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  • il y a 6 jours
Les clefs d'une vie avec Régis Wargnier

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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-04-15##

Catégorie

Personnes
Transcription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.
00:06Pour votre retour au cinéma après dix ans d'absence,
00:09vous avez choisi de mettre les petits plats dans les grands.
00:12Vous avez placé la cuisine gastronomique au cœur d'une histoire
00:15dont le savant mélange des ingrédients vous a permis de confectionner
00:19la recette d'un nouveau succès en puissance.
00:22Bonjour Régis Varnier.
00:23Bonjour.
00:24Alors, je vous avais déjà accueilli dans les clés d'une vie,
00:26notamment pour un roman.
00:27A l'époque, vous n'envisagiez peut-être pas de refaire du cinéma.
00:31Et là, vous revenez avec un film qui sort demain, La Réparation.
00:34On va en parler tout à l'heure, car c'est un film que vous avez écrit et réalisé.
00:39Mais selon le principe des clés d'une vie auxquelles nous restons fidèles,
00:42on évoque d'abord votre parcours à travers des dates clés.
00:45Et la première, c'est le 20 décembre 1963,
00:48la sortie de ce film qui est important dans votre parcours.
00:53Ah oui.
00:55Le mépris.
00:56La découverte, je crois, au cinéma Bonaparte, de ce film de Jean-Luc Godard.
01:01Oui, oui, oui.
01:02Alors, j'avais déjà vu des films de Godard,
01:06mais celui-là m'a énormément plu.
01:09C'est intéressant, parce que sans parler du film que je viens de faire,
01:14il y a des ingrédients.
01:15Il y a des ingrédients dans le mépris dont on se demande comment ça va se marier
01:19entre Bardot, Godard, Moravia, Jack Palance, Fritz Lang,
01:25Homer, l'Odyssée, les dieux, Delru, tout ça.
01:29Et ça marche.
01:31Et Capri, bien sûr.
01:32Et Chinechita.
01:33Enfin, voilà.
01:35Pour moi, le film est un éblouissement.
01:38Et je pense que, pour ceux qui voudraient savoir ou comprendre
01:42qu'est-ce qu'une femme, il a fait un film qui s'appelle Une femme et Une femme,
01:47mais qu'est-ce qu'une femme pour Godard ?
01:48Je pense que le plus bel exemple, pas de la femme idéale,
01:52mais de la vraie femme pour Godard, c'est le personnage, Camille,
01:55que joue Bardot.
01:56Elle est à la fois sentimentale, idéaliste, indépendante,
02:02errante, proche.
02:08Je trouve que c'est un personnage de femme extraordinaire.
02:12Et je ne suis pas sûr que ces deux-là, Godard et Bardot,
02:16se soient bien entendus, mais peu importe.
02:17Peut-être que, j'ai l'impression qu'il ne l'a pas filmé malgré elle,
02:21mais il lui a pris des choses malgré elle.
02:22Mais elle s'est laissée faire.
02:24Elle n'en a pas un souvenir éblouissant, d'ailleurs.
02:26Non.
02:26Mais je pense qu'il a su, en tout cas, l'aimer, à sa manière.
02:33En tout cas, le cinéma a toujours compté dans votre vie.
02:36Je crois, depuis vos très jeunes années,
02:38votre mère vous laissait dans une salle de cinéma.
02:40Oui, à l'époque, il y avait deux séances.
02:42Souvent, il y avait deux films dans la séance.
02:45Oui, parce que je pense que ma mère,
02:47c'est des choses que j'ai comprises bien plus tard,
02:49je pense que ma mère avait besoin de vivre sa vie de femme.
02:54Vous l'avez racontée au cinéma ?
02:55Je l'ai racontée au cinéma, dans un film qui s'appelle Une Femme Française, oui.
02:59Mon père était loin, il faisait la guerre.
03:01Je pense qu'il avait un certain goût pour les choses de l'armée,
03:05de la guerre et les choses militaires.
03:07Mais en gros, s'est-il rendu compte que son devoir faisait qu'il abandonnait
03:11sa femme et ses enfants, d'une certaine manière ?
03:14Je pense que c'était une femme jeune.
03:17Je pense qu'elle a dû faire des rencontres.
03:20Mais c'est des choses que je ne comprenais pas bien.
03:21Quand tout ça m'était caché, et mystérieusement,
03:23moi j'allais voir des films qui n'étaient pas du tout pour moi,
03:26et je voyais sur l'écran ce qu'on ne me laissait pas voir dans la vie.
03:30Je voyais des femmes un peu malheureuses, un peu perdues,
03:33qui prenaient un amant, qui mettaient des robes rouges,
03:35qui dansaient des mambo en étant un peu ivres.
03:38Je voyais des grands mélos américains.
03:40Je pense que ça m'a fixé.
03:43Ça m'a fixé sur un certain goût du cinéma.
03:45Oui, et le cinéma, vous l'avez aussi découvert un soir à la télévision,
03:49grâce à ce film.
03:56Le premier film de Jacques Demy,
03:58Lola.
04:00Noir et blanc, ça s'appelait, je crois,
04:02le ciné-club de France 3.
04:04Je ne savais pas ce que je regardais,
04:06parce que je n'avais pas la culture.
04:09Jacques Demy, d'ailleurs, en plus, n'était pas encore quelqu'un de très connu.
04:12Il y avait Hanouk, aimé, mais il se dégageait.
04:16C'est tellement bien de voir un film sans rien savoir,
04:19que personne ne vous ait dit s'il fallait l'aimer ou pas,
04:21qu'on n'ait pas été influencé par les non-lectures dans la presse, etc.
04:26J'ai ressenti une fascination,
04:29et surtout j'ai ressenti une poésie qui sortait,
04:33qui suintait de l'écran.
04:35Et puis, avec ce goût qu'avaient Demi des histoires
04:39qui sont au bord du conte.
04:40On n'est pas au bout du conte,
04:42on est au bord du conte.
04:44Et j'avais été extrêmement séduit par ce film.
04:48Il se trouve en plus qu'au départ,
04:49il avait demandé à Jean-Louis Trintignant de jouer le rôle principal,
04:51il a refusé,
04:52et ça a toujours été le regret de Trintignant d'avoir refusé.
04:55De ne pas avoir fait ce film.
04:56Ah oui, c'était Marc Michel qui a joué le rôle.
05:00Il y avait un acteur américain aussi.
05:01Alors, il se trouve que le cinéma, c'était votre vie,
05:04ce qui ne plaisait pas du tout à l'école, d'ailleurs, au départ.
05:06Non, non, parce que c'est marrant.
05:08À l'époque, le cinéma n'avait pas peut-être une image positive
05:13ou d'éducation, même dans les années qui ont suivi.
05:16Mais à l'époque, aller au cinéma,
05:18ce n'était pas une bonne distraction comme les livres.
05:21Et surtout, moi, j'y allais deux fois par semaine.
05:23J'y allais le mercredi,
05:25non, jeudi après-midi, qui était le jour de congé.
05:26Et j'y allais le dimanche,
05:28dans une salle bien connue, rue La Fontaine,
05:31la salle dans le jardin des orphelins d'Auteuil.
05:34Une salle qui s'appelait Auteuil Bon Cinéma.
05:36Et je crois que les curés qui étaient au collège où vous étiez
05:40n'aimaient pas ça du tout.
05:41Vous montrez d'un sale-oeil.
05:43Il y a un autre élève qui a été marré dans le même collège que vous.
05:45Et lui aussi a dû être montré d'un sale-oeil.
05:47C'est Nino Ferrer,
05:48qui a fait les mêmes études et qui a ensuite chanté Mirza.
05:51Voilà, on était vraiment...
05:54Les cancres, pas les cancres d'ailleurs,
05:56parce que je crois qu'on était des bons élèves,
05:58mais on n'était pas bien considérés.
05:59Non plus, vous avez redoublé votre seconde ?
06:01Je l'ai redoublé parce que j'arrivais trop jeune.
06:04J'arrivais trop jeune au bac
06:05que mon frère était dans la classe au-dessus de la mienne.
06:09Il l'allait redoubler.
06:10Donc on allait se retrouver dans la même classe
06:12qui n'était, à mon avis, pas une bonne idée pour lui et pour moi.
06:15Et donc, comme j'étais très jeune,
06:17on m'a changé de collège.
06:18On m'a mis dans un collège encore plus dur.
06:20Les Jésuites, rue Franclat.
06:22Et je suis quand même arrivé à 15 ans au bac.
06:27Et voilà.
06:28Et c'était pas mieux, les Jésuites.
06:29C'était même une discipline de fer.
06:32J'étais collé tous les dimanches.
06:35C'est affreux.
06:36Ils ne se rendent pas compte.
06:37Ils ne se rendent pas compte de ce que c'est quand on a...
06:38Parce qu'en plus, on travaillait le samedi chez les Jésuites.
06:40Et le dimanche, c'est le seul jour de congé.
06:43Moi, je me tapais de prendre le métro à 7h,
06:45d'aller à la messe chez eux.
06:47Un épouvantable café au lait dans le réfectoire.
06:50Et après, trois heures de colles pendant lesquelles
06:52vous ne pouviez pas faire vos devoirs.
06:54Il y avait une dictée qui n'avait aucun intérêt.
06:58C'était une punition.
06:59Je rentrais à midi et demi, une heure.
07:01Et le dimanche, j'étais foutu.
07:03J'ai dû faire 22 heures de colles en un trimestre.
07:05Oui, c'est un record, pratiquement, Régis Varnier.
