Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Philippe Devilliers, cher
00:05Philippe.
00:06Bonsoir.
00:07Bonsoir Eliott.
00:08Bonsoir François Lejeune.
00:09On a énormément de choses à traiter aujourd'hui ensemble, Philippe Devilliers, mais aujourd'hui
00:14c'est la journée mondiale de la trisomie 21 et vous avez souhaité commencer l'émission
00:18par cette tribune qu'on pouvait lire dans les colonnes du Figaro, d'une cinquantaine
00:22de chercheurs internationaux experts de cette anomalie génétique et qui appellent à renforcer
00:28les moyens pour la recherche et garantir l'inclusion des personnes concernées.
00:33C'est un combat qui vous est cher Philippe Devilliers.
00:37Oui, c'est une journée importante pour moi, oui, qui mérite une décoration intérieure.
00:44La journée de la trisomie, ça me rappelle le professeur Lejeune qui était un ami, c'est
00:54l'homme qui a découvert, qui a détecté, qui a isolé la trisomie et quand le pape
01:01Jean-Paul II est venu à Paris, son premier geste, il est allé sur la tombe, se recueillir
01:07sur la tombe du professeur Lejeune, c'est un homme éminent et qui m'a dit huit jours
01:12avant sa mort, tenez bon sur la vie, tenez bon sur les plus petits et à chaque fois
01:18que je vois un enceinte trisomique, je suis ému aux larmes parce que je me dis mais qui
01:24s'en occupe ? Et cette fondation Lejeune, présidée par un homme remarquable, ça s'appelle
01:30Jean-Marie Lemeney, je voudrais qu'on les aide tous et c'est la raison pour laquelle
01:38j'ai souhaité qu'on mette le petit bandeau, je ne sais pas s'il est passé.
01:43L'appel aux dons pour la fondation Jérôme Lejeune, à la fondation Jérôme Lejeune,
01:48les personnes porteuses de handicap sont le cœur de leur engagement et c'est une fondation
01:54qui cherche un traitement aussi pour mettre en échec la défiance intellectuelle, nous
01:58soignons pour permettre aux patients de mieux vivre et nous les défendons pour leur permettre
02:03de vivre.
02:04Dans la civilisation, on mesure sa qualité à la manière dont elle s'occupe de ceux
02:12qui décrochent et des plus petits, de ceux qui parfois ne suivent pas et moi à chaque
02:19fois dans la rue que je vois un petit enfant trisomique, je m'arrête, je m'arrête en
02:25moi-même, je m'arrête pour moi-même en me disant qu'est-ce qu'on a fait pour eux,
02:33or on est dans un moment délicat où on parle de l'euthanasie et on sait ce que ça veut
02:40dire l'euthanasie, on sait ce que c'est que l'eugénisme et au nom de l'eugénisme,
02:46évidemment il y a une manière de faire disparaître la trisomie, je vous parle avec mon cœur
02:52blessé d'un père, d'un français, vous savez il y avait une photo de Gaulle avec
02:59sa fille Anne et j'ai bien connu Chirac, chacun a des malheurs et donc la France est
03:10une grande famille et donc la famille elle se tourne vers ceux qui en ont le plus besoin
03:16et eux depuis le Covid ils ont beaucoup moins d'argent, la Fondation Lejeune, alors qu'ils
03:23font un travail extraordinaire et il y a eu un appel de la recherche, des chercheurs,
03:27effectivement dans le Figaro on l'avait souligné judicieusement, pour qu'on mette
03:32plus de moyens, parce qu'un trisomique il mourrait à moins de 20 ans, il y a encore
03:4050 ans, aujourd'hui il y a des trisomiques qui ont 60 ans et la Fondation Lejeune elle
03:46s'occupe de 13 000 personnes, uniquement avec des dons, 13 000 personnes qui sont les
03:53pensionnaires de la Fondation Lejeune et je me souviens très bien, la première fois
03:57je suis allé voir le professeur Lejeune à l'hôpital, pasteur, il me reçoit et il
04:04avait sur ses genoux des petits enfants trisomiques, il était accablé d'enfants et il me dit
04:10pardon excusez-moi mais ce sont mes enfants et ça j'ai trouvé ça incroyable, on avait
04:15du mal à parler parce qu'il y avait des enfants qui venaient, donc bien sûr il y
04:20a des gens qui nous regardent et qui trouveront ça ridicule mais la grandeur d'une société
04:26c'est l'attention aux petits, il y a un lien entre la grandeur et la petitesse.
04:32Et c'était important de commencer par cet appel aux dons et cette mobilisation pour
04:39la journée mondiale de la trisomie.
04:41Autre sujet à présent, Europun nous a appris cette semaine que le gouvernement s'apprête
04:48à envoyer un manuel de survie en cas de conflit armé ou de crise sur le sol français, livré
04:55d'une vingtaine de pages qui détaillera les bons gestes à adopter si l'une de ces
04:59menaces arrivaient, calqué sur le modèle suédois, il sera envoyé à tous les foyers
05:04d'ici cet été, est-ce que votre kit est prêt Philippe Devilliers ?
05:10Ils sont complètement tapés, moi quand ma femme m'a montré le truc j'ai dit voilà,
05:24alors j'ai un kit moi.
05:25Vous avez un kit ?
05:26Oui.
05:27Et vous avez quoi dedans ?
05:28Un kit personnel.
05:29Donnez-nous les éléments de votre kit.
05:31Vous êtes dans l'indiscrétion.
05:32On est ensemble, on est entre nous Philippe, vous avez le droit de nous donner votre kit.
05:38Dans mon kit j'ai une bouteille de pastis, non mais parce que c'est le kit de survie,
05:48déjà avec le Covid ça m'a servi.
05:50Ensuite.
05:51Avec modération.
05:52Avec modération.
05:53J'ai un casque audio pour écouter l'Adieu à la France de Delrue, qu'on peut écouter
06:00mille fois, dix mille fois, cent mille fois, et puis le Requiem de Forêt, si ça va trop
06:05mal on se prépare.
06:07Et puis deux livres que j'ai prélevés dans ma bibliothèque, c'est l'anthologie de la
06:16poésie française de Georges Pompidou, et Citadelle de Saint-Exupéry.
06:21Prenez pas Memorocide ?
06:24Alors j'ai un stylo, c'est si vous êtes sur la voie, non mieux que ça, j'ai un stylo
06:33et un petit bloc de papier pour écrire le tome 2.
06:38Oh !
