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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vendredi 28 mars 2025, Morandini live numéro 1625 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct, à la une, je vous propose de partir tout de suite en direct justement à Paris, sur l'île de la cité, et vous le voyez, des tentes ont été installées sur les quais de Paris malgré le froid, il y en a une centaine tout au long de l'île de la cité,
00:00:27et ce sont les migrants qui occupaient la guillété lyrique que nous avons récupérée, vous savez qu'ils avaient été évacués il y a quelques jours sur la pression médiatique,
00:00:37mais ils avaient quasiment tous refusé les propositions de logement, résultat, on se doutait bien qu'on allait les retrouver et forcément ça ne pouvait pas aller,
00:00:45les voici donc en plein Paris, situation catastrophique d'abord pour eux, mais aussi pour les riverains, pour l'image de la capitale,
00:00:53alors où sont aujourd'hui ces associations qui les utilisent à des fins politiques et qui les ont poussées à refuser ces propositions ?
00:01:00Nous serons en direct, vous le voyez, sur place et nous allons y revenir dès le début de Morandini Live.
00:01:06Inquiétude et colère, ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent quand on interroge les habitants de ces nombreux quartiers gagnés jour après jour par le trafic de drogue.
00:01:15Exemple, avec ce qui se passe dans le quartier connu du Sentier, toujours en plein cœur de Paris, alors nous sommes allés à leur rencontre et ce que l'on entend est vraiment désespérant.
00:01:25J'étais au téléphone devant mon immeuble avec une amie et il y avait une toxico assise en face par terre et à un moment donné elle a commencé à m'insulter,
00:01:35mais je n'ai pas fait attention parce que je ne pensais pas que c'était à moi qu'elle s'adressait, jusqu'au moment où elle a commencé à balancer les poubelles par terre
00:01:42et que là j'ai eu peur et que j'ai regardé du coup vers elle et là ça a été encore pire.
00:01:48J'ai commencé à avancer toujours avec mon téléphone et là j'ai eu peur d'un coup de couteau, vu ce qui se passe, j'ai eu peur.
00:01:57Donc je me suis arrêtée mais à ce moment-là la police est arrivée.
00:02:01Voilà, la vie qui devient insupportable dans certains quartiers, on le sait et on va y revenir encore ce matin.
00:02:06L'enquête sur la mort d'Emile va se poursuivre désormais loin des caméras et des supputations en tout genre.
00:02:11La famille s'est d'ailleurs retrouvée hier à la Bouilladis où les parents d'Emile ont retrouvé tous ceux qui se trouvaient en garde à vue avant d'être relâchés.
00:02:19On le rappelle, c'est important, sans aucune poursuite et sans aucune charge contre eux.
00:02:23Voici donc maintenant les réponses à toutes les questions que vous vous posez.
00:02:27La piste accidentelle est-elle écartée ? Pas totalement, mais c'est bien la piste criminelle qui semble être privilégiée.
00:02:35Avec l'intervention probable d'un tiers.
00:02:38Les conclusions de ces expertises réalisées sur une durée de plusieurs mois permettent désormais de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte.
00:02:53Permettent aussi d'affirmer que le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt.
00:02:59Le corps d'Emile est-il resté au même endroit ? Le corps d'Emile n'aurait pas demeuré au même endroit pendant le processus de décomposition.
00:03:08Ce qui signifie que le corps aurait été bougé au moins à deux reprises et qu'il n'a pas été enfoui.
00:03:13La piste intrafamiliale est-elle abandonnée ?
00:03:17Alors aujourd'hui il y a une phase qui se termine concernant cette piste.
00:03:21Cela ne veut pas dire qu'elle se termine définitivement. Il peut survenir au cours des investigations futures des éléments complémentaires nouveaux qui sont susceptibles de la prolonger.
00:03:33Il n'y a rien d'autre à dire sur ce dossier Emile puisque l'enquête va continuer loin des médias et c'est peut-être pas plus mal.
00:03:40Le choc hier en apprenant que sept ans de prison avaient été requis contre l'ancien président Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen.
00:03:47Sept ans bien sûr il ne s'agit que de réquisitions mais elles sont très très lourdes. C'est Yabarot au tribunal.
00:03:54Sept ans d'emprisonnement, 300 000 euros d'amende et interdiction des droits civils, civiques et de famille relatifs à l'inéligibilité pendant cinq ans.
00:04:03C'est la peine requise à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
00:04:07Ses avocats ont évoqué des réquisitions vides et qui sonnent creux. Pour eux le parquet a demandé des peines très lourdes pour essayer de compenser la faiblesse de sa démonstration.
00:04:17Ils estiment que le public, les français, attendent, je cite, de la part des collaborateurs de justice et notamment des membres du parquet qu'ils ne viennent pas mentir devant un tribunal.
00:04:27Après ces réquisitions Nicolas Sarkozy reste combatif comme l'a déclaré son avocat Maître Ingrain.
00:04:33Nicolas Sarkozy qui a dénoncé également la violence de ces réquisitions et même, je cite, leur outrance et même au Rassemblement National on ne comprend pas ces réquisitions.
00:04:42Écoutez Jordan Bardella hier soir sur CNews.
00:04:44On voit bien là que, et on le voit dans l'affaire de Nicolas Sarkozy, on l'a vu d'ailleurs dans beaucoup d'autres affaires qu'une partie des juges ne juge pas en droit mais fait de la politique.
00:04:57Et c'est vrai que quand je vois ces réquisitions, sans évidemment préjuger du fond ce que sera la décision, on a le sentiment dans cette affaire comme dans beaucoup d'autres affaires
00:05:06que les réquisitions qui, bien souvent, émanent du ministère de la justice, c'est en tout cas le fil direct qui existe, reposent sur des considérations qui sont des considérations politiques.
00:05:22Parce que c'est Nicolas Sarkozy, moi je pense qu'un politique n'est pas au-dessus des lois mais il n'est pas en dessous.
00:05:28Dans l'actualité également, la députée insoumise Clémence Guettet qui est aussi vice-présidente de l'Assemblée Nationale et qui s'en prend à Gérald Darmanin et Bruno Rotaillot.
00:05:36Elle les accuse, je cite, d'être des islamophobes, obsessionnels et même de détruire des vies.
00:05:41En fait, elle leur reproche d'être opposée au voile dans le sport et pour cela, elle publie une vidéo issue d'un tweet du journal communiste l'Humanité.
00:05:50On peut être voilée et qu'on peut être forte et on aime représenter notre pays et on dit qu'on ne le mérite pas.
00:05:56Je m'appelle Sylvie Everina, je suis altérophile, je suis championne de France Master en titre.
00:06:00Cette année, je renonce à participer au championnat d'Europe à cause du projet de loi visant à interdire le voile dans les compétitions sportives.
00:06:06Cette proposition de loi vient de personnes qui ne relèvent pas du milieu du sport et qui ne savent pas comment ça se passe en fait.
00:06:12Moi je suis altérophile, je fais de la compétition, c'est vraiment ma passion.
00:06:16Ce projet de loi, il m'interdirait de participer à des compétitions, que ce soit en France, puisque moi je dépends d'une fédération, ou à l'étranger.
00:06:23Donc ça remet totalement en question ma pratique.
00:06:26Voilà et on va en débattre bien sûr dans Morandini Live ce matin.
00:06:29Contrairement à ce que certains tentent de nous faire croire, la pénurie de médicaments continue à toucher les pharmacies françaises.
00:06:35Si les approvisionnements s'améliorent tout de même par rapport à l'année dernière, près de 400 références restent difficiles à trouver.
00:06:43Vous avez bien entendu 400 médicaments. On est donc en réalité bien loin d'une situation normale en France en 2025.
00:06:51Sur cet ordinateur, Yorick fait défiler une liste un peu particulière de médicaments.
00:06:57Ça c'est des médicaments dont on a besoin et dont on n'est pas capable de fournir nos patients avec.
00:07:04Une pénurie de stock qui touche de nombreuses pharmacies françaises.
00:07:08Selon les derniers chiffres, 3848 déclarations de rupture de stock d'un produit ont été recensées, dont certains médicaments classés d'intérêt thérapeutique majeur.
00:07:19Dans ce contexte, les pharmaciens tentent tant bien que mal de trouver des alternatives.
00:07:24Alors on a plusieurs produits de grossisses répartiteurs, donc on essaye de voir ceux qui les ont.
00:07:30Après, on travaille avec d'autres confrères. Des fois, on peut essayer d'avoir un dépannage directement avec le labo.
00:07:36Il existe plein de solutions, mais aucune n'est forcément toujours efficace.
00:07:40Une situation avec laquelle les Français doivent également composer.
00:07:44Dans un instant, nous partirons en direct au cœur de Paris, puisque nous avons retrouvé les migrants qui ont été évacués de la gaieté lyrique.
00:07:52Vous le savez, ça s'est fait la semaine dernière. On ne savait pas où étaient ces migrants.
00:07:55Eh bien, on les a retrouvés. Ils ont installé des tentes. On est en direct sur place. Ce sera dans un instant.
00:07:59Mais tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir avec Mister Audience.
00:08:07Hier soir, c'est TF1 qui est arrivé en tête avec le final de la série Joseph,
00:08:11incarné notamment par Lucien Jean-Baptiste en rassemblant 3 300 000 téléspectateurs.
00:08:16Un score correct, mais pas exceptionnel.
00:08:18France 3 est deuxième avec une audience également correcte pour la fiction Les Enfants du Secret à 2 100 000.
00:08:24France 2 et M6 ont été bootés par les téléspectateurs.
00:08:27Le magazine Envoyé spécial et Pékin Express n'arrivent vraiment pas à s'imposer le jeu d'histoire autour d'un million trois.
00:08:33De son côté, France 5 est juste derrière M6 avec 1 200 000 téléspectateurs pour son documentaire Au cœur des gorges de l'Ardèche.
00:08:41Les films de TMC et W9 sont quasiment à égalité autour des 700 000 téléspectateurs suivis de la série d'Arte.
00:08:48Mister Audience vous dit à lundi.
00:08:51Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:08:54André Bercoff, bonjour.
00:08:55Bonjour Jean-Marc.
00:08:56Merci d'être avec nous, journaliste et animateur sur Sud Radio.
00:08:58Tom Benoit, bonjour.
00:08:59Bonjour.
00:09:00Philosophe et séiste français.
00:09:01Anthony Bem, bonjour maître.
00:09:02Bonjour.
00:09:03Merci également d'être avec nous.
00:09:04Et puis Gabriel, attention, bonjour.
00:09:05Bonjour.
00:09:06Professeur d'anglais, merci également d'être là.
00:09:08On va commencer si vous le voulez bien en partant en direct à Paris, sur l'île de la cité très précisément,
00:09:14puisque nous avons retrouvé les fameux migrants qui ont été évacués de la gaieté lyrique.
00:09:18Et vous le voyez, ils ont installé des tentes sur place.
00:09:22Ils ont installé des tentes où ils sont dans le froid depuis plusieurs jours d'ailleurs,
00:09:27ce qui n'est pas très agréable pour eux, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:09:29Vous savez qu'ils avaient été évacués, mais tous avaient refusé les propositions de relogement qui leur avaient été faites.
00:09:36Résultat, on se doutait bien qu'on allait les retrouver.
00:09:40Les images que vous voyez en direct sont celles de Siam Carbouch qui est notre envoyé spécial sur place.
00:09:46La situation est catastrophique bien évidemment pour eux, mais aussi pour les riverains, pour l'image de la capitale également.
00:09:54Et puis pour ces associations, parce que moi j'aimerais bien savoir où elles sont aujourd'hui ces associations
00:09:59qui leur ont demandé d'évacuer, qui leur ont demandé de partir et de refuser surtout les propositions.
00:10:04André Bercov, c'était évident qu'on allait les retrouver dans la rue ces gens-là puisqu'ils ont refusé les propositions de relogement.
00:10:10C'est le 400ème chapitre du feuilleton et je dis ça, il n'y a pas de quoi s'en réjouir de cette histoire de désimmigrés, des migrants,
00:10:19de la manière dont on s'explique juste deux mots quand même.
00:10:23Qu'est-ce qu'on fait ? On fait trois choses.
00:10:25D'abord, on sait qu'on reçoit à peu près l'équivalent d'une ville comme Toulouse, on reçoit 500 000 migrants par an.
00:10:33Deuxièmement, l'industrie, il faut en parler, que ce soit des passeurs, que ce soit de certaines ONG etc.,
00:10:40font que les gens arrivent, effectivement après, et bien écoutez, débrouillez-vous.
00:10:45Ou alors voilà, il y a les ONG, le juridique etc. qui consistent à dire, nous allons écouter, les garder.
00:10:53Sauf que, je ne sais pas si vous avez eu ce rapport européen, si on obéit à la juridiction européenne,
00:10:59c'est-à-dire, qu'est-ce qui fait qu'on arrive pour le droit d'asile ?
00:11:02Et bien, il y a 700 millions ou 500 millions de personnes dans le monde qui auraient droit au droit d'asile en Europe.
00:11:08Donc, il faut savoir ce qu'on veut.
00:11:10Mais là, ces personnes, là on voit quelques-unes, parce qu'en fait, ils sont disséminés tout au long de l'île de la Cité.
00:11:15Au dernier pointage, il y a à peu près 250 personnes qui sont sous différents tanks tout au long de l'île de la Cité
00:11:21avec des petits points comme ça où ils sont une dizaine, à chaque fois comme on peut le voir avec ces images de Siam.
00:11:27Qu'est-ce qu'on fait avec ces gens-là ?
00:11:29Moi, ce que je ne comprends pas, c'est les associations.
00:11:31Gabriel Attendieu, vous avez peut-être une explication, vous comprenez peut-être.
00:11:34Pourquoi les associations, on leur demande de refuser les logements qu'on leur propose.
00:11:38Enfin, ce n'est pas des logements, c'est des points d'accueil qu'on leur propose.
00:11:41Parce que, franchement, même pour eux, humainement, ils sont dans le froid, ils sont au milieu, on le voit bien, c'est dégueulasse.
00:11:47On le voit avec ces images, c'est dégueulasse.
00:11:49Enfin, il n'y a pas de toilettes, il n'y a pas de quoi se doucher, il n'y a rien.
00:11:52Même pour eux, c'est insupportable.
00:11:55Non, mais c'est votre avis. Sur tous les sujets, vous allez donner votre avis.
00:11:58Non, mais cette question est très complexe.
00:12:01Donc, ce que vous dites, c'est qu'il y a eu des associations qui ont menti en disant
00:12:04vous pouvez simplement tenir le rapport de force et à terme, vous aurez un 5 pièces en plein milieu de Paris.
00:12:08Je ne sais pas si c'est exactement ce qu'ils imaginent.
00:12:10Je n'ai pas dit ça, je l'ai dit juste.
