Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:07Elle disait encore il y a quelques semaines vouloir s'aborder le nucléaire.
00:00:12Elle assume aussi avoir coulé le nucléaire en France
00:00:16quand elle représentait le gouvernement Jospin en 1997 à Bruxelles
00:00:20et qu'elle était son ministre de l'environnement.
00:00:23Le nucléaire est une technologie dangereuse, répète-t-elle à l'envie depuis des années.
00:00:29Madame Dominique Voynet, dont on avait plus de nouvelles depuis plusieurs années,
00:00:34a ressurgi hier au devant de la scène.
00:00:37La voici nommée au Haut Comité pour la Transformation et l'Information sur la Sécurité Nucléaire.
00:00:44Un machin dont la France a le secret, une usine à gaz plus qu'un neutron
00:00:49qui regroupe 40 membres issus de divers horizons, des parlementaires, des représentants d'associations,
00:00:54des vrais ou des faux experts scientifiques et techniques
00:00:57et plus certainement des militants anti-nucléaire
00:01:00puisqu'ils ont gangréné les cercles de pouvoir jusqu'aux conseillers de l'Elysée.
00:01:04Madame Voynet, comme tant d'autres, est sur ce point une idéologue.
00:01:08Le nucléaire coûte moins cher, il n'est pas polluant, il est propre.
00:01:12Aucun incident majeur n'est à déplorer en France depuis que les premières centrales sont nées.
00:01:17Peu importe, le dogmatisme de Madame Voynet confine à la bêtise
00:01:22en même temps qu'il illustre son incompétence.
00:01:25Eh bien, c'est cette dame que Yael Brown-Pivet a nommée dans ce comité nucléaire.
00:01:30Au nom de quoi ? Au nom de qui ?
00:01:33Si les voix du seigneur sont impénétrables, celles des nominations le sont tout autant.
00:01:38Dominique Voynet dans un comité nucléaire.
00:01:41C'est José Bové au conseil d'administration de McDonald's.
00:01:45Bref, ça n'a pas beaucoup de sens.
00:01:48Et 9h01, Chana Lusto.
00:01:55...
00:02:02Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:04Le Français Olivier Grondot, détenu en Iran depuis 887 jours, a été libéré.
00:02:10Emmanuel Macron a annoncé ce matin son retour en France.
00:02:13Accusé d'être un espion français, ce qui l'a toujours nié,
00:02:16il était en prison à Téhéran depuis octobre 2022.
00:02:19Emmanuel Macron assure que la mobilisation ne faiblira pas
00:02:23pour les deux autres Français toujours détenus sur le sol iranien.
00:02:26La façade de l'hyper cachère de la porte de Vincennes à Paris a été incendiée cette nuit.
00:02:32Les pompiers sont intervenus et ont pu éteindre les flammes.
00:02:35Le départ de feu viendrait de poubelles à proximité.
00:02:38Selon une information du Parisien, il s'agirait d'un incendie volontaire.
00:02:43C'est dans cette hyper cachère, faut-il le rappeler,
00:02:45qu'Amedi Koulibaly a pris 17 personnes en otage et tué 4 d'entre elles le 9 janvier 2015.
00:02:51Et puis ce chiffre, 8 Français sur 10 jugent anormal qu'un match de football s'arrête
00:02:57pour que des joueurs rompent le jeûne pendant le ramadan.
00:03:00C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD
00:03:04qu'on vous dévoile ce matin.
00:03:05Une tendance qui se confirme quelle que soit la proximité politique des sondés
00:03:09puisque même à gauche, 6 électeurs sur 10 n'approuvent pas.
00:03:13Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:16Merci beaucoup.
00:03:17C'est un journal où se tournait avec Sabrina Medjeber, avec Olivier Dardigolle,
00:03:20avec Philippe Belger, avec Vincent Hervouet, avec Thomas Baudet.
00:03:22Peut-être un mot, Vincent, sur cet otage qui a été...
00:03:25Que faisait-il en Iran, cet otage qui a été libéré ?
00:03:29Il y a des gens qui font du tourisme en Iran.
00:03:31Oui, c'est une drôle d'idée parce que tout le monde sait qu'ils ont l'habitude de...
00:03:36Les Iraniens n'hésitent pas à prendre des otages
00:03:38en les accablant de toutes sortes d'accusations fantaisistes.
00:03:42Lui avait fait des photos et c'est ainsi qu'il a été arrêté.
00:03:46Il a passé deux ans et demi comme ça au secret.
00:03:48La curiosité de cet otage-là, c'est que jusqu'en janvier dernier,
00:03:51il ne donnait pas son nom.
00:03:53Il comptait vraiment sur la discrétion.
00:03:55Et puis, au bout de sa dépression, de sa déprime,
00:03:58alors qu'il était enfermé dans des conditions qui s'étaient un peu améliorées,
00:04:01il a préféré mettre les masques.
00:04:04Ce n'était plus le masque de fer, c'est devenu un homme,
00:04:07donc Olivier Grandot.
00:04:09Il a été libéré on ne sait pas quand, on ne sait pas comment,
00:04:11on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas contre combien.
00:04:15Ce qu'il faut dire, évidemment, c'est que ce qu'il a vécu est abominable,
00:04:20mais il faut peut-être recommander aux uns et aux autres
00:04:24de ne pas faire du tourisme en Iran.
00:04:26C'est une vraie curiosité de savoir qu'il y a encore des touristes
00:04:29et d'ailleurs des agences de tourisme
00:04:32qui organisent des tournées à Ispahan, à Shiraz, etc.
00:04:36C'est un beau pays, c'est vrai, mais c'est un pays dangereux.
00:04:38Vous voulez qu'on parle de la nomination de Mme Voynet
00:04:41dont je parlais à l'instant ?
00:04:43C'est une des choses qui sont tellement invraisemblables en France.
00:04:46C'est tellement invraisemblable.
00:04:48Thomas Bonnet, si on peut dire un mot.
00:04:50D'abord, Mme Voynet avait disparu des circuits.
00:04:56Elle est députée, mais elle s'est vantée dans une vidéo lamentable.
00:05:02Je vais préciser le contexte de cette vidéo quand même.
00:05:04C'est un documentaire qui revient sur une négociation à Bruxelles
00:05:07où elle se vante par la ruse avec son homologue britannique
00:05:10pour avoir exclu le nucléaire de la liste des énergies propres.
00:05:14Il s'agissait en fait des pays de voie de développement
00:05:16et pas de nucléaire en France.
00:05:18Mais elle dit aussi, plus récemment,
00:05:20que si elle avait pu tuer le nucléaire français, elle l'aurait fait.
00:05:22Comment c'est possible que ces gens...
00:05:24Alors, elle a été élue très bien, moi j'ai pas de soucis,
00:05:27mais comment est-il possible dans un pays comme la France
00:05:30que c'est Yael Brown-Pivet qui l'a nommée ?
00:05:32Je vous assure, mais au nom de qui ?
00:05:35Au nom de quoi ?
00:05:37Les gens qui ont trahi la France.
00:05:39Dans cette vidéo, elle a trahi le gouvernement Jospin.
00:05:42C'est invraisemblable.
00:05:44L'idée, c'est d'avoir, si j'ai bien compris,
00:05:46dans ce comité des voies pro et anti-nucléaire.
00:05:49On a bien compris dans quelle catégorie allait se ranger Mme Voinet.
00:05:52La question quand même qui se pose, c'est sa sincérité,
00:05:54son honnêteté, comme vous l'avez dit,
00:05:56parce qu'elle a un agenda visiblement anti-nucléaire.
00:05:59Et surtout, au moment où Emmanuel Macron a fait
00:06:01mille et un revirements sur la question du nucléaire,
00:06:04on avait l'impression que le choix avait été désormais
00:06:06fixé sur la poursuite du développement nucléaire.
00:06:10Et là, on se dit, peut-être pas.
00:06:12Mme Voinet n'intègre pas cette structure, cette commission
00:06:15pour défendre et développer le nucléaire.
00:06:17Elle y va pour être attentive sur les questions de sécurité,
00:06:20sur les questions de transparence.
00:06:22Je vous explique le choix de la présidentielle.
00:06:24J'entends bien, mais moi je pose un problème d'éthique
00:06:28avec cette dame, cette vidéo qui est très célèbre,
00:06:32où elle trahit.
00:06:34On ne peut pas être ministre et jouer contre le gouvernement.
00:06:38On pourrait aller au-delà d'Omni Voinet.
00:06:41Moi, je suis frappé de voir à quel point,
00:06:43la plupart du temps, légitimité et compétence
00:06:46ne sont pas les seuls critères sur lesquels on a.
00:06:49Mais au nom de quoi, il y a des...
00:06:51Les gens qui nous écoutent disent,
00:06:53mais il y a des réseaux, les francs-maçons,
00:06:55il y a quelque chose.
00:06:56Franchement, c'est ce que se disent les gens.
00:06:58C'est la République des copains.
00:07:00C'est la République des copains.
00:07:02Je ne connais pas les liens entre Yael Brown-Pivet
00:07:04et Dominique Voinet.
00:07:05Elles n'appartiennent pas aux mêmes parties.
00:07:07Elle remplace Antoine Armand, qui était issu du Bloc central.
00:07:10Je ne comprends pas non plus la logique
00:07:12qui a mené à cette nomination.
00:07:13Elle a peut-être voulu faire un peu de provocation.
00:07:15Non, mais ce n'est absolument pas ça.
00:07:17N'allez pas sur des scénarii de réseau.
00:07:22Je traduis ce que j'entends parler.
00:07:24Je n'ai rien contre aucun réseau.
00:07:26Je le précise.
00:07:27Elle nomme un profil anti-nucléaire
00:07:31chargé de la surveillance et de la transparence.
00:07:34Olivier, c'est incohérent.
00:07:36C'est incohérent parce qu'il me semble que même Mme Brown...
00:07:38Ce qui est cohérent, c'est qu'aujourd'hui,
00:07:40dans notre pays, il y a encore 15-20 ans,
00:07:42vous défendiez la filière nucléaire.
00:07:44Vous terminez en sharpie sur les plateaux de télé et partout.
00:07:48Aujourd'hui, le nucléaire s'est imposé.
00:07:51Elle a perdu.
00:07:52Voilà, elle a perdu sur le débat énergétique.
00:07:55On n'a jamais entendu faire son mea culpa.
00:07:57Au contraire, elle se vante d'avoir joué
00:07:59contre son gouvernement.
00:08:01C'est extravagant.
00:08:03C'est un truc qui ne sert à rien.
00:08:05On peut s'interroger sur l'efficacité
00:08:07et l'utilité de ce comité.
00:08:08Ça ne sert absolument à rien.
00:08:10C'est comme toujours une usine à gaz.
00:08:12C'est toujours pareil.
00:08:13J'ai appris que ce comité existait
00:08:15avec sa nomination.
00:08:16C'est toujours la même phrase.
00:08:18Tu ouvres le coffre.
00:08:1940 personnes que tu payes en France pour rien.
00:08:22Tu ouvres le coffre et tu te dis
00:08:24que tu n'as pas revu depuis des années
00:08:26qui est nommé dans ce truc-là.
00:08:27Mais c'est invraisemblable.
00:08:29Invraisemblable que ce pays fonctionne.
00:08:31Un trait de plume sur tous ces gens.
00:08:33Tu enlèves ce comité de mon cul sur la commode.
00:08:37Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:08:39Tu l'enlèves, ce comité.
00:08:41Mais c'est une expression qui existe depuis toujours.
00:08:45Mon cul sur la commode.
00:08:46Tu enlèves ce comité.
00:08:47Ça ne sert à rien.
00:08:48Moi, je vote.
00:08:49Nous votons pour des gens qui doivent
00:08:51prendre des décisions et des politiques.
00:08:53C'est au ministre de l'Environnement,
00:08:54ministre de l'Energie,
00:08:55ministre de...
00:08:56Je n'ai pas le droit de faire ça.
00:08:57Je me fiche de ce comité
00:08:59qui n'existait sans doute pas il y a 40 ans
00:09:01et qui ne sert à rien.
00:09:02La position des verts sur le nucléaire en Europe...
00:09:03C'est insupportable, en fait.
00:09:04C'est un scandale absolu.
00:09:05Je vous rappelle le scandale en Allemagne
00:09:06où des hauts fonctionnaires allemands verts
00:09:08avaient falsifié des études et des rapports
00:09:10pour parvenir à la fin du nucléaire.
00:09:12Mais les fonctionnaires qui ont fait ça
00:09:15n'ont pas été ensuite gratifiés
00:09:17d'une nomination complaisante
00:09:19après avoir joué contre leur gouvernement.
00:09:21C'est ça qui est très choquant.
00:09:23Elle était à la tête de l'ARS.
00:09:24Là où elle avait disparu,
00:09:25elle était à Mayotte.
00:09:26Parce qu'à Mayotte,
00:09:27vous aviez les psychoses,
00:09:28vous aviez les cranchants,
00:09:29et vous aviez Dominique Voinet.
00:09:30Ils étaient quand même très mal lotis.
00:09:32Et elle a dirigé l'Agence régionale de santé
00:09:34dans un département où la santé est dans un état absolument...
00:09:37Le procès n°1 que je fais à Emmanuel Macron
00:09:40depuis 8 ans, c'est ça,
00:09:41de ne pas avoir réformé l'État.
00:09:42C'est ça où il est le plus en échec,
00:09:45je trouve,
00:09:46d'avoir pas mis un trait de plume...
00:09:48Un trait de plume ?
00:09:49Un trait de plume ?
00:09:50Un trait de plume ?
00:09:51Ça va, Ben !
00:09:52Donc, voilà.
00:09:53Et c'est insupportable.
00:09:54T'as l'impression que c'est les coquins,
00:09:56les copains et les coquins,
00:09:57on se refile des places.
00:09:58C'est insupportable.
00:10:00On invite les soulèvements de la terre
00:10:03à des débats sur l'agriculture.
00:10:04Donc, voilà.
00:10:05L'Ancien Monde...
00:10:06Si madame Bouhadeh est venue répondre,
00:10:08elle est la bienvenue.
00:10:09La Belle et la Bête.
00:10:10Sans transition.
00:10:11La Belle et la Bête.
00:10:12L'Éducation nationale a annulé une commande
00:10:14de 800 000 livres illustrés
00:10:16destinés au CM2.
00:10:17Il s'agit d'une version modernisée
00:10:18du conte de La Belle et la Bête.
00:10:20Bon.
00:10:21Une version qui aurait gêné
00:10:23parce que jugée trop adulte.
00:10:24Bon.
00:10:25Déjà, je me demande pourquoi on réécrit
00:10:26La Belle et la Bête.
00:10:27Mais bon.
00:10:28Le livre est choisi dans le code
00:10:29de l'opération annuelle
00:10:30Un livre pour les vacances.
00:10:31Donc, on a imprimé 800 000 livres,
00:10:34visiblement.
00:10:35Ils obtiennent un classique
00:10:36de la littérature française.
00:10:37Le livre est une version illustrée.
00:10:38C'est un conte traditionnel dans la version
00:10:40de Jeanne-Marie le Prince de Beaumont, 1756.
00:10:43Bon.
00:10:44Alors, les éléments qui fâchent.
00:10:45Quand le père de la Belle
00:10:46boit quelques coups de vin,
00:10:47Jules le représente ivre,
00:10:49bouteille à la main,
00:10:50en train de chanter
00:10:51les lacs du Connemara.
00:10:52Téléphone portable et réseaux sociaux
00:10:54sont par ailleurs très présents
00:10:55au fil des 80 pages.
00:10:56C'est toujours la volonté.
00:10:57C'est ça qui est insupportable,
00:10:59je trouve, comme état d'esprit.
00:11:00La volonté pour intéresser,
00:11:02pensent-on, les jeunes.
00:11:05Faut mettre dans les bras
00:11:07de Blanche-Neige
00:11:08un téléphone portable.
00:11:09Mais c'est l'exact contraire
00:11:11qu'il faudrait faire.
00:11:12Absolument.
00:11:13C'est l'exact contraire.
00:11:14Donc, c'est idiot, en fait.
00:11:17Bon.
00:11:18Cette version n'a pas semblé
00:11:19adaptée au ministère.
00:11:20Le ministère a expliqué son choix
00:11:21à l'auteur dans une lettre
00:11:22datée de lundi,
00:11:23signée de la directrice générale
00:11:24de l'enseignement scolaire,
00:11:25Caroline Pascal.
00:11:26L'ouvrage finalisé
00:11:27ne permet pas une lecture
00:11:28en autonomie,
00:11:29à domicile.
00:11:30J'adore les mots.
00:11:31En autonomie à domicile.
00:11:32Ça, je vous assure,
00:11:33le charabia de l'éducation nationale
00:11:34fait ma joie.
00:11:36L'ouvrage finalisé.
00:11:38L'ouvrage finalisé.
00:11:40Non, mais le charabia de ces gens.
00:11:42Les charabias de ces gens.
00:11:43L'ouvrage finalisé ne permet pas
00:11:45une lecture en autonomie.
00:11:47À domicile.
00:11:48À domicile, en famille
00:11:49et sans l'accompagnement
00:11:50des professeurs pour des élèves
00:11:51âgés de 10 à 11 ans,
00:11:52il pourrait susciter
00:11:53nombre de questions
00:11:54chez les élèves
00:11:55qui sont sur leurs réseaux sociaux
00:11:56en train de voir des horreurs
00:11:57matin, midi et soir.
00:11:58Mais peu importe.
00:11:59Qui ne trouveraient pas
00:12:00nécessairement de réponse adaptée.
00:12:01En effet, les deux illustrations
00:12:02de l'ouvrage abordent
00:12:03des thématiques qui conviendraient
00:12:04à des élèves plus âgés
00:12:05en fin de collège
00:12:06ou en début de lycée
00:12:07telles que l'alcool,
00:12:08les réseaux sociaux
00:12:09ou encore des réalités
00:12:10sociales complexes.
