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00:00Oui, parce qu'on va évidemment évoquer ce bras de fer qui connaît un paroxysme entre l'Algérie et la France.
00:05L'Algérie a refusé, vous le savez, hier, la liste d'une soixantaine d'Algériens expulsables fournies par Paris.
00:10Bruno Retailleau promet une riposte graduée, c'est ce que promet le gouvernement.
00:14On va écouter cet échange assez vif à l'Assemblée entre Éric Ciotti et François Bayrou à propos de l'Algérie.
00:21Jusqu'à quand, monsieur le Premier ministre, allez-vous accepter l'humiliation que fait subir chaque jour un peu plus l'État voyou algérien à notre pays ?
00:34Oui ou non, monsieur le Premier ministre, allez-vous révoquer les accords de 68 ?
00:41Monsieur le Premier ministre, oui ou non, allez-vous, dès aujourd'hui, interrompre l'attribution de tout visa aux ressortissants algériens ?
00:53Allez-vous, oui ou non, monsieur le Premier ministre, interrompre le transfert, tous les transferts financiers des ressortissants algériens vers l'Algérie ?
01:04Nous parlons de gouvernement à gouvernement, et de gouvernement à gouvernement, je n'emploie pas le terme d'État voyou.
01:12Il y a chez nous beaucoup de nos concitoyens qui sont d'origine algérienne, beaucoup de nos concitoyens qui ont de la double nationalité algérienne et française.
01:23Je ne leur ferai pas porter la responsabilité des décisions que prennent leurs gouvernements.
01:29Voilà pour la réponse de François Bayrou. Gauthier Bourret ?
01:32Vous savez, on ne touche pas aux visas et on ne fait pas ce que propose Éric Ciotti avec le blocage des transferts de fonds par Western Union
01:40pour que la diaspora algérienne puisse envoyer de l'argent dans leur pays d'origine.
01:45Bruno Retailleau parle de réponse graduée. Lui, ses réponses graduées, ça peut aller jusqu'à la dénonciation de l'accord de 68.
01:51Ce n'est plus ce que dit le Premier ministre et ce n'est surtout pas ce que dit le Président de la République
01:55qui a sifflé, si j'ose dire, à la fin de la récréation en disant « vous êtes bien gentil, j'existe encore, l'accord de 68, c'est moi et rien que moi ».
02:01Ce qui, en plus, est discutable. Donc, que fait Bruno Retailleau ?
02:06Il va accepter des sanctions, on va voir ce qu'elles seront dans les heures qui viennent, mais faibles.
02:12Des sanctions qui vont être prises mais qui ne seront pas sans doute très efficaces, qui ne seront pas très dures à l'endroit du régime algérien.
02:19Et donc, s'il accepte ces sanctions, ça veut dire qu'il gagne du temps et qu'il reste place pour vous.
02:24La question, c'est à quel moment l'électorat de droite va finir par se dire « c'est bon, il faut s'en aller, vous ne pouvez plus rien faire ».
02:30Il dit sans cesse, Bruno Retailleau, qu'il ne veut pas d'un deuxième Mulhouse.
02:34Mulhouse, c'est donc là où a été assassiné un retraité portugais par un islamiste algérien qu'on avait essayé d'expulser 14 fois.
02:42Si il y a un deuxième Mulhouse et qu'il est toujours place Beauvau, plus le temps passe, plus on va lui demander un bilan et pas que de la parole des actes.
02:51Rapidement, Eric Reuvel et M. Guenaud.
02:55Moi, je pense que Bruno Retailleau fait aussi de la politique.
02:59Bon, démissionner maintenant, ça n'a pas de sens.
03:02Il se bat pour prendre la présidence des LR face à Laurent Wauquiez.
03:06En revanche, moi, je pense beaucoup qu'une fois cela accompli, s'il accède à la présidence des LR,
03:11il peut très bien, comme d'autres l'ont fait dans un autre temps à d'autres postes,
03:15prendre une décision sur un désaccord fort, il ne faut pas qu'il parte sur n'importe quoi,
03:21pour se rabattre sur les LR et lancer sa candidature pour 2027.
03:24Bon, voilà, ça peut être ça.
03:28Maintenant, l'Algérie, attendez, on le fait bien pour d'autres pays.
03:32On en a parlé pour la Russie.
03:34Pourquoi est-ce qu'on ne gêne pas les avoirs algériens détenus dans les banques françaises ?
03:37Pourquoi on ne dit pas au peuple algérien qui a du mal parfois à vivre dans leur propre pays
03:42ce que détiennent ces gens en France, les villas, les appartements luxueux ?
03:47Vous avez raison. Henri Gaineau, ce que vous venez d'entendre, et sur la réponse de la France à l'Algérie.
03:52Henri me trouve trop...
03:54L'argument sur la dénonciation des avoirs, tout ça, d'accord, mais ça n'est...
04:00Pourquoi pas ?
04:02Mais d'une façon générale, d'abord, il faut arrêter avec le ton martial dont on n'a pas les moyens.
04:08Que ce soit le ton d'Éric Ciotti ou même celui de Bruno Retailleau,
04:15ou celui parfois du gouvernement.
04:18Nous n'avons aucun moyen de coercition sur le régime.
04:25Mais ça ne sert à rien de dire si on continue de se coucher si on ne peut pas affaiblir le régime.
04:32Encore une fois, plus on fera d'ultimatums, plus ça les renforcera,
04:38plus vous allez prendre des sanctions comme à chaque fois dans tous les pays du monde depuis la Seconde Guerre mondiale.
04:43Les sanctions ne marchent pas.
04:45Elles font payer très cher au peuple, mais en général, elles n'affaiblissent pas le régime.
04:51Même le régime iranien, même dans l'État où il est.
