L'évacuation par la force publique de la Gaîté lyrique à Paris, occupée par des centaines de jeunes migrants depuis trois mois, a démarré ce mardi 18 mars vers 6 heures du matin. Selon un bilan provisoire de la préfecture de police, 46 personnes ont été interpellées et neuf personnes ont été blessées dont sept migrants. David Robert, porte-parole de la Gaîté lyrique était en direct sur BFMTV pour commenter cette évacuation et le sort des jeunes.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Les citoyens que nous sommes et les citoyens que je suis ne peuvent pas se satisfaire du fait qu'il est vraisemblable que la plupart des jeunes dorment à la rue ce soir.
00:11— Comment est-ce que ça s'est passé au début ? Quelle a été votre position ? Est-ce que vous avez laissé ces personnes rentrer ? Comment vous avez géré ça avec les autorités ?
00:19— Non, c'est important de le rappeler. Notre position est la même depuis le début. C'est une occupation que nous avons subie.
00:25Et la nuance, c'est qu'en plein hiver, à Paris, la responsabilité d'une institution culturelle et solidaire, c'est de ne pas remettre à la rue 200 personnes,
00:34a fortiori à l'époque avec des températures négatives. Donc non, nous n'avons pas ouvert les portes. Nous avons subi cette occupation.
00:42Mais oui, nous demandions une évacuation avec des conditions d'hébergement dignes pour ces personnes, ce qui nous paraît être l'essentiel.
00:49— Est-ce que c'est satisfaisant tout de même aujourd'hui de pouvoir retrouver le bâtiment, que vos salariés puissent retourner sur site, que l'activité puisse reprendre ?
00:56— Je peux pas parler de satisfaction aujourd'hui. Évidemment qu'une fois encore, nous portons un projet culturel, d'avant-garde, citoyen, de réflexion sur le monde.
01:06Donc on ne peut pas se satisfaire de cette situation aujourd'hui, même si nous avons hâte de recommencer à travailler avec la ville de Paris,
01:12vu que c'est un établissement culturel de la ville de Paris. — Si des personnes venaient à revenir dans le bâtiment, comment ça pourrait se passer ?
01:19— Question terrible. Je vais prendre quelques jours de réflexion pour ça. Non, non. Bien sûr, c'est une question que tous les lieux doivent pouvoir se poser.
01:28Mais on va en parler avec notre partenaire, bien sûr. — Pour revenir sur ce qui s'est passé pendant 99 jours, il y a eu quand même...
01:38Pour le gestionnaire du site que vous êtes aussi, il y a eu l'exertion de droits de retrait des salariés après un incendie.
01:44Il y avait quand même nécessité d'intervenir ? — Oui. En fait, ce qu'il faut comprendre... Et une fois encore, c'est un peu le contraire de ce qui a été dit plusieurs fois.
01:53Les équipes ont tenu parce que nous en avions la responsabilité, jour et nuit, des permanences pour assurer la sécurité du bâtiment.
01:59Quand les incidents n'étaient plus de notre ressort, nous sommes un établissement culturel, les autorités compétentes se sont saisies de la situation.