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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Quasiment 20h05 sur CNews, il faut changer les écrans derrière puisque ce n'est plus
00:05face à Philippe Devilliers mais bien à leur dépôt.
00:11N'imitez pas Philippe Devilliers, vous êtes très bien comme vous êtes, Jules Torres.
00:15Ravis de vous retrouver cher Jules.
00:17Bonjour Eliott.
00:18Pas mal mais ça sera juste pour le bonjour.
00:22On est avec Elisabeth Lévy, avec Yoann Usahi, avec Jean-Sébastien Ferjoux.
00:27Bonsoir.
00:28Bonsoir à tous les trois.
00:29Jules, vous avez passé la semaine en Israël puisque vous avez suivi cette visite historique
00:33de Jordan Bardella et nous en parlerons dans cette émission.
00:36Mais pour commencer, et c'est vrai que depuis deux semaines je vous le dis, les premières
00:42interviews des auteurs du livre sur le drame de Crépole, je pense qu'il y a une chose,
00:47c'est comment a été perçu ces entretiens, ces lignes par la famille de Thomas et comment
00:53les victimes de Crépole ont vécu les déclarations de ces trois auteurs qui vont expliquer qu'il
00:59y a eu une instrumentalisation, que l'idéologie a pourri l'enquête, que le racisme anti-blanc,
01:07l'un des auteurs expliquait que c'était un concept d'extrême droite et au gré des
01:12débats sur l'instrumentalisation, sur l'extrême droite, sur le racisme anti-blanc, qu'une
01:16seule chose en tête qui devait nous alerter c'est qu'a pensé la famille de tous là.
01:21Parce que pas une seule fois sur ces deux dernières semaines, on a parlé de la famille,
01:25et bien la famille a réagi par la voix de leur avocat, et que dit donc la famille ? Les
01:32parents de Thomas et ses proches ont été bouleversés par la publication de ce livre
01:37qui a les traits d'une plaidoirie avant l'heure.
01:39Ils sont dans l'incompréhension à cause de nombreux passages très gênants parce
01:43qu'ils tendent à banaliser le port d'armes, la violence meurtrière, l'omerta et la
01:48victimisation des mises en cause.
01:50Le temps n'est pas celui des livres, des romans, des interprétations des uns des autres,
01:55mais celui de la justice qui doit être respectée par tous.
01:59Respecter le temps judiciaire, c'est respecter Thomas.
02:03Johan Usaï, que dire après ça en fait ?
02:06Non mais c'est une réaction à laquelle on pouvait s'attendre, vous savez ce que
02:11je pense de ce livre et de ce qui a été dit par les auteurs de ce livre qui n'ont
02:16fait en réalité que relativiser ce qui s'est passé à Crépole.
02:19Le simple fait de dire le soir de ce bal, il y a eu de la violence des deux côtés,
02:25ça revient à relativiser tout ce qui s'est passé.
02:27Le simple fait de dire oui effectivement les jeunes du quartier sont allés au bal armés,
02:33mais bon ils sont armés tout le temps, vous savez ils ne sont pas allés au bal armés
02:36parce qu'ils voulaient tuer je ne sais qui, en l'occurrence Thomas.
02:40Non, ils sont allés au bal armés parce qu'ils sont toujours armés.
02:43Donc vous voyez bien, ça n'est pas si grave que cela.
02:45Donc effectivement, ce qui a été dit par les auteurs de ce livre est quelque chose
02:48d'absolument abject, d'abominable et je ne peux que comprendre effectivement que
02:54les proches de Thomas soient quelque part traumatisés par ces paroles-là.
02:58Bouleversés, pas traumatisés, d'ailleurs ils sont une nouvelle fois dignes et courageux
03:02parce qu'ils ne sont pas dans l'invective, ils ne sont pas dans l'attaque, ils sont
03:06dans le respect d'une seule chose, c'est un respecter leur deuil, deux respecter le
03:10temps judiciaire et trois éviter des plaidoiries lorsque vous êtes journaliste et penser
03:16à une seule chose, c'est que vérité soit faite sur ce drame-là.
03:19Mais alors, je suis évidemment d'accord et d'abord j'ai toute ma compassion pour
03:25ces parents qui revivent un deuil terrible évidemment à travers cela.
03:29Je me suis posé une question, par exemple je me suis posé qu'un journaliste enquête
03:32sur ce qui s'est passé au moment de la mort de Naël, essaye de faire un livre et
03:36ils disent des choses qui déplaisent la mère de Naël, ce qui invalide ce livre, je pense
03:42que c'est qu'il raconte une version qui est complètement erronée et qu'il cache
03:47des choses, c'est ça qui me gêne.
03:48Mais si c'était la vérité, est-ce qu'on va dire maintenant les gens doivent pour respecter
03:55le deuil ne rien dire ? Non, c'est simplement qu'en l'occurrence ils ont une vision
03:59complètement idéologique de cette affaire et qu'ils ne veulent pas voir ses véritables
04:03ressorts me semble-t-il.
04:04Le problème c'est plutôt un problème de vérité.
04:07Jean-Michel de Cugis, il y a deux semaines dans le Nouvel Obs, disait, hélas des jeunes
04:11de la monnaie avaient des couteaux sur eux, mais attention ils n'avaient pas de couteaux
04:14parce qu'ils allaient au bal, ils avaient des couteaux parce qu'ils en ont toujours
04:18sur eux et ils sont allés au bal, c'est très différent.
04:21Vous avez aussi M.
04:22Marc Le Plongeon, l'un des auteurs qui a dit sur France 5, le racisme anti-blanc c'est
04:27un concept qui vient de l'extrême droite, en jurisprudence devant les tribunaux, le
04:30racisme anti-blanc ça n'existe pas.
04:32C'est un livre qui raconte ce qu'il y a de juridiquement faux.
04:34Mais d'ailleurs, quelques jours plus tard, il était face à l'excellent Benjamin Duhamel
04:37et là il s'est mis à bégayer, il n'arrivait plus à nous expliquer si le racisme anti-blanc
04:41c'était un concept d'extrême droite.
04:42C'est ce que je vous dis, ce n'est pas que le livre fasse de la peine le problème,
04:45c'est que ce livre prend des libertés avec la vérité qui sont invraisemblables.
04:49Mais Elisabeth, c'est normal puisque c'est toujours une grille idéologique qui est plaquée
04:54sur le réel.
04:55Il y a depuis très longtemps des idéologies qui considèrent qu'on peut s'asseoir sur
04:59les vies individuelles, sacrifier des vies individuelles.
05:01On l'a vu dans beaucoup de mouvements révolutionnaires parce que la cause qu'ils prétendent porter
05:06justifie à leurs yeux d'une part de s'écarter de la réalité et d'autre part de sacrifier
05:10des vies individuelles.
05:11Et donc malheureusement, la famille de Thomas, le deuil terrible vécu par ces gens-là et
05:16la violence que représentent leurs propos, ça leur reste totalement indifférent.
05:20C'est surtout une campagne promotionnelle, soit c'est un coup de génie parce qu'on
05:23ne parle que de ce livre, soit c'est un déni total puisque en réalité c'est plus leurs
05:28propos sur France Inter, leurs interviews dans l'Obs qui posent problème.
05:34C'est-à-dire qu'on a un journaliste qui nous dit semaine A, le racisme anti-blanc
05:37n'existe pas, semaine B qui se contredit, on a des journalistes qui disent pas tout
05:41à fait la même chose.
05:42M.
05:43De Cugis, qui est pourtant un bon journaliste, nous dit il y a 9 PV qui parlent de racisme
05:47anti-blanc et d'insultes racistes contre des blancs et M.
