• il y a 3 jours
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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant sur LCP
00:03pour les questions au gouvernement.
00:05On reviendra sur la lutte contre le narcotrafic
00:08et on se demandera la suite du programme à l'Assemblée.
00:23Bienvenue à vous.
00:24La séance des questions au gouvernement
00:26est à suivre en direct et en intégralité,
00:29comme chaque mardi, ce sera donc à partir de 15h.
00:32Le décompte est lancé.
00:34On commence cette émission par une image,
00:36une image de ces portraits des otages français retenus en Iran.
00:40Celles-ci sont affichées sur les grilles de l'Assemblée nationale.
00:43Une cérémonie a eu lieu en présence de leurs familles.
00:46Un mot de soutien de la présidente de l'Assemblée.
00:48Je vous propose d'écouter Yael Broun-Pivet.
00:51Nous nous tenons évidemment aux côtés des familles
00:53qui sont à nos côtés aujourd'hui
00:55et qui, au quotidien, se battent pour la libération de leurs proches.
00:59Et nous nous tenons évidemment auprès de nos otages.
01:02Ils savent, aujourd'hui comme hier et surtout comme demain,
01:06qu'on ne les oubliera pas.
01:07Voilà donc pour les portraits de Cécile Koller, Jacques Paris,
01:10affichés donc sur les grilles de l'Assemblée nationale.
01:13On va suivre évidemment toute l'actualité parlementaire.
01:16On le fait grâce à nos reporters.
01:17Stéphanie Despierre et Clément Perreault
01:19sont dans la salle des quatre colonnes.
01:20Marco Pommier, lui, est dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:23Et puis, quelques minutes avant 15h,
01:25on suivra en direct l'arrivée du Premier ministre
01:28et des membres de son gouvernement.
01:30On commence avec vous, Clément Perreault.
01:32On parle beaucoup d'un député aujourd'hui
01:34dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
01:36C'est sa dernière séance d'actualité.
01:38Oui, et ce député, Elsa, c'est André Chassaigne,
01:40le président du groupe communiste,
01:42député du Puy-de-Dôme depuis maintenant 23 ans.
01:46De nombreux journalistes étaient ce matin présents à l'Assemblée
01:49pour le voir, pour recueillir ses réactions.
01:51On sentait beaucoup d'émotion chez lui.
01:53C'est aujourd'hui sa dernière séance de questions au gouvernement.
01:57Il interrogera le gouvernement sur la séparation des pouvoirs.
02:01Nous aurons l'occasion d'en parler avec lui,
02:03puisqu'André Chassaigne sera à notre micro.
02:06Ce sera quelques minutes avant le début de la séance.
02:09Merci beaucoup, Clément Perreault.
02:11Marco Pommier, on va suivre ce moment d'émotion dans l'hémicycle,
02:14mais on va aussi évoquer d'autres thèmes
02:16lors de cette séance de questions au gouvernement.
02:20Oui, d'abord, cette agression antisémite
02:22survenue à Orléans samedi dernier,
02:25qui retient l'attention des députés ce mardi.
02:27Un rabbin a été molesté sous les yeux de son fils
02:31par un adolescent de 16 ans.
02:33Toute la classe politique condamne,
02:35mais l'affaire n'échappe pas à la polémique.
02:37Le Rassemblement national accuse la France insoumise
02:40de mettre une cible dans le dos de nos compatriotes juifs.
02:44Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, ne dit pas mieux.
02:47LFI se défend et répliquera tout à l'heure dans l'hémicycle
02:51avec une question au gouvernement
02:53pour dénoncer toutes les formes de racisme
02:55et appeler, je cite, à l'unité.
02:57Merci beaucoup, Marco Pommier.
02:59Sur ce plateau, dans cette salle des pas perdus,
03:02j'ai le plaisir d'accueillir Géraldine Bagné.
03:04Bonjour. Députée Les Démocrates de Mayenne,
03:07Gabrielle Catala, bonjour.
03:08Vous êtes députée La France insoumise du Val-d'Oise.
03:12Vous auriez dû, après cette séance,
03:14voter sur les textes de lutte contre le narcotrafic,
03:17mais il faudra plus de temps aux députés pour finir.
03:19Oui, Elsa, il reste 88 amendements à examiner.
03:23Ce n'est pas un chiffre extraordinaire
03:25en langage parlementaire,
03:27mais la séance a été interrompue hier soir
03:29et elle reprendra jeudi soir l'examen de ce texte.
03:32Vous l'avez dit, le vote solennel sur le texte
03:35devait avoir lieu cet après-midi.
03:37Il sera finalement décalé à mardi prochain.
03:40Pour ce qui est, dans le détail, de l'examen de ce texte,
03:43les députés, pour le moment, ont voté la création
03:46d'un parquet national spécialisé sur le narcotrafic.
03:49Ils ont aussi voté pour un régime carcéral durci
03:52contre les narcotrafiquants.
03:54Et puis, ils ont aussi voté les fameux dossiers coffres
03:58qui vont bien être créés.
04:00Ce sont des procès verbals distincts
04:02qui permettront aux enquêteurs de ne pas divulguer aux avocats
04:06certains éléments d'enquête.
04:07En revanche, l'accès aux messageries cryptées
04:10n'a pas été voté au grand dam du ministre de l'Intérieur,
04:13Bruno Retailleau.
04:14Merci beaucoup, Clément.
04:16Lorsqu'il a été examiné au Sénat,
04:18ce texte a fait très largement consensus.
04:20Changement de ton à l'Assemblée.
04:22Vous, les Insoumis, vous êtes farouchement opposés au texte.
04:25Pourquoi ?
04:26Nous sommes opposés,
04:27puisque c'est un texte qui, sous couvert de lutter
04:30contre la grande criminalité sur le trafic de stupéfiants,
04:33démantèle un peu plus l'état de droit
04:35et est un condensé de mesures répressives.
04:38On voit que toutes les mesures, depuis la semaine dernière,
04:41parce que nous débattons depuis des jours,
04:43sont passées grâce aux voix du RN,
04:45qui se frottent les mains dans la situation,
04:48qui a mené une nouvelle bataille
04:50et qui a engrangé une victoire idéologique.
04:52On a, par exemple, votre collègue l'a dit,
04:55les dossiers coffres, la loi renseignement de M. Cazeneuve,
04:58qui est étendue, on a ce régime de prison
05:00extrêmement, je dirais, contraire aux conventions internationales,
05:04et pas juste durci, parce que c'est un régime
05:06tellement répressif qu'il avait été supprimé
05:09par Robert Badinter il y a 40 ans.
05:11On y reviendra, puisque le gouvernement dit
05:13qu'on n'est pas sur un régime similaire.
05:15Lorsqu'on pose la question dans l'hémicycle
05:17de où sont les moyens, puisque la semaine dernière,
05:20le canard enchaîné a révélé qu'il manque 2 500 enquêteurs
05:23sur le trafic de stupéfiants.
05:25Dans le budget imposé par 49.3,
05:27on avait la suppression de 5 000 postes d'officiers de police judiciaire.
05:31On a un manque évident de magistrats.
05:33J'étais rapporteure sur le budget de justice
05:36et j'avais déposé un amendement pour créer 50 postes
05:38de juges d'instruction supplémentaires.
05:41On sait qu'une instruction prend en moyenne 3 ans.
05:43C'est les moyens qui devraient être discutés,
05:46et ce n'est pas le cas.
05:47Sur ces deux accusations de la part de la France Insoumise,
05:51à la fois sur ces brèches dans l'état de droit
05:53et sur la question des moyens,
05:55est-ce que vous vous assumez de dire
05:57qu'entre sécurité et liberté publique,
05:59il faut peut-être déplacer le curseur ?
06:01La question de l'équilibre entre le droit des détenus
06:04et la préservation de l'ordre public est un sujet délicat,
06:07mais ce que veut faire le gouvernement,
06:09c'est quelque chose de pragmatique, de pratique,
06:12pour couper le lien entre les narcotrafiquants
06:14à l'intérieur des prisons et le réseau de délinquance à l'extérieur.
06:18On sait qu'il y a des enfants qui tombent dans ces trafics,
06:21des quartiers qui sont gangrénés.
06:22Il faut trouver des solutions pratiques
06:25pour répondre à ce sujet-là, qui n'était pas le même il y a 40 ans.
06:28Ca a beaucoup évolué, donc il faut trouver des solutions pratiques,
06:32tout en préservant au maximum le droit des détenus.
06:34On voit notamment que par la création d'un délice,
06:37de ce qui va être appliqué depuis l'Italie,
06:39effectivement, le droit des repentis...
06:43Le statut de repentis, on y reviendra.
06:45Ils peuvent échapper à ce régime carcéral durci
06:48si jamais ils travaillent avec la justice
06:50pour démanteler le trafic de drogue.
06:52C'est la seule chose recherchée par ce gouvernement,
06:56c'est comment on démantèle le trafic de drogue
06:58et le réseau qui dépend.
07:03On ne peut pas gérer un trafic de drogue depuis la prison.
07:06C'est ce que dit le garde des Sceaux.
07:08Pour justifier ce nouveau régime carcéral,
07:11qu'il qualifie lui-même de difficile.
07:13Mais il dit qu'aujourd'hui, on a des têtes de réseau
07:16qui gèrent leurs affaires depuis la prison,
07:18qui peuvent commanditer des meurtres,
07:20continuer avec du trafic de stupéfiants.
07:23Est-ce qu'il ne faut pas un moment essayer
07:25de mettre en place une étanchéité,
07:27c'est le mot de Gérald Darmanin, entre la prison et l'extérieur ?
07:31L'isolement existe déjà dans notre pays,
07:33et pour l'étanchéifier, comme il le dit,
07:36il suffirait que l'encellulement individuel soit respecté
07:39dans nos prisons.