07:07Il se trouve aussi qu'à cette époque-là,
07:10on voulait vous tourner vers des matières scientifiques
07:14alors que vous n'aimiez que le côté littéraire et le cinéma.
07:16Oui, je pense que je me suis opposé.
07:17D'ailleurs, je me suis opposé aux injonctions paternelles.
07:20Je me suis bien disposé à être bon seulement
07:27en latin, français, grec, anglais, histoire, géo.
07:29C'est déjà pas mal.
07:31Math, ça allait.
07:33Mais alors physique, chimie, pas du tout.
07:35Et science, nat, pas du tout.
07:36Et je regrette, parce qu'elles étaient très mal enseignées,
07:39les sciences nat, ce qu'on appelle aujourd'hui
07:40les sciences de la vie.
07:43Mais c'est passionnant, les sciences nat,
07:45si on vous les enseigne bien.
07:46Mais c'était tellement scolaire.
07:49Ça, c'était un vrai problème de l'éducation.
07:52Et puis, vous avez été un des pionniers de Nanterre,
07:54de l'université.
07:55Elle a été transformée.
07:56C'était un établissement central du matériel aéronautique
08:00qui a été transformé en université.
08:01Et vous avez vécu là-dedans, les prémices de 1968 ?
08:04Oui, et déjà, la première chose, c'est qu'on prenait souvent
08:09le petit train pour y aller.
08:10Et on nous disait, descendez bien à Nanterre-université.
08:14Parce que l'arrêt suivant, c'était le car monde.
08:19C'était beaucoup, beaucoup d'ouvriers de chez Renault
08:22qui vivaient dans des bidonvilles.
08:23C'était invraisemblable.
08:24Ça touchait la fac.
08:25Effectivement, en 68, on a eu...
08:30Ça a commencé en mars, évidemment, le 22 mars,
08:32en bâtiment de sociaux, qui jouxtait le bâtiment des lettres.
08:35A commencer, effectivement, les réunions dans les amphis,
08:38le bordel, la fin des cours, l'arrivée des flics,
08:43les bagarres.
08:45On a été témoin de ça.
08:46Moi, j'étais en dette classique.
08:48J'avais des collègues qui n'étaient pas très rassurés,
08:51qui n'étaient pas non plus très politisés.
08:53Moi, j'allais plutôt traîner chez Psychosociaux.
08:55Je me disais, là, il se passe quelque chose.
08:57Et puis, effectivement, ça a éclaté en mec.
09:00Et vous avez vécu les manifestations.
09:02Et les slogans, parce qu'il y a un slogan,
09:04il est interdit d'interdire.
09:05On le voit partout.
09:06On oublie que c'est Jean-Yann qui l'a créé.
09:08Ah, c'est Jean-Yann.
09:09Ce cher Jean-Yann.
09:10Dont j'ai découvert que Jean-Yann,
09:12c'est parce qu'il est breton.
09:12Oui.
09:13Et que Yann, en breton, c'est Jean.
09:15Exactement.
09:15C'était Jean Gouillet, je crois, son vrai nom.
09:17Voilà, qui est quelqu'un avec qui j'ai adoré travailler.
09:22Exactement.
09:23Seulement, le problème du mai 68,
09:25c'est que ça vous a empêché de faire l'IDEC,
09:27qui était votre but.
09:28Exact.
09:28Exact.
09:29Parce qu'après, moi, j'avais fait une licence de lettres
09:32en me disant, avec deux ans de lettres,
09:35je peux présenter le concours de l'IDEC sans année préparatoire.
09:38Et patatras, 68, a aussi la peau de l'IDEC,
09:41qui pendant trois ans, il n'y a plus d'école de cinéma,
09:43d'école nationale,
09:44avant que les statuts soient refondus.
09:47Et puis, le hasard, me faire rencontrer en bas de chez moi,
09:51à 5h du matin,
09:52quelqu'un qui vit dans l'immeuble aussi,
09:54et qui rentre lui aussi tard ce matin-là,
09:56qui est régisseur de films.
09:58Et il me dit, qu'est-ce que tu fous cet été ?
09:59Je lui dis, je vais faire un grand voyage dans l'Afrique,
10:04à moins que tu aies un stage pour moi.
10:05Il me dit, passe le lendemain au bureau.
10:07Il s'appelait Nanar, je crois.
10:09Nanar, c'était son Patrick Delonneux,
10:10c'était son surnom.
10:12Je passe le lendemain au bureau.
10:14Il y avait un monsieur au fond du bureau
10:15avec une tête de chouette et des petites lunettes,
10:17et Claude Chabrol.
10:18Et Nanar dit, Claude, voilà le gars dont je vous ai parlé,
10:21qui va faire la doublure de lumière de Michel Piccoli.
10:24C'est comme ça que ça a commencé ?
10:25Je suis parti en Alsace le lendemain,
10:27et où il y avait Claude, évidemment,
10:30Piccoli, Orson Welles,
10:31Anthony Perkins, Arlène Jopper,
10:34et Stéphane Audran,
10:35qui venait le week-end voir son mari.
10:36Exactement.
10:37Et c'est comme ça que tout a commencé,
10:38que vous vous êtes trouvé plongé dans cet univers dont vous rêviez.
10:40Dans cet univers où je ne savais pas que la position que j'avais,
10:44doublure de lumière,
10:44était sur la hiérarchie,
10:46le boulot le moins important,
10:47et qu'on n'était pas du tout considéré.
10:49Et c'est là que j'ai connu,
10:51parce qu'il en était à son deuxième stage,
10:53un jeune gars appelé Alain Vermus,
10:54qui lui était engagé comme doublure de lumière d'Anthony Perkins.
10:57Et qui est devenu aussi ensuite réalisateur de cinéma.
11:00Voilà, et qui est un ami,
11:01et qui est resté un ami.
11:02Voilà, et puis à la fin du tournage,
11:04je me suis rendu compte que j'étais quand même
11:06dans le boulot que je voulais faire,
11:08qu'il n'y avait pas que les écoles,
11:08que le plateau c'était une école merveilleuse.
11:11Et donc je me suis accroché,
11:13j'ai travaillé,
11:14et après j'avais deux parrains
11:15qui m'ont vraiment accompagné dans mes débuts,
11:17c'est Claude et Michel Piccoli.
11:19Exactement.
11:19Qui m'ont recommandé,
11:21envoyé à des metteurs en scène,
11:22Claude quand il a pouvait me reprendre,
11:23il m'a repris, etc.
11:25Ça a été des très grands protecteurs.
11:28Et il y a eu d'autres dates importantes dans votre vie,
11:31et on va évoquer l'une d'entre elles,
11:33qui est le 16 février 1989.
11:35A tout de suite sur Sud Radio,
11:36avec Régis Varnier.
11:38Sud Radio, les clés d'une vie,
11:40Jacques Pessis.
11:41Sud Radio, les clés d'une vie,
11:42mon invité Régis Varnier,
11:44retour au cinéma après 10 ans d'absence
11:46avec la réparation qui sort demain,
11:48et que nous allons évoquer bien sûr dans quelques instants.
11:51Mais dans les clés d'une vie,
11:52il y a une date le 16 février 1989.
11:55Vous êtes ce que j'appellerais
11:57le régional de l'étape
11:58pour la première mondiale de ce film.
12:00Vous êtes M. Moyeaux ?
12:02Oui.
12:03Moi, je suis Charles Vernet.
12:05Je suis le seigneur du château,
12:07et la première est à Saint-Brieuc.
12:09C'est pour ça que vous êtes le régional de l'étape.
12:10Mais oui.
12:11Mais oui, parce qu'on avait tourné à...
12:13Mais ça, j'aime bien faire ça.
12:16Mais pour la réparation,
12:17on a fait la première, évidemment,
12:20à Moellan-sur-Mer,
12:21avec les gens du restaurant de Pont-Avennes.
12:23Mais revenons à Saint-Brieuc.
12:24Effectivement,
12:25j'avais demandé à faire la première
12:26là où on avait tourné.
12:28Et il y avait eu
12:29quelque chose de très touchant
12:30parce que je m'étais pété
12:32les ligaments deux jours
12:33avant le tournage.
12:34Les chirurgiens m'ont dit
12:35« Arrêt complet ».
12:36J'ai dit « Non, on ne s'arrête pas
12:37parce que je tourne dans deux jours.
12:39Non, monsieur,
12:39vous allez vous arrêter
12:40trois semaines avec un plat. »
12:41J'ai dit « Non,
12:42parce que je tourne avec des enfants
12:43et vous tournez l'année prochaine. »
12:45« Non, l'année prochaine,
12:46ils auront un an de plus. »
12:48Donc, j'ai besoin de rien.
12:49Et donc, j'ai tourné
12:50avec des espèces de trucs
12:51de basketteurs
12:52mais qui ne marchaient pas.
12:54Et j'allais tous les jours,
12:55j'avais une séance de kiné
12:56avant d'aller sur le plateau.
12:58Et le soir de la première,
13:00on tend le micro dans la salle
13:01et il y a un monsieur,
13:02je sentais qu'il avait préparé
13:04sa question qui dit
13:04« Est-ce que vous pensez
13:06qu'avec ce beau film,
13:07vous allez réconcilier
13:07le cinéma d'auteur
13:08et le cinéma populaire ? »
13:09Et c'était le kiné.
13:11J'ai trouvé ça super.
13:12Extraordinaire.
13:12Je suis super gentil
13:13parce qu'il avait préparé
13:14une bonne question
13:15quand il s'était lancé.
