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00:00Voilà pour Eric Lombard, la mobilisation générale, Gauthier Lebrecht, même la mobilisation de l'épargne privée.
00:05Alors, on va dire que c'est volontaire, ce sera volontaire.
00:07On demandera aux Français de faire un acte volontaire et de miser sur leur armement.
00:11Oui, j'espère qu'on ne va pas faire les poches des Français et ne pas leur rendre...
00:15Non, ce sera de façon volontaire.
00:16Évidemment, la réorienter, comme on dit, réorienter l'épargne privée.
00:19Moi, je suis quand même fasciné par les gouvernements qui se suivent
00:23et qui sont incapables de faire un euro d'économie,
00:27qui sont incapables de dire qu'on va réorienter la dépense publique,
00:32on va faire des économies dans tel ou tel secteur pour nous réarmer sur 10, 15, 20 ans.
00:38On a deux budgets qui ont été présentés à l'Assemblée nationale.
00:41Celui de Michel Barnier qui a été censuré, celui de François Bayrou qui est passé.
00:45Alors, pour augmenter les impôts, il y a du monde.
00:47Même quand Heller revient à Matignon, donc avec Michel Barnier,
00:50première mesure qui fuite, augmentation des impôts.
00:54Ensuite, avec François Bayrou, on a eu tout ce débat autour des milliardaires
00:58et notamment autour de Bernard Arnault.
01:01Même chose, est-ce que quelqu'un est capable de citer une économie
01:04proposée par le gouvernement Bayrou et par M. Lombard, qui est donc à Bercy ?
01:08C'est impossible, parce que, de toute façon, il n'y en a pas.
01:11Donc, on vit avec un modèle social très généreux, sans doute trop généreux.
01:16On vit avec un train de vie de l'Etat qui est proprement hallucinant,
01:20avec un nombre de fromages de la République qui ne servent strictement à rien.
01:24Le haut commissariat au plan, le CESE, j'en passe et des meilleurs,
01:28l'ARCOM, par exemple, aussi, 50 millions d'économies si on supprime l'ARCOM.
01:33Donc, voilà, on veut mobiliser l'épargne, on veut réorienter l'épargne
01:36et on est incapable de faire une économie.
01:38Ce qui m'intéresse, effectivement, Henri Guaino, c'est quel impact ça va avoir sur nous,
01:41sur les gens qui nous écoutent et nous regardent.
01:43Ils se disent bien qu'à un moment ou à un autre, c'est dans les fonds privés
01:46qu'on va venir taper, puisqu'on ne sait pas, effectivement,
01:48réduire l'endettement public ou faire des mesures d'économie sur les dépenses.
01:52Alors, pour une fois, je vais être en désaccord au fond avec...
01:56M. Lebret.
01:57Voilà, avec M. Lebret sur l'analyse budgétaire.
02:00Alors, bien sûr, il ne faut pas augmenter les impôts.
02:02De toute façon, les Français ne veulent pas en payer davantage.
02:06Voilà, donc ça, il faut arrêter.
02:08On se souvient de la taxe sur l'essence qui a provoqué les Gilets jaunes.
02:13Ça n'était pas grand-chose et c'était la goutte qui faisait déborder le vase.
02:17Donc, tout ce que vous pourrez essayer de faire à partir de l'augmentation des impôts,
02:22d'abord affaiblira l'économie, donc affaiblira le rendement de l'impôt
02:25et, en plus, provoquera des réactions violentes.
02:27Maintenant, les économies, ça ne se fait pas comme ça en claquant des doigts
02:31et il faut se méfier du Yaka.
02:34Tout ce que vous avez cité est intéressant, mais ça fait quelques dizaines de millions.
02:38Non, le train de vie de l'État n'est pas...
02:40Oui, mais ce n'est pas avec ça qu'on va régler des problèmes qui...
02:42M. Lebret.
02:43Oui, le modèle social français, je ne pense pas que ça se compte en millions.
02:45M. Lebret.
02:46On ne peut pas raisonner comme ça et tous ceux qui pensent que Yaka,
02:53on en reparlera peut-être dans le cours d'émission,
02:55on voit bien ce qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique,
02:59on peut prendre la méthode Millet si on veut,
03:02mais ce n'est vraiment pas une solution et on en reparlera tout à l'heure.
03:07Je reviens sur l'intervention de M. Lombard.
03:11M. Lombard.
03:12Mobiliser les pâtes privées des Français.
03:14Avant d'être ministre de l'Economie et des Finances,
03:17c'était le patron de la Caisse des dépôts,
03:19le directeur général de la Caisse des dépôts.
03:21Donc, il sait très bien que l'épargne des Français,
03:23celle dont il parle en particulier, elle est déjà investie.
03:28Alors, réorienter, c'est bien,
03:29mais ça veut dire qu'on va sortir cette épargne,
03:32je ne sais pas, est-ce qu'on va prendre l'épargne qu'on consacre au logement social
03:36pour la mettre là,
03:38ça ne va pas créer un centime de plus, d'un euro de plus de ressources.
03:44Vous savez, tous ces gens qui nous ont parlé du Nouveau Monde
03:47sont en train de retomber dans le vieux vieux monde,
03:49mais ils ont oublié ce que c'était.
03:51Il y a eu une époque où on faisait des emprunts de la Défense nationale,
03:54notamment en veille de guerre ou en temps de guerre,
03:57mais ça faisait sortir de l'argent qui était sous les matelas.
04:01C'était l'époque où il existait encore beaucoup d'argent thésaurisé,
04:04une partie de l'épargne était thésaurisée,
04:06et celle-là, on pouvait la remettre dans le circuit.
04:08Là, il n'y en a plus sous les matelas.
04:09Il n'y en a pratiquement plus, il y a juste le minimum d'encaisses nécessaires
04:12pour éventuellement, et encore de moins en moins,
04:14pour que les gens puissent faire leurs courses,
04:16mais ils la font de plus en plus avec des moyens de paiement électroniques.
04:19Donc, il n'y a aucun trésor caché sous les matelas
04:23qu'on peut essayer de remettre dans l'économie.
04:26Donc, tout ça, ce sont des débiles veusés
04:30pour parler comme Roy Bombard parlait en son temps,
04:34c'est-à-dire qu'en fait,
04:36on ne pourra pas prendre l'argent du réarmement sur le reste.
04:41L'État de la société, l'État de l'économie ne le permet pas.
04:45Et il faut changer notre façon de voir les choses.
04:49Si vous voulez qu'il y ait plus d'argent dans les calculs d'État,
04:52il faut remettre de l'or dans l'économie et dans la société,
04:55et il faut, s'agissant de la politique de réarmement,
04:58que nous apprenions, comme savent très bien le faire les Américains par exemple,
05:01à rendre productives nos dépenses de défense,
05:06à en faire des dépenses d'investissement.
05:09Ça, c'est un énorme travail.
05:11Et ça va être un autre sujet.
05:12Non, c'est le sujet, là.
05:13C'est le même sujet.
05:14Si vous voulez trouver l'argent,
05:15vous ne pouvez pas le prendre sur les autres,
05:16vous allez le prendre sur les retraités,
05:17comme le disent un certain nombre de gens,
05:19mais c'est impensable.
05:21Édouard Tetreault, juste quand il dit
05:22« mobiliser les plaintes privées »,
05:23ça veut dire quoi, concrètement ?
