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Nouvel épisode des Indiscrets, votre rendez-vous hebdomadaire sur Le Média, porté par Nils Wilcke. Grâce à son carnet d’adresses long comme un jour sans pain, et à sa connaissance fine des acteurs politiques de tous bords, Nils nous permet d’arpenter chaque semaine les dédales de la politique intérieure française.
Au sommaire :
Emmanuel Macron-Cyril Hanouna : la drôle de guerre… Au lendemain de la révélation par Mediapart d’une enquête explosive sur les pratiques ultra-violentes de la “machine Hanouna”, voici que Paris-Match publie des photos chocs dévoilant une idylle gênante. Celle qu’entretiendrait l’animateur et producteur controversé qui rêve peut-être de reconversion politique et Tiphaine Auzière, la belle-fille du président. C’est quoi cette histoire ? Et pourquoi derrière la mise en scène d’une love story atypique, peut-on lire quelque chose de plus conflictuel entre l’Élysée et l’homme de télé ? Nils décode tout ça pour nous.
Nous parlerons également de François Bayrou et de sa nouvelle obsession : les femmes voilées. Et si tout cela était un contre-feu pour se sortir de l’affaire de Bétharam ? Et s’il était tout simplement incapable de confronter les factions les plus droitières de son gouvernement ?
Et enfin l’humiliation de Bruno Retailleau à l’Assemblée la nuit dernière. Non seulement système de vote du Palais-Bourbon est tombé en panne mais en plus les députés ont rejeté un amendement très controversé contre la levée de la confidentialité des messageries cryptées.
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Emmanuel Macron-Cyril Hanouna : la drôle de guerre… Au lendemain de la révélation par Mediapart d’une enquête explosive sur les pratiques ultra-violentes de la “machine Hanouna”, voici que Paris-Match publie des photos chocs dévoilant une idylle gênante. Celle qu’entretiendrait l’animateur et producteur controversé qui rêve peut-être de reconversion politique et Tiphaine Auzière, la belle-fille du président. C’est quoi cette histoire ? Et pourquoi derrière la mise en scène d’une love story atypique, peut-on lire quelque chose de plus conflictuel entre l’Élysée et l’homme de télé ? Nils décode tout ça pour nous.
Nous parlerons également de François Bayrou et de sa nouvelle obsession : les femmes voilées. Et si tout cela était un contre-feu pour se sortir de l’affaire de Bétharam ? Et s’il était tout simplement incapable de confronter les factions les plus droitières de son gouvernement ?
Et enfin l’humiliation de Bruno Retailleau à l’Assemblée la nuit dernière. Non seulement système de vote du Palais-Bourbon est tombé en panne mais en plus les députés ont rejeté un amendement très controversé contre la levée de la confidentialité des messageries cryptées.
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00:20mais également le Journal des Luttes sur la même chaîne, du lundi au vendredi à 13h, vous êtes bien sûr les indiscrets.
00:27Votre rendez-vous hebdomadaire sur Le Média porté par Nils Vilkeux, grâce à son carnet d'adresses long comme un jour son paille,
00:34à sa connaissance fine des acteurs politiques de tous bords, Nils nous permet d'apparenter chaque semaine les dédales de la politique intérieure française.
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00:59Générique
01:13Au sommaire, Emmanuel Macron, Cyril Hanouna, la drole de guerre, au lendemain de la révélation par Mediapart d'une enquête explosive sur les pratiques ultra-violentes de la machine Hanouna,
01:23voici que Paris Match publie des photos chocs dévoilant une idylle gênante, celle qu'entretiendrait l'animateur et producteur controversé qui rêve peut-être de reconversion politique,
01:34et Tiffany Osier, la belle-fille du président de la République, c'est quoi cette histoire ? Et pourquoi derrière la mise en scène d'une love story atypique peut-on lire quelque chose de plus conflictuel
01:47entre l'Elysée et l'homme de télé ? Nils décode tout ça pour nous. Nous parlerons également de François Bayrou et de sa nouvelle obsession, les femmes voilées,
01:56et si tout cela était un contre-feu pour se sortir de l'affaire de Bétarame, et s'il était tout simplement incapable de confronter les factions les plus droitières de son gouvernement,
02:07et enfin l'humiliation de Bruno Retailleau à l'Assemblée nationale de la nuit dernière. Non seulement le système de vote du palais Bourbon est tombé en panne,
02:15mais en plus les députés ont rejeté un amendement très controversé contre la levée de la confidentialité sur les messageries cryptées. Salut Nils.
02:25Salut Théo, salut à tous.
02:27Alors la belle-fille d'Emmanuel Macron en couple avec Cyril Hanouna, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
02:33Oui, c'est le scoop entre guillemets publié par Paris Match qui fait parler le tout Paris et au-delà cette semaine. Je vous lis un petit extrait de l'exclusivité du magazine.
02:44Tiffaine, la frêle blonde, s'assume volontiers sauvageonne, amoureuse de la nature et attachée au calme de sa bourgade de la Côte d'Opale, nichée entre les champs de betteraves et de blé.
02:54Lui est un enfant des lilas en Seine-Saint-Denis, petit gars de la ville jusqu'au bout de ses tatouages. Sur le plan politique aussi, c'est l'alliance des contraires.
