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Rien ne va plus entre Emmanuel Macron et François Bayrou. Entre le président et son Premier ministre, les sujets de discordes s'accumulent : Défense, économie, prérogatives… Le couple exécutif est-il au bord de la rupture ? Nils Wilcke a enquêté. Alors que Macron enchaîne les réunions à l’Elysée depuis début mars sur l’Ukraine mais a aussi lancé son offensive médiatique pour tenter de convertir les Français à “l’économie de guerre”, François Bayrou s’agace car le président s’occupe aussi des affaires intérieures, à la carte. Alors que Bayrou doit subir encore et toujours les affres de la tempête politique du scandales Bétharram. Cohabitation difficile pour le chef de l’exécutif et celui du gouvernement, en manque de reconnaissance. Nils s’est également penché sur le cas de Sandrine Rousseau. Est-elle devenue accro aux influenceurs ? L’emblématique députée écolo, également présidente de la commission d’enquête sur les violences au cinéma, a participé à la web télé politique de Magali Berdah puis à l’émission de l’influenceur Sam Zirah. En exclusivité, elle répond aux critiques qui lui sont faites après ce passage chez des personnalités controversées. Ces deux sujets sont au programme de ce nouveau numéro des Indiscrets, votre rendez-vous hebdomadaire sur Le Média, animé par Nils Wilcke. Comme chaque semaine, nous décortiquons pour vous tous les aspects de la politique française, notamment grâce aux sources de Nils, dans tous les partis et coalitions.
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Rien ne va plus entre Emmanuel Macron et François Bayrou. Entre le président et son Premier ministre, les sujets de discordes s'accumulent : Défense, économie, prérogatives… Le couple exécutif est-il au bord de la rupture ? Nils Wilcke a enquêté. Alors que Macron enchaîne les réunions à l’Elysée depuis début mars sur l’Ukraine mais a aussi lancé son offensive médiatique pour tenter de convertir les Français à “l’économie de guerre”, François Bayrou s’agace car le président s’occupe aussi des affaires intérieures, à la carte. Alors que Bayrou doit subir encore et toujours les affres de la tempête politique du scandales Bétharram. Cohabitation difficile pour le chef de l’exécutif et celui du gouvernement, en manque de reconnaissance. Nils s’est également penché sur le cas de Sandrine Rousseau. Est-elle devenue accro aux influenceurs ? L’emblématique députée écolo, également présidente de la commission d’enquête sur les violences au cinéma, a participé à la web télé politique de Magali Berdah puis à l’émission de l’influenceur Sam Zirah. En exclusivité, elle répond aux critiques qui lui sont faites après ce passage chez des personnalités controversées. Ces deux sujets sont au programme de ce nouveau numéro des Indiscrets, votre rendez-vous hebdomadaire sur Le Média, animé par Nils Wilcke. Comme chaque semaine, nous décortiquons pour vous tous les aspects de la politique française, notamment grâce aux sources de Nils, dans tous les partis et coalitions.
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00:43Générique
00:56Au sommaire, rien ne va plus entre Emmanuel Macron et François Bayrou. Entre le président et son premier ministre, les sujets de discorde s'accumulent.
01:05Défense, économie, prérogative, le couple exécutif est-il au bord de la rupture ?
01:11Nils a enquêté. On parlera aussi de Sandrine Rousseau. Est-elle devenue accro aux influenceurs ?
01:17L'emblématique députée écolo, également présidente de la commission d'enquête sur les violences au cinéma, a participé à la web télé politique de Magali Berda, puis à l'émission de l'influenceur Sam Zira.
01:28En exclusivité, elle répond aux critiques qui lui sont faites après ce passage chez des personnalités plutôt controversées.
01:35Salut Nils.
01:37Salut Fabrice, salut à tous.
01:39Le couple Macron-Bayrou au bord du divorce, il y aurait de l'eau dans le gaz entre le président et son premier ministre Nils ?
01:47Oui, ça devait arriver. C'est vrai que les relations entre Macron et Bayrou sont en train de se corser.
01:53Boosté par le lâchage de Trump en Ukraine et en Europe, Macron se consacre à fond à la crise internationale.
02:00C'est ce qu'il occupe à 200%, c'est ce que me confie l'un de ses proches pour Le Média.