05:25Alors, pour une fois, je suis presque d'accord avec Henri Guaino.
05:30On va le développer.
05:32Grand jeu.
05:33Non, le diable est dans les détails.
05:35En fait, si on veut aider nos industriels de la défense,
05:41pas les industriels américains,
05:43si on veut aider nos industriels de la défense,
05:46ce n'est pas de dettes supplémentaires dont ils ont besoin,
05:49ce n'est pas d'obligations dont ils ont besoin,
05:50ils ont déjà beaucoup de dettes, en fait.
05:52C'est d'actions.
05:53C'est que Despoches puisse investir directement en actions
05:57dans les groupes, qu'on ne va pas citer ici,
05:59mais qui sont bien connus.
06:01Et pour faire ça, en fait, les actions, c'est risqué.
06:05On parlera peut-être de la chute de Wall Street aujourd'hui,
06:08mais les actions, c'est risqué.
06:09Mobiliser l'épargne populaire sur les actions,
06:12ce n'est pas une bonne idée.
06:13Parlez-en à Bruno Le Maire,
06:15qui a fait rentrer énormément d'épargne populaire
06:18dans la Française des Jeux,
06:19qui s'est effondrée entre-temps, ou sur EDF.
06:22En revanche, aller proposer à Despoches,
06:27des patrimoines importants,
06:29d'investir patriotiquement en prenant leurs risques,
06:33mais en fléchant des choses intéressantes
06:35avec peut-être des incitations fiscales,
06:38ça, c'est intelligent.
06:39Mais en revanche, faire effectivement un livret A
06:41pour la Défense, ça ne sert à rien.
06:45Tout ça participe de l'inquiétude des Français
06:47que l'on sent, qui est permanente.
06:49Les gens en parlent beaucoup entre eux.
06:51Écoutez ces étudiantes qui ont été interrogées à Nantes
06:54et qui expriment un peu l'état d'esprit
06:56dans lequel nous nous trouvons en ce moment.
06:59On connaît plein de choses autour de nous
07:00qui sont liées à la culture américaine.
07:03Donc là, voir le modèle se renverser,
07:05c'est vrai que c'est particulièrement inquiétant pour nous.
07:08On a parlé du réarmement de l'Union européenne.
07:11Je ne dis pas qu'on va rentrer dans une guerre, etc.
07:14Mais c'est vrai que ça a posé des questions
07:16sur l'avenir des relations internationales.
07:19Puis ça questionne sur notre futur, finalement.
07:21Moi, je me demande, dans 20 ans,
07:22dans quel monde est-ce que je vais grandir ?
07:24Comment sera la situation de mon pays,
07:26mais aussi de l'extérieur.
07:27Je ne pense pas que à mon pays,
07:28je pense aussi à comment ça va se passer à l'étranger.
07:30C'est vrai que ça fait peur.
07:31On se demande ce qu'on va devenir,
07:32qu'est-ce qu'on fera et comment ça va être.
07:34Beaucoup d'interrogations, Laetitia Guignan, des jeunes
07:36qui se disent dans quel monde on avance en réalité.
07:39Oui, ça gagne aussi les jeunes, ça gagne toute la société.
07:41Effectivement, les effets de manche de Trump
07:45ont créé une grande panique dans la population.
07:48Parce qu'effectivement, le roi est nu.
07:49On se dit, finalement, on est tout seul, tout nu,
07:52sans moyens pour se défendre aujourd'hui,
07:54du moment que le grand frère américain
07:55ou le grand père américain n'est plus là,
07:57n'est plus forcément là.
07:59Et la question sur le réarmement,
08:01c'est aussi justement, ce qui nous fait peur aussi,
08:03c'est d'avoir des politiques à la hauteur.
08:06Et c'est vrai que quand on entend
08:07le discours d'Emmanuel Macron,
08:08extrêmement martial, militaire, effrayant,
08:12et qu'en même temps, on voit que dans les faits,
08:14en fait, ça ne se traduit absolument pas
08:16par un plan derrière,
08:18non seulement mis en application, mais pensé.
08:20Et on se dit, mais encore une fois,
08:22il y a une telle discrépance en Europe
08:25entre des gouvernants, justement,
08:27qui ne sont pas forcément à la hauteur,
08:29et une réalité qui, elle, est très, très inquiétante.
08:31Et effectivement, les menaces, aujourd'hui,
08:33elles sont plurielles pour nous,
08:35pour nos sociétés,
08:37et qui pour nous défendre, en réalité, à nos têtes.
08:40Patrick, vous avez entendu ces jeunes ?
08:42Oui, et ce qui me...
08:44Enfin, ça ne m'étonne pas,
08:45mais c'est extraordinaire de voir ces jeunes
08:47qui sont là pour se former, pour leur métier.
08:49Nous, on croyait en la paix,
08:51et eux, il y a une grande porosité
08:53vis-à-vis de ce discours de peur,
08:55de ce discours de guerre,
08:57et ce sont des jeunes qui sont en train de dire
08:59je travaille, je fais mes études,
09:01est-ce qu'on va rentrer bientôt dans la guerre ?
09:03Et c'est ça, c'est très anxiogène,
09:05le climat que nous vivons aujourd'hui.
09:06Quand on dit ça, on se fait agonir de tous les noms.
09:08Oui, c'est très anxiogène, parce que...
09:10C'est une réalité.
09:11Oui.
09:12On a fait peur au pays.
09:13On a peur.
09:14Non, mais attendez, il n'y a pas que la France.
09:16J'entendais le Premier ministre belge,
09:18ou un responsable gouvernemental belge,
09:21avertir sa population en leur disant
09:23il va falloir faire réserver,
09:25que vous mettiez des côtés des bouteilles d'eau,
09:26des réserves, du pain, des nourritures,
09:28dans le cas où la guerre arrive.
09:30C'est la même chose qu'a dit récemment,
09:32il y a deux ans, le secrétaire général adjoint de l'OTAN.
09:34Donc, indépendamment de savoir si effectivement,
09:36on vit effectivement dans un monde difficile,
09:38de guerre, de rapports de force,
09:40mais tout ce discours contribue
09:42à faire peur à une génération,
09:44alors qu'effectivement, elle croit à la paix.
09:47Nous, on croyait à la paix.
09:48Et là, ces jeunes sont en train de se dire,
09:50est-ce que demain, nous ne serons pas obligés
09:51de partir à la guerre ?
09:52Laëtitia, et Geoffroy ?
09:53Effectivement, je ne pense pas que ce sont les gouvernants
09:55qui fassent peur à la jeunesse.
09:56La jeunesse, elle l'est.
09:57Moi, j'entendais mon fils aîné qui me disait,
09:59alors s'il faut s'embarquer pour l'Europe,
10:01pour défendre nos valeurs,
10:02alors qu'en Suisse, personne ne fait peur à personne.
10:05Ça, c'est sûr qu'on a l'impression
10:06de vivre sur une autre planète.
10:07Les jeunes sont très inquiets, tout seuls.
10:10Ce qui nous fait peur, en revanche,
10:12c'est la réponse de nos gouvernants, encore une fois.
10:15Et c'est vrai qu'Emmanuel Macron,
10:17il a la réponse qu'il a eue.
