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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce jeudi autour d'Agathe Lambret et Victor Matet.

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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Victor Mathey.
00:07Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés sur France Info, à la radio et à la télé, canal 27 de la TNT.
00:15Bonsoir Agathe Lambret.
00:16Bonsoir Victor, bonsoir à tous.
00:17Au menu ce soir.
00:18Comment contrer la guerre économique de Donald Trump ?
00:21Le président américain a annoncé des hausses brutales de 20% sur les produits européens.
00:26Faut-il négocier ou contre-attaquer ? Est-ce la fin de la mondialisation ?
00:31Quelles conséquences sur l'inflation, sur l'emploi pour les français ?
00:35Sur ce sujet ce soir, le décryptage d'Emmanuel Dutey, directeur de la rédaction de l'usine nouvelle.
00:41Le rassemblement national s'est-il Trumpisé ?
00:44La question se pose après les violentes charges contre les juges et alors que le parti organise un meeting de soutien à Marine Le Pen dimanche à Paris.
00:52Est-ce un rassemblement anti-juge ?
00:54Cette stratégie du RN peut-elle se retourner contre lui ?
00:58Enfin dans la carte blanche, des informés nous parleront entre autres de l'étoile d'un premier ministre qui palisse.
01:04Et pour en parler, nos informés ce soir.
01:06Sylvie Pierre-Bressolette, bonsoir.
01:08Bonsoir.
01:09Éditorialiste au point, Valérie Gasse est également avec nous, bonsoir.
01:11Bonsoir.
01:12Chef du service politique de RFI, Thomas Soulier, bonsoir.
01:15Bonsoir à vous deux.
01:16Grand reporter politique au journal Le Parisien et Roland Quairole, bonsoir.
01:20Bonsoir.
01:21Politélogue, directeur conseil de région.
01:26Et Agathe, on commence donc par cette onde de choc mondial provoquée par Donald Trump.
01:31Oui, Donald Trump qui a décidé de faire la guerre au monde entier.
01:34Une guerre économique avec l'annonce de hausses massives de droits de douane.
01:39Les augmentations seront à minima de 10% pour tous les pays avec quelques traitements particuliers,
01:45notamment 34% supplémentaires pour les importations chinoises,
01:4824% sur celles du Japon et plus 20% pour les importations en provenance de l'Union Européenne.
01:54Des taxes pour faire renaître l'industrie américaine et mettre fin au pillage des Etats-Unis,
01:59selon le président américain.
02:01Comment réagir ?
02:02L'Union Européenne prépare sa riposte.
02:04Et le président français réunissait aujourd'hui à l'Élysée les représentants des filières affectées.
02:09Écoutez.
02:10La décision qui a été annoncée cette nuit est une décision brutale et infondée.
02:14Elle est infondée parce qu'on ne corrige pas des équilibres commerciaux en mettant des tarifs.
02:19Et donc je pense que ce qui est important, et c'est tout le travail qu'il faut faire par filière,
02:23que les investissements à venir ou que les investissements annoncés ces dernières semaines
02:27soient un temps suspendu tant qu'on n'a pas clarifié les choses avec les Etats-Unis d'Amérique.
02:31Que peut, que doit faire l'Europe ?
02:33Peut-on prendre Donald Trump à son propre piège ?
02:36Quelles conséquences auront ces mesures ?
02:38Et Emmanuel Dutey, je me retourne vers vous, directeur de la rédaction de l'usine Nouvelle.
02:43On entendait Emmanuel Macron dire qu'il fallait suspendre les investissements.
02:46Est-ce que beaucoup de Français avaient prévu d'investir aux Etats-Unis ?
02:49Il y a eu deux gros investissements annoncés ces dernières semaines.
02:52Le plus gros, c'est celui de CMA-CGM qui est un armateur.
02:55C'était plusieurs dizaines de milliards d'euros.
02:57Je ne sais pas si vous vous souvenez, il y avait même eu cette photo assez atypique dans le bureau Oval
03:01où le patron de CMA-CGM, Rodolphe Saladé, était là presque comme un petit enfant à côté de Donald Trump.
03:08Un énorme investissement.
03:09Ils sont déjà très présents aux Etats-Unis, notamment du côté du port de Los Angeles.
03:12Un autre très grand groupe français qui s'appelle Schneider, qui est très en point dans tout ce qui va être l'électronique.
03:18Eux avaient annoncé un investissement massif, il y a de ça une dizaine de jours, autour des data centers.
03:22On était autour du milliard d'euros d'investissement, un tout petit peu moins.
03:25Donc on va voir ce que les deux groupes décident.
03:27Et ces investissements, ils sont suspendus ?
03:28On ne sait pas.
03:29Ils ne sont pas obligés de suivre le président ?
03:30Ils ne sont pas obligés de suivre le président de la République.
03:31Donc ça va être intéressant de voir jusqu'où le patriotisme va aller.
03:34Mais il y a d'autres groupes.
03:35Il y avait Saint-Gobain qui avait annoncé un petit investissement en janvier.
03:39On sait que Safran, qui est un groupe dans le domaine notamment de l'aéronautique,
03:42regardait potentiellement une usine pour des freins pour les avions et regardait du côté des Etats-Unis.
03:49Donc voilà, ça va être intéressant de voir comment le monde industriel va réagir.
03:53Ce que je peux vous dire en tout cas, c'est qu'ils sont quand même sonnés.
03:56Parce qu'on est sur le haut de la fourchette de ce qui a été attendu par notamment le monde industriel.
04:02On voit les bourses notamment, qui ont fortement réagi aujourd'hui dans le monde entier.
04:06La déflagration, personne ne s'attendait à cela.
04:09C'est-à-dire que tout le monde s'attendait à des taxes, mais pas à des taxes aussi importantes.
04:13Et surtout, tout le monde pense qu'elles vont quand même être temporaires.
04:16Mais maintenant, il va falloir entrer dans le combat.
04:19Et le problème de ces taxes, c'est que tout le monde va être touché.
04:21C'est-à-dire que si nous, on décide d'aller contre ces taxes,
04:24typiquement comme on l'a dit aujourd'hui Ursula von der Leyen par exemple,
04:27de taxer ce qu'on appelle les services, par exemple les GAFAM, les Google, Amazon et autres en Europe.
04:33Là, vous mettez à plat par exemple l'Irlande.
04:35Donc, il va falloir faire un choix.
04:36C'est-à-dire que nous-mêmes, il va falloir qu'on fasse mal à quelqu'un chez nous en Europe
04:39pour réussir à se défendre vis-à-vis des Américains.
04:42Il faut voir qu'on est dans quelque chose qui n'a jamais existé.
04:45Il y a eu de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine ces dernières années.
04:48Ce qu'on vit là, c'est...
04:50Je crois qu'on peut le résumer comme ça et tout le monde comprend.
04:52C'est du grand n'importe quoi.
04:53Ce n'est en lien avec aucune logique économique.
04:56Il n'y a aucune logique économique qui peut tenir le raisonnement face à ce qui a existé.
05:01Oui, en lien avec ce qui a pu être connu dans l'histoire auparavant.
05:04Rien.
05:05Et puis, ce que sous-tend cette décision de Donald Trump, c'est de réindustrialiser les États-Unis.
05:09Joe Biden était en train d'y arriver.
05:11En tout cas, il avait enclenché un mouvement de réindustrialisation.
05:14Lui, avec une autre méthode qui n'était pas les taxes.
05:16C'était de déverser des milliards d'euros pour faire venir notamment les industriels européens.
05:20Et ça commençait à marcher.
05:22Là, le problème, c'est que s'il met des taxes, dans tous les cas...
05:25Prenons par exemple l'automobile.
05:26On a un très grand groupe européen qui est présent aux États-Unis.
05:29C'est Stellantis, qui est la maison mère de Peugeot, de Citroën,
05:32et également aujourd'hui de Fiat.
05:3470% des voitures qu'ils produisent sont produites aux États-Unis.
05:39On va changer leurs usines mexicaines aujourd'hui.
05:41Ça prend des années de construire une usine.
05:43Donald Trump aura quitté la Maison Blanche.
05:45Ils n'auront pas eu le temps d'allumer la lumière encore.
05:47Donc, ils ne peuvent pas prendre des décisions aussi rapides.
05:49Comment rétorquez-vous l'esquissier Sylvie-Pierre Brossolette ?
05:53On voit qu'il y a une sidération.
05:55Tout le monde est sonné.
05:56Est-ce qu'on peut prendre Donald Trump à son propre piège ?
05:59Il ne faut en tout cas pas faire comme lui sur nous-mêmes
06:01et se tirer une balle dans le pied.
06:03Parce que, manifestement, ce que Donald Trump promet aux États-Unis,
06:07ce n'est pas l'âge d'or, mais l'âge de bronze.
06:09On revient en arrière et c'est préhistorique.
06:12Donc, nous, il faut qu'on joue beaucoup plus malin.
06:14D'abord, qu'on soit un peu à l'offensive
06:16et pas toujours attendre que les coups nous tombent sur la figure pour réagir.
06:20On aurait pu faire du préventif en menaçant un peu, en disant
06:23« Attention, là, on va se fâcher sur telle et telle chose »,
06:25en étant un peu plus précis.
06:27Certes, Ursula von der Leyen dit qu'elle a un plan prêt,
06:31mais le dernier plan prêt, on l'a sorti.
06:33Il s'est trouvé qu'il était très maladroit
06:35parce qu'il visait le whisky américain
06:37qui nous a renvoyé dans la figure le fait de taxer la filière viticole.
06:42Donc, il faut, nous, évidemment, contre-attaquer.
