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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mercredi autour d'Agathe Lambret.

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00:00...
00:0520h, 21h, France Info, Les Informés, Agathe Lambret.
00:10Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés.
00:13A la une ce soir, Emmanuel Macron sort de son silence après la condamnation de Marine Le Pen.
00:18D'un côté, le président rappelle que les magistrats doivent être protégés et respectés.
00:23De l'autre, il précise que tous les justiciables ont droit au recours.
00:28Le président est-il troublé, lui aussi, comme son premier ministre ?
00:31Faut-il changer la loi, revenir sur l'application immédiate des peines en matière d'inéligibilité ?
00:37En attendant, le Rassemblement national joue-t-il avec le feu en appelant à la mobilisation de ses partisans ?
00:43Et puis, le monde entier suspendu aux annonces de Donald Trump.
00:47Ce soir, le président américain annoncera de nouveaux droits de douane.
00:51Pourquoi abuse-t-il de ce levier ?
00:53Qu'en pensent les entreprises et les consommateurs américains ?
00:56Quelles conséquences, surtout pour nous, Européens ?
00:59Sur ce sujet, l'éclairage de Mariam Pirzadeh, rédactrice en chef à France 24, ancienne correspondante à Téhéran.
01:05Et puis, pour en parler, bien sûr, nos informés autour de la table.
01:09Corinne Naik, journaliste à l'Opinion, autrice de Président cambrioleur chez Fayard.
01:14Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien, aujourd'hui en France.
01:18Vous avez écrit Big Machiavel aux éditions Boucher-Chastel.
01:21Elisabeth Pinault, correspondante de l'agence Reuters pour Matignon et l'Élysée.
01:26Et Bruno Cotteres, politologue, chercheur CNRS au Cevipof, le centre de recherche de la vie politique, enseignant à Sciences Po.
01:32Bonsoir à tous les quatre.
01:34Bonsoir.
01:36Les répliques se multiplient après la condamnation de Marine Le Pen.
01:39La classe politique se déchire.
01:42Le Premier ministre se dit troublé.
01:44La cour d'appel accélère son calendrier afin que la décision soit rendue à l'été 2026.
01:49Et puis, du modem au RN, on envisage de faire évoluer la loi.
01:54Éric Ciotti, allié du RN, portera en juin un texte pour supprimer l'exécution provisoire pour les peines d'inéligibilité.
02:02Le Premier ministre lui-même a ouvert la porte à une réflexion sur l'exécution provisoire.
02:07Alors, une loi pourrait-elle être votée ?
02:10Impensable pour Xavier Bertrand.
02:11Écoutez, il était sur RTL.
02:14Madame Le Pen n'est pas une victime.
02:16Elle n'est pas victime d'une erreur judiciaire.
02:19Elle a été reconnue par le tribunal correctionnel coupable
02:23de faits extrêmement graves.
02:24Détournement de fonds publics.
02:26Là, on va trouver le moyen de faire une loi d'exception pour Mme Le Pen.
02:30Et puis quoi encore ? C'est tout simplement impensable.
02:33Peut-on estimer que la loi doit être corrigée sans soutenir Marine Le Pen ?
02:38Que veut dire le président quand il rappelle ce qui ressemble à une évidence ?
02:42C'est-à-dire que tous les justiciables ont droit au recours.
02:45Corinne Laïc, je vais me tourner vers vous parce que vous parlez très bien de Macron.
02:48Vous avez écrit plusieurs livres, dont « Président cambrioleur », je le disais.
02:52Comment vous interprétez ces propos du président ?
02:55C'est, je pense, une réponse du berger à la bergère.
02:58C'est-à-dire, Marine Le Pen a dit « je ne me laisserai pas refaire ».
03:02Et Emmanuel Macron lui rappelle la loi et les possibilités qu'elle a,
03:07à savoir de faire appel ce qu'elle a fait.
03:10Et elle a même bénéficié d'une mesure assez exceptionnelle,
03:13qui est que la Cour d'appel a fixé la date de son jugement
03:19de manière extrêmement rapide par rapport aux pratiques habituelles.
03:22Donc je pense que le président a voulu, en trois points,
03:25parce que les trois points de sa réponse qui restent extrêmement cadrés,
03:31qui n'interviennent pas du tout sur le fond de l'affaire,
03:34sont une manière de répondre aux objections formulées par Marine Le Pen
03:38et le droit au recours.
03:40C'est un droit qui est ouvert à tout le monde, y compris à Marine Le Pen.
03:43Elle en use, ce n'est pas la peine de se plaindre.
03:46Est-ce qu'il n'y a pas dans les propos du président
03:48une insinuation sur le fait que le droit au recours doit être entier,
03:53Elisabeth Pinault ?
03:54On a vu que le Premier ministre François Bayrou a dit son malaise
03:58dans cette affaire face à l'exécution provisoire.
04:01Peut-être que le président l'insinue lui aussi ?
04:05Je ne pense pas.
04:06Je pense qu'il voulait quand même faire retomber la poussière.
04:09Là, on est quand même au bout d'une séquence
04:12qui a quand même été très violente avec le choc de lundi.
04:14Marine Le Pen à la télévision qui se pose en victime.
04:17Hier, on a entendu des mots à l'Assemblée nationale
04:19où je me trouvais entre la bombe atomique sortie par Marine Le Pen,
04:23tous les propos qui ont été tenus dans l'hémicycle,
04:26y compris par le Premier ministre qui parlait de son trouble de citoyen.
04:30Donc, il y avait une espèce de confusion.
04:32Ce matin, il fallait quand même qu'Emmanuel Macron prenne la hauteur,
04:35se montre en garant des institutions
04:38et rappelle l'indépendance de la justice, évidemment.
04:42Ça semble une évidence, mais il était bon de le rappeler.
04:46Et oui, la loi peut être changée.
04:47C'est également une autre évidence.
04:50C'est une possibilité, voilà.
04:52Je pense qu'il fallait le rappeler parce qu'évidemment,
04:54il y a une partie de l'opinion qui est troublée.
04:56Mais il fallait quand même poser les choses de façon la plus calme possible.
05:01Il me semble que c'était quand même le but.
05:04Henri Vernet, vous non plus, vous ne voyez pas de double discours,
05:06pas de trouble chez le président ?
05:08Chez le président, pas vraiment.
05:09Non, ça a été explicité.
05:11Au contraire, il recadre les choses.
05:13Il est, comment dire, il y a ce travers quand même assez français
05:16de vouloir changer les règles quand on est un politique,
05:18dès lors qu'elles ne vous conviennent pas ou plus,
05:21parce que vous en êtes d'un seul coup, non pas la victime,
05:24parce que quand il y a un procès, qu'on est des carrés coupables,
05:27on n'est pas une victime.
05:28Mais quand elle vous atteigne, vous.
05:29Et là, je pense d'ailleurs que les propos du président,
05:31ils visaient aussi son premier ministre,
05:33parce qu'hier, François Bayrou était quand même assez ambigu
05:37dans sa réaction, d'ailleurs en deux fois.
05:38Il avait depuis plusieurs jours qu'il ne cache pas qu'il est frigelé.
05:41Absolument, dès le lundi, c'est-à-dire le jour de l'énoncé.
05:45Et le lendemain, quand il y revient,
05:47et en suggérant plus ou moins cette possibilité de revoir les règles.
05:51Mais non, je veux dire, où on fait un tribunal populaire,
05:54et dans ce cas-là, très bien, passons-y directement au Trumpisme,
05:57et même au-delà, où on essaie de rester dans un cadre
06:00quand même qui est un cadre républicain, démocratique,
06:03où chacun est passible d'un jour d'être en procès.
06:07C'est ce qui mieux vaut quand même quand on a un politique.
06:09Surtout que des réformes du financement de la vie publique,
06:13il y en a quand même eu pléthore depuis déjà l'ère Mitterrand finalement.
06:17Donc les lois se sont succédées.
06:19Donc qu'on continue à essayer toujours de financer un petit peu,
06:23là en l'occurrence c'était avec le Parlement européen,
06:25c'est un peu gênant.
06:27Bruno Cotteres, on voit les mois que suscite cette condamnation dans la classe politique.
06:31Qu'en pensent les Français ?
06:33Ils sont pour le moment, je dirais, assez raisonnables.
06:35C'est-à-dire qu'ils trouvent qu'au fond Marine Le Pen a fauté,
06:38et que la justice a fait tomber son verdict.
06:42Donc ils sont plutôt sur l'idée que c'est normal qu'elle soit sanctionnée.
06:46L'opinion est plutôt sur l'idée qu'un politique c'est injusticiable comme un autre.
06:51Je rappelle quand même que l'opinion sur la justice,
06:54elle est en même temps très mitigée en France.
06:56La justice ne dispose pas d'un niveau de confiance très très élevé.
06:59On est de l'ordre de 40 à 45% quand on est à 75% sur la police.
07:03Donc les Français voient aussi la justice d'un œil un peu critique.
07:07Trop lente, trop chère, trop compliquée.
07:09Et surtout l'électorat de Marine Le Pen.
07:11Mais globalement, sur le jugement global, sur cet aspect-là,
07:14c'est qu'au fond, elle mérite sa peine, d'une certaine manière.
07:17Ça ne veut pas dire pour autant qu'ils trouvent que Marine Le Pen
07:22est complètement sortie du jeu de la vie politique française.
07:25Ça ne veut pas dire pour autant qu'ils trouvent que le RN n'a plus rien à dire.
