Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:06Nous devons des excuses à Donnarumma.
00:00:10Voici les premiers mots que j'ai entendus hier soir, peu avant minuit,
00:00:14d'un supporter de Paris Saint-Germain, Benjamin Naud, que j'appelais vers minuit,
00:00:19et qui fait partie de notre rédaction à CNews.
00:00:22Et de fait, le gardien de but du Paris Saint-Germain est le héros de ce huitième de finale retour de Ligue des Champions.
00:00:29Il a stoppé deux tirs au but dans une séance pour l'histoire
00:00:32qui permet aux Parisiens d'éliminer des Anglais de Liverpool dans cette cathédrale du football
00:00:37qu'est le stade d'Anfield Road.
00:00:39Le PSG est une jeune équipe de 24 ans.
00:00:41Elle a perdu cette saison Kylian Mbappé, parti pour le Real Madrid.
00:00:45Mais elle a gagné un état d'esprit, un sens collectif, un supplément d'âme en un mot.
00:00:51Son entraîneur, Luis Enrique, sait que 11 footballeurs, fussent-ils les meilleurs du monde,
00:00:56ne font pas forcément une équipe.
00:00:58Le foot n'est pas une addition de talent.
00:01:00Il est une alchimie qui puise sa recette dans une devise de mousquetaires.
00:01:05Un pour tous, tous pour un.
00:01:07J'étais sidéré hier soir.
00:01:09Au-delà de la qualité individuelle des uns et des autres, Dembélé, Hakimi, Vitinha,
00:01:14j'étais sidéré par les courses, par l'énergie, par l'intensité des joueurs du PSG après 120 minutes de jeu.
00:01:21Ces jeunes gens sont des athlètes hors normes.
00:01:24Et ils produisent un football spectacle qui est un enchantement.
00:01:28Paris est peut-être la plus belle équipe d'Europe aujourd'hui.
00:01:31Paris nous réconcilie avec le foot et peut-être un peu avec la vie.
00:01:36En ces temps moroses, ici, c'est Paris.
00:01:40C'est un bonheur.
00:01:42Il est 9h01, 9h01 même.
00:01:44Jeanne Alousteau.
00:01:55Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:58Donald Trump va sans doute parler à Vladimir Poutine cette semaine.
00:02:02C'est ce qu'il a dit ces dernières heures alors qu'on attend toujours la réponse de Moscou
00:02:06sur le cessez-le-feu de 30 jours proposé par Washington et accepté par Kiev.
00:02:11Pour le moment, la Russie n'exclut pas de s'entretenir avec des représentants américains
00:02:15sans pour autant apporter plus de précision.
00:02:18Mais selon Emmanuel Macron, à présent, la balle est clairement dans le camp de la Russie.
00:02:22Les médecins se mettent en grève aujourd'hui.
00:02:25Ils dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles.
00:02:28Incivilité, agressions, menaces.
00:02:30On peut dire que la violence se banalise dans certains cabinets.
00:02:33Alors les syndicats réclament une réponse judiciaire et des sanctions exemplaires contre les agresseurs.
00:02:38Et puis la vente des billets SNCF pour cet été est officiellement ouverte depuis ce matin.
00:02:43Vous pouvez d'ores et déjà réserver votre TGV Inuit ou votre Intercité
00:02:47pour partir entre le 5 juillet et le 31 août.
00:02:51Et pour les TGV à destination du Sud-Est et les Ouïgots,
00:02:54la vente s'étend même jusqu'au 13 décembre prochain.
00:02:57Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:00Merci chère Shana. On ne va pas parler foot bien sûr.
00:03:04Tout le monde n'a pas les compétences.
00:03:07On en parlera tout à l'heure si vous le voulez.
00:03:12Tu étais sur Canal hier soir.
00:03:15Canal Plus Sport avec toute l'équipe d'Hervé Matou.
00:03:18C'est toujours le moment de parler football et aujourd'hui encore plus.
00:03:21Vous avez regardé jusqu'à mieux les tirs au but ?
00:03:23Oui, jusqu'au tir au but. Je n'allais pas arrêter après la fin du temps réglementaire.
00:03:26C'est pas possible.
00:03:28Je salue évidemment tous nos amis qui sont là.
00:03:31Marie-Sara Salmane, Joachim Lefloquimad, Vincent Herouet, Thomas Bonnet.
00:03:37Évidemment c'est avec vous cher Vincent que nous allons commencer cette émission
00:03:42parce que l'Ukraine a accepté hier une proposition des Etats-Unis pour un cessez-le-feu.
00:03:46J'imaginais simplement quelqu'un qui reviendrait, qui serait né au début du siècle
00:03:52et qui traverserait le temps comme Godefroy de Montmirail
00:03:55et qui viendrait hier et qui aurait regardé que c'est en Arabie Saoudite désormais
00:04:02qu'on discute de la paix du monde.
00:04:04La nouvelle Europe, comme l'avait dit Mohamed Ben Salmane.
00:04:07C'est intéressant de ce point de vue-là.
00:04:10On aurait vu l'Amérique qui fait l'intermédiaire entre la Russie et l'Ukraine.
00:04:17C'est étonnant quand même.
00:04:19En même temps, ils ne seraient pas si dépaysés que ça
00:04:21parce qu'on revient à un simple jeu de rapports de force
00:04:25comme il y en avait au XIXe siècle et avant.
00:04:29Ce n'est plus l'Amérique bienveillante qui assure la stabilité du monde.
00:04:36On est revenu à une période avant Yalta et même avant la guerre de 1914.
00:04:43C'est curieux.
00:04:45L'Arabie Saoudite a joué un rôle pivot.
00:04:48Que la France aurait pu jouer jadis et auquel l'Europe a renoncé.
00:04:54En modération, dans cette analyse, on peut jeter un jour un peu plus tard.
00:04:58On a quand même vu les États-Unis imposer à l'Ukraine un deal de mafieux
00:05:04sous l'égide de l'Arabie Saoudite qui découpe ses opposants à la scie dans ces consulats
00:05:09et qui a des liens avérés, il me semble, documentés avec l'islamisme.
00:05:14Le monde est plein de malveillants.
00:05:16Après, on peut dire que tous les chemins mènent à Rome, à la paix, même le cynisme, même l'immoralité.
00:05:22Je crois qu'il faut quand même nommer les choses.
00:05:24Un deal de mafieux sous l'égide d'un pays qui découpe ses opposants à la scie
00:05:28et qui a des liens avérés avec le djihadisme international.
00:05:31Il a dit les choses telles que je ne les avais pas dites, bien sûr.
00:05:36Vous devriez aller le dire.
00:05:39Attendez, attendez, attendez.
00:05:40La deuxième partie, on est d'accord sur les opposants.
00:05:43Mais le deal de mafieux, vous validez ou pas ?
00:05:46Non, pas du tout.
00:05:47Je vous invite à aller expliquer ça à tous les combattants qui sont en première ligne.
00:05:53Aller dans les tranchées dire que le cessez-le-feu qu'on espère est un deal de mafieux.
00:05:59Vous verrez comment vous serez reçus.
00:06:01Mais Vincent, ce n'est pas mon propos.
00:06:03C'est très facile de dire ça.
00:06:04Depuis l'arrière, même pas l'arrière, on est à Paris dans un studio.
00:06:07Moi, je souhaite que les combats s'arrêtent immédiatement.
00:06:10Moi, je souhaite l'amour universel aussi.
00:06:12Pour ces gens dans les tranchées, je le souhaite immédiatement.
00:06:15En revanche, quelqu'un qui va voir les Ukrainiens en leur disant
00:06:18ou vous acceptez de nous donner accès à vos minerais, à vos terres rares
00:06:22ou en couplette, c'est-à-dire que vous perdez la guerre, c'est un deal de mafieux.
00:06:26Mais l'affaire des terres rares vous illusionne.
00:06:28La réalité, elle n'est pas là.
00:06:30Il y a de simples à renverser.
00:06:32Mais non, mais attendez.
00:06:33On est dans un moment où les Américains ont réussi à obtenir
00:06:38en leur tordant le bras dans le dos, ça j'en suis bien d'accord avec vous,
00:06:41à obtenir que les Ukrainiens changent d'attitude par rapport à la diplomatie.
00:06:48Quand M. Zelensky est rentré dans le bureau Oval, il a pratiquement tout de suite expliqué
00:06:53qu'il n'y avait pas de diplomatie possible avec la Russie,
00:06:56que jamais il ne parlerait à Poutine.
00:06:59Là-dessus, il en est revenu.
00:07:01On lui a expliqué que sans l'aide des Américains, sans l'argent des Européens,
00:07:05la guerre se terminait et qu'il serait vaincu,
00:07:08qu'il serait une réédition, une capitulation.
00:07:10Et c'est lié au deal sur les terres rares ou non ?
00:07:12Attendez, il y a des gens qui savent ce que c'est qu'une négociation.
00:07:15Par exemple, vous avez un des principaux conseillers du gouvernement britannique
00:07:20qui s'est rendu à Kiev, qui est un homme qui a dilué jadis l'accord du vendredi saint avec l'Ira,
00:07:26qui a obtenu l'accord de désarmement de l'ETA, les Basques.
00:07:31Et cet homme est allé expliquer au principal conseiller de Zelensky,
00:07:35qui était hier à Jeddah, comment il fallait faire pour négocier, pour diluer.
00:07:40Ils sont donc tombés d'accord sur un cessez-le-feu.
00:07:42Maintenant, la balle est dans le camp des Russes.
00:07:44Si jamais les Russes refusent, c'est eux qui seront incriminés.
00:07:48Donc, les Ukrainiens ont réussi à se débarrasser.
00:07:52Comment est-ce qu'on appelle ça le schmilblick ?
00:07:54C'est plus eux qui sont désormais...
00:07:57Ils ont refilé le Mistigri.
00:07:59Voilà, ils ont refilé le Mistigri.
00:08:02Le Mistigri doit d'ailleurs être...
00:08:04Je pense que Mistigri est un mot russe.
00:08:06Non mais maintenant, c'est ton problème.
00:08:08C'est ça qui se passe dans le rapport de Ford.
00:08:10Ça n'est plus le mien, c'est ton problème.
00:08:12D'autant que personne, aucun des deux ne veut le cessez-le-feu en réalité.
00:08:16On va voir le sujet quand même, si vous le voulez bien.
00:08:18Si vous me permettez, Éric, et je vous aime beaucoup,
00:08:21mais j'ai l'impression que vous avez une analyse un peu spectaculaire
00:08:27et extérieure de la situation par rapport à quelqu'un
00:08:31qui connaît peut-être mieux de l'intérieur
00:08:34les deals et les négociations qui se mettent en place.
00:08:37Mais j'entends ça, parce que sur les plateaux, j'entends parfois ça.
00:08:40Parce qu'effectivement, il y a un côté fin de manche dans votre analyse.
00:08:44Mais j'ai peur...
00:08:46C'est tout à fait étranger, les effets de manche.
00:08:49Non, mais vous avez raison, je peux en faire comme tout le reste.
00:08:53Je nomme les choses.
00:08:56Oui, mais la réponse de Vincent,
00:08:59allez dire ça aux gens qui sont sur le front.
00:09:01Vous voyez ce que je veux dire ?
00:09:03Je souhaite l'arrêt des combats, je souhaite la paix.
00:09:05Après, je me demande quelle paix va aboutir.
00:09:09Non, mais hier, vous avez eu neuf heures de négociations
00:09:13accrochées à la table entre des gens sérieux.
00:09:16Vous n'avez pas eu dix minutes d'engueulade,
00:09:18comme dans le bureau ovale, devant les caméras de télévision.
00:09:21On est passé de la téléréalité à la diplomatie réelle, pure.
00:09:26Parce que l'Ukraine a cédé sur les minerais et les terres rares.
00:09:29C'est la condition.
00:09:31Franchement, s'il y a un sujet qui est obscur, c'est bien celui-là.
00:09:35Les terres rares, ils sont du côté russe, pour l'instant.
00:09:37Les terres rares sont dans le territoire russe.
00:09:41On n'y comprend rien.
00:09:43Plus vous creusez, plus...
00:09:45C'est un peu comme les licences de Dieu,
00:09:47vous savez, quand vous la cherchez dans la science.
00:09:49Franchement...
00:09:51C'est vrai que je ne suis pas à ce niveau-là, vous avez raison.
00:09:53Non, non, mais arrêtez, je ne voulais pas moquer.
00:09:55Moi aussi, je peux jouer à ça. Méfiez-vous.
00:09:58Je ne vois pas ce que les licences de Dieu
00:10:00viennent faire avec les minerais rares.
00:10:02Sur les minerais et les métaux rares,
00:10:06ce qui est rare, c'est d'avoir une explication
00:10:08réellement convaincante.
00:10:10On n'y comprend rien.
00:10:12Écoutons le sujet.
00:10:14Merci pour votre expertise, Vincent.
00:10:16Plus vous creusez, moins vous comprenez.
00:10:18Demandez à des spécialistes ce qu'ils vous diront.
00:10:20Si vous avez l'évidence en la matière, bravo.
00:10:22J'ai écouté des spécialistes.
00:10:24Je suis persuadé qu'ils seraient ravis de vous entendre.
00:10:26Allez à Jeddah, on vous payera les retours.
00:10:28Ce que j'apprécie dans ce que dit Vincent,
00:10:30c'est qu'il n'est pas dans les effets de manche, précisément.
00:10:33J'entends des plateaux où les gens,
00:10:37je les soupçonne de rien connaître,
00:10:40ou en tout cas de mal connaître.
00:10:42C'est un sujet que je laisse Vincent parler le matin.
00:10:45Évidemment que son analyse...
00:10:51Ça fait combien de temps que vous êtes journaliste
00:10:53en politique étrangère ?
00:10:55Ne me demandez pas ça.
00:10:57C'est important de le dire.
00:10:59Ça fait combien de temps, Vincent ?
00:11:01Pas d'effet de manche.
00:11:03Pas d'effet de manche, regardez.
00:11:05Ça fait plus de 40 ans.
00:11:07Je pense que votre expertise est meilleure que la mienne.
00:11:09Parce que vous connaissez le terrain.
00:11:12Il y a plus près de 5 ans.
00:11:14Vous pouvez décrypter.
00:11:16Vous êtes un professionnel.
00:11:18Je me suis fait enfler si souvent
00:11:20que désormais, il faudra vraiment se lever de bonheur
00:11:22pour arriver à me faire avaler.
00:11:24Bonne tentative, bravo.
00:11:26Franchement.
00:11:28J'aime plutôt dans tous les domaines,
00:11:30être professionnel.
00:11:32Il vous dit qu'il se plante tout le temps.
00:11:34Non, pas tout le temps.
00:11:36J'ai regardé le grand spectacle
00:11:38de la communication autour de la guerre.
00:11:40Il n'y a rien de plus menteur que ceux qui font la guerre.
00:11:42Éric Nolot,
00:11:44vous êtes un spécialiste de la littérature.
00:11:46Vous êtes horripilé
00:11:48quand des gens parlent de littérature et qu'ils ne connaissent pas.