06:39Eh oui.
06:40Mais attendez, faites attention parce que ça peut être une information.
06:43Ça c'est en cas de, c'est dans une grotte, quand il y aura les abris, parce que Macron,
06:48papa Macron va nous parler des abris, vous savez, bientôt on va avoir les abris qui
06:53vont avec.
06:54Des blocs de béton, etc.
06:56Et à ce moment-là, là j'écris.
06:58C'est une vraie info comme Amiens.
07:01Oui, mais attendez, entre les lignes, je comprends que, vous avez déjà votre stylo ? Vous êtes
07:07déjà en train d'écrire le tome 2 ?
07:08Ah non, non, mais j'ai pas dit ça, j'ai dit j'attends le...
07:11Mais attendez, nous on est journaliste, vous venez d'avoir...
07:13Attendez, est-ce que vous comprenez ce qu'il se passe ? C'est la guerre, vous êtes au
07:17courant ?
07:18Bah alors, il faut écrire vite.
07:19Il n'y a que Trump et Poutine qui ne sont pas au courant.
07:22A Riyad, ils font la paix, mais avec Macron à Bruxelles, on fait la guerre tous les jours
07:29là.
07:30Bon, et le kit de survie, c'est quoi ?
07:32Oui, revenons à... parce qu'on a beaucoup parlé de l'infantilisation pendant le Covid
07:36et on en parlera dans un instant du Covid, mais ce kit, vous avez dit, ils sont complètement
07:39tapés.
07:40Mais qu'est-ce que ça dit de l'état de notre société ?
07:43Vous avez vu les instruments, là ?
07:46On peut les revoir, d'ailleurs.
07:47Oui, regardez, parce que...
07:49Radio à piles, médicaments, trousse de premiers secours...
07:53Alors là, regardez, il y a une paire de lunettes de rechange et des clés de voiture de rechange.
08:01Alors c'est très intéressant.
08:02Ce kit a été pensé par l'État profond, ce sont des gens, en général les premiers
08:08dans la boîte de l'ENAR, ils sont les plus intelligents de tous les Français, c'est les
08:13Saint-Simoniens.
08:14Et là, en fait, comme on est en guerre, ils préparent les guerres.
08:18Alors moi, je le dis la chose suivante, quand j'ai vu les lunettes de rechange, je me suis
08:21dit, ben oui, évidemment, les lunettes de rechange, pour voir arriver les chars russes
08:28sur les Champs-Élysées, il vaut mieux avoir deux paires de lunettes pour être sûr de
08:31les voir.
08:32Parce que si on ne les voit pas, on sera pris au débord vu.
08:36Et puis ensuite, la clé de secours, si ma voiture brûle, ben au moins j'ai une clé
08:42de secours.
08:43Donc la guerre est là, elle est proche, on a un kit de survie, ça coûte combien ?
08:50Ah ben justement, je n'avais pas le chiffre, le budget pour ce manuel, je ne l'ai pas.
08:56Vous l'avez ?
08:57Non, mais j'aimerais bien l'avoir.
08:58Ah ben attendez, il y a un meilleur journaliste que moi, Geoffroy Lejeune, vous avez l'information
09:04ou pas ?
09:05Je n'ai pas du tout.
09:06Vous savez, ça coûte aussi cher que l'ARCOM.
09:08Oulah, on les salue l'ARCOM, ils sont très attentifs à notre émission.
09:12Bon, puisqu'on parlait d'infantilisation, Philippe Devilliers…
09:15Alors non, l'infantilisation, allons-y.
09:17Pardon, excusez-moi, mais là, je pense à Philippe Muray.
09:22Si Philippe Muray revenait, il referait sa lettre aux djihadistes.
09:28Pourquoi ? Parce que vous parlez d'infantilisation et vous lui faites penser.
09:31En fait, ce à quoi on assiste, il faut que les gens qui nous regardent comprennent, on
09:36assiste à l'infantilisation d'un peuple de consommateurs, voilà, et donc qui mettent
09:43leur âme dans un caddie, le caddie laïque, obligatoire et universel, voilà où on en
09:49est.
09:50Et Philippe Muray, lettre ouverte aux djihadistes, de tête, je crois me souvenir, il disait,
09:58voilà, l'Occident va finir en Bermuda.
10:05– Craignez le courroux de l'homme en Bermuda.
10:07– Alors, craignez le courroux de l'homme en Bermuda, excellent Geoffroy, et on continue.
10:13Craignez la colère du consommateur, du vacancier qui sort de ce camping-car.
10:19Vous nous imaginez vôtrer dans nos loisirs, dans nos plaisirs, qui nous ramollissent.
10:27Eh bien, sachez, chers djihadistes, que nous sommes prêts à nous battre comme des lions
10:34pour défendre notre ramollissement.
10:36Chers djihadistes, nous voyons chevaucher vos éléphants de fer et de feu et entrer
10:45avec fureur dans notre magasin de porcelaine.
10:49Hélas, ce magasin de porcelaine est vide, les propriétaires que nous sommes l'ont
10:56vidé de tout ce qui était entassé.
10:58Chers djihadistes, nous triompherons de vous, nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts.
11:10Voilà ce que m'inspire le kit de survie.
11:13– Et puisqu'on parle d'infantilisation, Philippe Devilliers, il y a cinq ans, jour pour jour,
11:19nous vivions la première semaine confinée.
11:22– Nous étions confinés parce que c'était la guerre, la guerre contre un virus.
11:27Je voudrais qu'on écoute Emmanuel Macron, c'était le 17 mars 2020.
11:33– Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire, certes.
11:39Nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre nation.
11:42Mais l'ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse.
11:46Et cela requiert notre mobilisation générale.
11:50– Geoffroy Lejeune.
11:52– Cinq ans ont passé, est-ce que vous pensez, Philippe, que nous sommes toujours confinés
11:55et qu'est-ce que vous retenez, comment vous avez vécu cette période,
11:58qu'est-ce que vous en retenez ?
11:59– Alors en fait, ça ne sert à rien, pardon Geoffroy, de commémorer ce qu'on a vécu.
12:08Ce qui est le plus intéressant pour moi, à partir de ce qu'il vient de dire de votre question,
12:14c'est de me projeter, de dire mais en fait, est-ce que c'est une parenthèse ?
12:21Ou est-ce que ça va plus loin que la parenthèse ?
12:24Et moi je réponds, ça va beaucoup plus loin que la parenthèse.
12:29J'explique.
12:31Alors c'est une analyse très originale, très personnelle.
