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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mardi 25 mars 2025, Brandini Live numéro 1622 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:13Nous partons tout de suite en direct à la Bouilladis.
00:00:16C'est à quelques kilomètres de Marseille, une trentaine de minutes de Marseille.
00:00:19Nous sommes devant le domicile des grands-parents du petit Émile.
00:00:24Un domicile où se déroule actuellement une perquisition.
00:00:28Perquisition de ce domicile depuis ce matin puisque c'est la stupeur et la consternation.
00:00:34On a appris que les grands-parents du petit Émile ont été interpellés ce matin
00:00:38et placés en garde à vue à 6h30 pour homicide volontaire et recel de cadavres.
00:00:43Leurs deux enfants majeurs sont également en garde à vue.
00:00:47Cette disparition d'Émile avait bouleversé la France entière.
00:00:50Émile, vous vous en souvenez, avait disparu au Haut-Vernay dans les Alpes de Haute-Provence
00:00:54le 8 juillet 2023 avant que son corps ne soit retrouvé en mars 2024.
00:01:00Tout de suite en direct, on est avec Tanguy Hamon du service police-justice de CNews.
00:01:05Bonjour Tanguy, que sait-on sur ces gardes à vue ?
00:01:08Bonjour Jean-Marc.
00:01:09Ces deux gardes à vue ont lieu pour des faits de homicide volontaire et recel de cadavres.
00:01:16Elles ont lieu alors qu'en ce moment même, comme le montrent les images,
00:01:19des perquisitions ont lieu au domicile des grands-parents du petit Émile.
00:01:23Le Procureur de la République a indiqué également que ces gardes à vue
00:01:26s'inscrivent dans une phase de vérification et de confrontation
00:01:31entre leurs déclarations et les éléments recueillis par les enquêteurs.
00:01:34Vous savez que l'enquête a été très longue.
00:01:36Il y a eu énormément d'analyses, énormément d'éléments obtenus par les gendarmes.
00:01:41Tout simplement, lors de ces gardes à vue, on va vérifier si ce que disent ces quatre personnes gardées à vue
00:01:48est bien conforme avec les informations recueillies par les enquêteurs.
00:01:52Merci beaucoup Tanguy.
00:01:53On vous retrouvera bien évidemment dès le début de cette émission
00:01:55et puis on garde un oeil sur ce qui se passe du côté de la Bouilladis.
00:01:59Nous allons y revenir très longuement sur cet incroyable rebondissement dans cette affaire.
00:02:03Dans l'Essonne, la CRS 8 a été déployée cette nuit après le meurtre d'un jeune garçon de 17 ans
00:02:08devant un lycée.
00:02:08Ce qu'on sait, si les CRS sont là, c'est que ce n'est pas un acte isolé.
00:02:11Des guerres de bandes ont lieu depuis plusieurs mois dans ces quartiers
00:02:14et désormais on craint clairement des représailles.
00:02:17Devant le lycée professionnel, un important dispositif de sécurité.
00:02:22C'est ici que l'adolescent de 17 ans a été poignardé.
00:02:26Hier, vers 17h, une rixe éclate entre jeunes.
00:02:30La victime succombe à ses blessures.
00:02:32Les habitants sont en état de choc.
00:02:34C'est dramatique.
00:02:35Pour qu'un gamin de 17 ans se fasse poignarder comme ça...
00:02:38Mourir comme ça, c'est très triste.
00:02:40J'avais un peu peur et dès que j'ai vu mon père, ça m'a beaucoup rassuré.
00:02:44Les policiers sont à la recherche d'éventuels suspects dans ce bâtiment
00:02:48juste en face du lycée où le drame s'est produit.
00:02:51Plusieurs suspects ont déjà été interpellés.
00:02:54Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:02:56ce décès intervient dans un contexte d'affrontement entre bandes rivales.
00:03:00Et là encore, nous serons sur place en direct avec nos envoyés spéciaux.
00:03:04Je voulais également vous montrer cette image ce matin.
00:03:06Celle d'un individu qui a ouvert le feu à plusieurs reprises contre un bar à Chichat.
00:03:09Ça s'est passé à Villeurbanne.
00:03:11Tout a été filmé.
00:03:12Par miracle, il n'y a aucun blessé.
00:03:14Vous allez voir d'ailleurs à la fin de la vidéo que le suspect a pris la fuite.
00:03:18Mais les images sont impressionnantes.
00:03:20Voilà, des coups de feu en plein jour, en pleine rue contre ce bar à Chichat à Villeurbanne.
00:03:38Pour lutter contre le narcotrafic, une des armes législatives
00:03:41sera peut-être de rendre automatique leur expulsion en cas de condamnation.
00:03:45Expulsion des HLM par exemple.
00:03:47Une proposition qui vise à simplifier la procédure pour le bailleur
00:03:50et améliorer le quotidien des habitants.
00:03:52Cette proposition va être discutée.
00:03:55C'est une des dispositions de la loi sur le narcotrafic
00:03:58très attendue par les bailleurs sociaux.
00:04:00Celle permettant de faciliter les expulsions des locataires
00:04:03condamnés pour trafic de stupéfiants
00:04:05en rendant notamment automatique la rupture de bail
00:04:08en cas de condamnation définitive.
00:04:11Alexandre Vincentdet, à l'origine de cette proposition de loi,
00:04:14décrit une mesure de bon sens au service avant tout des habitants.
00:04:18Evidemment, ça va dans le bon sens. Pourquoi ?
00:04:20Parce que les premières victimes des trafiquants
00:04:23et de toutes les incivilités, de toute l'insécurité de la délinquance qui va autour,
00:04:27ce sont ceux qui habitent dans ces quartiers populaires.
00:04:30Autre changement notable, le texte prévoit également
00:04:33de responsabiliser davantage les parents d'enfants délinquants.
00:04:36En cas de condamnation d'un mineur pour trafic de stupéfiants,
00:04:39les parents pourraient également être expulsés du logement familial.
00:04:42Une mesure qui se veut dissuasive.
00:04:45J'ai reçu ce père de famille avec sa fille de 15 ans
00:04:48qui a été arrêté sur un point d'île à Villeurbanne, mais qui habite à Rive-la-Pape.
00:04:52Quand je dis, monsieur, vous pouvez perdre votre logement,
00:04:55en l'espace de quelques secondes, le dialogue et la qualité d'écoute du père
00:04:58a radicalement changé.
00:05:00Le texte législatif et ses nouvelles dispositions
00:05:03pourraient être adoptés par les députés ce mardi.
00:05:06Et justement, on sait que désormais toutes les villes sont touchées par cette violence,
00:05:09qu'elle soit grande, petite ou moyenne.
00:05:11Nous sommes donc allés à Maison-Lafitte, une ville à priori calme,
00:05:14et vous allez voir que le maire a décidé, lui, de prendre les choses en main.
00:05:17Et il affirme sa détermination pour lutter contre ce fléau.
00:05:21Dans cette ville de 23 000 habitants des Yvelines,
00:05:24le maire Jacques Millard a choisi d'afficher publiquement son soutien
00:05:27au texte de loi contre le narcotrafic, examiné en ce moment à l'Assemblée.
00:05:32Selon lui, ce fléau ne concerne pas seulement les grandes métropoles.
00:05:36Il est manifeste aujourd'hui que le trafic de drogue, il est un fléau national.
00:05:44Et ce n'est pas la taille des villes qui est en cause.
00:05:47Même à Maison-Lafitte, qui est une ville où, heureusement,
00:05:50nous n'avons pas trop de narcotrafiquants,
00:05:53il n'en demeure pas moins que nous avons pas mal de consommateurs de drogue.
00:05:58En plus de s'attaquer aux consommateurs,
00:06:00les deals soutiennent la proposition d'une répression plus ferme pour les trafiquants.
00:06:03Une prise de position saluée par ses administrés.
00:06:06Je suis complètement d'accord avec ça.
00:06:08Aujourd'hui, c'est ce qui prend la place dans les grandes villes,
00:06:10mais comme les moyennes villes aussi.
00:06:12Donc c'est important que chaque maire prenne ses responsabilités
00:06:15au niveau de leur ville pour que tout le monde suive.
00:06:17Ça fait 40 ans que je le connais, il a toujours pris ses responsabilités.
00:06:20Je pense que la loi en elle-même est une bonne chose,
00:06:22parce que ça ne peut pas continuer au rythme où c'est parti,
00:06:25parce qu'on commence à ressembler au Mexique.
00:06:27Avec lui, 250 maires de grandes, moyennes et petites villes
00:06:31demandent l'adoption par l'Assemblée nationale de la loi
00:06:34contre la criminalité organisée.
00:06:36Et puis nous reviendrons dans cette émission
00:06:38sur ces nouvelles accusations contre Jean-Luc Mélenchon.
00:06:41Après l'affiche contre Cyril Hanouna aux références antisémites,
00:06:44hier dans Morandini Live, vous avez peut-être entendu
00:06:46le communicant Franck Tapiro qui accusait le leader insoumis
00:06:49de faire des références nazies dans son discours
00:06:52en affirmant par exemple que les milliardaires, je cite,
00:06:55pourraient couper les cheveux pour en faire des édredons.
00:06:58Alors on est allé rechercher cet extrait de son discours,
00:07:00et effectivement, c'est tout à fait ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon.
00:07:03Écoutez.
00:07:05Voilà, c'est ça, ça s'appelle les médias.
00:07:08Et il croit, il croit qu'on les croit.
00:07:11C'est ça qui est extraordinaire.
00:07:13Il croit, il croit que le peuple français ne sait pas
00:07:16que 90% des médias appartiennent à 9 personnes,
00:07:20milliardaires, et qu'ils perdent de l'argent avec ces médias.
00:07:23Et il croit que vous êtes tellement limités
00:07:26dans vos capacités à comprendre
00:07:28que vous ne vous posez pas la question de savoir
00:07:31pourquoi ces gens acceptent de perdre de l'argent
00:07:34pour posséder des journaux qui ne leur rapportent rien,
00:07:37alors que le reste du temps, ils vous couperaient les cheveux
00:07:40pour en faire des édredons s'ils pouvaient.
00:07:43D'accord ?
00:07:45Eh bien, je leur dis, les gens le savent.
00:07:48Est-ce une référence nazie comme l'a dit hier Franck Tapiro ?
00:07:51C'est également en tout cas ce que croit Isabelle Saporta.
00:07:55Elle était hier soir chez nos confrères de RTL.
00:07:58Quand, au meeting de Brest,
00:08:00Jean-Luc Mélenchon dit, en parlant des milliardaires
00:08:03qui possèdent les médias,
00:08:05il dit, ils vous couperaient les cheveux
00:08:07pour faire des édredons s'ils pouvaient.
00:08:09Il fait référence à quoi ?
00:08:11Parce que moi, les seuls que je connaisse
00:08:13qui coupaient les cheveux des juifs
00:08:15pour faire des édredons ou des coussins,
00:08:17c'était les nazis.
00:08:19Donc quand vous dites, bon, il n'y a aucun lien à faire,
00:08:21moi je connais la culture de Jean-Luc Mélenchon,
00:08:23d'éminemment intelligent.
00:08:25Dites-moi, qu'est-ce qu'il veut dire quand il dit ça ?
00:08:27Est-ce que ce n'est pas de l'ordre de Durafour Crématoire
00:08:29de Jean-Marie Le Pen ?
00:08:31C'est quoi alors ? Pardonnez-moi, monsieur Léaumont.
00:08:33Qu'est-ce que ça veut dire ? A quoi il fait référence ?
00:08:35Je ne sais pas.
00:08:37Voilà, et Antoine Léaumont, qui était face à elle,
00:08:39n'a pas répondu aux questions d'Isabelle Saporta.
00:08:41On aura l'occasion d'y revenir tout à l'heure.
00:08:44Dans un instant, on partira donc en direct
00:08:47à la bouilladisse où se déroule actuellement
00:08:49cette perquisition concernant l'affaire Emile.
00:08:52Mais tout de suite, les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:08:54C'est avec Mister Audience et Yass Kévin.
00:08:59Hier soir en prime, nouveau succès pour la série
00:09:01d'ETF1 Carpe Diem, avec Samuel Lebihan
00:09:03qui a permis à la chaîne d'arriver très largement
00:09:05en tête à 4 millions 7.
00:09:07Avec son émission de Dating Mario, Premier Regard,
00:09:09M6 et Deuxième est très très loin derrière,
00:09:12à 2 millions 100.
00:09:13France 2 et France 3, quant à l'été,
00:09:15boudés par les téléspectateurs.
00:09:16La série Après la nuit et le film Les Promesses
00:09:18n'ont pas dépassé le million et demi.
00:09:22Toutes les autres chaînes sont sous le million
00:09:24avec le film Homefront, W9 est leader sur la TNT,
00:09:27suivi du blockbuster Armageddon diffusé sur TMC.
00:09:31Les deux chaînes sont suivies d'Arte,
00:09:33qui sous-performe vraiment hier avec En cas de malheur,
00:09:35le film avec Brigitte Bardot et Jean Gabin,
00:09:37suivi de TF1 Série Films.
00:09:39Mister Audience vous dit à demain.
00:09:41Allez, je vous présente mes invités
00:09:43qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:45Jordan Florentin, bonjour.
00:09:46Bonjour Jordan.
00:09:47Merci d'être avec nous, reporter à Frontière.
00:09:48Karim Maloum, bonjour.
00:09:49Bonjour à tous.
00:09:51Axel Ronde, bonjour.
00:09:52Porte-parole CFTC Police.
00:09:54Et puis Maître Dylan Slama, bonjour.
00:09:55Bonjour.