10:20Mais entre la réponse, la déclaration,
10:23le déclaratif et les actions,
10:25il y a un gouffre.
10:26Et ce gouffre-là, c'est ça qui nous effraie le plus
10:29et qui nous effraie par rapport à nous devenir
10:31aujourd'hui en Europe.
10:32Alors, Geoffroy Lejeune,
10:34j'aimerais que vous en tournez un peu la pose.
10:36Écoutez, moi, j'ai été un peu estomaqué
10:38par le discours d'Emmanuel Macron
10:39qui faisait un peu peur aux enfants, en fait,
10:41dans un moment où, surtout,
10:42on parlait de menaces existentielles,
10:43alors que ça n'est pas le cas, littéralement.
10:45J'ai trouvé ça très cynique, en réalité,
10:48très politicien.
10:49En revanche, par contre,
10:50je m'amuse un peu que le monde découvre
10:52que le monde est méchant.
10:53C'est-à-dire que la Turquie...
10:55Vous savez, quand il a démissionné de son poste
10:57de chef d'état-major des armées,
10:58le général de Villiers a écrit un livre,
11:00six mois plus tard, dans lequel il a dit
11:01attention, si on baisse notre effort de défense,
11:03on est dans un monde, il appelait ça
11:04les États-puissances,
11:05ils se réarment tous,
11:06ils sont tous très violents,
11:07enfin, en tout cas, ils sont tous dans la force
11:09et l'industrie de défense était un élément
11:13et très important de leur stratégie respective.
11:15Il parlait de Taïwan,
11:16il parlait de la Chine, évidemment,
11:17il parlait de, donc, j'ai cité la Turquie.
11:19Quant aux États-Unis, la Russie, évidemment,
11:21et quant aux États-Unis,
11:22ils n'ont pas attendu Donald Trump pour être méchants.
11:24Ils étaient déjà méchants sous Kennedy,
11:26sous le gentil Obama,
11:27ils étaient déjà méchants
11:28et sous Biden, ils étaient déjà méchants.
11:30Tout ce qui peut nous arriver de néfaste
11:32de la part des États-Unis,
11:33ce sont des choses qui existaient déjà sous Biden.
11:35Il faut rappeler, ce sont des gens,
11:36c'est un pays, c'est un empire presque,
11:39qui applique l'extraterritorialité de son droit.
11:42C'est-à-dire qu'il y a des gens,
11:43aujourd'hui, il y a des Français,
11:44c'est arrivé, j'en connais un personnellement,
11:45des Français qui ont été jugés
11:47et emprisonnés aux États-Unis
11:48parce qu'ils avaient fait des choses
11:49qui étaient un contraire au droit américain
11:51et à l'extérieur des États-Unis,
11:53en dollars.
11:54Petite pause et on continue ce débat
11:56parce que c'est important.
11:57On va écouter justement Donald Trump
11:59qui en appelle à Vladimir Poutine
12:01pour signer au plus vite
12:02cet accord de cessez le monde.
12:03Grenade tout de suite.
12:1318h19 de retour dans Punchline sur CNews
12:15et sur Europe 1.
12:16On est toujours avec nos invités.
12:17On va évoquer cet effort de réarmement
12:19que la France va devoir fournir.
12:21Mais faisons d'abord un petit point
12:23sur ce que nous avons
12:24avec Chloé Tarka et Sharon Camara.
12:25Et puis, je vous passe la parole,
12:26Henri Guaino,
12:27Docteur Tétrault
12:28et Patrick Matin-Jeunier.
12:30La France veut augmenter
12:31ses dépenses de défense
12:32pour gagner en indépendance.
12:34Estimé à 50 milliards d'euros,
12:36le budget défense
12:37devrait doubler d'ici 2030.
12:39En attendant,
12:40le pays peut déjà compter
12:41sur une industrie de l'armement solide,
12:43comme l'explique le journaliste spécialisé,
12:45Gaëtan Pauwis.
12:46Les chars de combat,
12:47il y a les systèmes d'artillerie,
12:49le canon César,
12:50les avions de combat Rafale,
12:51bien évidemment,
12:52mais certains pourraient l'oublier.
12:53La France est aussi
12:54une puissance nucléaire militaire.
12:56Et là, on parle de sous-marins,
12:58nucléaires lanceurs d'engins,
12:59on parle de missiles
13:00emportant des bombes nucléaires,
13:02et le tout développé
13:04et produit en France.
13:05Une filière déjà en forme,
13:07puisqu'elle permet à la France
13:08de se placer deuxième exportateur au monde
13:10en la matière.
13:11Un succès
13:12qui repose principalement
13:13sur des commandes
13:14venues de pays hors Union européenne.
13:16Pour gagner en souveraineté,
13:18Paris veut accélérer la production
13:20et renforcer les effectifs militaires.
13:22Un processus indispensable
13:24selon l'ancien directeur
13:25de l'école de guerre,
13:27le général Vincent Desportes.
13:29Nous n'avons pas assez de soldats,
13:31nous n'avons pas assez de marins,
13:33et nous n'avons pas assez d'aviateurs.
13:35L'armée française doit doubler
13:38ses effectifs,
13:39doubler ou accroître
13:41très clairement ses moyens,
13:44tant dans l'armée de terre
13:45que dans l'armée de l'air
13:46et que dans la marine.
13:47Face à un potentiel afflux
13:48de nouvelles commandes,
13:49le chef de l'État, Emmanuel Macron,
13:51doit réunir vendredi
13:52les industriels français de la défense.
13:55Henri Guénon, on vient de voir
13:56un peu l'état des lieux.
13:57Le souverainisme que vous êtes
13:59approuve, j'imagine,
14:01cet effort de réarmement du pays ?
14:03Moi, je milite pour le réarmement
14:05depuis 30 ans.
14:06C'est pour ça.
14:07Mais c'est à pleurer.
14:08Pourquoi ?
14:09C'est à pleurer d'entendre
14:10nos responsables politiques
14:11et même les autres.
14:12Et pourquoi ?
14:13Parce que tous ces gens nous ont amenés
14:15là où nous en sommes.
14:16Tous ces gens n'ont jamais arrêté
14:18pour réfléchir un instant
14:19à ce que nous devions faire
14:20et à ce que nous pouvions faire.
14:21Alors, on peut toujours se dire
14:22qu'on a la meilleure armée du monde,
14:23on a des soldats formidables,
14:24mais on a une armée aujourd'hui
14:25qui est absolument incapable,
14:27dans son format actuel,
14:28de faire front à n'importe quelle vraie guerre,
14:33faire des opérations extérieures.
14:35Oui, mais regardez
14:36ce qu'on a fait dans le Sahel.
14:38Il était impossible de gagner cette guerre
14:41tellement le Sahel s'est grand,
14:42tellement ce que nous sommes
14:44militairement est petit.
14:46Le résultat, c'est que maintenant,
14:47le Sahel appartient aux Russes.
14:48C'est quand même un résultat fantastique.
14:52Il n'y a aucune réflexion.
14:55On ne peut pas continuer.
14:56Il est scandaleux.
14:57Il est absolument inconséquent
14:59et presque indécent de parler ainsi
15:02et de la guerre et du réarmement.
15:04Ce n'est pas quelque chose
15:06qu'on décrète comme ça du jour au lendemain.
15:08On se dit, c'est extraordinaire,
15:10il faut réarmer tout de suite.