05:50De Cugis nous dit dans la même phrase que dans le dossier il n'y a pas de racisme anti-blanc.
05:54Il est tellement beau M.
05:55De Cugis qu'il est le seul au monde à savoir où est M.
05:58Dupont de Ligonnès.
05:59Et il est arrêté.
06:00Et c'est là où la famille a raison, c'est la temporalité, le timing.
06:16On écrit un livre alors qu'il y a plus d'une dizaine de personnes qui sont mises
06:20en examen, qu'il y a une personne incarcérée, qu'il y a une seule personne qui a été
06:24condamnée dans cette affaire, c'est Éric Zemmour, pour avoir dit que c'était l'affrontement
06:29le bal de Crépole de Deux-Frances.
06:30Voilà, c'est une affaire qui n'a pas été réglée, qui n'est toujours pas passée
06:34devant les tribunaux.
06:35Et ils arrivent avec un livre en nous disant, voilà c'est cette version-là, les méchants
06:40soutiens de Thomas, les méchants amis de Thomas ils ont menti et nous on vous livre
06:44la vérité.
06:45Ce n'est pas la réalité.
06:46M.
06:47De Cugis C'est surtout que de toute façon par rapport
06:48au projet politique Keller, parce que malheureusement c'est un livre qui est porteur d'une vision
06:50politique bien plus qu'il n'est une enquête sur l'effet de Crépole.
06:52M.
06:53Zemmour C'est un livre écrit par une scénariste.
06:54M.
06:55De Cugis C'est totalement contre-productif, parce
06:57que précisément, regardez l'émotion que ça a suscité dans le pays, ça n'est certainement
07:00pas ça qui va permettre aux gens de vivre mieux ensemble.
07:03M.
07:04Zemmour Je rappelle que 14 personnes dont 3 mineurs
07:06sont actuellement mises en examen pour homicide volontaire et tentative d'homicide volontaire
07:10en bande organisée dans le cadre de cette affaire.
07:13D'ailleurs je constate que sur d'autres affaires judiciaires on passe des heures chez
07:19différents médias quasiment aux portes des suspects.
07:22Je n'ai pas vu ces journalistes au moment de Crépole aller aux portes des mises en
07:27cause dans le quartier de la Monnaie.
07:29M.
07:30De Cugis Parfaitement.
07:31M.
07:32Zemmour J'ai pas vu.
07:33M.
07:34De Cugis Quand il y a un caillou sur la condamnation
07:35d'Éric Zemmour quand même, il faut assister deux minutes ou une seconde, c'est quand même
07:36incroyable.
07:37On est dans un pays où donc on a une interprétation qui me semble totalement fausse, et totalement
07:42à côté de la plaque qui a les validés à pignon sur rue, a comme l'a dit Jules une
07:46campagne de promotion et une autre interprétation, parce qu'après tout on a le droit d'avoir
07:49des interprétations.
07:50M.
07:51Zemmour C'est pas juste une interprétation, c'est
07:52un discours de liberté.
07:53M.
07:54Zemmour Moi je me rappelle avoir écrit exactement
07:55ça, alors je suis un peu… Heureusement c'est passé, c'est trop tard, mais cette
07:59interprétation est maintenant criminelle, écoutez quand même en termes de liberté
08:03c'est quand même très inquiétant.
08:04M.
08:05Zemmour Je me rends compte d'une chose pour résumer,
08:06déjà c'est que les parents de Thomas sont d'un courage absolu, d'une dignité absolue
08:10parce que ce, encore une fois, ce communiqué n'est absolument pas incendiaire, mais pour
08:15résumer, il dit, laissez-nous en paix, foutez-nous la paix et que justice soit rendue, et en
08:21suite vous écrirez vos quickbooks, c'est l'expression consacrée, c'est-à-dire
08:25on se met à plusieurs pour écrire un livre très rapidement sur une affaire dont on ne
08:29connaît même pas encore l'auteur.
08:30Et évitez les idéologues de venir vous mêler de ce que nous, nous avons vécu, et ça c'est
08:36la présidente de l'association des victimes de Crépole qui avait d'ailleurs réagi
08:39dans les colonnes du JDD dimanche dernier, en disant, votre livre, donnez-nous une partie
08:45si vous voulez des recettes de votre livre, si vous le voulez bien, parce que nous, on
08:50est encore présents pour les victimes, parce qu'il y a Thomas bien évidemment, mais
08:53il y a eu d'autres victimes, il y a des familles qui sont traumatisées par ce qui s'est
08:58passé, il y a un village, mais ça a été un traumatisme national.
09:02Et la famille de Thomas, à travers ce communiqué, vient signer une sorte de fin de non-recevoir
09:09des idéologues.
09:10Autre sujet à présent dans l'actualité, et c'est un fait qui malheureusement vient
09:14s'ajouter dans la longue liste de la délinquance des mineurs, de l'impunité et de l'ultra-violence
09:19de voyous de plus en plus jeunes, une professeure d'EPS a été rouée de coups et insultée
09:24jeudi matin dans les Hauts-de-Seine.
09:26Les trois suspects ont entre 13 et 14 ans.
09:29Sur place pour CNews, Régine Delfour.
09:32Les faits se sont déroulés mardi à quelques mètres du collège, sur un terrain synthétique.
09:38En fait, c'était lors d'une séance de sport, il y avait trois classes de sixième
09:40et cinquième.
09:41Et pendant ce cours de sport, en fait, trois jeunes sont venus sur le terrain et ont voulu
09:46jouer au football.
09:47Alors une professeure leur a demandé de sortir, ils n'ont pas voulu l'écouter, donc elle
09:51leur a pris leur ballon et c'est là que les choses se sont envenimées.
09:56Il y en a un qui l'a d'abord insultée, puis après un autre l'a frappée au dos, il a tenté
10:02de l'étrangler.
10:03C'est à ce moment-là aussi qu'une autre professeure est arrivée, puisqu'il y en
10:07avait une qui était en train de filmer la scène.
10:09Cette professeure est également blessée à la main.
10:13Ensuite, les élèves sont partis, il y a deux policiers, un municipal qui était heureusement
10:19pas très loin, qui ont pu intervenir.
10:22Depuis, ici au collège Les Ormeaux, la situation est plus calme, on a pu s'entretenir avec
10:27des collégiens qui étaient assez perturbés, qui nous ont dit qu'heureusement qu'il y
10:31avait eu des psychologues pour les aider.
10:32Et je vous propose à présent d'écouter des élèves qui ont été interrogés par
10:37nos équipes sur place.
10:39C'est choquant parce que du coup, normalement, c'est là où on vient étudier, mais là
10:46qu'après il y a de la violence, les profs aussi se font agresser.
10:50Ce n'est pas étonnant que ça se passe ici dans notre ville, souvent il se passe ce genre
10:54de choses et puis on est contente à cela.
10:57Au sein du collège, déjà il n'y a pas vraiment de dispute, en tout cas c'est arrêté
11:00très rapidement, mais en dehors du collège, je pense que cette année c'est une première
11:05et ça doit vraiment être une première de longue date.
11:08J'ai déjà commencé à lire quelques articles, on est déjà en train de vous expliquer qu'en
11:13fait c'est parce qu'on manque de moyens dans cette école, qu'il y a des tensions
11:17et qu'il y a des violences, qu'il accueille je crois 500 élèves au lieu d'en accueillir
11:22300.
11:23La pauvreté non ?
11:24770 au lieu de 500.
11:25Peut-être que les auteurs sont des gens victimes socialement.