00:09:56Merci également d'être avec nous.
00:09:57L'actualité ce matin, c'est bien évidemment
00:09:59cette enquête qui s'accélère autour de la mort du petit Emile.
00:10:01On va partir tout de suite en direct à la Bouilladis.
00:10:04C'est à environ 30 minutes de Marseille.
00:10:07Et ce que vous voyez en ce moment,
00:10:09c'est la maison des grands-parents du petit Emile.
00:10:11Maison dans laquelle est en train de se dérouler
00:10:14depuis ce matin une perquisition,
00:10:16puisque les grands-parents ont été interpellés
00:10:19ce matin et placés en garde à vue.
00:10:22Le point avec Tanguy Hamon qui est en direct avec nous
00:10:25et qui recueille depuis ce matin toutes les informations
00:10:27concernant ce rebondissement dans cette affaire.
00:10:29Tanguy, que sait-on sur ce qui se passe en ce moment
00:10:32à la fois à Marseille où il y a des gardes à vue
00:10:34et à la fois à la Bouilladis qu'on a à l'image
00:10:35et où se déroule cette perquisition ?
00:10:39Eh bien à Marseille, 4 personnes sont en garde à vue
00:10:42dans cette enquête.
00:10:43Les grands-parents maternels du petit Emile
00:10:46ainsi qu'un oncle et une tante.
00:10:48Ces gardes à vue s'inscrivent dans une phase de vérification
00:10:51et de confrontation entre leurs déclarations
00:10:53et les éléments recueillis par les enquêteurs,
00:10:55nous a dit le procureur.
00:10:57L'enquête, vous le savez, a été très longue.
00:10:59Il y a eu énormément d'analyses,
00:11:01énormément d'éléments obtenus par les gendarmes.
00:11:03Et ce qu'on va vérifier pendant ces gardes à vue,
00:11:05c'est de savoir si ce que disent ces 4 personnes
00:11:08est conforme avec les informations recueillies
00:11:10par les enquêteurs.
00:11:11Comme on le voit sur les images,
00:11:13il y a actuellement des perquisitions,
00:11:15que le procureur appelle des opérations criminalistiques
00:11:18qui sont en cours.
00:11:19Ces perquisitions ont lieu au domicile des grands-parents
00:11:22pour obtenir encore plus d'éléments dans cette enquête.
00:11:25Le procureur que j'ai eu au téléphone
00:11:27a tenu à rappeler qu'il s'agissait là que de gardes à vue.
00:11:31Cela ne veut donc pas dire que les 4 personnes
00:11:33sont coupables de ce que l'on reproche.
00:11:35Il va y avoir donc des interrogatoires avec elles.
00:11:38Il va y avoir des confrontations.
00:11:40Il va aussi sûrement y avoir une part de pression,
00:11:43de psychologie de la part des enquêteurs
00:11:45pour savoir si l'un d'entre eux pourrait craquer,
00:11:48si des informations pourraient être révélées
00:11:50que les enquêteurs ne connaissaient pas encore.
00:11:52Mais pour le moment, c'est un point important.
00:11:54Il n'y a pas encore de mise en examen dans ce dossier.
00:11:57Cela dit, la communication du procureur
00:11:59laisse quand même à penser que les enquêteurs
00:12:01ont en leur possession des éléments suffisamment forts
00:12:05pour cibler ces 4 personnes
00:12:07et surtout pour communiquer dessus
00:12:09avec des mots très forts.
00:12:12Merci beaucoup Tanguy Hamon.
00:12:14Vous suivez cette affaire et vous reviendrez
00:12:16un peu plus tard dans cette émission
00:12:18pour nous donner des détails.
00:12:20Axel Ronde, porte-parole CFTC Police.
00:12:22C'est vrai que c'est un choc pour beaucoup de gens
00:12:24ce matin d'apprendre que les grands-parents
00:12:26sont en garde à vue.
00:12:28Comment vous l'analysez-vous du point de vue policier ?
00:12:30On peut l'analyser déjà que c'est un travail
00:12:32acharné des enquêteurs.
00:12:34C'est un travail extrêmement long,
00:12:36meticuleux.
00:12:38Ils ont beaucoup d'éléments en leur possession
00:12:41parce qu'on est sur une enquête
00:12:43qui est extrêmement longue.
00:12:45Ces gardes à vue vont permettre
00:12:47de confronter toutes les déclarations
00:12:49et tous les éléments
00:12:51qu'ont récupéré les enquêteurs
00:12:53dans les différents endroits
00:12:55où a pu avoir été mis
00:12:57soit déplacé le corps
00:12:59puisqu'apparemment on parle
00:13:01de recelle de cadavres.
00:13:03Il va falloir confronter tous ces éléments
00:13:05avec ce qu'ont les enquêteurs.
00:13:07Le fait qu'ils soient en garde à vue
00:13:10est-ce que ça veut dire quelque chose ?
00:13:12Pourquoi ne sont-ils pas interrogés simplement comme témoins ?
00:13:14Est-ce que ça veut dire qu'il y a des soupçons lourds sur eux ?
00:13:16Oui, et puis c'est un régime
00:13:18plus protecteur.
00:13:20La garde à vue ne définit pas
00:13:22une culpabilité.
00:13:24Ça permet d'avoir les individus
00:13:26sous la protection
00:13:28de la police
00:13:30pour pouvoir avoir les informations
00:13:32et faire éclater la vérité
00:13:34par rapport aux éléments qu'ont les enquêteurs.
00:13:36Ça peut aussi disculper
00:13:38une personne par rapport
00:13:40à leurs déclarations
00:13:42et aux éléments qu'ils auraient pu retrouver
00:13:44sur place
00:13:46par rapport à l'enquête.
00:13:48Mais ça ne veut pas dire qu'ils sont forcément coupables.
00:13:50Bien évidemment, ils sont toujours présumés
00:13:52innocents de toute façon.
00:13:54Maître Slama, je voudrais faire appel
00:13:56à votre expérience.
00:13:58C'est vrai qu'avec Crime sur Energy 12
00:14:00j'ai suivi beaucoup d'affaires
00:14:02et c'est très rare d'avoir un procureur
00:14:04qui publie un communiqué dans lequel il dit
00:14:06qu'il n'y a qu'une garde à vue,
00:14:08des chefs d'homicides volontaires
00:14:10et de recels de cadavres.
00:14:12Je trouve qu'il fait peser un poids assez fort
00:14:14sur les grands parents.
00:14:16On ne parle même pas d'homicide involontaire
00:14:18parce qu'homicide volontaire, ça veut dire
00:14:20qu'il a eu meurtre, pour dire les choses autrement.
00:14:22Ce serait conditionnel.
00:14:24Maintenant, une enquête, c'est un entonnoir.
00:14:26On ouvre large et ensuite, éventuellement, on resserre.
00:14:28Vous avez raison, ce n'est pas si fréquent.
00:14:30Mais il y a une autre chose assez rare,
00:14:32c'est un procureur qui prend la parole
00:14:34et qui dit que ce n'est pas si fréquent non plus.
00:14:36Mais les deux ne vont pas ensemble.
00:14:38Oui, mais ça vient du même procureur.
00:14:40Il dit que c'est qu'une garde à vue
00:14:42et en même temps, les mots employés sont d'une force incroyable.
00:14:44Les mots, c'est la qualification juridique.
00:14:46Il ne la décide pas.
00:14:48Mais la qualification, c'est des cases juridiques.
00:14:50Il ne peut pas requalifier à l'envie comme il veut.
00:14:52Il est obligé de choisir une des cases.
00:14:54Aujourd'hui, il a choisi celle-ci.
00:14:56On va voir si l'entonnoir se resserre ou pas.
00:14:58Je me rappelle, dans des circonstances dramatiques,
00:15:00des multiples gardes à vue qui se sont suivies
00:15:02par des gardes à vue en EQTF.
00:15:04Ça a fait des débats pendant 24 heures.
00:15:06Ensuite, un deuxième garde à vue.
00:15:08Là, ce n'est pas sur la garde à vue.
00:15:10C'est sur les motivations de la garde à vue.
00:15:12C'est ça qui m'interpelle.
00:15:14Moi, ce que je retiens plus,
00:15:16c'est qu'ils disent que ce n'est qu'une garde à vue.
00:15:18On va voir si cette garde à vue aboutit
00:15:20à ce qu'on appelle des indices grave ou concordants
00:15:22et donc si ça implique une mise en examen
00:15:24ou si au contraire, ça permet peut-être d'ailleurs
00:15:26d'en disculper certains, pas d'autres.
00:15:28Tout est ouvert.
00:15:30C'est-à-dire qu'ils ne soupçonnent pas
00:15:32éventuellement qu'il y ait pu avoir un accident
00:15:34parce qu'on aurait pu penser ça.
00:15:36On aurait pu penser qu'il y a pu avoir un accident
00:15:38et puis ils n'ont pas trop su comment faire.
00:15:40Ils ont caché, ils ont camouflé ça.
00:15:42Là, pour l'instant, ce n'est pas ce qui est soupçonné.
00:15:44Pour l'instant, ils soupçonnent un meurtre.
00:15:46J'ai entendu.
00:15:48Moi, par définition, je n'ai pas accès à l'enquête.
00:15:50Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus sur le contenu.
00:15:52Les reprochés sont assez graves.
00:15:54Ils sont dramatiques, extrêmement graves.
00:15:56Maintenant, c'est vrai que n'ayant pas accès à l'enquête,
00:15:58on attend. On va voir s'ils seront déférés, s'il y a mise en examen.
00:16:00Et je précise juste une dernière chose.
00:16:02C'est qu'il faut s'attendre à ce que ça s'inscrive dans le temps long.
00:16:04Ça veut dire qu'une éventuelle déclaration de culpabilité,
00:16:06là, je vous le dis, n'aura pas lieu avant 2017.
00:16:08Enfin, je veux dire, ça va vraiment s'inscrire
00:16:10sur du temps très très long. Malheureusement,
00:16:12on n'aura pas de réponse judiciaire définitive
00:16:14avant de longues années.
00:16:16Ce qu'on va faire avant de continuer, on va rappeler les faits.
00:16:18C'est important également parce que l'enquête a été très longue.
00:16:20Il y a eu des faits qui ont bouleversé les Français d'ailleurs.
00:16:22Donc on fait le rappel des faits
00:16:24et on continue à en parler juste après.
00:16:52Mobilisation de 800 volontaires.
00:16:54Réalisation d'une centaine d'auditions.
00:16:56Et déploiement de gendarmes,
00:16:58d'anthropologues,
00:17:00d'équipes cynophiles.
00:17:02Pendant 9 mois, aucune trace du jeune enfant.
00:17:04Jusqu'à la découverte le 30 mars dernier
00:17:06par une randonneuse
00:17:08de son crâne, de ses dents.
00:17:10Puis par des experts de l'ingénierie,
00:17:12scène de crime, de ses vêtements.
00:17:14Une découverte située à moins de 2 kilomètres
00:17:16du Hamo du Auvergné.
00:17:18Pour autant, le mystère persiste
00:17:20toujours sur les circonstances
00:17:22de la disparition d'Emile.
00:17:24Entre la chute, l'homicide involontaire
00:17:26et le meurtre, aucune piste n'est privilégiée.
00:17:28En avril dernier,
00:17:30les recherches au Auvergné et dans le Hamo
00:17:32ont été levées. Le Parc-Edex en Provence
00:17:34demande à ce que la sérénité
00:17:36de l'enquête soit préservée.
00:17:38Comme la tranquillité de la famille de l'enfant
00:17:40et celle des habitants.
00:17:42Alors on est en direct avec Maître Alexia Descamps
00:17:44qui est avocate. Bonjour Maître, merci d'être avec nous.
00:17:46Clairement, aujourd'hui,
00:17:48cela signifie que les enquêteurs
00:17:50pensent qu'il y a eu un meurtre.
00:17:52C'est possible. Effectivement, les charges sont très lourdes.
00:17:54Celles qui sont retenues,
00:17:56ils ont complètement reviré de situation
00:17:58par rapport à ce qui avait été dit au départ.
00:18:00Au départ, on parlait d'un accident solitaire.
00:18:02Là, on parle d'homicide.
00:18:04Là, effectivement, il y a une requalification
00:18:06présumée,
00:18:08en tout cas, qui implique
00:18:10ces mises en garde à vue
00:18:12et ces auditions.
00:18:14Qu'est-ce que ça veut dire, recel de cadavre ?
00:18:16Recel de cadavre ?
00:18:18C'est l'utilisation
00:18:20d'un cadavre qui a été
00:18:22exécuté, en fait.
00:18:24Ça veut dire quoi ?
00:18:26Ça veut dire qu'ils ont conservé ce cadavre ?
00:18:28Ils l'ont caché.
00:18:30Oui, je pense, oui.
00:18:32En tout cas, c'est ce qui est soupçonné
00:18:34ce matin. C'est ce qui nous est
00:18:36expliqué, c'est qu'ils l'ont conservé un moment
00:18:38avant de le
00:18:40mettre quelque part, pour qu'il soit retrouvé.
00:18:42C'est pour ça, sans doute,
00:18:44qu'il a mis du temps avant de retrouver ce cadavre
00:18:46et avant de retrouver le corps
00:18:48du petit Émile.
00:18:50S'il y a eu réellement un meurtre du corps du petit Émile,
00:18:52effectivement, on peut penser
00:18:54qu'ils ont gardé le corps un bon moment
00:18:56et donc
00:18:58qu'il y a eu un recel de cadavre derrière.
00:19:00Mais on n'est pas encore sûr de tout ça.