00:12:11Ils leur ont demandé de refuser, quand on a évacué la gaieté lyrique, on leur a dit,
00:12:15l'État leur a dit, mais on a des endroits pour vous héberger, pour vous mettre au chaud.
00:12:21Il y a la question politique très large qu'on peut avoir.
00:12:24Il y a aussi la question humaine et immédiate.
00:12:27Je ne sais pas s'il faut complètement parler des deux de la même façon.
00:12:31Je ne sais pas si c'est la même chose.
00:12:32Ici, concrètement, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:12:33Est-ce que l'offre qui a été faite par l'État est satisfaisante ou pas ?
00:12:36Moi, il me semble que oui, honnêtement.
00:12:38De toute façon, c'est toujours plus satisfaisant que d'être dans la rue.
00:12:40Bien sûr.
00:12:41Je pense que, si on regarde ce débat, moi j'espère qu'on ne va pas le regarder de façon trop idéologique.
00:12:44C'est ça ma préoccupation.
00:12:45On peut dire entièrement contre l'immigration ou entièrement en faveur de l'immigration.
00:12:48Il faut qu'on sorte de ce débat simpliste.
00:12:50Moi, j'espère qu'on peut simplement regarder pragmatiquement quelles sont nos capacités pour faire ceci, cela.
00:12:53S'il y avait deux personnes, tout le monde conviendrait qu'on peut s'en sortir.
00:12:55La France est assez riche.
00:12:56S'il y avait 4 millions de personnes qui étaient sur les quais d'Ile-de-Seine,
00:12:58tout le monde conviendrait qu'on n'en peut pas non plus.
00:13:00Donc, ce qu'il faut faire, c'est davantage de pilotage politique
00:13:02en mesurant quels sont nos besoins, quelles sont nos capacités, où est-ce qu'on va.
00:13:05Bref, qu'on ait une discussion tous ensemble sur les moyens d'un accueil
00:13:07et de ce qui fera que la France sera forte.
00:13:09– Tom Benoit, qu'est-ce qu'on peut faire pour ces personnes qui sont là
00:13:11et qu'on voit sur ces images en direct ?
00:13:13– Je crois que ce qui a été dit est assez intéressant.
00:13:15Il faut redéfinir un petit peu les concepts.
00:13:17Il y a une problématique aujourd'hui de définition, on va dire, de l'irrégularité.
00:13:21On ne sait plus réellement ce qu'est un immigré, ce qu'est un migrant.
00:13:25Il y a un terme nouveau, on dit migrant, maintenant immigré.
00:13:27– Alors eux au départ disaient, je précise juste une petite chose,
00:13:30eux au départ disaient que c'étaient des mineurs isolés et puis ils n'en accompagnaient.
00:13:34Et la mairie de Paris finalement a expliqué que pas du tout.
00:13:37Selon elle, il n'y avait aucun mineur.
00:13:39D'ailleurs, moi j'ai été très surpris parce que la mairie de Paris dit
00:13:41qu'il n'y a aucun mineur, même pas un seul parmi les 450 personnes qui occupaient la guillemette.
00:13:45– Mais il y a une question de responsabilité sanitaire surtout.
00:13:48Là on est en train d'appeler le jugement pour eux et puis également pour les populations voisines.
00:13:52Ça veut dire qu'il y a des riverains qui vont être en contact avec, on sait ce que c'est.
00:13:55Il y a des rats qui circulent ensuite dans ce type de camp.
00:13:58Mais ça n'arrive pas seulement ici, on l'a vu à Marseille.
00:14:00Ça fait des années, autour de la gare Saint-Charles par exemple,
00:14:02qui est la grande gare de Marseille.
00:14:04– Dans beaucoup d'autres villes.
00:14:05– Et dans beaucoup d'autres villes.
00:14:06Mais je prends pour exemple que vous avez effectivement des tentes et des camps
00:14:08avec des personnes qui, on se le demande réellement,
00:14:11et ça relève de la misère du monde finalement.
00:14:13Que veulent-elles et où veulent-elles aller ?
00:14:15C'est ça la grande question.
00:14:16On l'avait vu à Calais il y a quelques temps et on voyait bien
00:14:18que la plupart des migrants finalement ne rêvent pas de la France.
00:14:21Ils arrivent ici un petit peu par hasard.
00:14:23Ils sont perdus, égarés et ils ont plus envie d'aller faire leur vie à Londres
00:14:27comme on peut rêver d'Amérique un petit peu dans une forme d'idéal.
00:14:29Mais ça relève de la misère du monde.
00:14:31Et la vraie question ça va être de se dire finalement,
00:14:33est-ce qu'on va être en capacité en France de dire
00:14:36on n'accueille plus des personnes qui n'ont pas de visa
00:14:39et qui sont totalement irrégulières ?
00:14:41– Alors que veulent ces personnes ?
00:14:43Et c'est intéressant parce qu'il y a un migrant qui fait partie de ceux qui sont là.
00:14:47– Ça c'est un vrai migrant justement.
00:14:49– Il est Guinéen, il a été interrogé, je vous propose de l'écouter.
00:14:54– On dort dehors, il n'y a pas de soutenance immédiate.
00:14:58Il n'y a pas de famille pour t'aider.
00:15:00Là aussi tu ne connais pas pour combien de temps tu vas vivre dans la ville.
00:15:06Moi actuellement mon tête ça tourne, c'est très difficile.
00:15:11C'est pas ce que moi je connais, que j'ai trouvé ici.
00:15:14Moi actuellement ce que je connais, si tu rentres en France,
00:15:18tu vas aller à l'école, tu vas aller à la maison.
00:15:22Maintenant moi j'ai trouvé que les gens dorment dehors, c'est impossible.
00:15:27– Voilà, on avait un peu de mal à le comprendre en plus,
00:15:30on avait un petit bug mais il dit on dort dehors,
00:15:32il n'y a pas de soutien ni rien, il n'y a pas de famille pour t'aider.
00:15:35Tu ne sais pas pour combien de temps tu es là,
00:15:37combien de temps tu vas vivre dans cette vie.
00:15:39Ce n'est pas ce que je pensais trouver ici, ça c'est important.
00:15:41Je pensais qu'en venant en France, j'irais à l'école et j'aurais une maison.
00:15:46Ce que j'ai trouvé finalement, ce sont des gens qui dorment dehors.
00:15:49Il est intéressant ce témoignage.
00:15:50– Je voudrais éclairer sur l'une des défaillances dramatiques
00:15:52de notre système actuel, parce que j'entendais cette personne
00:15:54qui nous disait juste avant, j'ai mal à la tête.
00:15:56Vous savez qu'aujourd'hui pour profiter de l'aide médicale d'État,
00:15:59il faut être irrégulier, il faut être en situation irrégulière.
00:16:03Si vous avez un visa, si vous êtes un immigré avec un visa,
00:16:06vous ne pouvez pas profiter de l'aide médicale d'État.
00:16:08Par contre si vous arrivez et que vous êtes dans l'irrégularité la plus totale,
00:16:12là vous êtes accueilli justement dans un hôpital
00:16:14et vous profitez de l'aide médicale d'État.
00:16:16Ça veut dire que insidieusement, notre système politique,
00:16:19l'assez politique, fait la promotion de l'irrégularité.
00:16:23– Non mais ce qu'il y a c'est que quand ils arrivent,
00:16:25ils sont même déçus en fait, on l'entend.
00:16:27Parce qu'il est déçu Maître Bem, on l'entendait ce jeune Guinéen,
00:16:30il dit mais moi j'espérais que j'aurais l'école.
00:16:32Enfin la France ça fait toujours rêver, on a beau dire ce qu'on veut
00:16:35et nous on a beau être très critiques avec la France,
00:16:37ça fait toujours rêver.
00:16:39Alors allez-y Maître Bem après.
00:16:42– Non je veux dire, attendez, tous ceux qui viennent ici,
00:16:45il n'y a pas que l'Angleterre, ils viennent parce qu'on leur a dit
00:16:48qu'en France il y avait un système de protection très bien.
00:16:51Et ils arrivent avec effectivement leur rêve et comment leur en vouloir.
00:16:54Le problème c'est comment on peut accueillir ou pas.
00:16:57– C'est pas de leur faute, c'est pour ça qu'on parle du problème politique.
00:17:00– La responsabilité, non mais pas problème politique,
00:17:02les ONG, les ONG à la Soros, je le dis, les passeurs et tout ça,
00:17:07qui touchent des millions là-dessus, c'est ça qu'il faut voir.
00:17:10C'est ça qu'il faut voir, on n'arrête pas là.
00:17:12– Et toi tu veux y mettre fin aux Etats-Unis, nous on est loin d'y mettre fin aux ONG.
00:17:14– Maître Bem, qu'est-ce qu'on peut faire avec ces gens-là,
00:17:16faut les renvoyer chez eux pour vous ?
00:17:18– Alors, il faut savoir qu'avant que le juge administratif
00:17:21ordonne l'expulsion de la guettée lyrique mardi dernier,
00:17:24il y avait un combat entre la mairie de Paris et l'État,
00:17:28de savoir qui allait se charger de cette expulsion.
00:17:31Finalement c'est le juge qui a décidé, qui leur a laissé un délai d'un mois,
00:17:36un mois avec des offres alternatives de logements qui a été refusé,
00:17:40finalement il y avait plus de 450 personnes, et c'est relativement parlant,
00:17:46c'est-à-dire qu'aujourd'hui notre société, lorsqu'on la projette à l'avenir,
00:17:51il va y avoir finalement des bidonvilles comme on en connaît en Amérique latine,
00:17:55car au bord du périph' il y a ses tentes, maintenant c'est…
00:17:58– Là on est au bord de la Seine.
00:18:00– En plein Paris, sur l'île Saint-Louis.
00:18:02– Pour les gens qui ne connaissent pas Paris, on n'est pas très loin de la mairie de Paris là.
00:18:05– On n'est pas très loin.
00:18:07– Merci à Siam qui nous montre où on est exactement,
00:18:11pour ceux qui connaissent Paris avec ses images,
00:18:13puisqu'elle nous écoute en même temps, donc elle illustre ce qu'on est en train de dire.
00:18:16Donc voilà, vous voyez, on est dans un quartier en plus qui est magnifique,
00:18:19qui est un quartier touristique, c'est terrible.
00:18:22– On est en plein centre de Paris, le quartier le plus touristique,
00:18:24juste à proximité de Notre-Dame, de Saint-Germain-des-Prés.
00:18:30Aujourd'hui finalement, on a affaire à une crise,
00:18:33à une crise que ni le pouvoir public, ni les juges,
00:18:37ni la mairie de Paris n'ont été capables de régler.
00:18:40Car on a mis sous le tapis quelque part,
00:18:43on a déplacé le problème sans apporter les solutions pour le régler.
00:18:47Et on reviendra peut-être plus tard avec la question du droit d'asile
00:18:50qui n'est accordée à personne.
00:18:52Ces gens viennent avec des idées utopistes, avec de l'espoir,
00:18:56mais finalement qui se transforment en désespoir.
00:18:59– Je vous propose d'écouter le préfet de police de Paris,
00:19:01il était ce matin chez nos confrères de RMC,
00:19:03il a été interrogé justement sur la situation de ces migrants
00:19:07qui sont sur les quais à Paris.
00:19:08Vous allez voir, il a décidé de les évacuer,
00:19:10il a décidé qu'il fallait qu'ils quittent les lieux et il explique pourquoi.
00:19:13– Ma réponse, elle reformule votre question.
00:19:15– Allez-y.
00:19:16– Je me demandais où est-ce qu'ils auraient dû être ces migrants
00:19:19lorsque nous avons évacué la gaieté lyrique ?
00:19:21La préfecture de région avait trouvé un certain nombre de places d'hébergement,
00:19:25autant qu'il n'y avait de migrants, 450.
00:19:27– Donc il y en avait une place pour chacun ?
00:19:29– Evidemment, avec une prise en charge, un examen de situation,
00:19:33c'est ce qui était prévu.
00:19:35Les associations, un certain nombre d'élus aussi,
00:19:37les associations de soutien des migrants,
00:19:39les ont dissuadées d'accepter ces places,
00:19:41modulo 6 personnes, 6 migrants qui y ont accepté.
00:19:44Donc la situation que nous vivons actuellement,
00:19:46effectivement un certain nombre d'entre eux se sont réinstallés
00:19:48sur les quais de Seine, dans des tentes,
00:19:50et donc cette situation, moi je l'impute directement
00:19:53à la responsabilité de ceux qui ont empêché les migrants,
00:19:55le jour de l'évacuation de la gaieté lyrique,
00:19:57de rentrer dans nos dispositifs de prise en charge de droits communs.
00:20:00– André Bercoff.
00:20:01– Non, parce qu'il y a une stratégie,
00:20:03quand vous disiez effectivement qu'il ne faut pas être idéologue ni extrémiste,
00:20:06le problème c'est qu'il y a deux stratégies qui s'affrontent.
00:20:08Non, il y a une stratégie très précise en disant,
00:20:11ouvrez, open society, ça veut dire bien ce qu'elle veut dire,
00:20:14pas de frontières, alors les frontières c'est à l'intérieur,
00:20:16c'est les frontières des dilaires, c'est les frontières,
00:20:18vous savez on a des douanes, des doigts de douane.
00:20:20Alors qu'est-ce qu'on fait ? On les saupoudre par exemple,
00:20:23vous avez remarqué, on met dans un certain nombre de villages,
00:20:25c'est ça qui se passe, c'est-à-dire qu'il y a une gigantesque hypocrisie tartufferie,
00:20:29il y a des gens qui veulent ça, et encore une fois,
00:20:32ils sont peut-être légitimes, ils veulent que tout soit ouvert,
00:20:36la société ouverte, laisser passer les armes…
00:20:40– Accueillir tous ceux qui le souhaitent.
00:20:42– Accueillir tous ceux qui le souhaitent, c'est ça.
00:20:44– Quand on vous entend dire que l'immigration est une chance pour le pays,
00:20:47on l'entend régulièrement ce slogan, il faut quand même redéfinir ce que c'est,
00:20:49c'est ça l'immigration, la vraie immigration,
00:20:51c'est pas des ingénieurs qui passent comme ça et qui arrivent
00:20:54et qui viennent apporter leur pierre à l'édifice à la nation,
00:20:56mais pas seulement en France.
00:20:57– Il y a plusieurs formes d'immigration.
00:20:59– Gabriel, attention parce que vous n'avez pas l'air d'accord
00:21:01avec ce que dit Tom Benoit.
00:21:03– Je suis un des visages de l'immigration moi aussi, vous savez.
00:21:05– Non, pas du tout justement, moi aussi, peut-être que d'autres personnes ici non,
00:21:09mais quand les Français parlent de l'immigration,
00:21:11ils parlent de cette immigration, ils ne parlent pas du grand-parent italien.
