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Au programme de ce nouveau numéro de "Et Maintenant !", que fait Donald Trump avec les droits de douane ? Cette semaine, le président américain a opéré une véritable volte-face après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et fait plonger les marchés, il a finalement annoncé mercredi une suspension pendant 90 jours des taxes à l’importation. Autre sujet cette semaine, Emmanuel Macron qui annonce que la France "pourrait reconnaître en juin l'Etat palestinien", il s’est envolé pour l’Egypte où il a rencontré le président Al-Sissi, le chef de l’Etat s’est rendu à 50 km de la bande de Gaza, il a demandé la levée le blocus humanitaire imposé par Israël et poussé pour un nouveau cessez-le feu dans l’enclave palestinienne. Au programme également, l’élection présidentielle de 2027 est-elle déjà lancée ? la condamnation en première instance de Marine Le Pen pour détournements de fonds publics a semble-t-il quelque peu accéléré le calendrier. Le week-end dernier, le Rassemblement national réunissait ses militants à Paris pour dénoncer la décision des juges, le parti Renaissance organisait lui un meeting à Saint Denis. A un an des élections municipales 2026, les députés ont adopté un texte pour modifier les règles de scrutin dans trois villes : Paris, Lyon et Marseille. C'est une réforme qui ne fait pas consensus, certains accusent même le gouvernement de faire une loi simplement pour permettre à Rachida Dati de s’emparer de la Mairie de Paris. Et enfin, retour sur la proposition de Laurent Wauquiez qui veut d'enfermer les "étrangers dangereux" sous OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon. Une idée qui a suscité un véritable tollé au sein de la classe politique. Année de Production :

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Transcription
00:00Amis téléspectateurs, bonjour, comment allez-vous ? C'est l'heure de votre émission et maintenant
00:15l'émission qui revient avec plaisir et avec vous sur l'actualité politique de la semaine,
00:18vous connaissez le principe, hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir.
00:23Si Donald Trump est autant agacé par l'Union Européenne, c'est peut-être à cause de
00:27ces quatre-là, l'Amérique nous les jalouse, la Chine essaye de nous les copier, ils
00:31nous font le grand honneur d'être sur ce plateau, bonjour, Roselyne Bachelot, comment allez-vous ?
00:36Je vais très bien et vous ?
00:37Ancienne ministre, je renvoie à votre dernier livre, Sacré monstre, c'est-à-dire aux
00:41éditions Plon, votre témoignage, votre regard sur nos responsables politiques de Chirac
00:47à Macron, soyez la bienvenue, bonjour Philippe Manière.
00:50Bonjour.
00:50Ça va ?
00:51Très bien.
00:51Vous êtes essayiste communiquant, cofondateur et président de Vaët Solis, soyez le bienvenu,
00:55Kitri de Villepin, bonjour, vous êtes militante, associative, ravie de vous retrouver et
01:00le grand Christophe Bourseillet, bonjour.
01:02Bien bonjour.
01:03Mais bien bonjour.
01:04Pourquoi il dit le grand ?
01:05Parce qu'il est grand, il est grand.
01:06Parce que j'ai de grande taille.
01:08Écrivain, historien et journaliste, vous signez le livre « Ce monde me rend fou », c'est
01:12aux éditions Rivage, vous nous direz si cette semaine vous a également rendu complètement
01:17fou.
01:18Dans cette émission, on se demandera si Laurent Wauquiez a trouvé la formule magique pour résoudre
01:23l'épigneuse question des OQTF, on verra si les députés ont adopté cette semaine une
01:27loi sur mesure pour Achille Haddati.
01:29On se projettera sur le match de 2027 et on reviendra sur les déclarations d'Emmanuel
01:34Macron sur la Palestine.
01:37Mais d'abord, quelqu'un…
01:38La séance est ouverte.
01:39Bonjour Président Larcher.
01:40Mais d'abord, quelqu'un comprend-il quelque chose à ce que fait Donald Trump ?
01:43Cette semaine, le président américain nous a à nouveau fait tourner en bourrique,
01:47après avoir déclenché une guerre commerciale mondiale et fait plonger les marchés.
01:51Trump a finalement annoncé mercredi une suspension pendant 90 jours des taxes à l'importation.
01:57En gros, si on l'écoute, il nous fait une fleur, écoutez-le.
02:00L'Union européenne a été très dure mais très intelligente.
02:04Ils étaient prêts à annoncer des représailles.
02:06Puis, ils ont entendu parler de ce que nous avons fait à l'égard de la Chine et d'autres
02:09pays, mais pas de la Chine.
02:11Et ils ont dit, vous savez, nous allons nous retenir un peu.
02:14Ils ont décidé de se retenir.
02:15Je pense qu'ils ont été très intelligents.
02:17L'Union européenne est très intelligente, mais elle a vraiment profité des États-Unis.
02:22Philippe, qu'est-ce qui a fait reculer Trump ?
02:24Ce qui a fait reculer Trump, c'est les marchés.
02:26C'est uniquement les marchés.
02:27C'est-à-dire que quand la bourse s'effondrait...
02:29Parce que quand on parle de bourse, généralement, on parle d'action, marché action.
02:32On ne précise pas, mais on ne parle que du marché action.
02:34Quand on vous donne tous les jours les cours de bourse, le CAC 40, etc., on parle des actions.
02:37C'est important, les actions.
02:38Mais enfin, ce n'est pas très important.
02:40Ce qui est très important, c'est les obligations, c'est les taux.
02:42Pourquoi ? Parce que les États, et en particulier les États-Unis, sont très endettés.
02:46Ils ont absolument besoin de pouvoir se refinancer.
02:49Et quand les taux montent, ils sont dans la situation où ils craignent de ne pas pouvoir se refinancer.
02:53En tout cas, pas dans des conditions qui leur permettent d'émettre plus, ce qui est absolument nécessaire.
02:57Les États-Unis ont des déficits énormes.
02:59Les nôtres, qui sont pourtant gigantesques, ne font presque pas le figure par rapport aux leurs.
03:04Et donc, quand les taux d'intérêt se sont mis à monter, il s'est rendu compte.
03:07Il y a une pression de son entourage.
03:09Beaucoup d'hommes d'affaires ont dit qu'il faut arrêter ça.
03:11Que ça allait avoir des conséquences sociales et économiques, peut-être, pour les États-Unis.
03:14Evidemment. Et donc, c'est ça qui l'a fait craquer.
03:16J'ai trouvé, moi, très intéressant que celui qui, honnêtement, peut être décrit comme le chef de file des populistes au niveau intergalactique,
03:23administre en live la démonstration de ce que, un, le libre-échange est bon, ce que les populistes généralement nient.
03:31Quand on a eu des menaces sur le libre-échange, on a vu tout le monde prendre peur parce que le pouvoir d'achat des consommateurs était menacé.
03:37Donc, il a administré la démonstration que le libre-échange était bon.
03:41Il a administré aussi la démonstration de ce que, là encore, les populistes nient.
03:45C'est-à-dire qu'on ne peut pas dépenser sans compter et que la dette vous met en situation de dépendance.
03:49Il l'a démontré. Voilà. J'ai trouvé ça très, très croustillant.
03:52Je dis qu'il a reculé, mais pas complètement parce qu'il reste 10% de taxes douanières sur les produits européens.
03:58Il y a une chose qui est sûre, c'est qu'il n'a pas reculé parce qu'on lui a fait peur à Donald Trump.
04:00Je suis évidemment d'accord avec l'analyse de Philippe, mais je me demande si, volontairement ou involontairement, ça restera à creuser.
04:10– Finalement, il n'a pas fait quelque chose d'utile, c'est-à-dire de donner un grand coup de sabre dans l'OMC.
04:18Parce que c'est ça qui est en jeu, c'est les relations perverses qui se sont établies entre la Chine et le reste du monde occidental.
04:27On voit vraiment que le contournement des règles de l'OMC par la Chine a causé des pertes d'emplois considérables aux États-Unis.
04:37On le chiffre à plus de 2 millions d'emplois perdus, plus de 200 000 en France.
04:43Et finalement, la séquence d'attaquer un peu tout le monde sur les droits de douane.
04:49– Ça avait quelque chose.
04:50– Et ensuite, de reculer pour ne laisser que le dialogue entre la Chine et les États-Unis.
04:55je me demande si ça ne peut pas être intéressant.
04:59Je ne suis pas une défenseuse de Trump, mais en l'occurrence, ça pourrait peut-être être utilisé.
05:06– Ce que je comprends, Roselyne, parce que je voulais y venir un peu plus tard,
05:09mais ce que je comprends, c'est qu'il y a une stratégie, une tactique de Donald Trump.
05:12– Alors, je ne sais pas.
05:15– Oui, il y a une stratégie, une tactique de Donald Trump. Je suis d'accord avec Roselyne.
05:18– Alors, expliquez-nous, parce que ce n'est pas forcément évident.
05:20– C'est-à-dire que le style Trump 2025, qui n'est pas le style Trump 2017,
05:27c'est un mélange de tactique à une stratégie préalable et d'improvisation,
05:32parce qu'il faut tenir compte de l'hubris de Donald Trump,
05:36du fait qu'il règle des comptes avec diverses personnes,
05:39du fait qu'il fonctionne aussi dans une espèce d'improvisation visible.
05:43Mais derrière cette improvisation, il y a quand même le désir de se dire
05:48« J'arrive au pouvoir dans une période de crise économique mondiale en gestation,
05:53je vais établir des barrières et je vais revenir à un fondamental du courant républicain,
06:00qui est l'isolationnisme. »
06:01Des barrières douanières, je pense à retirer les troupes.
06:04Il envisage de retirer les troupes américaines stationnées en Europe.
06:08Enfin, il est dans une espèce de repli sur lui-même.
06:11On est très loin de l'impérialisme américain.
06:13On est dans un type qui bombe le torse tout en se repliant sur lui-même.
06:19Et là, je pense qu'il suit une stratégie sur le long terme.
06:22Et n'oubliez pas, ce qui s'est passé avec cette volte-face,
06:25c'est très conforme à « The Art of the Deal ».
06:28C'est-à-dire, je vais le plus loin possible,
06:30et quand je vois que je dois arrêter, je reviens en arrière.
06:34Et là, on négocie.
06:35C'est exactement ce qui est en train de se passer.
06:37Donc moi, je n'ai pas du tout l'impression qu'on soit dans quelque chose de…
06:41– D'improviser.
06:41– Non, non, non, non, il suit…
06:43– Tout est calculé.
06:44– Oui, c'est relativement calculé.
06:46– Il y a un pilote dans l'avion ?
06:48– Je pense que pour des raisons de santé mentale, les nôtres en tout cas,
06:51il ne faut pas essayer de comprendre ce qui est en train de se jouer
06:53dans la tête de Donald Trump.
06:54En revanche, ce sur quoi on doit se concentrer,
06:56c'est nous ici en France, nous ici en Europe.
06:59Et comment on fait ?
07:01Simplement, la question, c'est quelle mondialisation voulons-nous ?
07:05– Moi, ma pensée, elle est pour les chefs d'entreprise,
07:07pour les femmes et les hommes qui entreprennent un peu partout en France,
07:10en Europe, c'est comment est-ce qu'on va venir soutenir, protéger ?
07:15Et finalement, on fait l'expérience, comme au moment du Covid,
07:18de notre impuissance et surtout de notre interdépendance
07:21un peu sur tous les continents.
07:22– Là, c'est la dépendance vraiment aux États-Unis,
07:25quand on voit les réactions ces derniers jours.
