Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin jusqu'à 9h30 et jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:00:07Il est, disons-le, le plus grand champion du monde de Formule 1 de toute l'histoire.
00:00:134 titres entre 1985 et 1993, 51 victoires en Grand Prix.
00:00:20Alain Prost, une légende du sport automobile, une histoire française.
00:00:25Le professeur a célébré il y a quelques jours ses 70 ans.
00:00:29Alain Prost sera notre invité tout à l'heure entre 10h et 10h30 et vous avez peut-être vu sur Canal+,
00:00:36cet extraordinaire documentaire de Stéphane Collineau et Audrey Estrougo sur l'enfant de Saint-Chamond
00:00:43qui rêvait d'être footballeur à Saint-Etienne et qui est devenu le premier,
00:00:46mais aussi le dernier pilote français à remporter un titre de championnat du monde.
00:00:51Le documentaire s'appelle sobrement Prost, 6 épisodes de 25 minutes que vous pouvez visionner sur myCanal
00:00:57et dont nous verrons des extraits tout à l'heure.
00:01:00Alain Prost n'est pas fait du même bois que la plupart des hommes.
00:01:04Sa détermination, sa volonté, son énergie, son intelligence et peut-être autre chose encore,
00:01:09qui appartient au ciel ou au hasard, au divin ou au sacré, ont écrit un destin sans égal.
00:01:16J'ai écouté Prost évoquer sa carrière et raconter sa vie de l'enfant au karting jusqu'à la mort d'Ayrton Senna
00:01:23et j'ai trouvé ses paroles si inspirantes que je lui ai demandé de venir dans notre émission.
00:01:27Il a accepté et croyez bien que ce sera un honneur de l'écouter à nouveau dans la dernière partie de notre rendez-vous.
00:01:34Il est 9h01, Chana Lusto.
00:01:36Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:50Évacuation de la gaieté lyrique sous haute tension ce matin.
00:01:54Les forces de l'ordre sont arrivées très tôt mais des militants d'extrême gauche les attendaient depuis hier soir.
00:01:59Ils ont tenté de les ralentir.
00:02:01Les CRS et gendarmes ont finalement réussi à entrer dans la salle de spectacle occupée illégalement depuis trois mois par 450 migrants.
00:02:09Israël combattra à Gaza tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux.
00:02:14Ce sont les mots du ministre israélien de la Défense.
00:02:17Ce matin, quelques heures après la reprise des frappes dans la bande de Gaza,
00:02:20une attaque sans précédent depuis le début du cessez-le-feu le 19 janvier dernier.
00:02:25Dans la foulée, l'armée israélienne a ordonné à la population de Gaza d'évacuer les zones frontalières.
00:02:31Et puis ça y est, les deux astronautes américains coincés dans l'ISS vont enfin retrouver la Terre.
00:02:37Ils sont partis à 6h ce matin à bord d'une capsule de SpaceX.
00:02:41Ils doivent atterrir ce soir à 23h au large de la Floride, soit après 17h de voyage.
00:02:46Initialement partis pour huit jours, ils seront restés neuf mois dans l'espace.
00:02:51Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:02:53C'est à vous, Pascal.
00:02:54Merci beaucoup, Chana Lousteau.
00:02:55On est ce matin avec Charlotte Dornelas, avec Olivier Delagarde, qu'on peut écouter tous les matins sur Orpins.
00:03:00La revue de presse avec Joseph Macescaron, avec Vincent Hervouet, qu'on peut écouter tous les matins dans notre émission.
00:03:06Avec Thomas Bonnet, également présent.
00:03:09Qu'on peut écouter le matin sur CNews.
00:03:11Qu'on peut écouter évidemment tous les matins sur CNews.
00:03:13Les forces de l'ordre ont procédé ce matin à l'évacuation de la gaieté lyrique dans le 3e arrondissement.
00:03:18La salle de théâtre parisienne a été occupée depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants.
00:03:22Depuis quelques jours.
00:03:23Dans quel pays pourrait-on admettre ce type d'événement ?
00:03:28Peu avant 6h et dans les minutes qui ont suivi, CRS et Gendarmes mobiles ont forcé les cordons formés devant le théâtre
00:03:35par plusieurs dizaines de militants soutenant l'occupation.
00:03:39Les forces de l'ordre sont ensuite entrées à l'intérieur.
00:03:41On est avec Augustin Donadio.
00:03:42Augustin, je voulais savoir si tout se passait, si tout était sous contrôle d'une certaine manière
00:03:46et si vous-même, votre sécurité était assurée.
00:03:52Alors ce que je peux vous dire Pascal, c'est que depuis quelques minutes, je peux vous l'affirmer,
00:03:56le théâtre est sous le contrôle des autorités.
00:04:00Les CRS ont procédé à une évacuation forcée de ce théâtre à l'aide de gaz lacrymogènes.
00:04:06Il y a quelques minutes, il y a eu un mouvement de foule.
00:04:08A la fois les soutiens, les militants d'extrême gauche, les sans-papiers qui étaient encore dans le périmètre du théâtre
00:04:15ont dû rebroucher ces chemins.
00:04:16Regardez sur ces images.
00:04:18Ils sont maintenant sur le trottoir, juste derrière moi, sur la route également,
00:04:22bloquant toute la circulation de l'autre côté aussi.
00:04:24C'est un petit peu le cafarnaum à l'heure à laquelle je suis en train de vous parler.
00:04:29Personne ne sait trop où aller.
00:04:31Alors les sans-papiers sont pour le moment livrés à eux-mêmes.
00:04:34Le préfet de police de Paris a pourtant dit qu'il allait les transférer dans des centres d'accueil temporaires.
00:04:38Pour le moment, ils sont ici dans la rue.
00:04:40Et encore une fois, vous l'avez dit, c'est militants d'extrême gauche qui empêchent les journalistes de travailler.
00:04:45Fort heureusement, les forces de l'ordre sont là pour nous protéger et nous ont même invités, et c'est rare,
00:04:51à nous reculer et à prendre de la distance avec ces militants qui, ce matin, sont particulièrement virulents.
00:04:56Ils ont passé la nuit ici à soutenir ces sans-papiers et ils nous empêchent effectivement de faire notre travail.
00:05:01Qui profitent évidemment et instrumentalisent ce moment.
00:05:04Alors évidemment, ces 400 migrants, il faut trouver une solution, bien sûr, humanitaire, sanitaire pour ces jeunes gens.
00:05:12Un jeune adieu, pardon, ne prenne pas le mot migrant, il a raison, et il parle de sans-papiers.
00:05:18Parce que ça, ça dit beaucoup plus que le terme migrant qui est un terme générique.
00:05:23Écoutons Danielle Simonnet de la France Insoumise qui a pris la parole.
00:05:30C'est une évacuation sans aucune proposition de relogement, donc c'est complètement indigne.
00:05:35C'est une honte absolue, franchement, c'est quoi l'image que l'on donne de la France ?
00:05:39On n'est pas capable de prendre sous notre protection 400 jeunes mineurs non accompagnés, donc on va les abandonner à la rue.
00:05:46Mais c'est quoi les conséquences de toute cette politique ?
00:05:49C'est une obligation, c'est une violation, en fait, de la Convention européenne des droits de l'enfant
00:05:54que de ne pas garantir à ces mineurs non accompagnés, à la fois l'accès à la santé, l'accès à des soins psychologiques,
00:06:02l'accès à un hébergement, à une scolarisation.
00:06:05Au lieu de ça, on les condamne à la rue.
00:06:08Mais qui va sortir gagnant de cela ? Certainement pas les jeunes et certainement pas les principes de la République.
00:06:12J'ai dit qu'elle était de la France Insoumise, mais elle a été victime d'une purge.
00:06:16Donc elle est les grandes purges de la France Insoumise, donc elle est Europe Ecologie, elle est verte désormais.
00:06:23Monsieur Darmanin a répondu d'une certaine manière, Madame Simonnet.
00:06:28C'est le travail du ministre de l'Intérieur et du préfet de police, mais à partir du moment où il y a une occupation illégale,
00:06:32il est normal de mettre fin à un désordre public en respectant évidemment les personnes.
00:06:36Même quand, comme le dit la députée de gauche Danielle Simonnet, c'est une intervention violente,
00:06:40elle dénonce des coups de matraque, des forces de l'ordre qui tapent et qui frappent ?
00:06:44Écoutez-moi, je ne suis pas en responsabilité au ministère de l'Intérieur,
00:06:47mais j'ai toujours vu les policiers et les gendarmes agir avec discernement.
00:06:50J'ai souvent vu aussi des gens taper les policiers et les gendarmes.
00:06:53Je pense que quand il y a un lieu qui est occupé illégalement depuis plusieurs jours,
00:06:58ça fait un certain temps que le désordre existe, un désordre public inacceptable.
00:07:02Un de vos confrères journalistes d'ailleurs, je crois, a connu manifestement des violences.
00:07:06Il est venu faire un reportage. Il faut mettre fin à ce désordre.
00:07:08Je suis parfois sidéré par les questions de mes confrères, je vous assure.
00:07:11Évidemment que quand on évacue des gens qui sont en situation d'illégal depuis trois mois,
00:07:15évidemment que ça ne se passe pas facilement puisqu'ils ne veulent pas partir.
00:07:20L'histoire bafouille, Pascal.
00:07:22On parlait de Jean-Louis Debré.
00:07:26Il y a quelques jours, au moment de sa disparition,
00:07:29tout le monde se souvient de l'évacuation de l'église Saint-Bernard,
00:07:33à peu près dans les mêmes conditions.
00:07:35Ce qui est insolite dans cette affaire de la gaieté lyrique,
00:07:39c'est qu'en plus la direction de la gaieté lyrique était contre l'évacuation des migrants.
00:07:46Et là, on se retrouve avec des slogans « État raciste », « Ville de Paris complice ».
00:07:51C'est presque une affaire un peu à fond renversée.
00:07:55Et puis Florian Bachelier, avec esprit sans doute, qui nous écoute régulièrement,
00:07:59me dit « Madame Simonnet pourrait mettre à disposition le logement social qu'elle occupe ».
00:08:05Il est taquin.
00:08:07Il est taquin, bien évidemment.
00:08:09Ou qu'elle occupait, parce que je crois qu'elle a dû le quitter.
00:08:12Bon, écoutez, ce n'est pas moi.
00:08:15Il faut aussi rendre hommage parce qu'il y a eu un silence politique et médiatique sur cette affaire
00:08:19pendant des semaines et des semaines.
00:08:21C'est le Parti Reconquête et Sarah Knafo en particulier qui a mis la lumière sur cette affaire.
00:08:25Il faut lui rendre hommage.
00:08:27Et aussi le témoignage de cette commerçante, de cette gérante d'un bar à proximité de la gaieté lyrique,
00:08:33qui a subi des désagréments gigantesques depuis des jours,
00:08:36qui a témoigné sur notre antenne et qui a sans doute participé à cette évacuation menée ce matin.
00:08:39Regardez tous ces vélos qui passent dans Paris.
00:08:43Ça va être de la faute des vélos.
00:08:44Comment ?
00:08:45Je vous vois venir.
00:08:46Je salue tous ces vélos et cette mobilité douce.
00:08:50Ils ne sont pas en limousine quand même.
00:08:53Au contraire, je trouve ça très bien.
00:08:55Il y a plein de gens qui sont à vélo.
00:08:57Pas en vélo, mais à vélo.
00:08:59Et je salue cette mobilité douce dans Paris.
00:09:02Je vous sens malicieux.
00:09:04Mais pas du tout.
00:09:05La mobilité douce à Paris, c'est toujours intéressant.
00:09:08Vous avez vu qu'NFI appelle les antifas à manifester.
00:09:12C'est le 22 mars contre le racisme et le fascisme.
00:09:15Vous y allez ?
00:09:16Je pourrais y aller.
00:09:18Vous connaissez quelqu'un qui est pour le racisme et pour le fascisme ?
00:09:21Les antifas, comme ça, sont convoqués.
00:09:26C'est la première fois que je vois les antifas convoqués à une manifestation.
00:09:29Ce qui permet peut-être de donner une certaine couleur à cette manifestation.
00:09:34Écoutez, M. Darmanin qui a pris la parole.
00:09:40L'adversaire que vous craignez le plus, c'est l'ERN ou l'NFI ?
00:09:44Personnellement, c'est la France Insoumise.
00:09:46Parce qu'on voit bien que la France Insoumise a une organisation désormais intellectuelle
00:09:51qui vise à rendre extrêmement difficile la République, la démocratie telle qu'on la connaît aujourd'hui.
00:09:56C'est incontestable.
00:09:57Donc le danger, c'est l'NFI plus que l'ERN ?
00:09:59Le danger, en tout cas, pour l'instant, c'est nous.
00:10:02On n'est pas capables de se mettre d'accord entre nous.
00:10:04Donc d'abord, le danger, c'est nous.
00:10:06Il y avait des nouvelles affiches, cette nuit,
00:10:09qui nous visaient, qui me visaient, pour tout dire,
00:10:12sur le compte Twitter, par exemple, de M. Porte,
00:10:15où cette fois-ci, nous étions traités de racistes.
00:10:18Et l'affiche, c'était « faisons-les partir », « dégageons-les ».
00:10:22C'était assez... Je ne sais pas si d'ailleurs on peut l'avoir, cette affiche, ou pas.
00:10:29Voilà, c'était « dégageons les racistes »,
00:10:32manifestation contre le racisme et le fascisme.
00:10:34Alors, il y avait Bruno Retailleau, Marine Le Pen, Cyril Hanouna, Eric Ciotti
00:10:38et votre serviteur.
00:10:39Et figurez-vous que cette affiche a été retirée, cette nuit.
00:10:43Je pense que celle-là, elle tombe sous le coup de la loi, pour tout vous dire.
00:10:47Elle tombe sous le coup de la loi.
00:10:48Comment ?
00:10:49Elle tombe sous le coup de la loi.
00:10:50Et là, c'est de l'ordre du pédale.
00:10:53Mais, écoutez...
00:10:55Vous allez porter plainte ?
00:10:57Écoutez, la première fois que j'avais dit que je ne porterais pas plainte,
00:11:01là, sur le terme « raciste », il y a réflexion.
00:11:04Le Conseil s'est porté plainte.
00:11:07A priori, on va plus, effectivement, sur ce type de voix.
00:11:14À partir du moment où le racisme est un délit,
00:11:16on vous accuse d'un délit que vous n'avez pas commis.
00:11:19Bien sûr.
00:11:20Dégageons les racistes.
00:11:21Évidemment, vous êtes ailleurs.
00:11:23Je pense que l'affiche a été retirée pour ça.
00:11:26Pour cette raison.
00:11:27Les gens ont quand même quelques conseils.
00:11:29Ils ont quelques conseils juridiques.
00:11:33Et ils ont dû, je pense, les avertir.