00:21:14– En tout cas, je ne prétendrais pas parler en nom des Français,
00:21:17c'est ce que je pense, en tout cas pour répondre à la question
00:21:19de comment est-ce qu'on gère ce problème-là, etc.
00:21:21Moi, il y a une histoire qui a à voir avec l'hôpital qui m'a parlé,
00:21:23qui m'a fait réfléchir un petit peu sur cette question-là,
00:21:25c'était, imaginez un hôpital où il y a deux chambres de repos
00:21:28qui sont occupées par des personnes qui sont dans le besoin,
00:21:30je parle vraiment de gens très très pauvres, etc.
00:21:32et c'est leur solution pour éviter la pluie, c'est aussi bête que ça.
00:21:34Les médecins de cet hôpital, s'ils ont besoin de se reposer
00:21:36dans une garde de 24 heures, ils ont cette pièce à laquelle
00:21:38ils n'ont plus accès parce que c'est occupé par des gens qui sont pauvres.
00:21:40Quelle décision peut-on prendre ? C'est super dur en fait.
00:21:43Et donc en fait, la décision c'est, on doit protéger le service de l'hôpital
00:21:46en laissant la possibilité de se reposer aux médecins, c'est évident,
00:21:49et ça veut dire que pour les personnes qui se sont mis là
00:21:51dans une situation de désespoir, il faut leur dire non,
00:21:53cela nous sert à soigner les gens ensuite, etc.
00:21:55– Donc on les renvoie chez eux ?
00:21:57– Je ne sais pas où c'est chez eux, honnêtement.
00:21:59Non, mais on s'entend, parce que si on parle de gens
00:22:01qui ont fui la guerre, qui ont fui la mise en place…
00:22:03– Non, mais juste, en France, il y a la procédure de droit d'asile,
00:22:08donc soit ils sont éligibles à la procédure de droit d'asile,
00:22:11et on les accueille volontiers, et ça veut dire qu'ils sont en danger
00:22:14peut-être dans leur pays, ou qu'il y a des risques,
00:22:16soit la procédure de droit d'asile leur dit non, et on les renvoie chez eux.
00:22:19– C'est ce que je dis, on ne renvoie pas les gens chez eux.
00:22:22– En France, on ne le fait pas.
00:22:23– Même quand il y a une obligation de quitter le territoire,
00:22:25on ne l'applique pas.
00:22:26C'est 9% des occupés qui sont impliqués, donc les mots ont un sens.
00:22:31– Mais le problème, il est quoi ? Il est, encore une fois,
00:22:34où est la volonté politique ? Il est là, c'est-à-dire que,
00:22:37moi je trouve que Rubio, quand il a dit que tout le monde attaque,
00:22:40il dit écoutez, vous entrez légalement, il n'y a aucun problème,
00:22:42bienvenue, bravo, vous trouvez votre boulot, vous trouvez la place très bien.
00:22:46Vous entrez illégalement, illégalement, vous n'avez rien à faire sur le territoire.
00:22:51Parce que c'est très joli, nous on est très bien, on dit là là,
00:22:53on va être humanité, humanité, mais je vais vous dire,
00:22:55vous avez entendu cette femme de 85 ans qui touche 800 euros,
00:22:58qui est dehors et qui fouille les poubelles ?
00:23:00– Excusez-moi, l'entrée est souvent régulière,
00:23:03car il ne faut rien pour venir en France, c'est rester.
00:23:06– Ça dépend d'où, il y en a qui ont besoin de visa.
00:23:08– Si on n'a pas d'autorisation ou de titre de séjour, on devient irrégulier.
00:23:12– On est en direct avec le maître Fabien Guérini,
00:23:14bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:23:16Légalement, par rapport à ces gens-là qui sont aujourd'hui dans des tentes, etc.,
00:23:20qu'est-ce qu'on peut faire avec eux ?
00:23:22– Bonjour Jean-Marc, bonjour à toutes et à tous.
00:23:25Écoutez, de toute façon, tout avait presque été dit depuis ce matin,
00:23:29la problématique c'est que l'État se renvoie la balle avec la mairie et avec la préfecture.
00:23:34On a réussi à faire expulser ces gens du théâtre de la gaieté lyrique,
00:23:39désormais ils occupent effectivement les bords de scène
00:23:42et l'État doit faire le nécessaire pour désormais leur proposer à nouveau,
00:23:47puisqu'effectivement c'était une des conditions posées par le tribunal
00:23:50des logements et des solutions de relogement.
00:23:53Il semble effectivement que la grande majorité des occupants illicites
00:23:57ait refusé les propositions qui avaient été faites
00:24:00et qui semblaient être assez cohérentes et en tout cas bien plus confortables,
00:24:05même si le terme doit être mis entre guillemets que les bords de scène.
00:24:09La difficulté effectivement c'est que rien n'avance
00:24:11et que tout le monde se renvoie la responsabilité de cette situation.
00:24:15Je constate au passage…
00:24:17– Juste maître, ma question c'était, est-ce que la loi permet aujourd'hui de dire à ces gens-là,
00:24:20voilà, on vous a proposé un logement, en tout cas un hébergement, vous n'en voulez pas ?
00:24:25Aujourd'hui pour nous en France, c'est impossible de vous laisser comme ça sur les quais,
00:24:29donc on va vous renvoyer chez vous. Est-ce que la loi le permet ?
00:24:33– La loi le permet, le problème c'est les recours, les délais de recours
00:24:37et ensuite effectivement la mesure d'exécution des décisions rendues.
00:24:42Parce que tant qu'effectivement l'État ne se dote pas de moyens suffisants
00:24:45pour procéder à ces expulsions, je crois qu'il y a eu déjà 27 ou 28 au QTF
00:24:50qui ont été rendus à la suite des expulsions et des interpellations
00:24:54qui ont eu lieu dans le cadre des débordements.
00:24:56Donc effectivement on revient toujours à la problématique du départ,
00:24:59c'est-à-dire l'exécution effective des décisions de justice.
00:25:02– Aujourd'hui ces gens-là, de toute façon le préfet dit, on va les sortir des quais
00:25:07parce que ce n'est pas possible qu'ils restent là, c'est dangereux pour eux en plus
00:25:10parce que c'est au bord de l'eau, c'est pas très agréable pour les gens qui habitent là,
00:25:14c'est pas très agréable pour les touristes, c'est dangereux pour eux aussi
00:25:17parce qu'il fait froid, parce qu'il pleut, parce qu'on est malgré tout à la fin de l'hiver.
00:25:22Mais s'ils refusent à nouveau les hébergements qu'on va leur proposer,
00:25:27donc on va les retrouver ailleurs dans Paris en fait, c'est une histoire sans fin.
00:25:31– C'est une histoire sans fin et elle perdure puisque rappelons-nous
00:25:35qu'avant les jeux, les JO effectivement, on avait opéré des déplacements en masse
00:25:41effectivement des clandestins et des situations irrégulières.
00:25:45Le problème c'est que c'est le jeu du chat et la souris.
00:25:49Je voulais quand même noter aussi au passage qu'on n'a pas de réponse
00:25:53sur la remise en état des locaux du théâtre, la reprise du travail des 70 salariés
00:25:59qui depuis des mois effectivement étaient interdits de travailler de facto,
00:26:03c'est la collectivité qui prend en charge dans le cadre du chômage partiel
00:26:06effectivement cette situation, mais le problème c'est que dans le temps,
00:26:10les délais de remise aux normes et de réfaction effectivement des locaux
00:26:14fait qu'encore une fois ces gens sont sans travail.
00:26:17Les restaurateurs, les commerces qui étaient autour ont tous été
00:26:21effectivement ennuyés par la situation, naturellement la population aussi
00:26:26puisque le parc était en face, on a eu à connaître pas mal de débordements
00:26:30et effectivement de difficultés.
00:26:32On est toujours sur la même problématique.
00:26:34– On s'en sort pas, on s'en sort pas.
00:26:36Merci beaucoup Maître Fabien Guérini, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:26:39Je rappelle donc que le préfet souhaite que ces campements,
00:26:42ces plusieurs petits campements, parce qu'on ne le voit pas trop sur les images,
00:26:46parce qu'il sépare des petits groupes, ils sont quand même 250 sur les petites ailes.
00:26:50– Il a déclaré que ça amenait des problèmes sanitaires.
00:26:52– Ça amenait des problèmes sanitaires et ils vont être évacués
00:26:54dans les heures qui viennent a priori.
00:26:56– J'en m'en rappelais le nombre d'images qu'on a vu ça.
00:26:58– Mais oui, mais je sais, mais ils vont revenir, de toute façon on le sait bien.
00:27:01– Et on va les mettre dans les villages, on va les mettre partout.
00:27:03– Un dernier mot Félicien Dupont.
00:27:05– Justement, je trouve ça très important ce débat,
00:27:07société ouverte, société fermée, quand même, moi je ne suis pas sûr
00:27:09que la fermeture suffise, honnêtement, je vous dis mais on sait…
00:27:11– Oui mais je ne suis pas pour la fermeture, je suis pour le choix, l'orientation.
00:27:14– Justement, explorons la subtilité, c'est-à-dire que si la France espère
00:27:17être un monde harmonieux, un îlot d'harmonie dans un océan de malheurs,
00:27:20on n'y arrivera pas, c'est ça que je pense.
00:27:22C'est-à-dire que si on regarde, il y a de la misère dans le monde,
00:27:23le réchauffement climatique et ainsi de suite,
00:27:25de fait ces problèmes-là débordent et nous touchent aussi.
00:27:27Moi je suis inquiet aussi…
00:27:28– N'oublions pas qu'il y a des malheureux aussi en France.
00:27:30– Je ne dis pas occupons-nous des autres avant nous, je ne dis pas ça,
00:27:32je dis il faut penser le monde comme une équipe.
00:27:35Et c'est ça la question, et comment est-ce qu'on fera en sorte
00:27:37que les autres continents, pas simplement le nôtre, sont aussi…
00:27:39– Ça c'est la théorie, c'est pas comme ça.
00:27:41– Et c'est ce que disaient les gens de la France, vous savez…
00:27:43– Pour info, Gabriel Attendieu, pour info les Américains ont voté pour l'inverse.
00:27:48– Voilà.
00:27:49– Ils ont voté Trump, les Américains ont voté exactement pour l'inverse,
00:27:52ils avaient dit nous d'abord.
00:27:53– Et il y a 4 ans ils ont voté l'inverse de l'inverse,
00:27:55ils ont voté l'inverse de l'inverse, ça alterne.
00:27:57– Non mais là on se remet, le problème…
00:27:59– Très bien, mais c'est un vœu pieux d'ailleurs qui vous honore.
00:28:01– Non ce n'est pas un vœu, c'est une perspective.
00:28:03– Les deux tiers du monde, les deux tiers du monde
00:28:05qui sont dans le brin des empires ne font pas ça.
00:28:08Vous allez voir, on est au Japon, elle est dans une partie de l'Europe.
00:28:13– Chacun pour soi.
00:28:14– Elle est en Russie, elle est partout.
00:28:16– Et le chacun pour soi c'est ce qui crée ce malheur.
00:28:18– Voilà ce qu'on pouvait vous dire sur ces migrants de la gaieté.
00:28:24L'Éric, on a retrouvé qu'ils sont sur les quais
00:28:26et qu'ils devraient à nouveau être exclus de ces quais
00:28:28dans les heures qui viennent à priori, selon le préfet.
00:28:31Merci à Siam Karbouch qui était notre envoyé spécial.
00:28:33Sur place, on va faire le CNews Info,
00:28:35ensuite on va rester à Paris, on va vous parler du quartier du Sentier.
00:28:38Vous connaissez forcément le Sentier à Paris.
00:28:40Ce quartier, figurez-vous qu'il est gangréné par la drogue
00:28:43et puis on parlera de la fouille des cartables,
00:28:44qu'on a la chance d'avoir un prof avec nous,
00:28:46ça va nous intéresser d'avoir son avis.
00:28:48Est-ce que la fouille des cartables c'est une bonne idée ou pas
00:28:50pour éviter que des couteaux rentrent dans les lycées et les collèges ?
00:28:54Avec le CNews Info, il est signé Somaya Labidi.
00:29:00À la une de l'actualité, les parents et les proches de Thomas
00:29:03bouleversés par la publication du livre sur l'affaire Crépole.
00:29:06Un livre qui, je cite, a les traits d'une plaidoirie avant l'heure,
00:29:09selon leur avocat, en cause des passages
00:29:12qui tendent à banaliser le port d'armes, la violence meurtrière,
00:29:15l'omerta et la victimisation des mises en cause.
00:29:19De l'Élysée à la Société Générale,
00:29:21on apprend ce matin qu'Alexis Kohler,
00:29:23bientôt ex-secrétaire général de l'Élysée,
00:29:25vient d'être nommé directeur général adjoint de la célèbre banque.
00:29:29Il sera notamment président de la banque d'investissement
00:29:32et coordonnera les activités de fusion et acquisition
00:29:35et de marché des capitaux actions.
00:29:38Et puis Vladimir Poutine évoque l'idée, je cite,
00:29:40d'une administration transitoire pour l'Ukraine,
00:29:43administration sous l'égide de l'ONU,
00:29:45afin d'organiser une élection présidentielle démocratique,
00:29:48puis négocier un accord de paix avec les nouvelles autorités.
00:29:5511h07 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:29:57On continue à vous parler de ce qui se passe aujourd'hui
00:30:00et ce qui se passe en particulier dans Paris.
00:30:01Alors on a vu l'équé, on a vu cette évacuation de la cité,
00:30:05de la gaieté lyrique et ces gens qui sont sur l'île de la cité.
00:30:08On va maintenant à quelques centaines de mètres de là,
00:30:11on va aller dans le sentier.
00:30:12Ce quartier, vous le connaissez forcément,
00:30:13on en a beaucoup entendu parler
00:30:15et ce sont toujours les mêmes mots qui reviennent
00:30:17dans la bouche des habitants qu'on a pu rencontrer.
00:30:19Inquiétude, colère, puisqu'il y a à nouveau de la drogue,
00:30:23il y a à nouveau de la violence qui s'est installée dans ce quartier
00:30:26et la vie devient de plus en plus insupportable pour les gens.
00:30:30Ce sont des scènes devenues quotidiennes.
00:30:32Trafic de drogue, incivilité, agression
00:30:35se produisent chaque jour dans ce quartier
00:30:38du deuxième arrondissement de la capitale.
00:30:40Et cette gardienne d'immeuble a même été victime d'une agression.
00:30:44J'étais au téléphone devant mon immeuble avec une amie
00:30:47et il y avait une toxico assise en face par terre
00:30:50et à un moment donné elle a commencé à m'insulter
00:30:54mais je n'ai pas fait attention
00:30:55parce que je ne pensais pas que c'était à moi qu'elle s'adressait
00:30:57jusqu'au moment où elle a commencé à balancer les poubelles par terre
00:31:01et que là j'ai eu peur et que j'ai regardé du coup vers elle
00:31:05et là ça a été encore pire.
