Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue aujourd'hui sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNEW jusqu'à 10h30.
00:00:07Marine Le Pen a levé un lièvre hier lors de son entretien avec Sonia Mabrouk.
00:00:11Il y a un mois, RTE qui est le réseau de transport d'électricité a annoncé le plan d'investissement 2025-2040,
00:00:19chantier titanesque estimé à 100 milliards d'euros. Pourquoi pas ?
00:00:24Mais on apprend que 37 milliards d'euros seront consacrés au raccordement des éoliennes en mer au réseau électrique.
00:00:3237 milliards !
00:00:34Les éoliennes en mer sont une horreur esthétique, une absurdité énergétique et un scandale écologique.
00:00:40Les éoliennes en mer ont tout faux, construites au nom de l'idéologie.
00:00:45Catastrophe financière, catastrophe maritime, on ne peut pas faire pire.
00:00:49On insiste et on va balancer 37 milliards pour raccorder ces éoliennes au réseau général.
00:00:56Et comme le gouvernement a compris que c'était peut-être un souci, il tente de passer ni venu ni connu, je t'embrouille,
00:01:03il imagine passer par décret et non par un vote des députés.
00:01:08C'est évidemment un scandale.
00:01:10Et pour tout dire, ceux qui gouvernent depuis trop longtemps ruinent ce pays,
00:01:14ruinent les français parce que c'est les consommateurs à l'arrivée qui vont payer.
00:01:18Cet exemple n'est qu'un parmi des centaines de la gabegie française et des décisions motivées par la seule idéologie.
00:01:25Il ne fallait pas construire des centrales nucléaires dans les années 70, répétait-on, ou 80.
00:01:31Et aujourd'hui, on paye toutes les factures, on a fait n'importe quoi sur l'énergie,
00:01:35comme sur tant d'autres domaines et ces factures, elles sont payées une à une.
00:01:40Cette fois, c'est 37 milliards !
00:01:43Il est 9h01.
00:01:45On a l'ousto.
00:01:58Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:00Cette information de la nuit.
00:02:02L'adolescent radicalisé de 17 ans, soupçonné d'avoir projeté une action violente pendant le ramadan,
00:02:07a passé la nuit en prison.
00:02:09Il a été mis en examen hier soir pour association de malfaiteurs terroristes criminels
00:02:13et placé en détention provisoire dans la foulée.
00:02:15Selon les premiers éléments de l'enquête, il envisageait des cibles juives ou chrétiennes
00:02:20et avait évoqué les consulats des Etats-Unis et d'Israël sur la messagerie cryptée Telegram.
00:02:25On ne peut pas se laisser terrasser par des menaces.
00:02:29C'est la réaction de François Bayrou hier soir après la menace de Donald Trump d'imposer des droits de douane de 200%
00:02:36sur les alcools français et européens.
00:02:38Cela reviendrait à tripler le prix de la bouteille,
00:02:41ce qui serait dramatique pour le secteur évidemment.
00:02:43Avec cette déclaration choc, l'objectif de Donald Trump est que Bruxelles annule sa taxe sur le whisky américain.
00:02:50Et puis aujourd'hui, le collège du Bois d'Aulne va changer de nom pour prendre celui de Samuel Paty.
00:02:56C'est dans cet établissement de Conflans-Saint-Honorin qui exerçait le professeur d'histoire-géographie.
00:03:01La plaque sera dévoilée à 15h30, un peu plus de 4 ans après son assassinat dramatique.
00:03:07Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:09C'est à vous Pascal.
00:03:11Vous pourrez pourquoi pas en apéritif boire ce week-end un whisky américain qu'on appelle le Bourbon.
00:03:17Le Bourbon.
00:03:18Exactement.
00:03:19Merci et bon week-end à vous.
00:03:21Nous sommes ce matin avec Anan Mansouri qui est député de l'ISER, porte-parole UDR.
00:03:26C'est le parti de Monsieur Ciotti et c'est vous qui êtes entré dans cette table ronde et qui avez filmé.
00:03:33Vous nous direz, vous nous rapporterez votre témoignage.
00:03:36Avec Rachel Khan, avec Eugénie Bastier, avec André Valény, avec Thomas Bonnet et avec Georges Fenech.
00:03:42Mais je voulais qu'on commence cette émission par Dominique Besnéard qui était entendue hier
00:03:47dans le cadre de la commission d'enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma.
00:03:50Et il a parlé cash.
00:03:52Et notamment, je peux vous dire que ça va faire beaucoup de bruit je pense,
00:03:55parce qu'il n'a pas forcément été très prudent, il a parlé de Charlotte Arnoux.
00:03:58Depuis 2020, vous savez que Gérard Depardieu a eu mise en examen pour viol et agression sexuelle
00:04:03après les accusations de Charlotte Arnoux.
00:04:05C'est une jeune comédienne qui affirme avoir été victime des agissements de l'acteur en 2018.
00:04:11Et selon elle, les faits se seraient déroulés à plusieurs reprises au domicile du comédien,
00:04:16ami de ses parents.
00:04:18Et le parquet de Paris, par réquisitoire définitive du 14 août 2024,
00:04:23a requis le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle départementale pour être jugé de viol.
00:04:28Et il en a parlé hier.
00:04:30Et il en a parlé effectivement, peut-être sans beaucoup de prudence.
00:04:35Je vous propose d'écouter cela.
00:04:38Une actrice qui va prendre des cours...
00:04:42De reste, le père est un...
00:04:44D'après ce que je sais, je n'ai pas trop suivi,
00:04:46le père de cette comédienne est un ami de Depardieu.
00:04:50Donc, elle y va, tout ça.
00:04:53Bon, moi généralement, les cours de théâtre, on les fait dans des cours de théâtre.
00:04:57Elle y va à domicile, chez un acteur.
00:05:01En plus, on connaît Gérard Depardieu, il y a des bruits.
00:05:05Donc, elle y est allée deux fois, on m'a dit.
00:05:10Ah non, là, vous dites qu'elle ne devait pas aller à son domicile parce qu'il y avait des bruits.
00:05:13Est-ce que vous pouvez préciser ?
00:05:15Si vous le voulez, c'est... Merci.
00:05:17Monsieur Besnard, allez-y.
00:05:19C'est...
00:05:21Ça marche, là ?
00:05:23Son père...
00:05:25Le connaissait Gérard Depardieu.
00:05:27Donc, moi, je... En tout cas, c'est vrai...
00:05:30Que dans certaines...
00:05:32Peut-être plus à mon...
00:05:34Quand j'étais producteur, quand j'étais...
00:05:37J'ai trois vies, donc...
00:05:39Quand j'étais agent,
00:05:41moi, j'ai quand même vu des actrices
00:05:43un peu dépasser les bornes.
00:05:46On ne va pas dans un hôtel
00:05:48avec un metteur en scène.
00:05:50Excusez-moi.
00:05:53Weinstein qui allait à Cannes
00:05:56et toutes les actrices quand même,
00:05:58certaines actrices,
00:06:00allaient dans sa chambre
00:06:02pour peut-être faire une carrière américaine.
00:06:04Je l'ai vu, ça.
00:06:06J'ai même des actrices dont je me suis occupé
00:06:08qui sont allées.
00:06:10Alors, à un moment donné, c'est peut-être...
00:06:12Ce n'est pas une histoire de talent.
00:06:14C'est qu'elles veulent réussir.
00:06:18Il n'a pas beaucoup pensé, lui,
00:06:20Dominique Besner, parce qu'il dit...
00:06:22Je ne sais pas si c'est vrai ou pas,
00:06:24mais ce qu'il dit, que des actrices
00:06:26allaient dans la chambre d'Henri Weinstein
00:06:28pour en fait avoir un rôle,
00:06:32on peut imaginer que ce soit passé,
00:06:34bien évidemment,
00:06:36mais personne n'avait dit ça comme ça.
00:06:38En plus, il le dit devant une commission.
00:06:40On dit ça parfois comme ça, au coin d'une rue,
00:06:42pourquoi pas, entre amis.
00:06:44Mais il a dit ça dans le cadre de la commission
00:06:46d'enquête sur les violences sexuelles dans le cinéma.
00:06:48Je peux vous dire que le mouvement MeToo
00:06:50va sans doute réagir.
00:06:52En réunissant face à lui, déjà.
00:06:54Oui, mais c'est bon.
00:06:56Dominique Besner, il a accompagné
00:06:58tellement d'acteurs en tant qu'agent,
00:07:00il a toujours travaillé avec sa sensibilité
00:07:02et son filtre.
00:07:04Peut-être que c'est décalé par rapport à notre époque,
00:07:06où il faut retenir et travailler
00:07:08des éléments de langage.
00:07:10J'entends.
00:07:12Je dis qu'il n'a pas beaucoup pensé à lui.
00:07:14Voilà, exactement.
00:07:16Je pense que ce qu'il dit
00:07:18va le mettre en difficulté.
00:07:20Il a déjà eu des accusations
00:07:22qui n'ont pas été fondées, forcément.
00:07:24Mais je trouve que c'est bien
00:07:26d'avoir un peu de liberté sur ce sujet,
00:07:28parce qu'il y a une parole qui est tellement étouffante
00:07:30et dans ce milieu du cinéma,
00:07:32les gens n'en peuvent plus.
00:07:34En coulisses, ils vous disent que c'est épouvantable,
00:07:36qu'il y a une sorte de tyrannie, de dictature
00:07:38féministe qui s'installe dans le milieu du cinéma.
00:07:40Je rappelle quand même qu'au Festival de Cannes,
00:07:42désormais, toute personne qui est
00:07:44mise en cause,
00:07:46qui est accusée publiquement,
00:07:48qui n'est même pas l'objet d'une enquête
00:07:50ou d'un procès,
00:07:52est déjà éliminée de toute possibilité de récompense.
00:07:54C'est une atteinte.
00:07:56Relaxé, dans le cas de Ibrahim Malouf,
00:07:58il a été écarté du Festival de Deauville.
00:08:00Effectivement, Ibrahim Malouf,
00:08:02alors qu'il avait été relaxé,
00:08:04donc même l'innocence, aujourd'hui,
00:08:06n'est plus un gage.
00:08:08Je pense qu'il y a un vrai problème
00:08:10avec la présomption d'innocence dans le cinéma
00:08:12et qu'il va falloir un peu rééquilibrer
00:08:14les choses et c'est important
00:08:16que des paroles puissent s'exprimer dessus.
00:08:18Mais on a le droit de ne pas être d'accord.
00:08:20Je trouve qu'il exagère un peu parce qu'effectivement,
00:08:22il fait un peu ce qu'on appelle du victim blaming.
00:08:24En gros, c'est la faute de la victime
00:08:26si elle s'est fait violer.
00:08:28Mais après tout, je trouve qu'il devrait y avoir
00:08:30la liberté d'échanger des arguments sur ce sujet
00:08:32et de ne pas être d'accord.
00:08:34Il devrait y avoir le respect de la présomption d'innocence,
00:08:36si vous avez raison.
00:08:38Je vous renvoie au livre récent de deux avocates
00:08:40qui viennent d'écrire un livre
00:08:42sur la présomption d'innocence
00:08:44qui est foulée aux pieds
00:08:46matin, midi et soir.
00:08:48De toute façon, c'est très simple.
00:08:50Si vous voulez qu'elle ne soit pas foulée aux pieds,
00:08:52vous interdisez de parler
00:08:54de ce type de faits divers
00:08:56tant qu'il n'y a pas une mise en examen.
00:08:58Évidemment, les journalistes ne vont pas être contents,
00:09:00à juste dite d'ailleurs.
00:09:02Mais d'ailleurs, dans leur livre,
00:09:04elles mettent en cause la presse
00:09:06qui joue un rôle parce qu'effectivement,
00:09:08quand vous retrouvez,
00:09:10la presse en sait plus que nous
00:09:12sur le contenu d'un dossier
00:09:14parce que tout fuite dans la presse.
00:09:16Évidemment, quand vous êtes une personnalité connue,
00:09:18avant même que vous soyez jugée,
00:09:20vous avez votre dossier dans la presse avec des accusations terribles,
00:09:22déjà votre carrière est foutue.
00:09:24C'est évidemment un vrai problème.
00:09:26Deuxième passage, il y en aura trois.
00:09:28Dominique Besnéard, qui était hier
00:09:30et qui a défendu Depardieu,
00:09:32qui était très attaqué, bien sûr,
00:09:34ces dernières années,
00:09:36qui reste sans doute, peut-être,
00:09:38le meilleur acteur français
00:09:40de tous les temps.
00:09:42Ça veut dire quoi, le meilleur acteur français de tous les temps ?
00:09:44Ça veut dire la filmographie.
00:09:46C'est-à-dire qu'il a dans sa filmographie
00:09:48dix chefs-d'oeuvre, quinze chefs-d'oeuvre
00:09:50que sans doute tout le monde,
00:09:52que très peu ont,
00:09:54ou peut-être personne n'a.
00:09:56Jean Gabin et Alain Delon, quand même.
00:09:58Jean Gabin et Alain Delon. Je crois que je le mets dans la filiation.
00:10:00Oui, j'entends bien.
00:10:02Mais la production de Depardieu,
00:10:04notamment dans les années 70,
00:10:06c'est sans doute, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de films.
00:10:08Il y en avait moins, je pense,
00:10:10pour les noms que vous avez cités.
00:10:12Écoutons Dominique Besnéard, qui défend Gérard Depardieu.
00:10:14Tout le monde
00:10:16voulait travailler avec Gérard Depardieu.
00:10:18Et moi, Gérard Depardieu,
00:10:20j'ai fait Martin Guerre
00:10:22pendant trois mois
00:10:26dans les Pyrénées
00:10:28à Saint-Giron.
00:10:30Il n'était pas l'homme qu'on a vu après.
00:10:32Et vous croyez,
00:10:34c'était l'acteur de Truffaut.
00:10:36Vous croyez que Truffaut aurait pris
00:10:38quelqu'un de malade ?
00:10:40Alors après, Gérard Depardieu,
00:10:42moi, je suis très, très
00:10:44translucide.
00:10:46Pourquoi Gérard Depardieu,
00:10:48il a commencé à vriller
00:10:50après la mort de son fils.
00:10:52Dans les comportements,
00:10:54j'ai fait un film avec lui
00:10:56qui s'appelait Bonne Pomme,
00:10:58où il arrivait, il faisait des blagues un peu salaces,
00:11:00rablaisiennes et tout ça.
00:11:02Gérard s'est déplacé.
00:11:04Mais tout le monde était là.
00:11:06C'était la cour.
00:11:08Et il a prolongé encore
00:11:10ce qu'il voulait dire sur Gérard Depardieu.
00:11:12Dominique Besnéard, et je rappelle, c'était hier
00:11:14dans le cadre de la commission d'enquête
00:11:16sur les violences sexuelles dans le cinéma.
00:11:18Et vous avez reconnu Sandrine Rousseau
00:11:20qui pilotait cette commission.
00:11:22J'en avais marre
00:11:24de voir Élisabeth Depardieu,
00:11:26de voir tout le monde se dire
00:11:28que c'est un fou,
00:11:30et tout le métier,
00:11:32c'est enrichi, tout le monde lui a tourné le dos.
00:11:34Alors moi, c'est peut-être une fidélité,
00:11:36mais je ne regrette pas.
00:11:38Mais par contre, je n'ai pas voulu enlever mon nom.
00:11:40Même quand j'ai su que c'était un pourri
00:11:42qui avait fait le...
00:11:44que je n'ai jamais rencontré.
00:11:46Là aussi, ça a été léger de ma part.
00:11:48J'aurais dû faire une enquête.
00:11:50Mais dès l'instant où c'est Julie Depardieu
00:11:52qui me dit, on fait un truc sur mon père,
00:11:54je dis oui, voilà.
00:11:56Moi, je ne suis plus du tout...
00:11:58Je n'ai plus de contacts
00:12:00avec Gérard Depardieu.