13:16Et c'est une bonne question en plus.
13:18Oui, parce que c'est mon dada.
13:22Et je ne dirais pas
13:23que c'est mon problème
13:23mais moi je trouve
13:24que le cinéma populaire
13:26peut être artistique
13:27et on peut faire
13:28des films d'art et d'essai
13:29qui vont vers le public.
13:30Alors qu'il y a
13:31une grande tendance
13:32à les séparer
13:33surtout au niveau
13:34de certaines presses.
13:37Et d'ailleurs,
13:38les gens ont souvent
13:39du mal à me situer
13:40entre art et essai
13:42ou film populaire.
13:44Il n'y a qu'à voir
13:45les résultats
13:45pour savoir
13:46que vous avez plus
13:46film populaire
13:47qu'art et essai.
13:48Mais moi j'aime bien les deux.
13:49Je trouve que
13:50si on peut faire les deux
13:50en même temps, c'est bien.
13:51Alors ce film
13:52Je suis le seigneur du château
13:53avait été tourné
13:54au château de Beaumanoir
13:55que vous aviez repéré.
13:57À Quintin.
13:58À Quintin.
13:59Oui, oui.
13:59Et j'avais fait
14:00oh là là, j'avais fait
14:01ça c'est un moment merveilleux
14:02dans le cinéma.
14:03C'est quand on a le feu vert
14:05qu'on peut commencer
14:05à travailler
14:06de manière concrète.
14:07On avait fait le...
14:09On n'avait pas
14:10beaucoup de sous
14:11donc on faisait des repérages
14:12on avait un petit minibus
14:13un petit vent.
14:14On était 4-5
14:16qu'il y avait régie
14:17assistant, chef Hop et moi
14:18et le décorateur
14:21avait déjà lui-même
14:22fait un gros repérage
14:25il avait fait un choix
14:26déjà sur les châteaux.
14:28Moi je suis tombé en arrêt
14:28devant ce château
14:29d'abord parce qu'il était
14:31au milieu d'une forêt
14:31très isolée
14:33ça allait être parfait
14:34pour le son
14:34qu'il était entouré
14:36d'un parc très mystérieux
14:38que c'était un an
14:39un an et demi
14:39après une épouvantable tempête
14:41qui avait ravagé
14:42un ouragan
14:43qui avait traversé
14:44la Bretagne
14:44du sud au nord
14:45il y avait plein de zones
14:46on avait l'impression
14:46que ça avait été dévasté
14:47et j'ai intégré tout ça
14:49finalement
14:50au moment où les enfants
14:51s'évadent
14:52en me disant
14:52tiens ils vont croire
14:54qu'ils font la guerre
14:55ou qu'ils sont à la guerre
14:55dans cette forêt dévastée
14:57et puis
14:58et puis ce château
15:01avait une
15:01en tout cas
15:02même à l'intérieur
15:04il y avait une disposition
15:05qui me convenait très bien
15:07je me souviens
15:07on a eu
15:08on a eu l'autorisation
15:09du comte
15:10et de la comtesse
15:11de Saint-Pierre
15:12qui étaient
15:12les propriétaires
15:14mais c'est intéressant
15:15parce qu'ils avaient
15:16ils avaient quand même
15:17voulu passer leurs vacances
15:19en même temps que nous
15:20donc ils avaient gardé
15:21une aile du château
15:22et il y a des jours
15:23où on tournait
15:23ils étaient tous assis
15:24dans des fauteuils
15:25un peu comme si
15:25avec des invités
15:27ils étaient au spectacle
15:28ils nous regardaient tourner
15:30c'est juste
15:30ils applaudissaient pas
15:31à la fin des prises
15:32et il y a un autre film célèbre
15:33qui a été tourné
15:34Tess
15:34Tess
15:35ils avaient tourné
15:36effectivement
15:37dans le
15:38dans ce qu'on appelle
15:39les communs
15:40ce qui était un peu
15:40les écuries
15:41les garages
15:42où on a tourné
15:43nous aussi
15:43Tess
15:44était passé par là
15:45avant nous
15:45et petit meurtre
15:46entre amis aussi
15:47mais oui
15:47après ils s'y sont installés
15:49ah oui c'est devenu
15:50c'est Chiné
15:52Chiné Chita
15:53Saint-Brieuc
15:54alors vos origines
15:55sont plutôt Lorraine
15:56et vous avez découvert
15:58la Bretagne
15:59et le Morbihan
16:00je crois
16:00grâce à des crêpes
16:01Régis Varnier
16:02oui
16:03et puis
16:03oui
16:04et puis surtout
16:04on a commencé
16:07les vacances
16:08en fait les vacances
16:09avant c'était la Vendée
16:10une année Pays Basque
16:11et puis je sais pas
16:12comment on s'est retrouvé
16:13on s'est retrouvé
16:13à Carnac
16:14voilà
16:14et
16:15effectivement
16:17je crois que mes premières crêpes
16:19c'était à Carnac
16:19chez Yannick
16:20chez Yannick
16:21à Carnacville
16:23je vous dis ça
16:24parce qu'à l'époque
16:24à l'époque c'était séparé
16:25on traversait les marais salants
16:27pour aller à Carnacville
16:28maintenant
16:28il y a des maisons partout
16:29donc
16:30effectivement
16:31et moi je commençais toujours
16:32par la crêpe
16:34à la saucisse
16:34avec de la moutarde
16:35et ça vous a marqué
16:36ah oui oui
16:37parce que c'était très bon
16:39alors les crêpes
16:40je me suis un peu renseigné
16:41elles seraient apparues sur terre
16:42vers 7000 ans
16:43avant Jésus-Christ
16:44en Bretagne
16:46et en Bretagne
16:47la culture du Sarrazin
16:49alors des croisins
16:49a été le point de départ
16:50des crêpes
16:51ah oui oui
16:52c'est étonnant
16:52alors finalement
16:54vous êtes tombé amoureux
16:54de la Bretagne
16:55à ce moment-là
16:55oui oui
16:56parce que
16:57oui je me suis fait
16:58à ces ciels changeants
17:00la mer
17:02la force de la mer
17:03les marées basses
17:04les marées hautes
17:04le paysage qui change
17:05la gentillesse des Bretons
17:07une gentillesse
17:08qui n'est pas feinte
17:09qui
17:10j'aime bien aussi
17:12que les Bretons
17:13gardent leur distance
17:14que les relations
17:15progressent
17:16peu à peu
17:18voilà
17:18après elles sont
17:19elles sont solides
17:19j'ai aimé la terre
17:21bretonne aussi
17:22c'est forêt
17:23il y a des forêts
17:24extraordinaires
17:25c'est quand même
17:25une des rares côtes
17:27françaises
17:28où vous sortez
17:29de la plage
17:30et en 10 minutes
17:30vous êtes dans une forêt
17:32splendide
17:33où il n'y a
17:34personne
17:35quoi
17:35c'est une
17:36voilà moi
17:36quand j'arrive en Bretagne
17:39j'ai le sentiment
17:40de retourner
17:42vers une terre
17:43qui est protégée
17:44une terre et une île
17:45chère à Laurent Woulzier
17:47également
17:47ce qui est extraordinaire
17:56de cette chanson
17:57c'était la phase B
17:58de son album
17:59King Wild
18:00et puis il l'écoute
18:01à la radio par hasard
18:02il dit mais cette chanson
18:02est très bonne
18:03et il a appelé
18:03le patron de la maison de disque
18:04en disant
18:05il faudrait la mettre
18:05en phase A
18:06et c'est comme ça
18:07qu'elle est devenue
18:07un succès
18:08et je crois qu'elle a été
18:10classée ou première
18:11ou deuxième
18:12plus belle chanson française
18:13exactement
18:13je crois qu'il y avait
18:14Le Forestier devant
18:15non c'était pas Le Forestier
18:16Yves Duteil
18:17Yves Duteil
18:17la main d'un enfant
18:18exactement
18:19et lui était en numéro 2
18:20et traîné numéro 3
18:21avec la mer
18:22ah bah ça fait
18:23deux maritimes
18:24alors c'est vrai
18:26que Belle-Île-en-Mer
18:26ça a été aussi
18:27un coup de fou
18:27je crois que vous aviez
18:28commencé par des balades
18:29entre copains l'hiver
18:31voilà parce que
18:32oui mais parce que
18:33de soi dans la Bretagne
18:34me manque souvent
18:35et ce que j'aimais bien
18:36dans Belle-Île
18:36quand on avait
18:38un peu de temps
18:38quand vous prenez
18:40le bateau à Quiberon
18:41et que le bateau
18:42s'en va
18:42vous laissez tout
18:43derrière vous
18:44vous laissez
18:45les questions
18:45les problèmes
18:46les inquiétudes
18:48je veux dire
18:49traverser la
18:50traverser ce
18:51c'est plus qu'un bras de mer
18:52traverser cette partie
18:53d'Atlantique
18:54quand vous arrivez à Belle-Île
18:55c'est
18:56vous êtes neuf
18:58voilà
18:59puis vous êtes neuf
18:59pour des sensations
19:00pour des découvertes
19:01effectivement
19:02on y allait en hiver
19:03il faisait souvent
19:03un temps radieux
19:04on louait des petites
19:06piôles
19:07dans un hôtel
19:08à Palais
19:09c'est le
19:09le grand port
19:12de Belle-Île
19:12et de là
19:13on partait en vélo
19:14il n'y avait personne
19:15il y avait des étendues sauvages
19:17il y avait des
19:17des journées de soleil
19:18exceptionnelles
19:20c'est le bout du monde
19:22et votre paradis
19:24c'est du moelan sur mer
19:25où vous avez acheté une maison
19:26et vous avez même créé
19:28Régis Varnier
19:28un festival tout à fait original
19:30oui alors c'est devenu
19:31c'est devenu en tout cas
19:32oui un petit
19:33comment dire
19:33un petit festival
19:34c'est début octobre
19:38on présente quatre films
19:39en trois jours
19:40vendredi
19:41samedi dimanche
19:42et
19:43il y a une particularité
19:45c'est que
19:46ce sont des films surprises
19:47c'est à dire
19:48d'abord ce sont des films
19:49inédits en avant-première
19:51mais les spectateurs
19:52n'ont même pas le titre
19:53voilà
19:55pourquoi cette idée ?