15:12Oui, on sait faire des avions,
15:14alors pourquoi nous sommes-nous contraints
15:17à aller faire des avions avec les Allemands ?
15:20Pourquoi quand nous avons acheté des fusils,
15:22nous les acheter à des entreprises allemandes
15:24alors qu'il y a des entreprises françaises
15:26qui n'attendent que ça pour pouvoir grandir ?
15:29Pourquoi quand on lance le projet des Rafales
15:35et la production des Rafales,
15:36on n'achète pas les Rafales qu'on a promis d'acheter ?
15:38Du coup, le coût est beaucoup plus élevé.
15:41Les chars, on parlait des chars.
15:43Oui, nous savions faire des chars.
15:45Qu'est-ce que nous avons fait de Nexter ?
15:48Nous avons partagé avec les Allemands.
15:50Donc, on a perdu toute la souveraineté en fait.
15:53Vous savez, c'est comme l'espace.
15:54C'est l'exemple qu'il faut garder en tête.
15:56Nous avions la base de lancement.
16:00Nous savions faire des satellites,
16:03nous savions faire des lanceurs, etc.
16:04Puis un jour, on a décidé qu'il fallait faire ça
16:06avec les autres Européens.
16:08Pas l'Union Européenne en tant que telle,
16:10mais avec les autres Européens.
16:11Nous étions en avance,
16:13maintenant nous sommes en retard.
16:14Pourquoi ? Parce qu'il faut des mois, des années
16:16pour se mettre d'accord sur les retombées industrielles
16:18auxquelles chacun peut prétendre.
16:20Donc, il faut arrêter.
16:22Oui, nous avons le savoir-faire.
16:25Non, nous n'avons plus l'outil industriel nécessaire
16:27et non, nous n'avons pas la politique pour faire ça.
16:31Moi, je me suis battu pour qu'il y ait un second porte-avions.
16:33Il y en aura un.
16:35Il y en a un, oui, mais ça ne suffit pas
16:37parce que quand il est en entretien,
16:40il n'est pas en mer.
16:42Deux candidats à la présidence successive
16:45se sont engagés, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
16:51Ça ne s'est pas fait.
16:53Or, un porte-avions, ça peut être un outil d'investissement,
16:55ça peut être un outil de politique industrielle,
16:58un outil de politique d'innovation technologique.
17:02Quand vous faites un porte-avions,
17:03vous n'avez pas besoin de passer par les règles de la concurrence.
17:06Après, ça devient un outil d'influence.
17:08Je ne dis pas qu'avec ça, on gagne la guerre,
17:10mais quand même, ça change le statut international d'un pays.
17:14Ça ne s'est pas fait.
17:15On est même allé très loin.
17:16Il y a un moment où on est allé jusqu'à étudier l'idée
17:19de construire un porte-avions avec les Anglais
17:21et de se partager six mois chacun l'usage du porte-avions.
17:24Tout ce qu'on a fait dans ce domaine depuis des décennies est fou.
17:28Mais ce qui se passe là n'est pas salutaire pour vous, Auréguéno ?
17:30Là, on se dit enfin, ça y est ?
17:32Non, ce n'est pas salutaire comme ça.
17:34La guerre, il ne faut ni jouer à la guerre, ni jouer avec la guerre.
17:38C'est ce qu'on fait aujourd'hui ?
17:39Bien sûr.
17:40Un discours comme celui-là,
17:42c'est comme la pandémie.
17:44Vous savez, premier jour, nous sommes en guerre.
17:45Non, nous sommes en face d'une épidémie.
17:47Nous ne sommes pas en guerre.
17:48Là, qu'est-ce qui nous menace ?
17:51Qu'est-ce qui menace ?
17:52Mais c'est la surenchère permanente.
17:55Vous savez quoi ?
17:56Si les Américains et les Russes finissent par s'entendre de nouveau...
18:03Ça nous prend au nez, oui.
18:04Oui, mais c'est intéressant parce que l'Europe continue,
18:07et la France en particulier,
18:08à se fâcher le plus longtemps possible avec la Russie.
18:12Mais nous allons le payer.
18:13L'Europe va le payer très, très cher.
18:15C'est elle qui est la plus vulnérable.
18:16Pas seulement les chars russes ne vont pas venir sur les Champs-Élysées.
18:19C'est absurde.
18:20Quand on dit ça, on dit qu'on tient le discours de Munich.
18:23Vous le savez, Enrico.
18:24Mais ça, je me fiche de ce que ces imbéciles peuvent dire.
18:26Vous savez, sur le discours de Munich,
18:28on nous le ressort depuis la Seconde Guerre mondiale.
18:30Pas qu'en France.
18:31Aux États-Unis aussi.
18:32Alors, il y a eu le Munich asiatique.
18:33C'était le Vietnam.
18:35Enfin, si on n'y allait pas, c'était le Munich asiatique.
18:38Il y a l'Afghanistan.
18:39Bon, on a même comparé,
18:40et ça, c'était les Français et les Anglais en 1956,
18:43au moment de l'affaire de Suez.
18:45On a comparé Nasser à Hitler.
18:47On a comparé Milosevic à Hitler.
18:49On a comparé Saddam Hussein à Hitler.
18:51Je veux dire, il faut sortir ça.
18:53Qu'est-ce que tout ça a donné ?
18:55Ça nous a donné un vrai Munich au Vietnam ?
18:59Est-ce que certains d'entre vous se souviennent
19:01des images terribles de la chute de Saigon ?
19:04Est-ce qu'on se souvient, il y a beaucoup moins longtemps,
19:07des images terribles de la chute de Kaboul ?
19:10Les mêmes hélicoptères américains.
19:12Ça, c'est une histoire qui finit
19:15par une forme de capitulation municoise
19:19où on abandonne ceux qu'on a fait se battre
19:22pendant des années.
19:24C'est ce qu'on était en train de faire
19:26avec une guerre par procuration.
19:28Il faut arrêter ce massacre.
19:31Pas à n'importe quel prix,
19:33mais si l'Europe dit
19:35qu'elle ne veut pas parler à Vladimir Poutine,
19:37à la Russie, parce que la Russie est l'agresseur,
19:39parce que Vladimir Poutine est un tyran,
19:41qu'est-ce qu'il nous reste ?
19:43Pour peser sur la négociation,
19:45rien du tout, sauf de parler à Trump
19:47qui va parler comme il le voudra aux Russes.
19:50On est fous.
19:52Est-ce qu'on pense qu'on va résoudre
19:54notre problème avec l'Algérie ?
19:57Si on continue d'être fâchés,
19:59d'abord avec les Russes,
20:01puisque la Russie, je le répète,
20:03les gens n'ont pas l'air d'entendre,
20:06en tout cas dans les sphères des décideurs,
20:08la Russie est le premier allié de l'Algérie.
20:12Ils lui fournissent ses armes,
20:15beaucoup d'argent pour une partie des dirigeants.
20:19La Russie contrôle le Sahel
20:22et la première puissance du Sahel, c'est l'Algérie.
20:25Ils peuvent nous faire beaucoup de mal.
20:27Oui, la Russie peut faire beaucoup de mal.
20:29Il y a la guerre hébride,
20:31et puis il y a la guerre migratoire.
20:33Vous regardez la carte.