00:19:02En fait, tant qu'on n'a pas le dossier,
00:19:04tant qu'on n'a pas d'éléments supplémentaires,
00:19:06pour l'instant, comme l'a dit le procureur, ça reste
00:19:08une garde à vue,
00:19:10des vérifications, mais effectivement,
00:19:12sur des charges qui sont extrêmement lourdes.
00:19:14– Dernière question, pour bien comprendre ce qui se joue.
00:19:16J'ai sous les yeux
00:19:18le communiqué du procureur de la République d'Aix-en-Provence
00:19:20de ce matin, qui dit garde à vue
00:19:22des chefs d'homicide volontaire et recel de cadavre.
00:19:24Est-ce que ça veut dire que le procureur,
00:19:26lui, est convaincu
00:19:28qu'il y a eu meurtre ? Peut-être que ce ne sont
00:19:30pas les grands-parents qui sont responsables,
00:19:32mais est-ce que ça veut dire quand même qu'il est
00:19:34convaincu qu'il y a eu meurtre ?
00:19:36– Non, je ne pense pas.
00:19:38Il y a une présomption d'innocence qui pèse sur tous les
00:19:40protagonistes de cette histoire. Par contre,
00:19:42il a dû y avoir des éléments complémentaires dans l'enquête
00:19:44que l'on ne connaît pas,
00:19:46qui peuvent maintenant laisser croire
00:19:48que ce n'était pas un accident.
00:19:50Donc, il va aller voir plus loin, il va enquêter
00:19:52pour vérifier
00:19:54toutes ses suppositions et tous ses soupçons.
00:19:56– Merci beaucoup, maître Alexia Descamps,
00:19:58merci pour ces précisions, merci d'avoir été avec nous.
00:20:00Jordan Florentin, c'est vrai que cette histoire a bouleversé
00:20:02les Français depuis le premier jour.
00:20:04Depuis le premier jour, cette histoire
00:20:06est bouleversante
00:20:08parce qu'il y a ce petit garçon,
00:20:10il y a le mystère qui a régné, il y a ce corps qu'on n'a pas trouvé
00:20:12pendant plusieurs mois.
00:20:14– Je crois que c'est pour ça qu'il faut garder la précaution
00:20:16et la prudence comme mère des vertus dans cette affaire.
00:20:18On a trop vu d'affaires comme ça, où les médias
00:20:20se sont mêlés journalistiquement,
00:20:22on a l'affaire de Grigori, on a la petite Louise,
00:20:24on a Philippine Lola, il faut faire très attention
00:20:26à l'emballement médiatique dans ces affaires.
00:20:28Après, je vous rejoins, je pense qu'il n'y a pas de fumée
00:20:30sans feu et qu'un procuré, il est quand même bien avisé,
00:20:32ne serait-ce qu'en termes de communication publique,
00:20:34il ne serait pas comme ça sans avoir quelques indices
00:20:36ou en tout cas quelques présupposés, donc ça c'est la première des choses.
00:20:38Ensuite, d'un point de vue humain,
00:20:40moi j'ai une pensée pour Marie et Columbo,
00:20:42les parents d'Emile, il faut rappeler que c'était un bébé,
00:20:44c'était un bébé, ça a horrifié la France entière.
00:20:46Et comme quoi l'insécurité,
00:20:48elle est partout, ça peut arriver à tout le monde,
00:20:50partout, à tout moment.
00:20:52Et le plus terrible dans tout ça,
00:20:54c'est que si je faisais quoi avec l'affaire,
00:20:56on se souvient, Jonathan Daval,
00:20:58il peut y en avoir partout, imaginez si les grands-parents
00:21:00sont effectivement coupables
00:21:02de ce recel de cadavres,
00:21:04c'est-à-dire des grands-parents qui ont menti à leurs enfants,
00:21:06qui auraient menti au conditionnel à leurs filles,
00:21:08parce que c'est les parents maternels
00:21:10de la fille de Marie,
00:21:12en sachant l'émotion,
00:21:14en voyant
00:21:16tous ces gens qui se sont mobilisés,
00:21:18qui ont mené ces recherches,
00:21:20on est exactement dans le même cas de figure
00:21:22et j'ai aussi une pensée pour ces parents,
00:21:24parce que j'ai trop vu d'attaques sur eux,
00:21:26parce qu'ils étaient catholiques,
00:21:28parce qu'ils étaient blancs, en disant
00:21:30ça se passe dans ces familles-là, etc.
00:21:32Oui ça peut se passer, mais comme partout,
00:21:34la violence elle est partout, l'ignominie de l'être humain
00:21:36elle peut être partout, donc oui c'est terrible,
00:21:38ça nous lasse des froids, espérons que la justice
00:21:40fasse son travail, mais vraiment,
00:21:42c'est le visage de ce petit Emile qui me lasse le sang.
00:21:44– En tout cas que ça grande la justice,
00:21:46et là on voit la détermination
00:21:48des enquêteurs quand même, parce que
00:21:50l'affaire à chaque fois, on croit que
00:21:52les enquêteurs ont beaucoup de dossiers,
00:21:54on croit qu'ils mettent ça de côté,
00:21:56mais ça n'arrête pas, il y a eu également
00:21:58la saisie de ce bac à fleurs,
00:22:00qui a été fait il y a quelques jours,
00:22:02on voit que les enquêteurs ne lâchent pas
00:22:04sur ce dossier. – Oui bien sûr, et d'ailleurs
00:22:06nous ça fait écho à ce qu'on dit,
00:22:08quand il y a des enquêtes où des policiers
00:22:10sont mis en accusation, en leur disant
00:22:12qu'il faut attendre les résultats
00:22:14des enquêtes, attendre parce que
00:22:16c'est un travail minutieux,
00:22:18un temps extrêmement long, et souvent
00:22:20les gens veulent une réponse instantanée,
00:22:22non ce n'est pas possible, là
00:22:24la justice et la police et la gendarmerie,
00:22:26puisque c'est la gendarmerie qui gère cette enquête,
00:22:28ils font un travail
00:22:30miticuleux,
00:22:32ils ferment
00:22:34l'ensemble des portes, si vous voulez,
00:22:36pour être sûrs
00:22:38qu'ils ne vont rien oublier, et pour
00:22:40faire éclater la vérité
00:22:42au plus vite, c'est le but, c'est de savoir
00:22:44qu'est-ce qui s'est passé, et
00:22:46pouvoir soulager la famille
00:22:48pour leur apporter
00:22:50des réponses, et aussi à l'opinion
00:22:52publique, parce qu'on veut savoir
00:22:54comment un petit enfant peut mourir comme cela,
00:22:56et il faut bien évidemment des réponses,
00:22:58et nous nous engageons
00:23:00à le faire, c'est notre métier,
00:23:02finalement, d'enquêteur, de policier,
00:23:04de pouvoir donner
00:23:06des réponses, et pouvoir éviter
00:23:08que ça recommence, surtout,
00:23:10et faire en sorte
00:23:12que ça n'arrive plus, et que la justice
00:23:14soit rendue. – Dans l'affaire aussi
00:23:16qui n'a pas été évoquée là, c'est qu'on a appris
00:23:18il y a quelques minutes que le prêtre
00:23:20qui avait baptisé le petit Emile s'est suicidé
00:23:22le 15 mars, donc vous voyez, il y a un emballement
00:23:24autour de toutes ces questions qui vont se poser.
00:23:26– Alors on ne connaît pas les raisons, on ne sait pas si ça a un lien,
00:23:28c'est toujours pareil, il faut rester très prudent.
00:23:30– Le lien qui a été établi, c'est que
00:23:32le prêtre a eu un conflit avec le grand-père.
00:23:34Donc il faut faire très attention à tout ça,
00:23:36c'est pour ça, attention à ne pas s'emballer,
00:23:38et surtout, attention à
00:23:40la santé psychologique des parents,
00:23:42qui vont être assaillis d'informations, de vérité,
00:23:44et qui ont juste besoin de la vérité.
00:23:46– C'est extrêmement rare qu'un homme d'église se donne la mort.
00:23:48– Exactement, Karim allez-y.
00:23:50– Je pense qu'on ne peut pas tout mélanger
00:23:52quand il y a un événement, je pense que c'est horrible
00:23:54ce qu'il s'est passé avec ce gamin,
00:23:56il avait deux ans, c'est horrible,
00:23:58c'est impossible,
00:24:00c'est un crime,
00:24:02en lisant le communiqué du procureur,
00:24:04tout porte à croire, on a déplacé le cadavre,
00:24:06on a fait des choses, etc.
00:24:08Je pense qu'on est dans un climat de violence aussi
00:24:10dans la société,
00:24:12donc il faut qu'on fasse attention aux mots
00:24:14qu'on utilise, c'est pas parce qu'il y a
00:24:16quelque chose, un prêtre qui s'est suicidé
00:24:18et il y a un lien avec la mort
00:24:20de ce petit, etc.
00:24:22Je pense, le climat de violence dans lequel
00:24:24la France a basculé depuis plusieurs années,
00:24:26plusieurs mois même, ces derniers temps,
00:24:28on en parlait tout à l'heure, hier un gamin
00:24:30de 17 ans a été poignardé, a été tué,
00:24:32donc on parle beaucoup de violence,
00:24:34donc il faut le faire avec doigté, et avec précision,
00:24:36et c'est vrai que le ton de la justice
00:24:38c'est lent, il faut
00:24:40faire confiance à la justice sur ce plan,
00:24:42que la police fit son boulot,
00:24:44on dit le début. Jusqu'aujourd'hui,
00:24:46j'espère que les parents,
00:24:48la famille, et nous tous,
00:24:50un jour qu'on connaîtrait un peu
00:24:52la vérité de ce crime horrible
00:24:54à ma connaissance, je le mets entre guillemets,
00:24:56que c'est un crime, selon le procureur,
00:24:58il s'agit bien d'un crime, d'un cadavre qui a été
00:25:00déplacé. Donc voilà, on se tue.
00:25:02Moi je suis tout ça dans cette violence, dans ce
00:25:04climat qui nous fait peur un peu,
00:25:06tous les jours. Et on est en train de
00:25:08voir en direct ces images de la
00:25:10Bouilladis avec
00:25:12du mouvement sur place, je vous rappelle
00:25:14que c'est le domicile des grands-parents
00:25:16où les
00:25:18policiers sont en train de sortir
00:25:20de cette garde à vue avec
00:25:22ce camion qui part
00:25:24et qui emporte
00:25:26visiblement ce qui semble être
00:25:28un élément de transport pour les chevaux
00:25:30qui semble être emporté
00:25:32par les forces de l'ordre
00:25:34à Axel Ronde, avec
00:25:36il a été entouré, il a été
00:25:38cellophané,
00:25:40ce qui semble vouloir dire
00:25:42que les policiers soupçonnent peut-être quelque chose
00:25:44qui se serait passé à l'intérieur ?
00:25:46Peut-être, oui, donc ils vont l'analyser
00:25:48c'est pour éviter que, si vous voulez, des particules
00:25:50s'envolent quand ça va arriver
00:25:52au laboratoire central
00:25:54de la gendarmerie. Donc ça va partir à l'analyse
00:25:56certainement qu'ils ont
00:25:58des éléments concrets par
00:26:00rapport à ce box mobile
00:26:02il va falloir bien évidemment
00:26:04attendre les résultats
00:26:06des analyses.
00:26:08Et ce type d'analyse on fait dans un élément comme celui-là ?
00:26:10Dans ce box à chevaux ?
00:26:12On peut rechercher des traces de sang, des traces d'ADN
00:26:14des traces d'ossements, il y a plein de choses
00:26:16qu'on peut effectivement trouver
00:26:18il y a beaucoup de
00:26:20particules de corps
00:26:22qui se détachent en nous
00:26:24et ça permettra effectivement aux enquêteurs
00:26:26de pouvoir les comparer
00:26:28avec l'ADN
00:26:30du petit Émile.
00:26:32Juste une question que je me pose, c'est pourquoi
00:26:34est-ce que ça intervient si tard en fait ?
00:26:36C'est vrai qu'il y a beaucoup de temps qui s'est passé
00:26:38par exemple la saisie
00:26:40à laquelle on vient d'assister en direct
00:26:42la saisie de ce box à chevaux
00:26:44on peut se dire que finalement
00:26:46peut-être que toutes les preuves ont été
00:26:48effacées depuis. Oui voilà et puis
00:26:50c'est assez délicat parce que c'est quand même
00:26:52au sein de la sphère familiale
00:26:54il faut quand même avoir des éléments
00:26:56concrets pour pouvoir si vous voulez
00:26:58pas accuser
00:27:00mais en tous les cas auditionner
00:27:02sous le régime de la garde à vue
00:27:04avec des éléments qu'on a
00:27:06besoin qui soient vraiment
00:27:08porteurs pour
00:27:10éviter si vous voulez de rajouter
00:27:12un traumatisme
00:27:14à cette affaire.
00:27:16Donc oui il faut avoir
00:27:18des preuves solides parce que
00:27:20certainement des preuves ont pu être aussi effacées
00:27:22ça a pu avoir
00:27:24lieu dans un autre endroit finalement
00:27:26le cadavre a pu être déplacé
00:27:28donc voilà il y a beaucoup beaucoup d'éléments
00:27:30qu'il faut prendre en compte
00:27:32avant d'interpeller
00:27:34et d'auditionner
00:27:36des membres de la famille.