07:29On a vu des enquêtes d'opinion qui vont plutôt dans un autre sens.
07:33Mais l'opinion telle qu'on connaît les structures de l'opinion
07:36par rapport à leur regard sur la vie politique,
07:38ce n'est pas du tout un regard qui consiste à dire
07:40qu'il faut que les politiques soient avec une législation à part
07:43parce qu'ils servent l'intérêt public,
07:45parce qu'ils se présentent aux élections à des mandats.
07:48Non, pas du tout.
07:49En tout cas, la classe politique s'interroge notamment sur cette exécution provisoire.
07:53Le fait que l'inéligibilité de Marine Le Pen soit effective immédiatement
07:57et que l'appel qu'elle a formulé ne soit pas suspensif.
08:01Corinne Laïc, est-ce qu'on peut interroger l'exécution provisoire ?
08:05On voit que le patron du groupe MoDem à l'Assemblée, Marc Fesneau, y pense.
08:08Benoît Payan, tout à l'heure dit vers gauche, qui était sur mon plateau,
08:11disait que le principe du caractère suspensif de l'appel était important.
08:16Est-ce qu'on peut répondre à cette question
08:18à quelques jours d'une décision pareille sans électriser ?
08:21Je pense que oui, évidemment.
08:23On peut s'interroger sur ce concept d'exécution immédiate
08:27parce qu'il est contraire au principe de l'appel
08:30qui, dans le droit pénal français, est suspensif de l'exécution de la peine.
08:34Donc, c'est tout à fait légitime de se dire
08:37est-ce qu'on peut, pour un morceau,
08:40enfin, c'est une peine complémentaire,
08:42il ne faut pas oublier la peine de fond
08:45qui a établi avec beaucoup de précision, de méticulosité,
08:49les juges ont établi que Marine Le Pen
08:51avait détourné plus de 4 millions d'euros
08:54et qu'elle était à la tête d'un système.
08:56C'est cette peine complémentaire
08:58qui s'applique de manière immédiate
09:00qui doit être interrogée dans la mesure où elle a
09:02des conséquences extrêmement importantes
09:05et qu'il y a un principe de proportion
09:07entre la peine prononcée et la faute commise
09:09et on peut interroger.
09:11D'ailleurs, hier, le Premier ministre a parlé du mot interrogation.
09:14Ce n'est pas à lui de se poser ces questions
09:16parce que lui, en tant que Premier ministre,
09:17il doit être là pour défendre la décision prise par la justice
09:19et l'indépendance de la justice.
09:21Mais les autres commentateurs, les autres politiques
09:24sont parfaitement en droit de s'interroger sur cette peine-là.
09:28Sur cet aspect de la peine,
09:30cela dit, je pense que le fait de légiférer à chaud
09:35est toujours une très mauvaise idée.
09:37Donc, qu'on se pose la question,
09:39qu'on se donne les moyens de l'instruire
09:42et d'y répondre un jour ou l'autre, oui.
09:44Mais de le faire dans le délai que M. Sciotti propose,
09:46je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
09:48Parce qu'Éric Sciotti, allié du groupe Rassemblement National,
09:51va porter une proposition de loi en ce sens au mois de juin
09:54et Isabelle Pinault n'a aucune chance d'être adoptée, vous pensez ?
09:57Ça, on verra. Le débat sera intéressant à suivre.
09:59Mais est-ce qu'il y a un délai suffisant ?
10:01Ce n'est pas sûr. Je suis d'accord avec Corine Laïc.
10:04Rappelons tout de même que la juge,
10:07pendant plus de deux heures lundi,
10:09a étayé sa condamnation.
10:12Ce n'était pas juste trois mots comme ça,
10:14toute la première partie.
10:17Et elle applique une loi votée en 2016 seulement.
10:20La loi Saint-Pin-deux, c'est quand même très récent.
10:23Marine Le Pen était pour.
10:25Donc il y a quand même des institutions,
10:28une loi qu'une juge a appliquée.
10:30Le principe d'exécution provisoire, c'est une autre loi.
10:33Mais en tout cas, la cour d'appel a décidé
10:37d'entendre que l'audiencement de l'appel de Marine Le Pen
10:41aurait lieu pour une décision à l'été 2026.
10:44C'est extrêmement rapide.
10:46Henri Vernet, pour l'avocat de Marine Le Pen,
10:48c'est un, dit-il, désaveu du premier jugement.
10:51Est-ce qu'on peut le voir de cette manière ?
10:53Non, ça c'est vraiment le récit, justement,
10:55le narratif, comme on dit nos jours,
10:57à peu près dix fois par minute,
10:59que veut imposer le Rassemblement national.
11:01Et d'ailleurs, Marine Le Pen,
11:03qui est interviewée dans nos colonnes,
11:05dans Le Parisien ce matin,
11:07se saisit également de cet argument,
11:09qui fait troublant, d'ailleurs,
11:11elle reprend le mot du Premier ministre,
11:13elle parle bien de troublant.
11:15Non, c'est pas exactement ça,
11:17c'est simplement, c'est vrai que,
11:19mais je pense à raison,
11:21les juges tirent la conséquence
11:23des effets politiques énormes
11:25de la décision de justice.
11:27Donc ça, je veux dire qu'il y a cette adaptation-là,
11:29et que donc, ils veuillent purger,
11:31en quelque sorte, ce cas politique
11:33avant l'élection présidentielle,
11:35parce que c'est à ça qu'on arrivera,
11:37il y aurait un jugement en appel
11:39dans ce nouveau délai,
11:41donc qui serait, en gros,
11:43le jugement interviendrait à l'été,
11:45c'est ce qui est fixé, l'été 2026,
11:47donc ça laissera encore la place,
11:49même pour un pouvoir en création,
11:51si ça va dans les mêmes délais.
11:53Donc il y a quand même une pression
11:55sur les juges.
11:57Une pression. On peut aussi leur faire crédit
11:59de se rendre compte, de réaliser
12:01à quel point l'effet politique
12:03de ce jugement est extrêmement important,
12:05et s'installer un climat assez malsain,
12:07parce qu'on voit bien ces revendications de tout changer
12:09le jour du lendemain, parce que quand même, rappelons-le,
12:11cette loi, à l'époque, elle avait été présentée
12:13plutôt comme un progrès, au nom de quoi ?
12:15Au nom de l'exemplarité qui est attendue
12:17des politiques, du personnel politique.
12:19C'est pas quelque chose de si extraordinaire.
12:21Donc plutôt que de vouloir tout changer,
12:23en effet, faisons en sorte que la justice,
12:25dans ce cas, puisse se prononcer
12:27suffisamment tôt.
12:29– Bruno Cotteres, est-ce que le fait que les politiques
12:31envisagent de revoir la loi, le fait que la cour d'appel
12:33tienne son audiencement plus tôt
12:35que prévu, est-ce qu'il y a
12:37un côté, un petit peu, justice d'exception
12:39pour Marine Le Pen ? – C'est sûr qu'il y a
12:41un pas de côté par rapport à une forme
12:43d'égalité, beaucoup de magistrats
12:45disaient qu'en tenu de l'encombrement
12:47des cours d'appel, liés à des problèmes
12:49de… beaucoup de dossiers
12:51et pas assez de moyens,
12:53mais l'encombrement, ils disaient, c'est
12:55deux ans et demi, trois ans, la distance
12:57pour avoir le dossier, et puis là, ça va être
12:59plus court, donc il y a un pas de côté, sans doute,
13:01par rapport, donc… par contre,
13:03c'est vrai que c'est important, du point de vue de la
13:05fonction stabilisatrice dans un système
13:07démocratique français qui ne va pas très bien,
13:09avec beaucoup de tensions, beaucoup,
13:11beaucoup de conflits, beaucoup de polarisations,
13:13énormément de…
13:15de pressions du côté de l'opinion
13:17publique, d'insatisfaction sur le fonctionnement
13:19démocratique, c'est peut-être pas mal
13:21que la justice
13:23permette d'apurer avant l'élection
13:25présidentielle, cette idée qu'on aurait
13:27empêchée Marine Le Pen d'être dans la compétition,
13:29parce que si la cour d'appel confirme,
13:31Marine Le Pen peut dire, ben, j'ai eu
13:33une chance une deuxième fois de me défendre,
13:35mais c'est vrai que ça va atténuer
13:37cet effet qui est…
13:39l'élection n'a pas pu se jouer selon
13:41les conditions optimales. – Et d'ailleurs, le RN, ces
13:43derniers jours, disait effectivement
13:45qu'elle serait la légitimité
13:47du prochain président si
13:49Marine Le Pen ne pouvait pas être candidate,
13:51donc c'est une façon de répondre à cette
13:53attaque qui commence. On va parler
13:55dans un instant de la stratégie du Rassemblement
13:57national, justement, y a-t-il un risque de
13:59trumpisation ? Mais tout de suite, c'est
14:01le Fil info d'Emmanuel Langlois, il est 20h17.
14:03– Et c'est tout à l'heure
14:05à 22h de Paris que
14:07Donald Trump doit lancer de nouveaux
14:09droits de douane qui pourraient faire
14:11chavirer l'économie mondiale, la teneur,
14:13tout comme l'ampleur de son projet.
14:15Reste pour l'heure mystérieux,
14:17ces nouvelles taxes doivent être détaillées
14:19juste après la fermeture de la bourse de New York
14:21Wall Street, où l'action Tesla
14:23se reprend après l'annonce par
14:25la Maison Blanche tout à l'heure d'un départ
14:27d'Elon Musk de l'administration
14:29Trump, lorsque son travail à la tête
14:31d'une commission pour l'efficacité
14:33gouvernementale sera terminée.