06:45On ne peut pas rester complètement désarmé.
06:48Quand on entre dans une négociation, on fait arriver avec les armes sur la table.
06:51Parce que si on n'arrive avec rien, on est tendu.
06:53Donc, je pense qu'effectivement, dans le secteur des gars et femmes,
06:56pas forcément les taxant, mais en les réglementant différemment,
07:00leur empêchant l'accès à certains marchés.
07:02Enfin, il y a des choses pour embêter les gars et femmes
07:04qui sont déjà cocus aux États-Unis.
07:06Parce qu'ils ont soutenu Donald Trump,
07:09ils ont mis des millions dans sa campagne
07:11pour se retrouver avec des cours de bourse en chute libre,
07:13et particulièrement pour Musk, avec des ventes en chute libre également.
07:16Donc, nous, il faut faire plus malin.
07:18Il faut évidemment rétorquer, négocier les armes à la main.
07:22Et jouer collectif, et séduit par une lâche de bronze.
07:25Roland Quairol, ça vous rappelle une autre époque,
07:27ces mesures de Donald Trump aussi ?
07:29C'est-à-dire que le protectionnisme, ça ne marche jamais.
07:33Ça peut à la rigueur marcher, les droits de douane,
07:36que si ça s'appuie sur une politique par ailleurs industrielle.
07:39Vous parliez de Biden.
07:40Biden, il avait un peu bougé les droits de douane,
07:42mais il s'était appuyé sur une politique d'industrialisation forcenée,
07:46qui d'ailleurs nous a posé quelques problèmes quand même.
07:49Donc voilà, c'est le retour à une économie telle qu'on a dû l'apprendre
07:53dans les écoles du 19e siècle.
07:55Tout était l'industrie, et la douane c'était une arme suprême.
07:59C'est ahurissant.
08:01Du coup, en effet, ça va plus loin que ce à quoi on s'attendait.
08:05Il y a des pays pour lesquels on se dit,
08:07mais qu'est-ce qu'ils ont fait de mal ?
08:09Pourquoi 46% pour le Vietnam ?
08:11Sans parler de nos propres dom-toms,
08:13qui ne sont pas traités de la même façon que la métropole.
08:16Ça a l'air d'être quand même un peu improvisé.
08:19Sûrement, ça va évoluer.
08:21Il faut en effet réagir.
08:23Réagir assez fort, mais il ne faut pas non plus aller trop vite.
08:28Je trouve que Macron a dégainé un peu vite,
08:31son « arrêtez vos investissements aux États-Unis »,
08:34sans avoir pris la précaution de savoir si c'était même jouable.
08:38Moi, je crois que, de ce point de vue,
08:40Ursula von der Leyen, qui joue plutôt la négociation
08:44plutôt que la contre-attaque,
08:46je crois que c'est la posture qu'il faut avoir,
08:48parce que la contre-attaque ne peut être efficace
08:51que si elle est européenne.
08:53Et pour avoir l'Union de l'Europe,
08:55il ne faut pas faire n'importe quoi,
08:57il ne faut pas dégainer des choses qui ne sont pas acceptables
09:00par certains de nos propres partenaires.
09:02On va revenir sur la riposte européenne et française
09:04avec les mots d'Emmanuel Macron.
09:06Emmanuel Dutey, on le disait, on l'entendait,
09:09et vous le disiez vous-même, que c'est un peu n'importe quoi
09:11ces mesures annoncées par Donald Trump.
09:13Est-ce qu'il y a une stratégie, forcément, quelque part,
09:15de la part du président américain ?
09:16Je pense qu'il y a une stratégie, et la seule stratégie,
09:18c'est d'obtenir le plus possible de la part de ses partenaires.
09:22Parce que maintenant, une négociation va commencer.
09:25Personne ne pense qu'on va rester à ces droits de douane
09:27comme aujourd'hui.
09:28Moi, je voyais un grand banquier aujourd'hui,
09:30il pense qu'il y a un scénario
09:32qu'on reviendrait aux alentours de 13-15 %.
09:34C'est comme ça qu'en tout cas, ils sont en train de faire
09:36leurs modèles économiques pour imaginer
09:38l'impact pour le Mexique.
09:40Parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup d'impact.
09:42Il y a un exemple tout bête.
09:43Vous citiez à l'instant le Vietnam.
09:45Il l'a fait parce qu'on produit, par exemple,
09:47beaucoup de baskets américaines au Vietnam.
09:49L'action Nike est en train de perdre, en ce moment,
09:51à la bourse américaine, plus de 10 %.
09:53Il y a bien un moment, le patron de Nike,
09:54il va aller taper à la porte de la maison.
09:55Je peux dire, vous êtes bien gentil, M. le Président,
09:57mais ça ne marche pas très, très bien,
09:59parce que si je fabrique mes baskets aux États-Unis,
10:01je vais les vendre beaucoup plus cher.
10:02Et c'est ça, l'autre clé qui va permettre aussi la négociation,
10:05c'est jusqu'où les Américains vont être capables
10:08d'accepter la hausse des prix.
10:09Parce que qui va payer au final ?
10:11C'est le consommateur américain.
10:12Un exemple, je trouve hyper parlant,
10:14si on prend l'automobile.
10:15Là, il y a 25 % de droits de douane pour tout le monde dans le monde.
10:17Au moins, à peu près, c'est clair.
10:19Les Chinois ont encore un droit de douane bien plus supérieur,
10:21100 % de droits de douane.
10:23Mais c'est 7 000 € de plus pour le consommateur américain
10:26pour une voiture moyenne aux États-Unis.
10:29Quand vous allez acheter votre voiture en concession,
10:31vous le sentez venir.
10:32Il y a bien un moment où il va être aussi rattrapé,
10:34entre guillemets, par la patrouille,
10:36pour essayer de revenir un peu en arrière.
10:38Et c'est pour ça, Valérie, que peut-être
10:40que Donald Trump pourrait revenir en arrière.
10:42D'ailleurs, ce ne serait pas la première fois
10:44en matière de droits de douane ou de menaces.
10:46Oui, mais ce que tous les observateurs constatent,
10:50c'est qu'entre le premier mandat de Donald Trump et celui-ci,
10:53il y a quand même eu un changement d'ambiance.
10:55Et dans le gouvernement, parmi les membres du gouvernement
10:58qui ont côtoyé Donald Trump à l'occasion notamment
11:00du déplacement du président aux États-Unis,
11:02il y a quand même une certaine angoisse
11:04parce que la motivation, de leur point de vue,
11:06de leur analyse, c'est qu'il y a une idéologie
11:08complètement folle d'aller mettre à genoux
11:11l'économie mondiale, quitte à se faire mal eux-mêmes,
11:15et que sur ce champ de ruines, finalement,
11:17ils seraient quand même les meilleurs
11:19parmi tous les dégâts qu'ils auraient occasionné.
11:21Et donc, du coup, comment rétropédaler
11:24quand en fait il n'y a pas de rationalité
11:26et il y a des vrais idéologues autour du président
11:29qui lui est plutôt un pur politique,
11:31qui ressent les rapports de force.
11:33Alors la question étant de savoir comment on établit
11:35les rapports de force avec lui.
11:36Et le seul espoir, au fin du fin,
11:38qui semble envisagé côté gouvernement français,
11:41c'est que, la carte de rappel, ça serait la récession
11:44aux États-Unis, et que là, peut-être,
11:46ça pourrait amener Donald Trump à modérer ses ardeurs.
11:50Mais franchement, on sent qu'il n'y a pas de certitude
11:52et qu'on est entré vraiment dans l'inconnu
11:55avec un côté extrêmement psychologique
11:58et idéologique de la démarche du président américain
12:01et de son entourage.
12:03Thomas Soulier, du Parisien.
12:05Est-ce qu'il faut voir une reprise en main,
12:07en quelque sorte, du sujet par Emmanuel Macron
12:09ou est-ce qu'il ne l'a jamais lâché, finalement ?
12:11En tout cas, c'est vrai qu'il amorce un retour
12:14du président depuis quelques semaines.
12:16L'économie de guerre, on en a beaucoup parlé désormais.
12:18Aujourd'hui, vous avez vu, à 16h,
12:20cette réunion avec les filières concernées par Donald Trump.
12:25Et on voit qu'Emmanuel Macron a laissé les caméras
12:28entrer dans cette réunion en laissant filmer
12:31son propos introductif pour montrer aux Français
12:33et pour rassurer les Français, en leur disant
12:35« Je suis là, je suis aux manettes, rassurez-vous. »
12:37Et puis, surtout, on va prendre des mesures de représailles
12:40avec une répartition des rôles assez étonnantes
12:43mais qui en dit long sur le moment.
12:45Lui, le président, pas du tout dessus la mêlée,
12:47qui s'occupe du moindre chiffre, du moindre cognac
12:50ou du moindre bourbon.
12:51Et ensuite, le Premier ministre qui prend la parole
12:53pour donner un état d'esprit plus ou moins général.
12:56Alors qu'en général, depuis plus de 50 ans,
12:58c'est l'inverse.
12:59En Cinquième République, c'est le président
13:01qui donne un petit peu les grandes idées,
13:03le Premier ministre qui met les mains dans le cambouis.
13:05Là, on voit que c'est l'inverse et que le président,
13:07un, il est trahi par Donald Trump,
13:09il était à la Washington pour négocier,
13:12ça n'a pas marché.
13:13Et donc, vous expliquez, Roland, en effet,
13:15qu'il va vite très fort parce qu'aussi, lui,
13:17se sent trahi.