19:56mais parce que
19:57ils nous font confiance
19:58parce que s'ils ont le titre
19:59ils vont regarder
20:00ils vont voir
20:01ah oui
20:02j'aime pas tel acteur
20:03c'est quoi le sujet
20:04ça m'intéresse pas
20:05alors que c'est immanquable
20:06à chaque fin de projection
20:07ils viennent me voir
20:08en me disant
20:08vous savez
20:09j'aurais pas été le voir
20:10exactement
20:11mais qu'est-ce que
20:12je suis content de l'avoir vu
20:13alors côté surprise aussi
20:14il y a des choses
20:16qu'on sait peu sur vous
20:16notamment
20:17vous avez réalisé
20:18plusieurs documentaires
20:19dans un documentaire
20:20pour la télévision
20:21cœur d'athlète
20:22oui
20:22alors ça c'est
20:23c'est
20:25la première émotion
20:27c'est probablement
20:28quand
20:29quand j'étais gamin
20:30et que
20:31quand on faisait des compétitions
20:34à l'école
20:34souvent je gagnais
20:35le 400 ou le 800
20:36donc j'aimais bien
20:37ce sentiment là
20:38j'aimais bien le sentiment
20:38de la course
20:39mais surtout
20:40c'est Colette Besson
20:42Mexico 68
20:43les JO
20:44sa ligne droite
20:45sa dernière remontée
20:46j'ai trouvé ça
20:48je sais pas
20:49je sais pas ce qui s'est passé
20:50j'ai trouvé ça extraordinaire
20:51ça m'a intéressé beaucoup
20:54ouvert à l'athlétisme
20:55et évidemment
20:56après j'ai été
20:57un fan absolu
20:58de Marie-Jo Pérec
20:59j'ai suivi toute la carrière
21:01de Marie-Jo
21:02jusqu'à la rencontrer
21:03d'ailleurs
21:03ça m'a fait plaisir
21:05j'ai eu la chance
21:06de rencontrer
21:07d'autres idoles
21:09de ma jeunesse
21:10j'ai rencontré
21:10Dalida
21:11j'ai rencontré
21:11Vartan
21:12il y en a d'autres
21:15j'oublie
21:16Mylène
21:17j'ai eu la chance
21:19d'avoir rencontré
21:20des gens que j'admirais
21:21quand j'étais gamin
21:21et en tout cas
21:23après l'athlétisme
21:24ce qui me plaît
21:25dans l'athlétisme
21:26c'est le retour
21:27je dirais
21:27à l'homme originel
21:28c'est à dire
21:29que je pense
21:30que nos aïeux
21:31les premiers
21:32ils n'avaient que leur corps
21:34contre la résistance
21:36du vent
21:37ils couraient
21:38pour chasser
21:39ils couraient
21:39parce qu'ils étaient chassés
21:40ils lançaient
21:41un instrument
21:42pour
21:43tuer un animal
21:45ils sautaient
21:45des obstacles
21:46et je trouve
21:47que l'athlétisme
21:48perpétue ça
21:49il n'y a pas de règles
21:51il n'y a pas d'hors-jeu
21:52il n'y a pas de ballon
21:53il n'y a pas d'équipe
21:54il y a
21:54il y a l'homme
21:55l'homme et son corps
21:57dans l'air
21:58et dans le monde
21:59c'est ça que je trouve
22:00extrêmement beau
22:01comme gestuel
22:02il y a la course de fond
22:03mais votre métier
22:04est aussi une course de fond
22:05et on va l'évoquer
22:06encore à travers
22:07une autre date
22:08le 2 avril 1998
22:09à tout de suite
22:11sur Sud Radio
22:12avec Régis Varnier
22:13Sud Radio
22:14les clés d'une vie
22:15Jacques Pessis
22:16Sud Radio
22:17les clés d'une vie
22:18Régis Varnier
22:19mon invité
22:19retour au cinéma
22:20on en parlera dans quelques instants
22:22avec la réparation
22:22on continue à évoquer
22:24votre parcours
22:25à travers des dates clés
22:26et le 2 avril 1998
22:28il y a un atelier
22:30qui peut être lié
22:31à cette chanson
22:32Billy le Bordelais
22:36de Joe Dassin
22:38car vous êtes l'un des membres
22:39du jury international
22:40de l'atelier d'écriture
22:41Equinox
22:42présidé par Jean Moreau
22:43dans le Bordelais
22:44et ça c'est aussi
22:45une leçon de cinéma
22:47oui oui
22:48c'est Jeanne
22:51qui présidait ça
22:52et c'était Noël Deschamps
22:53qui mettait tout ça en oeuvre
22:55Equinox
22:56c'est-à-dire
22:57il y avait deux sessions
22:59où on faisait Equinox
22:59et c'était la
23:02mettre en présence
23:03des réalisateurs
23:05ou des producteurs
23:07surtout des scénaristes
23:08qui ont de l'expérience
23:09et on accueillait
23:11des jeunes écrivains
23:13ou des premiers
23:14ou deuxièmes films
23:15qui avaient un scénario
23:17en cours
23:17et qui n'étaient pas terminés
23:19et qui avaient probablement
23:20besoin d'orientation
23:21ou de conseils
23:22ou d'échanges
23:23voilà
23:23et on passait quelques jours
23:25à chaque
23:26disons
23:28chaque
23:28chaque
23:31je dirais
23:31chaque thème
23:33non oui
23:34en tout cas
23:35chaque scénariste
23:36rencontrait
23:36chaque intervenant
23:39voilà
23:39on les recevait
23:40et alors ce qui était terrible
23:41c'est que souvent
23:42parce qu'on voulait bien
23:43faire le boulot
23:44c'était compliqué
23:45parce que souvent
23:46les intervenants
23:47ne se mettaient pas toujours d'accord
23:48sur ce qu'il fallait changer
23:48dans un scénario
23:49donc on voyait des gens
23:51qui se sont convainqués
23:52de faire ça
23:52le lendemain matin
23:53ils voyaient un autre intervenant
23:54qui disait
23:54mais non c'est pas ça
23:55et j'en ai vu
23:56qu'il perd des pieds
23:57à un moment j'ai dit
23:57il y a quelque chose
23:58qui ne va pas dans la méthode
23:59parce qu'il y en a
24:00qui sortent là
24:01déprimés
24:02au lieu d'être aidés
24:03il y avait même
24:03c'était un danois
24:04je crois
24:05et j'ai cassé les règles
24:07parce qu'on ne devait pas
24:08sortir du château
24:09j'ai vu que le mec
24:10il était un peu
24:11il voyait plus clair
24:12je lui ai dit
24:12écoutez
24:13on va faire autrement
24:15j'ai pris une voiture
24:15et je l'ai emmené
24:16au bord de la mer
24:17je lui ai dit
24:17maintenant vous enlevez
24:18vos chaussures
24:18on va marcher dans la mer
24:20ça va vous faire du bien
24:21je lui ai dit
24:22asseyez-vous sur le sable
24:23parce qu'il était
24:24il était venu plein d'espoir
24:26et là il était
24:26il était plein de confusion
24:27mais dans l'ensemble
24:28c'était très très
24:29c'était très fructueux
24:31mais il fallait un temps
24:32pour les jeunes scénaristes
24:34pour digérer
24:34tout ce qu'on avait essayé
24:35de leur apporter
24:36parce que
24:37ça pouvait être
24:38ça pouvait être un peu
24:39un peu confusionnant pour eux
24:41mais c'était une super expérience
24:42il y a des gens
24:43il y a des gens que je revois
24:44de ces époques là
24:45il y avait même
24:47il faisait venir
24:48des scénaristes américains
24:49comme Ron Bass
24:50qui était le scénariste
24:51de Redman
24:51qui était là
24:53dans les équipes
24:54alors évidemment
24:55on mangeait bien
24:56et on buvait correctement
24:58je l'imagine
24:59alors il y a une séquence
25:00d'ailleurs
25:00qui a été passée
25:00aujourd'hui dans le télévisé
25:01où on voit discuter
25:02avec un jeune scénariste
25:04sur le début d'une histoire
25:05et le dilemme
25:06lorsqu'il s'agit
25:06de faire les choix
25:07dans l'histoire
25:08bien sûr
25:09bien sûr
25:10parce que
25:10c'est
25:14c'est toujours
25:16c'est le point de départ
25:18c'est l'impulsion
25:20c'est l'impulsion
25:21d'une histoire
25:22il y a souvent
25:23plusieurs sujets
25:25plusieurs idées
25:27et c'est vrai
25:27qu'il y a des gens
25:27qui partaient
25:28sur des choses
25:29trop riches
25:31trop denses
25:31et il fallait les ramener
25:33à une qualité
25:35qui est essentielle
25:35qui est la simplicité
25:36la clarté
25:38voilà
25:38mais ça
25:38ce sont des années
25:39de travail
25:39parce que
25:40le non-initié
25:41ne se doute pas
25:42ce qu'il représente
25:43un scénario
25:43Francis Weber
25:44m'a expliqué un jour
25:45qu'il écrivait un scénario
25:46et qu'à la fin
25:47il le jetait
25:48pour recommencer
25:48de façon à ce que
25:49ce soit toujours
25:50quelque chose
25:51qui surprenne
25:51le spectateur
25:52ouais ouais
25:53je comprends
25:53je comprends
25:54mais alors oui
25:54mais alors Francis
25:55c'est l'exemple ultime
25:57parce que lui
25:58c'est
25:58et puis c'est pareil
25:59au tournage
26:00c'est-à-dire qu'il y a
