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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Quasiment 9h sur CNews, ravi de vous retrouver pour l'heure des pro-week-end.
00:00:05Alain, ce matin voilà quasiment 3 ans que l'Assemblée nationale ressemble plus à une
00:00:10cour de récré qu'au forum régissant la vie politique de notre pays.
00:00:13La stratégie du buzz permanent transforme l'hémicycle en un ring où l'invectif devient
00:00:19la norme et le débat l'exception.
00:00:20A tel point qu'un groupe de travail s'est formé à l'Assemblée afin de trouver de
00:00:23nouvelles mesures dites « anti-bordel » parmi lesquelles l'idée d'un carton jaune pour
00:00:29le député fauteur de trouble que la Présidente pourrait dégainer immédiatement plutôt
00:00:34que d'attendre une quinzaine de jours avant de sanctionner l'élu de la nation.
00:00:38La droite propose le port de la cravate obligatoire, d'autres la fin des sessions de nuit, fatigue
00:00:44et passage à la buvette rendant la suite des travaux plus compliquée.
00:00:47A quoi ressemble désormais le Palais Bourbon ? Gambetta, Jaurès, Clémenceau, Chabandelmas
00:00:52ont été remplacés par des youtubeurs plus promptes aux selfies, aux retweets qu'à
00:00:56la construction d'une idée claire.
00:00:58J'invite les français à assister à une séance publique à l'Assemblée, car il
00:01:02faut le voir pour le croire, émerveillé par la beauté des lieux, assourdi par ce
00:01:07brouhaha permanent une fois la séance ouverte, affligé par la faible qualité des échanges,
00:01:13des fautes de français.
00:01:14On dit parfois que l'Assemblée est le miroir de notre société, que les députés sont
00:01:17les premiers relais de la colère du peuple.
00:01:19Pourtant jamais le fossé ne s'est autant creusé entre les députés et les citoyens.
00:01:23Et si cette Assemblée était la plus déconnectée de la Ve République ? À quand la fin de
00:01:28la récré ? On en parle dans cette émission.
00:01:31Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:01:34Bonjour Marine.
00:01:35Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:36Six personnes ont été mises en examen hier dans l'affaire sur l'évasion de Mohamed
00:01:40Amra.
00:01:41Parmi elles, le rappeur Kobaladeh, placé sous contrôle judiciaire.
00:01:44Deux autres suspects ont été arrêtés au Maroc.
00:01:47Ils sont dans l'attente de leur extradition.
00:01:49Ces scènes de chaos en Birmanie au lendemain d'un séisme de magnitude 7,7.
00:01:53Au moins 1000 personnes sont mortes selon un dernier bilan.
00:01:56La Thaïlande a elle aussi été touchée.
00:01:58Le bilan qui pourrait s'alourdir dans les prochaines heures.
00:02:00Et puis cette vive critique du vice-président américain à l'égard du Danemark.
00:02:04J.D. Vance a critiqué l'inaction supposée du pays au Groenland où il était en visite.
00:02:08Hier, Donald Trump a répété vouloir s'emparer de ce territoire.
00:02:12Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
00:02:14Merci beaucoup Marine Sabourin pour le point sur l'information.
00:02:17On est avec Naïm Fadel ce samedi matin.
00:02:20Charnaïma, bonjour.
00:02:21On est avec Charlotte Dornelas, Alexandre Devecchio, qui a oublié sa chemise,
00:02:26mais qui a mis un col enroulé.
00:02:29Mais vous savez que c'est le printemps, Alexandre.
00:02:31Il y a du soleil dehors.
00:02:32J'ai fait le top 5 cette semaine.
00:02:35Il est très élégant.
00:02:35Il y a un côté un peu James Bond dans votre tenue du samedi matin.
00:02:40Dries Galli est avec nous et Georges Sauveur.
00:02:42Bonjour à tous les deux.
00:02:44Georges Sauveur, c'est important de vous avoir ce matin parce qu'on va beaucoup parler de la justice.
00:02:48Est-ce que la justice a perdu son équilibre?
00:02:50Est-ce qu'elle est désormais plus politisée que jamais?
00:02:53Et je précise que vous êtes l'un des avocats dans le procès des assistants parlementaires.
00:02:57Je confirme.
00:02:57Et donc, vous serez au tribunal lundi matin.
00:03:01Donc, nous en parlons également parce que ça peut être une décision historique
00:03:05qui pourrait définir, déterminer de la campagne présidentielle de 2027.
00:03:10Vous vouliez mettre la pression sur le magistrat?
00:03:12Jamais.
00:03:13La décision est déjà signée, déjà en tout cas rédigée.
00:03:16Vous savez, ce n'est absolument pas mon objectif.
00:03:18Moi, c'est d'y comprendre un peu plus et de voir un peu plus clair.
00:03:21Bien sûr, je sais, cher Georges Sauveur.
00:03:23Mais avant cela, et nous en parlons depuis deux semaines,
00:03:25et la publication de ce livre sur l'affaire Crépole et des premiers entretiens de ces auteurs.
00:03:32Et à chaque fois, je vous disais, je ne pense qu'à une seule chose.
00:03:35C'est à la famille de Thomas, aux victimes de Crépole et au monde qui sépare ce que ces trois auteurs parisiens ont pu écrire
00:03:44et ce qu'ont vécu les victimes du drame de Crépole.
00:03:48Car 16 mois plus tard, on ne connaît toujours pas les auteurs.
00:03:51Il y a des mises en examen.
00:03:53Une enquête est en cours, mais pour les auteurs, il ne faut pas parler de racisme anti-blanc.
00:03:57Pour les auteurs, on est sur un fait divers qui a été instrumentalisé par une partie de la classe politique et médiatique.
00:04:05Pour les auteurs, il est plus intéressant de parler de l'extrême droite
00:04:09que de parler de ces individus qui sont venus avec des couteaux à un bal.
00:04:15Ce qui est intéressant, c'est qu'à ce livre, la famille a réagi par la voix de leur avocat
00:04:22dans un communiqué d'une grande dignité, qui n'est pas du tout virulent, qui est très court.
00:04:29Mais chaque phrase a son importance.
00:04:32Je vous propose de voir le résumé de Sabrina Berlin-Bouillet, qui a pu échanger avec l'avocat des familles.
00:04:39Ce sont des parents même bouleversés.
00:04:41Ils l'ont fait savoir par la voix de leur avocat.
00:04:43Les parents de Thomas et ses proches sont bouleversés par ce livre, qui a les traits d'une plaidoirie avant l'heure, disent-ils.
00:04:50Une réaction qui fait suite à l'apparition, vous l'avez dit, de ce livre sur l'affaire de Crépole.
00:04:55Ce livre qui revient sur les circonstances de cette nuit tragique du 18 au 19 novembre 2023,
00:05:01où le jeune Thomas de 16 ans a été tué d'un coup de couteau en plein cœur.
00:05:05Les parents de la victime se disent, je cite, dans l'incompréhension à cause de nombreux passages très gênants dans le livre.
00:05:12Des passages qui, selon eux, tendent à banaliser le port d'armes, la violence meurtrière, l'omerta et la victimisation des mises en cause.
00:05:20Les parents de Thomas regrettent aussi que ce livre paraisse, alors qu'une date de procès n'est pas encore annoncée et que l'instruction est toujours en cours.
00:05:29Ils disent que le temps n'est pas celui des livres, des romans, des interprétations des uns et des autres,
00:05:35mais celui de la justice qui doit être respecté par tous.
00:05:39Et ils terminent en rappelant que respecter le temps judiciaire, c'est respecter Thomas.
00:05:44Je vous rappelle que dans cette affaire, 14 personnes ont été mises en examen pour homicide volontaire et tentative d'homicide volontaire en bande organisée.
00:05:53L'auteur du coup mortel, lui, n'a toujours pas été formellement identifié.
00:05:57Et je me tourne vers vous, Charlotte Dornelas, parce que j'invite tous les téléspectateurs à lire votre article dimanche dernier dans les colonnes du JDD,
00:06:05où vous avez pu échanger avec la présidente de l'association des victimes de Crépole.
00:06:10Et là aussi, cette présidente de l'association avait très mal vécu la publication de cet ouvrage et les commentaires des journalistes qui se permettaient de faire en quelque sorte la leçon,
00:06:21alors qu'ils n'avaient pas mis un pied, ils n'étaient pas présents au moment de ce drame.
00:06:25Oui, c'est vrai que cette femme, elle m'avait répondu pour commencer.
00:06:28Nous, on n'y était pas, eux, par la force des choses.
00:06:31Ce n'est pas un reproche de ne pas y avoir été.
00:06:34Mais ce qu'elle voulait dire par là, c'est que tout ce qui est relevé de leurs témoignages dans les jours qui ont suivi cette soirée,
00:06:41qui a été un traumatisme immense pour tous les gens présents, parce qu'on a énormément parlé de la mort de Thomas et extrêmement légitimement.
00:06:50Mais il y a eu d'autres blessés par arme blanche, au couteau également.
00:06:54Certains qui sont encore aujourd'hui suivis médicalement, qui ne peuvent plus travailler, qui ont vraiment des suites, on va dire, de leurs blessures.
00:07:01Extrêmement grave. Et elle disait dans les jours qui ont suivi, on a témoigné auprès de quelques journalistes qui étaient là,
00:07:07mais également en audition pour raconter ce qui s'était passé.
00:07:12Et immédiatement, notre parole a été mise en cause immédiatement.
00:07:17La parole pendant les auditions de garde à vue, cette fois-ci, des personnes qui plus tard ont été mises en examen,
00:07:23a été prise beaucoup plus au sérieux que celle des victimes ou des témoins de l'agression.
00:07:29Et ça, ça a été extrêmement douloureux. Et si vous voulez, les interviews qui ont accompagné la sortie du livre ont ravivé cette douleur-là.
00:07:37Et elle me disait, par ailleurs, qu'il y avait beaucoup de victimes qui avaient même refusé de rencontrer les personnes qui écrivaient ce livre,
00:07:44précisément parce qu'ils étaient déjà échaudés par le commentaire médiatique au moment de l'agression et dans les semaines qui ont suivi.
00:07:51C'est une douleur qui vient de loin et surtout une incompréhension immense.
00:07:55Elle me disait, mais qu'est-ce qu'on a fait pour que personne ne veuille croire des témoignages qui se ressemblent, qui sont les mêmes,
00:08:01qui s'accumulent et qui racontent une soirée de l'enfer ?
00:08:03Et voilà, elle a répété plusieurs fois, mais qu'est-ce qu'on a fait ?
00:08:06Et puis cette étiquette qui est collée sur ces victimes qui ont eu le malheur de parler de ce qu'elles ont vécu, d'être considérées comme des fachos.
00:08:14C'est-à-dire de parler de racisme anti-blanc, c'est d'être d'extrême droite.
00:08:17De parler de ces insultes qu'ils ont entendues au moment du drame, de salles blanches, etc.
00:08:24C'est d'être d'extrême droite.
00:08:25Je précise que Marc Le Plongeon, l'un des auteurs de ce livre, qui a été acheté par quasiment personne.
00:08:31Je crois que la première semaine, c'est 300 livres qui ont été achetés.
00:08:35Non, mais c'est pour vous dire le niveau et la grande réussite.
00:08:41Ils étaient sur cet avou quotidien BFMTV pour expliquer qu'ils sont attaqués par la dite extrême droite.
00:08:48Que dit Marc Le Plongeon ?
00:08:49Le racisme anti-blanc, c'est un concept qui vient de l'extrême droite.
00:08:52En jurisprudence devant les tribunaux, le racisme anti-blanc, ça n'existe pas.
00:08:56Il faut rappeler que...
00:08:57C'est à vous, chez nos confrères de BFM avec Benjamin Duhamel.
00:09:00Le même Marc Le Plongeon commençait à bégayer quand Benjamin lui avait dit
00:09:04« Mais attendez, dans les faits, ça n'existe pas, selon vous, le racisme anti-blanc ? »
00:09:08Et puis là, ça a été un peu plus compliqué pour le monsieur.
