Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Vendredi 21 mars 2025, Morandini live numéro 1620 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:08Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10A la une, la polémique avec cette couverture choc ce matin de nos confrères du Figaro magazine
00:00:16qui surnomme la Belgique le Belgiquistan en raison de l'islamisation rampante dans ce pays.
00:00:22Une image choc, un titre choc et cette question, est-ce la France de demain qui s'annonce
00:00:27quand on regarde ce qui se passe en Belgique ?
00:00:29Écoutez par exemple ce qu'en disait ce matin le journaliste Paul Sujit du Figaro sur CNews.
00:00:35Alors qu'en Belgique, plus encore qu'en France, on constate les effets d'une immigration de masse incontrôlée
00:00:42et d'un laxisme total des pouvoirs publics, on a le sentiment parfois que les Belges en redemandent
00:00:46en muselant ceux qui osent critiquer la situation.
00:00:48Claude Moniquel a très bien dit dans les médias, dans la façon dont un certain nombre de discours
00:00:51sont empêchés d'expression, plus encore que chez nous, donc c'est déjà vous dire.
00:00:55Et donc on a le sentiment qu'effectivement il y a cet aveuglement qui pour nous, vu du côté français,
00:01:01et il faut lire le reportage de Najat et de Judith dans le Figaro magazine, vraiment nous paraît effrayant
00:01:07et pour autant on a l'impression que les Belges tardent à se réveiller, c'est très curieux.
00:01:11Alors ce Belgiquistan est-il la France de demain ?
00:01:14Regardez cet extrait de reportage à Saint-Denis où l'immigration est très présente
00:01:18et ce qui est intéressant de constater c'est comment cette ville a évolué,
00:01:21comment la population a changé en 20 ou 30 ans, comment les magasins, le quotidien ne sont plus les mêmes,
00:01:27avec parfois des habitants un peu perdus qui ne reconnaissent plus leur ville.
00:01:30Regardez Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro, qui pour un documentaire sur ces news
00:01:35est retourné dans cette ville où il a grandi.
00:01:39Dans la ville de Saint-Denis en Ile-de-France, nous retrouvons le journaliste Alexandre Devecchio,
00:01:43natif du département.
00:01:45Donc là on est à Saint-Denis, dans la rue peut-être emblématique de Saint-Denis
00:01:51qui s'appelle l'avenue de la République et qui est une rue commerçante
00:01:56mais comme on peut le voir désormais assez communautarisée,
00:02:01ce qui était déjà le cas quand j'étais étudiant et ce qui s'est renforcé
00:02:06avec notamment une prénuance des commerces islamistes.
00:02:09On a de plus en plus de commerces soit ethniques, soit communautaires, soit islamisés
00:02:15et dans certains commerces, on trouve non seulement des voiles pour les femmes
00:02:18mais des voiles aussi pour les enfants.
00:02:21Donc ça c'est quelque chose qui contribue à l'enfermement des populations,
00:02:28à une certaine forme de pression islamiste.
00:02:31Et puis c'est un environnement qu'on n'imaginait pas voir il y a quelques années
00:02:37et qui ne représente pas la France et ses valeurs de liberté.
00:02:40Et justement à propos du voile, Jordan Bardella a été l'IURSoir dans Touche pas à mon poste
00:02:44et le président du Rassemblement national a expliqué qu'il souhaitait élargir
00:02:48l'interdiction du port du voile en France.
00:02:50Il veut l'interdiction du voile dans le sport mais également dans les universités,
00:02:53dans les établissements publics et il ne ferme pas totalement la porte non plus
00:02:57à l'interdiction à terme du voile dans la rue.
00:03:01En France, la femme est l'égale de l'homme, c'est la culture française,
00:03:04c'est la culture européenne et je crois que dans le sport,
00:03:07le voile n'a pas sa place non plus.
00:03:08Mais vous ne voulez pas interdire le voile quand même, rassurez-moi.
00:03:12Si je pense que la loi de 2004 qui interdit...
00:03:14Dans la rue, les femmes n'auront pas le droit de mettre le voile ?
00:03:17La rue, c'est une étape je dirais lointaine mais je pense qu'au moment où on se parle,
00:03:22la loi de 2004, la loi sur la laïcité à l'école qui interdit aujourd'hui
00:03:25de porter des signes religieux ostentatoires à l'école,
00:03:27devrait être interdite à tous les bâtiments.
00:03:29On a une mission de service public, les bâtiments des mairies,
00:03:32des administrations publiques, l'université, si c'est interdit à l'école,
00:03:35je pense que ça doit être interdit à l'université parce qu'il y a beaucoup
00:03:38d'antrismes islamistes à l'université et à un moment donné, on ne peut plus reculer.
00:03:43La République et la laïcité ne peuvent pas reculer ad vitam aeternam.
00:03:46Dans l'actualité également, l'horreur hier dans le très chic 16e arrondissement de Paris
00:03:50quand un élève de 17 ans a été attaqué et blessé par un individu avec un sabre.
00:03:55Vous avez bien entendu une attaque au sabre en plein Paris en pleine journée
00:03:58puisqu'il était 12h40 devant ce lycée que vous voyez, le lycée René Cassin.
00:04:02À l'arrivée des surveillants, l'assaillant a posé son sabre
00:04:07et un des adultes a découvert en plus un couteau dans son sac.
00:04:10Quant à la victime, les sapeurs-pompiers l'ont prise en charge,
00:04:13conduite à l'hôpital Ambroise Paré dans les Hauts-de-Seine.
00:04:16Son pronostic vital n'est heureusement pas engagé,
00:04:18nous allons y revenir un peu plus tard dans cette émission.
00:04:21Direction Marseille, maintenant où la prison des Pommettes est saturée,
00:04:24alors un nouveau bâtiment va être construit.
00:04:26Chaque mètre carré compte quand les détenus sont aujourd'hui trois parfois pour 9 mètres carrés,
00:04:30là où ils devraient être seuls.
00:04:32Mais voilà, dans le futur projet, un des bâtiments ne va pas accueillir des cellules,
00:04:36mais un théâtre pour les prisonniers, un théâtre plutôt que des cellules.
00:04:40Les surveillants sont vents debout et ne comprennent pas.
00:04:42La fois précédente, c'était un restaurant qui avait été construit.
00:04:45La prochaine fois, ce sera quoi, demandent les syndicats, un cinéma.
00:04:48Reportage d'Europe 1 à Marseille.
00:04:50Avec le nouveau secteur Pommettes 3 qui doit être inauguré cette année,
00:04:54700 nouvelles places d'emprisonnement sont annoncées,
00:04:57mais également un théâtre pour les détenus,
00:04:59se désole Cathy Fordy de FO Justice.
00:05:01Comment on peut valider un théâtre ?
00:05:03Ça nous prend la place d'un bâtiment.
00:05:04Alors, on manque deux places de prison en étant sur population carcérale.
00:05:07Moi, je trouve ça immonde.
00:05:08C'est ubuesque.
00:05:09On aurait pu faire d'autres places, bien sûr.
00:05:11C'est la même directrice, attention.
00:05:12Elle a construit donc le restaurant, maintenant c'est le théâtre.
00:05:15Prochaine construction, elle va faire quoi, un cinéma ?
00:05:17L'incompréhension parmi le personnel,
00:05:19car les conditions de travail sont déjà explosives au quotidien
00:05:22pour les surveillants comme Marc Bercan du syndicat SPS.
00:05:25Trois détenus dans 9 mètres carrés,
00:05:27sauf que le bâti est prévu pour l'encellement individuel.
00:05:30C'est CQFD, vous êtes un surveillant, vous ouvrez la cellule.
00:05:33Si les esprits s'échauffent, vous avez un rapport de 3 contre 1.
00:05:37Ils le sentent, ils le savent.
00:05:38Ils savent très bien qu'ils sont beaucoup plus nombreux que le surveillant.
00:05:41On peut en faire malheureusement le constat,
00:05:43des agressions de surveillants, des agressions entre détenus.
00:05:45On ira à Marseille justement, voir comment les choses se passent dans cette prison.
00:05:49Marseille où les narcotrafiquants imposent également leurs lois dans les quartiers.
00:05:52Un exemple, imaginez un bâtiment public construit le mois dernier dans la cité Herbel
00:05:57qui avait pour vocation d'être un lieu de rencontre et d'information
00:05:59sur les travaux de rénovation à venir.
00:06:01Les ouvriers des entreprises de construction ont été menacés
00:06:04car le bâtiment est près d'un point de deal.
00:06:06Les ouvriers ont exercé leur droit de retrait.
00:06:08Les forces de l'ordre ont alors été dépêchées sur place.
00:06:11Les travaux ont pu reprendre et finalement cette semaine,
00:06:13le lieu a entièrement brûlé dans un incendie criminel.
00:06:17Les narcotrafiquants ont gagné la première bataille.
00:06:21Au cœur de la cité Herbel à Marseille, juste en face d'un point de deal,
00:06:25le bâtiment en préfabriqué de 80 mètres carrés a entièrement brûlé.
00:06:30Dans la nuit de mardi à mercredi, un incendie a ravagé ce local public
00:06:34en fin de construction qui devait ouvrir le mois prochain.
00:06:37Les habitants constatent les dégâts désemparés.
00:06:40Ils vont vendre leur corps, leurs armes de guerre, on s'en fout.
00:06:44Ça je m'en fous, mais toutefois un truc qui peut servir.
00:06:47La piste criminelle est envisagée, un suspect a été interpellé.
00:06:51La métropole qui a investi près de 500 000 euros dans ce projet
00:06:54met en cause les narcotrafiquants.
00:06:57Encore une fois, c'est un phénomène inquiétant et de plus en plus fréquent
00:07:00dans les immeubles à Nice.
00:07:01Les ascenseurs tombent en panne et restent hors service pendant plusieurs mois,
00:07:04rendant la vie impossible aux personnes âgées qui habitent en étage,
00:07:07aux mères de famille ou aux personnes handicapées.
00:07:10Et personne ne vient les réparer.
00:07:12Dans cet immeuble de huit étages du quartier de Sainte-Rosalie à Nice,
00:07:17voilà près de trois mois que cet ascenseur est hors service.
00:07:21Une panne à l'origine inconnue avec laquelle les habitants
00:07:25doivent désormais composer quotidiennement.
00:07:28Huit étages, c'est quand même beaucoup pour certains habitants.
00:07:31Il y en a qui ont l'oxygène, il y en a qui sont impotents,
00:07:35voire d'autres en fauteuil roulant.
00:07:37On a monté des escaliers et voilà.
00:07:39Il faut attendre.
00:07:40Vous êtes patientes quand même, non ?
00:07:42On n'a pas le choix.
00:07:43Des pannes de plus en plus fréquentes dans les appartements niçois.
00:07:47En cause, des ascenseurs souvent trop vieux et dysfonctionnels
00:07:51et des délais de réparation considérables.
00:07:54Pointé du doigt, les bailleurs sociaux renvoient la responsabilité
00:07:57aux fauteurs de troubles et aux ascensoristes.
00:08:00Première responsabilité, c'est celle des délinquants
00:08:02qui, dans 90% des situations que nous connaissons,
00:08:05eh bien dégradent les ascenseurs.
00:08:07La deuxième responsabilité, c'est celle des ascensoristes
00:08:09qui ont des contrats avec les bailleurs sociaux
00:08:12et qui se doivent de réparer dans des délais raisonnables
00:08:14quelques heures les ascenseurs.
00:08:16Contactés par notre rédaction, les ascensoristes expliquent
00:08:19que les pièces de rechange pour réparer les ascenseurs anciens
00:08:22défectueux sont souvent difficiles à se procurer.
00:08:27Allez, dans un instant, on revient donc sur cette une
00:08:29dont vous allez beaucoup entendre parler dans les prochaines heures,
00:08:31cette une polémique du Figaro sur la Belgique,
00:08:34ce voyage en Belgiquistan.
00:08:36Et on va se demander ce qui se passe en Belgique
00:08:38et le préambule à ce qui pourrait se passer en France.
00:08:42Pas spécial, donc dans un instant,
00:08:43tout de suite les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:08:45C'est avec Miss Audience.
00:08:46A.S.Kévin, va-t'en.
00:08:49Hier soir, TF1 est arrivé très largement en tête grâce au football.
00:08:54Ce sont près de 5 millions de téléspectateurs
00:08:57qui ont assisté à la défaite des Bleus face à la Croatie 2 à 0.
00:09:01Très loin derrière, France 3 est deuxième avec le téléfilm
00:09:04Le Village des Endormis à 2,7 millions.
00:09:06Et c'est encore une soirée compliquée, comme chaque jeudi,
00:09:09pour France 2 et M6 qui font moitié moins,
00:09:11avec le magazine Envoyé spécial et Pékin Express
00:09:14qui ont décidément vraiment du mal à trouver leur public.
00:09:17Toutes les autres chaînes sont sous les 900.000.
00:09:20France 5 est cinquième à 825.000 téléspectateurs avec son documentaire
00:09:24Le Monde perdu des rois sumériens sur TMC.
00:09:26Le film Forrest Gump n'est qu'à 650.000 suivi de Sister et Chérie 25.
00:09:31Miss Audience vous dit à lundi.
00:09:34Allez, je vous présente des invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:37Amaury Bucot, bonjour.
00:09:39Merci d'être avec nous, journaliste police justice au magazine Valeurs Actuelles.
00:09:42Tom Benoit, bonjour.
00:09:43Merci également d'être là, philosophe et essayiste Jean-Christophe Gallien.
00:09:46Bonjour, politologue.
00:09:47Et Valérie Barny, bonjour, présidente, citoyen responsable et conseiller municipal de Turin.
00:09:52Merci également d'être avec nous.
00:09:54Je voulais qu'on commence cette émission en parlant de cette une qu'on vous montre depuis tout à l'heure,
00:09:59cette une du Figaro magazine qui fait beaucoup parler,
00:10:02le Figaro magazine qui affirme que la Belgique est en train de se transformer en Belgiquistan
00:10:06en raison de l'islam qui s'est imposé année après année.
