Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue pour cette semaine particulière, c'est la semaine sainte avec Pâques, dimanche prochain,
00:00:09bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:1440 milliards d'économies en 2026, a annoncé hier le ministre de l'économie, Eric Lombard.
00:00:2040 milliards sans hausse d'impôt.
00:00:2340 milliards sans réforme des retraites.
00:00:2640 milliards sans toucher à l'assurance chômage.
00:00:3040 milliards d'économies sans rien changer, puisque si vous attaquez l'argent des collectivités locales,
00:00:35il est possible que vous ayez du monde dans la rue.
00:00:3840 milliards sans majorité à l'Assemblée nationale.
00:00:41Bref, 40 milliards d'économies sans économies.
00:00:46Eric Lombard tient un concept formidable.
00:00:49Faire des économies sans baisser aucune dépense et sans aucune hausse de recettes.
00:00:54C'est génial, il fallait y penser et seul un homme de Bercy,
00:00:57homme gris en chef des petits hommes gris pouvait imaginer pareil tour de passe-passe.
00:01:02Pour être tout à fait honnête, M. Lombard mise sur la croissance.
00:01:06Le dimanche, on nous dit qu'il y aura croissance,
00:01:09quand toute la semaine, on nous a expliqué que l'économie mondiale était en faillite,
00:01:14que Donald Trump était un dangereux pyromane,
00:01:16que les conséquences des décisions trumpiennes seraient une catastrophe pour l'Europe, etc.
00:01:20Et dimanche, le Majax de Bercy sort de sa boîte magique.
00:01:25Et les gars, croissance max en 2026.
00:01:30C'est vrai que j'ai la plus grande défiance aujourd'hui pour la parole politique
00:01:33qui est bien souvent du blablabla.
00:01:35La sortie de M. Lombard n'a pas modifié mes réticences
00:01:39vis-à-vis de discours auxquels je ne crois pas beaucoup.
00:01:43Augustin Donadieu, il est 9h.
00:01:57Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:59Mesure inédite depuis 1962, l'Algérie annonce l'expulsion de 12 agents de l'ambassade de France.
00:02:05Ils ont 48 heures pour quitter le pays.
00:02:07Une décision prise suite à l'arrestation de trois ressortissants algériens en France.
00:02:11Le chef de la diplomatie française demande à l'Algérie de renoncer à ces mesures d'expulsion
00:02:16qui n'a pas de lien avec la procédure judiciaire en cours.
00:02:19La France s'est dit prête à des représailles easy-médiates
00:02:21si Alger mettait à exécution cette expulsion.
00:02:26Lutter contre la surpopulation carcérale grâce à des prisons préfabriquées,
00:02:31c'est un projet du ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
00:02:34Un premier établissement modulaire sortira de terre à l'automne 2026, dans l'aube.
00:02:38Les détenus en fin de peine ou condamnés pour de courtes durées
00:02:41pourraient y être incarcérés.
00:02:44Et le prix Nobel de littérature est immense.
00:02:47Écrivain sud-américain Mario Vargas Llosa est mort à 89 ans.
00:02:52L'hispano-péruvien avait reçu le prix Nobel de littérature en 2010
00:02:56et avait été élu à l'Académie française en 2021.
00:02:59Il est décédé hier à Lima, au Pérou.
00:03:01Il vivait depuis quelques mois en retrait de la vie publique.
00:03:03Ces derniers mois, les rumeurs sur la détérioration de l'état de santé de l'écrivain
00:03:07s'étaient multipliées.
00:03:08Pascal, c'est à vous.
00:03:09Merci beaucoup Augustin.
00:03:11Et si nous entrons dans la semaine sainte,
00:03:14dimanche des rameaux coïncidait avec le premier jour de Pessar,
00:03:17la Pâque juive.
00:03:18Je salue également tous nos amis de confession juive
00:03:21qui sont devant le poste de télévision
00:03:23ou qui sont en train d'écouter Europe 1.
00:03:26Salma, Sarah Salman est avec nous,
00:03:28Vincent Hervouet, Georges Fenech.
00:03:30Georges Fenech a récupéré peut-être de ce vendredi.
00:03:33Vous n'étiez pas en grande forme vendredi.
00:03:34J'étais sorti de la veille.
00:03:36Oui, vous êtes rentré ce matin.
00:03:38Thomas Bonnet est avec nous et Olivier de Lagarde.
00:03:42Bonjour.
00:03:42Bonjour.
00:03:43Mario Vargas Lyoza.
00:03:45C'était le premier récrivain à entrer à l'Académie française
00:03:50sans avoir écrit une ligne en français.
00:03:51Je voulais simplement vous faire écouter ce qu'il disait sur la littérature
00:03:55et combien la littérature peut sauver le monde.
00:03:57Je crois que la littérature est une compensation.
00:04:01Je crois qu'à travers la littérature,
00:04:04nous avons quand même la possibilité d'avoir
00:04:08les vies que nous n'avons pas dans la réalité.
00:04:14À travers la littérature, à travers les romans,
00:04:17nous sommes capables de parcourir, n'est-ce pas,
00:04:19toute l'histoire, toutes les expériences de reculer dans le temps
00:04:27ou d'avancer dans le futur, de nous multiplier
00:04:32dans toutes sortes d'expériences, même les plus terribles,
00:04:37les plus épouvantables.
00:04:40Alors, comme êtres humains, nous sommes dotés, n'est-ce pas,
00:04:46de cette monstrueuse capacité qui est celle d'imaginer des choses
00:04:53que nous n'avons pas.
00:04:55Ça croit en nous des désirs.
00:04:58Et ça remplit notre vie d'une vie d'énorme.
00:05:01Voilà, ça date de 1989.
00:05:03C'est toujours la même question.
00:05:04Pourquoi lit-on ?
00:05:05Certains disent pour vivre des aventures,
00:05:07par procuration, d'autres pour se retrouver,
00:05:10pour mieux se connaître, pas pour avoir évasion.
00:05:12Il y a mille manières de lire des romans, des essais,
00:05:16des récits, que sais-je.
00:05:17Et vous avez bien connu, vous l'avez rencontré.
00:05:20Il y a un livre formidable qui s'appelle La fête au bouc,
00:05:23qui vous intéresse forcément, puisqu'il parle de la...
00:05:26Monsieur Le Bouquin, c'est un formidable conteur.
00:05:28Et c'était un type, on le voit dans l'interview,
00:05:30c'était quelqu'un d'assez solaire, extrêmement sympathique.
00:05:33Puis surtout, moi je l'ai vu deux fois.
00:05:35Vincent Arbouette.
00:05:36Avant qu'il soit candidat à la présidence du Pérou,
00:05:39parce qu'il avait été faire une incursion en politique,
00:05:41dont il est sorti totalement dégoûté.
00:05:43Il avait été éduqué, il avait eu une jeunesse marxiste,
00:05:46après il était devenu le suppôt du libéralisme en Amérique latine.
00:05:50C'est le prix Nobel de littérature latino, quand même,
00:05:52qui vient de mourir.
00:05:54Et l'homme qui avait décroché...
00:05:56Puis en plus, il y a un caractère.
00:05:57Il avait décroché une droite à Garcia Marquez,
00:06:00un jour, devant tout le monde.
00:06:02Vraiment un vrai direct à la mâchoire, à Barcelone.
00:06:08C'était la foi.
00:06:09Donc une nature, un homme qui était revenu de beaucoup de choses,
00:06:13qui restait pourtant très positif.
00:06:16Et surtout, moi ce qui m'a frappé,
00:06:18c'était l'exigence de sincérité qu'il y avait en lui.
00:06:21Pour un homme qui avait autant d'imagination,
00:06:23et qui était un aussi beau conteur,
00:06:24il était dans un véritable souci de vérité.
00:06:27C'est dire s'il avait été déçu par le monde politique.
00:06:30Il avait trouvé qu'il y avait en politique le pire de l'âme humaine.
00:06:34Mais il avait fait des livres politiques.
00:06:37C'est-à-dire que la fête au bouc, c'est un livre politique.
00:06:39C'est l'histoire de ce dictateur de la République dominicaine.
00:06:44Et donc, on est à la fois un mélange entre le roman,
00:06:47le livre politique.
00:06:48On voit comment une dictature peut fonctionner.
00:06:52Puis alors, c'est drôle ce que vous racontiez
00:06:54sur son altercation avec Garcia Marquez.
00:06:57Parce qu'évidemment, c'est les deux grands écrivains sud-américains.
00:07:01Ils s'entendent sur les deux de l'autre côté.
00:07:02En tout cas, la sincérité dont vous parlez,
00:07:05peut-être est-ce plus facile, sans doute est-ce plus facile
00:07:08d'être sincère quand on est journaliste,
00:07:10d'être sincère...
00:07:11Alors là, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:07:12Je n'ai pas terminé ma phrase.
00:07:14Plus facile.
00:07:15D'être sincère quand on est artiste
00:07:17que d'être sincère quand on est homme politique
00:07:19parce qu'on veut se faire élire.
00:07:20Et pour se faire élire, élance.
00:07:23Et en démocratie, il est...
00:07:25C'est vrai.
00:07:26Les artistes sont de moins en moins engagés
00:07:27parce qu'ils ne veulent pas décevoir leur public.
00:07:28Bon.
00:07:29Donc peut-être, il y a une pureté, une virginité,
00:07:32qu'on peut avoir quand on est un artiste.
00:07:35Il a été détesté par les intellos de gauche,
00:07:37français notamment.
00:07:38Oui, parce qu'il avait du talent.
00:07:39Il a été vomi jusqu'à...
00:07:41Oui, mais parce qu'il avait du talent.
00:07:42Je suis allé jeudise.
00:07:44C'est toujours pareil.
00:07:45Probablement.
00:07:46Et souvent, le problème de tous ces gens,
00:07:49on le dit tellement de fois,
00:07:50tous ceux qui attaquent,
00:07:51ils n'ont pas beaucoup de talent.
00:07:54C'est ça, leur difficulté.
00:07:55Donc, il faut bien trouver un sens à leur vie.
00:07:57France-Algérie.
00:07:58Trois hommes ont été mis en examen ce vendredi 11 avril à Paris,
00:08:00soupçonnés d'être impliqués dans l'enlèvement fin avril 2024
00:08:03de l'influenceur dit Amir Desaides,
00:08:08figure de l'opposition du régime algérien
00:08:10sur les régions sociaux.
00:08:11Alors, vous allez décrypter ce qui se passe
00:08:13parce qu'il y a 12 collaborateurs
00:08:15qui sont sommés de quitter l'Algérie.
00:08:17Donc, je voudrais qu'on voit le sujet de Marine Sabourin.
00:08:20On a le sentiment qu'on nous piétine pour le faire court.
00:08:22Voilà.
00:08:23Qu'on nous marche dessus et qu'on ne répond pas.
00:08:24Pour faire court.
00:08:25Marine Sabourin.
00:08:27Il dispose de 48 heures pour quitter le territoire algérien.
00:08:3112 agents de l'ambassade de France
00:08:33viennent d'être expulsés par les autorités algériennes.
00:08:37Une mesure inédite depuis 1962.
00:08:41Pour Paris, cette décision a évidemment un lien
00:08:43avec l'arrestation d'un membre du consulat d'Algérie en France
00:08:46survenu vendredi dernier.
00:08:49Cet homme, accompagné d'autres individus,
00:08:52est soupçonné d'être impliqué dans la séquestration
00:08:54d'un opposant au pouvoir algérien en 2024,
00:08:57selon le parquet national antiterroriste français.
00:09:00Le ministre des Affaires étrangères réagit à cette annonce.
00:09:04L'expulsion de 12 agents en réponse serait injustifiée au fond
00:09:07et sans aucun rapport avec les faits dont sont soupçonnés
00:09:10les trois personnes arrêtées.
00:09:11Pourtant, la France et l'Algérie semblaient voir leurs tensions s'apaiser.
00:09:16Jean-Noël Barraud demande aux autorités algériennes
00:09:19de renoncer à ces mesures d'expulsion.
00:09:21Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue,
00:09:24nous n'aurons d'autre choix que d'y répondre immédiatement.
00:09:27La venue de Gérald Darmanin annoncée pour les prochaines semaines
00:09:30semble aujourd'hui très compromise,
00:09:32car cette annonce des autorités algériennes
00:09:34semble porter comme un coup fatal
00:09:36à la réconciliation entamée par les deux pays.
00:09:39Si la décision d'expulser nos ressortissants français est prise,
00:09:45nous y répondrons.
00:09:46Je vous assure, parfois, tu souris.
00:09:48Il aurait pu dire « notre bras ne tremblera pas ».
00:09:51Vous savez la phrase « nous serons inflexibles, nous serons implacables ».
00:09:54La réciprocité, c'est la norme.
00:09:56Donc il y aura évidemment 12 Algériens qui vont être expulsés de France.
00:10:01Mais si vous voulez, ce qui est extraordinaire dans cette histoire,
00:10:03c'est que l'Algérie est incapable d'imaginer
00:10:05que le parquet national antiterroriste enquêtant sur une affaire
00:10:09qui est une affaire de droit commun,
00:10:12qui est une barbouserie,
00:10:13c'est une barbouserie et c'est des pieds nickelés à la fois,
00:10:16donc l'enlèvement d'un gars il y a plus d'un an
00:10:18par des faux policiers,
00:10:21les enquêteurs ont remonté la piste,
00:10:26ont découvert chemin faisant un espion
00:10:28au ministère de l'Économie et des Finances,
00:10:30un franco-algérien qui travaillait pour l'Algérie,
00:10:32plus une complice qui travaillait à l'office de l'immigration,
00:10:37donc deux personnes sous les barreaux déjà,
00:10:39et puis en remontant, en remontant,
00:10:40ils sont tombés sur un agent du consulat d'Algérie.
00:10:43Donc, trois mises en examen, vendredi, connus.
00:10:46Et là, l'Algérie...
00:10:47L'Algérie, parce qu'ils sont des manigances de Retailleau,
00:10:51que ce n'est pas du tout une affaire de police
00:10:53et de justice indépendante.
00:10:54Sauf que le parquet national antiterroriste
00:10:56ne dépend ni de Retailleau, ni même de Darmanin.
00:10:58Exactement.
00:10:59Il est indépendant, vous le savez.
00:11:00Voilà.
00:11:00Vous, vous le savez, mais l'Algérie ne le sait pas.
00:11:03Ils n'imaginent absolument pas
00:11:04qu'un magistrat puisse être indépendant.
00:11:06On dit long sur la justice algérienne, d'ailleurs.
00:11:08Donc, au bout du compte, ils expulsent,
00:11:10ils voient s'y faire, ils s'indignent,
00:11:12ils sont colères et fureurs.
00:11:14Et du coup, ils expulsent 12 Français.
00:11:17Ce qui, évidemment, alors que depuis trois jours,
00:11:20on s'étonnait du silence du Quai d'Orsay,
00:11:22du silence de Matignon, du silence de l'Élysée,
00:11:24pour une affaire qui est quand même une affaire d'État,
00:11:26avec ingérence d'un pays qui vient régler ses comptes ici,
00:11:29chez nous, puisque c'est un agent consulaire.
00:11:31Ça rappelle une affaire.
00:11:32L'affaire Ben Barkin.
00:11:33Ça rappelle exactement...
00:11:34Quoi, exactement.
00:11:35Ça rappelle l'affaire Ben Barkin.
00:11:37Oui, mais il y a des grandes différences.
00:11:39La première différence, c'est que Ben Barkin était une figure considérable.
00:11:43C'était l'opposant numéro un à Sainte-Dieu.
00:11:45C'est pour ça que je dis ça rappelle.
00:11:46Vous avez raison.
00:11:46Et puis, il y a une différence, c'est qu'il est mort.
00:11:48Oui.
00:11:49Alors qu'Algir a été libéré au bout de 24 ans.
00:11:51On rappelle ce qui s'est passé.
00:11:52Ben Barkin, c'était, je crois, boulevard Saint-Germain,
00:11:54en sortant de chez Lippe.
00:11:55C'est ça, exactement.