00:09:10Mais dans les faits et dans la jurisprudence, je précise que ça existe, évidemment.
00:09:14Jean-Michel Decuisy s'avait dit aussi « Hélas, des jeunes de la monnaie avaient des couteaux sur eux.
00:09:19Mais attention, ils n'avaient pas des couteaux parce qu'ils allaient au bal.
00:09:22Ils avaient des couteaux parce qu'ils en ont toujours sur eux.
00:09:25Et ils sont allés au bal.
00:09:27C'est très différent.
00:09:28Ce à quoi, justement, la famille de Thomas répond, il y a cette incompréhension
00:09:35parce qu'ils tendent à banaliser le port d'armes, la violence meurtrière,
00:09:39l'omerta et la victimisation des mises en cause.
00:09:43En fait, les parents, à travers ce communiqué, ont tout dit.
00:09:46Et moi, je le répète, à chaque fois, depuis maintenant 15 jours,
00:09:48on a été les premiers à relayer l'entretien de monsieur Decuisy dans le Nouvel Obs,
00:09:52qui est présenté comme une sommité du monde de la police et de la justice.
00:09:55C'est le seul homme qui sait où est aujourd'hui Xavier Dupont de Ligonnès.
00:09:59Et je dis à chaque fois, mais pensons aux familles, pensons aux parents de Thomas,
00:10:04pensons aux personnes qui étaient présentes à ce bal,
00:10:07qui ont vécu ce drame comme nous avons pu vivre, un traumatisme comme un attentat.
00:10:14C'est-à-dire que vraiment, ça a été un drame absolu, Naïmane Fadel.
00:10:18Oui, enfin, ça me désespère, en fait, ce qu'a dit Charlotte est important
00:10:24quand ils lui disent mais qu'est-ce qu'on a fait ?
00:10:26En fait, moi, je pense vraiment sincèrement qu'on est face à une France désoubliée,
00:10:32aux sans-voix et à tous ces bobos repus, ces salonards
00:10:37qui sont là en train de faire une analyse de choses qu'ils ne connaissent absolument pas.
00:10:42Effectivement, le racisme anti-blanc existe et c'est une racisée d'après tous ces gauchistes,
00:10:50puisque pour eux, je suis une racisée qui vous le dit.
00:10:53Oui, il existe, malheureusement.
00:10:55Et moi-même, en tant que travailleur social, depuis des années,
00:10:59nous travaillons sur les quartiers à faire en sorte que les populations européennes
00:11:05qui y restent ne soient pas agressées, malmenées.
00:11:08J'ai tellement vu de choses, tellement vu d'harcèlement, etc.
00:11:13De ces personnes qui ont dû, à un moment, il faut le dire, sans tabou, fuir les quartiers.
00:11:19Donc ça me désespère et je me dis qu'on leur dénie aussi à ces pauvres habitants de Crépole,
00:11:25à cette famille, le droit d'être reconnus dans leur souffrance et leur douleur.
00:11:31Mais vous avez raison, le temps n'est pas celui des livres, des romans, des interprétations des uns et des autres,
00:11:35mais celui de la justice, qui doit être respecté par tous.
00:11:39Respecter le temps judiciaire, c'est respecter Thomas, dit la famille dans ce communiqué, maître.
00:11:44Si je comprends bien, il y a des personnes qui essayent de faire de l'argent sur une affaire
00:11:50où il y a un enfant qui a été tué, c'est ça ?
00:11:53C'est votre interprétation, je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils essayent de faire de l'argent.
00:11:56Du moins, ils essayent de trouver leur réponse.
00:11:58Allez-y, maître.
00:12:00Je vais juste poser une question.
00:12:02Si la violation du secret d'instruction existe, et elle existe,
00:12:07elle est punie de trois ans d'emprisonnement.
00:12:09Si le recel existe, il existe, puisqu'il est puni de cinq ans d'emprisonnement.
00:12:14Puisqu'on nous dit en permanence qu'il faut cesser de violer le secret de l'enquête,
00:12:20de violer le secret de l'instruction, je pose une simple question.
00:12:24Qu'attend le ministère public pour poursuivre les auteurs de ce recel de violation du secret d'instruction ?
00:12:32Driss Ghali, sur la question du racisme anti-blanc,
00:12:36qui a été au cœur de neuf témoignages sur plus d'une centaine de témoignages,
00:12:42mais qui a été mis sous le tapis au moment de cette enquête,
00:12:47qui n'est toujours pas terminée.
00:12:48Mais pour l'instant, la qualification d'un acte raciste n'a pas été retenue,
00:12:55et l'enquête ne va pas là-dessus.
00:12:57Nous vivons en démocratie, tellement en démocratie que neuf personnes sur dix
00:13:01qui ont entendu des accusations contre les Blancs,
00:13:05motifs racistes, ne sont pas entendus, ce n'est pas relié.
00:13:09Si c'est ça la démocratie, je me demande ce que c'est que la dictature.
00:13:11Si c'est ça l'état de droit, je me demande...
00:13:12Neuf témoins sur plus d'une centaine, attention.
00:13:15Mais quand même, il y a une parole qui n'est pas reliée,
00:13:18il y a une réalité qui est niée.
00:13:20On nous dit que c'est le meilleur système du monde,
00:13:21et qu'on donne des leçons à la Roumanie, à l'Algérie, à tout le monde.
00:13:26Au fait, nous avons un establishment qui est contre son peuple,
00:13:33qui est ouvertement contre son peuple.
00:13:36Il est trop plouc, il est trop raciste, il est trop réactionnaire,
00:13:40il n'accepte pas la diversité.
00:13:41Pourquoi vit-il loin des métropoles ?
00:13:43Pourquoi joue-t-il au rugby ?
00:13:46Voilà, il y a ça, et qui est extrêmement lâche,
00:13:49parce que s'il reconnaît qu'il y a du racisme anti-blanc,
00:13:52il va reconnaître qu'il y a 40 ans de diversité qui n'ont pas marché.
00:13:56Et là, c'est l'effondrement de la pyramide parisienne, Bobo,
00:13:59l'effondrement des rangs de situations qui sont énormes à la faculté française,
00:14:04dans les médias, au niveau politique.
00:14:07Et on aura besoin d'un grand reset.
00:14:09Et ce que l'establishment ne veut pas, et ses auteurs ne sont représentants,
00:14:13ne veulent pas, c'est une grande refondation de la politique française,
00:14:17pas pour mettre les immigrés dehors,
00:14:19non, mais pour voir la société telle qu'elle est, avec ses frictions,
00:14:23ce n'est pas toute l'immigration qui pose problème,
00:14:25ce sont certains colonialistes dans l'immigration
00:14:29qui sont des suprémacistes, qui veulent casser du blanc parce qu'il est blanc.
00:14:32Et nous ne rendons pas service à l'immigration en refoulant tout ça.
00:14:36Un jour, le refoulé va nous revenir comme un boomerang,
00:14:39et nous aurons deux Frances face à face.
00:14:40Ce n'est pas moi qui le dis, c'est un grand monsieur de gauche qui l'a dit.
00:14:43Donc c'est tout ça qui est en jeu aujourd'hui,
00:14:44juste pour des rangs de situations.
00:14:46On a une fossilisation du débat public.
00:14:50Dernier point, ces gens sont capables de reconnaître une agression raciste
00:14:53aux Etats-Unis, dans un ghetto de Charlotte ou du Nevada,
00:14:57où ils n'ont jamais mis les pieds, mais pas chez eux.
00:15:00Pas à Crépole, mais c'est aussi ce...
00:15:02Effectivement, vous avez raison, quelques centaines de kilomètres
00:15:04séparent le boulevard Saint-Germain de Crépole.
00:15:07Et pourtant, c'est un monde qui les sépare,
00:15:10un monde idéologique, Alexandre Devecchio.
00:15:13Avec trois plumes qui se permettent de faire la leçon, en quelque sorte,
00:15:18à des personnes qui, depuis 16 mois, ont vu leur vie basculer
00:15:23par ce qu'elles ont vécu ce soir de bal de Crépole.
00:15:27Effectivement, il y a une déconnexion profonde des élites,
00:15:29un fossé qui s'est instauré entre les élites et le peuple.
00:15:32Mais je rejoins ce qui a été dit.
00:15:33Il y a aussi une volonté quasiment révisionniste.
00:15:36Et moi, l'affaire de Crépole me fait de plus en plus penser à l'affaire Sarah Halimi.
00:15:41D'abord, au début, on cherche à expliquer que c'est un fait divers,
00:15:48on étouffe l'affaire, on est flou sur les faits,
00:15:51on essaie de réécrire l'histoire.
00:15:52Et je pense qu'il y a le même mécanisme de déni,
00:15:56effectivement, pour les mêmes raisons.
00:15:58Parce que reconnaître que le meurtre de Sarah Halimi
00:16:00était un meurtre islamiste et antisémite,
00:16:03c'était effectivement faire tomber plusieurs mythes.
00:16:07Le mythe du vivre ensemble,
00:16:09mais le mythe aussi d'un raciste,
00:16:11qui serait justement le seul fait des Blancs et de l'extrême droite.
00:16:15Et dans le meurtre de Crépole, c'est exactement la même chose.
00:16:18Reconnaître les faits, c'est reconnaître qu'effectivement,
00:16:21il y a des fractures françaises,
00:16:24que le vivre ensemble ne marche pas du tout,
00:16:25qu'il y a une forme d'affrontement communautaire larvé,
00:16:29ou plutôt d'agression d'une partie de la population immigrée
00:16:32sur les Français qui habitent là depuis plus longue date
00:16:39et qui sont intégrés.
00:16:41Et c'est reconnaître le racisme anti-Blanc.
00:16:43Donc si vous voulez, c'est tout un récit politico-médiatique
00:16:46qu'on connaît depuis 40 ans, qui tombe, qui ne tient plus.
00:16:49C'est le discours des antiracistes professionnels
00:16:53qui ne fonctionne plus.
00:16:55Donc c'est pour ça que je crois qu'il y a un acharnement
00:16:57à réécrire l'histoire et à ne pas voir les faits.
00:17:00Et d'ailleurs, c'était intéressant,
00:17:02le week-end dernier, il y a eu une soi-disant marche antiraciste.
00:17:05Est-ce que vous avez entendu des slogans
00:17:07pour défendre nos compatriotes juifs ?
00:17:10Ou pour dénoncer le racisme anti-Blanc ?
00:17:11Je vais vous présenter, c'était l'inverse.
00:17:12Oui, c'était l'inverse.
00:17:15Mais alors cette marche, justement,
00:17:16elle a été complètement oubliée, non pas oubliée,
00:17:21mais les gens n'ont pas voulu marcher avec l'extrême gauche,
00:17:24avec 25 000 personnes à Paris.
00:17:26Donc les organisateurs, finalement,
00:17:29ont été témoins de leur propre échec idéologique.
00:17:32C'est-à-dire que plus personne ne veut marcher avec eux.
00:17:34Aujourd'hui, il y a...
00:17:35Bien sûr, mais ils ne veulent surtout pas perdre leur rente idéologique.
00:17:38Et Charlotte disait, leur subvention,
00:17:40c'est une rente idéologique et financière aussi.
00:17:42Ils gardent un certain magistère du côté des médias,
00:17:46mais les Français, aujourd'hui, ne sont plus culs.
00:17:47Non, ils ne les écoutent plus.
00:17:48Et ils ne veulent plus marcher avec eux.
00:17:50Sur le logiciel et le narratif officiel, c'est très intéressant.
00:17:53Et moi, j'ai le souvenir d'avoir partagé avec vous,
00:17:58Charlotte Dornelas, la couverture d'un drame absolu
00:18:00qui était la mort du petit Enzo, 15 ans, tué pour un regard.
00:18:04C'était à l'été 2023.
00:18:07Et nous étions les seuls à parler de ce sujet-là.
00:18:10J'ai le souvenir de n'avoir, par exemple,
00:18:13aucune caméra des autres chaînes d'information
00:18:15au moment de ces obsèques.
