Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:008h59, bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:09Impossible n'est pas autrichien.
00:00:12Le gouvernement annonce la suspension du regroupement familial des réfugiés.
00:00:17C'est une première dans l'Union européenne.
00:00:20Nous avons atteint les limites de nos capacités d'accueil, a déclaré Claudia Placolm,
00:00:28ministre de l'intégration dans le gouvernement conservateur que dirige Christian Stöcker.
00:00:33Les arguments avancés pour justifier cette mesure sont intéressants.
00:00:37Préserver les services de santé, protéger l'administration de l'école,
00:00:42soutenir l'emploi du pays au temps de domaines mis à mal par l'afflux d'étrangers en Autriche.
00:00:49En Autriche, le gouvernement pense donc d'abord aux Autrichiens mais aussi aux réfugiés.
00:00:55Claudia Placolm dit que chaque nouvelle arrivée réduit les chances d'une intégration réussie
00:01:01parce qu'il n'est pas aisé d'apprendre l'allemand, parce que le marché du travail est embouteillé.
00:01:07Ce sont là des arguments de bon sens qui s'entendent.
00:01:10Chacun voit dans cet exemple qui vient d'Autriche ce qu'on a observé quand Donald Trump est arrivé à la Maison Blanche.
00:01:16Quand le politique veut, il peut.
00:01:19Rien n'est impossible, rien n'est définitif.
00:01:23Encore faut-il qu'il existe une volonté.
00:01:25Cette volonté manque cruellement à nos dirigeants en France depuis trop longtemps.
00:01:30Arrêter le regroupement familial, c'est affronter le camp du bien qui vous insultera.
00:01:36C'est pourtant une réflexion que la France doit mener.
00:01:39L'immigration massive et ses conséquences seront au cœur de la prochaine élection présidentielle.
00:01:44L'Autriche a compris que l'Europe est en danger.
00:01:47La France n'échappera pas à cette question essentielle.
00:01:52Il est 9h01, Chana Lusto.
00:02:05Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:06Les grands-parents d'Emile sont libres.
00:02:09Leurs gardes à vue ont été levés tôt ce matin, sans poursuite.
00:02:13Même chose pour l'oncle et la tante du petit garçon.
00:02:15L'avocate du grand-père a pris la parole et assure que son client a répondu à toutes les questions des enquêteurs.
00:02:22Une conférence de presse du procureur d'Aix-en-Provence est prévue aujourd'hui à 10h30.
00:02:27Près de 9 Français sur 10 sont favorables à l'expulsion des détenus étrangers dans leur pays d'origine.
00:02:34C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:02:38Une tendance qui se confirme quelle que soit la proximité politique des sondés.
00:02:42Puisque la quasi-totalité des électeurs de droite sont favorables à ces expulsions, 97%.
00:02:47Et ça monte quand même à 71% à gauche.
00:02:50Et puis un sommet pour l'Ukraine est organisé aujourd'hui à Paris.
00:02:54Emmanuel Macron invite 31 délégations pour déterminer quel pays est prêt ou non
00:02:59à apporter des garanties de sécurité à Kiev.
00:03:01Le britannique Keir Starmer, l'italienne Giorgia Meloni ou encore l'allemand Olaf Scholz seront présents.
00:03:06Un sommet qui intervient au lendemain de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky.
00:03:10Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:13Merci Chana Lustow et si j'ai bien compris hier, notre déficit a augmenté de 2 milliards.
00:03:19Parce que nous n'avons plus d'argent mais nous avons donné 2 milliards à l'Ukraine.
00:03:23Je salue notre amie Virginie Giraud, historienne, qu'on peut écouter sur Europe 1 le week-end.
00:03:31Olivier Dardigolle que vous connaissez.
00:03:33Thomas Bonnet bien évidemment.
00:03:35Philippe Bilger qui va être sur le grill dans une seconde.
00:03:39Vincent Hervouet.
00:03:41Et puis Naïm Bestangy qui était venu régulièrement nous voir et qui nous parlera du voile.
00:03:45Puisque le voile est un des sujets majeurs de ces derniers jours.
00:03:49Alors vous l'avez appris le petit Émile, la garde à vue du petit Émile.
00:03:55Qui concerne le dossier du petit Émile avec les 4 personnes qui étaient mises en garde à vue.
00:03:59Elle a été levée et c'est vrai Philippe Bilger qui a forcément un étonnement.
00:04:04Pourquoi un étonnement ?
00:04:05Non pas que cette garde à vue soit levée bien sûr.
00:04:07Mais les moyens mis en oeuvre depuis 48h ont des conséquences quand même considérables.
00:04:14J'ai vu une chaîne de télévision faire 100% du petit Émile avec des gens qui se perdent en conjecture.
00:04:23Pour savoir ce qui s'est passé, comment ça s'est passé, à quelle heure ça s'est passé etc.
00:04:27Alors la garde à vue c'est une chose mais le motif de la garde à vue avait été donné.
00:04:32Et ce motif c'était un homicide volontaire.
00:04:37C'est-à-dire que ces 4 personnes, le public est au courant.
00:04:40Déjà ce qui peut m'étonner parce qu'on pourrait avoir une garde à vue sans qualifier les choses.
00:04:43Mais on dit au public, une de ces 4 personnes a tué le petit Émile.
00:04:47C'est ça l'information qu'on donne.
00:04:49Donc moi je suis étonné de cette absence de prudence.
00:04:53Mais je le dis comme un citoyen lambda bien évidemment.
00:04:58Quand j'ai vu ça je me suis dit, le procureur doit avoir des éléments extrêmement puissants, extrêmement forts.
00:05:04Et tant mieux pour cette famille, d'ailleurs les 4 évidemment sont libérés.
00:05:09Mais je m'étonne de cette mise en scène qui a des conséquences quand même.
00:05:13En même temps Pascal, il était normal que l'opinion sur cette affaire exceptionnelle
00:05:21attache une curiosité presque quotidienne à la mort de ce petit Émile.
00:05:29Mais là où je vous rejoins, et il faut reconnaître que c'est nous et nous-mêmes,
00:05:34si j'ose le pluriel de majesté, a été extrêmement prudent.
00:05:41Puisqu'on a dit récemment qu'on peut tout interpréter mais qu'on ne sait rien.
00:05:47Et de fait, les gardes à vue sont levés, on ne sait pas ce qui s'est dit.
00:05:52Les 2 avocats des grands-parents...
00:05:54Ce n'est pas ma question si vous me permettez.
00:05:56Ce que je pointe là c'est la responsabilité de la justice qui donne l'information domicile de volontaire.
00:06:02Mais est-ce qu'elle peut se passer de cette information ?
00:06:05Est-ce que des gens peuvent être en garde à vue sans qu'on sache pourquoi ils le sont ?
00:06:10On aurait pu éviter de le dire.
00:06:13D'ailleurs on attendra avec impatience le procureur qui va intervenir je crois à 10h30.
00:06:20Il n'était pas obligé de le dire, je vous rejoins.
00:06:23Mais il n'était pas obligé.
00:06:26Ça va quand même au-delà.
00:06:28Est-ce qu'on doit préserver ça ou pas ?
00:06:31C'est la question que je vous pose.
00:06:33Je vous pose ça parce que vous êtes évidemment ancien magistrat, ancien avocat général.
00:06:37Mais vous avez le droit de critiquer la justice.
00:06:40Mais je l'ai beaucoup fait.
00:06:42Oui mais pas là.
00:06:44Vous comprenez, je la défends seulement devant vous.
00:06:47Attendez, cette formule, on n'était pas obligé que...
00:06:53Elle permet déjà de ne pas pointer la responsabilité complètement d'un magistrat.
00:07:02Moi je suis étonné de ça.
00:07:04Mais Pascal, nous avons une affaire qui depuis deux ans suscite...
00:07:08Justement.
00:07:10Oui, il est presque normal lorsqu'on place des personnes en garde à vue,
00:07:15des grands-parents dont on a parlé avec leurs enfants,
00:07:19ça n'est pas une indécence absolue de la part d'un procureur...
00:07:24Je ne dis pas ça, je dis que...
00:07:26...de parler des raisons pour lesquelles le placement en garde à vue a été...
00:07:31Oui mais on a le sentiment qu'il y a deux poids, deux mesures.
00:07:33Que toutes les affaires ne sont pas traitées pareil.
00:07:36Alors je vais vous dire les choses telles que je les pense.
00:07:40Dans l'affaire de Crépole, j'ai jamais entendu le procureur prendre la parole.
00:07:43Jamais une fois.
00:07:45Jamais.
00:07:46Mais il a eu tort.
00:07:47Oui, jamais.
00:07:48Et là, on prend la parole.
00:07:49Donc je me dis, il y a des affaires, manifestement,
00:07:52qui pour l'opinion publique ou pour l'espace médiatique,
00:07:56on marche sur des oeufs,
00:07:58et puis il y a d'autres affaires, on marche peut-être moins sur des oeufs.
00:08:01Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:08:03Le procureur, il a parlé pour Crépole ?
00:08:05Le procureur, il a parlé pour Crépole ?
00:08:07Vous n'êtes pas d'accord ? Pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?
00:08:10Je vais vous le dire.
00:08:11C'est factuel ?
00:08:12Je vais vous le dire.
00:08:13Sur l'affaire du petit Émile, le procureur va parler à 10h30 pour la première fois.
00:08:18Tout le monde l'écoute.
00:08:19Deuxième chose, c'est l'enquête qui a avancé.
00:08:23D'ailleurs, l'avocat de la grand-mère a indiqué que l'enquête avance
00:08:28et que c'est une très bonne nouvelle pour la famille.
00:08:30Mais en quoi vous n'êtes pas d'accord avec ce que j'ai dit avant ?
00:08:32Et donc, il y a sur homicide volontaire,
00:08:34tout simplement parce que l'enquête policière, scientifique, technique,
00:08:38a montré qu'il y avait acte criminel et qu'il y avait déplacement de corps.
00:08:42En quoi vous n'êtes pas d'accord avec moi ?
00:08:43Dans la qualification, c'est un homicide volontaire.
00:08:46Et il y a eu des gardes à feu.
00:08:47Je vous pose une question.
00:08:48En quoi vous n'êtes pas d'accord avec moi ?
00:08:50De dire qu'il y a volonté de nuire à l'image de cette famille.
00:08:53Je n'ai pas dit ça.
00:08:54Ah bon ? Je n'ai pas compris.
00:08:56Non, je ne crois pas.
00:08:57Je n'ai pas voyé.
00:08:58Mais je n'ai jamais dit ça.
00:08:59J'ai donc mal compris.
00:09:01Mais je n'ai jamais dit ça.
00:09:02Désolé, j'ai des pensées noires.
00:09:04Mais écoutez, je prends un témoin.
00:09:06Mais des pensées toxiques.
00:09:07Je n'ai jamais dit ça.
00:09:10En fait, j'ai bien un problème d'ailleurs.
00:09:12C'est qu'on te reproche des choses que tu ne dis pas.
00:09:14Non, mais on peut en parler directement.
00:09:16Il y a aujourd'hui des personnes, et dans la presse et dans les médias,
00:09:20qui ont peigné cette famille.
00:09:22Voilà.
00:09:23Qui ont décrit, notamment le grand-père.
00:09:25Ce que je veux dire, c'est que je ne pense pas que la police à justice soit dans ce chemin-là.
00:09:32La qualification...
00:09:34Je vous dis ce que je pense.
00:09:37Est-ce qu'il y a un homicide volontaire au vu des éléments trouvés par l'enquête ?
00:09:43Mais vous n'en savez rien.
00:09:44Si.
00:09:45Mais vous n'en savez rien.
00:09:46Mais si, tout simplement.
00:09:47Vous savez que c'est un homicide volontaire ?
00:09:49Oui, tout simplement.
00:09:50Parce que c'est très documenté dans la presse aujourd'hui.
00:09:52Tout simplement parce que le travail d'enquête a permis de voir que 1.
00:09:56Il y a un acte criminel.
00:09:57Et que 2.
00:09:58Le corps a été déplacé.
00:09:59Là où...
00:10:00Si, c'est vrai.
00:10:01Ben non.
00:10:02Je viens...
00:10:03Pardonnez.
00:10:04Alors franchement, ce que vous dites est purement scandaleux, en fait.
00:10:06Pourquoi, Pascal ?
00:10:07Ben vous accusez...
00:10:08Mais je lis la presse.
00:10:09J'accuse pas la famille.
00:10:11Mais enfin, vous croyez...
00:10:12Je n'accuse...
00:10:13Non, non, stop.
00:10:14Je n'accuse pas la famille.
00:10:15Mais vous croyez la presse.
00:10:16Ah ben...
00:10:17Mais vous êtes le seul en France.
00:10:18Avant.
00:10:19Et vous, non.
00:10:20Ah, ça, je ne crois pas.
00:10:21Je ne crois pas effectivement...
00:10:23Alors que des éléments...
00:10:24Que des gens...
00:10:25Vous dites aujourd'hui...
00:10:26Que des...
00:10:27Vous dites aujourd'hui qu'il y a un homicide volontaire.
00:10:28Mais vous n'en savez rien.
00:10:29En fait, ce que...
00:10:30Enfin, c'est ce que vous dites.
00:10:31Et même si...
00:10:32Ce que je lis.
00:10:33J'ai lu Le Parisien.
00:10:34Donc, il y a un homicide volontaire.
00:10:35Le fait que les gardes à vue soient levés, ils vont plutôt aller en campagne.
00:10:38Mais enfin, Olivier.
00:10:39Oui, mais...
00:10:40Soyez prudents.
00:10:41Donc, ce qui veut dire...
00:10:42Oui, mais Pascal, on a le droit, tout de même, lorsqu'on est curieux de l'information médiatique,
00:10:47on a le droit de dire des choses comme celle que dit Olivier.
00:10:51Mais pas de...
00:10:52Quelle prudence, Pascal.
00:10:53Moi, je passe mon temps à affirmer.
00:10:54Je retire tout ce que j'ai dit.
00:10:56Non, non, je vois bien que...
00:10:57Mais vous ne pouvez pas...
00:10:58Vous ne pouvez pas dire qu'il y a...
00:10:59Je vois dans plusieurs journaux, dans plusieurs médias...
00:11:02Qu'il y a un homicide volontaire dans cette affaire.
00:11:03Avec des contraires à vous.
00:11:05Mais Philippe Bilger, est-ce qu'on peut dire...
00:11:07Alors, je parle à un professionnel.
00:11:08Est-ce qu'on peut dire qu'il y a un homicide volontaire dans cette affaire, oui ou non ?
00:11:11Les éléments dont parle Olivier sont incontestables.
00:11:15Alors, on peut en tirer les conclusions qu'on veut.
00:11:18Je ne dirai pas formellement et péremptoirement qu'il y a un homicide volontaire.
00:11:23D'ailleurs, ça n'est pas ce que vous avez dit.
00:11:26Et enfin...
00:11:27Là, pour le coup, c'est exactement ce qu'il a dit.
00:11:30C'est ce que j'ai dit, quand même.