00:11:56Voilà, où Lippe, oui.
00:11:58Juste devant le cinéma.
00:11:59Exactement.
00:12:00Et le docteur qui avait été enlevé ?
00:12:02Avec la complétité d'un agent français.
00:12:04C'est ça, le problème.
00:12:05C'est qu'il y avait les flics qui ont été mouillés.
00:12:07Il y avait des ripoux.
00:12:08Ça a provoqué l'affaire Ben Barkin,
00:12:10qui continue d'un scandale.
00:12:11D'ailleurs, parce qu'on n'a jamais réussi à savoir le fin mot.
00:12:14Ça a provoqué une crise politique considérable
00:12:17entre la France et le Maroc.
00:12:18Ça a provoqué une purge dans les services.
00:12:21Parce que De Gaulle était fou furieux.
00:12:22Et il y a eu des procès d'assises à la clé.
00:12:26Écoutons Bruno Retailleux, qui a pris la parole hier,
00:12:27et était chez nos amis d'LCI.
00:12:28On ne résout pas de crise quand on est trop gentil.
00:12:33Il faut assumer ce que j'ai assumé,
00:12:35c'est-à-dire un rapport de force.
00:12:37Parce que d'ailleurs, c'est aujourd'hui le rapport de force,
00:12:40malheureusement.
00:12:41Mais le langage international entre les pays.
00:12:43Il faut donc assumer de poser un rapport de force.
00:12:47Et ensuite, il faut la diplomatie.
00:12:48Où les résultats sont positifs.
00:12:50Boilem sans salle est libéré.
00:12:51Et il y a la réadmission de ces Algériens dangereux
00:12:55sur le sol algérien.
00:12:56Je le dirai.
00:12:57Je m'en féliciterai.
00:12:58En revanche, s'il n'y a pas de résultat, je le dirai.
00:13:03Bruno Retailleux, M. Coquerel a pris la parole également.
00:13:05Je vous propose de l'écouter de la France insoumise.
00:13:08Il est évident qu'à partir du moment où on arrêtait
00:13:10trois personnes, trois membres de l'ambassade d'Algérie,
00:13:14il y aurait des représailles.
00:13:16Vous comprenez la réaction algérienne ?
00:13:17Ce n'est pas que je la comprends, c'est qu'elle est automatique.
00:13:19Je ne rentre pas dans le fait de la comprendre ou pas.
00:13:22C'est qu'on sait qu'Alger ne se laisse pas faire.
00:13:24Et que dans ce genre de confrontation,
00:13:26il hausse le ton à chaque fois qu'on hausse le ton.
00:13:28Donc si on veut repartir dans la confrontation
00:13:30que le président de la République avait heureusement arrêtée,
00:13:33déclenchée par Bruno Retailleux
00:13:34pour je ne sais quel projet présidentiel,
00:13:37parce qu'il a dû penser que ça faisait bien
00:13:39d'attaquer l'Algérie, on continue comme ça.
00:13:41Donc moi, ce que j'appelle, c'est que les deux présidents
00:13:43se reparlent tout de suite.
00:13:44Et qu'on ne laisse pas faire Bruno Retailleux.
00:13:47C'est extravagant.
00:13:48Pourquoi c'est extravagant ?
00:13:49C'est parce qu'il prend le narratif algérien, là.
00:13:52Parfaitement.
00:13:52C'est ça qui est absolument insupportable.
00:13:54Il prend le narratif algérien que Retailleux
00:13:57serait sans doute responsable des arrestations
00:14:00de l'agent du consulat d'Algérie.
00:14:03Donc c'est insupportable parce qu'il joue contre son camp.
00:14:06Quand je dis « il joue contre son camp »,
00:14:07c'est-à-dire qu'il joue contre son pays.
00:14:08Pour un représentant de la nation, c'est quand même gênant.
00:14:11Et j'ajoute juste de précision,
00:14:12les douze agents en voie d'expulsion du territoire algérien
00:14:16sont tous sous l'autorité du ministre de l'Intérieur.
00:14:19Ça donne quand même une indication de la couleur politique de la décision.
00:14:21Et j'ajoute aussi en précision que, actuellement,
00:14:24Bruno Retailleux est au Maroc.
00:14:25Pour justement acter le rapprochement et la réconciliation entre la France et la France.
00:14:28Alors, Bruno Retailleux, là, il boit du petit lait, en ce moment-là.
00:14:30Parce qu'en fait, il a été sorti des négociations avec l'Algérie.
00:14:35On disait « oui, vous êtes trop rigide, etc. »
00:14:38Et là, il boit du petit lait.
00:14:40C'est la stratégie qui nous comprenne que la force.
00:14:43Trois hommes, donc, je le rappelle, ont été mis en examen ce vendredi 11 avril.
00:14:47Ces trois hommes, vous connaissez le profil de ces trois hommes ?
00:14:49Non, on sait qu'un des trois, donc, un passeport de service serait donc un fonctionnaire,
00:14:54mais sans l'immunité diplomatique...
00:14:57Donc un fonctionnaire algérien, je rappelle,
00:14:59qui aurait enlevé cet influenceur qui aurait attaqué le régime algérien régulièrement.
00:15:04Non, c'est un opposant.
00:15:07C'est un opposant, mais on va en parler dans une seconde.
00:15:09Mais terminons sur ces trois personnes.
00:15:11Oui, donc il y a, ce sont trois Algériens.
00:15:14On sait que l'un d'entre eux travaillait pour un des consulats d'Algérie en France.
00:15:17On ne sait même pas lequel.
00:15:18Vous savez que l'Algérie est le pays qui a, et de loin, le plus de consulats en France.
00:15:23Ils en ont 18.
00:15:2518 consulats d'Algérie en France.
00:15:27Et le ministre Darmanin leur en a offert deux de plus.
00:15:31Il y en a 20.
00:15:31C'est-à-dire que plus on est...
00:15:34Enfin, qui sert à quoi ?
00:15:35Vous avez à l'intérieur du consulat, vous avez trois sortes de personnel.
00:15:38Vous avez les enfants de la nomenclatura, qui viennent profiter du climat.
00:15:42Vous avez des fonctionnaires qui, en cadre, aident la diaspora algérienne.
00:15:50Il y a 900 000 algériens.
00:15:51Normal.
00:15:52Et puis vous avez une troisième catégorie, qui sont des agents qui, eux, surveillent, évidemment, les opposants.
00:15:57Parce que c'est sport et musique.
00:15:58C'est les services algériens.
00:15:59C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est puissant dans l'État.
00:16:01Et ces 20 consulats sont répartis dans toute la France ?
00:16:04Ah oui, bien sûr.
00:16:04Là où vous avez une partie de l'immigration, vous avez 18 consulats.
00:16:08Vous en avez un à Nantes, vous en avez à Évry, vous en avez un peu partout, à Mantes.
00:16:12Et deux de plus, là.
00:16:13C'est deux de plus, cadeau.
00:16:14Vous avez en Algérie, en revanche, vous avez Oran, Anaba, Alger.
00:16:19Vous avez trois consulats de France.
00:16:20Ce qu'il faut voir, c'est le communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien.
00:16:28C'est un modèle du genre, où il traite les arguments de notre justice, finalement, de vermoulus et de farfelus.
00:16:35Et des enquêtes du ministère de l'Intérieur.
00:16:37Donc on a là vraiment un mépris total pour nos institutions, par un gouvernement.
00:16:41C'est de l'ingérence absolument insupportable.
00:16:43Alors, qui est Amir Boukhorst, dit Amir Desaides ?
00:16:48L'homme qui avait été donc enlevé, séquestré, ça avait duré 24 heures, simplement.
00:16:52Un peu plus ?
00:16:53Donc, il est connu sur les réseaux sociaux sous ce pseudonyme d'Amir Desaides.
00:16:57Alors, je voulais vous passer ce qu'il peut dire sur les réseaux sociaux.
00:17:01Mais c'est vrai qu'on a une image, mais il parle algérien, il parle en arabe.
00:17:09Donc, je n'ai pas pu vous traduire ces mots.
00:17:11Il a 41 ans, il se présente comme journaliste d'investigation.
00:17:15Vous voyez ?
00:17:16Donc, c'est cet homme.
00:17:18Plus d'un million d'abonnés sur TikTok.
00:17:19Il est journaliste comme lui, il m'a.
00:17:21Comment ?
00:17:22Il n'est pas véritablement journaliste, c'est un opposant.
00:17:24Mais moi, je veux dire, il y a une chose qui est quand même assez surprenante.
00:17:26Il est opposant.
00:17:27Il passe son temps à dénoncer le régime, la corruption, les mensonges, etc.
00:17:31Quand bien lui fasse, il a plus d'un million de gens qui le suivent sur TikTok.
00:17:34Mais c'est quand même assez extravagant.
00:17:37Non seulement que l'Algérie règle ses comptes en France,
00:17:39mais que les réfugiés politiques, puisqu'il a le statut de réfugiés politiques,
00:17:44continuent à faire de la politique contre le régime, contre leur pays natal.
00:17:49C'est quand même très choquant, pardonnez-moi.
00:17:52Non, ce n'est pas leur droit.
00:17:53Normalement, quand vous avez des réfugiés, vous vous abstenez de faire de la politique
00:17:57dans le pays qui vous a donné l'asile.
00:17:58Et quelle règle dit ça ?
00:18:00Ça a toujours été le cas.
00:18:01Ça a toujours été le cas.
00:18:02Dans les pays avec l'Algérie, nous avons une bonne relation, c'est le cas.
00:18:05Vous n'avez pas besoin de...
00:18:06Vous n'avez pas besoin de...
00:18:08Solzhenitsyn, excusez-moi, lorsqu'il a quitté la Russie...
00:18:12Je rappelle qu'il avait été échangé, qu'il a été libéré dans le cadre d'une tractation entre États.
00:18:20Il avait un droit différent.
00:18:21Il a continué là où il était, de critiquer le régime de Moscou.
00:18:26Vous ne pouvez pas enlever le problème, c'est que je compare Solzhenitsyn et Amir Desaides
00:18:31et je ne suis pas sûr que la comparaison n'est pas possible.
00:18:34Ce que vous voulez dire, Vincent, c'est que ces réfugiés politiques ne rendent pas service
00:18:37aux pays qui les accueillent.
00:18:38Mais ça, vous avez raison.
00:18:42Alors, il avait fait l'objet, cet homme, de deux demandes d'extradition en avril 2021
00:18:46pour adhésion et affiliation à un groupe terroriste dans le but de répandre la terreur parmi la population,
00:18:51adhésion à un groupe terroriste subversif et organisation visant à nuire aux intérêts de l'Algérie.
00:18:55La Cour d'appel de Paris s'était cependant opposée à toute demande d'extradition,
00:18:59craignant que ses droits et libertés fondamentales ne soient pas préservés dans son pays d'origine.
00:19:03C'est une décision de 2023.
00:19:05La Cour avait émis un avis défavorable à sept demandes d'extradition fondées sur sept mandats d'arrêt délivrés entre 2015 et 2019.
00:19:15Et d'après les révélations de journaliste, Amir Boukhorse aurait été forcé le 29 avril 2024 à entrer dans une voiture
00:19:21muni d'un gyrophare par quatre hommes alors qu'il s'apprêtait à regagner son domicile dans le Val-de-Marne,
00:19:27transporté vers l'est du pays selon les panneaux qu'il a pu apercevoir sur l'autoroute
00:19:31avant que ses ravisseurs ne lui indiquent qu'il allait être conduit à Amsterdam.
00:19:34La voiture se serait ensuite arrêtée dans une zone d'activité.
00:19:36Et la séquestration aurait duré près de 27 heures au total.
00:19:43Et alors, il a été relâché, pourquoi ?
00:19:45Mais c'est une affaire de pied-niquelé, on n'y comprend rien.
00:19:47Ce n'est pas tragique.
00:19:49Ça s'est heureusement bien terminé.
00:19:50Il a été plusieurs fois la cible d'agression.
00:19:52Il y a quand même trois mandats de dépôt, Vincent.
00:19:53Mais on ne sait pas pourquoi il est longu.
00:19:55C'est une affaire de 27 heures ?
00:19:56Non, ce n'est pas une affaire de pied-niquelé.
00:19:57Pourquoi ça s'est arrêté ? On ne sait pas.
00:19:58Ce n'est pas une affaire de pied-niquelé.
00:19:59Puisque je répète qu'au fil de l'enquête, la police est tombée sur un réseau d'espionnage
00:20:06au profit de l'Algérie, à l'intérieur de l'administration française,
00:20:09ce qui pose quand même ce qui intrigue, ce qui intéresse.
00:20:14Et ensuite, ils ont serré à ce point la petite équipe
00:20:18qui n'est pas allée jusqu'au bout de son enlèvement.
00:20:22Ce n'est pas sa forme d'intimidation.
00:20:23Parce qu'il avait été plusieurs fois agressé déjà.
00:20:25Il avait été agressé en 2002.
00:20:26Bruno Retailleau au Maroc.
00:20:28À suivre.
00:20:29Boilem Sansal ?
00:20:30Alors ça, c'est un problème.
00:20:30Boilem Sansal est toujours...
00:20:32Il serait retourné dans sa cellule.
00:20:36Il ne serait plus à l'hôpital.
00:20:38Pas de nouvelles.
00:20:40Moi, j'étais sidéré d'entendre le président de la République
00:20:42vendredi matin visitant le Salon du Livre
00:20:45et à qui on posait la question,
00:20:46expliquer qu'il avait bon espoir,
00:20:49que Boilem Sansal retrouve une forme de liberté.
00:20:53Une forme de liberté,
00:20:56ou une liberté partielle
00:20:57qui lui permette de se soigner
00:20:59et d'écrire.
00:21:01Ce n'est pas un retour en France.
00:21:04Ce n'est pas une liberté pleine et entière.
00:21:08On demande l'indulgence, la grâce,
00:21:11au nom de raisons humanitaires
00:21:12pour un homme qui est malade et qui est âgé.
00:21:15On ne réclame pas la vérité,
00:21:17la liberté pour un innocent
00:21:19qui a été injustement...
00:21:20Déplacement de Bruno Retailleau au Maroc.
00:21:22Vous le disiez, Thomas.
00:21:249h01.
00:21:26Le carillon.
00:21:28Le célèbre carillon d'Europa.
00:21:29Europain qui célèbre ses 60...
00:21:31Pourquoi vous dites ça ?
00:21:329h01.
00:21:33Mais pas 9h01.
00:21:359h21, j'ai dit.
00:21:36Non, vous avez dit 9h01.
00:21:37Parce que je me suis trompé.
00:21:38Voilà.
00:21:39C'est la première fois que ça arrive.
00:21:40Vous êtes comme le monde.
00:21:41Dans le monde, tout est faux.
00:21:43Même le jour.
00:21:44Même la date.
00:21:45Georges, il dit qu'il faut vous réveiller.
00:21:48Ne revenez pas sur cette affaire, franchement,
00:21:50où vous avez dormi pendant une émission
00:21:52tout le week-end, on m'en a parlé,
00:21:54entre 9h et 10h30.
00:21:55Franchement, pas vous, pas ça.
00:21:58Pas après tout ce que vous avez fait.
00:21:59Les spectateurs jugent de ce que vous dites.
00:22:01Ils l'ont vu, les spectateurs.
00:22:03Ils ont vu que vous dormez.
00:22:05Ah ben, ils dormaient.
00:22:06C'est un drame absolu.
00:22:07Vous pensez de ne pas dormir sur ces...
00:22:10Ah, vous faisiez bien...
00:22:11Je peux vous dire quelque chose.
00:22:12Vous faisiez bien votre âge, vendredi dernier.
00:22:15Non, non, non.
00:22:15Cher Georges.
00:22:16Ah, c'est...
00:22:16Ah, mais c'est...
00:22:17Il pousse les puchons, là.
00:22:18C'est une blague.
00:22:19Oui, oui, oui.
00:22:20C'est une blague, oui.
00:22:21Vous savez pourquoi c'est une blague ?
00:22:22Oui.