00:12:02Mais moi, je n'ai pas envie...
00:12:04Il y a toujours la présomption d'innocence,
00:12:06même s'il y a des choses,
00:12:08des reportages, des choses...
00:12:10Vous êtes victime aussi, madame,
00:12:12comme politique.
00:12:14On lance des alertes.
00:12:16N'empêche que si demain,
00:12:18il est condamné,
00:12:20ça sera, je ne sais pas, mais pour le moment,
00:12:22il n'est pas condamné.
00:12:24C'est une forme de courage
00:12:26chez Dominique Benilla.
00:12:28Vous avez raison de souligner que cette voie-là,
00:12:30comme tout le monde se planque,
00:12:32comme tout le monde a peur,
00:12:34et que lui, manifestement, il n'a pas peur...
00:12:36Oui, j'ai exagéré certains de ses points de vue.
00:12:38Moi, je respecte déjà, un, le courage,
00:12:40et deux, la fidélité à un ami
00:12:42dans la difficulté.
00:12:44Quelqu'un qui reste,
00:12:46quand on est dans une tourmente médiatique
00:12:48comme celle que traverse Gérard Depardieu.
00:12:50Évidemment, je pense que Gérard Depardieu
00:12:52est difficile de défendre
00:12:54mais j'apprécie toujours la fidélité dans l'épreuve.
00:12:56Je suis d'accord avec vous, et cette loyauté,
00:12:58cette fidélité, parce que tout le monde,
00:13:00les mêmes qui formaient la cour au moment de Martin Guerre,
00:13:02qui a un bon film d'ailleurs, de Daniel Vigne,
00:13:04avec Nathalie Baye,
00:13:06effectivement,
00:13:08les mêmes, aujourd'hui, se sont détournés
00:13:10de Depardieu. Et puis, il y a un dernier passage,
00:13:12c'est lorsqu'il y a un échange un peu musclé
00:13:14avec Madame Rousseau,
00:13:16où M. Besnéard lui dit
00:13:18arrêtez de faire la morale.
00:13:20Évidemment que
00:13:22quand vous avez des propos dénigrants
00:13:24sur les personnes qui parlent,
00:13:26derrière vous envoyez un message.
00:13:28C'est quoi les propos dénigrants ?
00:13:30Dites-moi, vous racontez
00:13:32des histoires que vous voyez dans la presse.
00:13:34Moi d'abord, je n'ai pas de tweet.
00:13:36Et des choses que j'ai dites
00:13:38à une époque, quand Gérard Depardieu,
00:13:40c'est il y a combien d'années ? Il y a un moment donné,
00:13:42ça va. Si c'est mon procès,
00:13:44je me taille tout de suite.
00:13:46Déjà, vous êtes dans une commission d'enquête.
00:13:48Non, mais une commission d'enquête.
00:13:50On a l'impression que vous voulez me faire dire quoi ?
00:13:52Que Gérard Depardieu,
00:13:54je ne dois pas dire que je l'ai apprécié
00:13:56à une époque.
00:13:58Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
00:14:00Vous avez le droit encore de l'apprécier.
00:14:02J'ai le droit d'avoir mon opinion.
00:14:04Vous n'êtes pas là pour me faire la morale.
00:14:06Je suis désolé, Madame.
00:14:08Et vous arrêtez de faire la morale à tout le monde.
00:14:10Est-ce que je peux vous poser une question ?
00:14:12Je trouve qu'il a parlé
00:14:14au nom de tous ceux
00:14:16qui n'osent rien dire,
00:14:18qui sont terrorisés en plateau,
00:14:20les journalistes, etc.
00:14:22Sur cet échange,
00:14:24ça va la morale.
00:14:26Surtout que c'est Madame Rousseau
00:14:28qui a accusé M. Bayou.
00:14:32C'est pour ça que c'était un grand agent
00:14:34de comédiens et d'artistes.
00:14:36Dominique Bestéart,
00:14:38j'ai travaillé avec lui longtemps.
00:14:40J'ai travaillé aussi avec Elisabeth Depardieu.
00:14:42Ce sont des personnes sans filtre,
00:14:44qui sont avec le cœur
00:14:46et qui, effectivement,
00:14:48ne supportent pas non plus
00:14:50d'avoir des leçons de morale
00:14:52en permanence sur leur métier.
00:14:54Effectivement, ce que disait Eugénie est très juste,
00:14:56c'est-à-dire cette fidélité aux artistes
00:14:58et de raconter le réel.
00:15:00Parce que c'est ça, en fait,
00:15:02cette guerre contre le réel aujourd'hui
00:15:04et contre la culture.
00:15:06Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:15:08On a découvert ça avec Marine Lanson
00:15:10ce matin.
00:15:12C'est toujours très intéressant
00:15:14les commissions d'enquête.
00:15:16Souvent, je vous l'ai dit, dans n'importe quelle domaine,
00:15:18parce que les gens parlent comme ils ne parlent pas ailleurs.
00:15:20Ils disent des choses qu'ils ne diraient peut-être pas
00:15:22à des journalistes.
00:15:24Sur la foi du serment.
00:15:26Il y a une émission qui s'est déroulée à huis clos, malheureusement,
00:15:28au début de semaine, dans laquelle était entendu notamment Jean Dujardin.
00:15:30Mais malheureusement, on n'a pas d'image parce que celle-là
00:15:32n'a pas été retransmise.
00:15:34Anan Mansouri est là, vous la découvrez peut-être.
00:15:36Elle est députée de l'ISER.
00:15:38Elle est porte-parole UDR, qui est donc la formation d'Éric Ciotti.
00:15:40Il y avait cette table ronde de Raphaël Arnault
00:15:42qui a créé la polémique.
00:15:44Dehors, les racistes.
00:15:46On vous a-t-on dit ?
00:15:48C'est un...
00:15:50Hier, je ne sais plus qui disait,
00:15:52c'est un blanc,
00:15:54qui vous dit,
00:15:56à vous, dehors les racistes.
00:15:58C'est assez étonnant.
00:16:00M. Arnault, on va peut-être voir la séquence.
00:16:02Il y avait donc
00:16:04cette organisation
00:16:06dissoute en France
00:16:08qui s'est refaite
00:16:14en Belgique.
00:16:16Les frères musulmans,
00:16:18les fondamentalistes islamistes.
00:16:20Pignon sur rue, à l'Assemblée nationale.
00:16:22Mme Yael Braun-Pivet,
00:16:24manifestement, elle avait piscine.
00:16:26Elle n'a pas voulu interdire
00:16:28cette réunion.
00:16:30Elle a motivé cette décision.
00:16:32Elle a l'air très curieuse.
00:16:34Elle peut décider. C'est toujours pareil.
00:16:36Les gens n'ont pas de courage,
00:16:38jamais, de prendre des décisions.
00:16:40Je voudrais que vous me racontiez
00:16:42ce qui s'est passé. D'abord, on voit peut-être la séquence.
00:16:44Vous entrez avec votre
00:16:46caméra, votre téléphone portable.
00:16:48D'ailleurs, la personne a dit
00:16:50que vous l'aviez agressée. Vous ne l'avez pas du tout agressée.
00:16:52Je voulais qu'on voie la séquence et après,
00:16:54vous nous rapportez ce qui s'est passé.
00:16:56Allez les racistes !
00:16:58Allez les racistes !
00:17:00Allez les racistes !
00:17:02J'espère que vous êtes bien honte d'imposer le racisme.
00:17:04Allez, allez.
00:17:06Allez les racistes.
00:17:08Allez les racistes.
00:17:10Allez les racistes.
00:17:12Pourquoi tu films comme ça ?
00:17:14Allez les racistes.
00:17:16Excusez-moi. Vous voyez sortir ?
00:17:18J'ai appelé les chefs qui vont faire un peu.
00:17:20La scène, elle est pleine et surtout, il y a ma question.
00:17:22C'est vraiment interdit.
00:17:24C'est vraiment interdit.
00:17:26Je suis désolé.
00:17:28Donc là, c'est vous au premier rang. On vous voit de dos.
00:17:30Racontez-nous ce qui s'est passé.
00:17:32En tout contexte, lundi,
00:17:34avec mes collègues du groupe UDR,
00:17:36on apprend que Raphaël Arnault organise une table ronde
00:17:38à l'Assemblée Nationale avec une association
00:17:40qui est islamiste, qui a été dissoute en France
00:17:42juste après l'assassinat de Samuel Paty.
00:17:44Et donc, Raphaël Arnault
00:17:46décide d'inviter la branche belge
00:17:48de cette association-là.
00:17:50Directement, je saisis la présidente avec mon collègue
00:17:52Mathieu Bloch. On lui écrit un courrier pour lui demander
00:17:54l'annulation pure et simple
00:17:56de cette réunion.
00:17:58Pas de réponse le mardi. En question d'actualité
00:18:00au gouvernement, je réitère, je fais
00:18:02un petit mot à la présidente que je lui ai
00:18:04transmis directement pour lui demander l'annulation.
00:18:06Là encore, pas de réponse. Et puis, le soir,
00:18:08on a un retour nous expliquant
00:18:10de façon assez originale que, effectivement,
00:18:12cette association-là ne fait pas
00:18:14honneur à notre Assemblée,
00:18:16mais que, pour autant, elle ne peut pas annuler la réunion.
00:18:18Donc, avec certains collègues,
00:18:20on décide, en fait,
00:18:22de se rendre à cette réunion-là,
00:18:24se disant que, déjà, on a le droit de regard sur ce qui se passe
00:18:26à l'Assemblée Nationale, puisque c'est quand même dans nos locaux
00:18:28et puis que c'est une table ouverte
00:18:30qui est censée être ouverte à tous,
00:18:32notamment aux parlementaires.
00:18:34Et je le remets à Raphaël Arnault, un petit dossier,
00:18:36avec l'extrait du journal officiel
00:18:38mentionnant la dissolution de cette association-là.
00:18:40C'est la petite pochette bleue
00:18:42que je lui remets. Et donc là, directement,
00:18:44on voit le visage
00:18:46de elle et filles, assez classique, qui se lèvent,
00:18:48qui nous insultent et qui nous poussent
00:18:50directement vers la sortie.
00:18:52Quand ils vous insultent, ils disent simplement
00:18:54« dehors les racistes ». Il n'y a pas eu d'autre...
00:18:56Non. Je considère que c'est une injure.
00:18:58Oui.
00:19:00Il n'y a pas de voie de fait.
00:19:02Comment vous expliquez...
00:19:04Il y a Bruno Retailleux qui a dit « l'accueil par des députés
00:19:06insoumis du CCIEF,
00:19:08dissous par Gérald Darmanin,
00:19:10est une provocation ».
00:19:12Je rappelle, le CCIEF avait été dissous
00:19:14en décembre 2020 par Gérald Darmanin
00:19:16et en 2021, le ministre belge
00:19:18de la Justice avait expliqué
00:19:20qu'il existait des liens entre le CCIEF
00:19:22et le CCIEF,
00:19:24dissous quelques mois auparavant.
00:19:26Comment vous expliquez la position
00:19:28d'Yael Braun-Pivet, qui a dit « je déplore
00:19:30l'invitation de ce collectif,
00:19:32qui s'est substitué au collectif contre l'islamophobie
00:19:34en France. J'ai fait procéder
00:19:36aux vérifications requises.
00:19:38Sur ce fondement, il apparaît, en l'état des informations
00:19:40disponibles, que cette réunion peut se tenir ».
00:19:42Est-ce qu'elle avait la possibilité,
00:19:44madame Yael Braun-Pivet,
00:19:46d'annuler cette réunion ?
00:19:48Moi, je crois qu'en tant que présidente de l'Assemblée nationale,
00:19:50oui, elle avait tout à fait la possibilité
00:19:52d'annuler cette réunion-là.
00:19:54Le fait est qu'il y a aussi
00:19:56une certaine complaisance avec El-Effi
00:19:58dans tout ce qu'ils peuvent produire à l'Assemblée nationale,
00:20:00qui est assez terrible.
00:20:02On le voit aussi même en hémicycle. On n'ose jamais
00:20:04vraiment demander aux El-Effi
00:20:06de respecter les autres, de rester
00:20:08dans le champ républicain,
00:20:10dans leurs paroles. Et là, c'est vraiment significatif.
00:20:12Elle ne veut pas prendre de risques, elle ne veut pas
00:20:14se positionner fermement contre...
00:20:16Parce qu'elle a peur qu'il y ait des...
00:20:18Je pense qu'elle a peur qu'il y ait des répercussions.
00:20:20Elle a peur qu'il y ait des représailles
00:20:22dans sa manière de diriger
00:20:24les débats de l'Assemblée nationale.
00:20:26Elle a peur qu'ils lui fassent...
00:20:28D'ailleurs, le bureau de l'Assemblée nationale est composé
00:20:30d'un certain nombre de députés El-Effi.
00:20:32André Valigny.
00:20:34Je connais bien qui est de mon département.
00:20:36Vous êtes un peu sévère, je trouve, avec Mme Braune-Pivet
00:20:38qui ne ménage pas sa sévérité
00:20:40lorsqu'il s'agit de sanctionner les députés El-Effi
00:20:42qui dépassent les limites.
00:20:44Elle a sanctionné
00:20:46beaucoup de députés El-Effi.
00:20:48Je ne sais pas ce qui s'est passé.
00:20:50Je pense qu'il y a Mme Braune-Pivet qui ne peut pas être suspectée
00:20:52de connivence avec El-Effi
00:20:54et avec l'islamisme.
00:20:56Il y a Mme Braune-Pivet
00:20:58très à cheval
00:21:00sur le respect du règlement.
00:21:02Et le règlement de l'Assemblée
00:21:04prévoit qu'un député peut inviter
00:21:06qui il veut
00:21:08dans l'enceinte de l'Assemblée.
00:21:10Sauf que cette association, effectivement,
00:21:12avait été dissoute. Mais elle s'est reconstituée.
00:21:14Ce n'est pas le même nom.
00:21:16Ça reste le même objet.
00:21:18C'est quand même une association qui diffuse des messages
00:21:20qui sont graves.
00:21:22Vous savez qu'il y avait une deuxième association
00:21:24qui était présente, c'était les étudiants musulmans de France.
00:21:26On a vu des extraits de ce qui s'est dit dans cette table ronde.
00:21:28Ils demandent de manière très implicite
00:21:30l'installation de salles de prière dans les universités.
00:21:32Voilà ce qui s'est dit dans cette table ronde.
00:21:34Voilà aussi le message véhiculé.
00:21:36D'ailleurs,
00:21:38EMF, les étudiants musulmans de France, ont aussi des liens
00:21:40avec les frères musulmans.
00:21:42Donc vous n'avez pas pu rester.
00:21:44Si vous aviez voulu rester dans la réunion,
00:21:46c'était possible ?
00:21:48Oui, on aurait pu absolument.
00:21:50Dans ce cas-là, vous arriviez à...
00:21:52L'objectif, c'était d'échanger un minimum.
00:21:54Mais bon, le fond de leurs propos,
00:21:56on les connaît déjà et c'est assez dramatique.
00:21:58C'est purement de l'islamisme.
00:22:00Et d'ailleurs, ce serait bien aussi de mettre en lumière
00:22:02un peu que l'EFI cherche à faire du communautarisme
00:22:04toujours en essayant de se mettre
00:22:06en avant comme les porte-parole des musulmans.
00:22:08Mais ils n'arrivent pas à inviter d'autres personnes que des islamistes
00:22:10pour parler des musulmans de France.
00:22:12Ça, c'est très juste.
00:22:14De toute façon, cette réunion, c'était un test.
00:22:16Mais c'est pour ça que Mme Brune Pivet
00:22:18doit être ferme.
00:22:20Je suis désolée, mais on est quand même
00:22:22des défenseurs de la liberté d'expression et de réunion.