02:05Oui mais voilà, le président s'occupe par effets ricochets aussi des affaires intérieures, ce qui agace fortement François Bayrou.
02:13Et d'ailleurs, un soutien du premier ministre me confie, Macron c'est un peu le voisin bruyant qui occupe le hall de l'immeuble avec ses potes en permanence.
02:21Voilà donc des petits problèmes de copropriété entre l'Élysée et Matignon, la tête de l'exécutif.
02:27C'est vrai que Macron enchaîne les réunions à l'Élysée depuis début mars sur l'Ukraine.
02:32Il a aussi lancé son offensive médiatique pour tenter de convertir les Français à l'économie de guerre.
02:38On en a largement parlé dans nos émissions, comme tu le sais, sur Le Média.
02:41Et d'ailleurs, nouvelle réunion ce vendredi matin au moment où nous enregistrons l'émission avec les chefs des industries de la défense.
02:48Le président les met sur le grill en leur demandant s'ils sont capables de fournir des armes en quantité, à quelle quantité,
02:55quelle quantité de munitions, d'équipements, à quel prix, à quel rythme, etc.
02:59Et donc il y a un peu ce nouveau cri de ralliement autour de la guerre qui est lancé par le chef de l'État aux Français.
03:05Regardez ici.
03:07Pour bâtir cette économie en faveur de la paix et renforcer la défense dans un modèle européen,
03:13nous allons devoir dépenser plus d'argent public et donc effectivement ça imposera plus d'efforts.
03:18Je ne sais pas ce que ça veut dire puiser dans l'épargne des Français,
03:20mais mobiliser l'épargne des Français pour effectivement pouvoir investir dans la défense,
03:25c'est évidemment une piste intéressante à mettre sur la table.
03:31Ça veut dire assumer le leadership du monde libre puisque Trump a choisi une autre voie
03:35et ça veut dire très concrètement se mettre en mode économie de guerre.
03:39Nous sommes dépendants parce qu'on n'a pas fait les choix stratégiques qui sont nécessaires
03:43et dont les Ukrainiens sont actuellement, je ne dis pas que ce serait le cas dans 3 ans, dans 4 ans,
03:48mais dans 3 ans, dans 4 ans, on sera peut-être tous morts.
03:50Voilà et ça coince déjà parce que le président mobilise les ministres de François Bayrou,
03:56le cornu à la défense, bon ça c'est logique, Haddad qui est l'un des proches de Macron aux affaires européennes,
04:02mais il y a aussi Barreau aux affaires étrangères.
04:04Alors certes, il fait partie du modem mais il n'a pas vraiment d'affinité avec François Bayrou,
04:09donc Macron l'a recruté.
04:10Et puis il y a Lombard aussi et Montchalin qui sont pour la partie budget et économie,
04:15qui sont également mobilisés.
04:17Donc ça fait du monde, surtout qu'on rappelle que la France reste en crise budgétaire,
04:21donc passer en économie de guerre, ça ne va pas de soi.
04:24Je crois que c'est Thomas Porcher qui a dû en parler cette semaine dans Le Média.
04:27Voilà, c'est quand même quelque chose d'assez tendu et François Bayrou en a conscience.
04:31Et aussi, selon tes informations Nils, il y a eu l'organisation d'une réunion qui a cristallisé les tensions.
04:37Oui, alors c'est Sébastien Lecornu, c'est notre ministre de la défense
04:40qui a tenté d'organiser une réunion sur les questions de défense et d'armement en solitaire dans son ministère.
04:46Donc c'est l'hôtel de Brienne pour les néophytes, avec les présidents des groupes parlementaires,
04:51en présence de l'état-major des armées, mais sans François Bayrou.
04:55Alors ça, ça n'a pas du tout plu au chef du gouvernement, qui justement est là pour cheffer,
05:00qui a piqué une crise en lisant l'information dimanche dernier dans La Tribune du dimanche.
05:05Et il a appelé Sébastien Lecornu, donc son ministre, dans la foulée pour une petite mise au point
05:10qui a été faite lors d'un déjeuner à Matignon ce lundi.
05:14Et donc la réunion qui s'est tenue hier, jeudi, avec les chefs des groupes politiques à l'Assemblée,
05:19s'est faite au ministère de la Défense, mais avec François Bayrou cette fois-ci.