00:11:37Dans l'actualité également, je voulais qu'on parle de cette...
00:11:40On a parlé hier de la rupture du jeûne dans un match de football.
00:11:44Et alors, ce qui est extraordinaire, c'est que la Fédération française de football a dit
00:11:48qu'il n'y a pas de rupture de jeûne.
00:11:50Ça dépend de l'organisation de la Ligue qui a dit
00:11:54« Non, non, pas du tout, c'est un joueur qui s'était blessé. »
00:11:56Donc, on a arrêté le match.
00:11:58Il n'y avait aucun souci.
00:12:00Et les joueurs ont profité de cet arrêt du match
00:12:03parce qu'un joueur était blessé pour boire, etc.
00:12:06Mais celui qui a vendu la mèche, d'une certaine manière, c'est le président d'Angers.
00:12:09Le président d'Angers a dit « Si, si, on s'est mis d'accord. »
00:12:12Il y a eu rupture de jeûne.
00:12:14Donc, il dit contre la Fédération française de football.
00:12:18Et il dit contre la Ligue.
00:12:19Moi, j'ai eu hier le directeur des compétitions de la Ligue
00:12:21qui m'a dit « Non, non, pas de rupture de jeûne. »
00:12:23Alors, je vous propose d'écouter.
00:12:24C'est Saïd Chaban qui a été interrogé par nos amis d'Europe 1.
00:12:29Et qui lui-même dit « Mais non, on s'est mis d'accord. »
00:12:32En fait, c'est une histoire.
00:12:34C'est une drôle d'histoire.
00:12:36Donc, écoutons.
00:12:37Et puis, on reverra peut-être la séquence que je vous ai montrée hier
00:12:40où, à la 13e minute, le match est arrêté avec un joueur manifestement qui…
00:12:45Alors, paraît-il que c'est courant.
00:12:46Les joueurs simulent sur les matchs amateurs.
00:12:48Ils simulent des blessures pour avoir une rupture de jeûne durant le Ramadan.
00:12:52Moi, j'ai appris ça ces dernières heures.
00:12:54Mais voyons ce que dit le président d'Angers.
00:12:56« Les deux clubs, les deux team managers se sont mis d'accord pour le bien-être des joueurs.
00:13:00Et la question a été posée aux délégués et à l'arbitre qui ont donné leur accord.
00:13:04Et les choses se sont faites de manière intelligente.
00:13:06Donc, je ne vois pas pourquoi la polémique.
00:13:07On est dans un pays où le bien-vivre ensemble est important.
00:13:10Ça a duré une ou deux minutes et le match a repris tranquillement. »
00:13:13Alors, sauf que pour faire ça, il a fallu interrompre le match.
00:13:19Et interrompre le match, il y a un joueur…
00:13:21Alors, on peut revoir peut-être la séquence d'hier.
00:13:24Parce que les commentateurs, je l'avais dit déjà hier, de Dayzone,
00:13:27les commentateurs sont au courant.
00:13:29Tout le monde le dit.
00:13:30Mais derrière toute la fédération, et je veux dire la Ligue,
00:13:33on dit non, non, il n'y a pas de souci.
00:13:34Alors, je ne sais pas si on a la séquence.
00:13:36Je le demande à Benjamino.
00:13:37Est-ce qu'on peut revoir cette séquence ?
00:13:40Ceux qui n'étaient pas hier devant leur écran, peut-être ont du mal à saisir ce que nous disons là.
00:13:44Revoyons cette séquence.
00:13:46Et voyez ce joueur qui fait semblant d'être blessé.
00:13:52Le ballon n'est pas totalement sorti.
00:13:54Et ce sera finalement négocié par les Monégasques.
00:14:01Alors, j'ai à côté de moi un panier de fruits, de bananes, d'oranges,
00:14:06qui vont être donnés aux joueurs qui vont rompre le jeûne dans quelques instants.
00:14:10Et pendant ce temps-là, ça y est.
00:14:11Rupture du jeûne.
00:14:12Alors, il y a Agnus Rati notamment du côté monégasque.
00:14:18J'aperçois Zinedine Firat.
00:14:20Karim Sarkis.
00:14:22Mbek Ndim.
00:14:23Je crois qu'Imad Abdelhi était concerné.
00:14:26Et que malheureusement, il va falloir attendre un petit peu.
00:14:37Alors, pour information...
00:14:38Tout seul.
00:14:39On a revu la situation.
00:14:40Reda, au ralenti.
00:14:41Vas-y, je t'en prie.
00:14:42Non, non, je disais, pour information, c'étaient deux team managers des deux équipes
00:14:45qui ont demandé l'accord à la Ligue.
00:14:47Enfin, au délégué du match précisément, qui a donné son fauveur.
00:14:51Pour être précis.
00:14:57Alors, le joueur Abdelhi, il n'est pas du tout blessé.
00:14:59Il fait semblant de se blesser.
00:15:00Mais ça permet à l'arbitre d'arrêter le match.
00:15:02Parce que l'arbitre, il ne voulait pas l'arrêter autrement.
00:15:04Et je vous dis, hier...
00:15:06Jusqu'à ce matin, et on va réécouter ce que dit Said Chaban.
00:15:09C'est le président d'Angers.
00:15:10C'est lui qui vend la mèche.
00:15:12C'est ça qui est extraordinaire.
00:15:13Réécoutons-le une deuxième fois.
00:15:15Les deux clubs, les deux team managers se sont mis d'accord pour le bien-être des joueurs.
00:15:19Et la question a été posée au délégué et à l'arbitre qui ont donné leur accord.
00:15:22Et les choses se sont faites de manière intelligente.
00:15:24Donc, je ne vois pas pourquoi la polémique.
00:15:26On est dans un pays où le bien-vivre ensemble est important.
00:15:28Ça a duré une ou deux minutes.
00:15:30Et le match a repris tranquillement.
00:15:32Sauf qu'hier, le délégué et l'arbitre ont dit, on n'a jamais dit ça.
00:15:35Ils l'ont dit à la Ligue.
00:15:37Au directeur des compétitions qui me l'a répété.
00:15:39Ils ont dit, non, non, on n'a jamais dit ça.
00:15:41Donc, des gens ont menti.
00:15:43Un arbitre qui ment.
00:15:44Des délégués qui mentent.
00:15:46Des joueurs qui trichent.
00:15:47Bravo.
00:15:48On va voir ce qu'il va se passer.
00:15:49Je préfère juste...
00:15:50On va voir.
00:15:51Alors, ce n'est pas un événement national.
00:15:53Mais c'est juste des gens qui trichent.
00:15:55Non.
00:15:56Ça, c'est un événement national.
00:15:58Parce que c'est le sport, c'est le foot.
00:15:59Mais j'aurais quand même fait attirer l'attention sur ce qui se passe avec le Ramadan.
00:16:03Dans un certain nombre d'entreprises.
00:16:05Dans un certain nombre d'entreprises, vous avez la chose suivante.
00:16:08Il y a des personnes qui viennent et qui disent à la direction d'entreprise.
00:16:12Moi, je suis désolé, 7 heures pour le déjeuner, je ne la prends pas.
00:16:16Donc, il est logique que je parte plus tôt.
00:16:19Et ça, pardon, mais on n'en parle jamais de ça.
00:16:22Or, ça se fait de plus en plus dans les entreprises.
00:16:25Et au nom du vivre ensemble, vous avez en effet des entreprises qui disent,
00:16:29bon, allez, laissez-les partir plus tôt.
00:16:31Ça s'appelle le grignotage.
00:16:33Bien sûr.
00:16:34Mais sur le monde de l'entreprise, ce qui est en train de se passer aujourd'hui,
00:16:39ça n'intéresse personne.
00:16:41Mais ça s'appelle le grignotage.
00:16:43Et je peux vous dire que le grignotage est extrêmement fort.
00:16:45Et je ne parle pas, par exemple, des open space,
00:16:47où les personnes se regroupent entre elles pour parler arabe.
00:16:49Bien sûr, ça ne pose aucun problème.
00:16:51Ça s'appelle le grignotage.
00:16:52Et tout à l'heure, on était avec M. Edouard Philippe,
00:16:55qui a été interrogé par Sonia Mabrouk,
00:16:58qui lui a posé une question sur le voile.
00:17:00Il a mis trois minutes pour répondre.
00:17:02C'était de la bouillie.
00:17:03Oui, il confond apparemment le voile et l'intelligence.
00:17:06C'est-à-dire que la synthèse de ce qu'un petit homme gris ne veut pas dire,
00:17:09tout en ne disant pas.
00:17:11C'était incompréhensible.
00:17:13Incompréhensible.
00:17:14Et on en est là.
00:17:15Il est intelligent.
00:17:16Il est intelligent.
00:17:17Vous avez entendu votre président,
00:17:19que vous nous avez fait écouter deux fois,
00:17:21parler de l'intelligence, du bien-être des joueurs,
00:17:24de bien vivre ensemble.
00:17:26Il a la voix rassurante de la soumission.
00:17:30Il est parfait.
00:17:33Évidemment, tout le monde ne peut que souscrire à ce qu'il dit.
00:17:37On ne va pas stigmatiser un dirigeant
00:17:42qui essaie de laisser ses joueurs bien vivre ensemble.
00:17:46Ça s'appelle du grignotage.
00:17:48C'est des accommodements raisonnables.
00:17:51C'est ce qu'on fait depuis 40 ans en France.
00:17:54Et je vous dis, on pourrait d'ailleurs,
00:17:57je ne sais pas si Edouard Philippe et on peut écouter...
00:18:00En plus, je ne suis pas théologien, mais je reviens sur le voile.
00:18:02Dans la pratique du Ramadan,
00:18:04les obligations sont levées dans un certain nombre de cas.
00:18:07Notamment quand vous êtes en voyage,
00:18:09quand vous faites la guerre.
00:18:10Très sincèrement, quand vous êtes dans l'épreuve.
00:18:13Il faut avoir un regard très fondamentaliste.
00:18:17Ce que dit Vincent est très important.
00:18:19Aussi bien dans le christianisme,
00:18:22que pour le monde musulman,
00:18:25lorsqu'il y a des éléments qui permettent d'arrêter le jeune.
00:18:30Il a raison.
00:18:31Il faut le souligner.
00:18:32Pour montrer à quel point,
00:18:33ce n'est pas quelque chose qui va de soi.
00:18:35C'est une revendication intégriste.
00:18:37Les joueurs sont très performants avec le Ramadan.
00:18:39Karim Benzema a réalisé des performances sportives exceptionnelles
00:18:41en faisant le Ramadan.
00:18:42C'est marrant que Vincent utilise le mot de soumission.
00:18:45Parce qu'effectivement,
00:18:46cette histoire me rappelle le livre de Houellebecq
00:18:49qui le démontrait.
00:18:51Et cette histoire de cet imam
00:18:54qui est désormais au Royaume-Uni,
00:18:56chargé du contrôle des écoles.
00:18:58Qu'est-ce que racontait Houellebecq ?
00:19:00Qu'est-ce que racontait Houellebecq ?
00:19:01Que finalement,
00:19:02les islamistes fichent éperdument de l'économie.
00:19:06S'ils veulent le pouvoir,
00:19:07c'est pour contrôler quoi ?
00:19:08C'est pour contrôler la culture,
00:19:09l'éducation et le sport.
00:19:11Mais écoutez,
00:19:13cher Charlotte,
00:19:14je ne vous ai pas entendu depuis le début de l'émission.
00:19:16Dans le roman de Houellebecq,
00:19:17il y a un ressort qui est souvent oublié,
00:19:19qui est celui de notre propre vide.
00:19:23Ils prennent la place que nous avons laissée.
00:19:25Et l'histoire,
00:19:26elle se fait assez naturellement.
00:19:28On a interdit de poser la question
00:19:30des conséquences culturelles
00:19:31d'une immigration massive
00:19:33qui importe par la force des choses
00:19:35une autre culture.
00:19:36Et nous vivons désormais
00:19:37dans certains lieux
00:19:38ou dans certains univers
00:19:40à l'heure islamique.
00:19:42J'entends bien.
00:19:43Le nombre approche les meufs.
00:19:45Quand je parle de grignotage,
00:19:47si on était dans un pays
00:19:49où les choses se font,
00:19:51la ministre prendrait la parole.
00:19:53Parce que c'est un pouvoir de délégation
00:19:54qu'est la Ligue nationale.
00:19:55Elle demanderait des sanctions
00:19:56sur l'arbitraire.
00:19:57Elle demanderait des sanctions
00:19:59sur les délégués.
00:20:01Elle demanderait des sanctions
00:20:02pourquoi pas sur le joueur, etc.
00:20:04Ça serait ça.
00:20:05Ça ne se passera pas.
00:20:06Cette affaire passera.
00:20:07On mettra, je vous le parie,
00:20:09c'est pas grave.
00:20:11On va pas faire une histoire pour ça.
00:20:12S'il vous plaît.
00:20:13Par contre, on va faire une histoire
00:20:14le jour où il faut dire Joyeux Noël.
00:20:16Non plus.
00:20:17Honnêtement, non plus.
00:20:19Le mot est bien passé.
00:20:22Tous les ans à Noël,
00:20:24on a ce qu'il y a.
00:20:25Ce soir,
00:20:26le ministre des Affaires étrangères français
00:20:28se rend à la Grande Mosquée de Paris
00:20:31pour participer à l'Iftar,
00:20:34le repas,
00:20:36la rupture du jeûne.
00:20:38Pourquoi pas ?
00:20:39C'est pas gênant ça.
00:20:40Il est invité à la Grande Mosquée de Paris.
00:20:41Il s'est invité à la Grande Mosquée de Paris
00:20:43pour cette cérémonie
00:20:45avec le recteur de la Grande Mosquée
00:20:47tenu par l'Algérie.
00:20:48Le président du comité de soutien
00:20:50à la candidature de monsieur Théboun
00:20:53qui est le ministre algérien
00:20:56des musulmans en France
00:20:58ou le ministre des musulmans algériens en France
00:21:00en réalité, l'ambassadeur en réalité.
00:21:02Et donc, il y va.
00:21:04Mais personne ne lui dit dans son entourage
00:21:06ou lui-même ne se dit que
00:21:08ce serait incongru d'aller célébrer le carême.
00:21:10Vous savez qu'on est en plein carême.
00:21:11On est à la troisième semaine du carême là.
00:21:13D'aller célébrer le carême le vendredi
00:21:16à Notre-Dame de Paris.
00:21:18Ce serait aberrant.
00:21:19Mais personne n'y est rendu
00:21:20qu'en raison de la tension avec l'Algérie.
00:21:22On a vu la crise avec l'Algérie.
00:21:24C'est extravagant.
00:21:26C'est extravagant.
00:21:28Je suis d'accord que c'est extravagant.
