Mehdi Ghezzar frappe fort ! Face à la manipulation médiatique et aux campagnes de désinformation visant l’Algérie, il démonte les fake news et remet les pendules à l’heure. Pourquoi certains médias français cherchent-ils à ternir l’image de l’Algérie ? Quels sont les intérêts cachés derrière cette propagande ?
🔴 Dans cette vidéo, Mehdi Ghezzar expose les faits, analyse les stratégies de diabolisation et rétablit la vérité avec des arguments solides. Ne manquez pas cette prise de parole percutante !
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#MehdiGhezzar #Algérie #Désinformation #Médias #Manipulation #vérité
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00:00Parce qu'on a un ministre de l'Intérieur qui parle de l'Algérie matin, midi et soir.
00:04Parce qu'on a un ministre de l'Intérieur qui fait de l'Algérie un...
00:07Je te réponds moi la question, Faissel,
00:09qui fait de l'Algérie une question politique pour la présidence des LR,
00:12de son parti politique.
00:14Parce qu'on a un ministre de l'Intérieur
00:17qui est issu d'un gouvernement illégitime
00:19qui n'a pas été...
00:21où les Français n'ont pas voté pour ce gouvernement.
00:23Je rappelle, pour les personnes qui ne l'ont pas compris,
00:26qu'en France, les deux partis qui sont arrivés en tête
00:30des dernières élections législatives
00:32ne sont pas représentés dans ce gouvernement.
00:34Parce qu'on a une partie de l'ancienne OAS
00:38qui pense que l'Algérie est encore une colonie française.
00:41Eh bien, bien à leur face,
00:43l'Algérie est un pays souverain, l'Algérie est un pays souverain,
00:45l'Algérie restera un pays souverain. C'est tout.
00:47On a un pays qui n'est plus une colonie.
00:49On a d'ordre à recevoir de personnes, d'accord ?
00:52De personnes. L'Algérie est un pays souverain et restera souverain.
00:55On a un président de la République, on a un gouvernement légitime,
00:58on a un président de la République qui a été élu démocratiquement à deux reprises
01:02et on a d'ordre à recevoir de personnes.
01:04On est sous le diktat de personnes, on est sous le diktat d'aucune organisation mondiale,
01:08d'aucune instance mondiale financière,
01:10ni de l'Union Européenne, ni des États-Unis, ni de qui que ce soit.
01:13Nous sommes l'Algérie, un pays souverain,
01:15qui est un pays continent en Afrique
01:17et qui est un pays émergent.
01:19Et qui n'est pas un pays en voie de développement
01:23et qui n'est pas un pays du tiers monde, d'accord ?
01:25On est un pays qui ne s'est jamais soumis, d'accord ?
01:28Qui est le seul pays qui a combattu le terrorisme seul,
01:31qui a vaincu le terrorisme seul,
01:33sans l'aide de personne.
01:35Et ce n'est pas, je suis désolé de le dire,
01:38mais des remplaçants de politique,
01:40des remplaçants de politique
01:42qui vont dicter à l'Algérie ce qu'elle doit faire ou ce qu'elle ne doit pas faire.
01:44Tout simplement, revenons à l'essentiel.
01:46Revenons à l'essentiel.
01:48Dans cette nouvelle vidéo,
01:49Médic des Arts ne mâche pas ses mots.
01:51Il ne lance pas de propagande médiatique et à la désinformation massive.
01:54Il démonte point par point la diabolisation de l'Algérie
01:57orchestrée par certains médias français.
01:59Un coup de gueule puissant est argumenté
02:01contre la manipulation de l'opinion publique.
02:03Regardez et partagez pour rétablir la vérité.
02:13On va dire la séquence qu'il y a eu sur les 15 derniers jours,
02:16les propos de Jean-Michel Apathy
02:17qui caractérise l'armée coloniale,
02:20qui montre que l'armée coloniale, l'armée coloniale, je précise bien,
02:23a effectué la plainte de Radour sur Glane, en Algérie.
02:26Oui, non, d'après vous.
02:28Comme ça, on ne va pas...
02:29Merci, madame Billet. Excellente soirée à vous.
02:31Merci à vous.
02:32Merci d'avoir accepté notre invitation de la soirée.
02:34J'espère qu'on aura l'occasion de vous recontacter
02:37et que vous serez avec nous sur le plateau une prochaine fois.
02:40Merci à vous encore une fois.
02:42On continue, messieurs, à parler de cette crise diplomatique
02:45qu'il y a entre Alger et Paris,
02:47une crise qui s'accentue de jour en jour.
02:50Alors, dernière...
02:51Il y a beaucoup d'intox autour de cette crise diplomatique.
02:55Il y a beaucoup d'intox, de fausses informations
02:57qui circulent lorsqu'il s'agit de l'Algérie,
02:59surtout en ce moment,
03:00alors que les relations sont de plus en plus tendues.
03:03Dernière trouvaille côté français, messieurs,
03:04c'est cette affaire d'espionnage.