00:11:50Parce que vous avez une expertise
00:11:52en ce domaine.
00:11:54Pourquoi je suis là, alors ?
00:11:56Vous êtes un remarquable commentateur.
00:11:58Ce matin, j'aurais préféré
00:12:00rester au lit avec mes chats et mes livres.
00:12:02Je ne comprends pas très bien.
00:12:04Il y a un auteur qui est invité.
00:12:06Je reviens vers vous.
00:12:08Je vais manger un croissant.
00:12:10Je vais vous dire pourquoi vous êtes là.
00:12:12Il y a beaucoup de gens
00:12:14qui se reconnaissent
00:12:16dans ce que vous dites.
00:12:18On ne va pas passer l'heure et demie là-dessus.
00:12:20Où était l'effet de manche dans ce que j'ai dit ?
00:12:22La mise en perspective
00:12:24entre l'Arabie Saoudite,
00:12:26les minerais rares et le deal mafieux
00:12:28est un effet de manche, non ?
00:12:30C'est une réalité.
00:12:32Un mafieux qui va voir un commerçant
00:12:34et qui lui dit
00:12:36« Vous êtes menacé, je peux assurer votre protection. »
00:12:38C'est exactement le langage américain.
00:12:40D'ailleurs, on peut le justifier.
00:12:42Il n'a pas pris l'assurance.
00:12:44A Norbert Saladin, que je salue.
00:12:46Il est dans cette fameuse scène
00:12:48où Roger Hanin arrive et dit
00:12:50« Tu n'as pas pris l'assurance. »
00:12:52Des craignants ont pris l'assurance.
00:12:54On salue peut-être Alexandre Arcadi
00:12:56qui nous écoute également.
00:12:58Je voudrais qu'on voit le sujet.
00:13:00Ici, personne ne parle de foot.
00:13:02C'est le monopole de M. Nolot.
00:13:04Vous mélangez tout.
00:13:06Vous parlez de confusion.
00:13:08Vous m'expliquez que je n'ai rien à foutre.
00:13:10Arrêtez, vous êtes essentiel à cette émission.
00:13:12C'est le sujet.
00:13:16Nous, nous sommes comme le PSG.
00:13:18C'est une équipe.
00:13:20Ce ne sont pas les individualités qui comptent.
00:13:22Comprenez ça.
00:13:24Moi, je suis Louis-Henriquet.
00:13:26Je voudrais qu'on écoute Noémie Hardy
00:13:28qui a fait le sujet.
00:13:30Neuf heures de discussion
00:13:32pour aboutir à une proposition
00:13:34de cesser le feu de 30 jours.
00:13:36L'Ukraine a accepté l'accord de paix
00:13:38proposé par les Etats-Unis.
00:13:40Cette rencontre s'est tenue quelques heures
00:13:42après la plus importante attaque de drones
00:13:44menée par Kiev en territoire russe.
00:13:46Je pense qu'il y a une grande différence
00:13:48entre la dernière visite que vous avez vue
00:13:50dans le bureau Oval et un cesser le feu total.
00:13:52L'Ukraine l'a accepté
00:13:54et j'espère que la Russie l'acceptera.
00:13:56Donald Trump a déclaré
00:13:58qu'il parlera à son homologue russe
00:14:00sans doute dans la semaine.
00:14:02De son côté,
00:14:04Moscou n'a pas exclu des contacts
00:14:06avec des représentants des Etats-Unis
00:14:08pendant les prochains jours.
00:14:10Nous devons maintenant nous rendre en Russie
00:14:12et espérer que le président Poutine
00:14:14y consentira également.
00:14:16Si nous parvenons à convaincre la Russie
00:14:18ce sera formidable.
00:14:20Si nous n'y parvenons pas,
00:14:22nous continuerons à avancer
00:14:24et des gens seront tués, beaucoup de gens.
00:14:26Lors de ces entretiens,
00:14:28Washington a annoncé en retour
00:14:30la levée immédiate de la suspension
00:14:32de l'aide militaire à Kiev.
00:14:34Il y a évidemment beaucoup de réactions.
00:14:36Je voulais vous faire écouter celle de Marine Le Pen
00:14:38qui a ciblé la menace russe
00:14:40mais qui a aussi parlé d'une autre menace.
00:14:42La menace principale aujourd'hui
00:14:44c'est le terrorisme islamiste.
00:14:46La menace principale, la menace majeure
00:14:48auxquelles la France fait face.
00:14:50Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de menace russe.
00:14:52Bien sûr qu'il y a une menace
00:14:54de la part, je l'ai dit d'ailleurs
00:14:56très clairement dans le Figaro.
00:14:58Je pense que quelqu'un a dû
00:15:00faire une fiche mais qu'il n'a pas dû lire
00:15:02l'article original sûrement.
00:15:06C'est qu'il y a une menace
00:15:08à notre souveraineté
00:15:12par la Russie, par la Chine,
00:15:14par les Etats-Unis.
00:15:16Donc aujourd'hui la menace russe
00:15:18est plus prégnante. Mais moi je n'ai confiance
00:15:20pour vous le dire plus simplement, dans aucune
00:15:22des grandes puissances.
00:15:24Ce matin Gérald Darmanin était avec nous
00:15:26et il était avec Sonia Mabrouk
00:15:28sur Europe 1, sur CNews.
00:15:30Je vous propose de l'écouter
00:15:32puisqu'il a d'une certaine manière répondu
00:15:34à Marine Le Pen.
00:15:36C'est parfois la même chose la menace russe et la menace terroriste.
00:15:40Ceux qui assassinent...
00:15:42Ceux qui assassinent Samuel Paty, c'est qui ?
00:15:44C'est des citoyens russes, Tchétchènes.
00:15:46Quand j'étais mis à l'intérieur, la Russie
00:15:48c'est des centaines
00:15:50de citoyens russes qu'elle ne veut pas reprendre.
00:15:52Je constate d'ailleurs que Mme Le Pen et M. Bardella
00:15:54n'attaquent jamais la Russie pour dire qu'ils ne reprennent pas leurs citoyens
00:15:56russes, tchétchènes, ingouches.
00:15:58Ceux qui passent à l'acte en France
00:16:00c'est aujourd'hui des tchétchènes, des citoyens russes.
00:16:02C'est eux que nous surveillons en premier
00:16:04d'ailleurs, d'après les services de la DGSI.
00:16:06C'est eux qui sont capables de faire des attentats d'ampleur.
00:16:08On en a déjoué en 2022 à Strasbourg
00:16:10et c'est eux qui ont assassiné Samuel Paty
00:16:12et Dominique Bernard.
00:16:14C'est pas exactement ça.
00:16:16La menace russe
00:16:18c'est pas la menace islamiste.
00:16:20Quand on parle de la menace russe, on parle de la menace
00:16:22de Vladimir Poutine sur l'Europe,
00:16:24sur Paris,
00:16:26sur sa volonté d'envahir
00:16:28la Moldavie, que sais-je.
00:16:30C'est deux menaces qui sont différentes.
00:16:32Il fait un raccourci
00:16:34ou en tout cas il prend des éléments
00:16:36qui peuvent exister en Russie pour le rattacher
00:16:38à la menace islamiste.
00:16:40Mais c'est deux menaces différentes.
00:16:42En fait, c'est pas ce qu'elle dit Marine Le Pen.
00:16:44C'est pas ce qu'elle dit.
00:16:46C'est pas du fait de la Russie
00:16:48qu'il y a deux fois plus d'adeptes des frères musulmans
00:16:50en France aujourd'hui qu'en 2019.
00:16:52On a un peu l'impression de revenir aux pires heures
00:16:54du maccartisme, avoir une cinquième colonne russe
00:16:56partout sur le sol de France pour justifier
00:16:58des élans va-t-en-guerre. C'était la même logique
00:17:00quand il y a eu le Brexit.
00:17:02C'était la même logique quand Trump a été élu
00:17:04et quand nous avions fait le coup au moment de l'affaire Benalla.
00:17:06Alors évidemment qu'il y a une menace russe
00:17:08protéiforme, il n'y a qu'à voir ce qui se passe en mer Noire,
00:17:10en Mayotte, en Nouvelle-Calédonie, en Afrique.
00:17:12Mais je ne pense pas que ce soit la principale menace en France
00:17:14et l'essentiel c'est qu'on réapprenne à exister
00:17:16par nous-mêmes.
00:17:18C'est pas cette menace dont on parle.
00:17:20Cette menace qui nous fait peur
00:17:22ou en tout cas qui est parfois instrumentalisée
00:17:24c'est pas celle-là.
00:17:26C'est la menace de Poutine apparemment.
00:17:28Avoir le pourcentage de Russes dans l'écras.
00:17:30Il y a un tiers d'Algérie dans l'écras.
00:17:32Je pense qu'il est quand même assez dérisoire.
00:17:34Est-ce qu'il y a vraiment beaucoup de Russes
00:17:36au QTF qui sont refoulés
00:17:38à la frontière ?
00:17:40Combien est-ce qu'il y a
00:17:42d'islamistes dont la Russie
00:17:44refuse ?
00:17:46Marine Le Pen !
00:17:48Je ne crois pas qu'il y en ait.
00:17:50Je pense qu'on ne les expulse pas en Russie.
00:17:52Parce qu'on pense qu'ils risquent d'y subir
00:17:54des traitements qui seraient...
00:17:56Marine Le Pen, parce qu'elle n'avait pas parlé sur ces sujets-là
00:17:58depuis quelques jours, donc c'était intéressant de l'écouter
00:18:00et je vous propose de l'écouter
00:18:02sur les peurs.
00:18:06Tout le monde a vu qui jouait avec les peurs.
00:18:08Merci de m'accorder
00:18:10autant d'audience et d'influence
00:18:12sur la vie des Français.
00:18:14Mais il n'y a pas un Français
00:18:16qui n'a pas compris
00:18:18qu'Emmanuel Macron, avec un ton très martial,
00:18:20nous explique quasiment
00:18:22qu'il faut
00:18:24transformer les usines
00:18:26de Kleenex en usines d'armement
00:18:28parce que la guerre est pour demain.
00:18:30C'est un peu ça qu'on a compris
00:18:32en l'écoutant.
00:18:34Après, ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire.
00:18:36Il fait absolument comme d'habitude.
00:18:38Il lance un propos très choc
00:18:40et puis après il envoie ses ministres
00:18:42pour jouer les pompiers derrière.
00:18:44Ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire en réalité.
00:18:46Donc,
00:18:48il y a une partie de posture
00:18:50chez Emmanuel Macron.
00:18:52Ces choses-là nous dépassent.
00:18:54Faignons d'en être les organisateurs.
00:18:56Le drame, en réalité,
00:18:58c'est que les Etats-Unis et la Russie
00:19:00sont en train
00:19:02de préparer
00:19:04la paix sans que les pays européens
00:19:06ne soient à la table.
00:19:08J'ai une pensée d'abord pour les salariés de Kleenex.
00:19:12Ils peuvent être inquiets peut-être.
00:19:16Ça fait trois jours qu'on parle des peurs.
00:19:18On n'a rien à dire de nouveau.
00:19:20La dernière partie a la raison.
00:19:22Emmanuel Macron est factuellement absent
00:19:24du fait qu'il parle quasiment quotidiennement
00:19:26désormais pour exister
00:19:28dans un sujet.
00:19:30Si vous dites ça, vous êtes un anti-patriote.
00:19:32Si vous dites ça, vous faites le jeu de l'extrême-droite.
00:19:34Si vous dites ça,
00:19:36vous ne participez pas
00:19:38à l'effort national.
00:19:40Et vous êtes même pro-russe.
00:19:44Parallèlement, je crois qu'il a raison d'alerter les Français
00:19:46sur le péril qui peut arriver.
00:19:50Il est quand même servi par des événements
00:19:52incroyables.
00:19:54C'est vrai que l'Europe était absente.
00:19:58Les Ukrainiens ont demandé
00:20:00si on participait au prochain round.
00:20:02Mais au même moment,
00:20:04vous aviez à Paris le président
00:20:06en train d'accueillir 34 chefs d'état-major des armées.
00:20:08La Terre en tout le temps,
00:20:10plus l'Australien, le Néo-Zélandais,
00:20:12etc.
00:20:14C'était extraordinaire.
00:20:16Il était comme une sorte de chef
00:20:18de toutes les armées du monde.
00:20:20C'était le chef de l'Elysée
00:20:22au moment même où l'absence de l'Europe
00:20:24et la faiblesse...
00:20:26Il est servi par l'image.
00:20:28C'est lui qui l'a initié.
00:20:30C'est lui qui l'a initié,
00:20:32cette rencontre à l'Elysée.
00:20:34Non, il a profité d'un forum
00:20:36qui se réunit chaque année
00:20:38de stratégie et de défense à Paris
00:20:40pour convier les participants
00:20:42à venir le rencontrer à l'Elysée.
00:20:46Pour quelqu'un qui s'occupe de communication,
00:20:48mais le problème de la diplomatie
00:20:50c'est que c'est de la télé-réalité.
00:20:52La diplomatie, c'est pas un spectacle.
00:20:54On l'a vu à la bienvenue
00:20:56et c'était un spectacle.
00:20:58Trump dit c'est la très bonne télé.
00:21:00Mais non, c'est de la très mauvaise diplomatie.
00:21:02Il y aura discussion après ?
00:21:06Est-ce que silence était orchestré ou pas ?
00:21:08Est-ce que c'était pré-médité ?
00:21:10Non.
00:21:12Oui mais j'ai regardé pendant une heure
00:21:14et mentissais
00:21:16Et vous regardez attentivement, ça fait cinquante et quelques minutes, vous regardez attentivement ce qui s'est passé.
00:21:21C'est les neuf dernières minutes qui déraillent.
00:21:24Et quand vous regardez ce qui s'est passé, quand vous voyez l'attitude des uns et des autres,
00:21:27vous comprenez que c'est pas un traquenard, c'est pas un guet-aport.
00:21:29– Je voulais vous faire écouter Laurent Wauquiez qui hier était chez Cyril Hanouna
00:21:34et qui s'est exprimé sur Emmanuel Macron et la situation.
00:21:38– Il y a quelque chose qui a été énormément reproché à Emmanuel Macron,
00:21:41c'est que beaucoup de Français disent qu'on a l'impression
00:21:45qu'il donne plus d'intérêt à l'Europe qu'à la France.
00:21:48Est-ce que ça c'est quelque chose que vous percevez ou pas ?
00:21:52– Vous savez, moi j'ai été ministre des affaires européennes.
00:21:56Et il y a quelque chose qui m'a toujours frappé.
00:21:58Le chancelier allemand, quand il vient à Bruxelles, il défend les intérêts de l'Allemagne.
00:22:03Le président de la République française, quand il va à Bruxelles,
00:22:06il propose de sacrifier les intérêts de la France au bénéfice de l'Europe.
00:22:09Et quand on pose la question au chancelier allemand,
00:22:11ça avait été posé au dernier chancelier allemand, il disait
00:22:14« bien sûr, moi mon job c'est de défendre les Allemands ».