14:35Boalem Sansa lui a fait
14:37appel de sa condamnation à 5 ans de prison
14:39en Algérie, selon son avocat français.
14:41Cette annonce intervient
14:43deux jours après un contact téléphonique
14:45entre Emmanuel Macron et le président
14:47algérien Abdelmajid Tebboune
14:49pour relancer le dialogue entre les deux
14:51pays, au cours duquel le sort
14:53de l'écrivain franco-algérien a donc été
14:55évoqué. Et puis les fans de jeux
14:57vidéo guettaient l'événement
14:59depuis des mois. Nintendo
15:01annonce que sa console Switch 2
15:03sera disponible dès le 5 juin prochain.
15:05Elle sera vendue à 470 euros
15:07tout de même en France, lancée en 2017.
15:09La première version
15:11de la console du géant japonais
15:13s'était écoulée à 150 millions
15:15d'exemplaires.
15:18France Info
15:2020h21
15:22Les informés
15:24Agathe Lambret
15:26Retour sur le plateau des informés.
15:28Corinne Laïc, journaliste à l'Opinion.
15:30Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien.
15:32Elisabeth Pinot, correspondante de l'agence
15:34Reuters à l'Elysée. Et Bruno Cotteres,
15:36politologue, chercheur
15:38au Cevipof. Le Rassemblement
15:40National fait feu de Toubois après
15:42cette condamnation. Pétition en ligne,
15:44appel à la mobilisation, meeting
15:46de soutien à Marine Le Pen dans le
15:487e arrondissement de Paris
15:50dimanche. Tente-t-il
15:52d'attiser la colère ? Joue-t-il avec le feu ?
15:54Écoutez la réponse de Jordan
15:56Bardella, le patron du RN tout à l'heure
15:58à la sortie du Parlement européen à Strasbourg.
16:00Non, c'est pas un coup de force.
16:02C'est au contraire une défense très claire
16:04et très profonde de l'État de droit et de la démocratie
16:06française. C'est une mobilisation en réalité
16:08non pas contre, mais pour la
16:10démocratie française. Il faut
16:12bien que les Français aient conscience de ce qui est en train
16:14de se passer aujourd'hui dans le pays
16:16et donc ça nous semblait nécessaire
16:18en tout cas pour Marine, pour moi,
16:20pour ses soutiens, que nous puissions
16:22nous exprimer directement
16:24aux Français par l'intermédiaire
16:26de ces discours qui seront prononcés dimanche
16:28avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires
16:30et de nos militants.
16:32Jordan Bardella qui dit que c'est pas un coup de force
16:34ça y ressemble quand même un peu Isabel Pinault
16:36je vous vois. Ah quand même un peu, oui.
16:38D'imitative. En tout cas
16:40on va voir ce qui se passe dimanche, mais en tout cas
16:42on voit qu'il fait quand même attention
16:44qu'on ne
16:46l'accuse pas de
16:48provoquer un soulèvement
16:50populaire, des violences
16:52ou je ne sais quoi.
16:54Le calendrier veut que dimanche
16:56ce soit aussi la date
16:58du meeting du camp présidentiel
17:00avec tout le monde, Edouard Philippe
17:02Gabriel Attal, Elisabeth Borne
17:04François Bayrou
17:06Rachida Dati, tout le monde sera à Saint-Denis
17:08pour un grand meeting préparé depuis Noël
17:10un 6 avril, date d'élection
17:12du président Emmanuel Macron
17:14qui ne devrait pas envoyer ni de vidéo
17:16ni de discours, mais qui devra
17:18qui dira aussi qu'il défend
17:20la démocratie. Donc deux endroits
17:22différents.
17:24Il va y avoir cette espèce de match
17:26qui n'était pas prévu au départ
17:28et déjà hier
17:30à l'Assemblée j'en parlais avec l'entourage
17:32de Gabriel Attal, voilà, bon ça n'était pas prévu
17:34ça fait quand même une sacrée concurrence
17:36ce rassemblement avec Marine Le Pen
17:38qui devrait prendre la parole je crois
17:40et donc il va y avoir ces deux
17:42ces deux événements
17:44voilà, vous voyez déjà sur les chaînes d'info
17:46les deux écrans
17:48avec deux ambiances
17:50de deux camps et pour eux
17:52c'est déjà le match de 2027 qui se joue
17:54Et c'est plutôt bien joué de la part de Gabriel Attal
17:56non ? Corinne Laïc de jouer
17:58le pendant alors que Marine Le Pen
18:00elle est en train de jouer quoi ? La rediabolisation ?
18:02Oui, on a l'impression
18:04que les cravates sont tombées assez rapidement
18:06en même temps que les masques
18:08et que le Rassemblement National
18:10a trouvé une posture
18:12extrêmement protestataire, violente
18:14avec un vocabulaire
18:16très anti-juge
18:18avec un ton extrêmement virulent
18:20Elle repartit du système ?
18:22Ça fait longtemps ? Absolument
18:24la rangue de Jean-Philippe Tanguy
18:26hier à l'Assemblée Nationale
18:28était d'une très grande violence
18:30et là maintenant Jordan Bardella
18:32qui essaye de souffler un peu
18:34de refroidir la pression
18:36n'est pas très crédible avec tout ce qui s'est passé
18:38ces dernières 48 heures
18:40donc je pense qu'elle va avoir du mal
18:42si telle était son intention
18:44par la suite, de revenir à une
18:46stratégie de notabilisation
18:48elle a salué d'ailleurs la fixation
18:50de la date de la cour d'appel
18:52de manière très positive
18:54mais on voit qu'elle change de registre
18:56extrêmement vite en fonction des circonstances
18:58et je trouve que dans cette affaire
19:00elle perd une part de crédibilité
19:02Est-ce que Marine Le Pen est en train de se rediaboliser
19:04aux yeux de certains des électeurs
19:06qu'elle avait acquis ces dernières années ?
19:08Il faut être prudent
19:10on dispose encore de peu de données
19:12d'enquêtes qui ont été réalisées sur ces questions
19:14donc il faut être prudent
19:16parce que l'effet de cette stratégie
19:18elle est sur plusieurs années
19:20cette stratégie s'est traduite
19:22par des résultats extrêmement empiriques
19:24un accroissement spectaculaire
19:26du nombre d'élus du Rassemblement National
19:28notamment à l'Assemblée Nationale
19:30le nombre de députés
19:32un nombre de votes
19:34obtenus aux élections
19:36qui est quand même très impressionnant
19:38aux élections européennes
19:40dernières en juin 2024
19:42aux élections législatives
19:44l'ORN est arrivé deux fois en tête en voix
19:46au premier tour, au deuxième tour
19:48avec un nombre de voix quand même très important
19:509 millions, un peu moins de 9 millions au second tour
19:52Elle a conquis un électorat qui était moins sensible
19:54au discours populiste
19:56progressivement c'est quand même élargi
19:58c'est pratiquement aujourd'hui une dimension
20:00de ce qu'on appelle un peu attrape-tout
20:02dans l'électorat du RN
20:04il a toujours son coeur de cible
20:06les catégories en difficulté sociale
20:08les plus frappées par les injustices
20:10mais aussi le RN
20:12a pas mal progressé dans les classes moyennes
20:14dans certaines franges des classes supérieures
20:16donc il est devenu un peu plus attrape-tout
20:18et ça ne va pas disparaître
20:20comme ça du jour au lendemain
20:22donc je pense que quand même
20:24le changement de braquet du RN
20:26a eu lieu
20:28et sinon on ne pourrait pas expliquer
20:30des résultats aussi impressionnants quand même
20:32aux trois dernières élections européennes
20:34et les deux tours des législatives
20:36est-ce que la stratégie
20:38de revenir vers le répertoire sémantique
20:40de Jean-Marie Le Pen
20:42le système, l'UMPS etc
20:44c'est quand même quelque chose qui n'était pas
20:46complètement disparu du vocabulaire
20:48du RN
20:50ça n'avait pas été complètement gommé
20:52Et est-ce que c'est risqué de la part de Marine Le Pen Henri Vernet
20:54avec ce discours-là ?