07:40Or, ce n'est pas le cas, car elles sont surpeuplées.
07:43Si c'était un garde des Sceaux qui avait une attention particulière
07:46pour la dignité humaine,
07:48on ne doit pas préserver au maximum les droits humains des détenus,
07:52on doit juste les assurer en toutes circonstances.
07:54M. Darmanin s'attaquerait aux 4 000 détenus
07:57qui dorment sur des matelas au sol,
07:59à le fait qu'il y a 80 000 personnes dans nos prisons
08:02pour 60 000 places.
08:03C'est un mécanisme de régulation carcérale.
08:06L'isolement proposé par M. Darmanin
08:08coupe la personne de ses liens familiaux,
08:10impose des fouilles systématiques,
08:12porte atteinte aux droits de la défense,
08:14car les personnes seront incarcérées dans des lieux très éloignés.
08:18Il y a deux prisons qui ont été choisies
08:20pour ces quartiers de haute sévérité.
08:22Ce régime va favoriser la récidive.
08:24Le Conseil de l'Europe et la Commission nationale
08:27consulteront les droits de l'homme.
08:29C'est une torture blanche et ça rend les individus fous.
08:32C'est ce que dit la contrôleur générale
08:34des lieux de privation.
08:36Ca peut être une fabrique à fou.
08:37Est-ce qu'il y a suffisamment de réflexion sur la sortie ?
08:40Ces personnes, un jour, sortiront de prison.
08:43Est-ce que ce régime carcéral-là,
08:45il peut préparer à la sortie ?
08:48On parle de 600 à 700 détenus qui sont des narcotrafiquants,
08:51qui sont déjà arrivés très loin dans le crime, dans le délit.
08:55Il est normal, à un moment donné, qu'on se pose la question
08:58de comment on préserve des droits de l'homme.
09:01Comment on préserve l'extérieur de ces narcotrafiquants
09:04qu'on doit encore empêcher de faire leur trafic depuis la prison.
09:07J'ai visité la prison de Laval il y a quelques semaines.
09:10J'étais choquée de voir que les détenus
09:13peuvent avoir accès à des téléphones de 3 cm.
09:15C'est ce qui est récupéré dans les prisons.
09:18Les trafics continuent.
09:19Pour le citoyen normal, lambda, il y a une question qui se pose.
09:23C'est pas normal que le trafic continue.
09:25L'étanchéité, c'est normal qu'on la recherche
09:28pour trouver une solution pratique et précieuse
09:30et pratique et pragmatique,
09:32tout en préservant le droit des personnes.
09:34A Laval, il y a beaucoup d'insertions.
09:36L'insertion des détenus n'est pas remise en cause.
09:39Il n'y a pas de questionnement sur...
09:41L'insertion est remise en cause.
09:43Les activités seront-elles interdites ?
09:45Sur cette question, peut-être spécifique du constat
09:48à ce que le gouvernement dit,
09:50c'est qu'on est face à une délinquance,
09:52une criminalité organisée qui a explosé ces dernières années
09:56avec des crimes de plus en plus violents, par exemple,
09:59et des réseaux qui sont organisés
10:01avec du trafic de structures de la criminalité
10:04qui sont très organisés.
10:05Il est nécessaire d'avoir des mesures plus fortes
10:08qu'il y a certaines années.
10:10Contrairement à ce que dit madame,
10:12les téléphones portables sont interdits en prison.
10:15Il faut davantage de surveillants,
10:17des surveillants mieux formés sur la lutte contre la corruption,
10:20avec des conditions de travail améliorées
10:22et en dehors de prisons surpeuplées
10:24qui font souffrir les détenus,
10:26mais aussi le personnel qui y travaille.
10:28Sur les narcotrafiquants, on nous raconte
10:30que ce sera uniquement les 600 plus grands criminels français
10:34qui seront détenus dans ce type de régime,
10:36mais quand on lit la loi, ce n'est pas vrai.
10:39Le régime qui est prévu peut s'appliquer
10:41à toute la criminalité organisée,
10:43c'est-à-dire aux infractions d'associations de malfaiteurs.
10:46Récemment, des personnes qui venaient en aide aux exilés
10:49ou les militants qui luttaient contre les déchets nucléaires à Burre
10:53ont été poursuivis par l'association.
10:55Là où c'est très grave, c'est que ce régime va s'appliquer
10:58non seulement aux personnes condamnées,
11:00mais aussi aux personnes en détention provisoire,
11:03qui sont présumées innocentes.
11:04Dès que des personnes seront présumées innocentes
11:07et qu'elles seront en train d'attendre leur procès...
11:10Sur décision du ministre, mais avec des possibilités de recours.
11:14Sur décision du ministre, avec la possibilité
11:16de faire un recours administratif,
11:18mais encore, il faudrait que les personnes
11:20et les moyens le fassent.
11:22Là où c'est très grave, c'est une décision du ministre
11:25et d'une autorité administrative,
11:27qui peut décider de soumettre ce type de personnes
11:31sur le risque, Géraldine Bagné,
11:34sur le risque que pointe LFI
11:37de dire qu'on va peut-être se retrouver avec des personnes...
11:40Il déforme la réalité des choses.
11:42Sur l'expulsion d'un logement, il y a bien saisi du juge.
11:45Quand on a vu les débats dans l'hémicycle,
11:48LFI utilisait l'argument d'attaque de l'Etat de droit
11:52en oubliant que le juge est saisi par le préfet.
11:55Il y a bien saisi du juge et il y a bien regard de la justice.
11:58Le juge est saisi a posteriori,
12:00et les magistrats, on leur inflige de plus en plus de lois
12:03qui s'empilent chaque année.
12:05Par exemple, quand vous dites que pour certaines procédures,
12:08un juge, ce qu'on appelle un juge des libertés et de la détention,
12:12pourrait être saisi, ils sont en sous-nombre dans notre pays.
12:15La question des moyens n'est pas dans ce texte de loi.
12:19Mais on la retrouve un peu en disant que si on veut se donner
12:22les moyens de lutter contre le droit de justice...
12:24Les moyens de prison ont été largement augmentés.
12:27Il manque 250 millions d'euros à la justice
12:29par rapport à la loi de programmation votée il y a deux ans.
12:33C'est un sujet.
12:34On est dans les pires pays de l'Union Européenne
12:36en termes de magistrats pour 100 000 habitants.
12:39Je ne pense pas qu'on soit exemplaire.
12:41Il y a aussi un problème avec le PNF.
12:43Si on veut s'attaquer au blanchiment et au grand banditisme,
12:47il faudrait augmenter les moyens.
12:48On avait proposé un amendement pour créer 13 postes
12:51qui étaient balayés par le 49-3.
12:53Ce n'est pas un texte comme dit Géraldine Manier.
12:55C'est budget et sur les mesures.
12:58On va voir ce qu'en pense le PS.
13:00Sans surprise, mesdames, le Bloc central,
13:02vous êtes favorables, la France insoumise ne l'est pas.
13:05Le Parti socialiste, qu'entend-il faire sur ce texte ?
13:08On va retrouver la responsable du texte pour le groupe socialiste.
13:11C'est Stéphanie Despierres, celle des 4 colonnes.
13:14Bonjour. Est-ce que vous allez voter cette proposition de loi
13:17qui a été portée aussi par un sénateur socialiste ?
13:20La loi qui va sortir de l'Assemblée nationale
13:24jeudi soir, probablement, n'est pas du tout la même
13:27que celle qui a été votée au Sénat.
13:29Le groupe socialiste est apparenté soit une loi efficace,
13:32pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
13:35Qu'est-ce qui vous dérange dans la version telle qu'elle est arrivée ?
13:39Il y a une vraie difficulté.
13:41C'est que le ministre Gérald Darmanin
13:44a apporté un amendement visant à créer les quartiers de haute sécurité
13:48avec des conditions drastiques de détention
13:51qui portent atteinte aux libertés fondamentales, selon nous,
13:55interdisant les visites,
13:57compliquant les visites avec l'avocat,
14:01une durée de deux ans,
14:03prévoyant des fouilles intégrales, corporelles, systématiques,
14:07donc un régime de détention tout à fait particulier
14:11et en plus qui viserait à regrouper ensemble les cahiers de la drogue.
14:15Et l'Italie n'avait fait ainsi.
14:17L'Italie a réparti dans 12 centres les cahiers de la drogue.
14:21Nous pensons que ça peut être dangereux
14:23et nous voulons que cela puisse être discuté.
14:26Il faudra se rapprocher de nos collègues sénateurs
14:29dans une commission mixte paritaire pour trouver un accord.
14:32Il y a aussi d'autres difficultés.
14:34Vous ne votez pas cette proposition sur le narcotrafic ?
14:37Non. On attend d'abord la fin du texte.
14:40On a commencé à en discuter aujourd'hui
14:42et nous allons en rediscuter toute la semaine et la semaine prochaine.
14:46Entre nous, les socialistes et apparentés,
14:48nous sommes favorables à un texte de loi
14:51qui vise le haut du spectre,
14:53qui puisse démanteler les réseaux de trafic de stupéfiants,
14:57les trafiquants de drogue, et les maires nous le demandent.
15:01Tous les maires nous le demandent
15:03car le trafic de drogue a gangréné l'ensemble du territoire français
15:08et plus il y a de répression, plus il y a de trafic.
15:11Il faut se poser les bonnes questions et se donner des outils efficaces.
15:15Le vote prévu aujourd'hui n'aura lieu que la semaine prochaine.
15:18Qu'est-ce que vous demandez pour pouvoir voter ce texte ?
15:21Il y a des dispositions qui ne sont pas acceptables.
15:24Les QHS, il faut vraiment revoir cette disposition...