03:02L'attirance des contraires ferait-elle d'eux le couple le plus surprenant du PAF ? Il arrive que l'harmonie joue parfois en mode mineur pour mieux atteindre l'accord parfait,
03:11et les âmes se rejoignent sur des rêves, une estime des expériences partagées.
03:15Non mais Nils, on va nous fusiller dans les commentaires en se disant mais c'est quoi ce cirque ? Nous ne sommes pas en train de regarder une émission People, mais c'est tout comme ton intro.
03:23Oui, on n'est pas passé sur Énergie 12 ou dans Ici Paris, et puis je te sens de toute façon peu réceptif à cette prose si rupeuse de Paris Match.
03:32Tout l'article est quand même sur ce ton, donc c'est assez ridicule, surtout qu'en guise de preuve d'une romance entre les deux tourtereaux, on a des photos volées les voyant manger une pizza dans un resto à Paris.
03:44On a vu quand même plus visuel comme preuve dans l'histoire de la presse People.
03:48Bizarrement, l'article est signé sous pseudonyme, et en interne, d'après mes sources, les journalistes ne sont pas hyper fiers, et ils voient surtout là-dedans une manière de remonter des ventes en berne dans une rédaction très affaiblie.
04:01Il y avait eu notamment le rachat à la Gardère par Bolloré de l'hebdomadaire, et puis ensuite, ils ont été achetés par Bernard Arnault.
04:09Bolloré a dû les revendre. Donc voilà, c'est une rédaction quand même qui est assez affaiblie, assez essorée, et les ventes s'en ressentent.
04:16Alors, si je vous en parle, évidemment, ce n'est pas pour vous inciter et pour inciter nos abonnés à acheter Paris Match.
04:22Il y a des choses beaucoup plus urgentes comme nous soutenir, par exemple, comme tu l'as rappelé en début d'émission.
04:26Non, c'est parce que derrière, il y a une opération de communication et évidemment une autre visée plus politique.
04:32Alors d'abord, tu l'as rappelé dans l'introduction, c'est une enquête, entre guillemets, qui sort au lendemain de révélations très explosives de Mediapart
04:40sur les violences commises par Cyril Hanouna contre ses chroniqueurs, notamment.
04:45Et le média d'investigation, nos confrères de Mediapart, révèle notamment le passage à tabac d'un ancien manager de l'humoriste Malik Bentalla
04:55et l'agresseur serait Jean Rachid Calouche, producteur de musique et ami de Cyril Hanouna, avec des hommes de main dans les loges de l'émission en octobre 2019.
05:04Et il y a aussi de nombreuses violences verbales et des humiliations infligées par Cyril Hanouna à certains de ses chroniqueurs réguliers.
05:11Regardez.
05:12Arrête de dire qu'on ne peut rien dire. Arrête. Arrête. Arrête, je te le dis.
05:16Je t'ai dit une fois, je te le dis deux fois. Je ne te le dirai pas trois fois.
05:19Si on a la même embrouille dans la rue, je te mets en sang. Voilà, je te le dis. Je te le dis. Je te le dis.
05:26Non, mais t'es pas mon ami, je te tue. Je te jure, je vais te frapper.
05:33Voilà, alors évidemment, c'est très curieux, mais Paris Match ne parle pas de ces révélations de Mediapart et n'évoque pas non plus les 36 sanctions, on le rappelle, de Cyril Hanouna,
05:44ainsi qu'une belle condamnation en correctionnelle au début de l'année pour avoir insulté le député LFI Louis Boyard.
05:51Alors tu parlais d'un ressort politique à cette affaire également.
05:55Oui, alors le magazine Euffemise, en écrivant que l'Élysée aurait accueilli cette histoire avec stupéfaction.
06:02C'est une version qui est évidemment très édulcorée de l'histoire.
06:05En fait, ce qu'on m'a raconté, c'est qu'ils sont absolument furieux.
06:08C'est notamment ce que m'a confié Jean-Bernard Gaillot-Renucci, qui est conseiller politique et qui est un grand connaisseur de la Macronie, qu'on a déjà croisé plusieurs fois dans cette émission.
06:18Et loin d'avoir donné, évidemment, le ronction à l'apparition de ce scoop qui les concerne, quand même, le couple des Macron aurait été mis devant le fait accompli.
06:26Ça, c'est mes informations. Et à aucun moment, ni Brigitte Macron, ni son époux, évidemment, n'auraient donné leur accord au préalable.
06:33Alors, il y a pire, quand même, parce que l'article revient de façon très insidieuse sur Emmanuel Macron,
06:38en faisant un parallèle entre la relation de sa belle-fille, donc Tiffany Ozière, dont on parle, avec Cyril Hanouna,
06:43et la liaison qu'il a eue, lui, Emmanuel Macron, avec sa femme, Brigitte, à l'époque.
06:48Match le qualifie d'étudiant, alors. Voilà. Donc, on a presque l'impression qu'il a 18, 19, 20 ans.
06:55On rappelle, quand même, qu'Emmanuel Macron était au collège, quand il a rencontré Brigitte Macron, qu'il avait autour de 14, 15 ans.
07:02On n'est pas tout à fait, disons, dans le même registre.