00:27:38Alors on va faire le CNews Info puisqu'il est 11h05
00:27:40on est en retard mais c'est important de voir également
00:27:42ce qui se passait sur place, vous l'avez vu
00:27:44avec ce mouvement du côté des enquêteurs
00:27:46le portail est refermé d'ailleurs comme vous pouvez
00:27:48le constater avec ce box à chevaux
00:27:50qui a été emmené
00:27:52par les policiers après avoir été
00:27:54cellophané. On va faire le CNews Info et puis on retournera
00:27:56sur place et puis on traitera bien évidemment tous les autres sujets
00:27:58d'actualité et il y en a
00:28:00beaucoup. Tout de suite donc le CNews Info
00:28:02il est signé, Somaïa Labidi.
00:28:08Vous en parliez à l'instant Jean-Marc
00:28:10les grands-parents maternels d'Emile Soleil
00:28:12en garde à vue depuis ce matin avec deux de leurs
00:28:14enfants majeurs pour
00:28:16homicide volontaire et recel de cadavres
00:28:18et dans le même temps des perquisitions
00:28:20sont en cours à leur domicile
00:28:22perquisitions dans le cadre de la disparition
00:28:24du petit garçon en juillet 2023
00:28:26dans les Alpes de Haute-Provence.
00:28:28Des dizaines
00:28:30de commissions et comités administratifs
00:28:32consultatifs en cours de discussion
00:28:34pour suppression par les députés depuis hier
00:28:36dans le cadre de la loi
00:28:38de simplification et parmi eux
00:28:40les Césaires, les conseils économiques
00:28:42sociaux et environnementaux, l'Observatoire
00:28:44national de la politique de la ville
00:28:46ou encore le Haut Conseil
00:28:48pour l'avenir de l'assurance maladie.
00:28:50Et puis contrairement
00:28:52à ce qui avait été annoncé, pas de
00:28:54compte rendu des pourparlers menés hier entre
00:28:56Moscou et Washington, annoncés il y a
00:28:58quelques minutes du Kremlin, alors qu'une
00:29:00nouvelle réunion entre émissaires ukrainiens
00:29:02et américains s'est tenue ce matin à Riyad
00:29:04en Arabie Saoudite.
00:29:1011h06 sur CNews, merci d'être
00:29:12en direct avec nous, nous sommes
00:29:14en direct à la Bouilladis, c'est environ
00:29:1630 minutes de Marseille
00:29:18la maison que vous découvrez en direct
00:29:20sur ces images, c'est la maison des
00:29:22grands-parents d'Emile
00:29:24des grands-parents qui sont aujourd'hui
00:29:26en garde à vue, également deux autres
00:29:28personnes sont en garde à vue, ce sont
00:29:30les enfants majeurs
00:29:32des grands-parents qui ont
00:29:34été également placés en garde à vue
00:29:36il y a des soupçons très lourds qui pèsent
00:29:38vous l'avez compris puisque dans son communiqué
00:29:40le procureur de la République
00:29:42ce matin a parlé
00:29:44des chefs d'homicide volontaire
00:29:46de recelle de cadavres
00:29:48et c'est pour cela qu'ils ont été
00:29:50interpellés ce matin aux alentours
00:29:52de 6h30, on précise qu'ils sont
00:29:54toujours présumés innocents bien évidemment
00:29:56à l'heure qu'il est et c'est
00:29:58important de le dire, on va finir
00:30:00de parler de ce dossier avec différents
00:30:02éléments mais pourquoi c'est
00:30:04si fort et on voit d'ailleurs à l'intérieur de la maison
00:30:06les enquêteurs
00:30:08sont en train de masquer les fenêtres
00:30:10visiblement pour ne pas que
00:30:12les médias puissent suivre
00:30:14ce qui se passe à l'intérieur, vous le voyez
00:30:16sur les fenêtres du haut, ils sont en train de
00:30:18masquer ces fenêtres pour que
00:30:20les médias ne puissent pas filmer à l'intérieur
00:30:22sans doute et ne puissent pas montrer
00:30:24leur travail, ce qui peut se comprendre
00:30:26bien évidemment, je voudrais
00:30:28qu'on réécoute quelques réactions des habitants
00:30:30que nous avions rencontrés
00:30:32lors des obsèques à Saint-Maximin
00:30:34dans le Var et vous allez comprendre
00:30:36à quel point l'émotion était forte à ce moment-là
00:30:38C'est douloureux ce qui s'est
00:30:40passé, surtout que c'est mystérieux
00:30:42Moi je me mets à leur place
00:30:44ça serait mes petits-enfants
00:30:46mon fils, mon petit-fils
00:30:48Pour moi c'est insoutenable
00:30:50Il faut être là pour soutenir sa famille
00:30:52et puis
00:30:54voilà, entourer toute sa famille
00:30:56Voilà et puis il y avait eu
00:30:58forcément ces obsèques qui nous avaient
00:31:00tous bouleversés, surtout
00:31:02quand on avait vu ce petit cercueil blanc
00:31:04sortir de l'église
00:31:18...
00:31:22...
00:31:26...
00:31:30...
00:31:34...
00:31:38...
00:31:42...
00:31:46...
00:31:50...
00:31:54...
00:31:56Jordan Florentin, cette image est d'une force
00:31:58incroyable
00:32:00C'est bouleversant quand un père
00:32:02tient comme ça le cercueil de son bébé
00:32:04dans les bras, c'est juste absolument terrifiant
00:32:06Moi je pense à la suite
00:32:08comment ses parents vont pouvoir faire leur deuil
00:32:10surtout si la mère apprend que
00:32:12ses parents sont impliqués dans ce meurtre
00:32:14c'est juste terrible
00:32:16On sait en fait que dans la suite judiciaire
00:32:18on l'a vu par exemple pour le meurtre de la petite Maïlis
00:32:20notamment dans le Val-de-Landais, que derrière la justice
00:32:22elle est insuffisante
00:32:24elle est insuffisante pour les parents
00:32:26et là, ce qui est encore plus terrible, c'est qu'on touche
00:32:28à la petite enfance, on touche à un bébé
00:32:30comment on va le protéger
00:32:32comment on va protéger les suivants
00:32:34face à cette insécurité de l'élopement d'enfance
00:32:36qui peut encore une fois arriver partout
00:32:38là c'est un drame intra-familial
00:32:40les grands-parents qui sont certainement
00:32:42assez âgés, en fin de vie
00:32:44leur vie elle est faite
00:32:46maintenant il reste aux parents
00:32:48de se reconstruire, ça va être terrible
00:32:50la dame disait, l'habitante disait
00:32:52je me mets à leur place, c'est impossible
00:32:54de se mettre à leur place, moi j'ai une pensée pour eux
00:32:56pour Marie et Colombin, c'est juste terrible
00:32:58Maître Dylan Slamas, cette affaire
00:33:00c'est vrai, je t'ai dit, elle a bouleversé les Français
00:33:02il y a parfois des affaires comme ça
00:33:04qui à un moment donné touchent le cœur
00:33:06des Français
00:33:08Oui bien sûr, il y a les images d'abord
00:33:10c'est vrai qu'il y a les images, plus le cercueil est petit
00:33:12et plus il est lourd à porter, et là on le voit
00:33:14et quand on voit des photos comme ça, il peut y avoir
00:33:16un sentiment d'identification et on ne sait pas
00:33:18ce qui fait que parfois la société française
00:33:20se saisit d'une affaire
00:33:22et fait sien le sort d'un enfant
00:33:24alors moi je serais quand même beaucoup plus précautionneux que vous
00:33:26sur le rôle des parents, parce que je vous entends
00:33:28à la fois parfois dire
00:33:30qu'il faut être extrêmement prudent
00:33:32et parfois dire il n'y a pas de fumée sans feu, voilà
00:33:34moi cette expression, vous avez parlé d'emballement médiatique
00:33:36et parfois d'erreur, tous les emballements médiatiques
00:33:38toutes les erreurs judiciaires partent de cette expression
00:33:40il n'y a pas de fumée sans feu, il peut y avoir de la fumée sans feu
00:33:42donc encore une fois sur le rôle des grands-parents, je pense qu'il est
00:33:44beaucoup trop tôt pour pouvoir dire que
00:33:46leur implication est certaine
00:33:48ce qui ne veut pas dire que...
00:33:50Justement on prend des précautions depuis tout à l'heure là-dessus
00:33:52Vous disiez leur vie est faite
00:33:54et que c'est encore plus dur effectivement
00:33:56lorsque les parents sont impliqués, voilà
00:33:58moi là-dessus je resterais prudent parce que justement j'ai trop vu
00:34:00d'erreurs, j'ai trop vu d'erreurs
00:34:02j'ai trop vu de choses et donc il peut y avoir de la fumée sans feu
00:34:04donc soyons prudents
00:34:06et on verra ce qu'il en est même si malheureusement
00:34:08je le dis pour tous, voilà
00:34:10l'issue judiciaire ne sera pas définitive
00:34:12avant 2 ans, 3 ans, 4 ans
00:34:14tout cela sera extrêmement long et encore une fois
00:34:16parfois, et je termine là-dessus, parfois les gardes à vue
00:34:18servent aussi à relancer une enquête
00:34:20vous interrogez tout à l'heure sur pourquoi est-ce que ça a été aussi long
00:34:22et est-ce que c'est pas trop tard
00:34:24On précise c'est les premières gardes à vue d'ailleurs dans ce dossier
00:34:26ce qui peut paraître étonnant parce que les gens l'ont oublié
00:34:28il n'y avait jamais eu de gardes à vue auparavant dans ce dossier
00:34:30c'est la première fois que des personnes sont placées en garde à vue
00:34:32mais je précise une chose et je ne pense pas que vous me contredirez
00:34:34mais parfois les enquêtes sont à l'arrêt
00:34:36et c'est un événement extérieur qui vient les réveiller
00:34:38et cet événement extérieur ça peut être un témoin
00:34:40qui vient se signaler et dire quelque chose qu'il n'avait jamais dit
00:34:42ça peut être des écoutes téléphoniques
00:34:44s'il voulait qu'il vienne faire ressortir un élément
00:34:46alors que justement, alors la découverte des ossements
00:34:48mais qui avait relancé mais ça fait quand même déjà
00:34:50quelques mois mais qu'est-ce qui fait ce
00:34:52nouveau relancement si je puis dire, voilà
00:34:54donc c'est ça aussi qui explique parfois le temps
00:34:56la survenance d'un nouvel événement extérieur
00:34:58Et dernière question avant qu'on passe au reste de l'actualité
00:35:00parce qu'encore une fois on ne va pas faire des suppositions
00:35:02pendant 1h30, on ne va pas faire une édition spéciale
00:35:04pendant 2h en essayant de faire
00:35:06des suppositions sur ce qui s'est passé
00:35:08on va laisser les enquêteurs travailler
00:35:10mais voilà on vous a donné juste l'effet de ce qu'on savait
00:35:12on y reviendra tout à l'heure en 11h30 mais on va faire
00:35:14tout le reste de l'actualité
00:35:16Comment ça se passe maintenant ?
00:35:18C'est-à-dire il y a ces gardes à vue sur le plan
00:35:20juridique, il y a ces gardes à vue qui peuvent
00:35:22durer 2 fois 24h ?
00:35:24Et à l'issue de ces gardes à vue ?
00:35:26Et bien à l'issue ce sera
00:35:28par rapport à ce qui aura été dit dans les auditions
00:35:30soit les personnes
00:35:32seront remises en liberté
00:35:34aucune charge n'aura été
00:35:36retenue contre eux ou alors des charges
00:35:38seront retenues contre eux et ils seront déféreux
00:35:40devant la justice. Donc là on va
00:35:42voir ce que va donner tout ce travail
00:35:44d'enquête puis ces perquisitions qui ont eu lieu
00:35:46aussi au domicile des grands-parents
00:35:48ça va aussi nous donner d'autres
00:35:50éléments et conforter
00:35:52peut-être finalement les éléments qu'ils ont
00:35:54peut-être aussi amener des preuves
00:35:56donc voilà
00:35:58on n'est qu'au début des gardes à vue
00:36:00elles vont certainement durer
00:36:02assez longtemps vu
00:36:04la gravité des faits
00:36:06et aux vues de tous les éléments
00:36:08qu'ont les enquêteurs et tous les questionnements
00:36:10qu'ils ont et qu'ils vont poser
00:36:12à ces personnes.
00:36:14C'est important de le dire justement
00:36:16parce que pour l'instant ils ne sont accusés de rien
00:36:18c'est important de dire qu'ils peuvent ressortir
00:36:20de cette garde à vue
00:36:22sans rien en disant il ne se passe rien
00:36:24finalement on a vérifié
00:36:26tous les arguments que vous nous avez donnés sont corrects
00:36:28et il ne se passe rien c'était simplement une étape
00:36:30dans l'enquête. Bien sûr c'est protecteur
00:36:32pour leur dire mais finalement plus aucun
00:36:34soupçon pèse contre vous
00:36:36on ferme toutes les portes et on va passer
00:36:38à autre chose, à d'autres
00:36:40éléments qui peuvent être en appossession
00:36:42des enquêteurs bien évidemment.
00:36:44Voilà donc ce qu'on pouvait vous dire sur ce dossier
00:36:46à 7h s'il y a du nouveau on y reviendra
00:36:48bien évidemment et puis on y reviendra également
00:36:50dans une vingtaine de minutes on fera un nouveau point
00:36:52sur l'enquête et sur la façon dont les choses avancent.
00:36:54Le reste de l'actualité c'est ce drame
00:36:56sur la violence des mineurs
00:36:58ce drame qui s'est produit dans l'Essonne
00:37:00avec la CRS 8
00:37:02qui a été déployée cette nuit
00:37:04après le meurtre d'un jeune garçon de 17 ans
00:37:06devant un lycée, on va rejoindre
00:37:08tout de suite sur place l'un des envoyés spéciaux
00:37:10de CNews, Michael Dos Santos qui est avec
00:37:12Alexandra Bischoff
00:37:14Michael, quelle est l'ambiance ? Vous êtes
00:37:16devant le lycée, le lycée même où ça s'est passé
00:37:18quelle est l'ambiance sur place ce matin ?