11:30On va trouver des circonstances atténuantes à des délinquants, parce que moi je ne vais
11:36pas les appeler des jeunes ados, des délinquants de 13 à 14 ans qui viennent tabasser une
11:43professeure de PS.
11:44En plus de ça, les fameuses personnes qui pointent comme toujours le manque de moyens,
11:48uniquement le manque de moyens, ne se demandent pas pourquoi parfois on manque de moyens humains.
11:52Parce que quand on regarde la Seine-Saint-Denis par exemple, c'est un département que les
11:56professeurs veulent fuir absolument.
11:58Même chose pour le recrutement des surveillants, parce qu'il y a des gens qui ne sont juste
12:01pas masochistes.
12:02À partir du moment où l'administration ne leur permet pas d'exercer leur mission
12:06et ne garantit pas leur sécurité, eh bien oui, ils veulent partir dans d'autres départements,
12:10dans d'autres académies.
12:11Donc s'il y a un problème de moyens humains, c'est aussi parce que l'éducation nationale
12:14ne fait pas son job pour protéger pour partie son personnel.
12:18En l'occurrence, ceux qui pointent du doigt le manque de moyens le font pour ne pas parler
12:24du vrai sujet.
12:25Oui, c'est l'insécurité.
12:27Je sens qu'il va en parler.
12:29Là, le vrai sujet, me semble-t-il, parce qu'on a quand même des gamins de 13 et 14
12:33ans qui ont voulu étrangler leur professeur, et ces gamins de 13 ou 14 ans, ils sont déjà
12:38connus des services de police.
12:39Merci.
12:40Ils sont manifestement des délinquants connus et reconnus qui ont l'habitude de fréquenter
12:47la police.
12:48Merci.
12:49Donc la seule question...
12:50Deux des trois ont déjà été exclus et faisaient partie de ce collège auparavant.
12:53Naturellement.
12:54Donc la seule question importante, me semble-t-il, c'est la responsabilité des parents.
12:59Est-ce que les parents sont capables d'élever leurs enfants pour qu'ils puissent faire société
13:04et vivre à leur majorité de manière harmonieuse avec la collectivité ?
13:11Manifestement, la réponse est non.
13:13Quand on a des enfants qui fréquentent régulièrement les commissariats, c'est qu'on n'est pas apte
13:17à les élever, à les éduquer, et donc il faut manifestement que l'État se mêle de
13:20cette affaire.
13:21Le préfet des Hauts-de-Seine parle justement de la responsabilité parentale.
13:24Écoutez.
13:25C'est une attaque évidemment inacceptable.
13:28On ne s'en prend pas à un professeur, quel que soit son âge et quel que soit le motif.
13:32S'en prendre à un professeur, c'est s'en prendre à la République.
13:35Et notre devoir, c'est qu'évidemment la réponse soit forte en matière judiciaire.
13:40Mais je veux poser une question.
13:42C'est la question de la responsabilité parentale.
13:44Parce que quand on a 13 ans, quand on a 14 ans, qu'on part à la dérive, le premier
13:49qui doit vous rattraper, les premiers qui doivent vous rattraper, ce sont vos parents.
13:53Et la responsabilité parentale, dans ce cas très précis, nous parlons de jeunes de 13
13:58et 14 ans, doit être posée impérativement.
14:01Pardonnez-moi, mais s'en prendre à un professeur, c'est s'en prendre à la République.
14:04Ce poncif-là, s'en prendre à la République, est juste insupportable.
14:07Donc il y a la responsabilité parentale, d'accord, mais 13-14 ans, qui s'en prend
14:13donc à une professeure, est-ce qu'il doit être condamné, puisque 13 et 14 ans aujourd'hui,
14:19ce n'est plus le même délinquant de 13 ou 14 ans dans les années 70, 80, 90.
14:26Donc on en revient à ce grand débat sur la responsabilité pénale des mineurs.
14:31Oui, mais vous avez tout à fait raison, parce que c'est très bien de dire que les parents
14:35sont responsables.
14:36C'est évident, vous avez raison.
14:38Par ailleurs, l'idée que l'État va devoir élever tous les enfants dont les parents
14:43ne sont pas des bons parents me paraît être assez hasardeuse, parce qu'on ne sait pas
14:50le faire.
14:51La preuve, par les enfants placés, ce n'est pas une réussite.
14:56Vous avez raison, mais il y a quand même une responsabilité.
15:00Il y a un problème, je ne sais pas le faire.
15:02Je pose la question.
15:03Ils ont été vus par les services de police.
15:06Là où Elliot a raison, c'est que c'est une question, je ne sais pas ce qu'il faut
15:09faire.
15:10Vraiment, je ne sais pas.
15:11Est-ce qu'un individu de 14 ans qui tabasse une professeure, qui la roue de cou, qui l'insulte,
15:20doit aujourd'hui, dans une société où on parle de décivilisation, être condamné
15:24comme un délinquant de 18 ans ?
15:26Il doit surtout être beaucoup plus jeune pour fonctionner.
15:29J'ai compris.
15:30Mais maintenant qu'il fait ça, est-ce que le délinquant de 14 ans lui dit, c'est un
15:35délinquant de 14 ans, le pauvre ?
15:36Je suis d'accord avec vous, et je serais d'accord pour renoncer à l'excuse de minorité.
15:39C'est un jeune ado qui est perdu.
15:41Ça ne changera pas grand-chose, que ça ne changera pas les magistrats qui appliquent
15:43la loi et qui, de toute façon, quoi qu'il en soit, l'appliqueront comme ils le souhaitent.
15:47Ça serait si, dans le code pénal, on allait au maximum des peines prévues.
15:51Il y a des peines prévues si vous êtes en train de vous promener dans la rue avec un
15:54couteau.
15:55Vous avez déjà vu quelqu'un qui a été condamné à ce qui est prévu dans le code
15:57pénal ?
15:58Jamais, non.
15:59Pas très peu.
16:00Voilà.
16:01Donc à un moment, s'il a justifié...
16:02Mais c'est pour ça que je comprends ce que dit Johan.
16:03Évidemment, il y a une responsabilité des parents dans l'éducation des enfants.
16:04Mais il y a aussi une responsabilité collective parce que, moi, je mets au défi les gens
16:08qui le disent en vivant depuis des quartiers privilégiés comme, j'imagine, nous avons
16:12la chance de l'être ici, d'élever leurs enfants dans une cité.
16:15Parce qu'aller élever vos enfants dans une cité quand l'État entier, finalement, vous
16:19a abandonné, quand votre hall d'immeubles est occupé par des dealers, comment vous
16:24élever vos enfants correctement ?
16:25J'entends, mais enfin, il y a des gens qui vivent dans ces quartiers-là, qui ont été
16:28abandonnés par l'État, qui le font très bien et qui ne supportent plus cette généralisation.
16:34Ils disent que c'est compliqué.
16:35Selon vous.
16:36Attendez, personne n'est dupe et je ne me permettrai pas de faire la leçon, justement,
16:40là-dessus.
16:41Je me dis simplement que d'aller sur le terrain de l'État nous a abandonnés, on manque
16:44de moyens et les pauvres, ils sont mineurs.
16:46Moi, un adolescent de 14 ans, délinquant de 14 ans, aujourd'hui, vu la violence dans
16:52notre société, doit être condamné comme un jeune mineur, comme un jeune adulte.
16:57Comme vous faites du vélo, vous ne prenez pas beaucoup de taxis, moi, j'en entends
17:01beaucoup qui nous disent, moi, je me suis saignée aux quatre veines pour quitter la
17:10cité.