05:24Et donc l'un de ses soutiens, donc au Premier ministre, me dit,
05:27ben oui, c'est quand même le chef du gouvernement qui est responsable devant le Parlement,
05:31ce n'est pas le ministre de la Défense.
05:34Alors évidemment, en arrière-plan, il y a une rivalité entre François Bayrou et Sébastien Lecornu.
05:39On rappelle que Lecornu, c'est un peu celui qui roule pour Emmanuel Macron au sein du gouvernement.
05:45Et d'ailleurs, ce n'est pas un hasard.
05:47Le ministre de la Défense est célébré désormais pour sa rigueur et son sérieux par les éditocrates.
05:53Regardez un exemple avec Alba Ventura sur TF1.
05:56Il est l'homme du moment, pas seulement parce que les questions de défense sont au cœur de l'actualité,
06:00aussi parce qu'il y a son tempérament.
06:03C'est un homme assez modéré, mesuré, discret.
06:06Il n'est pas forcément très charismatique au premier abord, mais il incarne une sorte de force tranquille.
06:11Outre Alba Ventura qui vante les mérites de Lecornu,
06:15notre ministre de la Défense a aussi reçu un compliment plus étonnant de Jean-Luc Mélenchon lui-même.
06:21C'était hier sur France 2, dans l'événement, l'émission de Caroline Roux.
06:25Écoutez, le chef de la France insoumise, ce n'est pas banal.
06:29Je vais vous dire, le sentiment qu'il m'a donné, évidemment, c'est que lui,
06:32il y en a au moins dans ce gouvernement, s'intéresse à ce qu'il fait.
06:35Voilà, c'est un peu le contraste saisissant au moment où François Bayrou est lui,
06:39raillé et moqué par une partie de la presse pour ses approximations, son manque d'aisance à l'oral.
06:44Parfois un petit peu injustement, ce qui les bègue quand même, rappelons-le.
06:48Mais c'est surtout pour son incroyable égo.
06:50On l'a vu raconter, notamment, n'importe quoi sur l'astronomie.
06:53C'était le 7 mars, lors d'une matinée organisée au Muséum national d'histoire naturelle sur les femmes en science.
06:59La séquence pépite a été dénichée par Le Figaro.
07:02Regardez un extrait.
07:04Un milliard, comme chacun sait ici, c'est 1000 millions.
07:09Donc il y a entre 200 et 400 fois 1000 millions de soleil dans le système solaire.
07:17Alors c'est assez facile pour se représenter ce que ça veut dire.
07:20Vous prenez un cube d'un mètre sur un mètre.
07:22Vous le remplissez du sable le plus fin de la mer.
07:25Si je me trompe, vous me le direz.
07:28Vous le remplissez du sable le plus fin de la mer.
07:30Et chaque grain de sable est l'équivalent d'un soleil dans le système solaire.
07:35Voilà, donc les têtes de Bergé et Bande qui se retiennent de rire à gorge déployée,
07:39tout en le laissant évidemment se noyer dans ses erreurs.
07:42C'est quand même quelque chose.
07:43Alors j'en parlais avec un député du Socle commun,
07:46on rappelle qu'il fait partie de la majorité qui soutient François Bayrou.
07:50En principe, si ça tombe, il ne parlait pas d'astronomie, mais d'astrologie.
07:55Voilà donc une nouvelle moquerie envers le Premier ministre.
07:58Et puis ça montre aussi les tensions qui existent au sein de ce groupe.
08:02Mais pourquoi Bayrou s'intéresse subitement aux questions internationales ?
08:06Pourtant, on sait qu'il n'a jamais montré de l'intérêt pour ce sujet.
08:10Oui, c'est vrai, parce que François Bayrou, c'est vraiment le politique le plus chauvin qui soit en France.
08:15L'un des politiques les plus chauvins.
08:17Ce qui l'intéresse, c'est sa mairie de Pau, sa région.
08:20Il continue d'ailleurs d'assister au conseil municipal de Pau,
08:23la ville dont il est resté maire.
08:26Alors, il y a deux raisons à mon avis, au moins.
08:29Déjà, les Français sont inquiets face au lâchage américain
08:32dont on parlait en introduction avec Trump.
