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Transcription
00:00Il n'y a pas de justice en Russie, ce Poutine. C'est en théâtre.
00:04Et évidemment, comme vous l'avez dit, j'étais déjà condamné le moment, quand j'étais arrêté en fait.
00:09Je savais le résultat.
00:12Vous saviez que vous auriez 25 ans de prix ?
00:13En fait, je pensais, en fait ça c'est assez drôle, si on peut dire le mot drôle ici, mais c'était assez drôle.
00:20Selon la loi russe, mes avocats m'avaient expliqué que le maximum qu'ils pouvaient me donner c'est 24 ans,
00:26parce que j'ai trois enfants et la loi russe dit que quand l'accusé a des enfants qui ont moins de 18 ans, ça doit réduire la peine.
00:42Mais ils m'ont donné 25, donc c'était très démonstratif.
00:45En fait, tout était démonstratif dans mon procès, disons, judiciaire.
00:49Le juge qui présidait était le même juge qui a condamné en prison Sergei Magnitsky,
00:58qui était sanctionné par les Etats-Unis grâce aux efforts de Boris Nemtsov,
01:04et moi j'ai participé dans ça aussi,
01:06qui a été sanctionné par les Etats-Unis sous la loi Magnitsky, dont j'ai travaillé.
01:12Et c'était le même juge qu'ils ont nommé pour juger moi.
01:15C'est très démonstratif qu'ils le font.
01:19C'était complètement un huis clos, comme vous avez dit, il n'y avait personne qui était permis dans la salle.
01:25Et même si c'était le cas, le juge a fait tout, son nom est Sergei Podoprigorov,
01:31maintenant il est sanctionné par l'Union Européenne à cause de mon cas, après cette décision.
01:37Mais bien sûr le résultat n'est décidé pas par le juge, c'est décidé au Kremlin.
01:41Non, mais le procès dépend du juge, comment ça va.
01:47Et ce juge-là, particulièrement, il a fait tout ce qu'il pouvait
01:50pour faire sûr que chaque seconde de ce procès soit à l'enfer personnel pour moi.
01:58Il ne me laissait pas parler, même s'il n'y avait personne qui écoutait.
02:01Il n'a pas permis à mes avocats d'ajouter pas une seule page des documents de la défense.
02:10Et ils utilisaient, le procureur et le juge, ils utilisaient vraiment la lexique de l'époque staline pendant ce procès.
02:19Par exemple, le procureur a fini son discours, j'étais là-bas dans une cage, comme ça se passe dans les tribunaux russes,
02:30et le procureur était là sur sa table, le juge devant, et à la fin de son discours, le procureur m'a montré comme ça,
02:38il regardait le juge et il a dit, devant vous est un ennemi qui doit être puni.
02:43Ça c'est vraiment le lexique des années 1930, de l'époque staline.
02:48Moi, quand j'étais arrêté, d'abord je pensais que ça sera quelque chose proche à l'expérience des dissidents soviétiques,
02:55des années 60, 70, mais ce n'était pas du tout comme ça, c'était plutôt l'époque staline que ça rassemblait,
03:03aussi avec la peine, devant son camp.
03:06La dernière fois que ça se passait avec des prisonniers politiques, c'était sous Joseph Staline.
03:09Dans les années 60, 70, 80, les plus grands termes de prison que les dissidents pouvaient recevoir,
03:17c'était 7 ans, 8 ans, 10 ans, c'est énorme, pour rien, il n'y a pas de crime,
03:21mais 25, c'est vraiment à l'époque de Staline, et tous mes, disons, crimes, étaient les discours publics que je donnais.
03:29Donc il y avait 5 discours qu'ils m'ont qualifié comme délit criminel,
03:342 discours publics contre la guerre en Ukraine, 2 discours publics contre les repressions politiques
03:42et les assassinats politiques en Russie, et un discours contre l'illégitimité du fait que Poutine a violé les termes présidentiels,
03:54de rester au pouvoir. Donc 5 discours, j'ai reçu 25 ans, et le jour de la décision,
04:01quand la police m'a envoyé en bas, après le procès a terminé,
04:10le chef de l'équipe policière m'a regardé et m'a dit,
04:12« Tu viens de recevoir 25 ans pour 5 discours publics ? »
04:16J'ai dit, « Oui. » Et il m'a regardé, il m'a dit, « J'espère qu'ils étaient bons, ces discours. »
04:22Normalement, peut-être oui, si c'est ça le prix.
04:25Sous-titrage Société Radio-Canada

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