17:11Pourquoi ? Pour les enfants, c'est-à-dire que là où Jean-Sébastien a raison, les
17:15gens sont parfaitement conscients que pour bien élever leurs enfants, ils doivent quitter
17:19les quartiers.
17:20Avançons, parce que toujours dans la délinquance, je rappelle juste le sondage, selon vous,
17:24la justice des mineurs est-elle adaptée ou inadaptée à la société d'aujourd'hui ?
17:2784% des Français considèrent qu'elle est inadaptée, 15% considèrent qu'elle est adaptée.
17:33J'imagine que les 15% vivent entre le 1er et le 170 du boulevard Saint-Germain.
17:38Dans le Figaro, en revanche, le Figaro qui a publié un article sur les chiffres de la
17:42délinquance, très intéressant, vous avez un cambriolage toutes les trois minutes sur
17:46notre salon.
17:47On a fait 15 minutes d'émission, vous avez déjà eu…
17:50Le chiffre baissait.
17:51C'est toujours intéressant parce qu'ils font les comparatifs d'année en année.
17:55C'est pas ça qui est intéressant, c'est de voir depuis 2017, qu'est-ce qui se passe.
18:01D'année en année, si c'est plus de 3% ou moins de 3%, ça ne nous intéresse pas.
18:05En plus, il y a un jeu statistique par les services de l'Intérieur qui change les catégories.
18:11Ça ne permet pas de suivre…
18:12On voit le sujet.
18:13On parlait beaucoup avec Xavier Roffard que vous connaissez, il me montre l'état truant
18:16dans quelque sorte, la manière dont les statistiques sont présentées.
18:19Donc, toutes les trois minutes, vous avez déjà eu quasiment six cambriolages sur notre
18:25salon.
18:26Chloé Tarka.
18:27Un cambriolage toutes les trois minutes en France.
18:31Une statistique qui peut surprendre et pourtant le phénomène ne cesse de s'aggraver depuis
18:362020.
18:37En 2024, le ministère de l'Intérieur a recensé 218 000 cambriolages à travers le
18:43pays.
18:44Mais certaines villes sont bien plus touchées que d'autres.
18:46D'après les données du ministère de l'Intérieur, recoupées par une enquête du Figaro, l'île
18:51de Ysses a la troisième place des villes les plus cambriolées, avec en tête du classement
18:56deux communes des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence et Marseille.
19:00Marseille est la deuxième ville de France, il faut quand même le noter, et c'est très
19:04difficile pour nous aussi de couvrir Marseille qui est, je le rappelle, en matière de superficie
19:09deux fois et demi plus grande que Paris.
19:11Aix-en-Provence qui est une ville aussi, entre guillemets, je vais employer le terme un peu
19:16péjoratif, mais bourgeoise, une ville bourgeoise, eh bien forcément ça attire de nombreux
19:21délinquants.
19:22Autre point marquant, le profil des auteurs de ces infractions, souvent très jeunes.
19:26On parle de profils de 18 à 29 ans, on a aussi des mineurs, pas mal de mineurs qui
19:31sont concernés, qui sont auteurs de cambriolages, qui sont de plus en plus jeunes, et puis on
19:35a aussi des clandestins qui ont besoin forcément de vols pour pouvoir évoluer dans Marseille
19:45et aux alentours.
19:46A l'inverse, certaines villes apparaissent comme des havres de tranquillité, parmi elles
19:51Angers et Ajaccio, qui enregistrent l'un des taux de cambriolages par habitant les
19:56plus faibles de France.
19:57Vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux, il faut les envoyer dans
20:01des écoles militaires très loin de leurs parents et comme on l'a dit à chaque fois,
20:04réformer l'ordonnance de 1945.
20:07Je rappelle aussi qu'il y a quand même 38% des mises en cause dans les cambriolages qui
20:12en France sont étrangers.
20:14Donc quand on a 8% de la population qui est étrangère en France et que vous avez 38%
20:20des mises en cause qui sont étrangers, là la preuve par chiffre sur le lien entre immigration
20:27et délinquance va être difficile de le débouter.
20:29Pourquoi est-ce qu'Aix-en-Provence et Marseille sont en tête des villes où il y a le plus
20:32de cambriolages ?
20:33Parce qu'elles sont près des endroits d'arrivée de beaucoup d'immigrants.
20:38Mais naturellement, c'est parce que Marseille est une ville où il y a beaucoup d'immigrés,
20:43que ce lien entre une partie de l'immigration et une partie de la délinquance, il saute
20:47aux yeux dans les chiffres que vous venez d'énoncer.
20:48Il saute aux yeux dans le fait que Marseille soit en tête de ces villes, parce que Marseille
20:53c'est une ville où les immigrés effectivement arrivent.
20:55Aix-en-Provence, c'est la banlieue chic de Marseille, donc naturellement ça attise les
21:01convoitises.
21:02Donc il y a de fait un lien, c'est une évidence, il faut être malhonnête ou aveugle pour contester
21:08ce lien-là qui est un lien qui est sous nos lieux.
21:11Les étrangers sont surreprésentés dans toutes les catégories de crimes et de délits,
21:17sauf la chasse et la pêche.
21:18Parce que vous pouvez commettre des crimes en chassant.
21:22Faire des crimes et délits, oui, le bras de l'eau par exemple.
21:25Vous avez raison.
21:26Merci Jules de le préciser.
21:27La publicité, on revient dans un instant pour la deuxième partie de l'heure des pros.
21:35Quasiment 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des pros 2, mais d'abord le point sur l'information
21:39avec Maureen Vidal, chère Maureen, bonsoir.
21:41Bonsoir Eliott, bonsoir à tous, à la ligne de l'actualité, Mounir Bouta condamné
21:48à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat de sa femme Chahinez en
21:51mai 2021 à Mérignac, une peine assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour
21:56l'avoir brûlée vive après lui avoir tiré deux balles dans les jambes, une peine conforme
22:00aux réquisitions de l'avocat général de la Cour d'Assise de la Gironde.
22:04La réforme de la formation des enseignants engagés pour la rentrée 2025 a annoncé
22:08François Bayrou en visite dans une école des Hauts-de-Seine avec Elisabeth Born ce
22:12vendredi.
22:13Le Premier ministre engage son gouvernement.
22:14« Notre idée, notre orientation, c'est de retrouver l'esprit des anciennes écoles
22:17normales », a-t-il déclaré.
22:19Et le terrible séisme qui a frappé la Birmanie et une partie de la Thaïlande ce vendredi
22:23a fait plus de 150 morts selon le dernier bilan.
22:26Bangkok est en état d'urgence.
22:28Le tremblement de terre de magnitude 7,7 a provoqué d'énormes destructions en Birmanie
22:32déjà déchirées par la guerre.
22:34La jeune en appelle à l'aide internationale.
22:36Merci Maureen pour le point sur l'information et merci d'avoir commencé ce journal par
22:41cette information judiciaire, à savoir la perpétuité pour le meurtrier ancien compagnon
22:46de Chahinez.
22:47C'est très intéressant et nous en parlerons en longueur demain.
22:49Très intéressant aussi de voir que les médias ont peu parlé de ce procès-là.
22:54Ils sont peu revenus sur le profil et les raisons pour lesquelles cet individu a tué
23:02de manière sauvage et barbare la pauvre Chahinez et pensé à sa famille bien évidemment.
23:07On va parler du grand recteur de la mosquée de Paris qui était l'invité ce matin de
23:10Sud Radio.
23:11Et il faut vraiment écouter cet entretien en longueur parce qu'on est complètement
23:14perdu.
23:15On a l'impression de voir deux personnes différentes qui parlent d'une question à
23:20l'autre.