00:18:16On était les seuls à le couvrir.
00:18:18Et plusieurs mois plus tard, il y a eu le drame de Crépole.
00:18:21Et là, ça a été un tel drame national
00:18:24que les médias s'en sont emparés.
00:18:26Mais pourquoi aujourd'hui ?
00:18:28Pour faire la leçon aux victimes ?
00:18:30Pour leur expliquer qu'ils sont d'extrême droite
00:18:31parce qu'ils n'osent pas parler du racisme anti-blanc ?
00:18:34Qu'ils osent parler de ces voyous dans le quartier de la Monnaie
00:18:37qui gangrènent et pourrissent la vie du quotidien
00:18:40des gens qui vivent dans ce quartier-là ?
00:18:43Pour attaquer la mère de Romain Seurizère
00:18:45qui a eu le malheur de dire
00:18:46que ce n'est pas un fait divers, mais un fait de société ?
00:18:48Voilà où on en est aujourd'hui, Charlotte.
00:18:50Mais surtout dans la construction, en effet, du récit
00:18:55et dans l'aveuglement organisé,
00:18:58qu'il soit conscient ou subi de la part de ces trois personnes
00:19:01que je ne connais pas, qui ont écrit le livre,
00:19:04il y a quand même des...
00:19:05Je vais reprendre simplement les deux phrases que vous avez citées,
00:19:07qui font partie des interviews qui ont été données
00:19:09à l'occasion de la sortie du livre.
00:19:11On a d'une part quelqu'un qui nous dit
00:19:13qu'il y a eu des insultes,
00:19:14enfin, ils étaient en train de parler
00:19:15parce qu'ils reconnaissent qu'il y a eu des insultes
00:19:18parce qu'il y a des témoignages,
00:19:19mais il y a aussi une vidéo, en l'occurrence,
00:19:22dans lesquelles on entend parler de putains de guerre.
00:19:25Donc, tout le monde aura bien compris
00:19:26que ce n'était pas une marque d'estime,
00:19:29en l'occurrence, qui était exprimée.
00:19:31Et donc, puisqu'il faut le reconnaître,
00:19:33cet homme nous dit, en effet, dans la jurisprudence,
00:19:36le racisme anti-blanc est une invention de l'extrême droite.
00:19:38Elle n'est pas reconnue.
00:19:40Simplement, il faut répondre factuellement.
00:19:42Dans la loi, que dit la loi ?
00:19:44Elle dit que si une agression est précédée,
00:19:47accompagnée ou suivie de propos insultants
00:19:50en raison de la religion, de la race supposée,
00:19:53des origines, etc., alors il y a acte raciste.
00:19:56Alors, la question est simple.
00:19:58Est-ce que sale blanc est une insulte
00:20:01en raison de l'origine ou de la race supposée ?
00:20:03La question est simple.
00:20:05C'est simplement que personne ne lui a posé à ce monsieur.
00:20:07Parce que c'est la seule manière de lui faire reconnaître
00:20:10qu'il est dans un délire théorique.
00:20:12Sa phrase, elle est rationnellement hallucinante,
00:20:14mais vraiment.
00:20:15Et la deuxième chose sur le...
00:20:19Vous avez cité la question des couteaux.
00:20:21Bien sûr.
00:20:21Jean-Michel de Cujis, qui dit qu'ils n'avaient pas
00:20:23des couteaux pour tuer, ils ont toujours des couteaux sur eux.
00:20:25C'est vraiment très différent.
00:20:27Là, c'est pareil.
00:20:28J'aurais envie de lui dire, je ne sais pas si ce monsieur
00:20:31a des enfants, mais votre fils, votre neveu,
00:20:34un enfant auquel vous tenez,
00:20:35vous le voyez sortir de chez vous avec un couteau.
00:20:37Vous faites quoi ?
00:20:39Pourquoi vous excusez ça ?
00:20:40Mais vous les considérez comme quoi, ces enfants, en fait ?
00:20:43Parce qu'ils ont grandi à la monnaie,
00:20:44alors c'est normal, ils ont des couteaux,
00:20:45puis une fois de temps en temps, ils s'en servent.
00:20:47Ils sont même racistes, en fait.
00:20:48Ils s'en serviraient de la vie, ils accepteraient ça
00:20:50pour leurs propres enfants.
00:20:52Juste pour rebondir sur le terme qui vient d'être cité,
00:20:55le mot « gouère ».
00:20:57Et j'entendais récemment une comédienne, je crois,
00:21:01qui disait sur un plateau, s'adressant à d'autres personnes,
00:21:04les invectivants utilisaient l'expression « bande de gouères ».
00:21:07Si on essaie de se concentrer sur cette expression,
00:21:11que signifie-t-elle ?
00:21:13Est-ce qu'il y a une forme, comment dirais-je, d'encensement ?
00:21:18Ou est-ce qu'il y a, derrière l'utilisation du mot « gouère »
00:21:21attaché au mot « bande »,
00:21:23une espèce de caractère péjoratif et donc d'insulte ?
00:21:27Si dès lors qu'il y a un caractère péjoratif
00:21:31et une volonté de dénigrement,
00:21:33c'est donc que le mot « gouère », donc le mot blanc,
00:21:36est utilisé à des fins racistes.
00:21:39Et ce qui est invraisemblable,
00:21:41c'est que ces personnes-là n'arrivent pas à s'extirper,
00:21:46à prendre de la hauteur,
00:21:47parce qu'elles disqualifient automatiquement.
00:21:49Et la disqualification, c'est quand on n'a pas d'argument
00:21:52pour dire « non, cela n'existe pas »,
00:21:54eh bien, le refuge est toujours le même,
00:21:56ça vient de l'extrême droite.
00:21:57La publicité, on revient dans un instant
00:22:00et on poursuit l'heure des pros.
00:22:02Et nos pensées vont évidemment, lorsqu'on parle de Crépole,
00:22:04à la famille de Thomas, à toutes les victimes
00:22:07qui étaient présentes au moment du drame de Crépole.
00:22:10Et c'est ce qu'on dit depuis deux semaines,
00:22:11c'est qu'à un moment ou à un autre,
00:22:13il faudra penser aux victimes plutôt que de penser aux bourreaux
00:22:16et arrêter de parler de ces idéologues
00:22:22qui ne veulent pas voir la vérité en face.
00:22:25C'est aussi le meilleur moyen, pardon,
00:22:26de commencer à traiter le problème des bourreaux,
00:22:28parce qu'on ne peut pas souhaiter à qui que ce soit,
00:22:32à 15 ans, d'être déjà meurtrier.
00:22:34Vous avez raison.
00:22:36On a l'impression que ce n'est pas une motivation générale,
00:22:38en fait, que tout le monde n'a pas envie que ça cesse.
00:22:39Mais c'est plus intéressant de vous attaquer
00:22:41et de vous qualifier d'extrême droite
00:22:42plutôt que de réfléchir aux causes qui entraînent
00:22:47la délinquance, la criminalité d'individus
00:22:51qui ont 13, 14, 15 ans.
00:22:53On a dans les Hauts-de-Seine trois délinquants,
00:22:56moi je ne vais pas les appeler des jeunes ou des ados,
00:22:58trois délinquants de 13 à 14 ans
00:23:00qui ont roué de coups une professeure.
00:23:02Ça s'est passé mardi, c'est très intéressant d'ailleurs
00:23:04de voir la couverture médiatique.
00:23:05Ça s'est passé mardi.
00:23:07Pourquoi on n'en parle que vendredi ou samedi ?
00:23:09Parce que les médias étaient omnibulés par qu'une seule chose,
00:23:12c'était un fait divers avec des gardes à vue
00:23:15qui ont d'ailleurs abouti sur rien
00:23:18puisque les quatre personnes qui étaient gardées à vue
00:23:20dans l'affaire du petit Émile sont sorties libres.
00:23:23La publicité, on revient dans un instant.
00:23:24Je vais vous faire écouter l'interview
00:23:27et on va écouter plusieurs séquences du recteur
00:23:29de la mosquée de Paris qui est très proche du régime algérien.
00:23:34Et vous allez l'écouter, c'est quand même assez surprenant.
00:23:37C'est un homme qui vous explique que l'Algérie n'est pas une dictature.
00:23:40C'est un homme qui vous explique que la Tentane Mulhouse
00:23:43est un malheureux concours de circonstances.
00:23:45Je ne fais que citer Shemsedine Hafiz.
00:23:49C'est un homme qui vous explique aussi que les lois de la République
00:23:52sont au-dessus que des lois divines.
00:23:55Donc il y a vraiment deux personnages
00:23:57qui sont dans cet entretien assez troublants.
00:24:00Et je voulais vous proposer qu'on l'écoute
00:24:03et on parlera aussi du procès de Nicolas Sarkozy
00:24:06et des assistants parlementaires.
00:24:08On est ensemble jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:24:13Vous êtes chaque week-end de plus en plus nombreux à nous suivre
00:24:16et vraiment je tenais à vous remercier de cela.
00:24:18Vous savez que la semaine dernière,
00:24:20CNews a été première chaîne d'information le samedi et le dimanche
00:24:24et pour la première fois de son histoire,
00:24:25a été première chaîne d'information du lundi au dimanche,
00:24:28sept jours sur sept, notamment samedi matin.
00:24:31Vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux.
00:24:34Et vraiment, je vous remercie et j'essaie toujours de regarder,
00:24:37d'avoir un œil attentif à ce que vous pouvez nous dire
00:24:39sur les réseaux sociaux.
00:24:40Et vous êtes très attentif à la tenue d'Alexandre Devecchio
00:24:45puisque une certaine Marie me dit
00:24:47« Ce n'est pas un col roulé, Eliott,
00:24:49c'est un col cheminé que porte Alexandre Devecchio. »
00:24:54J'ai vu ça pendant la publicité.
00:24:55Alors qu'est-ce qu'un col cheminé ?
00:24:57C'est essentiellement un accessoire où on coupe de vêtements
00:25:00pensés pour la saison froide.
00:25:01Mais ne me montrez pas, montrez Alexandre Devecchio
00:25:03et son col cheminé.
00:25:05Il se porte principalement en automne et en hiver
00:25:07quand le froid impose de protéger le cou
00:25:10et de conserver la chaleur.
00:25:12Que voulez-vous ? Je suis friand.
00:25:14Vous pouvez donner la différence.
00:25:16Col cheminé.
00:25:16Vous avez le col roulé.
00:25:20Bon, un peu de sourire, ça fait du bien
00:25:21parce que l'actualité est lourde.
00:25:23Et cette semaine, une actualité a inondé l'univers médiatique.
00:25:27Les gardes à vue liés à la disparition du petit Émile
00:25:30qui n'ont abouti pour l'instant à aucune poursuite.
00:25:33Dans le même temps, vous avez des faits de société
00:25:35qui se poursuivent et qui n'ont absolument pas été traités.
00:25:38Vous avez une professeure qui, mardi, a été rouée de cou
00:25:42par des délinquants, et vous ne m'entendrez pas dire
00:25:45des ados ou des jeunes, des délinquants de 13 à 14 ans.
00:25:49Et personne n'en a parlé jusqu'à vendredi après-midi.
00:25:53Il va peut-être falloir m'expliquer ce qui se passe.
00:25:56Donc, ce sujet, il est signé Jean-Laurent Constantini,
00:25:59Régine Delfour et Inès Alicane.
00:26:01Et ce qui est encore plus hallucinant,
00:26:03c'est qu'hier, on essayait déjà de trouver des circonstances atténuantes
00:26:06en disant mais dans ce collège, en fait, il est surchargé,
00:26:09on manque de moyens.
00:26:11Bientôt, on va dire les pauvres garçons qui ont frappé
00:26:14et roué de cou cette prof, ce n'est pas de leur faute,
00:26:17c'est de la faute de l'État.
00:26:19Les faits se sont déroulés mardi dernier sur ce terrain de football,
00:26:23lorsque l'enseignante d'EPS, venue donner son cours,
00:26:26demande à deux jeunes qui ne sont plus scolarisés dans le collège
00:26:30de quitter le terrain qu'elle a réservé et leur confisque leur ballon.