00:10:09Alors, il faut noter que ce n'est pas la première fois que des médias français
00:10:12attirent l'attention de leurs lecteurs sur ce qui se passe en Belgique,
00:10:15puisqu'il y a deux ans, j'ai retrouvé l'une de Valeurs Actuelles
00:10:17qui avait fait quasiment la même une, vous le voyez,
00:10:20qui parlait également de Belgiquistan.
00:10:21Alors, ce n'est pas écrit de la même façon,
00:10:23mais le sens est tout à fait le même.
00:10:25Il y a un cas ici, mais Belgiquistan dans les deux cas.
00:10:29À l'époque, il s'agissait de revenir sur des émeutes survenues dans le centre de Bruxelles
00:10:33en marge de la rencontre du Mondial 2022 entre la Belgique et le Maroc,
00:10:37où des émeutes avaient éclaté, des incidents également observés à Liège, envers et aux Pays-Bas.
00:10:43Mais ce qui va nous intéresser également, c'est d'essayer de comprendre
00:10:45si ce qui se passe en Belgique est le prélude de ce qui pourrait arriver en France.
00:10:49Alors, pour bien comprendre ce qui se passe en Belgique, on va partir à Bruxelles.
00:10:52Tout de suite, à Bruxelles, où se trouve Claude Moniquet, que vous connaissez bien.
00:10:55Bonjour, Claude, merci d'être en direct avec nous,
00:10:57spécialiste terrorisme et renseignement également.
00:11:00D'abord, quelle est la situation chez vous ?
00:11:02Est-ce qu'elle est aussi grave ?
00:11:03Est-ce que vous aussi, par exemple, vous parleriez de Belgiquistan ?
00:11:08– Oui, bonjour, oui, bien sûr, l'expression semble…
00:11:11Alors, ça peut sembler excessif comme ça,
00:11:13surtout avec cette jeune femme en burqa devant le Parlement,
00:11:16mais ça recouvre une réalité.
00:11:18La Belgique est un pays, effectivement, qui est profondément influencé par les frères musulmans.
00:11:23C'est un pays dans lequel il y a une immigration qui a été mal contrôlée et mal gérée,
00:11:30avec dans certaines communes, y compris à Bruxelles,
00:11:33des majorités de la population qui ne sont pas belges,
00:11:36et dont certaines ont importé leur culture et des manières de vivre
00:11:41qui sont parfois difficiles à supporter pour leurs voisins.
00:11:44Et puis, surtout, un pays dans lequel la classe politique,
00:11:48à part certains partis du centre et de la droite,
00:11:51la classe politique s'est complètement couchée devant les impératifs des islamistes.
00:11:55– Pour quelles raisons ?
00:11:56Alors, le premier quartier qui nous vient en tête, c'est Molenbeek,
00:11:59bien évidemment, quand on parle de Belgique,
00:12:00mais pour quelles raisons est-ce que les politiques se sont couchés ?
00:12:03Ils ont eu peur, et peur de quoi ?
00:12:05– Alors, c'est un mélange d'incompréhension totale,
00:12:10de bon sentiment de gauche sur les populations faibles et différentes
00:12:15qu'il faut accueillir.
00:12:16Alors, tout ça c'est très bien, je ne conteste pas la nécessité,
00:12:18évidemment, d'accueillir des populations plus défavorisées
00:12:23ou plus lointaines culturellement.
00:12:25Seulement, ça veut dire aussi qu'on a totalement laissé les choses en jachère.
00:12:30Il n'y a eu aucune gestion du culte musulman en Belgique.
00:12:33Et quand on a commencé à penser…
00:12:35Contrairement à la France, la Belgique n'avait pas de colonies qui étaient musulmanes.
00:12:40Les colonies de la Belgique, c'était le Congo, le Rwanda et le Burundi.
00:12:46Donc, quand il y a eu une importation dans les années 60
00:12:49de communautés importantes musulmanes venues de Turquie et du Maroc,
00:12:54qu'on a importées réellement par village entier,
00:12:56des prospecteurs envoyés par l'État et par des entreprises
00:12:59allaient recruter des villages entiers qu'on déplaçait en Belgique
00:13:03pour construire les grands travaux du métro, des autoroutes, etc.
00:13:06Et puis, un jour, on s'est rendu compte que ces gens n'étaient pas laïcs,
00:13:10ils n'étaient pas athées, ils n'étaient pas chrétiens et ils étaient musulmans.
00:13:14Mais on ne savait pas, les Belges ne savaient pas quoi faire.
00:13:16Donc, ils ont eu une idée dont il faut bien dire qu'elle était absolument géniale.
00:13:21A posteriori, c'est qu'ils ont confié la gestion du culte musulman en Belgique
00:13:25à l'Arabie saoudite.
00:13:26Alors bon, ce n'était pas un exceptionnel départ.
00:13:30Et puis, à partir de là, se sont implantées des organisations
00:13:33comme les Frères Musulmans, bien sûr, et puis des organisations salafistes.
00:13:36Et devant cette pression, la classe politique, la gauche en tout cas,
00:13:40a passé les bons sentiments, a compris qu'elle avait un problème d'électorat
00:13:44et a simplement joué la carte du clientélisme.
00:13:47On dit beaucoup, par exemple, qu'un des grands penseurs du Parti socialiste belge,
00:13:52Philippe Moreau, qui a géré la commune de Molenbeek,
00:13:55précisément pendant des dizaines d'années,
00:13:57et qui était socialiste, je le répète,
00:14:00faisait sa campagne, entre autres, dans les mosquées.
00:14:03– Mais comment réagit la population belge ?
00:14:05Parce que moi, je me souviens, par exemple, cette E1 de Valeurs Actuelles
00:14:08qu'on a vue, qui était il y a deux ans, juste avant celle du Figaro magazine,
00:14:12je me souviens qu'en Belgique, ça avait fait scandale,
00:14:13cette E1, on avait dit que les Français exagéraient,
00:14:15que les Français allaient trop loin.
00:14:16Là, on est deux ans après, c'est le Figaro qui fait la même chose
00:14:20et la situation ne s'est pas améliorée du tout.
00:14:22En fait, on a le sentiment, quoi qu'on ferme les yeux en Belgique…
00:14:26– Alors, on ferme très largement les yeux et je suis prêt à prendre tous les paris
00:14:31que la une du Figaro magazine sera extrêmement mal accueillie
00:14:35dans certains milieux en Belgique.
00:14:37En tout cas, certainement, dans beaucoup de médias francophones
00:14:41qui vont dire que c'est de droite, voire d'extrême droite,
00:14:43que c'est exagéré, que c'est caricatural, etc.
00:14:46parce qu'il y a un refus de voir la vérité.
00:14:49Mais c'est vrai du côté francophone de la Belgique.
00:14:51La Belgique, comme vous le savez, est un pays divisé en deux,
00:14:54francophones d'un côté, néerlandophones, flamands de l'autre.
00:14:57Les flamands sont d'abord beaucoup plus à droite que les francophones
00:15:01et puis sont beaucoup plus attachés à des valeurs traditionnelles de la Belgique
00:15:06et n'ont pas un rejet de l'immigration,
00:15:08mais réclament de l'immigration ou des gens d'origine immigrée,
00:15:11parce qu'aujourd'hui, la plupart des musulmans belges,
00:15:14évidemment, sont de nationalité belge,
00:15:16réclament le respect d'un vivre ensemble
00:15:19qui n'est pas du tout l'imposition d'une culture musulmane
00:15:23à certains quartiers.
00:15:24Par exemple, à Bruxelles, il y a des quartiers
00:15:26où vous ne pouvez pas vous promener avec une boisson à la main
00:15:29ou un sandwich à la main pendant le ramadan
00:15:30sous peine de vous faire agresser.
00:15:32Ça, en Flandre, ce sera beaucoup plus difficile à accepter.
00:15:37Et du reste, ce sont évidemment des gouvernements de coalition
00:15:41qui dirigent la Belgique,
00:15:43à la fois coalition politique et coalition linguistique.
00:15:46Et aujourd'hui, la Belgique, depuis les élections du printemps dernier,
00:15:50est dirigée par une coalition de droite et du centre droit,
00:15:52dont l'homme fort est le patron du parti nationaliste flamand,
00:16:01l'ANVA, qui ne veut pas que cette dérive continue.
00:16:06Du côté francophone, à mon avis,
00:16:08on est très loin d'avoir assisté à une telle prise de conscience,
00:16:13entre autres d'ailleurs,
00:16:14parce que les médias francophones appliquent le cordon sanitaire,
00:16:17c'est-à-dire que tout qui est classé à l'extrême droite
00:16:20n'a pas droit à l'accès aux médias.
00:16:22S'il y avait en Belgique, ce qui n'existe pas,
00:16:24une personnalité équivalente à Jordan Bardella ou à Marine Le Pen,
00:16:29on ne les verrait jamais à la télévision.
00:16:31– Dernière question, Claude Moniquet,
00:16:32parce que vous connaissez la Belgique, puisque vous y vivez,
00:16:34vous connaissez très bien la France également.
00:16:36Est-ce que vous avez le sentiment que ce qui se passe en Belgique,
00:16:39finalement, c'est le prélude à ce qui pourrait arriver en France
00:16:41si on ne réagit pas ?
00:16:43– Alors, si on laissait les choses aller, oui.
00:16:46Et c'est vrai qu'on les a beaucoup laissées aller ces dernières décennies.
00:16:50Je l'ai vu d'ailleurs quand je travaillais dans les services de renseignement,
00:16:54on a vu ça de très près, on a suivi ça de très près,
00:16:58dès la fin des années 80, les services de renseignement français
00:17:02alertaient sur la montée d'un islamisme politique en France.
00:17:05Donc ce n'est pas du tout nouveau, c'était il y a 40 ans.
00:17:08Mais malgré tout, la France reste protégée, tant qu'on s'y accroche,
00:17:13par un concept qui est celui de laïcité.
00:17:15C'est le seul pays ouvertement laïc en Europe.
00:17:19La Belgique n'est pas laïque.
00:17:20La Belgique a un concept typiquement belge, un peu mou pour dire les choses franchement,
00:17:25et au contour assez flou qui est la neutralité.
00:17:28L'État est neutre, il n'est pas laïc.
00:17:30Et ce concept a été totalement dévoyé parce que l'État belge est neutre.
00:17:35Mais on voit par exemple aujourd'hui une revendication,
00:17:38y compris dans des partis comme Écolo, qui sont les Verts en Belgique,
00:17:42et qui ont subi une lourde défaite électorale aux dernières élections,
00:17:46mais qui ont participé avant cela à de nombreuses coalitions gouvernementales.
00:17:50Ce parti, par exemple, milite pour l'autorisation du voile dans les écoles,
00:17:54pour l'autorisation du voile dans la fonction publique.
00:17:56Il a totalement abdiqué tout concept, même pas de laïcité, mais de neutralité,
00:18:05en admettant qu'il n'y ait jamais cru.
00:18:07– Merci beaucoup Claude Monniquet.
00:18:08C'était passionnant de vous avoir et de comprendre ce qui se passe en Belgique.
00:18:11Claude Monniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements.
00:18:14Tom Benoit, est-ce qu'il faut s'alerter de ce qui se passe en Belgique ?
00:18:17Est-ce que vous, vous pensez que c'est le chemin qui est en train de prendre la France ?
00:18:20– Le chemin est déjà accompli, puisque je rappelle que le pays d'Europe
00:18:23qui comprend le plus de musulmans en nombre, c'est la France.
00:18:26Ce n'est pas la Belgique en proportion et en nombre, c'est la France.
00:18:29Vous avez deux fois et demi plus de musulmans en France qu'en Italie, par exemple.
00:18:33Il doit y avoir, je ne sais pas, peut-être un million, huit, deux millions de musulmans en Italie.
00:18:37Et aujourd'hui, en France, c'est quand même 8 à 9% de la population.
00:18:41– Donc ça doit nous affoler, ce qui se passe en Belgique ?
00:18:42– Ce qui nous affole, c'est surtout ce qu'on constate en France.
00:18:45Et je crois que le point commun auquel personne ne pense, finalement,
00:18:48c'est que c'est la dimension esthétique, essentiellement,
00:18:51qui fait que l'islam est particulièrement mal accueilli lorsqu'il est poussé à l'extrême,
00:18:56que ce soit en France, en Italie, en Belgique, dans les pays européens.
00:18:59Lorsque vous voyez une femme avec le niqab, ce qu'on appelle le voile intégral,
00:19:02ce qui est interdit, je le rappelle, en France, et c'est bien normal, heureusement,
00:19:05ce qui rebute la population, c'est quoi, finalement ?
00:19:07C'est l'agressivité qui se cache derrière, c'est le fait de dire
00:19:10qu'on doit cacher le corps des femmes, on doit cacher la physionomie des femmes,
00:19:13la beauté des femmes, on doit également être, finalement,
00:19:17perpétuellement sur la défensive, se méfier des autres, également,
00:19:20ce qui n'est pas le cas dans les pays du Moyen-Orient,
00:19:22où il y a beaucoup d'islam, également, je vous le racontais très brièvement.
00:19:25– Alors, juste, on fait le tour, après, parce qu'on va en parler longuement.
00:19:28Valéry Barnier, est-ce que ça vous fait peur, ce qui se passe en Belgique ?
00:19:31Est-ce que vous vous dites, c'est en train de nous arriver ?
00:19:33– Non, non, non, moi je dis que là, on pointe encore du doigt l'islam.
00:19:36Alors, l'islam, il faut bien être conscient que l'islam, ce n'est pas l'islamisme,
00:19:41vous voyez, et à un moment donné, il faut combattre cette idéologie mortifère.
00:19:44Je suis d'accord avec vous.
00:19:45– Mais vous voulez dire que ce problème n'existe pas en Belgique ?
00:19:48– Moi, je pense que c'est stigmatiser, encore une fois de plus,
00:19:51des millions de nos concitoyens, qui sont de confession musulmane,
00:19:54qui sont intégrés et qui…
00:19:56– Oh, on ne les stigmatise pas.
