Dans la nuit du vendredi 21 mars au samedi 22 mars, un refus d'obtempérer a provoqué un impressionnant carambolage. Résultat : dix policiers et trois suspects ont été blessés. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s’est exprimé ce samedi 22 mars pour faire le point.
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00:00Ce matin, un peu avant 6h du matin, un véhicule de la préfecture de police a pris en charge un véhicule qui a refusé d'obtempérer à l'occasion d'un contrôle.
00:13Ce véhicule a pris la fuite. Il a été pris en charge par un véhicule de la préfecture de police de Paris, des policiers de la préfecture de police,
00:20qui ont, comme le prévoit la réglementation, immédiatement avisé la salle et basculé sur une conférence de communication dédiée.
00:28Et des renforts ont convergé pour interpeller ce véhicule qui s'est donc rendu coupable d'un refus d'obtempérer.
00:35Et donc dans sa fuite, après avoir percuté un véhicule particulier, il a par la suite percuté donc un feu tricolore de signalisation.
00:47Il a immédiatement entraîné évidemment son arrêt. Et il a été percuté par les deux véhicules de la préfecture de police qui le suivaient.
00:56Puis un tout petit peu plus tard par un troisième véhicule. Donc ce qui a provoqué l'accident assez impressionnant,
01:03dont vous avez pu voir un certain nombre de photos diffusées dans la presse. Alors je tiens évidemment à saluer le courage et le sang-froid
01:11des policiers de la préfecture de police, qui sont immédiatement sortis des véhicules et ont procédé à l'interpellation des trois personnes
01:19qui se trouvaient à bord du véhicule qui avait pris la fuite et qui s'étaient rendus coupables de ce refus d'obtempérer.
01:25Donc ils ont pu évidemment les interpeller. Donc il y a une enquête judiciaire qui est en cours et qui en dira un peu plus.
01:31Ce sont trois individus qui sont tous les trois majeurs, âgés de 30 ans, 22 ans et 19 ans, dont deux d'ailleurs de nationalité française.
01:40Donc ils ont été interpellés. Voilà. Donc je veux vraiment saluer le courage des policiers, qui ont tous ensuite été pris en compte
01:47dans différents hôpitaux parisiens, puisqu'ils ont tous été légèrement blessés. Au moment où je vous parle, ils sont d'ailleurs tous sortis
01:53des hôpitaux. Donc les nouvelles sont plutôt rassurantes. Et c'est tant mieux. Mais voilà, l'essentiel pour moi aujourd'hui, c'est de leur apporter
02:04un message de soutien pour leur détermination à lutter contre ce fléau que sont les refus d'obtempérer. En 2024, sur l'agglomération parisienne,
02:13on en enregistrait 2 300. Et donc évidemment, à chaque fois, il y a une prise en charge par les effectifs de la préfecture de police.
02:20Ce sont les instructions que je donne et que j'assume totalement de donner. Il n'est pas normal de refuser de s'arrêter quand il y a injonction
02:27des policiers de le faire. C'est pas normal. Et donc systématiquement, il y a une prise en charge et il y a des interpellations.
02:34Et toutes les nuits, nous procédons à des prises en charge, des interpellations d'individus qui se livent à des refus d'obtempérer,
02:40qui ont généralement toujours des bonnes raisons de le faire. Soit qu'ils sont sous l'emprise de stupéfiants, d'alcool, soit qu'ils transportent
02:47des produits stupéfiants, soit qu'ils transportent des armes, soit qu'ils transportent du matériel volé. Et parfois, c'est un peu tout en même temps.
02:53D'ailleurs, cette nuit encore, à l'occasion d'un contrôle, un véhicule dans le 20e a pu être arrêté. Et à l'intérieur, se trouvaient
03:01un certain nombre de motos, une camionnette. C'est une camionnette. Il se trouvait un certain nombre de motos qui, manifestement, étaient volées.
03:07Donc voilà. Cette action va continuer à mener avec beaucoup de détermination, beaucoup de fermeté. Et je salue évidemment encore une fois
03:14le courage et le sang-froid des policiers de la préfecture de police. Voilà. — Est-ce qu'on peut avoir de la précision sur les 3 personnes, donc,
03:20qui ont été interpellées ? Est-ce qu'ils sont toujours à l'hôpital ? Est-ce qu'il y a des relevés qui ont été faits, des tests stupéfiants en alcool ?
03:27— Tout ça, j'ai entendu beaucoup de choses dans les médias. Donc on parle de véhicules volés, on parle d'un conducteur qui est sous l'emprise d'alcool.
03:36À ce stade, les analyses sont en cours. Ce véhicule n'est pas signé à les voler, premièrement. Deuxièmement, voilà,
03:44les analyses sanguines notamment pour la conduite sous l'état de stup ou d'alcool, les analyses sont en cours. Voilà.
03:52Moi, j'ai pas d'informations à donner. Ça relève maintenant très directement de Mme la procureure de la République de Paris.
03:58Voilà. Je peux pas confirmer ces deux informations. Mais encore une fois, je tiens à dire qu'à ce stade, le véhicule n'est pas signé à les voler.
04:04Et les tests n'ont pas encore été portés à ma connaissance. Donc voilà, je n'irai pas jusque-là.
04:09— Est-ce qu'ils étaient connus des services de police ? — Il y en a deux. Pour deux d'entre eux, ils étaient connus des services de police, oui.
04:14Sur les trois. Pour deux d'entre eux. Voilà. J'ai pas les motifs. Voilà. Ils étaient connus des services de police.
04:19Et encore une fois, c'est l'enquête maintenant qui va déterminer pourquoi se refusent d'obtempérer, qu'est-ce qu'ils avaient à se reprocher.