00:26:34Refus des adolescents qui tentent ensuite de lui voler ses affaires.
00:26:38S'en suit une altercation sous les yeux de plusieurs élèves.
00:26:41Ces collégiennes sont encore sous le choc.
00:26:44Au début, j'étais choquée, j'étais vraiment choquée,
00:26:47vu ce qui s'est passé.
00:26:48Mais le lendemain, franchement, j'arrivais pas, j'arrivais plus.
00:26:53J'étais stressée.
00:26:54Mais à chaque fois, quand je vois l'endroit, je me dis,
00:26:57je regrette un peu de n'avoir pas aidé.
00:26:59Je ne sais pas, j'aurais pu peut-être dire aux jeunes d'arrêter.
00:27:03L'agression a suscité de nombreuses réactions.
00:27:06Le préfet des Hauts-de-Seine parle d'une attaque inacceptable
00:27:10et appelle à des mesures rapides.
00:27:11Donc, il faut évidemment se prémunir en ce type de circonstances
00:27:14et que la police puisse intervenir le plus rapidement possible.
00:27:18Notre devoir, c'est d'instaurer un climat dans lequel le professeur
00:27:23redevient une personne, un agent public auquel on n'a pas le droit de s'attaquer.
00:27:28Et donc, il est très important que dans la réponse qui sera apportée à cette affaire,
00:27:32comme à toutes les autres affaires qui puissent se présenter,
00:27:35la réponse judiciaire soit extrêmement ferme.
00:27:38De son côté, le maire de Fontenay-aux-Roses
00:27:40propose d'équiper le collège de bippeurs d'alerte.
00:27:43Ce qu'on a proposé au collège, c'est de leur passer quelques bippeurs déjà.
00:27:47Ça permet d'avoir quelqu'un de la police municipale sur place
00:27:49très, très rapidement et de ne pas avoir d'altercation qui dégénère.
00:27:53Une enquête est en cours pour établir les circonstances exactes de l'agression
00:27:57selon le rectorat.
00:27:59Alors, c'est dommage qu'on n'ait pas les micros ouverts
00:28:01quand on a le sujet qui est diffusé,
00:28:04parce que c'est très intéressant d'entendre vos réactions.
00:28:06Lorsque le préfet vous explique qu'on ne touche pas à une personne
00:28:12de la fonction publique s'attaquer à un professeur, s'attaquer à la République,
00:28:16je vous ai tous entendus souffler parce que c'est la 177e fois qu'on nous sort ce poncif.
00:28:21Et au moment des bippeurs, quand le maire dit
00:28:23« ne vous inquiétez pas, on a une solution contre ces délinquants,
00:28:26c'est le bippeur. »
00:28:27Et là, vous allez tous faire « mais dans quel monde on vit ? »
00:28:30Je crois que c'est vous qui avez dit ça.
00:28:31Oui, c'est vrai, parce que comment on en est arrivé là ?
00:28:33C'est de la science-fiction, en fait.
00:28:36C'est dans les pays d'Amérique du Sud ou je ne sais quoi.
00:28:38Et puis, on voit bien qu'au nom des libertés individuelles
00:28:41qu'on a accordées aux délinquants,
00:28:43au nom du fait qu'on ne veut pas exercer l'autorité sur un certain nombre de personnes,
00:28:47les autres sont en fait en prison à ciel ouvert.
00:28:49Il va falloir passer des portiques de sécurité pour aller à l'école,
00:28:53avoir des bippeurs sur soi, c'est...
00:28:56Alors la question que vous me posez maintenant,
00:28:58c'est un délinquant de 14 ans qui est capable de rouer de coups sa professeure,
00:29:04de s'y prendre parce que c'est un lâche,
00:29:06évidemment, il s'y prend avec ses copains qui ont 13 ans.
00:29:09Est-ce que ces individus-là, on les condamne comme des jeunes adultes ?
00:29:16C'est-à-dire qu'à 14 ans, si vous êtes capable de commettre ça,
00:29:20eh bien vous serez condamné pareil que si vous aviez 18 ans.
00:29:23Maître ?
00:29:24C'est à moi que vous posez la question.
00:29:24Je vous regarde, vous allez croire que...
00:29:2713 ans, écoutez, je ne veux pas vous paraître angélique,
00:29:29mais ce que je ne crois pas être.
00:29:3213 ans, c'est un peu loin de 18 ans.
00:29:33Vous savez que l'excuse de minorité, elle peut être exclue entre 16 et 18.
00:29:3713 ans, c'est un peu loin.
00:29:38Mais puisque vous interrogez le caractère adulte,
00:29:40les premiers adultes à interroger dans ce cas, ce sont les parents.
00:29:43Parce qu'on ne naît pas de la sorte,
00:29:47on ne naît pas avec la volonté de frapper et de mettre à terre un enseignant.
00:29:52On ne naît pas, on le devient, voyez-vous.
00:29:54Et par quel processus on le devient ?
00:29:56Par un processus, premièrement, de refus absolu de l'autorité.
00:30:00Et manifestement, dans cette affaire, si j'en crois le récit,
00:30:05la réaction s'est opérée parce que cette enseignante
00:30:08a tout simplement marqué un acte d'autorité.
00:30:11C'est le terrain est réservé pour ma classe.
00:30:13Mais donc en fait, vous n'avez rien...
00:30:14C'est des délinquants de 13 et 14 ans ?
00:30:16Eh bien, on les poursuit parce que le droit le prévoit, tout simplement.
00:30:2013 ans, je ne suis pas sûr que j'ai fait...
00:30:21C'est ce qu'on n'a pas fait avant aussi, Eliott, c'est ça le problème.
00:30:24Ça fait des années que j'entends parler, des décennies même.
00:30:26Vous savez que la politique de la ville, la fameuse politique de la ville,
00:30:29elle a commencé, pourquoi ?
00:30:30Par la délinquance, justement, des mineurs.
00:30:33Par la prévention aussi des mineurs.
00:30:35Aujourd'hui, on a des gamins de 11-12 ans qui commencent
00:30:38à être embrigadés dans les différentes agressions
00:30:42et aussi dans le trafic de drogue.
00:30:44On ne veut pas, en fait, aujourd'hui mettre en place une vraie politique familiale
00:30:47qui impose aux parents aussi leurs responsabilités
00:30:50et notamment de toucher aux allocations familiales.
00:30:52On ne veut pas. Donc, on laisse des jeunes s'installer
00:30:55et devenir des racailles dès le primaire, d'ailleurs.
00:30:58La possibilité existe, en fait.
00:31:00Le juge des enfants peut parfaitement se saisir
00:31:03et dire aux parents, vous avez failli.
00:31:06Soit je mets en place, juge des enfants,
00:31:09une mesure d'assistance qu'on appelle AEMO,
00:31:11assistance éducative en milieu ouvert,
00:31:14et ça peut aller jusqu'au placement des enfants
00:31:17lorsque les parents sont défaillants.
00:31:19Et vous ne me ferez pas croire que les parents ne sont pas défaillants
00:31:22lorsque deux enfants de 13 ans s'acharnent ainsi sur un enseignant.
00:31:26Il y a nécessairement une défaillance.
00:31:28Ça ne sort pas tout d'un coup d'un chapeau.
00:31:30Donc, le juge des enfants peut parfaitement placer ses enfants.
00:31:34Sur la délinquance des mineurs, on a proposé un sondage
00:31:37CSA, CNews et le JDD avec une majorité de Français
00:31:40qui considèrent qu'en l'État, le code pénal des mineurs ne correspond pas
00:31:45et n'est plus adapté à la société d'aujourd'hui.
00:31:49Et vraiment, c'est quelque soit les parties Driss Ghali.
00:31:53Moi, là, encore une fois, je me pose toujours cette même question.
00:31:56Je veux bien entendre parler de justice des mineurs.
00:31:58Je veux bien entendre sanction des parents.
00:32:00Moi, ce que je comprends, c'est que vous avez un individu de 14 ans
00:32:02qui est capable de rouer de coups sa professeure
00:32:05et de le faire avec ses comparses de 13 ans.
00:32:09Que fera-t-il quatre ans plus tard
00:32:10s'il n'est pas sanctionné extrêmement durement ?
00:32:14Deux choses, si vous permettez.
00:32:16La première, c'est que ce gars de 14 ans ou 13 ans,
00:32:18se permet le passage à l'âge parce qu'il a vu, il a su
00:32:21qu'il y a des gars de 20 ans, 22 ans
00:32:23qui ont fait des choses beaucoup plus graves qui sont dehors.
00:32:25L'impunité est contagieuse.
00:32:28Le message passé par la justice des adultes passe aussi chez les mineurs.
00:32:31Et c'est open bar, si je peux m'exprimer ainsi,
00:32:34parce qu'ils savent qu'ils sont dans l'impunité.
00:32:37Nous avons aussi un deuxième problème.
00:32:40Il y a le temps de la justice qui est un temps technique.
00:32:43Très bien, on peut en discuter.
00:32:44Mais il y a aussi le temps symbolique.
00:32:45La société française a été massacrée hier.
00:32:47Parce qu'on a frappé une prof, une femme.
00:32:49Nous sommes programmés mentalement dans notre cerveau reptilien
00:32:52pour protéger les femmes.
00:32:54C'est une prof.
00:32:55Donc, c'est l'autorité qui a été violentée.
00:32:58Les élèves ont été traumatisés.
00:33:00Et pour longtemps, les jeunes qui ont vu ça, c'est pour longtemps.
00:33:02Témoignage de ces jeunes filles qui disent
00:33:04j'aurais dû, je ne sais pas, j'aurais peut être dû intervenir.
00:33:07Vous avez entièrement raison, c'est horrible.
00:33:08Ils vont le porter pendant des années.
00:33:10L'éducation nationale a été empêchée de travailler hier.
00:33:13Donc après, on peut me dire la République, la République,
00:33:15la République se fait casser la gueule.
00:33:16Et je vois un préfet, je vois le proviseur.
00:33:20Enfin, on ne le voit pas d'ailleurs.
00:33:21Le maire ! Le maire qui propose un biper.
00:33:24Qu'est-ce qu'il aurait fallu faire symboliquement ?
00:33:25Parce que nous avons un crime symbolique.
00:33:27Laissons au juge la partie technique.
00:33:29Mais il y a la partie symbolique.
00:33:30Moi, je suis le préfet.
00:33:31Je mets une tente, c'est mes origines marocaines.
00:33:33Je mets une tente là où il y a le terrain de sport.
00:33:37Et je travaille depuis là, juste pour montrer que je suis là.
00:33:39Que la République est là.
00:33:40La République, qu'elle sorte sur le terrain.
00:33:42Le proviseur, moi, je fais mes réunions là.
00:33:45Le maire, je fais mes réunions là.
00:33:46Juste, il faut montrer à la population qu'elle est protégée.
00:33:49La population voit que l'État ne la protège plus.
00:33:51Donc, qu'est-ce qu'elle va faire ?
00:33:52C'est ce qui arrive dans les cités.
00:33:54Parce que là, on n'est pas en cité.
00:33:55Ça veut dire, vous aurez la loi du plus fort.
00:33:56Parce qu'il n'y a jamais de chaos.
00:33:58Il y a toujours un ordre.
00:33:59Il faut qu'il soit républicain pour une fois,
00:34:02et pas celui des racailles.
00:34:03Le biper.
00:34:04C'est-à-dire que maintenant, pour protéger les professeurs,
00:34:06ils vont se dire, tiens, heureusement que j'ai le biper.
00:34:08Parce que dans dix minutes, il y a la police municipale qui va arriver.
00:34:15Avec la crainte, si elle intervient, qu'on lui dise,
00:34:17vous êtes raciste et vous êtes violente.
00:34:20Pour protéger ces professeurs qui, aujourd'hui,
00:34:23sont les victimes de délinquants de 13-14 ans.
00:34:27Charlotte ?
00:34:27Je ne connais pas ce maire et son discours de manière générale.