00:22:24Moi, je trouve important que la liberté d'expression
00:22:26existe et soit garantie, quitte à la combattre.
00:22:28C'est bien justement d'entendre ces gens-là,
00:22:30voir ce qu'ils pensent, pour ensuite les combattre.
00:22:32Mais interdire à priori une réunion, moi je suis toujours gênée
00:22:34avec l'interdiction.
00:22:36J'entends ce que vous dites.
00:22:38J'entends complètement ce que vous dites.
00:22:40Les musulmans avaient été dissous.
00:22:42Oui, mais pas la branche belge.
00:22:44J'entends ce que vous dites.
00:22:46Alors, nous allons rejoindre notre amie
00:22:48Tobaïl, et aujourd'hui,
00:22:50c'est votre non-anniversaire.
00:22:54C'est votre non-anniversaire.
00:22:56Vous savez que c'est dans Alice
00:22:58au Pays des Merveilles.
00:23:00Il y a un personnage
00:23:02qui chante et qui dit
00:23:04c'est ton non-anniversaire aujourd'hui.
00:23:06Donc, il souhaite les non-anniversaires
00:23:08puisque c'était hier.
00:23:10Vous avez des cadeaux ?
00:23:12Bien sûr, je vais fêter ça ce soir.
00:23:14Ce soir, c'est la fête avec toute l'équipe.
00:23:16Et on arrive à quelle heure ?
00:23:18Sur les coups de...
00:23:20Je vais vous dire ce soir.
00:23:22Parce qu'on ne savait pas quoi faire
00:23:24pour vous dire ce soir.
00:23:26Venez, Pascal.
00:23:28Je vous envoie l'adresse.
00:23:30Je vous envoie une autre adresse, pas de problème.
00:23:32Mais non, on apportera...
00:23:34Un taboulet ?
00:23:36Quelque chose.
00:23:38C'est vrai que vous ne m'avez pas fait de cadeau, Pascal.
00:23:40Je suis un peu...
00:23:42Excusez-moi, je viens vous parler tous les matins.
00:23:44C'est vrai que c'est un cadeau en soi.
00:23:46Bon, merci.
00:23:48J'adore le rire de Anissa.
00:23:50On ne la voit jamais, Anissa.
00:23:52Ce n'est pas logique.
00:23:54Bonjour, Anissa.
00:23:56J'espère que vous allez bien.
00:23:58Et que vous allez passer une bonne émission.
00:24:00Je remercie
00:24:02Anan Mansouri.
00:24:04Vous êtes députée de l'ISER.
00:24:06Benjamin, de l'Assemblée nationale.
00:24:08C'est vrai ? Mais c'est indiscret de vous demander votre âge.
00:24:10J'ai 24 ans.
00:24:12Je ne fais plus vieille ?
00:24:14Non !
00:24:16Vous faites de la politique depuis combien de temps ?
00:24:18J'ai commencé à 17 ans.
00:24:20Je me suis engagée très tôt, notamment à l'Uni,
00:24:22le syndicat étudiant de droite.
00:24:24Et ensuite, j'ai travaillé pour des élus
00:24:26et j'ai fait une fac de droit, en parallèle.
00:24:28C'est donc l'UDR, c'était le mouvement
00:24:30d'Éric Seuty.
00:24:32J'étais politicien avant.
00:24:34Je suis partie au même moment qu'Éric Seuty
00:24:36pour faire l'Union des droites.
00:24:38Vous vous connaissez, j'imagine ?
00:24:40Elle était assistante des sénateurs
00:24:42de l'ISER, de droite.
00:24:44J'étais sénateur à l'époque.
00:24:46Je la connais bien, elle marche bien.
00:24:48Elle va faire une belle carrière.
00:24:50Elle est du bon côté.
00:24:52Ça, c'est vos crédits.
00:24:54Non, je blague.
00:24:56Je suis sûr qu'il y a plein de points communs entre vous deux.
00:24:58Bien sûr.
00:25:00Vous êtes plus proche, par exemple,
00:25:02entre un candidat LFI et Mme Mansoury
00:25:04dans votre département. Vous votez pour qui ?
00:25:06Aïe.
00:25:08Vous n'arrivez même pas à dire directement
00:25:10Mme Mansoury. C'est ça qui me sidère.
00:25:12Je voterai blanc, sans doute.
00:25:14C'est ça qui me sidère.
00:25:16En fait, je termine juste.
00:25:18Les gens de gauche,
00:25:20je pense que vous êtes nés à gauche.
00:25:22C'est dans vos gènes.
00:25:24C'est dans votre berceau.
00:25:26Il peut se passer n'importe quoi.
00:25:28N'importe quoi,
00:25:30vous voterez toujours à gauche.
00:25:32Après tout ce qu'on vient de dire sur LFI,
00:25:34entre Mme Mansoury, vous dites qu'elle est formidable,
00:25:36qu'elle est intelligente.
00:25:38Entre Mme Mansoury
00:25:40et M. Arnault, vous vous dites
00:25:42je vote blanc. Je suis sidérée.
00:25:44Si elle était restée aux Républicains,
00:25:46j'aurais peut-être voté pour elle.
00:25:48Mais pourquoi vous êtes partis avec le Front National ?
00:25:50Elle n'est pas au Front National.
00:25:52C'est la grande force de la gauche.
00:25:54Si la droite faisait pareil,
00:25:56elle aurait peut-être voté socialiste
00:25:58ou pour moi à l'UDR.
00:26:00Je vous assure, ça me sidère.
00:26:02En tout cas, je vous remercie grandement.
00:26:04On va marquer une pause.
00:26:06Personne n'a parlé de masculinisme ou de paternalisme.
00:26:08On est en retard.
00:26:10On est en retard déjà.
00:26:12A tout de suite. Merci.
00:26:14Merci à vous.
00:26:16Il est 9h32.
00:26:18Le docteur Véronique Lefèvre-Desnouettes
00:26:20est là. Bonne nuit, bonne santé.
00:26:22Comment retrouver votre sommeil ?
00:26:24Plus longtemps parce que c'est la journée mondiale
00:26:26du sommeil.
00:26:28Aujourd'hui.
00:26:30Sommeil à la Lydie nous rappelle les titres.
00:26:32Bonjour Pascal.
00:26:34Bonjour à tous.
00:26:36À la une de l'actualité, alerte disparition.
00:26:38Vous allez découvrir le visage de Hiero,
00:26:40disparu de Villejuif depuis le 7 mars.
00:26:42Un adolescent de 15 ans,
00:26:44parti pour, je cite, se protéger de certaines personnes,
00:26:46a-t-il écrit à sa famille.
00:26:48Si vous avez des informations ou si vous le voyez,
00:26:50n'hésitez pas à composer le 0667
00:26:5252 72 76
00:26:54ou le 07 73
00:26:5658 91 56.
00:26:58Le gouvernement
00:27:00valide l'entrée en vigueur du nouveau Nutri-Score,
00:27:02une modification contenue
00:27:04des enjeux impératifs de santé publique,
00:27:06objectifs lutter contre
00:27:08le surpoids et l'obésité qui, à terme,
00:27:10peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires,
00:27:12le diabète ou encore certains cancers.
00:27:14Et puis, l'angoisse des jeunes
00:27:16face à l'actualité a atteint son
00:27:18plus haut niveau en 2024.
00:27:2091% d'entre eux se disent
00:27:22angoissés par les violences faites aux enfants,
00:27:24l'état du monde ou encore le réchauffement
00:27:26climatique, selon le dernier baromètre annuel
00:27:28sur la santé mentale des adolescents
00:27:30publié aujourd'hui.
00:27:32Merci Somaïa.
00:27:34C'est donc la journée internationale du sommeil.
00:27:36Je pense à Bernard Henri-Lévy qu'on a reçu ici,
00:27:38qui a une pharmacie
00:27:40chez lui, puisqu'il ne
00:27:42s'endort jamais sans une tonne
00:27:44de médicaments.
00:27:46C'est assez chic aussi de ne pas dormir la nuit.
00:27:48Je ne sais pas pourquoi,
00:27:50mais les hommes, notamment, aiment dire
00:27:52qu'ils dorment... Ah si, c'est très génial de dire
00:27:54qu'ils dorment trois heures ou quatre heures par nuit.
00:27:56Depuis Napoléon, ça.
00:27:58Depuis Napoléon, sans doute.
00:28:00D'abord, est-ce que les cerveaux
00:28:02intelligents dorment moins que les cerveaux
00:28:04qui ne sont pas intelligents ?
00:28:06Absolument pas. Ça n'a rien à voir.
00:28:08Mais bon, il y a des court-dormeurs et des longs-dormeurs.
00:28:10C'est vrai que notre président de la République
00:28:12dit qu'il est court-dormeur.
00:28:14Et Napoléon dormait de façon séquencée.
00:28:16Il faisait des siestes.
00:28:18Il dormait trois, quatre heures.
00:28:20Puis il faisait une sieste de trois quarts d'heure.
00:28:22Puis il faisait la bagarre.
00:28:24Vous parlez de la performance
00:28:26affirmée.
00:28:28Quand on est sur le terrain de guerre
00:28:30politique, c'est bien de dire
00:28:32« Moi, je n'ai pas besoin de dormir.
00:28:34Moi, je suis toujours performant alors que je ne dors pas. »
00:28:36Mais c'est faux.
00:28:38Vous savez ce que faisait Mussolini ?
00:28:40Il laissait allumer la lumière de son bureau
00:28:42à Rome pour faire croire aux Romains
00:28:44qu'il dormait toute la nuit alors qu'il rentrait chez lui se coucher.
00:28:46Mais la lumière restait allumée.
00:28:48Les dirigeants politiques
00:28:50aiment bien faire savoir qu'ils sont à la tâche
00:28:52presque toute la nuit.
00:28:54Une légende.
00:28:56Le wokisme, c'est ça.
00:28:58Woke, ça veut dire éveillé.
00:29:00Ils sont bien endormis finalement.
00:29:02On a interrogé les Français.
00:29:04On leur a demandé comment ça se passe lorsqu'ils dorment.
00:29:06Écoutez.
00:29:08Je dors bien parce que je suis très fatiguée.
00:29:10J'ai deux enfants à charge.
00:29:12Ça m'épuise et du coup je dors d'une traite.
00:29:14Je dors vraiment très peu.
00:29:16Normalement, on dit que c'est sept heures du sommeil.
00:29:18Ce qui est très bien.
00:29:20Le bon pour la santé humaine est une heure.
00:29:22Mais je ne dors pas généralement ça.
00:29:24Je dors super bien la nuit.
00:29:26Peut-être que je suis bien.
00:29:28Je crois qu'on dort moins
00:29:30quand on est angoissé, stressé.
00:29:32Et moi,
00:29:34je fais beaucoup de danse aussi.
00:29:36C'est peut-être pour ça que je dors bien.
00:29:38Le docteur Véronique Lefebvre des Nouettes est avec nous.
00:29:40C'est un psychiatre.
00:29:42Oui.
00:29:44Je m'occupe aussi du sommeil des personnes âgées.
00:29:46Ce qui n'est pas le même que celui de l'adulte jeune.
00:29:48C'est-à-dire que plus le temps passe, moins on dort.
00:29:50Voilà.
00:29:52On va se coucher comme les poules et se réveiller plus tôt.
00:29:54Mais on n'est pas insomniaque.
00:29:56L'architecture du sommeil est différente.
00:29:58Il y a plus de micro-réveil.
00:30:00C'est pour ça que mes personnes âgées me disent
00:30:02que j'ai vu toutes les heures.
00:30:04Donc je n'ai pas dormi de la nuit.
00:30:06En fait, elles ont dormi.
00:30:08C'est un sujet de Corentin Brio
00:30:10sur des individus qui ont besoin
00:30:12des animaux pour dormir.
00:30:18Si pour l'interview, Vivaldi fait sa star...
00:30:20T'es prêt toi ?
00:30:22C'est Ralph qui a le droit au vrai privilège.
00:30:24Ce chat de 5 ans
00:30:26accompagne les nuits de Rodolphe.
00:30:28Et pour ce vétérinaire,
00:30:30dormir à côté de son animal de compagnie,
00:30:32ce n'est que du bonheur.
00:30:34C'est très apaisant.
00:30:36Le ronronnement d'or,
00:30:38c'est vraiment un vrai soutien
00:30:40pour m'endormir.
00:30:42C'est mieux que toutes les applications
00:30:44pour aider à endormir.
00:30:46Selon une étude menée par Ipsos,
00:30:48un Français sur 3 dort avec son chien
00:30:50ou son chat.
00:30:52Une étude qui démontre
00:30:54qu'ils sont de plus en plus nombreux
00:30:56à considérer leurs animaux
00:30:58comme un membre à part entière de leur famille.
00:31:00Une habitude de sommeil
00:31:02qui séduit de plus en plus
00:31:04les adultes célibataires et les personnes âgées.
00:31:06Mais ce vétérinaire prévient tout de même
00:31:08qu'il faut garder un oeil vigilant
00:31:10sur l'hygiène de son animal.
00:31:12Des maladies qui se transmissent par le rat,
00:31:14des parasites que les chiens peuvent ramener.
00:31:16On peut avoir une transmission de parasites,
00:31:18de maladies,
00:31:20parfois qui peuvent être mortelles.
00:31:22Il faut faire attention.
00:31:24Avec un effet bénéfique sur le sommeil
00:31:26ou encore des ronronnements
00:31:28qui calmeraient les personnes anxieuses,
00:31:30les études scientifiques encouragent vivement
00:31:32à garder son chat près de son oreiller.
00:31:34Donc le docteur Véronique Lefebvre-Desnouettes
00:31:36est là et je lis dans votre papier
00:31:38le besoin en sommeil est évalué en moyenne
00:31:40à 9 heures.
00:31:42Et personne ne dort 9 heures.
00:31:44Regardez vous avez dormi
00:31:46combien cette nuit ?
00:31:48Justement pas beaucoup
00:31:50parce que je suis sorti hier soir
00:31:52et ce matin c'est un peu dur.
00:31:54Si vous vous aubergez la nuit
00:31:56et si vous allez dans les boîtes de nuit
00:31:58c'était chez des amis.
00:32:00Vous vous êtes rentré à quelle heure ?
00:32:02Je suis rentré à minuit et demi
00:32:04avec un peu de champagne et de vin rouge.
00:32:06On a du mal à s'endormir, n'est-ce pas docteur ?
00:32:08C'est très mauvais. J'ai dû m'endormir à 1h30.
00:32:10J'ai l'impression qu'au contraire on s'endort mieux.
00:32:12Non.
00:32:14Et vous vous êtes levé à quelle heure ?
00:32:16Je me suis réveillé beaucoup trop tôt.
00:32:18J'avais mis le réveil à 7h30.
00:32:20A 6h30 j'étais réveillé.
00:32:22Je ne suis pas en forme ce matin.
00:32:24Ah bon ?
00:32:26Je suis désolé.
00:32:28Alors qui dort 9h ?
00:32:30Moi par exemple.
00:32:32Il faut se connaître.
00:32:34J'ai besoin de dormir longtemps pour être opérante.
00:32:36Et vous vous couchez à quelle heure ?
00:32:38Vers 22h.
00:32:40Extinction des feux.
00:32:42Et comme vous, je mets mon réveil et je me réveille avant.
00:32:44Je me programme avant.
00:32:46Mais sachez que les Français ont perdu
00:32:48en 50 ans 1h30 de sommeil.
00:32:50Donc aujourd'hui on est en dette de sommeil
00:32:52à cause des écrans.
00:32:54Vous avez parfaitement raison.
00:32:56C'est une catastrophe.
00:32:58Pourquoi à cause des écrans ?
00:33:00A cause de la vie tout simplement.
00:33:02Les gens restent le soir à scroller.
00:33:04Ah bon ?
00:33:06Le sommeil c'est quasiment
00:33:08C'est vital.
00:33:10Oui, ça ne m'a pas échappé.