00:11:32C'est ce qu'il a dit.
00:11:33C'est un bon avocat.
00:11:34Merci Philippe, vous êtes un coeur pur.
00:11:37Il ne l'a pas dit sommairement et péremptoirement.
00:11:40Moi, je suis d'une prudence.
00:11:41Enfin, vous me sidérez tous.
00:11:43Mais non.
00:11:44Mais vous avez des confrères qui sont spécialistes,
00:11:46qui sont des journalistes proches des enquêtes, vous le savez.
00:11:50C'est certainement sourcé, ce qu'ils font.
00:11:53Je sidère.
00:11:54Certainement, vous me sidérez tous.
00:11:56Vous voulez que je vous parle de l'affaire Grégory ?
00:11:58Ah oui, bien sûr.
00:11:59Vous voulez que je vous parle de l'affaire Grégory et des journalistes ?
00:12:01C'est une erreur.
00:12:02C'était une vraie...
00:12:03Non, mais sérieusement.
00:12:04Oui, oui.
00:12:05C'est l'exemple, bien sûr.
00:12:06C'est l'argument de ma sue.
00:12:07C'est le pire.
00:12:08Vous voulez que je vous parle de l'affaire Kennedy ?
00:12:09Oui.
00:12:10Vous voulez que je vous parle de l'affaire Marie Benard ?
00:12:12Vous voulez que je vous parle de l'affaire criminelle ?
00:12:15Ah ben, je peux toutes vous les faire.
00:12:17Oui, mais vous l'entirez.
00:12:19Mais vous l'entirez quoi, Pascal ?
00:12:21De cette litanie sur les grandes affaires ?
00:12:23Un certain scepticisme qui est de bon endroit.
00:12:26J'en tire une chose.
00:12:27C'est que les journalistes ne sont souvent pas très informés sur ces affaires-là.
00:12:30Contrairement à ce qu'on dit.
00:12:31Il y en a de très bons.
00:12:32Oui, il y en a de très bons.
00:12:33Mais par définition, ce ne sont pas les mieux informés.
00:12:35Les mieux informés, c'est quand même ceux qui font l'enquête.
00:12:37Première chose.
00:12:38Et la deuxième chose, et c'est la question que je vous avais posée.
00:12:40Je m'interroge depuis le départ.
00:12:42Pourquoi on a donné homicide volontaire à l'opinion publique ?
00:12:46C'est tout.
00:12:47Et je me dis...
00:12:48C'est peut-être un moyen de mettre la pression sur cette famille de manière à les faire parler.
00:12:52Parce qu'évidemment, la police a aussi des techniques.
00:12:55On arrive à dire autre chose.
00:12:56Homicide volontaire, ça permet aussi de dégager plus de moyens pour l'enquête derrière.
00:12:59Absolument.
00:13:00Et oui.
00:13:01Mais clouer au pilori, effectivement, ça fait énormément avancer le chemin de mic.
00:13:05Vous avez confiance dans la presse.
00:13:07Vous avez confiance dans la justice.
00:13:08Clouer au pilori.
00:13:09On peut être sceptiques sur l'un et l'autre.
00:13:10Moi, j'aimerais connaître le nom des deux magistrats du tribunal d'Aix-en-Provence.
00:13:18Je me souviens du juge Pascal.
00:13:21Je me souviens du juge Lambert.
00:13:23Je me souviens d'un nombre de magistrats qui ont comme ça donné à tous les Français
00:13:28une immense confiance dans la justice.
00:13:30Mais pourquoi vous ne citez pas de remarquables magistrats qui ont fait...
00:13:34Parce qu'ils ont fait leur métier, on les a oubliés.
00:13:36C'est comme les enquêteurs.
00:13:37Mais j'ai dit Géraud.
00:13:38Et après, on écoutera les avocates.
00:13:40Là où vous avez raison, Pascal.
00:13:42Juste une chose.
00:13:43Le procureur est intervenu dans le cadre de ses attributions.
00:13:47Il n'a rien fait de plus.
00:13:48Non, mais ce qui m'inquiète...
00:13:49Oui, mais moi, je...
00:13:50Non, c'est...
00:13:51Je mets pas en cause.
00:13:52C'est simplement cette information qui a été donnée.
00:13:55Pour le reste, les gardes à vue.
00:13:57Il n'y a aucun souci.
00:13:58Que les gens soient entendus, il n'y a aucun souci.
00:14:00Je voudrais quand même, parce que...
00:14:02Quand même, simplement, je l'ai dit tout à l'heure, déjà sur Antenne d'Europe 1.
00:14:05Je voulais simplement vous dire ce que j'ai lu ce matin dans le journal Le Parisien.
00:14:09J'aime beaucoup, d'ailleurs.
00:14:11Plus intrigant encore, les gendarmes ont découvert que Philippe Védovigny souffrait de dépression
00:14:15depuis plusieurs années.
00:14:16Si l'homme sait se montrer affable en public, ce catholique pratiquant serait traversé
00:14:21par des épisodes dépressifs.
00:14:22Quel est le rapport ?
00:14:23Ce végétarien...
00:14:24Quel est le rapport ?
00:14:25Ah, mais je suis d'accord.
00:14:26On l'a dit ensemble.
00:14:27Quel est le rapport ?
00:14:28Alors, moi, je vois dans ce débat, comme toujours, il y a tout.
00:14:33C'est toujours pareil.
00:14:34Dans Crépole, il y a tout.
00:14:35Ici, il y a tout.
00:14:36Donc, la presse se permet, se permet.
00:14:40Ce qu'elle ne se permet pas dans d'autres cas.
00:14:43Et celui qui me dira le contraire, qu'il vienne me voir et qu'il me prouve ce que je suis.
00:14:48Mais là, je vous rejoins, Pascal Catholique.
00:14:50Quel est ?
00:14:51C'est devenu un élément constitutif pour certains d'une infraction.
00:14:56Mais qu'on présente cette famille, j'ai aucun souci.
00:14:59Qu'on présente le profil de cette famille et qu'on dise, voilà, c'est une famille
00:15:02qui est catholique, pratiquant, etc.
00:15:03Et c'est un élément, pourquoi pas, d'information.
00:15:05Et c'est bien normal.
00:15:06De la même manière qu'on dirait autre chose.
00:15:09Mais dans cette phrase précisément, c'est ce que je traduis, c'est l'état d'esprit
00:15:14de mes confrères.
00:15:15Si l'homme sait se montrer affable en public, ce catholique pratiquant serait traversé
00:15:19par des épisodes dépressifs.
00:15:20C'est-à-dire que tu mets clairement un lien de causalité entre les épisodes dépressifs
00:15:26et le fait qu'il soit catholique pratiquant.
00:15:28Non mais laissons tomber peut-être, on s'en fiche de ce qu'écrivent les mauvais journalistes.
00:15:31Ah non, on ne s'en fiche pas.
00:15:32Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y a dans cette famille…
00:15:36Elle dit beaucoup de choses.
00:15:37Je ne partage pas encore votre avis.
00:15:39Elle dit beaucoup de choses, cette phrase.
00:15:41Absolument.
00:15:42Et elle traduit un état d'esprit.
00:15:43Là, c'est totalement vrai.
00:15:44Oui, non mais je suis d'accord avec vous sur ce point.
00:15:46Mais ce que je veux dire…
00:15:47Alors, on ne dit pas qu'on s'en fiche.
00:15:48Non, mais ce qui est intéressant, c'est que cette famille fonctionne de manière clanique
00:15:51comme beaucoup d'autres par ailleurs.
00:15:53Et dans le clan, on se protège.
00:15:55Donc, s'il s'avère que si l'un d'eux a commis un accident ou un crime,
00:15:58ce qu'on ne sait pas encore,
00:16:00ou j'ai eu une mauvaise vision,
00:16:01ce qu'on ne sait pas encore,
00:16:02eh bien, elle se protège.
00:16:04Et c'est ça, à mon avis.
00:16:05Toutes les familles ?
00:16:06Oui.
00:16:07Mais d'ailleurs, dans les familles où il y a de l'inceste,
00:16:09effectivement, on protège aussi, en général, l'agresseur.
00:16:11C'est ça qui est amusant.
00:16:12Donc, la police a besoin de démêler ce qui est en train de se passer.
00:16:15Quand vous avez une famille qui s'aime, c'est éminemment suspect.
00:16:18Ah non, je n'ai pas dit qu'ils s'aimaient.
00:16:20Mais ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.
00:16:22Vous déformez mes propos, Vincent.
00:16:24Il y a une famille.
00:16:25Non, la dimension clanique fait que parfois,
00:16:27quand quelque chose de mal se passe dans la famille,
00:16:29on protège la famille.
00:16:30Moi, je veux savoir s'il est juge économique.
00:16:32Je veux savoir s'il est orthodoxe.
00:16:33Je veux savoir s'il est fécane.
00:16:34Je veux savoir s'il est hétérosexuel.
00:16:36Je veux tout savoir du juge, maintenant.
00:16:38Mais on peut aussi.
00:16:39Je suis d'accord avec vous.
00:16:41C'est absurde.
00:16:42C'est scandaleux.
00:16:43Arrêtez.
00:16:44C'est complètement dément comme raisonnement.
00:16:46Ce n'est pas dément.
00:16:47Il y a plein de familles qui font un fonctionnement clanique.
00:16:49Vous savez, les gens qui nous écoutent,
00:16:51ils ont bien compris.
00:16:52Ils sont au courant de tout.
00:16:54Ils savent bien comment on traite certaines affaires
00:16:57et d'autres, comment elles sont traitées.
00:16:59Je peux vous dire que cette famille a le droit
00:17:01à un traitement spécial.
00:17:03Depuis le départ.
00:17:05Voilà.
00:17:06En revanche, je voudrais qu'on écoute.
00:17:08Dans la presse.
00:17:09Pas par la justice.
00:17:10Dans la presse.
00:17:11Dans la presse, oui.
00:17:12Pas la justice.
00:17:13La justice, ça fait son travail.
00:17:15Mais on sont forts en essayant de tout lire.
00:17:18Maître Pinelli.
00:17:19Je vous propose d'écouter Maître Pinelli
00:17:21qui est donc l'avocat de la grand-mère.
00:17:24L'avocat de la grand-mère.
00:17:25Maître Pinelli.
00:17:27La procédure de garde à vue est toujours quelque chose
00:17:29d'extrêmement éprouvant.
00:17:31A plus forte raison lorsqu'elle porte sur une grand-mère
00:17:33qui a perdu son petit-fils
00:17:35dans des conditions absolument tragiques
00:17:37et qui est amenée à s'en expliquer
00:17:39dans le cadre d'une mesure de cette nature.
00:17:41Néanmoins, nous l'indiquions au cours de cette garde à vue,
00:17:45cette épreuve peut paraître presque dérisoire
00:17:48comparée au deuil qui est venu accabler cette famille.
00:17:50C'est dans cet esprit que ma cliente l'a abordée.
00:17:53Il va de soi également que c'est un immense soulagement
00:17:56que cette mesure ait pu prendre fin
00:17:58sans qu'aucune charge ne soit retenue à son encontre
00:18:00et qu'elle retrouve enfin la liberté et ses enfants.
00:18:02Maître Julien Pinelli était tout à l'heure
00:18:04avec Romain Desarbres en direct dans la matinale
00:18:06et je vous propose de l'écouter une deuxième fois.
00:18:09Ce matin, je n'évacue strictement aucune thèse.
00:18:12Nous avons eu, je le disais, accès à certains éléments
00:18:16au cours de la garde à vue
00:18:18qui eux-mêmes d'ailleurs viennent se compléter les uns les autres
00:18:22et forment finalement un ensemble d'hypothèses.
00:18:24La thèse intrafamiliale qui a conduit
00:18:26au placement en garde à vue de ma cliente
00:18:28n'était qu'une de ces thèses
00:18:30et aujourd'hui nous observons avec satisfaction
00:18:33que cette porte en quelque sorte a été refermée.
00:18:36Il reste d'autres hypothèses.
00:18:38Les enquêteurs avancent avec l'esprit ouvert également
00:18:41qui sert davantage encore leur travail
00:18:43et nous restons attentifs à toute forme d'hypothèses
00:18:46qui pourraient encore être fournies aujourd'hui.
00:18:48L'avocate du grand-père à présent, Isabelle Colombani.
00:18:52Au bout de 17 heures d'audition aujourd'hui,
00:18:54la garde à vue est levée.
00:18:56On l'avait dit dès les obsèques des milles
00:18:58qu'on voulait participer à l'œuvre de vérité.
00:19:01Je vous avoue que c'est un soulagement pour eux,
00:19:05pour l'avocat aussi, parce que c'est bien.
00:19:09Très honnêtement, ça fait deux jours que vous me voyez,
00:19:12je n'ai jamais été trop inquiète
00:19:14et ce n'était pas une sérénité feinte.
00:19:18Je pensais qu'on pouvait s'expliquer sur tous les points.
00:19:22Il y avait peut-être des zones d'ombre à lever, mais voilà.
00:19:25La condition de la garde à vue, matériel, psychologique,
00:19:28ce n'est quand même pas rien pendant 48 heures.
00:19:30Mais j'ai encore une question à vous poser.
00:19:33Visiblement, il n'y a aucun élément matériel.
00:19:37On n'en sait rien, Pascal.
00:19:39Il n'y a aucun élément matériel.
00:19:41Oui, mais...
00:19:42On n'a pas retrouvé le corps.
00:19:44Vous allez comprendre mon raisonnement.
00:19:46Il est quand même en prison.
00:19:48Je crois même qu'il a été renvoyé devant un tribunal d'assises.
00:19:51Il y a quelqu'un qui a jugé, même sans preuves,
00:19:54quoi, matériel, sans preuves, faisceau de présomption...
00:19:58Là, en l'espèce,
00:20:01les quatre personnes sont remises en liberté.
00:20:05C'est-à-dire que c'est terminé pour eux ?
00:20:08Ou s'il y avait des indices concordants graves,
00:20:12ils auraient quand même pu être déférés,
00:20:14et pourquoi pas mis en prison ?
00:20:16Qu'est-ce qui fait qu'entre le début de la garde à vue
00:20:19et la fin de la garde à vue, ils sont libres ?
00:20:22Probablement qu'ils ont donné des explications,
00:20:26soit individuellement, soit lors de la confrontation,
00:20:31qui ont montré, je suppose, aux gendarmes
00:20:35qu'ils n'ont pas participé à ce soupçon d'homicide volontaire,
00:20:43et en revanche, il est tout à fait possible
00:20:46que dans la suite des événements,
00:20:49si d'autres données apparaissaient,
00:20:51ils puissent être à nouveau mis en cause.
00:20:54Il n'y a plus de garde à vue possible, là ?
00:20:56Non.
00:20:57Ils ont fait les 48 heures.
00:20:59Qu'est-ce qui se passerait ?
00:21:01Dans ce cas-là, ils iraient directement devant le juge.
00:21:05Directement.
00:21:07Quel regard vous portez sur cette séquence ?
00:21:10C'est à vous que je pose la question.