13:18Mais deux, on ne va pas se mentir, il adore ça.
13:20Il adore la diplomatie avec les États-Unis,
13:22même s'il est trahi, même si on a parlé
13:24de bromance entre les deux hommes
13:26et qu'aujourd'hui, c'est plutôt la rupture.
13:28Il revient, il revient exactement au cœur du pouvoir
13:32et lui qui a fait cette dissolution ratée,
13:35voilà que huit mois plus tard,
13:37c'est lui, l'homme fort de l'exécutif.
13:39Allez, on poursuit la discussion dans un instant,
13:4120 heures et 16 minutes.
13:43C'est le Fin Info avec Emmanuel Langlois.
13:45Le verdict est tombé tout à l'heure
13:47devant la cour d'assises du Rhône à Lyon
13:49où l'employé de crèche jugé pour avoir empoisonné
13:51à la soude caustique un bébé dont elle avait la garde
13:54est condamné à 25 ans de prison.
13:56Le parquet lui avait requis 30 ans de réclusion criminelle
13:59dont 20 ans incompressibles.
14:01Aéronautique, vin et spiritueux,
14:03mais aussi agroalimentaire, réunion à l'Élysée
14:05cet après-midi autour du chef de l'État
14:07et des responsables des principales filières
14:09touchées par la hausse des droits de douane
14:11annoncée hier par Donald Trump
14:13depuis la Maison Blanche.
14:14Emmanuel Macron appelle ce soir
14:16les Européens à rester unis.
14:18Il met en garde contre la tentation de jouer solo
14:20et affirme que les Américains sortiront
14:22plus faibles et plus pauvres qu'hier.
14:25Sudrail menace de faire grève à la SNCF
14:28le mercredi 7 mai, veille de jour férié
14:30et surtout de week-end de 4 jours
14:32pour les salariés qui font le pont.
14:34Le premier syndicat chez les agents de conduite
14:36réclame une revalorisation
14:38de la prime de travail des conducteurs.
14:40Pour le moment, le syndicat n'appelle pas formellement
14:42à la grève le 7 mai.
14:44Et puis la Hongrie qui claque la porte
14:46de la CPI, la Cour pénale internationale.
14:48Quel défi en recevant aujourd'hui
14:50Benjamin Netanyahou, visé pourtant
14:52par un mandat d'arrêt pour crimes de guerre
14:54et crimes contre l'humanité à Gaza.
14:56Le premier ministre israélien salue
14:58la décision courageuse, dit-il, de la Hongrie
15:00quant à la direction de la CPI.
15:02Elle regrette ce retrait du pays.
15:16Nos informés ce soir dans le studio
15:18de France Info.
15:20Jean-François Brossolette, éditorialiste au Point.
15:22Valérie Gasse, chef du service politique
15:24de RFI. Thomas Soulier,
15:26grand reporter politique
15:28au Parisien. Et Roland Quairole, politologue
15:30et directeur conseil de Région Magazine.
15:32Et Emmanuel Duteil,
15:34directeur de la rédaction
15:36de l'usine Nouvelle.
15:38Vous êtes notre expert ce soir
15:40parce qu'on parle de droits de douane,
15:42on décrypte les conséquences de ces droits de douane
15:44massives décidées
15:46par Donald Trump. Est-ce que,
15:48concrètement, parce que ça peut sembler
15:50un peu abstrait pour les gens,
15:52vous pouvez nous dire quelles filières
15:54françaises vont être
15:56impactées par ces droits de douane, s'ils sont
15:58bien confirmés et dans quelle mesure ?
16:00Il y a très peu de filières qui ne sont pas concernées
16:02pour le moment. L'automobile
16:04est donc concernée, je le disais, là c'est 25%
16:06pour tout le monde, ils ont même une
16:08petite surtaxe. Donc chez nous, on a de la chance
16:10parce que nos usines françaises
16:12ne vont pas être trop touchées.
16:14Parce qu'on avait eu de la malchance jusque-là, parce que Renault n'avait jamais été
16:16capable de retourner aux US, donc au moins
16:18sur ce coup-là, c'est bon, on va s'en sortir.
16:20Mais nos équipements anti-automobiles, c'est ceux
16:22qui fabriquent les phares, les logiciels et tout ça,
16:24eux sont beaucoup plus impactés, parce qu'ils
16:26sont quand même très présents aux Etats-Unis.
16:28Donc l'automobile est très touchée, l'aéronautique
16:30est extrêmement touchée, puisque
16:32Airbus, les Etats-Unis deviennent
16:34aujourd'hui un très gros marché. Ils arrivent
16:36pas complètement d'un mail pliant à Boeing sur place,
16:38mais en raison des problèmes de Boeing, ils ont vraiment
16:40eu beaucoup de commandes.
16:42Vous avez tout ce qui est dans le domaine de la cosmétique
16:44qui va être également très touchée,
16:46vous avez bien évidemment toute la filière
16:48du vin, mais a priori, des secteurs
16:50qu'on pensait un peu sortis, je vois le bois ou des choses
16:52comme ça, a priori, là selon
16:54les indications que donnait l'Elysée cet après-midi,
16:56ça serait également dedans.
16:58Et ça qui est très compliqué pour tout le monde,
17:00puisque tout le monde navigue un peu à vue, et
17:02personne ne sait exactement,
17:04parce que même quand on regarde les cosmétiques, il y a un bout des crèmes
17:06qui y est, pas complètement, mais il y a quand même l'autre crème
17:08d'à côté qui y est, donc c'est très compliqué
17:10pour tout le monde, il va falloir regarder maintenant la
17:12totalité des crèmes, mais la quasi
17:14totalité de nos filières exportatrices
17:16sont touchées. Il faut se rendre compte que les États-Unis
17:18c'est 8% des exports de la France,
17:20c'est deux points du PIB, donc
17:22c'est quand même vraiment pas neutre,
17:24et c'est encore pire pour d'autres, c'est-à-dire que l'Allemagne
17:26c'est 3 à 4 fois plus que nous, alors eux
17:28c'est vraiment une catastrophe.
17:30Heureusement qu'ils ont leur énorme plan d'investissement,
17:32et c'est très compliqué aussi pour l'Italie,
17:34parce qu'on l'oublie, mais l'Italie est un très gros
17:36pays industriel, 20% encore de
17:38la richesse produite en Italie vient
17:40du secteur industriel, c'est quasiment deux fois plus que nous.
17:42Et Georgia Melanie, elle est
17:44comment on peut dire, mais plutôt
17:46proche de Donald Trump, donc elle avait
17:48beaucoup misé sur les États-Unis, donc ça peut lui faire mal.
17:50Deux questions, Emmanuel Dutail,
17:52on l'entendait tout à l'heure, rôler au carreau, dire qu'Emmanuel
17:54Macron allait peut-être un peu vite,
17:56je voulais avoir votre avis, parce que, eh bien,
17:58ces taxes, elles vont commencer à rentrer en vigueur
18:00dès après-demain, donc peut-être que vous allez nous dire
18:02qu'il faut faire vite, et une question aussi sur
18:04les débouchés possibles sur d'autres marchés,
18:06s'il n'y a plus les États-Unis, s'il faut investir ailleurs,
18:08comment on fait ? Sur la première question, je pense qu'il a raison
18:10d'aller vite, parce que Donald Trump est dans le rapport
18:12de force, donc si tout de suite, on ne gonfle
18:14pas les muscles,
18:16il va considérer qu'on est faible,
18:18et donc il va peut-être nous taper, pas obligatoirement plus
18:20fort, mais la négociation sera plus compliquée.
18:22Donc je trouve que Emmanuel Macron
18:24n'est pas allé trop vite, je trouve juste qu'on donne un
18:26sentiment d'empressement. On savait que c'était
18:28aujourd'hui les taxes, on aurait pu
18:30la prévoir depuis quelque temps notre réunion, on aurait pu
18:32s'organiser avant, là je trouve que ça donne
18:34juste un peu l'impression, courage Lyon,
18:36mon Dieu, on va se faire taper.
18:38Donc ça c'est la première partie
18:40à la question, et votre deuxième question ?
18:42Les débouchés.
18:44On ne peut pas se priver du marché américain,
18:46c'est le marché le plus dynamique, c'est le marché
18:48le plus riche, donc il y aura
18:50d'autres débouchés, et notamment même si ça pose
18:52question en Europe, c'est aussi pour ça
18:54qu'on voulait signer en Europe ce qu'on a appelé
18:56le Mercosur, dont on a beaucoup parlé
18:58il y a quelques mois, c'était aussi pour dire
19:00aux Américains, regardez, nous
19:02on peut aller faire du commerce avec
19:04notamment le Brésil et
19:06tous les pays de la zone Mercosur.
19:08Merci beaucoup Emmanuel Duteil d'être venu dans
19:10les informés de France Info, je rappelle que vous êtes directeur
19:12de la rédaction de l'usine nouvelle.
19:14Le
19:16deuxième thème des informés ce soir,
19:1820h22, après la condamnation
19:20de Marine Le Pen, le rassemblement
19:22national qui poursuit sa riposte à Gattes.
19:24Oui, le parti appelle ses sympathisants
19:26à un meeting de soutien à Marine Le Pen
19:28dimanche à Paris, après la condamnation
19:30de la députée à une peine d'inéligibilité
19:32immédiate pour détournement
19:34de fonds publics. Un meeting qui s'inscrit
19:36dans le cadre de la mobilisation populaire
19:38lancée par le rassemblement national
19:40et après, surtout, de violentes charges
19:42contre les juges, quand par exemple le député
19:44Jean-Philippe Tanguy s'en est pris à la vendetta du système
19:46mené par un carteron de procureurs et de juges.