00:22:22Parce que tout à l'heure,
00:22:23on écoutera Laurent Baffi
00:22:24qui s'excuse des blagues qu'il a faites.
00:22:26Oui, ben vous pouvez.
00:22:26Et je trouve que c'est un sujet formidable.
00:22:28Oui, vous devriez vous en inspirer.
00:22:29Mais oui, mais parce que c'est de l'autre...
00:22:31Non, parce qu'il ne fait pas des blagues lourdes.
00:22:32C'est du second degré.
00:22:33Bien sûr.
00:22:34Bien sûr.
00:22:35Et qui est pris au premier degré.
00:22:35Regardez, franchement,
00:22:36vous êtes jeune et beau
00:22:37et tout le monde le sait.
00:22:38Vous avez un succès,
00:22:40grâce à nous d'ailleurs,
00:22:41depuis que vous passez à la télévision.
00:22:44Cher Thomas Hill.
00:22:46Comment ça va, cher Thomas ?
00:22:47Vous avez passé un beau week-end ?
00:22:49Excellent.
00:22:49Cinéma, littérature, musée ?
00:22:52Jardinage.
00:22:53Enfant ?
00:22:54Jardinage, bricolage.
00:22:55Non, je n'ai plus d'enfant, là.
00:22:57Ça y est.
00:22:57Ah, ça y est,
00:22:58vous êtes célibataire cette semaine.
00:23:00C'est reparti.
00:23:01Ah, c'est reparti.
00:23:02Donc, vous allez perdre 3 kilos.
00:23:05Eh oui, on est reparti pour une belle semaine.
00:23:07Mais vous rejoignez la famille la semaine prochaine ?
00:23:10Je l'ai rejoint ce week-end, bien sûr.
00:23:12Bon, c'est bien.
00:23:14Et quel est le programme ?
00:23:15Et alors, ce matin, Garou.
00:23:17Garou ?
00:23:18Garou.
00:23:19Celui qui n'a jamais été seul.
00:23:23Vous connaissez ?
00:23:24Il est avec vous ?
00:23:27Il arrive, il arrive tout à l'heure.
00:23:29Jacques Legros aussi, que vous connaissez, Jacques Legros.
00:23:31C'est un amour, Jacques Legros.
00:23:34Voilà.
00:23:35Franchement, c'est un amour.
00:23:36Et il arrête, c'est ça ?
00:23:37Et il arrête, après 27 ans.
00:23:4027 ans de joker, du 13h de TF1, il arrête.
00:23:44Bon, écoutez, on vous écoutera avec plaisir.
00:23:46Il est 9h23.
00:23:47On va marquer une pause.
00:23:48On parlera effectivement de Bruno Retailleau au Maroc, de la fin de vie, avec ce qu'a dit
00:23:52précisément Bruno Retailleau hier, qui a parlé d'une loi d'abandon.
00:23:56On parlera de...
00:23:57Vraiment, ça m'intéressait, les excuses de Laurent Baffi.
00:24:01Et l'humour...
00:24:04Ça a tellement dommage de s'excuser.
00:24:06Non, non, il est tellement grossier.
00:24:08Il est tellement grossier.
00:24:09Vulgaire.
00:24:10Et alors ?
00:24:10Insupportable.
00:24:11On n'a pas le droit ?
00:24:12Je l'ai vécu, moi.
00:24:13Oh là là.
00:24:14Vous êtes choqué ?
00:24:15J'étais très choqué, mais je l'ai vécu personnellement.
00:24:18Mais c'est-à-dire ?
00:24:19C'est-à-dire, j'ai eu le droit à une blague absolument épouvantable, devant ma compagne,
00:24:24devant des amis.
00:24:25Mais à la télévision ?
00:24:26Non.
00:24:27Ah oui ?
00:24:27Non.
00:24:28Mais en public, quand même.
00:24:29Ce qu'on peut reprocher à Baffi, c'est pas tant de faire des blagues, c'est d'avoir
00:24:34toujours les mêmes cibles.
00:24:35Ce n'est pas drôle.
00:24:35Ce qui est un peu différent.
00:24:37C'est-à-dire que s'ils faisaient leurs blagues à tout le monde de la même manière,
00:24:41j'aurais pas de soucis.
00:24:42Ah donc, il faut faire un tour ?
00:24:43Ben oui.
00:24:44Ben non, je ne suis pas d'accord.
00:24:45Vous avez la liberté de provoquer, si vous en avez un.
00:24:48De toute façon, vous avez raison.
00:24:49Oui, ils sont libres.
00:24:50Mais ça tombe toujours...
00:24:52En fait, c'est plus facile de faire des blagues d'un certain côté que d'un autre, en politique.
00:24:57C'est ça que je veux vous dire.
00:24:59Maintenant, on pourra en parler.
00:25:01Et il est 9h24, on marque une pause.
00:25:07Somaïa Labidi est avec nous.
00:25:09Bonjour Somaïa.
00:25:10Et c'est le rappel des titres.
00:25:12Bonjour Pascale.
00:25:16Bonjour à tous.
00:25:17A la une de l'actualité, le bras de fer avec l'Algérie se poursuit.
00:25:20Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères, menace Alger de représailles.
00:25:24Si les 12 agents de l'ambassade de France sont expulsés, des expulsions voulues par Alger en réponse à l'arrestation de trois ressortissants algériens soupçonnés de faits graves sur le territoire national.
00:25:34Si l'idée, c'est de demander aux Français de se serrer la ceinture une fois de plus sans que l'État lui-même ne fasse des économies, que ce soit en matière d'immigration, de train de vie de l'État ou des collectivités, nous emploierons la censure sans aucun problème.
00:25:48La réponse du député RN Sébastien Chenu ce matin au micro de Sonia Mabrouk à l'annoncière d'Éric Lombard qui a parlé de 40 milliards supplémentaires à trouver pour le budget 2026.
00:25:59Et puis le périmètre de recherche pour retrouver Agathe Hilleré, cette jogueuse de 28 ans disparue jeudi matin à Vivonne dans la Vienne, limitée désormais à 3 km².
00:26:09Toutefois, une brigade nautique a été appelée en renfort car toutes les pistes restent envisagées, a fait savoir le procureur de Poitiers.
00:26:14Quant aux auditions, elle se concentre aujourd'hui sur les proches de la jeune femme.
00:26:19Merci Somaïa. On termine avec le dossier algérien. Sébastien Chenu a pris la parole ce matin. C'était avec Sonia Mabrouk sur Europe 1 et sur CNews.
00:26:27L'Algérie nous mène par le bout du nez. Voilà ce que je pense. Jean-Noël Barraud peut aller s'aplatir toutes les semaines en Algérie, peut parler de riposte graduée.
00:26:37Bruno Retailleau peut faire des moulinets, des bras. L'Algérie nous mène par le bout du nez.
00:26:43Les Boalem Sansal est toujours emprisonné. Les OQTF ne sont toujours pas renvoyés.
00:26:48Et nous avons une augmentation du nombre de visas algériens de 91%. Donc l'Algérie se moque de nous.
00:26:54Bruno Retailleau est au Maroc. Donia Tengour nous dit les enjeux de ce déplacement.
00:26:58Le ministre de l'Intérieur est attendu pour une visite de travail au Maroc. Au programme, la coopération migratoire ou encore la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue.
00:27:10Une visite qui fait suite à celle du mois d'octobre dernier où les deux ministres avaient fixé ensemble un cap.
00:27:15Nous avons un cadre de travail que nous souhaitons approfondir. Que ce soit en matière de retour, de lutte contre les filières ou de surveillance des frontières terrestres et maritimes.
00:27:29Cette nouvelle rencontre permettra de dresser un premier bilan de la coopération entre les deux pays et des avancées notamment en matière d'immigration irrégulière.
00:27:37Au centre des discussions, les laissés passer consulaires, leurs conditions de délivrance et leur délai d'obtention.
00:27:44Cette visite de travail du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à Rabat s'inscrit dans le renforcement du partenariat voulu entre la France et le Royaume du Maroc.
00:27:53Bon, quelque chose à ajouter Vincent Arouet ?
00:27:56Double ration de corne de gazelle pour Bruno Retailleau qui est d'autant plus aimé au Maroc qu'il est détesté en Algérie.
00:28:02Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce chapitre. Bruno Retailleau, puisqu'il a la parole, il s'est exprimé sur la fin de vie, cette loi qui est discutée à l'Assemblée Nationale.
00:28:13Et je rappelle qu'il est au sein du gouvernement.
00:28:17Oui, il faut le rappeler, c'est vrai.
00:28:18C'est quand même important parce que la charge qu'il...
00:28:22D'abord, c'est une proposition de loi.
00:28:24Oui, mais je suis d'accord avec deux, mais c'est pas un projet de loi gouvernement.
00:28:27Non, mais là, il s'attaque très directement au président de la République et à la formule.
00:28:30Exactement. Mais moi, je le trouve courageux parce que vous parliez de sincérité tout à l'heure avec Mario Vargas-Lyoza.
00:28:38C'est vrai que le problème qu'ont tous les politiques et l'excuse que je leur trouve, c'est d'aller au public, d'aller à l'élection.
00:28:48Et qu'il faut mentir pour se faire élire parce que les Français ne veulent pas entendre la vérité.
00:28:52Et un des seuls qui leur a dit la vérité depuis 50 ans, il s'appelait Raymond Barr.
00:28:58Personne n'a voulu l'écouter.
00:28:59Et lui avait ce rapport sans doute de vérité.
00:29:03Il avait un rapport avec la vérité qui était plus grand sans doute que d'autres.
00:29:07On est d'accord.
00:29:08Sauf qu'on est parti avec la caisse à la fin, c'est ce que vous voulez dire.
00:29:10Ah, c'est un bon sens.
00:29:11Mais autrement, il disait ce qu'il fallait faire.
00:29:15Aujourd'hui, celui qui viendrait dire ce qu'il faut faire, il faut travailler plus, etc., il a du mal à se faire entendre.
00:29:22Mais Bruno Retailleau, je lui trouve de ce point de vue-là une authenticité, une sincérité puisqu'il est au plus près de ses convictions, en l'occurrence, sur la fin de vie.
00:29:30Et écoutez ce qu'il a dit hier.
00:29:33Le texte que j'ai découvert m'a stupéfié.
00:29:36Aujourd'hui, il y a un impératif parce qu'on n'est pas égaux devant la mort.
00:29:41Il y a, selon la Cour des comptes, 400 Français qui meurent chaque jour et qui n'ont pas de soins palliatifs.
00:29:46Ça, c'est terrible.
00:29:47Mais le texte, aujourd'hui, est tellement permissif.
00:29:49Demain, ce que je crains, c'est qu'il soit beaucoup plus facile de demander la mort que d'avoir des soins.
00:29:55Dans tous les pays qui ont autorisé ce double choix, c'est toujours l'euthanasie qui a écrasé le suicide assisté.
00:30:02Ce qu'il faut dire aussi, sur ce sujet-là, on réagit en conscience.
00:30:08Il n'y a plus d'étiquette politique.
00:30:09Moi, je me souviens de la loi Claes-Léonetti, socialiste UMP, et il n'y avait aucune consigne de vote.
00:30:17Aucune consigne de vote.
00:30:18C'est un sujet tellement intime qu'on dépasse les clivages.
00:30:22Que Bruno Retailleau soit sincère, ça, je n'en doute pas.
00:30:25Mais en même temps, il exprime une conviction personnelle.
00:30:28Ça n'est pas être désolidarisé par rapport au gouvernement.
00:30:31C'est en campagne électorale.
00:30:32Ce, d'autant plus que c'est une proposition de loi Falorni, ce n'est pas du tout un projet gouvernemental.
00:30:36Oui, mais je ne suis pas sûr que le public soit sur sa position.
00:30:40Le public des LR, si.
00:30:41Je veux vous dire, quand vous lisez le Figaro, on est vraiment sur le cœur des LR, vous êtes sur la ligne Retailleau.
00:30:49Vous êtes contre ce texte.
00:30:50Vincent Arouet et Thomas Bonnet après.
00:30:54Disons que Bruno Retailleau partage avec une partie de la rédaction du Figaro un point de vue qui est très marqué par son héritage chrétien,
00:31:05son volonté de résister, ce qu'il considère comme une sorte de totalitarisme qui gagne du terrain et contre lequel il s'insurge.
00:31:13Mais vous ne pouvez pas dire que l'électorat LR, dans sa majorité, a une opinion tranchée sur un débat qui est faussé.
00:31:24Pourquoi vous trouvez qu'il est faussé, Vincent Arouet ?
00:31:26Parce qu'il est présenté d'une manière parfaitement compassionnelle, qui est sur des cas individuels.
00:31:34On est énormément en avant la terrifiante maladie de Charcot qui laisse tout le monde parfaitement démuni, évidemment.
00:31:41Mais on ne parle pas de tout le reste, à savoir par exemple l'incidence économique d'une loi sur l'euthanasie telle qu'elle est présentée au Parlement.
00:31:52Il y a que la fondation politique, la fondation qui a fait une étude intéressante, la fondation d'Apple,
00:31:57qui a fait une étude vraiment intéressante sur quelles conséquences auraient.
00:32:01Et quand on nous parle de tous les pays, on oublie qu'à part l'Espagne, le Portugal et trois pays du Benelux,
00:32:07eh bien la France serait le premier grand pays à adopter une loi aussi permissive.
00:32:16Sans jamais que le mot euthanasie ou suicide assisté n'apparaissent dans le projet de loi.
00:32:20C'est ça aussi pour ça qu'il y a aussi des faits.
00:32:24Juste pour préciser, c'est une proposition de loi.
00:32:28Donc en effet, ça vient des députés.
00:32:29Malgré tout, dans les propos hier de Bruno Rotaillot, ils disent que ce n'est pas un texte de fraternité,
00:32:33c'est un texte d'abandon, un texte de fraternité, c'est précisément l'expression qu'avait employée Emmanuel Macron pour parler de la loi.
00:32:39Donc c'est quand même une réponse au président de la République.
00:32:41Vous ne montrez pas de l'idée que Bruno Rotaillot est également en campagne et qu'il fait qu'en paix, que l'électorat...
00:32:47On parlait du dimanche des rameaux, je peux vous dire que les gens qui étaient à la messe dimanche dernier,
00:32:52on sait ce que votent à peu près les catholiques.
00:32:55Mais il le pense vraiment, donc il est en campagne.
00:32:56Oui mais les catholiques ne sont pas tous...
00:32:58Il y a 20% de catholiques à gauche et 80% de catholiques qui...
00:33:02Mais il n'est pas dans une posture électorale.
00:33:04J'ai retrouvé l'interview de l'année dernière de Rotaillot, c'était exactement...
00:33:07On peut avoir des valeurs, et également, et avoir des arrière-pensées politiques.
00:33:10On va parler sincèrement.
00:33:11Laurent Wauquiez d'abord, Laurent Wauquiez sur ce sujet, je pense que c'est sur la même ligne.
00:33:15Il est sur la même ligne.
00:33:17Oui mais lui il est au gouvernement, c'est plus embêtant.
00:33:19Olivier, réduire, réduire la conviction ou la pensée de Bruno Rotaillot à l'élection,
00:33:29je trouve que pour lui, le connaissant, l'écoutant, c'est un peu humiliant.
00:33:34Je ne vous dis pas qu'il n'est pas sincère, je vous dis qu'il était...
00:33:36Mais je vous dis qu'il est...
00:33:37C'est un homme politique, c'est un homme politique.
00:33:39C'est un homme politique, c'est un homme politique, c'est un homme politique, c'est un homme politique.
00:33:42Je voulais vous montrer, parce qu'hier vous avez peut-être vu sur notre antenne,
00:33:47il y a un documentaire qui s'appelle « Ensemble au cœur des soins palliatifs »
00:33:51réalisé par Nathael Ruch, il a été diffusé hier sur ses news.
00:33:55Vraiment, c'est très poignant, j'invite tout le monde à le revoir et même le revoir.
00:33:59Est-ce que Marine Lançon peut nous proposer un ou deux extraits de cela ?
00:34:05Ça aussi, j'ai beaucoup appris sur la complexité des choses, sur l'ambivalence de nous tous.