00:21:12Je ne suis pas un professionnel.
00:21:14D'abord, il faut attendre que le procureur ait parlé.
00:21:17Vous trouvez qu'au fond, il y a des choses qui vous étonnent ?
00:21:21C'est classique ?
00:21:24Non, je ne suis pas forcément dans une vision désastreuse,
00:21:29mon cher Vincent.
00:21:31Tout ça peut être fait avant quand même.
00:21:34Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces 48 heures ?
00:21:36Toutes les questions qui ont été posées,
00:21:37elles ne peuvent pas être répondues avant ?
00:21:39Sûrement, mais ils attendaient peut-être, par exemple,
00:21:42de saisir un certain nombre...
00:21:44En fait, ils attendaient les aveux,
00:21:46et puis ils ne sont pas venus, les aveux.
00:21:48Non, pas forcément.
00:21:49Pas forcément, c'était peut-être ça.
00:21:51On voulait faire craquer peut-être des hommes,
00:21:53et puis ils n'ont pas craqué.
00:21:55Donc là, on joue au poker.
00:21:56Mais c'est une question que je pose.
00:21:58Oui, mais votre question, je la sens un peu orientée.
00:22:01Non, je pose les questions que se posent les gens.
00:22:03Pascal, la famille, les gars que vous avez vus,
00:22:05ont dit que l'enquête était de qualité.
00:22:07Les avocats ont été remarquables.
00:22:09Mais pourquoi vous vous défendez ?
00:22:10Je ne me défends pas, je dis ça.
00:22:12Pourquoi vous vous défendez ?
00:22:13Je défends le travail des enquêteurs, oui.
00:22:15D'ailleurs, comme les avocats les ont respectés.
00:22:19D'habitude, vous défendez plutôt les victimes.
00:22:21C'est pour ça.
00:22:22D'habitude, vous pensez aux victimes.
00:22:24Et là, les victimes, elles sont...
00:22:25C'est tellement grotesque, ce que vous me dites là.
00:22:27C'est grotesque.
00:22:28Pourquoi ?
00:22:29Parce que ça m'arrive de défendre ou des victimes, ou des...
00:22:31Non, mais c'est bien que vous défendiez la police, je vous assure.
00:22:33Pourquoi vous n'avez jamais entendu sur le plateau défendre la police ?
00:22:35Mais si, je vous dis, c'est très bien.
00:22:37Ne recommencez pas.
00:22:38Je vous dis, c'est très bien.
00:22:40Moi, je pense un peu aux victimes.
00:22:41D'habitude, vous pensez plutôt aux victimes,
00:22:44et aux gardés à vue, plutôt.
00:22:47Et cette fois-ci...
00:22:48Et donc, je pose...
00:22:49Non, je dis simplement que les conseils des gardés à vue,
00:22:53notamment des grands-parents,
00:22:54ont indiqué que le travail d'enquête était de grande qualité.
00:22:57Et qu'ils avaient même dit que les avancées étaient spectaculaires.
00:23:01Je n'en dis ce qu'on ne vient pas.
00:23:02Notamment sur le travail d'enquête technique et scientifique.
00:23:06Je n'en dis ce qu'on ne vient pas.
00:23:07Et vous avez remarqué que ce n'est pas sur les gendarmes
00:23:09ou sur les enquêteurs que je fais poser mes questions.
00:23:12C'est juste sur la justice.
00:23:14Comment elle a opéré ?
00:23:15Par rapport aux gardes à vue.
00:23:17Est-ce qu'il fallait procéder à ces gardes à vue ?
00:23:19Mais des gardes à vue, non.
00:23:20Avec une mise en scène pareille ?
00:23:22Une mise en scène de la justice ?
00:23:24C'est la justice qui...
00:23:25Laquelle ?
00:23:26La crimine, évidemment.
00:23:27La famille.
00:23:29Non, mais alors...
00:23:30La perquisition.
00:23:31Je ne vous comprends pas.
00:23:32L'exposition.
00:23:33La conférence de presse que nous allons tous suivre.
00:23:34Est-ce que le...
00:23:35Avec attention.
00:23:36Ce grand moment...
00:23:37Ah, mais là, c'est le traitement médiatique, Vincent, que tu évoques.
00:23:40Ce grand moment de chose judiciaire.
00:23:41Moi, j'attends de voir ce qu'il y a au bout.
00:23:43On n'a pas fait ça sur un panneau sénosiaire.
00:23:45Je me rappelle, pardonnez-moi, j'ai souvenir d'un certain nombre de procès comme ça
00:23:50qui ne se sont jamais tenus.
00:23:52C'est vrai.
00:23:53Après des instructions qui ont été faites dans une...
00:23:55Mais c'est un problème de traitement médiatique.
00:23:57Pas du travail de la police et de la justice.
00:23:59Parce qu'il n'y a pas de connivence.
00:24:01Le dernier premier a découvert qu'il y a une connivence entre journalistes,
00:24:04entre médias et magistrats.
00:24:06Dans certaines affaires.
00:24:08Et enquêteurs, là.
00:24:09Et enquêteurs.
00:24:11On n'a pas le droit d'être naïf dans cette corporation.
00:24:13Entre avocats, magistrats, enquêteurs.
00:24:16Le carillon.
00:24:17Non, mais là...
00:24:18Le carillon.
00:24:19Le carillon.
00:24:20Le carillon de M. Thomas Hill.
00:24:23Alors, M. Thomas Hill, vous allez être un petit peu, si j'ai bien compris,
00:24:26amputé de votre émission.
00:24:27Parce que vers 10h30, 10h33, 10h34, lorsque le procureur prendra la parole,
00:24:33je pense que vous l'équiperez dans votre émission.
00:24:37Évidemment, et c'est bien normal.
00:24:39C'est l'actualité qui doit dominer.
00:24:41Et puis, c'est l'événement médiatique du jour, évidemment, cette conférence de presse.
00:24:45Donc, on y sera.
00:24:46Et on y sera dès même 10h25, je pense.
00:24:50Bon.
00:24:51Et en attendant, 10h25, qu'est-ce que vous allez traiter ?
00:24:53Et en attendant, on va parler de l'Eurovision.
00:24:55Vous voyez, ça va nous faire un peu du bien.
00:24:57Ce sera avec Louane, notre représentante à l'Eurovision.
00:25:01Vous savez que l'Eurovision, nous ne l'avons plus gagnée depuis Marie Myriam en 1977.
00:25:05Effectivement.
00:25:06Mais là, c'est peut-être la bonne année, là.
00:25:08Comme l'année dernière et comme l'année prochaine.
00:25:10Mais là, je le sens bien.
00:25:12Je suis d'accord avec vous.
00:25:13Et je répète toujours la même chose.
00:25:14Il y a trois choses que nous n'avons plus gagnées depuis la nuit des temps.
00:25:17Roland-Garros depuis 1983.
00:25:19Le Tour de France depuis 1985.
00:25:21C'était Bernard Hinault.
00:25:22Et l'Eurovision depuis 1977.
00:25:24Je pense que je ne serai plus de ce monde qu'aucun des trois n'aura gagné de nouveau un concours.
00:25:29Non, non, non.
00:25:30Ça peut changer.
00:25:31Ça peut changer.
00:25:32On va y arriver.
00:25:33Vous êtes avec Louane.
00:25:34Avec Louane, bien sûr.
00:25:35Et puis avec la chef de la délégation de l'Eurovision aussi qui sera avec nous.
00:25:37Jour 1.
00:25:38Jour 1.
00:25:39Bon.
00:25:40Merci.
00:25:41On vous retrouve à 10h30, Pascal.
00:25:42Avec plaisir.
00:25:43Il est 9h24.
00:25:44On marque une pause.
00:25:45Et on est dans une discussion.
00:25:46Ce qui est bien dans notre discussion, je vais vous dire.
00:25:48Evidemment.
00:25:49Ce qui est bien, c'est qu'elle est en miroir avec ce que j'entends dans la société.
00:25:54Les uns et les autres entendent ce que je vous dis là.
00:25:57Il y a beaucoup de gens qui sont dans leur poste qui disent bah oui.
00:26:00Évidemment.
00:26:01Et en revanche, dans d'autres télévisions, je n'entends pas exactement ça.
00:26:06Ou alors il y a des gens qui savent tout.
00:26:07Effectivement.
00:26:08Ils savent ce qui s'est passé.
00:26:10Comment ça s'est passé.
00:26:11A quelle heure ça s'est passé.
00:26:12Tout ça n'est pas très sérieux.
00:26:14J'ai bien aimé votre comparaison entre l'affaire Jubilard et cela.
00:26:18Oui.
00:26:19Merci.
00:26:20Parce que Jubilard, à tort ou à raison, à partir des éléments d'une curiosité médiatique uniquement,
00:26:26j'avais l'impression qu'on gardait Jubilard en prison.
00:26:30Enfin, le temps de trouver une preuve.
00:26:34J'ai bien aimé aussi vers 9h08.
00:26:36Vous avez dit quelque chose d'intéressant si je voulais vous le dire.
00:26:38Et puis à 9h12 aussi, c'était bien.
00:26:40Mais continuez.
00:26:41Continuez.
00:26:42J'aime bien chanter.
00:26:43Donc à partir de maintenant, je n'aurai plus droit à la parole.
00:26:46Vous êtes formidable.
00:26:47Vous êtes une des pièces essentielles de notre discussion.
00:26:50Oui.
00:26:51A tout de suite.
00:26:52C'est inquiétant.
00:26:53A tout de suite.
00:26:54Je trouve que notre discussion, si vous me permettez, est passionnante.
00:26:57Parce que d'abord tous les avis sont représentés.
00:27:00Et on va essayer de synthétiser.
00:27:02Je sais que ça ne nous est pas toujours facile.
00:27:04Mais on va essayer de synthétiser notre discussion dans une seconde.
00:27:08Sommeil à l'abidi.
00:27:13Bonjour Pascal.
00:27:14Bonjour à tous.
00:27:15C'est la principale information de cette matinée.
00:27:17Levé des gardes à vue des grands-parents maternels d'Emile Soleil
00:27:20et deux de leurs enfants,
00:27:22le procureur d'Aix-en-Provence tiendra une conférence de presse annoncée à 10h30
00:27:26sur la mort toujours inexpliquée du petit garçon.
00:27:29Conférence à suivre évidemment en direct sur notre antenne.
00:27:32Elisabeth Borne et Bruno Retailleau en déplacement dans un lycée
00:27:36du 15e arrondissement de Paris
00:27:38pour assister à une opération de contrôle aléatoire des sacs des élèves.
00:27:41Mesure annoncée en février dernier par la ministre de l'Éducation
00:27:45pour lutter contre la multiplication des agressions à l'arme blanche.
00:27:49Et puis le déficit public de la France a atteint 5,8% du PIB en 2024,
00:27:55annonce ce matin de l'INSEE,
00:27:57soit un peu mieux que les 6% anticipés par le gouvernement
00:28:00mais avec une dette public record d'un peu plus de 202 milliards d'euros en 2024.
00:28:06Merci Somaïa, merci beaucoup.
00:28:08En fait, ce que révèle cette affaire,
00:28:10et un jour il va valoir vraiment se pencher là-dessus,
00:28:13et je le dis d'autant plus que je suis journaliste
00:28:15et ça va contre peut-être une forme de liberté de la presse.
00:28:18Il y a un moment, il faut peut-être limiter le nombre d'informations
00:28:23que peut donner la presse.
00:28:25Peut-être que ça doit être la mise en examen,
00:28:27peut-être que ça doit être le renvoi devant le tribunal,
00:28:29peut-être que ça doit être l'ouverture d'une enquête, que sais-je.
00:28:32Mais ça vient trop perturber forcément la bonne administration de la justice.
00:28:37Et c'est ça un peu le sens de notre discussion.
00:28:40Parce qu'autrement tout est ouvert.
00:28:43Et on dit n'importe quoi.
00:28:45Tout à l'heure, Olivier, j'ai beaucoup d'amitié pour lui,
00:28:48mais il dit l'homicide pour lui, il y a homicide volontaire, c'est fait.
00:28:51Ben non, en fait.
00:28:54Et il dit j'ai lu la presse, les journalistes, etc.
00:28:56Ça veut dire ce que plusieurs journalistes ont dit,
00:28:59le crâne a été déplacé, il était d'abord dans un lieu stérile
00:29:03puis après mis dans la nature.
00:29:04Mais est-ce que cette information doit être donnée ?
00:29:06Là, la vraie question, aujourd'hui, sur ces affaires,
00:29:10pour la bonne administration de la justice,
00:29:13tu peux mener une réflexion pour savoir si précisément
00:29:15ce type d'information doit être donnée au public.
00:29:17Alors si un journaliste qui dit ça, c'est paradoxal,
00:29:21où on préserve effectivement la présomption d'innocence,
00:29:25où on parle de la présomption d'innocence,
00:29:27et à ce moment-là, il faut être sans doute plus rigoureux,
00:29:30en fait, on est entre la liberté de la presse,
00:29:33la liberté d'expression qu'on doit prendre en compte,
00:29:36la liberté d'information et la présomption d'innocence.
00:29:39Mais au-delà même de ces affaires,
00:29:41l'interrogation est très pertinente,
00:29:46regardez même sur Amra, depuis son arrestation,
00:29:50il y a une surabondance d'articles,
00:29:54et je pense que certains sont prêts d'imprimer.
00:29:57Mais Philippe, le secret de l'enquête, il est dans la loi.
00:30:02Oui, bien sûr.
00:30:03Le secret de l'instruction, il est dans la loi.
00:30:05Oui.
00:30:06Et il est respecté ou pas ?
00:30:07Dans les affaires importantes, il n'est pas respecté, ça c'est clair.
00:30:14Dans le cas de l'affaire de la petite Lola,
00:30:16j'ai connu un OPJ qui travaillait sur cette affaire,
00:30:19parce que tous les OPJ de Paris étaient dessus,
00:30:21et il me disait que je voyais dans la presse des informations
00:30:23que moi-même sur l'affaire je n'avais pas.
00:30:25Parce qu'il y a plein de gens qui font fuiter vers la presse,
00:30:28et la presse écrit tout et n'importe quoi.
00:30:30Dans quelle affaire ?
00:30:31L'affaire de la petite Lola.
00:30:33Mais par exemple, M. Plenel, il n'est pas journaliste,
00:30:37il a fait sa carrière uniquement en récupérant des PV qu'on lui donnait.
00:30:41Mais n'empêche que le site de Megapart est très très bon sur le plan de l'investigation.
00:30:46Mais il n'est pas bon, pardonnez-moi,
00:30:48il n'est pas bon sur le plan de l'investigation.
00:30:51On lui donne des PV.
00:30:53On lui donne des PV.
00:30:55Regardez Pascal, si vous aviez le temps...
00:30:59Et parfois, il y a des faux documents.
00:31:01Comme dans l'affaire Sarkozy.
00:31:03Non, non, pas du tout.
00:31:04C'est un faux document, c'est un faux !
00:31:06C'est un faux, ça s'appelle...
00:31:08Mais vous plaisantez.