00:12:11Écoutez Mme Borne,
00:12:12elle était tout à l'heure
00:12:13actionnée à ma banque.
00:12:15Vous savez, ce dont on est
00:12:16en train de parler,
00:12:17c'est un livre qui est remis
00:12:19chaque année à des élèves
00:12:21de 10 ans pour leur lecture
00:12:24pendant l'été en famille
00:12:26sans accompagnement pédagogique.
00:12:28Donc, Jules a beaucoup de talent,
00:12:30il manie l'ironie,
00:12:31le second degré,
00:12:32mais sans accompagnement pédagogique,
00:12:34je pense que ça n'est pas
00:12:35effectivement adapté.
00:12:37Mais c'est un très beau livre
00:12:39qui pourra être utilisé
00:12:40dans un autre cadre.
00:12:41Mais pas dans cette version.
00:12:42Qu'est-ce que vous reprochez ?
00:12:43Qu'est-ce qu'il a caricaturé ?
00:12:44Qu'est-ce qui n'allait pas ?
00:12:46Vous savez, il y a beaucoup
00:12:47de second degré,
00:12:48il y a beaucoup d'ironie.
00:12:49Et je le redis,
00:12:50il s'agit d'élèves de 10 ans
00:12:52pour une lecture en famille
00:12:54sans décodage d'un second degré
00:12:56de l'ironie.
00:12:57Moi, je souhaite que les élèves
00:12:59puissent passer des bonnes vacances
00:13:01avec des messages simples
00:13:03et sans doute dans le cadre
00:13:04de l'école.
00:13:05Est-ce qu'il n'y avait pas
00:13:06un problème religieux,
00:13:07également de perception religieuse
00:13:08puisqu'apparemment,
00:13:09on y voit, je ne sais pas
00:13:10si c'est la bête
00:13:11qui mangerait du porc
00:13:13alors qu'il est supposé
00:13:14être de confession musulmane
00:13:15ou qui boit ?
00:13:16Est-ce que cela aussi
00:13:17aurait pu, de votre point de vue,
00:13:18je ne sais pas,
00:13:19heurter les...
00:13:20Non, je pense que c'est...
00:13:21Enfin, vous savez,
00:13:22c'est une réécriture moderne,
00:13:24effectivement,
00:13:25où on a un père de famille
00:13:27qui arrive d'Algérie...
00:13:30Des musulmans.
00:13:31... qui doit commettre...
00:13:33Il boit.
00:13:34... des fraudes,
00:13:35qui se fait contrôler...
00:13:36Il mange du porc.
00:13:37... par les policiers.
00:13:38Il peut arriver quand même.
00:13:40Vous voyez cette réinterprétation ?
00:13:42Peut-être que dans un cadre
00:13:43avec des professeurs,
00:13:45on peut expliquer ce second degré,
00:13:47mais je vous dis,
00:13:48c'est un livre qui a vocation
00:13:49à être lu en vacances,
00:13:50avec sa famille,
00:13:51et sans ce décodage
00:13:53de ce second degré,
00:13:54qui est sans doute bien dans un cadre,
00:13:56mais pas pour le livre de vacances.
00:13:57Donc les 800 000 exemplaires poubelles,
00:13:59bon, ce n'est pas grave.
00:14:00Il y aura un autre...
00:14:01Qui ont été dépensés.
00:14:02Non, l'argent n'a pas été dépensé,
00:14:04les livres n'ont pas été tirés,
00:14:05et c'est certainement
00:14:06un ouvrage intéressant,
00:14:08mais pas pour ce cadre pédagogique.
00:14:10Je jure, on se croit parfois...
00:14:11Quel gars il m'attire, là !
00:14:13Mais tout le monde est en train de rire !
00:14:15Je pense que les gens sont morts du rire
00:14:16devant leur télévision, comme nous !
00:14:17C'est-à-dire que tu as une réécriture,
00:14:18alors tu comprends...
00:14:19Mais enfin, tout ça est grotesque.
00:14:20La lecture...
00:14:21Surtout qu'on a une jolie image
00:14:22de la belle et la bête.
00:14:23Mais oui, c'est...
00:14:24Il ne faut pas y toucher !
00:14:25Mais c'est là qu'on...
00:14:26La lecture devient un acte héroïque.
00:14:28On a l'impression
00:14:29que lorsqu'on a un livre
00:14:31dans la main
00:14:32qu'on est 10 ans ou 70 ans,
00:14:34il faut nous prévenir,
00:14:36l'encadrer,
00:14:37mais ça devient...
00:14:38L'infantilisation devient accablante
00:14:41dans notre monde.
00:14:42Non, mais surtout la réinterprétation...
00:14:43Oui, alors...
00:14:44Moi, je...
00:14:45Si Sonia Maimbrouk
00:14:46ne relancera pas MacBorne,
00:14:47on passe complètement à côté
00:14:48du véritable projet.
00:14:49Vous comprenez qu'il vient
00:14:50d'agiler dans la belle et la bête.
00:14:51Je n'ai pas lu,
00:14:52je n'ai pas eu la chance
00:14:53de lire cet ordrage, mais...
00:14:54Je découvre aussi.
00:14:55Mais pourquoi pas, d'ailleurs ?
00:14:56Je trouve que c'est...
00:14:57Pourquoi pas ?
00:14:58Non, mais si les motivations
00:15:00exposées à Sonia sont réelles,
00:15:04là, ça pose un vrai problème.
00:15:06Là, c'est plus
00:15:07un accommodement raisonnable.
00:15:08Là, ça devient
00:15:09un pacte de non-agression.
00:15:10Si on commence à supprimer
00:15:11des ouvrages mythiques
00:15:13qui comptent nos enfances
00:15:14au nom de ne pas faire le jeu
00:15:17pardon, de l'islamophobie
00:15:19fait supposer,
00:15:20là, ça devient un problème.
00:15:22Et ce qui est assez intéressant
00:15:23et assez représentatif
00:15:24de ce gouvernement erratique,
00:15:26c'est qu'à la fois,
00:15:27on pourrait censurer des livres
00:15:28au nom du jeu de l'islamophobie
00:15:30et en même temps,
00:15:31initier les enfants
00:15:32à la vie sexuelle et affective,
00:15:34où on apprend, par exemple,
00:15:35qu'il y a des hautes autorités
00:15:36qui pourraient déchoir
00:15:37de la parentalité,
00:15:38justement...
00:15:39Mais je ne suis pas sûr que ce soit
00:15:40parce que Jules a dit le contraire.
00:15:42Jules a dit le contraire.
00:15:43Il dit que c'est l'académie
00:15:44Versailles parce que,
00:15:45visiblement,
00:15:46comment dire,
00:15:47la belle et la bête,
00:15:48la belle qui était blonde
00:15:49n'est plus blonde et...
00:15:50Oui, ça, c'est le...
00:15:51Voilà, c'est l'exact contraire,
00:15:53je crois.
00:15:54Et l'idée de départ
00:15:55est intéressante
00:15:56parce que dans certaines familles,
00:15:57il y a des livres
00:15:58et dans d'autres,
00:15:59il n'y en a pas.
00:16:00Regardez,
00:16:01la seule explication
00:16:02c'est que le dégoût
00:16:03de voir représenter
00:16:04un monde de princes et de princesses
00:16:05qui ressemble un peu plus
00:16:06à celui des écoliers d'aujourd'hui
00:16:07avance...
00:16:08Donc le fait que chaque élève
00:16:09puisse partir en vacances
00:16:10avec un livre,
00:16:11dans certaines familles,
00:16:12il n'y a pas de livre.
00:16:13Le grand remplacement,
00:16:14regardez,
00:16:15le grand remplacement
00:16:16des princesses blondes
00:16:17par des jeunes filles
00:16:18méditerranéennes
00:16:19serait-il la limite
00:16:20à ne pas franchir
00:16:21pour l'administration
00:16:22versaillaise du ministère ?
00:16:23Oui, c'est le contraire.
00:16:24Il n'y a pas de belle émotion
00:16:25que de découvrir
00:16:26une oeuvre originelle.
00:16:27Je vais vous dire...
00:16:28C'est-à-dire,
00:16:30je l'ai dit tout à l'heure
00:16:31sur Europe,
00:16:32et c'est Gilles-Williams-Golnadel,
00:16:33on est dans
00:16:34un hôpital psychiatrique,
00:16:35on est à ciel ouvert,
00:16:36tout devient dingue,
00:16:39tout devient dingue,
00:16:40tout devient fou.
00:16:41Voilà,
00:16:42tu verrais écrire Blanche-Neige,
00:16:43écoute,
00:16:44laisse Blanche-Neige
00:16:45là où elle est,
00:16:46propose aux enfants
00:16:47de rêver,
00:16:48ils seront adultes
00:16:49bien assez grands,
00:16:50plus le temps de l'enfance
00:16:51est prolongé,
00:16:52mieux c'est pour tout le monde,
00:16:53les contes de fées,
00:16:54c'est merveilleux,
00:16:55même M. Bettelheim
00:16:56était d'accord,
00:16:57psychologiquement,
00:16:58psychologie des contes de fées,
00:16:59psychologie des contes de fées,
00:17:00bien sûr !
00:17:01Justement,
00:17:02la psychanalyse
00:17:03des contes de fées...
00:17:04Pardon,
00:17:05je ne veux pas jouer les cuistres,
00:17:06mais ce qui est intéressant
00:17:07dans cette histoire,
00:17:08c'est que
00:17:09La Belle et la Bête,
00:17:10où tout le monde se souvient
00:17:11du film avec Deneuve,
00:17:12magnifique...
00:17:13Ah non,
00:17:14pas avec Deneuve.
00:17:15Pas avec Deneuve ?
00:17:16Ah, pas du tout.
00:17:17Non, là,
00:17:18vous vous confondez,
00:17:19Belle de Jour,
00:17:20de Bulle-Noël.
00:17:21La Belle et la Bête,
00:17:22c'est avec Jean Marais,
00:17:23c'est de Cocteau,
00:17:24avec Jean Marais,
00:17:25et Catherine Deneuve
00:17:27Elle est petite.
00:17:28Bon,
00:17:29il n'y a jamais eu...
00:17:30Vous vous confondez avec
00:17:31Belle de Jour,
00:17:32qui est un film de Bulle-Noël
00:17:33qui n'a rien à voir
00:17:34avec son âne ?
00:17:35Comment ?
00:17:36Et son âne ?
00:17:37Allez-y.
00:17:38C'est Peau d'âne.
00:17:39Ah, ça c'est Peau d'âne.
00:17:40Vous vous confondez,
00:17:41Peau d'âne.
00:17:42Non, mais si vous mélangez
00:17:43tout,
00:17:44franchement,
00:17:45si vous vous confondez
00:17:46Peau d'âne,
00:17:47Belle de Jour,
00:17:48et La Belle et la Bête,
00:17:49moi, je ne peux plus
00:17:50rien pour vous, quoi.
00:17:51Ça va,
00:17:52ça va.
00:17:53L'illustration est impossible.
00:17:54Bon,
00:17:55je termine.
00:17:56La Belle et la Bête,
00:17:57c'était effectivement
00:17:58Cocteau,
00:17:59avec Jean Marais,
00:18:00et puis il y a
00:18:01une version Disney
00:18:02au début des années
00:18:0390 ou 2000.
00:18:04Voilà,
00:18:05en dessin animé.
00:18:06C'est ça,
00:18:07La Belle et la Bête.
00:18:08Il y a un film américain
00:18:09récent.
00:18:10D'accord.
00:18:11Voilà.
00:18:12Donc,
00:18:13Catherine Deneuve,
00:18:14elle n'est pas là-dedans.
00:18:15Elle n'est pas là-dedans.
00:18:16Mais là, Norman,
00:18:17dommage.
00:18:18Qu'est-ce que vous
00:18:19vouliez dire,
00:18:20quand même ?
00:18:21Je voulais dire que,
00:18:22en général,
00:18:23ce n'est pas
00:18:24les choses
00:18:25qui sont abordées
00:18:26qui aident à grandir
00:18:27et qui jouent sur
00:18:28une partie
00:18:29de la psychologie
00:18:30qui est très confuse.
00:18:31D'accord.
00:18:32Vous ne pouvez pas dire,
00:18:33c'est très important
00:18:34quand ça marche,
00:18:35quand ça traverse les siècles,
00:18:36quand c'est une littérature
00:18:37qu'on continue de lire,
00:18:38c'est parce qu'il rend
00:18:39un grand service
00:18:40dans notre maturation,
00:18:41dans notre maturité.
00:18:42Même dans...
00:18:43Donc,
00:18:44jouer à ça,
00:18:45réécrire entièrement,
00:18:46changer totalement
00:18:47le décor,
00:18:48mettre de l'alcool
00:18:49là où il n'y en avait pas,
00:18:50de cette manière,
00:18:51c'est un truc
00:18:52qui est très bizarre.
00:18:54Je suis d'accord.
00:18:56Mon enfant,
00:18:57on n'épouse jamais
00:18:58ses parents.
00:19:00Il y a un poison actuel
00:19:02qui veut
00:19:03qu'un présent médiocre
00:19:04donne des leçons
00:19:05à des grandes oeuvres
00:19:07classiques.
00:19:09Alors que,
00:19:10regarder dans les critiques
00:19:12théâtrales
00:19:13ou cinématographiques,
00:19:14on dit,
00:19:15ou littéraires,
00:19:16on dit,
00:19:17c'est formidable
00:19:18parce que cette grande oeuvre
00:19:19d'aujourd'hui
00:19:20nous rappelle aujourd'hui.
00:19:22Mais aujourd'hui
00:19:23est très médiocre
00:19:24par rapport
00:19:25aux grandes oeuvres
00:19:26du passé.
00:19:27Je voudrais,
00:19:28mon père,
00:19:29une robe couleur de lune.
00:19:30Couleur de lune,
00:19:31dit Jean Marais.
00:19:35Et après,
00:19:36couleur de soleil
00:19:37et couleur du temps.
00:19:39Et la fée
00:19:40était jouée
00:19:41par cette formidable
00:19:42comédienne,
00:19:43Delphine Sérig.
00:19:46Bien sûr.
00:19:47Et c'est elle
00:19:48qui chante
00:19:49Mon enfant,
00:19:50on n'épouse jamais
00:19:51ses parents.
00:19:52C'est formidable.
00:19:53C'est un film
00:19:54de Jacques Demy
00:19:55avec Francis,
00:19:56avec Jacques Perrin.
00:19:57C'est un film
00:19:58formidable.
00:19:59Vraiment formidable.
00:20:00Avec le kick d'amour
00:20:01de Catherine Deneuve.
00:20:02La recette
00:20:03du kick d'amour.
00:20:05Bon,
00:20:06voilà ce qu'on pouvait dire
00:20:07sur La Belle et la Bête.
00:20:08C'est bien de parler.
00:20:09Comment ?
00:20:10Oui,
00:20:11mais il mélange tout.
00:20:13Et alors,
00:20:14Belle de Jour,
00:20:15c'est pas du tout ça.
00:20:16C'est pas le même univers.
00:20:19Belle de Jour
00:20:21Jacques Sorel.
00:20:23Jacques Sorel
00:20:24qui est toujours
00:20:25de ce monde.
00:20:26Jean Sorel.
00:20:27Jean Sorel.
00:20:29Jean Sorel.
00:20:30Et il y a Francis Blanchet.
00:20:31Mais Belle de Jour,
00:20:32Jean Sorel,
00:20:33il nous écoute parfois.
00:20:34Je le salue.
00:20:35Et qui est dans le carrosse
00:20:36avec Catherine Deneuve
00:20:37au début.
00:20:38Mon enfant,
00:20:39on n'épouse jamais
00:20:40ses parents.
00:20:41Il est là,
00:20:42Thomas Hill ?
00:20:43Oui, il est là.
00:20:44Vous avez vu,
00:20:45Peau d'âme ?
00:20:46Pardon ?
00:20:47Est-ce que vous avez vu
00:20:48Peau d'âme ?
00:20:49Oui, on en parlait.
00:20:50Et on a parlé également
00:20:51de la Belle et la Bête.
00:20:52J'écoutais attentivement.
00:20:53Comment ?
00:20:54J'écoutais attentivement,
00:20:55évidemment,
00:20:56comme chaque matin.
00:20:57J'écoute religieusement
00:20:58votre émission.
00:20:59Vous savez qu'il y a des gens
00:21:00qui disent
00:21:01que notre transition,
00:21:02ils ne sont pas contents
00:21:03parce qu'ils trouvent
00:21:04que c'est un peu infantilisant.
00:21:05Il y a une personne,
00:21:06il y a une personne,
00:21:07pour être honnête.
00:21:08Qui a dit
00:21:09« Oh, franchement, ça va,
00:21:10on dirait deux collégiens ».
00:21:11Thomas Hill.
00:21:12Et bien justement,
00:21:13c'est ça.
00:21:14Nous avons gardé.
00:21:15C'est la vie.
00:21:16C'est le printemps aujourd'hui.
00:21:17Et cet esprit primesautier,
00:21:19nous l'avons gardé.
00:21:20Oui, voilà.
00:21:21On aime ça.
00:21:22On aime la vie.
00:21:23Qu'est-ce que vous voulez ?
00:21:24Oui.
00:21:25N'en dégoûtez pas les autres.
00:21:26Exactement.
00:21:27Et quelle est la saison
00:21:28que vous préférez, Thomas ?
00:21:29Là, le printemps.
00:21:30Là, c'est la période actuelle.
00:21:31Le moment où ça y est,
00:21:32ça commence à bourgeonner.
00:21:33J'adore ça.
00:21:34Et vous aimez
00:21:35le changement d'heure ou pas ?
00:21:36Vous préférez l'heure d'été
00:21:38ou l'heure d'hiver ?
00:21:39Moyen.
00:21:40Ça peut me perturber un petit peu
00:21:41quand même.