03:06Abbas Nissa, un employé de Bercy,
03:08donc du ministère de l'Economie,
03:10aurait été mis en examen à Paris,
03:12soupçonné, je cite,
03:13d'avoir livré des informations sur des opposants au régime algérien
03:17vivant en France,
03:19grâce au concours présumé d'une assistante sociale
03:24de l'Office français de l'immigration et de l'intégration.
03:26Un commentaire, Baptiste.
03:27Un petit commentaire, puisque ça relève de niaiseries
03:30et notamment des inepties made in Rotayou.
03:34Mais il faut voir aussi, dans la chronologie,
03:36c'est dans le sillage, effectivement,
03:38de ce travail qui a été fait et défait méthodiquement
03:41et systématiquement par, justement, Bruno Rotayou
03:45et même le Rassemblement national, à travers son discours,
03:47qui veut indexer impérativement la sécurité des Français
03:51avec l'Algérie.
03:52Donc l'Algérie, si vous voulez,
03:53elle est devenue une affaire de politique intérieure, d'accord ?
03:57Et qui plus est, pour jouer sur les peurs et les frustrations
04:00des Français à travers cette invention ubuesque, notamment.
04:04En tout cas, ils ont beaucoup d'imagination
04:06sur cette question d'espionnage.
04:08Puis, je l'avais dit, je le répète encore une fois,
04:11s'il y a bien quelqu'un qui s'est ingéré
04:12dans les affaires de l'autre,
04:14je reviens sur l'affaire Amir Abou Raoui et son exfiltration.
04:17Donc là, on est vraiment dans l'ingérence la plus totale.
04:19Est-ce qu'on en parle ?
04:21Mais, encore une fois...
04:22– Ils semblent avoir oublié cette histoire.
04:23– Tout à fait, mais pas nous.
04:25C'est un coup d'épée dans l'eau,
04:26dans le sens où ils essayent tant bien que mal, effectivement,
04:29d'apporter, encore une fois, des preuves qui relèvent
04:36de leur propre imaginaire et de leur propre narratif,
04:38à savoir mettre l'Algérie au pied des stades,
04:40mettre l'Algérie, notamment, sur le bond des accusés.
04:42Or, c'est mal connaître l'Algérie,
04:44puisque l'Algérie défend le bec et l'angle du droit international,
04:47l'Algérie défend aussi ses intérêts,
04:49ou qui se trouvent à travers aussi, y compris la diaspora,
04:52puisqu'on a compris qu'à travers cette accusation odieuse,
04:56condamnable, c'est aussi la diaspora,
04:59et notamment la communauté internationale,
05:01les binationaux, qui sont aussi ciblés, attaqués.
05:04Et cela aussi, pour peut-être...
05:05– Attaquer, il ne faut pas cibler, attaquer.
05:06– Et cela aussi, pour revenir un peu à cette question,
05:08rappelez-vous, dans le débat public français,
05:11il fut un temps où on parlait effectivement de cette déchéance,
05:14cette loi, notamment, pour les binationaux,
05:16qui travaillent dans des secteurs stratégiques vraisemblablement,
05:22et donc je pense que c'est une manière aussi d'apporter cela sur le débat,
05:25et je n'exclue pas que la prochaine étape, notamment,
05:28c'est de mettre sur la table ce débat sur les binationaux,
05:31est-ce qu'ils ont le droit d'accéder à des positions ou des emplois,
05:35notamment, dissensibles ou pas,
05:37et par votre conséquence, c'est pour s'attaquer à l'Algérie ?
05:40– Vous avez votre avis sur la question ?
05:41– Je rappelle seulement, pardon Nouraida,
05:43pour aller dans son sens, c'est que cet affaire, le pseudo-espion,
05:47remonte à décembre 2024, pourquoi maintenant ?
05:50Pourquoi en mars, pourquoi cet affaire ?
05:52– Parce qu'on a une liste de l'intérieur qui parle de l'Algérie matin, midi et soir,
05:56parce qu'on a une liste de l'intérieur qui fait de l'Algérie,
05:58je te réponds moi la question,
06:00qui fait de l'Algérie une question politique pour la présidence des LR,
06:04de son parti politique.
06:06Parce qu'on a un ministre de l'intérieur,
06:09qui est issu d'un gouvernement illégitime,
06:11qui n'a pas été, où les Français n'ont pas voté pour ce gouvernement.
06:15Je rappelle pour les personnes qui ne l'ont pas compris,
06:18qu'en France, les deux partis qui sont arrivés en tête
06:22des dernières élections législatives,
06:24ne sont pas représentés dans ce gouvernement.
06:26Parce qu'on a une partie de l'ancienne OAS,
06:30qui pense que l'Algérie est encore une colonie française,
06:33bien à leur face, l'Algérie est un pays souverain,
06:36l'Algérie est un pays souverain, l'Algérie restera un pays souverain.
06:39C'est tout, on a un pays qui n'est plus une colonie,
06:41on a d'ordre à recevoir de personnes, d'accord ?
06:44De personnes, l'Algérie est un pays souverain,
06:46elle restera souverain, on a un président de la République,
06:48on a un gouvernement légitime,
06:50on a un président de la République qui a été élu démocratiquement,
06:53à deux reprises, et on a d'ordre à recevoir de personnes.