19:48Ce même système qui, selon
19:50Marine Le Pen, a sorti la bombe nucléaire
19:52pour l'empêcher de gagner la présidentielle.
19:54Le rassemblement national
19:56s'est-il trumpisé ? Écoutez
19:58François-Xavier Bellamy, le député européen.
20:00Que quelqu'un qui est mis en cause se défendre,
20:02que quelqu'un qui subit un jugement
20:04qu'il considère injuste le dise,
20:06ça n'est pas choquant.
20:08Ce qui est très choquant et très grave,
20:10ce sont les menaces de mort que subissent
20:12les juges qui ont prononcé
20:14cette décision. Parce que ça, pour le coup,
20:16en démocratie, c'est absolument inadmissible.
20:18Voilà, c'était François-Xavier
20:20Bellamy qui est LR et qui
20:22était sur France Info. Le RN joue-t-il
20:24avec le feu ? Cette stratégie pourrait-elle
20:26se retourner contre le parti et contre
20:28Marine Le Pen ? Sylvie-Pierre Brossolette,
20:30que dire de la stratégie de riposte
20:32du RN depuis le début
20:34de la semaine, depuis la fin du procès lundi ?
20:36C'est un retournement par rapport
20:38à la politique qu'elle avait jusqu'ici choisie
20:40de...
20:42d'être
20:44convenable, d'être acceptable,
20:46d'être poli, la fameuse
20:48politique de la cravate. Et là, c'est
20:50reparti dans l'autre sens avec
20:52ce qu'Agathe appelait trumpisation.
20:54On attaque les juges, on attaque
20:56les institutions, on attaque le système
20:58qui vous met à l'écart,
21:00ou qui est supposé vous mettre à l'écart.
21:02Et c'est un peu une stratégie de ça passe
21:04ou ça casse. Après moi le déluge.
21:06Parce que c'est
21:08vrai que la...
21:10la dédiabolisation avait plutôt servi le RN
21:12et ils étaient vraiment en porte
21:14du pouvoir à la dernière dissolution.
21:16Et là, l'Élysée était à portée de main.
21:18Les derniers sondages
21:20étaient vraiment très favorables. Enfin, en tout cas,
21:22ils avaient toute leur chance.
21:24Et là, en de nouveau se
21:26diabolisant, en faisant
21:28cette réunion qui n'a plus en plus
21:30aucun sens puisque
21:32la justice a accordé
21:34le fait de faire un appel
21:36et a même fixé la date de l'appel.
21:38Donc c'est un peu une réunion
21:40avec le...
21:41Vous voulez dire que la stratégie ne tient plus finalement pour vous ?
21:43On se demande pourquoi il râle. Alors, est-ce qu'il râle
21:45contre simplement la condamnation alors que le détournement
21:47est manifeste ? Ça, vraiment,
21:49personne n'y croit. Enfin, on va y venir.
21:51On va parler de la procédure.
21:53La fuite en avant est bizarrement
21:55compréhensible, je pense, sauf par ses
21:57purs partisans. Elle va se raffermir
21:59son noyau dur, mais l'espoir
22:01de gagner au-delà va, à mon avis,
22:03être contrecarré.
22:04Ça pourrait lui nuire, Roland-Carol,
22:06cette stratégie à Marine Le Pen ?
22:07Je crois que c'est en train de lui nuire, oui.
22:09Je crois qu'elle a pris
22:11ça comme un coup de massue.
22:13On a beau savoir
22:15qu'on risque l'exécution
22:17provisoire, elle a pensé
22:19jusqu'au dernier moment qu'il n'oserait pas
22:21aller jusque-là. Il y avait eu
22:23tellement de gens dans la sphère
22:25politique, médiatique,
22:27chez les profs de droit, pour expliquer
22:29que, quand même, cette histoire d'exécution
22:31provisoire, c'est un vrai problème
22:33du droit français parce que ça
22:35vous prive de l'appel. Or,
22:37le double degré de juridiction,
22:39c'est l'un des fondements du droit pénal français.
22:41Donc, elle s'était sentie
22:43entourée de telle façon sur ce plan-là
22:45qu'au fond,
22:47elle a été vraiment choquée.
22:49Je crois que la femme qu'on a vue le soir même
22:51à la télévision,
22:53elle portait ce choc sur son visage.
22:55On ne l'avait pas vue comme ça
22:57depuis des années.
22:59Je ne pense pas qu'il y a eu
23:01immédiatement une stratégie. Il y a eu une espèce
23:03d'évidence pour elle
23:05que c'était une honte ce que la justice
23:07faisait là et que ça ne pouvait être
23:09que de la politique.
23:11Je crois qu'il y a une part très forte de sincérité.
23:13Ce n'est pas possible qu'ils me fassent
23:15ça au moment où j'allais
23:17peut-être enfin y arriver.
23:19C'est d'autant plus ridicule
23:21maintenant que comme
23:23elle va avoir son appel
23:25et qu'elle va perdre en appel,
23:27en tout cas, elle perdra assurément sur le fond
23:29et que ça va être
23:31très compliqué.
23:33Maintenant,
23:35elle a l'air de dire
23:37que c'est elle qui se bat pour la démocratie.
23:39Je crois que
23:41c'est très difficile quand on n'a pas une vraie stratégie.
23:43On se fait lancer là-dedans
23:45à fond deux jours après
23:47d'avoir une stratégie inverse.
23:49Je crois que ça se voit.
23:51Décision attendue à l'été 2026.
23:53Dans ces conditions, Thomas Soulier,
23:55le meeting de dimanche, est-ce que finalement
23:57c'est devenu un risque pour le Rassemblement national ?
23:59En fait, la justice, involontairement,
24:01a tué le meeting de Marine Le Pen dimanche.
24:03Si Marine Le Pen était arrivée dimanche,
24:05place Vauban en disant
24:07vous imaginez, je ne serai pas candidate en 2027.
24:09Ils vont mettre un appel
24:11juste avant ou juste après la présidentielle
24:13pour que je sois disqualifié.
24:15Son plan aurait pu, je dis bien sur la forme
24:17et pas sur le fond, être entendu et entendable.
24:19Mais que va-t-elle dire dimanche ?
24:21Elle va dire à ses militants
24:23finalement il y a l'appel et c'est dans 15 mois
24:25maintenant et en effet, comme le disait
24:27Roland Faure justement,
24:29elle va sûrement être condamnée une nouvelle fois
24:31parce que les faits de fond restent
24:33les mêmes. Donc on voit que
24:35cette communication
24:37très forte, très bulldozère
24:39durant les premiers jours,
24:41le 24 TF1,
24:43la grande interview
24:45aux Parisiens, on voit tous les ténors
24:47que vous en parliez, Agathe, qui viennent
24:49avec des mots extrêmement forts
24:51qu'on a rarement entendu dans la bouche de ces députés-là
24:53qui sont après le convenable
24:55Jean-Philippe Tanguy ou d'autres
24:57vous en citiez. On voit que la stratégie ne tient plus.
24:59Il va falloir trouver d'ici à dimanche
25:01une nouvelle stratégie de communication.
25:03Vont-ils taper sur les juges ?
25:05C'est assez facile.
25:07Premièrement. Et deux, ça peut rapporter gros parce que
25:09les Français aiment autant les juges que les journalistes
25:11donc vous voyez que c'est pas une
25:13forte cote de popularité. On se rappelle
25:15le meeting anti-juge, enfin jugé
25:17anti-juge factieux de François Fillon
25:19au Trocadéro en 2017.
25:21C'est-à-dire que la place Vauban est beaucoup
25:23plus petite. Pour ceux qui connaissent Paris,
25:25elle est assez facile à remplir.
25:27Il y aura sûrement beaucoup de monde, c'est une certitude.
25:29Et sûrement dans les artères de la place Vauban
25:31il y aura du monde.
25:33Et ils veulent pas être assimilés à ça.
25:35Ils répètent que c'est pacifique.
25:37Et Trocadéro n'a pas été
25:39un élément de relance
25:41de François Fillon. Bien au contraire, on a vu
25:43lors de ce meeting en 2017
25:45parfois, pour la dernière fois,
25:47des personnalités soutenir François Fillon. C'était le
25:49barou d'honneur. Là, ce n'est pas un barou d'honneur
25:51pour Marine Le Pen. C'est une manière de
25:53clore cette séquence politique de
25:55la semaine. Et sûrement,
25:57au vu de la stratégie qui, pour l'instant,
25:59échoue, sûrement lundi passer à autre chose.
26:01Changement de stratégie, Valérie Gass
26:03a trouvé pour le RN d'ici dimanche ?
26:05Oui, vraisemblablement. Parce que là, elle ne pouvait
26:07pas non plus revenir en arrière.
26:09Une fois que...
26:11L'appel a été
26:13avancé en quelque sorte et qu'une date a été fixée
26:15qui lui laissait la possibilité, si
26:17elle n'était pas condamnée, de se présenter à la présidentielle.
26:19Donc, une fois que la machine était
26:21lancée, elle ne pouvait pas immédiatement
26:23revenir en arrière et dire on arrête tout.
26:25On ne rassemble personne.
26:27On arrête les adhésions. Finalement,
26:29je redeviens la Marine Le Pen
26:31respectueuse de la justice. Celle qui est
26:33allée au procès tous les jours et qui a cru, jusqu'aux
26:35réquisitions, que finalement, elle s'en sortirait
26:37bien et que, jusqu'au jugement,
26:39que finalement, elle échapperait à l'exécution provisoire.