15:28Les quartiers de haute sécurité dont vous venez de nous parler.
15:32Il y a le dossier coffre, c'est-à-dire le dossier caché,
15:35qui est une véritable création en droit français,
15:38qui est une atteinte au droit de la défense,
15:41une atteinte au principe du contradictoire
15:43dans le dossier pénal.
15:45Pour nous, ça justifie la saisie du Conseil constitutionnel.
15:48Merci beaucoup.
15:50Merci beaucoup, Stéphanie Despierre.
15:52On a parlé de ces quartiers de haute sécurité.
15:55Les socialistes s'inquiètent.
15:57Ce n'était pas dans la version du texte au Sénat,
15:59ce qui brouille peut-être les pistes à l'Assemblée.
16:02Géraldine Barnier, sur le dossier coffre,
16:05du PV distinct, certains actes d'enquête
16:08ne seront pas donnés aux avocats de la défense.
16:12Ca a suscité de nombreuses interrogations côté avocat,
16:14relayées par les députés qui exercent le métier d'avocat.
16:18Vous comprenez la réticence ?
16:20Je comprends qu'il y ait un débat.
16:22Ce n'est pas simple, forcément.
16:24Maintenant, on peut comprendre qu'il y a aussi un besoin
16:26de protéger l'instruction de l'enquête
16:29et la technique de l'enquête pour protéger les enquêteurs.
16:33C'est l'argument utilisé par le ministre.
16:35On va protéger l'enquête.
16:37Je serai attentive à la suite des débats sur ce sujet,
16:40qui n'est pas simple.
16:41On peut comprendre qu'il y a un besoin de protéger les enquêteurs.
16:45Ce sont des enquêtes difficiles.
16:48Les narcotrafiquants ont accès à tout,
16:50ont toutes les possibilités d'intervenir.
16:52Ils sont tellement forts qu'il faut pouvoir répondre.
16:55Sur cette question des PV distincts,
16:57ce que nous dit Géraldine Barnier,
16:59ce sont les arguments repris par certains magistrats
17:02en disant qu'il faut protéger les sources, les enquêteurs,
17:05donc cacher, non pas les résultats de ces actes d'enquête,
17:08mais la manière dont on les a obtenus.
17:11Pour vous, cet argument n'est pas entendable ?
17:13Comme le reste, ça commence par les narcotrafiquants.
17:16Un jour, ce sera appliqué à tout le monde.
17:18C'est la même chose en matière de terrorisme.
17:21Là où je suis en désaccord, c'est que ce n'est pas juste
17:24une mesure pas simple, c'est une mesure totalement attentatoire
17:27et des principes qui sont cardinaux dans notre Constitution,
17:30notamment le droit à une défense, le procès équitable,
17:33le droit à un contradictoire.
17:35Le ministre avait saisi le Conseil d'Etat...
17:37Le ministre avait saisi le Conseil d'Etat,
17:39mais le Conseil d'Etat ne juge pas forcément
17:42de la conséquentité finale.
17:43Tous les syndicats d'avocats, le syndicat de la magistrature,
17:47jusqu'à la défenseur des droits, dénoncent cette mesure,
17:50qui est là où, pareil, j'ai un petit désaccord
17:52avec les socialistes, c'est qu'eux soulignent seulement deux mesures,
17:56les quartiers de sécurité, mais ce n'est pas la seule mesure
17:59attentatoire aux libertés qu'il y a dans ce texte.
18:02On a l'extension de la détention provisoire,
18:04l'affichage de plus de 5 millions de personnes
18:06qui utilisent des cartes prépayées, ce qui est ridicule,
18:09avec leurs données conservées pendant 5 ans.
18:12On a l'extension de la loi renseignement,
18:14de M. Hollande, et nous, les parlementaires,
18:17on n'a jamais eu un seul rapport transparent
18:19sur à quoi cette loi a servi,
18:21est-ce qu'elle a permis de déjouer des attentats,
18:23est-ce qu'elle est utile dans certaines circonstances ?
18:26Là, pareil, on voit qu'elle devait être temporaire,
18:29s'appliquer uniquement au terrorisme,
18:31et demain, ce seront les syndicalistes, les militants,
18:34comme tout ce qui a été proposé par ce gouvernement depuis 7 ans.
18:37Géraldine Bagné, sur la question qui a fait beaucoup de débats,
18:41même au sein du Bloc central, sur la question des messageries cryptées,
18:44est-ce qu'il fallait essayer de les déchiffrer ?
18:47Ca a été retoqué par les députés.
18:49Pour vous, c'était pas une bonne mesure ?
18:51Le sujet des messageries chiffrées nous pose un problème
18:54depuis les adolescents jusqu'au narcotrafic.
18:56Sur ces messageries, il y a aussi le harcèlement scolaire.
18:59Il y a une réaction sur ce qui est véhiculé sur ces messageries.
19:03Là, on retrouve le même sujet.
19:05Ca a été repoussé, et tant mieux.
19:06C'est normal qu'il y ait du débat et quelques mesures retoquées.
19:10C'est pareil pour le quartier de haute sécurité.
19:13Ca a été ramené à 2 ans.
19:14Ce sont des choses normales,
19:16puisqu'on est attentifs aux droits des détenus.
19:19Je crois que le ministre l'est aussi.
19:21Mais c'est vrai qu'il faut quand même se poser ces questions-là.
19:24C'est normal qu'on se pose la question de l'accès aux messageries,
19:28qui est l'outil principal des narcotrafiquants.
19:30On voit que la patronne de la DGSI, du renseignement intérieur,
19:34dit qu'on est aveugles sur leurs communications.
19:37On a pu les outils adapter.
19:39Si j'étais un narcotrafiquant, je me dirais qu'ils utilisent...
19:43Ils vont lire nos communications sur WhatsApp et Signal,
19:46donc je vais utiliser autre chose.
19:48Ils s'adapteront, selon vous ?
19:49Ils fonctionnent déjà avec des forums, avec Snapchat,
19:53avec plein de choses.
19:54C'est pas parce qu'il faut s'attaquer, enquêter sur certaines personnes,
19:58que les enquêteurs y arrivent déjà.
20:00Il y a un grand réseau qui a été démantelé à grâce
20:02parce que les enquêteurs ont enquêté sur le réseau Signal
20:05et sur un forum.
20:06Donc là, encore une fois, c'est un problème de moyens humains
20:09et de moyens mis à disposition des enquêteurs,
20:12de fichiers de police mis à jour.
20:14Il y a un débat totalement occulté depuis la semaine dernière.
20:17C'est le sujet de la légalisation du cannabis.
20:20Si on veut retirer de l'argent du portefeuille des narcotrafiquants,
20:25autant avoir une légalisation contrôlée par l'Etat,
20:28ce qui aussi permettrait de renflouer les caisses de l'Etat
20:31et à l'Etat de financer la prévention,
20:33puisque qui dit légalisation, dit vente,
20:35et donc TVA récupéré dans les caisses de l'Etat.
20:38Je vous propose de finir le débat sur ce sujet.
20:40C'est un argument proposé par les Insoumis.
20:43Il y a quelques années, c'est un débat qu'on avait à l'Assemblée.
20:46Est-ce que pour vous, il faut se poser la question,
20:49peut-être une dépénalisation, une légalisation ?
20:52Je suis de ceux qui ne se posent pas la question.
20:54On a mis des années à sortir du tabac.
20:56Les jeunes iront vers d'autres substances.
20:59Ils le font déjà.
21:00Légaliser une substance dangereuse pour la santé...
21:03Dans les pays où ça a été légalisé, la consommation a baissé.
21:06Je crois qu'une partie des Français est contre cette légalisation.
21:10Je fais partie d'un territoire où la drogue est peut-être arrivée
21:13un peu plus tard, mais ça augmente.
21:15C'est quelque chose qui nous inquiète.
21:17Il faut dire aux consommateurs d'arrêter de consommer
21:20des produits dangereux et travailler sur l'éducation.
21:23Je voudrais répondre.
21:24Vous répondez toujours à la question de la prévention.
21:27C'est peut-être un outil important, intéressant.
21:31Mais est-ce que, voilà, certains disent
21:34que vous êtes un peu naïf sur l'ampleur de ces trafics,
21:37du narcotrafic, des victimes collatérales ?
21:39On n'est pas du tout naïfs.
21:41Je vous invite à lire le rapport de mon collègue Antoine Léaumant.
21:45Il faut sortir des caricatures.
21:48Une proposition transpartisane avec un député du Bloc central.
21:51Un taux de THC contrôlé par l'Etat, ce serait interdit aux mineurs.
21:55Tout serait encadré par une autorité indépendante.
21:58Dans les pays où ça a été fait, le Portugal, l'Etat de New York,
22:01la Californie, l'Uruguay, le Canada et l'Allemagne.
22:04Les macronistes prennent l'exemple de l'Allemagne en matière économique.
22:08Pourquoi ne pas lire ce qu'a fait l'Allemagne ?
22:10La prévention, c'est le sujet le plus important.
22:13C'est la même chose pour l'alcool.
22:15Je relisais tout à l'heure un article qui explique
22:18que dans la moitié des féminicides, l'alcool est impliqué.
22:21L'alcool est un fléau pour notre pays en matière de violences conjugales,
22:24en matière de maladies, d'accidents de la route.
22:27C'est pas pour ça qu'il est interdit.
22:29L'Etat a décidé de favoriser la prévention.
22:32On voit que ça peut être une des circonstances aggravantes,
22:35comme l'est peut-être la drogue.
22:37C'est pour ça qu'il vaut mieux encadrer le taux de drogue consommée
22:40et passer à une expérimentation sur la légalisation
22:43plutôt que de s'engouffrer dans la répression.