00:21:42J'ai le sommeil fragile,
00:21:43comme vous le savez.
00:21:45Vu l'heure à laquelle
00:21:46vous arrivez le matin,
00:21:47je m'en suis rendu compte
00:21:48plusieurs fois.
00:21:50Je ne vois pas pourquoi
00:21:51on fait du changement d'heure.
00:21:52Ça ne sert à rien.
00:21:53Je suis d'accord.
00:21:54Il est temps de se débarrasser
00:21:55de ce truc.
00:21:56Nous sommes d'accord.
00:21:57Une chose de plus.
00:21:58Voilà une conversation
00:21:59qui rentrera une nouvelle fois
00:22:00dans la mémoire de la télévision.
00:22:01Je pense qu'on va
00:22:02convaincre tout le monde.
00:22:04Merci Thomas.
00:22:05On vous écoute sur Europe 1
00:22:06jusqu'à 11h.
00:22:07Et on va parler
00:22:08des violences dans le sport,
00:22:10du voile dans le sport.
00:22:12Il y a eu des prises de paroles,
00:22:13notamment de MAP.
00:22:14Il y a un match ce soir.
00:22:15Croix-Y-France.
00:22:18Voilà toute l'actualité.
00:22:20Et puis on recevra
00:22:21Michel Onfray
00:22:22qui a écrit son 52ème livre de l'année.
00:22:25L'autre collaboration.
00:22:26Les origines françaises.
00:22:28Comment ?
00:22:29Ça m'a permis de le lire.
00:22:30Franchement.
00:22:31L'avantage avec Michel Onfray,
00:22:33c'est que lui,
00:22:34il écrit vraiment ses livres.
00:22:36Je ne veux citer personne,
00:22:37mais je connais des gens
00:22:39qui ne les écrivent pas.
00:22:40Mais lui, c'est un graffo.
00:22:42C'est un graffoman.
00:22:43Donc il se met...
00:22:44Souvent je l'ai interrogé.
00:22:45Il écrit beaucoup.
00:22:46Oui et bien.
00:22:47Oui.
00:22:48Mais il se met à sa...
00:22:51Et il tape.
00:22:52Il y en a qui...
00:22:54Ah non, je suis plus laborieux,
00:22:55croyez-moi,
00:22:56que Michel Onfray.
00:22:58La pause.
00:22:59À tout de suite.
00:23:03Sommeil à la BD
00:23:04dans une seconde.
00:23:05Mais on avait une interrogation
00:23:06sur les couloirs de l'Elysée.
00:23:08Vincent Hervoit,
00:23:09il y a des tableaux,
00:23:10des sculptures.
00:23:12Non mais moi, j'aime bien...
00:23:14Ça fait la décoration de l'Elysée.
00:23:15Oui.
00:23:16On s'intéresse.
00:23:17Il y a des tableaux
00:23:18qui étaient suspendus
00:23:19dans le vestibule.
00:23:20Quand vous entrez dans l'Elysée,
00:23:21il y a une grande sculpture
00:23:22que tout le monde connaît
00:23:23de César
00:23:25avec des âmes dorées
00:23:27puis des drapeaux
00:23:28qui sont en marbre.
00:23:29Vous voyez ça ?
00:23:30Je rentre peu à l'Elysée.
00:23:31À chaque fois que vous entrez à l'Elysée,
00:23:33à chaque fois que vous avez une image
00:23:34de quelqu'un qui rentre à l'Elysée,
00:23:35vous avez sur ce miroir
00:23:37cette sculpture magnifique
00:23:38qui avait été installée.
00:23:39Et ça, c'est nouveau ?
00:23:40Non, ça date de Mitterrand.
00:23:41Ah bon ?
00:23:42C'est ça.
00:23:43Par contre, il y a deux tableaux
00:23:45qui ont été accrochés
00:23:46de part et d'autre.
00:23:47Et on se posait la question
00:23:48vraiment comme ça.
00:23:49Ça n'a aucun intérêt
00:23:50pour les spectateurs.
00:23:51Mais c'est nouveau,
00:23:52c'est ce que vous voulez dire.
00:23:53Oui, c'est relativement récent.
00:23:54Et de qui étaient ces tableaux ?
00:23:55Quand vous entrez à l'Elysée,
00:23:56il y a eu une visite d'Emmanuel Macron
00:23:57qui lui a présenté les œuvres
00:23:58qui étaient exposées.
00:23:59Donc, on s'intéresse.
00:24:00CNN.
00:24:01Moi, ce que je préférerais,
00:24:02parfois,
00:24:03c'est que certains ministres
00:24:04soient suspendus.
00:24:06Bonjour Pascal,
00:24:07bonjour à tous.
00:24:08A la une de l'actualité,
00:24:09le français Olivier Grandot
00:24:10emprisonné en Iran depuis 2022.
00:24:12De retour à Paris ce jeudi,
00:24:14condamné à 5 ans de prison pour espionnage.
00:24:16L'un des trois prisonniers français
00:24:18encore détenus à Téhéran
00:24:19a enfin été libéré,
00:24:20annonce l'Elysée.
00:24:22La CGT quitte les concertations.
00:24:24Du coup,
00:24:25clave sur les retraites
00:24:26après le refus de François Bayrou
00:24:28de revenir à un âge de départ à 62 ans.
00:24:30Le syndicat de l'Elysée
00:24:31n'a pas d'information.
00:24:32Le syndicat de l'Elysée
00:24:33n'a pas d'information.
00:24:34Le syndicat de l'Elysée
00:24:35n'a pas d'information.
00:24:36Le syndicat de l'Elysée
00:24:37n'a pas d'information.
00:24:38Le syndicat de l'Elysée
00:24:39n'a pas d'information.
00:24:40Le syndicat de l'Elysée
00:24:41n'a pas d'information.
00:24:42Le syndicat de l'Elysée
00:24:43n'a pas d'information.
00:24:44Le syndicat de l'Elysée
00:24:45n'a pas d'information.
00:24:46Le syndicat de l'Elysée
00:24:47n'a pas d'information.
00:24:48Le syndicat de l'Elysée
00:24:49n'a pas d'information.
00:24:50Le syndicat de l'Elysée
00:24:51n'a pas d'information.
00:24:52Etablie par le World Happiness Report des Nations Unies,
00:24:55la Française n'arrive qu'à la 33ème place.
00:24:59Merci beaucoup Somaya.
00:25:02Est-ce qu'on a une musique à vous proposer ?
00:25:05Non, pas de musique à vous proposer.
00:25:08Je pensais que j'avais une musique à vous proposer.
00:25:10Mais je vous l'ai déjà dit.
00:25:13Vous confondrez.
00:25:14Non, mais ce n'est pas ça,
00:25:16chère Marine Lanson.
00:25:17On verra tout à l'heure
00:25:19si on arrive à avoir le...
00:25:21comment dire...
00:25:22la bonne séquence.
00:25:23Alors, le voile dans le sport.
00:25:24Je vous propose d'abord de lire
00:25:26ce que disait Marion Maréchal
00:25:28sur le voile dans le sport.
00:25:30Parce que c'est un sujet, évidemment,
00:25:32qui est au cœur de l'actualité.
00:25:34Le débat sur l'interdiction du voile islamique
00:25:35est sans fin et sans issue
00:25:37tant qu'on continue de laisser entrer
00:25:39des millions d'émigrés
00:25:40arrivant de pays musulmans
00:25:41et importants avec leurs pratiques.
00:25:42À terme, le nombre fait inexorablement la loi.
00:25:44Elle a tout dit, effectivement.
00:25:46Marion Maréchal,
00:25:47parce que c'est une demande
00:25:48qui est très forte.
00:25:49Parce qu'il y a beaucoup, effectivement,
00:25:51sur le territoire de France aujourd'hui
00:25:53de musulmans qui souhaitent
00:25:55porter le voile.
00:25:57Je vous propose peut-être d'écouter
00:25:59Bruno Retailleau qui a parlé hier
00:26:01d'un rapport des frères musulmans
00:26:03qu'il souhaite déclassifier.
00:26:05Et ce qu'il a dit est extrêmement important,
00:26:08me semble-t-il.
00:26:10Ce rapport, je vais le déclassifier.
00:26:12Alors, je ne peux pas le déclassifier en l'état
00:26:14parce qu'il y a des noms,
00:26:15il y a des informations
00:26:16qui relèvent du secret.
00:26:19Ce rapport est alarmant.
00:26:21Il porte sur la stratégie des frères musulmans
00:26:24qui est une stratégie de lentrisme.
00:26:26Il y a eu une stratégie avec le djihadisme,
00:26:28le terrorisme.
00:26:29Une stratégie avec le séparatisme
00:26:31où on voulait séparer
00:26:33les mécréants des bons croyants.
00:26:35Mais là, lentrisme.
00:26:37Les frères musulmans,
00:26:38c'est qu'ils ont un agenda
00:26:39avec un discours qui est très lisse
00:26:41où, généralement,
00:26:42ils reprennent nos valeurs.
00:26:43Ils sont pour la liberté,
00:26:44pour l'égalité.
00:26:45Mais derrière cet agenda,
00:26:46ils veulent qu'un jour,
00:26:47tout bascule
00:26:48et que la charia s'applique
00:26:49sur notre territoire.
00:26:50Et lentrisme, nous dit-on,
00:26:52c'est d'abord les clubs de sport,
00:26:54les associations sportives,
00:26:55pas que,
00:26:56les associations culturelles.
00:26:57La question du voile.
00:26:58Le voile,
00:26:59je voudrais vraiment
00:27:00que les Françaises et les Français
00:27:02le sachent,
00:27:03c'est pas seulement un bout de tissu.
00:27:04Le voile, c'est un étendard.
00:27:06Le voile, c'est la soumission
00:27:07de la femme par rapport aux hommes.
00:27:09Il y a aujourd'hui des femmes
00:27:11qui meurent en Orient
00:27:12pour s'être dévoilées.
00:27:13Voilà.
00:27:14Toutes les femmes qui portent le voile
00:27:15ne sont pas des islamistes.
00:27:16Écoutez-moi bien.
00:27:17Tous les islamistes,
00:27:18tous, sans exception,
00:27:20veulent voiler les femmes.
00:27:22On est évidemment au cœur
00:27:24d'une séquence qui est importante.
00:27:27Ce qu'il dit est vraiment très important,
00:27:28Olivier Dardigolle.
00:27:29Il faut donner les éléments.
00:27:31Lentrisme, un sport, oui.
00:27:33À quel niveau aujourd'hui ?
00:27:36Il faut les chiffres.
00:27:38Avec 500 clubs de sport...
00:27:40Comment vous pouvez avoir les chiffres ?
00:27:42En fait, ces sujets,
00:27:43c'est très difficile.
00:27:45Si, ça peut.
00:27:46Il y a eu une enquête parlementaire
00:27:48assez récente.
00:27:49C'est très difficile, Olivier,
00:27:51de voir...
00:27:52Parce que les gens,
00:27:53ils ne vous le diront jamais.
00:27:55Par la pratique sportive,
00:27:56les clubs de nos villes...
00:27:58Oui, mais c'est un climat,
00:27:59c'est une atmosphère.
00:28:00Lorsque, par exemple,
00:28:01au téléphone sur Europe 1,
00:28:02j'ai une professeure de CM2
00:28:04qui me dit
00:28:05que tous les vendredis,
00:28:06on a piscine.
00:28:07Tous les vendredis,
00:28:08il y a six ou sept petites filles
00:28:09qui ne viennent pas.
00:28:10Mais ça, il faut faire remonter.
00:28:11Mais vous faites remonter comment ?
00:28:12Comment vous allez dire
00:28:13à cette petite fille,
00:28:14comment vous allez prouver
00:28:15que cette petite fille
00:28:16n'est pas venue à la piscine
00:28:17parce qu'elle ne veut pas
00:28:18se mettre en maillot de bain ?
00:28:19C'est juste impossible, en fait.
00:28:20Mais c'est un indice, quand même.
00:28:22Mais c'est impossible.
00:28:24Parce qu'elle dira
00:28:25j'ai été malade,
00:28:26j'ai été ceci.
00:28:27Et qu'elle ne vient jamais à la piscine.
00:28:29Mais c'est une atmosphère.
00:28:32Moi, je vous assure.
00:28:33Je suis d'accord sur l'atmosphère.
00:28:34Pour Michel Brocarce,
00:28:35on est déçus de cette question
00:28:36des certificats d'allergies au chlore.
00:28:37Ce que je veux dire,
00:28:38c'est que dans le sport,
00:28:39dans le sport que je connais
00:28:40un tout petit peu,
00:28:41mais c'est...
00:28:42Par exemple,
00:28:43il y a plein de gens
00:28:44qui ne vont plus
00:28:45dans certains sports.
00:28:46Oui, bien sûr.
00:28:47Bien sûr.
00:28:48Mais ça, c'est impossible
00:28:49à démontrer.
00:28:50C'est ce qui se passe
00:28:51avec la vestiaire.
00:28:52Vous prenez souvent cette...
00:28:53Oui, mais moi,
00:28:54je connais des parents
00:28:55qui m'ont dit
00:28:56football, c'est terminé.
00:28:57Mais c'est impossible.
00:28:58Mais Pascal,
00:28:59est-ce que ça ne veut pas dire
00:29:00qu'on ne peut pas avoir
00:29:01sur ce plan-là
00:29:02une position péremptoire ?
00:29:03Moi, ce qui m'a toujours perturbé,
00:29:06il est évident
00:29:07que le voile est politique
00:29:08pour beaucoup,
00:29:09mais pour d'autres,
00:29:10il ne l'est pas.
00:29:11Et donc, est-ce que...
00:29:12Tu veux dire ?
00:29:13Je veux dire, par là,
00:29:14il y a des personnes
00:29:15qui portent le voile
00:29:16en France très librement.
00:29:18À 17 ans, vous allez
00:29:19sur un terrain de football,
00:29:20vous pensez qu'à 17 ans...
00:29:21Non, on ne parle pas
00:29:22des terrains de foot,
00:29:23je parle en général,
00:29:24comme vous n'avez pas évoqué.
00:29:25Dans l'espace public.
00:29:26Voilà.
00:29:27C'est ça, le problème.
00:29:28Oui, c'est un débat.
00:29:29Il y a des êtres
00:29:30qu'ils portent librement
00:29:31en France.
00:29:32Et on est d'accord
00:29:33pour se dire que derrière
00:29:34tout islamiste,
00:29:35il y a un voile,
00:29:37il n'y a pas toujours
00:29:38un islamiste.
00:29:39Parce que le débat
00:29:40évolue maintenant, Sabrina,
00:29:41sur l'interdiction
00:29:42dans l'espace public.
00:29:43Oui, tout ça,
00:29:44ce sont les propos
00:29:45de Jordan Bardella
00:29:46qui a dit ça
00:29:47en fin de discussion.
00:29:48C'est impossible.
00:29:49C'est impossible.
00:29:50Vous allez à...
00:29:51Sabrina, mais...
00:29:52Non, mais c'est impossible.
00:29:53Je veux bien entendre que...
00:29:54C'est impossible d'interdire...
00:29:55On ne peut pas interdire
00:29:56le voile
00:29:57dans une société démocratique,
00:29:58ça, c'est évident.
00:29:59Mais je vais apporter
00:30:00un peu de nuance
00:30:01au propos de Philippe.
00:30:02Évidemment qu'il y a
00:30:03certaines femmes
00:30:04qui portent le voile
00:30:05par liberté et par choix.
00:30:06Mais la réalité,
00:30:07c'est que lorsqu'elles décident
00:30:08de l'enlever,
00:30:09elles sont en danger.
00:30:10Pourquoi ?
00:30:11Parce que tout le système
00:30:12communautaire
00:30:13se met en branle,
00:30:14justement,
00:30:15pour émettre des représailles.
00:30:16Et c'est la condamnation sociale,
00:30:17voire la condamnation physique.
00:30:18Parce qu'à partir du moment
00:30:19où dans certains quartiers,
00:30:20où d'ailleurs se fait le jeu
00:30:21de la surmusulmanité,
00:30:22par protection notamment,
00:30:23eh bien, on ne peut pas
00:30:24vivre à la française,
00:30:25on ne peut pas s'habiller
00:30:26à la française
00:30:27parce qu'à partir du moment
00:30:28où on s'extirpe
00:30:29des codes communautaires,
00:30:30on ne peut pas vivre
00:30:31à la française,
00:30:32à partir du moment
00:30:33où on s'extirpe
00:30:34des codes communautaires,
00:30:35eh bien,
00:30:36on met sa vie en danger.
00:30:37C'est ça, en réalité,
00:30:38le problème du voilement.
00:30:39Je suis d'accord
00:30:40qu'effectivement,
00:30:41il y a des femmes
00:30:42qui le portent librement.
00:30:43Mais lorsqu'elles décident
00:30:44de le retirer,
00:30:45malheureusement,
00:30:46elles sont en danger.
00:30:47Thomas Bonnet,
00:30:48hier, il y a eu une réunion
00:30:49à Matignon,
00:30:50précisément sur ce sujet
00:30:51parce qu'il y avait cacophonie
00:30:52au sein du gouvernement
00:30:53sur le voile.
00:30:54Et il y aurait eu
00:30:55un incident,
00:30:56c'est-à-dire que
00:30:57M. Bayrou aurait dit
00:30:58à M. Retailleau
00:30:59« tais-toi ».
00:31:01On n'a pas la confirmation
00:31:02précise de cette formule
00:31:03mais en tout cas,
00:31:04c'était musclé.
00:31:05Mais en tout cas,
00:31:06la confirmation que nous avons,
00:31:07c'est que M. Retailleau
00:31:08s'est levé
00:31:09et a menacé de partir,
00:31:10ce qui a calmé tout le monde.
00:31:11Absolument.
00:31:12Il faut juste rappeler
00:31:13qu'il y avait un duel
00:31:14deux contre deux.