26:41Donc, elle s'est prise
26:43à son propre jeu. Mais je suis
26:45d'accord avec Roland, ce n'était pas un jeu.
26:47On a vu, elle est sortie de
26:49l'audience au moment où elle a compris
26:51que finalement, elle n'y échappait pas, que
26:53l'exécution provisoire allait s'appliquer à elle.
26:55Et là, c'était
26:57comme le plafond de verre
26:59qui lui tombe vraiment sur la tête. Elle est sortie,
27:01elle est allée à son QG et il y avait
27:03un côté, ils vont voir ce qu'ils vont
27:05voir. Donc, oui,
27:07comment ça évoluera après le
27:09rassemblement, ça va
27:11être vraiment observé parce qu'en effet, c'est
27:13compliqué de continuer. Néanmoins,
27:15on a senti
27:17une Marine Le Pen très déterminée
27:19et qui vraiment se dit
27:21« mais c'est pas possible que ça m'échappe cette fois-ci ».
27:23Et nous verrons dans un instant
27:25que d'autres événements sont organisés
27:27dimanche, d'autres événements politiques, des
27:29meetings, des rassemblements.
27:31On en parle dans la seconde partie. Désinformés
27:33puisqu'il est 20h30 sur France Info.
27:4120h30, l'Info, Marie Maheu.
27:43Face aux droits de douane imposés
27:45par Donald Trump, Emmanuel Macron promet
27:47un soutien au secteur exposé. C'est ce que
27:49dit le patron du Medef à la
27:51sortie d'une réunion autour du chef de l'État
27:53cet après-midi. Patrick Martin
27:55favorable à une réponse européenne
27:57ordonnée à la fin du mois. L'incompréhension
27:59de la France sur les territoires
28:01d'outre-mer. La réunion taxée, elle,
28:03à 37%. Saint-Pierre-et-Miquelon
28:05à 50%. Le ministre
28:07Manuel Valls dénonce à l'instant
28:09un cumul d'incohérences, d'absurdités
28:11et d'incompétences.
28:13Les bourses, elles, voient rouge.
28:15Celles en Europe ont nettement chuté en clôture.
28:17Pire baisse depuis deux ans pour
28:19Paris, suivie de Francfort, Milan et Londres.
28:21Wall Street, aussi bourse
28:23de New York, a ouvert en baisse et continue de chuter.
28:25Son indice de référence,
28:27le Nasdaq, perd plus de 5%.
28:29Le verdict est tombé
28:31au procès de cet employé d'une crèche lyonnaise
28:33accusée d'avoir empoisonné un bébé
28:35en lui faisant avaler de la soude caustique.
28:37Elle est condamnée à 25 ans de réclusion
28:39criminelle, reconnue coupable
28:41de torture et acte de barbarie
28:43ayant entraîné la mort sans intention
28:45de la donner. La France insoumise
28:47et les écologistes appellent un rassemblement
28:49ce dimanche, place de la République à Paris
28:51pour manifester contre l'extrême-droite.
28:53Le Rassemblement national
28:55organise en parallèle, le même jour, dans la capitale
28:57un meeting de soutien à Marine Le Pen
28:59après sa condamnation
29:015 ans d'inéligibilité, notamment
29:03dans l'affaire des assistants d'eurodéputés
29:05du RN.
29:07France Info
29:09Les informés
29:11Agathe Lambret
29:13Victor Matey
29:15Et on continue à en parler sur France Info
29:17avec nos informés, ce soir
29:19Sylvie Pierre-Brossolette, éditorialiste au Point
29:21Valérie Gasse, chef du service politique
29:23de RFI, Thomas Soulier
29:25grand reporter politique au journal Le Parisien
29:27et Roland Queyrol, politologue
29:29directeur conseil de Région
29:31Magazine. Agathe. On parle à l'instant
29:33du meeting du Rassemblement national dimanche
29:35à Paris. On a un peu l'impression que tout le monde veut
29:37son meeting. La gauche, maintenant, en organise
29:39un, place de la République. Il y en a
29:41un autre qui a vu son meeting percuté
29:43par ce meeting du Rassemblement national
29:45mais qui a décidé, Thomas Soulier, de faire de cet obstacle
29:47une force. Finalement, c'est Gabriel Attal.
29:49Oui, Gabriel Attal qui a prévu depuis décembre
29:51d'organiser ce jour-là, ce dimanche,
29:53un meeting de renaissance
29:55en accueillant à la Cité du Cinéma
29:57pour le premier grand meeting politique de son parti
29:59depuis qu'il est président
30:01des milliers de personnes, jusqu'à peut-être 6
30:03ou 7 000. Il voulait reprendre
30:05en clair en main le parti
30:07refaire parler de lui, mais voilà, patatras
30:09voilà que Marine Le Pen annonce
30:11un meeting en plein air, place
30:13Vauban dimanche à Paris.
30:15Il avait très bien compris que les caméras
30:17seraient plutôt du côté de la place Vauban
30:19après la folle actualité de la semaine, plutôt que
30:21à la Cité du Cinéma et donc
30:23assez rapidement, c'est plutôt
30:25un habile communicant, Gabriel Attal, il a transformé
30:27ce meeting en
30:29meeting pour la démocratie, pour
30:31l'État de droit et de faire
30:33en quelque sorte un dimanche front
30:35contre front. La démocratie
30:37contre ceux qui critiquent les juges
30:39l'État de droit contre
30:41ceux qui prennent parfois la fronde
30:43et qui pourraient faire un remake
30:45du Capitol. Donc voilà
30:47comment Gabriel Attal a réussi en quelque
30:49sorte à revoir
30:51sa copie en espérant que
30:53au-delà des journalistes, il y ait de beaucoup
30:55de militants dimanche parce
30:57que si la salle était un peu vide
30:59ça ferait mauvaise
31:01impression alors que Gabriel Attal
31:03mise beaucoup, beaucoup sur ce meeting.
31:05Ça va être bataille d'images, bataille de chiffres
31:07dimanche, Sylvie Pierre-Broncelette, on l'a dit,
31:09Gabriel Attal, Marine Le Pen et également
31:11les insoumis et les écologistes. C'est un début de recomposition
31:13du paysage parce qu'à partir du moment
31:15où le rassemblement national réoccupe
31:17la place du
31:19parti qui est dans le déni
31:21de sa faute, qui est dans le déni
31:23du système, etc.
31:25et qui devient un peu moins
31:27fréquentable, du coup
31:29Attal
31:31retrouve son ADN de la dissolution
31:33et du front républicain, c'est-à-dire
31:35rassemblons-nous bloc central
31:37contre les afrojojos
31:39de l'extrême droite et
31:41ça va coincer un petit peu
31:43les présidentiables putatifs
31:45qui avaient le vent en poupe,
31:47Edouard Philippe comme Bruno Retailleau
31:49parce qu'ils sont un peu déstabilisés.
31:51Ils ne savent plus trop bien sur quel pied danser.
31:53Ils s'étaient habitués à
31:55l'idée de pouvoir mordre tranquillement
31:57sur l'électorat du rassemblement national
31:59qui était devenu
32:01convenable et qu'il n'y avait plus qu'à aspirer.
32:03Là, ils vont se remobiliser
32:05et redevenir assez durs en bloc.
32:07Il y a Attal qui va jouer la partition
32:09vertueuse d'un centre
32:11pur et de défense
32:13de la justice et les autres
32:15vont être un peu plus gênés.
32:17Donc ça va être intéressant à observer
32:19dans les semaines à venir.
32:21Et dans les années qui viennent, la disparition d'Emmanuel Macron,
32:23Roland Quairol et peut-être
32:25de Marine Le Pen, ça change tout aussi.
32:27Qu'est-ce que ça peut donner ?
32:29Ça alors, je ne sais pas.
32:31Je n'ai pas pris mon...
32:33Je ne sais pas lire
32:35sur ce genre d'assiette.
32:37Des opportunités ou des inconvénients
32:39pour ceux qui avaient préparé leur défense depuis des années ?
32:41Macron, c'est sûr au moins.
32:43Il ne sera pas là.
32:45Il ne peut pas faire comme Trump
32:47en disant je le ferai quand même.
32:49On ne viole pas la Constitution
32:51comme ça chez nous.
32:53Donc lui, c'est sûr.
32:55Marine Le Pen, ça devient probable.
32:57C'est ça qui est incroyable.
32:59Cette espèce de climat
33:01qu'elle a fait régner,
33:03ses erreurs tactiques,
33:05sa façon de parler,
33:07tout ça dévalorise une candidate à la présidence de la République.
33:09Et il y a quand même
33:11un procès d'appel.
33:13Et dans ce procès d'appel,
33:15je ne sais pas si elle reprendra de l'exécution provisoire.
33:17Peut-être, parce que les juges peuvent se souvenir
33:19qu'après tout, elle a parlé comme ça d'eux.
33:21Eux, ils appliquent le droit et tant pis pour elle.
33:23Mais de toute façon, je l'ai déjà dit,
33:25elle va prendre une condamnation sur le fond.
33:27Et c'est quand même très dur
33:29de se représenter
33:31devant les Français,
33:33de se battre contre la justice,
33:35après une cour d'appel qui vous remet
33:37une peine de prison,
33:39notamment une peine de prison ferme.
33:41Et je me dis,
33:43il y a un parti qu'il faudra peut-être regarder
33:45à la loupe à ce moment-là.
33:47Parce que, vous avez raison, côté Macron,
33:49c'est le trop-plein.
33:51Il y a, dans le centre droit français,
33:53une bonne dizaine de candidats putatifs
33:55à la présidence de la République.