07:26– Qu'est-ce qu'on construit comme réponse ?
07:28On a été capable quand même, dans des grands moments comme le Covid,
07:31d'injecter en France 750 milliards d'euros à l'époque
07:35pour un grand plan de relance.
07:36Donc en fait, on est capable, on fait l'expérience tout le temps
07:39de notre impuissance, or on sait que dans des moments critiques,
07:42on est capable d'apporter une réponse structurée et construite.
07:44Et c'est aussi, aujourd'hui, cette histoire de droit de douane
07:48entre les différents pays, c'est qu'est-ce qu'on met comme critères
07:51sociaux, environnementaux, comment est-ce qu'on va aussi
07:54y aller bien, il y a les services, mais il y a aussi le numérique
07:56et comment est-ce qu'on va être capable, mais de se défendre
07:59et de choisir nos partenaires avec des deals réciproques
08:02pour construire une mondialisation souhaitable.
08:04– Je rebondis sur ce que vous avez dit, Philippe,
08:05ou dites-moi, Roselyne ?
08:06– Non, ce qu'on a vu, c'est qu'au moment de la signature de l'OMC,
08:10il y a un peu plus de 20 ans, c'est 1991,
08:15l'entrée de la Chine dans l'OMC, on avait établi ces règles
08:20et elles devaient être des règles gagnant-gagnant,
08:23simplement, nous, on a respecté cela en ayant des législations
08:28extrêmement contraignantes, complexes, des négociations
08:33entre les pays occidentaux, mais la Chine, elle n'a pas du tout
08:36respecté ça et le deal qu'on avait fait, ils sont l'atelier
08:41de nos choses à bas prix, ce qui a provoqué d'ailleurs une hausse…
08:46– Vous êtes d'accord avec Trump qui attaque la Chine ?
08:48– Bien sûr, avec une hausse du pouvoir d'achat,
08:52on estime que ça procure, ce fait d'avoir considéré la Chine
08:56comme l'atelier du monde, 1 200 euros par an,
09:00c'est-à-dire un mois de SMIC pour les consommateurs.
09:03– Donald Trump a-t-il manipulé la bourse ?
09:07Des politiques et des observateurs s'interrogent.
09:09Quelques heures avant l'annonce de la pause sur les tarifs douaniers,
09:11voici ce que le président américain a écrit sur ses réseaux sociaux,
09:15c'est un bon moment pour acheter des actions, Philippe,
09:19est-ce qu'il y a eu une manipulation des cours de bourse ?
09:22Alors je ne sais pas si on peut parler de délit d'initié,
09:24mais vous qui connaissez ça par cœur, comment vous analysez ça ?
09:27– D'abord, moi je pense que ça va être l'occasion de vérifier
09:30s'il reste quelque chose de la République américaine
09:32qu'on a tous tant aimé au titre de l'équilibre des pouvoirs,
09:34de l'indépendance du judiciaire, on va voir, ce sera instruit,
09:36peut-être que ça débouchera sur quelque chose,
09:37moi j'ai un peu d'espoir qu'il reste quelque chose
09:39qui ressemble à ce qu'on a aimé aux Etats-Unis.
09:41– Et donc vous avez un autre, il y a peut-être une manipulation ?
09:42– Alors après, c'est très difficile de qualifier,
09:44oui, d'ailleurs, il serait coutumier du fait,
09:46je vous rappelle qu'au moment de son inauguration,
09:48comme on dit aux Etats-Unis,
09:50il y a eu cette drôle d'histoire avec les mêmes, etc.
09:52Enfin, faire de l'argent en profitant de sa position publique,
09:55ce n'est pas quelque chose qui l'embarrasse,
09:56c'est un homme qui n'a pas de surmoi du tout,
09:58donc la possibilité qu'il ait été tenté et qu'il l'ait fait
10:02n'est pas contestable.
10:03– Ou que les proches l'aient fait.
10:05– Après, ce qui est un peu compliqué,
10:07c'est que c'est du droit,
10:07donc il faut regarder si les éléments constitutifs du délit
10:11sont vraiment là.
10:13En l'occurrence, moi, je pense qu'il a certainement
10:15acheté des actions,
10:16mais à partir du moment où vous dites
10:17que c'est le moment d'acheter,
10:19vous vous mettez un peu dans la situation
10:20de blanchir vos propres actes d'achat.
10:22Parce que quand vous manipulez les cours
10:24pour que tout le monde vende
10:25et que vous vous achetiez,
10:27là, vous faites quelque chose
10:28qui consiste à truander les autres
10:30pour faire un bénéfice personnel.
10:31Mais si vous dites, allez-y, il faut acheter,
10:33vous invitez en quelque sorte les autres
10:35à faire le même prêt-profit que vous.
10:36Donc, je ne suis pas spécialiste,
10:38mais je pense qu'en droit, en cas logique,
10:40il y a peut-être de la place pour dire
10:42que je n'ai pas fait de délit d'initié,
10:43la preuve, j'ai dit à tout le monde
10:44qu'il fallait acheter.
10:45– Je suis d'accord avec lui.
10:46– Allez-y, c'est assez…
10:48– Non, non, mais il a raison.
10:50C'est-à-dire que dire
10:51quand la bourse est basse achetée,
10:54c'est quand même le béaba,
10:55enfin n'importe qui le dirait,
10:56moi-même qui n'y connais pas grand-chose.
10:58– Oui, mais est-ce qu'il savait
10:58que quelques heures plus tard,
11:00il allait changer de stratégie ?
11:01– Oui, mais la question,
11:03c'est un point de droit qui est intéressant,
11:04c'est que semble-t-il…
11:06Moi, je comprends que les démocrates
11:07fassent du rap du barouf autour de ça,
11:10je comprends très bien,
11:11mais semble-t-il,
11:11il n'y a pas d'enrichissement personnel.
11:13C'est-à-dire que le délit d'initié,
11:15c'est je vise à m'enrichir personnellement.
11:18– Oui, mais ce sont des grands donateurs.
11:21Les gens à qui il aurait fait gagner de l'argent
11:22sont des grands donateurs,
11:23donc c'est un peu la même chose.
11:26Juste un tout petit point sur l'OMC,
11:27oui, il faut dire du mal de la Chine qui a triché,
11:29et donc c'est le mérite de Trump
11:31lors de son premier mandat
11:32d'avoir décillé le monde sur ce point,
11:34mais n'oublions pas que si l'OMC aujourd'hui
11:36est paralysé et ne fonctionne pas,
11:37ce n'est pas à cause des Chinois,
11:38c'est à cause des Américains
11:39qui n'envoient pas les juges.
11:40– Mais je suis d'accord.
11:41– Non mais, c'est-à-dire qu'on a en quelque sorte
11:43la complicité de deux grands blocs,
11:44l'un très déficitaire en commerce,
11:46pas d'ailleurs en service.
11:47Quand vous mettez les services,
11:49ils sont à peu près à l'équilibre,
11:50c'est ça qui est surréalé.
11:50S'il nous fait croire qu'ils se font rincer
11:52par l'humanité toute entière,
11:54en fait, ils sont déficitaires en biens,
11:55extrêmement excédentaires en service et en paiement.
11:57Autrement dit, ils sont à peu près à l'équilibre.
11:59Mais c'est vrai que les Américains
12:01sont en très grand déficit,
12:02c'est vrai commercial,
12:03que les Chinois sont en très grand excédent commercial,
12:07mais il se trouve que curieusement,
12:08ces deux pays qui sont les deux plus grands blocs
12:10et ceux qui se plaignent le plus
12:12de ce qui est en train de se passer,
12:13qui sont en tête à tête dans cette bagarre
12:16où presque tout le monde est sorti,
12:17sont les deux pays qui trichent avec l'OMC,
12:19la Chine parce qu'elle respecte pas les règles,
12:21comme le disait Roselyne,
12:22et les Etats-Unis parce qu'ils refusent
12:23de pourvoir leur juge,
12:24si bien que l'OMC est paralysé
12:26à cause des Etats-Unis.
12:27Donc, dire le matin,
12:28les règles du commerce ne fonctionnent pas,
12:30on se fait avoir,
12:31et dire l'après-midi,
12:32non, je ne vais pas nommer de juge à l'OMC,
12:33tout de même d'une cohérence relativement contestable.
12:35– C'est une petite précision,
12:36l'entrée de la Chine dans l'OMC,
12:37c'est 2001, c'est le début.
12:39– C'est plus tard, c'est pas très large.
12:40– L'entrée, le début des négociations, c'est 91.
12:49– Tout cela, encore une fois,
12:54a été guidé par la stratégie du président.
12:56Lui et moi avons eu une longue discussion dimanche,
13:00et c'était sa stratégie depuis le début,
13:02et on pourrait même dire
13:02qu'il a poussé la Chine à la faute.
13:05Ils ont répondu, ils ont montré au monde
13:07qu'ils étaient les mauvais acteurs,
13:08et nous sommes prêts à coopérer
13:10avec nos alliés et nos partenaires commerciaux
13:12qui n'ont pas pris de mesures de rétorsion.
13:14– Sous-titrage Société Radio-Canada
13:16– Il sait ce qu'il fait,
13:21il y a une stratégie,
13:22c'est pensé, c'est rationnel,
13:24et effectivement, il y a ses droits de douane.
13:25Alors, je regardais,
13:26les droits de douane auraient permis
13:28ou permettraient jusqu'à 600 milliards de dollars
13:30dans les caisses de l'État américain.
13:33S'il y a ses taxes douanières,
13:34600 milliards de dollars, paf,
13:36et il peut ensuite faire baisser
13:37les impôts des Américains,
13:39faire baisser les impôts des sociétés.
13:41Donc, il y a effectivement une stratégie,
13:43visiblement, qui est pensée, réfléchie,
13:45Christophe, là-dedans.
13:46– Absolument, et c'est là…
13:48– Alors, pourquoi il recule ?
13:50– Mais il recule, c'est stratégique.
13:51– Il ne recule pas, il ne recule pas.
13:55Il est allé jusqu'au point de rupture,
13:57quand il a vu que la bourse,
13:59comme disait Philippe tout à l'heure,
14:00était trop basse.
14:01À ce moment-là, il a stratégiquement reculé,
14:04il a écouté les conseils de Bill Ackman,
14:06son conseiller,
14:07et il a stratégiquement reculé pour négocier,
14:11et c'est ce qu'il a toujours fait.
14:13Il ne recule pas,
14:14il est simplement en train d'établir des barrières
14:16en fonction des différents États,
14:19en fonction des différents partenaires.
14:20– Ce qui signe la fin du libéralisme,
14:22du libre-échange ?
14:23– Totalement.
14:24– Totalement ?
14:24– Je ne suis pas du tout d'accord,
14:26parce qu'on fait souvent un contresens
14:28en disant que le libéralisme,
14:30ce n'est pas de règles.
14:31Au contraire, le libéralisme,
14:33ce sont des règles,
14:34des règles de bon fonctionnement.
14:36Par exemple, la concurrence libre et non faussée,
14:40qui est un des piliers du libéralisme,
14:42ça exige un certain nombre de contrôles.
14:45Là, il y a souvent un contresens qui est fait,
14:47ce n'est pas la fin du libéralisme,
14:49c'est, j'allais dire, la fin de se faire,
14:51j'allais dire un gros mot,
14:52mais de se faire avoir par la...
14:53– Vous pouvez.
14:54– Tout le monde a compris.
14:56– De se faire avoir par la Chine.
14:58– C'est un changement d'époque,
14:59peut-être, c'est un changement d'époque.