12:35Peut-être qu'elle ne sera pas partagée, mais elle a le mérite d'exister
12:38et je voudrais bien qu'on vienne la critiquer.
12:42Alors d'abord, il faut partir de Davos.
12:48À Davos, il y a le grand pape de Davos, le pape du capitalisme global,
12:54qui a écrit un livre qui s'appelle The Great Reset.
12:59Et dans The Great Reset, le pape de Davos annonce ses couleurs.
13:08Il dit la pandémie qui est devant nous.
13:11Il écrit ce livre juste au début de la pandémie.
13:13La pandémie qui est devant nous doit être une fenêtre d'opportunité
13:22pour réinitialiser le monde.
13:23Chaque mot compte.
13:26Et en fait, réinitialiser le monde, il explique dans son livre
13:32que ça veut dire changer de monde, changer de société et imposer l'idéologie,
13:40je cite, du bien total.
13:43Écoutez-moi bien, du bien total.
13:47Alors j'explique le bien total.
13:49En fait, ils ont gagné.
13:52Pourquoi ?
13:52Parce qu'on a eu trois grandes mutations fondamentales
13:57que je voudrais énumérer devant vous.
14:00La première mutation, c'est qu'on est entré dans un nouveau pays,
14:10le Ouébistan.
14:12Le Ouébistan, c'est un village global de ce qu'on pourrait qualifier,
14:17de ce qu'ils qualifiaient la poste société sans contact.
14:22C'est Davos qui dit ça, la poste société sans contact.
14:26Et ils appellent ça le citoyen numérique.
14:29Qu'est-ce que ça veut dire ?
14:31Ça veut dire qu'en fait, on a changé de voisinage
14:33et que la notion même de voisinage a changé fondamentalement.
14:36C'est-à-dire qu'on est passé du voisin géographique au voisin numérique,
14:43on est passé du voisin réel au voisin virtuel
14:46et on est passé du voisin prochain, mon voisin, au voisin lointain, les réseaux.
14:55C'est-à-dire que le lointain est devenu un prochain, le prochain est devenu un lointain.
14:58C'est une désocialisation, nous vivons sous le signe de la déliaison.
15:04Et dans le même esprit, c'est le renversement de toutes les charités élémentaires.
15:10Souvenez-vous de la recommandation.
15:14Si vous aimez vos proches et que vous voulez leur montrer votre tendresse et votre affection,
15:20alors ne vous approchez pas d'eux et ne les embrassez jamais.
15:24Vous vous souvenez de ça ?
15:26En fait, c'est le plus bel oxymore dans toute l'histoire mondiale des charités élémentaires.
15:32Et ensuite, il y a l'idée suivante du ministre de la Vérité d'Orwell,
15:38le docteur Véran, l'inénérable docteur Véran qui dit « dénoncez votre voisin ».
15:43S'il n'a pas son papier, son Ausweis pour sortir,
15:47s'il essaye d'en tirer sa grand-mère comme ça en douce, etc.
15:50« Dénoncez votre voisin ».
15:51La société de la dénonciation.
15:56Donc ça, c'est la première chose.
15:59Deuxième mutation plus subtile,
16:05c'est le passage du pouvoir au biopouvoir.
16:10Le pouvoir contrôle des individus sur des territoires,
16:15c'est-à-dire qu'on contrôle les territoires et les populations.
16:19C'est vieux comme les Grecs et les Romains.
16:22Le biopouvoir contrôle les corps.
16:26Et c'est pas rien.
16:28C'est-à-dire qu'en fait, on passe à la société disciplinaire,
16:33ce sont les sociologues qui disent ça, c'est pas moi.
16:36On passe à la société disciplinaire, l'enfermisme,
16:39l'enfermisme revendiqué, l'enfermisme accepté,
16:43et mieux que ça, on passe à la servitude volontaire.
16:47C'est-à-dire, souvenez-vous les concerts de casserole.
16:49C'est-à-dire les gens étaient à leur balcon,
16:51peut-être les gens qui nous regardent,
16:53et ils tapaient sur les casseroles en disant
16:55« Merci papa Macron, merci de nous avoir enfermés. »
16:57Les gens étaient contents.
17:01Si les Grecs et les Romains nous regardaient, ils diraient
17:03« Mais quel est ce peuple ? Où en est-il ? »
17:09Et ça va plus loin.
17:10Le biopouvoir, c'est le droit pour l'État de disposer des corps.
17:17Et là, en fait, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
17:19Qu'est-ce qu'on est en train de faire à la suite du Covid ?
17:24On touche à deux mythes fondamentaux pour notre civilisation.
17:28Le mythe d'Antigone, le droit d'enterrer son frère.
17:33Souvenez-vous, c'était fini,
17:35on n'avait plus le droit d'enterrer sa grand-mère.
17:40Et le droit à la vie, c'est-à-dire le serment d'Hippocrate.
17:45Et donc un État qui se permet d'interdire d'enterrer la grand-mère
17:50et de laisser mourir les gens dans les EHPAD,
17:53tout naturellement, il fait l'avortement constitutionnel.
17:57Et puis demain, le souci est d'assister dans les EHPAD pour réguler les EHPAD.
18:02Troisième mutation fondamentale, c'est la plus importante.
18:06Et je termine par là.
18:07C'est la moins spectaculaire, c'est la plus importante.
18:11C'est, on entre dans un nouvel ordre.
18:16C'est l'ordre d'Eckmer-Werth, il est sorti de là.
18:19Pourquoi ?
18:21La phrase de Macron que vous auriez pu effectivement sélectionner également.
18:26Le 13 décembre 2020, je m'en souviens comme si c'était hier.
18:31Il s'adresse aux Français et il leur dit
18:36La crise que nous vivons doit nous conduire à réorienter nos modèles économiques
18:41pour les rendre plus verts.
18:43Ça y est, on y est.
18:45Derrière le grid reset, change de monde et impose ce qu'on a appelé un sanatorium pseudo-écologique.
18:54C'est-à-dire qu'on considère que le successeur, le virus successeur du Covid, c'est le CO2.
19:02Et donc tout naturellement, et je réponds à votre question, cher Elliot,
19:07on a eu le confinement sanitaire et on a le début du confinement écologique.
19:13Qu'est-ce que c'est les ZFE ?
19:15C'est l'idée que la manière de se déplacer doit avoir des bornages qui sont fonction du CO2.