26:01tant qu'il n'a pas entendu
26:03parce que comme il écrit
26:04les scénarios
26:04et qu'il écrit ses dialogues
26:05il a
26:06même s'il ne les dit pas
26:07tout haut
26:08je pense qu'il y joue
26:09quand même
26:09il a une musique
26:11de la scène
26:12et de la réplique
26:13et tant qu'il ne l'a pas
26:14obtenue
26:15du comédien
26:16il refait
26:17mais souvent
26:18vous ne pouvez pas
26:18vous n'avez pas les mots
26:21pour apporter
26:22la bonne intonation
26:22on n'a pas non plus
26:23l'outrecuidance
26:24de lui jouer
26:26pour qu'après
26:27qu'on lui dise
26:28de nous imiter
26:28c'est très désagréable
26:29donc tant qu'il n'a pas
26:31la musique
26:31de la phrase écrite
26:32dans sa tête
26:33il fait refaire
26:34il fait refaire
26:35il fait refaire
26:36mais c'est d'un
26:37c'est un métronome
26:39Francis
26:39mais vous aussi
26:41votre scène
26:42vous avez toujours
26:42bien construit
26:43et on l'a vu
26:44au fil des années
26:45c'est un métier
26:46que vous avez appris
26:46petit à petit
26:47la création
26:47d'un scénario
26:48Régis Vann
26:49oui parce que
26:50je pense que
26:50moi je pense
26:52qu'on devient
26:53on devient scénariste
26:54en scénarisant
26:55de même qu'on devient
26:56on devient monteur
26:57en montant les films
26:58parce que bon
26:58moi j'avais
26:59souvent j'avais
27:00des bonnes relations
27:01avec les metteurs en scène
27:02pour lesquels je travaillais
27:03quand j'étais assistant
27:03donc je passais
27:04je passais un jour
27:05au montage
27:06voir le travail
27:06mais je restais deux heures
27:07dans la salle de montage
27:08mais on ne sait rien
27:09on ne comprend rien
27:10si vous voulez un jour
27:11apprendre le montage
27:13il faut monter même
27:14son propre matériel
27:15et le scénario
27:16c'est pareil
27:16le premier scénario
27:18que j'avais écrit
27:18il faisait 250 pages
27:20et je l'ai donné à lire
27:21à une monteuse
27:22dont c'est le boulot
27:23un jour de faire des coupes
27:25et c'est vrai que j'avais écrit
27:26par exemple
27:26le réveil sonne
27:27il se lève
27:28il prend sa douche
27:29il prend son petit déjeuner
27:31il descend l'escalier
27:31il monte dans sa voiture
27:32elle me disait
27:33tu sais tu peux passer
27:34du réveil qui sonne
27:35au type dans la voiture
27:36mais tu n'as pas besoin
27:39de voir chaque action
27:40du petit matin
27:41je dis ah oui c'est vrai
27:41mais voilà
27:42mais on ne sait pas
27:43on ne sait pas
27:44et tout ça
27:44c'est un
27:45je sais qu'il y a
27:48des écoles de scénario
27:49ne serait-ce qu'à la FEMIS
27:50il y a un département scénario
27:51je sais qu'il y a
27:52des gourous américains
27:54qui se promènent
27:54un peu partout en Europe
27:55en donnant des leçons
27:56de scénario
27:57mais je pense
27:58que la meilleure école
27:59c'est de s'y coller soi-même
28:01et apprendre
28:03à ne pas perdre du temps
28:04sur des fausses pistes
28:05oui
28:05et puis
28:05et puis quand vous avez
28:07quand vous avez réalisé
28:09un film
28:09et que vous voyez
28:10le résultat final
28:11que vous voyez
28:11ce qui s'est passé
28:12au montage
28:13vous avez plus
28:14d'expérience
28:15pour l'écriture
28:16d'un scénario à venir
28:18et puis vous avez toujours
28:19travaillé en équipe
28:20Régis Varnier
28:21sur les scénarios
28:21c'est mon
28:22c'est quelque chose
28:23que j'aime beaucoup
28:24c'est pour ça
28:25que j'aime bien aussi
28:26développer un scénario
28:27avec
28:27avec un
28:29avec un scénariste
28:31professionnel
28:32ou un dialoguiste
28:33parce que
28:33dès le début
28:34on est deux
28:35et je trouve ça
28:36c'est des moments
28:38c'est des super journées
28:40quand moi j'arrive
28:41avec un
28:42je propose un thème
28:42des personnages
28:43des lignes
28:44des directions
28:46en tout cas
28:46et puis vous avez
28:48quelqu'un en face
28:48qui rebondit
28:49c'est le dialogue
28:51commence là
28:51et je sais
28:52c'est une richesse
28:54de pouvoir travailler
28:54comme ça à deux
28:55et travailler
28:56peut-être sans but
28:57puisque un scénario
28:58une fois qu'il est terminé
28:59on n'est même pas sûr
29:00qu'il sera tourné
29:01mais on y croit
29:03on ne se pose pas la question
29:05d'ailleurs
29:05pas trop
29:06parce que si on se la pose
29:06on s'arrête
29:07mais effectivement
29:09une fois qu'on a fait ça
29:10on a un bel objet
29:12mais qui n'est pas
29:13un livre
29:13qui n'est pas écrit
29:14comme un livre
29:15qu'on ne peut pas publier
29:16qui est un objet transitoire
29:18c'est un lieu de rendez-vous
29:20un scénario
29:20lieu de rendez-vous
29:21avec un metteur en scène
29:22avec des costumiers
29:23des décorateurs
29:23des acteurs
29:24des financiers
29:25des producteurs
29:26c'est un lieu de rendez-vous
29:27à partir duquel
29:28chacun va apporter
29:30sa pierre
29:31mais effectivement
29:33c'est le point de départ
29:34de la période
29:34pour moi la plus
29:35la plus compliquée
29:37c'est la période
29:38de financement
29:39
29:39une fois qu'on a fini
29:41le scénario
29:41là on est obligé
29:42d'affronter les doutes
29:43les attentes
29:44les refus
29:45aller ailleurs
29:47c'est ce qu'il y a
29:50de plus difficile
29:50pour un metteur en scène
29:51parce que
29:51déjà à ce moment-là
29:53nous on contacte
29:54des acteurs
29:55on contacte
29:55des techniciens
29:56avec qui on a bien travaillé
29:57qui souvent disent
29:58j'ai envie de le faire
30:00mais tant qu'on n'a pas
30:01le financement
30:01on ne peut pas les bloquer
30:02alors un jour
30:03ils vous appellent
30:03en disant
30:04où t'en es
30:05parce qu'on me propose
30:05quelque chose
30:06qui m'intéresse beaucoup
30:07aussi
30:07et on est obligé
30:08de leur dire
30:09si c'est quelque chose
30:11de sûr
30:11tu es comme moi
30:12un intermittent
30:13vas-y
30:14et on fera sans toi
30:16mais donc c'est un moment
30:17puis à un moment
30:19on a à peu près
30:20le budget nécessaire
30:22et là il y a le feu vert
30:23et alors là
30:24c'est une autoroute
30:26une belle autoroute
30:27encore faut-il
30:28le proposer
30:29à un comédien
30:30ou une comédienne
30:30et il y a une aventure
30:32une histoire
30:32qui est liée
30:33à ce film mythique
30:34Indochine qui a changé
30:42votre vie
30:42et je crois que vous allez
30:43proposer le scénario
30:45à Catherine Deneuve
30:45un jour
30:46et qu'il y a une histoire
30:47autour de ça
30:48Révis Varnier
30:48oui il y a plusieurs
30:50oui oui
30:52elle savait
30:53elle savait que j'écrivais
30:55pour elle
30:56oui il y a plusieurs histoires
30:57d'ailleurs
30:58il y en a une qui était amusante
31:01c'est le jour où
31:02c'est le jour où
31:04je lui apporte le scénario
31:05voilà
31:05et je lui avais dit
31:07je peux vous le porter
31:07le scénario
31:08elle me dit écoutez
31:09elle travaillait sur un film
31:12elle me dit
31:12je serais
31:13on a des rushs tel jour
31:15Ruling Cold
31:16un endroit célèbre du cinéma
31:18et j'arrive avec le scénario
31:20et je lui donne le scénario
31:21on était jeudi
31:22elle me dit
31:24je vais peut-être le lire ce week-end
31:25si j'ai le temps
31:26mais je sais pas
31:27je lui ai dit écoutez
31:28si j'ai pas vos nouvelles lundi
31:29j'appellerai Miu Miu
31:30oui c'est pas très adroit
31:32non c'est pas très adroit
31:33c'est pas très malin
31:33je pensais que c'était de l'humour
31:34elle l'a pas très bien pris je crois
31:36elle l'a lu le samedi
31:39elle m'a appelé le dimanche
31:40et elle a dit oui bien sûr
31:41elle a même pas dit oui
31:43elle a dit autre chose
31:44elle a dit
31:45c'est formidable
31:46enfin je retrouve des gens
31:48qui écrivent des dialogues
31:49qui écrivent des histoires
31:51romanesques
31:52non mais de toute façon
31:53je pense qu'elle était
31:54on avait déjà discuté
31:58je lui ai présenté
