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Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce vendredi autour de Victor Matet.

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00:00...
00:13Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur France Info, à la radio et à la télé, Canal 27, de la TNT.
00:19Au menu ce soir, l'audition mouvementée de Dominique Besnéard à l'Assemblée Nationale,
00:24entendue par la commission d'enquête sur les violences commises dans le cinéma.
00:28L'ancienne agent de star a mis en cause hier le comportement d'actrices qui ont accusé Harvey Weinstein ou encore Gérard Depardieu de viol.
00:35Le ton est monté. Est-ce la rencontre d'un ancien monde dont se revendique Dominique Besnéard ?
00:41Avec le Nouveau, ce sera notre premier débat.
00:43Cette question aussi à la une, y aura-t-il un cessez-le-feu en Ukraine ?
00:46Les Etats-Unis tentent toujours de convaincre la Russie d'une trêve de 30 jours.
00:51Donald Trump parle d'échanges productifs de l'émissaire américain avec Vladimir Poutine.
00:56Moins d'enthousiasme chez le secrétaire américain Marco Rubio ou encore de la part du Kremlin.
01:00Réaction aussi ce soir d'Emmanuel Macron.
01:03Nous ferons le point sur toutes ces discussions.
01:05En France, le ministre de l'Economie réaffirme que les Français feront ce qu'ils voudront de leur épargne
01:10dans le cadre du financement de l'augmentation des dépenses militaires.
01:13Éric Lombard réagit aussi aux menaces de durcissement de droits de l'Etat aux Américains sur les vins et champagnes européens.
01:20Le locataire de Bercy dénonce une guerre idiote et promet l'escalade pour se défendre.
01:25Nous parlerons aussi ce soir du nouveau Nutri-Score qui doit entrer en vigueur.
01:30Ces lettres de A à E sur les produits alimentaires et la notation sera bientôt plus sévère.
01:35Et puis c'est une nouveauté dans les informés.
01:37La carte blanche de nos invités, chacun formé, aura une minute en fin d'émission pour nous parler d'un sujet dans l'actualité.
01:44Bonsoir Raphaël Kahn, journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:50A vos côtés Véronique Reyssoult.
01:51Bonsoir Véronique, présidente de Backbone Consulting et maîtresse de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:58Marie-Estelle Pêche est aussi avec nous.
02:00Bonsoir, rédactrice en chef société à Marianne et Quentin Calmet.
02:04Bonsoir, journaliste politique et parlementaire à Public Sénat.
02:10La scène s'est déroulée hier à l'Assemblée Nationale dans le cadre de la commission d'enquête sur les violences commises dans le cinéma.
02:17Commission créée l'an dernier et qui a déjà interrogé de nombreuses personnalités.
02:21Cette fois-ci, c'était donc autour de Dominique Besnéard, producteur entre autres de la série 10% interrogée sur le mouvement MeToo.
02:30L'ancien agent de star a mis en cause le comportement d'actrices qui ont accusé par le passé Harvey Weinstein ou encore Gérard Depardieu de viol.
02:41On va écouter Dominique Besnéard.
02:43Moi généralement, les cours de théâtre, on les fait dans des cours de théâtre.
02:46On ne va pas à domicile chez un acteur.
02:51En plus, on connaît Gérard Depardieu, il y a des bruits.
02:55On ne va pas dans un hôtel avec un metteur en scène.
02:59Excusez-moi, Weinstein qui allait à Cannes et toutes les actrices quand même, certaines actrices allaient dans sa chambre pour peut-être faire une carrière américaine.
03:12Je l'ai vu, ça.
03:14C'est des actrices dont je me suis occupé qui sont allées.
03:17Alors à un moment donné, c'est peut-être pas une histoire de talent, c'est qu'elles veulent réussir.
03:24Avant cela, les échanges s'annonçaient déjà tendus.
03:27Dès le début, entre Dominique Besnéard, vous allez l'entendre, et la présidente de la commission, la députée écologiste Sandrine Rousseau.
03:33Quand vous avez des propos dénigrants sur les personnes qui parlent, et bien derrière vous envoyez un message à l'ensemble du système.
03:41Vous racontez des histoires que vous voyez dans la presse.
03:45Moi d'abord, je n'ai pas de tweet.
03:47Des choses que j'ai dites à une époque, quand Gérard Depardieu, c'est il y a combien d'années ?