19:26Et le dérèglement climatique est considéré comme le nouvel avatar de ce que fut le CO2,
19:36c'est-à-dire un dérèglement de la société toute entière.
19:39Le Green Deal, le fameux Green Deal, est sorti du Covid.
19:45Et je rappelle que Klaus Schwab, ce qu'il a dit dans sa conclusion,
19:50il dit nous allons vers la fusion des trois identités,
19:53l'identité physique, l'identité numérique et l'identité biologique, mes chérants.
20:01La publicité.
20:02On revient dans un instant pour la deuxième partie de Face à Philippe Devilliers.
20:13De retour pour la suite de Face à Philippe Devilliers.
20:16Et Philippe, nous allons parler du drame de Crépole.
20:18Pourquoi le drame de Crépole qui a été un traumatisme national ?
20:22Parce que cette semaine, trois journalistes ont publié un ouvrage revenant sur ce drame
20:28et dans lequel ils considèrent que l'idéologie a empoisonné le dossier.
20:35Et ils parlent de la mère de Romain Sureset, Marie-Hélène Thauraval.
20:40Parmi ses auteurs, il y a Jean-Michel De Cugis qui est un journaliste de Police Justice.
20:45Je vous précise juste ce qu'il avait pu dire dans les colonnes du Nouvel Obs
20:49sur la mécanique du mensonge et la rumeur qui s'est mise en place.
20:52Il est très vite élu d'extrême droite à parler d'actes racistes.
20:55Le hashtag francocide est monté sur les réseaux sociaux.
20:58CNews s'en est emparé.
21:01Et puis, un peu plus loin, il explique que la mère de Romain a, elle aussi,
21:08pris le dossier en quelque sorte en main et a jeté de l'huile sur le feu.
21:13Alors, depuis qu'ils ont publié cet ouvrage et qu'ils ont été interviewés,
21:18ils ont été menacés sur les réseaux sociaux, visiblement,
21:21puisque Grasset cite le texte de menace qui vise les auteurs.
21:26Et certains internautes leur souhaitent, par exemple,
21:28le sort réservé aux collaborateurs après la libération.
21:30L'éditeur et les auteurs entendent signaler tous les messages
21:32au propos NEWs aux instances judiciaires.
21:35Mettons tout ça de côté et nous, on n'a qu'une question à se poser, Philippe Devilliers.
21:39Est-ce que le drame de Crépole est un fait divers ou un fait de société ?
21:43Alors, il faut distinguer un fait divers d'un fait de société pour répondre à la question.
21:48Un fait divers, c'est un geste individuel, c'est le mal qui rôde dans l'homme humain.
21:57C'est un acte maléfique, mais qui n'engage pas la société.
22:06C'est la différence avec un fait de société.
22:09Un fait de société touche au fondement de la société.
22:13Si vous me permettez une métaphore,
22:15si quelqu'un entre chez vous et met le bazar et casse les assiettes dans la pièce principale,
22:20c'est un fait divers.
22:21Si les murs tremblent, les murs de la maison et s'effondrent sur la famille,
22:28c'est un fait de société.
22:30En d'autres termes, c'est la différence entre une rixe et un raide.
22:39Une rixe, c'est un fait divers, un raide, c'est un fait de société.
22:43Donc là, on est devant un bal qui a mal tourné,
22:47et donc on a des journalistes de haut niveau qui ont eu apparemment accès au dossier du procureur,
22:54alors que le procureur n'a jamais fait de conférence de presse,
22:57et qui nous expliquent que c'est un fait divers.
23:01Moi, j'ai un souvenir personnel.
23:03J'étais sur le terrain de foot à Boulogne avec mon frère et mon père,
23:07l'étoile sportive de Boulogne,
23:09et on vient d'apprendre que dans la nuit, il y a eu un drame épouvantable.
23:12Toute la France ne parle que de ça, c'est Saint-Laurent-du-Pont.
23:16Un tourniquet, le bal, tout s'est effondré et il y a eu 160 morts, c'était épouvantable.
23:28Fait divers, c'est un bal qui a mal tourné, c'est un fait divers.
23:32Crépole, ce n'est pas un bal qui a mal tourné, c'est autre chose.
23:36On est devant trois phénomènes à Crépole qui sont incontestables.
23:40Le premier phénomène, c'est une expédition punitive,
23:44c'est-à-dire un acte de délinquance, de conquête territoriale.
23:51Je repense à l'archipélisation de Jérôme Fourquet.
23:55Là, la nappe s'étend, on va des îles conquises,
24:00de nouvelles souverainetés aux îlots protégés,
24:03c'est-à-dire on passe des quartiers aux campagnes perdues.
24:07Ça, c'est le premier phénomène.
24:09Le deuxième phénomène, c'est un acte de racisme anti-blanc.
24:15Il y a neuf témoignages de gens qui ont entendu « on va planter du blanc ».
24:22Et il y a un troisième phénomène, je le disais à l'instant,
24:25le silence du procureur et parallèlement, on n'a jamais connu les noms.
24:35Ça recommence ma théorie Kévin d'Armanin.
24:39Le seul nom qu'on a connu, c'est le fameux « gros lardon ».
24:45Donc, en fait, il y a eu une tentative d'esquive.
24:49Et face à cela, il y a quelqu'un qui se lève,
24:53Marie-Hélène Thauraval.
24:54Moi, je devrais lui dire quelque chose à Marie-Hélène Thauraval.
24:57Elle me rappelle Maupillier.
24:59Le courage s'accomplissait en lui que la marche ou la respiration.
25:02Et elle me rappelle son génocide, qu'il me dit chez moi un matin,
25:05il me dit, vous parlez de l'intelligence française,
25:06parce que je parlais de l'intelligence de Giscard, tout ça.
25:08Il me dit, vous savez de l'intelligence française, oui.
25:10Mais ce qui manque, c'est le courage.
25:14Le courage français se perd.
25:16Et elle, elle incarne le courage français.
25:18Or, qu'est-ce qu'elle dit, en fait ?
25:21Elle dit, voilà, premier fait de société.
25:24Les attaques au couteau se multiplient.
25:27Il y en a 120 par jour.
25:29Donc là, on avait bien un fait de société qui génère des faits de société.
25:33Ensuite, deuxième fait de société, le racisme anti-blanc qui se multiplie.
25:38Et troisième fait de société, les quartiers.
25:43Regardez là, la sémantique des quartiers.
25:45Au début, c'était du temps de Borlau, c'était les quartiers populaires.
25:49Après, c'était les quartiers sensibles.