00:22:17Et nous on a l'impression qu'on veut se débarrasser de la France au niveau de l'Europe.
00:22:21On va prendre un exemple très simple, en ce moment on parle d'armée.
00:22:24Je ne suis pas pour une armée européenne, je n'y crois pas.
00:22:27Par contre je suis pour un renforcement de la défense européenne
00:22:30dont l'armée française soit le pivot.
00:22:32Ça, ça m'intéresse.
00:22:34Et nous il faut qu'on reprenne l'habitude,
00:22:36parce que c'est quand même ça qu'on a vu avec le rapport de force de Trump.
00:22:41Il faut d'urgence que maintenant on réapprenne à défendre les intérêts de la France.
00:22:44Parce que c'est quand même ça qu'attendent les Français de notre part.
00:22:47Il dit la même chose qu'un diplomate britannique du XXème siècle,
00:22:51Christopher Soames, qui disait
00:22:52« il faut toujours nommer un Français à la tête des institutions européennes,
00:22:55ce sont les seuls qui ne défendent pas les intérêts de leur pays ».
00:22:57Et en effet, beaucoup de Français ont le sentiment
00:22:59qu'on est en train de passer d'un assujettissement des États-Unis
00:23:02qu'on a construit depuis 40 ans à un assujettissement à Bruxelles.
00:23:04– Vous avez entendu le carillon d'Europe 1 qui marque la fin de notre première partie
00:23:08et le début d'une autre, peut-être ?
00:23:10– Eh oui, une nouvelle aventure !
00:23:12– Puisque Thomas Hill !
00:23:14À quelle heure vous êtes couché hier soir ?
00:23:16– Un peu tard, un petit peu tard, il y avait du foot.
00:23:18– Le 14 juillet ?
00:23:19– Il y avait du foot hier soir.
00:23:20– Et vous avez regardé jusqu'au bout ou pas ?
00:23:24– J'ai regardé la fin, bien sûr, je voulais savoir si le PSG allait l'emporter.
00:23:27– Mais vous n'êtes pas parisien ?
00:23:29– Non, je suis Angevin.
00:23:31– Ah oui, donc évidemment, il vous faut supporter une vraie équipe de football, forcément.
00:23:36– Avant qu'ils arrivent en Ligue des champions, il se passera quelques années, effectivement.
00:23:39– Mais c'est vrai que quand on est supporter Angevin,
00:23:42pas de Coupe de France, je crois, depuis la nuit des temps,
00:23:45pas de championnat depuis la nuit des temps
00:23:47et parfois l'aller-retour entre la première et la deuxième division.
00:23:50Donc c'est une vie de supporter de football qui n'est pas toujours au top.
00:23:54– On pourrait parler des Canaries également.
00:23:56– Nous fûmes 8 fois champion de France, je vous le rappelle.
00:23:59– Vous fûtes, vous fûtes.
00:24:00– Exactement, mais nous allons le redevenir.
00:24:02Merci en tout cas, cher Thomas Hill, il est 9h24, on va marquer une pause.
00:24:06Et puis alors, on va recevoir Julie Couturier,
00:24:09qui est présidente du Conseil national des barreaux,
00:24:12qui hier, on en a parlé, puisqu'elle est contre cette loi
00:24:18qui pourrait agir contre les narcotrafiquants,
00:24:21parce que par exemple, elle ne veut pas que les narcotrafiquants soient à l'isolement,
00:24:24parce qu'il y a des conséquences psychiques et psychologiques.
00:24:27Et il se trouve, alors que moi, je ne le savais pas, je l'ai invitée,
00:24:31mais elle a demandé votre radiation.
00:24:33– Ah non, elle n'a pas demandé ma radiation, non, non.
00:24:35Quand elle était bâtonnière, j'ai été plusieurs fois convoquée par le Conseil de l'ordre,
00:24:39mais depuis qu'elle n'est plus bâtonnière, ça va beaucoup mieux.
00:24:41– Ah, donc vous ne vous entendez pas du tout en fait ?
00:24:44– Je ne la porte pas dans mon cœur.
00:24:46– Eh bien écoutez, ça va être parfait.
00:24:48Elle sera là sur le plateau, je précise que je ne le savais pas,
00:24:51je dis toujours la vérité aux téléspectateurs.
00:24:53– Non, je vous l'ai dit quand…
00:24:54– D'ailleurs, je n'aurais pas pu le savoir, bien évidemment,
00:24:56mais c'est étonnant qu'on te revoie comme ça, chicanier,
00:25:00ça n'arrive jamais entre journalistes.
00:25:01– Ah bon ?
00:25:02– Non, c'est l'amour qui nous tient.
00:25:06– Ah ben, ça se voit.
00:25:07– La pause et nous revenons dans une seconde.
00:25:13Julie Couturier est avec nous, elle est présidente du Conseil national des barreaux
00:25:16et déjà la discussion avait commencé, puisque j'ai lu hier
00:25:20une interview assez longue de vous dans le Parisien
00:25:23où la loi qui sera peut-être votée contre les narcotrafiquants,
00:25:28vous la combattez pour défendre, je fais résumer,
00:25:31puis tout à l'heure vous aurez la parole,
00:25:33pour défendre les droits individuels des narcotrafiquants.
00:25:36Ah si, pardonnez-moi, c'est au nom des droits individuels des narcotrafiquants.
00:25:40On en parlait tout à l'heure, vous, alors chacun choisit son camp.
00:25:43Moi, je ne défends pas les narcotrafiquants, mais vous, vous défendez…
00:25:48– Non.
00:25:49– Ah si, vous défendez les droits individuels des narcotrafiquants.
00:25:51– Pas seulement.
00:25:52– Pas seulement, mais vous…
00:25:53– Et votre aussi.
00:25:54– Oui quoi, moi, il n'y a plus de chance que je sois un narcotrafiquant.
00:25:55– Non, mais en défendant les droits des narcotrafiquants,
00:25:57ce sont les droits de tous les citoyens que je défends.
00:25:59– Ben non, justement, ben non, parce qu'un narcotrafiquant, c'est pas…
00:26:02– C'est pas Monsieur Tchoulmonde.
00:26:03– Voilà, justement, non.
00:26:04Donc déjà, on ne sera pas d'accord.
00:26:06Et ce qui est ennuyeux, c'est que vous, cette pensée-là,
00:26:09elle domine parfois en France.
00:26:10– Ah non.
00:26:11– Vous ne me défendez pas quand vous défendez les droits des narcotrafiquants.
00:26:13Non.
00:26:14– Si, parce que je défends les droits de chaque citoyen à bénéficier d'un procès équitable.
00:26:17– Non, c'est une construction intellectuelle à laquelle personne…
00:26:19Et puis je vais vous dire, sur ces questions-là, c'est toujours la même chose,
00:26:21on devrait demander aux Français.
00:26:23Et les Français, je pense, qui sont plutôt de mon côté que du vôtre sur ce sujet.
00:26:30Mais en revanche, on aura la discussion tout à l'heure.
00:26:32– En effet, on va en discuter.
00:26:33– Vous nous avez appelés, et évidemment, vous allez essayer de me convaincre.
00:26:36– Et je vous remercie d'avoir accepté cet échange contradictoire.
00:26:40– Et peut-être que vous allez nous convaincre.
00:26:41– Qui est un principe auquel nous sommes particulièrement attachés
00:26:44et qui est précisément atteint par cette proposition de loi.
00:26:46– Vous avez parfaitement raison.
00:26:47Pour le moment, Somaya Labidi, que je salue.
00:26:50Il est 9h33, et elle nous rappelle les titres.
00:26:54Somaya.
00:26:58– Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:00Il se dit favorable pour remettre en cause le traité franco-algérien de 68,
00:27:04mais après des étapes importantes,
00:27:06comme par exemple transmettre la liste des OQTF qu'Alger doit reprendre.
00:27:10Les mots de Gérald Darmanin, invité exceptionnel de CNew ce matin.
00:27:14« Mais nous devons aussi parler à l'Algérie tout en restant ferme », a-t-il ajouté.
00:27:19Révolution dans les petites communes.
00:27:21Les sénateurs ont voté l'obligation de parité dans les conseils municipaux
00:27:25des communes de moins de 1000 habitants.
00:27:27Objectif de cette mesure, qu'elle soit appliquée pour les municipales de 2026.
00:27:31Toutefois, le texte doit encore passer devant l'Assemblée nationale.
00:27:36Et puis, l'Union européenne répliquera dès le 1er avril à la hausse des tarifs sur l'acier.
00:27:41L'aluminium, l'import de ces matériaux aux États-Unis,
00:27:44est frappé depuis aujourd'hui d'une taxe de 25%,
00:27:48un virage assumé par Donald Trump
00:27:50qui dit chercher à protéger l'industrie sidérurgique de son pays.
00:27:54– Merci beaucoup Somaya.
00:27:56Avant donc d'être avec madame Couturier, je voulais vous faire écouter 3 réactions ce matin.
00:28:00D'abord, monsieur Tayot qui s'est exprimé sur la situation aujourd'hui.
00:28:05Je demande à Marine Lenson, avec la Russie.
00:28:09C'est ce qu'il a dit ce matin au micro d'RTL.
00:28:12– Il y a un risque russe, il s'est exprimé d'ailleurs
00:28:16avec une guerre hybride en Afrique avec Wagner.
00:28:21Les Russes ont fait une forme de guerre à la France
00:28:24pour nous chasser de l'Afrique, il faut le reconnaître.
00:28:27Et comme ministre de l'Intérieur, je peux dire qu'il y a des menées,
00:28:30qu'elles soient cyber ou même très physiques russes.
00:28:33Les Russes, bien sûr, je vous en donne un exemple, c'était en 2023.
00:28:36Souvenez-vous, ce ressortissant ukraino-russe
00:28:39qui s'est fait sauter en maniant un certain nombre d'explosifs dans son hôtel.
00:28:44Ces explosifs étaient destinés à un attentat dans un supermarché.
00:28:48– Manipulés par la Russie ?
00:28:49– Manipulés, et bien nos services l'ont établi.
00:28:53Donc quand on est patriote, je pense qu'on ne peut se permettre
00:28:56aucune indulgence ni aucune complicité.
00:28:59Moi je suis français et je protège comme ministre de l'Intérieur,
00:29:02notamment avec des services qui sont extrêmement pointus,
00:29:05comme la DGSI, notre territoire, nos compatriotes.
00:29:08– La Russie est une menace pour la France, il faut le dire,
00:29:12et il faut simplement hiérarchiser.
00:29:14– Elle n'est pas simplement une menace.
00:29:16– C'est important qu'il donne des exemples.
00:29:17– Attendez, elle n'est pas simplement une menace.
00:29:19La Russie a eu un comportement qui a été notre ennemi, par exemple au Sahel.
00:29:24La Russie est une véritable menace active, notamment dans l'océan Indien.
00:29:30Il y a des choses comme ça qu'il faut quand même regarder en froidement.
00:29:33Et en plus, si demain effectivement il y avait un problème par exemple en Estonie,
00:29:38qui est un pays fragile où il y a une importante communauté russophone,
00:29:42on serait obligatoirement du côté des Estoniens.
00:29:45Donc c'est des choses qu'il faut prendre en compte, évidemment.
00:29:48On ne regarde pas l'histoire d'Ukrainien avec détachement.
00:29:50– Bien sûr, c'est important.
00:29:51– Je trouve que pour une menace secondaire, le dossier est très lourd.
00:29:54– Mais racontez que les Russes sont avec le couteau entre les mains
00:29:58dans les rues de France pour égorger des instituteurs
00:30:02ou au volant de leur voiture pour décimer un marché de Noël.
00:30:06C'est de se foutre du monde, franchement.
00:30:09Ce n'est pas parce que les gens viennent de Tchétchénie.
00:30:12Ce n'est pas en tant que Russes qu'ils frappent, c'est en tant qu'islamistes.
00:30:15– Oui, mais vous avez raison.
00:30:17Vous voyez, comme beaucoup de gens nous regardent
00:30:20et font beaucoup de papiers sur ces news en ce moment,
00:30:23la phrase que vous dites là,
00:30:25si vous voulez écrire un papier comme quoi ces news défendraient la Russie,
00:30:30on prend exactement ce que vous venez de dire
00:30:33en disant imaginer des Russes le couteau entre la bouche
00:30:37et après on fait dire ce qu'on veut.
00:30:39Alors qu'avant, depuis le début de l'émission, vous avez dit le contraire.
00:30:42– Oui, mais tous les malveillants ne sont pas à l'Est.
00:30:45Il y en a aussi à Paris et dans les rédactions.
00:30:48On ne s'en va pas échapper depuis 50 ans.
00:30:50– Deuxième chose.
00:30:51– C'est pour ça qu'on vous dit, pour vous aider.
00:30:52– Bien qu'il ne soit pas question de Proust.
00:30:53Je me permets d'intervenir dans le débat.
00:30:54– C'est intéressant parce que je connais, je vois tout.
00:30:56Il y a eu deux papiers dans le monde pour expliquer
00:30:58que cette émission était prorise.
00:31:00Deux émissions.
00:31:01Il y a eu une émission du dimanche d'où j'oublie le nom.
00:31:03Ils sont en train de préparer un dossier.
00:31:05Ils m'ont demandé de venir.
00:31:07C'est médiatique.
00:31:08Je me dis, Marine Lenson, c'est médiatique.
00:31:10Ils font un dossier pour expertiser notre antenne.
00:31:14Ils m'ont demandé de venir.
00:31:15Je leur ai dit, je n'ai pas besoin de venir
00:31:17puisque tous les jours je parle, je réponds.
00:31:19Je n'ai pas besoin de venir.
00:31:20Mais s'ils veulent dire que nous sommes proruses,
00:31:24ils prendront précisément ce que vous venez de dire.
00:31:26Ils vont me dire, regardez Vincent Herouette.
00:31:28Et c'est ça qui est absolument…
00:31:30Non mais, je referme la parenthèse.
00:31:32Avant, je devrais être avec Julie.
00:31:34– Vous devriez y aller.
00:31:35– Non, mais pourquoi ?
00:31:36– Parce que déjà, vous ne laisseriez pas votre fauteuil
00:31:39à quelqu'un d'autre qui va encore charger la barre.
00:31:41– Mais non, mais ça ne sert à rien.
00:31:42– C'est toujours intéressant que vous parliez.
00:31:44– Monsieur Darmanin.
00:31:45– Mais non, non, en plus, je n'en veux pas de fautes d'attention.
00:31:47J'ai eu le rédacteur en cheville hier.
00:31:49Il s'appelle Monsieur Dajiral.
00:31:50Il est sûrement très…
00:31:51– Oui, Thierry Dajiral.
00:31:52– Il y a peut-être du monde en l'occurrence.
00:31:53– Je le connais bien, un ancien rédacteur.
00:31:55– Moi aussi.
00:31:56– Je l'ai rencontré chez Europe.
00:31:58– Écoute, il n'y a pas de souci.
00:31:59Mais il va faire un boulot.
00:32:00Il n'a pas besoin de moi, puisqu'on en parle tous les jours.
00:32:02– Si vous voulez, je peux y aller.
