• il y a 21 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04A la une ce matin, depuis 48h, le commentariat est à l'image de cette séquence,
00:08déjà historique dans le bureau ovale, caricaturale.
00:11On prend les quelques minutes les plus tendues, on les présente comme un western,
00:14il y a le bon, la bête et le truand.
00:16Hystériser le débat, diviser un Occident déjà en opération survie,
00:20sur de nombreux sujets, est-ce bien raisonnable ?
00:23L'idée n'est ni d'excuser, ni de minimiser cette scène de ménage devant les caméras du monde entier,
00:28mais de la dédramatiser.
00:30Donald Trump et Volodymyr Zelensky ne s'apprécient guère pour ne pas dire se méprisent depuis bien longtemps.
00:36Mais au fond, ils se ressemblent peut-être un peu plus qu'on ne le croit.
00:39Adieu la diplomatie, les protocoles, leur seul boussole, leur nation qu'ils protègent à tout prix.
00:46Ici, les européistes ont sauté sur l'occasion pour en faire un point de bascule.
00:50Je note que les plus véhéments sont les plus contestés par leurs propres citoyens.
00:55Inaudibles à l'échelle nationale, désavoués dans les urnes, ils s'en remettent à l'Europe,
01:00surfent sur cette altercation pour se donner un second souffle.
01:04La ministre des Affaires étrangères allemande a déploré le début d'une ère d'infamie.
01:10Personne n'a précisé qu'aux législatives, le parti vert qu'elle soutenait était en situation d'échec.
01:15Revenons en France, Valérie Haillet, entend que l'on passe en mode économie de guerre.
01:20Rappelons qu'aux européennes, sa défaite historique face à Jordan Bardella a provoqué la dissolution.
01:26Dissolution voulue par Emmanuel Macron qui, lui, veut relancer le débat sur une dissuasion nucléaire européenne commune.
01:32La France devrait alors dire adieu à sa souveraineté.
01:35Avouez-vous déjà vu 27 personnes sous un parapluie.
01:38Emmanuel Macron gagne en popularité ces dernières semaines.
01:42Les mauvaises langues diraient qu'il n'a jamais été aussi sincère et donc bon
01:46que lorsqu'il oublie le mot France et parle Europe.
01:49Et on en parlera dans cette émission.
01:52Le programme, je vous le présente dans un instant, mais avant, c'est l'information avec Marine Sabourin.
01:56Bonjour Marine.
01:57Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:58Vive émotion ce matin, l'aiguillon, la presse qui l'envente, d'anciennement la faute sur mer.
02:02Une cérémonie de commémoration est organisée en présence de Bruno Retailleau, 15 ans après le drame de la tempête Xintia
02:09qui avait causé la mort de 47 personnes, dont 29 dans cette commune.
02:13Une décision qui punit une nouvelle fois les automobilistes franciliens.
02:17Dès demain, de 7h à 10h30, de 16h à 20h, la file de gauche du périphérique est autorisée sous certaines conditions.
02:23Elle est désormais réservée au covoiturage, aux taxis et aux véhicules d'urgence.
02:27Il s'agit d'une expérimentation d'une durée de 6 mois.
02:31Et puis au Proche-Orient, Israël annonce suspendre l'entrée de marchandises dans la bande de Gaza.
02:35L'Etat hébreu reproche au Hamas son refus d'une proposition américaine d'extension de trêve.
02:40Trêve qui devait couvrir la période du Ramadan et celle de Pessar, Pâques juives.
02:44Israël menace le Hamas d'autres conséquences en cas de désaccord persistant.
02:48Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
02:50Merci beaucoup Marine Sabourin pour le point sur l'information.
02:53On est avec Sarah Salman ce matin.
02:55Bonjour Elodie Huchard, Eric Reuvel et Arnaud Benedetti.
03:00Bien évidemment, on va revenir sur ce fameux sommet de sécurité autour de l'Ukraine.
03:05Ça se passe à Londres avec 12 pays dont le Canada.
03:09Les Etats-Unis ne sont pas présents, hein Elodie ?
03:11Non.
03:12D'accord, donc on a le Canada mais on n'a pas les Etats-Unis.
03:15Mais on parlera beaucoup d'eux.
03:16On parlera beaucoup d'eux.
03:17En leur absence.
03:18Écoutez, les absents ont toujours tort.
03:20Voilà, c'est la formule bien sûr.
03:22Mais avant cela, en fait la déclaration du week-end,
03:25c'est pas la séquence qu'on a vue à la Maison-Blanche.
03:30La déclaration du week-end, c'est celle d'Emmanuel Macron depuis Porto
03:35qui vient désavouer son Premier ministre et son ministre de l'Intérieur
03:39sur les accords de 68 et sur le rapport de force
03:42que son gouvernement souhaitait mettre en place face à Alger.
03:47Parce qu'on a un homme, Boilem Sansal, qui depuis le 16 novembre est détenu
03:53et que la semaine dernière, la France était frappée par un attentat,
03:56un assaillant algérien sous OQTF qui a été refusé à 14 reprises par Alger.
04:03Et pourquoi je vous dis que c'est la déclaration qui est essentielle ?
04:07Parce que toujours, c'est une question de rapport de force.
04:09Alors là, pour montrer les muscles face à la Russie,
04:12faire des grandes réunions, on est très forts.
04:14Face à l'Algérie, on l'est moins.
04:16Et hier soir, je disais mais le régime algérien doit se tenir les côtes.
04:19Je pense qu'on a la une d'El Ouattane qui est un média très proche du régime algérien
04:26qui dit Macron désavoue Rotaïo.
04:28Mais il ne fait pas que désavouer Rotaïo.
04:30Il désavoue également François Bayrou, Emmanuel Macron.
04:34On va écouter François Bayrou mercredi
04:36et on va écouter le président de la République vendredi.
04:38Mais personne n'en parle ce week-end.
04:40Tout le monde est focalisé sur ce qui s'est passé vendredi soir
04:46en caricaturant complètement cette séquence.
04:49L'idée n'est pas d'excuser qui que ce soit.
04:51L'idée n'est pas non plus de condamner qui que ce soit.
04:54Mais c'est de dire, peut-être dédramatiser un peu
04:56parce qu'il y a aussi une situation nationale qui est très importante.
04:59Écoutons François Bayrou mercredi, Emmanuel Macron vendredi.
05:04La France va demander au gouvernement algérien
05:09que soit réexaminée la totalité des accords
05:13et la manière dont ces accords sont exécutés.
05:16Nous allons faire cette démarche
05:19en donnant un mois, six semaines
05:25pour que nous puissions les réexaminer.
05:30Non, parce que je vous dis, les accords de 68,
05:32les processus, on ne va pas les dénoncer de manière unilatérale,
05:34ça n'a aucun sens.
05:36Le problème, à mon avis, dont on parle, est beaucoup plus
05:38les accords de 94.
05:39Et nous avions lancé avec le président Tebboune
05:41un mouvement pour les moderniser.
05:43Et on le fera en bon ordre.
05:45Et je pense que les choses se font bien
05:48quand elles se font avec exigence, avec engagement.
05:52Mais il ne faut pas qu'elles fassent l'objet
05:55de jeux politiques où qu'ils soient.
05:57Il ne faut pas qu'elles fassent l'objet de jeux politiques
05:59où qu'ils soient.
06:00Donc il renvoie dos à dos la communication
06:02du régime algérien
06:04avec la communication de son premier ministre mercredi
06:07et de son ministre de l'Intérieur
06:09qui, depuis des semaines, dit
06:10il y en a marre avec l'Algérie qui nous marche dessus,
06:13qui nous humilie.
06:14Il va peut-être falloir rentrer dans le dur, maintenant.
06:17Oui, on avait compris qu'il y avait deux lignes
06:19qui s'affrontaient au gouvernement,
06:20la ligne Rotaïo et la ligne Quai d'Orsay.
06:22On pensait que c'était la ligne Rotaïo
06:24qui l'avait emportée suite aux déclarations de François Bayrou.
06:26Et voilà que 48 heures plus tard, patatra,
06:29le président de la République prend le contre-pied
06:31du premier ministre et de son ministre de l'Intérieur.
06:33En effet, les Algériens, le régime algérien,
06:35qu'il ne faut pas confondre avec les Algériens,
06:37peuvent rire.
06:39Mais vous savez, le régime algérien
06:41joue sur nos divisions, joue sur nos faiblesses,
06:43joue sur nos contradictions,
06:45joue sur la fragilité politique de la France
06:47pour, finalement, imposer son agenda à la France.
06:50Moi, je suis surpris d'une chose.
06:51Vous savez que, depuis maintenant 15 jours,
06:53le régime algérien fait pression sur Boilem Sansalle
06:56pour qu'il déconstitue son avocat français,
06:58Maître Zimré, en raison de ses origines juives.