22:46La France est le pays qui a la législation la plus répressive.
22:49Elle reste le 3e pays de l'Union européenne
22:51le plus consommateur de stupéfiants.
22:54La stratégie est un échec.
22:55Vous avez un peu de rab pour continuer le débat dans l'hémicycle.
22:59Ce sera jeudi soir.
23:00Encore un peu de débat sur ce narcotrafic.
23:02C'est un des premiers gros textes du gouvernement Baherou.
23:05Quand sait-on des prochains textes dont on va parler ?
23:08Des prochains débats qui animeront l'Assemblée.
23:11Il y a le débat très attendu sur la fin de vie
23:13qui donne lieu à un bras de fer
23:15entre le gouvernement et l'Assemblée nationale.
23:18Il y a une proposition de loi sur l'aide à mourir
23:20et les soins palliatifs qui sont programmés à la mi-mai.
23:23L'exécutif voulait les repousser pour mettre à l'agenda du Parlement
23:27une proposition de loi qui revient sur l'interdiction
23:30de certains néonicotinoïdes, certains pesticides.
23:33Ce matin, en conférence des présidents,
23:35la majorité des groupes politiques s'est opposée à ce décalage
23:38par peur que le débat sur la fin de vie
23:41soit renvoyé au calandre grec.
23:42Le gouvernement a fait marche arrière.
23:45Le débat sur la fin de vie devrait se tenir
23:47comme prévu à la mi-mai.
23:49Ensuite, il y aura le débat sur les néonicotinoïdes.
23:52De manière plus générale,
23:53face aux accusations d'immobilisme de certains,
23:56François Bayrou a écrit au président de l'Assemblée nationale,
24:00du Sénat et des groupes politiques.
24:02Il s'est engagé d'ici la mi-avril
24:04à répondre aux préoccupations urgentes des Français
24:07en matière d'éducation, d'accès aux soins,
24:10de finances publiques et de lutte contre la bureaucratie.
24:13Stéphanie Despierre, on commence à réentendre
24:16la petite musique de la motion de censure.
24:19François Bayrou a fêté ses 100 jours à Matignon,
24:23mais combien de temps va-t-il pouvoir rester encore
24:26puisque le RN notamment remet la pression ?
24:29Marine Le Pen, ce matin, a dit son agacement
24:32vis-à-vis du gouvernement.
24:33Elle lui reproche sa politique énergétique,
24:36son impatience quant à la proportionnelle.
24:38Je ne vois rien venir, je trouve que le temps est long, dit-elle.
24:42Et puis, elle dénonce l'inertie totale
24:44de l'exécutif sur l'immigration.
24:46A gauche aussi, on remet la pression.
24:48La France insoumise dit qu'elle n'a jamais renoncé
24:51à faire tomber le gouvernement de Bayrou
24:54et qu'elle va déposer une motion de censure
24:56pour protester contre le refus de revenir sur la réforme des retraites.
25:00Les écologistes et le Parti socialiste ont réfléchi.
25:03Les socialistes attendent la fin du conclave sur les retraites,
25:06mais ils appellent le Premier ministre
25:08à respecter ses engagements et à laisser travailler
25:11les partenaires sociaux.
25:13Merci beaucoup, Stéphanie Dépierre, Géraldine Bagné.
25:16François Bayrou a fait mieux que Michel Barnier
25:18en termes de longévité à Matignon,
25:20mais là, vous sentez des pressions.
25:22On entend Marine Le Pen, Mathilde Panot ce matin.
25:25Reposez la question de la motion de censure.
25:27François Bayrou a commencé avec une épée de Damoclès.
25:30Elle est toujours présente.
25:32Pour n'importe quel motif, les oppositions
25:34peuvent renverser ce gouvernement.
25:36Il faut travailler le plus longtemps possible,
25:39faire avancer les choses le mieux possible.
25:41Après, on est dépendants des oppositions.
25:43La petite musique revient.
25:45On entend la petite musique. Mathilde Panot en parlait.
25:48Gabrielle Ketala, Stéphanie Dépierre le disait,
25:51le 12 mai, il y a le texte sur la fin de vie,
25:53qui est programmé.
25:55C'est un texte attendu, je crois, par une partie des Français,
25:58par une grande partie des députés.
26:00Si vous faites tomber François Bayrou,
26:02ces textes n'existeront plus.
26:03Nous les mettrons à l'ordre du jour
26:05avec le gouvernement du Nouveau Front Populaire.
26:08Le droit à mourir dans la dignité est dans notre programme.
26:11Avant la fin de vie, il y a la réintroduction
26:14des néonicotinoïdes, c'est-à-dire les pesticides sueurs d'abeilles,
26:17pour faire plaisir à la FNSEA et aux lobbies agro-industriels.
26:22Il y a chaque jour une raison de censurer M. Bayrou.
26:25C'est pour ça que nous avons contacté nos partenaires écologistes
26:28pour déposer une motion de censure commune sur le sujet.
26:31Depuis la semaine dernière, les socialistes,
26:34on a abandonné le fait de les contacter,
26:36car ils ont refusé à cinq reprises
26:38de censurer le gouvernement Bayrou.
26:40Ils sont piégés dans leur pacte de non-censure.
26:42Depuis deux semaines, on a le conclave des retraites
26:45qui s'est terminé en fiasco, c'était une arnaque depuis le début.
26:49Tout le monde n'a pas encore claqué la porte.
26:51On a un milliard de crédits gelés
26:53sur le budget de la Sécurité sociale,
26:55sur l'assurance-maladie, et la carte scolaire a été publiée
26:58avec 5000 classes supprimées à la rentrée.
27:01Les socialistes avaient obtenu des victoires
27:04sur les 4000 postes, sur les retraites, etc.
27:07On voit bien qu'il n'y aura pas d'abrogation
27:09de la réforme des retraites, qu'il y aura de nouveau
27:12l'austérité, que le gouvernement, au-delà de ses 1 milliard sur la Sécu,
27:16a gelé 9 milliards de crédits en totalité,
27:18sans passer par une loi de finances rectificative.
27:21On a toujours les mensonges de Betharam qui perdurent.
27:24Il y a la commission d'enquête en cours.
27:26On va voir si M. Bayrou s'en sort avec tous ces mensonges.
27:29On a bien compris que la France insoumise veut censurer,
27:32peut-être même dès le premier jour, au lendemain des législatives,
27:36le rassemblement national.
27:37Changement de ton de Marine Le Pen et de ses troupes.
27:40On retrouve Gaétan Dussosser,
27:42celle des 4 colonnes, au micro de Clément Perrault.
27:45Gaétan Dussosser, le gouvernement veut passer par décret
27:48pour la programmation pluriannuelle de l'énergie.
27:51Vous ne voyez rien venir, pour ce qui est de texte
27:53sur l'immigration ou sur la proportionnelle.
27:56Au sein des troupes du RN, l'impatience,
27:58l'agacement commencent à monter.
28:00Oui, en effet, parce que le gouvernement, en réalité,
28:03a passé le cap des 100 jours.
28:05On a un peu le sentiment que le gouvernement de Bayrou
28:08est en train de devenir un gouvernement.
28:10Il n'y aura rien d'annoncé sur l'immigration,
28:13rien d'annoncé sur le pouvoir d'achat,
28:15rien d'annoncé sur l'abrogation de la réforme des retraites
28:18d'Elisabeth Borne et d'Emmanuel Macron,
28:20le Premier ministre ayant adressé une fin de non-recevoir.
28:24Il y a un agacement, pas seulement du groupe du RN,
28:26mais des 11 millions d'électeurs que nous représentons.
28:29Est-ce que cet agacement pourrait vous pousser jusqu'à la censure ?
28:33Il n'y a pas un critère de timing, si j'ose dire, sur la censure,
28:36mais nous restons libres.
28:38Si le gouvernement ne prenait pas en compte l'urgence
28:41de répondre à la situation sociale,
28:43à la question primordiale du pouvoir d'achat,
28:45à la situation sécuritaire,
28:47parce que la loi qui nous occupe depuis quelques jours
28:50ne répondra pas à l'immense chantier
28:52pour rétablir l'ordre dans notre pays,
28:54s'il ne prend pas en compte l'urgence migratoire
28:57et la nécessité de recourir au référendum
28:59pour décider de notre politique migratoire,
29:01je crois que l'heure tourne.
29:03Le temps de l'urgence est plus que jamais avéré.
29:06Il est grand temps que le gouvernement entende la volonté.
29:09Est-ce qu'il y a des débats ?
29:11Est-ce que les députés veulent le censurer très vite
29:14et d'autres, un peu plus temporisé ?
29:16Non, on discute entre nous.
29:17La question, c'est de savoir ce qui est bon pour les Français,
29:21pour notre pays.
29:22En fonction des décisions du gouvernement,
29:24nous serons capables de le censurer ou non.
29:27Dans l'ordre du jour des travaux parlementaires
29:29on ne voit pas forcément les réformes attendues par les Français.
29:32Pourtant, une grande volonté de changement a été exprimée
29:35lors des élections législatives.
29:37On le rappellera au gouvernement s'il ne bouge pas.
29:40Merci à vous.
29:41Merci beaucoup, Clément Perreault.
29:43Le Rassemblement national a gâcé Géraldine Bagné.
29:46Les jours de François Bayrou sont comptés ?
29:48Est-ce que Marine Le Pen va le censurer ?
29:50Ils sont comptés depuis le départ.
29:52On sait très bien la situation dans laquelle on est.
29:55L'objectif, c'est d'aller sur des sujets comme éducation, santé.
29:58Parler du narcotrafic, c'est un vrai sujet d'éducation.
30:01Il suffit de lire
30:02Cramer les enfants du monstre de Pujol
30:04pour voir ce qui se passe dans ces milieux.