00:19:57– Si, bien sûr, ce genre de « une », c'est ce qu'elle fait, vous voyez,
00:20:00parce qu'il y a des millions de nos concitoyens musulmans
00:20:03qui pratiquent leur foi.
00:20:04– Les millions de concitoyens musulmans, ils ne sont pas habillés
00:20:07comme on peut le voir sur la Une du Figaro, qu'on va revoir.
00:20:09Ils ne sont pas habillés comme ça, ces millions de musulmans.
00:20:12Donc, que ça stigmatise peut-être ceux qui sont habillés comme ça, je veux bien,
00:20:15mais pas les autres.
00:20:16– Non, là, c'est une caricature, quand même.
00:20:17– C'est une caricature, c'est une caricature.
00:20:18– C'est une réalité.
00:20:19– C'est une caricature, parce que là, vous mettez une femme en niqab,
00:20:22comme vous dites, devant le Parlement, c'est quoi ?
00:20:24C'est pour attiser encore les peurs, tout simplement.
00:20:27– Mais tant que vous avez posé en niqab, le porte-niqab,
00:20:31est-ce que vous l'aurez prouvé ?
00:20:32– N'oublions pas, n'oublions pas.
00:20:33– Est-ce que vous aurez prouvé le porte-niqab, en privé également,
00:20:36pas seulement en public ?
00:20:37– N'oublions pas que le magazine Le Figaro, c'est un magazine de droite.
00:20:40Et en plus, j'ai envie de vous dire…
00:20:41– Et alors, et alors, est-ce que vous aurez prouvé le porte-niqab ?
00:20:44– Vous le savez très bien aujourd'hui, la droite, elle est en train de dévier
00:20:46vers une droite de l'extrême.
00:20:47– Est-ce que vous considérez que le porte-niqab…
00:20:48– On le sait, en ce moment, qui stigmatise toujours, et qui stigmatise
00:20:51et systématiquement, toujours, toujours les mêmes, c'est les musulmans.
00:20:55– Elle, c'est ça.
00:20:56– Est-ce que vous aurez prouvé le porte-niqab, vous dites ?
00:20:58Est-ce que vous aurez prouvé le porte-niqab par les femmes ?
00:21:00– Moi, je dis que les gens doivent et doivent s'habiller comme ils veulent.
00:21:03– Y compris le niqab.
00:21:04– Tout simplement.
00:21:05– Y compris le niqab.
00:21:06– Tout simplement.
00:21:07– Y compris le niqab.
00:21:08– Nous sommes dans un pays laïc.
00:21:09– Valérie Bardi, si vous pouvez répondre à la question.
00:21:10– Oui, oui.
00:21:11– Y compris le niqab.
00:21:12– Je vous dis, les personnes sont…
00:21:13– On sait de vous parler, c'est parfait.
00:21:15– Vous parlez de stigmatisation, mais est-ce que vous avez lu l'enquête derrière la
00:21:19couverture du Figaro magazine ?
00:21:21– L'enquête ?
00:21:22– C'est-à-dire qu'il y a une couverture, mais derrière il y a une enquête, il y a
00:21:24eu des investigations qui ont été menées par deux journalistes du Figaro magazine.
00:21:27– Vous y étiez, vous ?
00:21:28– Non, je vous dis que…
00:21:29– Non, mais est-ce que vous y étiez, vous ?
00:21:30– Moi, j'ai grandi à Bruxelles…
00:21:31– Non, mais peu importe, mais est-ce que vous y étiez avec ces enquêteurs, vous ?
00:21:33Est-ce que vous savez…
00:21:34– Il connaît Bruxelles.
00:21:35– Il connaît Bruxelles, il vous dit qu'il connaît Bruxelles.
00:21:36– Oui, j'entends, j'entends M. Morandini, mais est-ce que…
00:21:38– J'ai lu l'enquête, ce que je veux dire, c'est que l'enquête, elle est nuancée,
00:21:41ils sont allés voir des gens sur le terrain.
00:21:42– Moi, je suis comme ça, Thomas, je crois ce que je vois.
00:21:44– Oui, non, mais c'est vrai.
00:21:45– On va aller en Belgique ensemble, on va aller à Molenbeek, on va y aller, je ne
00:21:50suis pas sûr qu'on en revienne.
00:21:51– Si vous lisez l'enquête du Figaro magazine, peut-être qu'effectivement la une peut vous
00:21:55paraître caricaturale, mais c'est une une, donc on est obligé d'essentialiser une
00:21:58enquête qui fait 6 pages, et quand on lit l'enquête du Figaro magazine, ils sont
00:22:03allés sur le terrain, ils sont allés interroger des éducateurs, des personnes d'origine
00:22:07immigrée qui ne sont pas d'accord avec l'islamisme, et ils parlent de l'islamisme,
00:22:11ils ne parlent pas, ils ne stigmatisent absolument pas tous les musulmans en Belgique, c'est
00:22:14ça que je veux dire.
00:22:15– Jean-Christophe ?
00:22:16– Alors moi, j'y vais très souvent pour des raisons professionnelles, puisque je travaille
00:22:18sur les affaires européennes, donc sur la plateforme bruxelloise, mais je connais aussi
00:22:22le reste de la Belgique, notamment cette idée qu'effectivement la neutralité et la faiblesse
00:22:26de ce pays, c'est d'avoir 3 grandes parties, 3 grandes provinces, avec notamment une province
00:22:30francophone, la Wallonie, qui par ses forces politiques, a été celle qui s'est laissée
00:22:35si vous voulez coloniser, il faut le dire comme ça, parce qu'elle a voulu au départ
00:22:38aller chercher des voies, comme d'autres en France le font, c'est pour ça que par
00:22:41rapport à ce que vous disiez sur, est-ce que c'est possible en France aujourd'hui,
00:22:44il y a une force politique qui s'appelle la France insoumise, qui aujourd'hui a fait
00:22:46ce pari électoral extrêmement précis, un marketing qui est celui de la mobilisation
00:22:51d'une population, qui est effectivement celle dans certaines géographies, avec une
00:22:54religion, avec même un aspect générationnel, ça a été fait par notamment le Parti Socialiste
00:22:59en Wallonie, qui s'est retrouvé lui complètement ensuite dominé par les mêmes forces politiques,
00:23:04cette fois-ci religieuses, qui sont des forces qui étaient mobilisées depuis l'étranger
00:23:07parfois, mais pas seulement, on en a parlé tout à l'heure de Claude Moniquet, et donc
00:23:10le Parti Socialiste est devenu otage finalement de ces forces religieuses et politiques, c'est-à-dire
00:23:15qu'aujourd'hui on le voit avec les Verts, mais c'est avec le Socialiste, après ce
00:23:17qui s'est passé c'est qu'en Flandre oui il y a une résistance, mais quand vous êtes
00:23:21à Bruxelles, où les deux univers se coalisent, où on s'affronte, la réalité de la neutralité
00:23:26a fait que, par communes, les unes après les autres, finalement les Socialistes et
00:23:30notamment les Verts, ont laissé rentrer et ont prospéré eux-mêmes sur un terreau
00:23:34qui a été celui de l'islam, pas de l'islamiste de l'islam.
00:23:38– Vous parlez des insoumis, mais excusez-moi, moi quand j'entends Valéry Barni qui est
00:23:41plutôt modéré en général, qui ne fait pas partie des insoumis, qui fait partie
00:23:45– Non mais il n'est pas modéré s'il laisse partir.
00:23:47– Exactement, mais qui fait partie d'une gauche plutôt modérée, quand je l'entends
00:23:50me dire, le niqab, pourquoi pas, si j'ai envie de mettre le niqab, pourquoi pas, je
00:23:53me dis on est foutu avec des gens comme vous, on est foutu Valéry Barni, on est foutu.
00:23:57– Tant que les gens respectent les lois de notre République, il n'y a pas de raison
00:24:00de les empêcher.
00:24:01– C'est pas la République, c'est l'Unica, c'est pas la loi des femmes, c'est la loi
00:24:05des femmes à avoir un truc.
00:24:06– Non, arrêtez de dire ça.
00:24:07– Ah si, s'enfermer dans le noir, excusez-moi, en France, heureusement que ça n'est pas
00:24:11acceptable, qu'on le fasse, et il y a des filles qui se fassent, excusez-moi, il faut
00:24:15être sérieux.
00:24:16Quand on est aujourd'hui dans beaucoup de pays musulmans, musulmans, avec religion
00:24:20et politique contre-mêlées, je prends par exemple Iran, vous croyez que les filles
00:24:23et les jeunes gens qui se battent au péril de leur vie et la torture pour éviter de
00:24:27devoir être imposés avec ça, c'est une réalité, monsieur, en Afghanistan, vous
00:24:31faites quoi, pourquoi, pourquoi d'ailleurs, pourquoi vous ne regardez pas l'Afghanistan
00:24:35où ces filles sont emmurées maintenant aujourd'hui ?
00:24:37– Ça n'a rien à voir, je condamne, je condamne ça, non, non, pas du tout, il faut
00:24:42laisser les femmes faire ce qu'elles veulent dans notre pays, c'est tout.
00:24:45– Je vous connais bien, vous êtes sur un terrain qui est une tente glissante dans
00:24:49le sens où vous disiez, est-ce que Molenbeek existe en France ? Oui, Molenbeek existe en
00:24:53France, dans certaines géographies, même au cœur de cette ville à Paris.
00:24:56– Alors, on va continuer à en parler dans un instant, on verra ce qui se passe à Saint-Denis,
00:24:59parce qu'à Saint-Denis aussi, les choses sont en train de se durcir, il faut dire les
00:25:02choses, et la ville est en train de changer, on va voir ça dans un instant, on fait les
00:25:05CNews Info, sommeil à la midi.
00:25:07J'ai été un terroriste et je ne m'en excuserai jamais, les mots de Médine Emouch alors que
00:25:16le verdict de son procès et deux autres de ses complices est attendu aujourd'hui.
00:25:20Je vous rappelle qu'ils sont accusés d'avoir retenu et torturé trois otages français
00:25:24en Syrie.
00:25:25L'avocat général a réclamé la réclusion à perpétuité.
00:25:28L'épidémie de Chikungunya, maladie tropicale transmise par les moustiques, a fait deux
00:25:33premiers morts à la Réunion.
00:25:34Les victimes sont deux personnes âgées de 86 et 96 ans dont une présentait des comorbidités
00:25:40précises, la préfecture.
00:25:42Et puis l'incendie à l'origine de la fermeture de l'aéroport de Londres-Ethreau est enfin
00:25:47maîtrisé en feu qui a pris dans une sous-station électrique entraînant une grande coupure
00:25:51de courant.
00:25:52Des perturbations du trafic aérien sont attendues durant plusieurs jours.
00:25:5611h05 sur CNews, merci d'être avec nous, on est en plein débat, forcément sur ce
00:26:03sujet, ce sujet qui nous a été inspiré par cette une du Figaro qui sort aujourd'hui
00:26:07Voyage en Belgiquistan, est-ce la France de demain ? C'est la question qu'on pose après
00:26:11cette une choc, Amaury vous avez vécu jusqu'à 18 ans en Belgique, c'est ce que vous nous
00:26:16disiez donc c'est un pays que vous connaissez bien, comment ils se sont laissés déborder
00:26:20les Belges ?
00:26:21Alors, et pour tout vous dire avant de venir ici, j'ai quand même appelé un policier
00:26:24belge avec qui je suis en contact, qui a une certaine expérience en Belgique pour lui
00:26:27demander ce qu'il pensait de cette une.
00:26:29Alors, pour être très honnête avec vous, il m'a dit que c'était exagéré de parler
00:26:32de Belgiquistan, parce qu'il m'a dit que c'était concentré quand même dans certaines
00:26:36grandes villes et notamment à Bruxelles, et en fait la différence qu'il y a entre
00:26:40la Belgique et la France, c'est qu'en France, les quartiers ghettoisés, d'ailleurs on vous
00:26:44parlait de la Seine-Saint-Denis, ce sont principalement des quartiers de périphéries, je veux dire
00:26:48le centre de Paris aujourd'hui c'est plutôt bobo, ce ne sont pas des quartiers islamisés.
00:26:52Ça dépend de ce que vous appelez la périphérie, la tour Eiffel par exemple il me semble, moi
00:26:56je vois beaucoup de femmes avec des foulards autour de la tour Eiffel, je vois beaucoup
00:27:00de gens en montant la rue Jean-Pierre Thimbault à partir du 3ème arrondissement.
00:27:04Alors ne soyons pas très parisiens, parce que les gens, non mais non mais vous parlez
00:27:06de rue, c'est du rap.
00:27:07Il est du quai connu, c'est bien Marseille, c'est exactement la même situation.
00:27:11Ce que je veux dire c'est que c'est quand même très différent, Bruxelles par rapport
00:27:15à Paris, et en fait Bruxelles ce qu'il se passe c'est que le centre est délaissé et
00:27:19a été laissé aux mains effectivement des populations émigrées qui habitent dans le
00:27:23centre.
00:27:24Alors ça c'est ce qu'il se passe à Marseille par exemple.
00:27:25À Marseille c'est exactement ce qu'il se passe, quand vous allez sur la cannebière
00:27:28et quand vous allez sur tout ce qu'il y a autour de la cannebière, ça a aussi été
00:27:32délaissé.
00:27:33La rue de Rome c'était une grande rue commerçante où vous retrouviez effectivement des commerces
00:27:36qui étaient franco-français on va dire, aujourd'hui vous avez uniquement des commerces qui proposent
00:27:40effectivement des produits.
00:27:41Non mais tout ça pour finir, pour dire que Bruxelles aussi, ce qui est frappant en Belgique
00:27:45c'est que, ou à Bruxelles, c'est que quand vous arrivez dans le centre d'une ville, vous
00:27:49pensez que vous avez le plus beau, le plus parfait, le plus belge, et vous arrivez directement
00:27:53avec ça, et donc on a aussi cette impression que tout le reste de la Belgique est contaminé.