00:32:03– Mais allez-y si vous voulez.
00:32:04Il n'y a pas de problème.
00:32:05Bon, écoutons Monsieur Darmanin ce matin sur deux sujets.
00:32:08D'abord Abdeslam, dont on disait hier qu'il allait être père.
00:32:13Écoutez.
00:32:15– À notre connaissance, et M. Abdeslam lui-même par l'intermédiaire de ses avocats
00:32:19a évoqué le fait que sa femme n'était pas enceinte,
00:32:22il n'y a pas eu de possibilité pour que M. Abdeslam soit père.
00:32:26J'ai dit à notre connaissance, parce qu'évidemment, c'est par loire existe.
00:32:29J'ai demandé à l'administration pénitentiaire de surveiller évidemment,
00:32:33puisque je suis là depuis quelques semaines, intégralement, c'est par loire
00:32:37et de ne pas autoriser les unités de vie privée et familiale
00:32:41comme l'ont fait mes prédécesseurs pour M. Abdeslam.
00:32:44Bon, il n'a pas tout à fait démenti l'information.
00:32:47– Mais on ne sait pas finalement si elle est enceinte ou si elle ne l'est pas.
00:32:50– Oui, il n'a pas tout à fait.
00:32:51– Ses avocats ont démenti.
00:32:52– Pardon ?
00:32:53– Ses avocats ont démenti.
00:32:54– Ses avocats ont démenti, donc il faut les croire.
00:32:56– En France, il n'a pas la possibilité d'avoir des relations intimes avec qui que ce soit.
00:32:59– Oui, mais c'est la moindre des…
00:33:01– C'est normal, en même temps, il est à l'isolement,
00:33:03on ne va pas lui donner un parloir ou une unité de vie familiale.
00:33:05– Mais moi, je le mets à l'isolement, jusqu'à la fin de sa vie,
00:33:08et ça ne me dérange pas.
00:33:10– C'est normal que ça ne vous dérange pas.
00:33:11– Vous voyez ce que je veux dire ?
00:33:13– Ça ne dérange pas les Français.
00:33:14– Le fait qu'il soit dans une difficulté psychologique, physiologique, physique,
00:33:18ne me dérange absolument pas.
00:33:21– Parce que nous, ce qu'on regarde, c'est les victimes.
00:33:23– Voilà, mais après, chacun choisit son camp.
00:33:25Là encore, il y a des gens qui peuvent être émus, peut-être,
00:33:28mais on parlera de l'isolement tout à l'heure,
00:33:31parce que vous, si j'ai bien compris,
00:33:33vous avez convoqué, je crois, une institution de la torture européenne
00:33:39pour expliquer que les gens qui sont à l'isolement,
00:33:41effectivement, ont des conséquences psychologiques.
00:33:43Je m'en doute, je m'en doute bien, mais ce n'est pas mon problème.
00:33:46– Parce que l'ACDH va vous dire que ces traitements inhumains et dégradants…
00:33:48– J'ai vu dire que les gens qui sont à l'isolement,
00:33:50effectivement, ont des problèmes,
00:33:52mais ces gens qui sont à l'isolement, souvent, il y a des raisons.
00:33:55Et puis, la dernière chose que je voulais vous faire écouter,
00:33:58et avant cela, je voulais vous montrer, parce que j'ai reçu ça,
00:34:00force de l'ordre, je suis flot.
00:34:02Force de l'ordre, je suis flot.
00:34:04Effectivement, les policiers…
00:34:05– Il faut le montrer à la France Insoumise.
00:34:07– Les policiers sont très émus parce que Florian M. sera…
00:34:12le parquet a requis qu'il soit traduit pour meurtre.
00:34:18Alors, chacun comprend qu'il puisse avoir un procès pour homicide involontaire
00:34:21parce qu'il s'est passé quelque chose de dramatique,
00:34:24il faut toujours le dire, c'est la mort d'un jeune adolescent, 17 ans, Naël.
00:34:28Mais, force de l'ordre, je suis flot, c'est vrai que les policiers,
00:34:34effectivement, sont surpris d'être traduits pour meurtre.
00:34:38Mais il faut attendre la réponse du juge.
00:34:40Et comme, ce matin, Gérald Darmanin était sur le plateau,
00:34:42la question lui a été posée par Sonia Mamouk.
00:34:47– Moi, j'ai toujours soutenu les policiers et les gendarmes.
00:34:49Alors, ça ne veut pas dire qu'individuellement,
00:34:51il n'y ait pas des policiers et des gendarmes,
00:34:52comme dans toute profession, qui ne respectent pas la déontologie.
00:34:55Et la déontologie, c'est très important
00:34:57parce que c'est l'honneur du policier et du gendarme.
00:34:59Donc, quand ils ne le respectent pas, il faut évidemment des sanctions.
00:35:01Et dans l'action de policiers et de gendarmes,
00:35:03c'est très difficile d'être policier ou des gendarmes.
00:35:05C'est très difficile d'avoir la violence légitime.
00:35:07On risque sa vie tous les jours.
00:35:09Je pense qu'il faut soutenir nos forces de l'ordre.
00:35:11Alors, en tant que garde des Sceaux,
00:35:12je ne peux pas commenter des affaires individuelles.
00:35:14On peut se dire qu'un procès peut permettre aussi
00:35:17de laver l'honneur de l'ensemble des protagonistes.
00:35:20C'est aussi une façon plus positive de le voir.
00:35:22Mais ce qui est certain, c'est que nous devons tous,
00:35:24collectivement, soutenir nos policiers et nos gendarmes.
00:35:26Parce que si nous leur retirons le courage d'intervenir,
00:35:30quand personne n'intervient sauf eux à une heure du matin
00:35:32dans des quartiers difficiles,
00:35:34alors nous ne serons plus protégés du tout.
00:35:37Je ne sais pas si vous avez un commentaire
00:35:39ou pas à faire à cela.
00:35:42Mais en tout cas, on attend évidemment la décision du juge.
00:35:47Je le disais, nous sommes avec Julie Couturier.
00:35:49Je la remercie grandement,
00:35:50présidente du Conseil national des barreaux.
00:35:52Si j'ai bien compris, c'est le Parlement des avocats.
00:35:54Absolument, c'est l'instance représentative
00:35:56des 78 000 avocats de France.
00:35:58Il y a donc une loi qui est en place,
00:36:01qui pourra être votée les prochains jours,
00:36:04pour lutter contre le narcotrafic.
00:36:08Et parmi les décisions imaginées,
00:36:11il y a la création d'un parquet national anticriminalité.
00:36:15Et hier, quand j'ai lu votre interview, j'ai bondi.
00:36:18Parce que j'ai dit, on n'y arrivera jamais, évidemment.
00:36:21Alors là, que tes spectateurs comprennent,
00:36:24si un parquet anticriminalité,
00:36:26c'est-à-dire par définition, il est centralisé.
00:36:28Il sera à Paris, nous sommes d'accord.
00:36:30Et effectivement, ceux qui sont narcotrafiquants,
00:36:34celui qui est à Poissy, il est plus près de Paris
00:36:38que celui qui est de Marseille,
00:36:40qui va prendre 2h, 3h, 4h pour venir,
00:36:42et ça va être plus long.
00:36:43Et vous, vous dites, ben non.
00:36:45Nous, on est contre pour ça.
00:36:47Parce que pour des raisons géographiques.
00:36:50C'est pour des raisons géographiques,
00:36:52mais parce qu'on défend une justice de proximité.
00:36:55En cette matière-là, comme dans d'autres.
00:36:57C'est-à-dire qu'il y a des justiciables
00:36:59partout sur le territoire.
00:37:00Il y a des juridictions partout sur le territoire.
00:37:02Et la logique veut que les justiciables
00:37:05soient jugés au plus près de là où ils sont.
00:37:08Ça, c'est un premier sujet.
00:37:09En ce qui concerne l'OPNACO,
00:37:10effectivement, ce parquet national antiterroriste,
00:37:13une des raisons aussi pour lesquelles
00:37:15nous nous y opposons, c'est qu'en réalité,
00:37:16il y a déjà des juridictions unifiées.
00:37:19Il y a une juridiction nationale
00:37:22de lutte contre la criminalité organisée.
00:37:23Il y a des JIRS.
00:37:24Il y a déjà une architecture judiciaire
00:37:26qui mériterait...
00:37:27– Les JIRS, c'est attention aux gens qui nous écoutent,
00:37:28parce que les JIRS, tout ça, ils comprennent...
00:37:29– Non, mais ce que je veux dire,
00:37:30c'est qu'il y a déjà des mécanismes, vous avez raison,
00:37:32il ne faut pas être trop dans le jargon,
00:37:34si je puis dire, mais il y a déjà des mécanismes
00:37:36qui faillent renforcer, peut-être resserrer les boulons.
00:37:38– Mais ça, c'est pas ce que vous avez dit, pardonnez-moi.
00:37:39C'est pas ce que vous avez dit dans l'interview.
00:37:40Vous avez dit que c'est pour des raisons géographiques.
00:37:41Moi, je l'ai lu.
00:37:42– Aussi, parce qu'encore une fois,
00:37:43je défends, nous, une justice de proximité,
00:37:45et le fait qu'effectivement, le justiciable
00:37:47soit au plus près de son juge.
00:37:48Mais ce n'est pas pour des raisons de confort.
00:37:50Je ne défends pas, contrairement à ce que vous pensez,
00:37:52les narcotrafiquants...
00:37:53– Mais pourquoi vous ne voulez pas un parquet,
00:37:55puisqu'il sera plus efficace, avec des magistrats
00:37:57qui seront plus formés ?
00:37:59En fait, l'argument géographique de dire
00:38:01que le narcotrafiquant va faire 300 km
00:38:04ou l'autre va faire 50 km,
00:38:05comment ça peut venir dans votre esprit ?
00:38:07– Mais ce n'est pas seulement la question de la distance...
00:38:09– Mais c'est ce que vous avez dit.
00:38:11Nous ne sommes pas favorables à la création
00:38:13d'un parc national anticriminalité
00:38:14pour une question d'égalité géographique.
00:38:16C'est ce que vous dites, vous.
00:38:18– Mais une justice de proximité,
00:38:20c'est-à-dire d'un maillage territorial,
00:38:22qui fait qu'encore une fois, dans cette matière-là,
00:38:24comme dans les autres, il y a une logique
00:38:26à ce que les justiciables, tous autant qu'ils sont,
00:38:28soient effectivement jugés au plus près.
00:38:30– Mais là, pour plus d'efficacité, justement,
00:38:32ça serait peut-être plus pertinent que tout le monde soit à Paris,
00:38:34quitte à faire 2-3 heures de trajet supplémentaire,
00:38:36juste pour plus d'efficacité.
00:38:38– Vu les enjeux, c'est dérisoire.
00:38:40– Je voudrais poser une question.
00:38:42Je vous écoute et j'ai l'impression
00:38:44que vous parlez des vols de pommes.
00:38:46Là, on a affaire à une réalité qui gangrène
00:38:50des quartiers entiers, des villes entières,
00:38:52et on essaie d'y répondre de la manière
00:38:54la plus efficace possible.
00:38:56Votre argument géographique, en fait,
00:38:58on s'en fiche totalement, mais totalement.
00:39:00C'est-à-dire que seul compte l'efficacité.
00:39:02Il y a tous les jours des gens qui meurent
00:39:04ou qui tombent dans la détendance.
00:39:06Vous savez très bien, vous êtes mieux placé que moi
00:39:08que le trafic de drogue est lié aussi au terrorisme.
00:39:10Donc, il faut quelque chose d'exceptionnel.
00:39:12La règle des 50 km, des 300 ou des 600,
00:39:14excusez-moi, mais c'est dérisoire.
00:39:16Par rapport aux enjeux, c'est totalement dérisoire.
00:39:18C'est lunaire comme débat.
00:39:20Franchement, c'est lunaire.
00:39:22– Ce n'est pas effectivement le seul argument.
00:39:24Et on le dit, il y a déjà une architecte judiciaire en place.
00:39:26– Vous avez raison.
00:39:28Le deuxième qui est encore plus lunaire.
00:39:30– Quelle bonne journée.
00:39:32– Je veux dire, le deuxième est encore plus lunaire.
00:39:34– Quelle bonne journée, vous êtes en train de passer.
00:39:36– Alors, on appelle ça le dossier coffre.
00:39:38Bon, je vais essayer de résumer.
00:39:40Vous avez des magistrats, des policiers par exemple,
00:39:44qui pour le soin de l'enquête,
00:39:46vont être infiltrés dans des réseaux mafieux.
00:39:48Ils veulent avoir des informations pour coincer des narcotrafiquants.
00:39:50Ces informations, l'accusation les a,
00:39:52mais la défense ne les aura pas.
00:39:54On n'est pas à armes égales.
00:39:56C'est ce que vous dites.
00:39:58– Absolument.
00:40:00– Mais enfin, Madame, pardonnez-moi,
00:40:02vous allez donner à la défense le policier,
00:40:04qui a été infiltré dans un réseau mafieux,
00:40:06pour coincer le mafieux.
00:40:08– Je veux dire, le policier ne va pas faire l'enfer.
00:40:10– Pardonnez-moi, mais quand je lis ça, Madame…
00:40:12– Laissez-moi expliquer, Monsieur Praud.
00:40:14– Expliquez-moi.
00:40:16– Je suis là pour ça.
00:40:18D'abord, des dispositifs existent déjà,
00:40:20c'est-à-dire que la procédure peut être,
00:40:22en partie, anonymisée.
00:40:24En revanche, si vous êtes arrêté demain matin
00:40:26pour n'importe quelle raison,
00:40:28vous aimeriez savoir pourquoi vous êtes poursuivi,
00:40:30quelles preuves les policiers ont contre vous,
00:40:32et comment ils les ont obtenues.
00:40:34Ça s'appelle le procès équitable,
00:40:36on est dans un état de droit.
00:40:38– En fait, on n'y arrivera pas.
00:40:40Mais continuez, on n'y arrivera pas.
00:40:42Vous avez raison de défendre les narcotraficants,
00:40:44les grands criminels, parce que vous avez parfaitement raison,
00:40:46on n'y arrivera pas avec des gens comme vous, Madame.
00:40:48– Quand je défends les narcotraficants,
00:40:50Monsieur, d'abord, ce n'est pas moi,
00:40:52c'est la profession d'avocat dans son entier,
00:40:54et quand je défends Monsieur…
00:40:56– Je ne suis pas sûre que tous les avocats…
00:40:58– Hier, j'étais avec Maître Golnadel,
00:41:00et Madame Salmane non plus,
00:41:02mais là, c'est des exemples très concrets.
00:41:04Moi, je prends un témoin, les téléspectateurs…
00:41:06– Le principe du contradictoire
00:41:08est un principe cardinal de la procédure pénale,
00:41:11la défense et l'accusation
00:41:13doivent avoir le même niveau d'information,
00:41:15ça s'appelle le procès équitable.