20:35Ce qui nous sépare de la pression démographique
20:38terrible qui s'annonce en Afrique,
20:40c'est l'Afrique du Nord,
20:42de l'Égypte jusqu'au Maroc.
20:44Plus cette barrière se perce,
20:46plus nous sommes en danger.
20:48Mais si on veut vraiment donner des coups mortels
20:50à la France, ce n'est pas compliqué.
20:52Vous ouvrez des couloirs d'émigration en Algérie,
20:55bien contrôlés,
20:57et puis vous mettez des bateaux au bout,
20:59et puis allez-y.
21:01Ce ne sera pas par milliers,
21:03ce ne sera pas par dizaines de milliers,
21:05ni par centaines de milliers,
21:07ça finira par être par millions.
21:09Comment vous faites face à ça ?
21:11Il faut arrêter de déconnecter tous les sujets,
21:13désarmement, armement, guerre.
21:15Tout se tient dans cette affaire.
21:17On n'a pas de vision globale.
21:19Ce n'est pas sérieux et c'est dangereux.
21:21Très difficile de faire le tri
21:23dans tout ce que veut dire M. Guénaud.
21:25Ce qu'il fait pourtant.
21:27Il y a un terme que vous appréciez,
21:29et d'autres que vous apprécierez moins,
21:31c'est la souveraineté.
21:33C'est vrai que le président de la République
21:35insiste sur la souveraineté.
21:37Il a même parlé de souveraineté européenne.
21:39Je sais que ça ne vous plaît pas.
21:41C'est la garantie de l'impuissance.
21:43Nous avons vécu des périodes de paix jusqu'à présent.
21:45La Russie a envahi l'Ukraine.
21:47Il y a aujourd'hui un effort de réarmement
21:49qui est un début.
21:51Il y a un déclic.
21:53Il y a eu un Conseil européen.
21:55Le ministre de la Défense a dit
21:57qu'il fallait faire 4 mirages au lieu de 2.
21:59On va dépenser de l'argent pour notre armement.
22:01Il y a une loi de programmation militaire.
22:03Certainement est-elle insuffisante.
22:05Il va falloir la réévaluer.
22:07Il y a un début de coopération.
22:09Vous avez été assez méchant avec l'Allemagne.
22:11Mais on a aujourd'hui une perspective
22:13de coopération industrielle.
22:15Nous n'avons pas encore d'avion.
22:17Si on veut faire des économies,
22:19parce qu'on parle beaucoup d'économie ici,
22:21une des façons de faire des économies,
22:23c'est de tenter d'avoir une coopération industrielle
22:25en matière de défense.
22:27C'est une piste qui m'intéresse.
22:29Les 18h30, on fait le rappel des titres de l'actualité
22:31avec Maureen Vidal et on continue cette discussion sur l'armement.
22:33Maureen.
22:35Bonsoir Laurent.
22:37Bonsoir à tous.
22:39Donald Trump assure qu'il va gagner
22:41la bataille financière avec l'UE
22:43après que Bruxelles ait décidé de sanctionner en retour
22:45les États-Unis face aux droits de douane imposés
22:47sur l'acier et l'aluminium.
22:49Donald Trump accuse l'Union européenne de s'en prendre
22:51aux entreprises américaines en marge de sa rencontre
22:53à la Maison-Blanche avec le Premier ministre irlandais
22:55Michael Martin.
22:57Le capitaine du porte-conteneur
22:59qui a percuté un pétrolier en mer du Nord
23:01est de nationalité russe.
23:03Il a été arrêté hier, soupçonné d'homicide à volontaire
23:05par négligence grave après la mort d'un membre
23:07d'équipage dans la collision.
23:09Âgé de 59 ans, il est placé en garde à vue.
23:11Et des soignants en grève
23:13à Paris et Marseille pour dénoncer les violences
23:15en hausse qu'ils subissent.
23:17Médecins, infirmières, aides-soignants se sont réunis
23:19à l'occasion de la journée européenne contre la violence
23:21faite aux soignants. En 2023,
23:23une hausse de 27% des violences a été
23:25constatée contre le personnel médical.
23:27Merci Maureen Vidal.
23:29On va évoquer maintenant avec vous, Édouard Tétrault,
23:31justement le sujet que
23:33disait Henri Guaino et qui va me rajouter
23:35un petit mot. Allez-y Henri.
23:37Je vais rajouter un petit mot sur les militaires.
23:39Moi j'ai beaucoup d'admiration pour nos militaires
23:41qui quand même, je les ai vus pendant des décennies,
23:43se battent les uns contre les autres pour prendre
23:45le budget du voisin.
23:47Et effectivement, le seul
23:49qui a brisé le cercle
23:51du silence et de la soumission
23:53à la logique de Bercy,
23:55c'est le général Pierre de Villiers.
23:57Et ça lui a coûté très cher.
23:59Mais aucun n'a fait ça.
24:01Et là, tout le monde
24:03a cette responsabilité. Et sinon,
24:05les présidents successifs n'ont pas fait de deuxième porte-avions.
24:07Ce n'est pas simplement parce qu'ils ne le voulaient pas.
24:09C'est parce que tout le système était contre.
24:11Et c'est ce système-là, maintenant, qu'il faut casser.
24:13C'est cette question-là que vous abordez,
24:15Edouard Tetreault, dans l'excellent JDay News,
24:17avec en couverture cette semaine Philippe de Villiers.
24:19Nous sommes devenus débattants au coeur.
24:21Cette question du réarmement français,
24:23vous dites qu'il faut le prendre à l'endroit,
24:25dans le bon sens.
24:27C'est la quatrième contre-proposition.
24:29Puisqu'on essaie de formuler
24:31chaque semaine des propositions
24:33concrètes dans le JDay News.
24:35Et là,
24:37on comprend d'abord qu'est-ce qu'on a en face de nous.
24:39On a 5600
24:41ogives nucléaires russes.
24:43On a la Russie qui a produit
24:451,4 million de drones
24:47l'an dernier. On a
24:49des actes
24:51de sabotage industriel
24:53partout sur le continent européen.
24:55On a l'instrumentalisation,
24:57Henri Guaino l'a dit,
24:59de pays qui ne nous volent pas du bien, notamment l'Algérie.
25:01Et nous, en face, qu'est-ce qu'on dit,
25:03qu'est-ce qu'on fait, nous, les Français et les Européens ?
25:05Jusque-là, on a eu
25:07des mots et des promesses
25:09de fric. On a eu
25:11un discours belliciste du président
25:13de la République. Là, je rejoins ce qui a été dit
25:15tout à l'heure. C'est un
25:17discours qui est surtout inquiété, plutôt que
25:19galvanisé ou aidé à prendre
25:21conscience. Et puis, on a eu...
25:23Alors, pardon pour
25:25le public plus jeune,
25:27mais ma route,
25:29c'est Austin Powers.
25:31Et dans Austin Powers, il y a Dr Evil
25:33qui est le créateur d'une très grande cryogénation.
25:35Il a hiberné pendant des décennies.
25:37Et il veut faire chanter le monde avec un chiffre
25:39magique d'un million de dollars.
25:41Et là, c'est le même
25:43effet avec la Commission européenne,
25:45Ursula von der Leyen. On a tous
25:47ces ogives, tous ces drones,
25:49toute cette capacité de nuisance en face de nous.