15:00– Comment dire ?
15:01Il y a quand même...
15:02Alors, c'est la fin de rien,
15:04et c'est même peut-être le début d'autre chose,
15:05parce que je crois que c'est Kittri
15:06qui le disait tout à l'heure.
15:07On a des moyens de rétorsion.
15:08Alors, je ne vais pas partager,
15:08vous ne serez pas surpris,
15:09Kittri vos recettes.
15:10Je ne crois pas que l'Europe qui est sur-endettée
15:12ait intérêt à s'endetter à nouveau.
15:13En revanche, ce que je crois,
15:15c'est que comme on ne peut plus commercer
15:16dans de bonnes conditions avec les Américains,
15:18alors il faut commercer avec les autres.
15:19Donc, tout ce qui est Mercosur, CETA, JETA,
15:22tous ces traités de libre-échange
15:23sur lesquels on est un peu traînant,
15:25on se demandait s'il fallait le faire.
15:26On a vu la démonstration,
15:27on a eu la démonstration
15:28de la nécessité d'avoir du libre-échange.
15:30Les Américains deviennent des partenaires
15:32un peu douteux.
15:32Et bien, développons le business avec les autres.
15:35C'est ça qu'il faut faire, à mon avis.
15:36Après, il y a aussi autre chose qui a changé,
15:37c'est que je ne suis pas complètement d'accord
15:40avec Christophe sur le fait
15:41qu'il avait tout réfléchi.
15:42Oui, il y a du art of the deal,
15:43il y a de la manipulation, c'est vrai.
15:44Je pense qu'il est allé trop loin
15:45et que c'est vraiment les marchés
15:48qui l'ont ramené à l'ordre.
15:49Mais moi, je pense qu'on ne sera pas indemne
15:51de l'épisode qui vient de se passer.
15:53Il y a de la vaisselle cassée.
15:54Et la vaisselle cassée, c'est quoi ?
15:55C'est l'idée qu'on avait tous
15:56que les États-Unis étaient un pays
15:58très fiable, très sûr,
15:59dont la signature valait de l'or,
16:01au sens littéral du terme,
16:02ce qui faisait qu'il y avait des tas de gens
16:03qui allaient investir là-bas.
16:05Et ce n'est pas que ça ne vaut plus rien,
16:06c'est qu'il y a un vrai doute.
16:07Moi, je connais des gens
16:08qui étaient sur le point d'investir
16:09aux États-Unis et qui ne le font pas
16:11parce qu'ils disent,
16:11demain, on peut se réveiller
16:12avec une taxe de 20%,
16:13un prélèvement à la source.
16:14Donc ça, il a quand même mis à la poubelle
16:16un actif considérable des États-Unis.
16:18Il a pris des risques.
16:19Il a pris des risques.
16:21Dernier petit point,
16:22là où je suis d'accord avec Roselyne,
16:25c'est qu'il y a effectivement
16:27une forme de manipulation.
16:29C'était Christophe qui disait ça.
16:30C'est-à-dire qu'on est un peu content
16:32de se dire, si ça se trouve,
16:33on ne s'en sort qu'avec 10%, ouf.
16:34La réalité, c'est que si on s'en sort
16:36avec 10%, et ça, c'est Art of the Deal,
16:38c'est 4 fois plus que ce qu'on a actuellement.
16:39Aujourd'hui, c'est 2,5% en moyenne.
16:41Donc, je pense qu'il y a un bout
16:43de manipulation assez réussi.
16:44C'est-à-dire que les gens disent,
16:45ouf, c'est que 10%,
16:45ce qui est une énorme erreur.
16:46Si on prend 10%, et il faut les refuser,
16:49c'est une dévastation,
16:50puisque ça multiplie par 4 les droits de douane.
16:52En revanche, sa manipulation,
16:53il l'a un peu foiré, si je peux me permettre.
16:55Vous voyez, moi, je suis grossier jusqu'au bout.
16:56C'est-à-dire qu'il a été rappelé
16:59à la réalité par les marchés.
17:00Autre sujet.
17:01Cette semaine, Emmanuel Macron
17:02s'est envolé pour l'Égypte,
17:03où il a rencontré le président al-Sisi.
17:05Il était notamment question du conflit
17:07entre Israël et le Hamas.
17:08Le chef de l'État s'est rendu
17:10à 50 km de la bande de Gaza.
17:12Il a demandé la levée du blocus
17:13humanitaire imposé par Israël,
17:15et poussé pour un nouveau cessez-le-feu
17:17dans l'enclave palestinienne.
17:19Écoutez.
17:20Nous appelons d'abord à une reprise
17:23le plus rapidement possible
17:25de l'aide humanitaire.
17:28Celle-ci est absolument indispensable
17:29compte tenu de la situation critique,
17:31c'est-à-dire la reprise de la livraison
17:32de nourriture, d'eau, de générateurs
17:35pour pouvoir, là aussi,
17:38désaléniser et mettre cette eau en condition.
17:40Nous appelons le plus urgentement possible
17:43à la reprise d'un cessez-le-feu.
17:44C'est ce dont nous avons besoin.
17:46Dans l'avion retour pour Paris,
17:48Emmanuel Macron a accordé une interview
17:50à nos confrères de l'émission
17:51C'est à vous sur France 5.
17:52Le chef de l'État dit la chose suivante.
17:54On doit aller vers une reconnaissance
17:56de l'État palestinien.
17:57Et donc, dans les prochains mois,
17:58on ira.
17:59Notre objectif, c'est quelque part en juin
18:01avec l'Arabie saoudite,
18:02de présider cette conférence
18:03sur la solution à deux États
18:04où on pourrait finaliser le mouvement
18:06de reconnaissance réciproque par plusieurs.
18:09Emmanuel Macron parle, là,
18:10d'une conférence qui aura lieu à l'ONU
18:12et qui sera consacrée au processus de paix
18:13au Proche-Orient.
18:14La France présidera cet événement
18:16aux côtés de l'Arabie saoudite.
18:18Reconnaissance de l'État palestinien,
18:20enfin, Christophe ?
18:21C'est-à-dire qu'on connaît Emmanuel Macron
18:24qui a quand même une diplomatie
18:25toujours au coup par coup,
18:26marquée par des coups médiatiques.
18:28Il va en Égypte,
18:29donc il dit, il faut que je marque mon voyage
18:31par quelque chose.
18:32Donc, évidemment,
18:33la reconnaissance d'un État palestinien,
18:35c'est la clé d'une paix un jour
18:38au Moyen-Orient.
18:39Il est évident que la paix ne passera
18:40que par deux États,
18:42l'un, Israël, bien sûr,
18:43qui doit être maintenu dans ses frontières,
18:46et puis l'État de Palestine
18:48qui pourrait être en Cisjordanie.
18:49C'est ce que disent tous les analystes
18:51et c'est une évidence.
18:52Mais on en est très loin
18:52parce qu'encore faut-il
18:54que le fameux gouvernement de Palestine
18:56soit un gouvernement modéré
18:57qui accepte de cohabiter
18:59avec son voisin israélien.
19:00Encore faut-il que le conflit de Gaza
19:02soit apaisé.
19:03Enfin bref, encore faut-il,
19:05encore faut-il.
19:06Vous n'avez pas été impressionné
19:07par cette annonce ?
19:07Non, je n'ai pas été du tout impressionné
19:09parce qu'en soi,
19:10c'est une évidence.
19:11Il faut deux États.
19:12Maintenant, là, aujourd'hui,
19:14dire ça aujourd'hui
19:15parce qu'on est en Égypte,
19:16ça me paraît plus relever
19:17des habituelles gesticulations
19:19gouvernementales qu'autre chose.
19:21Roselyne ?
19:22Effectivement, il faut aussi regarder
19:24la situation en Israël
19:26où la situation s'est durcie
19:27politiquement d'une façon
19:29absolument insupportable.
19:33l'extrême droite israélienne
19:35a mis complètement Netanyahou
19:37sous influence
19:38et la situation
19:40est très, très, très difficile.
19:42Elle est d'ailleurs contestée
19:43par les Israéliens eux-mêmes,
19:45par toute une partie
19:46de la société israélienne.
19:49L'attitude des colons israéliens
19:50en Cisjordanie
19:51est d'une dureté épouvantable
19:54contre les Palestiniens
19:57qui se voient privés
19:59des moyens de subsistance élémentaires
20:02et je ne parle même pas
20:03des bombardements
20:04qui ont repris à Gaza.
20:06Donc Emmanuel Macron
20:07essaye d'instaurer
20:08un rapport de force
20:09en quelque sorte.
20:09Donc, cataloguer Emmanuel Macron
20:11de cette façon-là,
20:12je crois que ce n'est pas raisonnable.
20:14Ce n'est pas raisonnable, Christophe,
20:16d'autant que la France
20:17va prendre la présidence
20:18du Conseil de sécurité
20:20et donc elle a un rôle,
20:22elle peut avoir un rôle à jouer
20:23et moi je salue cette décision
20:27qui est une décision de bon sens.
20:30Mais il y a la question du timing.
20:31C'est-à-dire que l'État
20:32de Palestine, évidemment,
20:34c'est fait consensus
20:35à la solution des États.
20:35Je ne dis pas que c'est facile.
20:36La question,
20:37on est tous d'accord.
20:38La question, c'est le timing, Philippe.
20:40Non, vous n'êtes pas d'accord, Philippe.
20:41Je ne suis pas d'accord.
20:42Que ce soit un idéal théorique, oui.
20:45Mais enfin, quand on voit
20:46ce que sont aujourd'hui
20:47les dirigeants palestiniens,
20:48voilà.
20:49Donc moi, je...
20:50Pardon, mais je continue
20:51à trouver un peu curieux.
20:52Bon, il faut regarder
20:53les choses telles qu'elles sont.
20:54Aujourd'hui, c'est malheureusement
20:57qui dirige Gaza
20:59et un FATA extrêmement affaibli
21:01qui dirige la Cisjordanie.
21:02Ces gens-là ne se parlent pas.
21:03Le FATA affaibli
21:03par les Israéliens eux-mêmes.
21:05Enfin, bon, peut-être,
21:06mais pas que.
21:07En tout cas,
21:07il n'y a pas de pouvoir légitime.
21:08Mais pardonnez-moi de dire
21:09que 18 mois après le 7 octobre,
21:11ça me paraît quand même...
21:12Enfin, je ne sais pas
21:13s'il est urgent
21:14de donner une récompense
21:15aux Palestiniens.
21:16Vous voyez, je suis désolé,
21:16mais aujourd'hui,
21:17l'incarnation en termes
21:18de pouvoir à Gaza,
21:19c'est bien regrettable,
21:20mais c'est comme ça.
21:21Une récompense aux Palestiniens,
21:22c'est à leur accorder
21:23la reconnaissance en un État.
21:24Oui, bien sûr.
21:25Je ne dis pas que
21:26ça n'est pas souhaitable
21:26dans l'absolu.
21:27Je trouve que le timing
21:27est relativement discutable.
21:30Je ne suis pas oublié
21:31le 7 octobre.
21:33Alors ensuite, bien sûr,
21:35on a dit ici et là
21:38que c'était très important
21:39que la France se prononce.
21:40Malheureusement,
21:41je suis le premier à le regretter,
21:42mais la parole de la France,
21:44ni d'ailleurs dans la région
21:45ni ailleurs,
21:45n'a plus la même importance
21:47aujourd'hui qu'elle avait auparavant.
21:48Il y a 25 ans,
21:49on aurait pu faire un coup
21:50qui soit assez spectaculaire
21:52sur la scène mondiale
21:53en faisant ce genre...