00:27:57Ce n'est pas heureusement tout à fait le cas, non mais bien sûr, toutes les grandes
00:28:01villes...
00:28:02La Wallonie...
00:28:03Mais en fait je pense qu'il se passe à Bruxelles exactement ce qu'il se passe à Roubaix d'ailleurs,
00:28:06c'est pas très loin, c'est ce côté, une enclave, toute la ville qui s'est communautarisée
00:28:11et qui est devenue islamisée.
00:28:13Alors regardez, ce qui est intéressant c'est qu'en Belgique, voilà où on en est, c'est-à-dire
00:28:16qu'on lance une campagne en Belgique, une campagne publicitaire pour dissuader aux migrants
00:28:19de venir.
00:28:20On leur dit ne venez pas, nous lançons des campagnes, notre message est le suivant, ils
00:28:23disent les centres d'accueil en Belgique sont pleins, ne venez pas ici, en fait on en est
00:28:26là, c'est-à-dire qu'ils ont tellement l'impression qu'ils vont être reçus, accueillis...
00:28:29Non mais c'est d'accord, c'est de la communication.
00:28:31Oui d'accord, mais on en est là, c'est-à-dire qu'ils sont obligés de faire des campagnes
00:28:33vis-à-vis d'étrangers en leur disant ne venez pas, enfin c'est surréaliste.
00:28:36Vis-à-vis de leur population.
00:28:37Ce qui prouve, non mais ça prouve, ça prouve aussi quand même qu'il n'y a aucun contrôle
00:28:42des frontières non plus.
00:28:43Parce que si on en est à être obligé de dire aux gens ne venez pas, ça prouve qu'il
00:28:46n'y a aucun contrôle des frontières.
00:28:47On regarde le sujet et on en parle après.
00:28:49Un message qui éclaire et qui vient directement du gouvernement.
00:28:54La ministre de l'Asile et de la Migration belge vient d'annoncer le lancement de plusieurs
00:28:58campagnes visant à dissuader les demandeurs d'asile de se rendre jusqu'en Belgique.
00:29:04Nous lançons des campagnes de découragement sur différents réseaux sociaux avec le message
00:29:09« les refuges en Belgique sont pleins, ne venez pas ici ». Ces mesures visent les pays
00:29:13d'origine et de transit comme la Grèce.
00:29:16L'Office des étrangers, une agence gouvernementale belge, a mis en place sur des canaux Whatsapp
00:29:21et Youtube des informations sur la politique d'asile et de migration du pays.
00:29:26Selon cette agence, ces canaux servent principalement à corriger les malentendus et les fausses
00:29:31attentes concernant la demande d'asile en Belgique.
00:29:34Une campagne qui s'inscrit dans la nouvelle politique migratoire belge alors que le nouveau
00:29:38gouvernement est entré officiellement en fonction début février.
00:29:42Alors Amaury Bulcot, vous vous y croyez à cette campagne ?
00:29:45Moi je n'y crois pas du tout.
00:29:46Et pour tout vous dire, je parlais avec quelqu'un du ministère de l'Intérieur, je lui demandais
00:29:50si ça avait déjà été en France et si c'était envisagé.
00:29:51Il m'a dit que c'était envisagé, que ça n'avait jamais été fait.
00:29:54Et pourquoi j'y crois ? C'est parce que dans ce reportage de CNews, on parle de malentendus.
00:29:59En fait, ce qui se passe, c'est qu'il faut comprendre aussi que les passeurs ont des
00:30:03discours en disant « allez en Belgique, on va vous filer, enfin, on va faire en sorte
00:30:08que vous arriviez en Belgique, il faut que vous nous donniez de l'argent, etc. ».
00:30:11Et ça, c'est des gens qui sont des « businessmen », ce sont presque des agences de « tourisme »
00:30:14entre guillemets.
00:30:15Et ils vont voir ces personnes dans les pays africains, ils leur disent « voilà, donnez-nous
00:30:18de l'argent, nous on vous emmène en Belgique, en Belgique vous allez voir, la vie est extraordinaire
00:30:21». Et ils les incitent par des discours trompeurs en disant « vous allez trouver du travail,
00:30:25vous allez vous enrichir ».
00:30:26C'est pour ça qu'une campagne de puc comme ça, met ça sur les réseaux sociaux, ça
00:30:28va suivre le coup.
00:30:29Il faut contrebalancer en expliquant à ces gens que c'est de la propagande.
00:30:33Ben, les Bardines n'y croient pas.
00:30:34Moi je pense surtout que les gens qui partent de leur pays, ils partent parce qu'ils se
00:30:37sauvent de la misère et de la guerre.
00:30:40Non, mais ils ne vont pas qu'en Belgique, ils vont en Belgique, ils vont en France,
00:30:42ils vont en Italie, ils vont en Espagne, ils vont en Europe.
00:30:44Donc à un moment donné, de dire que cette communication…
00:30:47Mais ils choisissent bien un pays d'accueil.
00:30:48Non, non, non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai, ils vont là où ils peuvent aller.
00:30:51Parce qu'il y a des gens qui disent « ben si, c'est une évidence, on a de l'immigration
00:30:55en France, on a de l'immigration en Belgique, on a de l'immigration en Italie…
00:30:58En général, c'est rare pour un pays en particulier de rejoindre d'autres personnes.
00:31:00Non, les gens qui partent, ils partent parce qu'ils se sauvent de la misère, de la
00:31:04guerre.
00:31:05Ils veulent un avenir meilleur.
00:31:06Il n'y a pas tous les pays en guerre.
00:31:07Il n'y a pas tous les pays en guerre, mais de la misère, de la misère, il y a de la
00:31:10misère.
00:31:11Ce que je vous explique, c'est qu'il y a des filières de passeurs qui les emmènent
00:31:12quelque part pour rejoindre d'autres gens.
00:31:13D'accord, et n'oublions pas que les pays de l'Occident, quand même, on leur part
00:31:17dans tout ça.
00:31:18C'est-à-dire que, dans leurs heures sombres…
00:31:19Ah ben oui, c'est notre faute.
00:31:20Bien sûr.
00:31:21Bien évidemment.
00:31:23Bien évidemment, j'attendais le moment où ça allait être notre faute, forcément.
00:31:26Ben oui, c'est la faute des Européens.
00:31:28Ils feront l'échange, les Européens.
00:31:30Il faut regarder aussi l'histoire en face.
00:31:32La colonisation, qu'est-ce qu'elle a fait ?
00:31:34Aujourd'hui, les premiers demandeurs d'asile, ce sont les Afghans qui existent là-dedans.
00:31:40En France, aujourd'hui, ce sont les Syriens et les Afghans qui viennent demander l'asile
00:31:44en France.
00:31:45Qu'est-ce qu'il y a à communier avec ces pays ?
00:31:46Si, si, il y a un rapport.
00:31:47Non, je ne vous parle pas de la colonisation, je vous parle de l'immigration qui vient
00:31:51en masse en Europe, parce qu'aujourd'hui, les pays…
00:31:53L'Afghanistan, qu'il y a un rapport entre la France et l'Afghanistan ?
00:31:55Non, je ne vous parle pas de l'Afghanistan.
00:31:56Non, mais moi, je vous en parle.
00:31:57Je vous en parle de l'Afghanistan.
00:31:58Ce sont les premiers demandeurs d'asile.
00:31:59Puisque vous dites que c'est notre faute parce qu'on a colonisé, on a fait du mal,
00:32:02etc., on est des grands méchants.
00:32:03Qu'est-ce qu'on a fait sur l'Afghanistan ?
00:32:04Non, je ne dis pas qu'on est des grands méchants, je parle…
00:32:05Qu'est-ce qu'on a fait sur l'Afghanistan ?
00:32:06Pourquoi ils viennent ici ?
00:32:07Parce qu'ils veulent chercher une terre meilleure, tout simplement.
00:32:11Ça n'a rien à voir avec ce que vous dites.
00:32:12Ça n'a rien à voir avec la colonisation et ça n'a rien à voir avec ce passé.
00:32:15Vous enlevez toute l'histoire, toute l'histoire de l'Occident.
00:32:18Mais quelle histoire avec l'Afghanistan, je vous demande ?
00:32:20Non, mais là, vous avez des personnes…
00:32:21Donc vous êtes à côté de la plaque, excusez-moi.
00:32:22Non, pas du tout, pas du tout.
00:32:23Jean-Christophe Gaillard.
00:32:24Entre nous, la migration, elle existe avec d'autres zones du monde qui, eux-mêmes,
00:32:29ont contribué à la colonisation, par exemple, du continent africain.
00:32:31Les premiers à coloniser, ce n'est pas les Européens, c'est des gens du Moyen-Orient.
00:32:36Les trafics d'esclaves principaux, ils sont nés en Méditerranée par des gens qui étaient des Mauraises
00:32:40et qui ont fait ça pendant deux ou trois siècles,
00:32:42dont les Européens ont été les victimes aussi avant même qu'il y ait ce trafic.
00:32:45Donc l'histoire, elle est beaucoup plus complexe que l'idée, simplement,
00:32:48qu'il y a des Moéses européens qui font ce travail-là.
00:32:49Non, mais alors là, on peut le faire ensemble.
00:32:50On peut faire le voyage ensemble.
00:32:51Vous allez voir que vous allez sur le continent africain.
00:32:53Ce qui s'est passé, justement, du retour…
00:32:56Vous n'étiez pas il y a deux siècles ou trois siècles.
00:32:58Vous non plus.
00:32:59Moi, j'ai lu des livres et des gens qui travaillent sur ces questions-là.
00:33:02Il suffit de se retenir en Méditerranée pour savoir ce qui s'est passé pendant trois siècles.
00:33:06Ah, je le sais, je le sais aussi.
00:33:08Tom Benoit, un mot, et ensuite, on va parler de Saint-Denis.
00:33:11Jean-Marc, en Europe, on ne fait pas de politique, on ne fait pas de business, mais on fait de la com'.
00:33:15Le problème, il est là.
00:33:16Et c'est que vous avez des pays européens qui ont énormément de budget à l'eau et à la communication,
00:33:20dans les ministères, dans les organisations publiques.
00:33:23Oui, on est les méchants, vous entendez ce que vous dites, Valérie.
00:33:25Non, non, il vous explique qu'on est les méchants.
00:33:28Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'ils ne savent même pas à quelle personne elles s'adressent.
00:33:32Donc vous avez des organisations qui se disent, il y a un problème avec les passeurs,
00:33:35on va parler aux passeurs, on va faire une vidéo sur les réseaux sociaux.
00:33:38Comme ici, vous avez des politiques qui vont communiquer sans réellement savoir à quelle électorat ils s'adressent.
00:33:43Vous regardez le Moyen-Orient, pourquoi ils n'ont pas de problème ?
00:33:45Ils font du business, ils ne font pas de politique.
00:33:47Par contre, vous avez de l'idéologie politique, c'est-à-dire par le bon sens.
00:33:51Vous avez des personnes qui sont placées à la tête des États, je pense aux Émirats Arabes Unis, par exemple,
00:33:56et qui vont dans l'intérêt de leur pays.
00:33:58En Europe, vous n'avez pas de personnes qui vont dans l'intérêt de leur pays ou de leur nation.
00:34:01Vous avez des personnes qui font...
00:34:03Ne les exagérons pas, ne les exagérons pas, ne les exagérons pas.
00:34:06On va parler de Saint-Denis, parce que quand on se dit, est-ce que la Belgiquistan,
00:34:11ou le Belgiquistan, je ne sais pas comment on dit, sera la France de demain,
00:34:15on pense un peu à Saint-Denis quand même.
00:34:16Ce qui se passe à Saint-Denis, on se dit, est-ce que c'est le cas déjà ?
00:34:20Est-ce que c'est en train de devenir le cas ?
00:34:21Je vous propose de regarder un extrait d'un doc qui a été diffusé jeudi soir,
00:34:26ou mercredi soir, où Alexandre Devecchio est retourné à Saint-Denis,
00:34:30puisqu'il a grandi à Saint-Denis, il est retourné dans les rues de Saint-Denis.
00:34:33Il nous parle de...
00:34:34Il a grandi à Épinay-sur-Seine, exactement.
00:34:36Et il allait souvent à Saint-Denis, et il nous explique la différence, justement,
00:34:40comment la ville a évolué, regardez.
00:34:43Dans la ville de Saint-Denis, en Ile-de-France,
00:34:45nous retrouvons le journaliste Alexandre Devecchio, natif du département.
00:34:49Donc là, on est à Saint-Denis, dans la rue, cette emblématique de Saint-Denis,
00:34:55qui s'appelle l'avenue de la République, et qui est une rue, voilà, commerçante,
00:35:01mais comme on peut le voir, désormais assez communautarisée,
00:35:05ce qui était déjà le cas quand j'étais étudiant,
00:35:08et ce qui s'est renforcé avec notamment une prénuance des commerces islamistes.
00:35:13On a de plus en plus de commerces, soit ethniques, soit communautaires,
00:35:18soit islamisés, avec, dans certains commerces,
00:35:21on trouve non seulement des voiles pour les femmes,
00:35:23mais des voiles aussi pour les enfants.
00:35:26Donc ça, c'est quelque chose, voilà, qui contribue à l'enfermement,
00:35:31je dirais, des populations, à une certaine forme de pression islamiste,
00:35:36et puis c'est un environnement qu'on n'imaginait pas voir il y a quelques années,
00:35:42et qui ne représente pas la France et ses valeurs de liberté.
00:35:45– Alors Maurice, c'est intéressant, parce que vous avez tourné ce sujet,
00:35:47vous avez participé à ce sujet, vous étiez à Saint-Denis avec lui,
00:35:50c'est comment cette rue ?