00:34:12On est très ambivalents par rapport à plein de choses et là, ce sont des choses essentielles.
00:34:17Je veux vivre, je veux mourir, mais en même temps, je veux bien aller boire un café.
00:34:22Et puis si demain, je peux aller au marché, je veux bien, je veux mourir,
00:34:25mais peut-être pas tout de suite, là, maintenant.
00:34:28Je suis en colère, puis après, si j'ai une visite où il se passe quelque chose,
00:34:33eh bien, je m'apaise et puis, sauf qu'eux, ils le vivent dans un moment très concentré,
00:34:39toute cette ambivalence.
00:34:40Il y a des choses qu'on laisse derrière soi.
00:34:42Et on laisse tout, de toute façon.
00:34:45On laisse tout.
00:34:46Et alors, on se demande ce qu'on fait là.
00:34:48C'est tout.
00:34:49Le seul truc, c'est que j'ai pas envie de quitter mes enfants.
00:34:53C'est le plus dur.
00:34:54Je sais que ce sont des sujets qui sont très clivants.
00:34:57Parfois, ce sont des sujets qui effraient le téléspectateur,
00:35:02mais tout simplement les uns et les autres.
00:35:03Il y a des gens qui ne veulent pas entendre parler de ça.
00:35:05Ils voient ces images-là, les images qu'on voit,
00:35:08et puis ils changent de chaîne, ils ne veulent pas, ils se bouchent les oreilles.
00:35:11Et puis, il y en a d'autres, ça ne produit pas le même effet.
00:35:15Ils ont envie de réfléchir, pourquoi pas.
00:35:17Ils l'affrontent.
00:35:18En fait, c'est toujours pareil.
00:35:20C'est la mort en face.
00:35:21C'est une capacité.
00:35:22On est des morts vivants.
00:35:25Voilà, on est des morts vivants.
00:35:27La mort est inéluctable et elle est imprévisible.
00:35:30Voilà.
00:35:31Et nous sommes tous en état de mort vivant depuis notre premier jour.
00:35:35Donc, on peut l'ignorer.
00:35:37On peut noyer son anxiété en travaillant tout le temps, comme Vincent Hervouet.
00:35:41Pas mal.
00:35:42On peut noyer son anxiété en pas-sujet.
00:35:45Comment ?
00:35:45Pour une fois que vous faites une critique qui est assez juste, je vous félicite.
00:35:49Mais non, mais c'est vrai.
00:35:50Chacun choisit sa main.
00:35:52Non, le sujet, c'est la mort en face, si vous me permettez.
00:35:54Non, le sujet de mourir dans la dignité, c'est autre chose.
00:35:57Oui, il faut aussi regarder.
00:35:59Alors, vous avez raison.
00:36:00Qu'est-ce que c'est que la dignité ?
00:36:02Pardon, mais qu'est-ce que c'est que la dignité ?
00:36:04Est-ce qu'être dépendant et être dépendant de l'amour de ses proches,
00:36:08est-ce qu'il n'y a pas une forme de dignité ?
00:36:09Alors, écoutez, Michel Weber, cette histoire de mourir dans la dignité.
00:36:13Pardon.
00:36:13Enfin, voilà, ensuite, voyez, le débat...
00:36:15Pourquoi ça vous fait très peur, Olivier ?
00:36:17Mais parce que derrière le mot dignité, on met plein de réalités qui sont différentes.
00:36:21Et qu'effectivement, on l'a tous vécu, on l'a tous vécu dans sa chair.
00:36:25Moi, voilà, je sais ce que c'est quelqu'un de dépendant.
00:36:28Je sais ce que c'est que, vraiment, d'avoir eu un père qui a été formidable
00:36:33et puis qu'on voit décliner, vraiment.
00:36:35Et est-ce qu'il perd sa dignité parce qu'il perd sa mobilité, parce qu'il perd...
00:36:41Non, c'est l'intellect aussi, parfois, on dit.
00:36:42Par exemple, François Mitterrand avait une position très intéressante.
00:36:46Il a tout arrêté le 1er ou le 2 janvier 1996.
00:36:49Arrêté de s'alimenter de ça parce qu'il devinait que des métastases allaient attaquer le cerveau.
00:36:56Et il avait toujours dit, le jour où mon cerveau est attaqué, je perds ce que je suis
00:37:01et je ne veux pas continuer de vivre.
00:37:03J'entends perdre de la dignité par cela.
00:37:05Le jour où tu n'es plus toi-même.
00:37:07Et alors, il y en a qui ne veulent pas vivre ça, c'est tout.
00:37:10C'est tout, c'est toujours la même...
00:37:12Il n'y a pas et à l'heure, il ne veut pas vivre ça.
00:37:15Vous avez un point de vue d'époque, c'est-à-dire qu'un beau suicide,
00:37:19une bonne façon à la Mont-Erland, une belle façon de se foutre en l'air, ça, c'est digne.
00:37:26Par contre, faire sous soi, être un vieillard, cacochime, ça, c'est indigne.
00:37:32Et puis, plus maîtriser ni ses sphincters, ni son cerveau, c'est indigne.
00:37:36Eh ben non, ben non.
00:37:38Voilà, on peut refuser ça.
00:37:39On peut considérer que ça, c'est une imposture.
00:37:42Et moi, je considère ça comme ça. Pardon.
00:37:44C'est pour ça que...
00:37:44Qui va décider que c'est indigne ?
00:37:46Mais c'est pour ça que cette discussion existe.
00:37:48C'est parce que chacun voit les choses différemment.
00:37:50C'est pour ça qu'il ne faut pas se précipiter pour voter.
00:37:52Moi, j'entends ce que vous dites, j'entends ce que vous dites.
00:37:56On l'a écouté, Bruno Retailleau ?
00:37:57On l'a écouté, oui, bien sûr.
00:38:00Bon, vous voyez...
00:38:00C'est pas rêvé.
00:38:02Oh, écoutez, François.
00:38:04Mais je m'inquiète parfois, effectivement.
00:38:07Oui, la mémoire.
00:38:10Bon, est-ce que vous voulez que je vous montre...
00:38:15Alors ça, c'est un drôle de sondage, mais enfin, je vais quand même vous le montrer.
00:38:18C'est le potentiel politique des uns et des autres pour la présidentielle.
00:38:24Le potentiel politique.
00:38:25Qu'est-ce que ça veut dire, Thomas Bonnet, le potentiel politique ?
00:38:27C'est-à-dire qu'on demande aux sondés, si l'élection avait lieu dimanche matin,
00:38:31dans quelle mesure seriez-vous prêt à voter pour les différentes personnalités présentées ?
00:38:34Donc, quand vous avez 37%, par exemple, pour Jordan Bardella, ça veut dire que 37% des sondés disent
00:38:38« oui, je pourrais voter pour Jordan Bardella ».
00:38:40Et ce qui est intéressant, c'est que dans le top 10, dans les 10 personnalités qui arrivent en tête,
00:38:44vous avez 8 personnes qui sont originaires soit du centre, soit de la droite.
00:38:47Ça montre vraiment l'ancrage de la France à droite.
00:38:50Et puis, vous avez des personnalités issues qui ne sont pas issues du monde politique qui ont également été testées.
00:38:55Vous avez, par exemple, Michel-Édouard Leclerc, Tony Estanguet, Vincent Linton, Cyril Hanouna, par exemple,
00:39:00qui, pour certains, rencontrent un petit succès.
00:39:03Mais Francis Lalanne, il a 8%.
00:39:07Non, mais surtout, ce qui est amusant, c'est qu'on compare...
00:39:08C'est pas rien.
00:39:08On compare, par exemple, Marine Tondelier avec Michel-Édouard Leclerc,
00:39:12il y a un grand écart entre les deux, qu'on se dit, c'est un peu...
00:39:15Mais ce qui est intéressant, quand même, au sondage,
00:39:18et c'est ce que disait le sondage, c'est l'opinion qui sort le sondage,
00:39:21c'est dire, finalement, c'est l'idée de prouver des solutions hors du champ politique.
00:39:26Oui, mais écoutez...
00:39:27Alors, c'est à la fois intéressant, c'est à la fois inquiétant.
00:39:29Il y a une forme de discrédit.
00:39:31Il y a à la fois aussi une forme de discrédit dans les partis politiques actuels.
00:39:35C'est ça que signifie aussi ce sondage.
00:39:36Mais je vais vous dire, ce sondage, il n'a aucun intérêt.
00:39:41Je ne sais même pas pourquoi j'en ai parlé.
00:39:43Parce que c'est n'importe quoi.
00:39:45C'est vraiment n'importe quoi.
00:39:47Mais pourquoi vous l'étiez sur votre antenne ?
00:39:48Il y a un aspect, Pascal, qui est intéressant.
00:39:51Il y a un aspect qui est intéressant, c'est sur les chefs d'entreprise.
00:39:53C'est un risque interactif pour...
00:39:55Pour l'opinion.
00:39:55Oui, pour l'opinion.
00:39:56Il y a un aspect qui est intéressant, c'est les chefs d'entreprise, Pascal.
00:39:58Parce qu'au moment où vous parlez des finances, vous parlez de Bercy...
00:40:01Il va pas être candidat.
00:40:02Vous voulez mettre Michel-Édouard Leclerc, président de la République ?
00:40:04Les Français, ils font aujourd'hui peut-être plus confiance à des chefs d'entreprise
00:40:06pour gérer les finances du pays qu'à nos politiques.
00:40:09Non, ils votent pour une cote de popularité parce qu'ils les aiment bien, c'est tout.
00:40:11Oui.
00:40:12Alors qu'il y a des candidats qui...
00:40:133 300 milliards de dettes, on se dit qu'avec un chef d'entreprise,
00:40:15peut-être ça irait un peu mieux.
00:40:16Vous dites que ça n'a aucun intérêt.
00:40:17Vous seriez à 12%.
00:40:20Vous diriez que c'est un excellent sondage.
00:40:21Si vous saviez, je voudrais que vraiment...
00:40:26En fait, le procès qu'on peut faire et qui n'est pas assez mené, c'est le procès sur les Français, les amis.
00:40:34Vous ne voulez pas mener ce procès-là.
00:40:36Ils ne veulent rien entendre.
00:40:38Ils sont dans la rue, ils ne veulent pas de réforme sur le chômage,
00:40:41ils ne veulent pas de réforme sur la retraite, ils ne veulent rien changer.
00:40:46Donc forcément, les hommes politiques, si tu dis le contraire, tu n'es pas élu.
00:40:49Tu fais quoi ?
00:40:51Tu arrives et tu dis, madame, messieurs, voilà ce qu'il faut faire.
00:40:53Ah ben ok, d'accord, je rentre chez moi en fait.
00:40:56Parce que personne ne voudra le faire.
00:40:57Il y a des Français qui nous ont conduit dans le mur.
00:41:00C'est eux qui ont voté en fait.
00:41:01Ce n'est pas eux qui ont décidé la financierisation de l'économie par exemple.
00:41:06Ce n'est pas eux qui ont décidé que les usines allaient se volatiliser.
00:41:09Il y a une part quand même de responsabilité.
00:41:13Peut-être que les hommes politiques n'ont aussi.
00:41:15C'est eux qui ont décidé le transfert des souverainetés à Bruxelles ?
00:41:18C'est eux qui ont décidé l'immigration massive en France ?
00:41:22C'est eux qui ont décidé que les usines allaient délocaliser en Chine, au Bangladesh ?
00:41:25Alors vous avez raison, les Français n'y sont pour rien.
00:41:27Moi j'ai désolé de ne plus me trancher.
00:41:29L'origine de leur malheur là, ces trois causes que je vous cite,
00:41:34ils n'y sont pour rien.
00:41:36Pour le Mozart de la finance, ils ont 1000 milliards de dettes à l'arrivée.
00:41:38Ce n'est quand même pas tout à fait qu'on leur avait promis.
00:41:40Le Mozart de la finance, comme vous le savez, a écrit un requiem.
00:41:43Emmanuel Moulin, est-ce que vous savez qui est Emmanuel Moulin ?
00:41:46Ah bon ? Parce que là les gens ne savent même pas qui est Emmanuel Moulin.
00:41:50Ils pensent que c'est l'entraîneur d'Angers, ou je ne sais pas, de Roppeaule.
00:41:54Ou non, ils se disent qui est M. Moulin.
00:41:56Le remplaçant d'Alexis Collet.
00:41:57Eh bien, c'est une page autour de l'Elysée, c'est le bras de droit historique d'Emmanuel Mlacourt.
00:42:01Vous avez vu qu'Alexis Collet, c'est extraordinaire.
00:42:04Il n'est donc pas allé à l'Assemblée, à la Commission d'enquête.
00:42:07Au Sénat, il y avait possibilité d'aller le chercher.
00:42:13Tout le monde, mais je vous assure, pour moi, ce n'est pas rien, vous voyez ça.
00:42:18Pour moi, ce n'est pas rien.
00:42:19C'est-à-dire que tu as une justice vraiment à deux vitesses,
00:42:22où tu as des gens qui sont au-dessus des lois.
00:42:23Il n'y va pas, mais tout le monde s'en fiche.
00:42:26C'est pas normal.
00:42:26Tout le monde s'en fiche.
00:42:27Moi, j'aurais pris une ordonnance de prise de corps.
00:42:29Oui, sur vous, l'ordonnance de prise de corps.
00:42:31Oui, l'ordonnance de prise de corps.
00:42:33Non, mais vous auriez eu raison.
00:42:34Manu Militari, devant la Commission d'enquête.
00:42:36Et là, c'est pour ça qu'il le fait.
00:42:39Ça demande un sentiment d'impunité, mais formidable.
00:42:42Donc, nous, on a une Commission d'enquête, on est obligés d'y aller.
00:42:45Si moi, j'avais dit, je travaille le matin et je fais ces news,
00:42:48ils n'aiment chercher, ou il y avait des papiers partout
00:42:49pour qu'ils se prennent en bidule, ces news, se rendent à l'oeuf,
00:42:52ils sont au-dessus des lois.
00:42:53On y allait ?
00:42:54Ah, je suis au colère.
00:42:55Il a refusé deux fois, en plus.
00:42:56Bah, écoutez, c'est...
00:42:57C'est à la carte.
00:42:58C'est ce genre de choses qui ne se produiraient jamais aux Etats-Unis.
00:43:01Jamais.
00:43:02Jamais.
00:43:03Bah, il se produit d'autres choses, parfois.
00:43:04Bon, qu'est-ce qu'on peut dire sur Emmanuel Moulin et les diplômés de Sciences Po ?
00:43:08Bon, ils ont rarement un CAP de menuiserie.
00:43:11C'est un profil intéressant, ce qui est...
00:43:13Et Emmanuel Moulin, donc, diplômé de Sciences Po, de l'ESSEC, ENARC.
00:43:18Avant la politique, il a alterné des postes dans l'administration et le privé,
00:43:21en passant notamment par les banques Citigroup et Mediobanca.
00:43:25Il est nommé à Persy en 2007.
00:43:27Il est directeur de...
00:43:28Bon, voilà.
00:43:29C'est un professionnel.
00:43:30C'est un profil intéressant.
00:43:31Il a été conseiller de Nicolas Sarkozy.
00:43:32C'est-à-dire plutôt un profil un peu plus à droite qu'Alexis Collère.
00:43:35Lui, plutôt marqué à gauche.
00:43:37Emmanuel Moulin, il fait partie des conseillers qui gravitent autour d'Emmanuel Macron depuis 2017.
00:43:40Et il avait été mis en directeur de cabinet de Gabriel Attal lorsqu'il était à Matignon.
00:43:44Et vous savez, la tradition, c'est toujours que l'Elysée place à ce poste-là un représentant de la ligne élyséenne.
00:43:50Et il se trouve qu'il avait plutôt bien accroché avec Gabriel Attal.
00:43:53Et ils avaient noué des relations assez franches et assez amicales, je crois même.
00:43:58Donc, ce sera intéressant de voir quelle relation il aura avec le président de la République.
00:44:02Bon, écoutez, voilà.