03:52Il y a un moment donné, ça va.
03:54Si c'est mon procès, je me taille tout de suite.
03:57Voilà, Dominique Besnéard qui salue toutefois dans ses échanges, je cite, le mouvement MeToo.
04:02C'est important car maintenant, on ne peut plus dire qu'on ne sait pas.
04:06Ecoutez ce que lui répond, sur France Info, la présidente de la Fondation des Femmes, Anticille Maïffert.
04:11En fait, ce qui m'inquiète, moi, c'est qu'on est quand même là, 8 ans après MeToo.
04:15On n'est pas sur une réaction d'il y a 8 ans, en fait.
04:18Ce qui me choque, c'est de me dire, en fait, ces personnes, comme Dominique Besnéard, mais il y en a d'autres,
04:22elles n'ont toujours pas compris ce qu'on voulait dire avec MeToo.
04:26Elles n'ont toujours pas compris que MeToo, c'est dénoncer les violences sexuelles,
04:29et c'est aussi dénoncer, justement, ce système qui fait que, pour réussir,
04:34on est aussi incité à monter dans la chambre, à mettre une jupe, etc.
04:38Et ensuite, après, on nous culpabilise de l'avoir fait.
04:41Et ce système-là, c'est le système de la domination masculine, c'est ça qu'on interroge avec MeToo.
04:46Je vous voyais acquiescé de la tête, Marie-Estelle Pech.
04:49Oui, les propos de Dominique Besnéard sont effectivement extrêmement maladroits.
04:54On a l'impression qu'il est un peu à côté de la plaque concernant le mouvement MeToo.
04:59Mais il n'a pas complètement tort sur un point, je pense, c'est les excès quand même de MeToo.
05:06Parce que oui, on parle là de l'affaire Weinstein, mais il faut quand même se souvenir qu'il y a quelques jours,
05:12on a un député, un écologiste, Julien Bayou, qui vient d'obtenir le classement sans suite.
05:18L'ancien patron du parti.
05:20Voilà, l'ancien patron du parti.
05:21Il vient d'obtenir le classement sans suite de la procédure pour violences psychologiques qui lui était faite.
05:27Et je vous conseille à tout le monde de lire le livre de deux avocates, Marie Dosé et Julien Dinkoski,
05:35qui publie Éloge de la présomption d'innocence.
05:38C'est un livre qui est paru il y a quelques semaines.
05:42Elle vient d'obtenir effectivement, Marie Dosé, ce classement sans suite.
05:46Mais elle dénonce plus globalement, et c'est intéressant, toutes ces dérives de MeToo.
05:50Parce que oui, c'est un progrès MeToo, mais oui, il y a aussi beaucoup de dérives.
05:54Et on a une instrumentalisation politique de la part de certains partis.
05:58On y reviendra peut-être dans un second temps, mais pour revenir d'abord sur ce MeToo au sein du cinéma.
06:05Justement, il y a un cantonnement, je trouve, un petit milieu médiatico-artistique,
06:10de qui parle-t-on tout le temps ? Des acteurs, en fait.
06:13On en revient toujours aux acteurs.
06:15Or, les violences sexuelles, c'est quand même dans toute la société.
06:18Ça touche les femmes de ménage, ça touche des employés dans les magasins,
06:23ça touche la secrétaire, et celles-là, on ne les voit jamais représentées.
06:27Moi, ça me pose un petit souci.
06:29Et puis, encore une fois, la présomption d'innocence.
06:32Le musicien Ibrahim Malouf, alors oui, c'est encore un musicien,
06:34parce qu'on parle beaucoup de ce type de profession,
06:38a été relaxé par la cour d'appel d'accusation d'agression sexuelle.
06:42Pourtant, il a été écarté du jury de festival de Deauville, alors qu'il avait été blanchi.
06:49Et donc, on a, pour une minorité de féministes,
06:52et je pense que c'est à ça que Dominique Bénard fait allusion,
06:55une minorité de féministes qui sont très présentes sur les réseaux sociaux,
06:59une relax ou un acquittement, ça compte pour du beurre.
07:03Et j'ai envie de dire, finalement, ce dont il est question aujourd'hui,
07:05de Gérard Depardieu, c'est une affaire qui va être jugée.
07:08Il faut peut-être attendre de voir quelle va être la décision de justice.