00:35:51– Alors en fait, au départ, il faut comprendre qu'on avait,
00:35:53pour ce documentaire, interrogé le patron de l'Office français
00:35:57de l'immigration et de l'intégration, qui est Didier Leschi,
00:35:59qui n'est pas un homme, je veux dire, qui n'a aucune radicalité
00:36:02sur la question de l'immigration, mais qui nous a expliqué très concrètement,
00:36:05parce que lui a été préfet de la Seine-Saint-Denis, du département,
00:36:08que c'était effectivement un département qui avait subi
00:36:11un bouleversement démographique, avec une immigration très forte,
00:36:14parce qu'il y avait de l'emploi, de l'industrie, etc.,
00:36:16puis qu'il n'y a plus eu d'emploi, mais qu'il a continué
00:36:18à avoir un flux permanent d'immigrés, et qu'effectivement,
00:36:21la Seine-Saint-Denis avait radicalement changé.
00:36:23Alors, la ville de Saint-Denis, ça fait assez longtemps qu'on le sait,
00:36:26effectivement, on est retourné dans cette rue emblématique,
00:36:29où moi j'étais déjà allé, je m'en souviens, il y a 5 ans,
00:36:31parce qu'il y avait une gay pride à l'endroit, c'était très compliqué.
00:36:33– Oh !
00:36:34– Qui avait été organisée, et il y a effectivement des commerces,
00:36:37comme on peut en voir à Roubaix, ou même on parlait de Bruxelles,
00:36:40très islamiques. Et alors, je vais presque vous étonner,
00:36:44mais ce qui m'a presque surpris, c'est que quelque part,
00:36:47j'ai trouvé que c'était moins islamisé qu'il y a 5 ans,
00:36:50peut-être en raison des vagues, en fait, d'immigration successive.
00:36:53Maintenant, la France, c'est surtout une vague d'immigration
00:36:55en provenance de l'Afrique, et en fait, on a l'impression
00:36:58qu'il y a même une transformation au bout de cette rue,
00:37:00de la rue de Saint-Denis, avec moins de commerces,
00:37:02j'allais dire musulmans, et plus africains,
00:37:04mais il n'en demeure pas moins que, effectivement,
00:37:06la Seine-Saint-Denis n'est plus du tout le quartier,
00:37:08j'allais dire, vraiment populaire, qu'il était ouvrier,
00:37:10et que maintenant, c'est un mélange de communautés
00:37:13qui vivent ensemble.
00:37:15– Mais quand Alexandre Devecchio décrit ces magasins
00:37:17où il y a des voiles entrepris pour les enfants, ça, on le voit.
00:37:20– Ah ben ça, on le voit, en fait, il y en a un au tout début de la rue,
00:37:23et on est à deux pas quand même de la cathédrale des rois de France,
00:37:26c'est ça qui est assez…
00:37:27– Et c'est l'association avec la misère également qui est dramatique,
00:37:29c'est pas seulement la religion, parce que si vous parlez
00:37:31aux Français aujourd'hui, ils vous disent pas forcément
00:37:33« Je suis islamophobe, j'en veux aux musulmans »,
00:37:35finalement, c'est pas ça, c'est qu'il y a une association
00:37:37avec cette pauvreté qui est associée justement,
00:37:40qui est synonyme de l'immigration de masse,
00:37:42et de ce qu'on appelle le grand remplacement qui existe,
00:37:45mais plus qu'un grand remplacement, finalement,
00:37:47qui est un grand anéantissement…
00:37:49– Ah ben laissez nous en lire, on peut parler de ça.
00:37:51– Non mais c'est incroyable, moi on peut pas dire ça, mais arrêtez,
00:37:55bon là là là là là…
00:37:57– Mais vous avez une obsession, vous avez une obsession
00:38:00à l'endroit des musulmans, vous avez une obsession, c'est incroyable.
00:38:03– Je dis que j'ai rien à priori contre les musulmans, mais je constate…
00:38:06– Non, vous dites qu'il y a un anéantissement, vous entendez vos mots,
00:38:09les mots sont durs, ils sont incroyables.
00:38:11– Les Français de souche, ça existe.
00:38:13– L'islam, c'est une religion qui prône la paix,
00:38:15et la tolérance, et la bienveillance.
00:38:17– C'est un sujet, peut-être que vous avez une sympathie pour l'islam,
00:38:19vous avez le droit…
00:38:20– Non, arrêtez, j'ai une sympathie pour toutes les religions,
00:38:22arrêtez de me parler de l'islam comme si on perdait,
00:38:24mais moi j'ai une sympathie pour toutes les religions.
00:38:26– Moi j'aime bien la Chine, vous voyez par exemple,
00:38:28où ils prônent plutôt l'athéisme, et je me dis…
00:38:30– Moi, je suis jidéo-chrétien et musulman,
00:38:32parce que toutes les religions, je les respecte, tout simplement.
00:38:36– Le débat n'est pas que sur la religion,
00:38:39le débat n'est pas précisément ça,
00:38:41ce n'est pas tout à fait un débat sur la religion,
00:38:43c'est un débat sur ce que sont en train de devenir nos villes.
00:38:45Alors justement, on va regarder un autre extrait, Alexandre Devecchio,
00:38:48qui a grandi à Épinay-sur-Seine, ville de banlieue,
00:38:51dans une famille classe moyenne, quartier pavillonnaire,
00:38:54il explique comment les choses ont changé autour de la maison de ses parents,
00:38:57justement, regardez.
00:38:59– J'ai grandi à Épinay-sur-Seine, dans le 93,
00:39:02une ville de banlieue, d'une famille de classe moyenne,
00:39:08dans un quartier pavillonnaire relativement protégé,
00:39:11mais autour du quartier pavillonnaire,
00:39:14on a vu tout de même l'environnement changer petit à petit,
00:39:18avec un véritable basculement démographique,
00:39:21avec des commerces qui n'étaient plus que des commerces communautaires.
00:39:25Aujourd'hui, mes parents, qui habitent toujours là-bas,
00:39:28doivent prendre la voiture, faire plusieurs kilomètres
00:39:31pour trouver des boucheries non halales,
00:39:35donc il y a cette pression communautaire qui se fait sentir,
00:39:39et puis aussi la montée des violences.
00:39:42– Valérie Barnier, vous l'entendez, ça, quand même ?
00:39:44Que certaines personnes qui sont nées dans ces quartiers-là,
00:39:47tout à coup, sentent un certain malaise,
00:39:49quand on ne trouve plus de boucheries classiques,
00:39:51on ne trouve plus que des boucheries halales, par exemple ?
00:39:53– C'est-à-dire que dans tout Saint-Denis, il n'y a pas de boucheries classiques.
00:39:55– Non, ils sont obligés de prendre leur voiture, c'est ce qu'ils disent.
00:39:57Et les parents, alors qu'avant il y avait des boucheries à côté,
00:39:59maintenant les boucheries à côté sont des boucheries halales.
00:40:01– J'ai envie de vous dire que ça représente juste le vivre ensemble,
00:40:04vous voyez ?
00:40:05– Le vivre ensemble, c'est d'avoir besoin de prendre sa voiture
00:40:07pour trouver une boucherie normale, c'est ça le vivre ensemble ?
00:40:09On n'a pas la même notion de ensemble.
00:40:11– Non, le vivre ensemble, c'est que chacun puisse pouvoir vivre
00:40:17en respectabilité sur nos territoires,
00:40:20pouvoir mouter leur commerce et les commerces qu'ils veulent,
00:40:23tout simplement, c'est ça le vivre ensemble.
00:40:25– Ça va parler à beaucoup de commerçants.
00:40:27En France, j'imagine, c'est que si vous ouvrez un commerce aujourd'hui
00:40:29avec Saint-Provence, Marseille, Paris,
00:40:31au moment de faire votre devanture et de faire un choix,
00:40:34on va vous dire parfois, non, ça, ça n'est pas esthétique,
00:40:37on ne peut pas le faire dans cette rue,
00:40:39vous n'avez pas le droit d'ouvrir une boulangerie dans telle rue,
00:40:41vous n'avez pas le droit de faire tel commerce.
00:40:43Mais par contre, des bars à chichage en voient fleurir de partout.
00:40:47Et j'ai l'impression que nos concitoyens s'en aperçoivent
00:40:49et qu'il y en a beaucoup que ça incombote
00:40:51parce que ce n'est pas esthétique, parce qu'on n'a pas envie finalement…
00:40:53– Oui, mais bon, ça…
00:40:55Jean-Christophe, moi, je veux savoir,
00:40:57parce que c'est très intéressant ce que dit Alexandre de Vécu,
00:40:59il dit, voilà, mes parents, ils vivaient dans un univers,
00:41:01cet univers, en 20 ans, ils l'ont vu totalement changer.
00:41:03Aujourd'hui, ils ont besoin de prendre leur voiture
00:41:05quand ils veulent acheter de la viande qui ne soit pas halal.
00:41:07Il y a un certain malaise de ces gens-là.
00:41:09Est-ce que vous, vous le comprenez ?
00:41:11Parce que visiblement, Valéry Barni, il explique,
00:41:12c'est le vivre ensemble, tant pis pour vous, quoi.
00:41:14– Vous dites que c'est le vivre ensemble ?
00:41:16Vous expliquez presque que c'est bien.
00:41:18– Non seulement, il y a un malaise…
00:41:20– Je dis que c'est bien de vivre ensemble.
00:41:22– Le vivre ensemble, ça serait formidable si…
00:41:24– C'est qu'on se respecte, on respecte toutes les religions.
00:41:26Tout simplement, c'est ça, le vivre ensemble.
00:41:28– Oui, mais s'il n'y avait pas un gain de terrain
00:41:30et une progression organisée, pensée, poussée,
00:41:32pour que le gain de terrain démographique
00:41:34se fasse aussi sur le terrain physique,
00:41:36c'est-à-dire qu'en fait, des parts de cités entières,
00:41:38et moi, je connais moins la Seine-Saint-Denis que Paris,
00:41:40et je n'ai pas besoin d'aller en Seine-Saint-Denis
00:41:42ou raconter à Épinay ou à Saint-Denis,
00:41:44je me promène simplement dans le 18e, dans le 19e,
00:41:46dans le 20e arrondissement de cette ville,
00:41:48qui est la capitale de ce pays,
00:41:50alors certes, il n'y a pas l'église des rois de France derrière,
00:41:52mais il y a d'autres choses,
00:41:54et là, pour le coup, je l'ai vue,
00:41:56ça a été d'ailleurs…
00:41:58des recherches académiques ont montré
00:42:00que des rues entières ont démontré ce gain de terrain,
00:42:02parce que ça serait bien, Valéry,
00:42:04si jamais on avait une capacité, effectivement,
00:42:06d'organiser quelque chose qui se respecte.
00:42:08Là, la réalité, c'est quoi ?
00:42:10C'est que, un, ça ne respecte pas les lois de la République.
00:42:12Quand on propose à des petites filles
00:42:14de s'habiller, de la tête aux pieds fermées,
00:42:16quitte à voir même le visage fermé ici,
00:42:18ça n'est pas la loi de la République pour les femmes.
00:42:20Et ça ne plaît pas à la population.
00:42:22D'ailleurs, après-derrière, quand on est
00:42:24dans une formidable compétition,
00:42:26parce qu'il s'agit de ça,
00:42:28il y a un travail qui est mené pour gagner du terrain.
00:42:30Seine-Saint-Denis, c'est quoi ?
00:42:32Les derniers résultats par rapport aux populations,
00:42:34la part d'immigrés de la Seine-Saint-Denis,
00:42:36il y a juste Mayotte qui est devant,
00:42:38c'est ce qu'on a pensé. Donc on est dans quelque chose
00:42:40qui a été aussi pensé, organisé,
00:42:42et qui aujourd'hui, depuis l'intérieur,
00:42:44crée des capacités pour des forces religieuses et politiques
00:42:46qui ne sont pas tous les musulmans,
00:42:48on est bien d'accord, mais d'avancer...
00:42:50Non, non, non, d'avancer,
00:42:52d'avancer et de gagner du terrain.
00:42:54Ça, par contre, il faut le regarder.
00:42:56Là, il ne faut pas dénier,
00:42:58parce que sinon, vous êtes complices de ce travail-là.
00:43:00Et ce travail-là, dans le sens,
00:43:02effectivement, n'ont pas d'analysantissement
00:43:04de quelque chose qui, en tout cas, remplace.
00:43:06Et ça, c'est très important, de le regarder en face.
00:43:08C'est très important de le regarder en face.
00:43:10Excusez-moi, vous condamnez toutes les formes de radicalité,
00:43:12mais vous êtes pour la burqa, alors.
00:43:14La burqa, ce n'est pas de la radicalité,
00:43:16c'est la tolérance, la burqa.
00:43:18Mais pourquoi ? Parce que vous pensez
00:43:20que les femmes qui mettent des burqas
00:43:22ne le font pas ?
00:43:24Vous ne dites pas que ce n'est pas de la radicalité.
00:43:26Soyez en sérieux.
00:43:28Pourquoi je ne le veux pas ? Parce que c'est un combat politique.
00:43:30C'est un combat politique sur le droit des femmes.
00:43:32Je voulais juste réagir quand vous disiez
00:43:34que, finalement, les commerces halals, c'est le vivre ensemble.
00:43:36Alors, je suis désolé, mais,
00:43:38en toute sincérité, on ne peut pas dire
00:43:40que les commerces halals et le vivre ensemble...
00:43:42Et donc, les commerces chaque cas cher, c'est quoi, alors ?
00:43:44Ce n'est pas le vivre ensemble, aussi ?
00:43:46Non, mais c'est une vraie question.
00:43:50Une boucherie normale,
00:43:52qui n'est pas halal, qui n'est rien.
00:43:54Excusez-moi, M. Mordini.
00:43:56Vous venez... Reprenez vos propos.
00:43:58Vous me dites qu'on ne peut pas considérer
00:44:00que quand on parle de boucherie halal, on parle du vivre ensemble.
00:44:02C'est ce que vous venez de dire.
00:44:04Donc, quand on parle de boucherie cachère, on parle de quoi, alors ?
00:44:06Halal, cachère, ce que vous voulez. C'est une éthique religieuse.
00:44:08Pour vous, les boucheries cachères, c'est pas...
00:44:10Laissez-le répondre, peut-être.
00:44:12Moi, je pense que ces commerces
00:44:14qui sont des commerces religieux,
00:44:16qui s'adressent à une clientèle, une religion spécifique.
