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00:00À l'instant, on n'apprend qu'Alger. Louis de Regnelles rejette la liste des Algériens que la France veut expulser.
00:04Elle dénonce cette démarche, c'est ce qu'annonce le ministre algérien, fin de non-recevoir.
00:11Alors fin de non-recevoir avec des arguments lunaires et puis un communiqué très insultant
00:16parce qu'il parle de l'ambassadeur de France à Alger comme le chargé d'affaires.
00:19C'est-à-dire qu'il considère qu'il n'est même plus ambassadeur de France à Alger.
00:22Sera-t-il expulsé dans les prochaines heures ? Ça, on le verra.
00:25Mais le plus important, c'est qu'Alger refuse catégoriquement d'étudier la liste
00:31des personnes qui présentaient le haut du spectre, des troubles à l'ordre public,
00:37des gens qui étaient fichés pour radicalisation que la France voulait expulser,
00:41pour lesquels les procédures étaient absolument bétonnées de partout.
00:43Ils ont des arguments dans leur communiqué ?
00:45Les arguments, c'est totalement lunaire.
00:47Ils disent que la France doit passer par les canaux légaux classiques, réglementaires classiques,
00:52c'est-à-dire par les consulats et par les préfectures.
00:55Mais précisément, si Bruno Retailleau est obligé de faire une liste envoyée à Alger,
00:59c'est parce que ça ne fonctionne plus depuis des années via les consulats
01:03et via les services de préfecture qui s'arrachent les cheveux toutes les semaines
01:07pour essayer de faire des procédures qui tiennent la route.
01:10Donc là, clairement, c'est l'ultime provocation de la part de l'Algérie.
01:14C'est le moment de vérité.
01:16C'est insultant à tout point de vue.
01:18Bruno Retailleau a posé la question de sa démission,
01:21son départ du gouvernement dans la balance hier.
01:24C'est pour Bruno Retailleau une vraie échéance.
01:28Et puis, au moment de l'ultimatum,
01:29vous savez, François Bayrou avait dit 4 à 6 semaines pour l'Algérie.
01:34C'était plus très clair quand il était face à Laurence et Sonia.
01:36Mais ce qui est certain, c'est que maintenant,
01:37on sait que l'Algérie ne reconnaîtra plus aucun ressortissant
01:40que la France voudra lui donner,
01:42en tout cas tel qu'ils sont fournis par le ministère de l'Intérieur.
01:45Donc là, l'heure de vérité a sonné.
01:46Maintenant, c'est terminé, c'est la fin de la partie.
01:48Et donc, politiquement, il va falloir faire des choix.
01:51Gauthier Lebret.
01:52C'est simple.
01:53Soit la France prend un paquet de sanctions dans les heures qui viennent,
01:57soit on continue d'être ventre à terre face à Monsieur Théboune,
02:00très bruyant face à Poutine,
02:02très silencieux face au régime du dictateur Théboune.
02:06Et donc, s'il n'y a pas un paquet de sanctions,
02:09Bruno Retailleau, s'il est logique,
02:11et puisqu'il l'a dit très clairement hier, démissionnera.
02:15J'adore que...
02:16Avec une réponse graduée.
02:17Il y avait dans la réponse que la France pouvait...
02:20Il pourrait aller jusqu'à la dénonciation des accords de 68.
02:22Mais ça, on a bien compris que Bruno Retailleau serait seul sur cette ligne-là.
02:26Parce que François Beyrou n'y est plus.
02:28On ne savait pas très bien, visiblement,
02:30où il était au moment de sa conférence de presse.
02:31Nous, en quatre semaines, puis six semaines,
02:33accord de 68, pas accord de 68.
02:35Et Emmanuel Macron a dit très clairement que c'était sa prérogative,
02:39ce qui, en plus, se discute,
02:40et qu'il n'allait pas dénoncer les accords de 68.
02:43Attendons Emmanuel Macron, Joseph ?
02:45Vous avez raison, ça se discute fortement,
02:48le fait que ce soit sa prérogative.
02:50Si c'est un accord, ça ne dépend pas de sa prérogative.
02:53Ça ne relève pas...
02:54Mais ils aient dit que c'était comme un traité.
02:56L'article 52 de la Constitution est très clair là-dessus,
02:58si c'est pas...
02:59Si, en effet...
03:00Evidemment, si François Beyrou dénonce l'accord d'Emmanuel Macron,
03:03c'est une crise majeure.
03:04C'est un camouflet de plus.
03:06En plus, c'est une vraie tartufferie de la part des Algériens,
03:09il faut le rappeler, qui expulsent, eux, 30 000 migrants par an,
03:11les rejetant dans le désert,
03:12en les faisant mourir dans le désert.
03:14Les ONG...
03:15Mais oui, mais les ONG défendent des migrants
03:17parce qu'on est dans la tartufferie absolue de la part des Algériens.
03:19Et quand ils accusent la France de racisme, d'algérophobie,
03:22pour reprendre les titres de la presse algérienne,
03:24on voit bien qu'ils instrumentalisent,
03:27c'est pour ça aussi qu'il ne faut peut-être pas tomber dans leur piège à l'infini,
03:31ils instrumentalisent ça pour essayer de préserver le pouvoir algérien
03:34de ces contestations en interne.
03:36Parce que le pouvoir algérien,
03:37c'est pas comme s'il avait été démocratiquement élu,
03:39et ça n'est pas comme s'il n'y avait pas eu le IJRAC
03:41ces dernières années,
03:42réprimé très violemment.
03:44Rachel, là-dessus, sur cette camouflet que...
03:48Oui, je partage vos propos et merci de rappeler
03:51ce qui peut se passer actuellement avec les migrants
03:53et avec cette histoire intra-africaine
03:57qui est très douloureuse.