00:41:17On est dans une société…
00:41:19Là aussi, vous dites, il faut savoir ce qu'on veut,
00:41:21est-ce qu'on veut une justice de la vengeance,
00:41:23ou est-ce qu'on veut une justice…
00:41:25– Madame, le problème, c'est que vous participez
00:41:27d'une philosophie qui sévit depuis des dizaines d'années,
00:41:29qui accorde plus d'importance
00:41:31aux délinquants qu'à la victime.
00:41:33Ça, c'est un problème.
00:41:35On ne réagirait pas de manière aussi vigoureuse
00:41:37si on n'avait pas subi depuis des dizaines d'années
00:41:39cette philosophie d'extrême gauche.
00:41:41En fait, il y a même en France
00:41:43un culte du délinquant qui est vraiment très pénible.
00:41:45Moi, je me mets à la place des victimes,
00:41:47et à un moment, ce n'est plus possible.
00:41:49On n'entend parler que des droits des délinquants,
00:41:51on n'entend pas parler des droits des victimes.
00:41:53– Pas du tout.
00:41:55– Et dans le cadre du narcotrafic,
00:41:57les dégâts sont phénoménaux, c'est horrible.
00:41:59– Vous savez bien que les avocats
00:42:01sont aussi, évidemment,
00:42:03les avocats des victimes.
00:42:05– J'aimerais bien en entendre parler, moi.
00:42:07– Mais on en parle extrêmement souvent.
00:42:09Moi, je peux vous faire des développements, par exemple,
00:42:11sur la justice restaurative, qui est un magnifique mécanisme.
00:42:13Pour ceux qui ont vu le film de Janery,
00:42:15je verrai toujours vos visages.
00:42:17Extraordinaire, parce que ça pose aussi,
00:42:19on va peut-être y venir sur la question des prisons,
00:42:21c'est la question du sens de la peine.
00:42:23– Oui, mais là, on est sur des narcotraficants.
00:42:25– Vous voulez aussi protéger la société.
00:42:27Vous êtes quand même un danger pour la société
00:42:29quand vous êtes un narcotrafiquant.
00:42:31– Je veux bien entendre tous vos arguments
00:42:33pour 99,99% des gens qui sont en prison.
00:42:35Mais je ne veux pas les entendre
00:42:37pour les narcotrafiquants,
00:42:39qui sont une menace XXL pour notre société.
00:42:41C'est pour ça que là,
00:42:43je vous trouve uniquement dans l'idéologie.
00:42:45– Mais je ne défends pas les narcotrafiquants,
00:42:47je défends des principes, qui sont des garanties procédurales,
00:42:49qui nous bénéficient à tous, M. Prot,
00:42:51à vous, à Mme Salmane, à M. Vercouët.
00:42:53– Pas à moi, pas à moi, non.
00:42:55– Disons que la probabilité de retrouver Pascal
00:42:57derrière les barreaux pour un narcotrafiquant
00:42:59est assez faible.
00:43:01– Mais d'abord, je vous remercie de venir.
00:43:03Vous avez manifestement un plateau
00:43:05qui ne partage pas vos idées.
00:43:07– C'est presque mon procès, finalement, M. Prot.
00:43:09– Ah non, pas du tout.
00:43:11– Non, mais je plaisante.
00:43:13– C'est vrai que dans le contradictoire,
00:43:15personne n'est d'accord avec vous.
00:43:17– Mais ce qu'on peut dire, c'est qu'au Sénat,
00:43:19la loi a été votée à l'unanimité.
00:43:21– Au Sénat, personne n'était contre.
00:43:23– Oui, personne n'était contre.
00:43:25C'est très intéressant.
00:43:27– On est d'accord, c'est un texte transpartisan.
00:43:29Juste, je termine là-dessus, parce que c'est quand même
00:43:31très important. C'est qu'au Sénat, en effet,
00:43:33c'est un texte transpartisan. On en dit ce qui ne convient pas,
00:43:35mais de la même façon que je ne dis ce qui ne convient pas,
00:43:37que le narcotrafic est un fléau et que les avocats,
00:43:39comme ici, M. Prot, les avocats sont des citoyens
00:43:41comme les autres, ils aspirent à la sécurité
00:43:43comme les autres, mais pas au mépris
00:43:45effectivement des principes de l'État de droit.
00:43:47On ne dit pas autre chose.
00:43:49J'entends bien, j'entends ce que vous dites,
00:43:51mais moi, je pense aux victimes.
00:43:53– Mais nous aussi, nous pensons aux victimes.
00:43:55Et nous les défendons tous les jours,
00:43:57tous les jours, croyez-le bien, dans toutes les juridictions de France.
00:43:59– Par exemple, deux prisons de haute sécurité
00:44:01vont regrouper 200 narcotrafiquants.
00:44:03Et vous répondez avec tout cet espèce de langage
00:44:05que je ne peux plus entendre. Nous regardons cela
00:44:07avec beaucoup de vigilance, parce qu'on veut simplement
00:44:09les regrouper ensemble, dans des conditions exicexuelles
00:44:11de grande sécurité. D'abord parce qu'il existe
00:44:13déjà un régime juridique d'isolement des personnes détenues,
00:44:15dont les effets sur leur santé physique
00:44:17et psychique sont connus.
00:44:19Et moi, je me fiche
00:44:21des effets psychiques et physiques
00:44:23sur les narcotrafiquants.
00:44:25– Et regardez les effets psychiques des victimes.
00:44:27– En fait, ce que je veux vous dire, c'est que moi, ça m'est égal.
00:44:29– Mais je comprends que ça vous soit égal.
00:44:31– Mais pas vous. Alors c'est ennuyeux.
00:44:33– Non mais je vais vous expliquer pourquoi.
00:44:35– Parce qu'on ne peut pas être d'accord.
00:44:37– Je crois qu'effectivement, on ne se convaincra pas
00:44:39les uns les autres aujourd'hui, et je le regrette.
00:44:41Mais là encore, qu'est-ce qu'on veut ?
00:44:43Est-ce qu'on veut une société où c'est le droit
00:44:45ou est-ce que c'est la vengeance ?
00:44:47La question, effectivement, c'est…
00:44:49– L'efficacité, ce n'est pas la vengeance, madame.
00:44:51Si on les met à l'isolement,
00:44:53ce n'est pas pour se venger.
00:44:55Moi, je ne me venge pas.
00:44:57Je ne veux plus qu'ils nuisent.
00:44:59Donc, je les mets à l'isolement pour ça.
00:45:01– Et vous, qu'est-ce que vous proposez si l'isolement,
00:45:03vous considérez que ce n'est pas l'idéal ?
00:45:05Est-ce que vous auriez une proposition ?
00:45:07– Moi, ce que je pense, c'est qu'effectivement,
00:45:09on a un véritable sujet de moyens.
00:45:11Parce que le problème aussi, c'est qu'il faut voir
00:45:13qu'on est dans un contexte
00:45:15où on a une surpopulation carcérale endémique.
00:45:17On est quand même…
00:45:19Alors là encore, on va me dire que je tiens
00:45:21un discours droit de l'homiste,
00:45:23mais enfin, 80 000 détenus pour 60 000 places opérationnelles.
00:45:25Moi, je peux vous dire, je vais en voir
00:45:27des établissements pénitentiaires.
00:45:29Les directeurs de prison, les agents pénitentiaires
00:45:31sont des gens extraordinaires.
00:45:33J'ai fait un déplacement au mois de décembre
00:45:35en Guyane et aux Antilles.
00:45:37J'ai visité les trois établissements pénitentiaires.
00:45:39J'ai vu les matelas au sol.
00:45:41C'est-à-dire que dans mon discours,
00:45:43vous ne me verrez jamais critiquer
00:45:45ni les services de police, ni les magistrats,
00:45:47ni les agents pénitentiaires,
00:45:49qui font tous un boulot extraordinaire.
00:45:51Mais la question, c'est celle des moyens.
00:45:53C'est-à-dire qu'effectivement,
00:45:55la solution n'est pas forcément celle de l'isolement.
00:45:57A tout craint, l'idée, c'est qu'il faut
00:45:59peut-être qu'on développe des solutions
00:46:01pour avoir des brouilleurs dans les prisons,
00:46:03pour qu'ils arrêtent, en effet,
00:46:05de l'isolement, dans certains cas,
00:46:07à certaines conditions, avec des garanties procédurales.
00:46:09Non, mais c'est ce qu'on dit.
00:46:11Il y a selon moi des conséquences
00:46:13sur la santé.
00:46:15Je dis qu'elle est la solution.
00:46:17Indépendamment de ça, la question, c'est quoi ?
00:46:19C'est qu'à partir du moment où on va concentrer
00:46:21des narcotrafiquants dans deux établissements pénitentiaires,
00:46:23ces établissements pénitentiaires, il va bien falloir
00:46:25les vider de leurs occupants pour les mettre
00:46:27dans d'autres établissements pénitentiaires,
00:46:29dans un système de surpopulation carcérale
00:46:31endémique.
00:46:33D'ailleurs, le Comité national des barreaux
00:46:35propose un très beau système de régulation carcérale
00:46:37parce qu'à un moment, il va quand même falloir y venir.
00:46:39D'abord, je vous remercie.
00:46:41Je vous remercie.
00:46:43Je vous remercie d'être venus.
00:46:45Chacun se fait son avis.
00:46:47Moi, je pense qu'avec un discours comme ça, on n'y arrivera pas.
00:46:49Mais le texte évolue devant l'Assemblée nationale.
00:46:51C'est mon humble avis.
00:46:53Il faut arrêter de nous faire passer pour des dangereux gauchistes.
00:46:55Ce n'est pas le cas. Vous avez dans la majorité présidentielle
00:46:57des députés qui ont porté
00:46:59des amendements pour
00:47:01effectivement... On est en retard.
00:47:03Mais j'entends et puis vous avez
00:47:05l'opinion. Chacun se fait son opinion.
00:47:07C'est le contrat. Mais c'est l'État de droit.
00:47:09Faisons-y attention.
00:47:11Il est en danger. Oui, bien sûr.
00:47:13Pensons aux victimes.
00:47:15Pensons aux victimes.
00:47:17Pensons à la société.
00:47:19Il est 9h53.
00:47:21Et on va
00:47:23parler football.
00:47:25On fait un sujet que je connais.
00:47:27On n'a pas tout ce qu'il y a pour faire.
00:47:29Merci beaucoup, Madame Couturier.
00:47:31Merci beaucoup.
00:47:35Nicolas Pagnol
00:47:37est avec nous.
00:47:39Je le remercie. Il est le petit-fils de Marcel Pagnol.
00:47:41Bonjour. Lorsque vous êtes arrivé sur le plateau,
00:47:43je vous ai dit, mais Pagnol, est-ce que c'est un nom répandu
00:47:45ou est-ce qu'il y a très peu de gens qui s'appellent
00:47:47Pagnol ? Et vous m'avez dit, il n'y a que vous.
00:47:49Il n'y a que la famille, bien sûr.
00:47:51C'est une toute petite famille.
00:47:53C'est formidable de s'appeler Pagnol, évidemment.
00:47:55C'est un très joli nom à porter.
00:47:57Il généralement provoque
00:47:59le sourire.
00:48:01C'est le soleil, la Provence, le cinéma.
00:48:03C'est le talent, c'est l'écriture,
00:48:05c'est le théâtre, c'est le cinéma.
00:48:07Il y aura une expo
00:48:09Pagnol à Saint-Tropez,
00:48:11Musée du cinéma de la Gendarmerie,
00:48:13entre le 10 avril et le 3 mars.
00:48:15Il y en aura également à l'Orangerie du Sénat.
00:48:17Et puis, sorti le 15 octobre,
00:48:19du film biographique d'animation,
00:48:21Marcel et M. Pagnol. Vous avez trouvé
00:48:23des poèmes de jeunesse.
00:48:25C'est pour ça aussi que vous êtes venu ce matin.
00:48:27Avec des poèmes inédits.
00:48:29C'est-à-dire que vous avez trouvé
00:48:31ça dans les tiroirs de la maison.
00:48:33Dans le grenier de la maison familiale, tout à fait.
00:48:35Il avait quel âge ? Il avait 15 ans.
00:48:37Il les écrit l'année
00:48:39où sa mère
00:48:41décède. Et c'est un hommage
00:48:43à sa mère, au temps
00:48:45qui passe, à la permanence
00:48:47de la succession des saisons, de la nature.
00:48:51L'écriture le tenaillait.
00:48:53Eric, vous qui étiez tenaillé aussi par l'écriture,
00:48:55vous avez écrit
00:48:57des poèmes tout de suite, à 10 ans, 11 ans ?
00:48:59Non, je me suis mis à écrire des poèmes
00:49:01très récemment, il y a quelques années.
00:49:03Et vous écriviez à 11 ans, 12 ans ?
00:49:05Oui, j'ai mon premier
00:49:07livre, c'est même avant,
00:49:09c'était « Oui, oui, au pays des non-noms ».
00:49:11J'avais fait une parodie de « Oui, oui ».
00:49:13Excellent.
00:49:15Vous aviez quel âge ? 7 ans, peut-être.
00:49:17Je pense que c'est votre meilleur.
00:49:21Je suis resté assez fidèle à cette ligne,
00:49:23d'ailleurs, vous avez remarqué.
00:49:25Un peu le résumé de ma présence ici.
00:49:27Au pays des non-noms, au contraire.
00:49:29Oui, non-noms au pays des oui-oui, peut-être.
00:49:31Merci Somaya Labidi qui est avec nous.
00:49:33Merci L'Actualité.
00:49:57de la proposition américaine de cesser le feu
00:49:59de 30 jours avec la Russie.
00:50:01Information non démentie par Moscou
00:50:03qui dit ne pas exclure de contacts
00:50:05russo-américains dans les prochains jours.
00:50:07Malgré la victoire
00:50:09de l'opposition de centre droit
00:50:11aux législatives avec 29%
00:50:13des suffrages poussés des nationalistes
00:50:15du Groenland, tandis que
00:50:17la coalition sortante a été largement
00:50:19sanctionnée,
00:50:21un scrutin particulièrement scruté
00:50:23en raison de l'intérêt porté par Donald Trump
00:50:25à cette île de l'Arctique.
00:50:27Merci Somaya.
00:50:29Nicolas Pagnol est avec nous et on parlera aussi
00:50:31parce que très gentiment vous nous avez donné
00:50:33un extrait de cinéma. Il y a une scène
00:50:35dans Fanny que j'ai vue
00:50:3710 millions de fois et que je peux revoir 10 millions de fois.
00:50:39C'est lorsque Charpin
00:50:41est en train de vendre un bateau
00:50:43à Monsieur Brun
00:50:45qui s'appelle le Pitalug
00:50:47et arrive Rému
00:50:49qui joue César.
00:50:51Et Rému s'étonne
00:50:53de ce bateau qui chavire.
00:50:55Et d'abord le texte
00:50:57est magnifique mais l'interprétation
00:50:59de Rému dans cette scène
00:51:01et de Charpin sont
00:51:03tout à fait extraordinaires.
00:51:05Donc on regardera ça tout à l'heure.