08:34Et puis la menace russe quand même qui pèse sur l'Europe, sur les pays baltes.
08:38Et donc, preuve d'une préoccupation bien ancrée,
08:41il y a quand même 79% des Français sondés qui se disent inquiets
08:45face aux tensions internationales menaçant la sécurité européenne.
08:48C'est ce que révèle un sondage YouGov pour le HuffPost.
08:51Il y en a sûrement d'autres, mais c'est quand même un chiffre significatif.
08:54Ça fait plus du trois quarts des Français quand même.
08:56Et donc, pour Bayrou, c'est quand même une manière d'occuper le terrain
08:59face à ses concurrents.
09:00On rappelle qu'il est obsédé comme les autres par 2027.
09:04Et oui, François Bayrou pense lui aussi à la présidentielle.
09:07Ça peut étonner vu toutes les casseroles et les erreurs
09:10qu'il accumule devant le public.
09:13Mais il est quand même sur les starting blocks.
09:15Alors, autre hypothèse aussi, selon moi, c'est peut-être un moyen
09:18de tenter de faire un peu oublier le scandale Bétharame
09:21qui lui colle comme le sparadrap du capitaine Haddock.
09:25On en a largement parlé sur le Média cette semaine.
09:28Et hier, le député LFI Paul Vannier a fait une descente
09:31au ministère de l'Éducation nationale pour faire un contrôle sur pièce
09:34et sur place dans le cadre de la commission d'enquête
09:38sur les violences à l'école dont il est co-rapporteur.
09:41Écoutez-le.
09:42Nous avons découvert qu'il n'existe pas, et c'est très étonnant,
09:45il n'existe pas de dossier Bétharame.
09:47Il n'existe pas de dossier sur ces établissements
09:49dans lesquels des faits de violences systémiques documentés
09:53ont été, par vos confrères, révélés.
09:56Et nous avons compris que, concernant Bétharame,
09:59le ministère de l'Éducation nationale ne s'est saisi de cette question
10:03qu'à partir du premier article de Mediapart le 5 février 2025,
10:07alors que beaucoup d'articles de la presse locale,
10:10de la presse nationale, du Monde, du Point, par exemple,
10:12dès 2024 documentaient ces violences qui auraient dû conduire
10:15à une réaction des services du ministère de l'Éducation nationale.
10:18Voilà, et donc le député LFI entend bien, comme ses collègues,
10:21d'ailleurs de tous bords politiques, convoquer le Premier ministre
10:24pour qu'il s'explique sur ces mensonges à Bétharame.
10:27Alors, Matignon est un petit peu cerné.
10:30Mercredi, l'entourage de Bayrou s'est dit favorable
10:33à une audition du Premier ministre, mais met en garde
10:36contre une chasse à l'homme, je cite, menée par un tribunal.
10:39Et oui, Bayrou n'a pas vraiment le choix,
10:41contrairement à Macron qui bénéficie d'une immunité totale
10:44dans le cadre de la présidence de la République.
10:46Le Premier ministre n'est pas couvert et va devoir se rendre
10:49devant la commission d'enquête.
10:51Alors, j'en parlais avec des députés, des cadres des partis politiques,
10:55tout le monde me dit que ça va être quand même un moment hyper délicat
10:58pour lui, surtout qu'il est quand même accusé, soupçonné
11:01d'avoir menti et d'avoir omis des faits devant l'Assemblée sur ce sujet.
11:05Alors, il y a un autre sujet qui fait que Bayrou et Macron
11:10sont en train de se friter, c'est que Bayrou voudrait se concentrer
11:15sur la situation nationale, sur le pays et notamment
11:18sur la fameuse réforme des retraites, parce qu'il ne vous aura pas échappé
11:22qu'il y a un conclave qui se déroule en ce moment
11:26entre les organisations patronales et les syndicats
11:28qui doit déterminer l'avenir de cette réforme
11:31qui est rejetée, rappelons-le, par les trois quarts des Français.
11:34C'était d'ailleurs la condition des socialistes
11:36de ne pas censurer le Premier ministre.
11:38Oui, c'est ça, c'était les conditions du deal.
11:41Bon, l'EPS n'en parle plus beaucoup, sûrement parce qu'il sent
11:44que ça sent le roussi, il ne veut pas perdre la face.