04:26Voilà. Tout ça, l'enquête le dira. — Et juste un élément. Est-ce qu'on sait pourquoi les policiers, notamment les deux derniers véhicules,
04:34n'ont pas réussi à modifier leur trajectoire pour éviter ce carambolage ? — D'abord, on est dans une zone où la visibilité est assez faible.
04:41On est dans une zone... C'est une courbe, cet endroit-là, me dit-on. Donc voilà. Donc évidemment, tout est mis en œuvre quand il y a des poursuites
04:51pour éviter ce type d'accident. Là, ça a été le cas. Voilà. Les fonctionnaires auront tout le temps de m'expliquer ces circonstances.
04:58Mais j'imagine bien que leur visibilité était ouverte. Enfin il y avait manifestement un problème de visibilité. Mais en tout cas, voilà.
05:06Encore une fois, je veux saluer leur courage, leur détermination. Et je me permets, puisque je m'exprime devant vous, de m'étonner de voir dans la presse
05:13relayée par certains médias la vidéo, qui est une vidéo qui est directement extraite du système de vidéo de la préfecture de police de Paris, directement.
05:22C'est la même que j'ai vue moi ce matin en me levant pour aller voir les faits. Et donc c'est quand même un problème.
05:26Et sur un sujet comme ça, moi, je n'exclus pas de saisir la justice, puisque évidemment, les images des vidéos ne peuvent être vues
05:33que par les personnes que j'autorise à regarder ces vidéos en tant que préfet de police, c'est-à-dire l'ensemble de mes collaborateurs
05:38ici à la préfecture de police, ou évidemment dans le cadre de réquisitions judiciaires, lorsque la justice veut accéder à ces vidéos.
05:45Mais ces vidéos n'ont pas à sortir de la préfecture de police. Ça n'est pas normal qu'on les retrouve diffusées à large échelle. Voilà.
05:51— Pas de questions ? Pas d'autres questions ? — Juste à l'origine, qu'est-ce qui a nécessité l'interpellation de ces occupants ?
05:57Pourquoi les fonctionnaires ont décidé de les interpeller ? — L'interpellation, elle a lieu parce qu'il y a un refus d'obtempérer. C'est un délit.
06:02Donc la prise en charge, elle se fait de ce simple motif. Il y a une injonction de s'arrêter. C'est un équipage de police qui procède au contrôle.
06:10Donc à partir du moment où on refuse de s'arrêter, c'est un délit. Et donc il y a évidemment prise en compte. C'est une poursuite, pour qu'on comprenne
06:17les choses clairement, qui est effectuée en prévenant la salle, en prévenant la salle de commandement. Tous les effectifs qui participent à cette poursuite
06:24basculent sur la même conférence, c'est-à-dire la même radio, la même conférence de communication. Et c'est ce qui s'est passé. Voilà.
06:30Et ici, sur la plaque parisienne, dans l'agglomération parisienne, les refus d'obtempérer sont systématiquement pris en compte.
06:36Il faut prévenir la salle. Et c'est évidemment quand les conditions de cette poursuite présentent de nombreux dangers qu'il y est mis un terme.
06:44Mais ici, sous mon autorité, c'est très rare. Ça arrive très peu. Et nous prenons en charge l'ensemble des refus d'obtempérer.
06:49— C'est un refus d'obtempérer à la suite d'un contrôle de routine. — Un contrôle de routine. Voilà. Vous avez 3 policiers dans un véhicule qui est un véhicule
06:56sérigraphié, qui demande à un véhicule de s'arrêter. On s'arrête. Point. Quand on part, eh bien on est poursuivis par la police. Et on est ensuite interpellés.
07:02Voilà. Merci beaucoup. — Juste une précision, s'il vous plaît. Vous disiez... Peut-être que je malentendais. Vous disiez qu'il y en a 2 qui étaient connus
07:08les services de police. Je sais pas si vous avez précisé pour quelles raisons. — Je ne connais pas les raisons. Voilà. Et puis on bascule à partir du moment où ils sont connus.
07:17Nous, on bascule ensuite dans une phase judiciaire. Moi, je n'ai pas à donner ces raisons. Voilà. Je n'ai pas dans mes prérogatives de les donner.
07:24Tout simplement, je peux vous dire que 2 d'entre eux étaient connus. Voilà. Et leur âge. Donc c'est 30 ans, 22 ans, 19 ans.
07:34— Et on connaît la nationalité du 3e individu ? — Oui, mais je ne vous la donnerai pas. Voilà. Merci beaucoup. Merci beaucoup.
07:39— Une mini-question. Je voulais juste savoir si c'était en augmentation... — Oui, mini-mini-question. Parce qu'on a la manifestation au même moment, là, à l'Hôpital FIAL.
07:44— Tu fais très vite. Je voulais juste savoir si les refus d'obtempérer étaient en augmentation. — Oui, les refus d'obtempérer, comme sur l'ensemble du territoire national,
07:49augmentent sur l'agglomération parisienne. Ce ne sont pas des chiffres significatifs, mais c'est toujours trop. Et je vous dis, en 2024, on en a eu 2 300,
07:56donc qui ont donné lieu à des prises en charge. Et d'ailleurs, pour vous donner un ordre de grandeur, c'est 40% qui se déroulent la nuit.
08:0240% se déroulent la nuit. Donc sur 2 300, on en a 700 refus d'obtempérer qui se déroulent la nuit et qui donnent lieu donc à prises en charge.
08:11Voilà. Merci beaucoup. Merci beaucoup. — Merci beaucoup.