25:51Et qu'est-ce qu'on dit ? 800 milliards d'euros.
25:53Une promesse qu'on va mettre
25:55800 milliards d'euros en face de Vladimir
25:57Poutine pour l'arrêter. On imagine
25:59que ça a totalement manqué son effet.
26:01Personne n'y croit vraiment à ces 800 milliards
26:03d'euros. D'où sortent-ils ?
26:05Donc, moi, ma proposition, c'est
26:07qu'on prend les choses à l'endroit.
26:09Quand vous êtes chef d'entreprise,
26:11vous ne demandez pas aux juristes ou aux
26:13financiers de faire votre stratégie.
26:15Ce n'est pas le comptable qui dicte,
26:17c'est le chef. Donc, en fait,
26:19comment on refend les choses ?
26:21Moi, je rêve, je propose plutôt
26:23qu'on ait un directeur général à l'armement
26:25européen qui soit un officier
26:27général, idéalement d'une grande
26:29nation, par exemple la nôtre,
26:31puisque les Britanniques sont sortis du jeu,
26:33et c'est lui qui va dire
26:35combien il faut de drones,
26:37combien il faut fabriquer de drones dans l'année,
26:39dans les deux ans, pour intimider
26:41Vladimir Poutine, lui dire
26:43« Désolé, mais tu n'iras pas
26:45plus à l'ouest que l'Ukraine. Est-ce qu'il en faut
26:47deux, trois millions ? Je donne les chiffres. »
26:49Est-ce que vous vous rendez compte que, par exemple,
26:51notre grand pays n'a pas un
26:53seul missile interballistique
26:55d'une portée de plus de 500 kilomètres ?
26:57La Turquie en a des dizaines. Si demain
26:59la Turquie voulait attaquer la Grèce,
27:01qui répond ? Etc. Donc, un,
27:03on remet les choses à l'endroit, ce ne sont pas
27:05les comptables qui décident,
27:07ni les juristes, et deux,
27:09on y croira vraiment, lorsque
27:11Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen
27:13diront « D'abord,
27:15on va cancer, vous connaissez mon data, par faire sauter
27:17toutes les normes
27:19techniques et toutes les directives
27:21qui empêchent nos industriels
27:23de l'armement, de produire vite.
27:25Vous vous rendez compte qu'on a des, je donne le détail
27:27dans la chronique, on a
27:29une directive européenne
27:31qui va imposer le temps de travail
27:33aux militaires. Les 35 heures à Verdun,
27:35on en reparlera. On a
27:37des normes
27:39qui font qu'on est obligé de mettre
27:41en concurrence, de mettre le moins-disant,
27:43qui font qu'on handicap nos
27:45industriels nationaux de la défense.
27:47Donc, voilà, quelques autres
27:49exemples, et je termine
27:51avec, en fait,
27:53une question de fond qui reste,
27:55qui n'est pas adressée, et on le sent
27:57dans ces discours très technocratiques,
27:59c'est très bien se réarmer,
28:01se défendre, mais qu'est-ce qu'on défend
28:03au juste ? On défend les
28:0535 heures, on défend
28:07le principe de précaution, on défend
28:09des médicaments qu'on ne veut pas dérembourser
28:11parce que notre niveau de
28:13retraité, etc., ou est-ce
28:15qu'on est là pour défendre quelque chose qui nous précède,
28:17qui est plus grand que nous, et
28:19là, nos
28:21chefs d'État sont muvés.
28:23Très bien. Et c'est là le vrai sujet.
28:25Très passionnante contre-proposition, Artur Hichakson,
28:27même dans le Judenius d'Edouard Tetreault-Patrick. Oui, oui, c'est très intéressant,
28:29mais je vous entends, vous êtes dirigeant,
28:31conseiller de dirigeant d'entreprise,
28:33il ne faut pas quand même non plus dénigrer, je veux dire,
28:35les comptables et les juristes parce que
28:37ça sert quand même à sécuriser les montages
28:39des entreprises. En deuxième rideau. Voilà.
28:41En deuxième rideau. C'est pas eux qui dictent la stratégie.
28:43C'est vrai que pour avoir été juriste
28:45moi-même en entreprise, c'est vrai qu'on
28:47empêche... On est cernés par les juristes.
28:49Il faut quand même effectivement sécuriser
28:51les montages, notamment en matière d'industrie d'armement.
28:53Geoffroy Lejeune, vous voulez rajouter quelque chose à propos de l'Allemagne ?
28:55Je pense qu'à propos de cette
28:57discussion sur le réarmement, il y a une maldonne gigantesque,
28:59c'est qu'on ne sait pas qui on va réarmer en fait
29:01et on ne sait pas quelle patrie on va défendre.
29:03Moi, j'entends parler de réarmement européen aujourd'hui.
29:05C'est-à-dire que ce sera un effort budgétaire qui va nous coûter
29:07un autre, évidemment, mais j'entends... Tout à l'heure,
29:09Henri Guaino a dit beaucoup de mal de l'Allemagne, en tout cas de la
29:11France vis-à-vis de l'Allemagne. Je pense que c'est comme ça
29:13C'est comme ça qu'on connaît les vrais gaullistes, c'est quand on dit du mal de l'Allemagne.
29:15Mais en attendant,
29:17je suis 100% d'accord avec ce que vous avez dit.
29:19C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
29:21on a la volonté permanente... J'ai l'impression que le couple
29:23franco-allemand est un couple érotomane. C'est-à-dire que nous,
29:25on a envie de ce couple et les Allemands
29:27s'en fichent éperdument. On a voulu partager
29:29ce projet d'avion, on a voulu partager
29:31notre siège au Conseil de sécurité à l'ONU,
29:33on a déjà discuté de partager,
29:35on est en train de discuter de partager peut-être, pourquoi pas,
29:37la dissuasion nucléaire. Pendant
29:39que l'Allemagne, elle, s'est mise pendant des décennies
29:41sous le parapluie américain,
29:43achète des armes américaines et se fiche éperdument
29:45de savoir quelles seront les conséquences
29:47pour notre industrie. Donc, je pense que
29:49ces fameux 800 milliards, d'en parler à Edouard à l'instant,
29:51vont probablement servir à faire ce qu'on appelle
29:53la fuite en avant européenne,
29:55l'acte d'intégration ultime,
29:57parce qu'on sera liés ensuite. On parle
29:59d'un commissaire européen à la Défense. C'est-à-dire qu'on
30:01nous dépossède de quelque chose d'essentiel
30:03pour la souveraineté et je ne vois pas...
30:05La Commission n'a pas de compétences en matière
30:07de détente. Pas encore, mais c'est le projet.
30:09Mais c'est le projet. Ça viendra, ça viendra.
30:11On continue comme ça. Alors, attendez, pose, pose.
30:13On se retrouve dans un instant. On continuera
30:15à parler de ce qui se passe en Europe, de Donald
30:17Trump, qui a à l'instant dit à propos
30:19de l'OTAN, mais si les pays payent
30:21leurs factures, tout ira bien.
30:23Ah oui, oui, mais il faut passer à la caisse.
30:25Allez, à tout de suite dans Punchline.
30:2718h-19h
30:29sur CNews et Europe 1. Punchline.
30:31Laurence Ferrari.
30:33C'est ça, c'est le nouveau Citroën
30:35C3 Aircross. Il est beau, hein ?