21:53Donc, il fallait qu'il se taise.
21:55Pas forcément,
21:55mais je veux dire,
21:56ne rêvons pas,
21:57je dis simplement,
21:58ne rêvons pas sur le fait
21:58que ce soit un événement important.
22:01146 pays de l'ONU
22:01reconnaissent officiellement
22:02l'État palestinien.
22:03En mai de l'année dernière,
22:04l'Irlande, la Norvège
22:05et l'Espagne
22:06ont aussi franchi le pas,
22:07suivi par la Slovénie
22:09au mois de juin.
22:10Donc ça, c'était plutôt
22:10un mauvais timing,
22:12on peut dire.
22:12Voilà.
22:13En fait, pour moi,
22:14le temps était venu
22:14et je salue
22:15cette prise de parole
22:16d'Emmanuel Macron
22:17qui remet de la structure
22:18aussi dans le débat public
22:19et qui redonne un cap
22:20à la France
22:21dans ce conflit
22:22qui est une souffrance
22:23depuis le 7 octobre
22:25pour l'ensemble
22:26d'entre nous, en fait.
22:27On est témoins,
22:27on est spectateurs
22:28impuissants et impuissants
22:29de ce qui se joue
22:30tous les jours
22:31via les réseaux sociaux
22:32qui s'est joué
22:33le 7 octobre
22:34en Israël
22:35mais aussi tous les jours
22:36à Gaza
22:36et en Cisjordanie,
22:37vous avez vraiment raison
22:38de le rappeler.
22:40Je pense qu'on a tous
22:41été pris dans des conflits
22:43de loyauté
22:43très importants
22:44où s'est entre-déchiré
22:45aussi par un vide
22:46de paroles structurantes
22:48qu'on soit pour
22:48ou contre ce que dit
22:49Emmanuel Macron.
22:49Moi, je le salue
22:50et vraiment,
22:51je suis presque soulagée
22:54qu'enfin,
22:55il y a une parole claire
22:55qu'on arrête de dire
22:56tout et son contraire
22:58en fonction des jours.
22:59Voilà, là,
22:59ça va structurer le débat.
23:00Ça va permettre aussi,
23:01nous, de déposer
23:02ce sur quoi on se sent
23:04absolument impuissant
23:05et d'essayer
23:06de se projeter
23:07sur des solutions,
23:08sur des négociations,
23:09le droit à Israël
23:10d'exister
23:10mais aussi sortir
23:12le Hamas
23:13de la suite
23:14du pouvoir
23:16en Palestine.
23:16Bon courage.
23:17Oui, mais il faut avancer.
23:19Il suffit de regarder
23:213 000 ans d'histoire
23:23notamment à Jérusalem
23:24pour dire,
23:25ce qui m'étonne,
23:26c'est qu'à notre époque,
23:27on a tous
23:28des super cerveaux,
23:29des super moyens
23:30et on est incapable
23:32d'avancer là-dessus.
23:34Peut-être que,
23:34j'espère que le 21e siècle
23:35et en tout cas
23:36les prochaines années
23:36vont nous permettre
23:37de voir
23:39une avancée notable.
23:41Qu'est-ce que ça va changer
23:42très concrètement,
23:42Christophe,
23:43cette reconnaissance
23:44au mois de juin
23:44de l'État de Palestine
23:45par la France ?
23:46Ça ne va rien changer
23:47du tout
23:47puisque la France,
23:49je crois,
23:49on s'accorde pour le dire,
23:51n'est plus un pays
23:52qui a l'influence
23:53qu'elle avait autrefois
23:54au Moyen-Orient.
23:55Ce qu'il faut rappeler,
23:56c'est qu'aucun des pays
23:56du G7,
23:57jusque-là,
23:58n'a reconnu
23:59l'État de Palestine.
23:59On est le premier.
24:00On serait le premier
24:02pays du G7
24:03à reconnaître l'État.
24:03On n'en est pas là.
24:05Attendons de voir
24:06au mois de juin.
24:06Pour l'instant,
24:07nous avons une petite déclaration
24:08dans un avion.
24:10Attendons de voir
24:11comment les choses
24:11vont évoluer
24:12et attendons de voir
24:13à quoi ressemblerait
24:13surtout cet État de Palestine.
24:15La vraie question est là,
24:16en fait.
24:17Si c'est un État
24:18dominé par le Hamas,
24:19c'est impossible.
24:20Il y a heureusement
24:20des Palestiniens modérés.
24:22Il faut les mettre en avant.
24:23Jusqu'à présent,
24:23ils ont plutôt été affaiblis.
24:25Ils vivent sous le joug du Hamas.
24:26On a vu des gens
24:27très courageux cette semaine
24:28à Gaza.
24:29Contester le pouvoir du Hamas.
24:31Quand vous avez des gens
24:32qui ont des armes devant vous
24:32et que vous dépendez d'eux
24:33pour manger,
24:34vous n'êtes évidemment
24:35pas très vaillants.
24:36Mais moi, je salue
24:36le courage des Palestiniens
24:37qui se battent contre le Hamas.
24:38Simplement, le Hamas
24:39est objectivement au pouvoir.
24:41Et d'ailleurs,
24:41les seuls qui essayent
24:42de les enchâsser,
24:42ce sont les Israéliens
24:43avec les excès qu'on sait
24:44et qu'on regrette tous.
24:45On va changer de thème, les amis.
24:47On verra ce qui se passera en juin.
24:48On vous réinvitera
24:48pour faire un débat là-dessus.
24:50L'élection présidentielle de 2027
24:57a-t-il quelque peu accéléré
24:59le calendrier ?
25:00Le week-end dernier,
25:01plusieurs rassemblements politiques
25:02étaient organisés.
25:04Le Rassemblement national
25:04réunissait ses militants à Paris
25:06pour dénoncer la décision des juges.
25:08Le parti Renaissance
25:09organisait quand il dit
25:11un meeting à Saint-Denis.
25:12Regardez.
25:13Cette décision judiciaire injuste
25:16et scandaleuse prononcée
25:17contre Marine
25:18et visant à l'éliminer
25:19de la course à la présidentielle
25:21est d'abord une attaque directe
25:23contre la démocratie.
25:25Une blessure
25:26pour des millions de Français patriotes.
25:29Notre combat pour l'autorité,
25:31c'est un combat pour l'autorité
25:32de la règle.
25:34Comment être crédible
25:35face à un mineur délinquant
25:37si les politiques
25:38n'ont pas à respecter les règles ?
25:40On se bat chez Renaissance
25:42pour en revenir à des choses simples.
25:44Tu l'as dit, Ambroise.
25:45Tu casses, tu répares,
25:46tu salis, tu nettoies.
25:47On dit aussi
25:47tu souffres,
25:49on s'occupe de toi.
25:50Mais ça ne peut pas tenir
25:51si l'exemplarité n'est pas partout.
25:54Alors je le dis,
25:55tu voles,
25:55tu payes,
25:56surtout quand on est
25:57un responsable politique.
25:59C'est ça le match de 2027 ?
26:02C'est bloc central,
26:03comme on dit,
26:04contre droite extrême
26:05ou extrême droite ?
26:06Kytri ?
26:06Alors déjà,
26:07ce n'est pas du tout ce match-là
26:08parce qu'on rappelle quand même
26:09qu'il y a d'autres champs de force
26:12qui sont aussi dans ce match.
26:14Moi,
26:14je me suis dit ce week-end
26:16si c'est le début
26:17d'élection présidentielle,
26:18peut-être que le premier sujet
26:20qui l'ouvre,
26:20c'est la question
26:21de la probité en politique.
26:22c'est vraiment,
26:24on rappelle Place Vauban
26:25qui avait 4000 personnes.
26:27Le rassemblement du Rassemblement National.
26:29Le Rassemblement National
26:30avec très peu de personnes.
26:31Comment penser que des femmes
26:32et des hommes allaient venir
26:33à visage découvert
26:34soutenir un parti
26:35dont 24 personnes
26:36ont été condamnées
26:37en première instance
26:38pour détournement
26:39de biens publics ?
26:40On voit que ça revient sur la scène.
26:42Cette semaine,
26:42c'est aussi la fin du procès
26:44de Nicolas Sarkozy,
26:46évidemment en première instance,
26:48qui évoque la question
26:49d'un potentiel financement
26:52de la campagne électorale de 2007.
26:54Moi, la grande question,
26:55c'est est-ce qu'enfin,
26:56en 2027,
26:57on va avoir le droit
26:57à une élection présidentielle
26:59dont le scrutin est intègre,
27:01dont les candidats
27:01et les candidats
27:02sont exemplaires
27:03et en probité ?
27:04Parce que la question du procès
27:05sur la Libye
27:06pose quand même une question...
27:08Non, mais pose quand même la question,
27:09est-ce que le scrutin de 2007
27:10était intègre ?
27:112012,
27:12avec l'affaire Big Malion,
27:13est-ce que ce scrutin
27:15était intègre ?
27:15Puis 2017,
27:16avec l'affaire Fillon,
27:17avec du coup le RN
27:19qui était déjà embêté
27:19sur les affaires...
27:20Ben oui, mais c'est quand même
27:21important.
27:22Est-ce qu'on va enfin avoir le droit
27:23à avoir un scrutin
27:24dont l'intégrité est protégée ?
27:26Philippe, ce match 2027,
27:28c'est ce qu'on a vu
27:29il y a quelques jours ?
27:30On ne va pas revenir
27:31sur l'histoire Le Pen.
27:32Je ne suis pas un pro
27:33à tal échevelé,
27:33mais quand il dit
27:34« tu voles, tu payes »,
27:35il résume bien la situation.
27:37C'est-à-dire que les faits
27:38sont constitués,
27:38l'intention délictueuse
27:39est établie,
27:40il y a des mails
27:41qui montrent que tout le monde
27:41savait et que c'était fait exprès.
27:43Bon, voilà,
27:44donc il y a une condamnation
27:44avec des lois qui sont dures.
27:46Enfin, je ne vais pas revenir là-dessus,
27:46mais vous le savez en particulier
27:47parce que Marine Le Pen
27:48souhaitait qu'elle fût dure.
27:50Donc, voilà,
27:51t'as les prix
27:52qu'ils croyaient prendre,
27:52j'ai envie de dire.
27:53Après, sur votre sujet principal
27:54qui me semble le plus important,
27:55c'est-à-dire...
27:56Merci, Pierre.
27:56Est-ce qu'on est...
27:57Ça me fait toujours plaisir.
27:58Est-ce qu'on est dans la fatalité
28:01d'un combat centre-contre-extrême ?
28:02Moi, je ne crois pas.
28:03Je crois que Macron
28:05avait fait un truc absolument génial
28:06quand il est arrivé au pouvoir
28:07en fédérant une espèce d'hypercentre,
28:09mais évidemment,
28:10le prix à payer pour ça,
28:11c'est qu'on n'avait plus
28:11que deux extrêmes.
28:12On voit bien
28:13que c'est très profondément pathologique.
28:15C'est-à-dire qu'on ne peut plus
28:15être anti-macroniste
28:16sans être extrémiste,
28:17pour faire simple, dans ce pays.
28:18Donc, c'est un problème.
28:19On ne peut pas être contre la majorité
28:21sans être extrémiste.
28:22Donc, moi, je pense
28:23qu'il ne faut pas désespérer
28:25du retour à une forme de norme.
28:26C'est-à-dire qu'il y a deux hypothèses.
28:30Vous vous avez posé la question.