00:34:30Je parle de manière générale.
00:34:31Non mais voilà, à sa décharge, il réagit, en l'occurrence,
00:34:34pour traiter des conséquences.
00:34:35Parce que le reste n'est pas exactement du niveau du maire, localement.
00:34:41La chose, c'est que sur la question de la délinquance ou de la violence
00:34:45ou de la justice, donc, des mineurs.
00:34:48On se pose en permanence la question de l'excuse de minorité.
00:34:50Mais l'excuse de minorité permet simplement de réduire
00:34:53la peine encourue de moitié.
00:34:56Mais aucune peine encourue n'est prononcée à moitié,
00:34:59aujourd'hui, contre les mineurs.
00:35:00Donc, ce n'est même pas une question, en fait,
00:35:02l'excuse de minorité, aujourd'hui, dans la justice qui est rendue.
00:35:05Et en effet, un enfant, parce que ça reste un enfant
00:35:09ou un adolescent, un jeune adolescent de 13 ans,
00:35:11n'est pas un adulte de 25, ça, c'est sûr.
00:35:14Simplement, les peines encourues, à 13 ans,
00:35:17pour des violences volontaires, existent déjà.
00:35:21Et ce n'est pas celles qui sont prononcées.
00:35:22Donc, on pourrait commencer par essayer de faire appliquer la loi
00:35:24telle qu'elle est aujourd'hui.
00:35:26Est-ce que je ne...
00:35:27Mais vraiment, je vous assure, je n'arrive pas à comprendre
00:35:30le blocage idéologique qu'il y a là-dessus.
00:35:32On nous dit, en permanence, oui, mais l'éducatif
00:35:34doit précéder le répressif.
00:35:36Mais, encore une fois, il faut qu'on pense
00:35:38comme on voudrait pour des enfants que l'on aime,
00:35:41que l'on connaît, qu'on a à proximité.
00:35:44L'enfant que l'on aime et dont on veut le bien,
00:35:47le jour où il fait ça, on le punit de manière à ce qu'il comprenne
00:35:50que jamais on acceptera la violence envers quelqu'un.
00:35:54Et c'est pour ça que je soufflais quand il dit
00:35:56qu'on ne peut plus supporter les violences faites aux professeurs.
00:35:59Il faut faire comprendre à tous les mineurs et les majeurs,
00:36:01évidemment, mais à tous les mineurs de France,
00:36:03qu'on ne tolère pas la violence et l'atteinte aux personnes.
00:36:07C'est ça, le drame de la violence des mineurs aujourd'hui.
00:36:10C'est là-dessus qu'il faut insister.
00:36:12Juste une chose, Charlotte.
00:36:13Moi, je ne disais pas 22 ans.
00:36:14Je disais qu'aujourd'hui, le délinquant de 14 ans d'aujourd'hui
00:36:18est très probablement, dans sa mentalité,
00:36:21dans son rapport à la violence, dans son rapport à la haine,
00:36:24le délinquant de 18 ans d'il y a 40 ans.
00:36:28Vous voyez ce que je veux dire ?
00:36:29Vous avez absolument raison.
00:36:30C'est pour ça que je pense qu'aujourd'hui,
00:36:31le code pénal des mineurs n'est absolument pas adapté
00:36:34à la décivilisation dans laquelle on est aujourd'hui.
00:36:36Ce que je veux dire, c'est que même le code pénal des mineurs
00:36:39aujourd'hui n'est pas appliqué comme tel.
00:36:41Parce qu'on ne veut pas prendre...
00:36:43Vous êtes juge, mais vous avez raison.
00:36:44Mais non, mais c'est au-delà de la question du juge.
00:36:47Pardonnez-moi, tel qu'est pensée la justice des mineurs,
00:36:50on imagine que donner 14 chances, parce qu'il a 14 ans, c'est l'aider.
00:36:54Or, et je rejoins d'ailleurs ce que je disais précédemment,
00:36:58si on veut donner la chance à ces gamins d'être meurtriers à 17,
00:37:02alors on continue.
00:37:03Mais moi, je préfère...
00:37:04En un mot, Georges, c'est vraiment une émission.
00:37:06Et je tiens à vous remercier tous les cinq,
00:37:07parce que c'est absolument passionnant.
00:37:09Et on a beaucoup de sujets à traiter,
00:37:10mais c'est tellement intéressant les échanges que vous pouvez avoir
00:37:14qu'on prolonge un peu sur un sujet.
00:37:16Non, non, mais c'est pas...
00:37:17J'insiste sur un point, il n'y a pas que le rapport des mineurs.
00:37:21Quand vous dites les mineurs ont changé,
00:37:23le rapport des adultes aux mineurs,
00:37:25c'est d'abord ceux-là qui a profondément changé.
00:37:27Vous avez raison.
00:37:28Parce que le mineur, en tant que tel,
00:37:31jusqu'au début du XXe siècle,
00:37:33et ça s'est passé entre la Première et la Seconde Guerre mondiale,
00:37:36comme on l'entend aujourd'hui, n'existait pas.
00:37:39Mais vous avez raison.
00:37:40C'est-à-dire qu'il y avait une peur du professeur,
00:37:42en tous les cas, il y avait un respect du professeur,
00:37:44un respect du policier, un respect du parent.
00:37:47Les professeurs aujourd'hui vous disent à 13, 14 ans,
00:37:50ils ne nous respectent plus.
00:37:51Je vais donner un exemple.
00:37:52Et je dis tout de suite que ce n'est pas du tout un exemple que je prône.
00:37:55Je veux simplement rappeler un point historique
00:37:58pour rappeler le rapport entre l'adulte, le parent et le mineur.
00:38:01Jusqu'au début du XXe siècle, il existait dans le Code civil
00:38:05un article qui permettait à un parent,
00:38:08lorsqu'il était mécontent de l'attitude de son enfant,
00:38:11de le prendre, de l'emmener dans un centre de correction
00:38:14et de le placer pour trois mois renouvelable une fois.
00:38:18Ça existait.
00:38:19Attendez, j'insiste sur un point.
00:38:21Je ne suis pas en train de vous dire que je prône cela.
00:38:24Non mais j'ai eu peur.
00:38:26Je m'attendais à pire.
00:38:30Je me suis dit, qu'est-ce qu'il va dire Jean Sauveur ?
00:38:33Je veux vous dire une chose.
00:38:34C'est que le rapport du parent à l'enfant a radicalement changé.
00:38:38Et c'est la société qui l'a rappelé.
00:38:40La phrase du préfet Motto, de claquer au lit, ça avait fait scandale.
00:38:44Il y a eu Motto qui avait dit ça pendant les émeutes.
00:38:46C'est très important parce que dans notre manière de penser,
00:38:50notamment la justice, tous les débats autour de la justice,
00:38:53quand je dis, ce sont des délinquants, vous avez raison,
00:38:55mais ça reste des enfants de 13 ans.
00:38:57Pourquoi est-ce que c'est important de le regarder en face ?
00:39:00C'est que les mineurs, à cet âge-là, sont le fruit des choix des adultes.
00:39:05Ils sont d'abord ça.
00:39:06Et c'est la raison pour laquelle...
00:39:07Et on leur en service, justement, sanctionnant très fortement
00:39:10parce qu'on peut peut-être aussi les sauver de la délinquance.
00:39:14Parlons du recteur de la Grande Mosquée de Paris,
00:39:16Chefs Eddine Hafiz.
00:39:18Je le dis au téléspectateur à 10h et je vous le dis aussi,
00:39:22avec Arnaud Klarsfeld.
00:39:23Pourquoi ? Parce que je viens de voir un long message
00:39:26qu'il a publié sur les réseaux sociaux expliquant
00:39:28que son père Serge Klarsfeld est menacé et insulté
00:39:32pour avoir eu le malheur d'expliquer que le RN aujourd'hui
00:39:37n'était pas antisémite.
00:39:39Donc on aura sa réaction dans un instant.
00:39:44Imaginez donc Serge Klarsfeld qui a accordé un entretien au Figaro.
00:39:49Après cet entretien, il a reçu...
00:39:52Pour être exact, il nous a envoyé une tribune qu'on a publiée.
00:39:57Il a imaginé la limite intellectuelle, la limite même humaine.
00:40:03S'attaquer à un homme de 90 ans, un homme avec son histoire,
00:40:10son courage, aujourd'hui qui apporte une vision différente
00:40:15de tous les idéologues de gauche et d'extrême gauche.
00:40:18Aujourd'hui, il est menacé de mort.
00:40:20On en parlera à 10h avec Arnaud Klarsfeld.
00:40:23Shemzedine Hafiz, qui est le recteur de la Grande Mosquée de Paris.
00:40:27J'ai écouté cet entretien hier sur Sud Radio.
00:40:30J'invite les téléspectateurs à écouter dans son intégralité
00:40:33cet entretien parce qu'il est troublant.
00:40:35J'ai l'impression qu'il y a plusieurs Shemzedine Hafiz.
00:40:38Il y a d'abord l'homme de foi qui considère,
00:40:43et c'est intéressant, il dit par exemple
00:40:46que les lois divines sont en dessous des lois de la République.
00:40:49Shemzedine Hafiz explique également qu'il pourrait dire à une femme
00:40:54de retirer son voile pour qu'elle puisse travailler dans la fonction publique.
00:40:58Et il dit, force est à la loi.
00:41:00C'est intéressant quand même.
00:41:02Il explique également qu'il est menacé de mort
00:41:04parce qu'il y a des extrémistes islamistes qui s'en prennent à lui.
00:41:08Et qu'il est victime lui aussi de cet islamisme.
00:41:11Ça c'est le premier Shemzedine Hafiz.
00:41:14Puis le second, proche du régime algérien,
00:41:17proche d'Abdel Magid Tebboune,
00:41:21qui va nous expliquer par exemple
00:41:23que l'Algérie n'est pas une dictature.
00:41:26On l'écoute, on l'écoute.
00:41:29On ne cherche pas l'apaisement.
00:41:31Attendez, quand on traite...
00:41:33Mais alors qui met de l'huile sur le feu ?
00:41:35Les hommes qui disent que c'est un régime, que c'est une dictature.
00:41:38Il y a Éric Ciotti qui parle de l'état voyou.
00:41:43Il dit qu'il n'y a pas de démocratie dans ce pays.
00:41:45Que Tebboune est un dictateur.
00:41:47Il a été élu démocratiquement.
00:41:49Il y a quand même des dizaines de milliers d'opposants politiques.
00:41:51Il n'y a combien de milliers de prisonniers politiques ?
00:41:54Et Hafiz dit, et alors ?
00:41:57Vous n'avez pas entendu ?
00:41:59Parce que vous étiez en train de vous marrer avec votre col cheminé.
00:42:01Je me marrais parce qu'il dit que ce n'est pas une dictature.
00:42:04Il a été élu, oui, mais sans aucune opposition.
00:42:07Et avec 80-90% des voix.
00:42:11Et avec un taux de participation très faible.
00:42:13Donc oui, c'est une dictature.
00:42:15Il n'y a pas de doute.
00:42:17C'est juste le recteur de la grande mosquée de Paris qui dit ça.
00:42:20Ce n'est pas n'importe qui.
00:42:22C'est l'ambassadeur de l'Algérie en France.
00:42:24Autre déclaration.
00:42:26Enfin, du régime algérien.
00:42:28Autre déclaration sur l'attentat de Mulhouse.
00:42:30Écoutez attentivement.
00:42:32Monsieur Shems Eddin Hafiz va nous expliquer
00:42:34que c'est un concours de circonstances malheureuses.
00:42:36Je rappelle que l'assaillant a été refusé par le régime algérien
00:42:40à 14 reprises.
00:42:4214.
00:42:44C'est un concours de circonstances malheureuses.
00:42:46C'est comme le Marocain qui devait être expulsé
00:42:50qui a tué une jeune femme pas très loin d'ici,
00:42:52au bois de Boulogne.
00:42:54On oublie tout ça.
00:42:56C'est aujourd'hui, on force le trait
00:42:58dans tout ce qui concerne Algérie algérien.