20:56Ça peut être risqué, oui
20:58parce que ça a été dit, c'est vrai que les gains électoraux
21:00sont davantage venus de la dédiabolisation
21:02donc vraiment de jouer le jeu des institutions
21:04de jouer décidément le jeu
21:06de l'arrivée au pouvoir
21:08par les urnes et non pas autrement
21:10et c'est d'autant plus marquant ces deux dernières années
21:12les deux premières années du quinquennat
21:14du deuxième quinquennat
21:16où au contraire on voyait
21:18LFI et les Insoumis jouer un petit peu le jeu contraire
21:20c'est-à-dire de l'agitation, de l'ébullition permanente
21:22donc il y avait d'autant plus
21:24des RN qui apparaissaient
21:26davantage responsables en quelque sorte
21:28donc c'est vrai que
21:30et les urnes, vous l'avez rappelé, leur ont plutôt donné raison
21:32ces derniers mois
21:34donc mettre sans péril, oui c'est un peu
21:36c'est sans doute un peu risqué
21:38on voit aussi, alors je pense que dimanche
21:40on n'aura pas un coup de force, en revanche
21:42une démonstration de force, ça oui
21:44alors est-ce qu'ils sauront s'arrêter
21:46une fois la démonstration de force assurée
21:48ou est-ce qu'il y aura, ce qui peut être
21:50une stratégie, en effet, la tentation
21:52vraiment populiste, donc comme on a déjà cité
21:54Trump, avant même le débat
21:56qui lui sera consacré tout à l'heure, mais enfin
21:58on voit bien que dans ces
22:00régimes, c'est incroyable de dire régime en parlant
22:02des Etats-Unis, mais
22:04quand on joue avec cela, ça veut dire qu'on
22:06balaye ce qui est institution, on balaye notamment
22:08en effet la justice, quand on arrive ou qu'on revient
22:10au pouvoir, on la met un petit peu à sa botte
22:12mais c'est également ce qui se passe dans plusieurs pays européens
22:14Orbán
22:16même en Pologne
22:18donc on voit bien que les premières victimes
22:20ce sont justement les instances
22:22de régulation, donc
22:24simplement pour faire ça, il faut d'abord arriver au pouvoir
22:26donc ce serait sans doute risqué
22:28de la part de Marine Le Pen et du RN
22:30de manière plus générale d'aller
22:32plus avant dans cette tentation-là
22:34plutôt en effet s'en remettre
22:36à ce qu'il leur a apporté
22:38Elisabeth Pinot, oui
22:40Ce matin j'étais au conseil des ministres et alors je parlais avec des conseillers
22:42et bon, je parle souvent de contrôle
22:44Bruno, il me disait quand même que
22:46toutes les enquêtes qu'ils avaient faites, il n'y avait pas tant de changements
22:48que ça depuis
22:50avec ce jugement
22:52la proportion de français
22:54qui ne sont pas tellement d'accord avec ce jugement
22:56c'est la proportion des électeurs
22:58du RN
23:00et si on met Jordan Bardella
23:02à la place de Marine Le Pen comme candidat
23:04il fait le même score, c'est-à-dire à peu près 35%
23:06au premier tour, donc finalement il n'y a pas
23:08un mouvement
23:10alors eux parlent des 10 000 nouveaux adhérents
23:12donc je ne sais pas si tu as vérifié
23:14si elle a ce discours aussi offensif
23:16c'est aussi parce qu'elle s'accroche
23:18elle a maintenu contre
23:20l'évidence, contre les faits qu'elle serait candidate
23:22en 2027 alors que l'espoir est
23:24quand même très très mince
23:26et elle n'a pas propulsé
23:28Jordan Bardella, Corinne Laïc
23:30le plan B comme Bardella, pour l'instant
23:32il est tabou au RN ?
23:34Je pense que Marine Le Pen, c'est une réaction
23:36humaine, elle n'a pas envie de prendre la porte de sortie
23:38tout de suite, elle veut justement
23:40épuiser toutes les possibilités de recours
23:42et donc tant qu'elle n'aura pas
23:44la certitude qu'elle est éliminée de la course
23:46elle continuera
23:48à être
23:50le cheval de proue
23:52du RN et la question de savoir
23:54si c'est durable, comment va s'organiser
23:56le tandem avec Jordan Bardella
23:58est-ce qu'il y en a un qui va dépasser l'autre
24:00en termes de je prends la lumière mieux que toi
24:02et est-ce qu'ils pourront
24:04être
24:06à égalité, bon on peut croire
24:08en la nature humaine, on peut ne pas y croire
24:10et se dire qu'à un moment ou à un autre
24:12d'ici à l'été 2026
24:14il pourra y avoir
24:16une volonté de Jordan Bardella, si ça se passe
24:18bien pour lui, ce qui n'est pas évident, enfin de
24:20vouloir s'affirmer davantage comme le candidat
24:22et au sein du RN, il peut y avoir
24:24aussi un mouvement, comme il y avait eu
24:26un peu vis-à-vis de François Fillon, c'est-à-dire
24:28tu veux rester notre candidat
24:30est-ce que tu es sûr que c'est toi le mieux
24:32placé, est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux que ce soit
24:34Alain Juppé qui te remplace, ça n'avait pas
24:36fonctionné comme ça, cette problématique-là
24:38peut se poser aussi
24:40au RN et à Marine Le Pen
24:42pour le moment elle joue celle qui va
24:44mener à la victoire
24:46Et c'est aussi risqué comme stratégie
24:48parce qu'on pourrait se retrouver avec un candidat pas préparé
24:50à la dernière minute, est-ce que pour l'électorat
24:52du RN, Bruno Cotteres, ils sont
24:54vraiment interchangeables, Marine Le Pen
24:56et Jordan Bardella ? Pas exactement, d'abord
24:58parce que Marine Le Pen bénéficie
25:00d'un très solide appui
25:02dans son mouvement lié à la longueur
25:04de sa trajectoire politique, elle a été trois fois
25:06candidate à la présidentielle, qualifiée deux fois
25:08au deuxième tour, donc c'est quand même
25:10une candidate à laquelle le RN
25:12et ses sympathisants, ses militants, sont très attachés
25:14je ne pense pas que ce soit
25:16instantanément interchangeable, mais en même temps
25:18les mouvements politiques, ce qu'ils aiment c'est gagner
25:20aussi, donc si on leur propose un candidat
25:22qui incarne la gagne à la présidentielle
25:24ça à mon avis, ils feront rapidement
25:26le deuil de Marine Le Pen si jamais
25:28avec beaucoup de regrets sans doute pour eux, mais si jamais
25:30elles ne pouvaient pas se présenter après
25:32il y a tout un débat sur est-ce qu'ils incarnent
25:34la même sensibilité
25:36ils n'ont pas la même ligne, il y en a un qui est plus libéral
25:38il y en a un qui est visiblement plus libéral
25:40qui visiblement a donné des signes
25:42qu'il aimerait établir des passerelles
25:44avec d'autres franges de la droite
25:46on pense aux siotistes
25:48on pense aux émouristes
25:50etc, donc
25:52il resterait à Jordan Bardella à ce moment-là
25:54à affirmer cette carte, la difficulté pour le RN
25:56va venir au fond
25:58de faire coexister les deux hypothèses en même temps
26:00en attendant la décision de justice
26:02ça peut tourner bien pour eux
26:04c'est-à-dire qu'au fond ils gagnent sur les deux tableaux
26:06et Marine Le Pen est toujours au centre du jeu
26:08elle capte la lumière, on ne parle que d'elle
26:10et Jordan Bardella a franchi une étape de crédibilité
26:12il est présenté comme interchangeable
26:14avec elle dans les intentions de vote
26:16ou est-ce qu'au contraire ça va leur nuire
26:18faire apparaître des tensions entre eux, des rivalités
26:20et quel suspense insoutenable
26:22pour leurs opposants, Corinne Laïc
26:24parce qu'Edouard Philippe qui avait bâti sa stratégie
26:26pour affronter Marine Le Pen
26:28Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Attal
26:30peut-être un nouvel espoir
26:32Bruno Rodrigue, ça rebat complètement l'écart
26:34Oui, tout le monde s'était préparé à être
26:36le sélectionné du second tour qui allait affronter
26:38Marine Le Pen, je pense qu'ils devaient être tous en train
26:40de visionner les débats avec Emmanuel Macron
26:42pour voir comment se positionner
26:44et là ça change énormément la donne
26:46d'abord sur le bloc central
26:48ça pose la question
26:50de savoir quel serait le meilleur candidat
26:52pour affronter quelqu'un qui ne serait pas
26:54Marine Le Pen
26:56si effectivement comme le disait Bruno Cottrez
26:58ça entraîne quand même un repositionnement
27:00du rassemblement national dans un sens plus
27:02union des droites, plus libéral
27:04quelles seraient les chances respectives d'un
27:06Wauquiez, d'un Rodaillot, d'un Edouard Philippe
27:08d'un Gabriel Attal
27:10tout le monde doit se poser la question de son positionnement
27:12et c'est extrêmement difficile
27:14de se positionner, il est déjà difficile
27:16de sélectionner un seul candidat parmi ce
27:18bloc central, ça sera encore
27:20plus difficile de se préparer
27:22aux deux cas de figure, c'est comme si on préparait
27:24deux examens en même temps. Gabriel Attal
27:26a beaucoup affronté Jordane Bardella
27:28sur les plateaux de télévision ces derniers mois
27:30il se dit qu'il a peut-être là une chance de percer dans le
27:32bloc central, Elisabeth Pinault s'y est élue
27:34Oui sans doute, il connait Jordane Bardella
27:36il s'apprête à l'affronter
27:38de toute façon en politique rien ne se passe jamais comme prévu
27:40je cite François Hollande, une fois de plus ça se vérifie
27:42et au rassemblement national
27:44on m'a bien expliqué avant même le jugement
27:46que le plan B c'est Jordane
27:48mais vraiment ça n'arrivera pas
27:50il se trouve que ça arrive
27:52on a vu le succès de son livre ces derniers temps
27:54il était
27:56en Israël la semaine dernière
27:58il se prépare mais pour plus tard