00:44:03Il y a deux ans qui nous restent.
00:44:04C'est un petit mandat qui lui reste, finalement.
00:44:05Oui, c'est sûr qu'il faut trouver un poste et puis plus le temps va passer, plus les conseillers qui vont entrer à l'Elysée, ça va être difficile de recruter.
00:44:14Oui, en général, ils n'ont pas de difficulté à retrouver du travail d'arrière.
00:44:17Oui, c'est ça.
00:44:18Oui, monsieur...
00:44:19Alexis Collère a retrouvé assez vite du travail.
00:44:21Avec la haute commission de la haute autorité.
00:44:25De la haute autorité, pardon.
00:44:26C'est plus compliqué.
00:44:28Vous diriez ça à Alexis Collère qui a déjà rebondi, ça va.
00:44:31Il y a un général adjoint de la Société Générale.
00:44:34On marque une pause et on va donc parler...
00:44:37C'est un bon thème, je trouve, sociétal.
00:44:40Est-ce qu'il faut...
00:44:41Est-ce que, par exemple, vous regrettez les blagues que vous avez faites il y a 10 ans, 15 ans ?
00:44:45Ça, c'est drôle.
00:44:50Ça, Sarah Salmane, ça, c'est parti vite.
00:44:52D'abord, c'est faux, mais c'est drôle.
00:44:55Est-ce que vous regrettez les blagues que vous avez faites ?
00:44:57Est-ce que vous dites aujourd'hui, tiens, je ne dirais pas ça à mes enfants, à ma femme, à mes...
00:45:01Est-ce qu'il y a des choses que vous avez dites que vous ne diriez plus ?
00:45:04Il y a des tas de choses que j'ai dites, que j'ai faites, que j'ai faites, que j'ai faites...
00:45:09Peut-être que j'ai faites ?
00:45:10Oui, j'ai faites.
00:45:11Bien sûr que j'ai...
00:45:12Je ne suis pas bourlé de remords, au point d'en être paralysé.
00:45:16Thomas, vous êtes jeune, donc vous n'avez pas de remords.
00:45:18Les blagues sexistes voulaient dire un truc comme ça, lourdes comme ça.
00:45:20Vous n'en faites pas, vous ?
00:45:22Jamais.
00:45:23Non, je ne suis pas le blague.
00:45:23Au cas regret, au cas remords.
00:45:26Vous n'êtes pas très drôle non plus, donc ça, vous ne faites pas...
00:45:28Non, mais est-ce qu'il y a des blagues que vous avez faites et que vous regrettez ?
00:45:35Non, franchement, non.
00:45:36Sarah, vous êtes jeune.
00:45:37Bien éduqué, je suis comme Vincent.
00:45:38Bon, et vous, Olivier ?
00:45:40Est-ce qu'il y a des choses...
00:45:41Est-ce qu'il y a de l'autocensure, par exemple ?
00:45:42Mais attendez, mais moi, je...
00:45:44Bien sûr que je me suis reproché des tas de blagues que j'ai faites, mais pas 20 ans après.
00:45:48Parce que ce qui est terrible dans cette histoire, c'est que c'est 20 ans après.
00:45:51Et ça fait vraiment procès de Moscou, là.
00:45:53Moi, le type qui vient là en disant, écoutez, maintenant, Henri, je m'excuse pour ce que j'ai fait.
00:45:58Oui, mais peut-être, mais enfin...
00:45:59Mais quel démagogie, c'est dit ?
00:46:00C'est un vrai souverain.
00:46:01Eh bien, on va en parler.
00:46:02Alors qu'on dise des énormités, et le lendemain, on appelle, on dit, excuse-moi, là, vraiment, je suis allé trop loin, je suis désolé.
00:46:10Ça, ça m'est arrivé.
00:46:10On écoutera Laurent Baffi, Pierre Desproches, Coluche, Muriel Robin, Franck Dubosc, etc.
00:46:15Tous ceux qui ont fait des blagues qui ne pourraient plus exister aujourd'hui.
00:46:19A tout de suite.
00:46:21Ils seraient même devant le train.
00:46:23Somaïa Labidi, les 9h58, elle le rappelle des titres.
00:46:26Médecins du Monde poursuit l'État en justice pour carences fautives en cause de la suspension du projet des salles de shoot.
00:46:37Deux recours vont être déposés.
00:46:38L'un portant sur le cas marseillais et l'autre sur les suites de l'expérimentation à Paris et à Strasbourg.
00:46:44Un bâtiment municipal abritant un centre socioculturel incendié à Saint-Denis.
00:46:49Des faits qui se sont déroulés tôt samedi matin et selon le communiqué de la ville, des traces d'intrusion ont été découvertes
00:46:56et des dizaines de litres d'essence ont été répandues sur les trois étages du bâtiment.
00:47:00Toutefois, aucun blessé n'est à déplorer.
00:47:03Et puis, Donald Trump promet de nouvelles taxes sur les semi-conducteurs, des nouveaux droits de douane,
00:47:07qui seront annoncés dans la semaine alors que Washington a décidé d'ouvrir une enquête commerciale sur le secteur
00:47:13pour des raisons de sécurité nationale.
00:47:17Sophia Aram, qui ne cesse de surprendre, dans une chronique du Parisien,
00:47:24elle est revenue sur les intimidations proférées par plusieurs députés à l'encontre des journalistes du Média frontière à l'Assemblée nationale.
00:47:30Elle a plutôt pris la défense des journalistes.
00:47:34Et que dit-elle ? Elle accuse les députés d'avoir profité de l'action pour se mettre en avant
00:47:39et avoir leur moment Instagram contre le fasciste.
00:47:43On plante cette dame qui s'appelait Claudia Rois.
00:47:47Non, Roi.
00:47:48Roi.
00:47:48Vous voyez, vous avez déjà oublié son nom.
00:47:51Elle a vécu sa séquence warolienne.
00:47:57Trois minutes de gloire.
00:48:00Elle va retomber très certainement à l'anonymat.
00:48:02Elle y est déjà retombée.
00:48:03Voilà.
00:48:05Et Julien Drey a réagi hier soir.
00:48:09Il y a aujourd'hui, dans le déroulement des événements à l'Assemblée nationale,
00:48:13je le dis, je ne connais pas Yannine Brole-Puyé,
00:48:16je trouve qu'une fois, je devais aller manger avec elle, mais ça a été annulé, c'est pas grave,
00:48:20en tant qu'ancien parlementaire.
00:48:22Je ne comprends pas comment elle travaille.
00:48:25Je le dis honnêtement.
00:48:26Ça s'appelle une présidence faible.
00:48:28Et une présidence faible à l'Assemblée nationale, dans une assemblée comme celle-là, c'est catastrophique.
00:48:32Une présidence, c'est pas, je fais une risette à la France insoumise un jour, je caline.
00:48:40Non, une présidence, c'est l'autorité de la présidence.
00:48:43Et l'autorité de la présidence aurait dû nécessairement s'exprimer là,
00:48:47premièrement par convoquer les députés qui étaient là,
00:48:50deuxièmement, demander au bureau de l'Assemblée nationale une discussion,
00:48:54et elle serait étendue, mais au minimum,
00:48:56et regarder les assistants parlementaires qui ont fait ça.
00:48:58Parce qu'ils sont sous sa tutelle.
00:49:00Ils sont certes engagés par les députés,
00:49:02mais c'est quand même l'Assemblée nationale qui fait la fiche de paie à la fin.
00:49:05Non mais...
00:49:05C'est la raison.
00:49:06D'abord, une à 100% raison.
00:49:08Sous Philippe Seguin ou Jean-Louis.
00:49:10Oui, mais je ne suis pas comme ça, jamais, jamais.
00:49:12Elle est invitée aujourd'hui de CNews,
00:49:14Yael Brun-Pivet, elle sera dans l'émission de Sonia, si je ne me trompe pas, ce midi.
00:49:16Elle aura l'occasion de s'expliquer sur ce communiqué qu'on a beaucoup commenté.
00:49:19Et continue de faire réagir la preuve.
00:49:21Mais en fait, ce qui est insupportable,
00:49:23ça va bien au-delà, Yael Brun-Pivet, c'est le deux poids, deux mesures.
00:49:27Je le répète, si c'était des députés du Rassemblement national
00:49:31qui avaient coincé des journalistes de Libération,
00:49:36imaginez le tollé que ce serait dans la société française.
00:49:40Sophia Aram, moi je suis agréablement surprise,
00:49:43et je ne sais plus dans quelle émission c'était, je crois que c'était sur C8,
00:49:45j'avais beaucoup dénigré, et il y a à peu près un mois,
00:49:48j'ai envoyé un message d'excuse.
00:49:49Et elle vous a répondu ?
00:49:50Non, mais j'ai envoyé un mot d'excuse un an et demi après.
00:49:53À mon avis, si elle souhaite venir un matin,
00:49:58nous l'écouterons avec plaisir.
00:50:00De toute façon, on invite tous ceux qui veulent venir, ils peuvent venir.
00:50:03Simple.
00:50:03Donc on invite des gens, ils seront bien reçus.
00:50:12Pourquoi vous souriez ?
00:50:13Mais il rit.
00:50:14Mais non, mais c'est vrai, c'est important de le dire,
00:50:16parce que très souvent on invite des gens, ils ont peur de venir,
00:50:19ils ne veulent pas venir, ils ne veulent pas confronter leurs idées.
00:50:21Pourquoi ?
00:50:22Mais ils ne veulent pas confronter leurs idées.
00:50:23Pourquoi vous dites qu'ils ont raison ?
00:50:25Mais ils disent ça par ironie.
00:50:26Ils ont raison.
00:50:26Bon, la prise de pouvoir, c'est toujours intéressant quand l'un des vôtres sort de la route.
00:50:36Et c'est le sens de l'intervention de Mme Garrido,
00:50:39à qui on a reproché de n'avoir rien dit sur l'affaire Gérard Miller.
00:50:43Et elle explique pourquoi.
00:50:46Eh bien, je vous propose de l'écouter.
00:50:49D'abord, je me suis exprimée sur le sujet, sur France Info, dès le départ.
00:50:54Et ce que j'expliquais, c'est que précisément par rapport aux violences faites aux femmes,
00:50:59la raison pour laquelle il y a autant de silence et d'omerta,
00:51:02c'est parce que les femmes sont prises dans des conflits de loyauté.
00:51:04Et moi, je l'ai vécu avec l'affaire Quatennens.
00:51:06En fait, c'est très facile de dénoncer les comportements machistes,
00:51:11violents ou voire délinquants, criminels, quand ça se passe chez les autres.
00:51:15La difficulté, c'est quand on est dans le clan.
00:51:17Et en ce qui me concerne, Gérard Miller, c'est quelqu'un qui est un proche.
00:51:23Vraiment un intime.
00:51:25Ça a été un choc pour vous quand vous avez lu les papiers du magazine ?
00:51:27Mais bien sûr.
00:51:29Et du coup, comment dire, comme mon rapport à lui est un rapport intime,
00:51:33qu'est-ce que ça apporte que je dise, moi, j'ai rien vu ?
00:51:37C'est deux mains pour eux.
00:51:38Qu'en pensez-vous, Sarah Salman ?
00:51:40Ce qui m'interpelle, c'est que ces deux journalistes ont interrogé Sarah Legrin,
00:51:43qui est très au fait sur les violences sexistes et sexuelles,
00:51:46qui a assisté au procès Gérard Depardieu.
00:51:48Et sa réponse, c'est Gérard Miller n'est pas adhérent LFI,
00:51:52mais Gérard Depardieu non plus, en fait.
00:51:53Donc pourquoi on s'intéresse à Gérard Depardieu ?
00:51:56On en fait des tonnes, on fait des commissions dans tous les sens,
00:51:59mais Gérard Miller, on fait comme si ça n'existait pas et que ce n'était pas grave.
00:52:01Parce que LFI, c'est une forme de totem d'immunité
00:52:04où on aurait finalement le droit de ne pas être épinglé par Mme Sandrine Rousseau et qu'on sort.
00:52:09Et ça, ce deux poids, deux mesures, c'est tout à fait visible.
00:52:12Vous prenez Mediapart, j'ai regardé, ils ont fait 28 articles consacrés à Gérard Depardieu
00:52:15avec la même journaliste Marine Turchy.
00:52:18Pour Gérard Miller, je n'ai pas vu grand-chose.
00:52:19Donc en fait, vous avez une complaisance...
00:52:21Il y a eu un papier ou pas ?
00:52:22Je crois qu'il y a eu un papier, mais pour Gérard Depardieu, il y en a 27.
00:52:26Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que vous dites, si je peux me permettre.
00:52:29Oui, je vous permets.
00:52:29Qu'est-ce que dit Raphaël Garido ?
00:52:32Elle dit finalement Gérard Miller...
00:52:34Raquel.
00:52:34Elle dit Gérard Miller est un ami.
00:52:39Et finalement, ça me pose un problème quand c'est un ami.
00:52:43Et je trouve que c'est une question intéressante.
00:52:45C'est-à-dire que qu'est-ce qu'on fait si vous avez un ami proche
00:52:48qui est accusé en justice de choses qui sont réelles ?
00:52:54Qu'est-ce que vous faites ?
00:52:56Non, mais je parlais de Raquel Garido, là.
00:52:59Et voilà, moi je pense que l'amitié doit passer avant la politique.
00:53:02Vous abstenez, bien sûr.
00:53:03Mais ensuite, effectivement, c'est compliqué.
00:53:05Et la commission de Mme Sandrine Rousseau, actuellement,
00:53:08quelle place a-t-elle fait à Gérard Miller et toutes les plaignantes ?
00:53:11Il y a beaucoup de plaignantes dans l'affaire Gérard Miller.
00:53:13On a préféré interroger Sarah Forestier,
00:53:15alors que pour Sarah Forestier, il y a une métause en scène
00:53:17qui a contredit la version de Sarah Forestier,
00:53:20qui n'a même pas été invitée.
00:53:21Non, mais la commission d'enquête, c'est sur le cinéma en l'occurrence.
00:53:24Il y en avait une sur la culture, on peut élargir un petit peu.
00:53:26Et vous ne croyez pas qu'un tel niveau de perversité,
00:53:31un être comme Gérard Miller...
00:53:33Qui est présumé innocent.
00:53:34Qui est présumé d'innocent, mais manifestement, les témoignages quand même...
00:53:38Vous ne croyez pas que ses amis ne peuvent pas déceler
00:53:41qu'ils ont en face d'eux une âme noire ?
00:53:45Je ne suis pas sûr.
00:53:46Ah bon ?
00:53:47Je ne suis pas sûr.
00:53:48Je ne suis pas sûr qu'on connaisse l'intimité des...
00:53:52Ah bon ?
00:53:53Non, je ne suis pas sûr.
00:53:55Je pense qu'on peut parfois avoir des très mauvaises surprises.
00:53:58Vous pensez que Mme Garrido ne savait pas ou ignorait...
00:54:03Écoutez...
00:54:03Je pense qu'elle ne savait pas qu'il hypnotisait potentiellement,
00:54:06je dis bien potentiellement, des femmes dans son hôtel particulier du XIème.
00:54:10Oui, je ne pense pas.
00:54:10Vous pensez qu'elle l'ignorait, qu'elle ne voyait pas dans son attitude,
00:54:12dans ses conversations, des choses qui auraient pu...
00:54:14Le mec soit séducteur, dragueur, probablement...
00:54:17Non, mais je ne parle même pas sur ces sujets-là,
00:54:19mais sur d'autres sujets, parce que forcément, il y a quelque chose qui...
00:54:23Écoutez, je...
00:54:23Quand j'ai parlé d'âme noire, non ?
00:54:26Mais bon, peut-être que je me trompe, mais c'est...
00:54:29Ou qu'on ne veut pas vous.
00:54:30Il n'a pas été condamné.
00:54:31Oui, tout à fait.
00:54:32Non, mais tant qu'il n'a pas été condamné en appel,
00:54:35vous pouvez lui garder votre amitié.
00:54:37Quand il aura été établi d'une manière incontestable...
