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00:00Bonjour, bienvenue sur Investeur TV dans notre émission Business Angels où les Business Angels viennent nous partager leur expérience dans l'investissement d'amorçage.
00:18Aujourd'hui c'est un business handle chevronnée que nous recevons, c'est Steve Fichtenbaum.
00:23Steve, bonjour. Bonjour Stéphane. Peut-être deux mots sur votre parcours avant de focaliser sur votre activité de Business Angels ?
00:31Oui bien sûr, entrepreneur depuis un peu plus de 25 ans, investisseur depuis une dizaine d'années.
00:37Première société quand j'ai 22 ans qui s'appelait Selly Club, donc l'idée d'associer le digital et le physique autour des célibataires,
00:43donc une plateforme de célibataires et un site de célibataires plutôt. J'évolue ensuite vers du trading et en salle des marchés,
00:53donc entre le côté vendeur et le côté trading sur les produits de taux et les produits actions.
00:57Je rejoins un grand groupe international de services qui s'appelle Altran, l'une des filiales où je développe la partie finance à Raiti.
01:02J'y rencontre mon associé Raphaël Fort et il y a un fit immédiat.
01:07Et donc on crée notre première société CMG Conseil, donc société très spécialisée dans la gestion des risques.
01:12On développe cette société-ci, on développe une autre société dans l'immobilier, on rachète une société dans l'immobilier,
01:17on développe une société au Portugal, tout ça fait un groupe.
01:20Et ce groupe-là, nous l'avons revendu en juin 2022 à une société cotée.
01:24En 2013, nous avons créé aussi une société d'investissement pour accompagner, être dans l'écosystème des startups
01:29et investir auprès d'elle en amorçage, donc en précide-cide.
01:34Et j'ai moi-même, depuis quelques mois, j'accompagne ma femme sur un nouveau projet qui s'appelle The Ones,
01:39qui est un réseau communautaire, un réseau social réservé aux amoureux du luxe.
01:44Parfait. Alors, sur la participation de jeu, depuis 2013, comme vous le disiez, vous avez été particulièrement actif,
01:50je crois 50 participations, on vous voit régulièrement dans les classements type challenge, etc.
01:56Déjà, quelle est votre motivation ?
01:58Ma motivation première, c'est vraiment l'humain.
02:01Je pense que c'est rester dans le coup, puisqu'au contact des entrepreneurs, on se nourrit énormément
02:05et ça nous permet de voir un peu ce qui se passe, le monde va très très vite.
02:10Donc l'échange, se nourrir, ça c'est vraiment ma motivation principale.
02:14Et la seconde, c'est de voir une boîte décoller.
02:16L'intérêt d'investir dans une société, indépendamment du retour sur investissement,
02:22c'est de se dire qu'on fait du smart capital, on investit dans une société
02:25et on va pouvoir voir cette société-là grandir, évoluer.
02:28Et on espère tous, dans notre portefeuille, voir à un moment donné la société exploser.
02:35Une réussite entrepreneuriale par procuration, si on peut dire.
02:38Alors on va détailler tout ça.
02:39Vos critères de sélection, les tickets moyens que vous consacrez par entreprise ?
02:44Critères de sélection, c'est vraiment l'humain en un.
02:46On va vraiment analyser l'humain, voir s'il a une capacité de résilience,
02:50parce qu'il faut être pas mal résilient lorsqu'on décide de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale.
02:54Est-ce que cet humain-là va être capable de gérer une boîte qui aujourd'hui fait zéro
02:58et qui demain pourrait faire 100 millions ?
03:00Donc le premier critère, c'est vraiment l'humain.
03:02Le deuxième critère, c'est le projet.
03:04Est-ce qu'on comprend le projet ?
03:05Et le troisième critère, c'est le business model, bien plus que le business plan,
03:09puisque le business plan, ça se passe jamais comme prévu.
03:11Donc c'est vraiment le business model.
03:13Après les entrées sur le business plan, la seule chose qui est vraie, c'est la pagination.
03:17Oui, exactement.
03:18Et pour ce qui est du ticket moyen, on est entre 50 et 100K.
03:22D'accord.
03:22Comment vous sourcez ?
03:25Alors, on reçoit pas mal de deals entrants.
03:27Alors, vous le citiez tout à l'heure, Stéphane, c'est qu'on est dans les classements.
03:30Donc on reçoit pas mal d'inputs.
03:33Voilà, vous commencez à l'invisible et vous le sentez encore plus aussi.
03:35Sans doute, merci.
03:37On est pas mal sollicité aussi au travers de différents salons.
03:41On a des clubs deals.
03:43Donc voilà, on investit soit via des clubs deals, soit en direct,
03:46mais majoritairement c'est en direct.
03:48Et donc c'est souvent des dossiers entrants que nous avons.
03:51Vous parlez du smart money.
03:52Quel est votre degré d'application ?
03:54Vous systématiquement, vous cherchez à être au-delà du board ?
03:58Ou c'est plutôt quand on vous appelle, si on a ici besoin, que vous intervenez ?
04:02Oui, c'est vraiment du smart capital.
04:04C'est-à-dire qu'on a très souvent un siège au board.