28:32La campagne, elle n'a pas commencé.
28:32Elle va commencer dans six mois, un an.
28:34Là, il y a deux hypothèses.
28:35Soit, d'ici là, émerge
28:36un successeur de Macron
28:38qui soit l'hypercentriste
28:41des temps nouveaux.
28:44Et alors, il n'y aura que les extrêmes.
28:45Soit, pardon,
28:45et on l'a vu à la dernière élection,
28:48Glucksmann a quand même fait 14%.
28:49La droite qui domine aujourd'hui
28:51est le gouvernement
28:52pour dire les choses un peu directement.
28:53Gardez-en pour tout à l'heure.
28:54Non, mais elle réapparaît.
28:55Donc, moi, je pense qu'il y a une hypothèse
28:58à laquelle, moi, je crois,
28:59c'est que se reconstitue d'ici à l'élection
29:01une droite et une gauche crédibles
29:03et qu'on sorte de ce tête-à-tête
29:05entre l'hypercentre et les extrêmes.
29:06Très bien, vous avez fait.
29:07Pardonnez-moi.
29:08Est-ce que Roselyne Bachelot
29:09croit à TAL 2027 ?
29:11Ça m'intéresse.
29:12Alors, d'abord, je veux dire deux choses.
29:15C'est que la campagne présidentielle,
29:16elle a commencé dès l'élection
29:18de Emmanuel Macron,
29:19dès la réélection.
29:20Donc, la connerie de dire
29:22que ça commence maintenant.
29:23Pardon.
29:23Merci, c'est moi qui fais le lancement.
29:25Moi, j'ai dit encore pire.
29:27Je dis que ce n'était pas commencé.
29:29Très bien.
29:30Elle est avec des amateurs, la pauvreté.
29:32Ensuite, alors, les sondages,
29:35ici et maintenant,
29:36montrent que le débat se fait
29:37entre le centre et l'extrême droite.
29:42Ce sont des études d'opinion
29:44qui ne valent pas un coup de cidre.
29:46Vraiment.
29:48Très bien.
29:48Alors, est-ce que si vraiment
29:50ce débat se concrétisait,
29:52Gabriel Attal serait le mieux placé ?
29:56Moi, je ne crois pas.
29:57Il y a quoi comme atout, Gabriel Attal ?
29:58Je ne pense pas qu'il serait le mieux placé
30:01parce que d'abord,
30:02il y a des choses
30:03qui lui seraient reprochées.
30:05Une certaine inélégance
30:06au moment où il a quitté le pouvoir,
30:09qu'ils lui ont fait pas mal d'ennemis
30:10dans le camp qu'il doit rassembler.
30:13Une certaine jeunesse.
30:14On a goûté de la jeunesse
30:15avec Emmanuel Macron.
30:17Peut-être que des gens voudront
30:19quelqu'un d'un peu plus rassis
30:21dans ce camp du centre.
30:23Et ce camp du centre,
30:24il y a beaucoup de gens
30:25qui veulent y aller.
30:26Donc, les gens qui sont disposés
30:29à poser la couronne
30:30sur la tête de Gabriel Attal
30:31ne sont pas très nombreux encore.
30:33Vous êtes en train de bouillir
30:35sur votre site.
30:36Juste, en fait, ça ne va pas.
30:38Les sondages, en fait,
30:39ils disent quoi ?
30:39Ils disent quoi ?
30:40Aujourd'hui, il y a trois blocs.
30:41Je vous donne les chiffres
30:43du dernier sondage Elab.
30:44Donnez-nous.
30:45Le RN est testé aujourd'hui
30:47entre 31 et 35 %,
30:49ce qui est énorme.
30:51Le bloc central sondé à 18-24
30:53et la gauche unie entre 25 et 29.
30:55Aujourd'hui, la gauche unie
30:56est devant le bloc central.
30:58Aujourd'hui, en tout cas, à date.
31:00Mais ça existe encore.
31:01Regardez, parce que pendant
31:01les deux meetings dont on parlait,
31:03un autre rassemblement
31:04a été organisé,
31:05Place de la République à Paris.
31:07Il était organisé
31:08par la France Insoumise.
31:09Un mot d'ordre,
31:10non à l'extrême droite.
31:11Écoutez.
31:12L'extrême droite,
31:13pour ceux qui en doutaient,
31:14montre son vrai visage.
31:16Il ne suffit pas
31:17de porter des cravettes
31:18à l'Assemblée nationale.
31:20L'extrême droite
31:20est un parti dangereux,
31:22dangereux pour la démocratie,
31:24dangereux pour l'État de droit.
31:25C'est un parti violent
31:26qui menace,
31:27y compris les juges,
31:28quand les décisions prises
31:29par la justice
31:30ne leur conviennent pas.
31:32J'aimerais qu'on revienne
31:32sur le mot de la formule
31:34de gauche unie.
31:35Là, on voyait les Insoumis,
31:36ils sont un peu seuls.
31:36Il y avait les écologistes,
31:37je crois,
31:37à ce rassemblement.
31:39C'est encore possible
31:39la gauche unie ?
31:40Alors ça, c'est un rêve.
31:41La gauche unie,
31:42c'est un mirage.
31:43Je ne vois pas du tout
31:44la gauche pouvant s'unir
31:45aujourd'hui.
31:46Pourquoi ?
31:46Parce que l'Assemblée actuelle
31:48témoigne d'un phénomène
31:49vraiment dramatique
31:50qui est l'extrémisation.
31:51La force la plus puissante
31:53à droite,
31:53c'est le RN.
31:54La force la plus puissante
31:55à gauche,
31:56c'est la France insoumise.
31:57Ce n'est pas naturel.
31:58Mais le problème,
31:59c'est que ça provoque
31:59un effet d'extrémisation
32:01du dialogue,
32:02un effet d'extrémisation.
32:03Or, aujourd'hui,
32:03ces deux puissances extrêmes
32:05sont en train de vaciller.
32:07Le LFI est en train
32:08de vaciller
32:09parce que LFI va trop loin,
32:10parce que Mélenchon
32:11va trop loin
32:11et parce qu'à force
32:12d'être extrême,
32:13le public de gauche
32:14commence à se détourner.
32:16On l'a vu
32:16lors des élections partielles.
32:17Et à droite,
32:18il y a ce problème,
32:19évidemment,
32:19de Marine Le Pen
32:20et du fait
32:21qu'elle n'était pas
32:22ma haute,
32:23comme elle le disait,
32:26avec cette honnêteté
32:27extraordinaire.
32:28Et donc,
32:28dans tous les cas,
32:29on assiste
32:29à un espèce de moment
32:30où tout bouge
32:32et où, effectivement,
32:33la gauche modérée
32:34pourrait se remplumer
32:35grâce à Raphaël Glucksmann
32:36ou d'autres
32:37et la droite modérée,
32:38si elle trouve un champion,
32:40pourrait se remplumer.
32:41Gabriel Attal,
32:42c'est une sorte
32:42de Macron bis,
32:43c'est-à-dire que Macron
32:44incarnait cette jeunesse,
32:46incarnait un peu ce renouveau.
32:47Gabriel Attal
32:48est encore plus jeune
32:49que Macron,
32:49c'est pour ça que Macron
32:50l'a écarté.
32:51Et il incarne aussi ça.
32:52Mais l'incarnera-t-il
32:53dans deux ans ?
32:54Rien n'est moins sûr
32:55parce que, vraiment,
32:56en ce moment,
32:56les planètes bougent
32:57extrêmement rapidement
32:58et surtout,
33:00les blocs extrêmes
33:00sont en train de s'effriter.
33:01– Moi, je pense
33:02qu'il y a un poison lent
33:05qui est entré
33:06dans le Rassemblement national
33:07avec cette affaire
33:08et que les sondages,
33:10maintenant,
33:11ne rendent absolument pas compte
33:12de ce qui va se passer.
33:13Et je suis tout à fait d'accord
33:14avec vous,
33:15la question de la probité centrale.
33:18Et on a pensé
33:21qu'il y aurait
33:21une manifestation grandiose
33:23pour soutenir Marine Le Pen.
33:25Ils ont amené
33:25quelques quarts de sympathisants.
33:27Et quand on interroge
33:28les gens du Rassemblement national,
33:31ils ne sont absolument pas d'accord
33:33pour revenir, par exemple,
33:34sur l'exécution provisoire
33:35des peines.
33:37Les majorités sont
33:39extrêmement importantes
33:40sur les questions de probité.
33:42Et ce poison lent,
33:44il va...
33:46Est-ce que c'est un espoir
33:47ou est-ce que c'est un pronostic ?
33:50C'est toujours difficile.
33:53On a toujours tendance
33:54à prendre ses désirs
33:55pour des réalités.
33:56Mais je pense que
33:57le Rassemblement national
33:58le paiera.
33:59Il a fait une manœuvre
34:01d'enfumage
34:02en faisant oublier
34:04qu'ils avaient été
34:05gravement,
34:06lourdement condamnés
34:07parce qu'ils se sont
34:08comportés de façon malhonnête
34:09en mettant le doigt
34:10dans le pot de confiture.
34:12Et ils manient
34:12l'exécution provisoire
34:14comme un rideau de fumée.
34:16Mais ça,
34:16ils vont le payer.
34:18Juste pour remonter
34:19ce que disait Christophe,
34:19Philippe,
34:20vous êtes d'accord ?
34:21Si je résume,
34:21il y a trois Frances
34:22irréconciliables
34:23un peu aujourd'hui.
34:25LFI,
34:26Rassemblement national
34:27et puis cette hyper-cente
34:28dont vous parliez
34:28tout à l'heure.
34:29Oui, mais moi,
34:29pour le coup,
34:30je suis comme Roselyne.
34:31Je ne sais pas
34:31si ça ressortit
34:32au pronostic épistémologiquement
34:34pur ou au souhait,
34:36mais je continue à penser
34:37qu'à raison de ce que
34:38Roselyne vient de dire,
34:39c'est le risque
34:40d'érosion du Rassemblement national
34:41et parce qu'on voit bien
34:42que dans le camp macroniste,
34:44il y a beaucoup de retours
34:45au bercail des gens de gauche
34:46et des gens de droite,
34:47moi, je parie plutôt
34:48sur le retour
34:49d'un gauche-droite
34:50avec évidemment LFI
34:51qui serait marginalisé
34:52parce que là où je ne suis pas
34:53d'accord avec Kittri,
34:54c'est que je ne crois pas
34:54qu'on puisse parler
34:54de gauche unie,
34:55moins que jamais,
34:56en tout cas sur la séquence récente.
34:58C'est-à-dire qu'on voit bien
34:58qu'aujourd'hui,
34:59ils se sont presque mis d'accord
35:00pour ne plus être d'accord.
35:02On voit ce qui se passe au PS.
35:04Alors, il y a la difficulté
35:05qu'on connaît tous.
35:06C'est-à-dire que pour être élu
35:07aujourd'hui à gauche,
35:08il vaut mieux avoir le soutien
35:09de l'autre parti.
35:11Mais même ça,
35:12si la gauche reprend du poil de la bête,
35:14la gauche non-extrémiste
35:15reprend du poil de la bête,
35:16et encore une fois,
35:16j'insiste,
35:17Glucksmann, 14%,
35:18c'est à 5 ou 6%
35:19de la qualification,
35:20ce n'est pas la même élection,
35:21etc.
35:21Si la gauche classique
35:23reprend du poil de la bête,
35:24elle n'a plus besoin de LFI.
35:25C'est un vœu pieux lointain.
35:27Oui, oui.