00:33:12Mais est-ce que
00:33:14depuis l'enfance
00:33:16c'est l'enfance qui détermine le sommeil ?
00:33:18C'est que tout est joué là ?
00:33:20Non.
00:33:22Heureusement, tout n'est pas joué depuis l'enfance.
00:33:24Les bébés dorment 22h sur 24.
00:33:26Ils ont besoin de maturer.
00:33:28Oui, mais il y en a des parents qui te disent
00:33:30qu'ils dormaient mal.
00:33:32Oui, parce que le système dans lequel vivaient
00:33:34les parents et le bébé faisait que
00:33:36le bébé était insomniaque.
00:33:38Souvent c'est pour rassurer les parents.
00:33:40Moi, je suis pédopsychiatre de formation
00:33:42et des parents me disaient
00:33:44toutes les heures et demie mon bébé me réveille.
00:33:46Et en fait, ils étaient inquiets.
00:33:48Inquiets pour leur bébé.
00:33:50Donc le bébé se réveille parce que
00:33:52c'est la chambre d'écho de l'inquiétude des parents.
00:33:54Absolument.
00:33:56Mais est-ce que le manque de sommeil
00:33:58nuit à la longévité et à l'intelligence ?
00:34:00Est-ce que ça nuit au cerveau ?
00:34:02Oui, ça nuit au cerveau sur la chronicité.
00:34:04Si on reste insomniaque trop longtemps
00:34:06d'abord, quand on est enfant
00:34:08on développe moins bien son cerveau
00:34:10moins bien la mémoire
00:34:12et l'intelligence je ne sais pas, mais en tous les cas
00:34:14la mémoire, oui, c'est un facteur de risque
00:34:16de maladies neurocognitives
00:34:18quand on ne dort pas bien chez les malades d'Alzheimer.
00:34:20Parce que le sommeil va
00:34:22faire que le cerveau qui est tout le temps en activité
00:34:24va quand même se mettre un petit peu au repos
00:34:26et va éliminer
00:34:28toutes les toxines.
00:34:30Et puis au niveau psychique, toutes les bagarres
00:34:32qu'on a eues dans la journée, toutes les choses
00:34:34qui nous ont chagrinées, et ça ressort
00:34:36parfois dans des cauchemars
00:34:38ou dans des rêves.
00:34:40Mais par exemple, vous dites comment retrouver votre sommeil sans médicament ?
00:34:42Bernard, il est venu sur ce plateau
00:34:44il nous a dit, j'ai tout essayé
00:34:46j'ai vu les plus grands spécialistes, etc.
00:34:48Je ne peux pas dormir sans médicament.
00:34:50Oui, parce qu'il s'est conditionné
00:34:52et ça c'est terrible quand on prend des médicaments
00:34:54on ne peut plus s'en passer.
00:34:56Il y a des effets secondaires tout à fait délétères
00:34:58qui sont l'accoutumance, obligé d'augmenter
00:35:00la dose pour avoir le même effet,
00:35:02et la dépendance. On ne peut plus s'en passer.
00:35:04Et si je ne prends pas mon petit
00:35:06médicament somnifère
00:35:08je ne dirais pas de nom, de marque
00:35:10mais j'explique dans mon livre
00:35:12tous ces noms de somnifères
00:35:14les comprimés en âme
00:35:16et bien, je ne vais pas réussir à m'endormir.
00:35:18Est-ce que les hommes dorment plus que les femmes ?
00:35:20Ou pas ? C'est pareil.
00:35:22Mais les femmes se plaignent plus
00:35:24de leur insomnie.
00:35:30Je retire.
00:35:32Les femmes ont une charge mentale
00:35:34plus importante que les hommes.
00:35:36C'est vrai.
00:35:38Donc on réfléchit, on se dit, on refait la journée, on refait le film.
00:35:40On planifie les vacances.
00:35:42Qu'est-ce que j'ai raté ?
00:35:44Je l'ai en retard à l'école.
00:35:46En tout cas, c'est un sujet...
00:35:48On a des statistiques.
00:35:50Est-ce que les gens, par exemple,
00:35:52dorment plutôt bien en France ?
00:35:54Non, non. Ils dorment très très mal.
00:35:56Un Français sur trois
00:35:58souffre d'insomnie et
00:36:00on vend 117 millions
00:36:02de boîtes de somnifères par an en France.
00:36:04C'est une catastrophe.
00:36:06On en vend beaucoup trop alors qu'il faudrait
00:36:08privilégier les thérapeutiques
00:36:10non médicamenteuses pour s'endormir.
00:36:12L'hypnose, c'est pas mal.
00:36:14Je ne sais pas si vous avez des témoignages
00:36:16si vous dormez bien ou pas.
00:36:18Vous, c'est en plateau que vous dormez.
00:36:20J'ai remarqué.
00:36:22De temps en temps.
00:36:24Là, vous faites votre petite sieste
00:36:26lorsque vous êtes autour de nous.
00:36:28Je fais semblant de dormir.
00:36:30Dors d'un oeil.
00:36:32Moi, je dors sept heures par nuit.
00:36:34Je me lève très tôt.
00:36:36Couche tôt et lève tôt.
00:36:38Ça, c'est très intéressant.
00:36:40Il y a des étudiants qui sont du matin et du soir.
00:36:42Il y a des étudiants qui travaillent la nuit.
00:36:44Même pour notre métier,
00:36:46il y en a qui sont très bien à faire le matin.
00:36:48Je me lève à 4h le matin.
00:36:50On sait pourquoi.
00:36:52C'est la vie.
00:36:54C'est la vie.
00:36:56C'est aussi des formes familiales.
00:36:58On a été élevé comme ça.
00:37:00Il faut savoir que les ados
00:37:02sont en retard de phase.
00:37:04Ils vont se coucher tard et se lever tard.
00:37:06C'est très bien.
00:37:08Ça serait quoi le rythme idéal ?
00:37:10Moi, j'ai l'impression que le rythme idéal
00:37:12quand je suis en vacances,
00:37:14c'est coucher minuit, lever 9h.
00:37:16J'ai l'impression que c'est le rythme qui serait idéal.
00:37:18Évidemment, quand on n'est pas en vacances,
00:37:20c'est jamais ça.
00:37:22Coucher un peu plus tôt serait formidable.
00:37:24Mais il n'y a pas de rythme idéal.
00:37:26On est très personnes dépendantes
00:37:28vis-à-vis du sommeil.
00:37:30Il y a les courts dormeurs et les longs dormeurs.
00:37:32Au long de l'âge,
00:37:34ça va changer.
00:37:36Les ados sont en avance de phase.
00:37:38Elles vont s'endormir à 9h mais se réveiller à 5h du matin.
00:37:40Elles ne seront pas insomnies.
00:37:42La sieste, un mot sur la sieste.
00:37:44C'est essentiel.
00:37:46Il faudrait que tout le monde fasse une sieste.
00:37:48Il faudrait qu'il y ait dans toutes les entreprises
00:37:50une salle de repos.
00:37:52Absolument.
00:37:54Dans mon hôpital, on commence à mettre des coins coucounis
00:37:56pour les personnels.
00:37:5820 minutes, l'idéal.
00:38:0020 minutes d'endormissement.
00:38:02On s'endort en combien de temps ?
00:38:04Quand on se prépare.
00:38:06Entre le moment où on entre quelque part.
00:38:08Vous pensez ?
00:38:10Mais ça s'apprend.
00:38:12Absolument.
00:38:14C'est un sujet absolument passionnant.
00:38:16Je renvoie à votre livre.
00:38:18Bonne nuit.
00:38:20Il ne faut pas quelqu'un qui vous dérange à la sieste.
00:38:22Qu'est-ce que vous appelez vous dérange ?
00:38:24Une vraie sieste.
00:38:26Il faut faire l'obscurité.
00:38:28Effectivement.
00:38:30C'est une vraie sieste.
00:38:32C'est pas pour faire autre chose.
00:38:36C'est très compliqué.
00:38:38Ce n'est pas sexy.
00:38:40Ça existe.
00:38:42D'ailleurs, c'est un tu l'amour.
00:38:44Je suis d'accord avec vous.
00:38:46Pas de recommandation ?
00:38:48Une recommandation.
00:38:50Faire son rapport.
00:38:52Il y a des gens qui le sont.
00:38:54Oui, mais quand c'est...
00:38:56Parce que ce n'est pas possible.
00:38:58À côté de vous.
00:39:00C'est un renflement.
00:39:02Si vous avez Mammouth à côté de vous,
00:39:04il vaut mieux faire ça.
00:39:06Je suis d'accord avec vous.
00:39:08Je vous remercie grandement.
00:39:10C'est vraiment intéressant de vous écouter.
00:39:12Bonne nuit.
00:39:14Bonne santé.
00:39:16Dans l'actualité,
00:39:18on peut peut-être parler
00:39:20de ce qu'a dit Marine Le Pen hier
00:39:22et également des affiches
00:39:24de la France insoumise.
00:39:26On va parler des affiches de la France insoumise.
00:39:28Vous avez toujours un rebond
00:39:30ou de nouvelles informations.
00:39:32Vous avez vu ces affiches.
00:39:34Il se trouve que l'avocat de Cyril Hanouna
00:39:36était avec Gauthier Lebray hier.
00:39:38Je vous propose d'écouter cet avocat
00:39:40qui va sans doute porter plainte.
00:39:46Vous savez qu'il y a une première affiche
00:39:48qui a été publiée.
00:39:50L'affiche que l'on va ici qualifier
00:39:52d'antisémite.
00:39:54Celle-ci a été retirée.
00:39:56Il s'excuse un peu comme ça.
00:39:58On a publié une deuxième affiche.
00:40:00Même cette affiche est de toute manière litigieuse
00:40:02puisqu'elle porte atteinte à l'image de Cyril Hanouna.
00:40:04Ce sont les actions sur le plan civil.
00:40:06Évidemment, sur le plan pénal,
00:40:08il y aura une action,
00:40:10un dépôt de plainte
00:40:12qui peut avoir deux fondements.
00:40:14D'abord, un premier fondement qui est le photomontage.
00:40:16L'article 226.8 du code pénal
00:40:18qui incrimine les photomontages.
00:40:20C'est 15 000 euros et un an d'emprisonnement.
00:40:22Mais aussi, évidemment,
00:40:24l'incitation à la haine raciale
00:40:26qui est l'article 24 de la loi de 1881.
00:40:28Là, c'est 45 000 euros et un an d'emprisonnement.
00:40:32L'avocat...
00:40:34On est toujours dans ces cas-là.
00:40:36Est-ce qu'on doit porter plainte ou pas ?
00:40:38Vous donnez une tribune à ceux
00:40:40contre lesquels vous portez plainte
00:40:42qui vont s'en servir, forcément.
00:40:44Surtout la France Insoumise qui doit être peut-être très heureuse
00:40:46qu'on porte plainte contre elle.
00:40:48Je pense que c'est important parce qu'ils disent tout le temps
00:40:50qu'ils n'ont jamais été condamnés pour antisémitisme.
00:40:52Ce discours-là ne pourra plus être venu.
00:40:54Je pense que c'est important.
00:40:56Et s'ils ne le sont pas ?
00:40:58Là, j'ai l'impression que l'infraction est caractérisée.
00:41:00Tout le monde est assez unanime.
00:41:02C'est difficile d'obtenir des condamnations.
00:41:04Par exemple,
00:41:06je ne vais sans doute pas porter plainte.
00:41:10Sur votre affiche, à vous ?
00:41:12Oui, je suis menacé,
00:41:14mais je ne suis pas sûr de gagner.
00:41:18Peut-être sur le droit à l'image.
00:41:20Oui, alors là, je gagnerais, visiblement.
00:41:22Au tribunal civil.
00:41:24Parce qu'ils utilisent, effectivement, mon image.
00:41:26Vous devriez.
00:41:30Écoutons le deuxième passage
00:41:32de cet avocat.
00:41:34C'est très clair,
00:41:36pas que pour moi, je pense que c'est très clair pour absolument tout le monde.
00:41:38Vous voyez la comparaison
00:41:40des deux photographies.
00:41:42Vous vous apercevez que dans la première photographie,
00:41:44qui n'est pas une photo de Cyril Hanouna,
00:41:46vous l'avez compris, c'est une photo générée par l'intelligence artificielle
00:41:48mais qui a servi de base.
00:41:50Cyril a la bouche fermée. Dans la deuxième,
00:41:52on lui ouvre la bouche pour laisser apparaître
00:41:54sa dentition inférieure.
00:41:56Vous regardez, s'il vous plaît, la photo de 1940,
00:41:58qui est la photographie
00:42:00du film Juif éternel,
00:42:02film de propagande nazi
00:42:04de 1940,
00:42:06où on voit la dentition inférieure.
00:42:08Regardez le nez. Le nez de Cyril,
00:42:10sur la première photo, il est ce qu'il est.
00:42:12Dans le deuxième, on l'accentue,
00:42:14avec les deux rides sur les deux côtés
00:42:16des deux narines. Troisièmement,
00:42:18ses yeux. Ses yeux aussi, on voit
00:42:20un regard un peu exorbité
00:42:22par rapport à la première photo. Et les oreilles,
00:42:24qu'on voit de manière, là c'est peut-être un peu moins
00:42:26évident, qu'on voit de manière
00:42:28plus distincte pour les ressembler aux oreilles
00:42:30pointues de la dernière affiche.
00:42:32Pourquoi on a trafiqué la première
00:42:34image pour la faire ressembler à la deuxième
00:42:36image ? La réponse, elle est évidente,
00:42:38c'est pour l'assimiler
00:42:40à la troisième image, c'est-à-dire
00:42:42celle de l'affiche du film de 1940, le Juif éternel.
00:42:44Sa démonstration est efficace.
00:42:46Bien sûr.
00:42:48La tartufferie de la France insoumise
00:42:50qui dit que ce n'est pas le cas du tout,
00:42:52qui n'ont pas pensé à ça, Mélenchon hier matin
00:42:54sur France Inter. Alors lui c'est fabuleux, il dit
00:42:56je n'ai pas vu l'affiche, alors l'hebdo a fait
00:42:58mille fois pire, donc il concède dans la seconde.
00:43:00Il n'a même pas le courage de ce qu'il faut.
00:43:02Il faudrait que vous ayez la révision de chacun.
00:43:04André, je suis d'accord avec vous, mais entre
00:43:06un candidat LFI
00:43:08et un candidat républicain, vous votez
00:43:10à votre blanc ? Républicain, non.
00:43:12Ah, vous votez républicain ? Oui.
00:43:14Ah, là vous ne vous abstenez pas ?
00:43:16RN, non. RN, non. Je suis désolé, pas RN.
00:43:18Mais républicain,
00:43:20si je le connais en plus, et j'en connais
00:43:22beaucoup qui sont très bien, je reconnais très bien.
00:43:24Tu voterais pour moi ? Oui.
00:43:26Je voterais pour toi, évidemment.
00:43:28Je reconnais qu'ils sont très bien.
00:43:30Moi je voterais pour lui aussi. Ben oui, on voterait l'un pour l'autre.
00:43:32Ben oui, pas mal. Ah voilà, l'UMPS.
00:43:34Oh, voilà.
00:43:36Écoutez Manon Aubry
00:43:38qui s'est exprimée sur ce sujet.
00:43:40Cyril Hanouna n'était pas visé
00:43:42spécifiquement en fonction de sa religion. Il était visé
00:43:44pour
00:43:46la sphère médiatique qu'il véhicule
00:43:48avec lui, et dont je pense
00:43:50que vous n'êtes pas l'étonnant ici
00:43:52de la sphère Bolloré. Pas du tout.
00:43:54Pour autant,
00:43:56moi d'abord, à la fois je ne considérais
00:43:58jamais quelqu'un en fonction de sa religion,
00:44:00mais surtout, j'ai bien vu
00:44:02que certains cherchaient
00:44:04à détourner cette affiche
00:44:06en faisant le parallèle
00:44:08avec les immondes affiches des années 30.