00:21:29Mais ce qui est extravagant aussi
00:21:30c'est la réaction dans ces cas-là
00:21:31de toutes les institutions
00:21:32également de l'espace médiatique pour tout dire.
00:21:34Et si le président d'Angers...
00:21:36Il y a une volonté de mettre la poussière sous le tapis.
00:21:39Et je pense que la Ligue nationale
00:21:41doit être bien ennuyée
00:21:42d'avoir la réaction du président d'Angers
00:21:45puisque lui, il le dit.
00:21:47Donc ça, ce n'était pas prévu en fait.
00:21:49Ce n'était pas du tout prévu.
00:21:51Et qui a interrogé ce président ?
00:21:53C'est l'Europe.
00:21:55C'est l'Europe qui allait l'interroger.
00:21:57Parce que l'espace médiatique
00:21:58ne veut pas entendre cette partie.
00:22:00Vous ne verrez nulle part dans l'équipe tout ça.
00:22:02On n'en parle pas.
00:22:04Donc il y a effectivement une commande...
00:22:07Ah, le carillon.
00:22:09Le carillon, m'arrête.
00:22:10Le carillon.
00:22:12Le carillon.
00:22:13Bonjour.
00:22:14Mais même le carillon, un jour,
00:22:15on pourrait nous reprocher
00:22:16que le carillon est un peu trop, je trouve...
00:22:19Un peu trop référence peut-être à l'église de Rome.
00:22:22Mais oui.
00:22:23Le carillon, il est...
00:22:25Je trouve que le carillon,
00:22:27il est presque d'extrême droite.
00:22:30Le carillon.
00:22:32On a interdit les cloches.
00:22:34En Syrie, aujourd'hui,
00:22:35vous ne faites plus sonner une seule cloche.
00:22:36Mais c'est pourquoi je vous dis ça.
00:22:38Je pense que le carillon, bientôt,
00:22:40on mettra bip et on retrouvera M. Hill.
00:22:43Bonjour M. Hill.
00:22:44Bonjour M. Praud.
00:22:45Comment allez-vous ?
00:22:46Et vous-même,
00:22:47il se passe des choses au secours d'Angers.
00:22:48On interrompt les matchs.
00:22:49Je sais que vous êtes en juin.
00:22:51La douceur en juine.
00:22:52Mais oui.
00:22:53En plus, on avait le patron,
00:22:54la semaine dernière,
00:22:55qui a fait le bon anniversaire.
00:22:56Il a été interrogé par Cyril de la Morinerie.
00:22:59Et vous l'avez entendu tout à l'heure.
00:23:01Il dit que les clubs s'est mis d'accord,
00:23:03les team managers,
00:23:04tout le monde s'est mis d'accord, etc.
00:23:06Et vous avez offert un maillot, je crois,
00:23:08avec votre nom.
00:23:09Absolument.
00:23:10Bon.
00:23:11Il ne souhaite pas que vous jouiez en même temps.
00:23:12C'était un maillot factice.
00:23:13Je suis sur le banc pour l'instant.
00:23:15Je patiente.
00:23:16Je patiente.
00:23:17Il ne souhaite pas que vous entriez.
00:23:20Il est à la buvette.
00:23:21J'ai entendu le rire d'Anissa.
00:23:23Tout va bien ?
00:23:24Oui.
00:23:25J'ai appris qu'Anissa était votre invitée tout à l'heure.
00:23:27Mais Anissa est notre invitée permanente.
00:23:29Sur Europe 1.
00:23:30Mais comme vous le savez,
00:23:31vous me l'apprenez puisque moi-même,
00:23:32je découvre.
00:23:33Bien sûr.
00:23:34Toujours le boulot, le boulot.
00:23:35Je découvre quand Laurent Tessier
00:23:37me donne le programme.
00:23:39Eh bien, je serai votre invitée tout à l'heure, Pascal.
00:23:42Amis différents.
00:23:43Invité exceptionnel.
00:23:44Ça me fait très plaisir.
00:23:46Merci en tout cas.
00:23:47On va vous donner le sujet tout à l'heure.
00:23:49Je salue Marie-Hélène Thoravald qui est avec nous
00:23:52parce qu'elle est mise en cause dans un livre
00:23:54qui est quand même absolument ahurissant.
00:23:56Il y a un livre qui vient de sortir.
00:23:58Signé Jean-Michel Decugis,
00:24:00grand reporter au parisien,
00:24:01auteur d'un livre sur le drame de Crépole.
00:24:03C'est une réécriture du drame de Crépole
00:24:06qui est en charge.
00:24:07Ce qui ne m'étonne pas.
00:24:08Il y a un an, j'avais dit
00:24:09ils réécrireont Crépole.
00:24:10C'est ce qui se passe.
00:24:11Et figurez-vous que c'est de votre faute.
00:24:13On vous entendra tout à l'heure.
00:24:15C'est de votre faute.
00:24:16Vous avez mis de l'huile sur le feu.
00:24:17Et vous avez fait un rapport entre l'islam
00:24:19et ce qui s'est passé ce soir-là.
00:24:20C'est de votre faute, madame.
00:24:21Je pense aux parents de Thomas.
00:24:24Hier, sur France Inter,
00:24:27ses auteurs ont été reçus en majesté.
00:24:29Pour vous donner la tonalité du livre,
00:24:33la tonalité.
00:24:34Jean-Michel Decugis,
00:24:36qui était le journaliste qui avait annoncé
00:24:38que M. Dupont de Ligonnès était toujours de ce monde.
00:24:41Voilà ce que M. Decugis écrit.
00:24:44Il parle des jeunes.
00:24:45Il savait qu'ils n'étaient pas bienvenus.
00:24:47Mais ils n'ont pas forcé l'entrée,
00:24:48comme ça a été dit.
00:24:49On leur a reproché d'être arrivés en petits groupes.
00:24:51Mais sinon, ils ne seraient jamais entrés.
00:24:53Ils étaient 14 sur 500 participants.
00:24:55D'un côté comme de l'autre,
00:24:56il y avait pas mal d'alcool.
00:24:58D'un côté comme de l'autre.
00:24:59Des provocations.
00:25:00Un climat typique de bal.
00:25:02Oui, un climat typique de bal, bien sûr.
00:25:04D'avoir des provocations,
00:25:05de s'insulter, bien évidemment.
00:25:07Hélas, des jeunes de la monnaie
00:25:09avaient des couteaux sur eux.
00:25:11Hélas, hélas.
00:25:13Un climat typique de bal.
00:25:14On rentre avec des couteaux, bien sûr.
00:25:16Tout ça, ça se fait dans toutes les balles, bien sûr.
00:25:18Mais attention.
00:25:19Et cette phrase est géniale.
00:25:20Mais attention.
00:25:21Ils n'avaient pas des couteaux
00:25:22parce qu'ils allaient aux balles.
00:25:23Ils avaient des couteaux
00:25:24parce qu'ils en ont toujours sur eux.
00:25:26Et ils sont allés aux balles.
00:25:28C'est différent.
00:25:30Voilà ce qu'un journaliste français
00:25:32écrit sur le drame de Crépole.
00:25:34Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:25:37Qu'est-ce qu'on peut dire dans ce pays
00:25:40quand on en est rendu précisément
00:25:42à dire des choses comme ça ?
00:25:44Ces jeunes avaient toujours des couteaux.
00:25:46Mais il n'y a pas de problème.
00:25:47Ils n'allaient pas aux balles avec des couteaux.
00:25:49Ils ont toujours des couteaux.
00:25:50Donc, ils sont allés aux balles
00:25:51et ils avaient leurs couteaux sur eux.
00:25:53On en parlera avec Mme Thoraval.
00:25:54A tout de suite.
00:25:58Maya Labidi est avec nous.
00:26:00Bonjour, Maya.
00:26:01Le rappel des titres à 9h32.
00:26:05Bonjour, Pascal.
00:26:06Bonjour à tous.
00:26:07C'est probablement l'image de la matinée.
00:26:09Au petit matin,
00:26:10les forces de l'ordre ont procédé
00:26:12à l'évacuation de la gaieté lyrique à Paris.
00:26:14Je vous rappelle que le centre culturel
00:26:16était occupé depuis trois mois par des migrants
00:26:18empêchant la tenue des spectacles
00:26:20et provoquant de nombreuses tensions
00:26:22dans ce quartier de la capitale.
00:26:24Tsa a l'ordon au Gazaoui
00:26:26d'évacuer les zones frontalières.
00:26:28Israël combattra à Gaza
00:26:29tant que tous les otages ne seront pas rentrés.
00:26:31Déclaration du ministre de la Défense
00:26:33suite au bombardement sans précédent
00:26:35mené cette nuit dans l'enclave palestinienne.
00:26:38Des attaques qui auraient fait plus de 330 morts
00:26:40selon le Hamas.
00:26:42Et puis plus que quelques heures,
00:26:44ils retrouveront le plancher des vaches.
00:26:46Les astronautes bloqués depuis neuf mois en orbite
00:26:48ont quitté l'ISS pour rejoindre la Terre.
00:26:50Selon l'agence spatiale américaine,
00:26:52ils doivent amérir au large de la Floride
00:26:54dès ce soir.
00:26:56Merci.
00:26:58Je vous propose de citer
00:27:00ce qu'a écrit le SCO d'Angers
00:27:02dans un communiqué officiel
00:27:04suite à la rencontre opposant Angers à l'Est Monaco.
00:27:06Abdéli a été victime d'une lésion manifeste
00:27:08sur une phase de jeu,
00:27:10conduisant à une prise en charge immédiate
00:27:12par notre staff médical.
00:27:14Touché au niveau de la cuisse,
00:27:16il a été bandé avant de reprendre la rencontre
00:27:18avec courage et professionnalisme.
00:27:20Il a joué jusqu'à la fin du match.
00:27:22Nous déplorons les accusations infondées
00:27:24reliées par certains maldits arts
00:27:26insinuant que cette blessure aurait été feinte
00:27:28pour permettre la rupture du jeûne.
00:27:30Évidemment, on n'accuse personne.
00:27:32Il y a une suspicion puisque c'est arrivé précisément
00:27:34quand l'interruption du jeu a été faite.
00:27:36La réalité est toute autre.
00:27:38Preuve s'il en est, les examens médicaux
00:27:40réalisés par le département médical de sa sélection nationale,
00:27:42l'Algérie, ont confirmé
00:27:44l'impossibilité pour lui d'honorer
00:27:46sa convocation internationale.
00:27:48Nous apportons tout notre soutien, etc.
00:27:50dit le SCO dont acte.
00:27:52Évidemment, monsieur Imad Abdéli,
00:27:54personne ne l'accuse.
00:27:56Il y a une suspicion.
00:27:58Peut-être qu'il n'a pas fait exprès de se blesser,
00:28:00mais qu'on a profité de la première interruption
00:28:02Notre devoir est de donner
00:28:04la réponse du SCO
00:28:06et je l'ai donnée à l'instant.
00:28:08Le communiqué du SCO
00:28:10d'Angers est clair et ça n'enlève rien
00:28:12à ce que dit monsieur Saïd Chabad.
00:28:14Voilà qui devait être dit.
00:28:16Nous sommes donc avec Marie-Hélène
00:28:18Thoraval, maire d'Iverdroit
00:28:20de Romand-sur-Isère
00:28:22que l'on connaît évidemment
00:28:24pour être intervenue sur le drame de Crépole
00:28:26régulièrement et vous êtes mise en cause, madame.
00:28:28C'est ça qui est absolument sidérant
00:28:30et l'inversion des valeurs dans ce pays.
00:28:32Vous êtes mise en cause, fortement d'ailleurs
00:28:34dans un livre
00:28:36qui est publié par
00:28:38Pauline Guéna, Jean-Michel De Cugis
00:28:40et Marc Le Plongeon qui s'appelle
00:28:42Une nuit en France, anatomie du fait divers
00:28:44qui a déchiré le pays.
00:28:46Je voudrais dire à ces jeunes gens que ce n'est pas exactement
00:28:48un fait divers, c'est un fait de société.
00:28:50Tout le débat est là.
00:28:52Et je voudrais simplement qu'on écoute
00:28:54ils étaient hier sur France Inter
00:28:56lorsqu'ils vous mettent en cause, madame.
00:28:58Elle a
00:29:00vraiment mis de l'huile sur le feu
00:29:02dès le début.
00:29:04Dès qu'elle se rend compte
00:29:06que les assaillants
00:29:08potentiels
00:29:10viennent de la monnaie, elle considère la monnaie
00:29:12comme son point noir.
00:29:14Par exemple, quand on l'a interrogée sur
00:29:16la monnaie, c'est un tout petit quartier
00:29:183000 personnes, c'est extrêmement pauvre.
00:29:20C'est un des quartiers les plus pauvres de France, plus de 50%
00:29:22vivent sous le seuil de pauvreté. On l'a interrogée
00:29:24sur les chiffres du chômage, elle n'a pas voulu nous répondre
00:29:26mais elle a eu cette phrase, elle a dit
00:29:28sont-ils même employables ?
00:29:30Voilà.
00:29:32Elle a fait surtout le lien entre l'islam
00:29:34et ce fait divers, qui n'a rien
00:29:36à voir avec l'islam. Aucun des auteurs
00:29:38ne va à la mosquée.
00:29:40La mosquée a tout de suite condamné
00:29:42ce drame.
00:29:44Ils ont bu de l'alcool le soir, les jeunes de la monnaie ?
00:29:46Bien sûr. Ils ont été alcoolisés,
00:29:48ils sortaient, ils avaient des
00:29:50réserves d'alcool et ils fumaient en même temps.
00:29:52Bonjour madame Thoraval.
00:29:54Bonjour Pascal Praud.
00:29:56Les accusations de M. De Cugis sont très graves,
00:29:58d'autant qu'elles sont fausses. Je ne vous ai jamais
00:30:00entendu faire un lien entre l'islam et ce qui s'est passé
00:30:02à Crépole. Qu'est-ce que vous pouvez
00:30:04répondre à M. De Cugis ?
00:30:06La première chose que je vais répondre,
00:30:08puisqu'on dit que je mets
00:30:10de l'huile sur le feu, je préfère être
00:30:12celle qui dit la vérité, c'est-à-dire
00:30:14qui traduit la réalité qui est celle
00:30:16de nos quartiers, je ne vais pas dire populaires
00:30:18mais de nos quartiers communautaires sur l'ensemble
00:30:20du territoire national. Je préfère
00:30:22faire partie de ceux qui disent la vérité
00:30:24que de ceux qui mettent la poussière sous le tapis.