35:27Enfin, peut-être pas si lointain.
35:28C'est un vœu pieux très lointain
35:28parce qu'aujourd'hui,
35:29il y a plutôt une extrémisation
35:30de la gauche et de la droite.
35:32Quand vous écoutez
35:33le discours de Retailleau
35:34ou le discours de Wauquiez,
35:35vous voyez bien
35:36que c'est un discours
35:36d'extrémisation.
35:38On n'est pas vraiment
35:39dans la droite
35:39qui se recompose
35:40modérément.
35:41Voilà.
35:42Dans un an,
35:43nous voterons pour élire
35:44les maires de nos villes
35:45et de nos villages.
35:46Élections municipales 2026,
35:47elles approchent à grands pas.
35:48Et cette semaine,
35:49les députés ont adopté
35:50un texte pour modifier
35:51les règles de scrutin
35:52dans trois villes,
35:53Paris, Lyon et Marseille.
35:55C'est une réforme
35:56qui ne fait pas consensus.
35:57Certains accusent la Macronie
35:58de faire une loi
35:59simplement pour permettre
36:00à Rachida Dati
36:01de s'emparer
36:02de la mairie de Paris.
36:03Rappelez-vous,
36:04il y a quelques mois,
36:04des journalistes
36:05avaient posé la question
36:06à Emmanuel Macron.
36:07Écoutez-le.
36:08Nous n'avons pas parlé de Paris.
36:09Vous aurez du mal
36:10à me croire
36:10quand je vous dis ça.
36:12Mais c'est vrai.
36:15La seule chose
36:16que je veux pour Paris,
36:17c'est qu'un électeur
36:18puisse avoir les mêmes droits
36:19et compter autant à Paris
36:20qu'à Amiens,
36:21à Besançon ou ailleurs.
36:23Et donc,
36:23que le gouvernement
36:24et le Parlement
36:25puissent décider
36:26d'une réforme en profondeur
36:27de la loi Paris-Lyon-Marseille
36:29pour revenir
36:30aux droits communs.
36:31Ça, je pense que c'est
36:31la bonne chose.
36:32C'est la seule chose
36:33qui me concerne pour Paris.
36:34Le reste,
36:34je sais qu'elle mettra
36:35son talent,
36:35son énergie
36:36et tout le reste
36:38au service
36:39de la culture,
36:40de ceux qui la servent
36:41et de ceux qui
36:42veulent aussi
36:43y avoir droit.
36:45Actuellement,
36:45les élections
36:46à Paris-Lyon-Marseille
36:47sont organisées
36:47par arrondissement
36:48par secteur
36:49et non à l'échelle
36:50de la ville
36:50comme partout ailleurs
36:51en France.
36:52La réforme votée
36:53par les députés
36:54prévoit de mettre fin
36:55à cette spécificité
36:56et délirent directement
36:57les membres du conseil
36:59municipal de la ville
37:00au suffrage
37:01universel direct.
37:02C'est une loi
37:02qui a les faveurs
37:03de Rachida Dati.
37:05Vous voyez venir
37:05ma question,
37:06Roselyne,
37:07est-ce que c'est une loi
37:08Dati qui a été votée
37:09cette semaine ?
37:09Ce n'est absolument pas
37:10une loi Dati.
37:11Le débat sur la loi PLM
37:12Paris-Lyon-Marseille
37:14Paris-Lyon-Marseille
37:15il a surgi d'ailleurs
37:16dès l'édiction
37:17de cette loi.
37:18Moi, j'étais depuis
37:19qu'elle a été dictée
37:21contre ce dispositif
37:23et j'étais pour l'abolition
37:25de la loi PLM
37:26et il n'était même pas question
37:27à cette époque
37:28de Rachida Dati.
37:30D'ailleurs,
37:31il y a des arguments
37:32pour et en contre
37:33dans les deux cas.
37:35Moi, je suis pour
37:36parce qu'effectivement
37:37l'abolition de la loi
37:39PLM...
37:40Donc, des spécificités
37:41de mode de scrutin
37:42dans ces trois grandes villes.
37:43On sait très bien
37:43pourquoi elle a été faite
37:44au départ pour garantir
37:46la victoire de Gaston Defer
37:48à Marseille
37:49contre Jean-Claude Gaudat
37:50et d'ailleurs,
37:51il a obtenu cette victoire
37:53alors qu'il avait
37:54un déficit de voix
37:55extrêmement important
37:56et puis, ensuite,
37:59on a abouti
37:59à des anomalies
38:01comme par exemple
38:02l'élection
38:03à la mairie de Paris
38:04de Madame Hidalgo
38:05alors qu'elle avait été
38:06battue dans l'arrondissement
38:07où elle se présentait
38:08ce qui était quand même
38:09tout à fait énorme.
38:12Donc, voilà,
38:12on en revient
38:13au droit commun.
38:15Alors, ça avantagera,
38:16ça avantagera,
38:18je ne sais pas,
38:19pas sûr d'ailleurs,
38:20Rachida Dati,
38:21mais ça avantagera,
38:22dit-on aussi,
38:23Benoît Payan
38:24à Marseille.
38:25Donc, voilà,
38:26on revient au droit commun.
38:28Chacun se saisira
38:29des cartes
38:29qui lui sont utiles.
38:31Sans cette loi,
38:31est-ce que Rachida Dati
38:32a une chance de gagner
38:33à Paris ?
38:34Il faudrait qu'elle se sorte
38:36un peu des ombres
38:37au tableau
38:37qui s'accumulent
38:38quand même
38:38sur son CV
38:40en termes de rapport
38:42aux questions
38:43justement de probité
38:44pour revenir un peu
38:44sur la question.
38:46Cette semaine,
38:47il y a une affaire
38:49sur ces...
38:50Oui, alors on va lui montrer
38:51la révélation
38:52du journal Libération.
38:53Selon le journal,
38:54Rachida Dati
38:54n'aurait pas déclaré
38:55une série d'objets
38:56de luxe
38:57à la haute autorité
38:57pour la transparence
38:59de la vie publique.
38:59Vous faisiez référence,
39:00je crois,
39:00à cette révélation.
39:02Mais il y a aussi
39:02l'histoire des 900 000 euros
39:04offerts par une filiale
39:05de Nissan
39:06sur des missions
39:08dont on peine,
39:09donc le Parc national
39:10et financier peine
39:10à prouver la réalité
39:11de l'exercice.
39:13Donc ça,
39:13c'est en cours.
39:15Il y a aussi
39:15la question
39:16qui s'était posée
39:16au moment où
39:17elle était députée européenne
39:18comme pendant Nissan
39:19où l'Azerbaïdjan
39:21lui a offert
39:22une mission
39:22à 2 millions d'euros.
39:24Bref,
39:24ça commence à faire beaucoup
39:25et ça commence aussi
39:26à faire beaucoup
39:26sur la question
39:27de à quoi endroit
39:29les Parisiens
39:30et les Parisiennes.
39:31Et pour revenir
39:32un peu sur la question
39:32négo, pas négo,
39:33j'en sais rien,
39:34je ne suis pas dans le cœur
39:35battant entre Emmanuel Macron
39:37ou François Bayrou
39:38parce qu'il y a aussi
39:38une histoire
39:39avec la circonscription
39:39de Jean-Lossuc
39:40dont les comptes de campagne
39:41des législatives
39:42ont été invalidés.
39:43C'est la deuxième circo de Paris
39:44où il y aurait
39:45un peu des négo,
39:47des tractations
39:48pour que Séverine de Comprégnac,
39:49une proche de François Bayrou,
39:50récupère la circonscription.
39:52Non mais,
39:52ça fait beaucoup,
39:53encore une fois,
39:55ça fait beaucoup
39:56de bruit autour.
39:59Personne n'a obligé
40:00Rachida Dati,
40:01à l'époque,
40:02sous gouvernement Atal,
40:02d'être ministre de la Culture,
40:04puis gouvernement Barnier,
40:08puis gouvernement Bayrou,
40:09si tout ça pouvait...
40:09Enfin,
40:10c'est un honneur
40:10d'être ministre de la Culture
40:11dans notre...
40:12Non mais c'est vrai
40:14et donc ce serait bien
40:15qu'elle fasse son travail
40:18et on voit aussi
40:19qu'elle a été mise en échec
40:20et bien heureusement,
40:21le projet de loi
40:23sur la fusion audiovisuelle publique
40:25a été retiré.
40:26Donc en fait,
40:26quand on veut tout faire,
40:27on ne fait rien bien,
40:28donc peut-être qu'elle pourrait
40:29se concentrer
40:30sur une chose à la fois.
40:31Cette semaine,
40:31un nouveau conseil de Paris
40:32évalué à l'hôtel de ville.
40:33Rachida Dati,
40:34maire du 7e arrondissement,
40:35n'y a pas participé
40:36et cette absence
40:37a été remarquée par la gauche.
40:39Regardez.
40:39Cette proposition de loi
40:42est ubuesque
40:43et elle n'a qu'un but.
40:45Sauver le soldat Dati
40:48en danger
40:48pour les prochaines municipales.
40:51Sauver le soldat Dati
40:53en contournant
40:54les maires d'arrondissement
40:55fidèles à leur parti
40:57Les Républicains
40:58et en compensant
41:00l'absence d'enracinement
41:01du parti Renaissance
41:02dans les arrondissements.
41:04Le sénateur socialiste
41:07Rémi Ferraud,
41:08candidat aussi
41:08à la succession
41:10d'Anne Hidalgo.
41:11La gauche a peur
41:12de Rachida Dati ?
41:13Je ne sais pas
41:14si la gauche a peur
41:14de Rachida Dati.
41:15Tout va dépendre
41:16du mode de scrutin
41:17qui sera adopté
41:17lors de la prochaine élection.
41:19Ce qui est sûr,
41:19c'est que le parti Renaissance
41:21où les macronistes
41:21ou les ex-macronistes
41:22et les attalistes
41:23sont peu implantés à Paris
41:25et donc il faut bien
41:25qu'ils trouvent un champion.
41:27Alors,
41:27ils ont apparemment
41:29élu cette championne
41:30qui est Rachida Dati
41:31qui ne manque pas d'abattage,
41:33on peut le dire,
41:33mais qui est,
41:34comme le disait Kiteri
41:35très justement,
41:36sur trop de fronts
41:36en même temps.
41:37C'est-à-dire,
41:38soit elle a un projet culturel
41:40considérable,
41:41très discutable
41:42de fusion de Radio France
41:44avec France Télévisions.
41:46Pour moi,
41:46pour un homme de mon âge,
41:48je veux dire
41:49qu'elle va reconstruire
41:50l'ORTF.
41:51Ah, carrément.
41:51Or,
41:52si on reconstruit l'ORTF,
41:53je n'aurai pas l'intérêt
41:54de rebâtir
41:55un machin bureaucratique
41:56de cette taille-là.
41:57Soit elle se concentre
41:58effectivement sur Paris.
41:59C'est un autre sujet,
42:01c'est un autre débat.
42:02Mais là,
42:02il faudrait encore
42:03qu'elle ait un programme
42:03assez clair
42:04parce que pour l'instant,
42:05à part des cris de haine
42:06contre Anne Hidalgo,
42:07j'ai vraiment compris
42:08quel était le projet
42:09effectivement de Rachida Dati.
42:11Mais encore faut-il maintenant
42:12que cette fameuse loi PLM
42:13qui fait l'unanimité
42:14contre elle aujourd'hui
42:15soit un jour abolie.
42:18Rachida Dati,
42:19sur...