00:54:45Vous avez parfaitement...
00:54:46Et on va se faire un problème de...
00:54:47C'est un salopard.
00:54:48Probablement.
00:54:49Les deux reportages qui ont des 80 femmes,
00:54:51dont les témoignages circonstanciés mettaient en cause Gérard Miller.
00:54:54La moitié des acteurs est élu entre 2000 et 2004, Vincent Herouet.
00:54:58Pardon ?
00:54:58Ils sont donc largement prescrits.
00:55:00Les journalistes ont creusé chaque secteur d'activité du double personnage.
00:55:03Frère des gendres de Jacques Lacan.
00:55:05On est sur 80 femmes.
00:55:06Miller a été un membre influent des cercles et réseaux psychanalystes.
00:55:11Il a enseigné la matière pendant des années à la faculté de Paris 8.
00:55:14Mais vous savez...
00:55:15Le nombre ne fait pas la vérité.
00:55:17On l'a répété dans beaucoup de dossiers.
00:55:18Oui, mais je ne suis pas d'accord.
00:55:19En fait, tu pouvais déjà avoir un avis sur Gérard Miller, quand même.
00:55:22Oui.
00:55:22Par exemple, moi, je le voyais, je le trouvais méchant, ce homme-là.
00:55:24Moi, j'ai fait des émissions avec lui sur I24 News.
00:55:27Je le trouvais méchant.
00:55:27J'avais une antipathie spontanée à son égard.
00:55:29Voilà, pas agréable, méchant.
00:55:31Mais de là à envisager qu'il hypnotise des femmes...
00:55:33Ça existe la méchanceté de tantôt.
00:55:35Il y a des gens qui ne sont pas gentils.
00:55:36Vous avez raison, mais ce n'est pas pour ça que ce sont des violeurs.
00:55:39Vous avez parfaitement raison aussi.
00:55:40Vous avez parfaitement raison.
00:55:42Mais bon, moi, je n'avais pas envie de dire...
00:55:43Ça tombe bien, d'ailleurs, il ne s'entrait pas manifestement dans ses proies.
00:55:48Ce qui est formidable, c'est de revisiter la carrière entière de Gérard Miller
00:55:52au regard de ces faits, si jamais ils sont...
00:55:55Et quand ils s'indignaient dans l'émission de ces ce soir...
00:55:59C'est-à-dire la grande scène de l'indignation qu'il nous a jouée
00:56:02pendant des décennies, cette espèce d'autorité membre à laquelle il prétendait,
00:56:06c'est vraiment le sépulcro blanchi.
00:56:08C'est vraiment le tartuffe.
00:56:09Les plus virulents sont ceux qui peuvent malayer devant leurs portes.
00:56:12Je suis d'accord.
00:56:13Alors, tartuffe.
00:56:13Bon, un mot sur l'Ukraine.
00:56:14Frappe russe de Soumy, les États-Unis, les Européens et les Nations Unies
00:56:17ont fermement condamné dimanche le bombardement russe
00:56:19qui a fait au moins 34 morts dans la ville de Soumy.
00:56:22SOU émigraient dans le nord-est de l'Ukraine
00:56:24en pleine tractation diplomatique pour une trêve.
00:56:27La Russie a commis un grave crime de guerre, dénonce Friedrich Merz.
00:56:33C'est une évidence.
00:56:34C'est un massacre.
00:56:36C'est un carnage.
00:56:39En plus, un dimanche des rameaux,
00:56:41il ne vous a pas échappé que les deux églises orthodoxes,
00:56:46russes et ukrainiennes, célébraient ce même jour.
00:56:49C'est un jour sain quand même.
00:56:50Et donc, ce n'est pas un objectif militaire qui a été visé.
00:56:58Un crime de guerre.
00:56:59C'est par deux fois en plus que le bombardement a été répété pour bien frapper,
00:57:06comme le font les terroristes, pour bien frapper en plus les secouristes qui accouraient.
00:57:12Donc, c'est vraiment effectivement un massacre.
00:57:15Alors, moi, ce qui m'étonne, c'est une question subsidiaire, vous me direz un peu,
00:57:18même, je ne devrais pas en parler, mais c'est le bilan.
00:57:23Le bilan est lourd, des dizaines de morts.
00:57:28Et du coup, on s'interroge toujours sur le nombre de morts qu'aura pu faire cette guerre.
00:57:32Parce que finalement, quand vous alignez depuis trois ans les comptes,
00:57:37vous n'arrivez pas à ce million de morts que tout le monde répète
00:57:43depuis que la CIA a abrandi ce chiffre.
00:57:48Depuis que les Américains ont exhibé ce chiffre d'un million de morts,
00:57:51qui est un comptron auquel on s'attache.
00:57:54Morts et blessés.
00:57:55Morts et blessés et disparus.
00:57:59On n'arrive pas à savoir combien il y a de morts.
00:58:00Mais c'est rare, vous savez, dans la guerre ukrainienne, qu'il y a un tel carnage.
00:58:04Emmanuel Macron a tweeté, deux missiles russes ont frappé ce matin le cœur de la ville de Soumy en Ukraine
00:58:08en faisant de très nombreuses victimes civiles, dont à nouveau les enfants.
00:58:11Il faut des mesures fortes pour imposer un cessez-le-feu à la Russie.
00:58:14La France y travaille sans relâche avec ses partenaires.
00:58:17Voilà ce qu'a dit le président de la République.
00:58:22J'ai vu également dans l'actualité que, alors je ne sais pas ce que pèse,
00:58:25si j'ose dire, le fils de Netanyahou qui insulte le président de la République.
00:58:29Il vit, il parle pour lui-même, il vit en Floride, il est très provoquant.
00:58:35Voilà, bon, après il y a le fond du discours, puis il y a la forme.
00:58:39Il y a des insultes qui sont odieuses.
00:58:41Le président de la République, il dit des bêtises, il reprend des arguments.
00:58:47C'est assez médiocre cette saillie.
00:58:50Bon, cela dit, la reconnaissance en l'état palestinien, on en a déjà parlé.
00:58:53Qu'est-ce que ça représente ?
00:58:54On peut se poser la question du timing quand même.
00:58:56Pardon ?
00:58:56On peut se poser la question du timing comme on dit.
00:59:00D'avoir annoncé que pourrait éventuellement annoncer la reconnaissance aujourd'hui,
00:59:06alors que le Hamas détient toujours une trentaine d'otages, c'est quand même assez étonnant.
00:59:11C'est un autre dossier.
00:59:12Mais quand vous faites une déclaration et que vous devez faire un tweet de six pieds de long derrière pour vous justifier,
00:59:15c'est qu'il y a généralement quelque chose qui a...
00:59:17Dans les petites infos que je voulais vous soumettre, ou dans les grandes infos,
00:59:20d'ailleurs j'ai vu que Donald Trump veut donner 10 000 euros à chaque Groenlandais,
00:59:24pas Groenlandais, je précise, à chaque voile.
00:59:28Mais c'est vraiment, alors c'est la...
00:59:30La réalité de la fiction.
00:59:32Oui, non mais il est vraiment très étrange, évidemment.
00:59:34Donc il veut donner 10 000 euros.
00:59:36Écoutez...
00:59:37C'est comme ça qu'on fait les Américains, toujours ?
00:59:39Oui, ils ont fait comme ça toujours, les Américains ?
00:59:42Ils sont élargis, la Louisiane, l'Alaska...
00:59:46C'est le type qui est arrivé à New York, il a dit combien aux Indiens,
00:59:53et il a acheté Manhattan.
00:59:55C'est avec le dollar, plus qu'avec les armes et...
00:59:59Bon, vous voulez qu'on écoute Rémy à Malvis, notre correspondant à Washington,
01:00:04qui nous explique ce que veut faire Donald Trump.
01:00:08L'intérêt des États-Unis pour le Groenland tourne à l'obsession.
01:00:12Le gouvernement américain cache de moins en moins ses ambitions d'annexion de l'île.
01:00:15Selon le New York Times, l'administration de Trump envisagerait d'envoyer 10 000 dollars
01:00:19à chaque Groenlandais, et ce tous les ans.
01:00:21Une manière de se substituer aux 600 millions de dollars que donne le Danemark à son territoire chaque année.
01:00:26Alors la décision, elle peut paraître farfelue, mais selon le Times, elle est bien réelle.
01:00:30Les États-Unis s'apprêteraient à lancer une opération de communication
01:00:32pour mettre en avant les liens entre les Inuits d'Alaska et ceux du Groenland,
01:00:36et plusieurs réunions interministérielles auraient déjà eu lieu
01:00:38pour évaluer les coûts et les bénéfices d'une possible annexion américaine.
01:00:42Fin mars, le vice-président américain J.D. Vance était d'ailleurs rendu sur l'île,
01:00:46officiellement pour une visite culturelle,
01:00:47mais en réalité pour démarrer l'opération séduction des États-Unis.
01:00:51Mais pour l'instant, une grande majorité de Groenlandais rejettent les avances américaines.
01:00:55Pas de quoi décourager Donald Trump, le président américain a prévenu.
01:00:58Pour s'emparer du Groenland, l'usage de la force n'est pas exclu.
01:01:01Vous savez combien il y a de gros...
01:01:03Tous les ans, hein ?
01:01:03Oui, tous les ans.
01:01:04Vous savez combien il y a de Groenlandais au Groenland ?
01:01:0750...
01:01:09Vous voyez, je parle du Groenland, ça me fait...
01:01:11J'ai ternu.
01:01:12J'ai froid, vous.
01:01:1356 000.
01:01:14Et en 56 000, tu donnes 10 000 euros, 10 000 dollars chaque année.
01:01:1956 000, ça fait...
01:01:2056 000, ça fait 500 000.
01:01:23Ah non, 56 000 millibés par 10 000, ça ne fait pas 500 000.
01:01:26Ça, je crois que tu vas faire...
01:01:28Ça fait combien chaque année ?
01:01:30Ça fait 500 millions par an ?
01:01:31560 millions par an.
01:01:33Oui, 56 000 par 10 000, vous ajoutez effectivement...
01:01:38Je ne sais pas quelle est l'espérance de l'euro, 56 000.
01:01:40560 000, ça fait 500...
01:01:42Ça fait par an.
01:01:46Ça fait par an.
01:01:48Voilà, il a raison.
01:01:49Donc au bout d'un an, ça fait 5 milliards.
01:01:52Marine Lançon, est-ce que vous pouvez calculer, s'il vous plaît, 56 000 ?
01:01:56Parce que là, manifestement, c'est multiplié par 10 000.
01:01:59Combien ?
01:01:59Pour moi, c'est 5 milliards.
01:02:01Vous êtes vraiment franchement, et vous donnez des leçons de maths.
01:02:04Alors, vous êtes terrible.
01:02:05Bon, il est 10h13.
01:02:07On va écouter Laurent Baffi.
01:02:09Je vous disais tout à l'heure, voilà un bon sujet sociétal.
01:02:12Est-ce qu'on doit s'excuser ?
01:02:14Ça fait combien ?
01:02:15560 millions.
01:02:16Ça fait 560 millions, Georges !
01:02:18Ah oui, je suis réveillé.
01:02:19Ah, dès qu'on parle d'argent, il est là, Georges.
01:02:22Là, avec ses...
01:02:23Dès qu'on parle d'argent,
01:02:26Il se réveille.
01:02:26Il se réveille, croyez-moi.
01:02:27Et là, c'est 3 ou 4 retraites qui traînent, là.
01:02:29Retraite députée, retraite magistrat, retraite CNews, retraite...
01:02:33C'est le type le plus retraité de France.
01:02:35Il touche à tous les trucs.
01:02:36Retraite des forains, retraite des machins...
01:02:39Attends, attends.
01:02:39C'est bientôt le 23 avril.
01:02:41Et qu'est-ce qu'il se passe ?
01:02:41C'est la fin de Saint-Georges.
01:02:43Ah bah, oui, c'est la fin de le 23 avril.
01:02:45Mais attendez, mais je souligne simplement que, vu votre activité multiple,
01:02:51vous avez le droit à des caisses de retraite différentes.
01:02:55Oui, j'en ai ça.
01:02:56Il a travaillé 3 ans député et il a 25 ans de truc.
01:03:00C'était bien à l'époque.
01:03:01Oui, j'ai travaillé.
01:03:01J'étais même étudiant salarié, donc j'ai aussi le régime général.
01:03:04Ah oui.
01:03:04Voilà, tu vois.
01:03:04Laurent Baffi, écoutons-le.
01:03:08Ses excuses étaient sur le plateau de quelle époque ?
01:03:11Et il est revenu sur les bêtises qu'il pouvait dire il y a quelques années.
01:03:17Vous avez des regrets parfois de vos provoques ou de certaines blagues ?
01:03:20Ah, de certaines blagues.
01:03:21Plein, plein, plein de regrets.
01:03:22De l'époque où tout le monde en parle, de d'un enfant ?
01:03:24Oui, oui.
01:03:25C'est vrai, vous avez des regrets ?
01:03:26Ah bah, plein.
01:03:27Quand je dis ça, Thierry déteste ça parce qu'il me dit qu'il ne faut jamais s'excuser.
01:03:30Moi, je pense qu'il faut s'excuser.
01:03:31Et quand on fait des erreurs, l'autre jour, je voyais une compile de vannes qu'on faisait
01:03:35avec des petites chanteuses, pardon, Louane, ou ce qu'on appelait des proies faibles.
01:03:39Mais il y a des fois où...
01:03:41Vous appeliez ça des proies faibles ?
01:03:42Oui, oui, mais du gras à moudre.
01:03:44Les chanteuses avec Thierry, on n'était pas tendre.
01:03:47Et il y a des choses qui me font honte, oui.
01:03:50Qui, par exemple ?
01:03:51Si Thierry entend ça...
01:03:53Il ne va pas être content, mais on va le recevoir dans quelques semaines.
01:03:57C'est Lara Fabian qui a dit dans une interview
01:04:00qu'elle avait été blessée, elle a dit
01:04:02quand j'allais chez Ardisson, ils faisaient un beau numéro de duétiste.
01:04:05Ardisson et ma fille, elle avait raison.
01:04:07On avait un numéro de duétiste, tous les deux.
01:04:10Et on n'était pas très fins, parfois.
01:04:13Et puis c'était une autre époque, on se permettait des choses.
01:04:15Notamment avec les femmes ?
01:04:17Exactement, oui.
01:04:18Et aujourd'hui, ça ne passe plus, vous le regrettez ?
01:04:19Non, je trouve ça logique, c'est une suite logique.
01:04:22Et je trouve ça plutôt salutaire, je trouve ça bien.
01:04:27Et voilà, c'était le reflet d'une époque où on n'était plus sexistes et machistes et cons.
01:04:35Alors, je vous propose d'écouter la séquence dont il parlait avec Lara Fabian.
01:04:40Bien, alors, en tous les cas, la nouvelle Lara Fabian est super mince.
01:04:46Ah bon ?
01:04:46Par rapport au boudin d'avant.
01:04:51Ça doit faire au moins 5-6 ans que je suis comme ça.
01:04:54Là, je trouve, c'est Vite Vetscherm le producteur, non ?
01:04:56Pas du tout.
01:04:57On est aujourd'hui dans une époque, dans une séquence,
01:05:01qui a du mal avec l'offense.
01:05:04Chacun se sent offensé, si vous le moquez.
01:05:08Donc, ça peut être un supporter de football,
01:05:11ça peut être, comment dire, une jeune femme, pourquoi pas,
01:05:15un homme politique, que sais-je, etc.
01:05:17Bon, par définition, l'humour offense toujours.
01:05:20Tu prends tous les films, tu prends La Grande Veille de Rouille,
01:05:22tu peux dire, vous offensez la Résistance française.
01:05:25Tu prends les films commis, tu peux tous les prendre un par un
01:05:28et dire, vous offensez, il y aura toujours quelqu'un qui sera offensé.
01:05:31Par définition.
01:05:33Et ce second degré qui était permis, dans ma génération,
01:05:37qui faisait qu'on pouvait s'amuser, cette dérision,
01:05:39ne l'est plus aujourd'hui.