31:59mes camarades écrivains
32:00scénaristes
32:01pour qu'ils voient
32:02qu'elle est pas tout à fait
32:04la femme qui croyait
32:06qui pensait d'elle
32:07qu'elle est plus fantaisiste
32:08plus ouverte
32:10qu'elle peut être proche
32:12donc voilà
32:13on avait fait tout ce travail
32:15pour elle
32:16je n'ai pas imaginé
32:18qu'elle allait dire non
32:19en même temps au début
32:20de l'histoire
32:20elle n'était pas dans le récit
32:22non non non
32:23le point de départ
32:26c'est un producteur
32:26qui m'a dit
32:27voilà je voudrais faire
32:27quelque chose sur l'Indochine
32:28avant la guerre
32:29celle des années 30
32:30et il avait une idée
32:31tout à fait
32:32qu'il aurait pu ressortir
32:35d'un livre de Pierre Lottie
32:36c'était des jeunes
32:37des jeunes officiers
32:38des jeunes vietnamiennes
32:40les fumeries
32:41le rêve colonial
32:43etc
32:43et moi je ne sais pas
32:45pourquoi j'ai eu cette intuition
32:47je me suis dit
32:47mais il veut qu'on fasse
32:49un très grand film
32:50il veut qu'on fasse
32:51un film de trois heures
32:52il me dit qu'il y aura
32:53des moyens
32:53je me suis dit
32:55mais moi j'ai envie
32:56de tourner Catherine Neuve
32:57c'est maintenant
32:57et on a inventé
32:59ce personnage
32:59de propriétaire
33:01de plantation
33:02des V.A
33:02on nous l'a un peu contesté
33:05et puis un jour
33:06quand on a travaillé
33:07sur la doc
33:07et on a été dans les musées
33:08dans les bibliothèques
33:09on a trouvé une femme
33:10qui portait le même genre
33:12de costume
33:12que ce qu'on avait fabriqué
33:13pour Catherine
33:14qui possédait une plantation
33:15des V.A
33:16donc pourquoi pas
33:17et Catherine Neuve
33:19que vous avez découvert
33:20je crois à New York
33:21en voyant un de ses films
33:22oui moi
33:23j'étais déjà
33:24j'avais déjà vu
33:26les parapluies
33:27je pense
33:27les films de Vadim
33:28je sais pas
33:29mais en tout cas
33:29les parapluies
33:30et effectivement
33:32j'étais déjà fan
33:35et j'arrive à New York
33:37et il y avait
33:39dans les salles de Malatane
33:40il y avait
33:40April Fool
33:41les Folies d'Avril
33:42avec Jack Lemmon
33:43acteur préféré
33:45et Catherine
33:46et Catherine Deneuve
33:47voilà
33:48le film n'est pas immortel
33:49d'ailleurs
33:49mais c'était
33:50les gens oublient
33:52qu'elle avait
33:52je sais pas
33:53elle avait 22-23 ans
33:54qu'elle était déjà
33:55allée tourner
33:56aux Etats-Unis
33:56et avec Jack Lemmon
33:58quand même
33:58et ce film
33:59vous n'imaginiez pas
34:00que vous alliez avoir
34:02un Oscar
34:02non mais on pense pas à ça
34:04quand on travaille
34:04heureusement
34:05on bosse
34:07et puis non
34:08c'est surtout que le film
34:09a fait le tour du monde
34:10et que
34:11à l'époque
34:13quand les gens avaient
34:14des cassettes
34:14ou des DVD
34:15tout le monde l'avait
34:16que ce soit
34:17à Séoul
34:18ou à Buenos Aires
34:20c'est un film
34:22c'est un film
34:22que tout le monde connaît
34:23je sais pas
34:23il est sorti
34:25il y a 33 ans
34:26je crois
34:26ou 32 ans
34:2733 ans
34:28et il est toujours là
34:30il est toujours présent
34:31et comment vous l'expliquez ?
34:33et bien il y a déjà
34:34un phénomène intéressant
34:36c'est que
34:37quand vous réussissez
34:39à peu près
34:39un film d'époque
34:40il n'est pas à la mode
34:44parce que c'est un film d'époque
34:45il n'est pas dans l'air du temps
34:46mais
34:47il ne se démodent pas
34:49il y a des films
34:50qui sont dans l'air du temps
34:51à la mode
34:51et vous les voyez 10 ans après
34:52vous dites
34:53oh là là ça passe plus
34:54ça ne marche pas
34:55et un film d'époque
34:57c'est comme Est-Ouest
34:58c'est des films
34:59qui résistent au temps
35:00parce qu'ils n'ont
35:01ils n'ont jamais essayé
35:03d'attraper quelque chose
35:04de l'air du temps
35:05je pense qu'on travaille
35:07de manière plus large
35:08sur des choses plus profondes
35:10sur des sentiments
35:11et des
35:12sur des drames
35:14des sentiments
35:14des drames
35:15qui sont
35:15qui malheureusement
35:16font partie de l'histoire
35:18et qui sont éternelles
35:19et résultat
35:20c'est un film classique
35:21c'est tout ce qu'on peut souhaiter
35:23pour le nouveau film
35:24qui sort demain
35:24qu'on va évoquer
35:25à la date du 16 avril 2025
35:27avec Régis Vernier
35:29dans quelques instants
35:30sur Sud Radio
35:30Sud Radio
35:32les clés d'une vie
35:33Jacques Pessis
35:34Sud Radio
35:35les clés d'une vie
35:36mon invité Régis Vernier
35:37le retour enfin
35:38demain
35:3916 avril 2025
35:40sorti d'un film
35:42qui s'appelle
35:42La réparation
35:43que vous avez écrit
35:44et réalisé
35:45et dont voici
35:46la bande-annonce
35:46l'inspiration
35:48l'audace
35:49c'est votre retour au cinéma
36:00après 10 ans d'absence
36:01d'abord pourquoi 10 ans d'absence
36:02et pourquoi ce retour ?
36:02alors déjà sur les 10 ans
36:03vous pouvez en enlever
36:053 ou 4
36:05qui sont la jeunesse
36:07de ce film
36:08l'idée de le faire
36:09l'écriture
36:10les coups d'arrêt
36:11reprendre
36:12puis après bon
36:13tout ça
36:13le financement
36:14le tour d'affaires
36:15il y a la préparation
36:15il y a pas mal
36:16il y a au moins 3 ans et demi
36:17là-dessus
36:18le reste c'est
36:19quelque chose
36:21que je ne commande pas
36:22vraiment
36:22c'est que je n'avais pas
36:24assez envie
36:25de faire du cinéma
36:27parce que je ne trouvais pas
36:28un sujet
36:29qui me motivait
36:31ou me mobilisait
36:32à 100%
36:32on m'a proposé
36:33des sujets
36:35on m'a proposé
36:36des scénarios
36:36écrits par d'autres
36:37on m'a proposé
36:37des adaptations de livres
36:38mais je ne trouvais pas
36:39mon chemin
36:40il y a un moment
36:41moi si moi
36:42je ne me dis pas
36:44tiens
36:44il y a des thèmes
36:45qui m'intéressent
36:46ça résonne
36:47en moi
36:47j'ai envie de creuser ça
36:49je trouve que le métier
36:51est à la fois
36:52trop beau
36:53et aussi
36:54trop exigeant
36:55pour me lancer
36:56sur quelque chose
36:57où je serais moi
36:58à 50%
36:59alors j'ai des collègues
37:00qui font un film par an
37:02les scénarios sont vite écrits
37:05ou écrits par d'autres
37:06ils sont peut-être
37:07moins présents au montage
37:08ils vont plus vite
37:10et
37:10mais bon
37:12moi je ne sais pas faire ça
37:13c'est Ozon
37:14qui me disait
37:15parce que je parlais avec lui
37:16il me disait
37:16moi je fais un film par an
37:18j'espère qu'au bout
37:18il y aura une oeuvre
37:19comme Chabrol
37:20mais comme Chabrol
37:21mais en plus
37:22ça marche aussi pour Ozon
37:23mais je n'ai pas
37:25cette aptitude là
37:27moi j'ai besoin
37:28chaque fois
37:28de me dire
37:29ah c'est pas un film de plus
37:33c'est différent
37:35c'est original
37:36c'est une histoire
37:36que je n'ai jamais vue
37:37traiter comme ça ailleurs
37:39j'ai des personnages
37:41j'ai un univers
37:41j'ai besoin de réunir tout ça
37:43pour pouvoir me mettre dedans
37:45à 100%
37:46à fond
37:46et le déclic
37:47Régis Varnier
37:48s'est produit
37:48lorsque vous avez appris
37:50une disparition
37:50dans une famille
37:51que vous connaissez
37:52voilà
37:53c'est à dire que
37:53moi j'avais déjà écrit
37:55un début de scénario
37:56il y a quelques années
37:57il y a longtemps même
37:58sur une disparition
38:00le personnage
38:01était déjà un chef
38:02qui travaillait
38:03dans un restaurant
38:03en gastronomie
38:04qui avait déjà sa fille
38:05qui était un rôle clé
38:06et puis
38:07j'étais pas assez
38:08conquis moi-même
38:10j'étais pas assez sûr
38:12de l'histoire
38:12pour aller au bout
38:13de la production
38:14de ce film
38:14et puis bon
38:15il y a 4 ans
38:16à peu près
38:17oui
38:17j'ai assisté à ça
38:19j'étais le témoin
38:20d'en gros
38:23des réactions des gens
38:24devant une disparition
38:25on n'y croit pas