06:56On est sous le diktat de personnes,
06:57on est sous le diktat d'aucune organisation mondiale,
07:00donc une instance mondiale financière,
07:02ni de l'Union européenne, ni des Etats-Unis, ni de qui que ce soit.
07:05Nous sommes l'Algérie, un pays souverain,
07:08qui est un pays continent en Afrique,
07:09et qui est un pays émergent,
07:11et qui n'est pas un pays en voie de développement,
07:15ou qui n'est pas un pays du tiers monde, d'accord ?
07:17On est un pays qui ne s'est jamais soumis, d'accord ?
07:20Qui est le seul pays qui a combattu le terrorisme seul,
07:23qui a vaincu le terrorisme seul, sans l'aide de personne,
07:27et ce n'est pas, je suis désolé de le dire,
07:30mais des remplaçants de politique, des remplaçants de politique,
07:34qui vont dicter à l'Algérie ce qu'elle doit faire ou ce qu'elle ne doit pas faire.
07:36Tout simplement, revenons à l'essentiel,
07:39revenons à l'essentiel, on va dans tous les sens.
07:41– Merci, Bruno Rotaïo mène effectivement une croisade contre l'Algérie.
07:45– Et ce n'est pas le seul.
07:46– Ce n'est pas le seul, et sûrement il y a d'autres relais.
07:48La question qui se pose, où est l'affaire Pegasus ?
07:51Rappelez-vous que le législatif fabriqué par l'entreprise israélienne,
07:56un assaut, utilisé par le Maroc pour espionner des responsables français,
08:01y compris le président Macron, cette affaire a été rapidement étouffée.
08:05Bruno Rotaïo, pour aller dans le sens de Mahdi,
08:07vient de parler dans les médias de l'envoi d'une liste d'Algériens expulsables,
08:13alors qu'il sait parfaitement,
08:14et il parle que l'Algérie burle le droit international,
08:16alors que c'est la France qui burle le droit,
08:18parce que pour expulser des personnes en situation irrégulière,
08:22il faut d'abord passer par le processus judiciaire,
08:25mais également pour respecter une convention,
08:29parce qu'entre l'Algérie et la France,
08:30il y a une convention consulaire qui date de 1974,
08:32et que la France viole d'une manière très claire dans cette affaire.
08:36– C'est ça, rappelez-vous que le président du Moujahed,
08:38Liémin Zerouel, en 1995, avec Jacques Chirac,
08:41alors que l'Algérie était à feu et à sang,
08:43que les barbares terroristes étaient partout en Algérie,
08:45il a rejeté une rencontre avec le président de l'époque, Jacques Chirac,
08:51pour un manque de considération, alors que l'Algérie était à feu et à sang.
08:56Maintenant, où nous sommes souverains,
08:59sur un plan de vue énergétique, financier, sur tous les plans alimentaires,
09:05nous allons nous soumettre à un gouvernement qui est illégitime,
09:09qui n'est même pas issu des urnes, mais on joue à quoi ?
09:14Moi je te dis une chose, je te le dis vraiment avec du cœur,
09:19la médiocrité de l'actualité politique en France est terrible et contre-productive.
09:28Ce n'est pas comme ça qu'on peut régler des problèmes.
09:30La diplomatie doit reprendre toute sa place.
09:33C'est des diplomates qui font de la diplomatie et personne d'autre.
09:37– Merci Mahdi, c'est sur ces mots qu'on arrive à la fin de ce débat.
09:41On revient dans quelques instants.
09:42– Il reste cette fois-ci un documentaire sur l'Algérie
09:44qui a fait couler beaucoup d'encre cette semaine,
09:46intitulé « Algérie, section armes spéciales ».
09:48Ce film s'appuie sur des archives et des témoignages d'Algériens
09:52et d'anciens soldats français réalisés par Clervillet.
09:55Le documentaire s'appuie sur les recherches de l'historien Christophe Lafaye
09:59et révèle un pan encore méconnu de la guerre de libération nationale.
10:05Alors pour en parler justement, Clervillet est avec nous ce soir.
10:09Bonsoir Clervillet. – Bonsoir.
10:12– Merci d'avoir accepté notre invitation ce soir.
10:16Alors première question, comment vous est venue l'idée
10:20de vous pencher sur ce pan de notre histoire commune ?
10:24– Écoutez, l'idée m'est venue par hasard en fait,
10:27parce que moi j'ai travaillé très longtemps en Afghanistan,
10:30j'étais correspondante de presse là-bas jusqu'en 2013,
10:33et j'avais rencontré à cette occasion l'historien Christophe Lafaye.
10:38Et puis quand je suis rentrée en France,
10:40j'ai voulu travailler sur la mémoire de la guerre d'Algérie,
10:43de la guerre d'indépendance, et je l'ai appelée.
10:46C'est vraiment un hasard,
10:48et c'est là qu'il m'a raconté l'objet de ces recherches.