00:30:26Donc je ne regrette absolument pas les propos
00:30:28qui ont été les miens, notamment quand j'ai décrit
00:30:30ce qui s'était passé à Crépole
00:30:32et que j'ai décrit aussi la situation qui est celle
00:30:34de ces quartiers qui font
00:30:36l'objet, qui sont le résultat
00:30:38finalement d'une immigration continue
00:30:40et on ne peut que constater
00:30:42l'échec de
00:30:44l'intégration, l'échec de
00:30:46l'assimilation qui finalement
00:30:48aujourd'hui se retourne contre nous
00:30:50puisque on est sur des zones
00:30:52de non-droit avec des cultures
00:30:54qui sont différentes aussi
00:30:56des règles qui sont différentes, c'est peut-être aussi
00:30:58ce qui explique que lorsqu'on va à une fête
00:31:00on est armé d'un couteau, j'ai dit bien armé
00:31:02d'un couteau. Vous avez rencontré
00:31:04ces auteurs Pauline Guénage, Jean-Michel
00:31:06de Cujis et Marc Leplongeon ?
00:31:08J'en ai pas
00:31:10souvenir, je peux
00:31:12peut-être vous expliquer
00:31:14mais je ne pense pas.
00:31:16Ils ont voulu vous rencontrer et vous avez
00:31:18dit non ou ils n'ont pas voulu vous rencontrer ?
00:31:20Écoutez, je n'ai
00:31:22pas le souvenir, après
00:31:24j'accepte tout à fait d'avoir peut-être
00:31:26dit non, je ne sais pas parce que c'est vrai que j'ai été
00:31:28beaucoup sollicité mais
00:31:30je les rencontrerai, si
00:31:32ils souhaitaient que nous échangeons
00:31:34je le ferai avec plaisir comme je l'ai fait
00:31:36à chaque fois. C'est quand même une question essentielle
00:31:38parce que vous êtes un acteur majeur
00:31:40de ce dossier, écrire un livre sans votre
00:31:42témoignage et sans même vous rencontrer
00:31:44me paraît aujourd'hui dans l'exercice de cette
00:31:46profession très étrange, Madame Thoraval.
00:31:48En fait, au travers
00:31:50de ce livre, je veux dire
00:31:52je ne l'ai pas lu
00:31:54c'est la première chose, la seconde c'est que
00:31:56ça traduit aussi une
00:31:58certaine forme de bien-pensance
00:32:00qui fait qu'on
00:32:02a cette considération de notre
00:32:04pays comme une terre d'accueil.
00:32:06Moi je ne suis pas contre le fait d'une terre d'accueil
00:32:08mais on ne peut pas, pour être une terre
00:32:10d'accueil il faut avoir les moyens de ses prétentions
00:32:12et finalement quand
00:32:14on regarde un peu dans le rétroviseur
00:32:16on voit que les politiques qui ont été
00:32:18menées, finalement
00:32:20ont un résultat inverse
00:32:22à ce qui était
00:32:24souhaité et aux objectifs
00:32:26qui étaient ceux de cette
00:32:28politique d'accueil. Donc je vous dis qu'aujourd'hui
00:32:30oui on a des quartiers qui sont difficiles,
00:32:32je ne suis pas la seule dans cette situation-là, je suis
00:32:34une des seules à le dénoncer
00:32:36et finalement si on ne
00:32:38prend pas les mesures nécessaires
00:32:40moi je n'irai pas sur
00:32:42les théories ou je ne veux pas
00:32:44être assimilée à aucune théorie
00:32:46mais je dis aujourd'hui qu'on doit faire face
00:32:48à une situation où on a une
00:32:50propension des coupuscules
00:32:52qui ne rentrent pas du tout dans les codes
00:32:54qui sont ceux de notre pays. Effectivement
00:32:56moi je vais reprendre le propos quand on m'a dit
00:32:58oui sont-ils employables ? Effectivement
00:33:00c'est vrai, c'est-à-dire que vous avez des
00:33:02situations où vous avez des gens
00:33:04qui ont été accompagnés
00:33:06qui ont été accompagnés socialement
00:33:08qui finalement sont
00:33:10très loin du marché du travail, oui
00:33:12j'ai dit, et ça je le reconnais
00:33:14que j'ai dit sont-ils employables ? C'est-à-dire
00:33:16que moi je l'ai vu notamment
00:33:18sur des formations que nous avions organisées
00:33:20la difficulté de rendre
00:33:22ces gens, enfin certains d'entre eux
00:33:24je ne parle pas d'une généralité
00:33:26mais de situations où
00:33:28on a ce
00:33:30manque éducatif
00:33:32ce vide à vie sale
00:33:34où il n'y a
00:33:36aucune prédisposition
00:33:38à pouvoir
00:33:40rentrer et faire société
00:33:42puisqu'ils la combattent.
00:33:44Dernière chose puisque monsieur Ducujis
00:33:46dit qu'un témoin puis
00:33:48d'autres après a affirmé avoir entendu
00:33:50un jeune de La Monnaie dire qu'ils étaient venus tuer
00:33:52des blancs. Cette phrase a-t-elle été
00:33:54prononcée ? Dit monsieur Ducujis
00:33:56ce n'est pas avéré, les témoignages
00:33:58sont confus, il y avait 500 jeunes
00:34:00affolés, tous habillés de manière identique
00:34:02des cris, pas de lumière, une pagaille insensée
00:34:04c'est très compliqué de savoir qui a fait
00:34:06quoi, qui a dit quoi
00:34:08on sait que la bagarre a été déclenchée par un blanc
00:34:10ça on le sait
00:34:12dit monsieur Ducujis
00:34:14c'est un garçon qui a tiré les cheveux longs
00:34:16d'un jeune de La Monnaie en l'appelant Chiquita
00:34:18le reste n'est pas clair
00:34:20donc monsieur Ducujis
00:34:22il a choisi manifestement ce qui l'arrange
00:34:24peut-être mais à partir de là la droite a
00:34:26instrumentalisé l'affaire
00:34:28et puis bien sûr il cite
00:34:30ces news puisque
00:34:32ces news comme vous est responsable
00:34:34dans ces cas-là de ce qui peut se passer dans ce pays
00:34:36je voulais savoir simplement si vous aviez des informations
00:34:38sur l'enquête telle qu'elle se déroule aujourd'hui
00:34:40je n'ai pas d'informations
00:34:42plus que vous ne puissiez
00:34:44en disposer sur l'enquête
00:34:46je sais qu'aujourd'hui
00:34:48il y a des jeunes
00:34:50qui sont en prison
00:34:52actuellement
00:34:54à ma connaissance l'auteur
00:34:56n'est pas encore désigné
00:34:58et je m'interroge même s'il est derrière
00:35:00les barreaux
00:35:02vous vous interrogez pour savoir s'il est derrière les barreaux
00:35:06je vous remercie beaucoup
00:35:08madame Thoraval
00:35:10je ne peux malheureusement pas prolonger
00:35:12cette interview, cet entretien
00:35:14parce que nous sommes victimes du temps de parole
00:35:16et vous êtes élu
00:35:18républicain et ce temps de parole
00:35:20est limité, si les uns et les autres veulent réagir
00:35:22oui, moi je n'ai pas lu le livre
00:35:24donc je ne me prononcerai pas
00:35:26là-dessus, mais j'ai lu les papiers
00:35:28à l'époque, ou plus exactement
00:35:30j'ai lu l'absence de papiers
00:35:32il faut se souvenir que
00:35:34c'était septembre
00:35:362023
00:35:38où le monde a mis
00:35:4011 jours avant de publier
00:35:42un papier un tout petit peu conséquent
00:35:44sur cette affaire, ça veut dire que
00:35:46pour le camp de la bien-pensance
00:35:48cette affaire n'aurait pas dû exister
00:35:50cette affaire n'aurait pas dû exister
00:35:52ça n'existait pas, c'était un fait dire, pourquoi ?
00:35:54parce que ça ne rentrait pas dans les bonnes cases
00:35:56et puis finalement, c'est tout à votre honneur
00:35:58l'honneur de cette chaîne, d'avoir réussi
00:36:00à imposer, non pas
00:36:02pardonnez-moi, je ne vous suis pas
00:36:04le monde d'accord, mais autrement
00:36:06toutes les chaînes d'info ont parlé
00:36:08de ce fait divers abominable, toutes
00:36:10ont même retransmis les obsèques
00:36:12qui n'est pas un fait divers
00:36:14mais qui est un fait de société
00:36:16ce n'est pas du tout
00:36:18et toute la bataille est là, et finalement
00:36:20la publication de ce livre, c'est un peu
00:36:22le constat d'échec
00:36:24de ce camp qui ne voulait pas voir le problème
00:36:26et qui va tenter de
00:36:28finalement expliquer que
00:36:30Circuler n'a rien à voir, il ne sait rien passer
00:36:32et que ce qu'on a vu n'a pas existé
00:36:34ce qui est extraordinaire surtout
00:36:36c'est de ne pas aller parler à Mme Toraval
00:36:38c'est des journalistes qui ne vont même pas parler
00:36:40à un acteur principal, c'est ça que je retiens
00:36:42Charlotte Dornelas
00:36:44mais depuis le début, ils font partie de certains de nos confrères
00:36:46qui trouveront
00:36:48enfin, s'arrêteront de parler de cette histoire
00:36:50quand ils auront fait le tour de toutes les excuses qu'ils peuvent trouver
00:36:52aux jeunes en l'occurrence
00:36:54il y en a qui sont arrivés en effet armés de couteaux
00:36:56et dont l'un a tué
00:36:58Thomas Acrépole et en a blessé plusieurs autres
00:37:00ils vont trouver toutes les excuses
00:37:02c'est-à-dire qu'on a eu des témoignages
00:37:04nous on fait notre travail, c'est-à-dire qu'on n'est pas
00:37:06enquêteur, on n'a pas tout le dossier
00:37:08simplement il y a eu des témoignages
00:37:10quand vous avez 9 personnes, c'était le procureur
00:37:12qui l'avait dit à l'époque, puisque c'est là-dessus qu'ils reviennent
00:37:14quand le procureur dit
00:37:16il y a 9 témoins, 9 témoins c'est pas rien
00:37:189 témoins qui ont entendu des propos
00:37:20au stylo blanc, c'était la phrase exacte
00:37:22du procureur
00:37:24c'est une information que les journalistes ont choisi
00:37:26de ne pas donner. Quand dans les auditions
00:37:28des personnes mises en garde à vue
00:37:30plus des témoins ou des victimes, cette fois-ci des gardés à vue
00:37:32expliquent qu'il y en a un
00:37:34à qui on a tiré les cheveux en la plante Chiquita
00:37:36là ça devient une version importante
00:37:38à retranscrire
00:37:40c'est hallucinant, depuis le début
00:37:42le choix qui est fait est hallucinant
00:37:44par ailleurs là, les confrères qui sont
00:37:46sur le plateau de France Inter, j'aurais juste une question
00:37:48à leur poser. Marie-Hélène Thoraval a mis
00:37:50de l'huile sur le feu. Est-ce qu'ils peuvent nous expliquer
00:37:52c'est quoi le feu en fait ?
00:37:54C'est quoi le feu ?
00:37:56Cette seule question mériterait d'être
00:37:58posée. Quel est ce feu sur lequel
00:38:00il ne faut surtout pas mettre d'huile ?
00:38:02Ce serait intéressant d'avoir leur réponse, qu'ils nous expliquent
00:38:04qu'ils nous décrivent c'est quoi le feu. Par ailleurs
00:38:06ils reprochent à Marie-Hélène Thoraval d'avoir fait un lien
00:38:08entre l'islam et ce qui s'est passé
00:38:10c'est absolument faux, vous l'avez dit, elle n'a jamais
00:38:12fait un lien entre l'islam et ce qui s'est passé
00:38:14mais entre l'immigration et ce qu'il s'est passé
00:38:16mais eux aussi ils le font le lien
00:38:18quand ils nous expliquent qu'ils sont venus en petits groupes
00:38:20sinon ils ne seraient pas rentrés
00:38:22parce que quand ils arrivent dans le bal, eux ils se sont refusés. Mais pourquoi ?
00:38:24Ils ne font pas le lien avec l'immigration, eux ?
00:38:26Ce n'est pas ça qu'ils sont en train de décrire précisément
00:38:28alors eux ils s'en inquiètent
00:38:30très bien, mais ils le font exactement le lien
00:38:32c'est d'ailleurs pour ça qu'ils se sont tués, c'est d'ailleurs pour ça qu'ils ont
00:38:34attendu d'avoir les auditions pour pouvoir en parler
00:38:36et à la fin, il y a des jeunes
00:38:38qui ont été blessés, il y en a qui sont traumatisés
00:38:40il y a des parents qui ne se remettront jamais
00:38:42il y a Thomas qui est mort et enterré
00:38:44ils n'avaient jamais fait parler d'eux
00:38:46ils étaient un bal dans un village et eux, rien
00:38:48ne leur sera reconnu
00:38:50rien ne leur sera reconnu pendant qu'on finira
00:38:52par trouver des excuses à des jeunes
00:38:54vous comprenez, ils sont venus avec des couteaux
00:38:56mais c'est normal, ils sortent tous avec des couteaux, pardon
00:38:58tout est hallucinant
00:39:00depuis le début dans cette affaire
00:39:02Il y a Pauline Guéna qui est une écrivain
00:39:04alors dans ces cas-là, tu prends un écrivain
00:39:06pour donner un peu de relief
00:39:08à un livre, tu prends un journaliste
00:39:10ils seront invités partout
00:39:12ils seront invités chez Quotidien
00:39:14ils seront invités chez Léa Salamé
00:39:16ils ont été invités chez France Intérieure
00:39:18et ça dégoulinera, évidemment
00:39:20à la fois de bien-pensance et d'accusation
00:39:22ça sera de la faute de Madame Thoraval
00:39:24et à l'arrivée, ça sera de la faute de ces jeunes gens
00:39:26qui n'ont pas accueilli comme il fallait
00:39:28ceux qui venaient les voir avec des couteaux le soir
00:39:30ce qui me frappe aussi
00:39:32vous l'avez souligné
00:39:34moi je trouve ça fou
00:39:36pour avoir été journaliste, j'ai connu une époque
00:39:38où lorsque vous vouliez, pardon entre guillemets
00:39:40vous alliez une personne
00:39:42vous alliez vers cette personne
00:39:44et puis vous aviez aussi un point de vue contradictoire
00:39:46c'est-à-dire il y avait une contre-information
00:39:48vous vérifiez
00:39:50on a vu progressivement que cette contre-information
00:39:52de plus en plus disparaissait
00:39:54et maintenant on fait de plus en plus
00:39:56un pas supplémentaire
00:39:58c'est-à-dire que la personne
00:40:00on ne va même pas vers cette personne
00:40:02puisqu'on a déjà construit le récit
00:40:04et ça, ça se voit de plus en plus
00:40:06journalistiquement
00:40:08ça se voit de plus en plus
00:40:10et ça ne gêne personne
00:40:12nous en sommes là
00:40:14nous en sommes là hélas
00:40:16dans ce pays
00:40:18et ce n'est que le début
00:40:20cher ami
00:40:22puisque vous avez un espace médiatique
00:40:24qui a choisi son camp
00:40:26depuis bien longtemps
00:40:28dans l'actualité
00:40:30aujourd'hui
00:40:32on peut parler de ce qui se passe entre la France et l'Algérie
00:40:34est-ce qu'il y a du nouveau
00:40:36il a rejeté hier la liste d'une soixantaine de noms
00:40:38de ressortissants algériens que la France voulait expulser
00:40:40le ministre des affaires étrangères algérien
00:40:42a publié un communiqué par lequel il précise
00:40:44que la démarche est rejetée tant sur la forme que sur le fond
00:40:46Vincent Herouette
00:40:48oui un communiqué lénifiant
00:40:50le charrié d'affaires a été convoqué
00:40:52il est venu remettre la liste
00:40:54que lui avait transmise
00:40:56le ministère de l'intérieur
00:40:58et les algériens en retour
00:41:00lui ont adressé une fin de non-recevoir
00:41:02rédigée dans un sabir
00:41:04c'est extraordinaire
00:41:06on sent que le ton monte
00:41:08que chacun a eu ses arguments
00:41:10et à l'évidence
00:41:12Alger ne cèdera pas un pouce
00:41:14ils sont prêts à toutes les surenchères
00:41:16et ça fait évidemment peser
00:41:18sur le maintien
00:41:20de Bruno Retailleau
00:41:22une hypothèque
00:41:24mais ça c'est de la politique intérieure
00:41:26si jamais il devait
00:41:28claquer la porte
00:41:30ce serait une fantastique
00:41:32une fantasia merveilleuse
00:41:34dans les rues d'Alger
00:41:36qui se serait payé la tête
00:41:38du ministre de l'intérieur
00:41:40et celle du gouvernement
00:41:42on ne comprend pas le mot
00:41:44riposte graduée
00:41:46je voulais simplement vous faire écouter
00:41:48ce que disait Thibaut de Montbrial
00:41:50hier sur l'antenne d'Europe
00:41:52comment il expliquait
00:41:54la faiblesse de la France
00:41:56de ne pas vouloir répondre
00:41:58et ça rejoint ce que dit réponse graduée
00:42:00écoutez ce qu'il dit
00:42:02c'est sa prise de position à lui
00:42:04Thibaut de Montbrial que vous connaissez
00:42:06on ne va pas répéter ce que disent tous les hommes politiques
00:42:08pour ou contre la fermeté avec l'Algérie
00:42:10moi je suis pour une fermeté absolue
00:42:12chacun le sait
00:42:14ou en tout cas maintenant chacun l'a compris
00:42:16et je pense que ce qui tétanise
00:42:18les autorités françaises
00:42:20c'est le nombre de gens qui sont
00:42:22franco-algériens ou d'origine algérienne
00:42:24qui sont susceptibles de créer des désordres
00:42:26sur le territoire national
00:42:28combien de personnes ?