00:31:09Non ? C'est pas un faux ?
00:31:11C'est un faux.
00:31:13Même la justice l'a dit.
00:31:15Ils l'ont mis de côté.
00:31:17Ils l'ont mis de côté.
00:31:18Et on va parler justement de l'interview qu'a fait Nicolas Sarkozy dans un instant,
00:31:21dans le Figaro ce matin.
00:31:22Ah bon, je ne l'ai pas lu.
00:31:24Dans le Parisien ?
00:31:25Parce que les réquisitions sont d'une gravité extrême.
00:31:28Alors la peine n'est pas encore donnée.
00:31:30Non, ce sera lancé ce soir.
00:31:32Bon, avant cela, je termine le chapitre, Emile,
00:31:36avec Laure Parra qui va peut-être nous donner des informations
00:31:38sur ce qui s'est passé ce matin,
00:31:40puisque vous êtes au Palais de Justice.
00:31:41Laure.
00:31:44Oui, mais ce que je voulais vous dire, Pascal,
00:31:46c'est qu'il y a eu 17 heures d'auditions
00:31:48pour comparer les versions des uns des autres,
00:31:50lever les zones d'ombre et les incohérences
00:31:52entre les déclarations.
00:31:54Et les enquêteurs voulaient vérifier ces déclarations
00:31:56avec le résultat des investigations
00:31:58qu'ils avaient effectuées ces derniers mois.
00:32:01Le procureur de la République d'Aix-en-Provence
00:32:03va prendre la parole.
00:32:04Peut-être va-t-il nous éclairer
00:32:06ou nous faire une synthèse de ce qui a été dit
00:32:08lors de ces auditions.
00:32:09Et peut-être aussi va-t-il évoquer
00:32:11les expertises qui sont en cours.
00:32:12Je vous rappelle qu'avant-hier,
00:32:14il y a eu une perquisition au domicile
00:32:16des grands-parents du petit Emile.
00:32:17La voiture du grand-père a été saisie,
00:32:19une remorque à chevaux,
00:32:20ainsi que des documents et du matériel informatique.
00:32:23C'est clair que lors de ces gardes à vue,
00:32:25très peu d'informations sont sorties,
00:32:28puisque chaque fois, les seules informations
00:32:29que nous avons eues,
00:32:30c'est à travers les avocats des grands-parents
00:32:32du petit Emile.
00:32:33Donc on espère que le Procureur de la République
00:32:35va donner un point sur la situation.
00:32:38– Merci beaucoup, et ce sera à 10h30.
00:32:40Pour terminer sur ce sujet,
00:32:41il y a des magistrats politisés, vous le savez bien.
00:32:43Ils font passer les infos, vous le savez bien.
00:32:45– Non.
00:32:46– Soyons pas naïfs, ils font passer les infos
00:32:49auprès de certains journalistes
00:32:51qui sont des boîtes aux lettres du parquet.
00:32:53Oui ou non ?
00:32:54– Mais pourquoi parler des magistrats ?
00:32:56– Parce que c'est eux qui donnent les infos.
00:32:58– Mais pas du tout.
00:32:59– Ah bon ? Il n'y a pas de magistrats qui donnent des PV ?
00:33:01– Si des magistrats donnent des informations…
00:33:03– Ah bon, vous êtes bien naïf.
00:33:04– Non.
00:33:05Vous pouvez parler d'une multitude de gens
00:33:08qui peuvent donner des informations.
00:33:10Et si des magistrats le font,
00:33:12ils violent une règle fondamentale.
00:33:14– Oh, ben dites donc, ils ont violé une règle fondamentale.
00:33:16Mais ils sont politisés, c'est pour la bonne…
00:33:18– Arrêtez de traiter les magistrats…
00:33:20– Mais pas tous !
00:33:21– Non, mais…
00:33:22– Mais pas tous !
00:33:23– … portez le même regard sur les journalistes.
00:33:25– Mais attendez, je ne m'en prive pas,
00:33:27j'ai que des amis dans la presse à cause de ça.
00:33:29– Oui, mais continuez sur ce plan-là.
00:33:32– Mais oui, bien sûr.
00:33:34Les magistrats intègres, comme les journalistes stupuleux,
00:33:37ils sont héroïques, mais rares.
00:33:40– Mais c'est faux.
00:33:41– Ils s'appellent entre eux.
00:33:43– Mais c'est faux, Vincent.
00:33:45Comment des êtres intelligents ?
00:33:48Et j'ai encore lu ce matin l'édito d'un homme
00:33:51que j'estime énormément.
00:33:53Le nombre d'inepties qu'on écrit sur la justice, c'est hallucinant.
00:33:58– Non, pas du tout.
00:33:59– Mais si !
00:34:00– Ce matin, je veux dire, sans du tout vouloir vous enfoncer,
00:34:04ce matin, moi j'attends vraiment le verdict de Boilem Sansalle,
00:34:10qui a été arrêté il y a quatre mois,
00:34:12qui a été jugé la semaine dernière sans publicité,
00:34:15sans avocat, sans traducteur, sans interprète, sans public.
00:34:19Vraiment, un procès tellement honteux, tellement choquant.
00:34:23Il y avait pourtant derrière, pour le juger, pour l'interroger,
00:34:27avec une voix douce, un magistrat qui est la honte de l'humanité,
00:34:31qui est un type qui est au service d'une tyrannie
00:34:33et qui exerce son office avec bonne conscience,
00:34:36en faisant un travail qui est misérable, une besogne misérable.
00:34:40J'attends de savoir s'il est condamné à dix ans ou pas.
00:34:42Je voudrais avoir en face de moi, les yeux dans les yeux,
00:34:45le procureur qui a osé requérir dix ans.
00:34:48Et je me dis que ce procureur est pire que le pire détenu
00:34:53dans les pires cachots d'Alger.
00:34:56Mais Vincent, il y a pas mal de magistrats pour lesquels j'ai aucune estime.
00:34:59Mais non, mais c'est le contraire.
00:35:01On ne peut pas comparer le régime altyrien à notre justice.
00:35:03Mais non, mais non, jamais.
00:35:05Mais Vincent, c'est précisément le cas.
00:35:07Non, mais d'ailleurs, les magistrats en France, pendant la guerre par exemple,
00:35:10il y en a beaucoup qui ont démissionné, comme vous le savez.
00:35:12Oui, il n'y en a aucun qui a démissionné.
00:35:14Mais bien sûr.
00:35:15Il n'y a aucun qui a démissionné.
00:35:16Mais arrêtez, on peut prendre...
00:35:17Mais il n'y a pas d'arrêté, aucun a démissionné, c'est tout.
00:35:19On peut prendre toutes les professions.
00:35:20C'est vrai.
00:35:21Ah !
00:35:23Pardonnez-moi, pardonnez-moi.
00:35:26Le Figaro a arrêté de paraître en 1943.
00:35:29Et c'est pourquoi Le Figaro a été le seul journal autorisé à réapparaître après la guerre,
00:35:36alors que tous les autres ont été interdits.
00:35:38Excusez-moi, il y a des journalistes qui sassent se tenir.
00:35:41Tant mieux.
00:35:42Mais là où Vincent a un étrange raisonnement,
00:35:45c'est que parce qu'il y a une magistrature honteuse,
00:35:49dans Boislem-Sensal,
00:35:51c'est précisément parce qu'elle est honteuse qu'il ne faut pas craquer sur une magistrature honteuse.
00:35:58C'est mon expérience du monde.
00:35:59J'ai vu dans tant de pays,
00:36:01j'ai été arrêté plusieurs fois au demeurant,
00:36:02je suis passé plusieurs fois en procès aussi à l'étranger.
00:36:04Je ne le ferai pas, là.
00:36:06Franchement, j'ai vu tant de magistrats coucher devant le pouvoir
00:36:11que ça m'a rendu un tout petit peu sceptique.
00:36:14Mais cette grille de lecture n'est pas valide pour l'Allégé-René-Rouquet.
00:36:17À ce genre d'impatience qu'on met sous pied,
00:36:19pourquoi il était absolument indispensable de livrer à l'opinion publique cette famille.
00:36:24Mais c'est précisément...
00:36:25Mais c'est précisément...
00:36:26Mais c'est précisément...
00:36:27Mais c'est précisément...
00:36:28Mais c'est précisément...
00:36:29Pour laquelle j'ai beaucoup de compassion.
00:36:30Mais d'accord.
00:36:31Mais le procureur...
00:36:32Parce que ces 4 personnes qui ont été enfermées pendant 48 heures...
00:36:33Attendons l'intervention du procureur.
00:36:34On parle de Nicolas Sarkozy.
00:36:35Ces 4 personnes sont en deuil.
00:36:36On parle...
00:36:37Est-ce qu'on peut encore contredire Vincent ?
00:36:38Oui.
00:36:40Bon, on a eu 5 ans.
00:36:41Oui, d'accord.
00:36:42C'est vrai que des magistrats, des greffiers peuvent donner des infos.
00:36:45C'est peut-être pour cela que le seul moyen de réagir,
00:36:48c'est d'interdire la publication.
00:36:51Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:36:52Je trouve que votre idée n'est pas absurde.
00:36:54Peut-être, je dis bien peut-être.
00:36:56L'Angleterre a un système qui me paraît fonctionner correctement, je crois.
00:37:00On est dans la violation...
00:37:01Il faut savoir ce qu'on veut.
00:37:02Si c'est vous...
00:37:03C'est toujours pareil.
00:37:05Si c'est vous qui êtes mis en cause.
00:37:08C'est rigolo.
00:37:09Mettez-vous à la place.
00:37:11On vous accuse.
00:37:12On va dire, monsieur...
00:37:13Que sais-je ?
00:37:14Lisez, lisez.
00:37:15Non.
00:37:16Si vous avez des dossiers.
00:37:17Écoutez, il a voté à droite.
00:37:18J'ai la preuve.
00:37:19On va vous accuser.
00:37:20Aux dernières élections, je le sais, il a voté pour la droite.
00:37:23Non.
00:37:24Vous vous défendez.
00:37:25Vous n'avez pas envie que...
00:37:26Vous voyez ce que je veux dire ?
00:37:27C'est toujours pareil.
00:37:28La violation du secret.
00:37:29Mais c'est délicat.
00:37:30Parce que là, pour le coup, c'est compliqué.
00:37:32Parce que c'est un homme d'information, quand même.
00:37:34Mais bien sûr, c'est pour ça que c'est compliqué.
00:37:35C'est deux logiques qui se contredisent.
00:37:37Bon, Nicolas Sarkozy.
00:37:38Nicolas Sarkozy.
00:37:39Le procès de Nicolas Sarkozy soupçonné d'avoir bénéficié de financements libyens
00:37:42se poursuit.
00:37:43C'est le troisième et dernier jour de réquisitoire.
00:37:45Le montant des sanctions réclamées est attendu en fin de journée.
00:37:47Donc c'est à partir de 9h30.
00:37:49Les trois procureurs doivent développer leur vision des volets annexes de ce dossier.
00:37:54Bon, on rappelle que les éléments matériels n'existent pas.
00:37:57Il n'y a pas arrêté.
00:37:59Il n'y a pas d'argent.
00:38:00Ils n'ont pas trouvé un centime.
00:38:01Mais qu'est-ce que vous lisez, Pascal, sur le procès ?
00:38:05Tout.
00:38:06Dites-moi.
00:38:07Tout.
00:38:08Qu'est-ce que vous avez lu hier, par exemple ?
00:38:10Je lis tout.
00:38:12Je lis les collaborateurs qu'ils ont rencontrés.
00:38:15On accuse M. Sarkozy d'être responsable d'une sorte de pacte commanditaire.
00:38:22Mais derrière ce mot-là, tu me dis ce que tu veux.
00:38:24C'est-à-dire que tu as un collaborateur qui a vu quelqu'un qu'il ne fallait pas
00:38:27et c'est toi qui es responsable parce qu'il l'a vu.
00:38:29Vous estimez, Pascal, avec beaucoup de courtoisie, que votre connaissance très fragmentaire
00:38:38du procès de Sarkozy vous permet d'être péremptoire, comme vous l'êtes.
00:38:43Je dis qu'avec pacte de corruption, tu dis ce que tu veux.
00:38:47Non.
00:38:48Que ce que tu veux.
00:38:49Non.
00:38:50Est-ce qu'un collaborateur qui va voir quelqu'un qu'il ne fallait pas,
00:38:53est-ce que toi, tu es responsable ?
00:38:54Oui ou non ?
00:38:55Vous résumez.
00:38:56Oui ou non ?
00:38:57Mais ça n'a aucun sens.
00:38:59C'est ce que je lis, pardonnez-moi.
00:39:01C'est exactement ça.
00:39:02On le reproche et on dit que vous ne pouviez pas ne pas être au courant.
00:39:04Et vous trouvez que c'est absurde ?
00:39:07Moi, ce que je veux, c'est que des preuves.
00:39:10Vous voyez déjà, vous.
00:39:11Vous trouvez que c'est absurde.
00:39:13Ça ne m'intéresse pas que ce soit absurde ou pas.
00:39:15Je veux des preuves.
00:39:16Ah, des preuves.
00:39:17Oui, des preuves.
00:39:18Et vous, vous êtes là, vous trouvez que c'est absurde.
00:39:19Moi, je ne suis pas dans la tête de Philippe Bilger.
00:39:21J'invente pas, je n'écris pas de romans.
00:39:23Si on vous démontrerait que Nicolas Sarkozy, sous vos yeux, a commis un délit ou un crime,
00:39:30vous continueriez à dire qu'il est innocent.
00:39:33Mais pas du tout.
00:39:34Je veux des preuves.
00:39:35Mais arrêtez.
00:39:36Je ne vous ai jamais sentis aussi exigeants dans toutes les affaires pour l'administration de la France.
00:39:42Vous avez tort.
00:39:43Moi, je veux des preuves.
00:39:44Je me dis pareil, comme Olivier, si c'est moi.
00:39:46Mais c'est drôle, vous ne vous avez jamais trouvé pour Nicolas Sarkozy.
00:39:50Mais ni dans l'autre sujet.
00:39:51En fait, je suis cohérent.
00:39:52Je veux, si quelqu'un est accusé, qu'il y ait des preuves contre lui.
00:39:55Ce n'est pas idiot ce que je dis.
00:39:56Mais les preuves, on vous les donne et vous ne voulez pas l'avoir.
00:39:59Ah oui, vous avez dit, votre réflexion est remarquable.
00:40:03Est-ce que vous trouvez que c'est absurde ?
00:40:05C'est tout ce que vous avez trouvé à trouver.
00:40:07Ce n'est pas le sujet, en fait.
00:40:09Nicolas Sarkozy, dans le Parisien, qu'a-t-il dit ?
00:40:11On a lisé mon patrimoine, celui de ma femme, de mon ex-femme, de mes enfants.
00:40:14On a épluché les comptes de Takiedine et Gobert.
00:40:171500 pages.
00:40:18On n'a pas trouvé le moindre trace d'argent libyen dans ma campagne.
00:40:20Vrai ou faux ?