10:50J'ai trouvé ça aberrant finalement, j'étais vraiment moi-même étonnée,
10:55ayant fait des études d'histoire de ne pas avoir su
10:58que des armes chimiques avaient été utilisées
11:00pendant la guerre d'indépendance,
11:01et surtout j'ai réalisé que personne ne savait.
11:05Et donc je me suis dit, c'est impossible de ne pas faire un film sur ce sujet.
11:10– Une omerta complète, bonsoir Mme Billet,
11:12merci d'être avec nous sur le plateau.
11:14Une omerta complète qui est depuis 1962 bien classée en secret défense
11:19pour ne pas dévoiler les dessous de la salle-guerre.
11:24– Bonsoir, oui, je pense que la salle-guerre,
11:26elle a de nombreux dessous qui ont été longtemps classés secret défense,
11:32mais je pense qu'aujourd'hui, maintenant,
11:34enfin les historiens sont au début de leur travail de recherche,
11:37il y a plusieurs pans de cette guerre,
11:39comme la torture, comme les armes chimiques,
11:42comme les déplacements massifs de populations qui commencent à sortir.
11:46Mais vous savez, entre la France et l'Algérie, il y a de grandes différences,
11:49par exemple l'usage du napalm est largement connu en Algérie,
11:53en France il y a encore aujourd'hui beaucoup de gens
11:55qui ne savent pas qu'il a été utilisé.
11:58– Claire, bonsoir.
11:59– Il y a beaucoup de choses encore à dire, à faire et à partager.
12:03– Effectivement, Mme Claire, bonsoir.
12:06– Bonsoir.
12:07– Il y a eu le protocole de Genève en 1925
12:09qui avait interdit l'usage des armes chimiques,
12:12et malgré ça, la France a continué d'utiliser en Algérie
12:16jusqu'à la fin des années 50.
12:18Pourquoi ce recours aux armes chimiques ?
12:20Votre documentaire est le premier, il me semble,
12:24à la télévision européenne qui aborde cette question.
12:27Pourquoi l'armée coloniale dans vos recherches,
12:29l'armée coloniale française, notamment à travers le général Salon,
12:32Raoul Salon que vous citez dans le documentaire,
12:34a continué à utiliser les armes chimiques malgré leur interdiction ?
12:38– Mais je pense qu'ils n'ont pas continué,
12:40c'est-à-dire qu'ils savaient que c'était interdit.
12:42On le voit dans les documents d'archives qu'a retrouvés Christophe Laffaille.
12:46Ils savaient que c'était interdit, ils savaient que rapport de convention,
12:50ça ne pouvait être utilisé qu'en cas de représailles.
12:54Or, le FLN et la LN n'avaient pas d'armes chimiques.
12:57Donc, sur décision du gouvernement français de l'époque,
13:00je le précise parce que je pense que c'est important,
13:02et les autorités françaises et le gouvernement algérien à l'époque sur place,
13:07ont donné l'autorisation.
13:08Les militaires ont cherché des stratégies d'usage
13:11de ce qu'ils appelaient à l'époque les armes spéciales,
13:14c'est-à-dire le nucléaire, le bactériologique et le chimique.
13:18Ils ont fait d'abord une stratégie de test avec plusieurs types d'armes chimiques.
13:23Comme vous le savez, il ne s'agit pas que du gaz.
13:26Il y a aussi les armes incendiaires par exemple.
13:28Et ensuite, ils ont trouvé une stratégie qui, eux, en termes tactiques les intéressait
13:33parce que ça, pour le coup, vous le savez,
13:36mais tous les lieux souterrains, les grottes, les réseaux dans les régions montagneuses
13:40et pas que, à Flolga par exemple, sous une palmeraie,
13:44tout ce qui était souterrain étaient des lieux stratégiques et tactiques
13:47pour les combattants résistants algériens.
13:51Et donc, l'armée française, c'est la stratégie qu'elle a trouvée
13:54pour lutter contre les combattants.
13:56J'ai eu la chance de voir votre documentaire
13:59et une question me taraude l'esprit, Mme Billet.
14:02Seriez-vous prête à venir en Algérie pour faire une sorte de partie 2, de suite à tout ça ?
14:09Parce que votre documentaire est très bien fait, très bien ficelé.
14:12Franchement, c'est une masterclass pour moi.
14:15Mais je pense que vous n'êtes pas allé plus dans le fond en manque d'éléments supplémentaires.
14:23C'est-à-dire que vous avez eu des éléments factuels
14:25qu'on vous a présentés par rapport aux divers documents.
14:27Vous savez tout aussi bien que moi qu'il y a énormément de documents qui ont été classés
14:31et qui ont même été supprimés pour ne pas qu'ils soient disponibles au public.
14:36D'après vous, ne serait-il pas utile pour vous de vous déplacer en Algérie
14:42pour vous faire de vous-même votre avis sur les véritables massacres
14:45qu'ont causé ces armes de destruction massives ?
14:50Parce que pour moi, c'est des ADM à tout point de vue.
14:53Oui, tout à fait.
14:54Le nom a évolué après, en début, ils utilisaient des armes spéciales.
14:57Et maintenant, on dit armes de destruction massives, en effet.