25:51Après, c'était les quartiers de non-droits.
25:53Et en fait, maintenant, c'est les quartiers souverains.
25:55Et Sabrina Medjaber, avant-hier, a eu un éclair,
26:01un propos tout à fait remarquable, d'une lucidité incroyable.
26:04Elle dit, mais pourquoi il n'y a pas de balles dans les cités ?
26:12Et pourquoi la mixité homme-femme n'existe pas dans les quartiers ?
26:19Parce que la nièce, la fille, la sœur,
26:24elles n'ont pas le droit de sortir le soir,
26:26sauf à apparaître pour des filles faciles,
26:28avec ce qu'on peut imaginer qui leur arrive, voilà.
26:32Donc, en réalité, la submersion migratoire dont parle Mme Thoraval,
26:37elle est sous nos yeux.
26:38Et d'ailleurs, il ne se passe rien.
26:41Il n'y a pas de loi.
26:42On ne touche pas à l'AME.
26:43Les pompes aspirantes sont toujours en place.
26:46Et les subventions, j'ai vérifié tout à l'heure avant de venir,
26:49les subventions aux associations, les fameuses ONG
26:54qui protègent les migrants comme à la...
26:57Gaie-Télérique.
26:58Comment à la Gaie-Télérique, l'argent continue à couler,
27:03un milliard à peu près.
27:05Donc, voilà, Crépole.
27:09Autre sujet, et je sais que ce sujet vous tient aussi à cœur
27:12et que vous avez été l'un des premiers à en parler
27:14et d'énoncer ce qui se passait.
27:16On en parle régulièrement dans cette émission depuis le 16 novembre 2024,
27:20très précisément, à savoir ce jour où a été arrêté,
27:24c'était un samedi si je ne m'abuse,
27:26Boilem Sansal, détenu par le régime algérien depuis.
27:30On apprend que le parquet a requis 10 ans de prison ferme contre l'auteur
27:35pour atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie.
27:38Le verdict sera prononcé la semaine prochaine.
27:41Et je vous propose d'écouter la déclaration d'Emmanuel Macron.
27:46J'ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance
27:50pour savoir que tout ça n'est pas sérieux
27:52et qu'on a affaire à un grand écrivain qui est épuisé et malade.
27:56Et donc je pense qu'il doit retrouver sa liberté, la capacité à se soigner.
27:59Et je souhaite qu'on puisse trouver une issue rapide
28:04à cette situation qui est une situation humaine,
28:06humanitaire et de dignité, de dignité pour tout le monde.
28:09Voilà, je pense que c'est très important.
28:11Et c'est très important aussi pour l'Algérie.
28:13Geoffroy Lejeune.
28:14Alors, faut-il avoir confiance, Philippe,
28:16en la clairvoyance du président d'un pays
28:19qui se comporte avec nous comme il se comporte avec nous
28:21et qui exige que Boilem Sansel change d'avocat parce qu'il est juif ?
28:25Moi, je vais vous dire, je suis très mal à l'aise là.
28:29Ce que l'on vient d'entendre, je vous ai fait répéter le mot clairvoyance.
28:33Macron dit, monsieur Tebboune, sa clairvoyance.
28:39Alors qu'on a un grand écrivain francophone,
28:44franco-algérien qui est en train de mourir, qui va mourir.
28:48Parce que dix ans, quand il est de son âge, dans dix ans, il ne sera plus là.
28:54Et en fait, il y a deux questions.
28:56En écoutant Macron, je me disais, il y a deux questions que je posais devant vous.
29:01Première question, pourquoi il n'est pas défendu ?
29:07Et deuxième question, pourquoi il faut le défendre ?
29:10Pour que les téléspectateurs aient les idées claires.
29:14Pourquoi n'est-il pas défendu ?
29:19À mon avis, pour trois raisons, les trois soumissions.
29:23La première soumission, c'est la soumission d'un État confédéré.
29:31La France est un État confédéré.
29:33Ce n'est plus un État unitaire, confédéré à l'Algérie.
29:37On parle de 6 millions ce matin.
29:38Je ne sais pas ce qu'elle prouve.
29:40Xavier Driancourt parlait de 6 à 7 millions d'Algériens
29:44en plusieurs générations en France et qui pèsent sur l'État.
29:49Et donc, le gouvernement en a peur, peur des émeutes.
29:53Et on ne fait rien, riposte graduée.
29:55Il n'y a plus de représentation massive, riposte graduée, parce qu'on a peur.
29:59Voilà la première soumission d'un État confédéré.
30:02La deuxième soumission, c'est la soumission à Bruxelles.
30:08Vous savez que Bruxelles a été saisie et Bruxelles n'a pas voulu répondre.
30:12Bruxelles n'a rien dit.
30:13Pourquoi ? Parce que Bruxelles est en train de négocier un accord gazier.
30:2120% du gaz européen vient de là-bas, entre l'Algérie, l'Azerbaïdjan, etc.
30:27Tous nos amis, les amis de Mme von der Leyen, l'impératrice.
30:32La troisième soumission, c'est la dimitude.
30:35En fait, ce que pense Emmanuel Macron, je suis sûr, s'il était en face de moi,
30:39je lui dirais les yeux dans les yeux, je sais ce que vous pensez.
30:42Le dossier n'est pas très bien et n'est pas défendable.
30:45Pourquoi ? Parce qu'il sait, il a entendu comme moi la phrase de Mme Sancal,
30:53« Ah, vous parlez de choc de civilisation, messieurs.
30:56Il n'y aura pas de choc de civilisation parce que vous êtes déjà couchés. »
31:00Et donc, pourquoi il faut le défendre ?
31:02Il faut le défendre parce que c'est un visionnaire, d'abord.
31:06Un visionnaire, c'est-à-dire qu'il nous a dit deux choses,
31:09il nous dit deux choses depuis des années, depuis des décennies.
31:12Il nous dit « Quittez votre mauvaise conscience coloniale,
31:17sinon vous ne ferez rien vis-à-vis de l'Algérie. »
31:21Puisque pour l'Algérie, le patriotisme antifrançais et le pétrole
31:26sont les deux ingrédients du maintien au pouvoir.
31:30Et ensuite, il nous a dit « Attention à l'islamisation de vos banlieues,
31:36regardez ce qui est arrivé chez nous, ça va vous arriver chez vous. »
31:39Et ensuite, ce n'est pas simplement un visionnaire, c'est un symbole.