07:06Et puis, j'ai quand même ouvert mon carnet de contacts pour tenter de savoir ce qu'en pensait Brigitte Macron, notamment.
07:12Et elle aurait déclaré « Ma fille est aussi transgressive que moi », je cite.
07:17C'est ce que m'a dit l'une des proches de l'épouse du président que j'ai sollicité pour cet article,
07:22et pour la fin de l'investigation, puisqu'on a sorti le sujet aussi sur le site.
07:27Et puis, on rappelle surtout que c'est un vrai changement de pied pour Paris Match,
07:31puisqu'avant, c'était quand même la gazette présidentielle des Macrons.
07:34Regardez, c'est une dithyrambique à l'écran. C'est un peu Martine, tu vois.
07:38C'est le principe des Martines, Martine en voyage, Martine en vacances, Martine à la ferme.
07:42Là, c'était les Macrons à Brégançon, les Macrons aux États-Unis, toutes les photos de leur voyage,
07:48les Macrons vers la victoire, etc., etc.
07:51Alors, politiquement, c'est le signe d'une attaque contre le président de la République,
07:56et c'est ce que m'ont confirmé des spécialistes de la communication politique
08:01qui sont experts sur ces sujets à Paris et en France en général.
08:05Et notamment l'un d'entre eux qui m'a dit que c'était clairement une réplique du plan Cyril Hanouna
08:10à un supposé manque de soutien d'Emmanuel Macron au moment du non-renouvellement des C8 par l'ARCOM.
08:17Et l'animateur avait déjà dit, c'était très remonté contre Emmanuel Macron,
08:23regardez le 3 mars dernier, c'était évidemment sur une chaîne Bolloré, sur CNews.
08:27Ceux qu'on appelle les sages de l'ARCOM, donc par le biais de Rock Olimines,
08:31ont appelé, Rock Olimines a appelé Emmanuel Macron, il lui a dit je vais enlever C8.
08:36Donc ou Emmanuel Macron, ça c'est un minima, ou Emmanuel Macron lui dit
08:39bon, si c'est ta décision, il n'y a pas de problème,
08:42ou bien il le savait déjà, il s'en était déjà parlé et il lui avait dit
08:47voilà, C8, à mon avis, il va falloir faire quelque chose.
08:49Mais pourquoi C8 ? Pardonnez-moi, à la limite, c'est CNews qui est une chaîne d'information.
08:56Je peux imaginer dans la tête d'Emmanuel Macron qu'il veuille arrêter CNews.
09:02C'est plus compliqué d'arrêter CNews.
09:05Voilà, donc un vrai changement de ton, on rappelle qu'Emmanuel Macron et Cyril Hanouna
09:09étaient super potos auparavant.
09:11Lors de l'élection présidentielle en 2017, l'animateur de C8 préparait déjà
09:15ses relations avec le haut pouvoir pour les cinq prochaines années.
09:18Regardez.
09:19Emmanuel Macron est avec nous, merci Emmanuel Macron.
09:23Vous allez bien ?
09:24Très bien, ça s'est bien passé sur TF1.
09:26Alors, ça s'est bien passé, vous ne m'avez pas regardé ?
09:28Je n'ai pas pu, j'étais en direct en face.
09:30On m'avait dit que vous aviez mis toute l'émission sur le débat que j'étais en train de faire sur TF1.
09:35J'avais un petit écran, je ne vous le cache pas.
09:37Évidemment, on ne rappelle plus les nombreux passages de ministres macronistes
09:41qui se pressaient chez Cyril Hanouna, dont Marlène Schiappa,
09:45notamment grande amie de l'animateur, malgré toutes ses casseroles.
09:49Alors, question subsidiaire, on va dire,
09:52Stéphane Auzière se prêterait-elle à une sorte d'opération de déstabilisation
09:56de son beau-père et de sa mère ? C'est assez curieux.
09:58C'est quand même, alors évidemment non, on peut penser que ce n'est pas le cas.
10:03Quand Brigitte Macron dit « ma fille est aussi transgressive que moi »,
10:07on peut penser qu'elle assume une relation avec l'animateur,
10:11ou tout du moins une romance, comme en parle Paris Match.
10:17Alors après, est-ce qu'elle était au courant ou pas de la paparazzade ?
10:20Ça, c'est quand même la grande question.
10:22Il se dit que ce serait une commande de Mimi Marchand,
10:26la célèbre papesse de la presse People,
10:28qui a rendu service au couple Macron par le passé,
10:31puisqu'elle communiquait à Brigitte Macron,
10:33lors notamment de ses séjours en prison,
10:36puisqu'elle a fait plusieurs fois de la prison.
10:38On a contacté, évidemment, Mimi Marchand pour offre investigation
10:43dans le cadre de notre enquête.
10:45Elle nous a répondu qu'elle n'avait rien à voir avec cette couverture
10:48et qu'elle l'a découvrée autant que nous.
10:50Alors, comme dit toujours une amie grand reporter,
10:53un démenti n'est pas une preuve.
10:56François Bayrou, dit-il, s'est trouvé un nouveau sujet
10:59de préoccupation majeure, le voile, dans les compétitions sportives.