00:31:15Marie Barsac et Elisabeth Borne
00:31:16d'un côté,
00:31:17Bruno Retailleau
00:31:18et Gérald Darmanin de l'autre.
00:31:19François Bayrou a demandé
00:31:20à ce qu'on arrête
00:31:21de se prendre à partie
00:31:22par médias interposés.
00:31:23La ligne du gouvernement,
00:31:24elle a été clarifiée.
00:31:25C'est celle de la fermeté,
00:31:26de l'interdiction du voile
00:31:27dans les compétitions sportives.
00:31:28Mais visiblement,
00:31:29La Réunion a été…
00:31:30Évidemment, mergée aussi.
00:31:31Mais François Bayrou
00:31:32a raison de demander
00:31:33une voix unique
00:31:34sur un sujet aussi grave.
00:31:35Écoutez Mme Borne
00:31:36qui était présente
00:31:37dans La Réunion…
00:31:38Et qui s'est rangée
00:31:39derrière la vide.
00:31:40Oui, et qui a témoigné
00:31:41ce matin au micro
00:31:42de Sonia Mabrouk.
00:31:43« Je n'ai aucune leçon
00:31:44à recevoir de personne.
00:31:45Et si vous écoutez mes propos
00:31:46lundi dernier,
00:31:47je dis très clairement
00:31:48que je n'ai aucune leçon
00:31:49à recevoir de personne.
00:31:50Et si vous écoutez mes propos
00:31:51lundi dernier,
00:31:52je dis très clairement
00:31:53qu'il y a de l'antrisme
00:31:54dans le sport
00:31:55et que ça appelle
00:31:56à la plus grande vigilance.
00:31:57Puis je voudrais aussi rappeler
00:31:58qu'au printemps 2023,
00:31:59je suis la première
00:32:00à avoir défendu
00:32:01le règlement
00:32:02de la Fédération Française de Foot
00:32:03qui était attaqué
00:32:04devant le Conseil d'État.
00:32:05Conseil d'État
00:32:06qui lui a donné raison
00:32:07sur la possibilité
00:32:08d'interdire
00:32:09les signes religieux
00:32:10dans les compétitions sportives.
00:32:11Donc la ligne,
00:32:12elle, est claire.
00:32:13C'est-à-dire
00:32:14qu'il n'y a pas
00:32:15d'interdiction
00:32:16de voile
00:32:17dans les compétitions sportives.
00:32:18C'est-à-dire
00:32:19qu'il n'y a pas
00:32:20d'interdiction
00:32:21de voile
00:32:22dans les compétitions sportives.
00:32:23Donc la ligne,
00:32:24elle, est claire.
00:32:25Interdiction
00:32:26de tout signe religieux
00:32:27dans les compétitions sportives
00:32:28des fédérations.
00:32:29Peut-être dire
00:32:30que, voyez,
00:32:31quand on a ce débat
00:32:32sur qu'est-ce qu'on fait
00:32:33dans les compétitions sportives,
00:32:34je pense qu'on doit
00:32:35aussi se poser
00:32:36la question en amont.
00:32:37Quand on a des femmes
00:32:38ou des jeunes filles
00:32:39qui vous disent
00:32:40« mon père,
00:32:41mon frère,
00:32:42voire mon fils
00:32:43m'obligent
00:32:44à porter de voile »,
00:32:45je pense que
00:32:46c'est un problème
00:32:47et c'est un problème
00:32:48et que les ministres
00:32:49en charge,
00:32:50tout comme les parlementaires,
00:32:51devraient s'emparer
00:32:52de cette question
00:32:53comment on protège
00:32:54ces femmes
00:32:55et ces jeunes filles.
00:32:56Elle a une révélation
00:32:57Madame Borne,
00:32:58c'est bien.
00:32:59Mieux vaut tard que jamais.
00:33:00Non mais je suis
00:33:01entièrement d'accord,
00:33:02elle a raison.
00:33:03Il ne peut pas y avoir
00:33:04d'émancipation
00:33:05dans la soumission.
00:33:06Le voile,
00:33:07c'est l'étendard,
00:33:08encore une fois,
00:33:09de la société de clôture.
00:33:10C'est un apartheid communautaire.
00:33:11C'est un apartheid sexuel.
00:33:12C'est une soumission
00:33:13anthropologique.
00:33:14Il n'y a rien d'autre
00:33:15à dire là-dessus.
00:33:17Sidérant,
00:33:18c'est la position
00:33:19de Marie Barsac.
00:33:20C'était sidérant
00:33:21la position de Marie Barsac.
00:33:22Sidérant, sidérant.
00:33:23Son propos n'était pas
00:33:25aussi transparent.
00:33:27Elle commence par dire
00:33:29qu'en réalité,
00:33:31qu'il n'y a pas d'entrée,
00:33:33que le voile n'est pas important
00:33:35et ensuite,
00:33:36il me semble
00:33:37qu'elle démolit
00:33:38sa propre tête.
00:33:39Thèse, antithèse, synthèse
00:33:41en quelques temps
00:33:42mais on n'a pas compris
00:33:43à la fin ce qu'elle voulait dire.
00:33:44Elle était presque
00:33:45aussi limpide qu'Edouard Philippe.
00:33:46Elle n'est pas limpide
00:33:48parce qu'elle n'ose pas dire
00:33:49ce qu'elle veut dire.
00:33:50Elle le dit en privé.
00:33:51Je vous l'ai déjà répété.
00:33:52Elle est pour
00:33:53le port des voiles
00:33:54pour les femmes
00:33:55parce qu'elle te dit
00:33:56qu'autrement,
00:33:57les femmes,
00:33:58c'est une autre logique,
00:33:59ne feront pas le sport.
00:34:00Elle le dit.
00:34:01Alors, quand elle vient devant
00:34:02les médias,
00:34:03elle prend quelques précautions
00:34:04quoique,
00:34:05c'était quand même assez clair
00:34:06ce qu'elle disait.
00:34:07C'est lors d'une audition
00:34:08à l'Assemblée.
00:34:09Bien sûr.
00:34:10Et elle s'est mise toute seule
00:34:11dans la gueule du loup,
00:34:12Mme Barsac.
00:34:15Mais bien sûr.
00:34:16Vous avez parfaitement raison.
00:34:17Elle a une vision anglo-saxonne
00:34:18des choses, en fait.
00:34:19Mais quand elle était
00:34:20à la Fédération française de football,
00:34:21dans toutes les réunions,
00:34:22elle était pour le voile.
00:34:23Ah oui.
00:34:24Elle était pour le voile.
00:34:25C'est pour ça que ces gens,
00:34:26en fait,
00:34:27ils n'ont aucune conviction
00:34:28parce qu'elle devrait démissionner
00:34:29si elle était raccord
00:34:30avec elle-même.
00:34:31Mais bon,
00:34:32personne ne démissionne jamais,
00:34:33vous le savez bien.
00:34:34Bon, voilà ce qu'on pouvait dire
00:34:35sur le voile dans le sport.
00:34:36La rupture du jeûne,
00:34:37c'est un sujet
00:34:38qui nous a intéressé cette semaine
00:34:39et il y a un sondage
00:34:40qui est intéressant.
00:34:41D'ailleurs,
00:34:4678% des gens disent non
00:34:47parce qu'ils pensent
00:34:48qu'effectivement,
00:34:49la religion n'a pas interféré.
00:34:50Alors, il y a eu effectivement
00:34:51cette polémique avec ce match
00:34:52en Angers-Monaco
00:34:53de la semaine dernière
00:34:54et Mickaël Dos Santos
00:34:55est revenu dessus
00:34:56avec peut-être
00:34:57des nouveaux éléments.
00:34:5811ème minute.
00:34:59Angers affronte Monaco
00:35:00en Ligue 1.
00:35:01La rencontre
00:35:02est momentanément interrompue.
00:35:03Imad Abdeli,
00:35:04footballeur algérien
00:35:05du club Angevin,
00:35:06est soigné
00:35:07par l'équipe médicale.
00:35:08Certaines personnes
00:35:09ne sont pas au courant
00:35:10de ce qui s'est passé.
00:35:11C'est le cas
00:35:12pour l'équipe anglo-saxonne.
00:35:14Certains de ses coéquipiers
00:35:15musulmans en profitent.
00:35:16Ils se dirigent
00:35:17immédiatement
00:35:18vers le banc de touche.
00:35:19Une corbeille de fruits
00:35:20et des boissons
00:35:21sont mis à leur disposition
00:35:22pour rompre
00:35:23le jeûne du ramadan.
00:35:24Très vite,
00:35:25plusieurs personnalités politiques
00:35:26accusent Imad Abdeli
00:35:27d'avoir simulé
00:35:28une blessure.
00:35:29Match de foot interrompu
00:35:30à cause du ramadan ?
00:35:31Inacceptable.
00:35:32Plutôt que de soutenir
00:35:33le port du voile
00:35:34dans le sport,
00:35:35la ministre des Sports
00:35:36doit faire respecter
00:35:37la laïcité.
00:35:38Aucun match de foot
00:35:39ne doit être interrompu
00:35:40pour cause de rupture
00:35:41du jeûne.
00:35:42Cette revendication
00:35:43est le symptôme
00:35:44de l'antrisme islamiste
00:35:45dans le sport.
00:35:46Face à ces attaques,
00:35:47Imad Abdeli ironise
00:35:48sur son compte Instagram.
00:35:49Tellement fait exprès
00:35:50que je ne peux pas rejoindre
00:35:51et jouer pour ma sélection nationale.
00:35:52De son côté,
00:35:53le président du SCO d'Angers
00:35:54admet qu'un arrangement
00:35:55a eu lieu.
00:35:56Les deux clubs,
00:35:57les deux team managers
00:35:58se sont mis d'accord
00:35:59pour le bien-être
00:36:00des joueurs.
00:36:01La question a été posée
00:36:02aux délégués
00:36:03et à l'arbitre
00:36:04qui ont donné leur accord
00:36:05et les choses se sont faites
00:36:06de manière intelligente.
00:36:07Donc je ne vois pas
00:36:08pourquoi la polémique.
00:36:09On est dans un pays
00:36:10où le bien-vivre ensemble
00:36:12est très important.
00:36:13Ça a duré une ou deux minutes
00:36:14et le match
00:36:15a repris tranquillement.
00:36:16Une thèse
00:36:17rapidement démentie
00:36:18par la Fédération française
00:36:19de football.
00:36:20Les joueurs ont profité
00:36:21d'un arrêt de jeu
00:36:22quand un joueur était blessé
00:36:23pour manger.
00:36:24Dans son règlement,
00:36:25la FFF interdit
00:36:26toute interruption
00:36:27d'une rencontre
00:36:28pour des questions religieuses.
00:36:29Et la Fédération
00:36:30est très claire là-dessus.
00:36:31Il faut féliciter
00:36:32Philippe Diallo,
00:36:33président de la Fédération
00:36:34qui avait été devant
00:36:35le Conseil d'Etat
00:36:36qui avait, pour le voile,
00:36:37bien sûr, gagné
00:36:38mais sur tous
00:36:39ses autres sujets,
00:36:40il est tout à fait remarquable.
00:36:41Je vous rappelle le sondage
00:36:42Trouvez-vous normal
00:36:43d'interrompre le match de foot
00:36:44pour la rupture
00:36:45du jeûne du ramadan.
00:36:46C'est un sondage CSA
00:36:47pour CNews,
00:36:48réalisé les 18 et 19 mars
00:36:49pour CNews,
00:36:50pour le journal du dimanche
00:36:51et, évidemment,
00:36:52pour Europe 1.
00:36:53Juste, on peut préciser
00:36:54sur ce sondage, Pascal,
00:36:55que c'est transpartisan.
00:36:56C'est-à-dire que
00:36:57que vous soyez de gauche
00:36:58ou de droite,
00:36:59globalement,
00:37:00les gens, majoritairement,
00:37:01trouvent ça anormal.
00:37:02En revanche, la fracture,
00:37:03elle est générationnelle.
00:37:04Quand vous regardez
00:37:05les moins de 35 ans,
00:37:06c'est quasiment du 50-50.
00:37:07Même 20% de gens
00:37:11se disent
00:37:12« Mais Philippe, là,
00:37:13ce que vous ne saisissez pas,
00:37:14peut-être parce que
00:37:15vous n'êtes pas au contact
00:37:16comme nous,
00:37:17des jeunes personnes,
00:37:18c'est la fracture générationnelle.
00:37:23Parce que les gosses de 20 ans,
00:37:25les gosses de 20 ans,
00:37:26c'est plus insuffisant pour eux.
00:37:27Ils ne sont pas du tout
00:37:28dans ce rapport-là.
00:37:29Pas encore.
00:37:30La laïcité, c'est un mot,
00:37:31ça ne veut rien dire pour eux,
00:37:32rien dire.
00:37:33Et c'est là
00:37:34que les sociétés changent.
00:37:35Alors, c'est vrai
00:37:36que ça fait 30 ans
00:37:37qu'ils sont élevés
00:37:38ou 20 ans
00:37:39qu'ils sont élevés
00:37:40avec d'autres critères
00:37:41que les vôtres.
00:37:42Et on est quand même
00:37:43tous le produit
00:37:44de son éducation,
00:37:45pas que familiale,
00:37:46mais aussi environnementale,
00:37:47j'ai envie de dire.
00:37:48Donc, les jeunes gens,
00:37:49et je ne vais pas reciter
00:37:50la célèbre phrase
00:37:51de ma fille,
00:37:52lorsqu'elle voit
00:37:53une jeune femme
00:37:54entrer dans l'océan
00:37:55couverte des pieds
00:37:56jusqu'à la tête
00:37:57et qui me dit,
00:37:58sur la petite plage
00:37:59du polygène,
00:38:00« Qu'est-ce que ça peut te faire,
00:38:01papa ?
00:38:02Qu'est-ce que ça peut faire ? »
00:38:03Donc, c'est des sujets
00:38:04très...
00:38:05La fracture,
00:38:06elle est vraiment générationnelle.
00:38:07Oui, mais en même temps...
00:38:08Moi, par exemple,
00:38:09ça ne me choque pas tellement.
00:38:10Ça ne te choque pas ?
00:38:11Mais ce n'est pas...
00:38:12Non, c'est parce qu'ils ont...
00:38:13Vous êtes élevés
00:38:14dans une famille aimante.
00:38:15Oui, mais c'est...
00:38:16Il n'y a aucune idée
00:38:17de ce qu'il y a derrière.
00:38:18Oui.
00:38:19Philippe, s'il vous plaît.
00:38:20Oui, pardon.
00:38:21Si vous parlez...
00:38:22Non, non, mais pas du tout.
00:38:23Mais...
00:38:24Pardon, pardon.
00:38:25Non, mais la tolérance,
00:38:26les jeunes gens
00:38:27sont d'une très, très, très,
00:38:28très grande tolérance.
00:38:29Et sur ces sujets,
00:38:30me semble-t-il,
00:38:31n'ont pas les mêmes,
00:38:32comment dire,
00:38:33positions de principe.
00:38:34Non, mais ce n'est pas
00:38:35une question de principe.
00:38:36C'est l'étude de la réalité.
00:38:37C'est-à-dire que
00:38:38quand toutes les filles
00:38:39seront voilées
00:38:40sur la plage du Pouliguin
00:38:41avec votre fille,
00:38:42quand elle-même
00:38:43sera obligée
00:38:44d'être voilée
00:38:45pour ne pas être traitée
00:38:46comme une moins que rien,
00:38:47une traînée,
00:38:48elle réalisera...
00:38:49Vous savez,
00:38:50les Égyptiens,
00:38:51la seule fois...
00:38:52Il n'y croit pas une seconde.
00:38:53La seule fois en 5000 ans
00:38:54où les Égyptiens
00:38:55ont élu leur président,
00:38:56c'est la première fois
00:38:57que les Égyptiens
00:38:58ont élu leur président,
00:38:59c'est la première fois
00:39:00que les Égyptiens
00:39:01ont élu leur président,
00:39:02c'était...
00:39:03Ils ont élu un islamiste,
00:39:04M. Morsi,
00:39:05un frère musulman.
00:39:06Deux ans après,
00:39:07ils étaient 6 millions
00:39:08dans les rues du Caire
00:39:09pour exiger
00:39:10qu'ils sautent,
00:39:11qu'on les en débarrasse.
00:39:12Pourquoi ?
00:39:13Pendant deux ans,
00:39:14M. Morsi a été très bien
00:39:15de ce qu'il disait.
00:39:16Il n'y avait rien à dire.
00:39:17On pouvait trouver comme ça.
00:39:18On pouvait faire
00:39:19de la casuistique,
00:39:20l'écouter.
00:39:21Il se manquait un peu de sel,
00:39:22un peu de poivre.
00:39:23La réalité sur le terrain,
00:39:24c'est que partout,
00:39:25des mosquées se construisaient
00:39:26avec des barbus
00:39:27épouvantables
00:39:28qui régentaient
00:39:29tout leur environnement
00:39:30et qui faisaient régner
00:39:31la terreur.
00:39:32C'est comme ça que ça marche.
00:39:33Vincent,
00:39:34quand je dis ça,
00:39:35si je dis ça,
00:39:36par exemple,
00:39:37à ma fille,
00:39:38elle ne le croit pas
00:39:39une seconde.
00:39:40Elle n'imagine pas
00:39:41une seconde
00:39:42que toutes les filles
00:39:43de France
00:39:44soient voilées
00:39:45dans 20 ans.
00:39:46Personne ne le croit.
00:39:47Dans la jeune génération,
00:39:48personne ne le croit.
00:39:49Je ne le crois pas.
00:39:50Est-ce que vous pensez
00:39:51une islamisation
00:39:52de notre pays
00:39:53dans les 20 ans à venir,
00:39:54faisant que les plages
00:39:55sur la côte atlantique
00:39:56seront submergées
00:39:57par des femmes voilées ?