23:21Par exemple, il considère que les lois divines sont en dessous des lois de la République.
23:25Donc il est finalement dans la droite ligne de ce que l'on considère être la laïcité
23:31en France.
23:32Il explique que lui-même il est sous protection policière parce qu'il est victime des islamistes
23:37et des intégristes.
23:38Et puis il explique aussi que le voile peut être un objet de revendication et il peut
23:43dire à une femme voilée de retirer son voile pour travailler dans la fonction publique.
23:47Voilà les déclarations que le grand recteur de la mosquée de Paris a apparues.
23:57Et à côté de cela, quand on lui demande si le régime algérien est un régime autoritaire,
24:04écoutez sa réponse.
24:05Aujourd'hui, on force le trait dans tout ce qui concerne Algérie-Algérien.
24:11C'est pour ça que je veux quand même qu'on reste objectif.
24:14Que aujourd'hui, le but, parce que ce sont deux grands pays, la France et l'Algérie,
24:19qui ont tout intérêt à travailler ensemble et à revenir, je dirais, à des relations
24:25beaucoup plus apaisées.
24:27Aujourd'hui, on ne cherche pas l'apaisement.
24:29Attendez, quand on traite…
24:31Mais alors, qui met de l'huile sur le saut ?
24:33Les hommes qui disent que c'est un régime, que c'est une dictature.
24:36Il y a Éric Ciotti qui parle de l'état voyou, qui dit qu'il n'y a pas de démocratie
24:42dans ce pays, que le Tebboune est un dictateur.
24:44Il a été élu.
24:45Et un peu plus loin, il explique que l'Algérie n'est pas une dictature.
24:51Il faut rappeler que le grand recteur de la mosquée de Paris était très proche de
24:56M.
24:57Tebboune au moment de la campagne en Algérie.
24:59Le grand recteur de la mosquée de Paris ne peut pas dire que l'Algérie est une dictature
25:03sous peine de subir un sort problématique, l'Algérie étant une dictature et la mosquée
25:10de Paris étant parfaitement liée à l'Algérie.
25:12Vous considérez bien, mais juste ce monsieur, d'ailleurs c'était déjà sur une radio,
25:18j'avais fait un débat avec lui.
25:19Et je comprends un peu votre perplexité parce qu'effectivement, il tenait un discours
25:26très républicain.
25:27Après, vous pouvez ressortir des déclarations de lui qui ne sont absolument pas républicaines.
25:31Donc moi, pendant un certain temps, je lui ai fait confiance.
25:34Et en réalité, il nous dit ce qu'on veut entendre, il dit à Sud Radio ce qu'on veut
25:39entendre.
25:40Après, il tient un tout autre discours, y compris par rapport aux musulmans.
25:42Alors avançons justement sur la question algérienne, et c'est là où on voit que
25:46finalement ce discours très polissé peut se tendre du côté du grand recteur de la
25:52mosquée de Paris, lorsqu'on lui parle de l'attentat de Mulhouse.
25:55Précisons et rappelons que l'assaillant de Mulhouse, ressortissant algérien, refusé
26:03par le régime algérien, a 14 reprises.
26:05Et il va considérer que c'est un concours de circonstances malheureux.
26:09Ce sont ses mots.
26:11C'est un concours de circonstances malheureux.
26:14C'est comme le Marocain qui devait être expulsé, qui a tué une jeune femme, pas
26:20très loin d'ici, au bois de Boulogne.
26:22On oublie tout ça.
26:23C'est aujourd'hui, on force le trait dans tout ce qui concerne Algérie algérien.
26:28C'est pour ça que je veux quand même qu'on reste objectifs, qu'aujourd'hui le but, parce
26:33que ce sont deux grands pays, la France et l'Algérie, qui ont tout intérêt à travailler
26:37ensemble et à revenir, je dirais, à des relations beaucoup plus apaisées.
26:43C'est très intéressant cette déclaration puisqu'en plus il va sur le terrain des relations
26:48entre le Maroc et la France, sur l'affaire de la petite… le drame qui avait touché
26:54Philippines puisque le ressortissant était un Marocain qui devait être expulsé et pour
26:59le coup on était sur une vraie faillite administrative et on en a parlé des heures de cette faillite
27:06parce que cet homme n'aurait jamais dû être dehors et qu'il devait être expulsé
27:11au plus vite.
27:12D'ailleurs les personnes qui connaissent un peu le sujet de la question migratoire
27:15vous disent qu'on a peut-être plus de mal avec la Tunisie et le Maroc pour régler la
27:20question des OQTF qu'avec l'Algérie d'ailleurs.
27:22Vous imaginez qu'il… d'employer l'expression concours de circonstances malheureuses ?
27:27Il y a un mort quand même.
27:28On voit bien que ce qui l'intéresse ce n'est pas ce que vivent les victimes des
27:32attentats ou des faits divers tragiques en question.
27:35Ce qui l'intéresse c'est de défendre les intérêts de l'Algérie parce qu'il
27:38est l'ambassadeur officieux de l'Algérie en France, parce que c'est un grand classique
27:41quand vous parlez à des responsables algériens qui vous expliquent que de leur point de vue
27:45il y a un deux poids deux mesures dans la manière dont les élites françaises traitent
27:48les Marocains ou traitent les Algériens.
27:50Ils vous disent mais oui forcément parce que les élites françaises elles vont en
27:52vacances à Marrakech ou je ne sais où et donc vous êtes beaucoup plus complaisant
27:56vis-à-vis de travers qu'à le Maroc.
27:58Mais ça ok, admettons qu'ils veuillent défendre les intérêts de l'Algérie mais
28:01sur ce monsieur effectivement il a systématiquement un double langage et moi je me souviens quand
28:05même, parce que c'est troublant, que le 8 octobre ou le 7 d'ailleurs, de tous les
28:09jours où ils pouvaient le faire, le 7 octobre 2023, la grande mosquée de Paris a annoncé
28:15qu'elle se ralliait à l'islam de la juste voie.
28:17C'est l'islam des frères musulmans, de tous les jours où ils pouvaient le faire,
28:227 octobre 2023, ils font cette annonce-là, ils se rallient à l'interprétation de
28:26l'islam.
28:27Alors il en parle d'ailleurs dans cet entretien, il parle au lendemain du 7 octobre qui va
28:32sur un plateau avec Rahim Korsia et qu'il est insulté, attaqué.
28:38Dernière déclaration du grand recteur de la mosquée de Paris, cette fois sur la libération
28:44de Boilem Sansal.
28:45On a un homme qui est aujourd'hui emprisonné depuis le 16 novembre dernier de manière
28:50arbitraire par le régime algérien et il en appelle à la libération de Boilem Sansal,
28:56à l'humanité de Monsieur Théboune.
28:58On va bientôt remercier Monsieur Théboune si Boilem Sansal est gracié dans les prochaines
29:03heures.
29:04Mais vous avez parfaitement raison et on va même probablement payer une rançon.
29:07En fait c'est le métavers, c'est-à-dire qu'on va applaudir une grâce pour un homme
29:14qui est emprisonné depuis maintenant 4 mois de manière arbitraire.
29:18Quand je dis on, c'est le monde médiato-politique, je le vois déjà, allez, on écoute, on écoute
29:26et on va donner quelque chose en échange.
29:28Écoutons sa déclaration.
29:29Je suis avocat et je sais ce que c'est la prison.
29:34Je sais ce que ça peut être pour un homme, quelle que soit la prison.
29:37En même temps il est âgé, en même temps il est malade, son épouse est malade et donc
29:42vraiment à titre humanitaire c'est quelque chose qui tombe dans le sens.