00:37:22Écoutez Jean-Marc, ici
00:37:24c'est la crainte de représailles
00:37:26qui prédomine après la mort de Sékou
00:37:28certains jeunes de son quartier des Hautes-Mardelles
00:37:30situés dans la ville voisine
00:37:32de Brondy
00:37:34pourraient vouloir se
00:37:36venger effectivement après
00:37:38cette mort, il faut savoir que
00:37:40hier soir déjà dans ce quartier
00:37:42non loin d'ici, des échauffourées
00:37:44ont éclaté avec des tirs de mortier
00:37:46la CRS 8 qui était déployée
00:37:48a néanmoins réussi
00:37:50à rétablir le calme
00:37:52la CRS 8 qui a déjà
00:37:54quitté l'élu, enfin il faut savoir
00:37:56également que l'académie de Versailles
00:37:58a déployé des forces
00:38:00mobiles de sécurité pour
00:38:02encadrer bien sûr la sécurité
00:38:04du lycée sans oublier bien sûr
00:38:06que la police elle multiplie
00:38:08les interpellations, le maire l'indiquait
00:38:10ce matin, dix personnes ont été
00:38:12placées en garde à vue
00:38:14il faut savoir que lors de cette rixe
00:38:16qui a ôté la vie à Sékou, cet adolescent
00:38:18de 17 ans, une quinzaine
00:38:20de jeunes étaient impliqués
00:38:22ils étaient munis de bâtons
00:38:24de barres de fer mais aussi de couteaux
00:38:26oui effectivement c'est assez violent
00:38:28merci beaucoup Mickaël Dos Santos avec Alexandre Abichoff
00:38:30vous parliez du maire, vous l'avez rencontré
00:38:32d'ailleurs le maire et on va l'écouter parce que je trouve très
00:38:34intéressant ce que dit le maire, le maire
00:38:36il dit maintenant il faut sévir, ça suffit
00:38:38il faut sévir parce que c'est en train de mal tourner
00:38:40ça a mal tourné avec ce drame et la situation
00:38:42va empirer et je trouve que le discours du maire
00:38:44est très intéressant, écoutez-le
00:38:46moi je suis dans une ville
00:38:48où il y a une police municipale importante
00:38:50ou alors je parle pas du drame d'hier mais
00:38:52où très régulièrement on arrête des personnes
00:38:54par exemple pour trafic de drogue
00:38:56sur du flagrant délit devant
00:38:58de drogue par exemple et qui
00:39:00restent 5 minutes au poste de police
00:39:02et qui sont relâchés dans la minute
00:39:04c'est à dire qu'à partir du moment où il n'y a aucune sanction
00:39:06et bien il n'y a aucune raison que ça s'arrête
00:39:08voilà donc moi je plaide et toute politique
00:39:10mise à part, je plaide pour
00:39:12vraiment un sursaut maintenant, ça nous
00:39:14concerne tous parce que ce qui s'est passé hier
00:39:16et vous voyez derrière moi, ça s'est passé en pleine rue
00:39:18à 17h, c'est à dire
00:39:20à un moment où il y avait des enfants qui étaient dans la rue
00:39:22il y a plus aucune limite
00:39:24et c'est ça qu'il faut comprendre
00:39:26et maintenant s'il n'y a pas une réaction de la société
00:39:28s'il n'y a pas une réaction effectivement
00:39:30de nos responsables politiques
00:39:32pour mettre en place de vraies mesures, à commencer par
00:39:34appliquer les peines
00:39:36la loi prévoit
00:39:38des sanctions et bien si on
00:39:40commence pas par ça, on va au devant de grands
00:39:42soucis et malheureusement les drames risquent de s'enchaîner
00:39:44voilà, le maire il est très ferme
00:39:46en fait il parle de réaction politique, en fait c'est pas une réaction politique
00:39:48parce que les lois existent, Karim
00:39:50oui effectivement les lois existent, même
00:39:52il y en a beaucoup de lois, ça suffit maintenant
00:39:54la violence est quotidienne, elle s'est instaurée dans la société
00:39:56stop, l'école
00:39:58aujourd'hui, elle récupère
00:40:00tous les maux de la société, donc cette violence
00:40:02elle existe, les voyous
00:40:04ont pris le pouvoir depuis une trentaine d'années dans ce
00:40:06pays, et ce pouvoir
00:40:08il s'est généralisé partout
00:40:10il n'y a pas d'autorité de l'état
00:40:12les enfants, les gamins
00:40:14peuvent s'entretuer, ils font la loi
00:40:16eux-mêmes, s'il y a un déférent, ce n'est
00:40:18pas la police, ils vont pas s'adresser à la
00:40:20police, ni à leurs parents, ni à l'école
00:40:22ils font la loi entre eux, donc je pense
00:40:24il est temps que
00:40:26la nouvelle loi sur
00:40:28les mineurs doit sortir rapidement et doit être
00:40:30appliquée, l'autorité
00:40:32de l'état doit s'exprimer et que
00:40:34l'autorité policière aussi doit être
00:40:36respectée, il faut qu'on arrête
00:40:38une fois pour toutes, d'avoir ce discours
00:40:40laxiste, d'expliquer, dans ces
00:40:42quartiers populaires, dans ces quartiers difficiles
00:40:44où il y a des concentrations de trafic
00:40:46de drogue, de l'islamisme
00:40:48de l'immigration incontrôlée, etc
00:40:50je ne vais pas tous les citer
00:40:52il faut aujourd'hui, le
00:40:54politique assumer une responsabilité
00:40:56historique, de prendre des décisions
00:40:58radicales. Mais les décisions sont là, il n'y a pas besoin
00:41:00de décisions politiques, il faut que
00:41:02la justice... Il faut que ça fasse partie
00:41:04des institutions, toutes les institutions
00:41:06et on est désarmé
00:41:08quand la justice ne joue pas le jeu.
00:41:10Axel Ronde, vous avez entendu ce maire
00:41:12il a le même discours que vous.
00:41:14Bien évidemment, et puis la liste
00:41:16s'est déjà allongée, parce que c'est pas très
00:41:18loin, à Sainte-Geneviève-des-Bois, à
00:41:2018h, il y a eu deux blessés
00:41:22par coup de couteau
00:41:24lors d'une bagarre
00:41:26ce matin à Évry, au collège
00:41:28Montesquieu, un jeune collégien
00:41:30a lancé un cocktail Molotov contre le collège
00:41:32qui a été confiné, l'individu
00:41:34avait d'autres cocktails Molotov
00:41:36sur lui, il a été interpellé par la police municipale
00:41:38il avait un couteau et des marteaux
00:41:40sur lui, donc vous voyez que
00:41:42cette violence, elle explose
00:41:44et dans le 91, on a aussi un problème
00:41:46un manque d'effectifs, il manque 300 fonctionnaires
00:41:48de police. Le problème il est là aussi
00:41:50c'est qu'on n'a pas assez de policiers
00:41:52dans plusieurs zones qui
00:41:54deviennent criminogènes
00:41:56mais aussi il y a un manque de réponses
00:41:58pénales parce qu'ils n'ont
00:42:00plus les moyens finalement de
00:42:02rendre
00:42:04des sanctions parce qu'il n'y a
00:42:06plus de place en prison et qu'il va falloir
00:42:08peut-être construire aussi des nouvelles prisons
00:42:10mais peut-être aussi revoir
00:42:12les formats
00:42:14des prisons, savoir
00:42:16qu'est-ce qu'on y met dedans parce que finalement
00:42:18ce sont aussi des passoires ces prisons
00:42:20puisqu'on le voit bien, des individus
00:42:22continuent finalement
00:42:24de commettre des exactions et passer
00:42:26des commandes alors qu'ils sont
00:42:28déjà enfermés, alors qu'ils sont en prison
00:42:30ils ont accès à beaucoup de choses
00:42:32donc il va falloir remettre une autorité.
00:42:34J'ai du mal à comprendre
00:42:36Jordan Florentin, c'est que tout le monde est d'accord
00:42:38vous entendez les parents, les parents vous disent
00:42:40il faut des sanctions, vous entendez ce maire
00:42:42par rapport à ce qui s'est passé dans les zones, il vous dit il faut des sanctions
00:42:44il faut taper, vous entendez les policiers
00:42:46ils vous disent il faut y aller, il faut taper
00:42:48pourquoi rien ne bouge ?
00:42:50Tout le monde est d'accord, que ce soit le diagnostic politique
00:42:52la particularité dans cette commune c'est qu'hier
00:42:54historiquement la ville de Nicolas Dupont-Aignan
00:42:56c'est qu'on ne peut pas reprocher au maire de ne pas avoir fait le maximum pour la sécurité
00:42:58l'armement de la police municipale, les caméras de vidéosurgence
00:43:00ce qui veut bien dire que le problème il n'est pas
00:43:02de la réactivité d'un élu local et d'un maire en l'occurrence
00:43:04il est de l'Etat, il est de la justice
00:43:06qui ne va pas au bout et qui plus est
00:43:08je vais vous dire, le problème de ces jeunes c'est qu'ils savent très bien
00:43:10on l'a vu avec les émeutes que la justice ne fera rien
00:43:12contre eux, derrière qui va être interpellé
00:43:14qui va être placé en garde à vue, qui va être
00:43:16incarcéré derrière personne, d'abord parce que c'est des mineurs
00:43:18donc on sait très bien que la justice n'est pas assez ferme
00:43:20avec les mineurs, elle ne l'est pas assez avec les parents
00:43:22et au-delà de ça, quand elle l'est avec les parents
00:43:24on a vu que parfois même les parents sont impliqués
00:43:26on l'a vu récemment, il y a eu une mère qui rentre dans une école
00:43:28avec son fils à Nîmes, armée d'un couteau
00:43:30le problème là, il est
00:43:32d'une certaine culture, d'une certaine éducation
00:43:34des enfants et des parents
00:43:36donc il va falloir s'aimer de ces deux côtés là
00:43:38et moi j'ai une pensée aussi quand même pour Sékou
00:43:40et sa famille, c'est terrible à cet âge
00:43:42Sékou c'est le garçon qui a été poignardé hier
00:43:44de porter des couteaux à cet âge là
00:43:46donc déjà il va falloir considérer que c'est le port d'une arme blanche
00:43:48d'avoir un couteau à cet âge là, pourquoi un enfant se balade
00:43:50avec un couteau dans son vêtement
00:43:52les parents font quoi ?
00:43:54Là, visiblement, il y a des guerres de bande
00:43:56dans ces quartiers là, donc c'était un règlement
00:43:58Je connais très bien la préfète de l'Estagne, Frédérique Camilleri
00:44:00j'ai travaillé avec elle quand j'étais dans le 17ème arrondissement de Paris
00:44:02elle s'occupait des gilets jaunes
00:44:04et en fait, elle s'occupait aussi de tous ces affrontements
00:44:06qu'il y avait entre Ritz dans la région de Paris
00:44:08et à chaque fois, en fait, on comprend que là, on n'est pas forcément
00:44:10sur du trafic de drogue ou des questions de guerre de religion
00:44:12on est sur une guerre de territoire
00:44:14sur des gangs qui sont alimentés par les réseaux sociaux
00:44:16qui voient cette violence dans les jeux vidéo
00:44:18et qui se disent aussi que de toute façon
00:44:20ils ne risqueront rien. Donc quand c'est des guerres comme ça
00:44:22de territoire, il faut se poser la question de cette population
00:44:24qui est là, pourquoi on en apporte des milliers ?