00:31:06J'ai commencé à avancer, toujours avec mon téléphone
00:31:09et là j'ai eu peur d'un coup de couteau,
00:31:13vu ce qui se passe, j'ai eu peur.
00:31:17Je me suis arrêtée mais à ce moment-là la police est arrivée.
00:31:20Le point de crispation, l'ouverture en octobre dernier
00:31:23d'un centre d'accueil pour toxicomanes.
00:31:25Les riverains dénoncent une attractivité favorisant le trafic de drogue
00:31:29et alertent les autorités sur une situation devenue invivable.
00:31:33Riverains et commerçants du quartier ont décidé de se mobiliser
00:31:37et de signer une pétition pour essayer de faire changer les choses.
00:31:41Alors on est en direct avec Eric Henry
00:31:43qui est délégué national du syndicat Police Alliance.
00:31:45Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:31:47Cette situation dans ce quartier-là, elle est due à quoi en fait ?
00:31:51Bonjour, en fait c'est le même centre qui se trouvait auparavant
00:31:57jusqu'en octobre 2024 aux 18 rues d'Oudoville dans le 18ème arrondissement.
00:32:02Il a fait simplement l'objet d'un déménagement.
00:32:04Donc vous l'avez dit dans votre reportage,
00:32:06c'est un centre d'accueil et d'accompagnement
00:32:08à la réduction des risques pour usager de la drogue.
00:32:10Ce n'est pas une salle de shoot,
00:32:12mais néanmoins ça crée un climat d'insécurité terrible
00:32:16parce que les habitants ont affaire à des toxicomanes
00:32:20qui sont prêts à tout pour leur drogue, pour avoir leur drogue.
00:32:24Ils sont agressifs, il y a de la saleté partout.
00:32:27Certains habitants parlent de scènes apocalyptiques,
00:32:30il y a des tapages.
00:32:32Et pas loin, il y a évidemment aussi le four, ce qu'on appelle,
00:32:35c'est-à-dire un lieu de trafic de stupéfiants à Châtelet.
00:32:39Et il y a un phénomène d'huberchit,
00:32:41c'est-à-dire de livraison également de la drogue
00:32:45au profit de ces toxicomanes dans le quartier en question,
00:32:49donc rue de Cléry dans le deuxième arrondissement.
00:32:51Alors vous imaginez entre les toxicomanes
00:32:53qui viennent a priori pour être aidés,
00:32:55c'est-à-dire pour se laver, laver leur linge,
00:32:57discuter, être accompagnés,
00:32:59mais qui viennent déjà avec leurs propres produits,
00:33:02plus les livraisons qui en découlent,
00:33:04ça crée un climat extrêmement nauséabond.
00:33:08Mais Éric Henry, si je comprends bien ce que vous m'avez expliqué,
00:33:10parce que ça c'est très intéressant,
00:33:11vous nous expliquez qu'en fait ce centre,
00:33:13il était dans le 18e arrondissement,
00:33:15il y avait ces problèmes-là,
00:33:16on a transféré ce centre, on le met dans le deuxième arrondissement
00:33:19et ça recommence.
00:33:20Donc en fait, c'est le centre qui est le moteur de ces problèmes.
00:33:23Plus ou moins oui.
00:33:25En plus, on a affaire à des profils extrêmement lourds
00:33:29parce que ce sont des toxicomanes
00:33:31qui prennent des drogues dites dures, héroïnes,
00:33:33craquent et on connaît les conséquences sociales, sociétales
00:33:36et tout ce qui va autour de ce type de consommation de drogue.
00:33:40Alors nous, les policiers, évidemment, on ne reste pas sans rien faire,
00:33:43vous en doutez bien, on est là au quotidien,
00:33:45il y a des patrouilles renforcées,
00:33:47il y a des interpellations de façon aléatoire, évidemment,
00:33:50avec des saisies de petites quantités de drogues.
00:33:53Mais comme il y a le phénomène du Berchit,
00:33:56c'est-à-dire des livraisons à la demande
00:33:58par le biais de trafiquants qui sont délocalisés,
00:34:02qui ne sont pas sénantarisés,
00:34:04ça rend le combat encore plus difficile.
00:34:07Je suis désolé, je ne sais pas si vous avez envie de répondre à cette question,
00:34:10mais est-ce que la solution, ce n'est pas de fermer ce centre ?
00:34:14Écoutez, la décision ne m'appartient pas,
00:34:18il faut déjà se demander si ce centre a été mis là
00:34:23de façon autoritaire,
00:34:26parce que je doute quand même que les habitants aient été consultés,
00:34:29c'est un quartier autrefois tranquille, assez emblématique,
00:34:32et effectivement, de vouloir comme ça décentraliser à outrance
00:34:35des centres d'aide ou des salles de shoot,
00:34:37en dépit du bon sens,
00:34:39ça transfère et ça optimise l'insécurité,
00:34:43parce qu'on ne parle plus de sentiments d'insécurité,
00:34:45mais l'insécurité et le fermer, pourquoi pas ?
00:34:49En tout cas, c'est une solution qui peut être prise,
00:34:53mais au minimum, voir comment faire pour mettre ces centres
00:34:56dans des endroits où ça pourrait faire l'objet d'un consensus
00:35:01par exemple, entre les habitants et ceux qui ont besoin d'aide,
00:35:04mais pas être imposés de la sorte.
00:35:06– Le problème, Éric Henry, c'est que quand on entend les habitants
00:35:08nous décrire le quotidien de ce qu'ils vivent avec ce centre,
00:35:10je ne sais pas qui peut dire, j'ai envie d'avoir un centre comme ça
00:35:12à côté de chez moi, reste avec nous,
00:35:14parce que je vous propose d'écouter justement
00:35:16une dame qui vit dans ce quartier,
00:35:18elle va nous raconter c'est quoi son quotidien,
00:35:20et vous allez voir que personne n'a envie d'avoir ça,
00:35:22en plus elle témoigne de façon anonyme,
00:35:24parce qu'elle a peur des représailles,
00:35:26bien évidemment, et on la comprend tout à fait,
00:35:28elle est dans son quartier, vous vous rendez compte où on en est,
00:35:30elle est dans son quartier, elle a peur des représailles,
00:35:32si jamais on voit son visage, alors écoutez bien ce qu'elle dit,
00:35:34elle s'appelle Jeanne, et elle témoigne.
00:35:36– Ils se piquent soit directement dans la rue,
00:35:38ils font leurs besoins directement dans la rue,
00:35:40mais ce n'est même pas dans un petit coin,
00:35:42c'est vraiment, ils se mettent au milieu de la rue,
00:35:44au milieu du trottoir, et ils font devant tout le monde,
00:35:46devant nos fenêtres, devant les enfants qui passent
00:35:48parce que c'est l'heure de l'école,
00:35:50il y a des seringues par terre, il y a des déchets par terre,
00:35:52et en fait on essaye d'alerter la mairie,
00:35:54j'ai prévenu la préfecture de police,
00:35:56des bagarres, des seringues, des déchets,
00:35:58mais en fait ils nous disent, il faut signaler,
00:36:00mais pour le moment il n'y a rien qui se passe.
00:36:02– Voilà, donc Éric Henry, quand on entend ce témoignage,
00:36:05on se dit, personne ne va avoir envie de ça.
00:36:07– Tout à fait, je rejoins totalement le témoignage,
00:36:11évidemment personne n'a envie de ça, c'est apocalyptique,
00:36:13et ce que je retiens aussi, c'est qu'à priori,
00:36:15la municipalité n'a pas l'air de faire grand-chose,
00:36:17la préfecture de police, elle, par contre,
00:36:19a pris le problème à bras-le-corps parce qu'il y a des patrouilles renforcées,
00:36:22mais effectivement, c'est symptomatique d'un gros problème sociétal,
00:36:25parce qu'auparavant, c'était dans des recoins,
00:36:28c'est la consommation de drogue dans des recoins en périphérie,
00:36:31maintenant c'est partout, même en centre-ville
00:36:33et dans des endroits emblématiques et des lieux touristiques quelquefois,
00:36:36donc effectivement, il y a vraiment un sujet,
00:36:38il faudrait peut-être que les pouvoirs publics s'en emparent,
00:36:41qu'ils réposent politiques aussi,
00:36:43et que chacun prenne ses responsabilités,
00:36:45parce que nous, les policiers, nous arrivons au bout de chaîne,
00:36:47et effectivement, quand on voit ce qui se passe,
00:36:50et quand on voit les conditions de vie de ces administrés
00:36:52qui demandent qu'ils aillent tranquilles,
00:36:54je comprends leur colère et je compatis.
00:36:56– Merci beaucoup Éric Henry, délégué national du syndicat Police Alliance,
00:36:59et c'est vrai que le témoignage d'André Bercov de cette dame,
00:37:02il est terrible, elle était dans un quartier tranquille,
00:37:04tout à coup on met un centre comme ça,
00:37:06et puis sa vie devient l'enfer,
00:37:08y compris pour les gamins qui passent, les parents, les familles,
00:37:10enfin pour tout le monde, c'est dangereux.
00:37:13– Je vais vous dire Jean-Marc, il y a une solution,
00:37:15parce qu'on dit toujours, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:37:17On ne peut rien faire ici.
00:37:18Je propose que la quasi-totalité des conseils municipaux de Paris
00:37:21aillent vivre là où il y a une salle de shoot,
00:37:24ou un centre de désintoxication, ils aillent là-bas.
00:37:27Parce que le vrai problème, c'est que ceux qui ont la décision
00:37:29vivent dans des endroits très protégés, très abrités,
00:37:32pas de problème, c'est pas chez moi, c'est pas à côté,
00:37:35c'est pas chez mes cousins, c'est pas chez mes petits copains, etc.
00:37:38Donc, ah oui, oui, c'est terrible, nous allons faire quelque chose.
00:37:41– Ce n'est pas le seul problème, c'est plus profond que ça,
00:37:44il y a aussi la dédiabolisation de la drogue,
00:37:46et de la consommation de drogue, d'ailleurs dans son ensemble.
00:37:49– Oui, non mais là, ce n'est pas vraiment le cas.
00:37:52– C'est pas le problème de l'intoxication, etc.
00:37:55C'est la vie quotidienne.
00:37:57– Là-dessus, je ne sais pas s'il y aura une voix très discordante de ma part,
00:37:59c'est-à-dire qu'il n'y a pas un quartier qui est touché par ce problème-là,
00:38:01il y a aussi Stalingrad qui a un vrai problème,
00:38:03le quartier de la Chapelle aussi qui a un problème.
00:38:04Moi, c'est les lieux de mon quotidien, donc voilà, je le vois aussi.
00:38:07– Non mais moi, ce qui me gêne, c'est qu'on l'a créé,
00:38:10c'est-à-dire qu'on a amené un centre,
00:38:12jusque-là le quartier était plutôt tranquille,
00:38:14il n'y a plus de quartier tranquille, mais on va dire que c'était relativement tranquille.
00:38:17Tout simplement, on a créé ce centre-là,
00:38:19et tout à coup, vous avez ces gens qui ont ces comportements dangereux en pleine rue.
00:38:23– Moi, juste pour faire écho aux sentiments des fonctionnaires policiers
00:38:25qui disent qu'on est en bout de chaîne et qu'on ne peut pas tout régler,
00:38:27ils se sentent débordés de responsabilités.
00:38:28Mais mon Dieu, que je les comprends, ça va être de l'histoire au quotidien.
00:38:31C'est scisifié, on pousse la pierre, on a l'impression de ne pas voir la fin.
00:38:33Moi, ce que je pense, c'est que c'est une question aussi,
00:38:35bon là, en politique concrètement, le budget de la justice,
00:38:38je suis entouré de deux juristes, je crois que c'est 12 milliards.
00:38:40– Mais ce n'est pas la justice, excusez-moi.
00:38:42– Moi, je pense que… – Ce n'est pas la justice, c'est le centre.
00:38:44– Le problème, c'est la prévention.
00:38:45– Qu'est-ce qu'on fait de ce centre ?
00:38:47– Ces personnes existent, que vous les voyez au Sentier,
00:38:49que vous les voyez chez moi en Seine-Saint-Denis, ils existent.
00:38:51– Exactement, donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:38:52– Exactement, c'est ce que je vous dis.
00:38:53Moi, ce que je dis, c'est politique proactif contre les réseaux,
00:38:56et on y va très fort, et on finance des gens,
00:38:58des campagnes ambitieuses contre les réseaux,
00:39:00et on s'en prend éventuellement, évidemment eux,
00:39:02donc si on prend 6 milliards quelque part pour le maitre de la justice,
00:39:04et ça veut dire plus de places de prison,
00:39:05entendez-moi, je ne suis pas en train d'analyser…
00:39:06– Oui, non, j'ai compris, j'ai compris.
00:39:07– Je dis, on y va très très fort pour ceux qui traîssent malheur.
00:39:09– Mais François Nibale, ce qui m'a interpellé,
00:39:11c'est ce représentant syndical de la police
00:39:13qui donne les adresses des points de deal.
00:39:16– Mais oui.
00:39:17– Non, ce n'est pas les points de deal, c'est les endroits où on se fait soigner.
00:39:20– C'est le produit aussi.
00:39:21– Qui nous parle de Berchit, de la rue de Cléry derrière…
00:39:25– Ah oui, d'accord.
00:39:26– En effet, le quartier des Halles était un quartier
00:39:29où il y avait du trafic de stups.
00:39:31Il y a en France 5000 points de deal.
00:39:34C'est énorme, c'est colossal.
00:39:36Et moi, ce qui m'interpelle, c'est l'hypocrisie.
00:39:38C'est-à-dire qu'on sait qu'il existe du trafic,
00:39:41et pour autant, la police n'intervient pas.
00:39:44Ça a été le cas, Porte de Saint-Ouen,
00:39:46où il y avait du trafic midi, minuit, en bas de la cité,
00:39:50avec le menu toute la journée.
00:39:52– C'est une époque où c'était marginal aussi.
00:39:54– Ce n'est pas marginal, c'est plus marginal.
00:39:565000 points de deal en France, c'est plus marginal.
00:39:58– Moi, j'ai 30 ans aujourd'hui, je me rappelle lorsque j'avais 20 ans,
00:40:00il y avait de la consommation de drogue,
00:40:02il y avait ça sonnerait.
00:40:03– Vous n'aviez pas dans la rue des gens qui se droguent.
00:40:05Ce que raconte cette dame, on ne l'avait pas dans la rue.
00:40:07– On parle de responsabilité politique, ne le sous-assimez pas.
00:40:09Aujourd'hui, quand on entend aussi toute la propagande
00:40:12qui est faite pour légaliser le cannabis, par exemple, la consommation,
00:40:16moi, je suis farouchement opposé à la légalisation du cannabis.
00:40:19Pourquoi ?
00:40:20Parce que c'est la porte ouverte à la consommation de drogue.