07:01Avez-vous entendu le quai d'Orsay protester ?
07:03Rien, pour l'instant.
07:05C'est-à-dire qu'en fait, la France est dans une attitude,
07:07en tout cas la France officielle,
07:09est dans une attitude d'accommodement permanent
07:11avec les provocations algériennes.
07:13François Bayrou l'a dit mercredi.
07:15François Bayrou l'a dit.
07:17François Bayrou l'a dit.
07:18Sans préciser, d'ailleurs, il l'a dit en raison de sa religion,
07:21mais il n'a jamais dit que c'était parce qu'il était juif
07:23que l'avocat qu'il a associé.
07:25Quelle est la ligne du gouvernement aujourd'hui ?
07:27Vous avez raison.
07:28C'est la ligne du Président de la République ?
07:30C'est la ligne de M. Barraud ?
07:31C'est la ligne de M. Retailleau ?
07:32C'est la ligne de M. Bayrou ?
07:34Arnaud, c'est pour ça qu'on ne va pas tomber
07:37dans ce panneau médiatico-politique
07:40depuis 72 heures pour nous expliquer
07:43que c'est le rendez-vous crucial à Londres,
07:45que tout est en train de basculer,
07:47que c'est un changement historique,
07:49alors qu'actuellement, vous avez un ministre de l'Intérieur,
07:51un Premier ministre qui se batte
07:53pour essayer de retrouver un rapport de force
07:55sain et serein avec le régime algérien,
07:58et que vous avez un Président de la République
08:00qui leur dit, écoutez, vous n'êtes pas bons.
08:03Vous ne savez pas comment faire.
08:05Donc moi, je vais reprendre les rênes.
08:07Mais attendez, je suis Bruno Retailleau et François Bayrou.
08:09Je lui dis, mais écoutez, monsieur,
08:10si vous ne nous faites pas confiance,
08:12choisissez quelqu'un d'autre.
08:13Mettez M. Jean-Noël Barraud,
08:15qui fait des petites vidéos,
08:18des petites pastilles sur Twitter.
08:19Non, mais la question est de savoir
08:20qu'est-ce qu'on fait dans six semaines.
08:22Qu'est-ce qu'on fait dans six semaines
08:23avant que le fameux ultimatum, entre guillemets,
08:25de François Bayrou sera achevé ?
08:27Qu'est-ce qu'on fait ?
08:28C'est une vraie question.
08:29Et il y a un vrai sujet sur la stabilité gouvernementale
08:31au regard de cette affaire.
08:32Vous avez entièrement raison.
08:33Le compte à rebours est lancé,
08:35et le dit Hucha.
08:36Et cette une d'El Ouattane,
08:38et on le rappelle, c'est un média
08:40qui est très proche du régime algérien,
08:42en quelque sorte applaudit
08:44la déclaration à l'étranger,
08:47au Portugal, d'Emmanuel Macron vendredi.
08:50Oui, parce que malheureusement,
08:52effectivement, face à l'Algérie,
08:53on n'a jamais véritablement fait de démonstration de force.
08:55Et aujourd'hui, au contraire,
08:56on montre en plus qu'il y a une cacophonie totale
08:58au sein du gouvernement.
08:59Pour prolonger ce que disait Arnaud,
09:00dans un premier temps,
09:01on avait l'impression qu'il y avait deux lignes.
09:03Effectivement, celle de Jean-Noël Barreau,
09:04celle de Bruno Retailleau.
09:05Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur,
09:07on nous a promis en amont de la réunion de mercredi
09:10que le ministre de l'Intérieur aurait des gages,
09:12que le gouvernement allait s'engager
09:14de manière très forte sur l'Algérie.
09:16Je vous laisse juge de si est-ce que
09:18cette audite de six semaines
09:23Donc, on s'est dit à l'issue de la réunion de mercredi,
09:25enfin, le gouvernement ne parle que d'une seule voix
09:28et il y a enfin une ligne.
09:29En fait, ce qu'on découvre, c'est que
09:30maintenant, peut-être que le gouvernement
09:31parle à peu près d'une seule voix,
09:32mais qui n'est pas la voix du Président de la République
09:34qui, de toute façon,
09:35devra s'engager sur les accords.
09:37Alors, la question, effectivement,
09:38c'est est-ce que ce travail de six semaines,
09:39il a même lieu d'être ?
09:40Puisque si, de toute façon,
09:41on sait déjà qu'on réexamine
09:43pour que ça ne soit pas, de toute façon,
09:45supprimé à la fin,
09:46ça sert à faire un audit pour dire que ça ne marche pas.
09:48Vous avez entièrement raison et Udi Uchar
09:50et c'est pour ça que je disais,
09:52Emmanuel Macron, quand il faut parler de l'Europe,
09:54il excelle, et d'ailleurs, il gagne des points,
09:56mais il faut qu'il arrête de parler de la France
09:58parce que ça ne marche pas.
09:59Il donne des leçons à d'autres d'être fort,
10:01d'être stable,
10:02alors que la France n'est pas capable de le faire.
10:05Alors, écoutez, moi,
10:06je n'ai pas tout à fait la même vision.
10:08J'essaie toujours d'être équilibré
10:13dans mes propos.
10:14Ça veut dire qu'il y a un manque d'équilibre
10:16dans les propos ?
10:17Non, ça veut dire que vous êtes d'accord tous les deux
10:19que vous avez la même analyse.
10:20Moi, j'en ai une un peu différente.
10:22J'essaie toujours d'être équilibré.
10:24Trouvez-vous que Arnaud Benedetti
10:26est un homme déséquilibré dans ses analyses ?
10:28Non, pas du tout.
10:29Ah, d'accord.
10:30Je me permets de préciser que j'ai eu peur.
10:32La question que je me pose,
10:34des aveux pour Rotaïo et pour Beyrou,
10:36il paraît tellement énorme,
10:38tellement énorme,
10:39que quand le président de la République
10:41fait cette déclaration à Lisbonne,
10:42il sait très bien que le pouvoir algérien
10:44et les médias qui lui sont
10:47liés vont sauter sur l'occasion
10:49pour montrer précisément
10:51qu'on ne parle pas d'une seule voix en France
10:54et que Macron tacle Rotaïo
10:56ou tacle François Beyrou.
10:58La question que je me pose quand même,
10:59parce que parfois, mon cher Elliot,
11:01la diplomatie est un peu plus alambiquée
11:04qu'elle n'y paraît.
11:05La question que je me pose, c'est
11:07est-ce qu'en fait, en faisant cette déclaration,
11:09Macron, qui tacle en fait la position de Beyrou,
11:12il n'ouvre pas la possibilité
11:14d'une porte pour renouer
11:16un dialogue avec Alger.
11:18C'est-à-dire qu'il met en porte-à-faux,
11:20mais oui, mais oui, mais oui,
11:21il met en porte-à-faux son Premier Ministre.
11:23Chers téléspectateurs,
11:24si vous avez un Doliprane, dites-le-moi,
11:26amenez-le-moi dans les locaux de CNews
11:28parce que je n'ai pas compris.
11:29Ce ne sont pas exactement les vôtres.
11:30Non, mais pas du tout.
11:31Je me pose la question,
11:33je me pose la question,
11:34parce que sinon,
11:35parce que si ce n'est pas le cas,
11:36je vais vous dire,
11:37François Beyrou, qui pour le coup,
11:39nous fait le coup des six semaines
11:40et qui n'est pas à la peine de six semaines
11:41en politique,
11:42doit en tirer les conclusions immédiatement.
11:44C'est-à-dire qu'il est désavoué
11:46sur un sujet qui n'est pas non plus
11:47forcément le sien,
11:48un sujet de politique étrangère,
11:50avec un Président de la République
11:51qui n'est pas en cohabitation,
11:52comme dit Beyrou,
11:53mais en co-responsabilité.
11:55Donc s'il est désavoué à ce point-là,
11:57François Beyrou doit en tirer les conclusions
11:59et surtout Bruno Retailleau.
12:01Et surtout Bruno Retailleau,
12:02qui porte pour la droite cette idée
12:04qu'il faut être ferme,
12:05et il a raison avec l'Algérie,
12:07doit également en tirer les conclusions.
12:09Donc la conclusion c'est
12:11vous pensez que Macron
12:12prend un risque nouveau politique
12:14avec cette déclaration,
12:16au point de pousser à la démission
12:18Bruno Retailleau
12:19et de faire exploser le gouvernement
12:20François Beyrou ?
12:21Donc j'ai posé la question.
12:22Moi non plus.
12:23Vous avez bien raison.