33:57S'il en reste un, c'est déjà beaucoup.
33:59Parce que ce n'est pas un espace tellement grand.
34:01Mais la dizaine en question,
34:03il va falloir qu'ils trouvent des moyens
34:05de se battre entre eux d'une telle façon
34:07que ça laisse pas trop de traces.
34:09Mais du côté du RN,
34:11ils peuvent se dire, ces gens-là,
34:13ça sent pas bon, tout ça.
34:15Ça sent pas bon pour Marine.
34:17Au fond, on a un plan B.
34:19Et moi, je me dis qu'à force d'avoir entendu
34:21parler de ce plan B,
34:23et de l'avoir entendue, elle, Marine Le Pen,
34:25dire, en effet, c'est un plan B,
34:27mais autant qu'on le joue plus tard.
34:29Pourquoi on le jouerait pas maintenant ?
34:33Mais ce plan B,
34:35comme dit Roland-Kérol,
34:37Valérie Gasse, B comme Bardella,
34:39Marine Le Pen, ne semble pas vraiment avoir envie
34:41de le mettre sur Orbi.
34:43Non, elle l'a carrément éliminée du jeu
34:45dès ses premières interventions.
34:47Elle en veut absolument pas.
34:49Je pense qu'elle est absolument pas dans la problématique
34:51de, finalement, j'ai mon dauphin,
34:53c'est moi qui l'ai fait émerger,
34:55je risque de ne pas être élue,
34:57elle sera peut-être obligée d'y arriver,
34:59mais c'est vrai qu'elle le décrédibilise
35:01en le laissant bien à sa place,
35:03en lui demandant matin, midi et soir
35:05de dire qu'il lui doit tout.
35:07Parce qu'elle pense qu'elle peut toujours y aller
35:09ou parce qu'elle pense qu'il n'est pas prêt ?
35:11Étant donné son état de déni successif
35:13des différentes échéances,
35:15on peut se dire qu'elle a encore
35:17peut-être espoir d'y aller.
35:19Et qu'elle se dit même, peut-être,
35:21j'irai coûte que coûte.
35:23Alors, si l'exécution provisoire
35:25est prononcée
35:27par la cour d'appel,
35:29elle ne pourra pas.
35:31Mais si jamais elle est recondamnée,
35:33mais sans exécution provisoire,
35:35est-ce que tous les recours
35:37ne seront pas allés au bout ?
35:39Est-ce qu'elle ne tentera pas quand même sa chance ?
35:41Avec tous les risques
35:43que ça inclut.
35:45Mais à l'instant T,
35:47je ne parierai pas sur l'état d'esprit de Marine Le Pen.
35:49Le premier président de la cour de cassation
35:51a dit que s'il fallait plonger
35:53complètement l'affaire, il aurait le temps.
35:55Il se presserait et que la cour de cassation
35:57prendrait les quelques mois, ça serait suffisant,
35:59pour aller au bout de l'affaire.
36:01Donc, a priori, elle devrait...
36:03La cour européenne des droits de l'homme ?
36:05Non, non, mais là, c'est pas suspensif.
36:07Mais la cour de cassation, c'est suspensif.
36:09Sauf s'il y a exécution provisoire.
36:11Mais s'il n'y a pas d'exécution provisoire...
36:13Mais même, quelle que soit, exécution provisoire ou pas,
36:15si elle fait son appel à la cour de cassation,
36:17la cour de cassation pourra
36:19intervenir avant l'élection.
36:21Simplement, est-ce qu'elle prendra le risque
36:23d'attendre le résultat de la cour de cassation
36:25trois semaines avant l'élection ?
36:27C'est quand même curieux.
36:29Il y a un moment où la fiction
36:31de la candidature de Marine Le Pen
36:33va exploser. Quant au
36:35deuxième procès, qu'elle sera de nouveau
36:37condamnée, comme dit Roland, sur le fond,
36:39avec exécution provisoire ou pas,
36:41en tout cas avec un appel
36:43à la cour de cassation,
36:45là, les gens du Renseignement
36:47national vont se dire, qu'est-ce qu'on fait ?
36:49On prend Marine, et puis on va droit dans le mur,
36:51ou est-ce qu'on essaye Bardella ?
36:53Certains disent que le plan B, c'est un plan T.
36:55C'est-à-dire que ça ne marchera pas,
36:57qu'il est trop jeune, qu'il n'est pas encore au point,
36:59etc. Et elle le fragilise,
37:01d'ailleurs, avec cette attitude de déni,
37:03de défense qui conduit dans le mur
37:05vis-à-vis des murs, vis-à-vis des juges.
37:07Elle l'empêche
37:09de se crédibiliser
37:11et de prendre toute l'ampleur qu'il pourrait prendre.
37:13Donc, c'est une stratégie,
37:15malgré elle, de fragilisation
37:17du Renseignement national.
37:19Thomas Soulier, est-ce qu'il y a aussi l'idée de brouiller les cartes
37:21par rapport aux adversaires, même si on ne les connaît
37:23pas eux non plus, mais de se dire qu'ils ne savent pas
37:25s'ils affronteront Marine Le Pen ou Jordan Bardella ?
37:27Je pense que Marine Le Pen est
37:29sonnée, encore secouée. C'est pas la stratégie
37:31de dire, je ne vais pas tout de suite
37:33donner le monde le nom de Bardella.
37:35Marine Le Pen a un trou de souris
37:37pour se présenter en 2027. Il existe
37:39sur le papier, mais il faut être sincère,
37:41c'est un trou de souris. Mais Jordan Bardella également.
37:43S'il doit attendre l'appel,
37:45donc attendre 15 mois, pour enfin
37:47faire peut-être un semblant de
37:49campagne. Et à ce moment-là, qu'est-ce qu'il va faire ?
37:51Est-ce qu'il va tuer la maire, comme la maire
37:53a déjà tué le père, Marine Le Pen vis-à-vis de
37:55Jean-Marie Le Pen ? Est-ce qu'il fera
37:57une rupture ? Est-ce qu'il fera une forme de continuité ?
37:59Et les sondages, les premiers
38:01sondages de cette semaine,
38:03RTL-Journaliste Interactive,
38:05il est très bien placé, Jordan Bardella.
38:07Il est un point en dessous de Marine Le Pen
38:09ou deux points. C'est très
38:11bon vis-à-vis
38:13d'une personnalité politique, Marine Le Pen,
38:15qui a été candidate trois fois à l'élection
38:17présidentielle et que les Français
38:19connaissent parfaitement.
38:21Donc Bardella n'est pas disqualifié dans
38:23l'esprit des Français. On disait
38:25trop jeune, Emmanuel Macron a eu le même,
38:27exactement le même procès
38:29en 2015 et en 2016.
38:31Trop vite, trop tôt,
38:33trop jeune, il n'y comprend rien.
38:35Les relations internationales, il n'y comprend rien non plus.
38:37On voit que Jordan Bardella... Est-ce que les Français
38:39vont encore faire ce pari
38:41là, de la jeunesse, le pari
38:43risqué d'un homme que l'on
38:45ne connaît pas, qui ne maîtrise peut-être pas
38:47tous les dossiers ? D'ici à l'appel, il va se
38:49passer encore beaucoup de choses en politique.
38:51Est-ce qu'ils sont interchangeables, Roland Quairol, Marine Le Pen
38:53et Jordan Bardella, pour l'électorat
38:55RN ? Moi, je crois qu'ils le sont presque
38:57aujourd'hui.
38:59Ils sont arrivés à imposer
39:01ce numéro 2 qui est un numéro
39:03imbis. Moi, je vois quand on
39:05parle avec les gens dans les villes
39:07où je me promène, les sympathisants
39:09du RN, il y en a même
39:11qui traduisent le fait que
39:13ça serait quand même pas mal de changer,
39:15de ne plus avoir un Le Pen. Et ils le disent
39:17tranquillement, comme ça, devant un verre de bière.
39:19Donc, je crois qu'on s'est accoutumés
39:21à l'idée de cette solution.
39:23Et dans les sondages, en effet,
39:25ils sont au coude-à-coude depuis longtemps.
39:27Et ça continue
39:29comme ça. Donc, aujourd'hui,
39:31le remplacement de l'une par l'autre
39:33est probablement jouable.
39:35Et le fait de ne pas s'appeler Le Pen,
39:37est-ce que c'est un atout
39:39pour Jordan Bardella, Valérie Gass ?
39:41Ça pourrait ne pas être un inconvénient,
39:43en tout cas.
39:45Et il faut voir que lui,
39:47malgré tout, malgré sa jeunesse,
39:49malgré le fait que Marine Le Pen
39:51jusqu'à présent était
39:53prépositionnée pour la présidentielle,
39:55on lui a souvent reproché, ou en tout cas
39:57on a constaté qu'il avait des ambitions.
39:59Il a écrit son livre, c'est généralement
40:01ce qu'on fait quand on se prépare
40:03à de plus hautes fonctions.
40:05Il a fait une tournée pour aller auprès des gens.
40:07Il a mené la campagne des européennes,
40:09des législatives.
40:11Donc, il s'est armé,
40:13il a ambitionné d'être Premier ministre.
40:15Alors, être Premier ministre après des législatives,
40:17Premier ministre d'Emmanuel Macron,
40:19ou être propulsé dans une campagne
40:21présidentielle, c'est pas la même chose.
40:23Mais l'idée a forcément
40:25un moment germé dans son esprit.
40:27Pour le moment, lui est très sur la retenue
40:29parce que Marine Le Pen
40:31ne lui laisse pas la possibilité.