00:40:21Vrai.
00:40:22Je démontrais mon innocence.
00:40:24Ça prendra le temps qu'il faudra, mais on y arrivera.
00:40:26Il faut prendre ça avec calme, détermination.
00:40:28Ce n'est pas plaisant.
00:40:29Je m'en serais bien passé.
00:40:30Mais qu'est-ce que je peux dire d'autre ?
00:40:32J'ai l'impression que pour l'accusation, c'est ce que j'étais,
00:40:35ou plus exactement ce que je représentais, qui a été visé.
00:40:37Quand j'entends le procureur dire que M. Sarkozy a une ambition dévorante,
00:40:41vous trouvez que c'est dans la bouche ?
00:40:42Ça a été le cas.
00:40:43Mais vous trouvez que c'est un élément que l'on doit...
00:40:46D'abord, vous connaissez un président de la République
00:40:49qui n'a pas une ambition dévorante ?
00:40:50Non, mais sérieusement.
00:40:51L'ambition dévorante, ça n'est pas une preuve.
00:40:54Oui, mais vous trouvez que c'est dans la bouche d'un procureur de dire ça ?
00:40:56Bien sûr.
00:40:57Mais qui n'a pas d'ambition dévorante quand il veut être président de la République ?
00:41:00Quel dommage que vous n'ayez jamais entendu un réquisitoire.
00:41:03Cinq ans de prison ferme pour Sansalle, ça vient de tomber.
00:41:05Cinq ans ?
00:41:06Cinq ans de prison ferme pour Boilem-Sansalle.
00:41:08La magnanimité de la justice algérienne est admirable.
00:41:12Vraiment, je trouve que le président Macron avait raison de souligner...
00:41:17Le réquisitoire était de 10 ans ?
00:41:18De 10 ans.
00:41:19Oui, le réquisitoire était de 10 ans.
00:41:21Le crime, au fait, c'est d'avoir donc atteint à la sûreté,
00:41:27non pas la sûreté de l'État d'ailleurs...
00:41:29L'intégrité territoriale par son entretien dans un magazine.
00:41:33Boilem-Sansalle, ils n'ont rien trouvé dans son ordinateur,
00:41:36rien trouvé dans son téléphone en fouillant.
00:41:38Pourtant, ils ont tout fouillé.
00:41:41Ils ont découvert donc, dans une interview publique,
00:41:44il avait expliqué que dans l'histoire, il n'y avait pas d'Algérie
00:41:47et finalement avant la colonisation française,
00:41:49il y avait un territoire dont l'ouest de l'Algérie aujourd'hui
00:41:52dépendait, selon lui, du Sultan et donc du Maroc.
00:41:57Ce qui est extraordinaire, c'est que dans 2084,
00:42:00son dernier roman qui a été couronné par l'Académie française,
00:42:04Boilem-Sansalle imagine l'Abistan qui est un régime totalitaire
00:42:08et dans l'Abistan, il y a un ministère des archives,
00:42:11des livres sacrés et des mémoires saintes.
00:42:14Et donc, ce ministère des livres sacrés et des mémoires saintes,
00:42:18c'est formidable, est organisé pour réécrire en permanence l'histoire
00:42:22et pour anesthésier la population et pour, en fait, effacer sa mémoire.
00:42:27C'est ça, le ressort du système totalitaire.
00:42:30Et là, en 2080, il a vraiment été prophète puisqu'il a démontré
00:42:33par ce procès que ce qu'il avait dénoncé existait déjà.
00:42:37Il était vraiment en avance.
00:42:39Est-ce qu'on va à ce scénario-là ?
00:42:42Naïm Bestandjik, vous n'avez pas pris la parole depuis tout à l'heure.
00:42:45Vous avez été très sage. Je rappelle que vous êtes essayiste,
00:42:48que vous intervenez régulièrement sur des sujets notamment liés au voile
00:42:51et à la laïcité et c'est pourquoi vous étiez venu ce matin pour parler du voile.
00:42:54Mais on est très en retard parce que M. Bilger fait des digressions.
00:42:57Oui, c'est ce que je voulais dire sur Boilem-Sansalle.
00:42:59Si vraiment, ces cinq ans de prison ferme, vu son âge et son état de santé,
00:43:02c'est une condamnation à perpétuité. Et tout ça, pourquoi ?
00:43:05Parce qu'il a juste exercé sa liberté d'expression.
00:43:08Alors, il y a un scénario qui circule.
00:43:10C'était une amende de 3500 euros.
00:43:12Une décision.
00:43:13Je vous ai interrompu parce que c'est tombé en même temps.
00:43:15Est-ce qu'on peut se dire que l'un des scénarios, c'était une condamnation allégée
00:43:22assortie d'un sursis pour raison de santé ?
00:43:27Ou alors une grâce présidentielle à la fin du Ramadan.
00:43:30Si vous résumez ça politiquement, ça donne quoi ?
00:43:32Nous avions un otage qui a été fait aux pattes parce qu'il était français,
00:43:36parce qu'il fallait punir la France.
00:43:38Il fallait notamment punir Emmanuel Macron d'avoir, dans une lettre aux souverains marocains,
00:43:43reconnu la marocanité du Sahara occidental consacrée pour les Algériens.
00:43:46Bref, on l'a puni.
00:43:48On a trouvé un homme. L'homme, il doit à punir.
00:43:51Il est puni. Donc, c'est notre otage.
00:43:53Maintenant, la question, si jamais il est relâché comme on nous laisse croire
00:43:56qu'il va être élargi, gracié.
00:43:59Il faudrait savoir, d'ailleurs, dans quelles conditions il va être gracié.
00:44:01Est-ce qu'il aura le droit de sortir du territoire et de rentrer en France
00:44:03ou il n'aura pas le droit ?
00:44:04Ce n'est pas une petite question.
00:44:06Une fois qu'on saura exactement quelle est son soeur,
00:44:09parce que là, on spécule sur l'avenir, il faudra se demander
00:44:12quelle est la rançon versée pour avoir obtenu l'infranchissement de cet otage.
00:44:17Ça, c'est des délivrances.
00:44:19Qu'est-ce que ça va nous coûter ?
00:44:21Ça veut dire, est-ce que la tête de Retailleau, à mon avis, restera sur ses épaules
00:44:25parce que là, ce serait quand même trop cher payé
00:44:27et puis ça ferait tomber le gouvernement Bérou
00:44:28et éventuellement, ça pourrait ébranler l'Elysée.
00:44:30Mais il y a tout le reste.
00:44:32Les accords de 68.
00:44:33Non, ça c'est oublié.
00:44:34Les tâchements diplomatiques.
00:44:35Pardon ?
00:44:36Il y aura un contact direct et bout de Macron.
00:44:38Le petit business halal de la Grande Mosquée.
00:44:41On lui demandera de se déporter.
00:44:43Bon, on va marquer une pause.
00:44:44On finit avec Nicolas Sarkozy.
00:44:46Je n'ai pas d'avis, évidemment.
00:44:48Quoi, je n'ai pas d'avis ?
00:44:49Je vois quand celui qui dirige le parquet national financier,
00:44:54le matin même du procès, vient parler,
00:44:56déjà donner son avis alors que le procès n'a pas commencé.
00:45:00Et quand je vois le traitement qui est réservé effectivement
00:45:04à Nicolas Sarkozy depuis des années,
00:45:06effectivement, je me dis que c'est un traitement spécial.
00:45:08Mais vous devriez vous interroger sur le fait
00:45:11qu'un président ancien ait un tel passé judiciaire.
00:45:16Vous devriez vous interroger.
00:45:18Eh bien, lui aussi s'interroge et il dit, j'ai l'impression
00:45:20que pour l'accusation, c'est ce que j'étais
00:45:21ou plus exactement ce que je représentais
00:45:23qui était visé, c'est-à-dire la droite,
00:45:25la forme d'autorité que j'incarnais.
00:45:27C'est amusant s'il avait qu'une affaire.
00:45:29Écoutez, je vous répète...
00:45:32Non, mais c'est intéressant, les débats avec vous,
00:45:35je ne suis jamais surpris.
00:45:37Non, non, non.
00:45:39Vous n'avez pas été branlé par l'affaire des écoutes ?
00:45:42Pas du tout.
00:45:43Mais l'ignorance a surabondé à propos des écoutes.
00:45:48On verra ce que dira la Cour européenne des droits de l'homme.
00:45:51Oui, c'est ça.
00:45:52Quand vous écoutez les avocats.
00:45:53Plusieurs années.
00:45:54Non, c'est vrai qu'écouter...
00:45:55Oui, plusieurs années, ça vous arrange.
00:45:56Mais quand on prépare...
00:45:57Écoutez l'avocat.
00:45:58Mais vous aussi, Olivier,
00:46:00quand on prépare une infraction au téléphone,
00:46:04il n'y a pas de secret.
00:46:06Une infraction ? Vous êtes sérieux ?
00:46:08Non, mais franchement, là vous allez me faire...
00:46:10Ça n'est pas parce que vous avez une hiérarchie étrange
00:46:13des infractions que...
00:46:15Une infraction qui n'a jamais été faite,
00:46:17qui n'a jamais été...
00:46:18En effet.
00:46:19L'infraction est constituée dès l'instant
00:46:22où le pacte téléphonique est fait.
00:46:25Bon, je suis obligé de vous laisser
00:46:27parce que vous allez libérer une place, monsieur Bonnet.
00:46:29Je libère une place.
00:46:30Parce que Christine Orban est avec nous,
00:46:32mademoiselle Spencer.
00:46:33Christine, on la reçoit régulièrement
00:46:35et elle écrit régulièrement des récits, des romans.
00:46:38Et là, son dernier roman, c'était Jacqueline Pascal,
00:46:41qui n'était pas forcément un roman, d'ailleurs,
00:46:42c'était un récit, mais il y a une part de roman.
00:46:44Et là, c'est mademoiselle Spencer,
00:46:46donc c'est Lady Di.
00:46:47Qu'est-ce qui compase de la sœur de Pascal,
00:46:50le vrai, celui qui pensait, le philosophe,
00:46:54du XVIIe, à madame Spencer,
00:46:58mademoiselle Spencer ?
00:46:59Voilà une bonne question.
00:47:00À tout de suite.
00:47:04C'est un destin tellement extraordinaire
00:47:06que celui de Lady Diana.
00:47:08Christine Orban a écrit Mademoiselle Spencer
00:47:11avec une très jolie couverture.
00:47:13Et c'est vrai que ce regard à cette époque-là,
00:47:16qui était très différent d'ailleurs du regard
00:47:18à la fin de sa vie, nous interpelle.
00:47:21Qui était-elle, Mademoiselle Spencer ?
00:47:23Pourquoi s'est-elle mariée ?
00:47:25Est-ce qu'elle aimait son prince ?
00:47:29Bonjour, Christine Orban.
00:47:30Vous vous êtes glissée dans le cerveau
00:47:34de Mademoiselle Spencer.
00:47:36Oui, c'était, je crois même, c'est la première fois
00:47:39qu'on écrit un livre à la première personne.
00:47:41J'ai écrit son journal, j'ai pris le risque d'être elle.
00:47:45C'était pas facile, parce qu'évidemment,
00:47:49sa vie commence comme un conte de fées
00:47:52et termine par une tragédie.
00:47:54Et j'ai essayé, donc, d'être le plus,
00:47:59de la traiter avec le plus de sensibilité,
00:48:03le plus d'empathie aussi.
00:48:06J'ai l'impression d'avoir été elle,
00:48:08d'avoir eu la permission.
00:48:10Elle voulait qu'on sache.
00:48:12Elle voulait pas être reine.
00:48:14Elle voulait être aimée du prince.
00:48:16C'est son drame.
00:48:17Et pendant toute sa vie,
00:48:20elle va se heurter à la monarchie.
00:48:24C'est une sorte d'antigone.
00:48:28Elle se bat contre la monarchie.
00:48:30Elle veut l'amour.
00:48:31Sa grand-mère lui dira,
00:48:32mais vous êtes une bourgeoise.
00:48:34Vous rentrez dans la haute noblesse.
00:48:37Elle ne veut pas forcément être reine.
00:48:40On va en parler ensemble.
00:48:41Et c'est le charme de notre émission,
00:48:43d'échapper quelques instants
00:48:45aux Zoukaz de Philippe Bilget.
00:48:48J'adore parler des livres.
00:48:50Je n'ai pas terminé ma phrase.
00:48:52Vous aviez pour une fois une pensée rapide.
00:48:55Les Zoukaz de monsieur le magistrat
00:49:00sur un ancien président de la République.
00:49:02Non, c'est vous qui en avez parlé.
00:49:04Sommeil à l'abidi nous rappelle les titres.
00:49:08On va évidemment parler du bouquin.
00:49:10On parlera du voile dans le sport.
00:49:12On entendra ce qu'a dit monsieur Retailleau.
00:49:14Et on sera avec Sabrina Birlin-Bouillet
00:49:17en direct du palais de justice
00:49:18pour parler de l'affaire Depardieu.
00:49:19C'est le quatrième jour aujourd'hui.
00:49:20Somaïa, c'est à vous.
00:49:25On l'a appris il y a quelques minutes.
00:49:27Boalem Sansal, condamné en Algérie
00:49:29à cinq ans de prison ferme
00:49:30et une amende d'environ 3500 euros
00:49:33pour atteinte à la sûreté de l'État.
00:49:35Détention qui, je vous le rappelle,
00:49:37a mis le feu aux poudres entre Paris et Alger.
00:49:40Levé des gardes à vue des grands-parents maternels
00:49:42d'Emile Soleil et deux de leurs enfants,
00:49:44le procureur d'Aix-en-Provence tiendra
00:49:46une conférence de presse annoncée à 10h30
00:49:48sur la mort toujours inexpliquée du petit garçon.
00:49:51Conférence à suivre évidemment en direct sur notre antenne.
00:49:55Et puis le drame à Rennes.
00:49:57Une septuagénaire victime d'un cambriolage
00:49:59à deux à son domicile battue à mort.
00:50:01Des faits qui se sont produits hier en fin de matinée.
00:50:04Les deux suspects sont activement recherchés
00:50:06par les forces de l'ordre.
00:50:08Merci beaucoup Somaya.
00:50:10Sabrina Birlin, en direct du Palais de Justice.
00:50:14On a écouté hier cette nouvelle journée.
00:50:17On a entendu Fanny Ardent.
00:50:19Vous nous avez rapporté ce qu'elle a dit.
00:50:21Également les avocats des parties civiles
00:50:25mais aussi l'avocat de Gérard Depardieu.
00:50:27Qu'est-ce qui se passe ces dernières minutes, Sabrina ?
00:50:34Bonjour Pascal.
00:50:35Eh bien oui, c'est le dernier jour d'audience
00:50:37pour Gérard Depardieu ici au tribunal judiciaire de Paris.
00:50:40Gérard Depardieu qui est arrivé appuyé sur son garde du corps.
00:50:44Il s'est installé dans la salle auprès de son avocat.
00:50:47Aujourd'hui ce sera la place aux plaidoiries des avocats.