30:07Je crois que Bayrou va avancer par la voie de l'Assemblée
30:10mais aussi par des décrets,
30:12aussi par l'action des ministres.
30:15Mais évidemment qu'on est fragiles.
30:17Mais oui, d'après, que vont faire les filles et les reines ?
30:20Une fois Bayrou tombée, là, c'est fragile.
30:22Votre gouvernement ne tient pas, NFP.
30:24Donc, voilà.
30:25Est-ce qu'il y a une question de calendrier ?
30:27On sait que Marine Le Pen attend une décision de justice
30:30pour elle. Ce sera lundi prochain.
30:32Est-ce que ce ne serait pas un prétexte à censurer ?
30:35S'il dépose une censure, vous pourriez vous associer.
30:38Vous le savez, c'est mathématique.
30:40Il faut assembler les voix du NFP et celle du RN
30:42pour faire tomber Bayrou.
30:43Nous verrons si Mme Le Pen vote la motion déposée
30:46par la France insoumise, les écologistes et les communistes.
30:50Là, elle fait comme si elle avait un agenda politique sur le sujet.
30:54En réalité, elle est inaudible et incompréhensible.
30:56Elle avait dit qu'elle censurait en raison de l'article 4 du budget
31:00qui allait augmenter drastiquement les factures d'électricité.
31:03Elles vont augmenter de 20 % pour les Français.
31:06Elle n'a pas censuré.
31:07Le seul agenda qui compte pour elle,
31:09c'est le délibéré de son procès,
31:11la réponse de la question prioritaire de conditionnalité
31:14qui va trancher si, oui ou non, elle peut avoir une éligibilité
31:17à titre de sanction provisoire.
31:19Alors qu'elle n'est pas sur son cas personnel,
31:21mais sur le cas d'un autre élu.
31:23Cette QPC sera rendue avant le délibéré
31:25du procès de Mme Le Pen.
31:26C'est là que nous verrons si, oui ou non,
31:28il y avait un deal pour l'élection de Richard Ferrand
31:31à la présidence du Conseil consignol.
31:33Le Rassemblement national,
31:35qui se présente en opposant au macronisme,
31:37s'est abstenu sur la nomination de Richard Ferrand,
31:40qui est arrivée à une voix près.
31:42On voit finalement qu'ils agissent de concert.
31:44Il y a une sorte d'arc Macrono-Le Peniste
31:47en permanence en séance.
31:48On a parlé du narcotrafic.
31:50Toutes les dispositions de la loi narcotrafic,
31:52notamment les quartiers haute sécurité,
31:54le dossier coffre, etc.,
31:56passent grâce aux voix de l'extrême droite.
31:58Cette question de constitutionnalité
32:00n'est pas la même que Mme Le Pen.
32:02Il n'y a pas de parallèle complet entre les deux situations.
32:05Merci beaucoup.
32:06C'est le focus dans cette émission.
32:12On parle d'une proposition de loi
32:14pour mettre fin au maintien à vie dans le logement social.
32:18Elle est portée par le député apparenté
32:20pour la République des Français de l'étranger, Stéphane Vogeta.
32:23On parle au micro de Stéphanie Despierres.
32:26Vous voulez qu'il y ait plus de mouvements
32:28dans les logements sociaux.
32:29Qu'est-ce que vous proposez précisément ?
32:32Avec Guillaume Kasbarian,
32:33nous faisons la constatation que la France est un pays généreux.
32:37Notre système de protection sociale incarné par son parc HLM
32:40est généreux. C'est le parc le plus grand d'Europe.
32:43Cette générosité, parfois, ne s'applique pas
32:45aux personnes qui en ont le plus besoin.
32:48Ce que nous, nous proposons,
32:50c'est que les personnes qui sont actuellement logées
32:53dans le parc HLM et qui sont largement au-dessus
32:55des plafonds de revenus ou qui, par ailleurs,
32:58possèdent un bien immobilier dans lequel elles pourraient vivre
33:01ou qui pourraient leur procurer des ressources suffisantes
33:04pour se payer un logement dans le privé,
33:07ces personnes puissent faire de la place
33:09pour qu'elles rentrent dans le système HLM
33:11des personnes qui en ont grandement besoin,
33:14comme les travailleurs modestes
33:16ou ceux qui habitent trop loin de leur lieu de travail.
33:19A partir de combien de temps de revenus supérieur aux critères,
33:22on a des plafonds de revenus pour les logements sociaux
33:27qui sont déjà très élevés, qui englobent 60 % des Français.
33:31La loi actuelle dit qu'avant d'être exclu
33:34ou de voir son bail résilier,
33:36il faut être plus de 50 % au-dessus de ces seuils.
33:39Nous, nous demandons à rabaisser ce seuil de 50 à 20 %,
33:44et donc nous disons qu'au-dessus de 20 %
33:46des plafonds maximum de revenus pour les logements sociaux,
33:50on devrait demander à un locataire,
33:51s'il a atteint ce niveau pendant deux années,
33:54de voir son contrat résilier.
33:55Quel espoir avez-vous de pouvoir faire adopter
33:58cette proposition de loi ?
33:59J'ai bon espoir.
34:01Je sais qu'il y aura forcément des postures idéologiques,
34:04mais je pense que quand chacun réalisera, au fil du débat,
34:07que cette proposition de loi propose, en fait,
34:10de choisir entre défendre prioritairement
34:13le droit de certains des Français les mieux payés,
34:16ceux qui sont dans le 30 %, les 20 % des Français les mieux payés,
34:19le droit de ces personnes à rester dans leur logement HLM
34:22contre le droit de personnes, de travailleurs modestes,
34:24à accéder à un logement HLM après des années d'attente,
34:28je pense que la gauche devrait également nous suivre
34:31sur cette proposition de loi.
34:32Merci beaucoup.
34:33Merci.
34:34Et bienvenue à vous, si vous nous rejoignez,
34:37sur LCP pour la séance de questions au gouvernement.
34:40Nous sommes à moins de 23 minutes de l'ouverture de la séance.
34:44On suivra tout ça en direct en intégralité à partir de 15h.
34:47Ce sera la dernière séance pour le député André Chassaigne,
34:51président du groupe communiste.
34:52Il viendra nous dire quelques mots au micro juste avant 15h.
34:55Dans cette émission, vous retrouverez Stéphanie Dépierre
34:59et Clément Perrault depuis la salle des 4 colonnes.
35:01On retrouvera également Marco Pommier
35:03depuis l'hémicycle de l'Assemblée nationale
35:05avec la liste des questions au gouvernement.
35:08On vous fera vivre en direct l'arrivée du Premier ministre,
35:11François Bayrou, et de ses ministres un peu avant 15h.
35:13Marco Pommier, vous êtes dans l'hémicycle de l'Assemblée.
35:16Quels seront les thèmes abordés dans quelques instants ?
35:21Un sujet s'impose, Elsa, l'agression antisémite à Orléans.
35:25Samedi dernier, un rabbin insulté et frappé
35:28sous les yeux de son fils par un adolescent de 16 ans.
35:31Toute la classe politique condamne, mais l'affaire rebondit en polémique.
35:35Le Rassemblement national et Bruno Retailleau,
35:37le ministre de l'Intérieur,
35:39pointent la responsabilité de la France insoumise
35:42dans l'augmentation des actes antisémites.
35:44La France insoumise va répliquer tout à l'heure dans l'hémicycle
35:48avec une question au gouvernement
35:49pour dénoncer toutes les formes de racisme
35:52et appeler, je cite, à l'unité.
35:56Il y aura d'autres thèmes, Marco ?
36:00Oui, avec deux questions sur EDF
36:02après l'éviction de son PDG,
36:04Luc Rémond, débarqué par l'État actionnaire.
36:07Le groupe Horizon et le Rassemblement national
36:09interpelleront le gouvernement sur ce sujet.
36:11L'ERN, qui interrogera aussi le Premier ministre
36:14sur sa politique générale,
36:16alors que Marine Le Pen et les cadres du parti
36:18brandissent à nouveau la menace de la censure.
36:21À ne pas manquer, enfin, vous en parliez, Elsa,
36:23la dernière intervention dans l'hémicycle d'André Chassaigne,
36:27le président du groupe communiste, député du Puy-de-Dôme
36:30depuis 23 ans.
36:32Sa question portera sur la feuille de route de François Bayrou
36:35et sur la séparation des pouvoirs.
36:37Merci beaucoup, Marco.
36:39On va parler de ces thèmes abordés lors de la séance
36:41avec nos deux invités.
36:42Anna de Mansoury, bonjour.
36:43Vous êtes députée UDR de l'ISER.
36:45UDR, c'est le groupe d'Éric Ciotti à l'Assemblée.
36:48Sylvain Berrioz, bonjour.
36:49Vous êtes députée apparentée au groupe Horizon du Val-de-Marne.
36:53Avant de s'intéresser aux questions des députés,
36:55intéressons-nous aux questions des Français.
36:57On va écouter Oumoudia.
36:58Elle est au micro d'Hélène Bonduelle et de Pierre-Yves Deninck.
37:02Bonjour, je m'appelle Oumoudia.
37:04Je suis référente famille au centre social Courtelies-Natur.
37:07J'ai une question pour madame la ministre de la Santé.
37:11J'aimerais savoir pourquoi on continue à fermer des lits
37:15en service de la psychiatrie, sachant qu'il y a un énorme besoin.
37:18Nous constatons régulièrement que les personnes qui sortent du soin
37:22se retrouvent en errance sans suivi.
37:24Et inversement, des gens qui devraient être en psychiatrie
37:29ne peuvent pas y accéder, parce que les délais sont très longs.