00:44:18Ce n'est pas ce que j'appelle le vivre ensemble.
00:44:20Quand vous avez une boucherie normale, classique,
00:44:22qui est une boucherie simple, elle s'adresse à tout le monde.
00:44:24Quand vous avez une boucherie halal, c'est pour les musulmans.
00:44:26Si vous avez une boucherie cachère, c'est pour les juifs.
00:44:28Et c'est à l'antithèse du vivre ensemble.
00:44:30Et le pire, malheureusement, c'est que le halal
00:44:32s'applique aussi maintenant à des supermarchés,
00:44:34à des zippers, pour le cachère aussi,
00:44:36et dans lesquels on ne va pas vendre
00:44:38tout ce qui est interdit par l'islam.
00:44:40L'alcool, les saucissons, etc.
00:44:42Et donc, vous avez des gens dans des quartiers,
00:44:44à côté de Lyon, dans une banlieue de Lyon,
00:44:46où les gens ne peuvent plus aller acheter de l'alcool,
00:44:48les gens qui ne sont pas musulmans.
00:44:50Et donc, ils veulent partir du quartier.
00:44:52Mais oui, vous ne pouvez pas dire que le halal
00:44:54et le vivre ensemble...
00:44:56Mettez le halal à côté du cachère, s'il vous plaît.
00:44:58Arrêtez de parler de halal tout le temps.
00:45:00Mettez le halal à côté du cachère.
00:45:02S'il vous plaît.
00:45:04Si vous entrez dans une grande surface,
00:45:06en France,
00:45:08si vous entrez dans une grande surface,
00:45:10aujourd'hui,
00:45:12vous voyez une allée centrale
00:45:14remplie de produits cachères ou de produits halals.
00:45:16Donc, il y a une surreprésentation,
00:45:18évidemment, aujourd'hui, par rapport à la population,
00:45:20et c'est pour ça qu'on ne jette pas la pierre.
00:45:22Et on ne jette pas la pierre aux populations musulmanes,
00:45:24mais ce qu'on dit, c'est qu'ils sont là.
00:45:26C'est une réalité.
00:45:28Donc, la responsabilité, elle vient de qui ?
00:45:30Elle vient des politiques,
00:45:32qui ont laissé remplacer une culture cachère.
00:45:34Je suis pour qu'il y ait des boucheries halales,
00:45:36je suis pour qu'il y ait des boucheries cachères,
00:45:38je suis pour qu'il y ait des boucheries traditionnelles,
00:45:40tout simplement.
00:45:42Parce que nous sommes la France,
00:45:44et nous sommes un pays laïc,
00:45:46là où on doit respecter toutes les formes de religion,
00:45:48et toutes les formes de pratiques,
00:45:50et l'État ne doit pas s'introduire
00:45:52dans la pratique des cultes.
00:45:54Justement, sur le rôle de l'État,
00:45:56on va écouter Jordan Bardella,
00:45:58il a parlé du voile,
00:46:00et lui, il est pour qu'on durcisse,
00:46:02je suppose que vous êtes contre,
00:46:04il est pour qu'on durcisse la loi sur le voile,
00:46:06il voudrait que, désormais,
00:46:08on interdise dans les établissements publics,
00:46:10dans la rue, il ne va pas jusque-là,
00:46:12il dit dans la rue, ce n'est pas tout de suite,
00:46:14il ne dit pas non, mais ce n'est pas tout de suite.
00:46:16Voilà, ce n'est pas tout de suite,
00:46:18en tout cas, on écoute Jordan Bardella.
00:46:20En France, la femme est l'égale de l'homme,
00:46:22c'est la culture française, c'est la culture européenne,
00:46:24et je crois que dans le sport,
00:46:26le voile n'a pas sa place non plus.
00:46:28– Mais vous ne voulez pas interdire le voile, quand même, rassurez-moi.
00:46:30– Si, je pense que la loi de 2004,
00:46:32qui interdit…
00:46:34– Dans la rue ? Dans les établissements du soir ?
00:46:36– Dans les établissements du soir ?
00:46:38– La rue, c'est une étape, je dirais, lointaine,
00:46:40mais je pense qu'au moment où on se parle,
00:46:42la loi de 2004, la loi sur la laïcité à l'école,
00:46:44qui interdit aujourd'hui de porter des signes religieux ostentatoires à l'école,
00:46:46devrait être interdite à tous les bâtiments,
00:46:48on a une mission de service public,
00:46:50les bâtiments des mairies, des administrations publiques,
00:46:52l'université, si c'est interdit à l'école,
00:46:54je pense que ça doit être interdit à l'université,
00:46:56parce qu'il y a beaucoup d'antrismes islamistes à l'université,
00:46:58et je veux dire, à un moment donné,
00:47:00on ne peut plus reculer,
00:47:02la République et la laïcité ne peuvent pas reculer,
00:47:04ad vitam aeternam.
00:47:06– Est-ce qu'il lit là quelque chose qui vous choque ?
00:47:08– Alors moi, je vais me répéter, M. Morandini,
00:47:10nous, avec Citoyens responsables,
00:47:12nous sommes sur le principe de laïcité.
00:47:14– Donc vous êtes d'accord avec Jordan Bardet, là ?
00:47:16– Non, du tout !
00:47:18La laïcité, c'est tout simplement,
00:47:20c'est à savoir que l'État doit faire preuve de neutralité
00:47:22pour toutes les pratiques de culte,
00:47:24et la liberté de conscience.
00:47:26– Quelqu'un qui a le voile, donc, n'est pas neutre ?
00:47:28– Si, s'il choisit de porter le voile.
00:47:30– Non, mais il n'est pas neutre !
00:47:32Quand vous allez parler à quelqu'un qui a le voile,
00:47:34vous connaissez sa religion.
00:47:36– Non, c'est l'État qui doit faire preuve de neutralité.
00:47:38– Répondez à ma question, quand vous allez parler à quelqu'un
00:47:40qui a le voile, vous connaissez sa religion.
00:47:42– Bah oui, mais il le fait peut-être…
00:47:44– Il le fait de libre conscience.
00:47:46– Donc il n'est pas neutre ?
00:47:48La personne, elle représente l'État.
00:47:50Quand vous allez dans une mairie,
00:47:52vous allez voir quelqu'un qui représente l'État.
00:47:54Si cette personne est voilée, elle n'est pas neutre.
00:47:56– Non, mais ce n'est pas ce qu'il dit.
00:47:58– C'est sûr que vous comprenez ou pas ?
00:48:00– Bien sûr que je comprends, ce n'est pas ce qu'il dit.
00:48:02– Oui, il dit, donc, pas de voile dans tous les lieux publics
00:48:04et dans tous les départements publics.
00:48:06– Mais monsieur, si l'université est laïque, comme l'école est laïque,
00:48:08il n'y a pas de port de voile à l'université.
00:48:10– Si l'État est laïque, donc le président, les ministres,
00:48:12ne portent pas le voile.
00:48:14– Bah oui, oui, j'ai lu.
00:48:16– Et si l'université est laïque, par extension,
00:48:18les personnes qui vont à l'université,
00:48:20qui sont inscrites, ne doivent pas porter le voile.
00:48:22– Il y a une loi qui le dit, ça ?
00:48:24– Non, mais c'est ce qu'il va faire.
00:48:26C'est ce qu'il va faire, Jordan Barbella.
00:48:28– Valéry, il est pour la neutralité à la belge.
00:48:30C'est-à-dire que c'est ce qu'on a vu tout à l'heure,
00:48:32ça a été bien expliqué.
00:48:34– On voit le résultat de la neutralité à la belge.
00:48:36– Justement, c'est quand même ça qui joue.
00:48:38Le halal, il y a une dynamique économique et religieuse.
00:48:40Dynamique, ça veut dire quoi ?
00:48:42Conquête.
00:48:44Le casher, ça ne veut pas dire qu'il y a une grosse dynamique,
00:48:46ni en démographie, ni en réalité.
00:48:48– Non, c'est la loi de 1905, s'il vous plaît.
00:48:50– Non, mais c'est important de le dire.
00:48:52Après, la laïcité, bien sûr, c'est le respect des religions.
00:48:54Mais ce n'est pas la neutralité.
00:48:56– C'est la neutralité de l'État.
00:48:58– Je peux vous dire que la laïcité n'est pas née dans la neutralité,
00:49:00elle est née dans le combat.
00:49:02– Oui, c'est votre idéologie, ça.
00:49:04– Non, non, non.
00:49:06– Les principes qui régissent notre système,
00:49:08et l'organisation même de la pensée.
00:49:10La laïcité, comment elle s'est constituée ?
00:49:12Contre la religion catholique.
00:49:14Ce n'est pas une religion de la neutralité, la laïcité.
00:49:16C'est une religion très offensive pour imposer dans un pays,
00:49:18un contexte où, justement,
00:49:20on ne fait pas de la religion quelque chose qui fait de la politique,
00:49:22qui fait autre chose derrière.
00:49:24Voilà, dans l'éducation, et on libère la possibilité
00:49:26d'avoir un espace souverainement protégé
00:49:28des influences des religions.
00:49:30Donc là, en l'occurrence, ce que vous dites vous, c'est la neutralité.
00:49:32Donc, en gros, fais ce que tu veux chez moi,
00:49:34à partir du moment où tu n'en feras pas,
00:49:36pas de criminalité, pas de choses comme ça.
00:49:38Ça n'a rien à voir.
00:49:40– Ce que dit Jordan Bardella, là, finalement,
00:49:42pour être tout à fait clair,
00:49:44c'est qu'on est allé tellement loin dans un extrême,
00:49:46ce qu'on a montré dans le reportage à l'exemple d'Emecio,
00:49:48par exemple, à Saint-Denis,
00:49:50qu'il va falloir contrebalancer.
00:49:52Et, en effet, on pourrait imaginer une société
00:49:54où il n'est pas obligatoire d'interdire le port du voile
00:49:56parce qu'il est porté d'une façon modérée,
00:49:58pas par tout le monde.
00:50:00On est en état de droit.
00:50:02On doit respecter la loi, tout simplement.
00:50:04– Oui, mais la loi, c'est nous qui la faisons.
00:50:06– Oui, mais elle n'est pas changée encore pour l'instant.
00:50:10– Est-ce qu'on la change ?
00:50:12– Pour vous, non.
00:50:14– Pour moi, non.
00:50:16– C'est là où j'ai un petit doute, si vous voulez.
00:50:18Si on écoute Jordan Bardella, ce qui serait intéressant,
00:50:20c'est de dire qu'il utilise le conditionnel.
00:50:22Si j'étais lui, un homme politique qui veut s'affirmer,
00:50:24notamment de son âge, il devrait utiliser quelque chose
00:50:26qui est plus affirmatif.
00:50:28– C'est un petit piège, c'est-à-dire qu'effectivement,
00:50:30il y a quelqu'un qui lui dit très fortement,
00:50:32« rassurez-moi, rassurez-moi ».
00:50:34Alors là, il repousse dans un temps très lointain.
00:50:36– Oui, mais il ne dit pas non.
00:50:38– Le conditionnel, et le temps, à mon avis,
00:50:40c'est quelque chose qui ne fait pas confiance.
00:50:42– Amaury Bucot.
00:50:44– Moi, je trouve que c'est bien de se poser la question
00:50:46du voile à l'université, etc.
00:50:48Mais si vous voulez, ce qui m'embête, c'est que le voile,
00:50:50c'est qu'un symptôme d'une forme de radicalité religieuse
00:50:52présente dans l'islam, on le sait partout dans le monde,
00:50:54désolé, excusez-moi, l'islamisme, c'est un problème mondial.
00:50:56– Non, mais l'islamisme, ce n'est pas le voile, arrêtez.
00:50:58– Oui, mais il y avait moins de voile il y a 50 ou 60 ans.
00:51:00– Oui, mais les générations, elles bougent, elles changent.
00:51:02Vous êtes au courant de l'an 2025,
00:51:04on n'est plus en licence en 2019.
00:51:06– C'est qui qui fabrique cette idéologie ?
00:51:08– C'est moins l'espèce religieuse que les mentalités qui sont derrière.
00:51:10Parce que, c'est très bien pour le voile,
00:51:12mais on sait très bien que, par exemple, ça va être à l'école,
00:51:14vous voyez, des tenues un peu plus amples,
00:51:16ça va être une tenue pour les garçons, ça va être là-bas.
00:51:18– On a l'habitude d'exprimer son degré de religiosité dans l'islam,
00:51:20et l'ennui, c'est que juste le voile, s'il vous plaît,
00:51:22ne règle pas le problème des mentalités,
00:51:24et le problème des mentalités, pour moi,
00:51:26c'est un problème qui s'aggrave avec le temps,
00:51:28c'est ça qui est dramatique, même si c'est des générations
00:51:30qui sont là depuis plusieurs années en France,
00:51:32puisqu'on voit que les jeunes ne partagent pas
00:51:34cette vision d'un laïcité stricte.
00:51:36– Est-ce qu'il y a malgré tout, Valérie,
00:51:38on est obligé quand même de constater que le voile,
00:51:40ce n'était pas un problème il y a quelques années.
00:51:42– Oui.
00:51:43– Il y a quelque chose qui s'est passé cette semaine sur le foot,
00:51:45la rupture du jeûne pendant un match de foot,
00:51:47moi, je n'avais jamais entendu ça avant,
00:51:49ça n'existait pas, donc il faut se demander aussi pourquoi ça vient,
00:51:51tout ça, est-ce que c'est une stratégie ?
00:51:53Tout ça, c'est la question, alors on regarde le sujet
00:51:55sur la rupture du jeûne et on en reparlera.
00:51:57– Onzième minute, Angers affronte Monaco en Ligue 1.
00:51:59La rencontre est momentanément interrompue.
00:52:02Imad Abdeli, footballeur algérien du club Angevin,
00:52:05est soigné par l'équipe médicale.
00:52:07Certains de ses coéquipiers musulmans en profitent,
00:52:09ils se dirigent immédiatement vers le banc de touche.