00:42:30alors ça c'est un grand débat
00:42:32il y a 900 000 algériens
00:42:34il y a
00:42:36des binationaux
00:42:38et les gens qui sont d'origine
00:42:40algérienne en France
00:42:42le chiffre selon les interlocuteurs
00:42:44ça varie de 3 à 7 millions
00:42:46le chiffre de 7 millions qui est élevé
00:42:48m'a été donné l'autre jour par le conseiller
00:42:50d'un ministre réguélien mais il m'a dit
00:42:52que c'était un chiffre qui était je cite hyper off
00:42:54fin de citation je m'empresse donc de vous
00:42:56le donner parce que je pense que ça explique beaucoup de choses
00:42:58mais vous pensez que ces jeunes
00:43:00algériens sont alignés sur
00:43:02le gouvernement algérien ?
00:43:04il suffit qu'il y en ait 5% qu'il le soit pour que la situation
00:43:06devienne ingérable donc
00:43:08la question n'est pas de savoir s'il y a une
00:43:10unanimité
00:43:12Vincent ?
00:43:14l'intervieweur est très bien
00:43:16moi j'écoute pas tellement Thibault
00:43:18tout le monde n'est pas aligné sur le pouvoir algérien
00:43:20non mais je crois que c'est un problème
00:43:22qui est un peu plus général
00:43:24c'est un mélange
00:43:26de cynisme et de
00:43:28naïveté on a vu ça
00:43:30d'ailleurs hier
00:43:32à Bruxelles
00:43:34les européens ont donné quelques milliards d'euros
00:43:36au ministre syrien des affaires
00:43:38étrangères
00:43:406 milliards pour aider
00:43:42les populations syriennes qui en ont d'ailleurs grandement
00:43:44besoin, les américains ont suspendu leur aide
00:43:466 milliards
00:43:48un homme qui était
00:43:50il y a 6 mois
00:43:52le ministre des affaires étrangères
00:43:54de l'organisation djihadiste
00:43:56considéré comme terroriste
00:43:58qui était sous un autre nom il y a quelques années
00:44:00le porte-parole
00:44:02d'une obédience d'al-Qaïda
00:44:04une semaine
00:44:06et on lui donne 6 milliards sans rien lui demander
00:44:08une semaine après
00:44:10le pire pogrom qu'est connu
00:44:12dans l'histoire récente
00:44:14la Syrie
00:44:16où les milices à la solde du pouvoir
00:44:18ont exterminé 1500
00:44:20alaouites et chrétiens qui sont échés
00:44:22jusque dans leur lit
00:44:24et on a entendu madame Ursula von der Leyen
00:44:26dire comme nous sommes
00:44:28heureux de vous accueillir
00:44:30comme l'espoir renaît en Syrie
00:44:32c'est extravagant
00:44:34comme façon de nier le réel
00:44:36d'autant qu'ils ont fait la même chose
00:44:38d'autant que les mêmes ont fait la même chose avec l'Afghanistan
00:44:40avec les résultats aujourd'hui
00:44:42c'est la même chose avec l'Algérie
00:44:44gradués, on a peur
00:44:46de l'immigration massive
00:44:48on a peur de ce qu'il pourrait faire
00:44:50on va marquer une pause et on va recevoir Alain Prost
00:44:52et ça va être inspirant
00:44:54et ça va nous changer
00:44:56et on va avoir un homme
00:44:58je disais qui n'est pas fait du même bois
00:45:00sans doute que les autres hommes
00:45:02et c'est pour ça qu'il est champion du monde de Formule 1
00:45:04un sportif de haut niveau
00:45:06c'est déjà pas quelqu'un de tout à fait
00:45:08classique ou normal
00:45:10mais un champion
00:45:12un champion
00:45:14c'est intéressant
00:45:16il y a quelque chose
00:45:18chez ces gens-là
00:45:20j'en ai souvent rencontré
00:45:22qui effectivement fait d'eux des êtres
00:45:24à part. Pourquoi ? Comment ?
00:45:26Quelle détermination ?
00:45:28Quelle intelligence ? Quelle volonté ?
00:45:30Et Alain Prost
00:45:32il y a un documentaire extraordinaire
00:45:34vraiment sur mychannel
00:45:36et quand je l'ai vu, j'ai dit
00:45:38qu'il faut vraiment qu'Alain Prost vienne sur ce plateau
00:45:40tellement ce qu'il dit est inspirant
00:45:42donc il va être avec nous dans une seconde
00:45:44tout à l'heure c'est le plus grand champion du monde
00:45:46de l'histoire de tous les temps
00:45:48voilà
00:45:50il y a d'autres champions du monde bien sûr
00:45:52et peut-être lui-même ne sera pas d'accord
00:45:54avec cette définition
00:45:56Hamilton a gagné sept fois
00:45:58le championnat du monde
00:46:00et puis le championnat du monde vient de reprendre sur Canal
00:46:02donc ça va être aussi le moment
00:46:04de parler
00:46:06de cette actualité
00:46:08que vous pouvez suivre
00:46:10je ne sais pas si vous regardez régulièrement
00:46:12la saison de F1
00:46:14c'est la 75ème saison du championnat du monde
00:46:16c'est Julien Fébreau et Jacques Villeneuve
00:46:18qui commandent, Canal Plus
00:46:20c'est le diffuseur officiel de la Formule 1
00:46:22je salue évidemment toutes les équipes de Canal
00:46:24Thomas Sénécal bien sûr
00:46:26qui dirige ce service des sports
00:46:28restez vraiment avec nous
00:46:30parce que ça va être formidable et intéressant d'écouter monsieur Prost
00:46:36Alain Prost est avec nous
00:46:38bonjour et je le remercie grandement
00:46:40je disais que vous êtes le plus grand champion
00:46:42du monde de tous les temps de Formule 1
00:46:44est-ce que c'est vrai ?
00:46:46le grand pilote de tous les temps ?
00:46:48je n'ai jamais voulu faire un classement
00:46:50mais le principe même
00:46:52du pilote automobile
00:46:54comme du sportif c'est de penser toujours
00:46:56qu'on est le meilleur
00:46:58je pense que j'étais un des plus complets
00:47:00vous avez été 4 fois champion du monde
00:47:02il y a un documentaire extraordinaire qui passe sur Canal Plus
00:47:046 fois 25 minutes sur MyCanal
00:47:06c'est parce que je l'ai vu que je vous ai appelé un jour
00:47:08on ne se connaissait pas
00:47:10tellement ce que vous dites est inspirant
00:47:12et on va vous écouter
00:47:14ce qui est quand même le plus important dans cette émission
00:47:16on va vous écouter pendant 35 minutes
00:47:18mais Sommeil à la Midi nous rappelle les titres
00:47:22c'est probablement l'image de la matinée
00:47:24au petit matin les forces de l'ordre
00:47:26ont procédé à l'évacuation
00:47:28de la gaieté lyrique à Paris
00:47:30je vous rappelle que le centre culturel
00:47:32était occupé depuis 3 mois par des migrants
00:47:34empêchant la tenue des spectacles
00:47:36de nombreuses tensions dans ce quartier de la capitale
00:47:40Assurance auto, crédit, loyer
00:47:42les dépenses contraintes des français en légère hausse
00:47:44plus de 1000 euros déboursés en moyenne en janvier 2025
00:47:46soit 10 euros de plus
00:47:48qu'en 2024
00:47:50selon le comparateur Les Furets
00:47:52et puis c'est le jour J
00:47:54Donald Trump doit appeler Vladimir Poutine pour aborder
00:47:56les conditions d'un cessez-le-fond en Ukraine
00:47:58le président américain a déjà donné
00:48:00quelques pistes comme le partage de certaines terres
00:48:02de certains avoir aussi des accords
00:48:04sur des usines d'énergie
00:48:06Merci Somaïa
00:48:08Ce qui est incroyable quand on écoute Alain Prost
00:48:10c'est votre détermination
00:48:12votre volonté
00:48:14votre énergie
00:48:16qui sont là
00:48:18dès l'âge de 11 ans, 12 ans
00:48:20donc vous voulez
00:48:22vous auriez pu être footballeur professionnel
00:48:24mais bon, il se trouve que
00:48:26vous allez sur le karting et sur le sport automobile
00:48:28et vous avez
00:48:3014 ans, 15 ans
00:48:32il faut que vous achetiez un karting
00:48:34vous n'avez pas d'argent
00:48:36et qu'est-ce qui se passe ?
00:48:38Alors avant, j'ai un frère
00:48:40on est deux
00:48:42lui est passionné de course automobile
00:48:44et moi je suis passionné de football
00:48:46et je joue
00:48:48depuis l'âge de 8 ans au club de foot de Saint-Chamond
00:48:50un bon niveau
00:48:52et je fais le concours
00:48:54du jeune footballeur, enfin je fais tout
00:48:56et on est en discussion pour que je sois
00:48:58stagiaire à Saint-Étienne
00:49:00c'est un peu le Graal quand on est un jeune footballeur
00:49:02et dans la chambre
00:49:04avec mon frère
00:49:06lui il a ses posters de voitures
00:49:08de motos etc, moi j'ai le foot
00:49:10et ça ne m'intéresse absolument pas du tout
00:49:12mais lui il est très malade
00:49:14on le voit, on l'apprend
00:49:16après une tumeur au cerveau
00:49:18et quand il est très malade
00:49:20moi je viens de me casser le poignet
00:49:22parce que je fais de l'athlétisme en même temps
00:49:24je fais beaucoup de sport, je fais des crosses, de l'athlétisme
00:49:26je tombe de la poutre
00:49:28en faisant de l'exercice en la poutre
00:49:30je me casse le poignet
00:49:32donc je ne peux plus être stagiaire
00:49:34c'est un frein, j'ai le moral à zéro
00:49:36on est à Cannes en vacances avec mes parents
00:49:38et ma mère vient me dire
00:49:40ton frère veut faire du karting
00:49:42est-ce que tu peux venir ?