15:00Donc, c'est bien d'utiliser le terme.
15:02Écoutez, je vous remercie.
15:03Oui, j'aimerais beaucoup retourner en Algérie.
15:05J'y suis allée au mois de juillet dernier.
15:07Je vous invite solennellement, chère madame.
15:09Sachez-le, vous êtes ici chez vous.
15:11Merci, c'est gentil.
15:12Nous aimons en Algérie, nous aimons les personnes qui savent déchiffrer
15:16et éclairer l'opinion publique de façon tout à fait professionnelle.
15:21Écoutez, ce que je peux vous dire, en tout cas, ça me touche beaucoup.
15:24Moi, ce qui comptait pour moi, c'est un travail que je pense j'aimerais continuer,
15:28mais il est pour moi primordial que les historiens travaillent d'abord
15:32pour qu'il y ait un travail de recherche sérieux qui soit fait.
15:36Parce qu'on peut vite arriver avec une caméra
15:38et ce n'est pas parce qu'on fait parler d'une personne
15:40qu'on montre une stratégie ou un système, vous comprenez ?
15:45Pour moi, ce qui était important, en tout cas,
15:47c'était que les témoins qui sont dans le film, tous, soient contents du film.
15:52Et ils le sont tous.
15:53Pour moi, c'était important.
15:55Ils m'ont remercié.
15:56Donc, j'ai le sentiment d'avoir fait un coup d'idée.
15:59Comme je l'ai déjà dit, pour moi, il n'est pas question de politique,
16:03de lutte politique.
16:05Il est question vraiment de nous, d'amitié entre peuple et d'amitié humaine.
16:11Je pense que les choses doivent être dites,
16:14les faits historiques doivent être dits et écrits.
16:17Et c'est pour ça que j'ai fait ce travail.
16:19De transcrire la vérité dans sa totalité la plus absolue.
16:24C'est ça, votre rôle.
16:26J'essaie.
16:28Après, je veux donner de la dignité aux gens.
16:30Je ne vais pas forcément dans les détails les plus crus,
16:33comme vous pouvez l'imaginer,
16:34parce que les témoignages étaient tous assez rudes.
16:37Donc, il y a des choses que j'ai choisi de ne pas mettre
16:40parce que c'était un peu trop brutal.
16:42Avez-vous subi une sorte d'omerta par rapport à cette diffusion,
16:45par rapport à ce documentaire ?
16:47Avez-vous subi des pressions ?
16:49Est-ce que vous avez rencontré des difficultés dans la réalisation de ce documentaire ?
16:54Oui, je comprends.
16:56En fait, si vous voulez, la question de la déprogrammation en France
16:59a un peu mis le feu aux poudres.
17:01Moi, j'étais assez mal à l'aise parce que France Télévisions a voulu,
17:04en tout cas l'unité documentaire, prendre le film.
17:07Ils l'ont acheté.
17:08On a travaillé en bonne hontante jusqu'au bout.
17:11Ils en étaient satisfaits.
17:12Il fallait quelque chose d'implacable.
17:14Je pense que le film est là grâce à Christophe Lafalle notamment,
17:17principalement d'ailleurs, grâce aussi à la chaîne RTS
17:21qui l'a acheté ensuite, même si la diffusion a eu lieu avant.
17:24Et il est vrai que cette déprogrammation a été maladroite
17:28pour des raisons d'actualité.
17:30Et donc, le film a été mis en ligne sur la plateforme de France Télévisions.
17:34Claire Bia, est-ce qu'on peut parler de censure aujourd'hui ?
17:36Non, je ne pense pas.
17:38Moi, je n'ai pas suffisamment d'éléments pour dire ça.
17:42Je pense que le sujet est sensible, c'est vrai.
17:45Et on n'aura jamais...
17:47Pour moi, c'est exagéré de dire ça parce que ça déplace
17:51la thématique.
17:53Si vous voulez, moi, je veux que les gens voient le film
17:55pour qu'on puisse parler des violences coloniales.
17:59Parce qu'en France, elles ne sont pas assez connues.
18:01Madame Bia, comment vous expliquez que France Télévisions,
18:04l'unité documentaire, produise le film, participe au financement
18:07et après, elle ne le diffuse pas ?
18:09Comment vous appelez ça ?
18:11Non, je ne peux pas vous l'expliquer.
18:13Mais moi, en tant que journaliste,
18:15il m'est arrivé à plusieurs reprises de changer mon fusil d'épaule
18:18quand je travaillais sur un sujet
18:20et que tout d'un coup, un peu d'actualité arrivait.
18:23Et là, ce qui se joue pour l'Europe en ce moment,
18:26entre les différents États européens face à l'influence de Poutine
18:30et les nouvelles alliances avec Trump, avec l'Ukraine,
18:33j'entends.
18:35Mais j'entends aussi la sensibilité du sujet.
18:39Après, France Télévisions nous a dit qu'ils le diffuseraient
18:42au mois de juin.
18:44C'est tout ce que je peux vous dire aujourd'hui,
18:46j'en sais pas plus.