00:50:51D'abord les parties civiles qui vont s'exprimer
00:50:53avec les avocates des plaignantes
00:50:55qui vont continuer à réclamer la vérité et la justice
00:50:58pour leurs clientes.
00:51:00Puis ce sera au tour de la défense.
00:51:02Maître Assous, l'avocat de Gérard Depardieu
00:51:04qui plaidera avec toute sa ferveur
00:51:06depuis le début de ce procès.
00:51:08Il n'en démord pas, son client Gérard Depardieu
00:51:10n'a jamais agressé ses femmes selon lui.
00:51:12Ce sont des accusations mensongères, dit-il.
00:51:15Il est possible que Gérard Depardieu
00:51:17prenne la parole aujourd'hui
00:51:19puisque je vous rappelle que le dernier mot
00:51:21revient toujours à la défense.
00:51:23Puis viendra le temps des réquisitions
00:51:25et puis la décision de justice
00:51:28qui sera sans doute mise en délibéré.
00:51:30Je vous rappelle que si Gérard Depardieu
00:51:32est condamné et reconnu coupable d'agression sexuelle
00:51:35il encourt jusqu'à 5 ans de prison
00:51:37et 75 000 euros d'amende.
00:51:39Merci beaucoup Sabrina.
00:51:41Je voudrais qu'on écoute Claude Vincent
00:51:43qui est l'avocate de Sarah.
00:51:45Il y avait deux plaidiantes et Sarah était la deuxième
00:51:47à la témoigner hier, l'avocate.
00:51:49Les débats ne sont pas épidermiques.
00:51:51Il y a un côté de la barre qui agresse
00:51:53l'autre côté de la barre.
00:51:55C'est tout en fait.
00:51:57Il n'y a pas d'épidémie de notre côté.
00:51:59Nous on fait notre travail.
00:52:01Je vous laisse apprécier le fait
00:52:03que quelqu'un qui soit mis en examen
00:52:05pour des faits de viol
00:52:07renvoyé devant un tribunal pour agression sexuelle
00:52:09à ce jour ne soit toujours pas capable
00:52:11de qualifier ce qu'est une agression sexuelle.
00:52:13Jérémy Assous il a dit quelque chose
00:52:15qui rejoint notre conversation tout à l'heure.
00:52:17Attention à la vérité médiatique
00:52:19telle qu'elle est dite dans les journaux
00:52:21et puis après des contredites parfois dans le tribunal.
00:52:23Écoutez ce qu'il a dit monsieur Assous.
00:52:25Il y a eu de très nombreux procès
00:52:27où on avait toujours pendant des mois, des années
00:52:29dit que la personne
00:52:31était vraiment impliquée
00:52:33qu'il n'y avait aucun doute
00:52:35que le dossier était accablant.
00:52:37Et lorsque nous débattons publiquement
00:52:39dans une salle d'audience de manière équitable
00:52:41et pas dans un studio de télévision
00:52:43comme sur Mediapart
00:52:45ou AssettaVous ou autre je ne sais pas quelle
00:52:47autre émission qui donne systématiquement
00:52:49la parole aux plaignantes
00:52:51et qui ne veulent jamais tenir compte
00:52:53des éléments et des contradictions
00:52:55de ces dernières.
00:52:57C'est ce qui se passe dans une juridiction.
00:52:59C'est ce qui se passe dans ce procès
00:53:01et on voit bien que l'ensemble du dossier s'effondre.
00:53:03Je vais saluer Jacques Exper
00:53:05parce qu'il nous écoute.
00:53:07Jacques Exper a été un grand journaliste
00:53:09notamment à RTL, à France Inter
00:53:11et puis il a couvert il y a très longtemps l'affaire Grégory.
00:53:13Et tout à l'heure vers 9h30 lorsqu'on avait notre discussion
00:53:15il m'a envoyé ce texto tellement d'accord avec toi
00:53:17décidément la presse qui s'est enflammée
00:53:19sur cette affaire n'a rien retenu
00:53:21d'affaire passée comme celle de Grégory.
00:53:23Il y a 40 ans on en est toujours
00:53:25au même niveau.
00:53:27C'est vrai qu'il y a quelque chose de choquant
00:53:29quand tu vois une chaîne d'info faire 100%
00:53:31de son actualité sur le petit Émile.
00:53:33Il y a quelque chose qui peut me choquer.
00:53:35Nous n'avons pas eu ce traitement-là
00:53:37sur cette chaîne.
00:53:39Et je vois ce matin
00:53:41tous les journaux
00:53:43qui ont déjà désigné le coupable.
00:53:45C'est très choquant quand même.
00:53:47On peut vous répondre.
00:53:49L'affaire Grégory
00:53:51ça a été une ignominie médiatique.
00:53:53Absolue.
00:53:55On n'en est pas là.
00:53:57Le juge Lambert n'a pas été
00:53:59le juge de l'affaire Grégory.
00:54:01Lambert malheureusement
00:54:03il s'est suicidé.
00:54:05On a eu ce débat tout à l'heure
00:54:07on va pas le ravoir.
00:54:09Palmad, juste très rapidement,
00:54:11parce que la justice avait manifestement
00:54:13donné sa position
00:54:15pour sortir. Le parc est fait appel
00:54:17donc pendant deux mois au minimum
00:54:19Pierre Palmad est resté en prison.
00:54:21Je ne sais pas si vous avez un avis
00:54:23les uns et les autres.
00:54:25Je pense que c'est le créneau qui avait été donné
00:54:27qui n'a pas plu au parquet.
00:54:29C'est-à-dire ?
00:54:31Je crois qu'il pouvait sortir
00:54:33jusqu'à 17h je crois.
00:54:35Et en réalité
00:54:37le parquet aurait souhaité
00:54:39un créneau plus restreint
00:54:41durant la matinée seulement.
00:54:43Le voile,
00:54:45hier on était avec
00:54:47Maria Montchipour
00:54:49et c'était une émission absolument passionnante.
00:54:51De ce fait,
00:54:53vous m'avez appelé hier
00:54:55parce que vous publiez
00:54:57Naeem Bestanji,
00:54:59le linceul du féminisme,
00:55:01caresser l'islamisme dans le sens du voile.
00:55:03Et puis je sais que Virginie Giraud
00:55:05c'est un sujet également qui vous passionne
00:55:07sur lequel en tout cas vous aurez des choses à dire.
00:55:09Je voudrais simplement qu'on écoute Bruno Retailleau
00:55:11c'était hier soir ce qu'il a dit
00:55:13à bas le voile. Écoutons-le.
00:55:15Vous pensiez qu'il allait vous filer la parole ?
00:55:17Le voile n'a rien à faire
00:55:19dans les compétitions sportives
00:55:21bien évidemment.
00:55:23Parce que le sport,
00:55:25le sport c'est comme la République,
00:55:27le sport c'est plus que le sport.
00:55:29Ca doit être un sanctuaire.
00:55:31Ca fait que quelques mois que nous avons
00:55:33tourné la page de l'Olympis,
00:55:35mais l'article 50,
00:55:37vous le connaissez peut-être ou non,
00:55:39de la charte de l'Olympis proscrit précisément
00:55:41tous les signes ostentatoires.
00:55:43Parce que le sport c'est ce lieu,
00:55:45c'est cette grammaire universelle
00:55:47que nous devons communier, quelles que soient les origines
00:55:49et quelles que soient les religions ou les croyances.
00:55:51Vive le sport ! Et donc
00:55:53à bas le voile bien sûr.
00:55:55Le linceul du féminisme, on vous avait reçu d'ailleurs
00:55:57pour ce livre, c'est un livre
00:55:59qui a été publié en 2021.
00:56:01Alors vous alertez comme mon chipour,
00:56:03vous connaissez ces sujets
00:56:05et manifestement vous n'êtes pas forcément entendu.
00:56:07Oui parce que
00:56:09en fait si vous voulez, on place toujours
00:56:11la question du voile sur le terrain de la laïcité.
00:56:13C'est un terrain qui est secondaire.
00:56:15C'est concerné par la laïcité évidemment.
00:56:17Mais le premier terrain c'est celui de l'inégalité des sexes.
00:56:19Pas de la laïcité.
00:56:21Ce sont d'abord les intégristes musulmans qui ont
00:56:23religiosifié le voile parce qu'il faut
00:56:25rappeler que le voile n'est pas
00:56:27une création de l'islam ou de l'islamisme
00:56:29mais c'est une création qui date de l'Antiquité.
00:56:31Donc ça n'avait pas de vocation religieuse
00:56:33mais c'était pour ségréguer
00:56:35les femmes des hommes
00:56:37et par cette notion
00:56:39de pudeur qui a été inventée par des hommes
00:56:41donc ça fait des femmes respectables.
00:56:43Les femmes respectables qui ne sont pas accessibles sexuellement
00:56:45ça les distinguait aussi
00:56:47des prostituées et des esclaves.
00:56:49Donc il y a une notion qui est profondément patriarcale
00:56:51que les religions monothéistes
00:56:53sont appropriées puisqu'elles sont le fruit
00:56:55de leur temps et qui ont gravé
00:56:57dans le marbre ce patriarcat.
00:56:59Il se trouve que l'intégrisme musulman est allé
00:57:01encore plus loin parce qu'il faut le rappeler
00:57:03le voile n'est pas une prescription coranique.
00:57:05Le mot voile n'existe pas dans le Coran.
00:57:07Ce sont ensuite des traditions religieuses
00:57:09qui se sont assimilées avec des traditions
00:57:11culturelles, patriarcales
00:57:13qui ont fait du voile une obligation
00:57:15puisqu'ils disent une obligation religieuse.
00:57:17Et à partir de là, le voile a été
00:57:19transformé en outil identitaire
00:57:21surtout depuis la fin du califat ottoman
00:57:23où il y a eu une sorte de
00:57:25retour de bâton, il y a eu une réforme de l'islam
00:57:27à la fin du XIXe siècle, donc il y a des conservateurs
00:57:29qui ont dit stop
00:57:31la colonisation
00:57:33ça retire notre identité islamique
00:57:35il faut qu'on puisse affirmer notre identité
00:57:37et ça passe, parce qu'ils sont obsédés par le sexe
00:57:39donc ça passe par le voilement des femmes
00:57:41et de faire du voile
00:57:43leur outil identitaire politique
00:57:45et prosélite par excellence.
00:57:47Et donc on retrouve ça aujourd'hui
00:57:49notamment avec des discours anticoloniaux
00:57:51puisque ça date du début du XXe siècle
00:57:53et pour cacher
00:57:55tout ce qui est patriarcat
00:57:57on va aller sur le terrain de la religion
00:57:59du signe religieux, ce qui je le rappelle
00:58:01en islam entre parenthèses
00:58:03il n'y a pas de signe religieux en islam
00:58:05c'est considéré comme un péché.
00:58:07C'est à dire que
00:58:09une des distinctions de l'islam avec le christianisme
00:58:11par exemple, c'est de dire en islam
00:58:13nous n'avons pas de signe
00:58:15puisqu'il n'y a que Dieu qu'on peut adorer
00:58:17donc on n'a pas de fétichisme
00:58:19de photos
00:58:21de statues, de tableaux
00:58:23de vêtements, etc.