00:39:58Je pose la question
00:39:59à Vincent Hervoët.
00:40:00Je ne le pense pas.
00:40:01Mais c'est la guerre
00:40:02que mènent depuis
00:40:03des décennies maintenant
00:40:04toutes les nations musulmanes,
00:40:05tous les peuples,
00:40:06toutes les classes moyennes
00:40:07du monde arabe.
00:40:08Je ne vous dis pas
00:40:09que ce phénomène n'existe pas.
00:40:10Est-ce que dans 20 ans,
00:40:11il est envisageable
00:40:12que toutes les femmes musulmanes
00:40:13soient sur les plages françaises
00:40:14voilées ?
00:40:15Je ne le crois pas.
00:40:16Ce n'est pas inconvénient.
00:40:17Moi,
00:40:18je vous donne mon itinéraire
00:40:19et je vous donne
00:40:20mon itinéraire.
00:40:21Je vous donne mon itinéraire
00:40:23Je ne le crois pas.
00:40:24C'est pas inconvénient.
00:40:25Moi, je vous donne mon idée.
00:40:26Et concernant
00:40:27la jeune génération,
00:40:28sur ces sujets-là,
00:40:29j'ai le sentiment
00:40:30qu'elles ont une approche
00:40:31peut-être parfois
00:40:32plus raisonnable
00:40:33que ce que je peux entendre.
00:40:34Puisqu'on parle du foot,
00:40:35les banderoles,
00:40:36par exemple,
00:40:37contre Mme Rabiot,
00:40:38ont fait parler.
00:40:39Les instances sportives
00:40:40devraient sévir
00:40:41un peu plus
00:40:42à déclarer Teddy Riner.
00:40:43Bon, écoutez,
00:40:44c'est un sujet
00:40:45qui est un sujet
00:40:46qui est un sujet
00:40:47qui est un sujet
00:40:48qui est un sujet
00:40:49qui est un sujet
00:40:50qui est un sujet
00:40:51qui est un sujet
00:40:52qui est un sujet
00:40:53qui est un sujet
00:40:54qui est un sujet
00:40:55qui est un sujet
00:40:56qui est un sujet
00:40:57qui est un sujet
00:40:58qui est un sujet
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00:41:00qui est un sujet
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00:42:16qui est un sujet
00:42:17qui est un sujet
00:42:19Moi j'aime pas ça
00:42:20Personne devrait aimer ça
00:42:22et je pense que
00:42:23les instances sportives
00:42:24devraient
00:42:25sévir un peu plus
00:42:26plus durement les choses
00:42:28et je pense que
00:42:29certaines choses seraient
00:42:30on va dire
00:42:31bien réglées
00:42:32et il n'y aurait plus
00:42:33de débordement
00:42:34Donc les instances sportives
00:42:35ont aussi un rôle
00:42:36et un devoir
00:42:37C'est la ligue
00:42:38ou la fédération
00:42:39de sévir ces choses là
00:42:40c'est la fédération
00:42:41de sévir
00:42:42c'est la fédération
00:42:43qui est la patronne
00:42:44il y a un cadre
00:42:45à respecter
00:42:46il faut que tout le monde
00:42:47Regardez, nous le judo c'est cadenassé, vous parlez juste à l'arbitre, vous êtes disqualifié, vous faites un geste de travers, vous êtes disqualifié.
00:42:54Le foot ça devrait être pareil, parce qu'en plus c'est un sport qui est au devant de la scène, c'est un sport qui est médiatisé, c'est un sport où les jeunes regardent.
00:43:02Donc on manque de rigueur.
00:43:04Mais bien sûr.
00:43:05Là où il était d'irénère, c'est un peu facile pour lui aussi de dire ça, c'est que les supporters du judo, c'est pas les mêmes que les supporters du football.
00:43:12Oui mais en revanche il appartient au club PSG, je crois qu'il est au PSG Judo, donc d'une certaine manière il fait preuve de courage.
00:43:18C'est forcément plus dur quand t'as 2 millions de licenciés que quand t'es au ping-pong.
00:43:22J'ai rien contre le ping-pong mais vous voyez ce que je veux dire.
00:43:24Au tennis de table.
00:43:26Les supporters sont pas les mêmes.
00:43:28Allez vous farcir, les supporters ou les ultras, ils ont du mérite les présidents de club, je vous assure, c'est un peu plus complexe que ça.
00:43:37Ils avancent sur des oeufs, ils négocient, c'est pas toujours facile, etc.
00:43:45Alors écoutez en revanche ce que disait Mbappé.
00:43:47Mbappé est de retour.
00:43:48Trois semaines ce soir.
00:43:50Mbappé est de retour.
00:43:51Ça vous plaît ?
00:43:52Ah bah oui j'aime bien.
00:43:54C'est un très grand joueur.
00:43:56C'est une bonne remarque éditoriale de football.
00:43:58Non mais vous me demandez ce que j'en pense.
00:44:00Les entretiens.
00:44:03Alors il a pris la défense de Rabiot parce que c'est vrai que...
00:44:06Les joueurs sont allés voir la mère de Rabiot à l'entraînement à Clairefontaine aussi parce qu'elle était présente.
00:44:10Il y en a qui sont allés apporter leur soutien.
00:44:12Les joueurs du PSG ?
00:44:13Non de l'équipe de France.
00:44:14Ah d'accord.
00:44:15Sabrina vous allez regarder le match ce soir.
00:44:17Comment ?
00:44:18Vous allez regarder le match ce soir.
00:44:19Non.
00:44:20Ah vous n'êtes pas une fan de foot ?
00:44:21Non je ne suis pas une fan de foot.
00:44:22En revanche j'observe un peu effectivement la communautarisation du monde du football.
00:44:26Et j'ai lu les ouvrages de Daniel Riolo.
00:44:28Notamment Rakaï Football Club qui expliquent beaucoup de choses.
00:44:31Et le rapport Diarre etc.
00:44:32Il se passe énormément de choses dans le monde du foot.
00:44:34Écoutons en tout cas notre ami Mbappé.
00:44:39J'ai échangé avec Adrien.
00:44:40C'est vrai qu'il est quand même touché.
00:44:42Parce que ce n'est pas évident d'être dans ce genre de situation.
00:44:46Il n'y a pas beaucoup de gens qui savent ce que ça fait.
00:44:49Maintenant moi je ne comprends pas.
00:44:52Il y a quelque chose que je ne comprends pas déjà.
00:44:54Et ça va au-delà de l'épisode Adrien Rabiot et du Paris Saint-Germain.
00:44:58C'est valable dans pas mal de stades.
00:44:59Parce que ça a été le cas avec moi.
00:45:01J'étais à Paris l'année dernière avec Bradley à Lyon.
00:45:03Je ne comprends pas quand vous avez un problème avec un joueur.
00:45:05Vous parlez de sa famille.
00:45:06Désolé de vous mettre dans la confidence.
00:45:08Mais si tu fais un mauvais article.
00:45:09Je ne veux pas parler de ta femme, de ta fille, de ton père.
00:45:11Je ne comprends pas.
00:45:13Eh oui.
00:45:14Mais c'est le monde d'aujourd'hui.
00:45:15Et puis Didier Deschamps également a pris la défense de Rabiot.
00:45:20Pour Adrien.
00:45:21Oui évidemment.
00:45:22Oui oui.
00:45:23J'ai discuté assez longuement avec lui.
00:45:25Ce qui s'est passé évidemment inadmissible.
00:45:28Le mal est fait.
00:45:29Donc évidemment qu'il a été touché.
00:45:31Très touché.
00:45:33Vous avez vu, ils ont des sièges, des baquettes.
00:45:36Je voulais juste ajouter.
00:45:37Vous savez, on a parlé cette semaine des propos de Karim Zeribi sur Didier Deschamps.
00:45:41Il l'a accusé de ne pas sélectionner de joueur franco-algérien.
00:45:43Je crois que la Fédération française de football va déposer plainte.
00:45:46Bien sûr.
00:45:48C'est ce que j'ai lu.
00:45:49Karim qui fait partie de notre équipe.
00:45:51Mais les propos étaient accusatoires.
00:45:53Moi j'ai regretté qu'il ait dit ça.
00:45:56Parce que je connais bien Didier Deschamps.
00:45:58S'il y a un domaine, il faut le répéter, où le racisme n'existe pas, c'est bien le sport.
00:46:04Et d'imaginer que Didier Deschamps puisse ne pas prendre un joueur pour la couleur de la peau,
00:46:10ou par son ethnie, ou pour sa religion, c'est vraiment insultant pour Didier.
00:46:15Je connais depuis l'âge de 15 ans, c'est un être d'exception Didier Deschamps.
00:46:20Vraiment, qui a tout réussi dans sa vie.
00:46:22Tout réussi.
00:46:24D'autant que je crois qu'il avait subi aussi...
00:46:26Sa maison a été taguée.
00:46:27Avec Karim Benzema, il y avait une histoire légalement...
00:46:29Oui, bien sûr.
00:46:30Karim Benzema m'a dit qu'il avait subi une partie raciste de la France, sa maison a été taguée en Bretagne.
00:46:34Et je répète l'argument de notre ami Zéréby, qui dit à Cherikis, c'est un joueur d'exception.
00:46:39Non, c'est un très bon joueur de football.
00:46:42J'espère qu'il sera sélectionné un jour, comme le Hacliouche.
00:46:48Mais ce que je veux vous dire, c'est que Cherikis, s'il était au niveau où le dit lui-même Zéréby,
00:46:59il serait au Bayern, au Real Madrid, à Barcelone.
00:47:01Il ne serait pas à Lyon, qui est un club moyen de Ligue 1.
00:47:04Ce qui ronge l'état, c'est que cette polémique n'aide pas ces deux joueurs.
00:47:07Cette polémique n'est pas positive pour ces deux joueurs.
00:47:10Mais bien sûr, et il se trouve que c'est Doué qui a pris sa place.
00:47:13Mais Doué, c'est un sur-Doué, sans jeu de mots.
00:47:16Mais tous les très grands joueurs français ne partent pas à l'étranger.
00:47:20Si. La réponse est si, en fait.
00:47:23On va prendre Paris Saint-Germain.
00:47:25Je ne vais pas en reprendre.
00:47:27Mais vous pouvez prendre toute la composition de l'équipe ce soir, il n'y a pas un joueur qui joue en France.
00:47:30Sauf au Paris Saint-Germain.
00:47:32Vous les prenez tous, les meilleurs.
00:47:34Vous croyez que les meilleurs, ils vont jouer, je ne vais pas citer de club pour être désagréable.
00:47:37Mais vous croyez, les meilleurs, ils sont où ?
00:47:39Quand t'es très bon.
00:47:41C'est comme à l'heure des pros, quand tu viens ici, quand t'es très bon.
00:47:44Je discute.
00:47:46C'est le meilleur unique de CNews.
00:47:48Vous, vous n'êtes pas sur LCI.
00:47:50Vous êtes sur CNews.
00:47:52Mais je ne cracherai pas sur LCI.
00:47:55Vous avez raison.
00:47:57Parce que d'abord, il faut cracher sur personne.
00:47:59Parce que j'aime beaucoup Pujadas.
00:48:01Eh bien, écoutez, allez-y.
00:48:03Le Mercato est ouvert.
00:48:05Mais je discute votre argument.
00:48:09Il est insolent.
00:48:12Je vous avais promis une petite musique tout à l'heure.
00:48:15On a parlé de Podane.
00:48:17Dans Podane, il y a une musique extraordinaire.
00:48:19Je pense que c'est Michel Legrand qui a dû faire la musique.
00:48:21Elle est chantée par Delphine Serig.
00:48:24Qui dit à sa fille, à sa nièce, puisque sa nièce c'est Catherine Deneuve,
00:48:29qui est la fille de Jean Marais.
00:48:30Vous me suivez ?
00:48:31La mère est morte.
00:48:33C'est le début du film.
00:48:34La mère, la reine est morte.
00:48:36Dans Podane.
00:48:38Jean Marais est surpris.
00:48:40Jean Marais veut épouser sa fille.
00:48:42Catherine Deneuve.
00:48:43Elle lui demande avant trois robes.
00:48:45Une robe couleur de lune, une robe couleur de soleil.
00:48:47Et la tante, la fée, la fée des lilas,
00:48:50lui chante une petite chanson.
00:48:52Et c'est cette chanson que je vous propose d'écouter.
00:48:54Mon enfant, on n'épouse jamais ses parents.
00:48:59Vous aimez votre père, je comprends.
00:49:02Quelles que soient vos raisons,
00:49:04quels que soient pour lui vos sentiments.
00:49:07C'est quand même mieux que je.
00:49:10Mais vous vous rendez compte quand même,
00:49:12combien l'époque a changé.
00:49:13Moi j'ai vu ça à six ans.
00:49:14Mais aujourd'hui, effectivement, c'est juste.
00:49:17Je crois que c'est le père qui demande à épouser sa fille.
00:49:19C'est dans ce sens-là.
00:49:21Evidemment, ça serait aujourd'hui, mais ça serait à juste titre.
00:49:24C'est l'Oedipe.
00:49:25A juste titre.
00:49:27Un père qui veut épouser sa fille, à juste titre.
00:49:29Et là, ça passait.
00:49:30On emmenait les enfants voir ça.
00:49:32Vous vous souvenez du club à Dantreux-du-Calvi ?
00:49:34Oui, très bien.
00:49:35C'est pour ça que je l'ai vu, le club.
00:49:37C'est un des premiers films que j'ai vu.
00:49:38La pause, on revient tout de suite.
00:49:42Michel Onfray est là.
00:49:44L'autre collaboration.
00:49:45Michel.
00:49:47Quel monde.
00:49:48Quel monde.
00:49:50Je n'ai rien d'autre à dire.
00:49:52Et puis je vous donne la parole après.
00:49:54Mais quel monde.
00:49:55Quel monde.
00:49:57Alors, il a toujours été horrible le monde.
00:49:59C'est ce que j'allais vous dire, oui.
00:50:00Il a toujours été horrible.
00:50:01Mais on en parle tout de suite après Somaïa.
00:50:03C'est déjà 10h02.
00:50:07La bataille des municipales 2026 commence.
00:50:10Gabriel Attal lance la campagne de renaissance à Paris.
00:50:13L'ensemble de leur tête de liste devrait être officielle dès le 30 juin prochain.
00:50:17Et pour le moment, c'est la ministre de la Culture, Rachida Dati,
00:50:20qui fait figure de grande favorite pour la mairie de Paris.
00:50:2436 blessés dans un accident hier, dont un grièvement.
00:50:27Mais son pronostic vital n'est pas engagé.
00:50:30Un accident impliquant 4 bus de la garde républicaine dans l'île de France
00:50:34et transportant au total plus d'une centaine de personnes.
00:50:37Et puis le Français Olivier Grondon, emprisonné en Iran depuis 2022,
00:50:42de retour à Paris ce jeudi.
00:50:44Condamné à 5 ans de prison pour espionnage.
00:50:46L'un des 3 prisonniers français encore détenus à Téhéran a enfin été libéré,
00:50:49annonce l'Elysée.
00:50:51Merci Michel.
00:50:53L'autre collaboration, les origines françaises de l'islamo-gauchisme.
00:50:56Et on va en parler dans une seconde.
00:50:58Je vous écoute très souvent avec Laurence Ferrari le week-end.
00:51:03Et c'est vrai qu'on a la tentation parfois de dire c'était mieux avant.
00:51:08Mais avant quand ? Avant quoi ?
00:51:10Avant les exécutions publiques ? Avant la barbarie nazie ?
00:51:13A partir de quand c'était mieux ?
00:51:15Alors en revanche, le sentiment qu'on a, c'est qu'il y a une sorte d'âge d'or.
00:51:19Incroyable dans l'humanité.
00:51:21En Occident, pas partout.
00:51:23Mais disons de 1950 jusqu'en 1980.
00:51:27En France, en Allemagne, aux Etats-Unis,
00:51:30on a le sentiment qu'il y avait une parenthèse à enchanter.
00:51:35Qu'elle n'a jamais eu lieu avant et qu'elle n'aura peut-être jamais lieu après.
00:51:39Et que nous, on est ces enfants-là justement.
00:51:42Donc on a cette nostalgie-là parce qu'en 1974,
00:51:44c'était peut-être plus doux de vivre ensemble qu'en 2024 ou 2025.
00:51:48Peut-être.
00:51:50Oui, il faut analyser la question de la nostalgie.
00:51:52Vous savez, l'étymologie de nostalgie, c'est la douleur du passé.
00:51:55C'est la douleur qu'on a quand on considère le passé.
00:51:57Et quels que soient les passés, globalement, même s'ils ont été mauvais,
00:51:59on finit toujours par leur trouver une vertu qu'ils n'avaient pas à se passer.
00:52:03Donc on estime qu'on était heureux, que c'était le moment de l'enfance, etc.
00:52:07Et puis il y a un processus de vieillissement du corps
00:52:09qui fait que quand on a 20 ans ou 3 fois 20 ans,
00:52:12on ne pense pas le temps de la même manière.
00:52:13On ne pense pas le temps passé de la même manière.
00:52:15Et ça fonctionne également de la même manière avec les civilisations.
00:52:17Mais si vraiment on a le regard de la longue durée,
00:52:19ce que nous permettait quelques historiens anciens,
00:52:21et ce qu'on ne fait plus aujourd'hui,
00:52:23c'est parce qu'il y a une espèce de tyrannie de l'instant,
00:52:25tyrannie du présent, un clou chasse l'autre.
00:52:27Et vous êtes obligé, même par exemple sur votre plateau,
00:52:29un sujet, puis un autre sujet, puis un autre sujet,
00:52:31puis il y a toujours cette transition qui est sans transition.
00:52:33Et on passe à autre chose.
00:52:35Alors que quand vous regardez les longues durées,
00:52:37il y a cette phrase de Pascal que je citais là,
00:52:39très souvent ou trop souvent,
00:52:41mais Pascal disait que le cœur de l'homme est creux et plein d'ordures.