03:59Oui, dont les insoumis se moquent éperdument.
04:01Les migrants expulsés par l'Algérie en plein désert,
04:03les insoumis s'en moquent éperdument.
04:05Les stigmates de l'esclavage arabo-musulman,
04:07ils ont encore lieu aujourd'hui.
04:10Lorsqu'on fait cette concurrence victimaire
04:13et lorsque un journaliste a comparé
04:16au ras d'ours sur glane à l'Algérie,
04:17on pourrait, à ce moment-là,
04:19faire beaucoup de comparaisons aussi à ce niveau-là
04:22sur l'Afrique sypsarienne.
04:25Je referme la parenthèse.
04:27De toute façon, France-Algérie, le bras de fer continue,
04:30mais tant que la France ne se regardera pas dans la glace...
04:33Continue.
04:34Oui, enfin continue.
04:34Malheureusement, j'ai hâte de voir le bras de fer qui continue.
04:38Il n'est que d'un côté.
04:39Si il n'y a pas de réponse
04:42et si on ne trouve pas de solution,
04:44nous ne pourrons pas, finalement,
04:47embrayer le pas sur l'histoire qu'on veut se construire
04:49avec l'Ukraine et autres.
04:51Vous avez raison.
04:51Joseph.
04:52Dernier mot sur ce sujet.
04:53La seule chose, c'est évidemment rendre coup.
04:55Douloureux ce sujet.
04:56Même sur des terrains qui semblent des terrains
04:59sur lesquels on ne sait pas encore avancer.
05:01C'est un ambassadeur qui me disait récemment
05:03que nous n'y sommes pas avancés
05:04parce que nous ne pouvons plus le faire.
05:06Nous pouvions le faire il y a encore quelques décennies,
05:08mais nous ne pouvons pas le faire.
05:09Alors que l'Angleterre et l'Allemagne
05:11ne se gêneraient pas pour le faire, je pense, par exemple.
05:13Aller porter le fer et dire,
05:14mais finalement, ce qui se passe en Kabylie,
05:18la manière dont vous colonisez ce pays,
05:20la manière dont la répression culturelle a lieu là-bas,
05:23dont la répression sociale et politique a lieu là-bas,
05:25sur les élites...
05:27Et pourquoi...
05:28Chiche.
05:29Et Joseph, simplement,
05:30si Bruno Rotaïo démissionne
05:31parce qu'il n'y a pas de sanctions contre l'Algérie,
05:34vous pouvez être certain que c'est la chute du gouvernement Bérou.
05:37Parce que c'est de facto la sortie du LR du gouvernement.
05:39Et le RN, face à cela, ne peut pas ne pas censurer.
05:42Vous êtes faible face à Alger,
05:43vous perdez Bruno Rotaïo et les LR.
05:45J'imagine que Annie Gennevard, qui est à l'agriculture,
05:47suivrait logiquement Bruno Rotaïo.
05:49C'est terminé. Rideau.
05:50Et après, la pression retombe sur Emmanuel Macron.
05:53Est-ce que c'est la peur d'Alger
05:55qui motive les décisions ou le recul d'Emmanuel Macron ?
05:58Ou est-ce que c'est la peur de troubles sur le territoire français
06:01parce que l'Algérie a continué à instrumentaliser,
06:03évidemment, pas tous les gens qui ont des ascendances algériennes,
06:06mais une partie des gens qui ont des ascendances algériennes,
06:08notamment via la Grande Mosquée de Paris ou d'autres réseaux ?
06:11Parce que la réalité, la lâcheté, elle n'est pas vis-à-vis d'Alger.
06:13La lâcheté, elle est par rapport à ici.
06:15C'est ici.
06:16Parce que quand Emmanuel Macron, souvenez-vous,
06:18refuse d'aller à la marche contre le sélectif,
06:20c'est exactement la même logique.
06:21Il ne faut pas choisir un camp.
06:23Il a peur d'une partie de la population française.
06:26Ce qui est fou, parce que quand vous aviez baissé les visas de 50 %,
06:29il ne s'était rien passé.
06:30Les gens ne vont pas sortir dans la rue
06:31parce que vous baissez les visas de 50 %
06:32ou parce que vous dénoncez les accords de 68.
06:35Si on ajoute le fait que grâce à Emmanuel Macron,
06:39aujourd'hui, le quai d'Orsay est en pilotage automatique,
06:42il n'y a plus de patron, il n'y a plus rien.
06:43Vous ne l'aimez pas, Jean-Noël Barraud ?
06:45Non, non, il n'y est pour rien.
06:47Ah non, pardon, là, ce n'est pas sa responsabilité.
06:50Mais moi non plus, ça ne me va pas.
06:51Ce n'est pas sa responsabilité.
06:52C'est-à-dire que ce n'est pas la responsabilité de Jean-Noël Barraud.
06:55Il est responsable du pilotage de son ministère.
06:58Juste de côté, ça fait quand même à peu près depuis 2-3 ans également
07:01que plus rien ne va, que les ambassadeurs ne sont pas nommés.
07:04C'est le président de la politique étrangère de la France.
07:06Que des personnes qui arrivent, qui sont professeurs,
07:09je ne sais pas, à Besançon par exemple,
07:10deviennent ambassadeurs, deviennent de tout.
07:11C'est devenu une pétodière générale.
07:14Et ce n'est pas le moment que la diplomatie française
07:16ressemble à une pétodière générale.
07:18Emmanuel Macron a cassé le corps des diplomates.
07:19Politiquement, ce soir, je pense qu'il s'est passé quelque chose
07:23qui va avoir des conséquences sur la politique nationale française.
07:25Heureusement qu'on est dans une obligation d'unité nationale.