12:24Je dis simplement que ce week-end,
12:26il y a une déclaration politique majeure
12:28du Président de la République
12:30sur la situation et le rapport de force
12:32avec le régime algérien,
12:34et que cette déclaration est passée
12:36complètement sous les radars
12:38médiatiques et politiques
12:40parce que tout le monde ne parle que de
12:42ce qui s'est passé dans le bureau Oval.
12:44Et vous parlez de Bruno Retailleau
12:46qui engage une position de droite
12:48que d'être ferme avec Alger.
12:50En fait, c'est transpartisan.
12:52On avait fait un sondage,
12:53faut-il revenir et revoir
12:55les accords de 1968.
12:5774% de Français,
12:59je pense qu'on a le sondage,
13:00on va le découvrir,
13:01souhaitent la suppression
13:02de l'accord franco-algérien de 1968.
13:04Sondage CSA.
13:07Bruno Retailleau, dans le Figaro,
13:09une interview qui vient de sortir,
13:11qui reparle justement des accords.
13:13Il est interrogé.
13:14François Bayrou a haussé le ton avec Alger.
13:16Est-ce que vous avez le sentiment
13:17que votre ligne l'a emporté ?
13:18C'est la question de nos confrères.
13:19Chacun sait que depuis plusieurs semaines,
13:20je plaide pour que la France
13:21assume un rapport de force.
13:22Et donc, il estime que désormais,
13:24cette fermeté n'est plus seulement
13:25la mienne, mais celle du Premier ministre
13:26et donc du gouvernement.
13:27On voit qu'il y a encore
13:28quand même un peu de tristesse.
13:29Très intéressant.
13:30Merci, chère Élodie,
13:31de nous apporter cette précision
13:32puisque c'est 48 heures.
13:33Mais c'est très bien.
13:3448 heures après la déclaration
13:35d'Emmanuel Macron.
13:36Et je vais vous dire,
13:37le pire dans cette déclaration,
13:38ce n'est pas que ça n'a aucun sens
13:39de dénoncer unilatéralement
13:41les accords de 68.
13:42C'est la dernière phrase,
13:43en disant, attention,
13:44il ne faut pas que ça soit
13:45un jeu politique,
13:47ou qu'il soit de renvoyer
13:49dos à dos le gouvernement français
13:53au régime algérien.
13:55Mais pardonnez,
13:56si ça, ce n'est pas humiliant,
13:57Arnaud Bénédicti,
13:58je ne sais pas ce que ça veut dire.
13:59Il faut arrêter de considérer
14:00que le régime algérien
14:01est un régime démocratique
14:03déjà.
14:04Ça serait déjà
14:05une première base de départ
14:06qui nous permettrait
14:07d'avoir une analyse lucide
14:08de la situation.
14:09Or, on fait comme si,
14:10les Algériens,
14:11que l'Algérie était une démocratie.
14:12Ce qu'elle n'est pas,
14:13indéniablement.
14:14Je rappelle qu'il y a
14:15un jeune caricaturiste français
14:16qui vient d'être condamné,
14:18algérien, pardon,
14:19qui vient d'être condamné
14:20par Contumas à 20 ans de prison
14:22il y a 10 jours.
14:24Les éditions France Fanon,
14:27éditions historiques en Algérie,
14:29viennent d'être fermées
14:30parce qu'elles ont eu le malheur
14:31de publier un livre
14:32sur l'Algérie juive.
14:33C'est quand même la réalité
14:34du régime algérien.
14:35Donc, Emmanuel Macron
14:36ne peut pas faire comme si
14:37ce régime était démocratique.
14:39Ça, c'est une chose.
14:40Le deuxième point,
14:41c'est qu'en fait,
14:42qu'est-ce qu'on constate
14:43depuis, finalement,
14:44l'arrestation de Boilem Sansal
14:45depuis trois mois ?
14:46Il n'y a eu que la ligne diplomatique
14:47qui a été mise en avant,
14:48mais on n'a aucun résultat.
14:50Je rappelle que l'avocat français
14:52Maître Zimré n'a pas son visa.
14:54Je rappelle que la protection consulaire
14:56à laquelle a le droit
14:57Boilem Sansal,
14:58les Algériens la refusent.
15:00Je rappelle que Boilem Sansal
15:02est traité pour un cancer
15:03et qu'il fait des allers-retours
15:04en permanence
15:05entre l'hôpital et la prison.
15:07Je ne pense pas que la prison
15:08soit quand même le meilleur lieu
15:09pour traiter un cancer.
15:10Voilà la réalité aujourd'hui
15:11des efforts diplomatiques
15:12de la France.
15:13Donc, si on nous dit
15:14que jusqu'à présent,
15:15la ligne diplomatique
15:16a porté ses fruits,
15:17je crois qu'on n'a pas
15:18tout à fait la même analyse
15:19de la situation.
15:20Et c'est pour ça que je me permettais
15:21de différencier
15:22le gouvernement français
15:24du régime algérien
15:25parce qu'il y a évidemment
15:26un monde démocratique
15:29qui les sépare.
15:30Mais je note également
15:32qu'on peut être
15:34très véhément
15:36quand il est question
15:37de la Russie,
15:38du régime russe,
15:40que quand on est
15:42moins véhément,
15:43moins prolixe
15:44quand on parle
15:45de l'Algérie aujourd'hui.
15:47On n'est pas prolixe du tout
15:48pour Boilem Sansal.
15:49Au début, Emmanuel Macron
15:50avait dit silence radio
15:52parce qu'on est en sous-main
15:54pour négocier, etc.
15:55Le résultat, c'est que
15:56quatre mois plus tard,
15:57il ne s'est absolument rien passé,
15:58que Bruno Retailleau
15:59n'a absolument pas
16:00les moyens de ses ambitions.
16:01On l'a vu pour
16:02les influenceurs algériens
16:03et finalement,
16:04M. Retailleau est extrêmement
16:05essolé.
16:06Eh bien écoutez,
16:07affaire à suivre
16:08mais c'est intéressant
16:09de voir cette nouvelle
16:10déclaration de Bruno Retailleau.
16:11D'ailleurs, Bruno Retailleau
16:12qui est sur le terrain
16:13quinze ans après
16:14Cynthia,
16:16la tempête,
16:17donc peut-être qu'il faudrait
16:18lui poser la question
16:20directement.
16:21Nous y sommes.
16:22Nous y sommes.
16:23Est-ce que,
16:24on appelle ça dans le métier,
16:25une élo du huchard
16:26puisque la semaine dernière,
16:27on vous avait posé
16:28des questions au mauvais moment.
16:29C'est un défi
16:30en plein salon de l'agriculture.
16:31Vous aviez posé la question
16:32au président de la République
16:33sur C8
16:34et vous aviez rempli
16:35votre mission.
16:36Donc, vous partez directement
16:37pour...
16:38Non, ce n'est pas pour moi
16:39cette fois.
16:40Allez-vous foncer,
16:41élo du huchard.
16:42Bon, à la une,
16:43ce dimanche,
16:44vous l'avez compris,
16:45une dizaine de dirigeants
16:46occidentaux,
16:47dont Emmanuel Macron,
16:48se réunissent ce dimanche
16:49pour un sommet
16:50sur la sécurité
16:51autour de l'Ukraine.
16:52Je le dis au téléspectateur,
16:53Justin Trudeau est présent.
16:54Donc, Justin Trudeau,
16:55qui est démissionnaire,
16:56est présent.
16:57En revanche,
16:58les Etats-Unis,
16:59qui sont juste au cœur
17:00du réacteur
17:01des négociations,
17:02des pourparlers
17:03et, là aussi,
17:04du rapport de fond
17:05avec Vladimir Poutine,
17:06ils sont absents.
17:07Hier,
17:08Volodymyr Zelensky
17:09signa un accord
17:10avec Londres
17:11pour une aide militaire
17:12de plusieurs milliards.
17:13On voit tout cela
17:14avec Adrien Spiteri.
17:15Devant sa résidence,
17:16hier,
17:17le Premier ministre britannique
17:18a chaleureusement accueilli
17:19le président ukrainien
17:20Emmanuel Macron.
17:21C'est le premier ministre
17:22britannique
17:23qui a accueilli
17:24le président ukrainien.
17:27Des sourires
17:28et une complicité
17:29affichées au lendemain
17:30d'un échange explosif
17:31entre Volodymyr Zelensky
17:32et Donald Trump
17:33à la Maison-Blanche.
17:36Laissez-moi vous dire
17:37que vous êtes vraiment
17:38le bienvenu ici
17:39à Downing Street.
17:40Vous avez le soutien
17:41total du Royaume-Uni.
17:42Nous serons à vos côtés,
17:43aux côtés de l'Ukraine,
17:44aussi longtemps qu'il le faudra.
17:46Volodymyr Zelensky
17:47est à Londres
17:48pour un sommet européen
17:49dédié à la guerre en Ukraine.