07:11On est en train de commenter une affaire qui est en cours,
07:15une instruction qui n'a pas encore...
07:18Alors, Weinstein, par contre, évidemment, c'est tranché.
07:20On est dans un autre domaine.
07:22Oui, les commissions d'enquête servent à faire la lumière.
07:26Vous disiez, c'est dommage, on ne s'intéresse pas à tous les pans de la société, etc.
07:29Je pense qu'une commission d'enquête a besoin forcément d'anglais
07:32et d'aller chercher à faire la lumière sur un système au sein d'une partie de la société.
07:38Et il y avait eu, Fort et moi, après toutes les affaires qu'on a eues
07:42depuis le début de MeToo et cette libération de la parole,
07:46il y avait la volonté politique, d'ailleurs qui était transpartisane,
07:49qui était de tout l'hémicycle, de relancer cette commission d'enquête en octobre dernier
07:53parce qu'il y avait des fils à tirer sur quelque chose de systémique dans le monde du cinéma
07:57qui, sans doute, on verra la conclusion à la fin du mois d'avril,
08:00diront des choses du reste de la société.
08:02Mais je pense que le fil à tirer, pour partir dans tous les sens,
08:05c'était celui du cinéma, c'était intéressant.
08:07Et je trouve que la démonstration qu'on a eue aujourd'hui,
08:09au milieu d'une salle de commission qui est un endroit assez solennel à l'Assemblée nationale,
08:13c'est la démonstration entre une députée militante extrêmement connue,
08:18très radicale, Sandrine Rousseau,
08:20et effectivement quelqu'un qui même se revendique de cet ancien monde
08:23et qui assume presque, même s'il dit que MeToo c'est...
08:26Il y a des nuances dans son propos, il dit que les formations du CNC sont une bonne chose
08:30pour former le monde du cinéma, etc.
08:32Mais il se revendique de cet ancien monde et avec une forme d'honnêteté
08:36où on voit effectivement l'ancien monde avant MeToo.
08:38Il dit qu'il a soutenu Gérard Depardieu, mais aussi par fidélité à sa fille Julie...
08:41Il dit qu'il regrette aussi d'avoir signé la pétition en 2023,
08:44donc il y a des nuances dans son propos.
08:46Mais ce qu'on voit, c'est la manifestation de ces deux mondes
08:49qui se parlent en salle de commission d'enquête,
08:52de cette militante jusqu'au boutiste Sandrine Rousseau
08:55et en face un représentant de cet ancien monde
08:57qui effectivement digère très lentement, visiblement, le changement de société,
09:01le changement de code et aussi les besoins des jeunes
09:05dans cette emancipation de la parole féministe.
09:08Véronique Rixoul.
09:10D'abord c'est un sujet qui a...
09:12L'audition a duré 75 minutes et on passe en boucle les 7 minutes
09:16et effectivement les propos étaient plus nuancés,
09:18mais c'était intéressant parce que je pensais qu'il y aurait eu
09:21plus de réactions négatives à son intervention
09:24et en fait il y a à peu près 60% des messages qui sont factuels
09:27qui relaient l'information.
09:29Vous avez 25% des messages qui sont plutôt des soutiens
09:32et 15% qui sont des critiques,
09:34mais par contre ce sont des critiques très violentes
09:36et pour vous donner quand même une idée de l'ampleur
09:38de la visibilité de ce sujet,
09:40il y a eu plus de 800 000 vues de cette vidéo.
09:43Après quand je regardais les soutiens,
09:45c'est pas un soutien franc et massif sur l'ensemble,
09:47c'est plutôt souvent une critique de Madame Rousseau
09:49et de l'excès par moment du jugement,
09:52le sentiment qu'on peut peu s'exprimer
09:55et le point qui est le plus regrettable en soi,
09:57c'est pas tant...
09:59En fait c'est plus de se dire qu'à l'époque,
10:02les femmes n'avaient pas forcément suffisamment confiance en elles
10:05et que les uns et les autres,
10:07dans les critiques qui étaient émises les plus softs,
10:10étaient de dire qu'il aurait dû expliquer
10:12à quel point la pression sociale à l'époque
10:14était compliquée pour les femmes
10:16et que le mouvement MeToo, ça n'est pas que condamner les hommes,
10:19c'est aussi redonner confiance aux femmes,
10:21donc d'expliquer que certaines allaient suivre des cours
10:25dans une chambre d'hôtel
10:27au lieu d'aller suivre des cours de théâtre
10:29où on doit le suivre,
10:30d'expliquer que souvent elles le faisaient
10:32parce que c'était une pression sociale
10:35et elles pensaient que c'était le seul moyen pour y arriver.