11:04Promis, juré, François Bayrou allait s'occuper
11:07des vrais problèmes des Français à son arrivée à Matignon.
11:10Il le répétait encore le 16 mars cette semaine.
11:13Écoutons-le sur France Info.
11:15Ma méthode, quelle est-elle ?
11:17Elle est de poser les vrais problèmes fondamentaux,
11:20de les poser avec les Français eux-mêmes.
11:23Pour moi, les petits comptent autant que les grands.
11:25Les provinciaux comptent autant
11:28que le cercle du pouvoir intra-parisien.
11:33Je pense à ceux, je connais, j'en viens,
11:36à ceux qui sont loin, à ceux qui n'ont pas d'argent,
11:39à ceux qui n'ont pas de relation.
11:41Et c'est ceux-là qui sont les vrais décideurs.
11:44C'est à ceux-là que je m'adresse et je prends le temps nécessaire.
11:48Vous avez dit 100 jours, il n'y a que 90 jours que nous sommes là.
11:52C'est déjà pas mal d'en être à ce point
11:56au moment où le monde bascule, en effet.
11:58Voilà, d'où une réunion organisée en urgence,
12:01mardi par Matignon.
12:03Le Premier ministre recevait ses ministres,
12:05dont les plus importants, on rappelle Elisabeth Borne
12:08qui est numéro 2 du gouvernement,
12:10mais aussi Darmanin, ministre de la Justice,
12:12Retailleau qu'on ne présente plus, notre ministre de l'Intérieur malheureusement,
12:15et des ministres un peu moins importants
12:17comme Marie Barzac au sport
12:19et Aurore Berger à l'égalité femmes-hommes.
12:22Pourquoi une telle agitation, vas-tu me demander ?
12:25Le réchauffement climatique peut-être ?
12:27Bien sûr, ou alors la menace russe agitée par Emmanuel Macron.
12:31Peut-être les conditions de vie des étudiants les plus précaires
12:34qui ne s'améliorent pas depuis le Covid.
12:36Le scandale des violences dans les établissements du privé comme Bétaram,
12:39eh bien pas du tout, on se trompe.
12:41Voilà de quoi il s'agissait.
12:44Des ministres qui s'écharpent sur le port du voile dans le sport.
12:48On avait estimé que les règlements intérieurs
12:50imposés par les fédérations sportives étaient suffisants
12:53pour proscrire les signes religieux.
12:55Est-ce que pour vous c'est un signal important
12:57que le voile islamique soit interdit dans le sport ?
12:59Le voile, c'est un étendard.
13:01Le voile, c'est la soumission de la femme par rapport aux hommes.
13:04Le voile.
13:06Voilà, donc tout ce battage médiatique pour nous parler du voile.
13:10Plusieurs fédérations sportives ont déjà banni
13:13le port des tenues religieuses de leurs compétitions.
13:17C'est le cas par exemple pour le foot.
13:19Mais ce n'est en rien une obligation légale, on le rappelle.
13:21Et d'ailleurs, ces dispositions, ces interdictions
13:24vont à l'encontre du droit international
13:26et sont discriminantes pour de nombreuses femmes musulmanes.
13:29C'est ce qu'épingle un rapport d'Amnesty International
13:32qui avait été publié avant l'égio de Paris l'année dernière.
13:36En fait, toute cette histoire est partie de l'audition
13:38de la ministre des Sports, Marie Barzac, le 12 mars à l'Assemblée.
13:42Elle était interrogée sur ce sujet du voile
13:44dans les compétitions sportives, sur les terrains sportifs
13:47par le député à la FI, Ali Diouara.
13:49Et voici ce qu'elle lui répond.
13:51Laïcité ne se résume pas au fait de porter ou non le voile.
13:54La laïcité et le port du voile, pardon, ce n'est pas de l'antrisme.
13:59Et l'antrisme ne se résume pas non plus au port du voile.
14:03Donc ces sujets sont compliqués.
14:04Parce que quand on met les sujets sur la table,
14:06je vous assure qu'il y a beaucoup de pragmatisme
14:09et il y a beaucoup de réponses très simples à apporter.
14:12Les sujets de radicalisation dans le sport sont un autre sujet
14:15que le sujet du port du voile et d'insignes religieux dans le sport.
14:19Donc moi je vous souhaite vraiment et très fermement
14:21la différence entre ces deux enjeux.
14:23C'est évidemment tolérance zéro pour tous les actes d'antrisme dans le sport.
14:26Mais attention aux amalgames, il ne faut pas tout mélanger.
14:28Et alors Nils, cette réunion absolument vitale pour le pays,
14:32gros guillemets, comment s'est-elle déroulée ?
14:35Oui, alors Matignon en a fait des tonnes sur le sujet.
14:38C'était très tendu.
14:41Il y a du sang qui a coulé sur les murs.
14:44C'est ce qu'ont confié les conseillers à la presse
14:46et ce que m'a confié aussi un soutien de François Bayrou
14:49après cette fameuse réunion.
14:52Et puis le suspense était monté d'un cran
14:55parce que juste avant l'organisation de cette réunion à Matignon,
14:57Darmanin avait mis sa participation, je cite,
15:00au gouvernement Bayrou dans la balance.