31:43C'est-à-dire que c'est un écrivain qui aime la langue française comme aucun Français.
31:49Vous savez, la langue, c'est le sang de l'âme.
31:54C'est le sang de l'âme d'un peuple.
31:58Il est de notre peuple, plus que chacun d'entre nous.
32:03Et il n'y a pas très longtemps, Bérénice Levé,
32:07excellente philosophe, a fait un papier dans le Figaro où elle citait
32:10le film César et Rosalie.
32:12Et à un moment donné, il y a Rosalie qui dit à César
32:18« Ce qui me tourmente, ce n'est pas ton silence,
32:23c'est ce qu'il signifie. »
32:27Comment le nommer ? L'oubli ? La flétrissure ? Le mépris ?
32:35Et je me souviens un jour de Boulain de Saint-Saël qui me disait
32:38« Vous savez Philippe, ce n'est pas le fait de se mettre à genoux
32:45qui est honteux, c'est le fait de ne pas s'en rendre compte. »
32:50Et nous continuerons à en parler jusqu'à sa libération.
32:53Et voilà quatre mois que régulièrement dans cette émission,
32:56je voudrais adresser un message à votre ami Boulain de Saint-Saël,
32:59Philippe Devilliers.
33:00Parlons de l'antrisme islamiste à présent.
33:02C'est vrai que ça a été un sujet qu'on a beaucoup traité cette semaine
33:05dans le sport, le voile dans le sport notamment.
33:07Et puis la semaine prochaine se tiendra à une grande réunion
33:10contre l'islamisme avec comme tête d'affiche Manuel Valls
33:13et Bruno Rotaillot, les deux ministres.
33:15Le ministre de l'Intérieur d'ailleurs a été l'invité de Sud Radio.
33:18Je vous propose de l'écouter sur la menace islamiste en France.
33:22Ce rapport, je vais le déclassifier.
33:24Alors, je ne peux pas le déclassifier en l'état parce qu'il y a
33:26des noms, il y a des informations qui relèvent du secret.
33:30Mais ce rapport est alarmant.
33:33Il porte sur la stratégie des frères musulmans,
33:35qui est une stratégie de l'antrisme.
33:37Il y a eu une stratégie avec le djihadisme, le terrorisme,
33:41une stratégie avec le séparatisme où on voulait séparer
33:45les mécréants des bons croyants.
33:47Mais là, l'antrisme.
33:48Les frères musulmans, c'est qu'ils ont un agenda avec un discours
33:52qui est très lisse où généralement ils reprennent nos valeurs.
33:54Ils sont pour la liberté, pour l'égalité.
33:56Mais derrière cet agenda, ils veulent qu'un jour tout bascule
33:59et que la charia s'applique sur notre territoire.
34:02Et l'antrisme, nous dit-on, c'est d'abord les clubs de sport,
34:06les associations sportives, pas que, les associations culturelles.
34:09Et donc, il y a un danger.
34:11Et dans le même temps, ce week-end, le Figaro magazine
34:15publie un dossier absolument vertigineux sur la Belgique.
34:20Un titre choc, voyage en Belgiquistan, comment l'islam s'est imposé en Belgique.
34:24La menace islamiste, Philippe, en France grandit, pourquoi ?
34:30Vous savez, la Belgique, il y a trois éléments.
34:34Premièrement, les gens vivent séparés.
34:38On n'en est pas encore là en France, mais ça vient, séparatisme.
34:42Deuxièmement, il y a des listes communautaires.
34:44Et troisièmement, la diminutue des élites.
34:48C'est fini, la bataille est perdue en Belgique.
34:51On va direct au califat.
34:52C'est une question de délai.
34:56Alors maintenant, je vais répondre à votre question en prenant de la hauteur.
35:02Quand on prend de la hauteur, on voit la ligne de conquête.
35:07Ce que ne voient pas les politiciens français.
35:12La ligne de conquête, ça veut dire quoi ?
35:14L'histoire.
35:16Dans l'histoire, on sait que là où l'islam est venu,
35:22il reviendra.
35:26Il faut écouter le sheikh égyptien, un esprit brillant,
35:30Youssouf el-Karadaoui, qui a dit ceci.
35:36Nous avons quitté Grenade, contraint et forcé,
35:39Vienne, contraint et forcé.
35:41Nous reviendrons, et cette fois-ci par le prosélytisme,
35:45pour une nouvelle conquête.
35:49Et ce télécoraniste sait mieux que quiconque
35:52que ce sont les mouvements de population qui font l'histoire.
35:56Si les hommes politiques qui nous regardent
35:59pouvaient retenir seulement ce propos-là,
36:02et en tirer toutes les conséquences.
36:04Ce sont les mouvements de population qui font l'histoire.
36:10Voilà pour l'histoire.
36:12Maintenant, il y a le Coran et la Sunna.
36:15Les islamistes considèrent qu'il faut effacer
36:20de la face de la terre les deux monothéismes
36:24qui ont précédé l'islam.
36:27Pour eux, je cite, la bipartition est temporaire.
36:34Nous, c'est eux qui parlent, nous avons vocation
36:40à nous déplacer, à passer du domaine de la guerre,
36:45le Dar al-Arb, au domaine de l'islam, le Dar al-Islam.
36:51La maison de la guerre, la maison de l'islam.
36:56Ça va mieux en Belgique qu'en France,
36:58mais en France, on est bien partis.
37:00Et puis ensuite, il y a la charia.
37:03Les hommes politiques français ne comprennent pas ce qu'est la charia.
37:05Ils parlent de la laïcité, etc.
37:07Mais la laïcité, est-ce que vous avez imaginé
37:09la République face à Allah ?
37:12Ça ne pèse rien.
37:14Pourquoi ? Parce que c'est la parole incrée.
37:17Et donc, pour quelqu'un qui a la foi,
37:22je me mets à la place d'un musulman, et j'en connais,
37:25et qui a une foi vibrante et brûlante.
37:28La laïcité, c'est quoi ?
37:30Le laïcisme, vous savez la laïcité,
37:33quand les musulmans regardent ce qu'il se passe à Bocaire,
37:36où le maire doit payer 120 000 euros
37:39parce qu'il a mis une crèche dans sa mairie,
37:43alors qu'on est dans un vieux pays de chrétienté.
37:46Vous imaginez le niveau symbolique de cet événement ?
37:52Et donc, la charia, c'est la loi,
37:54qui est à la fois une religion et un État,
37:56la loi d'Allah supérieur à la République.