18:48Donc d'après vous, Mme Biais, ce n'est pas de la censure,
18:51c'est juste une sorte de...
18:55on va le remettre de côté
18:58le temps que les relations s'apaisent entre les deux pays.
19:02Est-ce que pour vous, en tant que journaliste,
19:05avec la déontologie qu'on connaît du journalisme,
19:07est-ce qu'à peu près 70 ans après,
19:1080 ans après ces utilisations d'armes de destruction massives,
19:15ce n'est pas 3 mois ou 6 mois qui vont faire la différence, honnêtement ?
19:20Oui, si vous voulez, moi, ce que je disais d'ailleurs...
19:23Oui, oui, oui, mais après, moi, je ne suis pas...
19:26Vous savez, France Télévisions, c'est une très très grosse machine
19:29avec beaucoup de gens à l'intérieur, donc c'est difficile de le savoir.
19:33Et c'est difficile de comprendre le fonctionnement,
19:35surtout quand on est à l'extérieur.
19:37Mais j'ai déjà dit plusieurs fois que je pense que le film sort maintenant,
19:41dans 6 mois, qu'il soit sorti il y a 2 ans ou il y a 5 ans,
19:45je ne sais pas si ça aurait été plus simple.
19:47Parce qu'en France, on a vraiment une fracture sociale
19:50parce que la guerre d'Algérie a touché énormément de gens.
19:53Que ce soit les appelés, les acteurs, les pensionnaires,
19:57les victimes, les victimes en Algérie, les combattants, les résistants.
20:01Il y a des résistants algériens qui sont en France aujourd'hui.
20:04Il y a des pieds noirs, il y a des harkis,
20:06il y a aussi des anciens du FN, vous comprenez ?
20:09Donc en fait, c'est très très très sensible.
20:11Et je vous avoue que moi, ce que je ne mesurais pas,
20:14c'est que ça l'était encore, voilà.
20:16Oui.
20:18Allez-y, Gamal.
20:19Oui, bonsoir, je voulais juste vous témoigner de 2 choses.
20:21La première, d'abord, c'est qu'historiquement,
20:23la censure, parce qu'on parle de ça depuis tout à l'heure,
20:25a déjà existé.
20:26Tout à fait.
20:27Le documentaire d'Yves Courrières, par exemple,
20:29qui avait été déprogrammé en 72, avait été arrêté, censuré par l'État.
20:32Pour des raisons que vous avez bien comprises.
20:34Ensuite, Pierre Vidal-Laquet disait quoi ?
20:37Il disait qu'il fallait regarder l'histoire en face pour pouvoir enfin dépasser ses passions.
20:40Et le problème, c'est qu'aujourd'hui, on en plaint dedans.
20:42On est dans une période difficile, vous l'avez bien compris.
20:44On peut imaginer qu'il a été déprogrammé pour des questions politiques
20:47qui semblent assez évidentes, mais au-delà de ça,
20:49je vais vous faire un témoignage personnel parce que j'y tiens.
20:52Vous avez parlé tout à l'heure de ces fameux bidons spéciaux.
20:54C'est comme ça qu'ils étaient consacrés par Yves Courrières.
20:57Ces bidons spéciaux, sachez que dans ma famille,
20:59mon père a été victime de cela.
21:01Ils étaient 3, jeunes, ils n'avaient pas 18 ans.
21:03Et dans les montagnes de Giges,
21:05ils ont été bombardés par cette fameuse armée coloniale française.
21:07On fait bien distinction entre la France et l'armée coloniale.
21:09C'est deux distinctions qu'on fait
21:11parce que l'armée coloniale répond à des ordres coloniaux
21:13qui ont massacré les populations civiles.
21:15Mon père, j'ai toujours connu, quand on allait à la plage,
21:17avec ses jambes brûlées.
21:19Et pour vous faire un descriptif rapide,
21:21il a été brûlé par du napalm.
21:23Donc ces bidons spéciaux, c'est du napalm.
21:25Arme prohibée, évidemment, sauf peut-être dans les pays du Sud.
21:27Et ses jambes se sont fusionnées.
21:29Et c'est un médecin algérien du FNL qui a réussi à lui retirer les chairs
21:32pour qu'il puisse avoir l'usage de la marche.
21:34C'est vous dire un peu la violence qui a été faite.
21:35J'ai connu un frère dans cette affaire
21:37et un ami qui ont brûlé sur place
21:39parce qu'il a eu la chance, vous imaginez la chance,
21:41de voir le bidon exploser suffisamment près de lui
21:43pour qu'il ne soit brûlé qu'au niveau des jambes.
21:45Le reste, il en fait le travail.
21:47Donc je viens de dire simplement,
21:49quand on parle d'armes de destruction massive,
21:51je rappelle aussi que dans le RIF,
21:53Pétain, le héros de Verdun et le barbare de 40,
21:55a bombardé 200 000 civils RIF1 du Maroc
21:57aux gaz moutardes.
21:59Donc tous ces éléments-là ont toujours un écho.
22:01On l'a vu dans le Vietnam.