00:40:22Et il y a ceux qui vous disent, mais l'alcool est une drogue aussi.
00:40:25Or, aussi, parce qu'il y a, de la part de beaucoup d'élus,
00:40:29souvent, la France insoumise est plutôt islamo-sympathisante,
00:40:32la volonté de dire…
00:40:33– On ne va pas faire un débat sur l'alcool,
00:40:35mais je crois qu'on a compris vos positions.
00:40:37– Ça part de là.
00:40:38– On va avancer.
00:40:39On va vous montrer un classement.
00:40:40Tiens, un classement qui est publié par le Figaro ce matin
00:40:42et je trouve que c'est intéressant,
00:40:43c'est le classement des villes les plus cambriolées en France.
00:40:46Alors, regardez ce classement, vous allez voir,
00:40:48en première place, on trouve Aix-en-Provence.
00:40:50C'est quand même une vraie surprise.
00:40:52Alors, je vous explique comment lire.
00:40:54Vous voyez, c'est le nombre de cambriolages en 2024,
00:40:56c'est la première colonne.
00:40:57Et ensuite, le classement est fait par rapport à 1 000 logements,
00:40:59puisque visiblement, et effectivement,
00:41:01ce n'est pas des villes qui ont la même taille.
00:41:03Donc, on calcule ça par rapport au nombre de logements.
00:41:05Et c'est pour ça que Aix-en-Provence arrive premier.
00:41:07Deuxième, Marseille.
00:41:08Les deux sont quand même dans les bouches du Rhône.
00:41:11Troisième, Lille.
00:41:12Quatrième, Grenoble.
00:41:13Cinquième, Bordeaux.
00:41:15On regarde le sujet qui vous explique tout ça
00:41:17et ensuite, on sera avec Stéphane Ravier, justement,
00:41:19des bouches du Rhône.
00:41:20On va lui demander ce qui se passe dans les bouches du Rhône.
00:41:22Un cambriolage toutes les trois minutes en France.
00:41:26Une statistique qui peut surprendre.
00:41:28Et pourtant, le phénomène ne cesse de s'aggraver depuis 2020.
00:41:32En 2024, le ministère de l'Intérieur a recensé
00:41:35218 000 cambriolages à travers le pays.
00:41:38Mais certaines villes sont bien plus touchées que d'autres.
00:41:41D'après les données du ministère de l'Intérieur,
00:41:43recoupées par une enquête du Figaro,
00:41:45Lille se hisse à la troisième place des villes les plus cambriolées
00:41:49avec en tête du classement deux communes des bouches du Rhône,
00:41:52Aix-en-Provence et Marseille.
00:41:55Marseille est la deuxième ville de France.
00:41:57Il faut quand même le noter.
00:41:58Et c'est très difficile pour nous aussi de couvrir Marseille
00:42:01qui est, je le rappelle, en matière de superficie,
00:42:03deux fois et demi plus grande que Paris.
00:42:05Aix-en-Provence, qui est une ville aussi,
00:42:07entre guillemets, je vais dire,
00:42:09j'ai employé le terme un peu péjoratif, mais bourgeoise,
00:42:11une ville bourgeoise,
00:42:12eh bien forcément ça attire de nombreux délinquants.
00:42:16Autre point marquant, le profil des auteurs de ces infractions,
00:42:19souvent très jeunes.
00:42:21On parle de profils 18-29 ans, on a aussi des mineurs,
00:42:24pas mal de mineurs qui sont concernés,
00:42:26qui sont auteurs de cambriolages,
00:42:28qui sont de plus en plus jeunes.
00:42:29Et puis on a aussi des clandestins qui ont besoin forcément
00:42:33de vols pour pouvoir évoluer dans Marseille et aux alentours.
00:42:41A l'inverse, certaines villes apparaissent
00:42:43comme des havres de tranquillité.
00:42:45Parmi elles, Angers et Ajaccio,
00:42:47qui enregistrent l'un des taux de cambriolage par habitant
00:42:50les plus faibles de France.
00:42:52Alors on est en direct avec Stéphane Ravier.
00:42:54Bonjour monsieur le sénateur, merci d'être en direct avec nous.
00:42:57Aix-en-Provence, premier.
00:42:59Marseille, deuxième.
00:43:00Deux fois les bouches du Rhône,
00:43:01il y a des classements où on n'aimerait pas être en tête.
00:43:03Oui, voilà un podium sur lequel je n'aurais pas aimé
00:43:07que les bouches du Rhône soient,
00:43:09mais bon, c'est ainsi.
00:43:10Ce n'est pas étonnant.
00:43:12On remarquera qu'effectivement Aix-en-Provence
00:43:14est devant Marseille.
00:43:16Alors effectivement, c'est une ville bourgeoise,
00:43:18ce qui n'a absolument rien de péjoratif.
00:43:20Et cela attire sans doute le cambrioleur.
00:43:23Ça l'attire d'autant plus qu'à Marseille,
00:43:25les Marseillais ça fait longtemps qu'ils subissent
00:43:28la déficience de l'État, qu'il n'y a pas assez de moyens policiers,
00:43:31que la justice évidemment ne rend pas justice.
00:43:35Et que donc les Marseillais s'équipent eux-mêmes.
00:43:37Ils ont pris eux-mêmes en main leur sécurité.
00:43:40Vous savez que Marseille, c'est la ville où l'on compte le plus en France
00:43:44de résidences fermées.
00:43:46Et quelques fois même, on met des portails sur la voie publique.
00:43:51C'est la ville où on est le plus équipé en caméras,
00:43:56de vidéosurveillance.
00:43:58Moi je connais des propriétaires dans les immeubles de copropriété
00:44:02qui équipent leur garage de caméras.
00:44:06Dans le quartier des Mourais, que vous connaissez peut-être.
00:44:09Jean-Marc est dans le 13e arrondissement dans le quartier Nord.
00:44:12Les Mourais, c'est dans le quartier de Châteaubembert,
00:44:15c'est plutôt un noyau villageois assez calme.
00:44:18Jusqu'à présent, on met désormais, il y a des cambriolages.
00:44:21Les habitants, grâce à la vidéosurveillance,
00:44:26ont affiché dans le quartier le visage des cambrioleurs.
00:44:30Donc les Marseillais, constatant que l'État n'est plus au rendez-vous,
00:44:34ont pris leur sécurité en main.
00:44:37Il y a aussi, bien sûr, voisins vigilants.
00:44:40Quand j'étais maire du 13e et 14e arrondissements,
00:44:43j'avais signé une convention avec cette société privée.
00:44:47Mais c'est nécessaire au vu de la situation.
00:44:50Désormais, c'est vers Aix-en-Provence
00:44:54que les cambrioleurs se dirigent pour commettre leurs méfaits.
00:45:00– Stéphane Rabier, ce qui est surprenant quand même,
00:45:04c'est que les deux premiers, ce soit les Bouches-du-Rhône.
00:45:07Cette situation que vous décrivez, j'ai envie de dire,
00:45:10c'est valable à Bordeaux, c'est valable à Lyon, c'est valable à Lille.
00:45:14C'est quoi la particularité des Bouches-du-Rhône ?
00:45:17Cette particularité qui fait que les deux villes les plus cambriolées,
00:45:21c'est deux villes des Bouches-du-Rhône ?
00:45:23– Écoutez, il y a un chiffre dans la préfecture de police,
00:45:26ce n'est pas un chiffre de Stéphane Rabier, qui est assez parlant.
00:45:2967% de la délinquance à Marseille, toute activité de délinquance confondue,
00:45:35est le fait des étrangers.
00:45:37Nous savons, ici dans les Bouches-du-Rhône,
00:45:39une immigration massive, bien plus massive qu'ailleurs sans doute,
00:45:42assurément même, et elle a ses conséquences.
00:45:45C'est un chiffre du ministère de l'Intérieur, via la préfecture de police.
00:45:4967% de la délinquance à Marseille, en particulier, est le fait des étrangers.
00:45:55Ça vient irradier, bien sûr, Aix-en-Provence et l'ensemble du département.
00:46:0050% du trafic de stups à Marseille est le fait de clandestins.
00:46:05Non seulement ils sont étrangers, mais ils sont clandestins.
00:46:08Quelle est la réponse de l'État et du ministre de l'Intérieur
00:46:11face à cette situation de l'immigration, les conséquences de l'immigration ?
00:46:14Rien, il parle beaucoup, mais il ne fait rien.
00:46:17Et le maire de Marseille, lui, il communique beaucoup
00:46:21sur le recrutement de policiers municipaux,
00:46:24mais il y a 15 jours, il y a un sondage de l'IFO qui a été publié.
00:46:2960% des Marseillais sont insatisfaits de la politique de sécurité du maire
00:46:34parce qu'ils continuent à ne pas vouloir stigmatiser.
00:46:37Moi, je veux que l'on stigmatise.
00:46:39Je suis pour la stigmatisation positive, si vous voulez.
00:46:43Il faut stigmatiser le dealer, il faut stigmatiser le consommateur,
00:46:47le gros bonnet, stigmatiser la racaille, stigmatiser le cambrioleur
00:46:51et qu'il y ait des sanctions.
00:46:52Et lorsqu'il s'agit des étrangers, qu'ils soient expulsés
00:46:56parce qu'ils reviennent et reviennent encore dans le circuit de la délinquance,
00:46:59ce qui pourrit la vie des honnêtes gens.
00:47:01Merci beaucoup Stéphane Ravier, sénateur des Bougeronnes.
00:47:04Merci de nous avoir éclairés là.
00:47:06Je voudrais qu'on s'arrête un instant et puis on va en parler,
00:47:08mais je voudrais qu'on regarde précisément ce claçon,
00:47:10qu'on regarde les 10 premiers, c'est intéressant.
00:47:11Donc en tête, vous l'avez vu, on vous l'a dit, c'est Aix-en-Provence
00:47:14en première place.
00:47:15En deuxième place, c'est Marseille.
00:47:18En troisième place, des villes les plus cambriolées,
00:47:20on trouve Lille.
00:47:21En quatrième place, on trouve Grenoble.
00:47:24En cinquième place, on trouve Bordeaux.
00:47:26En sixième place, on trouve Montpellier.
00:47:30Septième, Villeurbanne.
00:47:32Huitième, Montreuil en Seine-Saint-Denis.
00:47:34Neuvième, Clermont-Ferrand.
00:47:36Et dixième, Toulouse.
00:47:38Mais c'est vrai que c'est étonnant de trouver Aix-en-Provence
00:47:40qui est petit finalement par rapport aux autres villes qu'on cite,
00:47:43par rapport à Lille, Grenoble, Bordeaux, voilà.
00:47:45Mais c'est vrai qu'il fait colère.
00:47:46Petit mais riche.
00:47:47Pardon ?
00:47:48Petit mais riche.
00:47:49C'est la voie bourgeoise finalement de Marseille.
00:47:51C'est un endroit où beaucoup de Marseillais sont partis se réfugier
00:47:53parce qu'ils ont vu que la délinquance montait à Marseille.
00:47:56Ils ont vu qu'il y avait beaucoup de choses assez insupportables.
00:47:59Après, il y a beaucoup de maisons individuelles aussi.
00:48:00Il y a beaucoup de villas à Aix-en-Provence.
00:48:01Peut-être plus qu'à Paris.
00:48:02A Paris, vous avez des rues, des caméras de vidéosurveillance.
00:48:04Donc en proportion par rapport au nombre d'habitants,
00:48:06Aix-en-Provence, une ville qui est très étendue,
00:48:08avec beaucoup de maisons individuelles,
00:48:10et ça se fait plus cambrioler.
00:48:11Quand vous entendez Stéphane Ravier qui dit
00:48:13oui mais tout ça c'est aussi la faute de la population qui est à Marseille,
00:48:16de l'immigration, légale ou illégale.
00:48:18Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
00:48:19Jean-Marc Rourandini, vous devez faire des mantras pour votre émission.
00:48:22Des mantras, vraiment.
00:48:24Des trucs qu'on dirait.
00:48:25Par exemple, la première c'est
00:48:27les expulsés de la gaieté bérique,
00:48:30qu'est-ce qu'on fait ?
00:48:31Deuxième, centre des intoxications,
00:48:34qu'est-ce qu'on fait ?
00:48:35Troisième, la drogue,
00:48:37qu'est-ce qu'on fait ?
00:48:38Les cambriolages, qu'est-ce qu'on fait ?
00:48:39Ce qui est extraordinaire,
00:48:40et qui relie le tout,
00:48:42c'est qu'on dit toujours ça.
00:48:43Et on se dit, mais où sont les politiques ?
00:48:46Est-ce que ce sont des zombies ?
00:48:48Est-ce que ce sont des hologrammes ?
00:48:49Est-ce qu'ils ont le pouvoir ?
00:48:51Ils ont le pouvoir, bien sûr qu'ils ont le pouvoir.
00:48:53C'est qu'ils ne veulent pas l'exercer.
00:48:55Mais si, mais si, mais si.
00:48:56Vous pouvez fermer les frontières aujourd'hui en France ?
00:48:58En faisant partie de l'Union Européenne, par exemple ?
00:49:00Mais si il y a une volonté politique,
00:49:02et là, je rappellerai encore une fois,
00:49:04ce que Trapp est en train de faire.
00:49:05Mais le problème c'est les Etats-Unis,
00:49:07c'est pas la France.
00:49:08La France on fait rien.
00:49:09Non, mais lorsque Georgia Melanie veut faire, par exemple,
00:49:11un camp pour...
00:49:13Elle a réduit le nombre d'immigrants.
00:49:14Oui, mais l'Union Européenne arrive en disant...
00:49:17Mais si on dit ça, on est là,
00:49:20on va continuer pendant 50 ans à parler des mêmes choses.
00:49:22Oui, mais malheureusement, on n'est pas politique,
00:49:24on est sur un plateau de télévision.
00:49:25Oui, mais le plateau de télévision ne dit pas
00:49:27qu'il faut appeler les politiques à leur responsabilité,
00:49:30appeler cette élite, choisir une élite, à s'arrêter.
00:49:32Pour Marseille, c'est pas la politique européenne.
00:49:35Pour Marseille, c'est pas la politique européenne qui s'applique.
00:49:38Les frontières, oui, ça s'applique par rapport à la politique européenne.
00:49:41L'immigration de Marseille, c'est le premier port de l'Europe.
00:49:44Mais non, mais c'est...
00:49:45On sait où c'est Marseille.
00:49:46Mais ils arrivent par où ?
00:49:47C'est le port de l'Afrique du Nord.
00:49:48Par l'Italie, ça se passe comme ça.
00:49:50Écoutez-vous, écoutez-vous, écoutez-vous.
00:49:52Allez-y, Maitre Benoît, allez-y.
00:49:54Excusez-moi.