11:46Or, ce n'est pas un secret, parce que Macron, lui aussi,
11:49cherche à torpiller le conclave.
11:51Et d'ailleurs, un de ses proches me disait,
11:53le Président considère que ce n'est pas à la hauteur
11:55des enjeux du moment, comprendre la guerre menace,
11:58la guerre est à nos portes, donc pourquoi parler
12:00de cette vulgaire réforme des retraites ?
12:03Et le message a été relayé par ses troupes cette semaine.
12:06Alors, on a eu Benjamin Haddad sur tous les fronts
12:09pour qualifier les débats sur la réforme des retraites de Baroque.
12:12Et on a eu, plus étonnant, le Président du Conseil d'orientation
12:15des retraites, Gilles Berset, qui parlait de débats dérisoires
12:19face aux risques de guerre.
12:20Alors, Gilles Berset, c'est un proche d'Emmanuel Macron.
12:23Ceci expliquant cela, c'est tout de même bien pratique.
12:27Et c'est une petite musique qui monte depuis une semaine.
12:30Tu peux le dire.
12:31Écoutez, par exemple, Benjamin Haddad s'exprimer sur le sujet.
12:36Ce que je constate, c'est qu'on taxe plus souvent
12:38que nos voisins européens.
12:39On est le deuxième pays en Europe qui taxe le plus.
12:42Mais en revanche, on travaille moins en moyenne,
12:44c'est-à-dire qu'on a moins d'heures travaillées.
12:46Et on a un taux d'emploi qui est inférieur.
12:51Là, on a des leviers.
12:53La question, ce n'est pas seulement est-ce qu'on taxe plus
12:55ou est-ce qu'on baisse les dépenses.
12:56Mais qu'est-ce que vous dites aujourd'hui au sein du cas ?
12:57La question, c'est comment est-ce qu'on peut continuer
12:59de réformer, accélérer même le rythme de réforme
13:02de notre pays pour pouvoir créer des richesses
13:05et donc entraîner des recettes supplémentaires
13:08et faire en sorte de pouvoir financer
13:11ce dont nous avons besoin pour nous préparer,
13:13pour avoir une Europe qui est moins dépendante
13:16et notamment moins dépendante.
13:17Voilà, et donc c'est un message répercuté aux Français
13:19dans la presse régionale.
13:21Il faut briser les tabous, c'est ce qu'explique
13:23Benjamin Haddad dans La Voix du Nord ce vendredi.
13:26Face aux défis que soulève la menace russe,
13:29l'agressivité commerciale américaine,
13:31notre ministre délégué à l'Europe assume
13:34de dire aux Français qu'il faudra travailler plus,
13:36mettre au pas l'assurance chômage,
13:38se concentrer sur le taux d'emploi
13:40et éventuellement introduire de la capitalisation
13:43dans les retraites et évidemment accélérer les réformes.
13:46Bref, une fois de plus, ça va être aux Français
13:48de payer et pas les Français les plus aisés.
13:52Et puis pour finir, il y a quand même une différence
13:54de tempérament entre Macron et Bayrou.
13:57Le Premier ministre, contrairement à notre président,
13:59ne se considère pas comme une tête brûlée.
14:02C'est quelqu'un de prudent, de besogneux,
14:04c'est ce qu'affirme l'un de ses soutiens.
14:05Alors pour la prudence, c'est vrai,
14:07pour la besogne, je ne suis pas sûr,
14:09parce qu'il a quand même une réputation de dilettante.
14:12Et puis Bayrou est d'autant plus prudent
14:14que Macron n'a plus que deux ans de mandat
14:16à peu près avant 2027.
14:18Et donc évidemment, il veut faire attention
14:20à son expression, à ce qu'il dit.
14:22Alors à l'Élysée, on n'est pas loin de traiter
14:24François Bayrou de lâche, tout en restant conscient
14:27qu'il faut le ménager parce que Bayrou,
14:30à court et moyen terme, ça reste la clé
14:32de la survie politique d'Emmanuel Macron.
14:34S'il plonge, on plonge tous,
14:36c'est ce que me confiait un proche du chef de l'État
14:38avant cette émission.
14:39Autre sujet, on parle de Sandrine Rousseau
14:41qui est partout cette semaine,
14:43et notamment chez les influenceurs,
14:45ce qui lui vaut des critiques.