00:52:43Le cœur de l'homme est creux et plein d'ordures.
00:52:4517ème siècle.
00:52:47Quand je dis ça, moi je me dis qu'il est pessimiste, le Pascal.
00:52:49Et puis quand je vis un peu, je me dis mais il est vraiment lucide.
00:52:51Il est tragique.
00:52:53Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste.
00:52:55L'optimiste, le meilleur partout, le pessimiste, le pire partout,
00:52:57le tragique, c'est de voir le réel.
00:52:59Il y a un progrès quand même.
00:53:01On peut dire qu'il y a un progrès quand même dans ce sens
00:53:03qu'il vaut mieux être aujourd'hui, par exemple,
00:53:05un prisonnier en France en 2025
00:53:07qu'un prisonnier sous Louis XIV.
00:53:09Par exemple.
00:53:11Il y a plus d'exécutions publiques.
00:53:13Il y a une sorte de...
00:53:15Oui, un progrès de la société,
00:53:17de la civilisation.
00:53:19On parle plus doux, on parle plus gentiment aux gens.
00:53:21Dans les entreprises, on parle plus gentiment aux gens
00:53:23qu'il y a 60 ans.
00:53:25On parle plus gentiment aux élèves qu'il y a 60 ans.
00:53:27Vous avez sans doute été humiliés quand vous aviez 10 ans
00:53:29par des profs.
00:53:31Ça ne se passe plus de la même manière.
00:53:33Il y a quand même un progrès.
00:53:35Non ?
00:53:37Ça s'est modifié. Je pense que les prisons, c'est pas terrible.
00:53:39C'est pas terrible. Mais avant, c'était pire.
00:53:41Non, j'entends bien. Mais justement, on nous dit aujourd'hui...
00:53:43Si, les cachots...
00:53:45Les lettres, c'est...
00:53:47Il y a quand même... Non ?
00:53:49La justice, il y a un progrès, quand même.
00:53:51Trouvé ?
00:53:53Sur le temps long.
00:53:55Il y avait une lettre de cachet, il y a 3 siècles.
00:53:57Et elle était expéditive.
00:53:59Il y a un genre de lettres de cachet aussi.
00:54:01Ça a changé de forme.
00:54:03Mais l'arbitraire de la justice...
00:54:05Pour les femmes, par exemple, la vie d'aujourd'hui est mieux
00:54:07que la vie d'il y a 80 ans ?
00:54:09Ça dépend des critères.
00:54:11Est-ce que, par exemple,
00:54:13la libération totale de la sexualité a rendu les gens vraiment très heureux ?
00:54:15Alors, c'était pas terrible d'être marié
00:54:17à l'insu de son plein gré.
00:54:19D'avoir des familles de paysans qui disaient
00:54:21on va associer des terres, tu vas épouser la fille de machin.
00:54:23Je suis amoureux de la fille de machin,
00:54:25mais la fille de machin, elle n'a pas de dot.
00:54:27Donc tu vas épouser celle-ci.
00:54:29Sans dot !
00:54:31On est passé de ça qui était pas terrible.
00:54:33Une femme qui disait je suis la femme d'un homme toute ma vie
00:54:35et puis voilà, je ne suis pas heureuse.
00:54:37On découvre la sexualité avec le mariage.
00:54:39On se dit qu'est-ce que je vais faire avec ce type pendant tant d'années ?
00:54:41C'est pas terrible.
00:54:43Simplement aujourd'hui, les anxiolytiques, les antidépresseurs,
00:54:45la possibilité de sexualité.
00:54:47Tinder.
00:54:49J'ai plus l'âge d'être sur Tinder.
00:54:51J'ai rencontré l'autre jour quelqu'un qui m'expliquait
00:54:53comment ça fonctionnait cette espèce de marché du sexe.
00:54:55Truc terrible. Je prends, je jette.
00:54:57On rendez-vous avec une femme le soir,
00:54:59on se retrouve avec quelqu'un qui n'était pas sur la photo.
00:55:01Il faisait voir ça ce garçon.
00:55:03C'est jour et nuit, c'est tout le temps, c'est en permanence.
00:55:05Est-ce que c'était mieux ?
00:55:07Je ne sais pas. Vous en pensez quoi ?
00:55:09C'est pareil alors ?
00:55:11Non, je ne suis pas réactionnaire.
00:55:13C'est pareil ?
00:55:15C'est pareil, ça change de forme.
00:55:17Le galérien qui passait sa vie aux galères,
00:55:19c'est pas terrible, mais le type aujourd'hui qui rentre en prison
00:55:21et il y a deux places dans la prison,
00:55:23ils sont cinq et il se fait sodomiser tous les jours.
00:55:25Et puis on lui dit
00:55:27je ne suis pas sûr que ça existe.
00:55:29Honnêtement, l'exemple que vous citez,
00:55:31j'espère que ça n'arrive pas.
00:55:33Ça existe, ça se dit, Pascal.
00:55:35C'est informé.
00:55:37Tous les jours, c'est-à-dire qu'il y a un viol.
00:55:41Et s'il y a un viol,
00:55:43j'imagine s'il y a un viol,
00:55:45si le viol arrive,
00:55:47il n'est pas répété le lendemain, quand même.
00:55:49Le viol, d'abord, ça peut être...
00:55:51Il n'y a pas d'esclaves en prison.
00:55:53Sur le plan pénitoriaire,
00:55:55je ne rejoins pas.
00:55:57Il y avait le châtiment des coupables
00:55:59hier, aujourd'hui,
00:56:01à l'apologie des victimes.
00:56:03L'autre collaboration.
00:56:05Le film de Jacques Audiard,
00:56:07un film terrible, qui raconte
00:56:09ce qu'il se passe dans les prisons.
00:56:11Le prophète ?
00:56:13Oui, c'est un très grand film.
00:56:15Il raconte ces choses-là.
00:56:17La prison, c'est de la privation de liberté,
00:56:19ce n'est pas de la privation de dignité.
00:56:21Je ne suis pas sûr qu'on puisse encore disposer
00:56:23de cette dignité. Je ne suis pas là en train
00:56:25de faire l'apologie du crime et du meurtre.
00:56:27Ce n'est pas mon genre, je déteste ça.
00:56:29L'autre collaboration.
00:56:31Le tweet de Marine Le Pen
00:56:33m'a fait sourire et je sais que vous,
00:56:35vous n'êtes pas un fan d'Emmanuel Macron.
00:56:37Je ne peux rien me cacher.
00:56:39Franchement, ce n'est pas votre genre de beauté.
00:56:41J'allais dire, ce n'est pas votre genre de beauté.
00:56:43J'ai consacré un livre qui s'appelait Foutriquet.
00:56:45Oui, c'était un peu humiliant.
00:56:47C'est un peu péjoratif.
00:56:49C'est très historique.
00:56:51C'est Hébert, dans la Révolution française,
00:56:53qui invente le mot. C'est Gilles Vallès
00:56:55qui le reprend ensuite pour parler de Thiers.
00:56:57Il nous a fait savoir, notre ami Macron,
00:56:59au moment de la Commune, que finalement,
00:57:01c'est comme ça. Donc, il a pris le parti des Versaillais.
00:57:03Je me suis dit, il a pris le parti des Versaillais.
00:57:05Je vais faire ce que Gilles Vallès faisait
00:57:07à l'endroit de Thiers.
00:57:09Mais je vous trouve,
00:57:11comment dire, un peu caricatural.
00:57:13Alors que vous savez que moi, je ne suis que nuance.
00:57:15C'est ce qui me caractérise.
00:57:21Et sur Emmanuel Macron,
00:57:23ça reste mon grand mystère.
00:57:25Voyez-vous. Alors, il y a le tweet de
00:57:27Marine Le Pen qui est extraordinaire.
00:57:29Elle a pris, je ne sais combien de critères,
00:57:3120. Et sur ces 20 critères,
00:57:33tout est catastrophique.
00:57:35La natalité, en France, il y a moins d'enfants.
00:57:37Le déficit public, on est passé de
00:57:39156 milliards d'euros
00:57:41alors qu'on était à 59 en 2017.
00:57:43Donc, elle a pris 2017-2024.
00:57:45La balance commerciale,
00:57:47elle est moins bonne.
00:57:49Évidemment, la dette publique, en pourcentage,
00:57:51on est passé de
00:57:53114% alors qu'on était à
00:57:5597%.
00:57:57Le déficit du PIB,
00:57:59déficit public,
00:58:01en pourcentage du PIB,
00:58:03on était à 56%.
00:58:05Non, pardon. On était à 2,6%.
00:58:07On est à 6,1%.
00:58:09Donc, tout le monde connaît ces chiffres-là.
00:58:11Il y a moins de voitures en France.
00:58:13Le taux de croissance baisse. Bref.
00:58:15Dans tous les domaines, il n'y a que le demandeur d'emploi
00:58:17où on est passé. Ce qui n'est quand même pas
00:58:19extraordinaire. D'ailleurs, on était à 6,6
00:58:21millions de demandeurs
00:58:23d'emploi en 2017. On est à 6,3.
00:58:25La belle affaire, c'est le seul chiffre
00:58:27qui est un peu positif.
00:58:29Et le budget de l'Elysée.
00:58:31Oui, mais je ne vais pas là-dessus. Honnêtement,
00:58:33je ne vais pas là-dessus.
00:58:35Mais là où je suis plein de nuances,
00:58:37et je citais hier un ami
00:58:39avec qui je déjeunais, qui me dit
00:58:41« J'ai rencontré Emmanuel Macron, il est exceptionnel.
00:58:43Vraiment, il est d'une intelligence, d'une énergie. Vraiment, il a parlé.
00:58:45C'était formidable, magnifique.
00:58:47Et il a raison. Et il a dit,
00:58:49quel homme sympathique. Il est courtois.
00:58:51Il ne s'énerve jamais. Il séduit tout le monde.
00:58:53Et il a encore raison.
00:58:55Et là, c'est ça qui m'intéresse
00:58:57et je voulais votre réponse. Comment
00:58:59un homme aussi intelligent,
00:59:01comment un homme aussi brillant,
00:59:03comment un homme aussi remarquable,
00:59:05qui sait prendre des informations comme
00:59:07peu de gens, qui a une capacité
00:59:09de synthèse, etc.
00:59:11Comment peut-il être
00:59:13aussi, à l'arrivée,
00:59:15catastrophique.
00:59:17Catastrophique pour la France.
00:59:19Dans tous les domaines.
00:59:21Il y a quelqu'un qui connaît bien la politique étrangère,
00:59:23qui dit que c'est un drame. On est fâché avec tout le monde.
00:59:25Tout ce qu'il a fait, c'est n'importe quoi. Il a changé d'avis 10 fois.
00:59:27Donc, c'est le mystère
00:59:29Macron. Et ça,
00:59:31votre analyse m'intéresse.
00:59:33Non, il n'y a pas de mystère. Il y a simplement une contradiction
00:59:35entre le fait que vous puissiez dire de quelqu'un qu'il est intelligent
00:59:37et donner en même temps la démonstration qu'il ne l'est pas.
00:59:39C'est qu'il ne l'est pas.
00:59:41Donc, il faut arrêter de dire de quelqu'un qu'il est intelligent
00:59:43s'il n'en donne pas les preuves et s'il donne même les preuves du contraire.
00:59:45Car il en donne les preuves du contraire.
00:59:47Donc, votre test, c'est qu'il n'est pas intelligent.
00:59:49Non. Il y a une intelligence qui...
00:59:51C'est pas vrai. Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:59:53En fait, c'est pas convaincant.
00:59:55C'est pas convaincant.
00:59:57C'est bien le problème, d'ailleurs,
00:59:59que c'est pas convaincant.
01:00:01L'intelligence, c'est l'art de mettre en relation des choses qui, a priori,
01:00:03sont sans relation. Vous avez trois trucs devant le nez.
01:00:05Vous dites, oui, d'accord, très bien. Vous avez un type intelligent.
01:00:07Il dit, la causalité, la relation, c'est ça.
01:00:09On dit, mais bon sens, c'est bien sûr. J'y avais pas pensé.
01:00:11Là, il y a de l'intelligence.
01:00:13Et moi, je n'utilise pas beaucoup ce mot-là.
01:00:15C'est-à-dire, quand je l'utilise, c'est vraiment abonnécient.
01:00:17Quand on a dit, Giscard d'Estaing, quel type intelligent ?
01:00:19Non, pas quel type intelligent. Il a été élu une fois.
01:00:21Il aurait voulu être réélu. Il ne l'a jamais été.
01:00:23Il l'aurait vraiment été. Il aurait pu l'être.
01:00:25Et il aurait montré son intelligence.
01:00:27Non, il n'y a pas d'intelligence. Il y a de la séduction.
01:00:29Ça colle absolument à notre époque.
01:00:31Il dit à chacun ce que chacun a envie d'entendre.
01:00:33Et oui. Et d'ailleurs, moi, je n'ai rien, en particulier,
01:00:35contre Macron. J'ai contre Maastricht
01:00:37depuis 1992.
01:00:39J'écris et je publie depuis 1992.
01:00:41Pardonnez-moi. Ce qui m'intéresse, c'est Emmanuel Macron.
01:00:43Parce que si le type était, entre guillemets,
01:00:45vraiment...
01:00:47Oui.
01:00:49Si immédiatement, on comprenait qu'il ne connaisse pas
01:00:51les dossiers, il n'y aurait même pas de soucis.
01:00:53L'analyse serait simple. Voilà, il est incompétent.
01:00:55Ce qui m'intéresse, vraiment, et je trouve
01:00:57que votre réponse ne me convainc pas.
01:00:59Peut-être qu'elle convainc certains du plateau.
01:01:01Moi, elle ne me convainc pas.
01:01:03Vous connaissez personne d'intelligent qui fasse des bêtises ?
01:01:05Mais là, il n'y a que des bêtises.
01:01:07Qui se conduisent comme un imbécile.
01:01:09Mais il n'y a que des bêtises.
01:01:11En tout cas, il n'y a que des...
01:01:13Dans aucun domaine,
01:01:15ni la sécurité, ni l'immigration, ni l'histoire,
01:01:17ni le rapport avec les Français,
01:01:19rien n'a fonctionné.
01:01:21Peut-être que l'intelligence
01:01:23n'est pas la qualité principale
01:01:25qu'on attend d'un homme de pouvoir.
01:01:27Peut-être aussi, Michel,
01:01:29que ce n'est pas le critère...
01:01:31Non, mais je ne cherche pas à vous convaincre.
01:01:33Je cherche à dire ce que je pense.
01:01:35Non, mais il y a des intelligences.
01:01:37Il y a des intelligences de la main.
01:01:39Moi, mon frère, il est à la retraite,
01:01:41mais en fait, il était mécanicien dans une carrière.
01:01:43Il avait une intelligence de la main.
01:01:45C'est-à-dire, vous avez des gens,
01:01:47ils font trois trucs,
01:01:49et ils ont obtenu ce que moi,
01:01:51je n'aurais jamais obtenu en me penchant
01:01:53dix jours sur le moteur.
01:01:55Vous avez des gens qui ont l'intelligence musicale.
01:01:57Mon ami Eric Tanguy, par exemple,
01:01:59qui est compositeur, lui, il a l'oreille absolue.
01:02:01Il n'a pas l'intelligence de l'action.
01:02:03Il n'a pas l'intelligence du cœur.
01:02:05Il n'a pas l'intelligence de la volonté.
01:02:07Et puis, il n'a pas les moyens.
01:02:09Quand on est dans une configuration maastrichtienne,
01:02:11on fait semblant de dire,
01:02:13il y a qu'un, il faudra, je ferai, etc.
01:02:15Alors, le livre, l'autre collaboration.
01:02:17Je commence par la conclusion,
01:02:19parce qu'on parlait tout à l'heure d'Ordure,
01:02:21c'est vous-même qui l'avez dit,
01:02:23et alors, votre conclusion est extraordinaire.
01:02:25L'autre collaboration,
01:02:27les origines françaises de l'islamo-gauchisme,
01:02:29commencent en ce livre.
01:02:31Je n'imaginais pas que je découvrirais autant d'ordures.
01:02:33Mais je comprends mieux aujourd'hui
01:02:35pourquoi l'antisémitisme revient porté par la gauche.
01:02:37Cette gauche est très douée
01:02:39pour fabriquer une mythologie à sa gloire
01:02:41en affirmant qu'elle s'est toujours
01:02:43trouvée du bon côté de l'histoire,
01:02:45nonobstant ses combats douteux,
01:02:47ses choix liberticides et ses millions de morts au compteur.
01:02:49Et on l'a compris, votre livre,
01:02:51effectivement,
01:02:53est un réquisitoire contre la gauche française
01:02:55et ses rapports ambigus
01:02:57avec,
01:02:59et même pas ambigus d'ailleurs,
01:03:01avec l'antisémitisme.
01:03:03Alors d'une même manière qu'il y a des intelligences,
01:03:05et qu'on a toujours tort de dire l'intelligence,
01:03:07il y a des gauches.
01:03:09Et toutes les gauches ne se valent pas.
01:03:11Il y a au moins une gauche libérale,
01:03:13il y a une gauche communiste, on dira,
01:03:15puis il y a une extrême gauche, pour aller vite.
01:03:17Ma gauche, à moi, elle est proudhonienne.
01:03:19C'est pas du tout ça. Proudhon, il était pour l'autogestion,
01:03:21pour la mutualisation. Le général de Gaulle
01:03:23a dit du bien de Proudhon.
01:03:25A partir du peuple. En disant,
01:03:27ah oui, mais tout le monde se fout du peuple aujourd'hui.
01:03:29Tout le monde parle du peuple, mais tout le monde se moque du peuple.
01:03:31Donc,
01:03:33je me suis dit, il y a une gauche.