00:58:25parce que ce serait
00:58:27faire une entorse à l'adoration
00:58:29qu'on donne envers une divinité qui est immatérielle par définition
00:58:31donc dire que
00:58:33le voile serait comparable à la croix
00:58:35c'est une absurdité théologique
00:58:37du point de vue islamique
00:58:39mais c'est aussi une absurdité tout court
00:58:41parce que la croix est portée par les hommes et les femmes
00:58:43ce qui n'est pas le cas du voile
00:58:45qui est destiné uniquement aux femmes
00:58:47et que la croix n'a pas vocation
00:58:49à créer une sorte d'apartheid sexuel
00:58:51ensuite il n'y a pas d'affaires
00:58:53de croix dans le sport
00:58:55par exemple, de grandes croix
00:58:57affichées sur un t-shirt ou sur un bonnet géant
00:58:59il n'y a pas non plus d'affaires de kippa
00:59:01ou d'autres signes de trop religion qui sont revendiqués
00:59:03je rencontre du mari de ton violier
00:59:05qui compare le voile avec un joueur
00:59:07qui se signe lorsqu'il entre sur le terrain
00:59:09alors cet argument on l'entend souvent
00:59:11à ce niveau d'inculture et de détriment
00:59:13on l'entend souvent mais il faut comprendre que
00:59:15que ce soit le signe de croix ou qu'un musulman quand il a marqué un but
00:59:17ou qu'il rentre sur le terrain, il fasse les mains comme ça
00:59:19ça ne pose aucun problème, ça dure une fraction de seconde
00:59:21il n'a aucune valeur prosélyte
00:59:23ce n'est pas la même chose que d'afficher comme étendard
00:59:25un signe dit religieux mais qui est aussi politique
00:59:27et prosélyte pendant 90 minutes
00:59:29sur un terrain de sport
00:59:31on peut imaginer que sur le terrain de foot
00:59:33il y a des joueurs qui se baladent avec un bonnet géant
00:59:35de la taille d'un voile
00:59:37et où il écrit voter la CGT
00:59:39ou alors un t-shirt qui écrit
00:59:41voter Mélenchon ou vive Marine Le Pen
00:59:43ou quelqu'un qui dit moi je suis athée donc Dieu n'existe pas
00:59:45parce que tout ça c'est interdit sur les terrains de sport
00:59:47le voile a la particularité
00:59:49de concentrer
00:59:51tous les critères qui sont interdits
00:59:53c'est à dire politique, philosophique, religieux
00:59:55et même syndical puisque les hijabeuses
00:59:57se sont considérées comme un syndicat
00:59:59alors écoutez Frédéric Thirier
01:00:01parce qu'il est à la fédération française du football
01:00:03il est président de l'éthique je crois
01:00:05il a pris la parole ce matin sur ce sujet
01:00:09pour l'interdiction
01:00:11du voile mais pas pour les raisons
01:00:13que l'on entend régulièrement dans le débat
01:00:15public qui s'enveniment
01:00:17je dirais bêtement pourquoi
01:00:19l'interdiction du voile
01:00:21dans le sport ça n'est pas du tout une question
01:00:23de laïcité contrairement à ce qu'on entend
01:00:25à droite ou à gauche
01:00:27c'est un débat
01:00:29sportif
01:00:31l'interdiction du voile ça repose
01:00:33sur les valeurs universelles du sport
01:00:35telles qu'elles figurent dans la charte
01:00:37olympique qui nous oblige
01:00:39tous dans tous les sports
01:00:41pourquoi ça n'est pas
01:00:43la laïcité mais parce que la laïcité
01:00:45ne s'impose
01:00:47qu'à l'état et aux agents
01:00:49des services publics
01:00:51pas aux sportifs
01:00:53oui mais bon
01:00:55c'est pour ça que
01:00:57c'est pour ça que camper
01:00:59sur le terrain de la laïcité
01:01:01tant qu'on campera sur le terrain de la laïcité on perdra
01:01:03parce que là les islamistes et les prescripteurs du voile
01:01:05vont passer pour des victimes
01:01:07si on va sur le terrain de la discrimination envers les femmes
01:01:09de l'inégalité des sexes, là les islamistes
01:01:11passent pour des oppresseurs
01:01:13le voile est un signe de ségrégation
01:01:15il a été créé pour discriminer
01:01:17et inférioriser une partie de l'humanité
01:01:19en raison de son sexe, ça s'appelle le racisme
01:01:21et il doit être traité comme tel
01:01:23et souvent c'est ce qu'on dit ici bien évidemment
01:01:25c'est la différence de traitement
01:01:27qu'il y a entre un homme et une femme
01:01:29bien au delà de la laïcité qui est un mot
01:01:31qui est toujours assez difficile
01:01:33à faire comprendre
01:01:35notamment à la jeune génération
01:01:37je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit
01:01:39qui est absolument parfait et justement
01:01:41je voudrais bien que vous expliquiez ce qu'est le voile
01:01:43avant l'islam puisque l'islam
01:01:45ne l'a pas inventé comme vous l'avez très bien dit
01:01:47quand on regarde l'antiquité
01:01:49on va prendre la Grèce et Rome que je connais encore mieux
01:01:51le voilement des femmes a vraiment pour but de montrer
01:01:53qu'une femme n'est pas disponible sexuellement
01:01:55et qu'elle est pudique
01:01:57et qu'à ce titre là on la respecte
01:01:59et quand je dis les femmes c'est bien sûr
01:02:01les femmes à marier ou mariées
01:02:03pas les esclaves, pas les prostituées
01:02:05puisque c'est un signe distinctif
01:02:07à Rome on a fabriqué une divinité
01:02:09qui s'appelle pudiquitia, la pudeur
01:02:11et les femmes devaient lui rendre un culte
01:02:13ce qui devait les pousser
01:02:15socialement à se voiler
01:02:17donc elles adoraient la pudeur, donc elles étaient pudiques
01:02:19donc pas accessibles sexuellement
01:02:21et la loi romaine va même plus loin
01:02:23pour pousser les femmes à être pudiques
01:02:25la loi romaine dit que si une femme n'est pas
01:02:27voilée et qu'elle est agressée sexuellement
01:02:29ou qu'elle n'a pas même une robe qui couvre tout son corps
01:02:31et bien c'est de sa faute à elle
01:02:33si elle est agressée par un homme
01:02:35donc quand on a bien en tête
01:02:37la façon dont le voile s'est construit
01:02:39le voilement s'est construit
01:02:41au sein de la société, c'est un élément
01:02:43constitutif du patriarcat
01:02:45oppresseur de la féminité
01:02:47la seule question qu'on a à se poser aujourd'hui
01:02:49c'est est-ce qu'en France nous acceptons
01:02:51que des femmes soient
01:02:53jugées comme inférieures par le port
01:02:55du voile et est-ce que ce n'est pas une rupture
01:02:57de l'égalité qui est quand même
01:02:59le fondement de notre république
01:03:01alors c'est vrai que les choses ont beaucoup bougé en France
01:03:03mais lorsqu'on voit des films des années 50
01:03:0560 et qu'il y a parfois
01:03:07des scènes de professeurs
01:03:09je pense à un film par exemple qui s'appelle
01:03:11Diabolomante de Diane Curis
01:03:13vous avez une maîtresse
01:03:15qui vient vers une de ses élèves
01:03:17et qui la démaquille parce qu'elle est maquillée
01:03:19en cours
01:03:21il y avait les mœurs françaises
01:03:23avant 1968
01:03:25la minijupe n'était pas fréquente
01:03:27et quand la minijupe est arrivée dans les années 70
01:03:29je peux vous dire qu'il y avait
01:03:31des personnes qui voyaient cela
01:03:33le corps des femmes est toujours au cœur
01:03:35de toutes les discussions dans toutes les sociétés
01:03:37le sentiment, ce qui est terrible
01:03:39c'est qu'on avait l'impression d'avoir avancé
01:03:41toutes les sociétés ont l'impression
01:03:43de régresser
01:03:45donc c'est ça qui nous perturbe
01:03:47mais la progression n'est jamais constante dans l'histoire
01:03:49ce qui est intéressant c'est aussi
01:03:51d'observer la sémantique, moi je dis dans le livre
01:03:53que la sémantique c'est une
01:03:55forme de guerre, c'est-à-dire les mots sont importants
01:03:57par exemple certains, je pense
01:03:59notamment au CCIF, CCIE
01:04:01le collectif contre l'islamophobie
01:04:03en France qui a été dissous et qui s'est reconstitué
01:04:05à Bruxelles, ne parlent jamais de voile
01:04:07ils parlent de foulard
01:04:09le mot foulard c'est intéressant parce que
01:04:11c'est la volonté de faire référence au
01:04:13fameux foulard de nos grand-mères
01:04:15oui et puis il est plus léger
01:04:17ça n'a rien en commun avec le voile
01:04:19ça n'a rien en commun avec le voile
01:04:21sur la fonction et sur son histoire
01:04:23alors souvent c'est la question que je pose
01:04:25ce qui est intéressant c'est que vous venez sur ces news
01:04:27votre livre
01:04:29et je rappelle le titre, le linceul du féminisme
01:04:31personne ne vous invite évidemment, puisque comme vous ne correspondez pas
01:04:33à ce que le monde médiatique
01:04:35a envie d'entendre, vous êtes
01:04:37on m'invite quand il y a des sujets sur la laïcité, l'islamisme et le voile
01:04:39effectivement pour parler spécifiquement
01:04:41on vous invite sur France Inter ?
01:04:43ah non non
01:04:45on vous invite sur
01:04:47dans l'émission C'est à vous
01:04:49de Madame Anne
01:04:51c'est toujours la même chose, mais moi tous les matins je pose la question
01:04:53à des gens qui me parlent
01:04:55vous ne correspondez pas au code de ce qu'on veut entendre
01:04:57alors que Christine Orban
01:04:59lorsqu'elle passait chez
01:05:01Bernard Pivot il y a quelques années, il y avait tout le monde
01:05:03j'ai vu l'autre jour une émission, Bouillon de Culture
01:05:05formidable, où Pivot invitait
01:05:07forcément les uns et les autres
01:05:09à cette époque là
01:05:11ce qui est paradoxal c'est que j'ai écrit ce livre
01:05:13pour ces personnes là, c'est à dire des personnes
01:05:15qui sont plutôt relativistes
01:05:17et qui disent, moi je n'y connais rien
01:05:19tout ce que je prône c'est la tolérance, j'ai écrit ce livre aussi pour eux
01:05:21et bien vous avez raison
01:05:23le linceul du féminisme
01:05:25moi le voile ne me dérange pas s'il n'est pas obligatoire
01:05:27et s'il n'est pas agressif
01:05:29le voile est obligatoire, c'est pour ça qu'il a été créé
01:05:31céramis
01:05:33ces éditions céramis
01:05:35d'abord Christine Orban, justement
01:05:37justement, Mademoiselle Spenser
01:05:39d'abord c'est votre éditeur favori
01:05:41qui est Alba Michel
01:05:43et c'est vrai que
01:05:45qu'est-ce qui fait qu'on passe
01:05:47de Jacqueline Pascal, Jacqueline
01:05:49la femme, la femme, la sœur
01:05:51la sœur de Blaise Pascal
01:05:53qu'est-ce qui fait qu'on passe
01:05:55de l'étude
01:05:57vous êtes plongée pendant j'imagine un an, deux ans
01:05:59et après
01:06:01vous allez avec
01:06:03il y a quelque chose
01:06:05alors il y a un point commun, ce sont deux femmes
01:06:07mais à part ça
01:06:09alors ce sont deux femmes qui sont marquées par le destin
01:06:11et je suis très intéressée
01:06:13j'ai étudié Marie-Antoinette
01:06:15par ces femmes
01:06:17dont la vie commence comme un conte de fées
01:06:19et termine comme une tragédie
01:06:21et en regardant leur parcours
01:06:23vous sentez bien que vous n'allez pas pouvoir vous en tirer
01:06:25à chaque fois, c'est le mauvais choix
01:06:27et pourquoi Diana
01:06:29Diana est rentrée dans l'histoire
01:06:31elle a quitté le people
01:06:33un de vos confrères me disait
01:06:35Stéphane Zweig aurait été passionné
01:06:37aurait évidemment écrit
01:06:39une biographie de Diana
01:06:41Diana est devenue
01:06:43maintenant une héroïne
01:06:45elle est dans l'histoire
01:06:47mais pourquoi ça vous touche tant, vous aussi c'est votre vie
01:06:49vous avez commencé un conte de fées et puis
01:06:51vous avez peur que ça se termine en tragédie
01:06:53pas
01:06:55pas moi
01:06:57mais sa vie
01:06:59les femmes peuvent avoir peur
01:07:01de ce qui lui est arrivé
01:07:03Jacqueline Pascal était absolument inconnue
01:07:05je l'ai mise en lumière
01:07:07pour plein de raisons, c'est pas le sujet aujourd'hui
01:07:09mais
01:07:11elle c'est tout le contraire
01:07:13tout le monde la connait
01:07:15et ce qui lui est arrivé est terriblement banal
01:07:17ne pas être aimé
01:07:19de l'homme qu'on aime
01:07:21c'est une situation assez banale finalement
01:07:23et l'analyser
01:07:25dans le contexte de la royauté
01:07:27je ne suis pas une fascinée par la royauté
01:07:29anglaise, pas du tout
01:07:31mais par cette femme, par ce qui lui est arrivé
01:07:33cette femme
01:07:35dont on ne peut même pas regarder
01:07:37maintenant tout de même son interview
01:07:39sur la BBC
01:07:41d'ailleurs j'arrête le livre là parce qu'après
01:07:43elle part en vrille
01:07:45on ne peut plus la voir, moi je suis passée par
01:07:47un internaute chinois
01:07:49la dernière interview
01:07:51quand elle va
01:07:53et elle balance tout, c'est hallucinant
01:07:55moi je trouve que c'est incroyable
01:07:57on verra tout à l'heure une interview
01:07:59tout y est dans cette interview, elle a 20 ans
01:08:01c'est quasiment la veille de son mariage
01:08:03et ce qui est incroyable
01:08:05chez Diana c'est qu'elle s'est métamorphosée
01:08:07physiquement, intellectuellement
01:08:09c'est ça, métamorphose
01:08:11comment cette jeune fille timide
01:08:13va se transformer en Valkyrie
01:08:15et va tout balancer
01:08:17sur la BBC
01:08:19comment cette jeune fille qui était plutôt
01:08:21baby fat, moyenne, va tout d'un coup
01:08:23devenir
01:08:25une Marie-Elise Monroe
01:08:27des années 80
01:08:29elle va se transformer, qu'est-ce qu'ils lui ont fait
01:08:31comment elle est arrivée à cette
01:08:33transformation
01:08:35alors là il y a une scène que je trouve très intéressante
01:08:37dans votre livre, êtes-vous amoureux ?
01:08:39la question lui est posée, l'oie blanche
01:08:41s'empresse de répondre, of course, en recoulant
01:08:43pauvre oie blanche, elle est spontanée
01:08:45elle laisse parler son coeur tendre
01:08:47elle n'a pas encore appris le cynisme, l'ambiguïté
01:08:49la complexité, elle ne sait pas encore que
01:08:51rien n'est acquis, pas même un mari
01:08:53surtout pas un mari, et qu'il est préférable
01:08:55de ne pas dévoiler son jeu
01:08:57qu'elle se le tienne pour dit
01:08:59et le prince noir, qu'a-t-il répondu ?
01:09:01le prince noir a répondu
01:09:03cela dépend de ce que vous entendez par amoureux
01:09:05quelle horreur cet homme
01:09:07ça c'est quelle horreur, c'est moi qui le dis
01:09:09bien entendu, le journaliste me lance
01:09:11un regard désolé
01:09:13j'ai envie de pleurer parce que vous écrivez à la première partie
01:09:15à la première personne, je voudrais qu'on voit la scène
01:09:17parce que cette scène que je vais vous montrer
01:09:19où on voit tout
01:09:21on la voit elle à côté
01:09:23c'est une interview que vous devez connaître
01:09:25bien sûr, qui dure une minute
01:09:27mais je trouve que c'est terrible
01:09:29parce qu'évidemment tu sens
01:09:31qu'entre les deux
01:09:33ce n'est pas la complicité amoureuse
01:09:35ce n'est pas Tristan et Iseult
01:09:49mais vous n'avez rien goûté
01:09:51parce que je ne vous ai pas rencontré
01:09:55je pense que vous avez absolument raison
01:09:57c'est la chose la plus difficile
01:09:59c'est essayer de trouver
01:10:01comment vous pouvez avoir
01:10:03une vie de famille
01:10:05en même temps que tous les demands publics
01:10:07que l'on a
01:10:09j'ai tendance à conduire
01:10:11une existence idiotique
01:10:13en essayant d'avoir trop de choses
01:10:15et c'est mon problème
01:10:17je ne peux pas me contrôler
01:10:19et travailler
01:10:21quelque chose
01:10:23pour qu'on puisse avoir
01:10:25une vie de famille
01:10:27ce n'est pas facile
01:10:29il y a tellement de choses à faire
01:10:47de toutes les photos
01:10:49en effet, vous avez raison
01:10:51le body language
01:10:53elle se protège, elle n'est pas là
01:10:55alors qu'à la fin
01:10:57elle va changer d'attitude
01:10:59une métamorphose physique
01:11:01aussi spectaculaire
01:11:03dans une personnalité
01:11:07en fait ce qu'on ne regarde pas
01:11:09c'est que la belle histoire d'amour
01:11:11en réalité c'est Camilla et Charles
01:11:13parce qu'elle est là depuis le début
01:11:15et de toute façon
01:11:17Mlle Spencer
01:11:19a été sélectionnée
01:11:21parce qu'elle cochait toutes les cases
01:11:23elle était vierge aussi
01:11:25ce qui était important aux yeux de la reine à cette époque
01:11:27donc elle est là malgré elle
01:11:29et c'est vrai que vous avez raison
01:11:31au début elle ne comprend pas les règles du jeu
01:11:33Camilla est justement une goutte d'arsenic
01:11:35dans mon verre et je me tord de douleur
01:11:37d'abord je trouve que c'est une très bonne idée
01:11:39d'écrire à la première personne
01:11:41ça, ça donne
01:11:43ça n'a pas été fait
01:11:45c'est la seule façon de la comprendre
01:11:47et surtout pour le lecteur
01:11:51parce qu'il s'identifie
01:11:53forcément et c'est très efficace
01:11:55Camilla est une goutte d'arsenic
01:11:57dans mon verre et je me tord de douleur
01:11:59les idées de suicide m'obsèdent
01:12:01anti-dépresseur
01:12:03anxiolytique, somnifère, analyse
01:12:05psychothérapie sont les conséquences
01:12:07de la criminelle légèreté de mon mari
01:12:09Charles persiste à prétendre que je fais
01:12:11des choses non intéressantes, je pleure
01:12:13alors que mon ventre grossit, j'ai des idées noires
01:12:15alors que je porte la vie
01:12:17l'idée que Charles m'utilise pour lui donner
01:12:19un héritier me détruit
01:12:21donc tout de suite c'est mort
01:12:23il n'y a même pas
01:12:25d'état de grâce
01:12:27dans leur couple
01:12:29je pense qu'il y en a eu tout au début
01:12:31il a essayé, lui aussi
01:12:33est très intéressant
01:12:35c'est un personnage Shakespearean
01:12:37totalement
01:12:39il est déchiré entre le pouvoir
01:12:41et l'amour, il aime une autre femme
01:12:43et puis il veut en même temps être droit
01:12:45et succéder à sa mère
01:12:47et finalement il va se dire on va s'arranger
01:12:49sauf que Diana
01:12:51c'est ma première scène
01:12:53elle va vivre le départ de sa mère
01:12:55c'est une jeune femme
01:12:57qui est traumatisée par le départ
01:12:59puisque sa mère abandonne ses enfants
01:13:01alors qu'elle a 8 ans
01:13:03et elle va sûrement vivre
01:13:05toutes les incartades de Charles
01:13:07très mal
01:13:09elle retourne le couteau contre elle
01:13:11et elle le dit dans cette fameuse interview
01:13:13comme il ne m'aimait pas, je ne pouvais pas m'aimer
01:13:15et elle le montre
01:13:17elle va tout de même se scarifier
01:13:19elle va s'ouvrir les cuisses
01:13:21la poitrine
01:13:23j'ai retrouvé
01:13:25les documents
01:13:27des médecins
01:13:29les veines
01:13:31elle va se jeter enceinte
01:13:33dans l'escalier
01:13:35c'est la chute de l'escalier que vous racontez
01:13:37et là aussi
01:13:39j'ai retrouvé des documents
01:13:41et la reine qui se penche vers elle
01:13:43elle a voulu
01:13:45pourquoi elle ne part pas ?