00:49:44ça me saoule, je ne sais pas du tout
00:49:46ce que c'est ce truc, en plus avec le bras non-plâtre
00:49:48et puis pour faire l'histoire courte
00:49:50on fait les 10 minutes
00:49:52avec les touristes
00:49:54puis après il y a une petite course organisée
00:49:56je me mets derrière, je cache le poignet
00:49:58j'essaie de conduire d'une main
00:50:00avec deux doigts
00:50:02je gagne la course
00:50:04et là c'est quelque chose
00:50:06de totalement inexplicable
00:50:08comme ça peut l'être souvent dans ma vie
00:50:10j'ai l'impression de voir une étoile
00:50:12c'est ce truc-là que je dois faire
00:50:14il n'y a aucune objectivité
00:50:16mes parents sont plus occupés
00:50:18par la maladie de mon frère
00:50:20moi je suis à l'école
00:50:22je travaille déjà un peu avec mon père aussi
00:50:24mais je ne dis rien à personne
00:50:26et donc bien entendu
00:50:28je n'ai même pas demandé à mes parents
00:50:30et je me rapproche d'un copain
00:50:32qui lui fait du karting
00:50:34enfin son frère fait du karting
00:50:36dans un club de rive de giers
00:50:38donc j'essaie de savoir combien ça coûte
00:50:40et ça coûtait 700 francs
00:50:42un kart d'occasion à l'époque
00:50:44et donc je me dis
00:50:46il faut que pendant un an et demi
00:50:48je me fixe un objectif
00:50:50il faut que j'arrive à gagner 700 francs
00:50:52donc je fais des petits boulots
00:50:54je fais des déménagements
00:50:56avec mon copain et son père
00:50:58une entreprise de déménagement
00:51:00j'aide beaucoup mon père
00:51:02et puis surtout quand on va
00:51:04avec mon frère au cinéma
00:51:06au bar, jouer au flipper
00:51:08pendant un an et demi
00:51:10j'ai un petit peu d'argent de poche
00:51:12des parents mais c'est 20 centimes
00:51:14par 50 centimes
00:51:16et je reste dehors
00:51:18je ne sors pas du tout
00:51:20pour mon anniversaire, pour Noël
00:51:22des étrennes je veux bien
00:51:24mais surtout pas de cadeaux
00:51:26et au bout d'un an et demi
00:51:28le jour de Noël
00:51:30j'achète mon karting
00:51:32et l'histoire commence comme ça
00:51:34je demande à mes parents
00:51:36ils ont un atelier où ils travaillent
00:51:38dans la maison
00:51:40ils me laissent un petit espace
00:51:42ils sont tellement occupés par mon frère
00:51:44qu'en réalité
00:51:46ils me laissent faire ce que je veux
00:51:48je deviens adulte
00:51:50avant l'heure
00:51:52c'est sûr
00:51:54parce que je m'occupe aussi beaucoup de mon frère
00:51:56il n'y a pas un rendez-vous médical
00:51:58avec ma mère
00:52:00notamment
00:52:02où elle ne me demande pas de venir avec
00:52:04à l'époque j'ai 14 ans
00:52:06et ça commence
00:52:08comme ça
00:52:10et pourquoi j'ai fait un peu
00:52:12ce documentaire, c'est pour raconter
00:52:14parce qu'il y a toute une partie aussi derrière
00:52:16l'éducation, le fait que ma
00:52:18grand-mère arménienne qui vit avec nous
00:52:20venant du génocide
00:52:22m'a énormément apporté
00:52:24c'est une ambiance assez incroyable
00:52:26et encore aujourd'hui
00:52:28je me pose la question
00:52:30comment j'ai pu faire ça
00:52:32comment j'ai pu arriver à faire ça
00:52:34à Saint-Chamond
00:52:36dans une petite ville
00:52:38sans aucun contact
00:52:40dans le sport automobile
00:52:42et même dans le sport je n'ai jamais vu mes parents, mon frère
00:52:44avec une paire de baskets
00:52:46ce n'était pas du tout
00:52:48on allait aux matchs de foot à Saint-Etienne avec mon père
00:52:50c'est tout, c'est le seul rapport avec le sport
00:52:52et alors évidemment je disais tout à l'heure
00:52:54on peut faire référence
00:52:56au hasard ou au ciel
00:52:58ou au sacré, mais il se trouve que
00:53:00vous avez la foi et vous en parlez
00:53:02moi je suis très croyant
00:53:04vous le dites dans le documentaire, je fais ma prière tous les soirs
00:53:06depuis toujours, mais jamais je prendrais
00:53:08Dieu comme une aide, même spirituellement
00:53:10par rapport à la F1, la course
00:53:12évidemment on parlera de Sénat
00:53:14tout à l'heure, alors que lui, Ayrton Senna
00:53:16il en parle beaucoup, il est aidé
00:53:18par Dieu, il dit aux gens de Renault
00:53:20Dieu me protège, Dieu est là
00:53:22donc c'est pour ça que vous devez me prendre
00:53:24oui vous devez me prendre
00:53:26et c'est un rapport à la fois très différent
00:53:28parce que Dieu est avec moi
00:53:30très souvent il me l'a dit
00:53:34on parle tout de suite de Senna
00:53:36on est déjà dans la deuxième période
00:53:38mais c'est intéressant, oui je suis très croyant
00:53:40je faisais
00:53:42le dimanche matin
00:53:44je faisais deux messes
00:53:46puisque j'avais la messe arménienne
00:53:48aussi avec ma grand-mère
00:53:50dont vous dites que c'est la personne la plus importante
00:53:52de votre vie
00:53:54de ma jeunesse oui
00:53:56bien sûr mes parents, mon frère
00:53:58mais elle m'a amené
00:54:00quelque chose d'assez incroyable
00:54:02parce qu'elle a
00:54:04connu ce qu'elle a connu
00:54:06elle l'a raconté, c'était la seule à le raconter un peu
00:54:08mais elle me le racontait
00:54:10à moi, un peu quand j'ai grandi
00:54:12surtout un peu plus à la fin d'ailleurs
00:54:14parce qu'il y avait beaucoup de pudeur
00:54:16dans cette
00:54:18génération
00:54:20et surtout par rapport à ce qu'ils ont vécu
00:54:22considérait que maintenant qu'elle était en France
00:54:24il fallait parler français
00:54:26il fallait qu'elle soit intégrée
00:54:28mais il ne fallait pas non plus parler trop du passé
00:54:30et tout le monde était comme ça
00:54:32on allait tous les dimanches dans la famille arménienne
00:54:34à côté de Saint-Etienne
00:54:36et c'était la joie
00:54:38c'était la bonne humeur, tout le monde apportait à manger
00:54:40c'était le bonheur mais on ne parlait jamais
00:54:42de ce qui s'était passé
00:54:44il n'y a qu'à moi qu'elle m'a parlé du génocide
00:54:46du fait qu'elle a vu
00:54:48ses parents et ses
00:54:50frères et soeurs, 8 personnes quand même massacrées
00:54:52devant elle
00:54:54elle a pu en échapper, c'est un miracle
00:54:56et puis c'est
00:54:58quelqu'un qui était toujours positif, qui avait toujours le sourire
00:55:00quand on se lève le matin
00:55:02quand on est enfant
00:55:04et que la première personne que vous voyez
00:55:06elle vous donne le sourire
00:55:08et c'était quelqu'un
00:55:10je me suis beaucoup raccroché quand j'ai vu la maladie de mon frère
00:55:12c'était une personne
00:55:14très importante, qui m'a inspiré
00:55:16toute ma vie
00:55:18ma fille qui s'appelle Victoria
00:55:20c'est en souvenir
00:55:22de ma grand-mère
00:55:24et quand vous dites que vous êtes adulte avant l'heure
00:55:26en fait vous avez toujours été adulte, j'ai l'impression que vous êtes né adulte
00:55:28et dans ce que vous avez dit tout à l'heure
00:55:30il y a une phrase incroyable, vous dites
00:55:32et qu'est-ce qui sépare souvent
00:55:34la maturité de l'enfant
00:55:36c'est que l'enfant il parle tout le temps
00:55:38dès qu'il dit quelque chose, il ne sait pas retenir sa langue
00:55:40il dit tout
00:55:42et j'ai toujours remarqué dans la vie
00:55:44qu'un des signes de la maturité
00:55:46c'est sa capacité à ne pas parler
00:55:48jusqu'à certains qui sont très balades
00:55:50et qui ne le disent même pas à leur entourage parfois
00:55:52et vous, vous dites
00:55:54je n'en ai pas parlé, c'est-à-dire que vous avez
00:55:56une étoile, dites-vous
00:55:58vous voulez être pilote
00:56:00de Formule 1 et vous le gardez
00:56:02pour vous
00:56:04Oui parce que je sais que ça ne sert pas à grand chose
00:56:06Oui mais c'est déjà fou
00:56:08ça montre tout
00:56:10un caractère, toute une volonté
00:56:12qui est tout à fait rare quand je dis que vous n'êtes pas fait
00:56:14du même bois que les autres personnes
00:56:16Oui ça c'est sûr parce que
00:56:18sinon d'abord je ne serais pas là mais aussi
00:56:20je n'aurais pas ce sentiment de dire tiens comment j'ai pu faire
00:56:22tout ça parce qu'il n'y avait pas de logique
00:56:24Oui parce que vous êtes extérieur parfois
00:56:26dans le documentaire, c'est très frappant
00:56:28Vous êtes spectateur presque
00:56:30de ce destin mais vous en êtes un acteur
00:56:32évidemment
00:56:34Des moments je me pose la question par la plaisanterie que je fais
00:56:36à ma fille, je lui dis que ce n'était pas moi
00:56:38qui fais ça, c'était quelqu'un qui était
00:56:40moi j'étais caché, il y avait un sosie qui venait
00:56:42parce que de temps en temps j'ai ce truc-là
00:56:44je me dis mais comment j'ai pu faire ça
00:56:46moi je suis quelqu'un de très anxieux, je suis très prudent
00:56:48et j'ai
00:56:50concouru dans la période
00:56:52qui était la plus dangereuse de l'AF1
00:56:54avec un pilote qui était quand même
00:56:56un peu à part
00:56:58qui était justement
00:57:00soi-disant protégé par Dieu
00:57:02Oui et dont on parlera tout à l'heure parce que
00:57:04vous êtes tous les deux tellement
00:57:06Après pour revenir à ce que vous disiez sur les toiles
00:57:08moi j'espère que
00:57:10cette histoire peut toujours
00:57:12donner un petit peu
00:57:14d'idées, on va dire pas de vocation précise
00:57:16mais à des jeunes qui aujourd'hui vivent
00:57:18une vie compliquée
00:57:20parce que la société aujourd'hui pour les jeunes elle est compliquée
00:57:22et quand il n'y a pas d'espoir pour les jeunes
00:57:24la société elle est malade
00:57:26et moi j'avais au moins cet espoir-là
00:57:28parce qu'en fin de compte j'avais pas non plus
00:57:30d'ambition démesurée, je voulais être prof de gym
00:57:32j'ai fait l'INF Vichy
00:57:34j'ai tenté, j'ai raté le truc
00:57:36de prof de gym pour 2 points sur 2000
00:57:38donc vous voyez ma vie aurait pu
00:57:40basculer
00:57:42et j'aurais très bien pu travailler avec mon père après
00:57:44c'était pas un problème
00:57:46et puis aussi il y a des choses
00:57:48des signes comme ça que dans ma vie
00:57:50je l'ai fait au moins 4 ou 5 fois
00:57:52donc quand je suis à l'armée
00:57:54je suis à Bitbourg en Allemagne
00:57:56dans un truc semi-disciplinaire
00:57:58alors que je pensais aller au bâtiment de Jouinville
00:58:00mais il y avait la grève du courrier en 1974
00:58:02et là on est tous dans la cour
00:58:04on est 150 et il y a le
00:58:06capitaine, le maréchal des logis qui dit
00:58:08qui s'est tapé à la machine ?
00:58:10je sors du rang
00:58:12tout de suite, parce qu'il faut changer le cours
00:58:14des choses, c'est un peu comme l'étoile
00:58:16que je vois dans le karting, pourquoi ?
00:58:18après j'ai été tapé à la machine
00:58:20pour le maréchal des logis, pour le capitaine
00:58:22pour le colonel et puis après
00:58:24je me suis débrouillé pour faire moi les pernes
00:58:26et donc j'ai fait
00:58:28j'ai pu faire championnat du monde
00:58:30du karting et l'école de pilotage
00:58:32sinon c'était impossible
00:58:34vous dites des choses très profondes sur l'ambition
00:58:36notamment parce que vous n'avez pas d'ambition, vous avez un destin
00:58:38et il est possible que le général de Regaule
00:58:40n'avait pas non plus d'ambition et que s'il n'y a pas le Jouin 40
00:58:42il n'a pas le destin qu'il a
00:58:44et aujourd'hui en revanche il y a beaucoup d'ambitieux
00:58:46et c'est très intéressant l'ambitieux ou l'ambition
00:58:48j'ai pas fait tout juste mais j'ai rien fait de faux
00:58:50c'est important
00:58:52alors évidemment vous parlez beaucoup de votre frère
00:58:54vous parlez de la mort bien sûr
00:58:56pourquoi souvent un pilote automobile
00:58:58peut être à l'air un peu renfermé
00:59:00un peu triste parce que c'est ce qu'on vous reprochait
00:59:02moi je suis persuadé que c'est parce que tous les jours continuellement
00:59:04quand il se lève le matin il est obligé de penser
00:59:06un petit peu
00:59:08un petit peu, dites vous
00:59:10au risque qui l'encoure. Vous avez freblé la mort
00:59:12sur un ? oui bien sûr
00:59:14vraiment vous avez eu le sentiment à un moment que c'était pas vrai ?