10:37Raphaël Kahn, votre point de vue sur tout cela ?
10:40Oui, je pense qu'il y a une forme d'anachronisme en fait,
10:43c'est-à-dire qu'aujourd'hui on instruit le passé
10:45avec le regard du présent
10:47et ce faisant, ce qui est extrêmement nécessaire
10:49parce que le but c'est évidemment de changer les habitudes,
10:52mais on se fait procureur
10:55de tous ceux qui ont assisté,
10:57parfois complaisamment effectivement,
10:59mais parfois tout simplement par habitude,
11:01à des attitudes qui aujourd'hui sont effectivement inacceptables.
11:05Passer des auditions dans une chambre d'hôtel,
11:06ça semble totalement incongru aujourd'hui,
11:08beaucoup l'ont laissé faire pendant longtemps
11:10et donc certaines s'y sont prêtées
11:12parce qu'il n'y avait à l'époque pas d'autres possibilités.
11:14Ce qui est important c'est de changer aujourd'hui cette possibilité-là,
11:16comprendre que ce n'est pas normal d'aller passer une audition dans une chambre d'hôtel,
11:19culpabiliser celui qui en est à l'origine
11:21et empêcher tout simplement ce type de pratique.
11:23Il est dommage effectivement que ce face-à-face ait eu lieu
11:26entre Dominique Besner, plutôt nuancé sur la question,
11:29et face à lui une procureure qui a déjà exclu du monde politique
11:34Julien Bayou, pour la raison que vous avez donnée,
11:36de manière totalement excessive.
11:38– Vous le trouvez mesuré Dominique Besner dans ces extraits-là ?
11:41– Pas dans l'extrait en particulier que vous avez montré,
11:43sur l'ensemble de l'audition il l'était.
11:45Quant à l'extrait, on peut effectivement comprendre son expression,
11:49les cours de théâtre se font dans un théâtre
11:52et pas dans une chambre d'hôtel.
11:53Le problème c'est que la personne qui à l'époque est allée dans une chambre
11:57ou dans un appartement particulier en l'occurrence,
11:58puisque c'est à elle, je ne laisserai pas qu'il fasse référence,
12:01la fait parce que la personnalité qu'elle avait en face d'elle
12:06avait une telle aura et qu'elle n'avait sans doute pas le soutien moral
12:09qu'elle aurait dû avoir, il faut changer ses habitudes-là.
12:11– Est-ce que Marie-Estelle Pech, on parlait de décalage de génération,
12:15c'est l'un des facteurs qui expliquent aujourd'hui
12:18ce décalage effectivement aussi de regard sur ce mouvement mytho ?
12:23– Oui sans doute, d'ailleurs on voit bien que les jeunes femmes
12:26sont très impliquées dans le mouvement mytho,
12:29j'en dirais pas autant des jeunes hommes,
12:32qui sont quand même beaucoup plus réticents quand on regarde des sondages
12:36qui sont plus critiques en tout cas sur le mouvement mytho.
12:39Mais moi je voudrais simplement soulever un autre problème,
12:43c'est que quand je vois cette commission qui s'intéresse effectivement
12:46au milieu du cinéma, et oui vous avez raison ça peut être exemplaire,
12:49peut-être que ça va rejaillir dans les autres milieux sociaux
12:53et c'est peut-être l'intérêt de cette commission,
12:55il n'empêche que toutes ces affaires sont très médiatiques
12:58et moi ce que je regrette c'est qu'elles sont instruites
13:01hyper rapidement parce qu'elles sont médiatiques.
13:03C'est ça, il y a aussi un effet sur le milieu de la justice,
13:05c'est-à-dire que ces plaintes, la plainte contre Julien Bayou,
13:08encore une fois, mars 2024, sa compagne porte plainte en mars 2024,
13:13on a déjà le résultat.
13:14On a en revanche des dizaines, des centaines, des milliers de femmes
13:18qui portent plainte tous les jours et qui attendent depuis des années
13:21un résultat, celles-là on ne les entend jamais.