01:05:41Alors, j'avais envie d'avoir votre avis là-dessus.
01:05:45Est-ce que vous préférez...
01:05:46Parce que ce qu'il dit n'est pas faux non plus.
01:05:48Notre ami Bafi...
01:05:49Oui, c'est pas drôle et c'est sexiste, c'est vrai.
01:05:51Voilà.
01:05:52C'est pas drôle et c'est sexiste.
01:05:53Pour autant, est-ce qu'il faut s'auto-censurer ?
01:05:55Moi, j'en ai un petit peu assez de cette société aseptisée
01:05:57où on ne peut plus rien dire.
01:05:59Et je ne dis pas ça, c'était mieux avant, je n'y étais pas avant.
01:06:02Donc, ce n'est pas l'objet du propos.
01:06:03Mais je trouve que cette auto-censure est dommage et regrettable.
01:06:06Il faut aussi accepter d'être choquée.
01:06:08Et vous êtes une femme, par exemple.
01:06:09Il faut accepter d'être choquée et avoir la liberté de déplaire.
01:06:12Ce n'est pas parce que vous faites une blague qui est mal perçue
01:06:14que vous devez vous auto-censurer.
01:06:15Là, est-ce que c'est drôle ?
01:06:17Non, ce n'est pas drôle.
01:06:18Mais maintenant, vous faites la moindre remarque sur le physique, c'est non.
01:06:22En fait, on ne peut plus, vraiment, on ne peut plus rien dire.
01:06:24Si, il y a plein de choses qu'on peut dire, pardonnez-moi.
01:06:26On en est la preuve.
01:06:28Moi, je dis ce que je veux le matin, ce que je veux.
01:06:29Oui, mais il faut enrober.
01:06:30On dit beaucoup de choses.
01:06:32Il faut enrober les choses.
01:06:32Non, honnêtement, pas forcément.
01:06:35Mais il y a des choses, en revanche, qu'on ne peut plus dire.
01:06:37C'est différent.
01:06:38Il y a des domaines.
01:06:39Et encore.
01:06:40Quoi ?
01:06:41Et encore.
01:06:41Moi, je pense exactement le contraire.
01:06:43Vous plongez dans les réseaux sociaux.
01:06:45Tout le monde y fait de l'humour.
01:06:46J'ai continué.
01:06:47Il y a des gens très drôles.
01:06:48Il y a des gens extrêmement corrosifs.
01:06:51Il n'y a pas assez d'interdits.
01:06:53C'est un pseudonyme derrière un écran.
01:06:55Ça n'a rien à voir.
01:06:56Mais c'est un déferlement permanent.
01:06:58Ça, c'est extraordinaire.
01:06:59Autrefois, vous avez toujours eu des gens qui se sentaient personnellement insultés
01:07:02dès que vous faisiez de l'humour.
01:07:03Vous faites de l'esprit à des gens qui s'indignent.
01:07:05Aujourd'hui, si vous faites une mauvaise blague qui est mal perçue,
01:07:08votre carrière peut s'arrêter.
01:07:09Vous pouvez être cancellé d'une certaine manière.
01:07:12Donc, les gens n'ont pas forcément envie de prendre le risque.
01:07:13Je crois que c'est Tex.
01:07:14C'est arrivé à l'Agence d'amour.
01:07:16Il avait fait une blague qui n'était pas convenable.
01:07:19Vous vous souvenez, par exemple, de Thierry Le Luron.
01:07:23Il pouvait être extrêmement corrosif.
01:07:26C'était impossible.
01:07:28Mais moi, ce que je fais, la différence, c'est avec les blagues blessantes.
01:07:33Voilà.
01:07:33Ça, j'aime pas.
01:07:34Oui, mais c'est subjectif.
01:07:36Non, ce qui est blessant sur un défaut physique.
01:07:39Les gens sont trop susceptibles.
01:07:39Voilà.
01:07:40Je pense qu'on peut s'éviter ça.
01:07:42Mais je vous répète.
01:07:43Et la vulgarité.
01:07:43Mais ce qui est vulgaire est parfois très drôle, parvenez-moi.
01:07:49On arrête les Belges.
01:07:50Là, je vais vous faire écouter.
01:07:52J'aime pas trop.
01:07:53Non, mais je vais vous faire écouter Coluche.
01:07:55Ah, Coluche, c'est autre chose.
01:07:56Bon, Coluche, c'est vulgaire.
01:07:58Mais c'est de la vulgarité de talent.
01:07:59Je veux bien qu'on me dise vulgaire, grossier, tard.
01:08:01Là, l'exemple que vous allez écouter, c'est très vulgaire.
01:08:06Est-ce que c'est drôle ou pas ?
01:08:07Ça, c'est vous qui le direz.
01:08:08Coluche, forcément.
01:08:09Et puis, je vais vous faire remarquer que violer, c'est quand on veut pas.
01:08:15Moi, je voulais, moi.
01:08:19Et puis, d'après vous, la Monique, les bigoudilles, le rouge à lèvres, elle met ça pour effrayer les oiseaux.
01:08:25Là, on est dans une phrase culture du viol.
01:08:27Ce qu'il nous dit, c'est que si Monique est violée, c'est qu'elle l'a bien cherchée parce qu'elle était habillée pour.
01:08:36C'est ça.
01:08:36Moi, je trouve ça pas drôle.
01:08:38Je trouve ça pas drôle, mais je veux qu'il ait la liberté de le dire.
01:08:42Mais je ne trouve ça...
01:08:42C'est pas drôle du tout.
01:08:43C'est du son go de gris.
01:08:44Il incarne un personnage qui tourne en dérision.
01:08:46Mais il incarne un bouffe.
01:08:47Mais ça ne fait pas rien qu'il a le droit de...
01:08:48Mais vous avez raison.
01:08:50Mais ce que dit Thomas est juste.
01:08:51C'est comme Bedos qui faisait le sketch.
01:08:54Par exemple, le sketch de la drague.
01:08:55La drague, oui.
01:08:56Et aujourd'hui, je vais lui mordriller le lobe de l'oreille.
01:08:59Je vais lui remonter le bas du dos avec mon ongle.
01:09:01Elles adorent ça, ces chiennes.
01:09:03Tu vois, je le connais, donc j'entendais ça.
01:09:04C'est le problème du deuxième degré, quoi.
01:09:06Le deuxième degré ne passe plus aujourd'hui.
01:09:08Tout est pris au premier degré.
01:09:10Moi, ce qui m'agace avec Bafi, c'est que ce n'est pas un dérapage.
01:09:14C'est que c'était finalement son fonds de commerce.
01:09:16Il l'a fait pendant des années.
01:09:19Il a raison, c'est son fonds de commerce.
01:09:20Il a fait des milliers de blagues.
01:09:21C'était son boulot.
01:09:23Il a raison, ce n'est pas un dérapage.
01:09:25Et puis tout d'un coup, il dit, ah non, je regrette, quelque part.
01:09:28Mais c'est tellement inconnu.
01:09:29Donc il arrête, là ? Il ne va plus faire une blague ?
01:09:31Il arrête parce qu'il a le droit de dire pardon.
01:09:34Mais il dit pardon, non ?
01:09:35C'est que tous ceux qui seront au ciel, on ne leur demande qu'une chose, c'est de dire pardon.
01:09:38C'est effectivement...
01:09:40Il n'est pas encore au ciel.
01:09:40Ah si.
01:09:41Alors là, franchement...
01:09:42Faites ce que vous voulez, venez nous raconter la confession.
01:09:45Si vous dites pardon...
01:09:46Vraiment...
01:09:47Ça veut dire qu'il faut qu'il arrête.
01:09:49Mais ce sont des excuses.
01:09:50Est-ce que vous voulez écouter Pierre Desproges ?
01:09:53Célèbre phrase.
01:09:53On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle.
01:10:01Vous pouvez rester.
01:10:04Ça c'est...
01:10:04C'est rien ça.
01:10:06Ah ben à l'époque, c'était...
01:10:09Oui, c'est drôle justement.
01:10:10Parce qu'à l'époque, ça c'était corrosif.
01:10:13Parce que dire ça, quand il le dit en 82 ou 83,
01:10:18je peux vous dire que c'est chaud de dire ça.
01:10:22Il y a encore des espaces de liberté, c'est sur scène.
01:10:23Moi, je suis allé voir Arthus sur scène.
01:10:25Il demande au début du spectacle qu'on ne filme pas, qu'on n'enregistre rien.
01:10:28Parce que ça lui permet justement d'avoir une liberté.
01:10:30Les gens qui sont venus au spectacle ont fait la démarche d'aller à son spectacle.
01:10:33Et ça lui permet d'avoir une liberté totale.
01:10:35Je peux vous dire qu'il va très très loin.
01:10:36Et ça fait rire le public.
01:10:37Donc il y a encore des espaces où on peut rire.
01:10:39Le seul critère, c'est le talent.
01:10:42C'est toujours pareil.
01:10:44Non, il y a le média aussi sur lequel vous êtes.
01:10:45Non, le talent.
01:10:46Parce que quelqu'un qui est grossi avec talent, ça passe.
01:10:48Il y a le talent, vous avez raison, mais il y a aussi le média.
01:10:50Et vous avez entièrement raison.
01:10:51Aujourd'hui, faire des blagues comme ça à la télévision, à la radio, ça peut être compliqué.
01:10:56Moi, je suis allé voir Christophe Allévesque sur scène,
01:10:58qui fait de l'humour extrêmement corrosif aussi.
01:11:01Qui n'est pas drôle du tout.
01:11:03Je ne suis pas d'accord avec vous.
01:11:04Je ne suis pas d'accord avec vous.
01:11:06Je trouve qu'il y a des trucs qui étaient vraiment drôles.
01:11:07Ah bon ?
01:11:07Et ça passe, honnêtement, sur scène.
01:11:10Je ne savais même pas qu'il était encore sur scène.
01:11:12Il faut accepter d'être choqué aussi, je pense.
01:11:16Vous avez parfaitement le droit de ne pas trouver ce drôle.
01:11:18Moi, j'ai vraiment un humoriste qui travaille à France Inter.
01:11:21Ça dépend ce qu'on appelle humoriste.
01:11:23C'est 18.
01:11:24Ce n'est pas des humoristes.
01:11:24Ils ont que le label humoriste.
01:11:26Non, mais cette omniprésence du ricanement, du rire, du corrosif,
01:11:30qui ne l'est pas tant que ça d'ailleurs,
01:11:32parce qu'il est quand même, en général, bien corseté,
01:11:34bien politiquement correct.
01:11:35Ça nous interroge quand même sur l'époque.
01:11:37Mais ils ne sont pas drôles, surtout.
01:11:39Le paradoxe, c'est que l'éditorial de France Inter
01:11:43est lié aux humoristes.
01:11:45Parce que si vous écoutez toute la grille de France Inter
01:11:48et des journalistes, elle est moins sur cette ligne-là.
01:11:51Vous pouvez écouter France Inter,
01:11:52et ça peut vous surprendre ce que je dis,
01:11:53mais avec un certain plaisir et un certain intérêt,
01:11:56parce qu'il peut y avoir des reportages,
01:11:57des choses comme ça, qui sont très intéressants.
01:11:59Mais l'image est donnée par ces humoristes.
01:12:02Et ces humoristes sont juste insupportables.
01:12:05Ils ne sont pas drôles.
01:12:06Ils ne sont pas drôles.
01:12:07Ils sont engagés politiquement,
01:12:10et toujours du même côté.
01:12:12Bon, écouterons.
01:12:13Muriel Robin, par exemple.
01:12:14Est-ce que ça,
01:12:14est-ce qu'elle pourrait le dire,
01:12:15si on sketchure les noirs ou pas ?
01:12:17Je vous le propose.
01:12:17Écoutez.
01:12:17C'était drôle, ça.
01:12:20Mais dis-moi un petit peu.
01:12:21Il est noir.
01:12:21Noir.
01:12:22Noir.
01:12:24Noir.
01:12:24Un peu blanc.
01:12:26Un noir.
01:12:27Noir.
01:12:28On n'est pas de merde.
01:12:31Bon, est-ce que ça...
01:12:32Qu'est-ce que dites...
01:12:33Vous dites quoi ?
01:12:34Ça ne passerait plus.
01:12:36Non, mais c'est drôle,
01:12:37parce que...
01:12:37Alors, ça fait 4-5 extraits que je passe,
01:12:41et personne n'est d'accord sur les mots.
01:12:42Par exemple, là, vous venez de dire,
01:12:43ça ne vous fait pas rire.
01:12:44Non, je dis que c'est le seul sketch drôle
01:12:45qu'elle ait écrit.
01:12:46Non, l'addition, c'est pas drôle.
01:12:47Non, l'addition, c'est génial.
01:12:48D'accord.
01:12:49Ça, c'est pas gentil.
01:12:52C'est vrai.
01:12:53C'est pas drôle, ce que j'ai dit.
01:12:54Ça, c'est pas gentil.
01:12:55J'ai honte d'avoir dit quelque chose
01:12:56qui n'est vraiment pas drôle.
01:12:57Excusez-vous.
01:12:57Non, franchement, on va en faire une tartine.
01:13:00Excusez-vous.
01:13:00Je peux vous en jouer.
01:13:01Je peux vous en jouer de la moitié.
01:13:01Je vais vous dire un truc.
01:13:02C'est déjà dur de faire rire.
01:13:04Oui.
01:13:05Bon, au moins, je ne parle pas des...
01:13:06Mais alors fixe, c'est qu'on est payé pour ça.
01:13:08C'est horrible.
01:13:09C'est la damnation sur Terre.
01:13:11Comment dire ?
01:13:11Faut...
01:13:12Voilà, je...
01:13:13Même si c'est pas drôle,
01:13:14ils ont fait un effort, comme les l'hôtes.
01:13:16Oui, voilà.
01:13:18C'est-à-dire qu'on est enténuant,
01:13:19il y a l'autre.
01:13:19Ce qui est étonnant, quand même,
01:13:20c'est la rapidité avec laquelle
01:13:22l'humour se démode.
01:13:23En fait, ce qui nous faisait rire il y a 10 ans,
01:13:25on ne fait plus d'autorire aujourd'hui
01:13:26et probablement, c'est de nous faire rire aujourd'hui.
01:13:28Mais non, pardonnez-moi,
01:13:29la règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
01:13:30De Funès, ça fait rire toujours et tout le temps.
01:13:33La règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
01:13:34Il y a des choses qui se démode,
01:13:37il y a des choses qui ne se démode pas.
01:13:39De Funès, c'est justement...
01:13:40Ils passent toutes les générations
01:13:43et les gosses, vous leur montrez un De Funès
01:13:46et ça les fait sourire.
01:13:48C'est un bon contre-exemple.
01:13:49Et Molière.
01:13:50Excusez-moi, ça a trois siècles.
01:13:52Vous regardez par exemple aux Etats-Unis.
01:13:53Pardonnez-moi.
01:13:54Aux Etats-Unis, malgré la tyrannie des minorités,
01:13:56le gocass, etc.,
01:13:57l'humour corrosif est encore très présent à la télé aux Etats-Unis.
01:14:00Vous avez des gens qui vont très très loin.
01:14:01Le Saturday Night Live, vous avez des gens
01:14:03qui vont très très loin dans l'humour
01:14:04et c'est resté comme ça depuis des années.
01:14:05Et ça n'a pas été du tout influencé
01:14:07par les courants de pensée récents.
01:14:09Mais là, si on fait le même humour
01:14:10qu'on a vu à la télé,
01:14:11il y aura l'ARCOM, les associations,
01:14:13les partis civils, ça part dans tous les sens.
01:14:14Donc je comprends qu'il y ait des gens
01:14:15qui se sont aussi possibles.
01:14:18Pour bien qu'on ait du travail.
01:14:19Ce qui peut se démoder, peut-être,
01:14:21c'est l'humour qui est très lié précisément à l'époque
01:14:23et à la critique de l'époque.
01:14:25Ça peut se démoder.
01:14:26Mais par exemple, Poiré et Sérôme,
01:14:27ça n'a pas pris une ligne.