14:47Que se passe-t-il Nils ?
14:48Oui, alors elle est partout, effectivement,
14:50comme je le disais, Sandrine Rousseau,
14:52la célèbre députée écolo,
14:54a l'air de considérer que la présidence
14:56de la Commission sur les violences dans le cinéma
14:58et le monde de la culture ne lui suffit pas.
15:01Et là voici, dans la nouvelle émission
15:03de la papesse de la téléréalité controversée,
15:05Magali Berda.
15:06Aujourd'hui, je pars en immersion avec Sandrine Rousseau,
15:08députée de la 9e circonscription de Paris.
15:11Qu'est-ce qu'un député ?
15:12À quoi il sert ?
15:13Que va-t-il se passer aujourd'hui ?
15:15Quel est son quotidien ?
15:16Avec des moments parfois un peu gênants,
15:18Berda tutoyant une députée de la République
15:20comme si c'était une copine,
15:21comme cette scène dans une voiture.
15:23T'as perdu face à Yannick Jadot.
15:25Oui.
15:26Est-ce que tu aimerais devenir présidente de la République ?
15:32Si je dis...
15:33Alors là, tu vois, ça c'est le moment hyper politique.
15:36Si je te dis oui,
15:38alors toute la gauche va être là
15:40« Ah, Sandrine Rousseau est candidate en 2027 ! »
15:42Et si je te dis non,
15:43la gauche va dire « Bah, pourquoi ? »
15:45Voilà, on voit aussi les deux femmes
15:47participer au Nouvel An chinois
15:49dans la circo parisienne de Rousseau
15:51qui assure qu'elle est comme chez elle.
15:53Bienvenue, on y va.
15:54Tu habites avec...
15:55J'habite avec eux, ouais.
15:56Tes électeurs, quoi.
15:57J'habite au milieu d'eux.
15:58Et quand ils te voient dans la rue comme ça,
16:00ils te reconnaissent ?
16:01Ah bah oui, oui, bien sûr, tout le temps.
16:03Comme une famille ?
16:04Tout le temps.
16:05Mais au marché, les gens me demandent même des fois des...
16:08Ça va vous paraître bizarre,
16:09mais des hugs, des câlins, quoi.
16:10Ils me prennent dans les bras, ils me disent merci.
16:12C'est vrai ?
16:13Mais si, c'est ouf.
16:14Alors qu'elle est quand même installée
16:15dans le Pas-de-Calais depuis plus de 20 ans.
16:17Mais bon, la députée écolo assume,
16:19notamment parce qu'elle a partagé
16:21la dramatique expérience du cyberharcèlement
16:23avec Magali Berda,
16:24c'est en tout cas la raison qu'elle avance
16:26à nos confrères de Hof Investigation,
16:28à qui elle a répondu, regardez.
16:30Les gens qui suivent les influenceurs,
16:32pour certains,
16:33ne connaissent strictement rien à la politique,
16:35à un point qui dépasse l'entendement.
16:37Et moi, je ne connais absolument rien des influenceurs.
16:39Il y a quelque chose à travailler
16:41de l'ordre de la rencontre indispensable
16:43entre ces deux mondes.
16:44Mais Sandrine Rousseau ne s'est pas arrêtée
16:46à cette émission, Nice ?
16:48Non, elle a remis le couvert,
16:50cette fois avec l'influenceur Sam Zira.
16:52Qui interview quand même
16:54plutôt des starlettes de second rang
16:56de la télé-réalité.
16:58Mais enfin, il a quand même reçu
17:00Sébastien Chenu du RN
17:02ou encore Louis Boyard de LFI.
17:04Et là encore, un tutoiement de rigueur
17:06pour exagérer la proximité
17:08entre l'intervieweur et l'interviewee.
17:10Regardez la séquence.
17:12Mais la question que j'ai, c'est
17:14est-ce que tu peux comprendre
17:16que certains puissent voir des actions extrêmes
17:18qu'a pu avoir le rappeur Booba
17:20qui a conduit sur une loi influenceur, etc.
17:22comme des écolos
17:24peuvent voir les actions
17:26d'un Paul Watson
17:28en faveur des baleines
17:30qui pourtant va aller à l'encontre
17:32des règles et des lois internationales
17:34mais va quand même tout faire pour les protéger ?