01:03:35Mais ne me demandez pas
01:03:37quelle gauche défend vraiment bien les Juifs,
01:03:39il n'y en a pas vraiment beaucoup. Alors d'abord, il y a des Juifs.
01:03:41Il y a Bernard-Henri Lévy, il y a Robert Misraïl,
01:03:43il y a Vladimir Djankelevitch,
01:03:45qui sont impeccables, évidemment.
01:03:47Je parle des philosophes français,
01:03:49c'est pourquoi je mets de côté, par exemple,
01:03:51Adnan Arendt ou d'autres. Mais,
01:03:53chercher des philosophes qui ne sont pas Juifs
01:03:55et qui ont défendu les Juifs, ce n'est pas terrible.
01:03:57Il n'y en a pas beaucoup. Pourquoi ?
01:03:59Parce qu'il y a un vieux schéma qui consiste à dire
01:04:01que les Juifs, c'est l'argent, c'est Rothschild,
01:04:03c'est le capital, c'est le capitalisme,
01:04:05c'est donc le sionisme, ce sont les Etats-Unis, etc.
01:04:07Et on fait un gros paquet, et on a trouvé un bouc émissaire.
01:04:09Et il y a peu de gens,
01:04:11mais il y en a un qui s'appelle Albert Camus, par exemple,
01:04:13peu de gens qui ont vu comment tout ça fonctionnait en disant,
01:04:15mais est-ce qu'on ne pourrait pas dire qu'on est de gauche sans défendre
01:04:17le goulag, sans défendre l'antisémitisme,
01:04:19sans défendre un certain nombre de causes
01:04:21qui sont quand même un peu douteuses
01:04:23pour parler de cette manière-là.
01:04:25— Mais ça, ça a été fait. — Non, par qui ?
01:04:27— On peut être de gauche sans défendre le goulag.
01:04:29— Ben, vous finissez toujours.
01:04:31— Aujourd'hui, oui.
01:04:33— Enfin, je veux dire...
01:04:35Dans les années 70,
01:04:37il y avait beaucoup de gens à gauche qui ne défendaient pas le goulag.
01:04:39— Mais Olivier a raison. Je vous rappelle que quand
01:04:41Solzhenitsyn vient chez Bernard...
01:04:43— Ah, Mitterrand ne défendait pas le goulag.
01:04:45— Il défendait le goulag, Mitterrand.
01:04:47— Il n'a pas défendu le goulag. Il a dit que
01:04:49l'archipel du goulag était tout de même
01:04:51un livre douteux. Rappelez-vous quand même que
01:04:53chez Bernard Pivot, quand vous avez...
01:04:55— Oui, Jean Daniel et Dormeson...
01:04:57— Non, mais Olivier a raison. C'est-à-dire que dans la configuration
01:04:59de l'union de la gauche en 74,
01:05:01quand on a ce premier volume, il y en a trois.
01:05:03D'ailleurs, trois volumes introuvables aujourd'hui,
01:05:05ailleurs qu'en occasion. C'est introuvable, l'archipel du goulag.
01:05:07Introuvable. Un jour, j'ai eu une amie qui me dit
01:05:09« Mais pas du tout. Je suis en train de le dire. Tu as juste oublié
01:05:15que c'est aujourd'hui introuvable ailleurs que l'achat
01:05:17sur le net en occasion des trois volumes. »
01:05:19Mais à l'époque, il fallait pas
01:05:21torpiller l'union de la gauche.
01:05:23Et c'était Jean Daniel qui agressait
01:05:25à l'époque. Olivier a raison de dire
01:05:27qu'on n'est plus dans la même configuration.
01:05:29Mais aujourd'hui, vous finissez par avoir...
01:05:31Vous dites « Mais il y a une gauche libérale qui n'a rien à voir
01:05:33avec la France insoumise sauf quand il s'agit
01:05:35de voter ». Et là, on retrouve
01:05:37des atals, des darmanins défendant des gens
01:05:39qui nous disent que le Hamas est fort sympathique.
01:05:41Donc vous voyez bien qu'on a changé de configuration.
01:05:43Ils disent pas ça non plus.
01:05:45Ils disent pas que le Hamas est fort sympathique.
01:05:47Mais quand vous finissez par voter pour quelqu'un...
01:05:49Je me fais l'avocat du...
01:05:51Oui, oui, vous finissez...
01:05:53On se mise au cassette parce qu'on continue.
01:05:55Non, mais...
01:05:57Bon. Bon.
01:05:59Je vous trouve un peu caricatural sur les...
01:06:01Quand vous dites « la gauche », dans les années...
01:06:03Vous êtes un maître, cher ami, donc j'ai...
01:06:05Non, mais dans les années 70, on pouvait être de gauche sans défendre le goulag,
01:06:07il me semble-t-il. Pour des raisons...
01:06:09Alors, les confiances éclairées...
01:06:11Quand vous défendez le goulag...
01:06:13Quand vous défendez des gens qui le défendent...
01:06:15Oui, alors...
01:06:17Il y avait une union, effectivement.
01:06:19Là où vous avez raison, c'est que le privilège rouge
01:06:21permet, parfois, il y a une forme de tolérance
01:06:23pour les alliances qu'il n'y a pas à droite.
01:06:25Bien sûr.
01:06:27Alors Foucault et l'islam.
01:06:29Foucault, penseur, évidemment,
01:06:31important de ces années-là.
01:06:33Il est toujours étonnant de voir combien les intellectuels
01:06:35qui refusent la tradition en France sous prétexte qu'elle serait
01:06:37conservatrice, réactionnaire, vichiste,
01:06:39révolutionnaire, lui trouvent les plus grandes vertus
01:06:41quand il s'agit d'autres peuples.
01:06:43Sorti de Saint-Germain-de-Pré, le philosophe
01:06:45devient bigot, cagot, dévot.
01:06:47Pourvu qu'il s'agisse d'islam,
01:06:49donc de haine de l'Occident,
01:06:51variation sur le thème orientaliste.
01:06:53Ça, je pense que c'est un des thèmes essentiels
01:06:55du moment, de l'époque que vous soulignez.
01:06:57Oui, c'est-à-dire que Foucault
01:06:59part là-bas avec
01:07:01quelques lectures d'intellectuels.
01:07:03C'est-à-dire, il ne veut pas voir le réel.
01:07:05Il arrive avec sa lecture d'intellectuels,
01:07:07il regarde et il dit, le retour de la spiritualité
01:07:09en politique, c'est formidable.
01:07:11Quant à ce que la spiritualité disparaît en politique
01:07:13avec la décapitation de Louis XVI,
01:07:15c'est-à-dire avec le passage de l'athéocratie à la démocratie.
01:07:17Alors, on aime, on n'aime pas, c'est comme on veut.
01:07:19Moi, je pense qu'il faut toujours de la transcendance,
01:07:21qu'il faut toujours du sacré, etc., sans être pour autant
01:07:23monarchiste. Lui, il ne voit rien.
01:07:25Il ne voit pas du tout que cet islam-là,
01:07:27il est homophobe, il est lui-même homosexuel,
01:07:29qu'il est dans l'attestation
01:07:31des femmes, misogyne, patriarcale,
01:07:33etc. Il ne voit rien à tout ça.
01:07:35Il ne voit pas le danger qu'il y a pour les juifs non plus.
01:07:37Alors, j'entends bien, mais alors,
01:07:39à l'époque Foucault, il ne représente pas grand monde.
01:07:41Il est majeur.
01:07:43J'ai le sentiment qu'aujourd'hui,
01:07:45ce courant-là
01:07:47est plus prédominant
01:07:49qu'il n'était à l'époque Foucault.
01:07:51Les intellectuels le lisaient,
01:07:53le grand public ne le lisait pas,
01:07:55me semble-t-il, ou ne le connaissait pas.
01:07:57Mais aujourd'hui, ce courant-là,
01:07:59il pèse beaucoup en France, alors qu'à l'époque,
01:08:01il ne pesait pas dans les années 70.
01:08:03Vous vous trompez, parce qu'il faut s'interroger
01:08:05sur la façon dont les intellectuels
01:08:07produisent leurs effets.
01:08:09Alors, évidemment, vous êtes au Collège de France,
01:08:11vous avez 200 personnes dans la salle,
01:08:13vous produisez un petit effet. Simplement, je prends
01:08:15Surveiller et punir, qui est la doctrine
01:08:17concernant la prison de Michel Foucault.
01:08:19Cette doctrine-là, elle arrive chez Badinter,
01:08:21qui devient ministre de la Justice.
01:08:23Et c'est la loi, il fait la loi.
01:08:25Donc, des livres assez peu lus, beaucoup commentés,
01:08:27et qui produisent des effets chez des gens
01:08:29qui ont le pouvoir. Vous le dites souvent,
01:08:31et vous avez raison, j'y souscris,
01:08:33cette idée qu'aujourd'hui, un papier dans Libération,
01:08:35c'est lu par combien de personnes ?
01:08:37Sauf que c'est repris par quelques-uns
01:08:39le matin à France Inter, avec des revues de presse,
01:08:41que ces revues de presse permettent
01:08:43à une, deux millions ou deux millions de personnes
01:08:45d'accéder à l'idée de quelqu'un
01:08:47qui n'est rien du tout. Je ne vais pas donner de nom,
01:08:49on va avoir des histoires et des problèmes.
01:08:51Mais je veux dire, la façon qu'ont les idées
01:08:53d'un philosophe de rentrer dans la société,
01:08:55ce n'est pas seulement le lecteur.
01:08:57– Alors, comment vous expliquez ça ?
01:08:59Pourquoi Foucault, qui est homosexuel,
01:09:01ne voit pas que c'est homophobe, par exemple ?
01:09:03– Parce qu'il part du principe
01:09:05que l'Occident doit être détesté.
01:09:07C'est ça le point commun
01:09:09à tous les islamo-gauchistes,
01:09:11c'est qu'il faut détester l'Occident.
01:09:13– Et pourquoi ?
01:09:15– Haine de soi, mépris de ce qui fait
01:09:17une culture dont ils vivent,
01:09:19ce sont quand même des apparatchiks de la culture française
01:09:21qui sont traduits aux États-Unis,
01:09:23et surtout qui font des livres avec des livres
01:09:25qui ne voient pas le réel. Je parlais tout à l'heure
01:09:27de Foucault, qui est un livre qui infléchit
01:09:29la politique de la gauche sur le terrain des prisons.
01:09:31J'ai lu récemment un texte
01:09:33qui vient d'être traduit,
01:09:35de rencontres de Foucault
01:09:37avec un intellectuel américain.
01:09:39Et Foucault dit, je ne suis jamais allé dans une prison.
01:09:41Voilà un type qui n'a jamais mis les pieds
01:09:43dans une cellule, qui ne sait pas ce que c'est
01:09:45qu'une cellule, et qui écrit
01:09:47Surveiller et punir, et qui disserte
01:09:49sur le démembrement de Damien, vous savez,
01:09:51l'assassin du roi, qui disserte sur le panoptique
01:09:53de Bentham, et puis qui fait des grandes théories
01:09:55comme ça, c'est-à-dire que Foucault travaille avec des livres,
01:09:57il fait des livres avec des livres. Et quand le réel
01:09:59lui donne tort, c'est le réel qui a tort,
01:10:01puisque le livre a dit. Et donc les philosophes,
01:10:03c'est souvent ça. J'ai des idées, le réel
01:10:05vous dit le contraire, vous dites c'est le réel
01:10:07qui se trompe, parce que les idées sont supérieures
01:10:09à tout. Et lui, il va avec ses idées,
01:10:11il a eu des conversations avec des islamologues,
01:10:13des gens qui sont très doués pour savoir
01:10:15ce qui distingue les sunnites
01:10:17des chiites, à partir de quel moment ce schisme-là
01:10:19s'effectue, avec quel personnage,
01:10:21etc. Tout ça est formidable, mais à un moment donné
01:10:23on dit mais l'islam, c'est pas que ce que tu auras
01:10:25lu dans les livres, c'est ça, dans la rue.
01:10:27Regarde les femmes, mais il fallait faire tomber le chat,
01:10:29qui était présenté comme un fasciste, la Savak
01:10:31c'était la Gestapo.
01:10:33Mais alors la passerelle avec l'antisémitisme, c'est parce que
01:10:35comment dire, les juifs
01:10:37sont en Occident ?
01:10:39Le, pardon, le. La passerelle avec l'antisémitisme,
01:10:41c'est parce que les juifs eux-mêmes sont
01:10:43en Occident ? Mais parce que les juifs, c'est le navire
01:10:45amiral de l'Occident. C'est ça. J'ai fait un livre
01:10:47qui s'appelle Théorie de Jésus, où je montre qu'il y a
01:10:49le judaïsme, il y a le christianisme, puis un judéo-christianisme
01:10:51et ça se construit. Et c'est pour ça qu'ils sont
01:10:53antisémites ? Mais bien sûr.
01:10:55Il y a d'abord la haine du juif qui était le...
01:10:57Alors pour les chrétiens, c'est celui qui est...
01:10:59C'est l'antisémitisme du peuple déicide.
01:11:01Il y a un moment donné où les juifs disent
01:11:03non, tu es plutôt Jésus que
01:11:05Barabas, la mort du Christ
01:11:07ce sont les juifs.
01:11:09Ça, ça dure pendant très longtemps, jusqu'à
01:11:11Voltaire. Et Voltaire dit
01:11:13mais regardez ces juifs avec leur...
01:11:15Il fait une critique terrible, y compris l'abbé Grégoire.
01:11:17Je suis très étonné que l'abbé Grégoire soit
01:11:19panthéonisé par Mitterrand, alors que rien ne m'étonne
01:11:21de sa part. Mais préfacé surtout
01:11:23par Robert Badinter, qui lui n'a même pas
01:11:25lu le titre du livre pour le préfacer.
01:11:27Il s'agit de la régénération des
01:11:29juifs. Qu'est-ce que ça veut dire régénérer ?
01:11:31C'est qu'ils sont dégénérés. Il suffisait juste
01:11:33de lire le titre, de le penser, de le comprendre.
01:11:35Puis après, vous pouvez même lire le texte où il nous dit
01:11:37ah mais ces juifs, ils ressemblent à Cyril Hanouna
01:11:39sur les photos de la France insoumise.
01:11:41Et c'est comme ça pendant la totalité de ce livre.
01:11:43Et donc, il y a un antisémitisme
01:11:45qui se constitue chez les intellectuels
01:11:47des Lumières. Beaucoup de philosophes
01:11:49des Lumières. Il n'y a pas que Voltaire. Il y a
01:11:51Dolbeinck, il y a Diderot, il y a Elvisius,
01:11:53il y a Assad, le marquis de Assad,
01:11:55qui sont tous antisémites. Et puis arrive avec
01:11:57la révolution industrielle, l'argent,
01:11:59le socialisme, l'anarchisme, le communisme
01:12:01qui se constituent en réaction à ça.
01:12:03Et là, on dit mais regardez, ce sont les juifs, ils ont l'argent.
01:12:05Et ça marche jusqu'à Hitler.
01:12:07En passant par un petit moment antisémite
01:12:09qui est la craniologie, la phrénologie,
01:12:11on commence à regarder la fameuse bosse des maths,
01:12:13on commence à mesurer les crânes, les oreilles,
01:12:15la longueur du nez, etc.
01:12:17Vacher de la Pouge, théoricien de ce genre de choses.
01:12:19Et puis on libère les camps, et là on se dit on ne peut plus être
01:12:21antisémite comme on l'était précédemment. Comment le devient-on ?
01:12:23En devenant antisioniste.
01:12:25Donc il faut mettre en perspective historique
01:12:27l'antisémitisme. Il a pris des formes diverses et multiples.
01:12:29Aujourd'hui, c'est l'antisionisme. Plus personne
01:12:31ne dira, enfin, plus personne ne dira,
01:12:33la fameuse affiche me donne tort
01:12:35sur ce sujet-là, mais qu'on peut être antisémite
01:12:37comme on l'était dans les années 30.
01:12:39– Et évidemment, vous réglez sur vos comptes, notamment à Sartre,
01:12:41très mort en odeur de sainteté juive
01:12:43après Vichy et Pétain, Moscou et Staline,
01:12:45Munich et Arafat, Pékin et Mao, il restait
01:12:47Moïse, Montparnasse et son cimetière.
01:12:49Aujourd'hui, dans les pays arabes, à gauche,
01:12:51chez les néo-marxistes, en compagnon de route des décolonialistes
01:12:53et des wokies, Sartre est l'homme
01:12:55qui a justifié le terrorisme palestinien
01:12:57et n'est jamais revenu sur ce sujet.
01:12:59Il faut à ses marionnettistes interdire ce texte
01:13:01paru dans La cause du peuple
01:13:03pour laisser croire qu'il ne fut pas l'homme qui fit l'apologie
01:13:05de la nécessaire décapitation des enfants juifs.
01:13:07Je file sa métaphore,
01:13:09mais bien au contraire, un ami des juifs,
01:13:11seul les sceaux s'y trompent.
01:13:13Oui, c'est un peu compliqué,
01:13:15mais vous savez, moi j'ai à peu près tout ce qui a été écrit
01:13:17sur Sartre et vous avez des chronologies.
01:13:19Tel jour, telle date, dans un petit journal
01:13:21local, il a fait un article sur le sucre
01:13:23à Cuba, etc. Tout y est.
01:13:25Quentin Ribalcat, les écrits de Sartre,
01:13:27les éditions de La Pléiade, les trois volumes,
01:13:29ceux de Sartre, ceux de Beauvoir, etc.
01:13:31Vous avez des chronologies, c'est tout.
01:13:33Voyages à Clermont-Ferrand, etc.
01:13:35Cet article, il a disparu. On ne le trouve pas.
01:13:37Il faut vraiment le chercher
01:13:39comme je l'ai fait, c'est-à-dire ardemment en se disant
01:13:41je veux absolument trouver cet article
01:13:43pour trouver ce que je dis, c'est-à-dire
01:13:45la décapitation des enfants, ça s'y trouve.