40:33J'ai dû dire que si Marine Le Pen n'était pas là,
40:35peut-être que d'autres voix au niveau de l'extrême droite
40:37se déclareraient
40:39pour concurrencer Jordan Mardel.
40:41On avait déjà eu Éric Zemmour la dernière fois.
40:43Pourquoi ne retenterait-il pas
40:45sa chance avec un peu plus de succès
40:47en l'absence de Marine Le Pen ?
40:49L'absence de Marine Le Pen ouvre
40:51totalement le jeu et peut aussi avoir
40:53comme conséquence un changement de génération
40:55plus global. C'est pour ça que des Gabriel Attal
40:57peuvent se dire, c'est aussi l'aubaine
40:59de profiter
41:01d'une nouvelle situation.
41:03Édouard Philippe s'est préparé à affronter Marine Le Pen
41:05depuis qu'il est sorti
41:07de Matignon. Toutes les cartes
41:09sont rebattues.
41:11C'est un peu un saut dans le vide.
41:13Au sein du RN, c'est beaucoup plus divisé
41:15qu'on ne croit. Marine Le Pen couvre
41:17ça de son aile maternante
41:19si je puis dire.
41:21Et de son autorité, de son ancienneté
41:23et de sa filiation.
41:25Mais Bardella
41:27est détesté par certains
41:29des lieutenants de Marine Le Pen.
41:31Elle s'évertue
41:33mois après mois à calmer
41:35les ardeurs des uns et des autres qui se prennent
41:37volontiers de bec.
41:39Et s'il devait être numéro 1,
41:41je pense qu'il y aurait du tangage
41:43à l'intérieur du RN.
41:45Ça arrange beaucoup de monde que Marine Le Pen continue
41:47à faire semblant d'être la candidate du parti.
41:49C'est pas un mystère
41:51que M. Chenu ne peut pas supporter
41:53et M. Bardella
41:55qui l'a ricané sur son bouquin.
41:57C'est assez costaud.
41:59Et comme ce sont des gens
42:01qui ne sont pas si civilisés
42:03que ça quand ils se bagarrent,
42:05ça peut donner des étincelles.
42:07Pour l'instant, ça arrange un peu tout le monde que Marine Le Pen reste.
42:09Mais si elle s'en va,
42:11le couvercle va être soulevé
42:13et on va voir que c'est pas si uni que ça.
42:15Et c'est vertigineux, Thomas Soulier,
42:17pour les adversaires du RN
42:19qui ne savent pas qui ils affronteront
42:21en 2027. C'est pas tout à fait la même chose
42:23de s'entraîner face à Marine Le Pen
42:25que face à J. Bardella.
42:27Et sûrement qu'ils ne sauront pas avant l'été 2026.
42:29Donc il va falloir préparer cela sans trop savoir
42:31qui on va affronter.
42:33Ce n'est pas du tout la même campagne.
42:35Si vous affrontez Marine Le Pen,
42:37on disait candidat 3 fois,
42:39l'expérience que les Français connaissent très bien,
42:41et 2 fois finaliste.
42:43Et de l'autre côté, J. Bardella qui vient d'arriver.
42:45Il pourrait avoir une campagne sur « il n'y connaît rien »
42:47et je vais vous apprendre ce qu'est la politique.
42:49Une candidature de Bardella
42:51peut favoriser G. Attal.
42:53Il pourrait avoir un petit choc
42:55des trentenaires.
42:57Ils ont déjà joué.
42:59C'était à la division numéro 2.
43:01Pour les européennes.
43:03C'était aussi pour être Premier ministre.
43:05Et puis deuxième chose,
43:07Marine Le Pen, ça peut favoriser
43:09un Édouard Philippe qui se prépare
43:11depuis longtemps pour l'affronter.
43:13Dans l'histoire du FN, il y a toujours eu des duels.
43:15Jean-Marie Le Pen maigrait.
43:17Marine Le Pen, même Jean-Marie Le Pen
43:19l'a dû tuer le père.
43:21Marion Maréchal.
43:23Florian Philippot et Marine Le Pen.
43:25Il y a eu tout le temps des duels.
43:27Est-ce que le prochain duel, c'est Le Pen-Bardella ?
43:29Est-ce que lui va devoir tordre le bras
43:31de Marine Le Pen qui
43:33serait jusqu'au boutiste ?
43:35C'est un scénario probable, mais l'avenir nous le dira.
43:37Et on attend dans ce meeting
43:39dimanche du Rassemblement national.
43:41Meeting dans le même temps
43:43de Gabriel Attal et de Renaissance.
43:45C'est cette marche à l'appel des insoumis
43:47et des écologistes.
43:49On attend les cartes blanches
43:51de nos informés.
43:53Emmanuel Langlois.
43:55Emmanuel Macron qui dénonce
43:57une décision brutale et infondée
43:59de la part de Donald Trump après l'annonce
44:01hier soir de taxes douanières à hauteur de 20%
44:03sur toutes les importations
44:05de produits européens vers les Etats-Unis.
44:07Le chef de l'Etat français réunissait lui
44:09cet après-midi à l'Elysée
44:11et responsable des filières concernées.
44:13Il faut qu'on arrête cette guerre avant qu'il ne soit
44:15trop tard, réagit sur France Info
44:17l'eurodéputé les Républicains
44:19François-Xavier Bellamy quant à Donald Trump.
44:21Il prédit ce soir un bon
44:23démarché financier malgré
44:25les droits de douane alors que la plupart
44:27des bourses européennes
44:29ont terminé dans le rouge aujourd'hui.
44:31Les parents d'élèves d'une école maternelle
44:33de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis disent
44:35oui au déménagement de l'établissement
44:37après les prochaines vacances de
44:39printemps, les vacances de Pâques.
44:41Plusieurs classes seront délocalisées en raison
44:43de la proximité d'un point de deal et du
44:45trafic de drogue qui se propage au pied
44:47de l'école. A l'étranger en Grèce,
44:49sept personnes sont mortes dans le
44:51naufrage d'un bateau de migrants près de
44:53l'île de Lesbos en Merégé, au large
44:55de la Turquie. Même scénario, ce sont
44:57là au moins neuf migrants qui ont péri
44:59noyés dans des conditions similaires.
45:01Et puis en Espagne, le
45:03parquet maintient ses réquisitions.
45:05Il réclame une peine de quatre ans et neuf mois
45:07de prison contre Carlo Ancelotti,
45:09l'entraîneur du Real Madrid
45:11accusé d'avoir dissimulé
45:13au fisc espagnol une partie de ses revenus
45:15provenant de ses droits à l'image.
45:27La dernière partie des informés,
45:29les cartes blanches de nos invités. Ce soir,
45:31Sylvie Pierre-Brossolette, éditorialiste au Point,
45:33Valérie Gasse, cheffe du service politique
45:35de RFI, Thomas Soulier
45:37du Parisien, un grand reporter politique,
45:39et Roland Queyrol, politologue et directeur conseil
45:41de Région Magazine à Qatar.
45:43Et c'est l'heure de la carte blanche, vous avez chacun choisi
45:45un thème, une idée, un débat qui vous intéresse.
45:47On commence avec vous,
45:49Thomas Soulier, vous nous parlez d'une mauvaise passe.
45:51Oui, d'un chiffre 17%, c'est la
45:53cote de confiance dans le baromètre Le Figaro
45:55Magazine pour François Bayrou.
45:57Il atteint dangereusement
45:59le record de Jean-Marc Ayrault
46:01en 2014, alors à l'époque,
46:03Premier ministre de François Hollande, mais qui est là depuis
46:05plus de deux ans. Une forme d'usure
46:07un petit peu du pouvoir, ça va vite à Matignon,
46:09les impôts augmentent, les Français sont déçus
46:11par François Hollande. Là, François Bayrou,
46:13cela fait quatre mois qu'il
46:15est là, on peut se dire bon,
46:17c'est un mauvais sondage, sauf qu'il y a
46:19un autre sondage, sondage Odoxa,
46:21où il atteint la cote de confiance la plus
46:23faible depuis l'existence
46:25de cette cote de confiance,
46:27c'était en 2014 également.
46:29Donc on voit que
46:31François Bayrou est un populaire
46:33sûrement dû
46:35à la
46:37conjoncture politique,
46:39où il subit aussi la dissolution,
46:41les suites et les difficultés
46:43du bloc central, mais il semblerait qu'il y a
46:45un rejet aussi de sa personne,
46:47de sa manière de faire de la politique,
46:49jugée, même au sein de son
46:51propre camp, trop brouillonne,
46:53un peu trop,
46:55on va dire trop imprécise,
46:57on ne sait pas trop où il va parfois quand il prend
46:59la parole, et les Français sont à l'image
47:01d'Emmanuel Macron, parce que lui-même, en coulisses,
47:03commence à en avoir un petit peu marre
47:05de son Premier ministre, qui le trouve un peu
47:07trop lent, qui ne prend pas assez
47:09les dossiers en main, notamment sur l'économie
47:11de guerre. Certains
47:13proches du Président m'ont raconté que
47:15parfois il lui envoyait un message
47:17pour dire, Monsieur le Président, sur ce sujet-là, il faudrait
47:19que le gouvernement aille un peu plus vite,
47:21de manière un petit peu polie.