30:37Et pour hiberner avec vos oursons, on passe facilement
30:39de 5 à 7 places.
30:41C'est vrai que c'est pratique. Pour les amoureux
30:43de grands espaces et de confort, nouveau Citroën
30:45C3 Aircross à partir de 19 700 euros.
30:47Également disponible en électrique et hybride.
30:49Découvrez-le
30:51pendant les portes ouvertes ce week-end.
30:53Citroën
30:55Tarifs conseillés à particulier jusqu'au 31 mars
30:57pour l'achat d'un nouveau C3 Aircross U hors option selon
30:59réseau participant. Détails sur citroën.fr. Pour les trajets
31:01courts, privilégier la marche ou le vélo.
31:03Au champ. Et aujourd'hui alors, c'est quoi
31:05le bon choix moins cher ? Pendant les
31:0725 jours Wahoo, Auchan fait le choix
31:09de se plier en 4 pour varier vos 4 heures.
31:11Jusqu'au 23 mars, grâce à votre carte
31:13Wahoo, cagnotter 50%
31:15sur toute la gamme de biscuits Prince.
31:1750% ? Et fait Wahoo
31:19garantie sur mes économies.
31:21Auchan, le choix, le bon.
31:23Dès 10 euros d'achat et dans la limite de 20 euros
31:25d'achat, valable dans vos magasins et drive
31:27Auchan participant. Condition détaillée sur Auchan.fr.
31:29Pour votre santé, évitez de grignoter.
31:33Hé !
31:35En ce moment, chez La Paire, il y a 20% de remis sur les portes
31:37de placards coulissantes sur mesure Union.
31:39Attends, quoi ? Tu peux répéter ?
31:41Hein ? Oui. Hé ! En ce moment,
31:43chez La Paire, il y a 20% de remis sur les portes de placards
31:45coulissantes sur mesure Union. Ah bah ça,
31:47faut pas me le dire deux fois. Allez, on y va !
31:49Jusqu'au 31 mars,
31:51profitez de 20% de remis sur nos portes de placards
31:53Union qui glissent en douceur et en silence.
31:55De quoi enfin concrétiser vos
31:57projets d'aménagement et avec style.
31:59La Paire, il n'y en a pas deux. Condition
32:01sur Laperre.fr. Lidl, réélu
32:03encore et encore, meilleure chaîne de magasin de l'année
32:05dans la catégorie supermarché. Allô patron ?
32:07Dès demain, Lidl fait moins 50%
32:09sur le deuxième produit sur une sélection de chocolat
32:11de Pâques Favorina. Moins 50% sur le
32:13deuxième ? Très oui. Par exemple, pour les
32:15moulages animaux en chocolat au lait, le deuxième
32:17est à 1,24€. On est mal.
32:19Lidl est vraiment le moins cher ? Et vous le prouve
32:21sur Lidlestmoinscher.fr. 2,49€
32:23le produit seul, 14,92€
32:25le kilo pour deux. Offre valable
32:27jusqu'à épuisement des stocks. Plus d'informations
32:29sur Lidl.fr. Pour votre santé,
32:31évitez de grignoter.
32:33C'est News et Europe 1. On se retrouve dans
32:35un instant pour la suite de nos débats.
32:37C'est News et Europe 1.
32:39Quand on veut,
32:41on peut. Vous conviendrez que ce n'est pas toujours vrai,
32:43sinon le pouvoir d'achat s'appellerait le vouloir d'achat.
32:45Non ? Chez Nissan, pendant les jours
32:47Power d'achat, quand on veut rouler en hybride,
32:49on peut. Le Nissan Qashqai e-Power
32:51hybride réinventé est à partir de 199€
32:53par mois seulement, sans condition. Mais pour
32:55profiter de ce prix exceptionnel, il faut le commander
32:57en mars. Alors quand on veut, on peut. Mais on doit
32:59faire vite.
33:09Compto, c'est le compte pro avec lequel
33:11c'est fait. Oui, allô ? Je suis
33:13directeur financier d'une PME et je...
33:15Oh, un instant.
33:17Allô ? Mais non, j'ai pas reçu ta note
33:19de frais.
33:21Quoi ? Mais comment ça, le client a pas réglé la facture ?
33:23Avec Compto,
33:25vous pouvez accélérer vos finances pro,
33:27gérer les dépenses de vos équipes. C'est fait.
33:29Simplifiez votre compta, relancez facilement
33:31vos clients. Oui, tout ça, c'est fait aussi.
33:33Rendez-vous sur Compto.com pour
33:35découvrir le compte pro qui facilite la vie des PME.
33:37Compto, le compte pro qu'il vous faut.
33:39Leclerc, bonjour. Oui, bonjour.
33:41Je lis la définition de déguster,
33:43savourer lentement un aliment.
33:45Vous confirmez ? Euh, oui.
33:47Ah bah alors là, y a un problème avec vos oranges à déguster.
33:49Elles sont si bonnes que je les ai dévorées en 2 secondes.
33:51Reprenez-en vite chez Leclerc.
33:53Du 11 au 15 mars, le filet de 2 kilos
33:55d'oranges à déguster, panier du primeur,
33:57est à 2,19 euros.
33:59Chez Leclerc, le goût du frais, ça se défend tous les jours.
34:01Soit 1,10 euros le kilo, traitement après récolte,
34:03variété Lanolat, catégorie 1, calibre 5-6,
34:05origine Espagne, modalité magasin
34:07et drive participant sur www.e.leclerc.
34:09Pendant les portes ouvertes Volkswagen,
34:11l'ID.3 100% électrique est à partir
34:13de 149 euros par mois.
34:15...
34:21Il n'y a pas que son silence qui va vous laisser sans voix.
34:23Son prix aussi.
34:25Pour l'achat d'une ID.3 Pure Life Max,
34:27elle est des 37 mois, 1er loyer de 5 000 euros,
34:29après déduction du bonus écologique de 4 000 euros,
34:31puis 36 loyers de 149 euros, si acceptation par Volkswagen Bank.
34:33Offre valable du 1er au 31 mars.
34:35Condition sur Volkswagen.fr.
34:37Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo.
34:3918h-19h sur CNews et Europe 1.
34:4118h42 de retour dans Punchline
34:43sur CNews et sur Europe 1.
34:45On va parler dans un instant des Etats-Unis,
34:47Donald Trump et Elon Musk,
34:49si ça vous intéresse beaucoup,
34:51on a préparé un sujet justement sur Elon Musk.
34:53Un tout petit mot avant de Laetitia Guinan
34:55sur la coopération européenne.
34:57Comment vous la voyez ?
34:59Est-ce qu'elle va réellement exister
35:01ou est-ce que ça va être encore une fois
35:03le chacun pour soi ?
35:05Je voulais répondre à Geoffroy Lejeune
35:07qui a été très méchant avec les Allemands.
35:09Je ne suis pas allemande,
35:11mais je préfère quand même l'avocat du diable.
35:13C'est vrai que du point de vue allemand,
35:15il y a aussi ce côté, nous on porte l'Europe,
35:17on porte notamment la France qui ne fait aucun effort
35:19sur ses finances, etc.
35:21Alors que nous, on est capable de faire des efforts.
35:23On est en train de bouger, Laetitia.