22:03Chaque fois, les gens du Sud sont bombardés
22:05avec des armes de destruction massive en l'occurrence
22:07car c'est une destruction de masse.
22:09Je pense que si vous vouliez pousser le bouchon un peu loin,
22:11je pense, je suppose, c'est difficile
22:13parce que c'est difficile en ce moment,
22:15il faudrait aller jusqu'au bout de cette démarche
22:17à savoir qu'ils font dénoncer toute cette barbarie
22:19post-coloniale, néocoloniale ou coloniale
22:21qui a consisté à déshumaniser les êtres,
22:23à les tuer, à les massacrer comme des animaux.
22:25Je ne vais pas parler de ce qui se passe à Gaza.
22:27Le dénoncer et le dénoncer pour rapprocher les peuples.
22:29Vous avez raison sur un point.
22:31Si les peuples comprennent leurs histoires communes,
22:33il y a des douleurs de chaque côté,
22:35elles sont plus importantes.
22:37S'ils comprennent ce qui s'est passé
22:39et vous ne l'avez découvert que récemment,
22:41ils vont commencer à avoir une perspective différente
22:43et comprendront la douleur muette.
22:45Quand je vous parle de cette histoire
22:47avec mon père qui a été brûlé au Napalm,
22:49je ne l'ai jamais raconté à personne.
22:51C'est la première fois que je le raconte.
22:53Il fait partie de ces centaines de milliers d'Algériens
22:55qui ont été brûlés et tués au Napalm.
22:57Donc il serait intéressant de rappeler
22:59que ces douleurs ont existé
23:01et ça n'a pas empêché mon père d'épouser une Française.
23:03Oui, mais en fait, si vous voulez,
23:05ça rejoint tout à fait mon propos.
23:07C'est-à-dire que moi, j'ai grandi et j'ai été élevée.
23:10C'est-à-dire que ce n'est pas forcément
23:12dans les livres d'histoire à l'école
23:14que j'ai appris la guerre d'Algérie.
23:16La guerre d'indépendance, mais en France,
23:18on dit guerre d'Algérie.
23:20Moi, c'est à travers ma famille
23:22et les engagements politiques, tout simplement.
23:24C'est-à-dire que moi, j'ai été élevée
23:26et c'est ce que je mets en avant dans mon travail
23:28en tant que documentariste.
23:30J'ai été élevée à ne pas accepter les injustices.
23:33C'est ce que j'essayais de montrer un peu dans le film
23:35parce que j'avais un temps court,
23:37mais pour moi, c'était important de montrer
23:39cet extrait du protocole de Genève.
23:41Je ne sais pas si vous avez vu,
23:43où il y a écrit
23:45l'accord entre peuple et civilité.
23:47J'ai pas réussi à avoir de témoignage là-dessus,
23:50mais je voulais l'avoir à la fin du film
23:53parce que moi, je pense que si nous l'avons fait,
23:56nous, et là, je parle en tant que l'État français,
23:59donc ce n'est pas le nous, c'est le nous collectif.
24:01Si vous voulez, en plus, moi,
24:03personne dans ma famille qui a été ni acteur
24:06ni victime de la guerre d'Algérie,
24:09je pense que ça a été fait
24:12parce qu'on considérait, évidemment,
24:14les colonies, les peuples colonisés
24:16et l'Algérie, sachant que c'était territoire français en plus,
24:19pire encore, on les considérait comme non-civilisés.
24:23Je pense que le fond du problème
24:25dont personne n'arrive à parler,
24:27c'est que l'usage des armes chimiques
24:29a été reposé par le fait colonial et le racisme.
24:32Vous voyez ?
24:33Et je pense que c'est des choses qu'on ignore beaucoup en Corse.
24:37Et ce que vous racontez de votre vie familiale
24:40me trouble beaucoup et j'en suis vraiment désolée
24:44et je pense qu'il y a beaucoup de gens dans votre situation.
24:48Le napalm, en fait, c'est tellement énorme en Algérie,
24:51tellement méconnu en France.
24:53Moi, j'ai voulu montrer la stratégie de l'usage du CN2D,
24:57mais ça me semblait impossible
24:59qu'on n'entende pas le mot napalm dans le film.
25:02On a eu un échange à ce sujet
25:04parce que j'ai rencontré deux anciens combattants
25:06qui ont été blessés au napalm,
25:08qui ne sont pas dans le film,
25:10et il fallait au moins qu'on puisse l'entendre.
25:13Voilà.
25:14Je tiens juste à vous rendre hommage d'abord
25:16et puis vous remercier pour votre travail de fond que vous avez mené,
25:18un travail documenté, très technique,
25:20mais surtout aussi très objectif,
25:22dans le sens où vous êtes ce que j'ai qualifié de passeur de mémoire.
25:25Vous êtes, en fait, ces garons de l'histoire, notamment,
25:28pour montrer les vraies facettes, notamment, du colonialisme.
25:30Et c'est très important, ô combien, aujourd'hui,
25:32y compris dans la société française,
25:34pour pouvoir apporter ce travail de consentisation de l'opinion française.