28:00ça peut aller plus vite
28:02et en effet en face tout le monde va se positionner
28:04et Gabriel Attal
28:06c'est peut-être un avantage même pour lui
28:08parce qu'il aura vraiment quelqu'un de sa génération
28:10il a déjà eu plusieurs débats avec lui
28:12à affronter
28:14il est l'un de ceux
28:16qui le connait le mieux
28:18On n'a pas fini de parler de cette recomposition
28:20dans un instant on va parler d'un autre jour
28:22la libération d'Amérique version Donald Trump
28:24mais pour l'instant il est 20h31
28:26et c'est l'heure du point sur l'info
28:34Bonsoir Etienne Cholez
28:36Bonsoir, Mohamed Amra
28:38vient bientôt déposer une plainte
28:40contre l'administration pénitentiaire
28:42le narcotrafiquant affirme avoir été
28:44victime de violences par des surveillants
28:46de prison lundi dernier
28:48son avocat précise même qu'ils lui ont cassé la cheville
28:50la libération contestée par l'administration
28:52Mohamed Amra est en détention provisoire
28:54accondé sur Sarthe depuis la fin février
28:56après sa cavale en Roumanie
28:58et son évasion meurtrière
29:00en mai 2024 en Normandie
29:02un ministre israélien se rend
29:04sur l'esplanade des mosquées
29:06le Hamas dénonce une dangereuse escalade
29:08l'Arabie Saoudite condamne
29:10fermement aussi cette visite
29:12ce n'est pas la première fois
29:14qu'Itamar Benvir, visage de l'extrême droite israélienne
29:16se déplace sur ce qui est
29:18l'un des plus importants lieux saints de l'islam
29:20lieu sacré aussi du judaïsme
29:22tout ça dans un contexte
29:24tendu, Israël annonce
29:26reprendre ses opérations pour s'emparer
29:28de nouvelles terres à Gaza
29:30une attaque de missiles russes fait
29:32au moins 4 morts cet après-midi dans le centre
29:34de l'Ukraine, cette frappe a touché
29:36la ville de Krivirig, les autorités
29:38locales expliquent qu'un immeuble d'habitation
29:40a été visé
29:42la dernière ligne droite pour Parcoursup
29:44les lycéens concernés ont jusqu'à ce soir
29:46à 23h59
29:48pour compléter leur dossier et confirmer leurs vœux
29:50les premières réponses
29:52d'admission arriveront
29:54le 2 juin, et puis une nouvelle qui va réjouir
29:56les fans de sport mécanique, le Grand Prix de France
29:58moto est prolongé jusqu'en
30:002031
30:02les pilotes continueront de rouler sur le circuit
30:04Bugatti du Mans, la prochaine édition
30:06se tiendra du 9 au 11 mai
30:08France Info
30:1020h21
30:12France Info
30:14des informés, Agathe Lambret
30:16retour sur le plateau des informés
30:18avec Corinne Laïc, journaliste à l'Opinion
30:20Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien
30:22Elisabeth Pinot, correspondante de l'agence
30:24Reuters et Bruno Cotteres, politologue
30:26et puis bien sûr
30:28Mariam Pirzader, rédactrice en chef
30:30à France 24, ancienne
30:32correspondante à Téhéran
30:34vous nous avez rejoint Mariam
30:36bonsoir, pour nous éclairer
30:38sur ce que s'apprête à faire
30:40Donald Trump, tandis que
30:42le monde retient son souffle ce soir
30:44Donald Trump qui lui, exalte
30:46le jour de la libération
30:48en Amérique, le président américain
30:50doit annoncer ce soir de nouveaux droits
30:52de douane, une nouvelle escalade
30:54dans la guerre commerciale qu'il a lancée contre ses partenaires
30:56qui arnaquent les Etats-Unis
30:58selon lui, alors après
31:00l'acier et l'aluminium, les voitures à qui ils tournent
31:02Donald Trump maintient
31:04le suspense, la surprise
31:06fait partie de sa stratégie aussi
31:08écoutez, Christine Lagarde
31:10invitée lundi sur France Inter
31:12présidente de la Banque Centrale Européenne
31:14l'Europe se prépare
31:16on n'en sait vraiment rien de manière précise
31:18aujourd'hui, donc on est obligé de faire des scénarios
31:20qu'est-ce qui se passe si
31:22il augmente de temps, si on a la réciprocité
31:24il faut savoir qu'on a quand même 15 000
31:26lignes en nomenclature douanière
31:28comment est-ce que ça va s'organiser
31:30est-ce que ça va être par zone géographique
31:32est-ce que ça va être par pays, est-ce que ça va être par secteur
31:34là à ce stade vous ne le savez pas ?
31:36aujourd'hui on ne sait pas
31:38j'espère que les américains savent
31:40parce que normalement ça s'applique à partir du 2 avril
31:42Pierre Zadeh
31:44rédactrice en chef à France 24
31:46à quoi faut-il s'attendre ce soir ?
31:48à la raison de Christine Lagarde, on ne sait pas vraiment
31:50ce qui va se passer, il y a plusieurs options sur la table
31:52la première qui semble être privilégiée
31:54par les médias américains depuis ce matin
31:56c'est l'instauration d'une taxe universelle
31:58de 20%
32:00sur tous les produits
32:02universelle ça veut dire quoi ?
32:04la même taxe pour tout, pour tout type
32:06de produits pour tous les pays
32:08il y a une autre
32:10option qui est aussi très probable
32:12c'est celle d'adapter
32:14le droit de douane au pays, il faut savoir une chose
32:16c'est que les Etats-Unis sont parmi
32:18c'est le premier pays importateur au monde
32:20et pour Donald Trump
32:22comme vous l'avez dit, pour lui
32:24les Etats-Unis sont arnaqués
32:26par les pays qui vendent
32:28aux Etats-Unis, donc il veut se baser
32:30et ça va être des calculs d'apothicaires
32:32sur l'excédent commercial
32:34sur la balance commerciale, c'est à dire que
32:36si les Etats-Unis achètent plus
32:38qu'ils ne vendent à certains pays
32:40du coup il va réévaluer les droits de douane
32:42mais c'est vraiment
32:44on parle de pays, donc il y a le Vietnam
32:46qui a déjà réagi, qui a baissé ses droits de douane
32:48on parle du Canada, du Mexique
32:50les Etats-Unis commercent avec le monde entier
32:52donc là ce qu'il est en train de faire Donald Trump ce soir
32:54c'est de dynamiter le système mondial
32:56commercial. Et de diviser potentiellement
32:58l'Union Européenne, Henri Vernet
33:00à quoi les Européens doivent-ils
33:02s'attendre aujourd'hui ?
33:04Dans les scénarios ils s'attendent à ce que soient
33:06notamment touchés les secteurs aéronautiques
33:08qui sont sensibles pour l'Europe
33:10évidemment on pense à Airbus
33:12l'agroalimentaire extrêmement sensible aussi
33:14notamment d'ailleurs pour les producteurs français
33:16et puis
33:18l'automobile
33:20et ça c'est d'abord l'Allemagne
33:22et d'ailleurs l'Allemagne
33:24l'Italie aussi, la France
33:26un peu moins sur le marché américain
33:28mais ça veut dire quoi ? Ca veut dire que selon les produits
33:30français qui à la fin seront les plus frappés
33:32ça risque aussi de fomenter des risques
33:34un petit peu de division
33:36pour l'instant c'est pas le cas, les Européens
33:38réagissent de manière, en tout cas
33:40réagissent parce que la réaction ne viendra
33:42que mi-avril dans un premier temps
33:44et d'ailleurs ce sera lié aux premières taxations
33:46c'est-à-dire sur l'aluminium et l'acier
33:48celles qui seront annoncées ce soir, tout cela ne viendra
33:50que fin avril et
33:52en tout cas pour l'instant ce qui se passe c'est que
33:54les planifications sont déjà faites depuis
33:56un certain temps, en tout cas c'est ce qu'on nous dit
33:58on nous assure également
34:00que les Européens
34:02donc en réalité ce sont les gouvernements
34:04dans leur ensemble, le Conseil Européen d'une part,
34:06Commission de l'autre, donc les services
34:08de Mme von der Leyen
34:10eux planchent sur des scénarios
34:12également depuis quelques temps
34:14donc seraient mieux préparés qu'il y a huit ans
34:16lors du premier mandat Trump
34:18maintenant ça reste quand même à voir
34:20et surtout donc est-ce qu'il y aura une décision
34:22politique de vraiment riposter
34:24parce que riposter c'est peut-être pas juste
34:26mettre des taxes sur les bourbons du Kentucky
34:28par exemple, ça peut être aussi de manière plus efficace
34:30par exemple plus exigeant sur l'accès
34:32des Américains au marché
34:34énorme de l'épargne en Europe
34:36là pour l'instant c'est vraiment
34:38un peu open bar pour les Américains et ça c'est
34:40un vrai problème pour les Européens
34:42Ils sont vraiment mieux préparés, Elisabeth Pinot, les Européens ?
34:44En tout cas ils l'affirment
34:46c'est même sans comparaison avec
34:482018
34:50date de la première
34:52hausse des tarifs douaniers américains
34:54que Joe Biden n'avait fait que suspendre
34:56il n'avait pas annulé
34:58donc ça revient, on nous dit que
35:00la réponse sera vigoureuse, il y a une ambiance de veillée d'armes
35:02un peu, aujourd'hui
35:04Ursula von der Leyen
35:06et Emmanuel Macron se sont
35:08parlé cet après-midi, l'Union Européenne
35:10devrait réagir très vite
35:12demain matin, peut-être même dès cette nuit
35:14vigoureusement, c'est ce qu'on nous dit
35:16avec des demandes d'une proportion
35:18égale à ce qui va nous tomber
35:20sur la tête
35:22puis l'Elysée devrait également
35:24réagir demain, un ministre a dit
35:26que les secteurs les plus touchés seraient
35:28les représentants de ces secteurs seraient sans doute reçus
35:30demain à l'Elysée, on verra
35:32alors quel secteur, c'est la question
35:34les vins espiritueux semblent vraiment visier
35:36d'ailleurs le ministre du commerce
35:38a déjà prévu d'aller en Champagne vendredi
35:40le luxe, bien sûr, dans quelle proportion ?
