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00:0011 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le député Ensemble pour la République des Yvelines, Charles Rodoelle.
00:06Bonjour Charles Rodoelle, pardonnez-moi.
00:08Bonjour, merci pour votre invitation.
00:09Bienvenue sur Europe 1, Ensemble pour la République, je précise c'est Renaissance, c'est le groupe Renaissance à l'Assemblée.
00:14Vous êtes député et à ce titre co-rapporteur spécial du budget Immigration, Asile et Intégration.
00:21Vous êtes allé visiter hier le CRA du Ménil-Hamelot, le CRA je rappelle, centre de rétention administrative.
00:28Celui-ci est à deux pas de l'aéroport, voici Charles de Gaulle.
00:31Je rappelle un CRA, c'est là où l'on va placer les étrangers que la France veut éloigner de son territoire, surtout les plus dangereux.
00:37Alors il y a beaucoup de monde dans ces centres, il y a des policiers, il y a des médecins, il y a des agents des services de l'immigration française
00:43et puis des associations d'aide aux migrants qui sont chargées d'accompagner juridiquement les personnes retenues.
00:49Ces associations, Charles Rodoelle, vous estimez qu'elles posent problème, alors d'abord peut-être racontez-nous votre visite du Ménil-Hamelot hier, comment ça s'est passé ?
00:57Merci déjà pour votre invitation, la visite était extrêmement pertinente pour nous, parlementaires, notamment dans le cadre de la définition du budget sur l'immigration
01:07sur lequel on travaille chaque année avec le co-rapporteur Mathieu Lefebvre.
01:11Il est question d'augmenter le budget alloué à ces centres de rétention et d'augmenter en tout cas leur nombre de places.
01:16Pour assurer la sécurité des Français, c'est-à-dire que Gérald Darmanin avait pris il y a quelques années une décision, quelques mois pardonnez-moi,
01:22une décision très importante qui était de placer en priorité dans ces centres de rétention administratives des étrangers qui causaient des troubles à l'ordre public.
01:29Donc grosso modo, vous avez des délinquants et des criminels qu'il faut renvoyer du territoire français.
01:35D'ailleurs, il faut bien le dire, pour ces étrangers qui sont dans ces crâts avec un certain succès...
01:39Ce sont souvent des gens qui sortent de prison, qu'on va placer en crâts, on ne veut pas qu'ils soient dans la nature pour s'assurer qu'ils repartent bien,
01:44et donc on les place dans ces lieux, ce ne sont pas des prisons les centres de rétention.
01:48Et les deux décisions qui ont été prises ces derniers mois, c'est un, d'étendre la possibilité d'y rester plus longtemps dans ces centres de rétention.
01:55Jusqu'à présent, il y avait une limite à 90 jours. Bruno Retailleau a annoncé sa volonté, et je soutiens vraiment à 100% sur ce sujet,
02:02d'étendre cette possibilité de rester en crâts à 180 ou à 210 jours.
02:06Et puis la décision aussi qui avait été fixée dès l'époque de Gérald Darmanin lorsqu'il était mis à l'intérieur, c'était de construire plus de places.
02:13On peut passer de 1000 à 3000 places en 2027, et c'est absolument clé.
02:18Et la raison pour laquelle je me suis saisi de ce sujet, je vais vous dire très franchement, la petite Philippine qui a été assassinée par un migrant sous au QUTF l'automne dernier,
02:28habitait ma circonscription et sa famille y habite toujours.
02:30Et à l'époque, c'était évident que je n'allais pas en faire un sujet d'instrumentalisation politico-médiatique,
02:37la seule chose que je me suis dit c'est qu'il fallait que je me botte pour faire des propositions à l'Assemblée.
02:42Pour simplifier le problème, c'est-à-dire que son meurtrier présumé, il sortait du centre de rétention à l'issue des fameux 90 jours,
02:50et beaucoup de gens ont estimé qu'il n'aurait jamais dû être dehors.
02:53Parce qu'il y a des maillons, il y a des trous dans la chaîne de rétention et d'expulsion,
02:57et l'un de ces gros problèmes, ce sont des associations qui sont militantes, qui sont financées par vos impôts et les miens,
03:05et qui jouent un rôle qui est, à mon avis, délétère dans la chaîne de rétention et d'expulsion.
03:11C'est la raison pour laquelle j'ai fait trois propositions, pour pouvoir tout simplement les mettre hors d'état de nuire.
03:17Hors d'état de nuire, les mots sont très forts.
03:19Je suis convaincu par le propos qui est le mien, et par les propositions que je vais faire,
03:24et qui j'espère seront adoptées, que je déposerai lors du prochain budget.
03:27Qu'est-ce qu'elles font dans les centres de rétention ?
03:29Racontez-nous ce que vous avez vu. D'abord, quelles associations vous avez vu hier,
03:32et qu'est-ce qu'elles font qui aujourd'hui nuisent selon vous à l'intérêt des Français ?
03:35Une des notoirement connues s'appelle la CIMAD, il y en a d'autres.
03:38La CIMAD est celle qui est la plus présente dans les centres de rétention.