00:44:26Quand on additionne tous les faits
00:44:28Quand on additionne tous les faits
00:44:30les parents
00:44:32la femme qui part avec un couteau
00:44:34la guerre entre les quartiers
00:44:36les coups de couteau, les attentats
00:44:38on fait l'addition
00:44:40il ne faut pas les voir de manière résolue, il faut les voir
00:44:42dans leur ensemble, on a un pacte
00:44:44sur celle qui est rompue
00:44:46et c'est là où je dis qu'il faut prendre des décisions politiques
00:44:48elles ne sont pas prises, c'est un exemple
00:44:50on dit qu'il n'y a pas assez de places en prison, on a 19 000
00:44:52places occupées par des étrangers
00:44:54ils sont condamnés, on les renvoie chez eux
00:44:56on a 19 000 places qui se libèrent
00:44:58ça ce sont des décisions politiques, on ne les prend pas
00:45:00en fait, ce qu'on fait
00:45:02on met du vernis, on parle
00:45:04mais on ne va pas au fond des choses
00:45:06mais quand on gratte, on se rend compte
00:45:08non, il n'y a pas assez de décisions politiques
00:45:10il n'y a pas de volonté politique dans ce pays
00:45:12il n'y a pas de volonté, c'est les hommes politiques
00:45:14c'est les institutions, c'est la justice
00:45:16c'est les parents aussi, c'est nous
00:45:18citoyens, donc on est sur quelque chose
00:45:20il y a un laissé aller, c'est ce que vous voulez dire
00:45:22il y a un laissé aller de la société aujourd'hui
00:45:24on a besoin d'un discours fort
00:45:26on a besoin d'un homme fort
00:45:28on a besoin d'un dogon, on a besoin de quelqu'un
00:45:30qui nous trace un dessin pour nous dire
00:45:32voilà, on va aller dans cette direction
00:45:34Qu'est-ce que vous avez envie de dire à Karim Aloum
00:45:36en gros tout est en train de s'effondrer, il faut quelqu'un de fort
00:45:38maintenant pour remonter ça
00:45:40il y a le manque d'autorité, on peut le partager
00:45:42maintenant quand on fait arro sur la chaîne pénale
00:45:44il faut comprendre une chose, c'est que la chaîne pénale
00:45:46c'est l'issue de tout ce qui se passe
00:45:48avant il y a l'éducation, donc il y a le foyer
00:45:50avant il y a les quartiers, avant il y a l'école
00:45:52et le manque d'autorité, il est aussi dans cette sphère là
00:45:54donc s'en prendre uniquement à la chaîne pénale, à mon avis
00:45:56c'est commencer par la fin
00:45:58j'ai l'impression que c'est un peu ce qui est fait
00:46:00non, non, non, non
00:46:02non, non, pas du tout
00:46:04pas de vous, peu importe
00:46:06j'ai l'impression qu'on s'en prend beaucoup
00:46:08à la chaîne pénale, mais je ne vous vise pas vous
00:46:10la chaîne pénale a sa responsabilité
00:46:12c'est m'en parler une seconde
00:46:14je dis un, sans vous visez-vous de toute façon
00:46:16sans vos vidéos qui sont morveux sous mouches, je ne vous vise pas du tout
00:46:18donc je disais un, que la chaîne pénale
00:46:20c'est l'issue et donc c'est la fin de la chaîne
00:46:22des problèmes, donc il faudrait peut-être s'intéresser au début
00:46:24à l'autorité à l'école et à tout ce qu'on peut faire
00:46:26je pense qu'il y a des solutions
00:46:28là-dessus qui sont des solutions qui effectivement peuvent être prises
00:46:30qui sont politiques, maintenant je ne mets pas non plus la poussière sous le tapis
00:46:32s'agissant des décisions judiciaires
00:46:34il y a le maire de cette ville de hier qui dit
00:46:36beaucoup sont sortis de garde à vue et ils sont sortis sans autre
00:46:38sanction pénale, je vous garantis une chose
00:46:40c'est que si jamais ils sont sortis sans rien
00:46:42c'est qu'il n'y avait rien contre eux, ça n'existe pas
00:46:44et ça pour le coup je suis ferme là-dessus et j'en suis certain
00:46:46on ne trouve pas quelqu'un avec un couteau qui a donné un coup de couteau
00:46:48en disant, monsieur il n'y a pas de place dans la prison
00:46:50on vous laisse rentrer chez vous
00:46:52ça n'existe pas, je vous donne un exemple
00:46:54ça n'existe pas, la dame qui avait violente
00:46:56elle devait vous dire, laissez-moi dire une seconde
00:46:58vous êtes quatre appareils un peu compliqués
00:47:00je vous donne un exemple
00:47:02la femme qui est rentrée avec un couteau dans un lycée
00:47:04c'est un fait, c'est un fait
00:47:06le juge qu'est-ce qu'elle a dit le procureur
00:47:08elle n'a pas porté un couteau
00:47:10il n'est pas sorti de garde à vue sans rien
00:47:12puisqu'elle était jugée cette femme, donc vous me donnez raison
00:47:14mais pourquoi elle n'a pas été jugée
00:47:16mais non, c'est pas possible
00:47:18c'est ça le laxisme que vous ne voulez pas reconnaître
00:47:20parce que vous en tant qu'avocat vous ne voulez pas admettre
00:47:22les avocats vous êtes comme ça, vous refusez d'admettre
00:47:24d'admettre que la justice
00:47:26c'est de l'essentialisation ça
00:47:28c'est pas vrai, c'est pas tout à fait vrai
00:47:30je vous permets de répondre, il n'y a pas de soucis
00:47:32allez-y finissez, les avocats croient
00:47:34les avocats vous avez cette tendance, la terre entre vous et moi
00:47:36moi je suis un citoyen
00:47:38je regarde les choses, les faits
00:47:40la société se dégrade
00:47:42nous sommes en train de vivre des situations très difficiles
00:47:44notre pacte social est rompu
00:47:46vous en tant qu'avocat vous justifiez
00:47:48mais non, on est dans la dernière chaîne
00:47:50parce que l'institution judiciaire
00:47:52dans un état de droit
00:47:54dans un état de droit
00:47:56il y a un problème
00:47:58il y a un problème
00:48:00il y a un problème d'éducation
00:48:02j'ai un avocat avec moi
00:48:04il y a un problème d'éducation
00:48:06effectivement nous on voit bien que finalement
00:48:08on est en bout de chaîne la police
00:48:10c'est nous les seuls finalement dans certaines zones
00:48:12c'est nous les seuls qui représentons l'état
00:48:14mais
00:48:16on comprend bien que vous avez tout à fait raison
00:48:18de dire que ce n'est pas que
00:48:20une réponse policière
00:48:22ou de justice, il faut que la société
00:48:24prenne conscience
00:48:26la police a une violence de plus en plus
00:48:28dans nos sociétés
00:48:30d'ailleurs on ne supporte même pas
00:48:32la violence d'état que la police
00:48:34a
00:48:36la violence légitime
00:48:38les policiers vous êtes nombreux à vous plaindre
00:48:40contrairement à ce que dit Maître Oslama
00:48:42vous êtes nombreux à vous plaindre souvent
00:48:44que la justice elle ne va pas assez loin
00:48:46elle libère des gens que vous arrêtez
00:48:48elle va pas assez loin
00:48:50le nombre de fois où par exemple
00:48:52vous arrêtez des petits dealers
00:48:54nous nous sommes pour des peines courtes
00:48:56nous voulons des peines
00:48:58qui soient exécutées rapidement
00:49:00et qu'elles soient courtes au final
00:49:02on ne demande pas qu'ils partent
00:49:04à 1, 2, 3 ans à la prison
00:49:06moi je suis d'accord pour une réponse pénale qui soit rapide
00:49:08aujourd'hui ça n'a aucun sens notamment pour les mineurs
00:49:10lorsqu'ils sont punis parfois 1 an, 2 ans, 3 ans
00:49:12après et alors je vais vous dire le mineur
00:49:14entre temps il s'est réinséré, il a été à l'école
00:49:16souvent il s'est assagi, ça n'a plus aucun sens de le mettre en prison
00:49:18donc il ne va pas en prison et tout le monde va dire la justice c'est laxiste
00:49:20mais ça n'a aucun sens 3 ans après d'aller le mettre en prison
00:49:22ce qui a du sens c'est lorsque la réponse pénale
00:49:24elle est rapide, pas forcément
00:49:26excessive, pas forcément forte
00:49:28surtout pour les jeunes
00:49:30il faut qu'elles soient rapides et pour ça ça manque de moyens
00:49:32c'est pas du laxisme des juges
00:49:34c'est pas de l'insuffisance des policiers, c'est des moyens
00:49:36c'est très mal parce que face à tout ça il y a un homme qui répond
00:49:38vous disiez il faut quelqu'un de fort, il est là Bruno Rotaio
00:49:40il est là dans les paroles, sauf ce qu'est-ce qu'il faisait
00:49:42hier soir pendant qu'il y a un jeune homme
00:49:44qui s'est fait planter ce matin, il était en meeting
00:49:46il est déjà en train de préparer le 2027
00:49:48donc moi j'attends de Bruno Rotaio qu'il soit davantage
00:49:50sur le terrain et de ses actes, il les mette en place
00:49:52il est sur le terrain, il est sur le terrain
00:49:54il est comme ministre de l'intérieur
00:49:56c'est grave les 3 paroles
00:49:58il est en meeting en train de défendre sa politique
00:50:00qui n'arrive pas sur le terrain
00:50:02non, non, non, il faut cibler là-dessus, c'est beau d'avoir des paroles
00:50:04on ne peut pas faire un procédé
00:50:06vous êtes de la politique politique
00:50:08il fuit son boulot
00:50:10il fuit le maquillage rouge
00:50:12parce qu'il fait des plateaux
00:50:14il fait des plateaux parce qu'il explique sa politique
00:50:16je pense qu'il arrive
00:50:18il n'y a qu'un ministre de l'intérieur
00:50:20c'est important
00:50:22la France est un état démocratique
00:50:24on est d'accord
00:50:26donc on compte énormément sur la justice
00:50:28si la justice est défaillante
00:50:30pour des raisons, il n'y a pas assez de juges
00:50:32il n'y a pas assez de policiers
00:50:34je rappelle, par rapport à 1960
00:50:36le budget de la sécurité sociale a été
00:50:38multiplié par 2
00:50:40et celui de la justice, et celui de la police
00:50:42rien
00:50:44donc aujourd'hui
00:50:46on a besoin d'un homme fort
00:50:48aujourd'hui on ne peut pas laisser notre pays
00:50:50laisser une justice
00:50:52et nos policiers, désarmés, ils n'ont pas assez de moyens
00:50:54de vivre dans des conditions difficiles
00:50:56et notre système, il se dit, nous sommes un état de droit
00:50:58dans la pratique, on ne l'est pas
00:51:00c'est ça, donc on a besoin d'un homme fort
00:51:02monsieur Rataouille
00:51:04il fait son travail
00:51:06il a le droit de faire son travail
00:51:08c'est un citoyen, il a le droit de faire de la politique
00:51:10surtout que la politique
00:51:12on sait très bien que ça peut arriver
00:51:14à n'importe comment
00:51:16il peut très bien y avoir une dissolution
00:51:18et donc il faut qu'il soit bien prêt aussi
00:51:20on ne peut pas lui reprocher de se faire marrer
00:51:22par finalement, lui, un petit peu de zéro
00:51:24honnêtement, il a un vrai discours
00:51:26il a un discours ferme
00:51:28un discours républicain
00:51:30on est le cherché sur le fait qu'il était en Micu
00:51:32il n'est pas d'accord de la politique
00:51:34qu'est-ce qu'il aurait fait de plus dans son bureau
00:51:36c'est ce que lui a reproché
00:51:38il n'a reproché rien, au contraire
00:51:40il lui reproche que ce ne soit pas suivi date
00:51:42mais c'est une fierté pour nous d'avoir
00:51:44un ministre de l'Intérieur aussi compétent
00:51:46qui agit tous les jours, il faut le dire
00:51:48en tous les cas, on voit bien que les individus
00:51:50...