35:42Est-ce que
35:44LVMH
35:46dirigé par Eva Arnaud va réussir
35:48à tirer son épingle du jeu ?
35:50C'est ce qu'il a dit fin janvier
35:52qu'un vent nouveau soufflait
35:54aux Etats-Unis, on verra bien ce qui se passe demain
35:56et puis la pharmacie et d'autres secteurs
35:58C'est vrai, beaucoup de secteurs parce que
36:00ça peut sembler un peu abstrait quand on en parle de loin
36:02mais Cori Maïc, ça peut bouleverser
36:04les exportateurs
36:06de vins et plein d'autres domaines
36:08c'est très concret. Ça peut avoir des conséquences
36:10pour certains secteurs
36:12on voit que si par exemple la taxation
36:14à 200% qui a été évoquée
36:16contre les vins et l'alcool était appliquée
36:18et ça toucherait particulièrement à la France
36:20en termes global, les études qui sont faites
36:22donnent une incidence de quelque chose comme
36:240,5 point
36:26d'incidence sur le PIB européen
36:28de baisse du PIB européen du fait de ces tarifs douaniers
36:30À vrai dire, comme personne ne connaît
36:32l'ampleur des mesures qui vont être décidées
36:34personne ne sait très bien
36:36quelle va être l'incidence économique
36:38En tout cas, l'inquiétude est forte et Trump a déjà réussi
36:40son premier coup, à savoir de faire trembler
36:42la planète. Mais la question qui se pose, c'est de savoir
36:44quel est son véritable objectif
36:46Est-ce que c'est de se procurer des recettes ?
36:48Une taxe à 20%, ça rapporterait 600 milliards d'euros
36:50Est-ce que c'est de réduire le déficit américain
36:52par rapport notamment au pays européen ?
36:54Est-ce que c'est d'inciter les entreprises étrangères
36:56à venir s'installer
36:58aux Etats-Unis pour échapper
37:00aux droits de douane ? On ne sait pas
37:02Ou est-ce que c'est tout simplement se doter
37:04d'une nouvelle arme économique et financière
37:06qui renforcerait la position
37:08des Américains, de même qu'ils ont inventé
37:10le concept d'extraterritorialité
37:12pour imposer des sanctions financières
37:14par exemple, aux banques françaises
37:16qui continuaient à travailler
37:18à utiliser le dollar
37:20dans certains pays qui étaient blacklistés
37:22par les Etats-Unis. Donc on ne sait pas très bien
37:24et on peut imaginer que peut-être qu'il va jouer
37:26comme il joue avec nos nerfs
37:28en montant, en descendant les droits de douane
37:30en visant un tel puis un tel
37:32à sa guise. Pourquoi il fait ça
37:34et pourquoi il joue avec les nerfs
37:36comme ça ? On voit qu'il dit rien, il entretient le suspense
37:38ça fait partie de sa stratégie aussi
37:40Il jubile, d'ailleurs son
37:42porte-parole de la Maison de Jean disait
37:44ça y est c'est fini, les Etats-Unis ne seront plus une tirelire
37:46à partir de ce soir, Liberation Day
37:48il y a plusieurs buts
37:50déjà il s'adresse à sa population
37:52il s'adresse à son électorat
37:54il revient vers un protectionnisme
37:56vers un repli sur soi, America first
37:58c'est ce qu'il disait, make America great again
38:00c'est-à-dire qu'on se concentre
38:02sur les Etats-Unis, on s'est fait trop avoir
38:04par le passé, donc là il s'adresse
38:06à ses électeurs, aux Américains
38:08pour qui le pouvoir d'achat est extrêmement important
38:10et pour qui, et ce qui les a poussés aussi
38:12à voter pour lui
38:14il y a quelques mois, les Etats-Unis
38:16connaissent une inflation absolument démentielle
38:18et ils ne se rendent pas
38:20compte qu'à moyen terme
38:22à long terme, ça va augmenter
38:24l'inflation, il y a ce premier
38:26aspect, le deuxième aspect
38:28c'est aussi une arme pour lui, Donald Trump
38:30c'est une arme économique, c'est une arme géopolitique
38:32et diplomatique, c'est-à-dire que
38:34Trump, c'est un dealmaker
38:36Trump c'est un dealmaker
38:38il veut faire des accords, d'ailleurs on le voit
38:40et c'est du chantage
38:42Vladimir Poutine ne répond pas assez vite à sa demande
38:44de cesser le feu rapide, bah je vais imposer
38:46des douanes de 20% sur le pétrole russe
38:48C'est ça, et d'ailleurs on voit qu'il change d'avis parfois
38:50comme avec le Mexique, il dit 25%, finalement
38:52il revient, et puis hier il dit
38:54vous inquiétez pas, finalement je serai gentil
38:56ça sera sûrement plus bas
38:58que ce que les pays
39:00tolèrent déjà, et sur le
39:02Canada notamment
39:04par exemple, il espère faire peser
39:06une sorte de pression sur le Canada
39:08pour que le Canada limite
39:10le Canada, le Mexique pardon
39:12le Mexique limite l'immigration
39:14clandestine qui arrive aux Etats-Unis
39:16limite la fabrication de fentanyl qui fait des ravages
39:18c'est un opiacé qui fait des ravages
39:20aux Etats-Unis, qui provoque des milliers et des milliers de morts
39:22chaque année, donc pour lui
39:24c'est aussi un moyen de pression pour
39:26négocier, pour faire des accords et
39:28redessiner un petit peu un système
39:30mondial, économique et monétaire
39:32qui existe depuis la fin de la seconde guerre mondiale
39:34là c'est
39:36cet échange fluide
39:38entre les pays avec les Etats-Unis
39:40existe depuis plus de
39:4280 ans, donc voilà il a plusieurs raisons à ça
39:44il parle à son électorat aussi, vous disiez
39:46Mariam, dans un contexte compliqué
39:48pour Donald Trump et pour Elon Musk
39:50après une claque électorale
39:52cuisante dans un Etat clé
39:54expliquez-nous, et est-ce que ça peut jouer
39:56dans le Wisconsin, effectivement
39:58ce matin, cette nuit
40:00une démocrate
40:02est entrée à la cour suprême
40:04de cet Etat du Wisconsin, qui est un Etat clé
40:06qui est un de ces Etats pivots qui a fait basculer
40:08qui fait toujours basculer l'élection américaine
40:10le résultat de l'élection américaine
40:12et Elon Musk avait
40:14vraiment mouillé la chemise, on l'avait vu
40:16avec ses chapeaux en forme de fromage
40:18il a vraiment mouillé la chemise pour le candidat
40:20républicain pour qu'il puisse gagner, et puis surprise
40:22c'est Susan Crawford, la démocrate
40:24qui gagne cette élection
40:26et qui donc fait
40:28que cette cour suprême
40:30de cet Etat du Wisconsin, cet Etat clé
40:32est démocrate, et ne bascule pas républicain
40:34d'ailleurs Donald Trump n'a pas
40:36réagi à ça, il a plutôt réagi
40:38à des petites élections locales en Floride
40:40qui ont été remportées par des républicains
40:42et qu'est-ce que ça dit ?