00:44:10C'était absolument pas l'intention.
00:44:12Cette affiche, elle fait partie d'une série d'affiches
00:44:14qui utilisent tous les mêmes codes visuels
00:44:16qui visent Cyril Hanouna, mais de
00:44:18manière plus générale, la sphère Bolloré,
00:44:20Donald Trump, Elon Musk,
00:44:22et dont l'objectif est de dénoncer
00:44:24le rôle que jouent tous ces acteurs-là
00:44:26dans la montée du racisme,
00:44:28dans la montée de l'extrême droite, et d'appeler une grande
00:44:30mobilisation le 22 mars prochain.
00:44:32Mettons même
00:44:34de côté le côté antisémite qu'il a avéré,
00:44:36mettre des journalistes,
00:44:38des portraits de journalistes dans une manifestation
00:44:40en appelant, en leur mettant une cible
00:44:42dans le dos, c'est déjà extrêmement grave.
00:44:44Imaginez que Marine Le Pen
00:44:46appelle à des manifestations
00:44:48avec des têtes d'affiches
00:44:50du service public sur des portraits
00:44:52en disant qu'il participe au
00:44:54hawkisme, il participe à l'islamo-gauchisme.
00:44:56Et c'est ce qu'avait fait Jean-Marie Le Pen. Il avait cité
00:44:58quatre journalistes dans les années 80.
00:45:00Les méthodes de l'extrême droite.
00:45:02C'est exactement ce qu'il avait fait.
00:45:04Mais effectivement, l'atteinte
00:45:06aux journalistes est aussi
00:45:08grave que l'antisémitisme.
00:45:10On va marquer une pause.
00:45:12Et remercier une nouvelle fois Mme Véronique Lefebvre
00:45:14des Nouettes. J'ai une question qui est arrivée,
00:45:16qui est pour vous.
00:45:18La charge mentale, est-ce que c'est les hommes
00:45:20qui l'imposent aux femmes, ou est-ce
00:45:22qu'elles se l'imposent à elles-mêmes ?
00:45:24Elles se l'imposent à elles-mêmes. Elles descendent
00:45:26pas du train en marche.
00:45:28Quand vous attendez un enfant, c'est la
00:45:30femme qui l'attend jusqu'au bout. Et puis après,
00:45:32on va planifier la maison.
00:45:34Les femmes ont deux fois plus
00:45:36de travail que les hommes. Et moi, je suis
00:45:38médecin hospitalier, et bien j'ai deux fois
00:45:40plus de travail que mes collègues hommes,
00:45:42qui, eux, sont tranquilles une fois le travail
00:45:44fini. Moi, j'ai la maison, j'ai les enfants,
00:45:46j'ai les petits-enfants. Est-ce qu'il n'est pas
00:45:48le cas de mes collègues hommes ?
00:45:50Mais ça s'explique aussi par des traits de l'évolution.
00:45:52C'est-à-dire qu'on a des cerveaux
00:45:54différents, hommes et femmes, des siècles
00:45:56d'évolution qui ont fait qu'on a un rapport différent
00:45:58au temps. Et malheureusement, c'est très
00:46:00difficile de lutter contre ces billets
00:46:02inconscients qui font que les femmes, effectivement,
00:46:04se préoccupent beaucoup plus,
00:46:06elles sont beaucoup plus à se projeter dans le temps,
00:46:08à penser à l'avenir, à penser à telle
00:46:10organisation de telle chose, alors que les hommes
00:46:12vont leur mettre une pizza sur un carton
00:46:14le soir, ils sont contents.
00:46:16Pas toujours.
00:46:20Mais les femmes anticipent,
00:46:22effectivement, et ont plus d'empathie.
00:46:24Mais les hommes, par exemple,
00:46:26vous, qui êtes jeune,
00:46:28vous avez un homme nouveau chez vous ?
00:46:30J'ai pas un homme déconstruit, totalement déconstruit.
00:46:32Quel âge a votre mari ? Il a 35 ans.
00:46:34Donc il promène les enfants ?
00:46:36Non, il fait beaucoup plus de choses
00:46:38que mon propre père ou les autres générations.
00:46:40Mais le fait est que je...
00:46:42Qu'est-ce qu'il ne fait pas, par exemple ?
00:46:44Tout ce qui est organisation,
00:46:46planification, les vacances...
00:46:48Je ne le reproche pas,
00:46:50parce que je pense qu'il y a un côté féminin.
00:46:52Ça veut dire quoi, les vacances ?
00:46:54Je ne vais pas vous donner le détail.
00:46:56Mais c'est vous qui organisez les vacances.
00:46:58Non, mais je pense que les femmes
00:47:00sont davantage préoccupées par
00:47:02la projection dans le futur,
00:47:04l'anticipation, etc., alors que les hommes
00:47:06sont davantage concentrés sur le présent.
00:47:08Les tâches ménagères, ça, c'est un vrai souci.
00:47:10Les tâches ménagères, elles sont partagées ou pas ?
00:47:12Parce que moi, je suis d'une génération
00:47:14où on essaie d'en faire un peu, beaucoup plus que mon père,
00:47:16mais j'ai bien conscience de ne pas en faire assez.
00:47:18Chez vous, par exemple...
00:47:20Je pense qu'on n'est pas à 50-50.
00:47:22Vous pouvez vous faire aider
00:47:24par une tâche ménagère.
00:47:26Par un domestique, non ?
00:47:28Non, c'est pas un domestique.
00:47:30On va marquer une pause.
00:47:32Le mot « domestique ».
00:47:34Par qui alors ?
00:47:36On appelle ça un « domestique ».
00:47:38Le comte de Valigny.
00:47:40On n'a pas de femme de ménage,
00:47:42on fait ça nous, ma femme et moi.
00:47:44Vous pouvez d'abord, ça fait travailler
00:47:46certaines personnes.
00:47:48Vous pouvez prendre 3h, 4h de ménage
00:47:50par semaine, vous ne serez pas ruiné.
00:47:52Je pense que vous pourrez...
00:47:54C'est peut-être pour une question de principe que vous ne voulez pas le faire.
00:47:56C'est vous qui le faites, vous faites votre ménage.
00:47:58Non, justement, moi je suis votre femme.
00:48:00Donc vous préférez que ce soit votre femme.
00:48:02Je comprends, vous êtes vraiment un macho.
00:48:04Je culpabilise quand même.
00:48:06Le matin, c'est un sketch de Guy Bedos
00:48:08qui dit « quand je vais à la fin du matin,
00:48:10quand je vais se lever et cirer mes chaussures,
00:48:12j'ai du mal à me rendormir ».
00:48:14Je me souviens de ce sketch de Guy Bedos.
00:48:16Je cire mes chaussures.
00:48:18Merci madame, c'était un plaisir
00:48:20que vous veniez nous voir.
00:48:22La pause à tout de suite.
00:48:28Soumaya Labidi est avec nous.
00:48:30Elle nous rappelle les titres à 10h01.
00:48:34Un adolescent de 17 ans
00:48:36a écroué suite à un projet d'action violente
00:48:38déjoué en Haute-Saône.
00:48:40Le jeune mineur envisageait de s'attaquer
00:48:42à des cibles juives ou chrétiennes.
00:48:44Une information judiciaire pour l'association de malfaiteurs
00:48:46terroristes criminels a été ouverte.
00:48:48On ne peut pas se laisser terrasser
00:48:50par des menaces de cet ordre.
00:48:52Réaction de François Bayrou
00:48:54après la menace de Donald Trump
00:48:56d'imposer des droits de douane de 200%
00:48:58sur les champagnes, vins et autres alcools français.
00:49:00Et puis le collège du Bois d'Aulne
00:49:02de Conflans-Saint-Honorin
00:49:04rebaptisé dès aujourd'hui au nom de Samuel Paty
00:49:06soit 5 ans après son assassinat
00:49:08par un islamiste radicalisé
00:49:10qui le reprochait d'avoir montré en classe
00:49:12des caricatures de Mahomet.
00:49:14Merci Soumaya.
00:49:16Vous savez que j'ai appris quelque chose ce matin
00:49:18qui en dit beaucoup sur notre souveraineté.
00:49:20Les droits de douane.
00:49:22Trump, il fait ce qu'il veut.
00:49:24Ce qu'il veut. C'est-à-dire qu'il a le droit
00:49:26de faire 500% s'il veut. Ce qu'il veut.
00:49:28Il le décrète.
00:49:30La France ne peut pas imposer
00:49:32ses propres droits de douane.
00:49:34Elle ne peut pas imposer
00:49:36de droits de douane.
00:49:38C'est pour ça qu'il faut plus d'Europe et que l'Europe...
00:49:40Et oui, et oui.
00:49:42Vous me fascinez en fait.
00:49:44C'est à l'Europe de réagir, bien sûr.
00:49:46Mais l'Europe, elle s'en fout de nous.
00:49:48Non, pas du tout. Mais bien sûr que si, la preuve.
00:49:50Mais elle s'en fiche complètement.
00:49:52Là, c'est le champagne et le vin, c'est directement la France.
00:49:54Non, il y a du vin italien
00:49:56et du vin espagnol.
00:49:58Les Allemands, ils n'en ont rien à faire.
00:50:00Mais on est au coeur d'une idéologie.
00:50:02Vous n'y pourrez rien. C'est-à-dire qu'on a un cas concret.
00:50:04Vous pensez que les Allemands, ils en ont affaire
00:50:06de notre vin, mais ils s'en fichent complètement.
00:50:08Seulement quand Trump va décider de 200%
00:50:10sur les voitures allemandes, les Mercedes et les BMW
00:50:12parce qu'il ne les supportent plus.
00:50:14Trump va faire la même chose avec l'Allemagne
00:50:16sur les voitures, vous allez voir.
00:50:18André, vous me fascinez. Non.
00:50:20Mais non, parce que justement, non.
00:50:22Vous savez qu'il ne supporte plus de voir les voitures allemandes
00:50:24dans les rues de New York.
00:50:26Mais vous me fascinez en fait.
00:50:28Je vous assure, l'idéologie, c'est quelque chose de fascinant.
00:50:30Vous vous trouvez...
00:50:32Le bon sens, pardonnez-moi,
00:50:34le bon sens, c'est que la France,
00:50:36ses droits de douane,
00:50:38elle les règle elle-même, c'est ça le bon sens.
00:50:40C'est ce qui peut aller dans votre cerveau
00:50:42pour que vous disiez que la France ne doit pas les régler seule.
00:50:44Et je pense qu'il doit y avoir une dérogation
00:50:46possible pour que la France puisse réagir
00:50:48par elle-même, et vous verrez que les autres pays européens
00:50:50au bout de deux minutes,
00:50:52les autres pays seront attaqués.
00:50:54Mais sur les droits de douane, calmez-vous,
00:50:56parce que Trump a reculé sur le Canada,
00:50:58il a reculé sur le Mexique, il change tous les jours d'avis.
00:51:00Oui, bon, je suis d'accord avec vous,
00:51:02mais c'est encore... Enfin, écoutez, moi je vais vous dire,
00:51:04sur le principe que la France ne puisse pas
00:51:06décider toute seule de ses droits de douane,
00:51:08moi, ça me choque, on ne m'a pas demandé mon avis.
00:51:10Elle va pouvoir le faire.
00:51:12Mais on ne pourra pas,
00:51:14je vous assure,
00:51:16c'est à se taper la tête
00:51:18contre les murs, je veux dire,
00:51:20on a enlevé notre souveraineté
00:51:22surtout, on ne m'a pas demandé mon avis.
00:51:24Non.
00:51:26Il y a eu des référendums.
00:51:28Non, on ne m'a pas demandé mon avis.
00:51:30Il y a eu des référendums en 2005, sauf que Sarkozy,
00:51:32votre grand ami Sarkozy, est revenu sur le non.
00:51:34S'il vous plaît.
00:51:36Sarkozy, qui est revenu sur le non.
00:51:38Bon, on va écouter tout à l'heure,
00:51:40je voudrais, Marie Barzac, on reviendra,
00:51:42parce que Marie Barzac, elle est revenue,
00:51:44sans revenir, tout en revenant sur ce qu'elle avait dit,
00:51:46ce qui est quand même aussi invraisemblable,
00:51:48mais puisque vous parliez des domestiques,
00:51:50ce qui est quand même un mot un peu ancien,
00:51:52il se trouve que par le plus grand des hasards,
00:51:54pourquoi vous m'avez alerté sur ce qu'on va entendre
00:51:56à l'instant de Pierre Vermeuren,
00:51:58et on peut rappeler qui est Pierre Vermeuren,
00:52:00qui a fait une émission avec vous dans votre émission du Figaro.
00:52:02Je trouvais que ce passage était très intéressant,
00:52:04c'est un sujet que je trouve très important,
00:52:06c'est la question de l'immigration de travail,
00:52:08et notamment dans la restauration,
00:52:10vous savez que Bruno Retailleau va sans doute faire passer
00:52:12une circulaire qui va régulariser
00:52:14des clandestins dans la restauration,
00:52:16il est obligé de le faire parce que c'est la loi immigration
00:52:18qui le prévoit,
00:52:20et ça pose la question, est-ce qu'une économie
00:52:22est saine quand elle dépend autant
00:52:24d'une main-d'oeuvre sous-qualifiée qu'elle importe
00:52:26continuellement, qui est la main-d'oeuvre immigrée,
00:52:28qu'on voit dans nos restaurants, qu'on voit servir à vélo
00:52:30dans nos centres-villes des repas,
00:52:32je trouve que ce que disait Pierre Vermeuren et qu'on va entendre
00:52:34est assez intéressant.
00:52:36Et on rappelle qu'il est essayiste, intellectuel.
00:52:38Et son livre s'est fait censurer aux éditions PUF.
00:52:40Exactement, on en a parlé hier.
00:52:42Pierre Vermeuren, c'est dans votre émission du Figaro.
00:52:44Sur le wookisme.
00:52:46Finalement, comme les Français ne veulent pas être domestiques,
00:52:48et qu'ils sont repartis dans leur province,
00:52:50et que cette bourgeoisie
00:52:52est regroupée entre elles, alors comment elle fait ?
00:52:54Il faudrait qu'elle se prenne en charge.
00:52:56Mais elle va trouver dans l'immigration
00:52:58les domestiques qui lui manquent.
00:53:00Alors, sans leur donner le mot de domestique,
00:53:02on a inventé des nouveaux mots,
00:53:04on a inventé les migrants, etc., tout ce que vous voulez.
00:53:06Et qui, quand on y réfléchit,
00:53:08accomplissent tous les métiers.
00:53:10Alors, ils vous disent, oui, mais c'est normal,
00:53:12parce que les Français ne veulent plus faire ces métiers.
00:53:14Oui, ils ne veulent plus les faire, parce que d'abord,
00:53:16ils ne sont pas rémunérés, ou bien ils sont sous-rémunérés.
00:53:18Et puis parce que, socialement,
00:53:20on a appris à être des individus autonomes en France.
00:53:22C'est pour ça qu'on a été éduqués,
00:53:24c'est pour ça qu'on a été formés,
00:53:26c'est pour ça qu'on vote, c'est pour ça qu'il y a tout un tas de choses.
00:53:28Les gens qui arrivent de pays très pauvres,
00:53:30dans lesquels il y a
00:53:32des états défaillants, voire,
00:53:34et qu'il n'y a aucune protection sociale,
00:53:36avec des salaires très faibles
00:53:38ou des revenus très faibles en France,
00:53:40ils trouvent une ascension sociale
00:53:42de leurs conditions, de leur famille,
00:53:44qui était inespérée dans leur pays.
00:53:46Donc, ils acceptent de travailler
00:53:48et de rendre des services
00:53:50licites et illicites.
