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00:00En attendant, Bruno Retailleau occupe effectivement l'espace puisqu'en ce moment il y a un examen à l'Assemblée Nationale de la proposition de loi qui vise à renforcer la lutte contre le narcotrafic dans une ambiance particulièrement houleuse.
00:11Et Bruno Retailleau qui souhaitait initialement pouvoir imposer aux plateformes de messageries cryptées de communiquer les correspondances des trafiquants au service de renseignement.
00:20Alors les députés ont décidé autrement puisque cette mesure a été jugée inefficace pour le député LFI Antoine Léaument, tout le contraire du préfet de police de Paris Laurent Nunez qu'on écoute.
00:30Si on affaiblit le cryptage, on affaiblit la France vis-à-vis de l'espionnage étranger. Et ça on ne peut pas être d'accord avec ça.
00:36Dernier point, les narcotrafiquants veulent des messageries sécurisées. Est-ce qu'on pense vraiment qu'ils vont continuer à utiliser des messageries qui ne seraient plus sécurisées ? Bien sûr que non.
00:44Évidemment qu'ils vont utiliser autre chose et qu'on n'aura aucune information.
00:46Sans doute la moitié du temps qui a été mis à retrouver Mohamed Amra aurait été gagnée si on avait pu accéder à des messageries cryptées, ce qui n'est actuellement pas possible.
00:54Mais on ne peut pas dire que ce soit une surveillance généralisée. Ce sont des demandes qui sont contrôlées, surveillées et qui sont placées sous le contrôle d'une commission indépendante.
01:03Et c'est une mesure très attendue par les services.
01:05Voilà, Laurent Nunez qui n'était pas d'accord donc avec Antoine Léaument. Une réaction de Julien Bonaldel sur cette mesure qui a donc été retoquée.
01:13D'abord vous parlez à un avocat, y compris un avocat pénaliste, mais qui est avant tout citoyen.
01:18D'accord ? Et d'ailleurs mon expérience de ce genre de choses fait que ça n'est pas parce qu'on a une police efficace, bien au contraire, que les droits ne sont pas respectés.
01:31Simplement, le seul argument, je tiens encore une fois Monsieur Léaument, ceux qui insoumis, ceux qui pensent de la sécurité des gens, très sincèrement je m'en contrefous.
01:41Le seul argument véritable c'est, est-ce qu'à travers cette histoire-là, on peut aussi écouter mon WhatsApp ?
01:49Là on est sur les messageries cryptées type Télégramme, Signal.
01:53Non mais alors il y en a qui disent oui ils vont pouvoir etc. Alors à ce moment-là il ne faut plus faire des coups de téléphonique non plus.
01:59Donc vous êtes plutôt pour cette mesure qui a été retoquée je le rappelle par les députés.
02:03Je suis résolument pour.
02:05Gabriel Cluzel.
02:06Écoutez, j'ai l'impression qu'à chaque fois la France insoumise s'exprime, elle va envoyer des signaux.
02:13Alors je pense qu'elle considère que tous les dealers et narcotrafiquants de la terre ont un a priori favorable pour la France insoumise et pourraient constituer un ordre de référence.
02:23Parce que c'est particulièrement frappant.
02:25Alors lequel proposait récemment, son nom m'échappe, quel député, de faire rentrer les narcotrafiquants ?
02:31Ce serait une forme de reconversion, d'en faire des trafiquants de drogue, une façon de retrouver leur honneur.
02:37C'est vrai que sur ces sujets-là, ils sont d'une ambiguïté.
02:40Alors je rappelle qu'ils ont quand même quelqu'un dans leur rang qui s'était vanté d'avoir été dealer dans une autre vie.
02:45Et il y en a un autre qui a été pris en flagrant délit d'achat de drogue.
02:49Donc c'est vrai que ceci aussi explique peut-être cela.
02:51Et il y a d'autres mesures qui ont été acceptées, notamment celles qui concernent le coffre, ce qu'on appelle, c'est-à-dire la création d'un procès verbal distinct.
03:00Une mesure qui est destinée à protéger les enquêteurs et les informateurs.
03:03En attendant, Bruno Retailleau, on a l'impression que ce qu'il entreprend ne marche pas.
03:07Alors est-ce qu'il peut avoir tort, finalement, en tant que ministre de l'Intérieur ?
03:11Mes raisons d'ici 2027 ?
03:14Le sujet, c'est que Bruno Retailleau est dans un ministère de témoignage.
03:18C'est-à-dire qu'il dit, voilà ce que je ferais si j'avais les mains libres.
03:22Mais je ne peux pas parce que je n'ai pas les mains libres.
03:24Le problème est de savoir combien de temps cette partition pourra-t-elle être audible.
03:29C'est vrai que les gens se disent, si Bruno Retailleau avait les coudées franches, ce serait merveilleux.
03:34Mais néanmoins, quand il quittera son ministère, il sera jugé sur ses résultats.
03:38Donc pour lui, il y a quand même une ligne de crête très étroite entre montrer ce qu'il est capable de faire et montrer ce qu'il est incapable de faire, si j'ose dire.
03:46C'est exactement ça, c'est-à-dire qu'il n'arrive pas à aller au bout de ce qu'il veut faire.
03:50Il faut que quand il sortira de son ministère, il puisse dire, j'ai ça de concret à m'en activer.
03:55Pour le moment, ce n'est pas très clair.
03:56Et il fait preuve de fermeté. Est-ce que cette politique de fermeté, je vous repose la question, même si elle ne marche pas en tant que ministre, elle pourrait fonctionner pour Bruno Retailleau d'ici 2027 ?
04:04Oui quand même, parce que je pense que les gens, à commencer par celui qui vous parle, ne doutent pas de sa sincérité.
04:10Vous savez, c'est pas de sa faute, c'est pas lui l'auteur de la dissolution.
04:16On a l'impression que c'est le père Fouettard en fait, tout le temps, et que derrière, il y a des bisounours.
04:22Je ne lui en veux pas d'être impuissant.
04:25La réalité, il est dans un gouvernement minoritaire, et lui-même est composite.
04:33Sachez quand même, je ne cesse de le dire en tous les cas, que le jour même, par pure hypothèse intellectuelle,
04:42où il sera totalement au pouvoir et qu'il aura les coups des franches sur le plan d'une majorité,
04:47compte tenu de tous les contre-pouvoirs, parce que vous savez, le pouvoir politique, dans notre malheureuse France,
04:54c'est pas grand chose, à côté de tous les contre-pouvoirs médiatiques, conseil constitutionnel, conseil d'Etat, pouvoir judiciaire,
05:03la Cour européenne des droits de l'homme, c'est à en pleurer.
05:06Le salut, il viendra d'abord, si c'est possible, avec un référendum, notamment sur l'immigration.
05:12Manque de chance, le président du conseil constitutionnel, que M. Macron vient de nous trouver,
05:18ne m'inspire qu'une confiance très limitée, parce que j'ai le sens de l'euphémisme.
05:22Vous pensez à Richard Ferrand. Merci beaucoup, Gilles-William Golnadel, Gabriel Cusel.
05:26On reste ensemble, évidemment, et dans quelques instants, on va continuer à débattre des déclarations de Medhi Nemmouj,
05:31qui a pris la parole pour la dernière fois ce matin, et qui assume, il dit, oui, j'ai été un terroriste, et je ne m'en excuserai jamais.
05:38C'est glaçant, et ça interpelle, à tout de suite.
05:40Le pays des 13h43.