00:59:16déjà dès la première année j'ai cassé
00:59:18les suspensions à l'époque
00:59:20les voitures étaient pas fiables
00:59:22et le dernier grand prix de la saison
00:59:24je casse la suspension arrière je suis à peu près à 250
00:59:26et je vois le rail arriver
00:59:28là on peut rien faire j'ai plus de frein
00:59:30j'ai plus rien
00:59:32ce moment je l'ai encore dans la tête
00:59:34c'est à dire je dis voilà c'est fini
00:59:36et j'ai la chance que c'est Bad King's Lane
00:59:38sur un circuit à côté de New York qui est un vieux circuit
00:59:40où les rails font
00:59:4250 cm de haut mais ils sont vieux
00:59:44donc ils sont un peu pourris
00:59:46et je passe dessous
00:59:50j'atterris à 200 mètres dans un champ
00:59:52je prends quand même la roue
00:59:54sur la tête ce qui m'a posé beaucoup de problèmes
00:59:56pendant une bonne quinzaine de jours mais j'ai vu la mort
00:59:58plusieurs fois j'ai eu beaucoup de chance
01:00:00et puis quand vous parlez beaucoup de votre frère
01:00:02c'est vrai que vous en parlez avec tellement de délicatesse
01:00:04lorsque vous dites
01:00:06à Monaco la première fois
01:00:08à Monaco en 80 lorsqu'il vient vous voir
01:00:10et vous êtes gêné
01:00:12parce que c'est lui en fait qui aurait du être
01:00:14tout le temps été gêné par ça
01:00:16et j'ai pas senti non plus son côté
01:00:18ni de jalousie au contraire il était content
01:00:20il se renseignait tout le temps
01:00:22mais c'est vrai que la première fois où il vient sur un circuit
01:00:24de F1 à Monaco
01:00:26j'ai une photo, c'est ma photo souvenir que je vois avec lui
01:00:28je me dis c'est pas possible
01:00:30c'est lui qui doit être là, c'est pas moi
01:00:32mais c'est grâce à lui
01:00:34que je l'ai fait
01:00:36et j'ai eu quand même une motivation
01:00:38indirecte
01:00:40grâce à lui
01:00:42qui m'a toujours suivi
01:00:44c'était très compliqué par contre
01:00:46parce que quand il a eu sa deuxième maladie
01:00:48parce qu'il avait un cancer du poumon
01:00:50c'est à l'époque bien entendu
01:00:52il y avait tous les accidents qu'on a vu
01:00:54les copains qui mouraient
01:00:56sous les yeux
01:00:58moi j'ai vu Gilles Villeneuve, le pire c'est
01:01:00Eliodre Angelis parce qu'au Castelet
01:01:02on n'est que deux
01:01:04que la voiture se retourne en essai privé
01:01:06la voiture est sur le rail
01:01:08il est coincé dedans
01:01:10il n'y a pas de sécurité
01:01:12il n'y a pas un marshal, il n'y a personne
01:01:14il n'y a pas d'hélicoptère
01:01:16j'essaye de le sortir mais je n'arrive pas
01:01:18parce qu'avec les ceintures de sécurité
01:01:20la voiture se consomme, il fait 1000 degrés
01:01:22je ne peux pas tenir
01:01:24et il meurt sous les yeux
01:01:26ça c'est en 86
01:01:28c'est l'année de la mort de mon frère
01:01:30je voulais vous montrer un extrait
01:01:32du documentaire
01:01:34c'est la mort de votre frère
01:01:36et vous vous dites est-ce que je dois piloter ou pas
01:01:38regardez cet extrait
01:01:42il décède juste avant le Grand Prix du Portugal
01:01:44en milieu de semaine
01:01:46donc
01:01:48je ne sais pas
01:01:50toujours une période bien sûr
01:01:52qu'est-ce que je fais
01:01:54je prends la décision, je dis à ma mère
01:01:56j'y vais
01:02:06j'ai fait mon week-end
01:02:08vraiment pour mon frère
01:02:12ça me donne du courage
01:02:14pour ça je dis souvent on baisse la visière
01:02:16on est un autre homme
01:02:18je pensais qu'à lui, ça m'a aidé
01:02:20dans la voiture je me rappelle très bien
01:02:22je ne pensais qu'à ça, qu'à ça, qu'à ça
01:02:24j'ai l'impression d'avoir une partie de son corps dans moi
01:02:26c'est pourquoi arrêter
01:02:30je suis concentré sur mon truc
01:02:32ça ne m'empêche pas d'y penser
01:02:34mais ça ne me déconcentre pas
01:02:36c'est ça qui est important
01:02:38je reste focalisé sur le truc
01:02:40je me dis que si j'ai fait ça c'est grâce à lui
01:02:42qu'il n'est plus là mais il est encore là
01:02:44que de toute façon
01:02:48pardon
01:02:52que si je gagne ce sera pour lui
01:02:54donc je continue comme ça
01:02:56et ça a été en fin de compte
01:02:58un beau moment
01:03:00de respect
01:03:02pour ce qu'il a fait
01:03:04ce qu'il m'a donné
01:03:06j'ai regardé le documentaire
01:03:08ses 6 épisodes de 25 minutes
01:03:10on ne peut pas décrocher
01:03:12votre émotion est intacte
01:03:14il y a quelque chose de mystique
01:03:16la manière dont vous exprimez
01:03:20oui je pense
01:03:22parce que
01:03:24ce n'est pas d'une seule journée
01:03:26ça vient depuis toujours
01:03:28parce que les deux maladies
01:03:30j'ai toujours été proche de lui
01:03:32donc là on est malheureusement à la fin
01:03:34il ne faut pas oublier non plus
01:03:36mes parents, on n'est que deux
01:03:38ma mère surtout
01:03:40mon père est plus discret
01:03:42ma mère dit sans arrêt
01:03:44tu te rends compte
01:03:46j'ai deux fils, il y en a un qui est en train de mourir
01:03:48et l'autre qui se bagarre
01:03:50des gens qui meurent
01:03:52il y a eu des accidents
01:03:54et qui se bagarrent sur un circuit de fin
01:03:56un métier à risque
01:03:58c'est compliqué pour moi
01:04:00c'est vrai que vos enfants n'avaient pas le droit
01:04:02de regarder les courses
01:04:04ça c'est toujours dans les trucs
01:04:06un peu bizarres de la vie
01:04:08c'est que
01:04:10mon fils a regardé
01:04:12Nicolas qui était le plus vieux
01:04:14il n'avait pas le droit de regarder un grand prix
01:04:16en direct
01:04:18de toute façon comme il n'y allait pas
01:04:20à l'époque c'était les cassettes
01:04:22il ne les regardait même pas en différé
01:04:24les premiers grands prix qu'il a regardé en direct
01:04:26en 1994, le 1er mai
01:04:28quand Ayrton est mort
01:04:30et c'est moi qui commentais la course
01:04:32c'est des signes
01:04:34du destin qui sont
01:04:36absolument incroyables
01:04:38ma grand-mère est morte le jour
01:04:40du mariage
01:04:42de mon frère
01:04:44et il y a plein de choses comme ça dans ma vie
01:04:46et ma fille est née
01:04:48le jour, la veille
01:04:50de la mort de mon père
01:04:52ma vie elle a toujours été
01:04:54un truc de bonheur
01:04:56et de tristesse et qu'il faut trouver un équilibre
01:04:58et c'est pour ça d'ailleurs que
01:05:00j'ai toujours essayé de séparer les choses
01:05:02c'est pour ça le fait d'être triste
01:05:04sur un grand prix
01:05:06les gens ne me connaissent pas en dehors
01:05:08mais il n'y a pas de raison d'être un guignol
01:05:10sur un grand prix
01:05:12donc c'est de toujours séparer les choses
01:05:14et dans la vie privée j'ai toujours séparé les choses
01:05:16c'est pour ça que mon fils
01:05:18mes enfants ne le voyaient pas
01:05:20et ma fille qui est une autre génération
01:05:22elle a commencé à comprendre ma carrière
01:05:24en regardant la série Netflix
01:05:26jamais on ne parlait de course
01:05:28chez moi il n'y a pas grand chose
01:05:30je ne mettais pas les posters, les coupes
01:05:32les coupes je les donnais
01:05:34à chaque fois que je gagnais une course
01:05:36et ça m'a été beaucoup reproché
01:05:38je voyais un enfant
01:05:40avec les yeux comme ça et je lui donnais ma coupe
01:05:44Alors on va évidemment parler d'Ayrton Senna
01:05:46parce qu'on ne peut pas ne pas évoquer cette rivalité
01:05:48extraordinaire
01:05:50Vous dites souvent que la plus grande fierté de votre carrière
01:05:52c'est avant les titres
01:05:54la première partie
01:05:56tout de suite après l'enfance
01:05:58vous êtes 4 fois champion du monde
01:06:00et vous dites la plus grande partie de ma carrière
01:06:02c'est toute la première partie
01:06:04jusqu'à tout ce que j'ai fait
01:06:06pour arriver en F1
01:06:08c'est sûr que c'est ma plus grande fierté
01:06:10il n'y a aucun doute là-dessus
01:06:12et puis un moment aussi
01:06:14il y a quelque chose qui m'a amusé
01:06:16dans le documentaire
01:06:18avec mes parents dans la voiture
01:06:20on s'est fait arrêter et le flic m'a dit
01:06:22vous prenez pour Fangio ?
01:06:24pour moi c'était déjà l'idole suprême à l'époque
01:06:26et à peu près une dizaine d'années plus tard
01:06:28je me fais choper par un flic
01:06:30le mec me dit vous prenez pour Prost ?
01:06:32c'était l'ambition ultime
01:06:36Evidemment Ayrton Senna
01:06:38Alors Ayrton Senna
01:06:40ce qui est absolument extraordinaire
01:06:42c'est la rivalité
01:06:44d'abord on va voir cette séquence
01:06:46d'enterrement
01:06:48la rivalité que vous avez avec vous
01:06:50parce qu'il est insupportable
01:06:52franchement il est insupportable
01:06:54à l'époque la presse
01:06:56penchait plutôt pour Senna
01:06:58pas plutôt
01:07:00en fait il vous fait des coups pendables
01:07:02il vous fait des coups pendables
01:07:04mais ce qui est extraordinaire
01:07:06c'est que le jour où vous n'êtes plus là
01:07:08le jour où vous n'êtes plus là
01:07:106 mois après il meurt
01:07:12c'est ça qui est sidérant dans cette affaire
01:07:14c'est qu'en fait
01:07:16vous étiez
01:07:18son moteur
01:07:20complètement
01:07:22c'est ce que je regrette beaucoup
01:07:24dans le documentaire qu'il y a eu sur Senna au début
01:07:26sur lequel j'ai participé
01:07:28j'ai fait 8 heures de rush pour ce documentaire
01:07:30le premier, pas le truc Netflix
01:07:32où ils ont changé
01:07:34de réalisateur au milieu
01:07:36ça fait peut-être plus
01:07:38de rush
01:07:40d'interview que pour mon documentaire
01:07:42ils ont changé vraiment le
01:07:44principe et en réalité je voulais vraiment
01:07:46montrer que c'est un truc qui aurait pu
01:07:48être un peu sordide
01:07:50c'était une belle histoire, c'est une belle histoire humaine
01:07:52mais je l'ai appris
01:07:54et comprise quand
01:07:56j'ai arrêté
01:07:58quand je dis j'ai arrêté
01:08:00c'est le podium de 93
01:08:02où il y a quand même énormément d'histoires
01:08:04on ne peut pas tout raconter avant
01:08:06ils sont vraiment très très compliqués pour moi
01:08:08avec un soutien total de la presse pour lui
01:08:10il n'y a aucun doute
01:08:12et je monte sur le podium
01:08:14avec lui donc il y a
01:08:16une image qui est pour moi qui est fabuleuse
01:08:18j'ai essayé de faire depuis 2-3 Grand Prix
01:08:20mais il m'avait
01:08:22plus qu'évincé
01:08:24c'était même limite poli
01:08:26parce qu'il voulait le faire lui en fin de compte
01:08:28donc il l'a fait lui
01:08:30je lui tape sur la jambe
01:08:32il me prend
01:08:34et là c'est une image
01:08:36je vois les gens pleurer en bas
01:08:38c'était très émouvant ce podium
01:08:40il était incroyable et il se passe quelque chose là
01:08:42on va en conférence de presse
01:08:44alors qu'on ne se parle pas
01:08:46on ne se parle pas du tout
01:08:48depuis 89 c'était presque 3 ans
01:08:50on se parlait en briefing
01:08:52mais pas du tout en dehors
01:08:54et là en conférence de presse
01:08:56on le voit
01:08:58il y a des rires
01:09:00une ambiance sympa
01:09:02le soir même il me demande à son manager
01:09:04qui était aussi mon manager
01:09:06il demande mon numéro
01:09:08et il se dit mais c'est pas possible
01:09:10il ne peut pas arrêter
01:09:12c'est une plaisante ou quoi
01:09:14bien sûr qu'il arrête
01:09:16et après à partir de ce moment là
01:09:18il m'appelle régulièrement
01:09:20deux fois par semaine
01:09:22il me parle de tout, de sa vie privée
01:09:24de la nouvelle écurie
01:09:26du fait qu'il n'est plus motivé
01:09:28il me raconte un peu son histoire
01:09:30et en fin de compte j'apprends quelque chose
01:09:32que j'ai encore plus appris avec la famille
01:09:34après l'enterrement j'étais invité par la famille
01:09:36dans leur ferme du Brésil
01:09:38et là j'ai compris des choses absolument incroyables
01:09:40c'est à dire qu'avant d'arriver en F1
01:09:42son seul goal
01:09:44c'était moi
01:09:46donc il m'avait mis un petit peu
01:09:48enfin au top
01:09:50il fallait me battre
01:09:52pour me battre il fallait
01:09:54je pense qu'on avait beaucoup de respect
01:09:56tous les deux, il n'y a aucun doute
01:09:58avec des styles complètement différents
01:10:00des cultures différentes, d'éducation différente
01:10:02mais il fallait pas qu'il me batte
01:10:04il fallait qu'il me détruise
01:10:06donc il utilisait tous les moyens aussi pour me
01:10:08moi ça ne me motivait pas
01:10:10si des gens pensent que c'était motivé
01:10:12pour... non
01:10:14plus quelqu'un qui est aidé par Dieu
01:10:16je ne touche pas ça, c'est compliqué pour moi
01:10:18vous voyez ce que je veux dire
01:10:20après je rencontrais une anecdote parce que ça allait absolument incroyable
01:10:22et donc en fin de compte j'apprends
01:10:24qu'il y a trois Sénats
01:10:26il y en a un avant qu'il arrive
01:10:28il y en a un pendant la période de course
01:10:30complètement différent
01:10:32qui me dit clairement dans ses mots
01:10:34je ne suis pas du tout motivé, il faut que tu reviennes
01:10:36j'avais essayé la McLaren avec le moteur Peugeot à l'époque
01:10:38il m'a dit mais viens, reviens
01:10:40attends tu plaisantes
01:10:42je l'ai fait comme ça pour me
01:10:44pour m'assurer que je n'avais pas envie
01:10:46de revenir et on a eu
01:10:48une relation plus que proche
01:10:50j'ai compris énormément de choses
01:10:52c'est pour ça que je voulais raconter un peu cette histoire
01:10:54dans son documentaire parce que c'était
01:10:56le fait quand il prend
01:10:58par exemple c'est un bon exemple
01:11:00on faisait le dimanche matin
01:11:02des tours à l'époque
01:11:04pour TF1 et on mettait la caméra
01:11:06le pilote, un pilote devait commenter
01:11:08un tour et c'est là où il dit
01:11:10Alain tu me manques
01:11:12on l'a cet extrait
01:11:14et dans son documentaire
01:11:16par exemple ils l'ont enlevé en disant que c'était fake
01:11:18ils ont dit que c'était fake
01:11:20moi j'étais à la conférence de presse
01:11:22alors que c'est incroyable parce que quelques heures plus tard il sera mort
01:11:24oui et puis il vient me rencontrer
01:11:26il vient me voir au motorhome de Renault
01:11:28je commentais
01:11:30mais je faisais aussi des choses pour Renault à l'époque
01:11:32il était là, il était en face
01:11:34un pilote, surtout lui
01:11:36il a toujours eu des bases
01:11:38toujours un peu les mêmes choses
01:11:40il sort du motorhome, il va à son garage
01:11:42par exemple quand il est sur la grille
01:11:44il garde son casque, c'est la première fois qu'il ne garde pas son casque
01:11:46il vient me voir, je suis en train de déjeuner
01:11:48avec des invités de Renault
01:11:50et il me parle, je ne sais même pas ce qu'il m'a dit
01:11:52parce que c'était incohérent
01:11:54je ne savais pas du tout
01:11:56et il me dit viens me voir dans le garage
01:11:58jamais, jamais
01:12:00en principe on est seul
01:12:02avec son ingénieur
01:12:04quand je vais dans le garage, on parle un petit moment
01:12:06c'est le 1er mai
01:12:08quelques heures avant sa mort
01:12:10et quand on voit ce documentaire
01:12:12on se dit que toute cette mort est annoncée
01:12:14en fait on a l'impression qu'il va mourir parce que vous avez arrêté
01:12:16d'une certaine manière, en tout cas que les choses sont liées
01:12:18qu'il vous dit au revoir dans ce garage
01:12:20et c'est ça qui est incroyable
01:12:22je n'irai pas jusque là
01:12:24mais c'était une sensation très bizarre pour moi
01:12:28parce que ce n'était pas lui
01:12:30mais ça faisait déjà un moment
01:12:32pendant la semaine, il m'avait appelé au moins 2 ou 3 fois
01:12:34pour me parler d'un truc perso
01:12:36dans lequel je ne dirai jamais
01:12:38parce que j'ai promis le juré de ne jamais rien dire
01:12:40et puis sur la sécurité
01:12:42il voulait que je prenne le leadership du GPDA
01:12:44le Grand Prix Drivers Association
01:12:46pour la sécurité
01:12:48il était très préoccupé par la sécurité
01:12:50je lui ai dit non, ce n'est pas moi
01:12:52le leader incontestable, c'est toi
01:12:54c'est toi qui dois le faire
01:12:56ce n'est pas moi, je peux aider
01:12:58on ne parlait que de ça
01:13:00mais ce n'était pas du tout le même personnage
01:13:02il était revenu comme un pilote un peu lambda
01:13:04qui avait perdu sa motivation
01:13:06alors que lui, il était parti de l'autre côté
01:13:08avant
01:13:10je ne sais pas comment on peut appeler ça
01:13:12une implication complètement exacerbée
01:13:15voilà, son côté
01:13:17mais quand vous êtes dans ce garage avec lui
01:13:19on est le 1er mai
01:13:21il est quelle heure ce matin-là ?