40:44ça veut dire en fait que
40:46là on le voit d'ailleurs dans les sondages, il y a une petite baisse
40:48relative, c'est pas non plus
40:50très impressionnant, mais il y a une baisse
40:52relative de popularité de Donald Trump
40:54aux Etats-Unis
40:56et ça dit que finalement
40:58ces 73 jours
41:0075 jours de mandat
41:02il est au pouvoir que seulement depuis 75 jours
41:04ça nous paraît énorme, mais c'est finalement
41:06assez peu, et bien
41:08commence à marquer un peu de recul
41:10dans la population américaine
41:12et ce revers électoral
41:14dit beaucoup de cette tactique
41:16qui a fait que Donald Trump est revenu
41:18à la Maison Blanche
41:20ne pas oublier aussi une chose, c'est qu'il y a quelques jours
41:22Donald Trump a dit qu'il voulait changer la constitution
41:24américaine pour se représenter pour un
41:26troisième mandat, et ça
41:28ça peut être une ligne rouge pour les américains qui sont très attachés
41:30quand même à l'état de droit
41:32à cette démocratie
41:34qu'ils chérissent tant
41:36d'ailleurs ils disent beaucoup que les Etats-Unis c'est la première démocratie
41:38au monde, et donc de perdre ce côté démocratique
41:40ce côté va-t-en-guerre de Donald Trump
41:42avec le monde entier et aussi à l'intérieur de son
41:44pays, commence à
41:46effectivement avoir des effets dans les urnes
41:48et aussi dans les sondages
41:50de popularité. Parce que pour finir sur les
41:52droits de douane d'un mot, Henri Vernet
41:54ce jeu de Donald Trump
41:56avec les autres pays a des conséquences aussi très
41:58concrètes aux Etats-Unis, on parle
42:00d'inflation, de certains
42:02secteurs qui s'inquiètent aussi
42:04Oui qui s'inquiètent, alors on voit que les
42:06bourses Wall Street
42:08ne sont vraiment pas flambantes, elles suivent
42:10de manière très inquiète
42:12tous ces phénomènes. Néanmoins sur
42:14l'inflation on a quand même l'impression que
42:16Trump qui a quand même déjà amorcé
42:18tout cela dans son premier mandat, cette fois
42:20il a l'air en tout cas décidé à passer
42:22outre, c'est-à-dire à se dire que, parce que
42:24qu'est-ce qu'il promet quand vous disiez
42:26qu'est-ce qu'il anime, qu'est-ce qu'il cherche, il le dit
42:28il le dit, moi je veux rendre
42:30l'âge d'or de l'Amérique. Il reste
42:32fidèle à son magasin, make America Great Again
42:34vraiment en se disant que
42:36de toute façon à la fin
42:38il y aura peut-être de la casse au passage
42:40mais il y aura la réindustrialisation
42:42donc le retour de l'emploi
42:44dans plein de zones où il a disparu
42:46qui sont d'ailleurs des zones qui ont été des domaines de
42:48perdition pour les
42:50démocrates absolument
42:52et donc rendre un petit
42:54peu ce, comment dire, ce paysage
42:56de cette Amérique parce que, vous le disiez
42:58son rêve protectionniste
43:00mais c'était quand que l'Amérique était protectionniste
43:02c'était à la fin du 19e siècle et au début
43:04du 20e, donc je veux dire c'est pas hier
43:06donc on voit bien à quel point Trump
43:08fait une espèce
43:10d'idéologie qui est d'ailleurs vraiment
43:12étonnante avec sa cohabitation avec
43:14les libertariens et la Silicon Valley
43:16à l'Elon Musk, donc on verra où tout ça
43:18nous mène mais pour l'instant Trump
43:20paraît, alors sous ses airs en effet
43:22le côté, son discours
43:24changeant, son côté
43:26ses décisions en tout cas imprévisibles
43:28néanmoins il montre quand même
43:30dans son objectif une espèce de constante
43:32peut-être qui le rend d'ailleurs d'autant plus
43:34impressionnant et dangereux
43:36Et on aura la réponse sur ces
43:38mystérieux droits de douane à 22h
43:40heure de Paris, on va
43:42basculer vers la carte blanche des informés
43:44mais d'abord il est 20h46 et c'est
43:46le Fine Info d'Emmanuel Langlois
43:48C'est la mise au point de
43:50Jordan Bardella depuis le Parlement Européen
43:52à Strasbourg, le président du RN qui
43:54affirme que la manifestation de soutien
43:56à Marine Le Pen prévue dimanche
43:58à Paris n'est pas un coup de force mais
44:00une défense de l'état de droit et de la démocratie
44:02fin de citation. Quant à
44:04Emmanuel Macron et François Bayrou, ils ont
44:06tous les deux apporté eux ce mercredi
44:08un soutien ferme à l'indépendance de la
44:10justice après la condamnation
44:12de la députée RN du Pas-de-Calais
44:14Selon la procureure générale de Paris
44:16enfin, la tenue d'un procès en appel
44:18avait été anticipée.
44:20Le chikungunya progresse encore
44:22à la réunion, près de 6000 nouveaux
44:24cas ont été recensés en une semaine sur
44:26l'île de l'océan Indien, soit
44:2840% de plus que la semaine précédente
44:30d'après l'ARS, l'agence régionale de santé
44:3214 bébés ont notamment été
44:34hospitalisés en soins intensifs
44:36ou en réanimation.
44:38En Birmanie, la junte au pouvoir annonce
44:40elle un cessez-le-feu temporaire dans sa lutte
44:42contre les rebelles du pays
44:44aux prises avec les conséquences du tremblement
44:46de terre dévastateur de vendredi dernier
44:48il a fait près de 3000 morts selon
44:50un dernier bilan. Les militaires
44:52à travers cette trêve souhaitent ainsi
44:54accélérer les efforts de secours et de
44:56reconstruction du pays.
44:58Enfin mot de football, après la qualification
45:00du PSG hier aux dépens de
45:02Dunkerque 4 à 2, Cannes
45:04reçoit Reims ce soir pour la
45:06deuxième demi-finale de la Coupe de France.
45:08Le vainqueur retrouvera donc les Parisiens
45:10et la finale ce sera le 24 mai
45:12au Stade de France, le match de ce soir
45:14à partir de 21h.
45:24Suite et fin de nos informés avec
45:26Corinne Laïc, journaliste à l'Opinion, Henri
45:28Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien,
45:30Elisabeth Pinault, correspondante de l'agence Reuters
45:32pour l'Elysée, Bruno Cotteres,
45:34politologue et Mariam Pirzadeh,
45:36rédactrice en chef à France 24.
45:38La carte blanche des informés, vous connaissez
45:40le principe, chacun choisit un thème,
45:42une idée, un débat qui l'intéresse et
45:44on commence avec vous Elisabeth Pinault,
45:46vous allez nous parler d'Emmanuel
45:48Macron. Emmanuel Macron
45:50qui reprend un peu la main. Et l'Algérie.
45:52Je me disais que
45:54ce réchauffement après des mois
45:56de crispation née, rappelons-le,
45:58de la reconnaissance par la France
46:00de la primauté
46:02du Maroc sur le Sahara occidental
46:04l'été dernier, ça fait quand même des mois
46:06qu'on en parle, et puis ça intéresse beaucoup
46:08de monde en France évidemment, qui a des liens
46:10à la fois compliqués et très
46:12forts avec l'Algérie, et donc
46:14il y a eu ce coup de fil entre le président
46:16Théboune et le président Emmanuel Macron
46:18le jour de l'Aïd, tout un symbole,
46:20fin du ramadan, lundi,
46:22et apparemment ça s'est bien passé, ils ont fait
46:24un communiqué commun
46:26à mots pesés, avec donc
46:28cette reprise de dialogue sur tous les sujets
46:30économiques, migratoires,
46:32sur la politique régionale.
46:34Donc l'âge de guerre est enterré ?
46:36En tout cas, ça devrait être
46:38concrétisé par un premier voyage
46:40de Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères
46:42en Algérie, le week-end prochain
46:44et puis ensuite par une rencontre
46:46entre Emmanuel Macron
46:48et le président Théboune.
46:50L'âge de guerre n'est peut-être pas enterré, mais en tout cas
46:52il y a eu une amorce de dialogue et de réchauffement
46:54et ce n'est pas une masse à faire parce que c'était
46:56quand même très crispé ces derniers temps
46:58notamment avec
47:00les interventions de François Bayrou,
47:02de Bruno Retailleau
47:04et la question, évidemment, toujours des
47:06OQTF,
47:08de ces personnes
47:10algériens condamnées que l'Algérie ne voulait
47:12pas reprendre. Sur ce point,
47:14les deux hommes en ont parlé et l'Algérie
47:16devrait faire
47:18ce travail de réadmission.
47:20On n'entend plus beaucoup Bruno Retailleau,
47:22Corinne Laïc ? Non, mais il a l'air
47:24de se ranger derrière la voie diplomatique
47:26qui a été ouverte par Emmanuel
47:28Macron et
47:30écreusée par lui, mais je pense
47:32qu'il se réserve le droit
47:34d'inventaire, si j'ose dire,
47:36et de voir si l'efficacité de
47:38cette voie diplomatique s'avère ou pas.
47:40Il choisira peut-être à un moment ou à un autre
47:42de partir. Écoute du cas aussi
47:44de Boislem-Sensal, c'est évoqué.
47:46Tout à fait, est-ce qu'on peut s'attendre à une libération prochaine
47:48avec ce réchauffement ? Est-ce qu'il sera dans l'avion avec
47:50Jean-Noël Barraud ?
47:52C'est possible, vous avez entendu ça ? Non, on entend...
47:54Enfin, tout est sur la table, mais...
47:56Présentement parlé, alors les présidents.
47:58Le cas de Boislem-Sensal a été évoqué.
48:00Et il est dans le communiqué d'ailleurs, dans le communique officiel.
48:02Et bien on en reparlera
48:04dans les informés. À vous Corinne Laïc,
48:06vous nous parlez d'un Premier ministre sous pression.
48:08Oui, un Premier ministre sous la pression d'Emmanuel Macron
48:10parce que pendant l'affaire Le Pen,
48:12les travaux de réforme continuent.
48:14Et Emmanuel Macron trouve que son Premier ministre ne va
48:16pas assez vite, ni assez fort.
48:18Et donc le 25 mars, il a réuni, comme il a coutume
48:20de le faire maintenant, depuis le début
48:22du mois de mars, les ministres concernés
48:24par le sujet, à savoir, il y a un effort de guerre
48:26qui sera financé. Comment on fait ?
48:28Et c'est évidemment essentiellement la sphère sociale
48:30qui risque d'être sollicitée.
48:32Et donc le 25, il a demandé
48:34à son Premier ministre de lui présenter
48:36des propositions dans un délai de dix jours.
48:38François Bayrou a dit
48:40quinze jours, Emmanuel Macron a dit non, dix jours.
48:42Et ces dix jours, ça arrive demain.
48:44Donc demain se réunissent les ministres concernés
48:46et François Bayrou est censé
48:48présenter sa feuille de route où
48:50il doit y avoir des pistes pour faire des économies.
48:52Je ne suis pas sûre qu'une publicité
48:54sera rendue immédiatement à ces mesures-là
48:56et qu'il faudra attendre un petit peu pour les connaître.
48:58Mais normalement, le plan du gouvernement
49:00devrait être présenté à Emmanuel Macron
49:02demain.
49:04Il a une image d'homme immobile,
49:06François Bayrou, puisqu'on l'a beaucoup attaqué sur son immobilisme.