01:13:47Et comme par hasard, ces textes-là
01:13:49que j'ai voulu moi pouvoir utiliser dans mon livre,
01:13:51on m'a interdit de les citer. On m'a interdit de citer
01:13:53les auteurs Gallimard, par exemple. Et je sais que chez Gallimard,
01:13:55ils viennent de refuser un projet de bande dessinée
01:13:57que j'avais avec quelqu'un d'autre en disant
01:13:59il dit des choses désagréables sur nous. Je ne dis pas des choses
01:14:01désagréables sur eux, je dis juste
01:14:03parce qu'ils m'ont refusé de citer Sartre, de citer Beauvoir,
01:14:05de citer Jean Gaudet.
01:14:07– Sartre est chez Gallimard, il est toujours édité chez Gallimard,
01:14:09et Beauvoir est chez Gallimard, et les droits ne sont pas encore tombés.
01:14:11– Non, vous avez des ayants droits.
01:14:13Et vous avez Deleuze
01:14:15chez Minuit, et je crois savoir que Minuit appartient aussi
01:14:17à Gallimard, mais ça, il ne faudrait pas le dire pour bien faire.
01:14:19Comme je ne suis pas du genre à bien faire, je fais mal.
01:14:21Et donc, je raconte effectivement
01:14:23qu'il y a des textes, mais accablants.
01:14:25J'étais à Tel Aviv
01:14:27il y a quelques jours, j'étais interrogé par un prof de fac
01:14:29qui m'a accablé, parce que j'accablais Sartre.
01:14:31Donc ça marche toujours, Sartre.
01:14:33Et l'un de ses arguments, c'était de me dire
01:14:35mais ce texte de 72, personne ne l'a lu.
01:14:37Je dis c'est formidable. Le texte n'ayant été lu par personne,
01:14:39il faut donc supprimer ce texte
01:14:41qui n'a été lu par personne, alors qu'il a produit des petits.
01:14:43Notamment, et de vie plenelle,
01:14:45et quelques autres. La jurisprudence
01:14:47de Jean-Paul Sartre, elle a produit des effets.
01:14:49Elle produit des effets aujourd'hui chez Mélenchon,
01:14:51et chez quelques autres.
01:14:53– Le négationnisme est une affaire de gens de gauche.
01:14:55Vous parlez de Roger Garrody
01:14:57qui invente l'islamo-gauchisme,
01:14:59et tient dans une même main marxisme et islamisme,
01:15:01antisémitisme et antisionisme.
01:15:03Le négationnisme est une affaire de gens de gauche,
01:15:05pas que de gens de gauche. – Je vous parle de Faurisson,
01:15:07ce sont des gens qui viennent de la gauche,
01:15:09et il y en a plusieurs qui viennent du parti socialiste,
01:15:11la SFIO de l'époque, qui viennent du parti communiste.
01:15:13Non, une raison bien saine pour expliquer
01:15:15le négationnisme, c'est
01:15:17ils ont eu leur État d'Israël.
01:15:19Il faut bien qu'il y ait une raison à ça.
01:15:21La raison c'est quoi ? C'est la Shoah.
01:15:23Eh bien, l'État est-il légitime ? L'État d'Israël est-il légitime ?
01:15:27Et donc, l'explication de la Shoah, c'est ça.
01:15:29C'est de dire, mais non, il y a eu des camps.
01:15:31Mais c'est des camps de prisonniers. Mais oui, il y a eu des fours.
01:15:33Mais les fours, c'était pour détruire les gens qui auraient sinon transmis le...
01:15:35– Qui dit ça ? – Faurisson, Faurisson dit ça.
01:15:37Mais Faurisson, ce qui est extraordinaire,
01:15:39c'est que Faurisson avait eu une tribune dans Le Monde,
01:15:41dans les années 70. – Non, pas une tribune.
01:15:43– Il avait un papier dans Le Monde, il a cassé l'air.
01:15:45– Il a écrit. – Et il avait été invité un matin
01:15:47par Yvan Levaille, sur Europe 1.
01:15:49Un truc qui nous paraît aujourd'hui absolument de fou.
01:15:51Où il expliquait, Faurisson, que les chambres à gaz n'avaient pas existé.
01:15:53– Voilà.
01:15:55Donc de fait, si vous dites qu'effectivement,
01:15:57l'État d'Israël a été créé...
01:15:59– Mais il n'était pas vraiment à quoi vous dites
01:16:01qu'il vient de la gauche, Faurisson, oui.
01:16:03– Oui. Vous aviez une librairie qui s'appelait
01:16:07la Vieille Taupe, qui pour le coup,
01:16:09était tenue par les trotskistes.
01:16:11Et les trotskistes qui aujourd'hui ont pignon sur rue,
01:16:13on oublie qu'ils ont été collaborationnistes
01:16:15pendant la Deuxième Guerre mondiale,
01:16:17soutenus le pacte germano-soviétique.
01:16:19Mais les trotskistes ont défendu ces thèses-là
01:16:21pour les mêmes raisons.
01:16:23C'est-à-dire que vous avez des juifs antisémites
01:16:25à l'extrême-gauche.
01:16:27Et vous en avez encore aujourd'hui à Tel Aviv ou à Jérusalem.
01:16:29– Michel, on ferait moi ce qui m'intéresse,
01:16:31parce que c'est vrai que vous venez beaucoup sur CNews
01:16:33avec Laurence, et je vous écoute le week-end très souvent.
01:16:35Mais aujourd'hui, il y a ostracisme vis-à-vis de vous.
01:16:39C'est-à-dire que vous êtes invité
01:16:41sur d'autres chaînes de télévision.
01:16:43– Non mais je suis interdit de service public
01:16:45les émissions politiques depuis 8 ans.
01:16:47Alors François-Régis Gaudry peut m'inviter
01:16:49à parler des huîtres normandes
01:16:51dans son émission sur la cuisine.
01:16:53Non mais Michel, en fait, il vient sur France Inter.
01:16:55Ça m'est arrivé deux ou trois fois
01:16:57de parler, je vous dis, de ce genre de choses.
01:16:59– C'est ça que je trouve formidable.
01:17:01Par exemple, il y a des émissions…
01:17:03Là, on invite, ils vont en tourner,
01:17:05nos amis, pour Crépole.
01:17:07Là, M. De Cugis et son orchestre
01:17:09vont aller sur toutes les émissions
01:17:11du service public
01:17:13pour revisiter, réécrire Crépole.
01:17:15Et vous, votre livre,
01:17:17vous n'êtes jamais invité.
01:17:19Alors vous en écrivez quelques-uns
01:17:21quand même, de temps en temps.
01:17:23Personne ne vous invite.
01:17:25– Non mais pas du tout.
01:17:27Il y a même une émission à France Inter
01:17:29qui s'appelle Affaires Sensibles
01:17:31qui m'a consacré une heure à charge, évidemment.
01:17:33Je suis une affaire sensible à moi tout seul.
01:17:35C'est-à-dire qu'on ne m'invite pas
01:17:37mais en même temps on me consacre
01:17:39des émissions à charge pendant une heure.
01:17:41– Sérieusement ?
01:17:43– Non, vraiment, je ne sais pas.
01:17:45– Arrêtez, vous savez tout.
01:17:47– Non, c'est pas ça.
01:17:49J'ai une hypothèse,
01:17:51c'est parce que je touche à l'Europe de Maastricht.
01:17:53Je crois que c'est ça.
01:17:55Moi, je n'ai pas fait le compte
01:17:57des Noirs qui jouent au football.
01:17:59Vous n'avez pas ça chez moi.
01:18:01Je n'ai pas été invité au tribunal
01:18:03à dire des…
01:18:05Je ne veux pas en accabler d'autres.
01:18:07Mais je veux dire que moi,
01:18:09je ne peux pas faire une politique populaire,
01:18:11une politique en faveur du peuple,
01:18:13si on passe à Maastricht et si on perd sa souveraineté.
01:18:15Je le dis. C'est le péché originel.
01:18:17Je le dis depuis 1992.
01:18:19Et je pense qu'il vaut mieux ne pas entendre
01:18:21ce genre de discours-là.
01:18:23– Vous ne croyez pas que c'est parce que
01:18:25vous n'êtes pas maîtrisable ?
01:18:27– Moi, il me semble que ça…
01:18:29– Parce que vous ne croyez pas ?
01:18:31– Non, mais je le pense.
01:18:33– Non, je ne crois pas que c'est cela.
01:18:35Et je ne crois pas que c'est Maastricht non plus
01:18:37– Vous êtes contre Maastricht, ça peut s'entendre.
01:18:39– Enfin, à l'époque…
01:18:41– Médiatiquement, c'est très dur.
01:18:43– Ça peut s'entendre, ça peut s'entendre.
01:18:45– Mélenchon a voté Maastricht.
01:18:47– Comment ? – Oui, bien sûr, Mélenchon, Maastricht.
01:18:49– Somaya Labidi est avec nous.
01:18:51– Le Danemark, parce que le Danemark avait voté contre.
01:18:53– Il y a quelqu'un qui me dit,
01:18:55ce qui est possible d'ailleurs,
01:18:57tu confonds intelligence et mécanique intellectuelle.
01:18:59– Oui, ce n'est pas faux.
01:19:01– On parlait d'Emmanuel Macron tout à l'heure.
01:19:03– C'est vrai.
01:19:05– L'école normale, par exemple,
01:19:07fabrique des belles mécaniques intellectuelles.
01:19:09Vous savez, Paul Nizan disait, l'école dite normale est prétendue supérieure.
01:19:11Il n'avait pas complètement tort,
01:19:13il en venait, il savait comment ça fonctionnait.
01:19:15Vous fabriquez des belles Ferraris,
01:19:17vous mettez ça entre les mains des gens qui…
01:19:19– C'est pas mal les Ferraris.
01:19:21– Qui ne savent pas dans quelle direction il faut se rendre.
01:19:23– Bon, Somaya Labidi nous rappelle les titres,
01:19:25il est 10h31.
01:19:27– Le français Olivier Grandot,
01:19:29emprisonné en Iran depuis 2022,
01:19:31de retour à Paris ce jeudi,
01:19:33condamné à 5 ans de prison pour espionnage.
01:19:35L'un des trois prisonniers français
01:19:37encore détenus à Téhéran a enfin été libéré,
01:19:39annonce l'Élysée.
01:19:41L'influenceur d'Oualem
01:19:43interpellé ce matin à Montpellier par la police
01:19:45aux frontières en vue de son expulsion vers l'Algérie.
01:19:47Son refoulement par Algérie
01:19:49en janvier dernier avait, je vous le rappelle,
01:19:51ennimé les relations entre les deux pays.
01:19:53Et puis nous sommes le jeudi 20 mars,
01:19:55le Monde célèbre donc
01:19:57la journée mondiale du bonheur
01:19:59et pour la huitième année consécutive,
01:20:01la Finlande décroche la première place
01:20:03du classement mondial établi par le
01:20:05World Happiness Report des Nations Unies.
01:20:07La France, elle, n'arrive qu'à la 33ème place.
01:20:09– Voilà une question, moi,
01:20:11qui m'intéresse,
01:20:13c'est la journée mondiale du bonheur.
01:20:15Êtes-vous heureux, Michel Onfray ?
01:20:17– Je ne sais pas, c'est l'âge de pouvoir être heureux.
01:20:19Il y a un moment donné, il faut être assez lucide
01:20:21pour se dire que le bonheur, c'est l'absence de malheur.
01:20:23Si vous ne souffrez pas, alors soyez heureux.
01:20:25Quand on a 30 ans, on va chercher positivement
01:20:27le plaisir, le bonheur, la jouissance,
01:20:29les moyens, parce qu'on est rempli d'une vitalité
01:20:31et puis d'une insouciance
01:20:33ou d'une innocence ou d'une naïveté
01:20:35qui fait que, puis après, vous perdez des gens que vous aimez
01:20:37puis après, des gens que vous aimez ont des cancers
01:20:39puis après, voilà, et vous dites,
01:20:41ne pas être malheureux, c'est déjà tellement beaucoup
01:20:43qu'on appelle ça le bonheur.
01:20:45– Et quels sont vos instants de bonheur ?
01:20:47– J'en ai plein,
01:20:49j'en ai plein, mais c'est privé
01:20:51la plupart du temps.
01:20:53Si vous voulez du bonheur public,
01:20:55l'écriture,
01:20:57je n'ai pas à écrire autant, avoir cette névrose-là
01:20:59sans y trouver du plaisir.
01:21:01Quand je me réveille, je vous écoute et je vous regarde
01:21:03et que je prends mon petit-déj
01:21:05et puis après, je vais prendre ma douche immédiatement,
01:21:07je me mets sur mon ordinateur
01:21:09et là, j'ai une bouffée de plaisir, de bonheur et de joie.
01:21:11Lire, découvrir des livres que je n'ai pas lus,
01:21:13me dire, j'ai encore plein de choses à découvrir,
01:21:15etc.
01:21:17Cuisiner, faire les courses, vivre, rencontrer des gens
01:21:19dans la rue.
01:21:21– L'autre jour, vous m'avez envoyé une photo,
01:21:23c'était un samedi soir, vous étiez avec vos amis
01:21:25– Oui, là, vous êtes en train de trahir des secrets.
01:21:27– Oui, mais moi, j'aimerais bien venir un soir
01:21:29dîner avec vos amis le samedi soir.
01:21:31– Oui, c'est des copains d'école,
01:21:33c'est Gislain qui vend des livres anciens dans mon village,
01:21:35c'est Jean-Marc qui a été charcutier,
01:21:37c'est Marthe, son épouse,
01:21:39ils ont eu un bistrot à une époque,
01:21:41c'est ma vieille maman de 90 ans,
01:21:43c'est mon institutrice Paulette
01:21:45qui est la mère de Gislain
01:21:47et puis mon épouse
01:21:49et puis mon frère, mon petit frère
01:21:51dont j'ai parlé tout à l'heure et là, oui, il y a du bonheur.
01:21:53Ça, je vous disais, on est dans des logiques privées
01:21:55mais quand on ouvre une bouteille, quand on a cuisiné une côte de bœuf,
01:21:57quand on a refait le monde,
01:21:59loin de Paris, loin de Saint-Germain-des-Prés,
01:22:01là, j'ai des vrais moments de bonheur.
01:22:03Et puis Dorothée m'a donné des jolis petits-enfants,
01:22:05des enfants avant qu'on ne se connaisse,
01:22:07donc il y a des petits-enfants
01:22:09et les petits-enfants sur mes genoux
01:22:11et qui m'appellent grand-père, ça fait partie
01:22:13des vrais bonheurs de l'existence. Mais là, vous me contraignez
01:22:15à parler vie privée. – Mais parce que moi, j'adore ça.
01:22:17– Oui. – On parle de vie privée
01:22:19et puis ça change. Et je vais vous dire quelque chose,
01:22:21c'est que c'est important,
01:22:23on croise pas mal de gens,
01:22:25souvent, et puis il y a des gens,
01:22:27on se rend compte que ce qu'ils disent à l'antenne,
01:22:29ils ne sont pas forcément raccords avec ce qu'ils sont
01:22:31dans la vraie vie, si j'ose dire.
01:22:33Et vous, je ne vous connais pas beaucoup,
01:22:35mais vous êtes vraiment
01:22:37raccords dans votre vie
01:22:39intime, privée, avec
01:22:41celui que vous êtes,
01:22:43pas tant avec celui que vous êtes à l'antenne,
01:22:45avec ce que vous dites à l'antenne,
01:22:47ce qui est un peu différent.
01:22:49– Je sais, ça c'est une grande leçon de mon père
01:22:51qui était ouvrier agricole, c'est qu'on ne parle pas beaucoup,
01:22:53mais quand on parle, on dit la vérité.
01:22:55Et on n'est pas obligé de dire la vérité,
01:22:57on ment en ne disant pas, si on veut, on ne dit pas.
01:22:59Mais on ne dit pas le contraire de ce qu'on vit
01:23:01ou de ce qu'on pense.
01:23:03Moi, je ne pourrais pas écrire des choses et vivre le contraire.
01:23:05– Il y a plein de gens. – Oui, je sais bien.
01:23:07Mais moi, j'invite à la congruence, c'est-à-dire
01:23:09au fait que ce qu'on écrit, ce qu'on pense,
01:23:11ce qu'on dit, surtout quand on a la chance
01:23:13d'être écouté,
01:23:15quand Vincent Bolloré me demande de faire cette émission,
01:23:17je me dis, mais il y a la possibilité
01:23:19de parler à plein de gens,
01:23:21ça donne non pas des droits, mais des devoirs.
01:23:23Des devoirs à l'endroit de ces gens
01:23:25qui après nous arrêtent, nous disent des choses,
01:23:27notamment le devoir, je vous dis, de cohérence.
01:23:29Après, vous avez des gens qui ont intérêt
01:23:31à inventer des choses sur vous,
01:23:33mais moi, je n'ai pas de casserole.
01:23:35– Sauf pour cuisiner. Merci beaucoup, cher…
01:23:37– C'est pas pour rien au monde.
01:23:39– Mais non, mais en tout cas, c'était un plaisir d'avoir…
01:23:41– La casserole qu'on m'a offerte pour mes 20 ans,
01:23:43c'est une batterie de cuisine de creuset
01:23:45dans laquelle je le cuisine toujours.
01:23:47– Michel, on ferait l'autre collaboration,
01:23:49« Les origines françaises de l'islamo-gauchisme ».
01:23:51C'est vraiment un livre extrêmement intéressant,
01:23:53et c'est aux éditions Plon.
01:23:55Merci à Jean-Marc Lelouch,
01:23:57à Ludovic Liébard,
01:23:59à Guillaume Marceau, à Marine Lanson,
01:24:01à Jean Delacoste, Larray-Mondy.
01:24:03Jean-Marc Morandini, dans une seconde.