15:02On ne peut pas rester dans un gouvernement qui cède sur ces questions-là.
15:05C'est ce qu'il avait déclaré aux Parisiens au sujet du voile dans le sport.
15:08On rappelle quand même qu'on parle d'une disposition
15:10qui est totalement discriminante contre les femmes musulmanes.
15:13Darmanin en fait un sujet de crise gouvernementale.
15:16Et donc Bayrou a profité de cette réunion,
15:20au sommet et sur cette question gravissime,
15:22pour faire la leçon à ses ministres.
15:24La solidarité gouvernementale doit être préservée.
15:27Si l'un d'entre vous a un problème, il peut démissionner.
15:30C'est ce qu'a lancé le Premier ministre à ses ministres
15:33et notamment à Darmanin qui a menacé de démissionner.
15:36Et puis le Premier ministre n'avait pas du tout apprécié son interview sur TF1 la veille
15:41où il avait enfoncé ses collègues Elisabeth Borne et Marie Barzac.
15:45On l'écoute.
15:46Il y a un texte qui a été voté au Sénat il y a quelques jours,
15:48mais pas encore à l'Assemblée,
15:49concernant l'interdiction du voile dans les compétitions sportives.
15:51Votre collègue de l'intérieur était pour,
15:53votre collègue des sports était contre.
15:54Et vous ?
15:55Il faut interdire le voile dans les compétitions sportives.
15:57C'est une évidence.
15:58On ne peut pas accepter la moindre commandement avec le communautarisme.
16:03Et les terrains de sport sont des lieux neutres
16:06où l'on peut avoir une compétition sans se demander
16:08quelle est la religion des personnes qui font cette compétition.
16:10De même que dans les prétoires,
16:12les avocats, profession libérale, ne portent pas de voile
16:14et les barreaux s'y opposent.
16:16Et les tribunaux donnent raison évidemment aux barreaux.
16:18Donc il faut mettre fin à ces petits accommodements.
16:20Voilà, alors j'ai interrogé un proche de Gérald Darmanin sur le sujet
16:24qui ne voit pas de sujet en fait.
16:26Le Premier ministre a rappelé que le port du voile
16:29n'était pas autorisé dans les compétitions sportives.
16:31Voilà, donc le sujet est clos.
16:33Vous pouvez aller voir ailleurs si j'y suis.
16:36Et puis d'ailleurs finalement,
16:38Darmanin n'aurait jamais eu l'intention de démissionner.
16:41Il ne faisait que répondre à la question d'un journaliste
16:43sur la position en matière de religion dans le sport.
16:46C'est ce que m'a assuré cette source avec un brin de mauvaise foi,
16:49il faut bien le dire.
16:51Alors évidemment, le Rassemblement national en a fait son miel
16:54puisque Jordan Bardella a annoncé sur RMC le même jour
16:58que cette réunion, que l'interdiction du voile
17:01pas seulement dans les compétitions sportives
17:04mais aussi cette fois dans les rues, donc dans l'espace public
17:07est un objectif à terme si le RN arrive au pouvoir.
17:10Moi je pense que le port du voile devrait être interdit
17:13notamment dans les bâtiments publics.
17:15Je pense que la loi de 2004 devrait s'étendre
17:17non seulement à l'université mais aussi aux mairies,
17:20aux écoles, plus largement aux accompagnatrices scolaires.
17:26Je pense que c'est un objectif à terme
17:29mais il faut commencer par étendre la loi de 2004
17:32à l'ensemble de la sphère publique, c'est-à-dire
17:35les bâtiments publics, les accompagnatrices scolaires
17:39et évidemment les universités.
17:41C'est-à-dire que si le RN décroche le pouvoir en 2027,
17:45vous interdisez le port du voile dans tous les bâtiments publics
17:49en France et l'université ?
17:51D'abord, quand vous interrogez les Français sur ce sujet
17:54dans la rue, quand vous interrogez les Français sur ce sujet,
17:57il y a une majorité de Français qui est favorable
18:00à une extension de la loi de 2004.
18:02Évidemment, l'interdiction dans la rue,
18:04ça ne se fait pas du jour au lendemain,
18:05il suffit d'aller discuter avec des policiers
18:07en Seine-Saint-Denis par exemple, dans des territoires
18:09qui sont très communautarisés.
18:11L'application est compliquée.
18:12L'application est compliquée,
18:13donc je pense qu'il faut y aller étape par étape
18:15et à mon avis, et je pense que c'est là encore du bon sens
18:17et c'est raisonnable, consisterait par démarrer
18:20par une extension de la loi de 2004
18:22à l'enseignement public et à l'université.
18:24Et croyez-moi, on aura déjà des débats très vifs
18:28et notamment avec la gauche et avec la France insoumise
18:31qui est dans la roue de toutes les revendications
18:33politiques et religieuses.
18:34Et même d'ailleurs, j'ai entendu, moi,
18:36et ça m'inquiète un petit peu plus d'ailleurs,
18:38quelqu'un que je considérais par rapport à M. Mélenchon,
18:41plutôt dans le champ républicain comme Édouard Philippe,
18:43qui a des propos extrêmement ambiguës
18:46sur le port du voile,
18:48notamment dans les compétitions sportives,
18:50étant entendu qu'il est allé jusqu'à dire
18:52qu'interdire le port du voile serait en cela
18:54une atteinte à la laïcité, ce qui, me semble-t-il,
18:56est pour le coup l'inverse.