42:20Ah, vous voulez donner
42:21la parole à Philippe ?
42:22Alors, Philippe,
42:23oui, c'est vrai.
42:25J'attendais à Pascal,
42:26je peux s'exprimer.
42:27Non, juste un point technique
42:29parce qu'on a tous dit
42:30on ne sait pas très bien
42:31si ça va...
42:31Enfin, certains ont dit
42:32que ça allait tout changer
42:33que la loi PLM soit abolie ou pas.
42:35Je crois qu'on est d'accord
42:35avec Kittris.
42:36C'est-à-dire qu'il y a eu une époque
42:37où effectivement on pouvait,
42:39et Roselyne le rappelait tout à l'heure,
42:40perdre une élection
42:41quoiqu'étant majoritaire
42:42grâce à la loi PLM.
42:44Cette époque,
42:44pour des tas de raisons sociologiques,
42:46etc.,
42:46semble révolue.
42:47Je ne sais pas si vous vous souvenez,
42:48à deux reprises,
42:49il y a eu des élections à Paris
42:50où il y avait...
42:51Vous savez,
42:51l'élection en fait à Paris,
42:53c'est exactement
42:53comme l'élection américaine.
42:54Vous avez des grands électeurs
42:55par État
42:56et le swing state,
42:57pour filer la métaphore jusqu'au bout,
42:59c'était le 12e arrondissement.
43:00Celui qui avait le 12e arrondissement
43:06ça c'est fini.
43:07C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
43:07il y a plus de mixité,
43:08il n'y a plus les mêmes équilibres
43:10et donc aujourd'hui,
43:11moi je suis assez sensible
43:12à l'argument de Roselyne,
43:13c'est-à-dire revenir au droit commun,
43:14c'est toujours préférable
43:15en démocratie,
43:16toujours à mes yeux,
43:17sauf s'il y a vraiment une raison
43:18de faire autrement.
43:19Là, je n'en vois pas
43:19et quant aux conséquences éventuelles
43:21de cette abolition de la loi PLM,
43:24je crois qu'honnêtement,
43:25il n'y en aurait pas.
43:26Donc pourquoi se priver
43:27maintenant sur le cas de la métaphore ?
43:29C'est encore autre chose.
43:30C'est une question de démocratie.
43:32– Il n'y a pas de disparition
43:33des maires d'arrondissement.
43:35Là, le ferraud est en train
43:37d'agiter un spectre qui n'existe pas
43:40puisqu'il y aura deux votes
43:41au moment de l'élection,
43:43ce qui était prévu,
43:44c'est-à-dire les Parisiens
43:45votent pour le maire de Paris
43:46et il y a un autre scrutin à côté
43:49où on vote pour le maire d'arrondissement.
43:51Donc il n'y a pas du tout
43:52de ce lien privilégié
43:55avec l'arrondissement.
43:56– Et pourquoi pas enfermer
43:57les étrangers dangereux sous EQTF
43:58à Saint-Pierre-et-Miquelon ?
43:59Ça n'a rien à voir,
44:00c'est une proposition
44:01qui a été fait cette semaine
44:02par Laurent Wauquiez,
44:03candidat à la présidence
44:04des Républicains.
44:05Selon lui, cela permettrait
44:07de régler le problème
44:08des obligations
44:09de quitter le territoire
44:10une fois pour toutes.
44:11Écoutez Laurent Wauquiez.
44:13– Alors pourquoi Saint-Pierre-et-Miquelon ?
44:14Tout simplement parce que
44:15si vous êtes là-bas,
44:17premier effet dissuasif,
44:18vous êtes amené à choisir,
44:19première étape,
44:20soit vous rentrez chez vous,
44:21soit c'est Saint-Pierre-et-Miquelon,
44:22pas la France, c'est fini,
44:23pas la métropole.
44:24– 146 jours de pluie, vous dites,
44:26et de neige.
44:27– Oui, parce que c'est à côté
44:28des côtes canadiennes.
44:28– 5 degrés.
44:29– Oui, tout au long de l'année.
44:30– Il fait froid.
44:32– Je vous le confirme.
44:35Et deux, le deuxième phénomène,
44:38quel est-il ?
44:39C'est qu'après,
44:40vous n'êtes pas dans l'espace Schengen
44:41à Saint-Pierre-et-Miquelon.
44:44– Où est-ce qu'il est allé
44:44chercher tout ça, Roselyne ?
44:46– Écoutez, il y a déjà
44:47des personnes qui avaient
44:50imaginé cela.
44:52Je crois que c'est Pascal Praud
44:53sur CNews, il y a quelques mois,
44:55qui avait imaginé…
44:56– Oui, oui,
44:58qui avait imaginé
44:59cette formule.
45:02C'est curieux de voir
45:03comment un type aussi intelligent
45:05que Laurent Wauquiez,
45:08major de Normale Sup,
45:10major de l'ENA, etc.,
45:13s'est pris les pieds
45:14dans une histoire comme ça.
45:15Parce que je ne comprends pas
45:18que même en se plaçant
45:20uniquement dans la lutte
45:22contre Retailleau…
45:23– Parce qu'il y a une primaire,
45:24pour la primaire
45:25à la tête des Républicains.
45:29Ce n'est pas une primaire,
45:30c'est l'élection
45:32à la tête des Républicains.
45:33Je ne comprends pas
45:34comment ça peut lui amener
45:36des voix,
45:37même des plus extrémistes
45:39des Républicains.
45:42Mais bon…
45:42– Mais en fait,
45:43c'est un retour au bagne,
45:44un peu, c'est ça,
45:45Christophe ?
45:46– Oui, alors il aurait pu
45:46choisir la Réunion
45:47ou Tahiti, vous voyez,
45:49donc finalement,
45:49il a préféré Saint-Pierre-et-Miquelon.
45:51C'est très beau,
45:52Saint-Pierre-et-Miquelon,
45:52il se trompe,
45:54il devrait y aller
45:54parce que c'est une région
45:56assez intéressante.
45:57– Je pense que je ne lui conseille
45:58pas d'y aller maintenant.
45:59– Non, maintenant c'est rapé.
46:01Il va se retrouver
46:01comme J.D. Vance en Alaska
46:03découvrant qu'il y fait froid.
46:05Ça va être le même phénomène.
46:06– Et qu'il n'est pas populaire.
46:07– Voilà, on est dans
46:09la rivalité classique
46:11à droite, malheureusement,
46:12entre Retailleau et Wauquiez
46:16pour le leadership
46:17des Républicains.
46:18On est là dans…
46:19Voilà, et malheureusement,
46:20ce qui est intéressant
46:20d'observer, c'est que le discours
46:22qui prévaut chez les Républicains
46:23aujourd'hui est un discours
46:25d'extrémisation
46:26plutôt qu'un discours
46:27de modération.
46:28C'est-à-dire que moi,
46:28j'attends le discours
46:29d'un Républicain modéré
46:30qui va peut-être fédérer
46:32quelque chose à droite
46:33parce que là, pour l'instant,
46:34c'est à qui
46:35imitra Ciotti
46:36le plus aisément.
46:37– On ne prend jamais le parti…
46:38Dans aucun camp,
46:39on ne prend le parti
46:40par la modération,
46:41Christophe, vous le savez.
46:41– Ah voilà, hélas…
46:42– Surtout peut-être
46:43dans une histoire
46:44d'élection interne.
46:45– Je ne vois que j'ai circulation,
46:45encore une fois,
46:46de courte durée
46:47à visée politique
46:49visant à assurer
46:50un leadership.
46:50– Son concurrent
46:51à la primaire
46:52des Républicains
46:52a réagi à cette proposition,
46:54Bruno Rotaillot,
46:55qui a fait plutôt
46:55dans la sobriété.
46:56Écoutez-le.
46:58– Jean-Laurent Wauquiez,
46:59écoutez-moi,
46:59je ne veux pas en rajouter,
47:00je me suis engagé en plus
47:01lorsque j'ai déclaré
47:03ma candidature
47:04à ne pas polémiquer
47:05avec un compétiteur
47:06de ma famille politique.
47:08Voilà.
47:08Donc je ne polémique pas,
47:11pas plus maintenant
47:11que demain,
47:13voilà,
47:13sur cette question,
47:15cette proposition
47:16qui est à première vue
47:17déroutante,
47:18mais chacun a le droit
47:20en démocratie
47:21de s'exprimer
47:22et de proposer.
47:23– Oui,
47:24il est sobre.
47:25– Oui,
47:25on l'a dit,
47:26c'est vraiment
47:27la querelle
47:28entre les deux prétendants.
47:31Wauquiez a un handicap
47:32par rapport à Rotaillot,
47:33c'est que Rotaillot
47:34est tous les jours
47:34à la télévision
47:35en train de dire
47:35qu'il va prendre
47:36des mesures de fermeté.
47:37Mais il a un argument
47:38face à Rotaillot
47:39et il ne se prive pas.
47:40Moi,
47:40on me l'a rapporté
47:41quand il fait campagne,
47:42il ne se prive pas,
47:42il dit,
47:42ce que dit Bruno
47:43est très bien,
47:44mais qu'est-ce qu'il a fait
47:44pour vous jusqu'à maintenant ?
47:45Effectivement,
47:46Rotaillot,
47:46il est bloqué
47:46dans un gouvernement,
47:47il est enserré
47:48dans des contraintes légales
47:49et les traités internationaux,
47:50donc il ne peut pas
47:51faire grand-chose.
47:52Donc,
47:52évidemment,
47:52c'est malin de sa part
47:53de venir avec une proposition
47:55qui fait parler,
47:56qui est extrémiste,
47:56et encore une fois,
47:57l'électorat dont on parle,
47:58là, ça change tous les jours
47:59parce qu'on imprime
48:00des cartes rapidement
48:01là aujourd'hui,
48:01mais il y avait
48:0210 ou 15...
48:0383 000 militants
48:04à jour de cotisation.
48:05Donc, ça a doublé
48:06en 6 mois,
48:07mais vous ne visez
48:07que 83 000 personnes
48:09qui sont par définition
48:09ceux qui votent
48:10pour la présidence
48:11de ce parti,
48:11c'est des membres
48:12de ce parti,
48:13donc venir avec
48:14une proposition
48:14un peu extrême
48:15pour séduire ce parti-là,
48:16ce n'est pas absurde en soi,
48:18et sur le fond,
48:18ce qui me frappe le plus,
48:19c'est que sur le fond,
48:20évidemment,
48:20c'est inacceptable,
48:21on ne peut pas déporter les gens,
48:22on ne peut pas...
48:22Mais ça répond quand même
48:24à un trouble
48:25de beaucoup de concitoyens
48:26qui disent
48:27que ce n'est pas possible
48:28qu'on garde sur notre sol
48:29vivant au milieu de nous
48:30des OQTF.
48:32Donc, tant qu'on n'a pas
48:32de solution pour les OQTF,
48:33on sera dans
48:34la foire à la saucisse
48:36des idées les plus bouffonnes
48:37avec la possibilité
48:38d'avoir une proposition
48:39comme ça
48:40qui a une forme
48:41de sens théorique,
48:42c'est-à-dire qu'on isole
48:43les gens tant qu'on ne peut
48:43pas les expulser,
48:44sachant qu'évidemment,
48:45elle n'a pas de sens opérationnel
48:46ni juridique.
48:47C'est quoi que tu as
48:48un mot à la française ?
48:4983 000 militants
48:50à jour de cotisation
48:51qui trient,
48:52je le rappelais,
48:53chez LLR,
48:53il y a un vrai enthousiasme.