37:31Sylvain Berrioz,
37:32cette question des moyens de la psychiatrie,
37:35on la retrouve aussi dans de nombreux débats,
37:37sur la délinquance, sur les prisons, sur la question de l'hôpital.
37:39Pas suffisamment de moyens ?
37:42La pédopsychiatrie, pardon,
37:44c'est peu à peu une descente, je ne vais pas dire aux enfers,
37:48mais en tout cas, on est passé de 80 000 places,
37:50un peu plus de 80 000 places il y a 10 ans,
37:52à moins de 80 000 places aujourd'hui,
37:53mais surtout une crise de la pédopsychiatrie.
37:57Avec une explosion des jeunes qui doivent consulter des psychiatres.
38:01Mais en même temps, des départs en retraite massifs,
38:03qu'il faut que la pédopsychiatrie, aujourd'hui,
38:05l'enfant pauvre de la psychiatrie,
38:07qui est déjà l'enfant pauvre de la médecine.
38:10Alors qu'on sait très bien qu'aujourd'hui,
38:12notamment chez les jeunes,
38:13on a des situations, notamment dépressives,
38:15mais pas uniquement, qui viennent en force.
38:18Et donc, là, il y a un sujet précis de santé publique
38:22et d'une cohorte d'adolescents, si on peut l'exprimer ainsi,
38:26qui nécessite une réponse.
38:28Anna de Mansoury, c'est vrai que ces chiffres interpellent
38:30sur la question de la psychiatrie chez les adolescents,
38:32notamment depuis le Covid.
38:34Absolument. Il y a un vrai enjeu de prévention
38:36qui doit être fait chez les nouvelles générations,
38:39notamment via les réseaux sociaux.
38:40Je crois que les réseaux sociaux ont un impact très important
38:42sur l'augmentation des problèmes de santé,
38:45de santé mentale, notamment chez la jeune génération.
38:47À nous aussi de repenser à la fois nos systèmes de santé,
38:50effectivement, pour mettre des moyens à disposition,
38:53mais aussi au sein de l'éducation nationale,
38:55au sein de l'enseignement supérieur,
38:56permettre à nos jeunes d'avoir un système de prévention,
38:59d'explication, que les comparaisons
39:01qu'on voit sur les réseaux sociaux, de temps en temps,
39:02ne doivent pas impacter la santé des jeunes.
39:04C'est tout un système global qu'il faut réfléchir.
39:07Eh bien, on verra, puisque le gouvernement
39:09fait de la santé mentale la grande cause du quinquennat.
39:12On verra si, donc, les paroles, ce projet,
39:14se révèlent dans les actes un peu plus tard.
39:16On va parler également d'un autre sujet,
39:18avec Lionel Thivoli, qui est député
39:20Rassemblement des Alpes-Maritimes,
39:22Rassemblement national des Alpes-Maritimes, pardon,
39:24qui va interpeller le gouvernement sur la situation
39:26de l'écrivain Boilem Sansalle.
39:27On l'écoute, salle des quatre colonnes.
39:29Lionel Thivoli, quelle sera votre question
39:31sur Boilem Sansalle au gouvernement ?
39:33Je vais demander la libération immédiate
39:35et des actes immédiats pour la libération de Boilem Sansalle,
39:39qui est un de nos compatriotes,
39:40qui est emprisonné arbitrairement en Algérie,
39:44pour avoir simplement dit la vérité sur l'islamisme.
39:49Il y aura tout à l'heure un rassemblement,
39:51une manifestation, juste à côté de l'Assemblée nationale,
39:53en soutien à Boilem Sansalle.
39:54Marine Le Pen s'y rendra, ainsi que plusieurs députés
39:56Rassemblement national, dont vous.
39:58On ne voit pas souvent les députés RN à des manifestations.
40:01Pourquoi aller à ce rassemblement ?
40:02Parce que c'est une manifestation qui est importante,
40:04c'est une manifestation qui est symbolique.
40:07Boilem Sansalle est un symbole pour les Français.
40:11C'est un écrivain qui a été deux fois primé
40:14par l'Académie française et qui, aujourd'hui,
40:16sert de moyen de pression face à un gouvernement algérien,
40:19un gouvernement voyou, un gouvernement qui refuse
40:22de reprendre ses OQTF, un gouvernement qui refuse
40:25d'appliquer les accords bilatéraux.
40:26Et donc, nous venons soutenir un de nos compatriotes français.
40:30Merci à vous.
40:32Merci beaucoup, Clément Perreault.
40:34Sylvain Berlioz, le comité de soutien de Boilem Sansalle
40:36dit qu'il est l'otage de la relation tourmentée
40:39entre Paris et Alger.
40:41C'est vrai qu'on voit de grandes tensions
40:43depuis plusieurs mois, mais quel est donc le ton
40:45à adopter vis-à-vis d'Alger quand un écrivain franco-algérien
40:50est retenu en prison ?
40:51C'est vrai que les relations entre Paris et Alger
40:53sont extrêmement compliquées.
40:54Vous savez qu'Edouard Philippe et moi-même, d'ailleurs,
40:57j'ai plaidé pour une suspension immédiate
40:59des accords dits de 68.
41:01Mais Boilem Sansalle, c'est un peu plus que ça.
41:04En fait, c'est le symbole de la liberté d'expression,
41:07de la liberté de cours en Algérie,
41:09mais c'est aussi le symbole de notre relation
41:12entre Alger et Paris.
41:14Boilem Sansalle est un compatriote.
41:17Et c'est cette liberté entre ces deux nations
41:22qui est emprisonnée avec Boilem Sansalle.
41:24Donc, c'est plus que le symbole de nos relations
41:27entre Alger et Paris, c'est le symbole de la liberté tout court
41:31et de cette histoire entre l'Algérie et la France
41:34qui, aujourd'hui, se perd dans des faux-semblants.
41:39La vérité, c'est qu'en Algérie, aujourd'hui,
41:42il y a un pouvoir qui souhaite priver de liberté
41:45une partie des Algériens,
41:46y compris une partie des Algériens en France.
41:50Anand Mansoury, on voit que le gouvernement
41:53a différents tons à adopter.
41:55Bruno Retailleau, partisan d'une ligne assez dure.
41:58Le Quai d'Orsay, partisan, lui, peut-être, d'une diplomatie
42:01plus feutrée, plus secrète.
42:03Et on voit un écrivain emprisonné qui peut aussi être,
42:06comme le comité de soutien dit, l'otage de cette relation-là.
42:09Faut-il hausser le ton ou apaiser les choses
42:12pour obtenir sa libération ?
42:13Il faut hausser le ton.
42:14Le problème avec ce gouvernement, c'est qu'il n'y a pas de ligne claire.
42:18Il n'y a pas de ligne claire.
42:20La monnaie d'échange de l'incompétence et de l'impuissance
42:23de la France s'appelle Boilem Sansalle.
42:25Malheureusement, c'est la non-compatriote.
42:27Quand on dit que les relations sont compliquées
42:30entre la France et l'Algérie, elles sont très simples.
42:33Quand l'Algérie refuse de récupérer ses OQTF,
42:36la France dit OK.
42:37Et quand l'Algérie emprisonne l'un de nos compatriotes,
42:40la France est impuissante.
42:41Elles sont très simples.
42:43Le ministre de l'Intérieur dit ripostre gradué.
42:46On va commencer à regarder sur les visas, par exemple, diplomatiques.
42:50On ne doit pas commencer à regarder s'il y a une possibilité ou pas.
42:53Là, on doit agir.
42:54L'un de nos compatriotes est emprisonné depuis des mois.
42:57La France est impuissante. Il faut agir rapidement.
43:00Agir rapidement, c'est ce que demande l'UDR,
43:02le Rassemblement national.
43:03Depuis plusieurs séances de questions au gouvernement,
43:06mettre la pression sur le gouvernement pour agir,
43:09agir avec plus de fermeté, est-ce la réponse, Sylvain Berrioz ?
43:12Vous avez deux questions.
43:14Vous avez celle de Boilem Sansalle,
43:16qui est une question de symbole et de liberté
43:18pour notre pays, pour l'Algérie et pour le monde entier.
43:21Sur ce point-là, il n'y a rien à céder.
43:23Absolument rien.
43:24Ensuite, il y a la relation avec Alger.
43:26La relation entre Paris et Alger
43:28ne peut être rééquilibrée qu'à la condition
43:31qu'on suspende immédiatement les accords de 68.
43:34Parce que sans cette suspension...
43:36Suspension, pas arrêt définitif.
43:38Vous dites que c'est dans un premier temps.
43:40S'il n'y a pas de suspension immédiate, ce qui est possible,
43:43et seul l'exécutif peut prendre la main là-dessus,
43:46ce n'est pas le Parlement.
43:47S'il n'y a pas de suspension, alors,
43:48le sujet entre l'Algérie et Paris ne peut pas être tranché.
43:53Pourquoi ? Parce qu'en fait, il ne s'agit pas du QTF.
43:56Le principe de ces accords, c'est qu'en réalité,
44:00un Algérien qui commet en France
44:02quels que délits qu'ils soient, n'est pas expulsable.
44:06Il n'y a pas de possibilité d'expulsion
44:08d'un Algérien en situation de délit en France.
44:11Ça n'existe pas du fait des accords de 68.
44:14Un dernier mot, puisque certains disent
44:17que c'est aussi la sévérité, en tout cas dans les mots de la France,
44:20qui peut compromettre le sort de Boilem-Sensal.
44:23Non, je ne suis absolument pas d'accord.
44:25Je crois qu'en réalité, les deux sujets sont intimement liés.
44:28Il faut suspendre immédiatement les accords de 68.
44:30Comment peut-on entrer en dialogue avec un Etat
44:33qui prend en otage de façon très arbitraire
44:35l'un de nos compatriotes ?