03:41Grosso modo, leur rôle de base, peut-être louable, c'est de donner un conseil juridique et social
03:47aux étrangers qui sont enfermés, enfin non pas enfermés, mais retenus dans ces centres de rétention.
03:53Donc l'objectif est peut-être louable, simplement il est dévoyé,
03:56parce que vous avez, on en a vu l'exemple hier, des étrangers qui souhaitent quitter le territoire français,
04:02mais qui bizarrement se retrouvent à déposer un recours contre la possibilité de quitter ce territoire.
04:07Et donc des exemples comme ça, il y en a des dizaines et des dizaines et des dizaines et des dizaines.
04:11C'est-à-dire qu'ils vous disent oui, on est d'accord pour quitter le territoire français.
04:14Mais qui bizarrement déposent un recours derrière.
04:16Et les associations, elles jouent quel rôle là-dedans, dans cette procédure ?
04:19Elles jouent un rôle clairement qui est militant, pour empêcher l'expulsion et la rétention de ces étrangers,
04:26qui je rappelle, sont pour beaucoup des criminels, mais extrêmement dangereux.
04:31Mais pourquoi font-elles ça les associations en question ?
04:33J'imagine qu'elles répondront au micro d'Europe 1.
04:36En tout cas, moi mon objectif, c'est de les mettre hors d'état de nuit.
04:39Et donc la première proposition que je ferai en la matière,
04:41c'est que ces missions de conseil juridique et social soient confiées à l'État.
04:46Soit confiées plus précisément à l'Office français de l'immigration et de l'intégration,
04:50dont les agents du service public ont un grand sens de l'État et du service public,
04:54et les connaissants bien assureront un conseil juridique qui sera honnêtement parfaitement objectif.
05:00Il faut dire que l'État de droit n'est pas le problème en soi,
05:02mais en revanche, qu'ils soient retournés contre l'État qui finance ces mêmes associations, ça c'est un problème.
05:07Mais on ne peut pas demander aux Français de payer des impôts pour financer les forces de l'ordre
05:11qui sont là pour expulser ces étrangers, qui sont délinquants et criminels, je le rappelle,
05:16mais payer par leurs mêmes impôts des associations qui luttent contre les expulsions.
05:21Et donc ça c'est la première mesure, je vais assez vite.
05:23Deuxième mesure qu'on va proposer, c'est sur le financement.
05:25Aujourd'hui, le financement des associations d'aide aux migrants a atteint plus d'un milliard d'euros,
05:29il faut quand même le savoir.
05:30Donc nous, ce qu'on va proposer, c'est tout simplement un audit complet de ces financements,
05:34un baisse massive des subventions accordées à ces associations-là,
05:37et non pas de manière unanime, parce que vous avez des associations qui font un boulot formidable,
05:42un, pour donner un toit à des personnes qui sont sur le territoire français,
05:45mais deux, pour assurer du coup par ce biais la protection des Français.
05:48Donc c'est de cibler la fin des subventions sur les associations qui posent problème,
05:52je pense aussi également à Utopia 56 qui défie ouvertement l'autorité de l'État.
05:57Et qu'on a retrouvé à la guettée lyrique, par exemple.
05:59Tout à fait.
06:00Et puis aussi, par nous-mêmes, d'examiner et de sanctionner les collectivités territoriales qui ne jouent pas le jeu.
06:06Et en la matière, il va falloir qu'on fasse évoluer une partie de notre arsenal législatif.
06:10Dernière mesure.
06:11Dernière mesure pour aller assez vite, qui me semble tout aussi importante, l'aide juridictionnelle.
06:16Vous avez aujourd'hui tous les magistrats, notamment dans les tribunaux administratifs, vous le disent,
06:20en préfecture aussi, le contentieux de masse des étrangers qui occupent et qui embolissent totalement les procédures.
06:26C'est 40% de la justice administrative à peu près.
06:29Pourquoi ? Parce que vous avez une chose qui est une machine à cash pour les associations et pour les avocats idéologisés,
06:34c'est l'aide juridictionnelle.
06:36Donc c'est l'argent que l'État verse à ceux qui n'ont pas les moyens de se payer un avocat.
06:39Exactement, mais qui est aujourd'hui dévoyé.
06:41Eh bien nous, nous allons proposer une réforme du barème de l'aide juridictionnelle.
06:45Premièrement, pour réduire l'aide juridictionnelle qui servira donc plus de machine à cash à ces associations.
06:51Et deuxièmement, nous allons renforcer nos dispositifs de sanctions et de lutte contre la fraude et contre les abus de cette aide juridictionnelle.
06:59Et je peux vous dire que vous pouvez compter sur une détermination qui sera calme,
07:03mais qui sera parfaitement présente, notamment lors du prochain budget, pour imposer ces propositions pour, je le répète une nouvelle fois, la sécurité des Français.
07:10On verra ce qu'il adviendra donc des mesures que vous proposez et que vous êtes venu nous présenter ce matin sur Europe 1.
07:14Merci Charles Rodwell.
07:15Merci à vous.
07:16Député ensemble pour la République des Yvelines, merci à vous d'être venu sur Europe 1. Bonne journée.
07:19Il est 7h19 sur Europe 1.