29:47Boilem Sansal est un être humain.
29:49Quoi qu'il ait fait, quoi qu'il ait dit, aujourd'hui compte tenu de sa situation, il
29:54a passé 6 mois en prison, 6 mois c'est trop pour lui, je le dis et je le répète, j'espère
30:02de tout mon cœur qu'il soit gracieux et qu'il revienne au moins retrouver son épouse
30:07qui est elle-même souffrante.
30:09L'action que j'aimerais lui poser c'est est-ce que c'est une condamnation arbitraire ?
30:13Pardon mais là il y a quelque chose, il y a un langage dipl... enfin moi ce que j'entends,
30:16on avait déjà eu cette algarade un peu quand je vous avais dit la seule explication du
30:21silence humiliant d'Emmanuel Macron c'est qu'il y ait une négociation.
30:24Ce que j'entends là, c'est le porte-parole du régime algérien Nono, c'est un ambassadeur
30:29comme l'a dit, donc il est en train d'annoncer ou de préparer, il ne dit pas cela sans l'aval
30:35du régime.
30:36C'est pour ça que je dis qu'il ne faut pas être dupe sur les déclarations qu'il
30:39a parlé de Boilem Sansal, il est quand même qualifié d'imposteur qui ne connaît pas
30:43son identité.
30:44Donc de là à le gracier, il n'y a qu'un pas.
30:47Ou l'extrader.
30:48En un mot, Johan, vous souhaiteriez réagir ?
30:50Non, c'est vrai que manifestement le régime algérien, même le président Tebboune qui
30:54a parlé en français d'ailleurs à un média algérien, ce qui est assez rare pour être
30:58souligné, les déclarations récentes montrent quand même qu'a priori on a plutôt de
31:05quoi être optimiste.
31:06Mais néanmoins, il ne faudra pas se tromper, il ne s'agira pas d'aller applaudir le
31:10dictateur Tebboune parce qu'il aurait subitement fait preuve d'une grandulonité, ce n'est
31:14absolument pas le cas, au contraire, il faudra être justement bien critique, appuyer là
31:19où ça fait mal, pour bien montrer ce qu'est ce régime-là.
31:22Non mais ce qui sera intéressant c'est de savoir, de combiner sur Boalem Sansal, s'il
31:26aura la possibilité de quitter le sol algérien, ce qui n'est pas sûr, c'est-à-dire qu'il
31:29peut être gracié, libéré d'une petite prison et se retrouver dans une plus grande
31:33prison, c'est-à-dire l'interdiction de quitter le territoire algérien, c'est arrivé
31:37à des milliers.
31:38Ou il peut être extradé sans être gracié.
31:39Oui, mais c'est arrivé à des milliers.
31:40En revanche, Boalem Sansal n'est pas le seul, et d'ailleurs quand il dit qu'il a été
31:47élu démocratiquement, les élections en Algérie, vous avez tout résumé en souriant.
31:53Mais c'est intéressant de voir que, très sérieusement, le grand recteur de la Mosquée
31:57de Paris, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, nous explique que Monsieur Théboune
32:02a été élu démocratiquement.
32:03Mais il ne peut pas dire autre chose !
32:05Alors, il a été beaucoup question du voile, s'il vous plaît, il a été beaucoup question
32:09cette semaine du voile dans les compétitions sportives, mais qu'en est-il de l'expression
32:13religieuse en entreprise ?
32:15Un sondage publié par le CRIF et l'Institut de Travail montre une fracture générationnelle.
32:21C'est-à-dire qu'un monde sépare les 18-24 ans des plus de 50 ans sur les questions de
32:25tenue religieuse en entreprise.
32:27Voyez les sujets de Chloé Tarka.
32:28L'étude est sans appel.
32:33Les jeunes actifs se montrent bien plus ouverts aux questions religieuses en entreprise que
32:37leurs aînés.
32:38C'est en tout cas ce que révèle le dernier baromètre commandé par le CRIF.
32:42Plus de 70% des jeunes salariés se disent favorables au port du voile en entreprise
32:46contre seulement 20% des 50-65 ans.
32:49Même tendance pour les ajustements d'horaire ou de tenue en fonction des croyances.
32:5467% des jeunes y sont favorables contre 23% des plus de 50 ans.
32:59Une fracture marquée qui témoigne d'une vision plus inclusive des jeunes générations.
33:04La fracture générationnelle est forte et elle rejoint d'ailleurs d'autres études
33:09qui montrent notamment une enquête menée par la LICRA il y a quelques années qui
33:15montrait que les lycéens étaient majoritairement favorables aux signes religieux, s'il y
33:27en avait, que leurs aînés.
33:30Mais dans la pratique, les faits sont plus contrastés.
33:32Car si les 18-24 ans affichent une plus grande ouverture de principe, 70% des jeunes disent
33:38être dérangés personnellement lorsqu'ils ont connaissance de faits religieux en entreprise
33:43contre seulement la moitié des plus de 50 ans.
33:46Malgré ces contradictions, l'acceptation du fait religieux en entreprise ne cesse de
33:49progresser.
33:50Aujourd'hui, un salarié sur deux se dit favorable à au moins un aménagement au travail
33:55en lien avec la religion contre 42% il y a 4 ans.
33:59La question qu'on peut se poser c'est pourquoi vous avez 70% des 18-24 ans qui sont favorables
34:05au port du voile en entreprise et pourquoi vous avez seulement 20% chez les plus de 50
34:10ans ?
34:11Parce que toutes les enquêtes montrent que les jeunes sont beaucoup plus perméables
34:17à ces idées que l'on appelle inclusives et qui sont à mon avis de soumission en quelque
34:23sorte.
34:24Comme le disait Jul, on n'a pas de problème avec les religions.
34:27Il y a une religion ou certaines formes de cette religion qui mettent au défi en permanence
34:33de vivre ensemble, la République, tout ce que vous voulez.
34:35Et les jeunes nous disent en permanence qu'il faut tout tolérer et c'est dans tous les
34:40domaines.
34:41Mais parce qu'ils regardent beaucoup de séries, c'est la vision anglo-saxonne, c'est la vision
34:45multifuturaliste anglo-saxonne.
34:46Dans toutes les séries américaines, il y a des interprétations.
34:49Parce que les frères musulmans font aussi bien leur travail et notamment sur les réseaux
34:53sociaux, ils sont quand même extrêmement forts.
34:55C'est la question de la perméabilité que vous nous disiez.
34:58Et ils sont en cela bien aidés par un certain nombre d'artistes ou de sportifs.
35:02Je repense notamment à Teddy Riner qui est quelqu'un de très écouté, de très aimé,
35:07adulé même par la jeunesse.
35:09Le discours qu'il a tenu sur le voile.
35:11Bon, écoutez, pardon, après il ne faut pas s'étonner d'avoir ce genre de sondage.
35:15Il est plus écouté Teddy Riner que Maïer Monchipour qui pourtant a une histoire très
35:21concrète sur la question du voile et de l'antrisme islamique et qui a été très courageux cette
35:27semaine d'ailleurs.
35:29C'est bien le problème parce que quand vous niez que le voile soit un instrument d'antrisme
35:35islamiste, eh bien ça donne le résultat du sondage auquel nous assistons aujourd'hui.
35:40C'est dramatique la parole qu'a eue Teddy Riner, on ne s'en rend pas compte.
35:43Et celle de Thibaut Hinshape qui parle, le youtubeur le plus suivi par les jeunes, Thibaut
35:49Hinshape qui est souvent qualifié comme de droite, voire d'extrême droite, qui prend
35:53une position pour le port du voile, ça nous amène quand même à un certain nombre de
35:57questions.