49:08C'est vrai qu'il a été beaucoup attaqué
49:10sur son style
49:12de communication, notamment.
49:14C'est vrai que pour le moment, les Français ont du mal
49:16à percevoir qui, quel est le projet,
49:18quel est le projet, où est-ce qu'il veut nous amener.
49:20Il donne le sentiment d'avoir eu à gérer des urgences,
49:22le budget, on s'en rappelle.
49:24Là, il a montré qu'il avait du savoir-faire politique
49:26pour négocier avec les socialistes,
49:28notamment. Mais ça, ça ne fait pas une équation politique.
49:30Ça ne fait pas un projet politique.
49:32Donc, les Français ont beaucoup de mal à voir.
49:34Il est bas en popularité.
49:36Très bas en popularité.
49:38On en saura peut-être plus demain sur le projet.
49:40On verra si ça le fait remonter dans vos sondages.
49:42C'est à vous, Henri Vernet.
49:44Vous nous parlez d'un livre ce soir.
49:46On passe sur un Premier ministre et sur un Président.
49:48Un Président dans son palais, dans son château.
49:50C'est la tragédie de l'Élysée,
49:52de mon excellent confrère du Parisien,
49:54Olivier Beaumont. C'est chez Robert Laffont.
49:56C'est vraiment une immersion dans ce palais.
49:58Et sous, j'allais dire,
50:00le règne de Macron.
50:02Parce qu'on le sait, la Seigneur de la République,
50:04c'est une monarchie moderne.
50:06Et l'Élysée, c'est exactement ça.
50:08Il nous plonge dedans.
50:10Cette espèce de palais
50:12qui a un véritable labyrinthe.
50:14Et qui est d'ailleurs construit. Il y a plus de 300 pièces
50:16à l'Élysée. Il faut du temps pour aller d'une aile à l'autre.
50:18Et quand on parle de cours,
50:20par exemple, il faut savoir que le bureau
50:22du Président est celui de son collaborateur
50:24immédiat. Alors, jusqu'à peu,
50:26le fameux alexicolaire.
50:28Qui vient de son départ.
50:30Mais tous les deux, ce sont les seuls à avoir des bureaux
50:32disons centraux. Et pour y aller,
50:34tous les autres conseillers, ils font
50:36quasiment des kilomètres entre les ailes
50:38du palais.
50:40C'est un petit peu comme si
50:42on accédait
50:44à la cour du roi. Et donc,
50:46quelque part, on pourrait se dire que finalement,
50:48si le fonctionnement du pouvoir en France est assez
50:50compliqué, c'est à l'image de l'Élysée.
50:52Entre le bunker et l'enfer, en fait.
50:54Si on peut prendre.
50:56Et c'est aussi,
50:58c'est aussi un livre politique.
51:00On y apprend notamment comment s'est vraiment
51:02jouée la dissolution. C'est-à-dire que c'est pas
51:04le truc impulsif du dernier moment.
51:06Parce que ça, on s'est beaucoup posé la question.
51:08Et en fait, non. Justement,
51:10il nous montre que c'était pensée,
51:12conçue bien à l'avance.
51:14Parce que d'ailleurs, il avait testé son idée.
51:16Ce François Bayrou, qu'il faut le reconnaître,
51:18s'était immédiatement montré plutôt réticent.
51:20Il est passé outre. Il y avait tout un plan,
51:22vous savez, pour la vendre,
51:24justement, aux collaborateurs,
51:26aux médias, aux personnels politiques.
51:28Ce plan, ça s'appelait le plan
51:30Clisthène. Alors, Clisthène, c'est un grec,
51:32un des inventeurs de la démocratie.
51:34Un des fondateurs. Et donc,
51:36l'idée, c'était vraiment d'expliquer en quoi
51:38la dissolution, c'était quelque chose de génial.
51:40À peu près comme celle de Jacques Chirac,
51:42en 95, en 97,
51:44on se souvient le désastre que ça avait provoqué.
51:46Là, on n'est pas loin. Donc, les plans géniaux
51:48qu'on fait comme ça avec ses conseillers
51:50intimes dans un coin, en général, ça ne marche pas.
51:52Et tout cela, d'ailleurs, a été
51:54rangé assez vite aux oubliettes. Parce que, par exemple,
51:56il y avait aussi un projet
51:58de bannière commune pour des candidats
52:00qui iraient du socle commun,
52:02de LR jusqu'à
52:04Horizon, etc. Et pareil,
52:06tout ça, ça n'a pas vraiment marché. Parce qu'en réalité,
52:08la dissolution, elle a fait flop assez vite.
52:10En tout cas, elle annonce sa décision.
52:12Le livre, c'est la tragédie de l'Élysée d'Olivier Beaumont
52:14dans l'Infer des quinquennats Macron.
52:16Tragédie parce qu'on sort abîmé de l'Élysée.
52:18Eh bien, j'ai hâte de le lire. Édition Robert Lafond.
52:20D'un livre à l'autre, Bruno Cotteres, vous nous parlez
52:22de Prédateur.
52:24Oui. Demain paraît aux éditions Gallimard
52:26le nouveau livre de Giuliano D'Ampoli
52:28qui, livre après livre,
52:30nous dresse un portrait de plus en plus
52:32sombre et crépusculaire des transformations
52:34du rapport au pouvoir. On se rappelle
52:36du mage du Kremlin dans lequel il
52:38décrivait cet univers des oligarques
52:40russes, des hommes du pouvoir
52:42de Poutine
52:44n'ayant qu'un seul but
52:46qui est d'assouvir, au fond,
52:48les caprices et les volontés du tsar.
52:50Et là maintenant, nous dit-il, c'est l'heure de se réveiller
52:52parce que c'est l'heure des Prédateurs, des personnages
52:54qu'il décrit comme borgiens.
52:56Il utilise cet adjectif borgien,
52:58César Borgia, et il
53:00utilise cet adjectif pour décrire ces nouveaux personnages
53:02qui sont sans foi ni loi,
53:04qui ont décidé de s'affranchir totalement
53:06du respect des institutions.
53:08Et Giuliano D'Ampoli nous dit, si on croit
53:10encore naïvement qu'on peut aujourd'hui remporter
53:12une élection majeure en se présentant
53:14comme le défenseur de la démocratie et des institutions,
53:16c'est qu'on est encore endormi,
53:18on ne s'est pas réveillé. Il est temps de se réveiller,
53:20nous dit-il. Ces personnages borgiens sont là.
53:22Leur nouvel instrument, c'est l'intelligence artificielle,
53:24une technologie borgienne
53:26dont le pouvoir, nous dit-il, est de créer
53:28de la sidération, de la stupéfaction.
53:30Donc demain, une lecture
53:32à lire absolument.
53:34C'est la liste des prédateurs ?
53:36Oui, quelques-uns sont bien placés sur la liste.
53:38C'est inquiétant.
53:40Mariam Pirzadeh, vous nous parlez, vous,
53:42d'une série qui cartonne.
53:44Oui, elle s'appelle Adolescence sur Netflix.
53:46Ça se dévore. C'est quatre épisodes qui sont tournés en pleine séquence,
53:48donc il n'y a aucune coupure.
53:50La mise en scène est déjà assez incroyable et ça nous plonge
53:52dans l'univers de l'adolescence au Royaume-Uni.
53:54Le Royaume-Uni est quand même frappé par
53:56une crise économique très importante,
53:58avec des chiffres qui sont tombés la semaine dernière.
54:00Un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.
54:02Et le sujet est très inquiétant.
54:04Le sujet est très inquiétant sur
54:06des enfants,
54:08ce sont encore des enfants en fait,
54:10qui ont 13, 14, 12 ans
54:12et qui sont obsédés
54:14par les réseaux sociaux,
54:16par l'image qu'ils renvoient d'eux-mêmes,
54:18par l'image qu'ils ont d'eux-mêmes,
54:20avec cette fameuse incel, dont j'ai appris un nouveau mot.
54:22Qu'est-ce que ça veut dire, incel ?
54:24Ce sont des personnes qui sont célibataires,
54:26célibataires, alors c'est une théorie,
54:28célibataires, mais en le voulant.
54:30Et la théorie des 80%,
54:32visiblement 80% des filles seraient attirées par 20% des garçons.
54:34Donc ça, si vous regardez la série,
54:36vous comprendrez pourquoi.
54:38Je ne sais pas si c'est vrai ou pas,
54:40mais en tout cas, ça nous plonge dans le cerveau
54:42d'un adolescent et comment
54:44sa famille réagit
54:46et les acteurs sont majestuos.
54:48Un adolescent qui est accusé d'un meurtre
54:50dans cette série.
54:52On va faire les unes, Henri Vernet,
54:54la une du Parisien demain ?
54:56Les révélations sur la vie à l'Elysée.
54:58Vous êtes l'auteur de Big Machiavel.
55:00La une de l'Opinion, Corinne Haït.
55:02Droit de douane, le mur de l'Atlantique.
55:04Auteur de Président cambrioleur.
55:06Bruno Cotteret, c'est la revue
55:08de Sciences Po ?
55:10Oui, la une du Cébipof. On publie une excellente analyse
55:12de mon collègue Luc Rouban qui revient
55:14sur qu'est-ce que ça va faire à la électorat
55:16du Rassemblement National.
55:18Tous les malheurs qui arrivent à Marine Le Pen en ce moment.
55:20Merci à vous, merci aussi à Elisabeth Pinot
55:22et à Mariam Pirzadeh.

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