01:13:47elle y a pensé
01:13:49la veille du mariage
01:13:51et sa soeur lui dit
01:13:53on lui a fait
01:13:55mais c'est une vraie scène ça
01:13:57ça c'est impossible
01:13:59elle a sa tête sur toutes les tasses d'Angleterre
01:14:01elle n'ose pas puis elle n'est pas sûre d'elle
01:14:03elle n'a pas fait d'études
01:14:05elle est moyenne
01:14:07elle est amoureuse du prince Charles
01:14:09intellectuellement
01:14:11je sais que c'est souvent une question taboue
01:14:13elle est intelligente Diana ?
01:14:15elle est sensible
01:14:17elle n'a pas fait d'études
01:14:19elle est intelligente
01:14:21elle a de la grâce
01:14:23elle est généreuse
01:14:25elle compense son mal-être en donnant aux autres
01:14:27c'est déjà pas mal
01:14:29et moi je me suis aussi aidée de Schnitzer
01:14:31parce qu'il y a un destin parallèle
01:14:33avec cette Mademoiselle Hels
01:14:35dont la vie commence aussi comme un conte de fées
01:14:37et termine en tragédie
01:14:39donc j'ai voulu faire aussi
01:14:41entrer une analyse littéraire
01:14:43psychologique et littéraire
01:14:45d'un grand auteur
01:14:47qui étudie aussi
01:14:49le même genre de cas
01:14:51et qui avait je crois été à l'origine
01:14:53d'Aris Wachet
01:14:55une nouvelle
01:14:57c'est Mademoiselle Hels
01:14:59une nouvelle
01:15:01elle est vraiment pas bête
01:15:03elle a 19 ans
01:15:05vous parlez aussi de l'interview de novembre 95
01:15:07le dimanche 5 novembre 95 à 18h
01:15:09Martine Bachir
01:15:11le producteur et le cadreur de l'émission sont entrés clandestinement
01:15:13dans l'accord de Kensington
01:15:15nous détenons ces trois hommes et moi
01:15:17de quoi déclencher une révolution en Angleterre
01:15:19mettre le feu au palais, lever le voile sur la royauté
01:15:21et son hypocrisie
01:15:23évidemment l'interview dont vous parliez tout à l'heure
01:15:25on peut pas la retrouver celle-là vous dites ?
01:15:27on trouve des passages, elle a été interdite
01:15:29par le roi Charles
01:15:31et les enfants
01:15:33ont dit évidemment que leur mère
01:15:35n'était pas, était en fragilité
01:15:37quand elle a donné cette interview
01:15:39elle est taboue
01:15:41j'arrête mon livre là
01:15:43parce que c'est une sorte de suicide
01:15:45elle se suicide
01:15:47socialement, elle se suicide
01:15:49elle veut pas divorcer
01:15:51et en fait le divorce le lendemain
01:15:53le prince lui dit qu'il faut divorcer
01:15:55elle va tout balancer
01:15:57on est trois dans le mariage
01:15:59la fameuse phrase qu'il est pas capable d'être roi
01:16:01comment voulez-vous qu'il la garde
01:16:03et après avoir dit ça
01:16:05la vengeance d'une femme
01:16:07la vengeance d'une blonde
01:16:09on peut voir peut-être des images
01:16:11est-ce que vous aimez la royauté les uns les autres
01:16:13est-ce que vous êtes sensible à ça
01:16:15est-ce qu'il y a chez vous quand vous voyez un mariage
01:16:17est-ce que vous regardez
01:16:19ah mais moi j'adore la royauté
01:16:21le rituel de la royauté
01:16:23je suis un fanatique de Diana
01:16:25j'espère que vous le serez après le livre
01:16:27parce que
01:16:29beaucoup
01:16:31j'adore écrire sur les femmes qui ont des a priori
01:16:33alors vous êtes mon bon client
01:16:35et il y a eu quelques a priori
01:16:37mais je ne l'ai jamais vraiment aimé
01:16:39elle est elle-même
01:16:41quand elle balance toutes les robes
01:16:43tous les bijoux
01:16:45elle donne tout ça aux enchères
01:16:47c'est surtout ces dernières vannées que je n'ai pas aimé
01:16:49ah bah ça j'arrête là
01:16:51en fait qu'est-ce qu'elle veut
01:16:53elle ne s'adresse pas
01:16:55à 30 millions de personnes
01:16:57quand est-ce qu'elle a été vulgaire
01:16:59quand est-ce qu'elle a été vulgaire
01:17:01je rejoins Jean-Jacques Goldman
01:17:03sur ce plan-là absolument
01:17:05en Sardaigne elle vient
01:17:07il y a quelque chose
01:17:09mais c'est le seul qui lorsque
01:17:11il y a eu la tragédie
01:17:13de sa mort Jean-Jacques Goldman
01:17:15a dit tout de même
01:17:17quelle indécence on est en Sardaigne
01:17:19on vient avec
01:17:21beaucoup d'argent
01:17:23au Ritz
01:17:25Monsieur c'est pour ça que j'arrête mon livre
01:17:27après la BBC
01:17:29pourquoi cette émission
01:17:31elle ne peut parler qu'à un seul homme
01:17:33pas à 30 millions de personnes
01:17:35elle s'adresse au prince Charles
01:17:37elle espère au fond qu'il va la récupérer
01:17:39pour une fois qu'il va l'entendre
01:17:41et non il lui ouvre la cage
01:17:43et elle ne s'est pas volée
01:17:45elle s'est mariée à 19 ans
01:17:47le reste c'est épouvantable
01:17:49je suis totalement d'accord
01:17:51c'est pour ça que j'arrête après la BBC
01:17:53la conférence de presse du procureur
01:17:55va commencer dans quelques minutes
01:17:57c'est pour ça qu'on garde un peu l'antenne
01:17:59Christine Norman, Mademoiselle Spencer
01:18:01chez Alba Michel
01:18:03moi j'adorais cette période
01:18:05j'adorais la voix de Léon Zitrone
01:18:07c'était lui qui commentait
01:18:09on voyait des images extraordinaires
01:18:11et on a baigné
01:18:13parce qu'il y avait plein de mariages
01:18:15c'est en 1973
01:18:17le mariage du prince Charles en 1981
01:18:19régulièrement tous les enfants se marient
01:18:21à l'époque c'était...
01:18:23Et puis tout le monde sait
01:18:25Et vous voulez voir quelques images ?
01:18:27Vous vous souvenez tous où vous étiez
01:18:29quand vous avez appris la mort de la princesse Diana
01:18:31Mais bien sûr, vous avez raison
01:18:33c'était un dimanche matin
01:18:35il se trouve que moi je faisais téléfoot
01:18:37à l'époque et on a fait quand même téléfoot
01:18:39et Robert Damiens avait ouvert l'antenne
01:18:41Ben oui, effectivement
01:18:43Il y a plein d'images qu'on peut commenter d'ailleurs
01:18:45en les voyant, ces images
01:18:47vous dites conte de fées
01:18:49franchement ça commence comme un conte de fées
01:18:51moi j'ai pas envie d'avoir la vie
01:18:53ni du prince Charles ni de Diana
01:18:55parce que ce sont des vies
01:18:57de prison, pourquoi tout le monde te regarde
01:18:59tu peux rien faire
01:19:01Oui, je suis d'accord
01:19:03Le personnage n'a aucune importance
01:19:05c'est le décor, c'est le costume
01:19:07Regardez, madame et monsieur
01:19:09la reine Lady Diana est en train de sortir
01:19:11du caravane
01:19:13Et là, madame et monsieur
01:19:15elle a cette robe blanche en Organdie
01:19:17que portait son arrière-grand-mère
01:19:19et qu'elle a portée pour la première fois
01:19:21avec Lord Spencer
01:19:23Cette robe est géniale
01:19:25Franchement c'est la plus belle robe
01:19:27de toutes les mariées du monde, Christine Orban
01:19:29Ah si, moi j'ai trouvé que c'est la plus belle robe que j'ai vue
01:19:31C'est une robe de mariée
01:19:33Personnellement j'aime pas les robes de mariée
01:19:35Ah bon ?
01:19:37C'est très spectaculaire
01:19:39Mais quand on sait ce qu'elle vit à ce moment-là
01:19:41ce qu'elle a découvert juste avant le mariage
01:19:43elle a pas assez confiance en elle
01:19:45elle y va, sa sœur a dit non
01:19:47et lui déconseille d'aller
01:19:49là, elle lui dit
01:19:51tu es folle d'accepter, tu es emprisonnée
01:19:53Mais oui, mais c'est une prison
01:19:55et ces images-là, alors tout le monde s'identifiait
01:19:57Ah oui, c'est une prison
01:19:59d'être regardée par tout le monde
01:20:01c'est une prison
01:20:03Imaginez, vous vous rendez compte
01:20:05Pascal, vous auriez droit à une révérence
01:20:07Ah non mais je trouve ça horrible
01:20:09parce qu'en fait, tu ne peux plus vivre
01:20:11tu perds ta liberté
01:20:13La phrase qu'a citée l'autre jour
01:20:15Depardieu, elle est juste
01:20:17la gloire, la vraie gloire, pas la gloire d'un présentateur
01:20:19de télé, ça veut rien dire
01:20:21mais la vraie gloire
01:20:23et le deuil éclatant du bonheur
01:20:25je pense qu'elle est juste
01:20:27Sauf que Depardieu a du talent
01:20:29elle en a aucun
01:20:31c'est pas parce qu'elle a du talent
01:20:33c'est parce qu'elle a de la gloire quand même
01:20:35Elle n'est pas construite qu'elle a quelque chose de particulier
01:20:37elle est au contraire quelqu'un qui doit être assez ordinaire
01:20:39les souverains sont en général des gens ordinaires
01:20:41mais le prince n'a aucune importance
01:20:43c'est le principe qui domine
01:20:45Vous voyez Christine, on parle de Lady Diana
01:20:47et tout le monde a un avis
01:20:49et je pense que depuis que vous avez écrit ce livre
01:20:51vous rencontrez des gens
01:20:53et tout le monde vous donne son avis
01:20:55peut-être plus que sur n'importe quel autre livre que vous avez écrit
01:20:57Sûrement, mais vous savez que c'est une des personnes
01:20:59les plus aimées au monde
01:21:01et les plus connues au monde
01:21:03après son décès quasiment
01:21:05donc elle est vraiment rentrée dans la légende
01:21:07pourquoi elle est aimée comme ça ?
01:21:09parce qu'elle est mal aimée par son mari
01:21:11parce qu'elle a souffert
01:21:13parce qu'elle a été humiliée par sa belle-mère
01:21:15c'est pour ça
01:21:17et puis il y a cette fin tragique
01:21:19et puis parce qu'elle est belle, elle est une image
01:21:21et en fait le public immédiatement
01:21:23a envie de la défendre
01:21:25et puis elle aime le public
01:21:27vous savez, Carol Oates décrit très bien ça
01:21:29dans son Marilyn Monroe
01:21:31Marilyn n'est pas sûre d'elle
01:21:33le public lui ouvre les bras
01:21:35elle se jette dans les bras du public
01:21:37et des journalistes
01:21:39et là, en tout cas, c'est ce qui arrive
01:21:41pour Diana
01:21:43les journalistes
01:21:45les photographes l'accueillent
01:21:47l'aiment
01:21:49disent qu'elle est belle
01:21:51tout d'un coup, elle va se sentir
01:21:53plus à l'aise
01:21:55et elle va faire de l'ombre à son mari
01:21:57ce qui ne va pas arranger leurs histoires
01:21:59c'est-à-dire qu'elle n'a pas du tout fait exprès
01:22:01elle est allée là où on l'aimait
01:22:03Marilyn, c'est beau d'écouter l'histoire
01:22:05de la beauté des femmes
01:22:07c'est très beau ce que dit Christine Orban
01:22:09mais vous, vous n'avez pas de coeur
01:22:11mais si
01:22:13Diana, paradoxalement
01:22:15vous l'auriez condamnée à perpétuité
01:22:17la juge est médiocre
01:22:19je suis totalement d'accord avec vous
01:22:21mais elle dira, c'est parce que j'ai une couronne
01:22:23sur la tête que personne ne croira
01:22:25à mon mal-être
01:22:27à part du coeur, Christine, c'est tout même pas
01:22:29l'alpha et l'oméga de tout
01:22:33donc j'ai l'impression
01:22:35que chez elle, à la fin, elle a remplacé
01:22:37son arrive d'intelligence
01:22:39le procureur arrive
01:22:41merci Christine Orban
01:22:43le procureur arrive, nous sommes en direct
01:22:45s'il vous plaît, s'il vous plaît
01:22:47s'il vous plaît
01:22:49le procureur arrive et prend la parole
01:22:51conférence du procureur en direct, merci Christine Orban
01:22:53merci
01:22:57...
01:22:59Christophe Bertelin
01:23:01commandant de la section de recherche de la gendarmerie
01:23:03de Marseille
01:23:05qui est chargé des investigations relatives à la disparition
01:23:07et au décès d'Emile Soleil
01:23:09tout ceci sous l'autorité
01:23:11des magistrats instructeurs