00:49:55En Europe, en effet, il y a une politique migratoire
00:49:58qui fait que les 27 Etats membres de l'Union Européenne
00:50:00doivent respecter et il n'y a plus de frontières
00:50:03en Europe pour les 27 Etats membres.
00:50:05Néanmoins, s'agissant de Marseille et de sa situation géographique,
00:50:09on le sait tous, c'est le port par lequel
00:50:11tous ceux qui viennent d'Afrique du Nord en France arrivent du Nord.
00:50:14Ça fait partie de l'Union Européenne.
00:50:16Si vous arrivez à Marseille, si vous arrivez à l'Italie...
00:50:19Ce n'est pas des citoyens de l'Union Européenne.
00:50:21Oui, mais il n'y a pas beaucoup d'Africains du Nord
00:50:23qui passent par l'Italie et qui se retrouvent à Marseille.
00:50:25C'est ce que je vous dis.
00:50:26Ils arrivent directement à Marseille.
00:50:27C'est ce qu'on appelle l'espace Schengen.
00:50:28Ils arrivent directement à Marseille, oui.
00:50:30Mais ce n'est pas une politique de l'Europe à ce moment-là.
00:50:34Les frontières se posent à l'échelle européenne.
00:50:37Est-ce qu'on veut remettre la main sur nos frontières ?
00:50:39Est-ce qu'on veut être en capacité ?
00:50:40L'Allemagne, qui a énormément...
00:50:41Le pays où il y a le plus de migrants aujourd'hui en Europe,
00:50:43au sein de l'Union Européenne, c'est l'Allemagne.
00:50:45Il y a des illégaux.
00:50:46Ça doit être en nombre.
00:50:48Proportionnellement, c'est peut-être Malte.
00:50:50Mais en nombre, c'est l'Allemagne.
00:50:51Est-ce qu'on veut, une fois pour toutes,
00:50:53reprendre le contrôle de nos frontières
00:50:55et avoir un président de la République,
00:50:57un ministre de l'Intérieur, de l'Immigration,
00:50:59pour faire suite à ce que disait mon voisin de gauche,
00:51:02André Bercoff, qui dit par exemple
00:51:04qu'on expulse totalement nos OQTF.
00:51:07On les fait appliquer.
00:51:08On ne fait plus entrer d'immigrés.
00:51:12Et les personnes qui sont illégales,
00:51:14Gérald Darmanin nous dit à peu près
00:51:16600 000, 700 000 illégaux,
00:51:18donc qui devraient quitter le territoire,
00:51:20qui n'ont pas le droit,
00:51:21qui sont dans la plus profonde illégalité,
00:51:23on les expulse.
00:51:24On les somme de partir.
00:51:25Si vous faites partie de l'Union Européenne,
00:51:27vous ne pouvez pas le faire, ça.
00:51:28Les OQTF, avec des moyens diplomatiques et politiques,
00:51:31on peut les faire réunir.
00:51:32Mais personne ne les met en place.
00:51:33On n'y arrive pas.
00:51:34On n'y arrive pas à les mettre en place.
00:51:35Alors ça ne sert à rien.
00:51:36Une absence de volonté d'appliquer...
00:51:37Exactement.
00:51:38Autre sujet sur la sécurité,
00:51:39c'est les fouilles de cartables.
00:51:40Justement, Gabriel,
00:51:41attendez, je vais vous écouter là-dessus.
00:51:43Ce sont des fouilles aléatoires de cartables
00:51:45devant les lycées et les collèges
00:51:46qui sont désormais autorisées
00:51:47selon un télégramme qui a été envoyé
00:51:48par Élisabeth Born et Bruno Rotaillot.
00:51:50D'ailleurs, ils étaient en visite hier
00:51:52pour voir comment les choses se passent.
00:51:53On regarde le sujet
00:51:54et vous me donnez votre avis après.
00:51:56Fouille de sac,
00:52:02un rituel déjà bien rôdé
00:52:03dans ce lycée parisien.
00:52:11Les ministres de l'Intérieur
00:52:12et de l'Éducation nationale
00:52:14ont promis plus de dissuasion
00:52:16et plus de sanctions
00:52:17après la mort lundi
00:52:18d'un jeune homme de 17 ans.
00:52:20On ne peut pas s'accoutumer
00:52:21à l'inadmissible.
00:52:22Le 24 mars dernier,
00:52:23un jeune de 17 ans
00:52:24a été tué par arme blanche.
00:52:26Quelques mois auparavant,
00:52:27c'était un jeune de 16 ans.
00:52:29Des contrôles aléatoires
00:52:30seront effectués
00:52:31par des forces de l'ordre
00:52:32aux abords des établissements.
00:52:33Des mesures qui rassurent les élèves.
00:52:35En ce moment,
00:52:36on peut voir aux infos
00:52:37qu'il se passe vraiment
00:52:38beaucoup de problèmes
00:52:40avec des armes blanches.
00:52:42Je trouve vraiment
00:52:43que c'est très important
00:52:44par rapport à la sécurité
00:52:45des élèves que nous.
00:52:47C'est que ça peut arriver.
00:52:48C'est pour ça qu'ils font cette fouille.
00:52:49C'est pour ça qu'on est très contents
00:52:50et très rassurés
00:52:51de savoir qu'on peut être en sécurité
00:52:53dès le matin du réveil
00:52:54en se disant
00:52:55qu'on ne va avoir aucun danger
00:52:56au sein de l'école.
00:52:57En cas de découverte
00:52:58d'une arme blanche
00:52:59au sein de l'établissement,
00:53:00l'élève passera
00:53:01en conseil de discipline.
00:53:03Le texte est étudié ce jour
00:53:05en conseil supérieur
00:53:06de l'éducation.
00:53:08Gabriel Attendieu,
00:53:09je rappelle que vous êtes
00:53:10professeur d'anglais.
00:53:11Est-ce que c'est une bonne solution
00:53:12ou c'est une atteinte
00:53:13aux élèves ?
00:53:16Parce qu'il y en a certains
00:53:17qui disent ça.
00:53:18Ni un ni l'autre ?
00:53:19Ni bonne solution, ni atteinte ?
00:53:20Non, je ne pense pas.
00:53:21Moi, j'ai été au contact
00:53:22de la problématique
00:53:23de la violence adolescente
00:53:24très concrètement.
00:53:25J'ai servi dans un lycée
00:53:26où la communauté éducative
00:53:27a été émue
00:53:28de trois assassinats.
00:53:29Donc, ça n'a pas été
00:53:30forcément sur le temps scolaire.
00:53:31En 2018, 2019, 2021,
00:53:32il y a eu trois jeunes
00:53:33qui ont été tués.
00:53:34Rix, rendez-vous
00:53:35en marge du cours d'EPS,
00:53:36etc.
00:53:37Et moi-même,
00:53:38j'ai quitté mon établissement
00:53:39ayant été la cible d'hostilité.
00:53:40Donc, le sujet,
00:53:41je le porte en moi.
00:53:42Quand il y a eu,
00:53:43en 2019, par exemple,
00:53:44l'assassinat du jeune
00:53:45Kévy Kilmaz,
00:53:46le 4 octobre 2019,
00:53:47les discussions,
00:53:48les rumeurs
00:53:49qui circulaient, etc.,
00:53:50ce n'est pas que les couteaux
00:53:51étaient dans le cartable.
00:53:52Les couteaux,
00:53:53ils pouvaient être
00:53:54dans les buissons
00:53:55aux abords du lieu
00:53:56où, finalement,
00:53:57les gens se sont battus.
00:53:58Moi, je vois que
00:53:59ce sujet est devenu
00:54:00un sujet politique aujourd'hui.
00:54:01On réfléchit à
00:54:02la protection des jeunes.
00:54:03C'est un sujet très important,
00:54:04en fait.
00:54:05Parce que les premières victimes
00:54:06de la levée en juvénile,
00:54:07c'est les jeunes.
00:54:08Mais malheureusement,
00:54:09je crois qu'ici,
00:54:10c'est de l'affichage.
00:54:11Je crois que c'est de l'affichage.
00:54:12Le couteau,
00:54:13il peut être dans la chaussette,
00:54:14il peut être dans le buisson
00:54:15à proximité, etc.
00:54:16La grande question fondamentale,
00:54:17c'est qu'est-ce qui fait
00:54:18qu'à 15 ans, 16 ans,
00:54:20C'est ça, la vraie question.
00:54:21Qu'est-ce qui fait ?
00:54:22À quel moment on a échoué ?
00:54:23Je suis d'accord avec vous.
00:54:24C'est une vraie question.
00:54:25Mais l'autre question, quand même,
00:54:26qui nous interpelle
00:54:27quand on regarde l'actu au quotidien,
00:54:28comme on le fait ici,
00:54:29c'est quand même que, désormais,
00:54:30il y a des couteaux
00:54:31dans les établissements scolaires,
00:54:32ce qui n'était pas le cas avant.
00:54:33Ce que je dis ne remplace pas
00:54:35ce que vous dites.
00:54:36Les deux vont ensemble.
00:54:37Mais il y a des couteaux
00:54:38dans les établissements scolaires.
00:54:39Avant, ce n'était pas le cas.
00:54:40Donc, déjà,
00:54:41il faudrait peut-être
00:54:42que l'enceinte scolaire
00:54:43soit protégée.
00:54:44Je pense que c'est l'objectif
00:54:45de Bruno Rotailleau
00:54:46dans ce qui fait
00:54:47qu'au moins,
00:54:48il y ait cette protection.
00:54:49Aux États-Unis, on contrôle,
00:54:50on met des détecteurs de métaux,
00:54:51on met des détecteurs de sacs.
00:54:52Est-ce qu'il faut en arriver là ?
00:54:53Pour vous répondre là-dessus,
00:54:54en fait, je pense que
00:54:55l'expérience scolaire
00:54:56ne se limite pas
00:54:57à 9h-17h
00:54:58dans l'enceinte de l'établissement.
00:54:59Non, mais c'est déjà ça.
00:55:00Si on se dit qu'on est protégé
00:55:01déjà entre 9h et 17h,
00:55:02c'est déjà ça.
00:55:03Moi, d'expérience,
00:55:04je vais être peut-être
00:55:05plus pessimiste encore.
00:55:06C'était une RICS
00:55:07un samedi après-midi
00:55:08avec des gens
00:55:09de différentes villes, etc.
00:55:10En 2019,
00:55:11c'était à l'entrée
00:55:12du gymnase,
00:55:13du cours d'EPS,
00:55:14donc juste à la frontière
00:55:15et faire partie
00:55:16d'une communauté scolaire,
00:55:17c'est parler avec des gens
00:55:18sur Internet,
00:55:19très évidemment,
00:55:20c'est se déplacer
00:55:21d'un lieu à un autre
00:55:22quand on a besoin
00:55:23d'y aller pour l'école,
00:55:24etc.
00:55:25Faire de l'école physique
00:55:26le lieu sacré, etc.
00:55:27Je pense que c'est une erreur
00:55:28qui a été faite
00:55:29que moi, j'ai vue de mes yeux.
00:55:30C'est-à-dire que suite à la mort,
00:55:31je fais ça très rapidement
00:55:32parce que moi,
00:55:34pendant des heures,
00:55:35la disposition
00:55:36de la cour intérieure,
00:55:37etc.
00:55:38Et moi, je leur disais
00:55:39excusez-moi,
00:55:40mais le mystère de ce qui s'est passé
00:55:41n'est pas dans les murs,
00:55:42le mystère,
00:55:43il est dans la tête des jeunes.
00:55:44Voilà, c'est ça vraiment
00:55:45ce qu'il faut qu'on fasse.
00:55:46Donc aider ceux qui cherchent
00:55:47à faire une jeunesse
00:55:48un peu plus belle,
00:55:49aider les moyens d'enseignement.
00:55:50On aura l'occasion
00:55:51d'en reparler
00:55:52dans les prochains jours,
00:55:53bien évidemment.
00:55:54On va faire une pause
00:55:55dans un instant,
00:55:56on va vous parler
00:55:57de Nicolas Sarkozy.
00:55:58Nicolas Sarkozy
00:55:59qui dénonce l'outrance
00:56:00des réquisitions hier
00:56:01qui s'appelle Clémence Guettet
00:56:02qui accuse Gérald Darmanin
00:56:03et Bruno Rotailleau
00:56:04d'être islamophobes
00:56:05parce qu'ils sont contre
00:56:06le voile dans le sport.
00:56:07On va vous en parler
00:56:08dans un instant.
00:56:09Vous restez avec nous,
00:56:10il est 11h33,
00:56:11on fait la pub
00:56:12de ces News Info
00:56:13avec Somaïa Labidi.
00:56:14On se retrouve juste après.
00:56:15A tout de suite.
00:56:21À la une de l'actualité,
00:56:22enquête pour tentative
00:56:23de meurtre
00:56:24contre deux policiers
00:56:25après un refus d'obtempérer
00:56:26dans le quartier
00:56:27de la Roseraie à Angers.
00:56:28Des faits
00:56:29qui se sont produits
00:56:30hier en début de soirée
00:56:31lorsqu'un motard
00:56:32a violemment pris
00:56:33la fuite
00:56:34lors d'un contrôle
00:56:35par trois fonctionnaires
00:56:36à vélo.
00:56:37Le préfet de police
00:56:38de Paris,
00:56:39Laurent Nouniez,
00:56:40a pris un arrêté
00:56:41ordonnant l'évacuation
00:56:42d'ici ce vendredi
00:56:43de migrants installés
00:56:44sous détente
00:56:45sur les quais de la capitale.
00:56:46Des migrants installés
00:56:47depuis leur expulsion
00:56:48de la gaieté lyrique
00:56:49la semaine dernière.
00:56:50Un peu plus
00:56:51de 250 personnes
00:56:52sont concernées.
00:56:53Et puis,
00:56:54résultat sans appel
00:56:55de notre sondage CSA
00:56:56pour ces News Européens
00:56:57et le JDD,
00:56:5984% des sondés
00:57:00pensent que la justice
00:57:01des mineurs
00:57:02est inadaptée
00:57:03à la société d'aujourd'hui
00:57:04et ce,
00:57:05peu importe
00:57:06la sensibilité politique
00:57:07des personnes interrogées,
00:57:08la majorité l'emporte
00:57:09de la gauche
00:57:10à l'extrême droite.
00:57:1511h35 sur ces News.
00:57:16Merci d'être en direct avec nous.
00:57:17Je voulais vraiment
00:57:18qu'on revienne sur les réquisitions
00:57:19hier concernant Nicolas Sarkozy.
00:57:20Alors je le rappelle à chaque fois
00:57:21et je suis un peu lourd là-dessus
00:57:22mais c'est important,
00:57:23c'est des réquisitions.
00:57:24C'est-à-dire que
00:57:25ce n'est pas le jugement,
00:57:26c'est ce que demande le parquet.
00:57:28Il pourra y avoir moins.
00:57:29Le représentant du ministère public.
00:57:30Exactement.