01:14:28C'est intemporel.
01:14:30La cage au folle, vous ne le repassez plus.
01:14:32Si, c'est repassé d'ailleurs.
01:14:34Mais ce n'est pas Poiré et Sérôme.
01:14:35C'est vraiment Poiré, pour le coup,
01:14:37la cage au folle.
01:14:37Mais les sketchs de Poiré et Sérôme,
01:14:39c'est-à-dire que le clown blanc
01:14:40et deux types qui parlent ensemble
01:14:42et qui disent n'importe quoi.
01:14:44Mais par exemple, le prix littéraire,
01:14:46un sketch extraordinaire de Poiré et Sérôme,
01:14:48vous pouvez l'écouter à l'instant,
01:14:49c'est formidable.
01:14:50Ça n'a pas pris une ligne.
01:14:52Vous connaissez le prix littéraire ?
01:14:55C'est génial le prix littéraire.
01:14:56C'est un type, on lui fait semblant
01:14:58d'avoir un prix Nobel,
01:15:00un prix très important de littérature.
01:15:02Et en fait, on s'aperçoit qu'il a écrit,
01:15:04par exemple, pendant 30 ans,
01:15:05uniquement des mandalettes.
01:15:06Alors Poiré dit, voilà,
01:15:08il y a une grande série qui commence.
01:15:10La série des mandalettes,
01:15:11peux-tu m'envoyer 12 francs, chère maman ?
01:15:14Et ici, par exemple, des lettres qu'il a écrites.
01:15:16Cher papa, je t'écris pour te dire
01:15:18qu'ici, ma chambre est plus éloignée des cabinets.
01:15:21Alors là, Poiré qui est à côté,
01:15:22qui dit toujours ce souci du matériel
01:15:25qui compte pour vous dans votre oeuvre,
01:15:26tu vois, c'est complètement ridicule.
01:15:28Et ça vous fait rire ?
01:15:29Ah, l'absurde, oui.
01:15:30L'absurde, moi, ça me fait rire.
01:15:31Ça va être un nul nul.
01:15:32C'est une chose qui a plus de 400 prix littéraires en France.
01:15:36Non, mais c'est l'absurde.
01:15:37C'est pour ça que ça...
01:15:39En fait, comme c'est pas raccroché à une époque,
01:15:42c'est du comique de l'absurde,
01:15:43et l'absurde, c'est...
01:15:44Les Montipitons, ça marche encore.
01:15:46Voilà, c'est...
01:15:47Mais en revanche, ce qui est très lié au moment,
01:15:50forcément, Deveau sont...
01:15:54Pas Bedos, hein.
01:15:55Deveau, c'est...
01:15:57On peut...
01:15:57Alors, il y a des gens qui n'aiment pas non plus,
01:15:58mais ça...
01:15:59Par définition, c'est intemporel.
01:16:02Non ?
01:16:02Si, je suis d'accord.
01:16:04Mais Bedos, c'est pas le cas.
01:16:06Bedos, c'est moins le cas.
01:16:07Bedos, c'est pas le cas.
01:16:08C'est plus, effectivement, dans une époque.
01:16:10DuBosque, écoutons DuBosque.
01:16:14Donc, toi, apparemment, tu...
01:16:16Tu es 110.
01:16:17110 comme...
01:16:18Comme 110 kilos, je plaisante.
01:16:24Bon, voilà.
01:16:25Alors ça, ça vous fait rire.
01:16:27110 comme 110 kilos.
01:16:28Mais vous voyez, ça, je pense que...
01:16:30Attention !
01:16:31Non, ça passe, ça.
01:16:33Hop !
01:16:34Attention, là.
01:16:35Vous arrivez sur un sujet...
01:16:37Je pense que...
01:16:38Vous pensez que Fobie, vous allez voir.
01:16:39Voilà, là, il est possible, oui.
01:16:41Moi, l'autre fois, on m'a dit
01:16:42« Va maigrir dans la rue »,
01:16:43ça m'a fait rire.
01:16:45Oui, mais...
01:16:45C'était il y a longtemps.
01:16:46Oui, mais parce que vous n'avez pas de problème,
01:16:48parce que c'était faux, en fait.
01:16:49Oui, mais ça me fait rire.
01:16:51Oui, mais...
01:16:53Quelqu'un...
01:16:54C'était il y a longtemps.
01:16:55On dit qu'il y a qu'un vérité qui blesse.
01:16:56Voilà.
01:16:56Alors, si c'est la vérité, parfait.
01:16:57C'est blessant.
01:16:58Autant le savoir.
01:16:59Oui, mais blessant, c'est offensant.
01:17:00Je suis d'accord avec vous,
01:17:01mais toutes les blagues...
01:17:02De temps en temps, moi, je vous fais des blagues.
01:17:04Moi, elles ne sont pas offensantes.
01:17:06Et elles sont drôles ?
01:17:07Non, pas trop.
01:17:09À dormir debout.
01:17:10À dormir debout.
01:17:12Bon, écoutez, en tout cas,
01:17:13c'était un sujet qu'on pouvait avoir.
01:17:16Ça nous a intéressé, forcément.
01:17:17C'est des sujets qui sont dans l'actu
01:17:18et qui font...
01:17:20J'imagine qu'ils font réagir les uns les autres.
01:17:24Il y a beaucoup d'autocensure.
01:17:25Est-ce que vous autocensurez, Vincent, aujourd'hui ?
01:17:28Aujourd'hui ?
01:17:29Là, ce matin ?
01:17:29Plus ?
01:17:29Non, pas trop.
01:17:31Et plus qu'il y a 10 ans.
01:17:32Est-ce que vous faites plus attention,
01:17:33parfois, à certaines choses ?
01:17:35Non, mais sérieusement.
01:17:35Moi, je fais attention.
01:17:36Oui, il y a des choses.
01:17:37On apprend quand même en vieillissant.
01:17:38On apprend des...
01:17:40Il y a quand même un aspect un peu positif,
01:17:42parfois, du fait de vieillir.
01:17:44Notamment de ça.
01:17:45On est un peu plus soucieux,
01:17:47un peu plus délicat, peut-être.
01:17:49Le journalisme, c'est un exercice de responsabilité,
01:17:52quand même.
01:17:52Enfin, effectivement.
01:17:53Ce n'est pas forcément d'autocensure.
01:17:55Enfin, attention à ce qu'on dit.
01:17:56Ce qu'on dit a du poids.
01:17:58Bon, voilà, évidemment.
01:17:59Et puis, on connaît aussi, plus précisément,
01:18:01le prix à payer, pour ce que l'on dit.
01:18:03En plus.
01:18:03C'est surtout ça.
01:18:05C'est vrai.
01:18:06Mais c'est vrai qu'il ne faut pas trop penser
01:18:07aux emmerdements qu'on pourrait avoir.
01:18:09Non, mais une fois au placard, c'est pénible.
01:18:11Deux fois au placard, ça devient douloureux.
01:18:13Trois fois au placard, ça peut être mutilant.
01:18:16Ça peut vous imposer vraiment le silence.
01:18:18Une infirmité.
01:18:19Après, on s'en fout.
01:18:20C'est vrai.
01:18:21Bon.
01:18:21Devenue d'un quai.
01:18:22Et alors, on aurait pu parler, par exemple,
01:18:24de celui qu'on n'entend jamais.
01:18:27Qui est un comique, effectivement.
01:18:30Et qui avait du talent.
01:18:32Tous s'accordent à dire qu'il était dieu donné.
01:18:37Personne, Elie Seymour, n'en a souvent parlé.
01:18:39Oui, Elie Seymour, oui.
01:18:40Mais effectivement...
01:18:41Il s'est sabordé, lui.
01:18:42Il s'est sabordé.
01:18:43Il y a une bascule dans le monde
01:18:44qui ne devient même plus de l'humour,
01:18:46qui devient de la politique, d'une certaine manière.
01:18:47C'est-à-dire qu'à un moment...
01:18:48Oui, et puis il a été condamné par l'État français, etc.
01:18:54Je n'ai jamais trouvé ça très drôle.
01:18:58Pourtant, je suis très bon public.
01:19:00Oui.
01:19:01Mais parce que peut-être ces blagues-là
01:19:03vous toucheaient précisément...
01:19:05Vous avez raison.
01:19:06Je pense qu'il y a ça.
01:19:07Puisque vous étiez précisément offensé.
01:19:09Oui, vous avez raison.
01:19:11Comme Sarah, disons les choses,
01:19:13c'était des blagues antisémites,
01:19:14vous trouviez ça pas très drôle, en fait.
01:19:16Pas drôle du tout.
01:19:17Oui, et vous n'avez pas tort,
01:19:19une blague antisémite,
01:19:20mais déjà, c'est un oxymeur.
01:19:21Oui, vous avez raison,
01:19:22c'est sûrement quand on se sent concerné personnellement.
01:19:27Soumaïa Labidi.
01:19:31On va légèrement alléger la dépense publique.
01:19:34Voilà comment Éric Lombard
01:19:36qu'on trouvait les 40 milliards
01:19:37qui manquent au budget 2026.
01:19:39Le ministre de l'Économie
01:19:40qui ajoute que le désendettement
01:19:42doit devenir une cause nationale,
01:19:43puisque, je vous le rappelle,
01:19:44la France cumule désormais
01:19:463 300 milliards d'euros de dettes.
01:19:49Le bras de fer avec l'Algérie se poursuit.
01:19:52Jean-Noël Barraud,
01:19:53ministre des Affaires étrangères,
01:19:54menace Alger de représailles
01:19:56si les 12 agents de l'ambassade de France
01:19:58sont expulsés.
01:19:59Des expulsions voulues par Alger
01:20:01en réponse à l'arrestation
01:20:02de trois ressortissants algériens
01:20:03soupçonnés de faits graves
01:20:05sur le territoire national.
01:20:06Et puis, Gérald Darmanin
01:20:09en déplacement à Crépi-en-Valois
01:20:10sur un site de production
01:20:11des modulaires de boue de construction.
01:20:14Objectif, lancer un appel d'offre
01:20:15pour la création de 3000 places de prison
01:20:17dans des préfabriqués
01:20:18afin de lutter contre
01:20:20la surpopulation carcérale.
01:20:23Merci Somaïa.
01:20:24Pessar est l'une des trois
01:20:25faites de pèlerinage
01:20:26de la Rélogie en Juif.
01:20:27Samedi 12 avril au soir
01:20:28a marqué le début
01:20:30de cette Bacque juive
01:20:31où l'on célèbre
01:20:32l'exode des Hébreux.
01:20:34Hors d'Egypte,
01:20:35le 14 Nisan
01:20:37du calendrier juif
01:20:40marque l'arrivée
01:20:41de la Pâque juive.
01:20:42Une période qui coïncide
01:20:43avec la date
01:20:44de la pleine lune de printemps.
01:20:46Cette fête a également
01:20:47une importance
01:20:47dans le domaine agricole
01:20:48puisqu'elle marque
01:20:50le début de la moisson d'orge
01:20:51lançant du même coup
01:20:52le cycle annuel des cultures.
01:20:55Et évidemment,
01:20:55selon la religion juive
01:20:56dû à envoyer Moïse
01:20:57pour le convaincre
01:20:58de laisser partir les Juifs
01:21:00avant de déchaîner
01:21:01les dix plaies d'Egypte
01:21:02face au nombreux refus
01:21:03du tyran.
01:21:04Une décision divine
01:21:05choisie pour répondre
01:21:05à l'esclavagisme
01:21:06pratiqué par le pharaon
01:21:08sur son peuple.
01:21:10Ça veut dire que
01:21:11c'est un jour particulier
01:21:12pour nos amis juifs français
01:21:15et tous les Juifs
01:21:16du monde entier.
01:21:17C'est pour quelques jours.
01:21:19Voilà, c'est quelques jours
01:21:20et dans ces cas-là
01:21:22on se retire de la société.
01:21:24Non, je suis dans la société.
01:21:25Voilà, c'est ce que
01:21:26j'allais vous dire
01:21:26parce que certains,
01:21:27par exemple...
01:21:28Après, il y a des degrés
01:21:29de pratiques différentes
01:21:30mais par exemple
01:21:30il y a la chasse
01:21:31au Hametz
01:21:31donc on chasse
01:21:32le...
01:21:33Je n'ai plus le détail
01:21:35mais le blé,
01:21:36l'avoine et...
01:21:37Mais certains de nos amis
01:21:38ne sont pas...
01:21:40ne travaillent pas aujourd'hui
01:21:41par exemple.
01:21:42J'ai peur de vous dire
01:21:43une bêtise
01:21:43mais ils n'ont pas travaillé
01:21:44au début
01:21:45et je crois à la fin
01:21:46mais j'ai peur de vous dire
01:21:46une bêtise.
01:21:47Je peux vous assurer
01:21:48que certains de nos amis
01:21:49ne travaillent pas
01:21:49aujourd'hui.
01:21:50Pendant toute la période
01:21:50de Pessar ?
01:21:51Pendant toute la période
01:21:52peut-être pas
01:21:53mais aujourd'hui
01:21:53manifestement
01:21:54certains ne travaillaient pas.
01:21:57À Pessar Samehar
01:21:58je souhaite une joyeuse Pâques
01:22:00à nos amis
01:22:02et à nos compatriotes juifs.
01:22:03Et c'est l'occasion aussi
01:22:04de rappeler...
01:22:04Alors il y avait une image
01:22:05du pape
01:22:05puisque le pape a célébré
01:22:09le dimanche des Rameaux
01:22:09et dans la tradition chrétienne
01:22:12cette fois
01:22:13ce dimanche des Rameaux
01:22:14précède le dimanche de Pâques
01:22:16comme vous le savez
01:22:17c'est la semaine sainte.
01:22:18Les Rameaux et de la Passion.
01:22:19Exactement.
01:22:20Alors le mot Passion
01:22:21certains le savent
01:22:24d'ailleurs sans doute
01:22:25le mot Passion
01:22:26c'est souffrir.
01:22:27Passion.
01:22:27Et ce qu'on appelle
01:22:28la Passion du Christ
01:22:29c'est la souffrance du Christ.
01:22:32C'est vendredi évidemment
01:22:33le seul jour
01:22:34où il n'y a pas de messe
01:22:36ce sera vendredi
01:22:37où les églises
01:22:40ne sonnent pas
01:22:41aucune église
01:22:41de la chrétienté
01:22:44ne sonnera.
01:22:44Comment ?
01:22:45Ce sera le chemin de croix.
01:22:46Et dimanche...
01:22:48Les églises sont voilées.
01:22:49Et dimanche
01:22:50ce sera le jour
01:22:51de la résurrection.
01:22:53Semaine sainte donc.
01:22:54Semaine pascale.
01:22:55Et pas de chocolat.
01:22:56Formidable.
01:22:58Que dites ?
01:22:58Georges me dit
01:22:59que vous n'avez jamais
01:22:59offert de chocolat.
01:23:00Jamais d'œuf de Pâques.
01:23:01Oui jamais rien.
01:23:02Rien.
01:23:03Non mais moi je suis
01:23:04dans la spiritualité
01:23:05vous mangez alors
01:23:06vous c'est l'argent
01:23:06et les chocolats
01:23:07excusez-moi.
01:23:08C'est pas pour manger
01:23:11des chocolats.
01:23:13J'aime bien
01:23:14les nourritures terrestres.
01:23:14Oui mais j'ai bien
01:23:15compris l'affaire
01:23:16mais bon je ne sais pas
01:23:17on est un peu décidés.
01:23:19Pâques
01:23:19qui est la semaine
01:23:20Pascale.
01:23:21On pourrait espérer
01:23:23quelque chose.
01:23:23On verra.
01:23:24De la part de Pascale oui.
01:23:25Rémi était à la réalisation
01:23:26Jean-Marc était à la vision
01:23:27merci à Jeff qui était au son
01:23:28merci à Marine Lançon
01:23:29à Gauthier Ramon
01:23:30toutes ces émissions
01:23:30sont retrouvées sur cnews.fr
01:23:31Jean-Marc Moranini
01:23:32dans une seconde.