00:43:00C'est pour ça que je veux quand même qu'on reste objectifs.
00:43:03Qu'aujourd'hui, le but,
00:43:05parce que ce sont deux grands pays, la France et l'Algérie,
00:43:07qui ont tout intérêt à travailler ensemble
00:43:10et à revenir, je dirais, à des relations
00:43:13beaucoup plus apaisées.
00:43:15Alors là, j'ai besoin des précisions avec vous, Dr Ghali.
00:43:19Qui est Shems Eddin Hafiz ?
00:43:21D'abord, Shems Eddin, c'est un très beau prénom.
00:43:23C'est le soleil de la religion.
00:43:25Donc, il est né pour le job.
00:43:27Il est né pour le job.
00:43:29La mosquée de Paris a été une idée,
00:43:31c'est ma mémoire est bonne, du grand Lyoté
00:43:33qui voulait une représentation.
00:43:35Il rêvait à une Méditerranée
00:43:37gouvernée par la France
00:43:39dans une sorte de dipôle,
00:43:41de deux pôles entre le Maroc chérifien
00:43:43et la République française.
00:43:45C'était dans les années 1920.
00:43:47Après, il a été balayé par la République
00:43:49et tout ça en 1925.
00:43:51Et c'est devenu plutôt aligné sur l'Algérie.
00:43:56Elle a été construite avec des artisans marocains.
00:43:59400 artisans marocains.
00:44:01C'est le père de Mohamed V qui l'a inaugurée.
00:44:04Et ensuite, la France l'a donnée
00:44:06en gestion à l'Algérie.
00:44:08Donc, normalement, elle appartient à la France.
00:44:11La mosquée de Paris.
00:44:12Donc, aujourd'hui, quand Shams Eddin Afiz
00:44:14parle du régime algérien,
00:44:17qu'il explique que c'est une démocratie,
00:44:20il explique que l'attentat de Mulhouse
00:44:23est un malheureux concours de circonstances.
00:44:25Donc là, quel est son statut au moment
00:44:27où il s'exprime ?
00:44:29C'est le porte-parole de M. Théboun ?
00:44:31C'est un porteur de l'influence du régime algérien en France.
00:44:36Et c'est assez indécent par rapport aux familles
00:44:40des gens tués à Mulhouse.
00:44:43Et c'est aussi indécent par rapport à l'Algérie.
00:44:45L'Algérie, c'est un grand pays.
00:44:47Il le dit très bien.
00:44:48Qu'il soit responsable.
00:44:49Qu'il rapatrie chez lui les Algériens
00:44:52qui commettent des choses en France.
00:44:54Et on exigera ça de tous les pays.
00:44:56Ce n'est pas défendre l'Algérie
00:44:58que d'infantiliser l'Algérie
00:45:00et de la mettre toujours dans le statut de la victime
00:45:02qui ne reçoit aucune doléance
00:45:04de la part de la France ou d'un autre pays.
00:45:06Il conteste le fait que M. Zimré
00:45:09n'ait pas pu défendre Bolem-Sensal
00:45:12parce que juif.
00:45:14C'est ce qu'il a dit.
00:45:16C'est Théboun lui-même qui l'a dit.
00:45:18Il le conteste.
00:45:20Mais on n'a pas le temps de l'écouter.
00:45:22Ce n'est pas n'importe qui,
00:45:24pour les Français de confession musulmane.
00:45:28Il est le représentant aujourd'hui de l'Algérie
00:45:32et des musulmans algériens.
00:45:34La mosquée de Paris ne représente pas l'ensemble des musulmans.
00:45:39Souvent on le représente comme l'ensemble.
00:45:41On a une problématique aussi en tant que musulmans
00:45:43d'une vraie représentation qui soit neutre.
00:45:46Je m'interroge aujourd'hui
00:45:48si la mosquée de Paris doit toujours être en gestion
00:45:50par le régime algérien.
00:45:52Est-ce qu'il ne faudrait pas que la France
00:45:54mette en place une fondation
00:45:56pour que des franco-français puissent la mettre en gestion ?
00:46:00Je pense que c'est important pour qu'aujourd'hui
00:46:02on ait vraiment un islam de France
00:46:04qui soit en rapport avec ce qu'est la France,
00:46:06ses traditions, ses racines, etc.
00:46:10Et la République.
00:46:12M. Théboun a dit qu'il n'y a pas d'habits musulmans dans l'islam.
00:46:18Le voile n'est pas une obligation.
00:46:20J'aimerais qu'il fasse un prêche
00:46:22au niveau de la mosquée
00:46:24pour dire cela à l'ensemble des musulmans.
00:46:26Il faut être clair à un moment.
00:46:28Probablement qu'il l'a fait ce prêche.
00:46:30Je n'ai pas envie de rentrer sur ce terrain-là.
00:46:32Ce qui m'intéresse, et c'est ce que vous avez dit,
00:46:34souvent on le présente sur un même pied d'égalité
00:46:36dans les statuts religieux
00:46:38que Raim Korsia, le grand rabbin de la France.
00:46:40Ah non, ça n'a rien à voir.
00:46:42Il n'a factuellement rien à voir.
00:46:44Mais par exemple, lorsqu'il nous explique
00:46:46que c'est un malheureux concours de circonstances
00:46:48et donc qu'il minimise l'attentat de Mulhouse
00:46:50ou du moins il minimise la responsabilité
00:46:52du régime algérien,
00:46:54mais pardonnez-moi, comment se fait-il
00:46:56qu'il n'y ait aucun responsable politique
00:46:58qui reprenne cette déclaration
00:47:00et qu'il la conteste ?
00:47:02Mais c'est la trouille.
00:47:04Il n'y a pas à réfléchir.
00:47:06En réalité, qu'est-ce qui se passe ?
00:47:08Elle l'a très bien dit,
00:47:10on sous-traite l'islam de France
00:47:12aux Algériens.
00:47:14Mais ça n'a rien à voir.
00:47:16À un moment donné,
00:47:18un homme politique, s'il veut vraiment
00:47:20être directeur, à un moment donné,
00:47:22il va falloir aller au bout de la logique
00:47:24et dire que la Grande Mosquée de Paris,
00:47:26c'est la propriété de la France,
00:47:28elle va être gérée par la France
00:47:30et on arrête de sous-traiter,
00:47:32parce qu'il n'y a pas que la Grande Mosquée
00:47:34d'Islam de France, à des étrangers.
00:47:36On revient dans un instant.
00:47:38On sera avec Arnaud Klarsfeld
00:47:40dont le père, Serge Klarsfeld,
00:47:42est désormais menacé de mort
00:47:44pour avoir eu le malheur
00:47:46de considérer que
00:47:48l'hérène n'était plus
00:47:50une menace existentielle, en quelque sorte,
00:47:52pour les Juifs de France.
00:47:58Il est dix heures sur CNews
00:48:00et merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:48:02Dans un instant, on sera avec Arnaud Klarsfeld
00:48:04qui a publié un message il y a
00:48:06quelques instants sur les réseaux sociaux,
00:48:08puisque son père, Serge Klarsfeld,
00:48:10est menacé depuis
00:48:12ces interventions, expliquant que
00:48:14le CRIF ne doit pas se couper des Français
00:48:16de confession juive et qu'il considère
00:48:18que l'hérène ne constitue plus une menace
00:48:20pour les Français de confession juive.
00:48:22Et après la publication de cette
00:48:24tribune, il a été
00:48:26victime de menaces et d'insultes.
00:48:28On en parlera dans un instant, mais avant cela,
00:48:30c'est le point sur l'information avec
00:48:32Marine Sabouin. Rebonjour, Marine.
00:48:34Rebonjour, Elliot. Bonjour à tous.
00:48:36Une personne grièvement blessée à Paris,
00:48:38après Enrix, hier soir. Un jeune de 26 ans
00:48:40a été blessé à la gorge par armes blanches.
00:48:42Les faits se sont déroulés
00:48:44dans le quartier central de Châtelet-Léa.
00:48:46Le pronostic vital de la victime est engagé.
00:48:48Un suspect a lui aussi été
00:48:50blessé et a été interpellé.
00:48:52La peine de l'ex-conjoint
00:48:54de Chahinez Daoud Broulé
00:48:56vive à Mérignac est tombée. Il est condamné
00:48:58à la réclusion criminelle à perpétuité.
00:49:00Son mari, Mounir Bouta, lui avait tiré dessus
00:49:02dans les jambes avant de l'asperger d'essence
00:49:04et mettre le feu. C'était en mai 2021.
00:49:06Sa peine est assortie d'une période
00:49:08de sûreté de 22 ans.
00:49:10Et puis, l'aide apportée par la France à l'Ukraine
00:49:12ne sera pas financée par des impôts cachés
00:49:14ou supplémentaires. Emmanuel Macron,
00:49:16qui a tenu à rassurer les Français après une augmentation
00:49:18de 2 milliards d'aides à Kiev,
00:49:20il l'a annoncé sur son compte Instagram
00:49:22hier.
00:49:24Merci Marine pour le point sur l'information.
00:49:26Je le disais donc, Serge Klarsfeld,
00:49:28dont on n'a pas la racine carrée
00:49:30de son courage et de son histoire
00:49:32et de son parcours, qui est un historien,
00:49:34avocat, qui a été
00:49:36considéré comme un homme
00:49:38qui a pu être
00:49:40un chasseur des nazis français,
00:49:42qui a oeuvré pour la reconnaissance
00:49:44des enfants juifs déportés et qui
00:49:46a une voix aujourd'hui extrêmement
00:49:48importante sur l'antisémitisme
00:49:50en France, qui a explosé
00:49:52depuis le 7 octobre. Qu'a-t-il dit
00:49:54dans les colonnes du Figaro ? Serge Klarsfeld
00:49:56qui dit que le CRIF ne doit pas se couper
00:49:58des Français de confession juive. D'un côté,
00:50:00le CRIF est réticent à respectabiliser
00:50:02l'ERN dont il condamne les origines
00:50:04et dont il suspecte la sincérité.
00:50:06De l'autre côté, une partie
00:50:08importante de la population juive
00:50:10se rend compte que l'extrême-gauche
00:50:12est complice de l'islamisme.
00:50:14Pourquoi il dit ça ? Parce que cette semaine,
00:50:16il y a eu un déplacement historique du président
00:50:18du RN Jordan Bardella en Israël
00:50:20mais également de
00:50:22Marion Maréchal. Arnaud Klarsfeld,
00:50:24vous êtes avec nous. Merci d'être en direct
00:50:26dans l'heure des pros.
00:50:28Je vais juste lire le message que vous avez publié
00:50:30et ce n'était pas prévu de vous avoir ce matin
00:50:32mais votre message
00:50:34ce matin m'a marqué.
00:50:36Je n'évoque même pas les menaces régulières
00:50:38des islamistes pour son soutien à Israël.
00:50:40Je rappelle que nous sommes sans doute
00:50:42la famille ayant subi le plus d'attentats
00:50:44en France. Colis piégés,
00:50:46bombes à retardement dans voitures.
00:50:48A l'époque, c'était l'extrême-droite néo-nazie.
00:50:50Aujourd'hui, les menaces viennent
00:50:52de l'extrême-gauche et des islamistes.
00:50:54J'espère que le ministère de l'Intérieur
00:50:56fera le nécessaire pour protéger
00:50:58les Israéliens.
00:51:00J'espère que le ministère de l'Intérieur
00:51:02fera le nécessaire pour protéger
00:51:04les Israéliens.
00:51:06J'espère que le ministère de l'Intérieur
00:51:08fera le nécessaire
00:51:10pour protéger
00:51:12les Israéliens.
00:51:14J'espère que le ministère de l'Intérieur
00:51:16fera le nécessaire
00:51:18pour un homme de 90 ans
00:51:20qui a tant fait pour la France.
00:51:22Que passe-t-il à Arnaud Klarsfeld ?
00:51:24J'ai l'habitude du danger.
00:51:26Vous savez très bien, je ne me suis jamais
00:51:28plaint pour moi.