01:13:23la course doit être à 2h
01:13:25ça doit être une demi-heure avant
01:13:27vous avez eu une forme de pressentiment ?
01:13:29une prémonition ?
01:13:31non, mais
01:13:33ma prémonition, c'est marrant
01:13:35je me demande même
01:13:37comment il peut faire la saison
01:13:39parce qu'il est convaincu que Benetton de Schumacher
01:13:41il triche, il est convaincu que
01:13:43la sécurité ce n'est plus ça
01:13:45il y a eu l'accident de Barrichello
01:13:47l'accident de Rasenberger la veille
01:13:49qui est mort la veille
01:13:51et il est
01:13:53complètement
01:13:55le gars solide
01:13:57sans aucun doute
01:13:59il n'est plus là
01:14:01ce n'est plus le même
01:14:03est-ce qu'il est aussi bon ?
01:14:05est-ce qu'il est aussi fort ?
01:14:07est-ce qu'il ne va pas arrêter
01:14:09même avant la fin de saison ?
01:14:11je ne sais pas, prendre sa retraite ?
01:14:13je le voyais d'une manière complètement
01:14:15libre. Et quel est l'analyse
01:14:17que vous faites de l'accident aujourd'hui ?
01:14:19moi c'est un incident mécanique
01:14:21mais il y a un gros doute
01:14:23sur la direction
01:14:25parce qu'on en a parlé beaucoup au téléphone
01:14:27d'ailleurs la direction de la Williams
01:14:29elle était très basse, elle avait été faite pour Matt John Mansell
01:14:31à l'époque, moi j'avais beaucoup de problèmes
01:14:33et d'ailleurs j'avais été le voir au Grand Prix du Brésil
01:14:35au début de l'année où je commentais aussi
01:14:37le Grand Prix d'avant ou deux Grand Prix avant
01:14:39et il me dit c'est impossible
01:14:41avec cette voiture, je n'y arrive pas
01:14:43je lui dis tu devrais attacher
01:14:45on s'attachait le casque
01:14:47en mettant une lanière
01:14:49quand les circuits tournaient beaucoup à gauche
01:14:51parce qu'avec la force centrifuge
01:14:53on était moins fort à droite qu'à gauche
01:14:55et donc il n'avait pas voulu le faire
01:14:57et pendant le Grand Prix
01:14:59deux Grand Prix avant la fin, deux tours avant la fin
01:15:01je commente
01:15:03je ne m'étonnerais pas qu'il parte à la faute
01:15:05parce que je voyais la tête qui partait comme ça
01:15:07et puis le virage d'après, on part à la faute
01:15:09en tête à queue
01:15:11et après il m'avait appelé je me rappelle
01:15:13il m'a dit il faut que je demande absolument
01:15:15qu'ils modifient la colonne de direction
01:15:17et ils ont modifié la colonne de direction
01:15:19pour le Grand Prix du Mola
01:15:21donc il y a ce doute là qu'on ne sait pas officiellement
01:15:23mais je pense que je n'ai pas trop de doute là-dessus
01:15:25On va voir un extrait
01:15:27lorsque vous êtes présent au Brésil
01:15:29pour ces obsèques
01:15:33Il y a une sorte de communion
01:15:35qui s'est fait autour de notre histoire
01:15:37autour de nos deux personnes
01:15:39on a l'impression de faire plus qu'un
01:15:41donc ça, ça a beaucoup aidé à passer le cap
01:15:43de la guéguerre on va dire humaine
01:15:45là on a pris de la hauteur
01:15:47De tous les pilotes présents
01:15:49c'est le seul qui a été invité
01:15:51à rendre visite à la famille Sénat
01:15:53il n'y en a pas eu d'autre
01:15:55Pour eux c'était
01:15:57Ayrton avait un profond respect pour toi
01:15:59il faut que tu comprennes ça
01:16:01on est très content que tu sois là
01:16:03il me montrait la chambre d'Ayrton
01:16:05il arrêtait pas de penser à toi
01:16:07il me montrait des photos de moi
01:16:09quand il était en karting
01:16:11j'étais déjà là
01:16:15Qu'est-ce qui vaut mieux ?
01:16:17Avoir 7, 8, 9 titres
01:16:19en dominant d'une manière banale
01:16:21ou est-ce qu'il faut
01:16:23avoir rencontré
01:16:25quelqu'un d'assez
01:16:27spécial
01:16:29et de s'être battu contre lui
01:16:31et de rester 30 ans après
01:16:33dans l'histoire de notre sport
01:16:35on ne peut pas rêver mieux d'une certaine manière
01:16:39Si moi je coupe l'histoire d'Ayrton
01:16:41je me coupe sur
01:16:43une partie
01:16:45non seulement de ma carrière
01:16:47mais de ma vie
01:16:49parce qu'il n'y a pas une journée
01:16:51où il n'y a pas
01:16:534, 5 messages
01:16:55sur Instagram de référence à Ayrton
01:16:57et à mon combat avec Ayrton
01:16:59qui n'existe pas
01:17:01depuis 30 ans
01:17:29Il y a beaucoup de gens qui vous aiment
01:17:31et je vais lire un message au hasard
01:17:33il y a Laurence Ferrari qui nous écoute
01:17:35qui dit effectivement son amitié
01:17:37et puis je vais lire
01:17:39je prétends très bien connaître le sport
01:17:41Alain Prost est le plus grand champion de l'histoire
01:17:43et c'est surtout une personnalité dont l'immense qualité
01:17:45un homme avec un H majuscule
01:17:47comme est majuscule sa victoire à Adelaide
01:17:49en 1986
01:17:51où sa conquête du volant elfe
01:17:53son amitié est un cadeau
01:17:55et c'est Xavier Couture qui a écrit cela
01:17:57un mois avec les rapports à la France
01:17:59qui ont toujours été un peu
01:18:01compliqués
01:18:03et c'est évoqué
01:18:05dans ce documentaire
01:18:07alors
01:18:09pourquoi est-ce compliqué je ne sais pas
01:18:11la presse, pourquoi la presse
01:18:13à ce moment là
01:18:15parce que vous êtes sérieux, vous êtes le professeur
01:18:17vous ne les faites pas sourire que sais-je
01:18:19ça c'est une analyse
01:18:21que j'essaye de faire de temps en temps
01:18:23mais je n'ai pas non plus de réponse
01:18:25il y a eu des événements
01:18:27le premier événement c'est en 1981
01:18:29l'élection de François Mitterrand
01:18:31je suis un citoyen français
01:18:33j'ai déjà vu mon père se battre
01:18:35avec un premier contrôle fiscal
01:18:37c'est du basique
01:18:39donc quand Mitterrand est élu
01:18:41on me pose la question
01:18:43et je dis ce que je pense
01:18:45je ne suis pas spécialement content
01:18:47mais il n'y a pas grand chose
01:18:49et ça c'est un handicap important dans l'espace médiatique
01:18:51de ne pas être de gauche
01:18:53quand on conduit pour la RENU
01:18:55la Régie Nationale des Usines Renault
01:18:57je pense que ça ne s'est pas très bien passé
01:18:59mais moins bien que ce que je pensais
01:19:01et puis après en 1982
01:19:03l'année d'après il y a l'épisode avec René Arnault
01:19:05au Castelet
01:19:07où le président de Renault, Bernard Arnault
01:19:09à l'époque avec Gérard Larousse
01:19:11donne des consignes à René
01:19:13on peut mettre un peu plus de puissance
01:19:15pour faire le lièvre
01:19:17par rapport aux autres voitures
01:19:19parce que la fiabilité des voitures à l'époque n'est vraiment pas bonne
01:19:21on change comme prévu
01:19:23c'est à dire qu'il fait le lièvre, on donne plus de puissance
01:19:25par contre si on est 1 et 2 c'est moi qui dois gagner
01:19:27parce que je suis en tête du championnat
01:19:29et puis il ne respecte pas
01:19:31il gagne, je fais 2
01:19:33je ne suis pas content
01:19:35l'idée ne vient pas de moi
01:19:37et là les interviews sont incroyables
01:19:39c'est à dire que
01:19:41je pense que
01:19:43la justice ou l'injustice
01:19:45doit être d'une manière
01:19:47soit récompensée, soit punie
01:19:49pas du tout, c'est moi qui passe pour le mauvais joueur
01:19:51cette anecdote
01:19:53elle est assez incroyable
01:19:55parce que je rentre chez moi le soir
01:19:57j'habite à Saint-Chamond
01:19:59on a une carte ELF à l'époque, on paye par l'essence
01:20:01c'est un cadeau
01:20:03et je m'arrête à la station ELF
01:20:05je ne m'arrête plus jamais dans cette station depuis
01:20:07qui est à Salon de Provence
01:20:09c'est plus ELF, c'est Total
01:20:11on pouvait nous servir quand même à l'époque
01:20:13le gars me sert
01:20:15et me regarde et me dit bravo pour aujourd'hui
01:20:17quand même
01:20:19ce connard de proste
01:20:21vraiment
01:20:23qu'est-ce que c'est que ce truc
01:20:25de se faire donner la place
01:20:27là j'ai la carte ELF, je rentre dans la poche, je paye en cash
01:20:29encore en travers de la gorge
01:20:31et là ça commence
01:20:33mais là par contre, là où c'est moins drôle, c'est les menaces
01:20:35les menaces de mort, on brûle ma voiture
01:20:37sur mon parking, on me crache dans la rue
01:20:39On va terminer
01:20:41parce que malheureusement il ne reste que deux minutes
01:20:43je voudrais que vous disiez vraiment
01:20:45par exemple il y a le Grand Prix de Chine
01:20:47qui sera
01:20:49ce week-end
01:20:51sur le circuit de Shanghai
01:20:53je ne crois pas que vous ayez couru en Chine
01:20:55quel regard vous portez
01:20:57sur la Formule 1, sur les champions d'aujourd'hui
01:20:59sur Hamilton qui a gagné sept titres
01:21:03parce que ça a beaucoup de succès
01:21:05toujours la Formule 1
01:21:07c'est plus mon monde
01:21:09mais ce n'est pas pour ça que je suis négatif
01:21:11on est dans un monde
01:21:13du marketing, du business
01:21:15et qui marche vraiment
01:21:17super bien
01:21:19le sport on en parle beaucoup moins
01:21:21j'ai quand même été impliqué dans l'F1 il n'y a encore pas très longtemps
01:21:23le sport il passe quand même un peu
01:21:25derrière mais
01:21:27les équipes sont très florissantes
01:21:29elles gagnent de l'argent
01:21:31le truc c'est absolument incroyable
01:21:33Est-ce qu'il y a un champion français ?
01:21:35Il y a trois pilotes français actuellement en F1
01:21:37Le premier et le dernier champion du monde en titre
01:21:39Oui, oui
01:21:41il faut quand même avoir
01:21:43enfin
01:21:45avoir la bonne voiture
01:21:47mais il faut aussi avoir une sorte de personnalité
01:21:49pour être... c'est un monde quand même
01:21:51anglo-saxon
01:21:53même si à Ferrari c'est un monde anglo-saxon
01:21:55alors les français il faut être très très bons
01:21:57pour qu'on vous prenne parce qu'on est
01:21:59bons individuellement
01:22:01Pierre Gasly
01:22:03trois pilotes français
01:22:05en Formule 1
01:22:07Pierre Gasly, Esteban Ocon
01:22:09Ocon
01:22:11Charles Leclerc je le considère quand même comme
01:22:13français quand même
01:22:15et Monegasque
01:22:17attendez
01:22:19on ne peut pas quand même s'approprier
01:22:21d'accord
01:22:23les Belges
01:22:25les Montagnes
01:22:27vous regardez tous les Grand Prix quand même ?
01:22:29je regarde tous les Grand Prix parce que je suis quand même passionné
01:22:31ça c'est sûr
01:22:33écoutez c'était un bonheur, je vous disais que vous êtes
01:22:35inspirants et c'est un bonheur
01:22:37de vous écouter, ça fait du bien
01:22:39d'entendre sur notre émission
01:22:41des voix différentes et si
01:22:43inspirantes que la vôtre
01:22:45c'est vrai qu'on a le sentiment effectivement
01:22:47que vous n'êtes pas
01:22:49fait du même bois que les autres
01:22:51je revendique
01:22:53j'apprécie beaucoup votre émission
01:22:55donc sachez que c'est un plaisir pour moi d'être là
01:22:57écoutez je vous remercie grandement parce que
01:22:59vous ne vivez pas à Paris ?
01:23:01non pardon c'est de l'avoir
01:23:03ce cri de confusion
01:23:05ça c'est ma franchise
01:23:07voilà ma franchise me fait défaut
01:23:09bon ben c'était
01:23:11un bonheur Alain Prost
01:23:13je vous remercie grandement parce que
01:23:15on vous a écouté, on aurait pu prolonger
01:23:17encore cette écoute
01:23:19et j'ai persuadé que
01:23:21les uns et les autres
01:23:23qui nous écoutent le matin
01:23:25auront été sensibles à
01:23:27cette histoire si particulière
01:23:29merci grandement, vous voyez j'ai du mal
01:23:31à rendre l'antenne et pourtant je suis déjà en retard
01:23:33donc j'aimerais comme ça prolonger
01:23:35encore, Virginie Leblond était à la réalisation
01:23:37merci à Philippe Gilbert
01:23:39qui était à la vision, à Roderick qui était au son
01:23:41Benjamin Naud qui était là
01:23:43Jean de Lacoste l'a répondu
01:23:45tout canal est là, j'ai vu tout canal
01:23:47toutes ces news est là, tout européen est là
01:23:49j'avais vu autant de monde pour venir
01:23:51me voir et de gens qui sont venus vous saluer
01:23:53et c'est ce que vous dites d'ailleurs dans le documentaire
01:23:55il n'y a pas un jour vous faites partie
01:23:57des légendes françaises
01:23:59ici présentes dans notre coeur, merci
01:24:01merci à vous grandement, je remarque mon délit dans une seconde