00:52:12Une corbeille de fruits et des boissons sont mis à leur disposition
00:52:15pour rompre le jeûne du ramadan.
00:52:17Très vite, plusieurs personnalités politiques accusent Imad Abdeli
00:52:20d'avoir simulé une blessure.
00:52:22– Match de foot interrompu à cause du ramadan, inacceptable.
00:52:26Plutôt que de soutenir le port du voile dans le sport,
00:52:28la ministre des Sports doit faire respecter la laïcité.
00:52:31– Aucun match de foot ne doit être interrompu
00:52:33pour cause de rupture du jeûne.
00:52:35Cette revendication est le symptôme de l'antrisme islamiste dans le sport.
00:52:39Face à ces attaques, Imad Abdeli ironise sur son compte Instagram.
00:52:43– Tellement fait exprès que je ne peux pas rejoindre
00:52:45et jouer pour ma sélection nationale.
00:52:47– De son côté, le président du SCO d'Angers
00:52:49admet qu'un arrangement a eu lieu.
00:52:51– Les deux clubs, les deux team managers se sont mis d'accord
00:52:54pour le bien-être des joueurs.
00:52:56La question a été posée aux délégués et à l'arbitre
00:52:58qui ont donné leur accord.
00:52:59Les choses se sont faites de manière intelligente.
00:53:01Donc je ne vois pas pourquoi la polémique.
00:53:03On est dans un pays où le bien-vivre ensemble est important.
00:53:05Ça a duré une ou deux minutes et le match a repris tranquillement.
00:53:08– Une thèse rapidement démentie par la Fédération française de football.
00:53:12– Les joueurs ont profité d'un arrêt de jeu
00:53:14quand un joueur était blessé pour manger.
00:53:16– Le règlement de la FFF interdit toute interruption
00:53:19d'une rencontre pour des questions religieuses.
00:53:21Cette blessure, inventée ou pas, tombe donc à pic
00:53:24pour contourner la polémique.
00:53:25– Juste Valérie Barnier, on arrête ou pas un match
00:53:27pour la rupture de jeûne ?
00:53:28– Tous ces sujets sont de manière instrumentalisée.
00:53:31Toujours et encore.
00:53:32– Juste si vous pouvez répondre à la question.
00:53:33– Et pourquoi on ne pourrait pas ?
00:53:34– Je vous demande, on arrête un match pour la rupture de jeûne ?
00:53:37– Pourquoi on n'arrête pas un match ?
00:53:38– Ben oui, c'est ça la question.
00:53:39– Alors moi je vais vous expliquer, tout simplement.
00:53:41C'est comme lorsque il y a des grosses chaleurs et des hautes chaleurs,
00:53:44on peut bloquer un match pendant une minute ou deux pour boire.
00:53:47Mais c'est juste pour vous dire qu'il n'y a pas de sujet.
00:53:49– Donc la question c'est oui.
00:53:50– Mais oui il y a un sujet, la preuve.
00:53:51– Non, il n'y a pas de débat, c'est un sujet.
00:53:53Non, je vous dis que c'est juste des faits.
00:53:55Là, là.
00:53:56– Donc on arrête un match, est-ce que vous êtes d'accord ou pas ?
00:53:58– Une minute ou deux, on peut laisser les gens casser leur jeûne.
00:54:02– 78% des Français disont.
00:54:03– C'est ce que je dis.
00:54:04– Non mais moi ce que je trouve intéressant dans le sujet qu'on vient d'écouter,
00:54:06c'est que vous avez ceux qui disent non, il a vraiment été piqué.
00:54:09Mais ce qui est sûr, c'est qu'on a amené sur le banc, à ce moment-là,
00:54:12deux touches, des fruits, etc.
00:54:14Donc il y avait évidemment une anticipation des clubs qui doivent poser question.
00:54:18Ça me paraît évident.
00:54:19– Donc Valérie, juste pour être clair, parce que j'aime bien,
00:54:21parce qu'avec vous c'est un peu compliqué d'avoir des réponses claires.
00:54:23– Pourquoi ?
00:54:24– Parce que vous voulez y aller sans y aller.
00:54:25– Si, si, je suis très clair.
00:54:27– C'est deux pas en avant et deux pas en arrière.
00:54:29– Est-ce qu'on arrête un match pour la rupture du jeûne ?
00:54:31– Je vais me répéter M. Morandini.
00:54:32– Non mais c'est oui, c'est non.
00:54:33– Non, parce qu'on ne peut pas dire oui ou non.
00:54:35– Bien sûr qu'on dit oui ou non.
00:54:36– Moi je vous réponds non.
00:54:37– Il faut qu'on s'explique.
00:54:38– Moi je vous réponds non.
00:54:39– Moi je vous réponds qu'on peut aujourd'hui arrêter un match pour casser le jeûne.
00:54:42– Donc c'est oui.
00:54:43– Parce que, je vous explique, parce qu'à un moment donné on doit respecter aussi.
00:54:47– Donc c'est oui, d'accord.
00:54:48– Oui, oui, oui.
00:54:49– C'est oui, 78% des Français pensent que c'est anormal de faire ça.
00:54:53Il y en a quand même…
00:54:54– Regardez, il y en a 21%.
00:54:55– 22.
00:54:56– 21.
00:54:57– 78.
00:54:58– Oui mais il y en a 1% qui ne se prononce pas.
00:54:59– La réalité c'est que c'est un…
00:55:00– Rapidement.
00:55:01– La pratique religieuse c'est intime, ça peut être collectif dans un temple,
00:55:04ça peut être collectif dans un univers familial,
00:55:06mais là on est dans un espace où la Fédération Française de Football délègue à la Ligue Professionnelle.
00:55:10La Fédération Française de Football c'est une délégation de services publics du ministère.
00:55:14Et ensuite la Ligue Professionnelle organise la compétition.
00:55:16Les clubs sont affiliés aux deux.
00:55:18Monsieur Chaban, il devrait se rappeler qu'il est affilié aux deux d'ailleurs, entre parenthèses.
00:55:21Et donc la réalité c'est qu'à ce moment-là c'est un espace public.
00:55:24Et on ne peut pas, pour toutes les raisons, il y en a plein d'autres,
00:55:27il n'y a pas que le Ramadan, il y a plein d'autres raisonnements là.
00:55:29– Mais vous prenez deux signes.
00:55:30– La réalité c'est qu'à ce moment-là, on est dans l'intime, même collectif,
00:55:34et on ne doit pas l'amener dans cet espace-là.
00:55:36Donc si on commence à dire, oui on arrête le match à la cinquième minute,
00:55:39parce qu'à ce moment-là c'est à peu près celui-là, à la septième quand ce n'est pas le cas.
00:55:42Ça existe dans d'autres pays.
00:55:43Dans la Grande-Bretagne, ce n'est pas facile.
00:55:45Mais ils ne le font pas en Première Ligue par exemple, ils le font dans d'autres compétitions.
00:55:48Donc on doit faire très attention.
00:55:49Ce n'est pas possible de laisser partir, tout est à ce moment-là,
00:55:52tout est communautaire, et tout est fragmenté.
00:55:54Et il n'y a pas de vivre ensemble à ce moment-là, parce que tout est fragmenté.
00:55:57– Ce n'est pas vivre ensemble, c'est la religion qui va tout dominer.
00:55:59On va faire une pause, on va se retrouver dans un instant,
00:56:01on va parler de la société d'aujourd'hui.
00:56:02Et la société d'aujourd'hui, c'est par exemple ce qui s'est passé
00:56:04dans le 16ème arrondissement de Paris.
00:56:05Très chic le 16ème arrondissement de Paris.
00:56:07Un élève a été attaqué à coups de sabre devant son lycée.
00:56:10Vous entendez bien, à coups de sabre, dans le 16ème arrondissement, à midi.
00:56:12C'est incroyable.
00:56:13Et on va voir ce qui se passe au Beaumet également.
00:56:15Ça c'est à Marseille.
00:56:16Au Beaumet, pourquoi ?
00:56:17Parce que vous savez qu'il y a une surpopulation au Beaumet.
00:56:19On est en train de construire un nouveau bâtiment.
00:56:20Dans ce nouveau bâtiment, au lieu de construire plein de nouvelles cellules,
00:56:23on va utiliser un espace pour faire des théâtres.
00:56:25Et le personnel pénitentiaire est vendu debout bien évidemment.
00:56:28Tout ça c'est dans un instant, vous restez avec nous, à tout de suite en direct.
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00:57:47Emmanuel Macron appelle le président algérien à trouver, je cite,
00:57:50une issue rapide pour la libération de Boalem Sansal.
00:57:53Je vous rappelle qu'hier, la justice algérienne a requis 10 ans de prison ferme
00:57:57contre l'écrivain franco-algérien pour atteinte à la sûreté de l'Etat.
00:58:02Facturation fictive, faux diplôme, la Sécurité sociale a détecté
00:58:06628 millions d'euros de fraudes en 2024.
00:58:09Des fraudes détectées, stoppées par l'assurance maladie
00:58:12qui ont plus que doublé en l'espace de 5 ans.
00:58:14Un bon qui illustre l'accroissement des efforts anti-fraude,
00:58:17mais aussi l'industrialisation des arnaques.
00:58:21Et puis, la marine mexicaine saisit 4,5 tonnes de cocaïne.
00:58:25La drogue a été interceptée sur un bateau de contrebandiers.
00:58:28L'embarcation a été saisie en mer à une centaine de kilomètres
00:58:31de Cabo San Lucas.
00:58:33Quatre suspects ont été interpellés.
00:58:38Bonsoir, 37 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:58:40Je voulais qu'on revienne sur ce qui s'est passé à Paris
00:58:42dans le 16e arrondissement, à un peu plus de midi.
00:58:45Il y a un jeune homme de 17 ans qui a été attaqué et blessé
00:58:49par un individu avec un sabre.
00:58:51Avec un sabre en plein Paris.
00:58:53Ça paraît totalement dingue.
00:58:55Ça s'est passé devant le lycée René Cassin,
00:58:57dont vous voyez des images en ce moment.
00:58:59On est en direct avec Axel Ronde, porte-parole CFTC Police.
00:59:01Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:59:03Honnêtement, ça, ça fait partie des infos qu'on reçoit
00:59:05et qui sont assez glaçantes.
00:59:0616e arrondissement, les gens le savent,
00:59:08même s'ils n'habitent pas de Paris,
00:59:10c'est un quartier un peu chic, plutôt tranquille.
00:59:12Et on se retrouve avec un individu qui agresse
00:59:14un jeune homme avec un sabre.
00:59:17Oui, bonjour Jean-Marc.
00:59:19En pleine après-midi, un jeune homme est blessé gravement
00:59:26à coup de sabre par un autre jeune.
00:59:28Encore une fois, il y a eu un drame au mois de décembre,
00:59:32puisqu'un jeune de 16 ans, au même endroit,
00:59:35a perdu la vie, a pris une attaque au couteau.
00:59:38On le voit bien, aucun endroit n'est préservé en France.
00:59:44On voit bien que finalement, la mixité sociale ne fonctionne pas
00:59:47puisque l'auteur des faits, lui, était scolarisé au lycée Gustave Eiffel
00:59:52dans le 7e arrondissement.
00:59:54Ce sont des quartiers huppés.
00:59:56Malgré cela, malgré qu'ils ne sont pas dans des ghettos,
01:00:00ces jeunes amènent dans leur bagage, finalement,
01:00:03cette délinquance, cette délinquance barbare,
01:00:07puisque des attaques à l'arme blanche comme cela,
01:00:10de sang-froid, c'est extrêmement terrible.
01:00:13Il n'y a plus de limite dans cette décomplexion de la violence
01:00:19qu'il y a avec ces jeunes mineurs dans le centre de Paris.
01:00:23On a failli passer à côté d'un drame.
01:00:27C'est quand même grâce à l'intervention rapide des fonctionnaires de police
01:00:31mais aussi du personnel éducatif du lycée
01:00:35qui a pu désarmer l'individu,
01:00:37mais l'individu était porteur non seulement d'un sabre
01:00:40mais aussi de couteau de boucher dans ses affaires.
01:00:43On voit bien que ces jeunes veulent utiliser ces armes pour tuer
01:00:49et non pas pour dissuader ou se défendre,
01:00:52comme certains le diraient.
01:00:54Non, ce sont des véritables règlements de comptes
01:00:57qui sont réalisés à l'aide de ces armes blanches.
01:01:01– Axel Ronde, qu'est-ce qui se passe dans la société d'aujourd'hui ?
01:01:04Moi, je me pose ça la question à chaque fois.
01:01:06Un jeune qui est dehors avec un sabre,
01:01:09je ne sais même pas où est-ce qu'on achète un sabre,
01:01:11il est dehors avec un sabre, il est avec des couteaux de boucher,
01:01:14ça n'existait pas il y a quelques années ou je suis fou ?
01:01:18– Non, ça n'existait absolument pas, il n'y avait pas toute cette violence.
01:01:22En tous les cas, quand il y avait certains règlements de comptes,
01:01:25c'était plutôt des gens de la pègre.
01:01:27Mais là, on a affaire à vraiment des jeunes mineurs qui,
01:01:30je ne sais pas sur cette affaire, mais en tous les cas,
01:01:32on sait que souvent, c'est pour contrôler des territoires
01:01:35au niveau des trafics de stupéfiants,
01:01:37on sait que la consommation de stupéfiants dans notre pays a explosé,
01:01:42forcément les trafics ont explosé aussi,
01:01:45malgré le pilonnage des services de police, des points de deal,
01:01:49ça continue, malgré les nouvelles lois qui vont être mises en place
01:01:55pour lutter contre le trafic de drogue,
01:01:57on voit bien que des jeunes mineurs s'attaquent,
01:02:01s'affrontent de plus en plus violemment.