35:58Et donc c'est sur ça qu'on peut comprendre que les 18-24 ans, 70% considèrent que ça
36:03ne poserait pas de problème.
36:04Vous avez vu d'ailleurs une déclaration du CRIF, on va parler du CRIF dans un instant
36:09à travers le déplacement historique de Jordan Bardella qui a achevé cette visite en Israël.
36:15Il l'a faite en tant que président du Rassemblement National, vous l'avez suivi tout au long
36:20de la semaine pour le JDD, Jules Torres.
36:23Alors moi ce qui m'intéresse c'était les messages de la LICRA qui a publié et la mémoire
36:29de la Shoah par rapport à un tweet de Jordan Bardella où il explique que les camps de
36:34concentration furent le summum de la barbarie, le mémoire moral à Jérusalem donne un nom
36:38pour l'éternité à toutes les victimes de la Shoah.
36:40Et la LICRA lui répond que les mémoires de la Shoah survivront à l'escroquerie idéologique
36:47d'un hérène dont l'héritage négationniste et l'écosystème antisémite ne peuvent se
36:51solder à coups de déclarations et de communications opportunistes et Jonathan Arfi qui n'est
36:57pas de la LICRA mais du CRIF avait dit non le RN n'est pas invité au prochain dîner
37:01du CRIF, il y a encore un problème d'antisémitisme à l'extrême droite, on n'a pas vu le RN
37:06faire preuve de sa capacité à regarder l'histoire du parti ou à dénoncer l'antisémitisme
37:11de Rivarol et peut-être celui qui a la déclaration la plus forte est Serge Klarsfeld qui dit
37:17d'un côté le CRIF est réticent à respectabiliser le RN dont il condamne les origines et dont
37:22il suspecte la sincérité, de l'autre côté une partie importante de la population juive
37:28se rend compte que l'extrême gauche est complice de l'islamisme.
37:32Sur la diabolisation du RN, Jules Torres, est-ce qu'il en a été question pendant
37:36ce déplacement ? Est-ce que finalement c'était l'enfant du Front National qui était en
37:43Israël ou le président du RN qui aujourd'hui est l'un des premiers soutiens de la communauté
37:49juive de France ? C'est intéressant parce que cette question
37:51de la diabolisation et de l'histoire du RN en Israël, j'y ai été pendant 4 jours,
37:57n'a été abordée que par les journalistes français, que des questions de journalistes
38:02français.
38:03Les franco-israéliens, les israéliens que Jordan Bardella a rencontrés ne lui ont jamais
38:08parlé une seule fois de Jean-Marie Le Pen, de Frédéric Bocaliti puisqu'on parle de
38:14lui.
38:15Il avait une librairie où il y avait des livres antisémites qui étaient vendus dans
38:18les années 90.
38:19Ils n'ont jamais parlé de ça.
38:21Pourquoi ? Parce que contrairement visiblement aux personnalités de la LICRA, aux personnalités
38:26du CRIF, les israéliens, a priori, ont compris qu'on avait un ennemi commun qui était l'islamisme.
38:34Je m'en suis rendu compte hier, il y avait un sommet pour la lutte contre l'antisémitisme
38:43et Jordan Bardella a été accueilli en grande pompe, applaudi, le ministre de la diaspora
38:48et de la lutte contre l'antisémitisme l'a remercié, Benjamin Netanyahou l'a remercié
38:53d'être là.
38:54Je pense que le poids de Benjamin Netanyahou est plus fort que celui de Yonatan Harfi,
38:59que n'importe quel membre de la LICRA.
39:00Alors ça c'est votre témoignage sur place, moi ce qui m'intéresse c'est de savoir
39:03si les français de confession juive aujourd'hui sont plus proches des idées de la LICRA et
39:08du CRIF ou sont plus proches des convictions et de la défense de Jordan Bardella.
39:14Je vais essayer de vous répondre, on n'a pas une carte.
39:17Mais je voudrais d'abord dire une chose avec toute l'amitié que j'ai pour Yonatan
39:21Harfi, qui est vraiment quelqu'un de très bien et qui sur la question de l'antisémitisme
39:25fait quand même beaucoup de choses importantes, donc je ne veux pas leur tirer dessus à boule
39:29rouge.
39:30Mais j'en ai assez que le CRIF se prenne pour le parti des juifs, ça n'est pas le
39:34rôle du CRIF.
39:35Le CRIF, il y a représentatif dans le CRIF, il doit un peu représenter ce que j'appellerais
39:41la rue juive.
39:42Et la rue juive répond un peu avec ses pieds si vous me permettez, peut-être on a des
39:48études électorales qui montrent évidemment le glissement à droite, d'ailleurs dénoncé
39:52depuis très longtemps, y compris par Daniel Lindenberg, mais ce que je constate c'est
39:56que quand les juifs quittent la France, et c'est cela que vous avez vu certainement
40:00Jules, c'est des juifs qui ont quitté la France, des français qui ont quitté la France
40:03en réalité, ça n'est jamais, vous pouvez les interroger un par un, pas un n'est parti
40:08à cause du Rassemblement National du Front, même du point de détail, pas un, ils partent
40:12à cause de l'extrême gauche et de l'islam radical.
40:15Donc on va tenter de répondre à la question, est-ce qu'aujourd'hui les français de confession
40:20juive sont plus proches de l'État ou du CRIF ou plus proches de Jordan Bardella ?
40:24Ils sont occupés de l'antisémitisme d'hier ! Combien de temps va-t-on combattre l'antisémitisme d'hier ?
40:30Les études électorales sont très claires là-dessus, ils ont effectivement, les juifs
40:33traditionnellement votés plutôt à gauche, il y a un vote qui s'est déplacé vers la
40:38droite, mais le schéma mental qu'il y a, ce n'est pas tellement sur la nature du RN
40:41aujourd'hui ou sur l'histoire du Front National, ce qui est en cause dans la vision
40:45du CRIF, c'est qu'ils vivent dans un environnement de gauche, monsieur Harfi, il est socialiste
40:50et dans cet environnement de gauche, il ne veut pas que les juifs soient assimilés
40:53à l'extrême droite parce que dans cet environnement de gauche-là, il voit tous
40:57les gens d'extrême gauche pour le coup et qui ont l'insulte facile en mettant
41:01l'extrême droite.
41:02Ce qui est surprenant c'est que Yonatan Harfi, si c'est un homme de gauche, il doit peut-être
41:05se poser la question, comment se fait-il que les figures de gauche, bien sûr, personne
41:09ne juge ça, en revanche, homme de gauche qu'il est selon vous, il doit peut-être
41:13se poser la question du pourquoi, il y a quelques mois, François Hollande, Olivier Faure ont
41:19tapé dans la main d'un certain Jean-Luc Mélenchon ? C'est peut-être ça la grande
41:22question que Yonatan Harfi devrait se poser pour être un peu plus proche des Français
41:28de confession juive.
41:29Le mot de la fin sur ce sujet avec Yohann.
41:32Un mot rapidement, le simple fait que Jordan Bardella, président du Rassemblement National,
41:38soit invité par le gouvernement israélien à débattre de l'antisémitisme à Jérusalem
41:44montre bien que les dirigeants israéliens considèrent qu'il n'y a plus aucun problème
41:48d'antisémitisme avec les dirigeants actuels du Rassemblement National.
41:51Et d'ailleurs, je peux vous dire que Jordan Bardella a été reçu en tête à tête dans
41:59le bureau de Benjamin Netanyahou, ce qui est quand même un signe extrêmement fort qui
42:05est envoyé et je crois que le CRIF ferait bien d'en tirer aussi les conséquences.