25:38Puisque vous l'avez, à juste titre, rappelé,
25:40ce n'est pas dans les livres pédagogiques, notamment,
25:44que ce soit à l'école, qu'on apprend ce type de facettes,
25:47on va dire, noires du colonialisme
25:49et surtout du projet colonialiste,
25:51qui aujourd'hui démontre, à travers votre reportage,
25:54toute la brutalité, notamment, de ce projet colonial.
25:58Moi, j'aimerais, juste, tout simplement,
26:01à travers votre documentaire, poser cette question
26:04qui peut paraître profonde,
26:06mais, en même temps, qui est, peut-être, révélatrice
26:08et qui nous permettrait, à terme, d'avancer
26:10sur ce débat mémoriel, ce devoir de mémoire,
26:13mais surtout aussi, ce travail d'histoire,
26:15aux côtés des historiens, notamment, d'une manière dépolitisée.
26:18Pensez-vous, aujourd'hui,
26:20que le roman national français est prêt à être revu,
26:24effectivement, pour intégrer ce type d'apport,
26:28de travail, que ce soit le vôtre ou des historiens
26:30qui, aujourd'hui, s'atteignent à la travail
26:32pour, justement, montrer le vrai visage du colonialisme ?
26:36Écoutez, moi, j'aime à croire
26:40que, si on fait ce travail-là, c'est parce que,
26:42justement, à un moment ou à un autre,
26:44ça va changer ce qui est écrit dans nos livres d'histoire.
26:47Donc, je ne sais pas,
26:50mais, en tout cas, j'en ai l'espoir, oui.
26:52Je pense que c'est important de savoir
26:54de quoi est fait notre passé
26:55et c'est pour ça que les archives sont si importantes, d'ailleurs.
26:58Ça peut paraître un peu répercutatif,
27:00mais c'est un droit, en France,
27:02c'est un droit qui date de la Révolution,
27:04c'est un droit citoyen
27:06qui permet aux gens, à un moment ou à un autre,
27:08de savoir ce qui a été fait en leur nom.
27:10Et donc, j'espère que ce travail-là...
27:13Mais moi, j'arrive, vous l'avez d'ailleurs précisé,
27:16j'arrive, à un petit moment,
27:18dans toute cette histoire
27:20de difficultés à casser le secret défense
27:23et je ne parle pas des travaux des Naudis à plus tard,
27:26vous voyez, c'est une longue lignée
27:28de gens qui se sont battus,
27:30des historiens en particulier,
27:32pour que la vérité sorte.
27:34Et même, pour tout vous dire,
27:36Louis Malle avait travaillé sur le sujet,
27:38c'est-à-dire qu'en me plongeant
27:40sur la question des armes chimiques,
27:42je suis allée voir un peu dans les ressources
27:44que je pouvais trouver cinématographiques et filmiques.
27:46Et je me suis rendu compte que Louis Malle
27:48était venu en Algérie avant la fin de la guerre,
27:50avant l'indépendance.
27:52Il voulait essayer de faire une adaptation,
27:54un film qui est l'adaptation
27:57d'un livre qui s'appelle La Grotte,
27:59écrit par un soldat français.
28:01Et quand il a fait ce voyage-là,
28:03son assistant à l'époque, c'était Volker Flandorf,
28:06qui a écrit plus tard Le Fausseir.
28:08J'ai échangé avec lui, il m'a envoyé ses notes.
28:10Ils ont rencontré un ancien soldat
28:12des sections armes spéciales.
28:14Dans son petit carnet,
28:16il a décrit un homme qui vient avec une carte
28:18qu'il étale devant lui, qui a l'air fou,
28:20avec les yeux injectés de sang.
28:22Et c'est un des hommes qui est dans notre film.
28:25Ça fait des années que tout est là
28:28et que les gens essayent,
28:30et qu'il y a une réticence,
28:32et qu'à force de combats laborieux,
28:34quotidiens, des historiens, des chercheurs,
28:36c'est quelque chose d'assez rébarbatif,
28:38ça sort.
28:40Et le travail des journalistes aussi,
28:42vous connaissez Florence Bauger.
28:44Je pense que c'est un travail de longue haleine
28:46et que je mets une petite pierre
28:48parmi d'autres qui vont continuer.
28:50Madame Bié, on va vous laisser vous reposer.
28:53On sait qu'il est samedi soir et qu'il se fait tard.
28:56La seule chose, un, merci de votre travail.
28:59Et la deuxième, une réponse par oui ou par non.
29:01Trois lettres à droite, trois lettres à gauche.
29:03D'après vous, les propos de Jean-Michel Apathy,
29:05vous avez connu, on va dire,
29:08la séquence qu'il y a eue sur les 15 derniers jours,
29:10les propos de Jean-Michel Apathy
29:12qui caractérise l'armée coloniale,
29:14qui montre que l'armée coloniale,
29:16l'armée coloniale, je précise bien,
29:18a effectué la plainte de Radour sur Glane en Algérie.
29:21Oui, non, d'après vous.
29:23Comme ça, on ne va pas... Merci, Madame Bié.
29:25Excellente soirée à vous. Merci à vous.