00:51:52Axel, sur les interpellations
00:51:54justement, c'est important
00:51:56on voit bien que les individus ont été interpellés
00:51:58ils vont répondre de leurs actes devant la justice
00:52:00en tout cas, la police a fait son boulot
00:52:02le ministère de l'Intérieur a fait le job
00:52:04et on le voit bien sur tout type d'enquête
00:52:06on est présent, on répond présent
00:52:08oui, il faudrait que
00:52:10il y ait l'envie aux délinquants
00:52:12et qu'on n'ait pas besoin de faire ces enquêtes
00:52:14mais ça, il faut que ce soit une dissuasion
00:52:16et la dissuasion, elle doit venir de la justice
00:52:18Léa, on entendait notre envoyé spécial il y a quelques instants
00:52:20qui disait, la crainte maintenant, c'est le représailles
00:52:22la crainte, c'est ce qui va se passer
00:52:24pour éviter ça, il y a la CRS 8 qui a été envoyée cette nuit
00:52:26mais ils ne vont pas pouvoir rester longtemps
00:52:28donc c'est là peut-être aussi où il y a un problème
00:52:30c'est que vous n'êtes pas assez nombreux sur le terrain
00:52:32comme je vous ai dit tout à l'heure, il manque 300 policiers
00:52:34par exemple dans le 91, mais ça c'est la même chose
00:52:36sur Paris, c'est la même chose partout
00:52:38c'est de l'ordre à peu près partout sur le territoire
00:52:40parce que la nouveauté depuis 5-6 ans
00:52:42c'est que ça explose dans tout le territoire national
00:52:44ce n'est plus finalement
00:52:46l'apanage de certains territoires
00:52:48c'est qu'on est touché partout
00:52:50et donc on a besoin d'effectifs de police absolument partout
00:52:52ce qui n'était pas le cas
00:52:54il y a une dizaine d'années
00:52:56quand des policiers partaient en province
00:52:58c'était quasiment des pré-retraités
00:53:00je m'arrête là-dessus après
00:53:02mais vous dites, s'il était dans ce bruit, il aurait rien fait de plus
00:53:04en fait, le ministre de l'Intérieur
00:53:06vous dites que le ministre de l'Intérieur, finalement, ne peut rien faire
00:53:08mais non, mais c'est bon, non
00:53:10il vous dit que ce n'est pas parce qu'il était en meeting
00:53:12qu'il aurait empêché de faire quelque chose
00:53:14donc vous dites, il n'y a pas de possibilité, il n'y a pas de pouvoir
00:53:16je ne comprends pas quand vous tapez à ce point-là
00:53:18sur le ministre de l'Intérieur
00:53:20alors qu'il est là
00:53:22il est très présent sur le terrain
00:53:24mais la suite, il fait ce qu'il peut
00:53:26avec ce qu'il a, il n'est pas président de la République
00:53:28il n'est pas Premier ministre, il n'est pas président de la République
00:53:30ça pourrait être n'importe qui
00:53:32ce serait pareil
00:53:34vous parlez des élections présidentielles
00:53:36vous êtes sur un discours zéro
00:53:38vous êtes sur un parquet de politiciens
00:53:40juste un petit point, parce qu'on cherche la formule magique
00:53:42et la formule magique, il se trouve qu'on l'a trouvée à l'été 2024 à Paris
00:53:44avec la présence policière, je vais vous dire quelque chose
00:53:46à Paris, au tribunal
00:53:48ils ont démultiplié
00:53:50les audiences de comparaison immédiate
00:53:52en se disant, il va sans doute y avoir beaucoup de choses
00:53:54donc on s'y prépare, la réponse judiciaire, elle était prête
00:53:56et l'État judiciaire, la machine judiciaire s'est mise en ordre de marche
00:53:58mais seulement
00:54:00il n'y a même pas eu besoin de tenter ça, de s'en servir
00:54:02parce que la présence policière
00:54:04elle suffit à empêcher, donc il n'y a pas eu besoin de réponse judiciaire
00:54:06lorsque la réponse policière
00:54:08est suffisamment présente, et c'est une question de moyens
00:54:10et c'est une question de moyens
00:54:12le problème de la police, c'est la justice
00:54:14non, le problème de la police, c'est qu'il n'y a pas assez de policiers
00:54:16le problème de la police, c'est les moyens
00:54:18parce que, voilà un fait, je vous remercie
00:54:20on arrive à s'entendre, un fait
00:54:22pourtant vous parlez fort
00:54:24c'est un plaisir de débattre avec lui
00:54:26j'ai toujours aimé débattre avec lui, c'est un homme de débat
00:54:28j'apprécie de discuter avec lui
00:54:30on a pris une décision politique
00:54:32on n'a pas pris
00:54:34on a pris une décision politique et il y avait de l'ordre
00:54:36donc on pourrait toujours prendre ces décisions
00:54:38et tous les jours et quotidiennement
00:54:40augmenter les effectifs de la police et de la justice
00:54:42c'est non seulement une obligation
00:54:44c'est une responsabilité morale
00:54:46de nos dirigeants
00:54:48du gouvernement, du président de la république
00:54:50aujourd'hui il faut multiplier le budget
00:54:52de la justice et de la police, il faut le faire
00:54:54donc on l'a vu pendant les jeux olympiques
00:54:56vous voyez, quand on prend des décisions
00:54:58l'autorité est là
00:55:00et les français, moi j'habite Paris
00:55:02ils étaient fiers, très contents
00:55:04se promener tranquillement
00:55:06il n'y avait aucun incident
00:55:08aujourd'hui vous promenez dans Paris
00:55:10il y a partout de la bagarre
00:55:12il manque 100 000 policiers
00:55:14il faut les récupérer
00:55:16parce qu'on a travaillé deux soirs plus
00:55:18on ne peut pas se multiplier
00:55:20l'argent il existe toujours
00:55:22c'est un plan vélo qui coûtait très cher
00:55:24je ne suis pas sûr que c'était nécessaire
00:55:26voilà ce qu'on pouvait dire
00:55:28sur ce sujet
00:55:30dans un instant on va revenir
00:55:32avec les dernières infos sur la mort d'Emile
00:55:34et visiblement la perquisition est terminée
00:55:36et puis on parlera des autres sujets
00:55:38de l'actualité encore une fois
00:55:40on parlera de cette tension entre sportifs
00:55:42autour du voile, c'est assez intéressant
00:55:44parce qu'il y a Teddy Riner qui a prononcé des propos
00:55:46qui sont vivement contestés
00:55:48et puis on vous parlera de Jean-Luc Mélenchon
00:55:50qui est accusé d'avoir eu des références nazies
00:55:52dans l'un de ses discours
00:55:54beaucoup de choses à voir
00:55:56on fait rapidement la pub, le CNews Info
00:55:58et on revient sur la mort d'Emile et ce qui se passe en ce moment
00:56:00à tout de suite
00:56:24Fanny Ardent a appelé à la barre aujourd'hui
00:56:26dans le cadre du procès de Gérard Depardieu
00:56:28pour agression sexuelle
00:56:30un témoignage clé puisque l'actrice
00:56:32a donné la réplique au monstre sacré
00:56:34du cinéma français lors du tournage du film
00:56:36Les volets verts, film qui se trouve
00:56:38au coeur de cette affaire
00:56:40et puis à la SNCF, la menace de grève
00:56:42plane sur les vacances d'avril et les
00:56:44pompes de mai, le syndicat Sudrail
00:56:46a déposé un préavis du 17 avril
00:56:48au 2 juin prochain, les contrôleurs
00:56:50réclament notamment une meilleure évolution
00:56:52de leurs rémunérations
00:56:56Bonsoir 35 sur CNews, merci
00:56:58d'être avec nous dans un instant, donc on va vous parler
00:57:00de cette tension entre sportifs
00:57:02autour du port du voile dans le sport
00:57:04et c'est vraiment intéressant d'entendre les avis différents
00:57:06on vous parlera également de Jean-Luc Mélenchon qui est accusé
00:57:08de faire des références nazies
00:57:10dans ses discours et c'est vrai que c'est assez troublant
00:57:12ce qui s'est passé ce week-end
00:57:14mais tout d'abord on va faire un nouveau point sur
00:57:16l'actualité du jour, c'est bien évidemment
00:57:18la mort d'Emile et on va faire
00:57:20le point avec Tanguy Hamon qui nous a
00:57:22rejoint, rebonjour Tanguy
00:57:24on était avec vous tout à l'heure
00:57:26est-ce que vous pouvez nous rappeler où on en est
00:57:28dans cette affaire et voir un peu comment
00:57:30les choses ont évolué depuis ce matin
00:57:34Eh bien l'évolution de la matinée c'est que
00:57:36la perquisition qui a été menée
00:57:38au domicile des grands-parents
00:57:40du petit Emile est désormais
00:57:42terminée, les deux grands-parents sont
00:57:44donc en garde à vue, deux oncles
00:57:46et une tante sont également en garde à vue
00:57:48quatre personnes donc en garde à vue
00:57:50au moment où on se parle
00:57:52les interrogatoires ont vraisemblablement
00:57:54déjà commencé, ils s'inscrivent
00:57:56comme l'a dit le procureur dans une phase de
00:57:58vérification et de confrontation
00:58:00entre leurs réactions, leurs déclarations
00:58:02et les éléments qu'ont
00:58:04pu relever
00:58:06les enquêteurs lors de l'enquête
00:58:08il y a eu encore ce matin
00:58:10des opérations de criminalistique
00:58:12menées par les gendarmes dans différents
00:58:14endroits du territoire nous ont dit le indiquer
00:58:16le procureur que j'ai eu au téléphone
00:58:18nous a tenu à rappeler
00:58:20que ces garde à vue ne signifie pas
00:58:22évidemment que ces personnes
00:58:24sont coupables des faits qui le sont
00:58:26reprochés
00:58:28il y a encore des interrogatoires
00:58:30des investigations à mener
00:58:32les enquêteurs vont chercher notamment
00:58:34à essayer de faire craquer une personne
00:58:36peut-être pour obtenir un élément
00:58:38obtenir des aveux
00:58:40s'il s'avérait que l'une d'entre elles était coupable
00:58:42des faits ou savait quelque chose
00:58:44pour le moment aucune personne n'est mise en examen
00:58:46il va falloir attendre la fin des garde à vue
00:58:48pour cela
00:58:50il s'avère que la communication du procureur
00:58:52avec des mots très forts
00:58:54homicide volontaire et recel des cadavres
00:58:56laisse à penser tout de même
00:58:58que les enquêteurs sont en possession
00:59:00de suffisamment d'éléments
00:59:02pour cibler ces quatre personnes
00:59:04le procureur de la république a indiqué
00:59:06qu'il allait communiquer un peu plus tard
00:59:08une fois que les garde à vue seront terminées
00:59:10merci beaucoup Tanguy Amon
00:59:12Voilà ce qu'on peut dire
00:59:14à cette heure
00:59:16sur la situation
00:59:18et sur l'enquête qui se poursuit
00:59:20autour d'Emile
00:59:22on ne va pas en parler pendant des heures
00:59:24et refaire l'histoire sans arrêt
00:59:26voilà ce qu'on sait pour l'instant
00:59:28on attend que le procureur communique désormais
00:59:30pour en savoir plus, pour savoir s'il est ressorti
00:59:32des choses des perquisitions
00:59:34ou s'il est ressorti des choses de ces garde à vue
00:59:36dans le reste de l'actualité
00:59:38je voulais qu'on revienne sur ces tensions entre sportifs
00:59:40ça c'est intéressant
00:59:42et ça a commencé dimanche avec Teddy Riner
00:59:44qui était chez nos confrères de RMC
00:59:46qui a estimé qu'en France on perdait du temps
00:59:48avec certaines choses comme le voile
00:59:50dans le sport
00:59:52en disant pensons plus à l'égalité que s'acharner
00:59:54sur une seule religion
00:59:56il a le sentiment donc qu'en France
00:59:58on s'acharne sur la religion musulmane
01:00:00je vois Karim qui est déjà en train de bondir sur son fauteuil
01:00:02mais d'abord on va écouter Teddy Riner sur RMC
01:00:04je dis qu'on perd notre temps
01:00:06alors que quand on voit
01:00:08chez les voisins
01:00:10dans d'autres cultures tout se passe bien
01:00:12et ça n'emmerde personne
01:00:14je crois qu'en France on perd notre temps sur des choses
01:00:16et surtout on se sert de certaines choses
01:00:18pour mettre la lumière là où il ne faut pas
01:00:20voilà
01:00:22je rajouterais même que
01:00:24pensons plus à l'égalité
01:00:26que s'acharner sur
01:00:28une seule et même religion
01:00:30Karim Allom
01:00:32en fait par cette intervention je me rends compte
01:00:34le combat contre le voile n'est pas terminé
01:00:36il faut le continuer
01:00:38il parle d'égalité
01:00:40entre les hommes et les femmes
01:00:42et que en parlant d'égalité
01:00:44il fait référence à un signe religieux
01:00:46misogyne qui inféreuse
01:00:48les femmes, qui rabaisse les femmes
01:00:50au nom de l'égalité il veut rabaisser les femmes
01:00:52donc si réellement c'est un acte d'égalité
01:00:54j'ai envie de lui dire portez-le
01:00:56ce voile, pourquoi vous ne le portez pas
01:00:58pourquoi il n'y a que les femmes qui doivent le porter
01:01:00ça fait 30 ans que je dis la même chose
01:01:02portez-le, c'est les hommes qui demandent aux femmes
01:01:04mais donnez l'exemple
01:01:06portez-le, parce que vous n'allez pas le porter
01:01:08vous savez très bien
01:01:10c'est un drapeau
01:01:12c'est un étendard des islamistes
01:01:14moi j'ai vécu dans un pays
01:01:16j'ai vu ce que l'islamisme a fait
01:01:18il a mis un pays par terre
01:01:20et ce jeu de cartes
01:01:22il y a un boxeur aussi d'origine franco-iranienne
01:01:24on va l'écouter
01:01:26qui lui a répondu
01:01:28ici c'est quoi le voile en Iran
01:01:30justement, il est d'origine iranienne
01:01:32c'est un champion de boxe, il est franco-iranien
01:01:34c'est un champion de boxe
01:01:36et lui, il sait de quoi il parle
01:01:38c'était pas par rapport à vous
01:01:40parce qu'on a vécu ça
01:01:42vous l'avez vécu bien évidemment
01:01:44il sait de quoi il parle parce qu'il a vécu dans sa chair
01:01:46il a vu les femmes qui se battent pour ne pas porter le voile
01:01:48justement, je vous propose de l'écouter, c'était sur RMC Sport
01:01:50je suis né en Iran
01:01:52dans un pays qui a goûté à l'islam
01:01:54religieux, politique
01:01:56aujourd'hui, je dis à ceux qui ne connaissent pas
01:01:58de la fermer
01:02:00le voile de lui, avec ses 140 kilos
01:02:02quand tu ne connais pas, ne t'en mets pas
01:02:04si tu veux pas que ta fille, ta cousine
01:02:06ta soeur se fasse insulter
01:02:08parce qu'elle va à la piscine habillée en maillot