00:57:31Il pourra y avoir moins
00:57:32et il pourra y avoir plus.
00:57:33Les paliers.
00:57:34La réquisition,
00:57:35on va écouter tout de suite
00:57:36d'ailleurs le détail
00:57:37avec Célia Barotte.
00:57:397 ans d'emprisonnement,
00:57:40300 000 euros d'amende
00:57:41et interdiction des droits
00:57:42civils,
00:57:43civiques et de famille
00:57:44relatifs à l'inéligibilité
00:57:45pendant 5 ans.
00:57:48C'est la peine requise
00:57:49à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
00:57:52Ses avocats ont évoqué
00:57:53des réquisitions vides
00:57:54et qui sonnent creux
00:57:55pour le parquet
00:57:56pour le parquet
00:57:57a demandé des peines
00:57:58très lourdes
00:57:59pour essayer de compenser
00:58:00la faiblesse
00:58:01de sa démonstration.
00:58:02Ils estiment que
00:58:03le public,
00:58:04les français,
00:58:05attendent, je cite,
00:58:06de la part des collaborateurs
00:58:07de justice
00:58:08et notamment des membres
00:58:09du parquet
00:58:10qu'ils ne viennent pas
00:58:11mentir devant un tribunal.
00:58:12Après ces réquisitions,
00:58:13Nicolas Sarkozy
00:58:14reste combatif
00:58:15comme l'a déclaré
00:58:16son avocat
00:58:17Maître Ingrin.
00:58:18Et justement,
00:58:19on va écouter Maître Ingrin
00:58:20qui est l'avocat
00:58:21de Nicolas Sarkozy.
00:58:22Il est combatif
00:58:23comme il l'a toujours été.
00:58:24Il n'est pas...
00:58:25Ça n'a rien changé.
00:58:26Je ne peux pas dire
00:58:27que compte tenu
00:58:28des mots très durs
00:58:29et des accusations
00:58:30illégitimes
00:58:31qui ont été portées
00:58:32contre lui
00:58:33ces derniers jours,
00:58:34il s'attendait
00:58:35à autre chose
00:58:36que des peines excessives
00:58:37et sans aucun fondement.
00:58:38Pour l'avocat
00:58:39de Nicolas Sarkozy,
00:58:40petite question,
00:58:41Maître Ben,
00:58:42ensuite on débattra
00:58:43du fond
00:58:44et on va voir
00:58:45Thomas Bonnet
00:58:46sur le plan politique
00:58:47mais s'il est condamné
00:58:48à 4 ans,
00:58:495 ans de prison,
00:58:50est-ce qu'il va en prison ?
00:58:51Il ira en prison.
00:58:52Est-ce qu'il va en prison ?
00:58:53Il ira en prison.
00:58:54Est-ce qu'il va en prison ?
00:58:55Il ira en prison.
00:58:56Bien sûr.
00:58:57Il ira en prison.
00:58:58On va se retrouver
00:58:59avec un ancien président
00:59:00de la République
00:59:01en prison.
00:59:02C'est possible.
00:59:03C'est dingue.
00:59:04En effet,
00:59:05à partir d'un an d'emprisonnement,
00:59:06le juge d'application des peines
00:59:07envoie en prison.
00:59:08Il y a ce délai,
00:59:09je dirais,
00:59:10qui laisse
00:59:11au juge d'application
00:59:12des peines
00:59:13une certaine
00:59:14flexibilité
00:59:15parce qu'il y a
00:59:16un taux d'occupation
00:59:17de 130%
00:59:18dans nos prisons.
00:59:19Donc on manque de lits.
00:59:20Et donc,
00:59:21pour cette raison,
00:59:22lorsqu'on encourt
00:59:23un juge d'application
00:59:24des peines,
00:59:25on ne va pas.
00:59:26On a un bracelet électronique.
00:59:27C'est ce qu'il a en ce moment,
00:59:28d'ailleurs.
00:59:29C'est ce qu'a Nicolas Sarkozy
00:59:30en ce moment.
00:59:31Dans le cadre
00:59:32de son contrôle judiciaire.
00:59:33Mais aujourd'hui,
00:59:34s'il venait
00:59:35à être condamné,
00:59:36une chose est sûre,
00:59:37c'est qu'il,
00:59:38s'il avait
00:59:39plusieurs années
00:59:40d'incarcération,
00:59:41il ira en prison.
00:59:42Précisément,
00:59:43à partir de combien ?
00:59:44Alors,
00:59:45trois,
00:59:46quatre années
00:59:47?
00:59:48C'est en fonction
00:59:49du juge d'application
00:59:50des peines.
00:59:51En gros,
00:59:52un juge délibère,
00:59:53vient donner son verdict
00:59:54et dit,
00:59:55par exemple,
00:59:56un enferme.
00:59:57Un enferme avec
00:59:58mandat de dépôt,
00:59:59c'est une double sanction.
01:00:00C'est immédiatement.
01:00:01C'est immédiat.
01:00:02Vous ne passez pas
01:00:03chez vous,
01:00:04vous allez directement
01:00:05à la casse-prison.
01:00:06Pourquoi ?
01:00:07Parce qu'un mandat de dépôt,
01:00:08c'est une demande d'un juge
01:00:09auprès d'un chef
01:00:10d'un établissement pénitentiaire
01:00:11d'incarcérer
01:00:12la personne condamnée.
01:00:13Thomas Bonnet
01:00:14est avec nous,
01:00:15journaliste politique à CNews.
01:00:16Je voulais qu'on entende ça
01:00:17avant de vous écouter,
01:00:18Thomas,
01:00:19parce que c'est vrai
01:00:20que c'est une question
01:00:21très lourde
01:00:22et c'est une bombe.
01:00:23Parce qu'imaginer que Nicolas Sarkozy
01:00:24soit condamné
01:00:25même trois ans,
01:00:26quatre ans de prison,
01:00:27Maitre Ben nous dit,
01:00:28dans ce cas-là,
01:00:29il ira en prison.
01:00:30Mais enfin,
01:00:31ça paraît totalement inimaginable.
01:00:32Oui, mais cette image-là,
01:00:33elle est impensable.
01:00:34En réalité,
01:00:35un ancien président
01:00:36de la République
01:00:37derrière les barreaux,
01:00:38c'est évidemment
01:00:39du jamais vu.
01:00:40Bon, voilà,
01:00:41c'est tout à fait impensable.
01:00:42Je ne vais pas me prononcer
01:00:43sur le fond de l'affaire,
01:00:44vous l'avez très bien fait,
01:00:45mais on voit quand même,
01:00:46et c'est la lecture d'ailleurs
01:00:48qu'en fait Nicolas Sarkozy,
01:00:49c'est ce qu'il a dit cette semaine,
01:00:50notamment lorsqu'il a été interrogé
01:00:51par Le Parisien,
01:00:52il fait une lecture politique
01:00:53de ce procès.
01:00:54Il dit qu'en gros,
01:00:55il est pris pour cible
01:00:56parce qu'il est Nicolas Sarkozy,
01:00:57parce qu'il incarne aussi
01:00:58des valeurs,
01:00:59il parle d'autorité,
01:01:00il parle des valeurs de droite
01:01:01et que finalement,
01:01:02c'est peut-être ça
01:01:03qu'il le dessert dans le procès.
01:01:04C'est en tout cas lui
01:01:05ce qui l'affirme.
01:01:06Moi, ce que je constate,
01:01:07c'est que finalement,
01:01:08les éléments matériels
01:01:09sont quand même assez minces
01:01:10et les réquisitions,
01:01:11en revanche,
01:01:12elles sont très lourdes.
01:01:17Et puis ça arrive aussi
01:01:18à un moment,
01:01:19à un timing particulier,
01:01:20à un moment où sans doute
01:01:21les Français n'ont jamais eu
01:01:22aussi peu confiance
01:01:23dans leur justice.
01:01:24Il y a tout un tas d'exemples
01:01:25qui nous montrent
01:01:26que les Français ne comprennent pas
01:01:27parfois les décisions
01:01:28qui sont prises par les juges.
01:01:29Alors on ne va pas s'amuser là
01:01:30à comparer toutes les affaires
01:01:31mais on voit parfois
01:01:32des peines prononcées
01:01:33qui nous paraissent très faibles
01:01:34et dans d'autres cas,
01:01:35des peines qui nous paraissent
01:01:36très lourdes.
01:01:37Donc on a du mal parfois
01:01:38à y voir clair
01:01:39et puis ça arrive aussi,
01:01:40disons-le,
01:01:41dans une séquence
01:01:42où la justice est en train
01:01:43de juger des politiques.
01:01:44C'était le cas,
01:01:45donc là,
01:01:46avec Nicolas Sarkozy.
01:01:47Je vous rappelle que lundi,
01:01:48il y aura le verdict
01:01:49dans l'affaire
01:01:50pour les assistants parlementaires
01:01:51du FN devenu RN
01:01:52et donc sur le cas
01:01:53de Marine Le Pen.
01:01:54Donc tout ça aussi participe
01:01:55à cette,
01:01:56je pense,
01:01:57à cette défiance
01:01:58des Français
01:01:59vis-à-vis de la justice.
01:02:00Quant aux réactions politiques
01:02:01que j'ai observées
01:02:02depuis les réquisitions,
01:02:03je suis sidéré
01:02:04de voir le niveau abyssal
01:02:05qui est celui
01:02:06de nos responsables politiques
01:02:07et de voir
01:02:08le niveau abyssal
01:02:09qui est celui
01:02:10de nos responsables politiques
01:02:11qui est celui
01:02:12de nos responsables politiques
01:02:13qui est celui
01:02:14de nos responsables politiques.
01:02:15Soit il n'y a pas de réaction,
01:02:16c'est courage, fuyons.
01:02:17Soit on se réjouit
01:02:18des réquisitions.
01:02:19Je trouve ça déplorable.
01:02:20Quant à Mme Ségolène Royal
01:02:21qui dit maintenant
01:02:22qu'il y a une concurrence déloyale
01:02:23dans la campagne de 2007,
01:02:24je pense que là,
01:02:25on ne pourra pas faire plus bas.
01:02:26Oui, ça c'est clair.
01:02:27Merci beaucoup,
01:02:28Thomas Bonnet,
01:02:29journaliste politique à CNU.
01:02:30Merci pour cette analyse.
01:02:31André Bercoff.
01:02:32D'abord,
01:02:33comme d'habitude,
01:02:34il faut revenir à la justice.
01:02:35Vous savez que le parquet,
01:02:36chez nous,
01:02:37est nommé par le gouvernement,
01:02:38par le ministre de la Justice.
01:02:40Et donc,
01:02:41mise à justice,
01:02:42président de la République.
01:02:43On ne va pas revenir là-dessus.
01:02:44Mais ce qui m'amuse quand même,
01:02:45c'est que,
01:02:46évidemment,
01:02:47il n'y a jamais eu
01:02:48de rapport
01:02:49entre les politiques
01:02:50et les puissances étrangères.
01:02:51Il n'y a jamais eu
01:02:52de valise.
01:02:53Il n'y a jamais eu
01:02:54de fausse facture
01:02:55avec rétro-rétrocession.
01:02:56Il n'y a jamais eu
01:02:57telle ou telle puissance pétrolière
01:02:59qui, encore aujourd'hui,
01:03:01arrose abondamment
01:03:02et généreusement
01:03:03un certain nombre d'hommes politiques.
01:03:04Pour être clair,
01:03:05vous dites qu'ils ont envie
01:03:06de se faire Nicolas Sarkozy.
01:03:07C'est évident.
01:03:09Mais ça veut dire que
01:03:10quand on sait ce qui s'est passé
01:03:11depuis 20, 30 ans, 40 ans,
01:03:13et bien ce n'est pas par hasard.
01:03:14Gabriel Attangio,
01:03:15voix dissonante, je suppose.
01:03:16Forcément.
01:03:17Mais je suis heureux
01:03:18d'être sur CNews
01:03:19et d'être du côté antilaxiste.
01:03:20Voilà.
01:03:21Personnellement,
01:03:22je pense que pour le coup,
01:03:23il faut y aller.
01:03:24Le côté permanence d'une erreur,
01:03:25maintenant, là,
01:03:26non, moi, ça ne me va pas.
01:03:27Si on aime la France,
01:03:28on cherche à son indépendance
01:03:29jusqu'à ses politiques.
01:03:30Ça, c'est très, très important.
01:03:31Moi, j'y crois vraiment
01:03:32à l'idée que représente la France,
01:03:33notre projet en somme,
01:03:34notre idéal, etc.
01:03:35Quand on se vend,
01:03:36on se perd.
01:03:37Ça, c'est sûr et certain.
01:03:38Tout à l'heure,
01:03:39on disait un petit peu
01:03:40dans les couloirs,
01:03:41ce n'est pas que M. Sarkozy.
01:03:42Mais je suis d'accord avec ça.
01:03:43Vous avez raison.
01:03:44On peut parler de M. Ville,
01:03:45parler avec le Qatar.
01:03:46Imaginez une seconde.
01:03:47On apprend que
01:03:48Jean-Luc Mélenchon
01:03:49reçoit son financement de campagne
01:03:50de la part de la Chine.
01:03:51Ça fait quatre semaines
01:03:52sur ce plateau.
01:03:53Mais voilà,
01:03:54on passerait notre temps là-dessus.
01:03:55Moi, fondamentalement,
01:03:56ici, au-delà de la question
01:03:57qui se pose ici
01:03:58sur l'histoire de M. Sarkozy
01:04:00Moi, ce qui m'importe,
01:04:01c'est est-ce qu'on peut avoir
01:04:02des politiciens
01:04:03qui ne se vendent
01:04:04à personne d'autre
01:04:05qu'aux citoyens ?
01:04:06La réponse, c'est non.
01:04:07Après, il faut être assez concret.
01:04:08Ce que vous avez dit précédemment,
01:04:09c'est qu'aujourd'hui,
01:04:10si vous faites une campagne présidentielle,
01:04:11par exemple en France,
01:04:12combien il vous faut ?
01:04:13100 millions.
01:04:14Allez, il faut un minimum
01:04:15de 80 à 100 millions
01:04:16pour mener une campagne présidentielle.
01:04:17En réalité.
01:04:18Non, mais il y a la réalité.
01:04:19Il y a la théorie et la réalité.
01:04:20Il y a la théorie et la pratique.
01:04:21Vous n'arrivez pas,
01:04:22vous n'êtes pas parachuté
01:04:23président de la République
01:04:25sur deux plateaux de télévision.
01:04:26C'est pas comme ça que ça marche.
01:04:27Il y a des enjeux
01:04:28qui sont internationaux
01:04:29et c'est là aussi,
01:04:30et financier.
01:04:31Donald Trump est arrivé
01:04:32au pouvoir aux Etats-Unis.
01:04:33Pourquoi ?