04:07Ce n'est pas toujours le cas.
04:08Mais l'idée, c'est qu'on est disponible pour l'entrepreneur.
04:11L'intérêt qu'on a, ce n'est pas juste d'injecter le cash.
04:13C'est de pouvoir accompagner cet entrepreneur-là à se développer.
04:17Et la satisfaction, en tous les cas, que j'en tire à titre personnel,
04:20quand la société, je la vois se développer, c'est de se dire qu'au départ,
04:25comme vous le disiez tout à l'heure, par procuration,
04:27on peut accompagner cette société-là à se développer.
04:29Alors, côté performance financière, c'est difficile de tirer un TRI.
04:34C'est un peu complexe, la façon de mesurer le portefeuille.
04:39Par contre, il y a déjà eu des crashs et des exits.
04:43A compter-nous.
04:45Alors, il y a eu des crashs, oui.
04:46Sur une cinquantaine de boîtes qu'on fait maintenant depuis une dizaine d'années,
04:49on en compte un peu moins de 10, donc un peu plus de 15% de crashs.
04:53Ça fait partie du jeu.
04:54On a appris aussi à investir.
04:56C'est-à-dire que je pense qu'au début, quand on a commencé à investir il y a une dizaine d'années,
04:58on est peut-être allé de manière un peu cavalière.
05:01Voilà, on y va un peu cow-boy, il y avait l'esprit un peu start-up, on y va.
05:05Et puis avec les années, on se professionnalise un peu plus.
05:07On est beaucoup plus sensibles à d'autres critères.
05:10Donc aujourd'hui, j'investis différemment d'il y a 10 ans.
05:13Ce n'est pas le même type d'investissement.
05:16Et des réussites où on a fait 5 exits.
05:20Aujourd'hui, on devrait peut-être en faire un sixième là prochainement.
05:23Donc voilà pour les stats.
05:25Ensuite, on a un ventre mou sur certaines start-up.
05:27Et puis d'autres qui sont plutôt bien partis pour faire un bon score.
05:33Bon, ça va, c'est plutôt un portefeuille qui se porte bien.
05:38Dépendant du côté financier, quelles ont été vos satisfactions ?
05:41A contrario, vos déceptions ?
05:44Alors mes satisfactions, c'est vraiment dans les rencontres.
05:48C'est que vous rencontrez des entrepreneurs avec lesquels vous avez un super fit.
05:52Donc ça, c'est top de pouvoir rencontrer des entrepreneurs qui ont un engagement et une résilience à toute épreuve.
06:02Voir des sociétés, l'une des premières sociétés dans laquelle nous avons investi, c'est une société d'exosquelette dans la robotique.
06:07On n'a pas encore fait notre exit.
06:09Donc c'est une société dans laquelle nous sommes investis depuis une dizaine d'années.
06:13Et aujourd'hui, cette société-là, on l'a vu à zéro.
06:16Ils sont une centaine dans la robotique, dans l'IA, présents en Europe et aux Etats-Unis.
06:21C'est une satisfaction incroyable d'avoir vécu ça.
06:25Et l'aventure est loin d'être terminée.
06:28Déception, ça rejoint aussi l'humain.
06:30C'est d'avoir investi dans une start-up et de s'être trompé sur la personne.
06:35Bien sûr, d'avoir certains dirigeants qui maltraitent parfois les investisseurs,
06:40qui ne les écoutent pas, qui ont un turnover de dingue au niveau du staff et qui ne se remettent pas en question.
06:46Alors qu'au départ, le projet était un beau projet et qu'on aurait pu en faire quelque chose de très bien, sans doute.
06:52C'est vrai que c'est un peu de page que les entrepreneurs, c'est pas qu'ils n'écoutent pas les leçons,
06:55mais en fait, les entrepreneurs souvent, les business angels souvent, ont essuyé les plâtres,
06:59sont tombés dans les pièges qu'ils rencontrent.
07:02Et ça leur permettrait de les éviter.
07:05C'est comme ça, c'est la nature humaine.
07:07Indépendamment des start-up, dans quel autre type classe d'actifs vous placez vos économies ?
07:13Alors écoutez, j'essaie d'être le plus diversifié possible.
07:15L'immobilier, je ne vais pas être très original, mais oui, l'immobilier.
07:18Il faut contre-penser, contre-balancer un peu le risque des start-up.
07:21Exactement.
07:22Donc le private equity, oui, l'immobilier.
07:24Dans les montres, je crois.
07:25L'horlogerie, vous faites bien, effectivement.
07:27Quelles sont les marques de prédiction ?
07:29Je reste très triptyque, Rolex, Patek, Audemars Piguet.
07:32Pâleur sûre, un peu comme l'immobilier.
07:33Pâleur sûre, exactement.
07:35Les actifs financiers et un peu de crypto.
07:38Parfait.
07:39Sylv, merci.
07:40Merci à vous Stéphane.
07:42Merci à tous de nous avoir suivis.
07:43Je vous donne rendez-vous très vite sur Investiteur TV avec d'autres Bises à Saint-Jean.
08:02Merci à tous de nous avoir suivis.
08:12Merci à tous de nous avoir suivis.