37:59Donc, l'évangile des droits de l'homme ne pèse d'aucun poids.
38:06Ce que dit le ministre de l'Intérieur ?
38:09C'est qu'il a à sa disposition des rapports sur le djihad,
38:13sur le terrorisme.
38:16Alors, il y a le terrorisme projeté,
38:18par exemple, tout le monde regarde de près
38:20ce qui va se passer dans les prisons kurdes,
38:23parce qu'ils vont arriver chez nous,
38:25ce sont des islamistes.
38:27Et le terrorisme domestique, comme disent les spécialistes,
38:31endogène, il y a 60 prisonniers par an qui sortent de prison,
38:36qui sont des islamistes dangereux,
38:38on ne peut pas les suivre, on n'a pas les moyens.
38:41Et après, ce que dit le ministre de l'Intérieur ?
38:43Il parle des frères musulmans.
38:45Effectivement, il y a un rapport de M. Chamoulot,
38:48le directeur du renseignement,
38:50qui dit qu'il y a deux grands dangers,
38:51le narcotrafic et les frères musulmans.
38:53Les frères musulmans, en fait, ils ont un projet intellectuel
38:56et politico-religieux qui vise à instaurer
39:00le califat islamique mondial.
39:05Et donc, ils essayent, c'est ce que dit très bien
39:07Florence Bergeau-Blaclaire, que je cite souvent,
39:10mais elle est magnifique, elle a tout compris,
39:13avant tout le monde, et elle est courageuse,
39:17un courage intellectuel incroyable.
39:18Elle dit, en fait, ils sont en train de chercher à faire,
39:22en France, par le halal, par l'école, par le sport,
39:25une société sharia compatible.
39:28Vous savez, l'école, on n'est pas très loin de basculer.
39:31Et pourquoi, en fait, le fruit est mûr ?
39:34Parce qu'on assiste à trois chassés croisés.
39:37Je vous invite à réfléchir à ces trois chassés croisés.
39:42Basse pression économique au sud,
39:46haute pression économique au nord.
39:47Donc, il y a un phénomène d'aspiration.
39:50Basse pression démographique au nord,
39:55haute pression démographique au sud.
39:58Phénomène d'aspiration.
40:00Et troisième phénomène d'aspiration, dans l'autre sens,
40:03haute pression spirituelle au sud,
40:05basse pression spirituelle au nord.
40:09Et donc, le chassé croisé, évidemment,
40:11nous est très défavorable.
40:13Et enfin, ce que je voudrais dire,
40:16c'est que face à cela, face à ce djihadisme d'atmosphère,
40:20on a la complicité active et la complicité passive.
40:27La complicité passive, c'est le ministre des Sports
40:31et tous ces membres du gouvernement,
40:33Mme Borne et tous les autres, qui pèsent des œufs de mouche
40:35dans des balances de toile d'araignée, qui sont vertes.
40:42Et puis, il y a la complicité active.
40:45La complicité active, c'est le parti LFI,
40:53qui me rappelle de plus en plus Marie-France Garot et Pierre Julliet.
40:58Regardez-le qui s'avance, le parti de l'étranger,
41:03avec sa voix paisible et rassurante.
41:06Ne l'écoutez pas, car c'est l'engourdissement
41:08qui précède la paix de la mort.
41:12– Avant votre apologue, Philippe de Villiers,
41:14un dernier sujet, rapidement, parce que je vous ai lu cette semaine,
41:17je vous ai lu dans le JD News, et vous parliez de François Bayrou,
41:22parce que François Bayrou, il a été nommé un Vendredi 13,
41:25ça ne s'invente pas, et nous arrivons en direction
41:29de cette barre symbolique des 100 jours pour François Bayrou.
41:33Une semaine au plus que fragile,
41:35pression de son ministre de l'Intérieur sur l'Algérie,
41:37pression de son ministre de la Justice sur le voile,
41:41on en parlait il y a un instant,
41:43et puis pression de son ministre de l'Economie sur la question des retraites.
41:47Vous avez publié cette tribune dans le JD News,
41:49vous avez écrit, ça sent le sapin, Philippe de Villiers.
41:52Alors, quel est l'avenir du gouvernement ?
41:54Rapidement, et on en parlera peut-être un peu plus en longueur la semaine prochaine.
42:00Comment faire court sur François Bayrou, la statue grecque ?
42:05D'abord, il me fait penser à la statue de Baudelaire.
42:10Vous connaissez, je hais le mouvement qui déplace les lignes.
42:14Et il me fait penser aussi au président Macron,
42:16il a beaucoup de vue du président Macron.
42:18Vous savez, à Toulouse, un jour, le président Macron voit une inondation,
42:22il est bouche bée, il faut qu'il dise quelque chose,
42:26et il dit, que d'eau, que d'eau, que d'eau.
42:31Et le préfet, de répliquer, de renchérir.
42:36Et encore, monsieur le président, vous n'en voyez que le dessus.
42:40C'est magnifique, on dirait du Darmanin, les voyageurs, les spectateurs anglais.
42:46Et en fait, vous savez, vous avez un blessé au bras de la route qui perd son sang,
42:53nous, la France, c'est pareil.
42:56Au fil des jours, on perd la maîtrise de notre destin.
42:59On glisse au fil de trois spirales, la spirale démographique.
43:08On a un président qui n'a pas été papa, et ça, c'est un vrai problème en fait.
43:13Parce qu'il vit dans l'instant.
43:16Et on a l'impression que la France a confié le soin de faire des enfants à d'autres,
43:20qui vont évidemment nous remplacer.
43:24Ensuite, la spirale des finances publiques.
43:27Vous vous rendez compte qu'on a un ministre de l'économie, c'est dommage que je n'ai pas plus de temps,
43:31mais là, je signale juste les têtes de gondole quand même.
43:36Éric Lombard qui a dit, il faut que les entreprises acceptent d'être moins rentables.
43:41Ça, c'est extraordinaire.
43:43Ça veut dire que la sphère publique n'est pas assez lourde.
43:47Il faut encore asphyxier davantage les petits créateurs d'entreprises,
43:50des fois, qu'ils voudraient créer et rester en France pour créer de la valeur ajoutée.
43:54Troisièmement, la spirale de la désocialisation.
44:03Il n'y a plus de mœurs, on fait des lois.
44:06Il n'y a plus de voisinage, on en parlait tout à l'heure.
44:11On fabrique des solidaires solitaires, de moins en moins solidaires, de plus en plus solitaires.