01:04:34Parce qu'il a dit à tout le monde
01:04:35« Vous voulez pas de moi ? »
01:04:36En quelque sorte,
01:04:37ce qu'on appelle
01:04:38l'État profond et indémocrate.
01:04:39Aujourd'hui,
01:04:40l'ancienne administration Biden,
01:04:41c'est pas le problème.
01:04:42J'ai de l'argent,
01:04:43j'ai la capacité
01:04:44de donner ma campagne
01:04:45jusqu'au bout.
01:04:46Et Elon Musk,
01:04:47qui est quand même le patron,
01:04:48on va dire,
01:04:49du plus gros média américain
01:04:50aujourd'hui,
01:04:51parce que le gros média,
01:04:52finalement,
01:04:53c'est X.
01:04:54Et l'homme le plus riche du monde,
01:04:55accessoirement,
01:04:56a dit
01:04:57« Moi, je sors
01:04:58les lignes de crédit
01:04:59de tant de dizaines
01:05:00de millions d'euros
01:05:01entre le mois de juillet
01:05:02et le mois de novembre. »
01:05:03Et Donald Trump
01:05:04est arrivé au pouvoir.
01:05:05J'avais le lobby
01:05:06des crypto-monnaies,
01:05:07également.
01:05:08Mais ils ont dépensé autant.
01:05:09Les autres américains
01:05:10ont dépensé la même chose.
01:05:11Je vais juste dire
01:05:12quelque chose
01:05:13à garder l'attention
01:05:14parce que vous l'avez dit
01:05:15avec ironie tout à l'heure
01:05:16en parlant de CNews
01:05:17en disant « Je suis sur une chaîne
01:05:18qui n'est pas laxiste ».
01:05:19Je suis d'accord.
01:05:21C'est ça qui est gênant.
01:05:22Parce que si la justice
01:05:23était dure avec tout le monde,
01:05:24il n'y aurait pas de souci.
01:05:25Le problème,
01:05:26c'est qu'on a sans arrêt
01:05:27des affaires
01:05:28qui n'ont rien à voir avec ça,
01:05:29bien évidemment.
01:05:30On ne comprend pas.
01:05:31On ne comprend pas
01:05:32comment réagit la justice
01:05:33quand on a quelqu'un
01:05:34qui renverse un policier
01:05:35et le policier va à l'hôpital
01:05:36et le mec s'en sort
01:05:37avec 15 jours
01:05:38de travaux d'intérêt général.
01:05:39On ne comprend pas.
01:05:40Alors que la justice
01:05:41soit dure avec tout le monde,
01:05:42oui,
01:05:43ou qu'elle soit molle
01:05:44avec tout le monde,
01:05:45on ne comprend pas.
01:05:46On ne comprend pas
01:05:47comment réagit la justice
01:05:48quand on a quelqu'un
01:05:49qui renverse un policier
01:05:50et le policier va à l'hôpital
01:05:51et le mec s'en sort
01:05:52avec 15 jours
01:05:53de travaux d'intérêt général.
01:05:54Oui,
01:05:55ou qu'elle soit molle
01:05:56avec tout le monde,
01:05:57on ne comprend pas.
01:05:58Juste pour prolonger
01:05:59ce que disait Jean-Marc,
01:06:00il y a quelque chose
01:06:01de formidable.
01:06:02Restons même pas
01:06:03à Nicolas et la police,
01:06:04au refus d'obtempérer,
01:06:05etc.
01:06:06Restons sur les politiques.
01:06:07Restons sur les gens
01:06:08qui nous dirigent.
01:06:09Le nombre d'affaires,
01:06:10le nombre de gens
01:06:11qui sont aujourd'hui
01:06:12dans la Macronie,
01:06:13hier dans la Chirac,
01:06:14ou à gauche,
01:06:15côté Mitterrand aussi,
01:06:16dans un certain nombre
01:06:17d'affaires
01:06:18et qui ont été totalement
01:06:19blanchies
01:06:20ou en tout cas non-lieues,
01:06:21ça, on ne défend pas ça.
01:06:22Mais on n'en veut plus.
01:06:23Non mais il faut être concret.
01:06:24Qu'est-ce que ce soit
01:06:25pour vous.
01:06:26C'est très concret,
01:06:27c'est très concret.
01:06:28Et juste,
01:06:29je laisse parce que
01:06:30Gabrielle a l'intention.
01:06:31Juste, encore un mot.
01:06:32Un autre exemple
01:06:33récent sur les politiques.
01:06:34Il y a deux jours,
01:06:35on a appris qu'Éric Zemmour
01:06:36était condamné pour ses propos.
01:06:37Il est condamné
01:06:38à 9 000 euros d'amende.
01:06:39Et que lui dit le tribunal ?
01:06:40Si vous ne payez pas,
01:06:41vous allez en prison.
01:06:43On est prêt à mettre
01:06:44Éric Zemmour en prison
01:06:45parce qu'il ne paye pas
01:06:469 000 euros d'amende.
01:06:47Mais le mec qui renverse
01:06:48un policier,
01:06:49on le laisse dehors.
01:06:50Excusez-moi,
01:06:51c'est incompréhensible.
01:06:52C'est incompréhensible pour moi
01:06:53en tout cas.
01:06:54Mais c'est peut-être que moi.
01:06:55Vous dites l'importance
01:06:56pour vous de la peine
01:06:57en cas d'agression personnelle.
01:06:58Je vous dis, je suis d'accord.
01:06:59Sincèrement, moi je suis.
01:07:00Pour que vraiment
01:07:01la société soit un peu plus belle
01:07:02avec une plus grande
01:07:03mondeur morale
01:07:04et ça doit se voir dans le droit.
01:07:05D'accord avec ça.
01:07:06Mais alors,
01:07:07là où on n'est pas d'accord,
01:07:08pour moi, la souveraineté du peuple
01:07:09est sacrée.
01:07:10On est d'accord.
01:07:11Non, mais vous avez tort.
01:07:12On est d'accord.
01:07:13On est d'accord.
01:07:14Non, on est d'accord.
01:07:15Je vous dis juste que ce soit
01:07:16pareil pour tout le monde.
01:07:17On ne vend pas le pays.
01:07:18Oui, mais on ne vend pas le pays.
01:07:19Eh bien, on ne vend pas le pays
01:07:20mais il faut condamner
01:07:21tous ceux qui vendent le pays.
01:07:22Moi j'ai une question.
01:07:23On ne vend pas le pays
01:07:24mais on ne va pas renverser
01:07:25un policier
01:07:26en lui représentant
01:07:27ce qui est sa vie.
01:07:28Attendez,
01:07:29ce n'est pas une cause alternative.
01:07:30Non, mais c'est le décalage
01:07:31qui ne va pas.
01:07:32Quelque chose qui ne met pas
01:07:34Je suis peut-être le seul ici
01:07:35qui n'a pas voté pour M. Sarkozy
01:07:36d'ailleurs en 2007
01:07:37mais justement c'est une question
01:07:38que je me pose.
01:07:39Comment se fait-il que son électorat
01:07:40peut-être, on ne sait pas,
01:07:41en tout cas moi je dis que
01:07:42ce n'est pas mon cas,
01:07:43mais ce que je cherche à dire ici
01:07:44c'est comment se fait-il
01:07:45que son électorat n'ait pas été
01:07:46capable de financer davantage
01:07:47de ce qu'il a fait ?
01:07:48Comment se fait-il
01:07:49qu'il ait failli,
01:07:50qu'il ait besoin
01:07:51de recourir à des fortunes
01:07:52étrangères ?
01:07:53Il y a des bénéficiaires
01:07:54qui n'en respectent pas
01:07:55les millions
01:07:56mais les financements de campagne
01:07:57la loi limite.
01:07:59Faut-il d'en donner plus de pouvoir
01:08:01à ceux qui sont capables
01:08:02de donner plus de 7500 euros
01:08:03par personne ?
01:08:04Moi je n'ai pas les 7500 euros.
01:08:07J'en marque pour qu'on se rassure
01:08:09M. Sarkozy est avant tout
01:08:11un avocat.
01:08:13En dette à un homme politique
01:08:14c'est un avocat.
01:08:15Comme beaucoup de politiques.
01:08:16Et il sait qu'en procédure pénale
01:08:17si on fait appel
01:08:18et qu'on vend en cassation
01:08:20c'est suspensif.
01:08:22Et donc cette affaire
01:08:23on s'y intéresse aujourd'hui
01:08:25mais on risque de s'y intéresser
01:08:26durant de nombreuses années
01:08:28car à force de recours
01:08:30Nicolas Sarkozy réussira
01:08:32s'il était condamné
01:08:33à ne pas être incarcéré.
01:08:35A condition que ce ne soit pas
01:08:36la fameuse clause
01:08:38qui est pas la fameuse clause
01:08:40que redoute Marine Le Pen lundi
01:08:42cette clause qui fait que
01:08:43tout est applicable tout de suite.
01:08:44Oui mais Nicolas Sarkozy
01:08:45ne peut pas être réélu.
01:08:46C'est pas ça l'objectif.
01:08:48Un dernier mot
01:08:49si je puis me permettre.
01:08:50Je suis en train de constater
01:08:51aujourd'hui finalement
01:08:52qu'on passe réellement
01:08:53des sommets au bas fond
01:08:54on a un claquement de doigt
01:08:55en quelque sorte
01:08:56et que ça va se réitérer
01:08:57de plus en plus régulièrement
01:08:58ça pourrait arriver justement
01:08:59à Moscou, aux Etats-Unis.
01:09:00Auparavant c'était très exceptionnel.
01:09:02Vous avez eu un Bernard Tapie
01:09:03par exemple qui s'est retrouvé
01:09:04incarcéré, c'était à Luyne d'ailleurs
01:09:06fin des années 90
01:09:08et qui avait été ministre
01:09:09précédemment et homme d'affaires.
01:09:10Mais le problème c'est que
01:09:11plus personne ne parle de la politique
01:09:12aujourd'hui.
01:09:13Non mais même en dehors de la politique
01:09:14Non mais non
01:09:15parce que le problème c'est que
01:09:16on est tellement judiciarisé.
01:09:17Regardez, c'est que les maires
01:09:19aujourd'hui le maire d'un petit village
01:09:21il y a un accident dans un jardin d'enfants
01:09:22il est responsable.
01:09:23Exactement.
01:09:24Excusez-moi.
01:09:25Les maires du village
01:09:26ils gagnent pas un sou
01:09:27dans les petits villages
01:09:28ils gagnent pas un sou
01:09:29ils donnent de son temps.
01:09:30On politise de plus en plus.
01:09:31Et après vous avez les nuls
01:09:32de la France insoumise.
01:09:33Oui c'est pas faux
01:09:34c'est pas tout à fait faux
01:09:35mais on politise la justice.
01:09:36Vous avez de l'augu.
01:09:37Non mais ce qui arrive
01:09:38à Nicolas Sarkozy
01:09:39ça peut arriver à Alexis Collet
01:09:42ou même à Emmanuel Macron
01:09:43demain, quand je dis demain
01:09:44c'est dans 3 ou 4 années.
01:09:45Ben aussi il y a des choses.
01:09:46Et on en trouve.
01:09:47Mais parce que vous croyez
01:09:48qu'Emmanuel Macron
01:09:49quand il va quitter le pouvoir
01:09:50il n'y a pas des gens
01:09:52Vous croyez qu'il n'y aura
01:09:53pas de procès contre lui ?
01:09:54Et vous croyez qu'il n'y a
01:09:55pas d'ambiguïté ?
01:09:56Forcément.
01:09:57Ben oui.
01:09:58Sans lieu.
01:09:59On a inventé les contre-pouvoirs.
01:10:00Mais plus personne
01:10:01va vouloir l'être.
01:10:02Le problème c'est qu'il n'y a
01:10:03plus de contre-pouvoirs
01:10:04en France.
01:10:05Et ben là il est en train
01:10:06de marcher.
01:10:07Je vous dis en France
01:10:08qu'on le voit d'ailleurs
01:10:09en France.
01:10:10Attendez Tom.
01:10:11Laissez parler
01:10:12Jean-Luc Mercombe.
01:10:13Juste quelque chose
01:10:14par rapport à ça.
01:10:15Par rapport quand vous avez
01:10:16parlé de Trump.
01:10:17Vous savez quand je suis allé
01:10:19Mais ce n'est pas ça.
01:10:20Je suis allé dans ces meetings
01:10:21et il y avait 35 000 personnes
01:10:22dans des stades de football
01:10:23par moins de 3 degrés.
01:10:24Et je demande aux gens
01:10:25qu'est-ce que vous faites ?
01:10:26Et ils me disent
01:10:27moi j'ai une petite entreprise
01:10:28moi je suis serveur.
01:10:29J'ai dit vous gagnez combien ?
01:10:301 500 dollars.
01:10:312 000 dollars.
01:10:32Et à un moment donné
01:10:33moi j'ai dit
01:10:34mais comment vous suivez
01:10:35un multimilliardaire ?
01:10:36Il dit mais c'est parce
01:10:37qu'il est multimilliardaire
01:10:38qu'on le poursuit
01:10:39parce que lui il ne peut
01:10:40être ni acheté ni vendu.
01:10:41Parce que ce qu'on appelle
01:10:42excusez-moi du mot
01:10:43la fuck you money.
01:10:44Gabriel Attenzio.
01:10:49Moi je vous réponds
01:10:50c'est ça.
01:10:51Franchement c'est les magouilles.
01:10:52J'ai envie que les gens
01:10:53s'accomplissent au travers
01:10:54de belles heures.
01:10:55La vie c'est dégoûtant.
01:10:56C'est un homme qui a choisi
01:10:57son histoire personnale
01:10:58plutôt que le pays.
01:10:59Moi je ne suis pas sûr.
01:11:00C'est un homme qui a servi le pays
01:11:01de toute façon.
01:11:02Nicolas Sarkozy a servi le pays.
01:11:03Aujourd'hui imaginez Nicolas Sarkozy
01:11:04en prison.
01:11:05Donc j'assurerai pas non plus.
01:11:06C'était Montesquieu
01:11:07qui disait
01:11:08Montesquieu
01:11:09quiconque a du pouvoir
01:11:10est porté et en abusé.
01:11:11Et s'agissant des politiques
01:11:12nous avons la démonstration
01:11:13parfaite
01:11:14que quand on a du pouvoir
01:11:15on en abuse.
01:11:16Merci à tous.
01:11:17On parlera de justice lundi
01:11:18puisque ce sera
01:11:19les résultats du procès
01:11:20de Marine Le Pen
01:11:21qui est très attendue.
01:11:22On le vivra en direct
01:11:23dans une édition spéciale
01:11:24bien évidemment lundi.
01:11:25Dans un instant
01:11:26c'est Thierry Cabane.
01:11:27On se retrouve donc lundi
01:11:28en direct à partir de 10h35.
01:11:29Passez un bon week-end
01:11:30et d'ici là
01:11:31soyez prudents.

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