00:51:30Il y en a qui se plaignent
00:51:32qui était une position courageuse depuis longtemps et qui l'a dit qu'entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon,
00:51:40il choisirait Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle.
00:51:44Et il y a une haine de l'extrême gauche à son égard que je sens, pas simplement sur les réseaux sociaux mais je la sens,
00:51:52et il y a une haine aussi des islamistes, donc je considère que le ministère devrait prendre les mesures nécessaires.
00:52:01On n'a jamais rien demandé à la France, mais là je sens qu'il y a une menace.
00:52:07Donc je m'inquiète pour ma famille, il a beaucoup fait pour la France,
00:52:11il a fait juger les criminels nazis qui avaient opéré en France alors que la France ne l'a pas fait,
00:52:18n'a pas mené les recherches, n'a pas fait le travail nécessaire, et il l'a fait pour la France et au nom de la France.
00:52:26Et là je sens qu'il y a un danger et j'espère que le ministère de l'Intérieur fera le nécessaire
00:52:32et que sa prise de position pour le Rassemblement national au second tour,
00:52:39contre un éventuel second tour Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, ne portera pas préjudice à cela.
00:52:52Il a dit que le Rassemblement national était dans l'arc républicain et ça a changé beaucoup les choses,
00:52:59et beaucoup de gens lui en veulent pour cela.
00:53:02Pour un fils, je m'inquiète, c'est normal, il m'intéresse bien et je l'aime beaucoup.
00:53:09Et c'est normal M.Clarsevel de vous donner la parole ce matin,
00:53:13j'espère une chose c'est que nous ne serons pas les seuls médias à relayer cet appel à la protection d'un homme
00:53:20qui a tant œuvré et c'est vous qui le dites pour la France.
00:53:23Si, vous serez les seuls médias.
00:53:25Personne, vous savez très bien à part vous, depuis que j'ai fait l'armée en Israël, je crois il y a 20 ans,
00:53:31je n'ai plus été invité presque sur les services publics.
00:53:35Et depuis qu'on a dit que le Rassemblement national était dans l'arc républicain,
00:53:40bon c'est disons une hostilité, non une hostilité silencieuse,
00:53:45parce qu'ils ne peuvent pas s'en prendre directement à mon père,
00:53:49mais c'est comme un couvercle qui est mis sur ces positions,
00:53:57sur d'autres chaînes que CNews ou Europe 1 ou Figaro,
00:54:03je vois qu'il y a Alexandre Devecchio avec qui j'ai parlé hier,
00:54:08mais sinon sur le service public c'est une sorte d'étouffe chrétien comme on peut dire,
00:54:16c'est-à-dire qu'ils sont comme ça, c'est-à-dire qu'on dit que CNews a un agenda,
00:54:23peut-être que CNews a un agenda, mais les autres ont un agenda et ils avancent vraiment masqués.
00:54:31Je peux vous répondre à votre peut-être, nous n'avons absolument aucun agenda Arnaud Klarsfeld,
00:54:37et si je vous donne la parole ce matin, c'est parce que c'est la parole d'un fils
00:54:41qui s'inquiète pour un père qui a combattu toute sa vie pour justement défendre les Français de confession juive
00:54:49et qui est un symbole, et défendre la France, vous avez raison.
00:54:53Et défendre la France, je rappelle qu'il a mis en lumière le rôle salvateur des Français,
00:55:01de la population française dans le sauvetage des trois quarts des Juifs de France pendant l'occupation,
00:55:08il a bien montré que ces Français nourris de valeurs républicaines et de charité chrétienne
00:55:16ont permis que trois quarts des Juifs de France soient sauvés.
00:55:20Et rappelons que ceux qui attaquent votre père, qui menacent votre père,
00:55:25n'ont pas la racine carrée de son courage, de sa bravoure et de son intelligence,
00:55:29et quand vous interpellez le ministère de l'Intérieur,
00:55:33on peut imaginer que le ministère de l'Intérieur sera réactif et réagira très rapidement
00:55:39pour assurer la pleine sécurité de votre père et de votre famille.
00:55:43Arnaud Klarsfeld peut-être un tour de table et se poser la question
00:55:47comment se fait-il qu'aujourd'hui, prendre position, prendre la parole,
00:55:52évoquer ce phénomène qui est important et qui est essentiel,
00:55:57et ce qui est vrai, c'est une bascule politique,
00:55:59que de considérer que l'ORN ne constitue plus une menace pour les Français de confession juive
00:56:04et de considérer que des associations comme le CRIF n'est plus en adéquation
00:56:09avec les Français de confession juive, ça, ça vaut menace et insulte.
00:56:15Oui, je pense que la parole de Serge Klarsfeld est très importante
00:56:20parce que c'est une parole incontestable et c'est pour ça qu'elle dérange autant
00:56:24que le service public qui répond simplement avec le silence
00:56:26parce qu'évidemment, ils ne peuvent pas l'invectiver.
00:56:28Ensuite, il a touché dans cette tribune à un deuxième tabou,
00:56:31c'est-à-dire que les instances censées être représentatives de la communauté juive
00:56:37le sont de moins en moins et en refusant peut-être de voir la réalité en face,
00:56:43elles mettent peut-être en danger même les Juifs,
00:56:46notamment qui habitent dans les quartiers populaires
00:56:49et qui subissent l'antisémitisme au quotidien.
00:56:53Et c'est vrai qu'on espère bien sûr que le ministère de l'Intérieur
00:56:56prendra ses responsabilités et mettra en place toutes les protections
00:57:00qui sont nécessaires pour Serge Klarsfeld,
00:57:03mais j'aimerais bien aussi avoir la réaction justement
00:57:06de ces instances communautaires juives.
00:57:08Effectivement, le CRIF, je ne suis pas un opposant,
00:57:12mais je pense que le CRIF devrait prendre la défense de Serge Klarsfeld,
00:57:17de même que l'ALICRA qui peut-être a une position,
00:57:20je ne veux pas dire de bêtises, pour l'ALICRA qui a évolué sur ces questions-là,
00:57:25mais il y a eu beaucoup de polémiques.
00:57:27Pas vraiment, ils se sont attaqués le 27 mars dernier à Jordan Bardella
00:57:30en disant la mémoire de la Shoah survivra à l'escroquerie idéologique d'un RN.
00:57:35Il y a un débat interne au moins à l'intérieur de l'ALICRA,
00:57:38mais effectivement je pense que le dernier tabou,
00:57:41il doit être brisé par les associations antiracistes
00:57:44et les instances représentatives.
00:57:46Actuellement, il ne l'est pas pour l'instant, ce tabou brisé.
00:57:49C'est pour ça que la tribune de Serge Klarsfeld hier était importante
00:57:53et que je lui fais.
00:57:56Avec le défait ou pas ?
00:57:58Georges Fenech, Georges Sauveur, allez-y.
00:58:01Cela fait bientôt dix ans que Jean-Marie Le Pen a été exclue du Front National à l'époque.
00:58:06Monsieur Klarsfeld, Serge, n'a pas attendu,
00:58:11il ne s'est pas précipité en 2015 pour dire que le Front National à l'époque,
00:58:15aujourd'hui Jean-Marie Le Pen, n'était pas antisémite.
00:58:19Il a attendu dix ans.
00:58:21Il a attendu à l'épreuve des faits.
00:58:24Aujourd'hui, est-ce qu'on peut admettre et accepter les faits ?
00:58:27Non, il n'y a pas d'antisémitisme au RN.
00:58:30Ce n'est pas là qu'il se trouve.
00:58:32Remercions Arnaud Klarsfeld qui était en direct avec nous.
00:58:36C'était important de vous donner la parole.
00:58:38Vous serez peut-être cet après-midi avec Olivier de Caronflague.
00:58:41Je sais que vous êtes régulièrement le samedi dans Punchline de 17h à 19h sur CNews.
00:58:47Merci cher Arnaud pour votre intervention et pensez évidemment à votre père.
00:58:53Son père disait dans un second tour entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon,
00:58:58je vote Marine Le Pen.
00:59:00Mais peut-être que lundi la question ne se posera plus.
00:59:04Puisque lundi, il est possible que la justice condamne Marine Le Pen
00:59:09dans l'affaire des assistants parlementaires.
00:59:12La peine requise est extrêmement lourde puisque c'est de la prison
00:59:17et une peine d'inéligibilité, pas facile à dire, pas facile à vivre j'imagine également,
00:59:23de cinq ans avec exécution provisoire.
00:59:26Et hier, il y a eu une décision du Conseil constitutionnel sur un autre sujet
00:59:31pour une QPC lancée par un élu maorais,
00:59:37mais qui n'a pas déterminé, qui n'a pas changé la donne.
00:59:40Lundi, Marine Le Pen pourrait voir son avenir politique achevé en quelque sorte,
00:59:46de perte de mort politique.
00:59:48Thomas Bonnet nous explique tout parce que ce n'est pas très clair.
00:59:51Ce n'est pas clair, c'est pour ça qu'on a besoin des éclaircissements
00:59:54de Thomas Bonnet, journaliste politique à CNews.
00:59:58Le Conseil constitutionnel avait été saisi par un élu local maorais
01:00:02condamné à une peine d'inéligibilité avec exécution provisoire
01:00:06et les Sages n'ont pas retoqué cette décision,
01:00:09estimant qu'elle était tout à fait conforme avec la Constitution.
01:00:12Alors c'était une décision qui était attendue, scrutée aussi par Marine Le Pen
01:00:16dans l'attente du verdict dans le procès des assistants parlementaires
01:00:20du FN devenu RN, parce qu'on estimait qu'il pouvait y avoir une similitude
01:00:24entre les deux dossiers, mais rien ou presque dans la décision des Sages
01:00:29ne nous renvoie à la situation de Marine Le Pen,
01:00:32simplement un passage de cette décision où le Conseil constitutionnel
01:00:36affirme qu'il revient au juge dans sa décision d'apprécier le caractère
01:00:40proportionné de l'atteinte que cette mesure d'inéligibilité
01:00:44avec exécution provisoire est susceptible de porter à l'exercice
01:00:48d'un mandat en cours et à la préservation de la liberté des lecteurs.
01:00:52Vous l'aurez compris, tout ça reste malgré tout assez flou
01:00:56et finalement ce que l'on comprend aussi, c'est que la décision d'avoir recours
01:01:00à cette peine ou non, elle revient au juge.
01:01:02Georges Sauveur, vous serez au tribunal lundi puisque vous êtes l'un des avocats
01:01:06des prévenus dans ce procès, vaste procès des assistants parlementaires
01:01:11du RN. Ce qui m'intéresse, c'est de savoir ce que vous avez vécu
01:01:15lors de cette procédure, lors de ce procès et est-ce que finalement
01:01:21ces raccords avec ce qu'on peut entendre assez régulièrement
01:01:24et notamment dans la bouche d'avocats qui considèrent qu'il y a parfois
01:01:28des procès politiques où l'équilibre, la balance se perd ?
01:01:33Ce que je trouve regrettable, c'est qu'il y a d'innombrables magistrats
01:01:37absolument professionnels, consciencieux et même fabuleux en France
01:01:42et que systématiquement certains autres magistrats, qui sont sans doute
01:01:46minoritaires, j'ai envie de le croire, viennent finalement salir
01:01:50la réputation des magistrats. Écoutez, si je devais résumer
01:01:55en une seule phrase, en un seul mot, le sentiment que je retiens
01:02:00de ce procès, c'est cette phrase. Sur ce dossier, je n'ai aucun élément
01:02:06mais je vous rassure, je ne requerrerai pas. La relax, ça me ferait trop mal.
01:02:12Lorsqu'un magistrat du parquet a l'outrecuidance de dire cela
01:02:18en pleine audience, je n'ai pas d'élément mais je ne vais pas soutenir
01:02:22la relax, non pas parce qu'il n'y a pas d'argument juridique
01:02:26pour la soutenir ou ne pas la soutenir, non. C'est à ce moment-là,
01:02:30la magistrate qui dit cela, elle se met personnellement en avance.