00:53:52Je vais terminer, parce que je vais laisser la parole
00:53:54à Christophe, évidemment,
00:53:56on en parlait tout à l'heure,
00:53:58l'exemple de ces étudiants
00:54:00des grandes métropoles qui se font servir
00:54:02par des types du tiers-monde
00:54:04à vélo,
00:54:06des pizzas à domicile.
00:54:08Mais c'est le retour de l'économie coloniale,
00:54:10c'est-à-dire on revient au pouce-pouce.
00:54:12C'est le pouce-pouce, et ça n'indiffère personne.
00:54:14Vous pouvez en parler à leurs parents,
00:54:16vous pouvez en parler à ces étudiants,
00:54:18ils ne voient pas du tout le problème que des types de 35 ans
00:54:20fassent du vélo pour amener des pizzas
00:54:22rémunérées à hauteur de
00:54:24quelques dizaines de centimes
00:54:26ou 1 ou 2 euros.
00:54:28Alors, il se trouve que
00:54:30par ailleurs, les industriels malins,
00:54:32depuis le Covid, ont joint l'utile à la grève,
00:54:34c'est-à-dire qu'ils font fournir aussi la drogue
00:54:36par ce biais, par ce petit
00:54:38commerce. Donc ça rend d'autres
00:54:40services. Et là, on rentre dans l'illicite.
00:54:42Et c'est ces
00:54:44pauvres types à qui on va confier aussi
00:54:46cette tâche, puisque la société aujourd'hui
00:54:48a besoin à la fois de drogue et de pizza
00:54:50pour une partie d'entre elles.
00:54:52Donc c'est une drôle de société.
00:54:54Et c'est l'histoire
00:54:56d'ailleurs du film La vie de Suleymane.
00:54:58Applaudie par les bobos à Paris.
00:55:00Et d'ailleurs, vous savez que
00:55:02les gens, il y avait un sondage l'année dernière
00:55:04qui est parue qui a montré que c'était les gens de gauche
00:55:06qui utilisaient le plus les services de livraison
00:55:08à domicile type Uber Eats,
00:55:10parce qu'il y a plus de gens de gauche dans les métropoles.
00:55:12Et c'est souvent d'ailleurs les étudiants de gauche,
00:55:14c'est-à-dire les mêmes qui votent Mélenchon, qui utilisent le plus
00:55:16ces systèmes
00:55:18d'esclavage. Et je trouve
00:55:20que ça pose vraiment une question de société.
00:55:22C'est-à-dire, est-ce que des économies occidentales
00:55:24peuvent
00:55:26sortir de cette addiction
00:55:28à l'immigration qui leur permet d'avoir
00:55:30des services pas chers ?
00:55:32Et est-ce qu'il ne va pas falloir
00:55:34à l'avenir changer de mode de vie ?
00:55:36C'est-à-dire peut-être aller moins au restaurant,
00:55:38payer plus cher ces services
00:55:40pour payer justement la main-d'oeuvre.
00:55:42C'est-à-dire qu'ils sont en manifestation Free Palestine
00:55:44et après ils commandent un Uber Eats.
00:55:46Non mais c'est terrible.
00:55:48Il y a Mme Berger qui va nous rejoindre
00:55:50dans nos combats pour la République. Un appel à se dresser
00:55:52face aux défis de notre temps. Populisme,
00:55:54antisémitisme, laïcité, démocratie,
00:55:56violence faite aux femmes et aux enfants.
00:55:58Je lui demande pourquoi pas
00:56:00de venir nous voir et je la remercie
00:56:02d'être avec nous. Bonjour.
00:56:04Bonjour.
00:56:06Vous êtes ministre de l'égalité
00:56:08entre les femmes et les hommes
00:56:10et de la lutte contre les discriminations.
00:56:12C'est marrant parce qu'on avait tout à l'heure
00:56:14une discussion à bâton rompu
00:56:16entre les hommes et les femmes
00:56:18sur ce qui fait quoi à la maison
00:56:20et Eugénie rappelait
00:56:22je crois que, Eugénie,
00:56:24vous ça ne vous dérange pas en fait
00:56:26d'une certaine manière d'en faire
00:56:28plus que votre mari vous dit ?
00:56:30C'est l'occasion parfois
00:56:32de conflits
00:56:34comme dans toutes les familles.
00:56:36Je ne sais pas si ça me dérange, je pense
00:56:38qu'on peut travailler là-dessus, on peut s'améliorer
00:56:40mutuellement mais je pense qu'à la base
00:56:42il y a quand même spontanément,
00:56:44naturellement une notion différente
00:56:46des femmes et des hommes en rapport au temps
00:56:48et ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas le corriger,
00:56:50qu'on ne peut pas l'éduquer autrement.
00:56:52D'ailleurs les hommes ont fait énormément de progrès.
00:56:54Les hommes de la génération de mon mari font
00:56:56beaucoup plus de choses que ceux de la génération
00:56:58d'André Vallini.
00:57:00Et j'en fais moi-même plus que mon père.
00:57:02Plus que les hommes préhistoriques sans doute.
00:57:04Mais voilà,
00:57:06je pense qu'on peut travailler là-dessus
00:57:08mais simplement là où je ne suis pas d'accord
00:57:10avec les féministes c'est en pensant que tout ça
00:57:12est vraiment construit socialement.
00:57:14Je pense qu'il y a des différences spontanées de nature
00:57:16et ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas les corriger justement.
00:57:18Oui, bien sûr.
00:57:20Vous avez peut-être envie de réagir immédiatement
00:57:22Madame Verger.
00:57:24Je pense que la parentalité aujourd'hui pèse quand même
00:57:26beaucoup plus sur les femmes de manière évidente
00:57:28et qu'elle pèse sur les femmes en termes de progression salariale,
00:57:30en termes de progression de carrière.
00:57:32Dans les dix années qui suivent la naissance du premier enfant
00:57:34c'était constaté, il y a une baisse
00:57:36de 38% au niveau de revenus des femmes
00:57:38par rapport à ceux des hommes.
00:57:40C'est-à-dire qu'être mère pénalise en termes de carrière
00:57:42et votre père ne pénalise pas.
00:57:44Ce qui veut dire aussi quand on en revient à des enjeux
00:57:46très intimes de vouloir justement être mère,
00:57:48on a des femmes qui renoncent aussi
00:57:50à leur projet parental,
00:57:52qui renoncent au fait de devenir mère
00:57:54parce qu'elles ont peur que ça ait des impacts
00:57:56très forts sur leur vie professionnelle
00:57:58et sur leur carrière.
00:58:00On ne devrait pas avoir peur,
00:58:02on ne devrait pas renoncer à son projet parental
00:58:04parce qu'on se dit qu'en tant que femme
00:58:06ce projet parental va nous pénaliser dans nos carrières.
00:58:08C'est sans doute aussi féministe
00:58:10de dire ça, mais c'est aussi tout simplement
00:58:12considérer qu'on doit répondre aux aspirations
00:58:14et permettre que ces aspirations s'expriment
00:58:16sans crainte et sans peur dans la société.
00:58:18Madame la Ministre, les choses
00:58:20changent lentement en France. J'étais rapporteur
00:58:22en 2000, Georges a été député aussi,
00:58:24en 2000 j'étais rapporteur
00:58:26d'un texte sur l'égalité professionnelle
00:58:28homme-femme, parce que j'ai commencé comme
00:58:30assistant parlementaire de Gisèle Halimi,
00:58:32donc je suis féministe depuis toujours,
00:58:34et bien 25 ans après...
00:58:36Vous faites rien chez vous.
00:58:38Vous êtes féministe par la parole.
00:58:40Gisèle Halimi a écrit dans ses mémoires
00:58:42que j'étais l'homme le plus féministe qu'elle ait rencontré
00:58:44après Jean-Paul Sartre et son mari.
00:58:46Ça ne mange pas de pain.
00:58:48Donc vous voyez, 25 ans après ce texte...
00:58:50D'ailleurs, je voudrais qu'on me dise
00:58:52c'est quoi être féministe.
00:58:54C'est engagé pour l'égalité.
00:58:56C'est comme ça que je le vois, c'est engagé pour l'égalité,
00:58:58pour le respect, moi c'est ça que j'ai envie
00:59:00d'apprendre à ma copine, c'est ce que j'ai envie d'apprendre
00:59:02à nos enfants.
00:59:04On est tous féministes.
00:59:06Enfin, quel est l'homme qui dirait
00:59:08je ne veux pas qu'il y ait égalité salariale ?
00:59:10On n'a pas nécessairement échappé
00:59:12que le combat sur l'égalité,
00:59:14de manière générale, était un combat qui régressait
00:59:16dans beaucoup de pays du monde
00:59:18et de manière évidente.
00:59:20Donc oui, il y a évidemment ça, se dire qu'à un moment
00:59:22nos enfants ont le droit d'avoir les mêmes rêves,
00:59:24les mêmes aspirations, les mêmes...
00:59:26Je crois que ça, c'est quelque chose qui est important à inculquer.
00:59:28Les mêmes libertés, évidemment,
00:59:30les mêmes capacités d'émancipation.
00:59:32Oui, et aujourd'hui, on le voit
00:59:34dans les trajectoires de nos enfants, ensuite de nos adolescents,
00:59:36dans les filières qu'ils choisissent, dans les métiers
00:59:38ensuite qu'ils occupent, les fonctions
00:59:40qui sont les leurs dans la société.
00:59:42Non, ça ne veut pas dire qu'on est les mêmes,
00:59:44mais ça veut dire qu'on a le droit de rêver de la même manière,
00:59:46d'avoir les mêmes aspirations
00:59:48et de se dire que ça ne doit pas peser plus
00:59:50sur l'un que sur l'autre.
00:59:52Vous savez qu'aujourd'hui, il y a plus de femmes diplômées du supérieur que d'hommes
00:59:54et quand elles sortent d'ailleurs des études, souvent les femmes
00:59:56gagnent plus que les hommes parce qu'elles ont
00:59:58les meilleurs diplômes.
01:00:00Mais c'est en train de changer, il ne faut pas avoir
01:00:02globalement la société dans les nouvelles générations,
01:00:04c'est en train de changer.
01:00:06Elles sont plus diplômées, ça c'est vrai
01:00:08et en général, elles réussissent mieux d'ailleurs
01:00:10dans leurs études, sauf qu'il y a
01:00:12une question de filières aussi qui sont choisies
01:00:14et il y a une sous-représentation dans des filières
01:00:16qui sont des filières d'avenir et d'enjeux de souveraineté.
01:00:18Sur la question du numérique, sur la question
01:00:20de la technologie, sur la question de l'intelligence artificielle,
01:00:22des métiers scientifiques,
01:00:24on voit que là, il y a une sous-représentation des femmes
01:00:26et qu'il y a un décrochage d'ailleurs
01:00:28entre nos enfants, des petites filles par exemple
01:00:30en mathématiques, non pas au collège ou au lycée,
01:00:32mais entre le CP et le CE1.
01:00:34Le décrochage en mathématiques,
01:00:36il est documenté,
01:00:38ce n'est pas au collège ou au lycée,
01:00:40il est entre le CP et le CE1.
01:00:42Entre les petites filles et les petits garçons.
01:00:44Ce qui veut dire encore une fois qu'il y a un enjeu
01:00:46sur la manière avec laquelle on sollicite nos enfants
01:00:48et on leur permet de s'accomplir tout simplement
01:00:50dans la société.
01:00:52Nos combats pour la République, on va en parler dans une seconde
01:00:54mais je voudrais qu'on écoute Marie Barsac
01:00:56qui s'est intéressée hier, on en a parlé,
01:00:58c'est la ministre des Sports, je ne sais pas si vous la connaissez.
01:01:00Oui, on est collègues dans le même gouvernement.
01:01:02Mais pourquoi est-ce qu'elle n'a pas démissionné ?
01:01:04Je ne sais pas si elle n'a pas démissionné,
01:01:06ce n'est pas la question.
01:01:08Si, puisqu'elle n'est pas d'accord avec la ligne du gouvernement.
01:01:10On pourra reparler de la ligne du gouvernement
01:01:12qui est très claire en effet sur la question
01:01:14des portes et signes religieux dans le monde sportif.
01:01:16Et elle, elle n'est pas sur cette ligne-là.
01:01:18Moi j'ai deux questions, pourquoi elle n'a pas démissionné
01:01:20et pourquoi on ne l'a pas démissionné ?
01:01:22Je vais vous dire modestement ce que je pense.
01:01:24Allez-y.
01:01:26La fonction politique, elle est morte à cause de ça.
01:01:28À cause de quoi ?
01:01:30Parce qu'elle rétropédale aujourd'hui,
01:01:32elle a dit le contraire et puis elle nous prend pour des imbéciles
01:01:34en disant qu'on a mal compris ce qu'elle avait dit.
01:01:36J'ai horreur de ça.
01:01:38Elle, elle est pour le voile dans les compétitions sportives.
01:01:40Je ne suis pas la porte-parole des autres membres du gouvernement.
01:01:42Je suis d'accord avec vous.
01:01:44Je veux bien exprimer la parole qui est la mienne,
01:01:46les combats qui me semblent essentiels dans la société
01:01:48et en effet la position du gouvernement
01:01:50elle est claire sur ce sujet.
01:01:52Elle détermine.
01:01:54C'est-à-dire que la parole politique
01:01:56ou le monde politique,
01:01:58il meurt à petit feu à cause de ça,
01:02:00à cause de sa crédibilité.
01:02:02Je veux dire, si vous avez de l'autorité,
01:02:04Monsieur Bérouille doit le dire dehors.
01:02:06Dehors, parce que vous n'êtes pas dans la ligne.
01:02:08Et comme on ne le dit pas,
01:02:10et bien ça crée...
01:02:12En plus, elle dit aujourd'hui qu'elle n'a pas dit ce qu'elle avait dit.
01:02:14C'est vraiment une double erreur,
01:02:16si j'ose dire.
01:02:18On va réécouter ce qu'elle disait hier
01:02:20clairement, le voile n'est pas l'antrisme
01:02:22de...
01:02:24L'antrisme islamique.
01:02:26Bah si, en fait.
01:02:28Voilà. En tout cas, c'est la position du gouvernement.
01:02:30Écoutez ce qu'elle disait aujourd'hui,
01:02:32on va voir ce qu'elle dit maintenant.
01:02:34Je vous le redis, il ne s'agit pas de faire des raccourcis
01:02:36sur ce sujet et disons les choses clairement.
01:02:38Ce que vous visez, c'est le voile islamique.
01:02:40On est d'accord. En fait,
01:02:42est-ce que le voile islamique
01:02:44résume l'antrisme ?
01:02:46La réponse est non. Il y a des femmes qui exercent leur liberté religieuse
01:02:48comme la loi de 1905
01:02:50l'autorise. Dans notre pays,
01:02:52que ça nous plaise ou non, c'est comme ça
01:02:54et elles en ont le droit et c'est d'ailleurs le cas dans beaucoup de démocraties.
01:02:56Mais je ne suis pas naïve,
01:02:58il y a aussi des situations
01:03:00où il y a des femmes voilées qui participent de façon
01:03:02contrainte ou délibérée à ce qu'on appelle
01:03:04l'antrisme. C'est inacceptable
01:03:06et nous devons combattre ceux qui utilisent cette ouverture
01:03:08pour imposer leur idéologie.
01:03:10Là, nous sommes d'accord. Mais est-ce que l'antrisme
01:03:12se résume au port du voile ? Je vous le redis,
01:03:14la réponse est non. Je n'accepte pas
01:03:16que l'on refuse de serrer la main à une femme,
01:03:18évidemment dans le sport. Je ne tolère pas qu'on
01:03:20stoppe un match pour faire une prière,
01:03:22ça c'est non, c'est clair. Mais combattre
01:03:24ces dérives, c'est accompagner les acteurs de terrain
01:03:26et de nouveau, c'est pour ça que nous avons produit ce guide.