35:25Mais justement sur ces couples-là,
35:27parce que l'armée allemande est en très mauvais état aujourd'hui.
35:29En réalité, l'armement français
35:31va plutôt bien.
35:33Il y a des tas de possibilités aujourd'hui
35:35que toute l'industrie de l'armement en France
35:37se redéveloppe massivement.
35:39Il faudra voir justement pour que ça soit équilibré.
35:41Et surtout, dans ces 800 milliards
35:43que promet l'Europe,
35:45le problème, c'est qu'effectivement,
35:47il n'y a pas à se séparer de l'armement américain.
35:49Et ça, c'est quand même crucial.
35:51Après, de pouvoir réallouer
35:53de façon assez égalitaire entre l'Allemagne,
35:55la France, d'autres pays, l'Italie, l'Espagne, etc.
35:57des contrats pour que chacun
35:59puisse en profiter.
36:01Finalement, la revalorisation
36:03économique paye aussi
36:05l'investissement dans l'armement.
36:07Ça, c'est très bien.
36:09D'ailleurs, l'Europe est beaucoup plus forte quand il y a un seul projet.
36:11On voit Airbus. Pourquoi Airbus est concurrentiel ?
36:13Parce qu'il y a un seul avion qui va
36:15contre Boeing.
36:17En réalité, on aura gagné.
36:19Le jour, on aura un armement, malgré tout, qui sera coordonné
36:21et qui sera puissant sur le territoire européen.
36:23Henri, Guéhenno, Mathieu,
36:25vous voulez répondre à Laëtitia ? Je vous ai beaucoup
36:27réagi. Je le dis pour nos auditeurs
36:29qui ne vous voient pas.
36:31L'Allemagne ne porte plus rien du tout.
36:33C'est une économie qui est en train de s'effondrer.
36:35Tous les piliers sur lesquels
36:37il reposait s'effondrent. L'Allemagne, c'est une société
36:39qui est encore plus en crise que la nôtre.
36:41Regardez la carte des dernières élections.
36:43Regardez ce que devient l'Allemagne
36:45de l'Est, qui n'a jamais été intégrée
36:47au reste. C'était déjà
36:49la société la plus duale d'Europe.
36:51Entre ceux qui étaient dans les grandes entreprises,
36:53dans les grandes PME
36:55protégées par
36:57la cogestion des syndicats puissants,
36:59etc. Et puis les autres. Vous savez ce qu'on a appelé
37:01à une époque les femmes de ménage à un euro.
37:03Cette société est en train d'être
37:05totalement ébranlée.
37:07En réalité, ils ne portent plus rien.
37:09Ils sont en pleine crise.
37:11Ils ont vécu avec l'idée
37:13de la rigueur budgétaire, la règle d'or.
37:15Aujourd'hui, ils ne savent plus comment se sortir de leur règle d'or
37:17pour pouvoir précisément
37:19se réarmer et faire face
37:21aux problèmes sociaux que pose
37:23l'effondrement de leur système
37:25industriel. L'Allemagne, aujourd'hui,
37:27c'est un des hommes malades de l'Europe.
37:29Rapidement là-dessus, parce qu'après, je veux qu'on parle
37:31d'Elon Musk. J'ouvre pas.
37:33D'une phrase. Je ne comprends pas
37:35pourquoi nos élites et même
37:37les journalistes, etc., en France,
37:39ne savent pas réfléchir autrement qu'avec
37:41le modèle européen. Il y a un truc qui s'appelle les
37:43nations, qui a des centaines
37:45et des milliers d'années.
37:47Justement, et je vais
37:49vous dire juste une chose. Michel Houellebecq,
37:51qui est, comme chacun sait, farouchement anti-européen,
37:53m'avait raconté, m'avait dit un jour une phrase qui m'avait fait
37:55à la fois mourir de rire et qui me fait encore réfléchir aujourd'hui.
37:57Il m'avait dit, au moment du Covid, à la fin,
37:59sur le tarmac, ça s'est vraiment passé,
38:01sur le tarmac, les Tchèques finiront toujours
38:03par piquer des masques aux Italiens. Ça s'est vraiment passé
38:05pendant le Covid. Oui, mais par exemple, la Suisse.
38:07La Suisse est un petit pays qui arrive à
38:09Salomé. Vous êtes une nation.
38:11C'est un tout petit pays.
38:13C'est un tout petit pays qui arrive à Salomé
38:15et qui, justement, fait son business
38:17en essayant de dealer
38:19avec tout le monde. Mais à la taille
38:21de la France et avec la capacité
38:23nucléaire, qui n'est pas du tout la Suisse,
38:25justement, l'Allemagne, à ce moment-là,
38:27on régate contre d'autres nations qui sont,
38:29elles, beaucoup plus importantes.
38:31Et à ce moment-là, sans s'unir,
38:33il y a un vrai problème.
38:35On va parler tout à l'heure
38:37d'Elon Musk qui a transformé
38:39la Maison Blanche en
38:41concession automobile.
38:43Mais quand même, un petit mot sur l'Allemagne.
38:45Je serai un peu prudent
38:47avant d'enterrer trop vite l'Allemagne.
38:49L'Allemagne a deux fois
38:51moins de dettes
38:53par rapport à notre PIB que nous.
38:55L'Allemagne a une capacité
38:57à changer de pied
38:59à une vitesse assez prodigieuse.
39:01Ça reste, démographiquement,
39:03en termes de création d'emplois,
39:05la première puissance en Europe.
39:07Et je trouve, d'abord, un petit mot
39:09sur le... Quand on est gaulliste,
39:11on combat
39:13l'Allemagne en 1940, mais on est
39:15les premiers à tendre la main,
39:17qu'on aura d'ailleurs en 58.
39:19Et je trouve qu'on a une chance historique
39:21avec Friedrich Merz,
39:23catholique,
39:25rénant, regardant vers l'ouest,
39:27père de trois enfants, pragmatique,
39:29casse, justement, la règle d'or
39:31qu'Henri veut casser.
39:33Et là, on a une chance
39:35à saisir, nous, Français,
39:37de faire quelque chose entre deux grandes nations.
39:39Justement, quand même,
39:41sur la taille.
39:43Pour pouvoir se défendre,
39:45il faut vouloir se défendre.
39:47Et il n'y a que les peuples et les nations
39:49qui peuvent vouloir se défendre.
39:51Ou les empires, mais c'est une autre histoire.
39:53Il n'y a pas cette volonté.
39:55Et cette volonté, elle ne se forge
39:57pas dans des additions faites
39:59par ni des comptables, ni des
40:01politiciens, ni rien. Elle se forge dans l'histoire,
40:03dans la culture, dans le sentiment
40:05d'appartenance, dans l'imaginaire collectif.
40:07Et donc, s'il n'y a pas cette volonté de se défendre,
40:09il n'y a pas de défense nationale.
40:11Comme dit Malraux, la défense nationale, c'est la volonté
40:13de se défendre. Et pour ça, il faut des nations.
40:15Donc, qu'on fasse des coalitions de nations, c'est très bien.
40:17Qu'on coopère, c'est très bien.
40:19Qu'on partage tout.
40:21Et qu'on finisse par rêver d'une armée
40:23unique et d'un pays unique en Europe
40:25est une folie qui actera,
40:27qui forgera l'impuissance
40:29totale de l'Europe.

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