01:02:10parce qu'elle va à la plage habillée en maillot
01:02:12ferme pas, le voile est un linceul
01:02:14qu'une idéologie religieuse peut mettre sur les femmes
01:02:16ils ne connaissent même pas
01:02:18les textes qui l'ont imposé aux femmes
01:02:20permettre à ce que des jeunes filles
01:02:22soient couvertes
01:02:24parce qu'elles attiseraient la convoitise des hommes
01:02:26dans ce moment de liberté
01:02:28la seule liberté qu'est le sport, c'est de tuer leur liberté
01:02:30dans cette idéologie religieuse
01:02:32la femme est un objet
01:02:34à la disposition des hommes
01:02:36on vous fait croire que le voile c'est porter un bout de tissu
01:02:38sur la tête, non non non
01:02:40le voile c'est cacher la femme dans son entièreté
01:02:42dans sa personnalité
01:02:44moi ce qui me surprend c'est qu'il est aussi en colère
01:02:46que vous, parce que lui il va même jusqu'à dire
01:02:48ferme-la
01:02:50je ne tirerai pas sous sa main
01:02:52à chaque fois qu'on parle de ça on le voit avec vous
01:02:54et on le voit avec ce garçon
01:02:56à chaque fois il y a une espèce de colère
01:02:58quand vous entendez des gens qui défendent le voile
01:03:00parce qu'ils ne se rendent pas compte
01:03:02ils sont en train de défendre un régime
01:03:04des idées totalitaires
01:03:06ils sont en train de défendre l'obscurité
01:03:08on veut cacher les femmes
01:03:10on veut inférioriser les femmes
01:03:12comment peut-on défendre ça
01:03:14en mars 2025
01:03:16donc nous on a vécu dans notre chair
01:03:18on sait très bien
01:03:20que les islamistes l'utilisent
01:03:22comme un étendard
01:03:24les femmes sont mortes parce qu'ils ont refusé de le porter
01:03:26on ira en son temps en prison
01:03:28on ira qu'en Algérie
01:03:30qui n'ont pas porté le voile ont été agressés
01:03:32aujourd'hui même en France
01:03:34les femmes qui ne portent pas le voile dans certains quartiers
01:03:36sont agressées pour avoir la paix
01:03:38ils mettent le voile
01:03:40et aujourd'hui un grand sportif
01:03:42qui a porté plusieurs fois
01:03:44les couleurs de la France
01:03:46moi je me pose la question
01:03:48il ne mérite pas de les porter
01:03:50il a le droit d'avoir des idées
01:03:52il a le droit aussi de dire qu'il ne les mérite pas
01:03:54je ne partage pas votre avis
01:03:56même si on n'est pas d'accord avec Teddy Riner
01:03:58c'est un grand champion
01:04:00je suis d'accord mais portez
01:04:02c'est ça aussi l'honneur de la France
01:04:04chacun peut défendre ses idées
01:04:06quand on défend l'infériorisation des femmes
01:04:08je pense qu'il ne pourra pas porter
01:04:10les couleurs de la France
01:04:12je suis désolé je ne suis pas d'accord
01:04:14écoutez Bruno Rotaillot justement il était ce matin sur CNews
01:04:16et il a répondu à Teddy Riner
01:04:18je voudrais simplement
01:04:20dire à Teddy Riner
01:04:22moi aussi il m'a fait vibrer
01:04:24on aime le sportif
01:04:26là je suis en désaccord radical avec lui
01:04:28et du reste je veux simplement rappeler
01:04:30que dans le règlement de la fédération internationale
01:04:32de judo il y a un article
01:04:34qui est très clair
01:04:36qui dit que les signes, les objets
01:04:38ostentatoires, religieux
01:04:40sont proscrits
01:04:42avant, pendant, après le combat
01:04:44et pendant la cérémonie protocolaire
01:04:46voilà Bruno Rotaillot qui dit
01:04:48c'est comme ça, il ne faut pas le remettre en cause
01:04:50ce combat de bottes idéologiques
01:04:52entre Teddy Riner, on a vu aussi l'ancien youtubeur
01:04:54Thibault Hinchap qui a pris position
01:04:56moi je mets tout ça sur le dos de la crédulité des privilégiés
01:04:58qui eux ne font pas face
01:05:00ils sont crédules face au voile
01:05:02et je signe évidemment pour Rotaillot
01:05:04et bien sûr pour Karim
01:05:06évidemment qu'il y a un antrisme
01:05:08qui est la démographie
01:05:10il n'y avait pas ces problèmes d'islam dans le sport
01:05:12il n'y avait pas ces problèmes d'islamisme
01:05:14dans le foot amateur par exemple
01:05:16les joueurs de foot sont obligés de se cacher les genoux
01:05:18par pudeur islamite parce que le vrai sujet c'est celui de la pudeur
01:05:20on est en train avec cet islamiste
01:05:22de sexualiser la femme
01:05:24ça fait 40 ans il n'y avait pas de voile aussi, dans le monde entier
01:05:26c'est l'arrivée des islamistes au pouvoir
01:05:28en Iran que le voile s'est imposé
01:05:30j'ai rencontré une française qui a vécu quelques mois
01:05:32en Egypte et qui m'a raconté
01:05:34à Anmas, une petite ville qui est en train de vivre
01:05:36une islamisation à vitesse grand V qui me dit je vois s'implanter
01:05:38ici en Haute-Savoie des mœurs
01:05:40de la police des mœurs égyptienne
01:05:42qu'on n'avait jamais vu en France avant
01:05:44il y a aussi évidemment le sujet de la provocation
01:05:46est-ce qu'on voit des joueurs en kippa ou porté
01:05:48des voiles chrétiens, non ça n'existe pas
01:05:50donc il y a une provocation
01:05:5230 secondes, moi j'ai vécu en Algérie
01:05:54j'ai fait l'école primaire, le collège, le lycée
01:05:56l'université, je n'ai jamais vu
01:05:58un seul voile, je parle d'un pays musulman
01:06:00il faut attendre la révolution iranienne
01:06:0285-86 pour voir ce voile
01:06:04donc le voile est lié à l'islamisme
01:06:06je termine
01:06:08je voulais qu'on parle
01:06:10d'un autre sujet parce que ça m'intéresse quand même
01:06:12on s'arrête un instant dessus, c'est Jean-Luc Mélenchon
01:06:14qui est accusé d'avoir eu des références nazies
01:06:16ce week-end, alors c'est parti d'où ? c'est parti d'ici même
01:06:18Franck Tapiro était avec nous hier
01:06:20et puis il a évoqué un discours de Jean-Luc Mélenchon
01:06:22Jean-Luc Mélenchon qui aurait affirmé
01:06:24que des milliardaires étaient prêts
01:06:26alors les milliardaires qui possèdent les médias
01:06:28étaient prêts, je cite, à couper les cheveux pour en faire
01:06:30des édredons, et ce qu'a expliqué
01:06:32Franck Tapiro c'est que c'était clairement
01:06:34une référence nazie à ce qui avait
01:06:36été fait, en plus c'est vrai que ça arrive un peu comme ça
01:06:38dans le discours de Jean-Luc Mélenchon
01:06:40ce que j'ai fait c'est que je suis allé rechercher
01:06:42le discours de Jean-Luc Mélenchon pour qu'on comprenne bien
01:06:44de quoi il parlait, écoutez
01:06:46voilà c'est ça, ça s'appelle
01:06:48les médias, et il croit
01:06:50il croit qu'on les croit
01:06:52c'est ça qui est extraordinaire
01:06:54il croit, il croit que le peuple
01:06:56français ne sait pas que
01:06:5890% des médias appartiennent
01:07:00à 9 personnes, milliardaires
01:07:02et qu'ils perdent de l'argent avec ces médias
01:07:04et il croit que vous êtes
01:07:06tellement limités dans vos capacités
01:07:08à comprendre
01:07:10que vous ne vous posez pas la question de savoir
01:07:12pourquoi ces gens acceptent
01:07:14de perdre de l'argent pour posséder
01:07:16des journaux qui ne leur rapportent rien
01:07:18alors que le reste du temps
01:07:20ils vous couperaient les cheveux pour en faire
01:07:22des édredons s'ils pouvaient
01:07:24d'accord ?
01:07:26et bien je leur dis
01:07:28les gens le savent
01:07:30je vous dis la réaction de ton setup ça a été c'est horrible
01:07:32en entendant les propos et on est d'accord
01:07:34il n'y a pas que Franck Tapiro parce qu'après
01:07:36je vous propose d'écouter Isabelle Saporta
01:07:38journaliste qui était hier face à Antoine Léaumont
01:07:40sur RTL et elle a interpellé là-dessus en lui disant
01:07:42mais que veut dire Jean-Luc Mélenchon, pourquoi
01:07:44est-ce qu'il a cette référence nazie ?
01:07:46Quand au meeting de Brest
01:07:48Jean-Luc Mélenchon
01:07:50dit en parlant des milliardaires qui possèdent
01:07:52les médias, il dit
01:07:54il vous couperait les cheveux pour faire des édredons
01:07:56s'ils pouvaient, il fait référence à quoi ?
01:07:58parce que moi les seuls que je connais
01:08:00qui coupaient les cheveux des juifs
01:08:02pour faire des édredons ou des coussins, c'était les nazis
01:08:04donc quand vous dites
01:08:06bon, il n'y a aucun lien à faire
01:08:08moi je connais la culture de Jean-Luc Mélenchon, il se trouve que je le connais
01:08:10personnellement, je pense que c'est quelqu'un d'éminemment intelligent
01:08:12dites-moi, qu'est-ce qu'il veut dire
01:08:14quand il dit ça ? Est-ce que c'est pas de l'ordre
01:08:16de dur à four crématoire de Jean-Marie Le Pen ?
01:08:18Mais c'est quoi alors ? Pardonnez-moi
01:08:20Monsieur Léaumont, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:08:22A quoi il fait référence ?
01:08:24A quoi il fait référence ?
01:08:26Je ne sais pas, répond Antoine Léaumont
01:08:28et c'est la seule réponse qu'on aura sur ce sujet précis
01:08:30Jordan Plante. Il ne sait pas répondre mais bien sûr
01:08:32alors moi ça tombe très bien
01:08:34puisqu'on a publié hier la lune du prochain numéro de Frontières qui est consacré
01:08:36à Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise qui toche aujourd'hui
01:08:38toutes les cases, racisme, antisémitisme, fascisme
01:08:40et qui défila avec des slogans antisémites
01:08:42à la marche du 22 mars. Bien sûr que Jean-Luc Mélenchon est tombé là-dedans
01:08:44pourquoi ? Parce qu'il veut plaire à sa
01:08:46communauté, à sa nouvelle cible
01:08:48électorale qui est ce milieu
01:08:50qu'a appelé Manuel Valls, se rappeler
01:08:52de ce monde arabo-musulman aujourd'hui
01:08:54et la première menace contre les juifs. Moi j'ajouterais à ça une partie
01:08:56de la gauche. Et je vais vous donner un exemple
01:08:58Je suis allé à Roubaix il y a quelques jours, j'ai rencontré un électeur
01:09:00de David Guiraut, figurez-vous, qui lui
01:09:02avait parlé des dragons célestins pour parler
01:09:04des juifs quand à main. Donc vous avez tout ça
01:09:06dans la France Insoumise. Et cet électeur m'a dit deux choses
01:09:08la première c'est qu'évidemment Roubaix est une ville
01:09:10musulmane, 80% de musulmans. Deuxième chose
01:09:12il a tenu tout de suite sans que je lui pose la moindre question
01:09:14un discours le plus antisémite que j'ai entendu de ma carrière
01:09:16il me dit... David Guiraut...
01:09:18Alors on ne va pas le répéter, ça sert à rien.
01:09:20Juste attendez.
01:09:22Maître Stamas
01:09:24qui est étonnant aussi, excusez-moi, c'est que ce discours
01:09:26est passé totalement inaperçu.
01:09:28C'est vrai que si Franck Tapiero n'en avait pas parlé
01:09:30et là maintenant c'est en train de monter
01:09:32c'est en train de monter
01:09:34petit à petit. Mais c'est d'une violence
01:09:36incroyable quand même ce qu'on entend maître.
01:09:38Oui alors moi je vais vous dire, j'ai pas d'avis
01:09:40très tranché sur la question.
01:09:42Non mais j'ai pas d'avis très tranché sur la question
01:09:44c'est perturbant maintenant si vous voulez
01:09:46Non mais je sais pas trop quoi penser à cette phrase
01:09:48ça veut dire quoi en fait ?
01:09:50Ca veut dire que selon sa tête, les riches propriétaires
01:09:52milliardaires sont des nazis et que donc
01:09:54Non mais on sait pas ce que ça veut dire
01:09:56et même ceux qui l'attaquent
01:09:58C'est des références nazies, c'est ça la question qu'on pose
01:10:00Comment on fait des références nazies dans un discours ?
01:10:02Non mais c'est une référence nazie
01:10:04Ca vous choque pas ?
01:10:06On fait des références à un nazisme, ça vous choque pas ?
01:10:08C'est immoral ce que vous dites, c'est immoral
01:10:10C'est bizarre ce que vous dites
01:10:12Non mais je vais vous dire, j'apprends et je vois les images pour la première fois
01:10:14j'ai pas d'avis arrêté sur la question
01:10:16c'est perturbant
01:10:18qu'est-ce qu'il a à répondre là-dessus
01:10:20Non, excusez-moi pour une fois
01:10:22On cache finalement
01:10:24on cache tout cet antisémitisme qu'il y a
01:10:26dans nos rues, parce que c'est l'explosion
01:10:28nous en tout cas policiers, on voit bien
01:10:30que les juifs de France sont une cible
01:10:32d'ailleurs ils ne concentrent
01:10:341% de la population française des juifs de France
01:10:36et pourtant ils concentrent
01:10:3860% des agressions
01:10:40religieuses dans notre pays
01:10:42donc déjà rien que ça, ça devrait nous poser
01:10:44questionnement
01:10:46et on voit que des hommes politiques
01:10:48de premier plan
01:10:50qui vont jouer sur le feu
01:10:52et faire ces références là
01:10:54c'est complètement inadmissible
01:10:56parce que ça infuse
01:10:58et en plus sur la voie publique
01:11:00ces individus, ils se sentent
01:11:02désinhibés et finalement
01:11:04grâce à la parole
01:11:06publique et politique
01:11:08de ces gens là, ils passent à l'acte
01:11:10Et encore une fois ce qui est terrible c'est que ça passe inaperçu
01:11:12C'est ça
01:11:14Imaginez
01:11:16C'est vrai que si Jean-Marie Le Pen
01:11:18quand on voit le durafour
01:11:20de Jean-Marie Le Pen, ça fait immédiatement
01:11:22ça a été une bombe, ça a été un scandale
01:11:24il y a même personne qui pose la question
01:11:26de savoir qu'est-ce qu'il a voulu dire
01:11:28Les années 90, 2000
01:11:30la gauche a même demandé
01:11:32à la droite à plusieurs reprises de ne pas s'allier
01:11:34avec le Front National
01:11:36ce que la droite a fait, mais aujourd'hui
01:11:38la droite doit exiger de la gauche de ne plus s'allier
01:11:40avec ce parti antisémite
01:11:42parce que la France Insoumise est une organisation antisémite
01:11:44qu'il faut combattre, c'est une organisation
01:11:46anti-républicaine
01:11:48qui ne peut jamais s'y passer

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