44:37Le rapport de force doit se faire rapidement.
44:40On va parler également d'une agression
44:42qui a choqué toute la classe politique,
44:44l'agression d'un rabbin.
44:46C'était dans le Loiret.
44:47On va retrouver le député Emmanuel Duplessis,
44:50député écologiste et social.
44:53Bonjour, Emmanuel Duplessis.
44:55Cette agression a lieu dans votre ville.
44:57Qu'allez-vous demander au gouvernement ?
44:59Eh bien d'avoir notamment des mesures concrètes
45:02pour mettre fin à la montée de l'antisémitisme,
45:05de lutter contre ses spécificités,
45:07mais aussi de traiter de la liberté de culte et de croyance
45:10de l'ensemble des communautés nationales,
45:13parce qu'aujourd'hui, c'est tout un pan de nos concitoyens
45:16et qu'on peur de pouvoir exprimer à la fois leur croyance,
45:19de pratiquer leur culte et d'être respectés pour ce qu'ils sont.
45:23De votre point de vue, qu'est-ce qu'il faut faire,
45:25qu'est-ce qu'on peut faire pour arrêter
45:28cette vague d'antisémitisme ?
45:30Eh bien, il faut arrêter de diviser le pays,
45:34d'avoir des...
45:37Comment dire ?
45:38D'avoir des suspicions envers les personnes
45:40qui ont des doubles cultures,
45:42qui ne sont pas de la religion majoritaire.
45:45L'idée, par exemple, d'un ennemi de l'intérieur,
45:48c'est une idée qui a été historiquement antisémite
45:50et tournée contre les Juifs.
45:52Aujourd'hui, une partie des responsables politiques
45:55veulent rhabiller cette idée nauséabonde
45:57pour s'attaquer à d'autres minorités.
46:00Nous, on croit que c'est tous ensemble
46:02qu'on luttera contre la haine et la violence
46:04et que la liberté de croyance, elle nous concerne tous,
46:07quelle que soit notre religion
46:09ou notre absence de religion, par ailleurs.
46:12On vous laisse rejoindre l'hémicycle
46:14pour poser votre question.
46:15Merci, Stéphanie Despierres.
46:17Sylvain Berrioz, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
46:20dit que l'antisémitisme, aujourd'hui,
46:23c'est soit l'islamisme, soit l'extrême-gauche.
46:25Il dit que l'antisémitisme d'extrême-droite est résiduel.
46:27Est-ce que vous partagez le constat du ministre de l'Intérieur ?
46:30D'abord, il n'y a pas d'antisémitisme résiduel.
46:32L'antisémitisme, c'est l'antisémitisme.
46:34Il n'a pas à être qualifié de résiduel ou pas.
46:36Fût-il un acte unique,
46:40c'est un acte d'antisémitisme qui doit être condamné.
46:42Ensuite, moi, ce que j'observe,
46:44c'est que derrière l'antisionisme porté en cartouchière
46:49par l'ultra-gauche, il y a, en vérité, de l'antisémitisme.
46:52Et puis, à l'ultra-droite,
46:55derrière une islamophobie,
46:58on essaye de développer une idée
47:01de lutte contre l'antisémitisme.
47:04Et tout cela crée une situation absolument délétère.
47:09A l'Assemblée, comme en France,
47:11si on rajoute un peu à cela ceux qui considèrent
47:13que les cathos sont des fachos,
47:15on se retrouve dans une situation délétère en France,
47:17qui est très loin d'une république apaisée et laïque.
47:20Et on doit appeler à la responsabilité des uns et des autres
47:23à ne pas utiliser la cause religieuse
47:26comme un outil purement politicien,
47:29et même basement politicien.
47:30Anna de Mansoury, sur cette question,
47:32on l'a vue pendant la campagne des élections législatives,
47:35avec votre allié du Rassemblement national,
47:37aussi des candidats qui ont été ensuite exclus
47:41pour des faits d'antisémitisme.
47:43Il existe dans tous les partis politiques
47:45l'antisémitisme aujourd'hui.
47:47Pas partout, pas en grande majorité,
47:49mais il y en a dans tous les camps politiques.
47:51Je crois que le principal allié de l'antisémitisme aujourd'hui,
47:55c'est l'extrême-gauche.
47:56On le voit très récemment à l'Assemblée nationale.
47:59On a un député LFI qui accompagne l'association islamiste.
48:02Il y a deux arguments...
48:04Vous étiez intervenue lors de cette réunion
48:06organisée par le député Raphaël Arnault.
48:08C'est l'islamisme ou d'être d'extrême-gauche.
48:10C'est très grave.
48:11Je considère que le Bloc central a sa part de responsabilité là-dedans
48:15en autorisant ce type de réunion de se tenir à l'Assemblée nationale.
48:18C'est un collectif qui dit lutter contre l'islamophobie en Europe.
48:22Oui, c'est un collectif qui a surtout été dissous
48:25à l'issue de l'addressation de Samuel Paty
48:28et qui est ouvertement islamiste.
48:30Sur cette question, vous parliez du conflit
48:33notamment au Proche-Orient avec l'antisionisme.
48:37Pour vous, c'est la même chose ?
48:39Ou est-ce qu'il y a une critique d'Israël
48:42qui peut être acceptée aussi ?
48:43Ce que certains disent à l'extrême-gauche, par exemple,
48:47c'est que dès qu'on critique la politique d'Israël,
48:50on peut facilement être aussi assimilé à de l'antisémitisme.
48:53D'abord, ce qu'il faut reconnaître,
48:55c'est qu'au lendemain des attentats du 7 octobre,
48:59les faits antisémites en France ont explosé.
49:02Et au lendemain d'une manifestation récente,
49:05les faits d'Orléans sont arrivés.
49:08Donc, le lien existe.
49:11Est-ce qu'on peut critiquer la politique d'Israël ? Bien sûr.
49:14Mais rappelons-nous qu'Israël est l'allié de la France.
49:18Et on doit solidarité à nos alliés.
49:19Une solidarité critique, une solidarité exigeante,
49:22mais Israël est notre allié.
49:24Et le Hamas n'est pas notre allié, c'est une organisation terroriste.
49:28Donc, rappelons les choses aussi simplement que ça.
49:30Et si demain, les otages sont libérés,
49:33croyez-moi, ça changera la face du monde.
49:35Alain de Mansoury, sur cette question de l'antisémitisme,
49:38on parle beaucoup d'une invitation en Israël de Jordan Bardella,
49:41le patron du Rassemblement national.
49:43Je rappelle que vous, vous faites partie de l'UDR,
49:45les troupes d'Eric Ciotti,
49:46mais que vous êtes alliés avec le Rassemblement national.
49:49Ca choque, cette invitation.
49:51Certaines personnes, même le CRIF en France,
49:53le Conseil représentatif des institutions juives de France,
49:56a toujours gardé cette distance avec le Rassemblement national.
50:00Moi, je crois que c'est symbolique de l'évolution
50:03et du changement de paradigme de lequel on vit actuellement.
50:06Le Rassemblement national et l'UDR
50:08ont été les alliés principaux de la communauté juive en France
50:11à l'issue du 7 octobre.
50:13On n'a pas vu de députés LFI
50:15condamner les actes terroristes du Hamas.
50:17Nous, depuis le départ, on condamne ces actes-là.
50:19On considère qu'Israël et la communauté juive
50:22ont été attaqués et on n'a pas peur de le dire.
50:24Nous sommes aujourd'hui les alliés de la communauté juive.
50:27C'est normal que Jordan Bardella...
50:29Vous êtes personne à Non Grata
50:31pour certaines de leurs institutions représentatives ?
50:33Oui, absolument.
50:34Sinon, l'invitation de Jordan Bardella n'aurait pas eu de sens.
50:37On va écouter maintenant la parole...
50:40Écoutez avec attention la parole d'un député.
50:43Il est député depuis 23 ans.
50:44C'est sa séance d'au-revoir à l'hémicycle
50:46puisque c'est sa dernière séance de questions au gouvernement.
50:49André Chassaigne, président du groupe communiste,
50:52est au micro de Clément Perrault.
50:53Séance d'au-revoir, disait Elsa à l'instant sur notre plateau.
50:57J'imagine que c'est une journée particulière pour vous.
51:00Vous devez ressentir beaucoup d'émotion.
51:02Oui, bien sûr, de l'émotion, mais tout ça, c'est préparé.
51:06C'est-à-dire que la transmission que je fais
51:10auprès de mon suppléant Julien Brugerole
51:13et la transmission au sein du groupe de la gauche démocrate républicaine
51:17a été préparée tranquillement, avec une réflexion collective.
51:22Donc, certes, il y a l'émotion de partir,
51:24mais pour moi, ce n'est pas la fin d'une vie.
51:26Qu'est-ce que vous ressentez ?
51:27Moi, je reçois surtout les compliments que je peux écouter,
51:33les félicitations, et donc, du coup,
51:35je ressens une forme de fierté de ce que j'ai pu faire.
51:38Je n'ai pas de regrets.
51:40Je pense que la transmission se fait bien,
51:42et pour moi, c'est essentiel.
51:44Alors, ça va être dans quelques instants
51:45votre dernière séance de questions au gouvernement,
51:47et vous allez justement interpeller le gouvernement,
51:50je crois, sur la séparation des pouvoirs,
51:52suite à un courrier qu'a envoyé François Bayrou
51:54aux différents présidents du groupe dont vous êtes.
51:56Alors, est-ce que vous pouvez m'expliquer
51:58ce que sera cette question ?
51:59D'abord, je veux dire que j'ai toujours défendu
52:01la séparation des pouvoirs,
52:02et les coups de force qui sont faits
52:04contre le pouvoir législatif,
52:07pour moi, c'est d'une extrême gravité.