17:51Il se tiendra en présence
17:52de 12 dirigeants
17:53dont Emmanuel Macron.
17:55Je vous remercie
17:56d'organiser un si grand sommet
17:57demain.
17:58Nous sommes très heureux
17:59en Ukraine
18:00d'avoir de tels partenaires
18:01stratégiques.
18:03Les deux hommes
18:04ont signé un accord
18:05de près de 2,7 milliards
18:06d'euros
18:07pour soutenir
18:08les capacités
18:09de défense ukrainienne.
18:10Ces aides
18:11seront au menu
18:12des discussions aujourd'hui
18:13tout comme la sécurité
18:14européenne
18:15face au risque
18:16de retrait
18:17du parapluie militaire américain.
18:19Le président français
18:20a d'ailleurs ouvert la voie
18:21à une dissuasion
18:22nucléaire commune.
18:23Si les collègues
18:24veulent avancer
18:25vers une plus grande autonomie
18:26et des capacités
18:27de dissuasion
18:28alors nous devrons
18:29ouvrir cette discussion
18:30très profondément stratégique.
18:31Elle a des composantes
18:32très sensibles
18:33et très confidentielles
18:34mais je suis disponible
18:35pour que cette discussion
18:36s'ouvre.
18:37Actuellement,
18:38la France
18:39est le seul pays
18:40de l'Union européenne
18:41à disposer
18:42de l'arme nucléaire.
18:43On reviendra dans un instant
18:44sur la question
18:45de la dissuasion nucléaire
18:46qui est une question
18:47essentielle,
18:48primordiale,
18:49bien évidemment.
18:50Vous avez la sensation
18:51aujourd'hui
18:52que les dirigeants
18:53européens,
18:54occidentaux,
18:55sont dans un processus
18:56de cesser le feu
18:57et de trouver
18:58une paix durable
18:59pour reprendre
19:00les mots
19:01d'Emmanuel Macron
19:02à travers
19:03ces réunions
19:04d'urgence
19:05en l'absence
19:06des Etats-Unis.
19:07Eric Revelle ?
19:08Non,
19:09puisque l'idée
19:10qui va être mise
19:11sur la table
19:12au sommet de Londres
19:13c'est de constituer
19:14une défense européenne.
19:15C'est un vieux rêve
19:16pour qu'il y ait
19:17une défense européenne
19:18qui soit
19:19une industrie
19:20de l'armement européenne.
19:21Ça prend
19:22des dizaines d'années.
19:23Il faudrait
19:24que les Allemands
19:25au lieu d'acheter
19:26du matériel américain
19:27achètent des rafales français
19:28pour être très concrets.
19:29Donc,
19:30on n'y est pas du tout.
19:31Mais il y a deux choses
19:32qui me semblent
19:33importantes
19:34à ce stade.
19:35C'est un,
19:36Londres
19:37qui accueille
19:38ce sommet,
19:39la Grande-Bretagne
19:40a vécu
19:41un Brexit.
19:42La Grande-Bretagne
19:43est l'allié historique
19:44des Etats-Unis.
19:45Et l'accueil
19:46qu'a réservé
19:47le Premier ministre
19:48à Zelensky
19:49montre que
19:50ce lien historique
19:51entre les Etats-Unis
19:52et l'Angleterre
19:53sinon est en train
19:54de se défaire.
19:55En tout cas,
19:56il se passe
19:57quelque chose
19:58du côté des Anglais.
19:59Puis,
20:00la deuxième chose,
20:01c'est l'empressement
20:02d'un Emmanuel Macron
20:03à proposer,
20:04même si on garderait
20:05la souveraineté
20:06de l'arme nucléaire,
20:07une espèce de partage
20:08du nucléaire.
20:09Ça positionne
20:10l'Europe
20:11sur une position
20:12d'attaque
20:13ou de défense.
20:14Alors,
20:15je rappelle quand même
20:16que Poutine
20:17en Ukraine,
20:18qui a
20:19une armée puissante,
20:20se bat depuis
20:21des mois
20:22après avoir
20:23envahi un pays
20:24pour gagner
20:25quelques kilomètres.
20:26Donc,
20:27l'armée russe,
20:28on peut se poser
20:29la question
20:30de savoir
20:31si elle est en état
20:32de provoquer
20:33une invasion
20:34dans les Pays-Baltes
20:35ou en Pologne.
20:36Et pourtant,
20:37la réaction
20:38de l'Europe,
20:39c'est celle
20:40plutôt de
20:41« va t'en guerre ».
20:42Et je fais référence
20:43au papier très bon
20:44de Philippe Devillers
20:45dans le JDD
20:46« Est-ce qu'on doit être
20:47des « va t'en guerre »
20:48ou pousser
20:49à cesser le feu
20:50et à être des « va t'en paix » ? »
20:51L'élargissement
20:52indéfini
20:53de l'OTAN
20:54perçu,
20:55c'est ce qu'il a écrit
20:56ce matin,
20:57et c'est à lire
20:58dans les colonnes du JDD,
20:59par Moscou
21:00comme une provocation
21:01inacceptable
21:02a été dénoncée
21:03dès 2008
21:04par Henri Kissinger
21:05et Nicolas Sarkozy.
21:06L'Union Européenne
21:07joue un jeu
21:08dangereux.
21:09Elle ne cherche
21:10pas la paix
21:11mais le chaos
21:12fédérateur.
21:13C'est-à-dire
21:14qu'à travers
21:15des élections
21:16où on est
21:17sur un fil
21:18extrêmement fin
21:19entre
21:20la belligérance,
21:21la co-belligérance
21:22et finalement
21:23la volonté
21:24d'un processus
21:25de paix,
21:26vous fédérez.
21:27Mais ce qui est
21:28très intéressant
21:29c'est qu'encore une fois,
21:30les plus agressifs,
21:31les plus véhéments,
21:32ceux qui se montrent
21:33le plus
21:34ces derniers jours,
21:35ce sont ceux
21:36qui sont
21:37sur leur sol
21:38les plus contestés.
21:39Kersthammer,
21:40c'est pour l'instant
21:41un échec
21:42sur son sol.
21:43Vous avez
21:44Emmanuel Macron
21:45qui vient de perdre
21:46les élections
21:47législatives
21:48en Allemagne
21:49et Emmanuel Macron
21:50qui est,
21:51là aussi,
21:52en grande difficulté
21:54sur les questions
21:55nationales,
21:56sécuritaires,
21:57migratoires
21:58et j'en passe.
21:59Une question importante
22:00c'est de savoir
22:01finalement
22:02si ces dirigeants
22:03qui veulent prôner
22:04une ligne
22:05de fermeté
22:06voire une ligne
22:07belliciste
22:08vis-à-vis de la Russie
22:09sont soutenus
22:10par leur opinion publique.
22:11C'est une vraie question
22:12et vous savez
22:13que quand vous voulez
22:14être fort
22:15à l'international,
22:16surtout lorsqu'une guerre
22:17est en cours,
22:18il vaut mieux avoir
22:19le soutien
22:20de son opinion publique.
22:21Manifestement,
22:22on peut se poser
22:23la question.
22:24Mais moi,
22:25ce qui me frappe
22:26dans cette affaire,
22:27c'est que les Européens
22:28semblent perdus.
22:29C'est-à-dire
22:30que leurs repères
22:31s'effondrent.
22:32Voilà,
22:33finalement,
22:34presque un siècle
22:35que,
22:36pratiquement
22:37depuis la première guerre mondiale,
22:38depuis 1917,
22:39lorsque les Américains
22:40se sont engagés
22:41sur le conflit,
22:42c'est-à-dire
22:43la première guerre mondiale
22:44à partir de 1942,
22:45enfin 1941.
22:46Mais là,
22:47en la matière,
22:48on se retrouve
22:49dans un monde
22:50où, finalement,
22:51on se retrouve
22:52dans un monde
22:53avant 1917.
22:54C'est-à-dire
22:55l'Europe est seule
22:56d'une certaine manière
22:57face à ses propres guerres.
22:58C'est ça aussi
22:59sur le plan
23:00de l'histoire
23:01de la géopolitique,
23:02ce que dit
23:03ce moment.
23:04Après,
23:05moi,
23:06je ne suis pas du tout convaincu
23:07et je crois que
23:08tous ceux qui ont
23:09une vision un peu réaliste
23:10des rapports de force,
23:11ils vont apporter
23:12un quelconque soutien
23:13aux Ukrainiens,
23:14si ce n'est un soutien
23:15de communication.
23:16La publicité,
23:17on revient dans un instant,
23:18on continue d'en parler.
23:19Vous parlez
23:20de cette tutelle,
23:21du moins,
23:22de ce soutien américain.
23:23On va revenir
23:24sur la dissuasion nucléaire.