18:58Et ça ne m'étonne pas qu'Horizon rime
19:00dans ce cas d'espèce avec soumission.
19:07Voilà, même topo ce vendredi matin,
19:09au moment où on enregistre cette émission,
19:11le Rassemblement national remet une couche
19:13au cas où les propos de Bardella n'auraient pas été assez clairs.
19:16Sur le voile dans la rue, vous n'avez pas répondu.
19:18La France, ce n'est pas le voile.
19:20La France, c'est l'égalité homme-femme.
19:22La France ne doit pas accepter
19:24les mœurs et les habitudes de ceux qui viennent.
19:26C'est à eux de s'adapter.
19:28Est-ce qu'il a parlé trop vite ?
19:30À terme, le voile doit disparaître
19:32de l'espace public en tant qu'outil
19:34de revendication religieuse.
19:36On peut dire une fois encore que le gouvernement
19:38sert l'agenda de l'extrême droite avant 2027.
19:41Mais Nils, qu'est-ce que tout cela nous dit
19:43de notre classe politique, de l'État,
19:45du débat public ?
19:47Qu'est-ce que cette polémique nous dit de tout cela ?
19:49Ça montre à quel point, finalement,
19:51un virage à l'extrême droite a été pris
19:53en 20 ans par nos responsables politiques.
19:55C'est ce qu'on me dit aussi en coulisses.
19:57C'est que c'est devenu, en fait,
19:59le voile est un moyen pour
20:01Rotaïo et Darmanin, mais aussi évidemment
20:03pour leurs prédécesseurs, d'exister
20:05politiquement avant 2027,
20:07avant la prochaine présidentielle.
20:09On rappelle la semaine dernière que Rotaïo
20:11a menacé de démissionner sur la question
20:13de l'Algérie, avec les rapports
20:15extrêmement tendus avec ce pays
20:17actuellement, et que désormais Darmanin
20:19a aussi menacé de démissionner, cette fois
20:21sur le voile. Et puis, un conseiller
20:23de l'exécutif que j'interrogeais me disait
20:25en soupirant que ce n'était pas du tout à la hauteur
20:27des enjeux actuels. C'est ce qu'on rappelait
20:29au début du sujet. Et puis, François
20:31Bayrou joue un rôle assez délétère.
20:33Comme disait Simone Veil à son sujet,
20:35Bayrou, c'est pire que tout, puisqu'en
20:372004, il y a 20 ans, voilà
20:39ce que le Premier ministre actuel déclarait
20:41à l'époque. Il était député et
20:43président de l'UDF, c'est évidemment
20:45l'ancêtre du modem.
20:47Voilà, et précision,
21:13François Bayrou avait alors choisi de
21:15tenir sur la loi interdisant le
21:17port des signes religieux à l'école et
21:19notamment le voile. On rappelle aussi
21:21que Aurore Berger, qui faisait partie
21:23de cette petite réunion mardi avec François
21:25Bayrou et les autres ministres, fait partie des
21:27ultras sur la question du voile en
21:292022, avec Marlène Schiappa qui
21:31était au gouvernement. C'était l'équipe de choc.
21:33Elle s'était affrontée avec la ministre des
21:35sports de l'époque, c'était Roxana
21:37Maracineanu, et sa collègue chargée
21:39des questions d'égalité, Elisabeth Moreno,
21:41qui soutenait, elle, le droit
21:43des femmes à porter le voile sur le terrain des sports.
21:45Elle dénonçait notamment l'obsession
21:47des sénateurs de la droite sur le sujet.
21:49Regardez.
22:13Voilà Théo,
22:17c'était clairement une autre époque.
22:19C'était l'époque où les macronistes
22:21avaient encore
22:23un peu de dignité
22:25et surtout où ils n'étaient pas encore
22:27tous à droite, c'est-à-dire qu'il y avait quand même des
22:29sensibilités un petit peu plus à gauche
22:31qui pouvaient s'exprimer... – Au centre-gauche,
22:33on va dire. – Voilà, au centre-gauche,
22:35évidemment. Je te rappelle qu'il y a quand même toujours
22:37des macronistes qui se revendiquent de l'aile gauche
22:39de la macronie. Alors, avec des gros
22:41quimés, on ne sait pas trop ce que ça signifie.
22:43Ils sont à peine moins à droite
22:45que leurs autres collègues.
22:47Mais voilà, sur cette question du voile, en tout cas,
22:49il y avait quand même une vraie opposition au sein
22:51de la macronie et cette opposition-là,
22:53elle est en échec, à l'image de
22:55Marie Barzac. Alors, le Parisien
22:57appelle ça un carton rouge, de même
22:59pour Elisabeth Borne. Et ce que me confie
23:01un conseiller du gouvernement pour la préparation
23:03de sa démission, c'est qu'elles n'ont pas, en fait,
23:05le poids politique suffisant pour remporter
23:07cet arbitrage, d'autant que
23:09François Bayrou n'est pas de leur côté.