00:51:07Mais je voulais vous parler
00:51:09de Trump parce que je pense que
00:51:11tous les jours on va parler de Trump pendant
00:51:134 ans puisque tous les jours il se passe
00:51:15quelque chose. Et là il a manifesté
00:51:17hier son soutien à Elon Musk et en fait
00:51:19c'est un commercial de voiture.
00:51:21Il rentre dans sa voiture
00:51:23et il part quasiment avec
00:51:25au moment où l'action Tesla est mal menée en bourse
00:51:27et alors que les ventes du constructeur souffrent
00:51:29le président américain a déclaré qu'il achèterait
00:51:31une voiture de la marque. Alors voyez cette séquence
00:51:33vous l'avez vue la séquence ou pas ?
00:51:35Elle est quand même juste sidérante.
00:51:37C'est à dire que c'est un commercial
00:51:39c'est un vendeur de voiture.
00:51:41Neuf.
00:51:49Tu ne veux pas que je la conduise ?
00:51:53C'est vraiment très beau.
00:51:59Ecoutez, en termes d'imagination
00:52:01je pense que j'ai une très bonne imagination.
00:52:03Qui d'autre que ce gars pourrait
00:52:05dessiner ça ? Tout le monde le regarde
00:52:07sur la route. C'est vraiment fou.
00:52:09C'est le design le plus fou.
00:52:11Mais c'est terrible pour
00:52:13Tesla parce que
00:52:15les voitures Tesla sont attaquées.
00:52:17Il y a beaucoup de voitures qui sont vandalisées.
00:52:19Ils ont perdu 15% à la bourse.
00:52:21Les ventes en Allemagne se sont effondrées.
00:52:23C'est peut-être aussi par les prises de position
00:52:25d'Elon Musk en Allemagne qui a soutenu
00:52:27je vous rappelle la FD. Donc forcément ça peut avoir
00:52:29un impact sur le business.
00:52:31C'est à dire qu'en fait tu achètes une Tesla
00:52:33tu as une étiquette
00:52:35et les gens mélangent.
00:52:37Il y a même des gens qui mettent une étiquette
00:52:39avec « je ne soutiens pas Elon Musk » pour ne pas qu'on brûle
00:52:41leur voiture dans la rue.
00:52:43C'est ça l'étiquette.
00:52:45Les gens ne comprennent rien.
00:52:47Vous achetez un véhicule, ce n'est pas pour ça
00:52:49que vous adhérez à l'idéologie ou aux pensées
00:52:51ou aux convictions du constructeur.
00:52:57C'est drôle ce que vous dites
00:52:59parce qu'il y a un mot de
00:53:01Francis Blanche
00:53:03dans les années 60-70
00:53:05on lui dit
00:53:07« que diriez-vous à votre épicier
00:53:09si les russes
00:53:11avaient envahi la France ? »
00:53:13Eh bien
00:53:15vous me connaissez
00:53:17j'entrerais dans l'épicerie
00:53:19je voudrais du beurre et
00:53:21une vodka comme tous les jours.
00:53:23Vous rigolez mais les Moscow Mule
00:53:25sont devenus les Kiev Mule.
00:53:27On a bien préféré mettre les restaurants de poutine au Canada.
00:53:29Avec les cocktails à base de vodka on a changé le nom
00:53:31Moscou Mule en Kiev Mule
00:53:33Vous ne croyez pas si bien dire.
00:53:35Il y a un restaurant dans le 6ème
00:53:37qui s'appelait Maison Russe
00:53:39et qui est devenu Maison Refka.
00:53:41Il y a eu un impact.
00:53:43À l'époque de la guerre du Golfe
00:53:45les French Fries qui étaient devenus les Freedom Fries.
00:53:47Ecoutons le Trump
00:53:49parce qu'il était à côté d'Elon Musk
00:53:51et il a pris la parole.
00:53:53Elon Musk ne m'a jamais rien demandé.
00:53:55Il a créé une entreprise formidable.
00:53:57Il ne devrait pas être pénalisé
00:53:59parce que c'est un patriote.
00:54:01Il ne m'a jamais demandé de faveur.
00:54:03Il ne m'a pas demandé de faire ça.
00:54:05Je lui ai dit tu sais Elon
00:54:07je n'aime pas ce qui t'arrive.
00:54:09Et Tesla est une grande entreprise.
00:54:11Je n'aime pas ce qui se passe.
00:54:13Il s'agit de notre point de vue de voitures américaines
00:54:15fabriquées aux Etats-Unis.
00:54:17Il emploie des milliers de personnes.
00:54:19Dans l'actualité également
00:54:21Boalem Sansal bien sûr.
00:54:23Ecoutez François Zimré qui parlait hier
00:54:25de la situation impossible.
00:54:27Je suis obligé aujourd'hui
00:54:29de considérer la réalité
00:54:31telle qu'elle est.
00:54:33Cette réalité c'est que près de 4 mois
00:54:35après son incarcération
00:54:37j'attends toujours la réponse
00:54:39à mes deux demandes de visa
00:54:41et
00:54:43je suis obligé de me rendre au constat
00:54:45que je ne l'ai pas eu.
00:54:47Que je n'ai pas pu me rendre
00:54:49auprès de mon client.
00:54:51Que je n'ai pas pu accéder au cabinet du magistrat instructeur.
00:54:53Que je n'ai pas pu voir
00:54:55les charges qui pèsent contre lui.
00:54:57Que par conséquent sa défense
00:54:59est aujourd'hui impossible.
00:55:01Et lorsqu'une défense est impossible
00:55:03lorsque les droits de la défense
00:55:05sont rendus impossibles
00:55:07par le discrédit de l'avocat
00:55:09par l'impossibilité physique faite
00:55:11d'exercer son métier
00:55:13il ne peut pas y avoir de procès équitable.
00:55:15Et s'il n'y a pas de procès
00:55:17équitable la détention est arbitraire.
00:55:19Et puisque la détention est arbitraire
00:55:21nous allons saisir
00:55:23les organes de l'ONU
00:55:25du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme
00:55:27chargés d'apprécier le caractère arbitraire
00:55:29d'une détention, chargés de
00:55:31dénoncer les violations
00:55:33des traités définissant le procès
00:55:35équitable. Et c'est ce que nous allons faire
00:55:37dès demain.
00:55:39Il vient d'appeler l'ONU parce que
00:55:41à Paris il ne se passe pas grand chose.
00:55:43On peut bien croire qu'il y a une diplomatie secrète.
00:55:45On regarde aussi le sablier puisque le Premier ministre
00:55:47a parlé de 4 à 6 semaines avant de dénoncer
00:55:49les accords de 68.
00:55:51On doit en être à 3 à 5 semaines maintenant.
00:55:53Mais à l'évidence
00:55:55Boilem Sansal
00:55:57est tout seul.
00:55:59Sa compagne est soumise
00:56:01à un chantage permanent.
00:56:03Un chantage aux visites, c'est-à-dire qu'il n'a plus de visite.
00:56:05Il est vraiment dans les oubliettes.
00:56:07Il semblerait qu'il soit à l'hôpital Mustapha.
00:56:09Que son moral
00:56:11soit atteint.
00:56:13Il n'y a pas de grève de la faim
00:56:15mais il va vraiment mal.
00:56:17C'est un homme de plus de 80 ans qui est malade.
00:56:19Et ça fait maintenant 4 mois
00:56:21c'est invraisemblable.
00:56:23Invraisemblable.
00:56:25Pour prolonger notre débat précédent
00:56:27moi je suis bizarrement beaucoup plus sensible
00:56:29au droit de Boilem Sansal
00:56:31qu'à ceux des narcotrafiquants.
00:56:33J'aimerais bien les mêmes tribunes.
00:56:35J'aimerais bien le même activisme.
00:56:37Moi je suis frappé de la façon
00:56:39dont on s'habitue à cette situation
00:56:41et dont personne ne se révolte.
00:56:43On nous dit qu'il faut attendre.
00:56:45On s'habitue à cette situation aussi
00:56:47parce qu'il y a des idiots utiles en France
00:56:49qui s'exagèrent comme de la mecque des libertés
00:56:51peu importe la dérive hyper autoritaire du régime
00:56:53peu importe s'ils persécutent les libres penseurs
00:56:55emprisonnent les écrivains, ferment des maisons d'édition
00:56:57réduisent les droits des homosexuels.
00:56:59Vous dites qu'on en parle tous les jours.
00:57:01Nous on en parle tous les jours.
00:57:03Sur le service public, ils ont fait son procès
00:57:05sur cet essai politique je crois.
00:57:07Le service public de façon générale n'en parle pas tous les jours.
00:57:09Nous on en parle tous les jours mais de façon générale
00:57:11le traitement médiatique qui est fait
00:57:13ce n'est pas d'en parler tous les jours et d'appeler à sa libération.
00:57:15Je ne parle même pas du terrain politique avec Alephi.
00:57:17On va en parler dans une seconde
00:57:19mais deux individus algériens sous OQTF ont été refoulés
00:57:21par Alger après leur expulsion de l'Hexagone.
00:57:23Les deux hommes étaient pourtant détenteurs d'un passeport
00:57:25valide et il se trouve que Gérald Darmanin
00:57:27en a parlé tout à l'heure avec Sonia Mabrouk
00:57:29c'était sur Europe 1 et sur Cédios.
00:57:31Si à la fin il faut mettre en cause
00:57:33le traité franco-algérien de 68
00:57:35moi j'y suis favorable.
00:57:37Mais après des étapes, me semble-t-il importante.
00:57:39Il faut que le ministère de l'Intérieur passe la fameuse liste
00:57:41des OQTF qu'on demande à nos amis
00:57:43algériens de reprendre.
00:57:45Il faut peut-être que nous rappelions à notre ambassadeur
00:57:47si jamais les choses ne se passent pas bien.
00:57:49L'Algérie a des frontières avec beaucoup de pays
00:57:51qui posent des difficultés pour la sécurité nationale.
00:57:53Le Sahel, la Libye.
00:57:55Il faut que nous fassions attention.
00:57:57Nous devons aussi parler à l'Algérie.
00:57:59La diplomatie consiste à parler avec les gens
00:58:01avec lesquels on n'est pas d'accord.
00:58:03Il faut être ferme mais il faut discuter.
00:58:05Je sais que c'est ce que fait le gouvernement en ce moment.
00:58:07Il a des amis algériens, notre ministre de la Justice.
00:58:09C'est une expression ?
00:58:11Il a de très bonnes relations
00:58:13avec le président Tebboune, paraît-il.
00:58:15Mais qu'il en use.
00:58:17Une politique se juge à ses résultats.
00:58:19Ça fait 4 mois qu'on attend
00:58:21qu'ils arrêtent de nous dire
00:58:23qu'on s'en occupe, ne vous inquiétez pas.
00:58:25On aimerait voir le résultat.
00:58:27On voudrait voir que le Moyen-Sahel
00:58:29sorte qu'il ne passe pas la prochaine nuit,
00:58:31la prochaine semaine, le prochain mois.
00:58:33Toujours aux oubliettes et aux mains de gens
00:58:35qui le torturent parce qu'il est français.
00:58:37C'est ça le problème. Non seulement parce qu'il est écrivain.
00:58:39Non seulement parce qu'il est innocent.
00:58:41Parce qu'il est français.
00:58:43Vous avez utilisé le mot torture.
00:58:45François Zimré hier
00:58:47a récusé le mot torture.
00:58:49Il n'y a pas de torture.
00:58:51C'est une torture.
00:58:53Je partage votre avis
00:58:55sur le plan moral, bien évidemment.
00:58:57Mais il n'est pas physiquement...
00:58:59Il n'y a pas de...
00:59:01Physiquement, il est juste un cancer.
00:59:03Vous comprenez ce que je veux dire.
00:59:05Il n'y a pas d'acte de torture et de barbarie.
00:59:07C'est important de le dire.
00:59:09Vous considérez que ce n'est pas une torture.
00:59:11Vous avez raison.
00:59:13La goutte d'eau n'est pas une torture.
00:59:15Vous avez en même temps raison.
00:59:17On se comprend.
00:59:19J'ai voulu préciser ça comme M. Zimré l'a précisé.
00:59:21Mais au fond, je suis évidemment
00:59:23d'accord avec vous.
00:59:25Autre sujet dans l'actualité, c'est le débat sur la police
00:59:27avec le clash à l'Assemblée nationale.
00:59:29C'est le député de la France insoumise de Seine-Saint-Denis
00:59:31Ali Diouara qui a pris la parole
00:59:33hier. Il a interpellé le ministre de l'Intérieur
00:59:35sur des faits de contrôle au faciès.
00:59:37Il utilise le mot de violences policières
00:59:39que je récuse toujours.
00:59:41Il peut y avoir des violences de policiers.
00:59:43Mais il n'y a pas de violences policières à mon sens.
00:59:45Écoutons cette intervention à l'Assemblée nationale
00:59:47qui a fait réagir l'hémicycle.
00:59:49De nombreux jeunes hommes
00:59:51de ce pays sont morts entre les mains
00:59:53de la police ou de la gendarmerie.
00:59:55Naël Merzouk, Cédric Chouviat,
00:59:57Adama Traoré, Wanis,
00:59:59Ali Houssein Kamara.
01:00:01A chaque fois, le pouvoir politique que vous représentez
01:00:03aujourd'hui répond
01:00:05à ces dérives par le silence,
01:00:07l'aveuglement, l'impunité.
01:00:09Je rappelle qu'il y a
01:00:11une plateforme contre les
01:00:13discriminations qui a été ouverte
01:00:15auprès du défenseur des droits
01:00:17et qu'il y a
01:00:19des dispositions
01:00:21liées aux caméras de contrôle
01:00:23portées par la police.
01:00:25S'il y a une difficulté, les plaintes sont posées.
01:00:27Les poursuites sont faites.
01:00:29Mais je crois que je vais m'arrêter.
01:00:31Merci à vous.
01:00:35Merci, monsieur le ministre.
01:00:37Allez, s'il vous plaît.
01:00:39Allez.
01:00:41Bon.
01:00:43Un peu de silence, s'il vous plaît.
01:00:45Allez, s'il vous plaît.
01:00:47Ça suffit maintenant.
01:00:49On va laisser...
01:00:51Alors, s'il vous plaît.
01:00:53Madame la Présidente,
01:00:55on va pouvoir continuer cette séance
01:00:57de questions.
01:00:59J'ai eu l'occasion
01:01:01d'écrire un petit texte
01:01:03pour continuer cette séance de questions.
01:01:07La réponse du ministre est un peu étonnante
01:01:09parce qu'il est, par exemple, question d'Adama Traoré.
01:01:11Adama Traoré, ce n'est pas la vérité judiciaire.
01:01:13Il n'est pas mort aux mains de la police.
01:01:15C'est pas la vérité judiciaire
01:01:17qui a été établie.
01:01:19Il n'aurait même pas dû répondre sur l'ensemble.
01:01:21Après, il y a eu un point presse de la France insoumise
01:01:23pour accuser le ministre de racisme.
01:01:25Écoutons-le.
01:01:27Thomas Porte, écoutons ce qu'il a dit.