23:26La puissance de la France
23:27à travers le monde,
23:28c'est évidemment
23:29son histoire,
23:30c'est sa puissance économique,
23:31c'est également
23:32sa puissance nucléaire
23:33qui en fait
23:34un pays
23:35au sens propre
23:36exceptionnel.
23:37Si vous vous mettez
23:38un parapluie nucléaire
23:39sur l'ensemble
23:40de l'Europe,
23:41vous avez déjà vu
23:4227 personnes
23:43sous un parapluie ?
23:44C'est pour ça que je disais
23:45que le rapprochement
23:46avec l'Angleterre
23:47est intéressant,
23:48parce que l'Angleterre
23:49dispose aussi
23:50de l'arme nucléaire
23:51même si elle est
23:52plus dans l'Europe.
23:53La publicité,
23:54on revient dans un instant,
23:55on continue d'en parler.
23:56On est ensemble
23:57jusqu'à 10h
23:58pour l'heure des pros.
23:59Quasiment 9h30
24:00sur CNews,
24:01on poursuit
24:02l'heure des pros.
24:03J'ai une surprise
24:04pour vous en fin d'émission.
24:05On parlera de Julia Roberts
24:06mais je ne vous en dis pas plus.
24:07Restez avec nous,
24:08on en parlera
24:09en toute fin d'émission.
24:10Avant la publicité,
24:11on était en train
24:12de discuter
24:13de ce sommet à Londres
24:14pour la sécurité
24:15avec une grande question
24:16que le président
24:17de la République
24:18veut mettre sur la table
24:19dans les prochains jours,
24:20les prochaines semaines,
24:21que sais-je.
24:22C'est la dissuasion nucléaire,
24:23c'est-à-dire que la France
24:24a une force
24:25dans sa diplomatie,
24:26sa puissance économique,
24:27son histoire,
24:28sa puissance
24:29et sa souveraineté
24:30en matière d'armée
24:31par le nucléaire.
24:32Et d'ailleurs,
24:33c'est le général de Gaulle
24:34qui a dit
24:35que la France
24:36n'a pas besoin
24:37d'armement
24:38et le général de Gaulle
24:39qui ne voulait pas,
24:40ne voulant pas être
24:41sous la tutelle américaine,
24:42a accéléré
24:43le processus
24:44pour que la France
24:45puisse être souveraine
24:46en matière d'armée
24:47et de nucléaire.
24:48Je vous propose
24:49de découvrir
24:50la déclaration
24:51d'Emmanuel Macron
24:52qui veut remettre
24:53ce dossier sur la table,
24:54à savoir,
24:55est-ce qu'il faut
24:56une communauté,
24:57une dissuasion nucléaire
24:58à l'échelle européenne ?
24:59Est-ce qu'on peut
25:00découvrir
25:01la déclaration
25:02du président
25:03de la République ?
25:04Est-ce qu'il y a
25:05une possibilité
25:06de la république ?
25:07Si les collègues
25:08veulent avancer
25:09vers une plus grande autonomie
25:10et des capacités
25:11de dissuasion,
25:12alors nous devrons
25:13ouvrir cette discussion
25:14très profondément stratégique
25:15et il va
25:16un tout petit peu plus loin.
25:17Emmanuel Macron
25:18qui poursuit.
25:19Elle a des composantes
25:20très sensibles
25:21et très confidentielles
25:22mais je suis disponible
25:23pour que cette discussion
25:24s'ouvre.
25:25Réponse de Marine Le Pen,
25:26c'était d'hier.
25:27Je compte sur
25:28le président
25:29de la République
25:30pour que la France
25:31puisse être
25:32souveraine
25:33en matière d'armée
25:34et de nucléaire.
25:35Je considère
25:36que
25:37la défense française
25:38doit rester
25:39la défense française,
25:40que
25:41la
25:42dissuasion nucléaire
25:43française
25:44doit rester
25:45une dissuasion
25:46nucléaire
25:47française,
25:48qu'on ne doit pas
25:49la partager,
25:50qu'on ne doit
25:51encore moins
25:52la déléguer.
25:53Vous savez,
25:54je commence
25:55à bien les connaître
25:56et je vois très bien
25:57quel est
25:58en réalité
25:59l'objectif
26:00qui est le leur.
26:01Je suis en désaccord
26:02sur le moyen
26:03parce que
26:04continuer la guerre
26:05encore une fois
26:06est un drame
26:07et je suis évidemment
26:08en désaccord
26:09avec l'objectif.
26:10Éric Revelle,
26:11à quoi joue
26:12le président
26:13de la République ?
26:14Il l'a
26:15souvent dit,
26:16même quand il ne parle pas
26:17de nucléaire,
26:18il ne parle que
26:19de souveraineté européenne
26:20et pas de souveraineté nationale.
26:21C'est
26:22un vieux...
26:23Une vieille expression
26:24du président de la République.
26:25Maintenant,
26:26Marine Le Pen a raison.
26:27La souveraineté
26:28nucléaire française
26:29doit rester
26:30souveraineté française.
26:31Maintenant,
26:32la question qu'on peut
26:33se poser,
26:34pardonnez-moi,
26:35au moment où
26:36l'OTAN est en train
26:37de s'effilocher.
26:38Vous savez que
26:39dans l'OTAN,
26:40dans la charte de l'OTAN,
26:41il y a un article
26:42et l'article 5.
26:43Tout pays agressé
26:44voit les autres
26:45membres de l'Europe
26:46l'aider
26:47et venir à son secours.
26:48Est-ce que
26:49mettre en commun,
26:50même si la France
26:51demeure
26:52souveraine
26:53sur qui appuie
26:54sur le bouton,
26:55est-ce que mettre en commun
26:56ce parapluie nucléaire
26:57européen,
26:58ce n'est pas
26:59une façon
27:00de reconstituer
27:01une force
27:03au-delà de l'OTAN ?
27:04Une espèce
27:05d'article 5
27:06qui dirait
27:07si un pays
27:08est agressé,
27:09alors la France
27:10qui a l'arme nucléaire
27:11en Europe,
27:12peut se poser la question
27:13de mettre
27:14cette dissuasion nucléaire
27:15au service de l'OTAN.
27:16Très vite,
27:17je vous pose deux questions.
27:18Première question,
27:19est-ce que d'imaginer
27:20une dissuasion nucléaire
27:21européenne,
27:22c'est aller dans un sens
27:23un pas de plus
27:24vers la paix
27:25ou vers le rapport
27:26de force
27:27avec la Russie ?
27:28Oui ou non ?
27:29Vous avez tout à fait raison.
27:30C'est pour ça
27:31que je soulevais
27:32la formule tout à l'heure.
27:33Philippe de Villiers,
27:34il y a des vattes en guerre
27:35et des vattes en paix.
27:36Mais vous savez,
27:37vous citiez De Gaulle.
27:38De Gaulle,
27:39il avait compris quelque chose,
27:40c'est qu'il ne fallait pas
27:41isoler la Russie en Europe.
27:42De Gaulle,
27:43l'Europe,
27:44c'était de Paris à l'Oural,
27:45de la France à l'Oural.
27:46Deuxième question,
27:47et ensuite,
27:48je donne la parole
27:49à De Gaulle.
27:50Deuxième question
27:51sur la dissuasion nucléaire,
27:52une telle question,
27:53elle doit être posée
27:54par exemple
27:55par référendum ?
27:56Évidemment.
27:57Alors ça va,
27:58parce que les Français,
28:00Emmanuel Macron
28:01est-il compatible
28:02sur cette question-là ?
28:03Déjà que le Parlement
28:04soit consulté,
28:05ce serait pas mal en l'occurrence
28:06parce qu'il y a un Parlement
28:07sur cette affaire-là.
28:08Mais vous savez,
28:09il y a la souveraineté.
28:10Vous avez raison
28:11de poser cette question
28:12de consulter les Français
28:13parce qu'il y a
28:14la souveraineté stratégique
28:15et la souveraineté nationale
28:16et puis il y a
28:17la souveraineté populaire
28:18en l'occurrence.
28:19Et il ne peut pas y avoir
28:20de souveraineté nationale
28:21si la souveraineté populaire
28:22n'est pas quelque part
28:23d'une certaine manière consultée
28:24et ça paraît absolument essentiel.
28:25Après moi,
28:26si vous voulez,
28:27l'objectif d'Emmanuel Macron
28:28c'est de toute façon
28:29d'adapter toujours plus la France
28:30à la mondialisation
28:32et finalement aux prérequis
28:34de l'Union Européenne.
28:36Mais moi je pense que
28:38il avance masqué d'une certaine manière
28:40et on le voit bien.
28:41C'est qu'il ne dit pas véritablement
28:43la vérité des prix.