01:02:04La prochaine étape, on le sait très bien, ce sont des armes de guerre,
01:02:07puisqu'elles circulent dans beaucoup de zones, dans beaucoup de cités,
01:02:11on voit beaucoup plus de saisies d'armes de guerre type M16,
01:02:16Kalashnikov ou armes de poing,
01:02:18c'est extrêmement effrayant, inquiétant pour nous au service de police,
01:02:23on le dénonce et on l'alerte depuis de nombreuses années,
01:02:27on sait très bien qu'il y aura de plus en plus de règlements de comptes
01:02:31avec ce type d'armement dans les prochaines semaines, dans les prochains mois.
01:02:35Il faut vraiment nous donner les moyens d'agir,
01:02:38les moyens de nous protéger aussi quand on utilise ces armes,
01:02:43puisqu'on est aussi souvent accusé d'utiliser ces armes pas déontologiquement,
01:02:50donc nous sommes pris entre tout cela
01:02:54et nous avons du mal à faire notre travail au quotidien
01:02:57et à ramener la sécurité publique dans notre pays.
01:03:00Merci beaucoup Axel Ronde, porte-parole de CFTC Police,
01:03:02merci d'avoir été avec nous pour nous éclairer sur cet élève attaqué à coups de sabre en plein Paris.
01:03:06Amaury, vous êtes spécialiste police-justice,
01:03:08donc vous avez un regard sur tout ça,
01:03:10mais avant d'avoir votre analyse sur la société et sur cette évolution,
01:03:13je voudrais qu'on revienne sur ce qui s'est passé,
01:03:15on en a parlé mercredi dans cette émission,
01:03:17au collège Guillaume Apollinaire, à plaisir, dans les Yvelines,
01:03:19parce que là c'était avec une hache qu'un gamin a été attaqué.
01:03:22Donc on est dans une espèce d'ambiance,
01:03:24là on attaque avec un sabre, on attaque avec une hache,
01:03:27on écoute le policier qui nous en parlait, qui s'appelait Jérôme Vitry,
01:03:29qui nous expliquait que même lui était sidéré
01:03:31de voir des gamins qui se battent à coups de hache désormais.
01:03:35Dans un établissement de plaisir,
01:03:37cet homme a attendu la sortie des cours
01:03:39et s'en est pris violemment à un élève d'une quinzaine d'années
01:03:43avec une hachette, voilà.
01:03:45Clairement, quand je dis violemment, je pense que les mots ne sont pas assez forts.
01:03:48Il s'est acharné sur cet élève avec une hache
01:03:52occasionnant des plaies extrêmement profondes
01:03:56et notamment au niveau de la nuque.
01:03:58Donc il y avait une volonté, je pense, de tuer.
01:04:01Il y a de quoi avoir le sang glacé.
01:04:03Honnêtement, c'est un acte d'une extrême gravité
01:04:07avec une conséquence heureusement pas dramatique
01:04:11mais ça n'enlève rien à la gravité
01:04:16et à l'acharnement qui a été mis pour tuer ce jeune.
01:04:21Je vous rappelle que c'est un homme de 34 ans
01:04:23qui s'en est pris à un jeune de 15 ans.
01:04:25Coup de hache à plaisir.
01:04:27Là, à Paris, 16ème, c'est un sabre.
01:04:30Amaury, c'est sur Alice qu'il se passe dans ce monde.
01:04:33En fait, ce qui est compliqué, c'est que là, on parle de plein de faits divers différents
01:04:36qui, en fait, ne sont pas forcément très similaires.
01:04:38Par exemple, l'affaire de plaisir.
01:04:40On est quand même sur le cadre d'un homme qui a 34 ans
01:04:42donc ce n'est pas une histoire de rixes de jeunes.
01:04:44On a un type de 34 ans qui est algérien
01:04:46qui avait été expulsé de France, qui était sous au QTF
01:04:49et qui est revenu en France condescendement, j'allais dire,
01:04:51avec sa mentalité peut-être algérienne
01:04:53pour aller attaquer, effectivement, un coup de machette
01:04:57un étudiant dans le cadre d'un différent familial.
01:04:59Enfin, un élève dans le cadre d'un différent familial.
01:05:01Ce même individu, plus tard, a été identifié par la police
01:05:04qui avait voulu l'interpeller.
01:05:05Il a fait un refus d'obtempérer.
01:05:06Il a percuté un policier.
01:05:08Un autre policier a été obligé de faire usage de son arme de service.
01:05:10Il a blessé ensuite des policiers.
01:05:12Je suis d'accord.
01:05:14Mais malgré tout, ce sont des choses qui n'existaient pas.
01:05:16Pour l'affaire du sabre dans le 16ème,
01:05:18moi, ça me fait évidemment penser à l'affaire d'Elias
01:05:20où son meurtrier avait une machette dite zombie.
01:05:23C'est-à-dire, alors là, pour le coup, c'est directement, je pense,
01:05:25inspiré, je ne sais pas, des réseaux sociaux
01:05:28et peut-être des jeux vidéo
01:05:30où une espèce d'arme est vraiment impressionnante
01:05:34et extrêmement tranchante pour voler un téléphone.
01:05:36Donc, effectivement, là, on est dans le cadre
01:05:38d'une espèce d'explosion de la violence
01:05:40chez des jeunes qui n'ont reçu aucune éducation.
01:05:42Et je pense que, malheureusement, la justice est toujours
01:05:44dans une approche extrêmement éducative avec les mineurs
01:05:47puisque c'est la justice des mineurs qui sont en charge.
01:05:49Moi, le but, ce n'est pas de faire de la répression,
01:05:52de taper fort, mais plutôt de se dire
01:05:54on va y aller mollo-mollo pour pouvoir
01:05:56faire comprendre la sanction.
01:05:58En tout cas, honnêtement, c'est glaçant.
01:06:00Quand on voit dans les quartiers qui sont à priori...
01:06:02Et le pire, c'est quand même, dans le 16ème arrondissement,
01:06:04c'est que la police municipale d'Anne Hidalgo à Paris
01:06:06n'est pas armée.
01:06:08Alors, on parle du terrorisme, mais même là,
01:06:10avec un type de 17 ans qui a un sabre,
01:06:12qu'est-ce que peut faire un policier municipal ?
01:06:13On ne peut rien faire, en effet.
01:06:14Autre sujet dont je voulais parler ce matin,
01:06:16c'est les Beaumettes, direction Marseille.
01:06:18On le sait, c'est une prison qui est saturée.
01:06:20Des fois, dans des cellules de 9 mètres carrés,
01:06:22il y a 3 prisonniers, donc c'est invivable pour eux aussi.
01:06:24Donc, la prison est en train d'être agrandie.
01:06:26Et on a appris que dans un des bâtiments,
01:06:29on ne va pas construire des cellules,
01:06:31mais on va construire un théâtre pour les prisonniers.
01:06:33Alors, ça paraît assez surprenant,
01:06:35car à un moment donné où on est totalement saturé,
01:06:37je pense que même les prisonniers eux-mêmes,
01:06:39sans doute, auraient préféré avoir des cellules
01:06:41où ils sont seuls plutôt que d'avoir un théâtre.
01:06:43On est avec Cyril Huet-Lambing,
01:06:45qui est secrétaire général national adjoint
01:06:47au ministère des Surveillances. Bonjour.
01:06:49Merci d'être en direct avec nous.
01:06:51J'ai du mal à comprendre, en fait.
01:06:53C'est quoi la stratégie de construire un théâtre
01:06:56alors que les cellules sont saturées ?
01:07:01Ah ben écoutez, le théâtre, c'est culturel,
01:07:03c'est pour la récession.
01:07:05Moi, personnellement, je trouve que
01:07:07les étudiants puissent se cultiver
01:07:14et de pouvoir un jour
01:07:17avoir une récession.
01:07:19Pardon ?
01:07:20Non, on a un petit problème de son avec vous,
01:07:22donc on va peut-être essayer de vous rappeler,
01:07:24parce que vraiment, le son est très haché.
01:07:26Mais le fait qu'il y ait un théâtre en soi,
01:07:28ce n'est pas quelque chose de gênant.
01:07:30Ce qui est gênant, c'est qu'il y a ce problème de surpopulation.
01:07:32Donc on se dit que la priorité, c'est sans doute
01:07:34d'abord de régler ce problème de surpopulation,
01:07:36y compris pour les détenus eux-mêmes.
01:07:38C'est-à-dire qu'ils arrêtent d'être à 3 dans 9m2,
01:07:40parce que c'est insupportable pour eux.
01:07:42Et ensuite, on pourra peut-être construire un théâtre.
01:07:44Un théâtre, on vous a retrouvé ici, à l'UEthlambique.
01:07:48Oui, c'est exactement ça, en fait.
01:07:50C'est que le problème de l'administration pénitentiaire,
01:07:52c'est un problème de priorité.
01:07:54Donc on a un problème de sécurité,
01:07:56et en fait, on ne règle pas ce problème
01:07:58qui est le problème majeur.
01:08:00Et on essaie de tout faire en même temps.
01:08:02Et en fait, à tout faire,
01:08:04on fait tout sauf de bonnes choses.
01:08:06Et aujourd'hui, on fait un théâtre pour la culture,
01:08:08mais on ne règle pas le problème de surencombrement
01:08:10et de détenus qui sont sur des matelas au sol
01:08:12en grand nombre, avec une surpopulation
01:08:14sur les bommettes qui atteint les 200%.
01:08:16Donc c'est là où on marche
01:08:18sur la tête, et on ne fait pas
01:08:20les choses comme on devrait les faire.
01:08:22Il n'y a pas de logique, quoi.
01:08:24– Et le problème, c'est que cette surpopulation,
01:08:26non seulement c'est insupportable pour les détenus,
01:08:28encore une fois, parce qu'ils se retrouvent à 3 dans 9m2,
01:08:30mais ça vous met en danger, à vous aussi,
01:08:32le personnel pénitentiaire.
01:08:34– Bien sûr, parce que
01:08:36la problématique, c'est qu'on a de plus en plus de détenus,
01:08:38mais de moins en moins de personnel.
01:08:40Et on ne sait plus comment faire, parce que faute de moyens
01:08:42financiers et humains,
01:08:44parce qu'on n'a pas les moyens d'embaucher plus,
01:08:46c'est ce qui nous complique la vie.
01:08:48Par contre, on a les moyens de construire des théâtres,
01:08:50on a les moyens de faire plein de choses, mais on ne met pas le personnel
01:08:52et on encombre les détenus les uns sur les autres
01:08:54dans les cellules.
01:08:56Donc c'est là où c'est toujours compliqué,
01:08:58c'est qu'il y a moins de surveillants,
01:09:00donc moins de possibilités de gérer les détenus,
01:09:02mais il y a plus de détenus, donc on les encombre.
01:09:04Donc la surpopulation engendre
01:09:06de la colère et des détenus
01:09:08qui ne sont pas bien en soi,
01:09:10et il se reporte sur qui cette colère ?
01:09:12Sur les personnels qui sont en première ligne.
01:09:14– Mais que répond la direction
01:09:16quand vous lui tenez ce discours,
01:09:18qui est un discours totalement logique,
01:09:20qui est un discours totalement cohérent, et qu'on peut tout savoir ?
01:09:22Quand vous tenez ce genre de discours, par exemple,
01:09:24à la directrice des Beaumet, qu'est-ce qu'elle répond ?
01:09:26– Ah mais écoutez,
01:09:28la directrice des Beaumet, vous savez,
01:09:30c'est plus la même directrice,
01:09:32donc de toute manière, il n'y a pas de sujet maintenant,
01:09:34puisqu'il y a une autre direction qui arrive,
01:09:36mais c'est jamais la faute des directeurs,
01:09:38c'est toujours la faute du voisin,
01:09:40c'est toujours plus facile.
01:09:42Mais la vérité, c'est que
01:09:44certains directeurs d'établissement,
01:09:46en vocation à vouloir montrer
01:09:48qu'ils vont en faire plus que les autres
01:09:50pour la réinsertion,
01:09:52tout en délaissant la sécurité des personnels.
01:09:54Mais en faisant ça,
01:09:56on faillit à la sécurité des personnels,
01:09:58on faillit à la sécurité des détenus,
01:10:00on faillit à la sécurité extérieure,
01:10:02donc finalement, on faillit à toutes nos missions primordiales.
01:10:04Merci beaucoup, merci pour avoir été avec nous,
01:10:06et c'est vrai que c'est intéressant de comprendre ça, Jean-Christophe,
01:10:08parce que c'est vrai qu'encore une fois,
01:10:10il ne s'agit pas de se dire qu'ils n'ont pas droit à un théâtre,
01:10:12qu'on fasse un théâtre
01:10:14une fois que chacun a sa cellule,
01:10:16une fois qu'on est dans les normes,
01:10:18qui sont les normes normales pour accueillir des prisonniers,
01:10:20il n'y a pas de souci, mais là, la priorité,
01:10:22ça devrait être de construire des cellules,
01:10:24y compris pour la sécurité des surveillants.
01:10:26La priorité, c'est de l'espace et du personnel.
01:10:28Et on ne traite pas les deux.
01:10:30Pourquoi ? Parce que quand, à l'échelon local,
01:10:32on a effectivement une directrice, un directeur,
01:10:34lui, il suit une carrière, il tente des expérimentations,
01:10:36alors les tablettes,
01:10:38là, c'est global, heureusement,
01:10:40monsieur Darmanin a dit stop,
01:10:42là, c'est la salle de spectacle,
01:10:44on quitte du regard l'essentiel.
01:10:46Parce que parfois, on n'a pas les moyens.
01:10:4830 000 surveillants en plus, par rapport aux 30 000 qui existent,
01:10:50c'est à peu près 1 milliard 200 millions d'euros par an.
01:10:52Donc vous vous rendez compte ?
01:10:54Est-ce que l'État a les moyens de le faire ? Certainement que oui.
01:10:56Après, l'espace, on a les moyens de le faire, on l'a promis.
01:10:58Donc on a quelque chose qui fait qu'on invente une réalité,
01:11:00on fait quelque chose qui ressemble plus à Disney.
01:11:02Thierry Cabane dans un instant,
01:11:04on se retrouve lundi en direct à partir de 10h35.
01:11:06A lundi, et d'ici là,
01:11:08soyez prudents.