01:03:28Je vous encourage à le regarder
01:03:30car il y a beaucoup de réponses au sujet
01:03:32que vous évoquez.
01:03:34Je trouve ça incroyable qu'elle soit encore ministre ce matin.
01:03:36Je trouve ça incroyable qu'elle soit encore ministre ce matin.
01:03:38Elle a dit,
01:03:40elle s'est finalement déclarée
01:03:42hier soir alignée avec la position favorable du gouvernement
01:03:44à la proposition de loi de M. Savard
01:03:46telle qu'elle a été amendée
01:03:48tout en précisant que toutes les femmes qui portent le voile
01:03:50ne font pas de l'entrée. Je trouve ça incroyable.
01:03:52C'est-à-dire que M. Retailleau, elle est contre M. Retailleau,
01:03:54contre le président de la Fédération Française de Football,
01:03:56contre le Conseil d'Etat, contre François Bayrou,
01:03:58et elle est ministre.
01:04:00Je parle sur le contrôle de Mme la ministre qui a vu d'autres gouvernements.
01:04:02Dans le gouvernement de François Bayrou, visiblement
01:04:04il y a une liberté totale qui est accordée aux ministres
01:04:06qui peuvent exprimer des positions personnelles.
01:04:08C'est le cas avec Mme Barsac visiblement.
01:04:10Oui mais elle nous dit qu'elle est quand même alignée
01:04:12en plus.
01:04:14Il y a la ligne du gouvernement.
01:04:16La ligne du gouvernement, elle est claire.
01:04:18C'est que les terrains de sport
01:04:20ne sont pas des terrains pour la religion
01:04:22ou pour la politique. Point.
01:04:24C'est ça la ligne.
01:04:26Et la ligne claire, c'est que le gouvernement,
01:04:28quand il y a eu la proposition de loi qui a été soumise,
01:04:30a donné un avis favorable
01:04:32à cette proposition de loi qui a été adoptée au Sénat
01:04:34qui, je l'espère, sera adoptée à l'Assemblée nationale
01:04:36parce que ça permet de clarifier
01:04:38et ça permet surtout de ne pas renvoyer justement
01:04:40la question sur ceux qui
01:04:42encadrent nos enfants,
01:04:44nos adolescents, que ce soit en pratiques amateurs
01:04:46ou professionnelles d'ailleurs. Parce que c'est ça
01:04:48la difficulté. C'est qu'à la fin c'est eux
01:04:50qui doivent en permanence répondre à la question.
01:04:52Ça n'est pas à eux de répondre à la question.
01:04:54Il faut qu'il y ait une règle claire.
01:04:56On a connu ça à l'éducation nationale avec la Baïa par exemple.
01:04:58Mais maintenant il y a une règle claire. Et c'est plus aux enseignants
01:05:00de devoir faire la police
01:05:02encore une fois et ça ne doit pas être
01:05:04aux éducateurs sportifs de faire la police.
01:05:06Ça doit être la loi qui doit poser un principe clair.
01:05:08Il n'y a pas de religion, il n'y a pas de politique
01:05:10sur un terrain.
01:05:12Elle est toujours ministre et elle n'était
01:05:14manifestement pas sur Haït. Alors nos combats pour la République.
01:05:16Je voudrais savoir pourquoi vous n'avez pas rappelé ça, nos combats pour la France.
01:05:18Ça aurait pu.
01:05:20Je me suis posé la question sur la nation
01:05:22pour être très
01:05:24sincère avec vous. Mais République
01:05:26me paraissait embrasser aussi un certain nombre
01:05:28de valeurs qui sont communément
01:05:30attachées ou en tout cas qui devraient l'être.
01:05:32Et des valeurs qui malheureusement dans notre génération
01:05:34le sont de moins en moins. La France c'est quand même autre chose.
01:05:36La France elle existait avant la République.
01:05:38Mais la France c'est une identité,
01:05:40c'est une culture évidemment,
01:05:42c'est une histoire, c'est un passé et surtout un avenir.
01:05:44Évidemment,
01:05:46la République c'est aussi une communauté de valeurs
01:05:48qu'on devra avoir en partage et qui
01:05:50aujourd'hui sont je pense
01:05:52attaquées, détériorées et qui en tout cas
01:05:54dans ma génération ne sont plus forcément
01:05:56des évidences. Justement la question de la République,
01:05:58la question de la laïcité,
01:06:00on a grandi avec l'idée qu'elles devaient
01:06:02être des évidences. Elles sont de moins en moins
01:06:04des évidences et quand on regarde les générations
01:06:06plus jeunes que les nôtres, on voit qu'il y a un fossé générationnel
01:06:08qui se creuse. Regardez
01:06:10toutes les enquêtes d'opinion les 10 ans
01:06:12après les attentats de Charlie Hebdo et de
01:06:14l'hypercacher. Si dans la population
01:06:16générale les Français étaient autant charlis
01:06:18qu'avant, ce n'était plus du tout le cas
01:06:20pour les plus jeunes générations. Ce qui pose la question
01:06:22justement de ces valeurs républicaines.
01:06:24Est-ce que vous ne pensez pas que les valeurs républicaines
01:06:26ou la laïcité ne sont pas suffisantes
01:06:28pour créer une adhésion au sentiment
01:06:30national ? Est-ce qu'il ne faudrait pas quelque chose de plus chardel ?
01:06:32Je pense par exemple à la question du voile.
01:06:34On y oppose la laïcité. Est-ce que c'est
01:06:36vraiment une question de laïcité pour moi ? C'est d'abord une question
01:06:38de mixité des sexes, d'égalité des sexes.
01:06:40C'est une question d'égalité, c'est une question culturelle
01:06:42et c'est une question laïque. En France, on a toujours
01:06:44eu les sexes mélangés dans l'espace public
01:06:46que ce soit à la cour de Louis XIV
01:06:48jusqu'à aujourd'hui. C'est
01:06:50une composante de l'identité française
01:06:52qui est beaucoup plus, j'allais dire, substantielle
01:06:54qu'une simple séparation
01:06:56que la laïcité. Parfois j'ai l'impression qu'on a
01:06:58pudeur à assumer l'identité française.
01:07:00Je n'ai aucune pudeur à l'assumer mais je pense que la laïcité
01:07:02ce n'est pas uniquement un principe de séparation.
01:07:04C'est justement un principe de liberté,
01:07:06un principe de liberté d'expression, d'opinion
01:07:08qui sont religieuses mais qui sont
01:07:10bien au-delà d'ailleurs des questions religieuses.
01:07:12La laïcité, d'ailleurs, on le restera en général
01:07:14uniquement au champ religieux alors que ce n'est d'abord pas ça.
01:07:16En tout cas, ce n'est pas uniquement ça.
01:07:18Après, sur la question du voile,
01:07:20je suis très claire, pour qu'on avance notamment
01:07:22sur la question de l'interdiction du voilement
01:07:24des mineurs parce qu'on a cette question-là
01:07:26qui n'est malheureusement pas résiduelle. On le voit
01:07:28dans un certain nombre de nos quartiers, ça remonte
01:07:30de la part de nos préfets, par exemple,
01:07:32qui voient un certain nombre d'enfants
01:07:34de plus en plus jeunes, de petites filles de plus en plus jeunes.
01:07:36Dites-le à Mme Barsac.
01:07:38Vous me disiez que c'est une évidence pour tout le monde l'égalité et le respect.
01:07:40Ce n'est pas une évidence pour tout le monde l'égalité et le respect
01:07:42quand on a des toutes petites filles
01:07:44auxquelles on explique que la doctrine
01:07:46est l'horizon qui est le leur
01:07:48et cette horizon-là, elles n'ont pas les mêmes rêves,
01:07:50les mêmes possibilités, les mêmes capacités,
01:07:52les mêmes libertés, si dès le plus jeune âge
01:07:54on leur explique le même. Je suis heureux de vous l'entendre dire.
01:07:56Vous libérez leurs cheveux et déjà une outrance
01:07:58et un manque de pudeur. Je suis heureux de vous l'entendre dire.
01:08:00Populisme, alors,
01:08:02un appel à se dresser face au défi de notre temps,
01:08:04populisme, antisémitisme, etc.
01:08:06Je voudrais vraiment qu'un jour
01:08:08on me donne une définition exacte du populisme.
01:08:10Je pense qu'il y en a plusieurs parce qu'il est
01:08:12protéiforme, parce que vous avez un populisme
01:08:14qui peut être un populisme d'extrême-gauche comme un populisme
01:08:16d'extrême-droite.
01:08:18Ou peut-être aussi, non mais peut-être,
01:08:20il y a eu une forme de dégagisme
01:08:22qui peut être vue comme du populisme en effet.
01:08:24Parce que c'est un mot valise,
01:08:26c'est un mot valise, alors,
01:08:28par exemple, dans cette émission,
01:08:30parfois on nous accuse, on m'accuse,
01:08:32on dit, vous faites un populisme.
01:08:36Par exemple, tout à l'heure, j'ai parlé
01:08:38de
01:08:40des 100 milliards d'euros
01:08:42il y a un mois, RTE, qui est le réseau de transport
01:08:44d'électricité, a annoncé le plan d'investissement.
01:08:46J'ai dit qu'on allait faire 37 milliards
01:08:48qui seront consacrés au raccordement
01:08:50des éoliennes en mer au réseau électrique.
01:08:52J'ai dit qu'il y avait une gabegie française,
01:08:54qu'on faisait juste n'importe quoi sur ce sujet comme un autre.
01:08:56Eh bien, quelqu'un pourra dire, c'est du populisme.
01:08:58C'est une opinion, on n'a le droit de ne pas partager votre opinion.
01:09:00Mais je suis d'accord avec vous, bien sûr.
01:09:02Mais quelqu'un dira, c'est du populisme.
01:09:04Alors que ça ne me paraît pas du populisme de dire
01:09:06qu'on va mettre 37 milliards
01:09:08pour raccorder des éoliennes,
01:09:10dont tout le monde sait,
01:09:12tout le monde le sait,
01:09:14que ce n'est pas la bonne énergie.
01:09:16Je pense que c'est différent sur l'éolien en mer
01:09:18et l'éolien terrestre.
01:09:20Et là, ceux qui attaquent parfois,
01:09:22qui remettent en cause,
01:09:24sont taxés de populisme.
01:09:26C'est pour ça que je vous demandais
01:09:28si vous aviez une définition précise du populisme.
01:09:30Encore une fois, c'est protéfiant
01:09:32parce que les populismes ont évolué.
01:09:34On voit bien aujourd'hui en France, d'ailleurs,
01:09:36qu'ils continuent à évoluer.
01:09:38La question, c'est aussi le rapport à l'information,
01:09:40le rapport à la vérité, le rapport à la science.
01:09:42Je pense que ça, c'est un enjeu majeur
01:09:44sur la question du populisme, par exemple.
01:09:46Toutes les questions qu'on a eues, par exemple,
01:09:48sur le vaccin pendant le Covid,
01:09:50à un moment, mettre en cause
01:09:52une vérité et un fait scientifique...
01:09:54Mais quelle vérité, madame ?
01:09:56Quelle vérité, puisqu'on nous a dit
01:09:58que si on était vacciné,
01:10:00on ne transmettait pas le Covid ?
01:10:02Et c'est pour ça qu'on se vaccinait ?
01:10:04Non.
01:10:06Non, madame.
01:10:08Tout le monde s'est fait vacciner
01:10:10parce qu'on nous a expliqué
01:10:12que le vaccin permettait la non-transmission.
01:10:14Je suis désolé de vous le dire.
01:10:16Et notamment les jeunes, c'est pour ça qu'on les a vaccinés.
01:10:18Qu'est-ce qu'on apprend six mois après ?
01:10:20Que le vaccin permettait tout à fait la transmission.
01:10:22Que le vaccin a largement limité
01:10:24et que les bénéfices du vaccin étaient bien supérieurs
01:10:26au fait de ne pas être vacciné.
01:10:28Pour des gosses de 15 ans ?
01:10:30Oui.
01:10:32Qui n'allaient jamais dans un hôpital et qui ne mourraient pas ?
01:10:34Vous êtes sérieuse ?
01:10:36Ils pouvaient aussi voir leurs propres parents
01:10:38ou leurs grands-parents, oui.
01:10:40Mais ils n'empêchaient pas la transmission.
01:10:42Le bénéfice d'être vacciné
01:10:44est plus fort que le bénéfice
01:10:46de ne pas être vacciné.
01:10:48Ça, par exemple, ça a été démontré
01:10:50par toutes les études scientifiques.
01:10:52Ce n'est pas moi qui le dis.
01:10:54Pour ceux qui sont fragiles,
01:10:56il n'y a même pas de discussion.
01:10:58Pour ceux qui ont des comorbidités,
01:11:00il n'y a même pas de discussion.
01:11:02Mais pour un gosse de 15 ans qui n'a aucune probabilité
01:11:04de terminer dans un hôpital
01:11:06et où il n'y a pas de mort ?
01:11:08Il n'y a aucune probabilité, malheureusement.
01:11:10On a eu des plus jeunes qui ont pu être touchés
01:11:12et on a encore un certain nombre de Français.
01:11:14Donc moi, je pense qu'il y a quand même
01:11:16le rapport à la science.
01:11:18On voit bien que ça se dégrade.
01:11:20Je pense que ça, c'est un enjeu majeur
01:11:22dans une société.
01:11:24Sauf que la science, forcément,
01:11:26elle évolue.
01:11:28Oui, mais il y a des faits.
01:11:30Il y a des enjeux scientifiques
01:11:32où il y a des faits qui ont été établis
01:11:34et qui n'ont pas été contestés.
01:11:36Il y a eu des rétropédolages, des errements.
01:11:38On nous avait expliqué que les masques
01:11:40ne parlent pas de la parole politique.
01:11:42En tout cas, votre livre est passionnant
01:11:44et intéressant parce que vous-même
01:11:46avez parlé de choses que vous connaissez
01:11:48et qui vous ont touché.
01:11:50Et c'est vrai que les Français se souviennent
01:11:52quand vous écrivez.
01:11:54Ce jour-là, j'ai craqué.
01:11:56Nous sommes le mardi 7 mars 2023
01:11:58et dans l'hémicycle, en réponse à l'interpellation
01:12:00d'une députée de la France Insoumise
01:12:02qui m'accuse d'instrumentaliser la question
01:12:04des violences coronjugales.
01:12:06Je lâche ces mots.
01:12:08Je ne peux pas, car je sais de quoi je parle.
01:12:10Personne ne sait ici ce que nous pouvons vivre
01:12:12ou ce que nous avons vécu dans l'intimité.
01:12:14Oui, je sais exactement
01:12:16de quoi je parle.
01:12:18Quand j'évoque les violences conjugales,
01:12:20je sais de quoi je parle et peut-être
01:12:22est-ce le cas de beaucoup ici
01:12:24qui n'ont un parfait étalage,
01:12:26qui n'avaient pas forcément envie d'en parler.
01:12:28Mais entendre intervention après intervention
01:12:30remettre en cause ma sincérité dans ce combat,
01:12:32je ne peux pas le laisser faire.
01:12:34Et ça, je trouve que c'est un sujet
01:12:36que vous-même avec votre personnalité,
01:12:38votre éducation, votre culture,
01:12:40votre force, malgré ça,
01:12:42vous avez été à un moment
01:12:44sous une emprise
01:12:46et subi des violences conjugales
01:12:48sans partir immédiatement.
01:12:50Parce qu'il n'y a pas de profil type,
01:12:52vous savez. Il n'y a pas de profil type
01:12:54ni des femmes qui sont victimes de violences
01:12:56ni des auteurs. Je pense que ce serait
01:12:58beaucoup plus simple de se dire qu'il y a un profil type
01:13:00de celui qui commet des violences
01:13:02si on pouvait les repérer
01:13:04en un claquement de doigts,
01:13:06en un coup d'œil,
01:13:08ce serait plus confortable et ce serait plus simple.