38:26on est incrédule
38:27c'est une blague
38:29mais qu'est-ce qui s'est passé
38:30les gens
38:31je soupçonne pas
38:32mais ils disent
38:33mais toi tu sais quelque chose
38:34t'es sûr que t'as pas de nouvelles
38:35enfin c'est très étrange
38:36et puis
38:37parce qu'il n'y a pas de signe
38:38avant-coureur
38:38il n'y a pas de signaux
38:40il y a 10 000 personnes
38:41qui disparaissent
38:42chaque année en France
38:43et on les retrouve pas
38:45et probablement
38:46qui sont à l'étranger
38:47avec un nouveau passeport
38:48une nouvelle identité
38:49mais c'est troublant
38:50pour ceux qui ont perdu
38:52personne en tout cas
38:53dans ces circonstances
38:54de se dire
38:56il ou elle est en vie
38:57quelque part
38:58pas si loin que ça
38:59et je n'aurai plus jamais
39:01de nouvelles
39:01et on ne les verra jamais
39:03et j'appelle ça
39:04la présence
39:05de cette absence
39:06parce que c'est très compliqué
39:07de vivre avec ça
39:08et
39:09il y a des gens
39:10qui ont du mal
39:11et qui
39:12en gros
39:14ne sortent pas
39:14de cette obsession
39:15et puis des gens
39:16qui réussissent
39:16à repartir
39:17mais ce n'est pas
39:20comme une mort
39:21c'est très étrange
39:23c'est particulier
39:23et donc
39:25j'ai vu
39:26par loin de moi
39:27des sentiments
39:29des expressions
39:30des moments
39:31et je me suis dit
39:32mais c'est une matière
39:33humaine forte
39:35et j'ai rouvert
39:37mes dossiers
39:38je me suis dit
39:38mais j'ai un sujet
39:39j'ai un sujet
39:40j'étais parti là-dessus
39:41j'avais pas assez nourri
39:43les choses
39:44les personnages
39:45maintenant j'ai de quoi
39:46et puis de toute façon
39:47je vais garder ce thème
39:48de la gastronomie
39:48parce que ça m'a toujours plu
39:49parce que c'est comme
39:50c'est des créateurs
39:51c'est des chercheurs
39:52le rapport entre un père
39:53et sa fille
39:54qui a aussi extrêmement
39:55qui a beaucoup de talent
39:56l'héritage
39:57et puis je me suis dit
39:58voilà
39:59et puis je vais faire
39:59un pont entre deux continents
40:01avec la gastronomie
40:02ce qui est le fil rouge
40:03qui est le fil rouge
40:04de l'enquête en fait
40:05et voilà
40:06et donc avec ça
40:07j'avais suffisamment d'éléments
40:08moi pour me dire
40:09là j'y vais
40:10et personne ne m'arrêtera
40:12et là c'est effectivement
40:13une recette de cuisine
40:14avec différents ingrédients
40:15puisqu'au départ
40:16c'est le père
40:17qui disparaît mystérieusement
40:19sa fille va assurer la relève
40:20et puis un jour
40:21elle va
40:22le père
40:22le père
40:23et son second
40:25qui est la mort de la fille
40:26voilà exactement
40:26et qui ont une liaison secrète
40:28exactement
40:29voilà
40:29et bien sûr
40:30on ne dira pas ce qui se passe
40:31mais surtout
40:31elle va partir à Taïwan
40:34vous avez choisi Taïwan
40:35alors que vous auriez pu
40:36vous tourner en Chine populaire
40:37alors Chine populaire
40:38j'ai fait des premiers repérages
40:41accompagné par un homme d'affaires
40:42un peu étrange
40:43et puis des gens de cinéma
40:45bon je ne savais pas très bien
40:46à qui j'avais affaire
40:47mais surtout
40:47j'ai très vite vu
40:48que je n'aurais pas la paix
40:50parce que
40:51il me posait des questions
40:54sur les personnages
40:55en me disant
40:55mais c'est ce tel personnage
40:56qui a une attitude
40:57on ne dit pas quoi
40:59mais qui a une attitude négative
41:01il me dit
41:01nous n'avons pas de gens
41:02comme ça en Chine
41:03je me suis dit
41:04bon on ne va pas y arriver
41:05donc j'ai fait marche arrière
41:07et je me suis dit
41:07il me faut évidemment
41:08une terre de gastronomie
41:09mais il me faut une terre de cinéma
41:11parce que très vite
41:12en écrivant
41:13quand je travaillais
41:14je travaillais sur les scènes asiatiques
41:16j'ai eu une espèce de flash
41:18de moi en train de travailler
41:19je me suis dit
41:20cette fois je ne pars pas
41:21avec 30 techniciens français
41:22parce que
41:24vous êtes entouré de gens
41:25qui vous veulent du bien
41:26qui vous protègent
41:26mais ils vous coupent
41:27du pays où vous êtes
41:28vous n'entendez même plus
41:30parler le mandarin
41:31vous entendez que parler français
41:32et vous ne donnez pas
41:34aux Taïwanais
41:35ou aux autres
41:35des rôles importants
41:37dans le travail
41:37sont des chefs d'équipe aussi
41:39donc je me suis dit
41:41il me faut une terre de cinéma
41:42où il y aura des techniciens
41:43il y aura des acteurs
41:44et des producteurs
41:45évidemment
41:45alors il y avait la Corée
41:46il y avait Taïwan
41:48et la Corée en gastronomie
41:51ils sont moins bons
41:52ils sont moins bons
41:53que Taïwan
41:55et puis
41:56le producteur
41:57avec qui j'ai travaillé
41:57avait déjà eu
41:59avait déjà travaillé
42:01à Taïwan
42:01et il savait
42:02qu'il y avait des financements
42:02possibles
42:03une coproduction
42:05possible à Taïwan
42:05donc il m'a envoyé là-bas
42:07j'ai fait des repérages
42:08j'ai fait trois voyages
42:10de préparation
42:11où j'ai travaillé
42:12où j'ai eu le temps
42:13de découvrir des techniciens
42:14des acteurs
42:14et évidemment
42:15les lieux de tournage
42:16voilà
42:16et en même temps
42:17vous avez découvert
42:18un chef
42:18Henri Chang
42:19que vous connaissez
42:21qui est un modèle
42:23pour ce film
42:23oui oui
42:24qui est un des plus grands
42:26chefs asiatiques
42:27qui lui est arrivé
42:28à 15 ans
42:29en France
42:30il parlait pas français
42:32et il a grandi
42:34il a travaillé
42:34pendant 10 ans
42:35chez les frères Pourcell
42:36à Montpellier
42:36un restaurant
42:37qui s'appelle
42:37le Jardin d'essence
42:38ensuite il est venu
42:40à Paris
42:40après il a été
42:41chez Trois Gros
42:42il est reparti en Asie
42:44Trois étoiles
42:44à Singapour
42:45il a fermé
42:46il a laissé
42:48le restaurant ouvert
42:48il a créé
42:48un restaurant à Taïwan
42:49celui où on a tourné
42:51qui est un lieu magnifique
42:52en plus c'est lui
42:53qui a dessiné l'architecture
42:54tout le décor du lieu
42:56et moi j'étais allé le voir
43:00en lui demandant
43:01d'être conseiller artistique
43:02ou technique
43:02de travailler avec nous
43:03sur les plats
43:04sur plein de choses
43:04sur la conception
43:05d'éléments dans le film
43:08et puis quand j'ai vu
43:09son restaurant
43:10j'ai dit
43:10mais en plus
43:10il faut que je tourne ici
43:11il a commencé par dire non
43:13après il a dit oui
43:14et puis après
43:15comme le chef français
43:17d'ailleurs
43:17on a tourné au Moulin
43:18de Rosmadec
43:19à Pontaven
43:19comme le chef français
43:21ils ont participé au tournage
43:22et ils ont mis leurs équipes
43:23à nos dispositions
43:24ils avaient eux-mêmes compris
43:26que si
43:26si on travaillait avec des figurants
43:28qui n'y connaissaient rien
43:28à la cuisine
43:29ce serait pas sérieux
43:30et comme c'était leurs établissements
43:31aussi qui étaient en jeu
43:33qui étaient en question
43:33ils ont dit à leurs équipes
43:35vous travaillez avec Régis
43:38donc les gens qu'on voit à l'écran
43:40c'est que du vrai
43:41voilà
43:41et en même temps
43:42vos comédiens
43:44Clovis Cornignac
43:45ou la jeune comédienne
43:46que vous employez
43:47Julia
43:48ont suivi des stages en cuisine
43:50moi je me souviens
43:51à Beaumanière
43:52un jour j'ai croisé
43:53Omar Sy
43:53qui était en cuisine
43:54discrètement
43:55pour apprendre son métier
43:56et là c'est le même cas
43:57les deux ont appris
43:59oui puis Clovis
44:00il avait déjà
44:01il avait déjà joué une série
44:02pour France 2
44:03il interprétait un chef
44:04qui était un truc
44:05un peu différent
44:05mais
44:06et Julia
44:07ben oui
44:07elle s'est mise dans les cuisines
44:09du Moulin
44:09et puis surtout
44:10elle a sympathisé