28:44Et c'est bien ce qui pose problème.
28:46C'est qu'il nous dit
28:47non, non, il s'agit bien évidemment
28:49de ne pas,
28:50j'allais dire,
28:51perdre notre souveraineté.
28:52C'est de la mettre
28:53au niveau européen.
28:54Mais on ne voit pas aujourd'hui,
28:56si vous voulez,
28:57techniquement,
28:58à partir du moment
28:59où on décide
29:00que la dissuasion française
29:01devient dissuasion européenne,
29:03c'est quoi la prochaine étape ?
29:04La prochaine étape
29:05c'est le siège permanent de la France
29:08au Conseil de sécurité de l'ONU.
29:10Parce qu'il y a ça aussi derrière.
29:11Si la France est membre
29:12du Conseil de sécurité de l'ONU,
29:14ce n'est pas en raison
29:15de la dissuasion nucléaire
29:16parce que c'est après 1945.
29:17Mais enfin quand même
29:18la dissuasion nucléaire
29:19d'une certaine manière
29:20légitime encore plus
29:21la position de la France.
29:22Donc on a un vrai sujet
29:24et je ne suis pas sûr
29:25que cette question aujourd'hui
29:27soit un enjeu
29:28que les Français soutiennent.
29:31Mais c'est pour ça que je disais
29:33qu'E. Macron n'était jamais
29:35autant sincère
29:36que quand il parlait Europe
29:37et qu'il oubliait la France.
29:38Mais il ne s'en est jamais caché.
29:39Il ne s'en est jamais caché.
29:40Il l'a dit pour les européennes
29:42et on a abandonné
29:43notre souveraineté sur tous les plans.
29:44Que ce soit l'agriculture,
29:45même au niveau juridique,
29:46on est soumis à la Cour européenne
29:47des droits de l'homme.
29:48Puisqu'il souhaite consulter
29:50les Français
29:51sur les questions du quotidien,
29:53qu'il pose cette question-là,
29:54ça ira très très vite.
29:55Mais il n'y aura pas de référendum.
29:56Je pense sur la question.
29:58Avançons un tout petit peu,
30:00mais c'est intimement lié
30:01bien évidemment
30:02puisque ça fait 48 heures
30:03que l'Europe s'emballe.
30:04Le Président d'ailleurs
30:05appelle un peu au calme
30:06en disant
30:07qu'il va peut-être falloir
30:08se calmer un peu,
30:09retrouver un terrain d'entente.
30:12On n'arrive pas à calmer
30:14le témoin en Algérie.
30:15Non, ce n'est pas qu'on n'y arrive pas,
30:17c'est qu'on ne les a pas.
30:18On va calmer Trump.
30:19Il faut qu'il continue à faire de la boxe.
30:21Il n'a pas pris assez de biceps.
30:22Trump et Poutine.
30:23Non, parce qu'entre M. Teboun,
30:25il ne veut pas s'affirmer.
30:26On reste couché.
30:27Donc, il y a une absence de volonté.
30:29Il a pu échanger
30:30avec Volodymyr Zelensky.
30:31Il a pu échanger
30:32avec Donald Trump hier.
30:35Depuis 48 heures, je disais,
30:38on a entendu des centaines
30:40de commentateurs nous expliquer
30:42que Donald Trump était un mafieux,
30:44que c'était deux chefs de gang
30:46qui étaient face
30:48à Volodymyr Zelensky.
30:50Combien ont eu l'honnêteté intellectuelle
30:54de regarder les 50 minutes
30:56de l'entretien,
30:57tenter de comprendre
30:59comment ça a pu basculer
31:01dans ce moment de tension
31:03sans excuser qui que ce soit.
31:05Ce n'est pas l'idée.
31:06C'est de remettre un peu de contexte
31:08dans cette situation
31:09où vous avez un Donald Trump
31:10qui méprise Volodymyr Zelensky
31:12depuis bien longtemps
31:13et un Volodymyr Zelensky
31:14qui méprise Donald Trump.
31:15Il commence par donner des leçons
31:16à Donald Trump.
31:17Voilà.
31:19Hier, on a passé une séquence
31:20de cinq minutes.
31:21Là, je n'ai pas le temps
31:22de passer cinq minutes,
31:23mais je vous propose
31:24une autre séquence
31:25qui fait une petite minute,
31:26un peu plus d'une minute.
31:27La séquence de cinq minutes,
31:28c'était vraiment le moment
31:29où tout bascule,
31:30où il y a cet échange
31:31entre J.D. Evans
31:32et Volodymyr Zelensky.
31:33Là, je vous montre
31:34une autre séquence
31:35où c'est Donald Trump
31:36qui sort de ses gonds
31:37parce que Volodymyr Zelensky
31:39va sous-entendre des choses
31:41sur les États-Unis
31:42qui sont plutôt protégés
31:43parce qu'ils ont un océan.
31:45Voilà.
31:46Donc, ils ont un océan.
31:48Voilà.
31:49Mais c'est quand même
31:50oublier l'histoire américaine.
31:53Donc, il faut peut-être
31:54aussi considérer
31:55qu'à minima,
31:56Volodymyr Zelensky
31:57a pu être un peu maladroit
31:58dans ce bureau ovale.
32:00Et nous revoyons
32:01cette séquence.
32:04Pendant la guerre,
32:05tout le monde a eu des problèmes.
32:09Vous allez sentir
32:10les effets de cette guerre,
32:11même si vous ne les sentez
32:12pas encore.
32:14Ne nous dites pas
32:15ce que nous allons vivre.
32:16On essaie de résoudre
32:17un problème.
32:18Ne nous dites pas
32:19comment on va se sentir.
32:22Je ne dis pas
32:23ce que vous allez ressentir.
32:25Vous n'êtes pas en position
32:26de dire quoi que ce soit
32:27sur le sujet.
32:28Vous n'êtes pas en position
32:29de nous dire quoi que ce soit.
32:31Ne vous en faites pas,
32:32on ira bien.
32:33On se sentira très fort.
32:36Vous en sentirez l'influence.
32:37Je vous dis juste que
32:38vous vous êtes mis
32:39dans une mauvaise situation.
32:42Depuis le début de la guerre,
32:44une mauvaise position
32:45et vous n'avez pas
32:46les cartes en main.
32:47Avec nous,
32:48peut-être que vous aurez
32:49les cartes en main.
32:50Je ne joue pas au car.
32:51Vous n'avez pas les cartes en main.
32:52Je suis très sérieux,
32:53Monsieur le Président.
32:54Je suis très sérieux.
32:55Vous jouez avec la vie
32:56de millions de personnes.
32:57Vous pariez sur
32:58la Troisième Guerre mondiale.
33:00Vous pariez sur
33:01la Troisième Guerre mondiale.
33:03Ce que vous faites ici,
33:04c'est irrespectueux.
33:05Irrespectueux envers ce pays.
33:07Je ne suis pas irrespectueux.
33:09Ce pays qui vous soutient,
33:10qui vous a soutenu
33:11beaucoup plus que d'autres.
33:13On a tout entendu
33:14depuis 48 heures.
33:15Je vous propose
33:16une réaction différente.
33:18C'est quelque chose
33:19qu'on n'avait pas entendu.
33:20Celle de Marine Le Pen
33:21qui tente de
33:24comprendre un peu
33:25les caractères
33:26et finalement qui dit
33:27que ce n'est pas
33:28véritablement surprenant
33:29ce qui s'est passé
33:30dans le bureau Oval.
33:33Que des dirigeants
33:35de nations
33:37puissent se parler
33:38avec passion,
33:39qu'il puisse y avoir
33:40des frictions,
33:41qu'il puisse y avoir
33:42des mots durs.
33:44Après tout,
33:45c'est assez normal.
33:47La vie et la politique
33:48ne sont pas si éloignées
33:49que cela.
33:51Cela s'est évidemment passé
33:52de manière publique,
33:53ce qui a pu entraîner
33:55une émotion légitime.
33:58Que deux dirigeants
33:59de nations
34:00défendent leurs intérêts nationaux,
34:02défendent aussi
34:04la vision qu'ils considèrent
34:05la plus juste
34:06pour le monde,
34:10ne m'apparaît pas
34:11quelque chose
34:12d'extraordinaire.
34:13Ce que j'espère,
34:14c'est que ce moment
34:15difficile
34:17sera la première étape
34:19vers la paix
34:20que je juge
34:21depuis trois ans
34:22inexorable,
34:25alors même que certains
34:26semble-t-il
34:27souhaiteraient
34:28continuer
34:29la guerre.
34:30Je ne parle pas là
34:31des dirigeants
34:32qui étaient présents.
34:33Je ne parle ni
34:34de M. Trump
34:35ni de M. Zelensky.