01:13:10Et c'est pareil aussi sur la question des victimes.
01:13:12Il y a des personnes qui sont
01:13:14plus vulnérables que d'autres.
01:13:16La pauvreté crée une vulnérabilité
01:13:18supplémentaire. Le handicap crée
01:13:20une vulnérabilité supplémentaire.
01:13:22Ça, oui, il y a des facteurs de risque, on va dire,
01:13:24qui sont plus importants que d'autres.
01:13:26Mais il n'y a pas...
01:13:28Comment vous expliquez-vous, avec le recul,
01:13:30parce que j'imagine que vous avez réfléchi
01:13:32et pourquoi pas encore retrouver
01:13:34cet engrenage ?
01:13:36J'ai la chance aujourd'hui d'être...
01:13:38d'avoir construit une famille.
01:13:40D'avoir construit une famille particulièrement
01:13:42sécurisante et aimante.
01:13:44Mais il y a beaucoup de honte, déjà.
01:13:46Il y a beaucoup de honte.
01:13:48Beaucoup de culpabilité aussi.
01:13:50C'est une culpabilité de subir des violences
01:13:52et de considérer
01:13:54que ça peut nous arriver alors que
01:13:56comme on n'a pas le profil type,
01:13:58ça ne devrait pas nous arriver.
01:14:00Ça ajoute beaucoup.
01:14:02C'est le saut du secret.
01:14:04C'est l'impossibilité de dire.
01:14:06C'est la peur de troubler
01:14:08la tranquillité des autres.
01:14:10Ça a duré combien de temps ?
01:14:12Ça a duré plusieurs années.
01:14:14Je crois que c'est aussi le fait
01:14:16pour beaucoup de femmes qui ont subi des violences.
01:14:18Je pense aussi à beaucoup d'enfants
01:14:20qui ont subi des violences
01:14:22et dont on voit, regardez, qu'ils le disent parfois
01:14:24des dizaines d'années après...
01:14:26Votre entourage le savait ? Vos parents le savaient ?
01:14:28Ils s'en doutaient, vos parents ?
01:14:30Il y a beaucoup d'habileté à cacher, vous savez.
01:14:32Quand vous vivez ou quand vous subissez des violences,
01:14:34il y a beaucoup d'habileté à faire en sorte
01:14:36que personne ne le sache.
01:14:38Les parents que nous sommes, parfois,
01:14:40qui ont des filles, ne savent pas forcément
01:14:42si leurs filles...
01:14:44Déjà parce qu'on ne vit pas toujours ensemble.
01:14:46On ne vit plus ensemble, en général,
01:14:48quand on est en couple.
01:14:50Et parce que ça peut se cacher.
01:14:52Parce que la violence, encore une fois,
01:14:54je pense qu'on a l'image de se dire
01:14:56que par les coups, ça ne commence pas.
01:14:58Par les coups, ce serait trop simple.
01:15:00Et si ça commençait par des coups,
01:15:02toutes les femmes partiraient immédiatement.
01:15:04Ça ne commence pas par les coups.
01:15:06Et c'est d'autres stratégies qui se mettent en place
01:15:08et qui permettent ensuite
01:15:10que de la violence physique puisse s'installer.
01:15:12Donc c'est à nous aussi d'être
01:15:14peut-être plus en capacité de détecter,
01:15:16de repérer les violences,
01:15:18de les accompagner et d'assumer qu'encore une fois,
01:15:20ces violences existent dans la société
01:15:22et qu'elles ne sont pas réservées
01:15:24à certaines catégories de personnes.
01:15:26Et que ça doit faire de nous des personnes
01:15:28peut-être mieux éduquées à ça,
01:15:30mieux en capacité d'y répondre,
01:15:32mieux en capacité de réagir
01:15:34et mieux en capacité d'accompagner
01:15:36dans nos propres entourages
01:15:38quand ces questions s'en viennent.
01:15:40C'est un sujet extrêmement important, primordial.
01:15:42Il est 10h28, il faut que nous soyons
01:15:44avec Jacques Vendreau,
01:15:46parce que vous êtes arrivés
01:15:48avec quelques secondes de retard
01:15:50et on voulait consacrer plus de temps à votre livre.
01:15:52Mais il est 10h28
01:15:54et l'ami Jacques Vendreau est là
01:15:56comme chaque vendredi
01:15:58et c'est Vendredi Vendreau.
01:16:16Je ne sais pas où est l'ami Jacques.
01:16:18Bonjour Pascal !
01:16:20Vous êtes avec des boullistes ?
01:16:22Alors je suis avec
01:16:24Thierry, Patrick, Christian,
01:16:26Dan, Serge et André.
01:16:28C'est le club dans une autre vie
01:16:30d'Henri Salvador, de Marcel Zannini
01:16:32et de Achille Zavatta.
01:16:34Je suis tout simplement
01:16:36à l'association sportive
01:16:38de la boule du 12ème
01:16:40avec des boullistes, avec des joueurs
01:16:42de pétanque, 280 000
01:16:44licenciés répartis
01:16:46dans 6 000 clubs.
01:16:48C'est une fédération sportive
01:16:50non olympique dans notre belle France
01:16:52et donc c'est formidable.
01:16:54On a été hyper bien reçus.
01:16:56Il y a un hectare, on est quasiment
01:16:58dans le bois de Vincennes. En tous les cas,
01:17:00ce sont des boullistes qui nous ont reçus.
01:17:02Ils sont très contents et vous invitent d'ailleurs,
01:17:04Pascal, ce week-end si vous voulez,
01:17:06il y a une grande manifestation.
01:17:08Mais je voudrais dire que la pétanque est un sport
01:17:10formidable, c'est un sport
01:17:12en tous les cas convivial
01:17:14et c'est un sport collectif
01:17:16quelque part, même si on a l'impression que c'est un sport
01:17:18individuel. Donc pour vous, Pascal,
01:17:20on va faire une petite partie.
01:17:22Cher Président, parce que là je suis avec le Président
01:17:24en toute simplicité. Thierry,
01:17:26est-ce que vous pouvez lancer le cauchonner ?
01:17:28En boule, il y a les pointeurs
01:17:30et les tireurs, c'est bien ça.
01:17:32Regardez, regardez
01:17:34Pascal, regardez-nous jouer quand même, un tout petit peu.
01:17:36Voilà, on est tous là.
01:17:38Attendez, attendez,
01:17:40un tout petit peu. Alors là, moi je suis
01:17:42un pointeur, on va dire ça comme ça.
01:17:44Ah, non, je suis nul.
01:17:46Pas du tout. Je suis nul.
01:17:48Je crois que vous n'êtes pas
01:17:50terrible. Bon, Jacques, on va
01:17:52regarder ces images et on va revenir vers vous
01:17:54et c'est vrai que c'est toujours impressionnant de voir
01:17:56les boulistes et notamment les tireurs.
01:17:58Regardez, regardez, ils jouent tous.
01:18:00Oui, je suis d'accord avec vous, mais
01:18:02comme on est avec Aurore Berger
01:18:04ce matin et qu'on voulait consacrer
01:18:06du temps à Aurore Berger.
01:18:08Normal, normal, normal.
01:18:10C'est vrai que c'est très impressionnant
01:18:12les tireurs qui font
01:18:14carreau sur carreau avec une précision absolument
01:18:16incroyable. Aurore Berger est avec nous.
01:18:18Vraiment, je la remercie. Nos combats pour la République.
01:18:20C'est vraiment un livre extrêmement intéressant.
01:18:22Vous êtes ministre de l'égalité entre
01:18:24les femmes et les hommes
01:18:26et de la lutte contre les discriminations.
01:18:28Aujourd'hui, le rappeur Médine a perdu,
01:18:30c'était hier, le procès qu'il avait...
01:18:32C'était hier ? Il a perdu
01:18:34le procès qu'il avait intenté à Aurore Berger.
01:18:36Aurore Berger l'avait qualifiée
01:18:38en 2021 d'islamiste.
01:18:40Le conseil correctionnel de Paris a écarté
01:18:42le caractère diffamatoire des propos
01:18:44litigieux.
01:18:46C'est Médine,
01:18:48auteure du titre Dont laïque
01:18:50qui comporte notamment la phrase
01:18:52« Crucifions les laïcars comme à Golgotha ».
01:18:54J'imagine que c'est une victoire pour vous
01:18:56et que vous étiez très heureuse de ça.
01:18:58Oui, une victoire. Un soulagement aussi parce que ça fait 4 ans
01:19:00et 4 ans aussi de vagues de cyberharcèlement
01:19:02puisque de manière régulière,
01:19:04comme il remettait des messages
01:19:06sur les réseaux sociaux,
01:19:08j'avais des centaines, voire des milliers
01:19:10de messages, d'insultes
01:19:12et de menaces à chaque fois.
01:19:14C'est aussi les vagues de cyberharcèlement que ça a généré.
01:19:16Je crois que c'est aussi une victoire sur la question de la liberté
01:19:18d'expression parce que
01:19:20il n'y a pas juste la question
01:19:22de la liberté artistique parce qu'il s'est retranché
01:19:24derrière la liberté artistique, etc.
01:19:26Il y a toutes les fréquentations
01:19:28qui sont les siennes,
01:19:30qui ont été les siennes. Il y a les meetings
01:19:32auxquels il a participé. Il fait de la politique
01:19:34bien plus d'ailleurs qu'il ne
01:19:36fait de la musique ou du rap.
01:19:38Il fait d'abord de la politique.
01:19:40Et donc assumer, et moi c'est ce que
01:19:42j'avais dit parce qu'à l'époque il avait été
01:19:44invité dans des établissements
01:19:46d'enseignement supérieur prestigieux, notamment l'ENS,
01:19:48et le fait que des personnalités
01:19:50de ce type-là viennent dans ces enceintes-là,
01:19:52ça leur donne de la légitimité
01:19:54à leurs propos. Et venir chercher
01:19:56cette notion scientifique, cette légitimité
01:19:58était pour moi un problème évident.
01:20:00Je vous propose d'écouter Anne Hidalgo qui a parlé
01:20:02des femmes et de la politique.
01:20:04Et je voulais vous faire réagir sur ses propos.
01:20:06Je pense
01:20:08qu'un homme aurait été beaucoup plus épargné.
01:20:10La vie politique c'est dur pour tout le monde.
01:20:12Mais pour les femmes c'est beaucoup
01:20:14plus parce qu'effectivement
01:20:16dans la critique
01:20:18qui est faite, y compris
01:20:20par le monde médiatique,
01:20:22mais dans la critique qui est faite, il y a
01:20:24immédiatement quelque chose
01:20:26qui est de l'ordre de
01:20:28une femme n'est pas un être
01:20:30politique accepté
01:20:32comme tel.
01:20:34Toutes les femmes, aucune
01:20:36d'entre nous, n'échappe
01:20:38à la critique de sa méthode.
01:20:40Moi j'ai le sentiment qu'Emmanuel Macron
01:20:42est attaqué comme rarement un président de la République
01:20:44a été, que François Bayrou est fortement
01:20:46attaqué, que d'autres
01:20:48ministres le sont aussi et que la vie politique
01:20:50est très rude. Est-ce qu'il y a une différence entre les
01:20:52hommes et les femmes sur le traitement ?
01:20:54Je crois de moins en moins. Je crois
01:20:56que c'était peut-être pas totalement le cas
01:20:58quand vous étiez parlementaire. Vous avez vu
01:21:00et entendu un certain nombre de comportements
01:21:02qui aujourd'hui n'existeraient plus,
01:21:04ne peuvent plus exister, du fait du nombre
01:21:06aussi, parce qu'il y a beaucoup plus de femmes
01:21:08aujourd'hui qui font de la politique, qui sont
01:21:10parlementaires, on a des gouvernements paritaires
01:21:12donc je pense que ça a aussi changé le rapport à la politique,
01:21:14le rapport au pouvoir, l'idée que les
01:21:16femmes peuvent avoir du pouvoir, peuvent
01:21:18prendre le pouvoir, peuvent occuper des positions.
01:21:20Par exemple, moi je pense
01:21:22que c'est le contraire pour tout vous dire. Moi quand
01:21:24j'interroge une femme politique, je fais très attention
01:21:26bien sûr, parce que
01:21:28quand j'interroge un homme, je peux être
01:21:30très offensif, parfois même, et je
01:21:32peux le regretter, pourquoi pas un petit peu agressif,
01:21:34il ne faut pas le l'être bien sûr, mais avec une femme
01:21:36je n'irai
01:21:38pas sur ce
01:21:40terrain-là, parce que j'aurais peur d'être
01:21:42catalogué comme un horrible
01:21:44macho. S'il n'y a pas un inconscient français,
01:21:46vous savez, on avait la loi salique qui empêchait
01:21:48aux femmes d'accéder au pouvoir en France pendant
01:21:50toute la monarchie capétienne,
01:21:52la révolution française a été extrêmement misogyne,
01:21:54beaucoup plus que l'ancien régime, et je
01:21:56me demande quand même s'il n'y a pas un rapport des femmes et du pouvoir
01:21:58en France. Vous savez, il y a eu Thatcher
01:22:00au Royaume-Uni, Merkel
01:22:02en Allemagne, d'ailleurs des femmes de droite
01:22:04en France, on n'a pas encore mis une femme au pouvoir.
01:22:06Madame Berger, est-ce que vous pensez
01:22:08que c'est plus dur ?
01:22:10C'est une question qui est plus moins pour les hommes ou les femmes politiques que pour les
01:22:12français, est-ce qu'ils sont bien ou pas ?
01:22:14Vous avez l'impression que les journalistes...
01:22:16Ou pas, à choisir une femme politique, je crois
01:22:18qu'ils y sont habitués aujourd'hui.
01:22:20Ils sont habitués à ce que des femmes politiques soient
01:22:22à des postes de pouvoir et de responsabilité.
01:22:24Ce qui est logique.
01:22:26On verra dans quelques années si ça peut aller
01:22:28plus loin ou pas. Après, je pense qu'il ne faut jamais
01:22:30se retrancher uniquement derrière ça et en se disant
01:22:32que si je reçois des critiques, c'est parce que je serai
01:22:34une femme. Je n'aime pas cette logique d'essentialisation
01:22:36en fait. Après, ce qui est certain, c'est que
01:22:38quand je regarde par contre les réseaux sociaux,
01:22:40je n'ai pas de doute que pour le coup, être une femme,
01:22:42et je pense que vous aussi,
01:22:44on le paye un peu plus cher parce que
01:22:46les attaques ne sont pas du tout du même ordre.
01:22:48Au niveau de vulgarité notamment,
01:22:50la question du physique, c'est très différent.
01:22:52Ce n'est pas la même chose que sur des questions journalistiques.
01:22:54Avec Cyril Hanouna, on se retrouve tous les deux
01:22:56sur une affiche.
01:22:58On est ciblés
01:23:00et c'est des hommes.
01:23:02Je ne sais même pas si la France Insoumise
01:23:04aurait choisi une femme.
01:23:06Elle a choisi des hommes.
01:23:08Ecoutons le docteur Millot.
01:23:10C'est demain à 10h30. Elle nous parle du
01:23:12sommeil paradoxal.
01:23:14Après, il y a le sommeil paradoxal.
01:23:16Pourquoi ça s'appelle
01:23:18paradoxal ? Les yeux bougent,
01:23:20tout ça. En revanche, le corps, lui,
01:23:22il se relâche totalement.
01:23:24Paradoxal entre l'activité
01:23:26cérébrale et le corps qui est complètement à mort.
01:23:28C'est là où si vous prenez une
01:23:30ou un enfant de deux ans,
01:23:32s'il est en sommeil paradoxal, vous avez l'impression
01:23:34qu'il pèse une tonne parce qu'il est totalement relâché.
01:23:36C'est aussi ce qui explique
01:23:38les érections
01:23:40nocturnes.
01:23:42Comme tout est relâché...