23:11Alors, on est tous d'accord derrière cette proposition
23:13de loi. Maintenant, elle va suivre son chemin.
23:15Mais c'était important de
23:17tous le dire les uns avec les autres et de
23:19s'en parler ouvertement, parce qu'on n'avait jamais eu l'occasion d'en parler
23:21tous ensemble autour de la table.
23:23Alors, je n'aurais jamais imaginé le dire,
23:25mais finalement, ces derniers mois,
23:27depuis qu'elle a été renommée ministre,
23:29Elisabeth Borne, finalement,
23:31se distingue un peu plus
23:33par une sorte de courage.
23:35Oui, alors, c'est en demi-teinte, en fait,
23:37c'est vrai qu'elle
23:39essaie de peser sur les
23:41arbitrages, ce qu'on appelle les arbitrages,
23:43au sommet de l'État, c'est-à-dire les questions
23:45budgétaires, puisqu'elle est maintenant à l'Éducation
23:47nationale et que François Bayrou et Emmanuel
23:49Macron ont fait d'elle la numéro deux du gouvernement.
23:51Donc, en principe, quand même, elle est
23:53censée avoir un certain poids sur ces arbitrages.
23:55Mais on voit bien qu'elle est, en fait,
23:57assise entre deux chaises,
23:59finalement. Le Monde
24:01a sorti, là, cette semaine,
24:03je crois, la veille ou l'avant-veille de notre
24:05émission, cette polémique
24:07au sujet de l'interdiction, tu sais,
24:09des caricatures du dessinateur
24:11Jules, qui a
24:13revisité le conte de La Belle et la Bête.
24:15Elisabeth Borne a clairement
24:17plié face à des pressions
24:19au sein du gouvernement et à
24:21l'extrême droite en refusant
24:23de faire publier une
24:25bande dessinée qui montrait,
24:27notamment, des personnages
24:29de couleur. Donc, on voit bien, en fait,
24:31qu'elle essaie, au sein du
24:33gouvernement, d'avoir un peu cette position
24:35au centre, mais qu'elle est
24:37littéralement submergée
24:39par les idées d'extrême
24:41droite qui infusent à tous les étages.
24:43Alors, passons, Nils, à notre
24:45dernier sujet, l'humiliation de Bruno
24:47Retailleau à l'Assemblée nationale la nuit
24:49dernière. On ne va pas bouder
24:51notre plaisir. On peut dire que le
24:53ministre de l'Intérieur s'est pris une droite
24:55hier à l'Assemblée. Voilà,
24:57petit jeu de mots. Il est un peu plus
24:59de 22h, lorsque la présidente de
25:01la France, c'est Naïma Moutchou,
25:03qui fait partie du groupe Horizon,
25:05le parti d'Édouard Philippe, propose la mise au vote
25:07d'un article qui vise à
25:09intercepter des correspondances sur les
25:11messageries chiffrées. On parle,
25:13tu sais, des applications que
25:15les journalistes, notamment, utilisent.
25:17On parle de Telegram, de Signal,
25:19etc. Et là, c'est le
25:21drame, le système tombe en panne.
25:23Regardez. Je n'ai pas les bons résultats.
25:25Attendez, on va réessayer. Est-ce qu'on peut remettre
25:27à zéro ? Trois tentatives.
25:29Et puis, un constat s'impose
25:31à l'Assemblée.
25:33Votant zéro, exprimer zéro, majorité un
25:35pour zéro contre zéro. Impossible
25:37de voter. Voilà, donc c'est une panne
25:39qui aurait touché les deux machines utilisées
25:41pour voter à cause d'une pièce qui a
25:43chauffé. Encore un coup des
25:45hackers russes. Oui, alors c'est ce
25:47que se sont demandé d'ailleurs certains députés.
25:49Monsieur le ministre, nous ne sommes pas victimes
25:51d'un dysfonctionnement lié à la
25:53sécurité informatique en tant que
25:55telle. C'est une pièce, une petite
25:57pièce du système qui a chauffé.
25:59Sous la tension, elle a chauffé.
26:01Parce que c'est quand même assez inédit
26:03à l'Assemblée nationale. Il faut remonter à plusieurs
26:05années pour avoir le souvenir d'un tel
26:07incident. Et ceci
26:09dit, bon, d'après la présidence de
26:11l'Assemblée nationale ce matin, il ne s'agissait pas
26:13d'une panne du système informatique.
26:15C'est vraiment une panne mécanique.
26:17Et donc, malgré toutes les tentatives
26:19qui ont été faites ce soir-là, ou cette
26:21nuit-là, rien à faire.
26:23Suspension de séance.
26:25Les députés ont dû se mettre d'accord pour organiser
26:27un vote de manière différente que le scrutin
26:29électronique. Et ils ont quand même
26:31eu besoin de 40 minutes pour décider
26:33d'appeler un à un
26:35chaque député pour voter.
26:37On rappelle quand même qu'il était tard dans la nuit,
26:39que tout le monde avait envie de rentrer
26:41se coucher, c'est normal.
26:43Finalement, les élus du Rassemblement
26:45national ont voté contre cet amendement.
26:47Par contre, les troupes
26:49d'Éric Ciotti qui sont alliés au RN
26:51sans vraiment en faire partie
26:53ont soutenu l'amendement
26:55porté par Bruno Retailleau.