44:16C'est-à-dire qu'on fait du social avec du mental.
44:18Il n'y a plus de mystique commune.
44:20Et en fait, la Macronie matinée de Bayrouhuri, elle abîme l'État, le régalien.
44:29Je donne un seul exemple.
44:31Obligation de quitter le territoire national.
44:33Il faut que les gens réfléchissent.
44:35Obligation de quitter le...
44:37Moi, j'ai obligation de payer mes impôts.
44:40Et alors, après tout, voilà, obligation de quitter le territoire.
44:45L'État n'a plus de parole.
44:48On abîme la nation, puisqu'elle part par petits morceaux de souveraineté à l'impératrice vendéralienne.
44:55Et on abîme la société avec la liberté d'aller et venir, l'écologie carcérale.
45:01Et puis demain, on va donner une seringue aux soignants.
45:05Et on en finit avec le serment d'Hippocrate.
45:0721 mars, Philippe de Villiers, c'est le printemps.
45:10Bien sûr, c'est le moment aussi, et je pense à tous les téléspectateurs qui nous regardent,
45:14aux hommes de la terre qui commencent à jardiner.
45:18Et pour rendre hommage, justement, aux jardins français,
45:21vous voulez nous parler d'un homme qui a pensé, imaginé les jardins français.
45:27En fait, si j'avais su, j'aurais ramené de chez moi des narcisses et des jonquilles.
45:35Comme ça, vous auriez pu agrémenter votre légende d'honneur.
45:40Ce sera pour la prochaine fois.
45:41Avec plaisir.
45:43Et alors, vous avez le roi Louis XIV qui appelle à lui son jardinier.
45:54Le jardinier a dans ses mains une lunette et un compas pour mesurer, jauger distance et proportion.
46:09Ils sont tous les deux face à un immense marécage, à perte de vue.
46:15Il va falloir forcer la nature.
46:18Le bonhomme, le nôtre, puisque c'est son nom, comme on l'appelle, c'est un beau vieillard.
46:25Il arbore une large perruque et il est toujours habillé avec un costume de satin noir,
46:34rehaussé au col d'une fine dentelle.
46:38Alors, il interroge le roi et il lui dit mais qu'est-ce que je peux faire, moi,
46:44avec ces natures putrides et sauvages ?
46:49Un acte de souveraineté.
46:51Quoi ? Un acte de souveraineté ?
46:53Sire, comment pouvez-vous parler de souveraineté pour des parterres ?
46:59Il dit, ah, le nôtre, la souveraineté se glisse partout, elle se loge partout.
47:05La souveraineté, elle est capable d'emprunter les allées des jardins.
47:08Vous savez, je vous l'ai souvent dit, je vous répète, moi, j'aime par-dessus tout
47:18la splendeur, l'exubérance et ce goût que j'ai pour la splendeur et l'exubérance,
47:29je le tourne avec vous en une maxime, si vous voulez bien m'écouter jusqu'au bout.
47:35Mais sire, quelle maxime ?
47:38Je veux qu'ici, sur ce marécage que vous allez transformer,
47:44je veux que tout soit régi par les instruments de la régale.
47:53Les instruments de la régale ?
47:55Oui, il faut que l'autorité se glisse jusque dans l'inspiration de chaque massif.
48:02Mais comment voulez-vous, sire, comment appliquer la régale à des taupières ?
48:12Comment mettre de l'autorité dans une boule de buis ?
48:16Mais en fait, qu'attendez-vous de moi ?
48:18Que voulez-vous ?
48:20Quel genre de jardin voulez-vous que je dessine ?
48:23Un jardin régaléen.
48:27Et qu'est-ce donc qu'un jardin régaléen ?
48:31C'est un jardin dans lequel le sceptre et la main de justice
48:36s'unissent à partir des mêmes harmonies.
48:41Mais comment, moi, avec mon art, je vais traduire cela ?
48:46Comment je vais incarner votre dessin, sire ?
48:50Par l'allégorie, le nôtre.
48:53Vous savez très bien, le nôtre mieux que personne,
48:56parce que vous êtes un jardinier confirmé,
48:59qui a une rhétorique des fleurs et des parterres,
49:02qui ont leur mot à eux, des bons mots, des tournures d'esprit.
49:07Je veux que s'avance dans ce jardin à venir, sur ce marécage,
49:13l'ordre et la justice.
49:16Le nôtre, je vais répondre à la question
49:22que vous m'avez posée il y a quelques instants.
49:24L'ordre, en esthétique, porte un nom, la symétrie.
49:32Et la justice, en esthétique, porte un autre nom, la perspective.
49:39Le nôtre, je vais vous dire pourquoi je vous ai choisi,
49:41parce que vous êtes le seul jardinier allégorique de mon royaume,
49:45le seul à avoir compris le nombre d'or d'un peuple,
49:51d'un peuple qui jardine comme il a construit ses cathédrales,
49:55ce peuple croisé qui a donné des ailes à la pierre,
49:58ce peuple jardinier qui donnera des ailes aux taupières.
50:04L'échelle humaine, la proportion, la distance,
50:08l'ordre et la justice, un jardin régalien.
50:12Eh bien, Éliott Geoffroy est né ce jour-là,
50:20avec le nombre d'or du peuple français,
50:23le fameux jardin à la française.
50:26Et le jardin à la française, il a inspiré tous les grands architectes,
50:31y compris ceux du XXème siècle.
50:34Il a inspiré en particulier le baron Haussmann.
50:39Le baron Haussmann, un jour on lui dit,
50:41mais comment vous faites pour dessiner tout cela ?
50:44Et il dit, vous savez, la beauté universelle d'une ville,
50:47il pensait à Paris à l'époque,
50:49la beauté universelle d'une ville tient à trois critères,
50:55l'échelle humaine, l'harmonie et la gratuité des finitions.
51:04Allez, je repars chez moi chercher,
51:08cueillir des narcisses et des jonquilles.
51:12Soyons fiers, tous les Français,
51:15c'est nous qui avons inventé le jardin à la française, la France.
51:20Merci beaucoup, Philippe Devilliers.
51:21J'espère avoir des narcisses et des jonquilles la semaine prochaine.
51:24De toute façon, ça peut faner.
51:29Merci Geoffroy Lejeune.
51:29Merci.
51:30On se retrouve bien sûr la semaine prochaine face à Philippe Devilliers,
51:34mais restez avec nous, chers téléspectateurs, dans un instant.
51:37C'est l'heure des pros, à tout de suite.