17:36Mais...
17:38Les écologistes
17:40ne harcèlent pas...
17:42Enfin, tu vois, ne harcèlent pas.
17:44C'est-à-dire que les écologistes soutiennent
17:46Paul Watson.
17:48Le problème, c'est que
17:50ce passage pourrait se retourner
17:52contre la députée médiatiquement
17:54parce que, assez habilement finalement,
17:56Ziral interroge sur les casseroles judiciaires
17:58et le manque d'éthique de Magali Berda en général.
18:00Alors, il y a eu notamment
18:02de vilaines accusations de harcèlement contre elle
18:04quand elle était patronne de Shauna Evans,
18:06donc son ancienne entreprise.
18:08Travailler avec Magali Berda,
18:10c'est un enfer.
18:12Elle crie quotidiennement insultes
18:14et rabaisse les collaborateurs.
18:16La capitale, fin 2024,
18:18un ancien commercial l'ayant côtoyé
18:20et qui se souvient d'avoir vu des employés
18:22tomber en dépression et partir
18:24du jour au lendemain.
18:26Rémunération élevée mais rythme de travail infernal
18:28témoigne un autre ex-collaborateur
18:30de l'agence. Alors, c'est quand même pas terrible
18:32comme exemple d'intervieweuse pour la députée
18:34qui, elle, se targue,
18:36dans son émission, de bien traiter
18:38ses collaborateurs regardés.
18:40Mais il y a des situations qui conduisent
18:42aussi parfois
18:44à se rebeller et à ne pas accepter
18:46certaines choses. Est-ce que tu étais au courant qu'elle avait été
18:48accusée de protéger un de ses candidats
18:50d'agression sexuelle
18:52par d'autres candidats de sa propre agence,
18:54Shauna Evans ? Non, je ne savais pas.
18:56On l'apprend, notamment dans un article
18:58de Libération.
19:00C'est une de ses candidates, Nathania, qui disait,
19:02je lui répète, que je ne coucherai pas avec lui,
19:04il se masturbe à côté de moi. J'ai fini par lui tourner
19:06le dos, il s'est mis à se masturber à côté de moi.
19:08Ayant déjà subi un viol par le passé,
19:10je me suis tétanisé, je n'ai rien dit,
19:12de peur que ça aille plus loin.
19:14Libération m'en exergue une conversation
19:16WhatsApp entre sa candidate,
19:18Nathania, et Magali Berda, dans laquelle
19:20Magali Berda dit, ma chérie,
19:22le problème, c'est que tu parles de branle sur les réseaux,
19:24ce n'est pas joli. Tu n'as pas besoin d'aller employer
19:26des mots comme ça. Je parle pour ton image.
19:28Tu ne dois pas te rabaisser à ça. Montre des choses
19:30jolies sur tes réseaux, pour les marques,
19:32les partenariats et tout.
19:34C'est sorti quand, ça ?
19:36Ça date de 2019.
19:38Ça, je ne sais pas.
19:40Ce moment
19:42de gêne, finalement,
19:44dans l'émission de Zira,
19:46de la part de Sandrine Rousseau,
19:48a évidemment été repris sur X
19:50par le rappeur Booba,
19:52qui est en guerre contre Magali Berda.
19:54Alors, sa plainte
19:56pour pratique commerciale trompeuse
19:58qui avait été déposée en 2022
20:00contre Shauna Evans,
20:02l'ancienne société de Magali Berda
20:04a été classée le 7 novembre 2024,
20:06mais ça n'empêche pas le rappeur
20:08de continuer à attaquer
20:10l'influenceuse.
20:12Regardez sur Twitter.
20:14Je ne vais pas relayer les insultes
20:16contre Berda et Sandrine Rousseau.
20:18Certaines d'entre elles sont atroces
20:20et elles sont même susceptibles de tomber
20:22sur le coup de la loi, donc ça n'a pas d'intérêt.
20:24Mais j'ai quand même voulu comprendre pourquoi
20:26la députée Écolo prenait le risque de se montrer
20:28dans ce genre d'émission, loin du monde
20:30politique classique, des médias classiques.
20:32Écoutez sa réponse pour Le Média.