04:54Les Russes, c'est pareil.
04:56Toutes les sanctions qu'on a prises contre des pays n'ont jamais abouti à affaiblir le régime.
05:04Donc, il faut réfléchir autrement.
05:07Pourquoi on n'a pas de moyens ?
05:10On n'a pas de moyens parce que géopolitiquement, on n'a pas de moyens.
05:14Parce que quand vous avez comme principal allié la Russie qui vous fournit vos armes,
05:17qui fournit de l'argent au régime algérien, qui tient le Sahel,
05:23vous n'avez pas de moyens.
05:27C'est exactement l'histoire des Comores.
05:29Les Comores, ils ont pour allié la Russie et la Chine.
05:32L'Algérie a pour allié la Russie et la Chine.
05:35On est fâchés avec la Russie et maintenant, ils se rapprochent même des États-Unis
05:38parce que les États-Unis viennent de signer un accord avec les Algériens.
05:42Ils discutent depuis très longtemps.
05:44Mais là, maintenant, avec le rapprochement russo-américain, c'est encore plus facile.
05:49Donc, il faut quand même avoir conscience de ça.
05:51Si on veut faire quelque chose...
05:52Qu'est-ce qu'on peut faire ?
05:53Il faut faire ce qui dépend de nous.
05:55Premièrement, il faut bien comprendre qu'ils ont un moyen de rétorsion, j'y reviens,
06:00qui est terrifiant pour nous, avec l'aide de la Russie.
06:03S'ils laissent passer des quantités de migrants sous la pression démographique de l'Afrique,
06:10je ne sais pas ce qu'on fait, mais pour nous, c'est peut-être la pire des choses,
06:14à part la bombe atomique, la bombe nucléaire.
06:17Ce sera un accident, la bombe nucléaire, ce ne sera pas autre chose.
06:19Donc, il faut bien y penser.
06:21La question de nos OQTF, c'est que maintenant, puisqu'on ne peut pas les renvoyer,
06:24il faut savoir ce qu'on en fait.
06:26Ça veut dire qu'il faut...
06:27Il y a des leviers quand même, Henri.
06:28250 000 visas pour voyager l'année.
06:30C'est terminé, Henri, c'est la fin de l'année.
06:32Le régime algérien dira simplement, regardez ce qu'ils vous font, mon peuple,
06:35mais ça ne le fera pas bouger.
06:36C'est pas notre sujet.
06:37Ça ne le fera pas bouger.
06:38Mais au moins, nous, déjà, on a 250 000 visas.
06:40Nous, on sera des clandestins.
06:41Parce qu'il suffit de rentrer dans un autre pays européen,
06:44et par le jeu de Schengen de la libre circulation, ils viennent chez nous.
06:47Madame Mélanie a obtenu des résultats par des accords avec la Tunisie et avec la Libye.
06:53Ils passent par l'Espagne, ils passent par la Grèce.
06:55La question, c'est, un, est-ce qu'on continue avec le principe de libre circulation sans limite en Europe ?
07:02Oui ou non.
07:03Deuxièmement, est-ce qu'on rétablit le délit de maintien d'institutions irrégulières sur le territoire ?
07:10En mettant des sanctions.
07:12C'est-à-dire que pour les OQTF, par exemple, il faut changer la loi.
07:15Mais ça suppose, les deux, qu'on change la hiérarchie des normes.
07:19J'y reviens.
07:20C'est-à-dire qu'on change le rapport entre la loi française et la loi européenne.
07:24Si on ne veut pas toucher à ça, si on ne veut même pas en parler, on va continuer à subir.
07:29Mais il faut s'occuper de ce qui nous concerne, de ce que nous pouvons faire.
07:33Nous.
07:34Et pas penser qu'avec des ultimatums...
07:38Moi, je ne suis pas contre le fait qu'on revienne aux droits communs pour l'Algérie, pour les Algériens.
07:43Très bien, on supprime 68.
07:44Ce n'est pas un problème.
07:45Bien qu'on ne connaisse pas exactement les conséquences juridiques,
07:48parce que si ça nous renvoie aux accords des viants, on est mal.
07:51Et ce n'est pas nous qui allons en décider, ce n'est pas l'Algérie,
07:53ce sont nos juridictions qui vont en décider.
07:55Personne ne sait comment elles décideront.
07:57Parce que là, c'est la libre circulation totale.
07:59L'accord 68 était une restriction aux accords des viants.
08:03La question, maintenant, elle est chez nous.
08:06Nous n'avons pas de moyens de coercition sur le gouvernement,
08:11le régime algérien dans l'état actuel du monde.
08:15Et en plus, c'est une pièce majeure du sud global.
08:17On dit saisir les Avoirs.
08:19Moi, je veux bien.
08:20C'est comme saisir les Avoirs russes.
08:21Mais il faut comprendre ce que ça veut dire pour le reste du monde
08:25qui se dit que chaque fois qu'on met de l'argent dans les pays occidentaux,
08:28on risque de nous le voler.
08:29Et peut-être demain, c'est notre tour.
08:31Donc ça, c'est la manière avec beaucoup de précautions.
08:33Pas pour leur faire plaisir, pas pour les ménager.
08:37Pour nous-mêmes.
08:40Merci beaucoup.
08:41Donc il faut vraiment s'occuper.
08:43Que faisons-nous de nos occulteurs ?
08:44Nous, quand on ne peut pas les renvoyer,
08:46est-ce qu'on se donne les moyens de sortir du carcan européen
08:52sur un certain nombre de sujets
08:54en réformant notre constitution ?
08:56Notre constitution, ça ne dépend que de nous.
08:59Oui ou non ?
09:00Est-ce qu'on continue avec la libre circulation ?
09:02Oui ou non ?
09:03Voilà les questions à résoudre.

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