34:37Et ce qu'elle explique
34:38en résumé,
34:39c'est qu'autour,
34:40il y en avait
34:41qui sont à deux doigts
34:42de mettre
34:43les casques bleus
34:44pour foncer
34:45et mettre la pression
34:46parce que depuis trois ans,
34:47ils expliquent
34:48qu'ils vont mettre
34:49la Russie à terre,
34:50l'économie de la Russie
34:51à terre
34:52et que,
34:53comment s'appelle-t-il,
34:54Vladimir Poutine
34:55va tomber.
34:56Donc il y a aussi
34:57cet enjeu pour certains
34:58de crédibilité.
34:59Non mais ce qui est intéressant
35:00dans la séquence
35:01auquel on a assisté
35:02vendredi,
35:03c'est qu'en fait
35:04la politique internationale
35:05a toujours été faite
35:06de rapports de force.
35:07C'est vrai.
35:08Vous savez Raymond Aron,
35:09qui est le directeur
35:10en l'occurrence.
35:11Là, le problème,
35:12en fait,
35:13la difficulté,
35:14c'est que ça se voit,
35:15c'est que c'est visible,
35:16c'est que c'est rendu public.
35:17C'est ça qui nous fait
35:18finalement réagir
35:19et la Marine Le Pen a raison
35:20que des responsables politiques
35:23à l'échelle internationale
35:24puissent s'opposer.
35:25Mais le problème,
35:26c'est qu'en général,
35:27ils s'opposent
35:28derrière le rideau.
35:29Et là,
35:30on a tiré le rideau.
35:31Et donc,
35:32c'est ce qui a créé
35:33ce témoin international.
35:34Mais ce sont deux hommes
35:35qui ont cassé les codes
35:36de la diplomatie,
35:37de fait,
35:38parce qu'ils ne sont pas
35:39M. Zelensky,
35:40qui est actuellement
35:41chef de guerre.
35:42Il a un passé,
35:43il vient de la société civile.
35:46Ce sont deux hommes de télé.
35:47Mais évidemment,
35:48ce sont deux hommes
35:49de télévision.
35:50Donc avant,
35:51évidemment,
35:52de devenir président.
35:53Quand même,
35:54vous avez un président,
35:55un chef de guerre
35:56qui arrive d'ailleurs
35:57en tenue de chef de guerre.
35:58Il aurait pu venir
35:59en costume cravate
36:00dans le Louroval.
36:01Oui, mais sauf que
36:02c'est un ancien homme
36:03de télévision
36:04et il a le symbole.
36:05Vous avez un chef d'État,
36:06quoi qu'on pense de Zelensky,
36:07Macron,
36:08avec son pays envahi
36:09et qui commet
36:10une faute psychologique énorme
36:11face à Trump,
36:12qui lui est aussi
36:13un homme de télé.
36:14Pourquoi il commet
36:15une faute énorme
36:16psychologique ?
36:17Parce que vous avez
36:18un président américain
36:19qui est l'homme
36:20le plus puissant du monde,
36:21qui a été réélu
36:22de manière absolument triomphale
36:23et il vient de lui dire
36:24qu'en fait son pays
36:25va devenir faible.
36:26Mais Trump,
36:27dans la mentalité,
36:28dans la psychologie
36:29qui est la sienne,
36:30est obligé
36:31de péter un plomb,
36:32si vous voulez.
36:33Ça paraît évident.
36:34C'est une erreur
36:35psychologique énorme
36:36parce qu'il est dans
36:37le bureau ovale
36:38en se disant
36:39je vais sortir
36:40le même discours
36:41qu'avec Joe Biden
36:42sauf qu'il n'avait
36:43pas compris
36:44que face à lui,
36:45il était face à un homme
36:46qui n'allait pas
36:47l'accepter,
36:48ce discours-là.
36:49Voilà,
36:50et donc c'est la confrontation
36:51de deux hommes
36:52qui se méprisent.
36:53Il a été réélu
36:54sur America First.
36:55Il faut le dire aussi
36:56aux téléspectateurs.
36:57En septembre dernier,
36:58Volodymyr Zelensky
36:59va à Washington
37:00à quelques semaines
37:01des élections
37:02présidentielles américaines.
37:03Il est dans le bureau ovale
37:07avec Joe Biden.
37:08Il lui présente
37:09un plan pour la paix.
37:10Voilà,
37:11il y a toute une situation,
37:12il y a tout un contexte.
37:13Avançons,
37:14et voilà ce qu'on pouvait dire.
37:15Mais je trouvais que
37:16l'aspect dédramatisé
37:17un peu,
37:18cette séquence
37:19dont on parle
37:20pendant des heures
37:21depuis 48 heures,
37:22hier,
37:23il n'y a pas eu un mot
37:24pendant 24 heures
37:25sur la réunion.
37:26Il y a un cyclone
37:27avec au moins quatre morts,
37:28un département
37:31qui est ravagé,
37:32défiguré,
37:33disait le préfet,
37:34par un mot hier.
37:35Non mais on est où ?
37:36Une autre séquence.
37:37Quelle époque ?
37:38Je ne sais pas
37:39si vous avez regardé hier.
37:40Alors moi,
37:41vraiment,
37:42ce n'est pas dans mes valeurs
37:43de frapper un homme
37:44qui est à terre
37:45ou qui est en difficulté.
37:46Donc,
37:47ce ne sera pas du tout
37:48l'idée aujourd'hui,
37:49bien évidemment.
37:50Mais simplement,
37:51je voulais vous soumettre
37:52cette séquence
37:53qui est massivement
37:54relayée et commentée
37:55sur les réseaux sociaux
37:56puisque Christophe Dechabane
37:57se met en retrait
37:58de l'émission.
37:59Quelle époque ?
38:00Après avoir été condamné
38:01le 20 février
38:02pour conduite sous l'emprise
38:03de stupéfiants en récidive,
38:05il a d'ailleurs fait appel.
38:06Donc aujourd'hui,
38:07il est innocent.
38:08Il est présumé innocent.
38:09Présumé innocent.
38:10Mais il se met quand même
38:11à l'écart,
38:12en retrait de cette émission.
38:14Le 17 août 2024,
38:16M. Dechabane
38:17a été contrôlé positif
38:18à la cocaïne
38:19à l'issue d'un excès de vitesse
38:20alors qu'il avait été condamné
38:22pour des faits similaires
38:23en 2021.
38:24Je vous propose de voir
38:25la séquence
38:26qui était très très longue
38:27hier soir,
38:28plus de huit minutes,
38:29dix minutes.
38:30En la regardant,
38:31vraiment,
38:32je n'étais pas très à l'aise.
38:33Et pour lui,
38:34et même pour le climat
38:35qu'il y avait autour du plateau.
38:36J'ai été jugé
38:37pour une infraction
38:38au code de la route,
38:39au tribunal de Moulins.
38:40Depuis,
38:41je suis un peu traité
38:42comme si j'étais un criminel,
38:43en gros.
38:44Comme si j'avais fait
38:45beaucoup de choses.
38:46En tout cas,
38:47je rassure tout le monde.
38:48Je n'ai frappé personne.
38:49Je n'ai même pas froissé une tôle.
38:50Mais ce que je vis
38:51à travers les réseaux sociaux
38:52ou certains médias,
38:53c'est d'une extrême violence
38:54en fait, ce que je vis.
38:55Moi, ma famille
38:59autant d'injures,
39:00c'est le mot,
39:01ou de calomnies,
39:02vous le savez,
39:03il peut toujours
39:04y avoir des éclaboussures.
39:05C'est la raison pour laquelle...
39:06Ouh, ça va être compliqué.
39:07C'est la raison pour laquelle
39:08j'ai décidé, Léa,
39:09ce retrait
39:10qui me fait mal au cœur,
39:11qui me fait mal au ventre,
39:12je ne vous le cache pas.
39:13Mais on me traite si mal,
39:14alors que toute ma vie,
39:15je n'ai essayé
39:16que de faire que le bien.
39:17Ce que je vis aujourd'hui
39:18est une nouveauté.
39:1935 ans de carrière,
39:2067 piges que j'ai.
39:21Et franchement,
39:22je suis un peu
39:23un peu déçu.
39:24Je suis un peu déçu
39:2667 piges que j'ai.
39:27Et franchement,
39:28je ne souhaite à personne.
39:29Je suis venu vous dire
39:30donc au revoir,
39:31mais surtout également
39:32à tous ceux
39:33qui m'aiment
39:34et qui nous regardent
39:35et qui sont peut-être
39:36devant leur écran ce soir
39:37et à ceux-là
39:38qui me suivent
39:39depuis longtemps
39:40et qui peut-être m'aiment
39:41bien,
39:42qui m'aiment bien.