01:02:35Elle a fauté, elle n'a pas été inquiétée, elle n'a pas été poursuivie.
01:02:40Et vous savez, j'ai entendu les propos de mon confrère que vous avez invité
01:02:45à l'un des conseils de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
01:02:49Christophe Ingrin, qu'on écoutera dans un instant.
01:02:51Ce que j'ai retenu de son propos, parce que ça m'a particulièrement parlé,
01:02:55ce qui m'a parlé dans son propos, c'est l'attitude, le ton utilisé,
01:03:01la volonté, j'entendais la volonté d'humilier.
01:03:04C'est exactement ce que j'ai entendu pendant deux mois au tribunal,
01:03:10à savoir qu'il y avait une volonté de personnellement s'en prendre.
01:03:14J'insiste, nous n'avons pas assez, nous ne sommes pas assez revenus
01:03:18à la gravité de cette phrase. Il n'est pas normal, que dis-je,
01:03:21il est gravissime qu'un magistrat dise en audience,
01:03:24ça me ferait trop mal de requérir une relax, alors même que je vous dis,
01:03:29moi, magistrat, que je n'ai aucun élément. C'est gravissime.
01:03:33Et je rappelle que le parquet a requis contre Marine Le Pen
01:03:36cinq ans de prison, dont trois avec sursis, 300 000 euros d'amende,
01:03:38et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire,
01:03:41ce qui pourrait être considéré comme une peine de mort politique.
01:03:45La décision dont il a été fait référence tout à l'heure,
01:03:48elle ne dit pas que cela.
01:03:51Sur le Conseil constitutionnel, mais c'est un peu technique.
01:03:53Très vite, parce qu'il nous reste cinq minutes.
01:03:55Le premier, c'est que le Conseil constitutionnel dit au juge
01:03:58qu'il est le garant de la préservation de la liberté de l'électeur.
01:04:02Ce n'est pas anodin, ce n'est pas normal, ça c'est le premier point.
01:04:05Parce que le juge n'a pas à se faire le garant de la liberté de l'électeur.
01:04:10La liberté de l'électeur, c'est l'électeur qui en est le garant.
01:04:13Deuxième point, et c'est un point qui n'a pas du tout été abordé,
01:04:16c'est que l'un des arguments qui a été utilisé par cet élu maorais,
01:04:20c'était « on me prive d'un droit effectif au droit d'appel ».
01:04:25Et pourquoi le Conseil constitutionnel a dit
01:04:28qu'il n'y a pas d'atteinte au droit au recours effectif au droit de l'appel ?
01:04:32C'est parce que la décision prise par le préfet
01:04:35pouvait être contestée devant une autre juridiction.
01:04:38Pourquoi c'est important ?
01:04:39C'est parce que dans la décision qui va intervenir dans quelques heures,
01:04:42s'il y a une décision d'exécution provisoire,
01:04:45il n'y a pas de recours possible.
01:04:47Or là, le Conseil constitutionnel ouvre une brèche pour cela.
01:04:52Je ne sais pas s'il en est conscient.
01:04:53Revenons sur le climat et vous me faites la transition
01:04:56puisque hier, l'un des avocats de Nicolas Sarkozy
01:04:59était l'invité de Punchline.
01:05:00Et je disais que son intervention avait été passionnante.
01:05:03Pourquoi ? Parce qu'il n'est pas dans l'outrance, il n'est pas dans l'insulte.
01:05:06Il rappelle que le parquet national financier a eu des combats extrêmement importants
01:05:13mais qu'il a perdu en quelque sorte son équilibre, sa rationalité
01:05:17dans certaines affaires et notamment dans l'affaire Nicolas Sarkozy.
01:05:20Je rappelle qu'il a été requis contre Nicolas Sarkozy
01:05:23sept ans de prison ferme, 300 000 euros d'amende.
01:05:27Mais le PNF est allé encore plus loin parce qu'il entend interdire
01:05:31l'interdire de droits civiques, civils et familiaux.
01:05:34C'est-à-dire que ces droits de paix, c'est de la folie.
01:05:40Mais c'est surtout qu'on est sur la piste de faisceau d'indices.
01:05:44C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'indices précis qui permettent de déterminer.
01:05:50On écoute Maître Christophe Ingrain qui parlait justement de la volonté d'humilier.
01:05:57Ce qui est évident, c'est qu'il y a une véritable détestation,
01:05:59une vraie détestation qui se sent dans le vocabulaire,
01:06:04qui se sent dans le ton, dans la volonté, dans les petites blagues à l'audience,
01:06:08dans les bons mots pour faire rire la salle au détriment de Nicolas Sarkozy.
01:06:12On en a eu plusieurs.
01:06:13Autant de choses qui normalement n'ont pas leur place dans une salle d'audience.
01:06:16On ne joue pas, on n'est pas au théâtre.
01:06:18Ce n'est pas un show et c'est pourtant ce qu'on a eu.
01:06:20C'est vraiment la volonté de l'humilier.
01:06:22C'est très fort et les raisons, malheureusement, je ne les connais pas.
01:06:26Ce qui s'est passé et l'objectif et la façon dont ça s'est déroulé,
01:06:30ça j'en suis témoin, c'est vraiment pour l'humilier.
01:06:34Et vous parlez de cette volonté d'humiliation que vous-même avez vécue.
01:06:37Je reconnais là l'attitude du parquet pendant deux mois,
01:06:40en octobre et novembre derniers,
01:06:43à l'encontre des élus et des anciens assistants parlementaires du RN, bien sûr.
01:06:47Mais est-ce que pendant ces deux mois de procès,
01:06:49plus vous avanciez, plus vous étiez en train de vous dire
01:06:52« mon travail ne sert à rien parce que les dés, en quelque sorte, sont joués ? »
01:06:55C'est arrivé dès le premier jour du procès, ça, malheureusement.
01:06:58À savoir qu'il n'y a rien qui pouvait entrer en disputation,
01:07:03au sens latin du terme,
01:07:05il n'y a rien qui pouvait laisser place à la disputation dans ce procès
01:07:09avec le ministère public.
01:07:10Le ministère public ne voulait rien entendre.
01:07:12Vous savez, lorsque j'ai plaidé pour un de mes trois clients,
01:07:16je suis revenu sur tous les éléments de preuve qui prouvaient qu'elle avait travaillé.
01:07:22Et j'en ai apporté davantage que d'éléments contraires.
01:07:26Mais ça, ça ne suffisait pas.
01:07:28Il n'y a rien qui pouvait les satisfaire
01:07:30parce que de toute façon, il fallait faire entrer le pied de la mariée,
01:07:34de la princesse, dans un chausson qui n'était pas à sa taille, peu importe.
01:07:39Écoutez, c'était important d'apporter ces précisions
01:07:42et j'invite les téléspectateurs à regarder en replay sur cnews.fr
01:07:47C'était le punchline d'hier avec l'intervention de Maître Ingrain
01:07:51qui appelle aussi à rester juste sur la question du parquet national financier, pardonnez-moi,
01:07:57l'absurde révélateur,
01:08:00et qui rappelle aussi les combats qu'il a pu avoir,
01:08:04qui paraissaient là aussi très importants,
01:08:07mais qui, selon lui, perdraient toute sa boussole concernant l'affaire Nicolas Sarkozy.
01:08:12Il nous reste deux petites minutes avant la fin de l'émission.
01:08:15Je voulais qu'on ait un peu plus de temps pour parler de ces députés
01:08:19qui sont en train de créer un groupe de travail
01:08:22pour mettre fin au bordel à l'Assemblée nationale.
01:08:25Il ferait mieux d'écrire la loi si je peux me permettre de faire le lien.
01:08:28Vous n'êtes pas obligés de me gronder.
01:08:30Je ne vous gronde pas.
01:08:32Ne bordélisez pas le plateau, Charlotte.
01:08:34On est en train d'expliquer, depuis tout à l'heure,
01:08:36que la question de l'exécution provisoire,
01:08:39qui est rendue automatique par la loi,
01:08:41donc le juge doit motiver l'inverse s'il ne la met pas,
01:08:44s'il y a condamnation.
01:08:46On est en train d'expliquer que la liberté d'interprétation du juge,
01:08:48même le Conseil constitutionnel qui renvoie ça dans les mains du juge
01:08:51en disant que c'est le juge qui doit garantir la liberté de l'électeur.
01:08:54Moi, je renvoie la responsabilité aux députés qui ont voté une loi
01:08:57donnant au juge la possibilité, sur des éléments,
01:09:00de priver les électeurs d'une candidate à la présidentielle.
01:09:03C'est factuel.
01:09:04C'est important.
01:09:05Vous avez dit ça, Charlotte.
01:09:07Toute la semaine, vous nous expliquez.
01:09:09Vous ne vous inquiétez pas.
01:09:10On est impuissant, mais par contre, on va être transparent.
01:09:12Le jour où la transparence se pose, ce n'est plus de leur faute.
01:09:15Revenons sur la bordélisation.
01:09:16Mais vous avez entièrement raison, chère Charlotte.
01:09:18Cris invectifs et tensions.
01:09:19C'est un article et un podcast de nos confrères d'RTL.
01:09:22Comment les députés veulent limiter le bordel dans l'hémicycle.
01:09:26Apparemment, des députés imaginent le carton jaune.
01:09:30C'est-à-dire que vous sortez un carton jaune,
01:09:31la présidente peut sortir un carton jaune
01:09:33pour immédiatement sanctionner le député.
01:09:35Même la simplification.
01:09:37Je vais faire un carton rouge.
01:09:38Le carton jaune.
01:09:39Je vais faire un carton rouge à ceux qui ont imaginé ça.
01:09:42Pour s'auto-infantiliser, je pense qu'il n'y a pas mieux.
01:09:46Ils nous expliquent eux-mêmes que c'est devenu un terrain de sport, l'Assemblée nationale.
01:09:51Un carton jaune, Brice Galli, si sur le plateau, quelqu'un met le bazar.
01:09:56Est-ce que c'est comme ça que vous imaginez l'Assemblée nationale ?
01:09:59Et je disais, il y a des séances publiques à l'Assemblée.
01:10:02Il faut vraiment que les Français aillent voir le Palais Bourbon.
01:10:06Mais non, ce n'est pas vrai, parce que c'est une merveille ce Palais.
01:10:08Il y a le poil de l'histoire, il y a le protocole.
01:10:11Vous arrivez là, vous êtes émus.
01:10:13Le cadre, oui.
01:10:14Et puis ensuite, vous écoutez une sorte de faiblesse dans le débat, dans les questions,
01:10:18l'éloquence, les fautes de Français.
01:10:21Et ce brouhaha, on n'entend strictement rien.
01:10:24Vraiment, allez-y.
01:10:25Si vous ne me croyez pas, il faut y aller.
01:10:27Voilà, c'est ça qu'il faut dire au Brice Galli.
01:10:29Carton jaune ou pas ?
01:10:31Le problème, c'est que c'est trop tard.
01:10:34C'est la civilisation qui se prend des cadences.
01:10:38C'est la civilisation qui en...
01:10:40Brice ?
01:10:41Moi, je n'en veux pas trop aux gens de LFI.
01:10:43J'en veux plus aux gens qui les ont élus.
01:10:45Oui, je suis d'accord.
01:10:46Vous avez des anciens dealers, vous avez des gens fichés S qui sont élus à l'Assemblée.
01:10:49C'est normal qu'ils se comportent mal.
01:10:51Brice, je vais prendre un carton jaune du retard.
01:10:54Et je vous remercie tous les cinq.
01:10:56Je me fais gronder en régie.
01:10:58On retrouve Brigitte Millieu dans un instant qui nous parlera de nouveaux traitements.
01:11:01Alors là, on change complètement de sujet.
01:11:03Contre l'acné qui, je le rappelle, touche deux personnes sur trois et pas seulement les ados.
01:11:09Merci à tous les cinq.
01:11:11Merci aux équipes en régie.
01:11:12Et dans un instant, c'est docteur Millieu.
01:11:14Bonjour docteur.

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