47:23Lui répond a priori par des
47:25petits émoticônes, ou par trois points
47:27de suspension, donc il ne dément
47:29pas a priori la personne
47:31qui l'interroge. – Mauvaise passe
47:33pour François Bayrou, qui
47:35s'est vu perdre son lettre. – Oui, il disparaît
47:37peu à peu des radars, et le malheureux,
47:39on ne parle de lui que pour parler de Bétharame,
47:41c'est absolument affreux pour un Premier
47:43ministre qui a quand même eu sa mini
47:45heure de gloire quand il est arrivé à faire passer son budget,
47:47ce que n'était pas arrivé à faire Michel Barnier,
47:49mais après, c'est
47:51une lente descente aux enfers, l'économie
47:53de guerre, ce n'est pas lui qui l'a conduit, maintenant
47:55la guerre de l'économie, ce n'est pas lui non plus,
47:57et donc Macron arrive
47:59de nouveau au premier rang, avec un
48:01Premier ministre qui a l'air un peu dépassé,
48:03c'est triste pour lui, mais
48:05d'un autre côté, la gravité
48:07de la situation fait que la censure
48:09s'éloigne, on ne semble pas
48:11dans les différents partis, même au
48:13Rassemblement National, qu'il n'y a plus intérêt
48:15parce qu'une dissolution ferait que Marine Le Pen ne pourrait
48:17même plus être élue, donc
48:19ce scénario-là s'éloigne, mais
48:21ça n'empêche pas la cote du Premier ministre de tomber.
48:23– On a fait les chiffres avec Thomas Soulier,
48:25on passe aux lettres avec vous,
48:27Roland Carole, il y en a trois en l'occurrence.
48:29– PLM, oui,
48:33tout le monde ne suit pas
48:35la politique dans toutes les villes, mais
48:37pour les élections municipales,
48:39les trois plus grandes villes, Paris, Lyon, Marseille,
48:41d'où ce sigle PLM,
48:43les trois plus grandes villes ne votent pas
48:45avec le même mode de scrutin que toutes les autres
48:4735 000 communes de France.
48:49On a voulu
48:51les mettre un peu à l'abri de certains
48:53écarts politiques, c'étaient des villes
48:55trop importantes pour ce risque,
48:57donc on a pris un mode de scrutin
48:59assez bizarre qui permet de
49:01diviser pour mieux régner,
49:03on vote par arrondissement ou par secteur électoraux,
49:05les têtes de liste sont
49:07les têtes de liste des arrondissements ou des secteurs
49:09et pas celui qui va être maire forcément,
49:11donc ça fait quelque chose
49:13d'assez bizarre, alors que
49:15ce sont les trois plus grandes villes, elles n'ont pas droit
49:17à la même visibilité politique.
49:19Donc l'idée était de refaire une loi
49:21pour permettre qu'elles votent
49:23à peu près comme les autres villes
49:25de France et qu'on sache en même temps
49:27qu'on pose son bulletin pour quelle maire
49:29on vote. Ils sont arrivés
49:31dans ce Parlement où il ne se passe rien pour les raisons
49:33que tout le monde sait, il s'est passé
49:35qu'il y a eu une proposition de loi
49:37qui a été enterrinée
49:39par la commission des lois, ils ont
49:41trouvé un président et un rapporteur
49:43qui se sont mis d'accord, chose absolument
49:45incroyable, et ils ont fait voter
49:47pratiquement tous les partis,
49:49mais c'est là que les ennuis commencent
49:51parce que tout à coup, au moment
49:53de voter, les députés regardent
49:55ce qu'ils vont voter, ils se disent
49:57« Ah bon, on voulait ça, nous ? Oh là ! »
49:59Par exemple, si on prend
50:01le fonds commun
50:03des municipales
50:05partout, la liste est arrivée
50:07en tête à droit à une prime
50:09de 50%.
50:11Et tout à coup, ils disent « 50% ?
50:13Tant que ça ? Oh là, mais ça change
50:15complètement, ça va pas ! »
50:17D'autre part, si on garde quand même
50:19les secteurs comme vous le faites,
50:21on saura pas forcément pour quelle maire
50:23on vote. Donc tout à coup,
50:25ayant voté en commission, et au point d'aller
50:27voter la semaine prochaine
50:29en assemblée, en hémicycle,
50:31ils se disent « Mais qu'est-ce qu'on est en train de faire ? »
50:33Et ils cherchent chacun
50:35où est l'intérêt de leur parti.
50:37Comme le disait, paraît-il,
50:39le général de Gaulle,
50:41le meilleur mode de scrutin, c'est celui qui fait
50:43élire le maximum de vos amis.
50:45La morale !
50:47Sylvie Pierre-Bressolette,
50:49vous nous parlez, vous, d'une performance.
50:51Oui, il y a un sénateur
50:53démocrate américain, enfin
50:55un démocrate qui se lève, qui a
50:57battu
50:59un record de durée de prise
51:01de parole au Congrès à partir de lundi
51:03soir. Il a fait plus de 25
51:05heures de suite, ces records
51:07battus au Sénat, pour
51:09fustiger l'action, selon lui,
51:11anticonstitutionnelle de Donald
51:13Trump, et il a été très éloquent.
51:15Ça faisait plaisir d'entendre enfin
51:17un démocrate se lever
51:19et défendre ses idées et critiquer
51:21le Président avec courage
51:23et une performance physique absolument
51:25extraordinaire. Il a expliqué après coup
51:27comment il avait fait, il avait jeûné pendant trois jours
51:29pour ne pas avoir
51:31à satisfaire
51:33ses besoins naturels, enfin il y a eu des détails
51:35de toutes sortes.
51:37Mais il était formidable ce monsieur.
51:39Et alors c'est quand même un petit signal du réveil
51:41de l'opposition. C'est arrivé en même temps
51:43qu'un vote dans le Wisconsin
51:45où un juge
51:47démocrate
51:49a été élu contre
51:51le candidat de Musk qui avait
51:53pourtant mis des millions sur ce candidat
51:55républicain, en même temps qu'en Floride
51:57les performances des candidats républicains
51:59ont baissé de 10 points chacun.
52:01Donc il y a un petit réveil, espoir.
52:03Il n'y a plus que les sénateurs français qui s'opposent à Trump,
52:05il y a aussi les sénateurs américains du coup maintenant.
52:07Allez, on termine avec vous Valérie Gass.
52:09Vous avez décidé de soumettre au débat une question
52:11mais alors existentielle.
52:13Oui, moi j'ai décidé de jouer la carte de la futilité.
52:15Pas tant que ça, on va l'entendre.
52:17Mais quand même.
52:19Non, parce qu'on commence à parler
52:21d'une question qui ne concerne peut-être que moi.
52:23Mais
52:25le prochain James Bond.
52:27Oui, qui va être le prochain
52:29James Bond ? Le film est en préparation
52:31et on commence à en entendre parler, le teasing
52:33a commencé, alors Daniel Craig
52:35est mort la dernière fois, donc
52:37il va falloir le remplacer.
52:39C'est un peu caché pour ceux qui n'ont pas vu le dernier opus.
52:41Pour ceux qui n'avaient pas vu le dernier opus.
52:43Et donc maintenant, par qui va-t-on le remplacer ?
52:45Et deux questions se posent.
52:47Faut-il que ce nouveau James Bond soit absolument
52:49un britannique pour défendre sa majesté ?
52:51Et est-ce que ça pourrait être une femme ?
52:53Et d'une certaine manière, finalement,
52:55ça devient un peu politique.
52:57Est-ce que James Bond pourrait devenir
52:59avec des James Bond boys
53:01à la place des James Bond girls ?
53:03Ça pourrait être un homme de couleur noire,
53:05il y avait déjà eu ce débat.
53:07Thomas a l'air de l'intéresser beaucoup.
53:09Si François Bayrou est renversé dans les prochaines semaines,
53:11on peut proposer François Bayrou.
53:13Peut-être lui qui dit qu'il ressemble à Richard Gere,
53:15peut-il postuler pour le prochain James Bond ?
53:17Un homme ou une femme, James Bond ?
53:19Ça serait une lutte contre les stéréotypes,
53:21pourquoi pas une femme.
53:23Je suis sûr que ce n'est pas dans l'esprit d'Ian Fleming,
53:25mais peu importe, c'est l'air du temps.
53:27Avec des James Bond boys.
53:29Comme Elon Musk qui va bientôt
53:31démissionner de son poste,
53:33il pourrait faire du cinéma maintenant.
53:35Il n'en fait déjà pas, je crois.
53:37C'est aussi une question,
53:39est-ce qu'un James Bond peut ne pas être britannique ?
53:41Sylvie Pierre-Brossolette,
53:43vous avez un avis forcément sur la question.
53:45J'adore James Bond, je les ai tous vus,
53:47surtout en anglais, mais j'aimais surtout les premiers.
53:49Ils sont tous formidables.
53:51C'est une femme, pourquoi pas,
53:53ça serait très drôle, une femme séductrice,
53:55qui boit sec
53:57et qui conduit vite.
53:59Ça nous changera des stéréotypes virilistes.
54:01En un mot, à la une du point cette semaine.
54:03C'est justement l'affaire Le Pen
54:05et vous avez tous les dessous de tout ce qui s'est passé
54:07ces derniers jours.
54:09À la une du Parisien demain, Thomas Soulier.
54:11Les droits de douane, évidemment, vous plongent dans les coulisses
54:13de cette folle journée, notamment en France,
54:15où il a fallu riposter rapidement à Donald Trump.
54:17Et que nous propose Région Magazine, Roland Quairol.
54:19Ils sont en train de la faire.
54:21On le saura plus tard, alors merci.
54:23Il y a du suspense dans Les Informés.
54:25Les Informés qui reviennent bien évidemment demain.
54:27Merci à tous les quatre.
54:29On vous écoute, vous sur RFI.
54:31Les Informés reviennent demain.
54:33Très bonne soirée à tous.

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