39:43Je veux qu'ils sachent
39:44que moi aussi,
39:45je les aime,
39:46que je les ai toujours aimés,
39:47que je leur rends bien,
39:48que je leur dis au revoir
39:49parce qu'à l'âge que j'ai,
39:50je ne vais probablement
39:51pas revenir à 92 ans
39:52à moins que mon père
39:54à moins que mon projet.
39:55Peut-être, je ne sais pas,
39:56une émission sur les kakoshins
39:57dans un Ehpad,
39:58en direct.
39:59Je ne sais pas.
40:00Ça peut le faire,
40:01en tout cas.
40:02En tout cas,
40:03si quelqu'un veut le faire maintenant,
40:04on le sait,
40:05l'idée, elle est déposée.
40:06Je viens de la dire.
40:07On ne va pas me la piquer.
40:08En tout cas,
40:09et pour la première fois,
40:10je vous dis au revoir à tous
40:11et je vous aime.
40:12Evidemment,
40:13il est resté pendant l'émission
40:14mais il se met en retrait
40:15de quelle époque
40:16Standing Ovation ?
40:17Je vous dis,
40:18ça a duré huit minutes.
40:19DJ a été traité comme un criminel.
40:20C'est un délit.
40:21Ce n'est pas un crime,
40:22effectivement,
40:23mais cette séquence,
40:24finalement,
40:25c'est le triomphe
40:26du tribunal médiatique.
40:27Là, il se met en retrait,
40:28non pas parce qu'il a été condamné
40:29définitivement par la justice
40:30étant donné qu'il a interjeté appel
40:31mais parce que,
40:32sur les réseaux sociaux,
40:33il est traîné dans la boue.
40:34Donc, ce n'est même pas
40:35une décision unilatérale,
40:36c'est qu'il se soumet
40:37au tribunal médiatique
40:38qui dit
40:39vous êtes coupable
40:40et si vous êtes coupable,
40:41on doit vous canceller.
40:42C'est ça, la réalité.
40:43La direction pourrait très bien dire
40:44non, en fait,
40:46Mais tu vas rester
40:47parce qu'aujourd'hui,
40:48tu fais appel,
40:49tu es présumé innocent,
40:51etc.
40:52Oui, mais ce qu'il nous explique,
40:53c'est que le tribunal médiatique
40:54est si fort,
40:55les critiques sont si vives
40:56que lui-même ne le supporte pas.
40:57C'est ça aussi.
40:58Il se dit du jour au lendemain
40:59je suis considéré comme
41:00persona non grata.
41:01Mais c'est vrai pour Gérard Depardieu,
41:03c'est vrai pour beaucoup de gens.
41:04Donc, ça serait bien
41:05que ce ne soit pas
41:06géométrie variable
41:07parce que là,
41:08on s'indigne en disant
41:09oui, le pauvre Christophe de Chavannes
41:11est mis sur la touche
41:12mais Gérard Depardieu,
41:13il n'a jamais été condamné,
41:14il est sur la touche.
41:15Harry Habitant,
41:16il a été blanchi
41:17et des personnes en Corse
41:18disent qu'il faut boycotter
41:19son spectacle.
41:20Donc présomption d'innocence,
41:21oui, mais dans ce cas-là,
41:22pour tout le monde.
41:23C'est pour ça que moi,
41:24c'est quand sur le fond
41:25comme sur la forme,
41:26m'a mis mal à l'aise.
41:27Mal à l'aise également,
41:28Henri Crevel ?
41:29Oui, oui, oui.
41:30Alors, vous avez tout à fait raison.
41:31Il ne faut pas utiliser
41:34le tribunal médiatique
41:36quand ça nous gérons.
41:38C'est-à-dire que là,
41:39il est victime du tribunal médiatique.
41:40Il a 67 ans,
41:41j'ai l'impression
41:42qu'il ne découvrera pas
41:43le tribunal médiatique.
41:44Je vais vous dire
41:45ce qui me rend mal à l'aise,
41:46moi quand même,
41:47c'est qu'à l'échelle du monde,
41:48il y a de la gravité.
41:49Cette mise en scène,
41:50quand même,
41:51attendez, pardonnez-moi,
41:52il y a un côté chaubisme.
41:53Enfin, vous imaginez
41:54les gens qui regardent ça,
41:56qui sont dans une situation personnelle.
41:58Enfin, qu'est-ce que finalement,
42:00pardon pour Christophe De Chavannes,
42:02mais qu'est-ce qu'ils en ont à faire
42:03de savoir qu'il reste
42:04ou qu'il ne reste pas ?
42:05Ça peut être apprécié.
42:06Mais non, mais très bien.
42:07Moi, je pense que c'est la direction
42:09qui a cédé au tribunal médiatique.
42:11Il a dû, lui,
42:12en tirer les conséquences.
42:13Voilà, mais à l'échelle du monde,
42:15pardonnez-moi,
42:16même si humainement,
42:17c'est très difficile
42:18pour lui et sa famille
42:19de supporter ce qui…
42:20Mais vous voyez,
42:21c'est l'espèce d'abyssance
42:22du show business.
42:23Je précise qu'il a déjà été condamné,
42:24parce que c'est un récit livre.
42:25Il avait déjà été condamné
42:27et que là,
42:28il est présumé innocent.
42:29D'ailleurs, son avocat,
42:30c'est Dylan Slama,
42:31qui est un avocat brillant,
42:32qui est souvent venu
42:33sur notre plateau.
42:35Et donc, il fait appel.
42:36Mais il y a aussi,
42:38dans cette séquence,
42:39ce que je n'ai pas compris,
42:40une sorte d'inversion des valeurs,
42:41où il s'est présenté
42:43comme la victime
42:45du tribunal médiatique,
42:47mais pas que.
42:48Et il y avait une sorte
42:49de volonté
42:50de dédramatiser,
42:54finalement,
42:55ce qu'il avait pu faire.
42:56Dédramatiser,
42:57il y aurait pu…
42:58S'il avait eu un mort,
42:59je veux vous dire,
43:00c'est ce qui s'est passé
43:01dans le dossier Pierre Falmade.
43:02Oui, il dit que ce n'est pas
43:03le cas.
43:04Il a eu un baiser
43:05avec une femme.
43:06Il a embrassé une femme
43:0748 heures auparavant
43:08qui, elle,
43:09avait consommé…
43:10Très bien,
43:11le tribunal appréciera,
43:12la cour appréciera
43:13cette défense.
43:14Il nous reste 45 minutes.
43:15Je voulais vous montrer…
43:1645 minutes ?
43:1745 secondes.
43:18Non, 45 minutes,
43:19vous imaginez,
43:20le ministre Marc Ferracci
43:21dit vous plaisanter.
43:22À 10 heures,
43:23c'est moi.
43:24C'est le grand rendez-vous
43:25européen GDD,
43:26les échos.
43:27Je voulais vous montrer
43:28Franck Dubosc
43:29vendredi soir
43:30au moment des Césars
43:31parce qu'il a fait…
43:32Il a fait sourire
43:33Julia Roberts
43:34qui était la reine
43:35des Césars
43:36vendredi.
43:37Et Julia Roberts,
43:38je vous disais,
43:39c'est la surprise,
43:40Julia Roberts
43:41est à la une
43:42du JD Mag.
43:43Le JD Mag
43:44qui, chaque dimanche,
43:45vous avez
43:46le GDD,
43:47le JD News
43:48et le JD Mag,
43:49magazine 100% féminin
43:50avec cet édito
43:51de Laurence Ferrari
43:52qui parle
43:53de Julia Roberts
43:54comme une marraine
43:55en or
43:56dont on souhaite,
43:57évidemment,
43:58longue vie
43:59aux JD Mag.
44:00Et on n'aura pas
44:01le temps, malheureusement,
44:02de voir Franck Dubosc.
44:03Je vous promets
44:04qu'on regardera
44:05la séquence ce soir
44:06dans l'heure des Pro 2.
44:07Merci à tous les quatre.
44:08Merci.
44:09On souhaite une bonne fête
44:10des grands-mères aussi.
44:11Ah oui, moi,
44:12j'ai un mot pour ma grand-mère
44:13qui est celle
44:14qui a le plus compté
44:15dans ma vie,
44:16qui est décédée il y a 10 ans
44:17mais qui est celle
44:18qui a le plus compté
44:19dans ma vie.
44:20Eh bien, écoutez,
44:21vous avez un petit mot
44:22pour votre grand-mère,
44:23Élodie ?
44:24Non.
44:25D'accord.
44:26Discrète.
44:27Discrète.
44:28À mon âge,
44:29mon grand-mère,
44:30mémé Jojo.
44:31Voilà.
44:32Donc on l'embrasse,
44:33on lui salue très fort
44:34et on l'aime très très fort.
44:35Dans un instant,
44:36c'est le grand rendez-vous.

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