52:09Alors, effectivement, on a reçu ce courrier
52:11du Premier ministre Bayrou la semaine dernière,
52:14qui laisse penser qu'en fait,
52:18il voudrait contourner le Parlement
52:21sur tout un tas de sujets,
52:22en considérant que ça ne nécessite pas
52:25de projet de loi ou de proposition de loi,
52:28et je me méfie beaucoup,
52:29parce que quand on commence à délayer comme il l'a fait,
52:32on a besoin d'explications précises.
52:36Que veut-il vraiment ?
52:37Est-ce qu'il veut écarter le Parlement,
52:39ou est-ce qu'encore il considère
52:42que la mandature n'est pas terminée
52:43et qu'il y a encore du travail à faire ?
52:45Merci, monsieur Chassaigne, et on suivra bien sûr
52:46avec beaucoup d'attention
52:48votre dernière question au gouvernement.
52:49Merci.
52:50Merci, Clément Perrault,
52:52et surtout un peu d'émotion, j'imagine, Anna de Mansoury.
52:55C'est pas votre bord politique,
52:56c'est pas votre génération non plus,
52:58mais André Chassaigne, c'est un peu un personnage,
52:59quand même, à l'Assemblée. Un mot pour son départ.
53:01C'est une figure emblématique de l'Assemblée nationale.
53:03Vous le disiez, oui, effectivement,
53:04je ne l'ai connue que très peu,
53:05puisque je ne suis élue que depuis le mois de juillet,
53:07mais c'est une personne qui avait une façon respectueuse
53:11d'exercer son mandat, avec une certaine classe,
53:13une certaine noblesse.
53:14Il donnait une très bonne image de la gauche,
53:16et je dirais simplement que si on avait plus de députés
53:20il resterait beaucoup plus calme.
53:21Sylvain Berlioz, justement, sur André Chassaigne,
53:23qui mâche pas ses mots, parfois, pour critiquer le gouvernement.
53:27André Chassaigne, alors, moi, je suis un député
53:30qui a été élu en 2012, et puis réélu,
53:33donc j'ai connu et j'ai côtoyé André Chassaigne.
53:36Il a d'abord la force de son Auvergne,
53:39et la force de ces députés qui sont ancrés dans un territoire.
53:42Ensuite, il a la force de ses convictions
53:45et de son cheminement intellectuel,
53:47qui ne cède jamais rien à ses convictions,
53:50mais qui est capable de les confronter avec les autres
53:52avec beaucoup de respect.
53:54Et puis, enfin, c'est un républicain exceptionnel.
53:56Jamais, ici, dans l'Assemblée,
53:58il n'a failli à son devoir républicain.
54:01Jamais, il n'a souhaité le désordre, le chaos.
54:04Toujours, il a souhaité, avec ses idées,
54:06avancer vers le progrès, vers le travail parlementaire.
54:10C'est un très, très grand parlementaire.
54:13Anna de Mansoury, sur le fond de la question
54:15que va poser André Chassaigne,
54:16est-ce que François Bayrou va être tenté de contourner
54:19cette Assemblée aujourd'hui faute de majorité
54:21en disant que tout ne passe pas forcément par la loi,
54:23on peut aussi passer par des grèves, par du réglementaire ?
54:25Est-ce que ça inquiète la députée que vous êtes ?
54:27Oui, bien sûr, comme c'est l'un de nos points communs
54:29avec André Chassaigne, je suis très attachée
54:31à la séparation des pouvoirs,
54:32et il ne serait absolument pas étonnant
54:34que le Premier ministre essaye de détourner ce cas-là.
54:36Justement, il a voulu peut-être rassurer avec sa lettre
54:38en disant, pas d'immobilisme,
54:40pour peut-être rassurer Edouard Philippe.
54:41J'ai plein de projets, sauf qu'il n'y a peut-être pas
54:43beaucoup de projets qui vont passer par l'Assemblée, s'il le faut ?
54:45C'est surtout qu'en France, il faut reconnaître,
54:48et il faut le savoir, l'Assemblée n'est pas tout.
54:51Vous avez des EU locaux qui ont, en France,
54:54par la Constitution, des pouvoirs très importants.
54:57Les partenaires sociaux, il ne faut pas tout résumer
55:00à quelques moments dans l'Assemblée nationale.
55:03Et aujourd'hui, nous sommes dans une Assemblée un peu délétère,
55:06une France qui n'est pas apaisée.
55:07Moi, je souhaite une République apaisée
55:09où tous les corps sociaux puissent se réunir,
55:11tous ceux qui ont une pierre à apporter
55:14à l'édifice républicain puissent se réunir
55:16et travailler ensemble, se confronter,
55:18y compris ne pas être d'accord, mais pour faire avancer le pays.
55:22Et en cela, je crois qu'André Chassaigne
55:24peut montrer un exemple, parce que par le passé,
55:27il a été de ceux qui ont réussi à dépasser sa propre personne
55:31pour être capable de donner à la France
55:33et à l'Assemblée nationale le meilleur.
55:35En Allemagne sourie, il y a quand même des textes
55:36qui vont arriver au Parlement.
55:38Il y a eu la loi sur le narcotrafic,
55:39il y aura la fin de vie bientôt.
55:40C'est des textes structurants.
55:42Les députés vont quand même être mis à contribution
55:44les prochains mois.
55:45Oui, effectivement, mais en réalité, c'est à l'heure.
55:47Quand on voit la composition de l'Assemblée nationale,
55:49depuis la dernière dissolution,
55:51c'est très compliqué de pouvoir agir concrètement sur des textes,
55:54de faire entendre notre parole.
55:55Je le rappelle quand même, les élections sont passées,
55:57mais le Rassemblement national et l'UDR
55:58représentent la majorité des Français.
55:59Nous avons obtenu le plus grand nombre de voix.
56:01Et pour autant, on n'arrive pas à faire passer nos textes,
56:04on a beaucoup de mal à pouvoir participer.
56:06Il y a une certaine démagogie aussi de nos collègues
56:08de l'autre côté de l'hémicycle
56:09qui refusent systématiquement nos amendements.
56:11Donc le fonctionnement est quand même très compliqué.
56:13Très compliqué à l'Assemblée.
56:14Est-ce que ça va durer longtemps pour François Bayrou ?
56:17On l'entend en la petite musique de la motion de censure.
56:19Oui, bien sûr. Ce qu'on a souhaité avec François Bayrou,
56:21c'est d'avoir l'apaisement et de tourner le dos au chaos
56:24qui a été créé par la censure votée par le Rassemblement national,
56:28l'UDR et l'FI.
56:30Et aujourd'hui, j'observe simplement que l'UDR
56:33et le Rassemblement national, comme le Bloc central,
56:36n'ont pas voté la censure.
56:37Donc chacun souhaite l'apaisement.
56:38Je pense que nous devons tous oeuvrer
56:41pour une République apaisée.
56:42Merci beaucoup, Sylvain Berrioz.
56:44Merci beaucoup, Anna de Mansoury.
56:46Il vous reste quelques minutes pour rejoindre l'hémicycle.
56:48On va retrouver nous, Marco Pommier,
56:49qui est dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.
56:51De quoi va-t-on parler lors de la séance ?
56:56Alors, Marco, on ne vous entend pas, Marco.
56:59Donc je vais reprendre la parole.
57:01On l'a vu, on en a parlé.
57:03C'est André Chassaigne.
57:04On va suivre, évidemment, sa dernière intervention.
57:06Clément Perrault, vous êtes, vous,
57:08dans la salle des quatre colonnes, juste à côté,
57:10passage obligé des députés et des journalistes.
57:12Exactement. Vous les voyez passer,
57:13ces députés qui arrivent juste pour le début de la séance.
57:16Effectivement, une séance particulière,
57:17puisque c'est la dernière du député communiste André Chassaigne
57:20après 23 ans à l'Assemblée nationale.
57:23Beaucoup de journalistes sont venus le voir.
57:26Ils font son portrait de ce député historique du Palais-Bourbon.
57:29Et puis beaucoup de journalistes sont là aussi
57:31pour parler de la motion de censure,
57:33cette musique que l'on entend à nouveau à gauche
57:36et aussi de plus en plus dans les rangs du Rassemblement national.
57:39C'est un sujet pour de nombreux journalistes.
57:44Merci beaucoup, Clément Perrault.
57:46Et on va retrouver avec le son Marco Pommier
57:49depuis la Cour d'honneur.
57:50Quel sera le menu dans quelques instants, Marco ?
57:54Oui, c'est mieux avec le son.
57:56Eh bien, cet après-midi, on parlera beaucoup d'antisémitisme.
57:59Après l'agression antisémite à Orléans,
58:02un rabbin frappé et insulté samedi dernier
58:04par un adolescent de 16 ans.
58:06L'affaire est aussi politique.
58:08La droite et le Rassemblement national
58:10pointent la responsabilité de la France insoumise
58:12dans l'augmentation des actes antisémites.
58:14Autre sujet EDF avec l'éviction de son PDG Luc Rémond.
58:19On parlera aussi de la feuille de route de François Bayrou,
58:21le Premier ministre, alors qu'on entend à nouveau
58:23la petite musique de la motion de censure.
58:26Merci beaucoup, Marco Pommier.
58:27Vous avez vu les images de la présidente de l'Assemblée,
58:30Yael Brune-Pivet, qui traversait la salle des Pas Perdus
58:33à l'Assemblée.
58:35Beaucoup de questions, avec beaucoup de politique
58:37aujourd'hui lors de cette séance de questions au gouvernement.
58:39Et de l'émotion, j'en suis sûre.
58:40C'est la dernière séance pour André Chassaigne.
58:42On suit ça ensemble et on débriefe après.

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