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00:00Et en même temps, Marine Le Pen fait feu de tout bois, si je puis dire, c'est une stratégie tous les limites,
00:04puisqu'on a appris dans Le Parisien ce matin, d'abord, elle réaffirme qu'elle ne lâchera rien,
00:09qu'elle va saisir aussi, pour une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel,
00:15également la Cour européenne des droits de l'homme, autant parfois d'organismes, d'institutions, si je puis dire, que vous dénoncez vous-même.
00:21Non mais elle a raison de se battre autant qu'elle peut et d'utiliser tous les recours qui peuvent exister,
00:26et voilà, ça n'enlève rien à la critique qui peut être faite de la Cour européenne des droits de l'homme,
00:29mais puisque cette institution existe avec tout ce qu'elle a de négatif,
00:33autant profiter de ce qu'elle peut avoir de temps en temps de positif,
00:36et ainsi permettre à ce que des millions de Français puissent voir le pouvoir augmenter.
00:39Donc vous y croyez encore ?
00:40Vous croyez que la Cour d'appel peut, comment dire, désavouer la décision de première instance ?
00:46Oui, je le crois, puisque de fait, les juges peuvent se tromper,
00:49et l'appel existe précisément pour pouvoir corriger cette erreur, vous savez,
00:53cette magistrate elle-même qui a condamné Marine Le Pen, par le passé, s'est manifestement trompée,
00:58puisqu'il y a quelques mois de ça, elle avait relaxé l'ancien ministre socialiste Olivier Dussopt
01:03dans une affaire de favoritisme, et il se trouve que ce même ministre a été condamné en appel.
01:08Donc ça marche dans les deux sens, vous voyez ce que je veux dire ?
01:10C'est une erreur, c'est une autre appréciation en tous les cas.
01:12C'est manifestement une erreur, parce qu'elle relaxe et la Cour d'appel, pour le coup, condamne.
01:16J'imagine que tout en soulignant cela, vous lui apportez son soutien quand elle est elle-même menacée.
01:20De toute façon, il est hors de question, évidemment, de cautionner une quelconque menace
01:24verbale ou physique à l'encontre de la magistrature.
01:26Mais le fait qu'il puisse y avoir des attitudes condamnables et déplorables de la part de quelques-uns
01:30ne doit pas nous interdire de critiquer une décision de justice,
01:33et plus généralement, le laxisme judiciaire dans lequel on évolue,
01:36qui est d'autant plus, on va dire, saillant à l'occasion de cette affaire,
01:40parce qu'on trouve la dureté du jugement à l'encontre de Marine Le Pen
01:43et le laxisme ambiant dans lequel on évolue.
01:45Moi, à l'occasion de cette affaire, je me suis penchée sur quelques décisions de justice
01:49tout à fait récentes, où on voit des agresseurs, des dealers, des violeurs
01:53qui subissent des peines de prison moins importantes...
01:57Vous voulez dire que Marine Le Pen a été traitée comme une criminelle ?
02:00Probablement plus gravement.
02:02Je vous parle d'affaires entre janvier et février de cette année.
02:06Un Algérien clandestin qui a été condamné pour violences et rébellions,
02:10grave, contre un policier, qui prend seulement dix mois de prison.
02:13Quand on voit à Castres le numéro 2 d'une organisation de trafic de drogue et de cocaïne
02:18qui prend deux ans de prison.
02:20Quand on voit deux frères, Assim et Nasser, qui ont agressé une douzaine de soignants à l'hôpital public
02:24qui prennent entre trois et six mois de prison.
02:26Des faits qui, me semble-t-il, sont beaucoup plus graves aujourd'hui
02:29que ceux reprochés à Marine Le Pen, que je considère totalement innocentes
02:33et qui démontrent, une fois de plus, le deux poids de mes mains.