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00:00Heureux Pinsoir !
00:0219h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours avec Tuck Duhaldeny,
00:06le directeur de Valeurs Actuelles,
00:08et avec
00:10le journaliste politique au Figaro,
00:12Louis Osalter. On va parler de la censure.
00:14Pourquoi ? Parce que c'est venu
00:16aujourd'hui d'un coup d'un seul, j'ai envie de vous dire.
00:18Ici même, dans l'émission, pour ceux qui suivent,
00:20il y avait Sébastien Chenu.
00:22À aucun moment,
00:24à aucun moment, on n'a parlé,
00:26même par,
00:28on a l'habitude, nous journalistes politiques,
00:30des petites phrases en filigrane,
00:32des petites accroches où il faut lire entre
00:34les lignes, d'une censure potentielle
00:36du gouvernement.
00:38La ligne, pour l'instant,
00:40du RN, ça a été, on ne va pas
00:42rajouter du chaos au chaos,
00:44Marine Le Pen, on va l'écouter d'ailleurs,
00:46Marine Le Pen,
00:48a assuré que son cas personnel
00:50ne jouerait pas dans la décision de son part
00:52à censurer ou non le gouvernement,
00:54mais on entend
00:56quand même,
00:58dans la voix de Marine Le Pen, pour la première fois,
01:00qu'il n'y a rien, qu'il ne se passe rien et donc
01:02peut-être que la suite, on ne la connaît pas.
01:04Même si demain, il y avait
01:06une exécution provisoire
01:08prononcée par le tribunal
01:10de l'inéligibilité
01:12qu'il
01:14choisirait,
01:16eh bien, ça ne m'empêcherait pas
01:18du tout de censurer le gouvernement,
01:20y compris
01:22pour provoquer des nouvelles élections législatives.
01:24Mon cas personnel
01:26n'aura aucune influence sur
01:28notre capacité à défendre les Français
01:30et à prendre les décisions nécessaires pour les défendre.
01:32Bon ben voilà,
01:34c'est dit, c'est fait.
01:36Je crois que son cas personnel
01:38va être, son sort judiciaire,
01:40décisif dans la suite,
01:42parce qu'on a déjà l'épisode 1.
01:44On a déjà eu l'épisode 1 avec Michel Barnier.
01:46Pour Marine Le Pen,
01:48il y a clairement eu un avant et un après
01:50réquisition du parquet.
01:52Ceux-ci ont donc demandé
01:54une peine d'inéligibilité avec la fameuse
01:56exécution provisoire, c'est-à-dire
01:58l'application immédiate,
02:00même en cas d'appel, de la peine
02:02d'inéligibilité, ce qui la rendrait
02:04inéligible immédiatement.
02:06Et ce verdict va tomber le 31 mars
02:08au tribunal de Paris.
02:10Je pense que ça pèse beaucoup pour la suite.
02:12Et d'ailleurs, dans les déclarations qu'on lit,
02:14en fait des grains des déclarations des responsables,
02:16des proches de Marine Le Pen qui interviennent
02:18ici et là. Ils sont tous
02:20plus ou moins en train de défricher
02:22des terrains possibles de censure.
02:24Et le dernier qu'ils ont déterré, c'est
02:26sur l'énergie. C'est un sujet un peu plus
02:28technique
02:30que l'immigration ou les retraites.
02:32Mais c'est sur la programmation
02:34pluriannuelle de l'énergie,
02:36c'est-à-dire la stratégie de la France dans les années à venir
02:38pour savoir combien de nucléaires,
02:40combien d'éoliennes,
02:42combien de chaque énergie, renouvelable ou pas,
02:44dans le mix qui sera celui
02:46de la France dans les prochaines années.
02:48Le RN reproche au gouvernement
02:50de vouloir la faire passer par décret,
02:52sans débat au Parlement, et est en train de faire monter la sauce
02:54et donc d'en faire un motif de potentiel
02:56censure dans les semaines qui viennent.
02:58Alors, écoutez ce que dit encore Marine Le Pen
03:00au micro de Mayalen Tremollet.
03:02Il y a un agacement parce qu'il y a
03:04une programmation de l'énergie qui doit être
03:06signée par décret, ce qui est une véritable
03:08honte parce que je ne vois rien
03:10venir sur la proportionnelle. Et puis je
03:12considère qu'en matière d'immigration,
03:14on est dans l'inertie totale.
03:16Tuque du Haldenis.
03:18Je ne suis pas totalement d'accord
03:20avec lui, au sens où moi
03:22je crois que depuis...
03:24Elle amène son petit panier là.
03:26Il y a des choses qui font que je vais peut-être censurer.
03:28Oui mais son panier il était plein dès le départ.
03:30Elle le dit.
03:32On le voit son panier.
03:34Oui mais à un moment on a pu croire qu'elle
03:36donnait quitus à François Bayrou.
03:38Moi je n'y crois pas une seconde.
03:40Vous ne vous y croyez pas depuis le début.
03:42Je crois depuis le début
03:44que c'est son arme nucléaire.
03:46C'est ça que je dis.
03:48Depuis le début,
03:50c'est l'arme nucléaire sur laquelle
03:52elle peut s'appuyer.
03:54En fait, c'était
03:56évidemment une bienveillance en trompe-l'œil
03:58puisque moi je suis persuadé
04:00à l'égard de François Bayrou, puisque
04:02je suis persuadé qu'à partir du moment
04:04où on pourra réorganiser des élections
04:06législatives dans ce pays,
04:08le Rassemblement National est le parti
04:10qui a intérêt à ce que ces élections
04:12aient un nouveau lieu.
04:14Il y a quand même, au-delà de tout
04:16cynisme politicien,
04:18un constat assez
04:20objectif, c'est qu'une des crises majeures
04:22de notre démocratie, c'est la crise de la représentativité.
04:24Et autant vous dire qu'avec
04:26cette assemblée ingouvernable,
04:28quatrième république, et en plus
04:30méthodiquement travaillée
04:32comme une assemblée de la quatrième par François Bayrou,
04:34qui s'y connaît en
04:36discussion transpartisane,
04:38conciliabule, etc.
04:40Évidemment que Marine Le Pen sait très bien
04:42que l'opinion sera de son côté.