01:01:29On a eu une décision
01:01:31importante cette semaine.
01:01:33Après des mois d'enquête, d'audition,
01:01:35le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre
01:01:37contre Florian, le policier qui a tué Naël.
01:01:39Je veux d'abord ici dire
01:01:41que c'est une décision importante
01:01:43pour toutes les familles de victimes de violences policières
01:01:45qui, depuis des années, mènent des combats
01:01:47longs, difficiles, semés d'embûches, d'entraves
01:01:49pour avoir accès à la justice
01:01:51et la vérité.
01:01:53Je veux aussi avoir une pensée pour Naël et sa famille,
01:01:55traînées dans l'abou depuis des mois
01:01:57et encore récemment par des syndicats policiers
01:01:59extrêmes droites. Je veux aussi dire ma colère
01:02:01et notre honte d'avoir eu
01:02:03les propos du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
01:02:05qui s'est une fois de plus comporté
01:02:07comme un porte-parole des syndicats policiers extrêmes droites.
01:02:09La France Insoumise, qui organise
01:02:11une manifestation partout
01:02:13en France, c'est le 20 mars
01:02:15et qui a fait une affiche où
01:02:17je suis représenté. Je leur remercie
01:02:19grandement de me représenter
01:02:21parce que Gérald Darmanin
01:02:23disait ce matin que
01:02:25Samuel Paty avait été
01:02:27ciblé de cette manière-là.
01:02:29Si on peut
01:02:31ne pas voir cette affiche
01:02:33longtemps, Marine Lanson
01:02:35et celle
01:02:37de Cyril, également,
01:02:39qui a été changée.
01:02:41Celle de Cyril Hanouna, c'est pas celle-là.
01:02:43C'est la deuxième parce que Charié
01:02:45a un réunionnaire très ancien.
01:02:47C'est inqualifiable, ce qu'on voit.
01:02:49Ils mettent une cible dans le dos.
01:02:51Ces deux affiches, elles devraient être interdites immédiatement.
01:02:53Excusez-moi, je veux pas dramatiser,
01:02:55mais ça met une cible sur vous-même,
01:02:57sur Cyril Hanouna. En effet,
01:02:59la photo a été changée parce qu'elle était à connotation
01:03:01antisémite extrêmement claire,
01:03:03s'agissant de Cyril Hanouna.
01:03:05Quand j'avais dit que ces gens-là ne reculeraient
01:03:07devant aucun compromis, aucune
01:03:09compromission avec une certaine idéologie,
01:03:11on y est, mais ça dépasse même...
01:03:13Regardez l'ancienne qui avait été mise, je crois que Marine
01:03:15nous l'a montrée, l'ancienne,
01:03:17effectivement, mais c'est pas possible.
01:03:19Ce qu'on peut dire aussi, c'est que cet après-midi, ils organisent une table ronde
01:03:21quand même avec le CCIE,
01:03:23le collectif contre l'islamophobie en Europe,
01:03:25qui, en fait, a des liens avec les frères musulmans.
01:03:27Raphaël Arnaud, député Fichez,
01:03:29qui organise ça. La France insoumise n'était plus
01:03:31dans le débat parce que la situation internationale s'imposait.
01:03:33Visiblement, ça leur manquait de faire scandale,
01:03:35et on voit là toute une série de décisions
01:03:37qui les ramènent dans le scandale.
01:03:39Imaginez si, par exemple, le Rassemblement national
01:03:41proposait une manifestation
01:03:43contre je ne sais quel thème,
01:03:47et pour illustrer
01:03:49sa manifestation, prenait
01:03:51des journalistes de France Inter.
01:03:53Et vous imaginez
01:03:55ce qu'il se passerait dans le pays,
01:03:57la réaction qu'il y aurait dans le pays.
01:03:59Il y aurait des manifestations partout dans la rue.
01:04:01Au-delà de la rue, l'espace médiatique.
01:04:03Vous avez entendu quelqu'un...
01:04:05Ce serait fini quand on s'allugerait, on les invite plus.
01:04:07Vous avez entendu quelqu'un dire ce matin,
01:04:09comment dire, c'est...
01:04:11C'est le privilège rouge.
01:04:13On combat les fantômes, on va dire, pour ne pas voir
01:04:15les monstres d'aujourd'hui.
01:04:17Vous avez entendu, par exemple, François Hollande, les gens du PS
01:04:19se dire, voilà,
01:04:21ces journalistes, c'est la liberté d'expression
01:04:23qui est visée, Cyril Hanouna et moi-même.
01:04:25Vous les avez entendus ? Non !
01:04:27C'est pas la liberté d'expression, c'est la personne physique.
01:04:29Peu importe, j'ai des soutiens
01:04:31de ma maison et ça me suffit.
01:04:33Mais pas du service public.
01:04:35Je vous dis, j'ai des soutiens de ma maison et ça me suffit.
01:04:37On parle de cordon sanitaire, là, je pense,
01:04:39on le dit.
01:04:41Peu importe, je suis un grand garçon.
01:04:43J'ai peur de pas grand-chose.
01:04:45Mais ce que je veux dire,
01:04:47c'est le deux poids, deux mesures.
01:04:49C'est ça qui est sidérant.
01:04:51Je vous répète, si le RN
01:04:53organisait ou les Républicains
01:04:55organisaient une manifestation
01:04:57contre je-ne-sais-quel-thème ou pour défendre je-ne-sais-quel-thème
01:04:59et prenaient des journalistes
01:05:01pour illustrer
01:05:03cette manifestation qui serait hostile,
01:05:05mais tout le monde
01:05:07soulignerait...
01:05:09Avec une connotation antisémite, en plus ?
01:05:11Tout le monde soulignerait
01:05:13le retour de la bête immonde, etc.
01:05:15Juste titre.
01:05:17Tout est permis.
01:05:19Bon, il est 10h18.
01:05:21COAD9.
01:05:23COAD9, non pas Molière,
01:05:25mais COAD9 Pagnol.
01:05:27Je vous avais dit la dernière fois,
01:05:29le son, parfois,
01:05:31on ne les voit plus, ces films, à la télé.
01:05:33Pourquoi, nous, on les connaît ?
01:05:35Parce qu'il y avait trois chaînes.
01:05:37C'est toujours la même histoire.
01:05:39Et dans les années 70, ils passaient régulièrement.
01:05:41Il y avait trois chaînes, sur FR3,
01:05:43le mardi soir, le jeudi soir.
01:05:45Est-ce que la jeune génération...
01:05:47D'abord, le noir et blanc n'existe pas.
01:05:49Elle ne peut pas voir un film
01:05:51en noir et blanc.
01:05:53Elle a du mal.
01:05:55Non, ça va de mieux en mieux.
01:05:57Et c'est vrai que le son,
01:05:59autant l'image peut être retravaillée,
01:06:01autant le son, parfois, n'est pas...
01:06:03Parce que le premier film, César, ça date de...
01:06:05Marius, c'est de quelle année ?
01:06:071931.
01:06:09Vous vous rendez compte ? Ça s'entend ?
01:06:11Je vous remercie.
01:06:13Il est là. Il est mieux.
01:06:15Disons en Blu-ray ou en DVD,
01:06:17le son est très bon.
01:06:19Il est mieux, mais il est bon.
01:06:21Oui, mais c'est le début des technologies
01:06:23de prise de son.
01:06:25C'est toujours un petit peu aléatoire.
01:06:27Est-ce que la jeune génération...
01:06:29Oui. Maintenant que nous avons restauré
01:06:31une grande partie du catalogue,
01:06:33nous pouvons présenter les films en festival.
01:06:35Notamment, cette année, nous avons présenté
01:06:37une grande rétrospective au Festival international
01:06:39pour les jeunes. Effectivement,
01:06:41ils ne connaissaient pas du tout ces films
01:06:43parce qu'ils n'étaient plus visibles sur grand écran
01:06:45depuis des années.
01:06:47Et il y a eu une grosse adhésion.
01:06:49La présidente du Festival m'a dit
01:06:51que pour une rétrospective de films classiques,
01:06:53la fréquentation avait été inédite.
01:06:55De même à la Cinémathèque française,
01:06:59où la rétrospective a eu un grand succès.
01:07:01Puis on a fait une ressortie au niveau national.
01:07:03C'est quelle année le dernier film de Pagliol ?
01:07:05C'est 1957,
01:07:07Le curé de Cucugnan.
01:07:09Est-ce qu'il reste encore un acteur vivant ?
01:07:11Jacqueline Pagliol, qui était votre grand-mère,
01:07:13est morte il y a peu de temps.
01:07:15C'était la dernière actrice vivante ?
01:07:17Ou est-ce qu'il y a, par le plus grand des hasards...
01:07:19Effectivement,
01:07:21c'était la dernière actrice vivante.
01:07:23Non, il y avait
01:07:25Michel Galabru.
01:07:27Je ne sais plus s'il est décédé avant ma grand-mère.
01:07:29Galabru a joué chez Pagliol ?
01:07:31Oui, dans les lettres d'Homme au Moulin.
01:07:33Il fait une apparition.
01:07:35Il était sur un plateau avec Marcel.
01:07:37On va voir une archive de Pagliol.
01:07:39Mais d'abord,
01:07:41je vous parlais tout à l'heure de Fanny.
01:07:43Cette scène que vous avez vue
01:07:45peut-être des dizaines de fois,
01:07:47elle te fait toujours jubiler.
01:07:49L'interprétation est géniale.
01:07:51Vous avez donc Rému,
01:07:53qui est mort après-guerre.
01:07:55D'ailleurs, quand Rému meurt,
01:07:57il y a une foule incroyable
01:07:59dans Paris.
01:08:01Marcel écrit aussi un très beau texte
01:08:03qui appelle l'adieu à Rému.
01:08:05On ne peut pas faire un discours sur la tombe d'un père,
01:08:07d'un frère ou d'un fils.
01:08:09On ne se rend pas compte
01:08:11de la notoriété de Rému
01:08:13ou de certains acteurs à l'époque.
01:08:15Aujourd'hui, la notoriété des acteurs
01:08:17diminue, ce qu'ils peuvent représenter.
01:08:19Mais oui, c'était à la Madeleine.
01:08:21La place de la Madeleine était comble.
01:08:23Là, on va voir un extrait.
01:08:25Il y a M. Brun, un Lyonnais,
01:08:27qui n'est pas vraiment
01:08:29connaisseur de la marine,
01:08:31qui décide d'acheter un bateau.
01:08:33Ce bateau, il va l'acheter chez Charpin,
01:08:35qui vend
01:08:37des voiles
01:08:39et du matériel
01:08:41de navigation.
01:08:43On ne peut pas tout voir,
01:08:45mais à un moment, il regarde une toile
01:08:47et M. Brun dit
01:08:49« Elle n'est pas un peu épaisse, cette toile ? »
01:08:51Charpin lui dit « Si vous voulez en faire un pantalon,
01:08:53c'est un pantalon pour Madame,
01:08:55mais si vous voulez aller sur la mer,
01:08:57il vaut mieux prendre cette toile. »
01:08:59Cet extrait,
01:09:01on arrive au milieu de la scène
01:09:03lorsque César
01:09:05entre
01:09:07et qu'il découvre
01:09:09que
01:09:11Panis,
01:09:13joué par Charpin, est en train de vendre
01:09:15ce bateau qui est une escroquerie,
01:09:17le fameux Pitalug.
01:09:19Ça dure une minute, c'est un régal.
01:09:29Charpin, vous achetez des voiles ?
01:09:31Oui, je fais choix d'une voilure
01:09:33pour mon bateau.
01:09:35Un bateau ? Vous avez acheté un bateau ?
01:09:37Oui, j'ai acheté le Pitalug
01:09:39sur les conseils de M. Panis.
01:09:41Le Pitalug ? Le grand canot blanc
01:09:43à tout l'ombre comme ça ?
01:09:45Oui. Vous le connaissez ?
01:09:47Je comprends que je le connais,
01:09:49mais tout le monde le connaît ici.
01:09:51Comment tu ne l'as pas averti ?
01:09:53De quoi ?
01:09:55J'ai peut-être oublié de vous dire
01:09:57qu'il est jaloux.
01:09:59Ça veut dire qu'il penche facilement sur le côté.
01:10:01Il penche fortement ?
01:10:03Non, c'est-à-dire que
01:10:05quand on monte dessus, il chavire.
01:10:07Ce n'est pas un tour complet.
01:10:09Surtout qu'il a la quille en l'air,
01:10:11vous êtes tranquille, vous ne risquez plus rien.
01:10:13Ça lui arrive souvent ?
01:10:15Non, c'est-à-dire qu'il est connu pour ça
01:10:17depuis ici jusqu'à la Madrague.
01:10:19On l'appelle le sous-marin.
01:10:21C'est parfait, parce que le dialogue
01:10:23est formidable et c'est magnifié par Rémus.
01:10:25Je vais peut-être vous dire quelque chose
01:10:27qui va vous choquer,
01:10:29c'est qu'on ne peut pas revoir
01:10:31souvent ces pièces-là
01:10:33jouées par quelqu'un d'autre.
01:10:35C'est très compliqué.
01:10:37C'est très compliqué
01:10:39parce qu'on a la référence du cinéma.
01:10:41Mais je pense que dans quelques années,
01:10:43malheureusement, la nouvelle génération
01:10:45n'aura plus la référence Rémus
01:10:47parce qu'ils regarderont peut-être un peu moins
01:10:49ses films, même plus du tout.
01:10:51Et on pourra reprendre ce rôle.
01:10:53D'ailleurs, Jean-Philippe Daguerre
01:10:55est en train de préparer une mise en scène
01:10:57au théâtre pour Marius
01:10:59qui va se monter là
01:11:01dans les mois qui viennent.
01:11:03Mais c'est vrai que l'identification
01:11:05à Rémus est tellement...
01:11:07Voilà, je parle de ces trois-là.
01:11:09Parce qu'on peut faire Jean de Flaurette
01:11:11et ça avait été un succès.
01:11:13Jean de Flaurette et Manon des Sources 2,
01:11:15Claude Berry avait été un succès formidable.
01:11:17Alors qu'il y avait une première version
01:11:19avec Jacqueline Agnol.
01:11:21C'est Jean de Flaurette qui jouait le...
01:11:23L'instituteur.
01:11:25Qui était joué par Hippolyte Girardot
01:11:27et qui jouait le rôle de Montand.
01:11:29Il n'y a pas de rôle de Montand
01:11:31parce que Marcel commence par tourner ses films
01:11:33et dix ans plus tard va écrire les romans.
01:11:35Donc il va écrire l'histoire de Jean de Flaurette
01:11:37en 1962.
01:11:39Dans le premier Manon des Sources
01:11:41avec Jacqueline Pagnol ?
01:11:43Il n'y a pas Jean de Flaurette.
01:11:45On raconte l'histoire de Jean de Flaurette.
01:11:47Le village raconte l'histoire de Jean de Flaurette.
01:11:49C'est formidable d'ailleurs Jacqueline Pagnol.
01:11:51Moi je la trouve toujours formidable ma grand-mère.