44:11avec les gens de sa génération
44:12qui travaillaient
44:13les jeunes cuisiniers
44:15et cuisinières
44:15et puis elle a
44:17et Julien
44:18le petit Julien de Saint-Jean
44:19le jeune Julien de Saint-Jean aussi
44:20et notre formidable
44:22acteur taïwanais aussi
44:23il s'est glissé dans les cuisines
44:25et il a regardé
44:26en fait ils ont beaucoup regardé
44:28les attitudes
44:29le corporel aussi
44:30le langage du corps
44:32pas seulement
44:32le langage des mains
44:33mais c'était nécessaire
44:37et surtout
44:38je te le redis
44:39ils ont été intégrés
44:40par les équipes
44:41les équipes
44:42ils ont épaulé
44:42et en même temps
44:43il y a une rigueur implacable
44:44quand le chef parle
44:46à sa brigade
44:47la brigade est au garde-à-vous
44:48ce qu'on ne peut pas imaginer ailleurs
44:49non
44:50mais c'est
44:51d'ailleurs vous avez vu
44:51la différence
44:52entre l'atmosphère
44:54dans un restaurant
44:55étoilé
44:57dans un restaurant français
44:58quand même il y a du bruit
45:00ça parle
45:00ça travaille
45:01mais c'est assez
45:02c'est assez bruyant
45:04les gens s'expriment
45:06il y a des crimes
45:07pour annoncer les commandes
45:08et tout
45:08et en Asie
45:09on n'a rien inventé
45:11je veux dire
45:11on n'entend rien
45:12mais ça avance aussi bien
45:14mais là
45:15mais effectivement
45:15il y a un moment
45:16où il y a quelqu'un
45:19qui commande
45:20et voilà
45:20il a des choses spéciales
45:22à exprimer
45:22et il les exprime
45:24et tout le monde lui répond
45:25oui chef
45:26ça ne plaisante pas
45:27mais moi
45:28quand je vois ce film
45:29et que je me souviens
45:31des brigades françaises
45:32effectivement
45:32qui ne sont pas toujours
45:34aux ordres
45:34je me rends compte
45:35de la différence
45:35entre les asiatiques
45:36et les français
45:37les asiatiques
45:38viennent en France
45:38notamment dans le chocolat
45:39ils viennent du Japon
45:40ils apprennent leur métier en France
45:42et ils ouvrent au Japon maintenant
45:43des boutiques de chocolat
45:44qui portent des noms français
45:45bien sûr
45:46mais ça fait une vingtaine d'années
45:48qu'il y a un vrai échange
45:49on a appelé ça
45:49la fusion food
45:50je ne trouve pas ça très joli
45:51mais il y a
45:53une vingtaine d'années
45:54qu'on comprend
45:55qu'on peut
45:55adopter
45:57et adapter
45:58les saveurs
45:59les épices
46:00la culture asiatique
46:03dans la nourriture européenne
46:04et que la nourriture française
46:05influence aussi les asiatiques
46:07comme vous dit
46:07il y a des échanges de chefs
46:08aussi entre les continents
46:09on a dépassé maintenant
46:12ce qui est représenté
46:13par une des comédiennes du film
46:15la tradition française
46:17rognant à la crème
46:18voilà
46:18on a dépassé ça
46:20on peut
46:20même ses retours
46:22à Marco Polo
46:22Marco Polo
46:23il est revenu
46:24il est revenu
46:24avec des plantes
46:25et des herbes
46:26je crois
46:27et d'ailleurs
46:27il y a plein d'herbes
46:28qui se mélangent
46:28dans ce film
46:29à la cuisine française
46:31et Julia de Nunez
46:32qui jouait Bardot
46:33dans la série télé
46:34vous l'avez repéré
46:35et là aussi
46:36c'est sa chance au cinéma
46:37mais j'espère
46:38parce que je trouve
46:39qu'elle est formidable
46:40elle a juste une ambition
46:43aujourd'hui
46:43c'est de travailler
46:44c'est de grandir
46:46de bosser
46:48et elle a
46:49c'est un rôle difficile
46:50parce qu'elle passe
46:51par beaucoup
46:52d'aspects
46:54de sentiments
46:54elle a beaucoup
46:56d'émotions à donner
46:57d'ailleurs
46:57elle maigrit même
46:58à un moment du film
46:59mais oui
46:59mais
47:00entre
47:02on ne va pas dire
47:02trop
47:03entre la partie française
47:05elle est partie asiatique
47:05du temps a passé
47:07et effectivement
47:07quand elle arrive en Asie
47:08elle est plus mûre
47:11et effectivement
47:11on avait discuté ensemble
47:13sur une petite perte de poids
47:15alors justement
47:16la recette
47:17si j'ose dire
47:17de ce film
47:18c'est un mélange
47:19d'aventure
47:20d'histoire d'amour
47:21et de voyage
47:21et ça aussi
47:22c'est très particulier
47:23et de tension
47:23et de tension
47:24c'est un film
47:24il y a un mystère
47:26on ne connait pas
47:27jusqu'à la fin
47:27on ne dit rien
47:28on ne dit rien
47:29on ne dit rien
47:30mais on ne connait pas
47:30jusqu'à la fin
47:31et tout le monde
47:33en voyant le film
47:33est surpris
47:34en disant
47:34ah
47:34on n'aurait pas imaginé ça
47:36à la fin du film
47:36j'ai déjà présenté le film
47:39en région
47:40dans des villes
47:41et il y a toujours
47:41un débat passionnant
47:42après
47:42il y a toujours des questions
47:44mais moi
47:45je ne réponds pas
47:47tout à fait aux questions
47:48à la fin
47:49mais en même temps
47:51le travail
47:52que représente
47:53l'écriture d'un scénario
47:54avec tous ses ingrédients
47:55c'est des mois
47:56et des mois de travail
47:57bien sûr
47:57alors vous savez
47:58à un moment
47:58le scénario est prêt
47:59enfin on pense qu'il est prêt
48:00on le donne à lire
48:01à des acteurs
48:02et à des techniciens
48:03les gens disent
48:04ah c'est bien
48:04mais ils ne se rendent pas compte
48:06que si c'est fluide
48:07comme ça
48:08si ça coule
48:08comme ça
48:09c'est vrai qu'il y a
48:09énormément de
48:10je me demande encore
48:13moi-même
48:13pourquoi il faut au moins
48:14un an
48:15pour arriver à écrire
48:16un bon scénario
48:16mais je ne sais pas
48:17mais c'est comme ça
48:18et ce qui est étonnant
48:19c'est que le moulin
48:19le moulin de Rosmaneck
48:21vous avait tourné
48:22au départ
48:22c'est une crêperie
48:24alors que vous avez
48:25vous découvert
48:25la Bretagne
48:26dans une crêperie
48:26et c'était le premier
48:27restaurant étoilé
48:28du Finistère
48:29en 1933
48:30c'est vrai
48:30c'est vrai
48:31et c'est un lieu formidable
48:32d'abord c'est beau
48:33c'est beau
48:33on est au bout du monde
48:34on est sur l'eau
48:35c'est un moulin
48:36et puis surtout
48:38maintenant
48:38il y a un super chef
48:39et puis ce film
48:40c'est aussi un film
48:41de transmission
48:42car vous attachez
48:43beaucoup d'importance
48:43à la transmission
48:44Régis Varnier
48:45oui transmission
48:46héritage
48:48filiation
48:48avec ce danger
48:52qui est le point de départ
48:54du film
48:54quand même
48:54entre père et fille
48:55ce cadeau
48:58un peu démesuré
48:59de quelqu'un
49:00qui a construit
49:01sa vie
49:02et son oeuvre
49:03qui a mis 40 années
49:04à être étoilé
49:06à construire
49:08le restaurant
49:08dont il avait rêvé
49:10et qui le donne
49:11comme ça
49:11tout cuit
49:12à sa fille
49:12qu'à 20 ans
49:13qui dit
49:13mais
49:14oui mais
49:15je voudrais vivre
49:17moi
49:17moi aussi
49:18j'ai une oeuvre
49:18à construire
49:19là tu me donnes ton oeuvre
49:20mais c'est la tienne
49:21et moi je voudrais bien
49:22vivre ma vie
49:23et pas forcément
49:24être dans tes traces
49:25tout de suite
49:25c'est le début
49:27de l'histoire
49:29une des deux histoires
49:30et l'avenir maintenant
49:32l'avenir maintenant
49:33c'est repos
49:35et on se repose jamais
49:37il y a toujours
49:37une histoire en tête
49:38j'ai déjà une histoire en tête
49:40et bien justement
49:41vous la tournerez
49:41en tout cas ce film
49:42La réparation
49:43qui sort demain
49:44sur les écrans
49:44il mérite
49:45si j'ose dire
49:45trois étoiles
49:46comme la cuisine
49:47et je lui souhaite
49:48autant de succès
49:49que le précédent
49:50parce que
49:50les films de ce genre
49:52sont très rares au cinéma
49:53merci Régis Varnier
49:54de l'avoir écrit et tourné
49:55merci à vous
49:56merci
49:57l'écoute d'une vie
49:57c'est terminé
49:58pour aujourd'hui
49:58on se retrouve bientôt
49:59restez fidèles
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