20:34C'est eux qui sont venus à moi.
20:36C'est eux qui m'ont invité sur leur plateau
20:38et j'ai dit ok
20:40parce que c'est un monde
20:42auquel
20:44je parle peu d'une manière générale.
20:46Moi, l'interview avec Sam Zira,
20:48je n'ai pas trouvé
20:50que c'était une zone de confort
20:52extraordinaire pour moi.
20:54Il m'a posé des questions que jamais
20:56personne ne m'avait posées.
20:58Je suis allée sur des terrains sur lesquels je n'étais jamais allée.
21:00C'est des moments
21:02où
21:04on est obligé
21:06de sortir d'une forme
21:08de train-train politique,
21:10je ne sais pas comment le dire,
21:12de format politique pour aller
21:14sur des terrains qui ne sont pas les nôtres
21:16et ça montre un autre visage.
21:18Les journalistes politiques traditionnels
21:20n'acceptent pas ma parole.
21:22Ils ne la supportent pas.
21:24Une partie d'entre eux, en tous les cas, ne la supportent pas.
21:26Et donc, en fait, la question
21:28c'est... Moi, je ne vais pas changer de parole
21:30parce qu'il y a des
21:32personnes en face qui soit ne veulent pas
21:34la comprendre, soit qu'elles dérangent trop
21:36dans leur
21:38mode de vie ou je ne sais pas quoi.
21:40Et donc, à un moment, il faut que j'aille chercher
21:42aussi les personnes directement
21:44par d'autres médias.
21:46Pour la députée Ecolo, c'est la faute
21:48des médias traditionnels et des journalistes.
21:50C'est vrai, parfois, on ne peut pas le nier,
21:52elle est raillée sur les plateaux
21:54pour ses positions, parfois même par les journalistes.
21:56Mais est-ce qu'elle ne risque pas
21:58sa réputation à s'afficher
22:00Oui, c'est vraiment un risque
22:02pour elle, parce que c'est vrai que
22:04les pratiques de Magali Berda
22:06et sa manière de s'exprimer,
22:08mais pas seulement, toutes ces casseroles judiciaires
22:10dont on parlait, les affaires dans lesquelles
22:12elle trempe, sa manière, même
22:14ses incoïtances avec la Macronie,
22:16etc., ça risque quand même
22:18effectivement de lui porter préjudice
22:20à la députée Ecolo. Alors, je lui ai quand même
22:22posé la question, et évidemment
22:24elle ramène ça au terrain féministe
22:26et elle mesure ses mots, écoutons-là.
22:30Toutes les femmes, quels que soient
22:32leurs milieux, leurs opinions politiques, etc.,
22:34et en fait,
22:36moi, je défends
22:38les femmes face aux violences masculines.
22:40Et ça, je sais que
22:42c'est insupportable
22:44pour certains et certaines, mais en fait,
22:46vous n'allez pas trier
22:48dans les femmes, en fait. Il n'y a pas des femmes
22:50qui méritent d'être défendues et d'autres qui ne mériteraient pas
22:52d'être défendues.
22:54Les violences faites aux femmes
22:56sont condamnables, quelle que soit
22:58la cible sur laquelle elles s'abattent,
23:00en fait. Voilà, il n'y a pas
23:02de sujet là-dessus. – Voilà, donc,
23:04pour Sandrine Rousseau, il n'y a pas des femmes
23:06qui méritent d'être défendues et d'autres
23:08pas. C'est une position qui peut
23:10s'entendre, prise du féminisme,
23:12mais quand même, quelle prise de risque
23:14pour une politicienne déjà si exposée.
23:16– Merci beaucoup,
23:18Nils, et merci à vous d'avoir regardé
23:20cette émission. Dites-nous ce que vous en avez
23:22pensé en commentaire, si vous nous regardez
23:24par YouTube, et via e-mail
23:26si vous nous regardez à la télévision, partagez
23:28cette vidéo, mettez des petits
23:30pouces en haut, et faites
23:32passer le message du canal 165
23:34de la Freebox autour de vous.
23:36Et si vous le voulez, bien entendu, sautez le
23:38pas, devenez sociétaire, abonné
23:40ou donateur du Média en allant sur
23:42le site internet lemediatv.fr
23:44slash soutien. Restez
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