42:10Parlons de l'affaire Émile à présent, du moins de l'enquête qui se poursuit puisque
42:13après la fin des quatre gardes à vue dans l'affaire du petit Émile, l'enquête
42:17est-elle dans l'impasse ? C'est la question qu'on peut se poser, désormais les enquêteurs
42:20vont procéder à des analyses, notamment celle de la voiture du grand-père.
42:22Si la possible intervention d'un tiers est envisagée, le procureur n'écarte pas totalement
42:27la piste familiale et on va voir tout cela avec Florian Doré.
42:30Si les quatre gardes à vue ont été levés, l'enquête, elle, se poursuit.
42:35Les enregistrements des auditions réalisés lors des gardes à vue vont être analysés.
42:39Les objets saisis lors des perquisitions au domicile des grands-parents vont être épluchés.
42:43Ordinateur, téléphone, mais également la voiture du grand-père et un box de chevaux.
42:48Malgré la fin des gardes à vue des quatre membres de la famille, le procureur n'a pas
42:51refermé la piste familiale.
42:53Il y a une phase qui se termine concernant cette piste, ça ne veut pas dire qu'elle
42:57se termine définitivement, il peut survenir au cours des investigations futures des éléments
43:04complémentaires nouveaux qui sont susceptibles de la prolonger.
43:07Depuis de nombreux mois, 20 enquêteurs de la cellule de recherche travaillent en continu
43:12sur cette affaire.
43:13Une opération d'ampleur qui a permis l'audition de 287 témoins, l'analyse de 27 véhicules
43:19et le ratissage de 285 hectares.
43:21Si les moyens déployés sont importants, cela ne signifie pas pour autant que l'enquête
43:26aboutira.
43:27Comme certaines affaires, on peut avoir énormément de traces, énormément d'éléments exploités
43:32et exploitables et ne pas trouver le lien entre l'auteur et le crime, l'accident, ce qui
43:40fait que ça peut aussi partir vers une affaire non élucidée.
43:44Si l'intervention d'un tiers ne fait désormais plus aucun doute, la piste criminelle est
43:48privilégiée.
43:49On salue Gauthier Lebrecht qui va nous donner le programme de 100% politique dans un instant
43:54mais avant cela, je voudrais qu'on écoute l'avocat de la grand-mère d'Emile qui a
43:58été placé en garde à vue pendant 48 heures sur un besoin d'apaisement.
44:02Le fait que cette enquête et cette mesure de garde à vue aient pu aboutir à une telle
44:09solution vient rétablir en quelque sorte un équilibre que cette même mesure était
44:13venue rompre en laissant entendre que des charges pouvaient peser sur son mari, c'est
44:19quelque chose là aussi d'extrêmement douloureux compte tenu de la nature des faits.
44:22Tout cela, je pense, est de nature à recréer un certain apaisement au sein de la famille.
44:28Ma cliente ne vit que grâce à l'espoir de connaître un jour la vérité sur ce dossier.
44:35C'est ce qui l'a nourri et son petit-fils occupe son esprit en permanence.
44:40On va éviter de jouer aux enquêteurs de médias et de bureaux.
44:48En revanche, beaucoup d'humilité évidemment et beaucoup de simplicité sur cette question-là.
44:55Mais moi ce qui m'intéresse c'est de savoir comment vous avez vécu toute cette
44:58semaine médiatique où il n'a été question quasiment que d'un seul sujet, où on a
45:04présenté des gardés à vue comme les suspects numéro un, quasiment les condamnés avant
45:10même qu'il y ait possibilité d'être mis en examen et on continue ce processus encore
45:15aujourd'hui.
45:16Jean-Sébastien Ferjot.
45:17Effectivement, c'est le genre de fait divers qui marque parce que tout le monde est frappé
45:23par le huis clos, par le mystère et par le sort de cet enfant et on peut imaginer
45:28le drame que vit cette famille et on a tous un intérêt étrange qui est aussi bien
45:34de l'ordre du romanesque que de l'émotion et de la compassion pour cette famille, ce
45:39qui, je trouve, rend les choses un peu inconfortables pour nous.
45:43On est quand même pris dans une difficulté qui est à la fois, on n'a rien à en dire
45:49puisqu'on ne sait rien, une garde à vue, on ne sait rien et c'est pour ça que la
45:52question qu'on s'est posée c'est, on a eu peur que ça devienne encore, si ça
45:56avait continué, une sorte d'affaire Grégory horrible avec les médias, faisant des hypothèses.
46:02Mais la difficulté, Eliott, c'est comment en parler ? Est-ce que le public demande des
46:08informations ? Nous, on n'a rien de nouveau à dire, si vous voulez.
46:13Vous n'avez rien de nouveau et pourtant, vous avez des confrères qui viennent de passer
46:16deux heures et demie quasiment non-stop à parler de ce sujet alors que les gardes à
46:20vue sont levés.
46:21Postes levés de gardes à vue, vous aviez pendant des heures des journalistes présents
46:26au pied de la porte d'entrée des grands-parents du petit Émile.
46:31Et encore une fois, je préfère être très modeste, très humble sur cette question
46:40puisqu'on ne sait rien et mieux vaut éviter de rentrer dans des débats sur ce sujet-là
46:47mais je vais vous apporter les dernières déclarations notamment des avocats, donc des gardes à
46:54vue.
46:55Peut-être un livre pour le journaliste avant ?
46:57Un quick-book.
46:58Gardez cette expression, vous qui êtes déjà un grand écrivain.
47:01Gauthier Lebret.
47:02Il n'a qu'un livre à son actif.
47:04C'est un best-seller, donc respecté.
47:07Respecté.
47:08Gauthier Lebret, quel est le programme de 100% politique ?
47:10Eh bien, Jules me fait la transition puisque nous allons revenir sur la déclaration de
47:15l'avocat des parents de Thomas, évidemment bouleversée par le livre auquel faisait référence
47:21Jules qui tente de réécrire Crépole.
47:23Il y a eu des slogans anti-blancs mais ce n'est pas un acte raciste.
47:28Ils avaient des couteaux mais ils voulaient danser.
47:29On va en parler ce soir.
47:31Mais d'ailleurs ce livre, on connaît les ventes ou pas ?
47:34Non, m'enseignez.
47:35Tiens, donnez-moi ça dimanche soir parce que ça se trouve c'est un énorme échec
47:40et en plus de l'échec des ventes, vous avez la souffrance des familles et je disais tout
47:45à l'heure, je ne sais pas si vous nous avez écouté, mais que c'était un communiqué
47:48d'une grande dignité et qui ne va pas dans la virulence ou l'insulte et qui est extrêmement
47:52digne.
47:53Je me demande quel est l'état d'esprit de ces journalistes ce soir face à la détresse
47:57des parents de Thomas.
47:58Ça doit être dur de se regarder dans une glace, mais moi c'est facile de vous regarder
48:00droit dans les yeux parce que j'apprécie vous regarder gauche et droite.
48:03Bravo hier, vous avez explosé les compteurs.
48:05Quasiment 600 000 avec Jordan Bardella effectivement.
48:08Quasiment 600 000, et bien écoutez, félicitations.
48:10589 de moyenne.
48:11Restons humbles.
48:12Bon, merci à tous les cinq.
48:14Je vais remercier Jean-Marc Lelouch à la réalisation, Philippe à la vision, Benjamin
48:21Pousson, Julien Durou et Félix Perrault.
48:24On prépare toutes ces émissions.
48:26Toutes les émissions sont à trouver sur cnews.fr bien évidemment.
48:29A tout de suite donc pour 100% politique.

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