48:55– Les chiffres déclaratifs
48:57des partis politiques,
48:58franchement.
48:58Et puis moi,
48:59ce que j'aimerais bien connaître,
48:59c'est les conditions
49:00de protection des non-fraudes
49:03à cette élection interne
49:05parce que quand même,
49:05la dernière fois,
49:06à l'époque de la primaire
49:07chez LLR,
49:08le chien Douglas
49:09et ça arrive quand même
49:10assez fréquemment.
49:11– Est-ce qu'on arrive ?
49:12– Première chose,
49:13moi, ça ne me fait pas du tout rire
49:14cette course à l'échalote,
49:16pardon.
49:16– Le chien Douglas,
49:17c'était drôle.
49:17– Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
49:20Que ce soit Retailleau,
49:21que ce soit Wauquiez,
49:23ces messieurs,
49:24d'abord, le mépris
49:25pour les territoires d'outre-mer.
49:26C'est inacceptable
49:27que pour des raisons
49:28de politique aérie interne,
49:30les habitants et les habitantes
49:32d'outre-mer,
49:32des Françaises
49:33et Français comme nous,
49:34soient méprisés.
49:36C'est inadmissible
49:36et inacceptable.
49:38Deuxième chose,
49:39c'est de la stratégie politique,
49:40non pas pour séduire
49:41les 83 000 soi-disant personnes,
49:44c'est pour prendre…
49:45Pourquoi est-ce qu'ils montent
49:46depuis un mois et demi ?
49:47Ils anticipent l'inégilibité
49:50de Marine Le Pen.
49:52Qu'est-ce qu'ils veulent faire ?
49:52Ils veulent faire mieux
49:53que l'extrême-droite.
49:54Ils veulent prendre
49:55les parts de marché
49:56de l'extrême-droite.
49:57Et donc,
49:58parce que Marine Le Pen
49:59pourrait être empêchée,
50:01Jordan Bardella
50:01pourrait être jugée
50:02trop jeune,
50:02et donc, en fait,
50:03ils déplacent.
50:04Moi, je pense aux militantes
50:05et militants de droite
50:06aujourd'hui,
50:07qui étaient hier au RPR,
50:09qui étaient à l'UMP,
50:10qui sont aujourd'hui
50:11chez LR,
50:12aux élus,
50:13qui sont sincèrement
50:14de droite.
50:15Moi, je me pose
50:16la question sincèrement,
50:17est-ce qu'il faut solliciter
50:19le Conseil d'État
50:19pour changer
50:20la nuance politique
50:21de LR
50:22avec l'extrême-droite ?
50:24Non, je vais loin
50:25parce que, pardon,
50:26les paroles
50:26qui sont prononcées
50:27chez LR aujourd'hui
50:28ne sont pas du tout
50:30de droite.
50:30Ce n'est pas nouveau,
50:31ce débout de Sarkozy
50:33avec le Karcher.
50:34Non, non, non,
50:35c'est ça.
50:36Après,
50:37là, je parle pas en moral,
50:38je parle en efficacité politique
50:39et en jeu,
50:41comment dire,
50:41vous parlez de part de marché,
50:42c'est aussi ça,
50:43ce n'est pas que ça,
50:43mais c'est aussi ça.
50:44Rappelez-vous qu'en 2017,
50:46Nicolas Sarkozy,
50:47en tenant un discours
50:47très ferme à droite,
50:49réduit de moitié
50:50le score du Rassemblement National,
50:52pardon, 2007,
50:53réduit de moitié
50:55le score du Rassemblement National.
50:56Donc, il ne s'agit évidemment pas
50:57d'endosser toutes les thèses
50:59de l'extrême-droite,
51:00mais il est normal
51:01qu'à droite,
51:01je ne porte pas de jugement moral,
51:03là encore,
51:03je dis simplement,
51:04regardez le jeu politique,
51:06il est normal
51:07qu'on raffermisse le discours
51:08dans l'espoir,
51:09si vous voulez,
51:09vous n'allez pas faire disparaître
51:10les électeurs du Rassemblement National,
51:11il faut les convaincre
51:12de voter autrement.
51:13en abandonnant
51:14les choses inacceptables
51:15du Rassemblement National,
51:16mais en assumant
51:17en quelque sorte,
51:18ce n'est pas ma vision,
51:19moi, c'est la vision
51:20d'un retaillé ou d'un bouquet,
51:21en assumant une fermeté
51:22qui correspond
51:23à une demande très forte.
51:24– Et surtout,
51:25quand on voit les scores
51:25du Rassemblement National
51:26en outre-mer maintenant,
51:28le Rassemblement National
51:29a vraiment des scores magnifiques,
51:31et là, d'ailleurs,
51:33ils ne se sont pas gênés
51:34pour le Rassemblement National
51:35pour condamner
51:36les propos de bouquet.
51:37– Comme chaque semaine,
51:38merci Président Larcher,
51:40comme chaque semaine on termine,
51:41ça va un top flop,
51:42une question simple
51:43qui a marqué
51:44l'actualité de la semaine,
51:45en bien ou en mal,
51:46chère Rosine,
51:47vous commencez,
51:48quel est le top de la semaine ?
51:49– Le top de la semaine,
51:50on a fixé
51:50la panthéonisation
51:52de Marc Bloch
51:53le 16 juin prochain,
51:56je suis militante
51:58de la mémoire
51:58de Marc Bloch,
51:59d'ailleurs,
51:59j'ai mis ma présidence
52:01du comité d'histoire
52:02des ministères de la santé
52:03sous le parrainage
52:04de Marc Bloch,
52:04et mon flop,
52:06eh bien c'est,
52:08on va mettre…
52:09– Rosine,
52:10elle a l'habitude,
52:11allez-y,
52:11oui,
52:11le flop alors dis-moi.
52:12– Le flop,
52:13c'est,
52:13il y avait 72 noms
52:15de scientifiques
52:15sur la tour Eiffel,
52:17on a décidé
52:17d'y mettre des femmes
52:18mais que 40,
52:19ah bah ça alors !
52:21– C'est pas suffisant,
52:21évidemment.
52:23Philippe,
52:23le top de la semaine ?
52:24– Non,
52:24le top,
52:25moi je pense
52:25c'est Friedrich Merz,
52:26cette espèce
52:26de revenant
52:28dans la vie politique
52:28allemande
52:29qui avait eu plein
52:29de problèmes,
52:30qu'on n'avait plus
52:30revus depuis des années,
52:31qui a réussi
52:32à être le candidat
52:33de la CDU-CSU,
52:35qui a gagné
52:35la chancelier,
52:36qui est le chancelier
52:37et qui vient de faire
52:38en 6 semaines,
52:38alors que tout le monde
52:39pronostiquait plutôt
52:408-10 semaines,
52:41une coalition
52:41avec un programme
52:43assez équilibré
52:43entre la gauche
52:44et la droite,
52:44alors je pense pas
52:45que ce soit reproductible
52:46en France
52:47mais ça fait envie
52:47d'avoir quelque chose
52:49d'aussi efficace
52:49donc j'ai dit
52:50bravo, bravo
52:51Friedrich Merz.
52:52– Et le flop de la semaine ?
52:53– Alors le flop de la semaine,
52:53je suis pas enthousiaste
52:54à l'idée qu'on rediscute
52:55sur cette histoire
52:56de fin de vie,
52:57je pense que la loi
52:57qu'on avait jusqu'à maintenant
52:58permettait un équilibre,
53:01des accommodements raisonnables
53:02comme dirait
53:02nos amis québécois
53:03alors que là
53:04on hystérise à nouveau
53:05les positions
53:05et on prend le risque
53:07d'avoir un débat
53:08qui va finir avec
53:09soit la réalité
53:10d'un devoir
53:10ou d'un droit de tuer
53:11comme disent les critiques
53:12soit en tout cas
53:13les critiques sur ce sujet
53:14je pense qu'on aurait mieux fait
53:16de s'abstenir
53:16de rouvrir ce dossier.
53:17– Qui trie le top de la semaine ?
53:19– La proposition de loi
53:21sur la parité
53:22dans les listes
53:23pour les municipales
53:24des communes
53:25en dessous de 1 000 personnes
53:27bravo,
53:27c'est super
53:28il faut continuer comme ça
53:29aller chercher les femmes
53:30dans les villages français
53:31et le flop
53:33– Vous faites tout aujourd'hui
53:34alors le flop
53:34allez-y
53:35allez-y
53:35je vous laisse
53:36– La désinformation climatique
53:39il y a un super numéro
53:40dans l'Obs
53:40qui place sur le podium
53:42d'abord Sud Radio
53:44et ensuite CNews
53:44qui représentent à eux deux
53:46sur trois mois
53:46la moitié
53:47des 128
53:48informations
53:51fausses
53:52sur le climat
53:53– D'accord
53:53c'est un flop
53:54cher Christophe
53:55– Alors le top
53:57pour moi c'est un DVD
53:58qui vient de sortir
54:00c'est Limonov
54:01la balade
54:01alors Limonov la balade
54:02c'est un film
54:04de Kirill Srebrennikov
54:05qui est un grand
54:06metteur en scène d'opéra
54:07et qui avait consacré
54:08il y a quelques années
54:09un film
54:09à un personnage
54:10punk absolu
54:12qui est l'écrivain russe
54:13Édouard Limonov
54:14alors c'est sur une musique
54:15du Velvet Underground
54:16et de Lou Reed
54:17et jamais j'ai vu un type
54:18aussi punk
54:19qu'Édouard Limonov
54:20d'ailleurs jusqu'à sa mort
54:21enfin c'est quelqu'un
54:22qui broie du noir
54:24c'est l'œuvre au noir
54:25absolue
54:26et c'est un film fascinant
54:27– Et on a appris
54:27que les DVD existaient
54:28encore aussi
54:29grâce à vous
54:29et le flop
54:30de la semaine
54:31– Oui ça existe encore
54:32et le flop
54:34c'est les démêlés judiciaires
54:36du maire de Lyon
54:37Grégory Doucet
54:38pourquoi ?
54:39parce qu'il y a une vague
54:40de maires écologistes
54:42qui ont été élus
54:42en 2020
54:43à la faveur du Covid
54:44parce que des électeurs
54:46plus âgés
54:46qui n'auraient pas voté
54:47pour eux
54:47n'ont pas osé sortir
54:48de chez eux
54:49et donc la question
54:50qui se pose en 2026
54:51c'est est-ce que
54:52ces maires écologistes
54:53vont pouvoir garder
54:54leur bastion
54:54ou est-ce qu'il va y avoir
54:56un changement ?
54:56– Mais c'est quoi
54:57le flop pour toi alors ?
54:58– Le changement c'est ça
54:59c'est le doute
55:00sur les écologistes
55:01c'est une sorte de flotte
55:02– Non on accepte
55:03– C'est la fin
55:07de cette émission
55:09merci à tous les quatre
55:10c'était très bien
55:11salut à vous
55:12à votre écran
55:13j'espère que vous avez aimé
55:14l'émission
55:14si vous en avez manqué
55:15juste un petit bout
55:16vous pouvez la revoir
55:17sur publicsénat.fr
55:18on se retrouve la semaine prochaine
55:19même jour
55:20même heure
55:21et même endroit
55:21bye bye
55:22– Sous-titres par Jérémy Diaz
55:23– Sous-titres par Jérémy Diaz
55:25– Sous-titres par Jérémy Diaz
55:26– Sous-titres par Jérémy Diaz
55:27– Sous-titres par Jérémy Diaz
55:29– Sous-titres par Jérémy Diaz

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