01:11:53Écoutez
01:11:55Marcel Pagnol
01:11:57et ce qui est intéressant c'est une archive de 1965
01:11:59et là aussi
01:12:01ce qui est tout à fait étonnant
01:12:03comment le monde a changé
01:12:05c'est qu'il est d'un chic absolu.
01:12:07Il a un costume trois pièces.
01:12:09Vraiment il est...
01:12:11Cette génération-là
01:12:13était très attentive à ça.
01:12:15Et les gens ont une image d'épinal de Marcel Pagnol
01:12:17pensant qu'il a toujours habité
01:12:19au pied des collines dans un mieux mal.
01:12:21Alors pas du tout. Il a été président de la SACD
01:12:23dès 1944.
01:12:25Académicien dès 1946.
01:12:27Il habite entre Monaco et Paris.
01:12:29Ça n'a rien à voir.
01:12:31Je ne veux pas dire que c'est un grand bourgeois.
01:12:33Pas du tout parce que ça aurait été quelqu'un de très simple.
01:12:35Mais il aimait bien son confort.
01:12:37Un grand bourgeois qui habite à Avenue Foch.
01:12:39Parce qu'à cette époque, curieusement,
01:12:41toutes les stars habitent à Avenue Foch
01:12:43et elles vont prendre le café chez Fouquette.
01:12:45À part Dominique de Villepin,
01:12:47plus personne n'a envie d'habiter à Avenue Foch.
01:12:49C'est pas l'endroit le plus sexy de Paris.
01:12:51Je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:12:53Ça reste une belle adresse.
01:12:55C'est clair.
01:12:57Il y a une vue dégagée.
01:12:59J'aimais bien.
01:13:01Vous habitez dans cette maison.
01:13:03Cette maison qui était un hôtel particulier.
01:13:05Oui.
01:13:07C'est pour ça que je vous dis que j'étais très heureux.
01:13:09Quand je prendrai chez Pagnol.
01:13:11Quand vous dites cette maison.
01:13:13Vous voyez ce Marcel Pagnol.
01:13:15On est en 1965, je crois.
01:13:17Il a donc 70 ans à peu près.
01:13:19Lorsqu'il parle de comment est née la trilogie.
01:13:21Et notamment Fanny.
01:13:27Marcel Pagnol, lorsque vous avez écrit Marius,
01:13:29aviez-vous l'intention de faire une trilogie ?
01:13:31Non, pas du tout.
01:13:33J'avais écrit Marius
01:13:35parce que je pensais à ma ville natale, Marseille.
01:13:37Et que j'étais en exil à Paris.
01:13:39Marius a eu un assez grand succès.
01:13:41Parce qu'on a joué pendant trois années.
01:13:43Et c'est le vieux contrôleur du théâtre.
01:13:45Celui qui est dans la boîte à sel.
01:13:47Qui m'a dit souvent.
01:13:49Tu devrais quand même faire une suite à cette pièce.
01:13:51Parce que tous les gens en sortant.
01:13:53Me disent ça ne peut pas finir comme ça.
01:13:55Certainement il y a une autre pièce.
01:13:57Et c'est à cause de ces gens.
01:13:59Qui ont demandé ça par centaines.
01:14:01En trois années.
01:14:03Que j'ai pensé à écrire Fanny.
01:14:05Et que nous avons commencé à répéter Fanny.
01:14:07Six mois après la fin de Marius.
01:14:09Et bien on pensait.
01:14:11Que ça allait être un très grand succès.
01:14:13Même et surtout peut-être.
01:14:15Avant.
01:14:17Que la pièce ne fût jouée.
01:14:19Et bien à la veille de la Générale.
01:14:21Il y avait deux fauteuils de loués.
01:14:23Et tout le monde était en désespoir.
01:14:25On pensait louer 15 jours d'avance.
01:14:27Il y avait deux fauteuils.
01:14:29Alors nous avions été complètement découragés.
01:14:31Mais la Générale a été un grand succès.
01:14:33Et c'est ce qu'on a fait.
01:14:35C'est ce qu'on a fait.
01:14:37La Générale a été un grand succès.
01:14:39Le lendemain à 9h.
01:14:41Il y avait une queue si grande devant le théâtre.
01:14:43Qu'on a appelé la police pour la canaliser.
01:14:45Voilà les mystères du théâtre.
01:14:47Comment se fait-il.
01:14:49Qu'entre minuit.
01:14:51Et 9h du matin.
01:14:53500 personnes ont su que la pièce était bonne.
01:14:55Quel charme.
01:14:57Quelle qualité de français.
01:14:59Quelle expression.
01:15:01On emploie des subjonctifs.
01:15:03Quelle simplicité aussi.
01:15:05Quelle classe.
01:15:07Oui un grand conteur.
01:15:09Quelqu'un d'une grande qualité.
01:15:13Une grande culture.
01:15:15Un homme d'un autre temps.
01:15:17Il serait très malheureux aujourd'hui.
01:15:19Il y a une expo.
01:15:21Expo du 10 avril au 3 mars à Saint-Tropez.
01:15:23Au musée du cinéma.
01:15:25Et de la gendarmerie.
01:15:27Il y a une expo également.
01:15:29À l'orangerie du Sénat.
01:15:31Et il y a ce film biographique.
01:15:33Il y a une expo à la mairie du 8e à Paris.
01:15:35Ah oui ?
01:15:37La mairie de Marseille vous fait toujours des misères ?
01:15:39Oui, ils se sont un petit peu calmés.
01:15:41Nous attendons le procès.
01:15:43Il y en aura deux.
01:15:45Parce qu'ils vous ont volé la maison ?
01:15:47Pas volé la maison.
01:15:49La maison appartient à la mairie.
01:15:51Ils ont renvoyé la famille Pagnol du château de ma mère.
01:15:55C'est des drôles de gens.
01:15:57Je ne veux pas vous poser des problèmes avec l'ARCOM.
01:15:59Non, mais c'est des drôles de gens.
01:16:01Je ne peux pas vous dire autre chose.
01:16:03C'est des drôles de gens.
01:16:05De vous traiter comme ça.
01:16:07De traiter Pagnol comme cela.
01:16:09C'est M. Payan ?
01:16:11Oui, c'est M. Payan.
01:16:13M. Coppola, son adjoint à l'électure.
01:16:15On l'a vu l'autre jour.
01:16:19Pour des raisons électoralistes peut-être.
01:16:21Séduire la population.
01:16:23Séduire la population, oui.
01:16:25De musulmans.
01:16:27Il a sans doute raison.
01:16:29Ce n'est pas le sujet.
01:16:31Mais bon.
01:16:33L'histoire de Marseille.
01:16:35La vision de la culture n'est peut-être pas la sienne.
01:16:37Il est 10h29.
01:16:39Somaïa va nous donner rapidement les titres.
01:16:41Je voudrais qu'on parle du PSG.
01:16:43Pour terminer.
01:16:45Paris-Saint-Germain.
01:16:47Peut-être que vous nous direz, Sarah.
01:16:49Comment vous allez ?
01:16:51J'aime bien quand vous nous dites comment vous allez.
01:16:53Comment va votre vie ?
01:16:55Je voudrais parler de cette nouvelle vie.
01:16:57Pour vous.
01:16:59La rencontre avec les téléspectateurs.
01:17:01Ça nous intéresse.
01:17:03Je vous parlerai de ma vie.
01:17:05Somaïa.
01:17:09Il se dit favorable.
01:17:11Pour remettre en cause.
01:17:13Le traité franco-algérien de 68.
01:17:15Mais après des étapes importantes.
01:17:17Comme par exemple.
01:17:19Transmettre la liste des OQTF.
01:17:21Les mots de Gérald Darmanin.
01:17:23Il a dit.
01:17:25C'est exceptionnel.
01:17:27Mais nous devons aussi parler à l'Algérie.
01:17:29Tout en restant ferme.
01:17:31A-t-il ajouté.
01:17:33Médecins, infirmiers, kinés.
01:17:35Les blouses blanches dans la rue.
01:17:37Ils sont appelés à manifester.
01:17:39Et à fermer leur cabinet un peu partout en France.
01:17:41Objectif.
01:17:43Protester contre la recrudescence des violences.
01:17:45A leur encontre.
01:17:47Et puis avis à ceux qui ont la tête aux vacances.
01:17:49Top départ pour la vente des billets.
01:17:51Les billets sont disponibles jusqu'au 31 août.
01:17:53Les Wigo et les TGV de l'Axe-Sud.
01:17:55Sont disponibles à la vente.
01:17:57Pour les trajets jusqu'au 13 décembre.
01:17:59Précise la compagnie ferroviaire.
01:18:01Eric Nolot.
01:18:03Hier soir vous avez regardé le PSG.
01:18:05Quel est à votre avis.
01:18:07Vous qui êtes un bon spécialiste.
01:18:09Un grand spécialiste de football.
01:18:11La grande différence entre ce PSG 2025.
01:18:13Et toutes les autres équipes du PSG.
01:18:15Ces dernières années.
01:18:17Ils sont libérés.
01:18:19Du talent envahissant.
01:18:21De Kylian Mbappé.
01:18:23C'est dur.
01:18:25Non mais je vous assure.
01:18:27Qu'il vaut mieux parfois.
01:18:29Se priver d'un génie.
01:18:31Parce que Kylian Mbappé reste un génie.
01:18:33Et là ils ont fait preuve.
01:18:35De quelque chose qui leur manquait souvent.
01:18:37Un esprit d'équipe.
01:18:39Une combativité.
01:18:41Ce n'est pas une équipe qui joue pour un joueur.
01:18:43C'est une équipe qui joue pour un projet de jeu.
01:18:45On ne peut pas dire que c'était un grand match.
01:18:47C'était un grand match par son intensité.
01:18:49C'est le nombre de kilomètres parcourus.
01:18:51C'est dingue ce qu'ils ont fait.
01:18:53Le PSG court aujourd'hui là où il ne courait pas avant.
01:18:55Là ils font les efforts les uns pour les autres.
01:18:57Je vous rejoins.
01:18:59Il y a un esprit du collectif qui était moins présent.
01:19:01Quand vous aviez trois attaquants vedettes.
01:19:03Qui ne faisaient pas forcément les efforts.
01:19:05Je vous dis toujours la même chose.
01:19:07La première question que Jean-Claude Swado disait.
01:19:09A quelqu'un qui venait au SC Nantes.
01:19:11La première question.
01:19:13Est-ce que tu aimes courir ?
01:19:15Puisque c'est ça.
01:19:17Il y a un célèbre joueur qui s'appelait Ali Lodzic.
01:19:19Qui pendant un an n'a pas réussi à Nantes.
01:19:21Parce que c'était un piquet.
01:19:23Parce que c'est un jeu.
01:19:25Et à l'époque il a fallu lui apprendre à courir.
01:19:27Parce qu'en fait ce jeu qui n'est pas un jeu à une touche de balle.
01:19:31Comme on le dit parfois.
01:19:33Mais un jeu sans contrôle.
01:19:35Quand le joueur reçoit le ballon.
01:19:37Il faut qu'il ait une, deux ou trois solutions.
01:19:39Il faut qu'il soit assez intelligent.
01:19:41Pour choisir la bonne.
01:19:43Ce qui s'est passé d'insensé à la fin du match.
01:19:47C'est-à-dire la deuxième partie de la prolongation.
01:19:49C'est que les Parisiens étaient bien mieux physiquement que les Anglais.
01:19:53Alors que normalement les Anglais sont inépuisables.
01:19:55Inarrêtables.
01:19:57Ils se battent jusqu'à la dernière minute.
01:19:59Là ils prenaient l'eau.
01:20:01Ils auraient même pu l'emporter pendant les prolongations.
01:20:03Louis Sénériqué a réussi.
01:20:05Mais Louis Sénériqué et le Barcelone se sont inspirés du FC Nantes.
01:20:07Pendant très longtemps.
01:20:09Ne riez pas parce que c'est vrai.
01:20:11Je ne rie jamais quand il s'agit du FC Nantes.
01:20:13Ce jeu-là a été pensé par José Arriba.
01:20:15Ce jeu de mouvement.
01:20:17D'évitement.
01:20:19Prolongé.
01:20:21Mais après.
01:20:23J'aime lorsque vous venez sur notre plateau.
01:20:25Parce que parfois vous nous donnez des informations personnelles.
01:20:27Et je vais vous dire des choses intéressantes.
01:20:29Et là vous nous avez parlé de votre chien l'autre jour.
01:20:31Et ça fait réagir.
01:20:33Qu'est-ce que les gens vous disent dans la rue.
01:20:35Alors on m'a dit des choses intéressantes que j'ai prises en compte.
01:20:37On m'a dit vous êtes plus jolie à la télé qu'en vrai.
01:20:39Parce que j'avais les cheveux tirés en arrière.
01:20:41Les gens ne sont pas gentils.
01:20:43Oui ils m'ont dit vous aviez deux grains de beauté ici que je n'aime pas.
01:20:45Là j'ai tout fait enlever.
01:20:47Donc j'écoute les téléspectateurs.
01:20:49Sur mon chien.
01:20:51Oui parce qu'ils vous ont parlé de votre petit chien par exemple.
01:20:53Oui ils m'ont dit qu'ils aimeraient bien qu'il vienne.
01:20:55Eh bien écoutez venez avec votre...
01:20:57Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:20:59Si je peux apporter mes chats oui.
01:21:01Moi je peux faire les animaux.
01:21:03Il y aura enfin des intervenants sympathiques.
01:21:05En fait Eric Nolot réclame un traitement d'égalité.
01:21:07Il dit que si jamais mon chihuahua vient il faut que ses chats...
01:21:09Et vous aviez dit que vous veniez d'ailleurs.
01:21:11Mais à chaque fois j'ose pas.
01:21:13Mais pourquoi ?
01:21:15J'ai pris chez Europe.
01:21:17Non mais alors écoutez je pense que...
01:21:19Venez avec votre... Comment ça s'appelle ?
01:21:21Un chihuahua c'est de droite.
01:21:23Un chihuahua est-ce que c'est de droite ?
01:21:25En tout cas ça sera un plaisir si vous venez.
01:21:27Les gens dans la rue parfois disent que je suis mieux à la télé qu'en vrai.
01:21:29Il est 10h34.
01:21:31Je remercie Nicolas Pagnol
01:21:33qui était vraiment venu nous voir.
01:21:35C'était un plaisir d'échanger avec vous.
01:21:37Allez voir dans l'huitième arrondissement
01:21:39cette exposition.
01:21:41Elle est où la mairie du huitième ?
01:21:43Elle est rue de Lisbonne.
01:21:45Et bien allez-y.
01:21:47Et puis voyez peut-être...
01:21:49Il y a une pièce en ce moment de Pagnol ?
01:21:51A Paris ?
01:21:53Non pas à Paris.
01:21:55Nicolas Ballet était à la réalisation.
01:21:57Ludovic Lieber était à la vision.
01:21:59Merci à Rodrigue Leprado qui était au son.
01:22:01Marine Lanson, Rebecca Genestier
01:22:03et Jean-Marc Morandini.
01:22:05A ce soir.