26:57Au sein du socle commun
26:59qui n'a jamais aussi mal porté
27:01son nom, les macronistes
27:03et le modem ont été totalement divisés.
27:05Alors que les députés LR
27:07évidemment ont appuyé
27:09Bruno Retailleau. Et finalement,
27:11c'est une défaite cinglante puisque l'amendement
27:13a été rejeté par 119 voix
27:15contre 24. On peut donc dire
27:17que notre ministre de l'Intérieur a été
27:19désavoué.
27:21Alors ce désaveu, c'était une surprise
27:23pour les analystes ou ça sentait déjà un peu
27:25le roussi ? L'amendement, il sentait
27:27déjà le sapin parce qu'il était passé devant
27:29la commission des lois où il avait été rejeté.
27:31On le savait que c'était risqué,
27:33m'a confié un député macroniste
27:35ce matin avant l'enregistrement de l'émission.
27:37Lui d'ailleurs a voté contre parce que
27:39il trouve que c'est une disposition qui est beaucoup
27:41trop sensible et trop
27:43attentatoire aux libertés. Et puis peut-être que lui
27:45aussi utilise Telegram
27:47ou Signal, Théo, et qu'il n'a pas forcément
27:49envie que la police
27:51ou la justice puissent mettre comme ça
27:53ou le pouvoir politique d'ailleurs puisse mettre
27:55la main sur ces communications.
27:57Et puis c'est
27:59vrai que plusieurs élus et
28:01associations, je pense notamment à la
28:03Quadrature du Net, ont alerté
28:05sur cette
28:07proposition de loi,
28:09sur cet article de loi qui visait à créer
28:11une obligation pour les fournisseurs
28:13de services de messagerie chiffrée de
28:15donner à la police et au renseignement
28:17un accès au contenu des
28:19communications. Donc quand on parle des renseignements,
28:21les renseignements,
28:23les services de renseignement de l'État, évidemment,
28:25ils sont dépendants du pouvoir politique.
28:27Donc on peut imaginer effectivement les dérives
28:29si un pouvoir encore
28:31plus autoritaire venait à être
28:33élu en 2027.
28:35– Et même avec ce pouvoir, avec tout pouvoir,
28:37on est toujours tenté d'ajouter du pouvoir.
28:39– Effectivement, oui. Et donc en plus, alors,
28:41l'autre problème pour ces services de messagerie,
28:43c'est que ça les obligerait à modifier leur code de chiffrement,
28:45ce qui peut créer des problèmes
28:47de sécurité, de vulnérabilité qui
28:49pourraient être exploitées par d'autres acteurs.
28:51Pas forcément d'ailleurs par les
28:53services de renseignement ou par les services de police.
28:55On peut penser effectivement
28:57à des tentatives
28:59de fraude, des tentatives de déstabilisation
29:01politique, économique, industrielle,
29:03etc. Et donc évidemment,
29:05les associations, notamment
29:07de Défense des Libertés,
29:09se sont mobilisées, les élus
29:11aussi se sont mobilisés sur le sujet.
29:13C'est la preuve aussi que ces sujets
29:15sur le chiffrement,
29:17sur ce que les anciens députés
29:19appelaient l'Internet, commencent
29:21à être de mieux en mieux maîtrisés
29:23par nos élus. Puis on rappelle
29:25aussi que ces outils de chiffrement,
29:27ils ont été pensés pour se protéger
29:29des surveillances illégitimes et ils sont
29:31nécessaires pour garantir le secret des correspondances.
29:33C'est ce que rappelait notamment la quadrature
29:35du Net, c'est ce point
29:37sur lequel elle alertait cette association.
29:39Et donc évidemment,
29:41l'État, tu le rappelais
29:43juste avant, l'État s'est toujours opposé
29:45au développement et à la généralisation
29:47du chiffrement, tout simplement parce que
29:49ça le bride dans la surveillance
29:51des citoyens. En tout cas, pour le
29:53moment, l'amendement a été rejeté. A priori,
29:55il ne va pas repasser parce que
29:57le désaveu est trop cinglant.
29:59Et puis évidemment, on va suivre
30:01la suite des débats
30:03sur cette
30:05loi narcotrafic,
30:07puisqu'en fait, cet amendement fait partie d'une plus
30:09grande loi qui est en discussion
30:11actuellement à l'Assemblée après le passage
30:13au Sénat, effectivement,
30:15qui vise à lutter contre le
30:17narcotrafic qui a pris de l'ampleur en France.
30:19– Merci Nils.
30:21– Merci à tous. – Et merci à vous
30:23d'avoir regardé cette émission. Dites-nous ce que vous
30:25en avez pensé en commentaire, si vous nous
30:27regardez sur YouTube et via l'adresse
30:29contact.mediatv.fr. Si vous nous regardez
30:31à la télé, partagez cette vidéo,
30:33mettez des petits pouces en haut, regardez-nous
30:35sur YouTube, mais aussi sur le canal
30:37de la Freebox et sur Molotov.
30:39Et si vous le pouvez, bien entendu, sautez
30:41le pas, devenez sociétaire, abonnez-vous au donateur
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