13:23On va continuer à en parler, je vous redonne la parole dans un instant,
13:26Raphaël Lecane, il est déjà 20h16, c'est l'heure du fil info
13:29avec Emmanuel Langlois.
13:32Et au lendemain du 8 mai, Vladimir Poutine a la proposition américaine
13:36de trêve en Ukraine, Emmanuel Macron exhorte lui ce soir
13:39la Russie à cesser les déclarations dilatoires.
13:42Dans un message posté sur son réseau social, Donald Trump,
13:45lui, appelle son homologue russe à épargner la vie
13:48de milliers de soldats ukrainiens sur le front.
13:51Après la menace de Donald Trump, justement, hier,
13:54d'une hausse drastique des droits de douane sur les vins
13:57et les champagnes européens, 200%, Eric Lombard annonce
14:00qu'il fera le voyage aux Etats-Unis dans les jours qui viennent
14:03et dans l'idée, explique le ministre de l'économie,
14:06de discuter avec les américains pour faire baisser l'attention et l'état.
14:10L'espérance de vie dans l'Union européenne, elle a atteint un record
14:1481,4 ans en 2023, jamais vu depuis 2002, annonce l'agence Eurostat
14:20selon laquelle c'est dans la région de Madrid, en Espagne,
14:23qu'on vit le plus vieux. Dans le détail, les femmes vivent
14:26en moyenne jusqu'à 84 ans contre 78,7 ans pour les hommes.
14:32Enfin, le danois Max Pedersen remporte la sixième étape
14:35du Paris-Nice cycliste à Berlétan, près de Marseille,
14:38après l'abandon de Jonas Vingegaard au départ de l'Etat,
14:41pris dans un coup de bordure, le français Léni Martinez,
14:44vainqueur hier, a lui beaucoup perdu au classement général.
14:51France Info.
14:5420h, 21h, les informés, Victor Matet.
14:58La suite de notre discussion sur le mouvement MeToo,
15:01après cette audition, nous en parlions de Dominique Besnéard,
15:06l'ex-agent de Star aujourd'hui, producteur, audition à l'Assemblée.
15:10Raphaël Kahn, je vous redonne la parole.
15:12Oui, je voulais simplement rejoindre Marie-Estelle Pech sur le fait
15:14qu'à trop focaliser sur le monde de l'art, on prenne le risque,
15:17dans lequel le mouvement MeToo prenne le risque de perdre
15:20un certain nombre de personnes, parce que le harcèlement sexuel,
15:24il a lieu dans l'écrasante majorité des cas, dans le cadre du travail
15:28entre guillemets classique dans des bureaux, dans différentes fonctions,
15:32et le problème du monde de l'art, je ne dis pas qu'il est différent
15:36ou spécifique, tout tourne beaucoup autour des questions d'apparence,
15:40de physique, et ce qui fait qu'on a du mal à s'identifier à ça,
15:43parce que ça peut donner l'impression de favoriser ce type de comportement,
15:46malheureusement.
15:47Véronique.
15:48C'est le mouvement MeToo, il n'est pas que là.
15:50Dans les médias, par moment, il y a une pointe,
15:52mais quand vous regardez ce qui se passe sur les réseaux,
15:55c'est tous les jours, tout le temps, c'est un mouvement qu'on sent,
15:58et après, au moins le mérite de ces histoires,
16:01qui sont un peu plus médiatisées tout d'un coup, ces propos,
16:04c'est que ça rappelle aux femmes que ça n'est pas acceptable.
16:07C'est plus ça, en fait.
16:09Beaucoup d'actrices avaient été entendues ces derniers mois,
16:11quand un calmait.
16:12Oui.
16:13Il y a eu un coup de Bessner hier, en début de semaine,
16:16des acteurs de renom, tel Jean Dujardin,
16:18Pierre Ninet.
16:19C'est important aussi d'entendre ces hommes de pouvoir,
16:22on va dire, dans le cinéma ?
16:23En l'occurrence, ces acteurs-là, leur audition était à huis clos.
16:26A huis clos, effectivement.
16:27On ne sait pas ce qu'ils en avaient ressenti.
16:29On n'a pas le déroulé de leur audition.
16:31Ils ont demandé l'huis clos, ça leur a été autorisé.
16:34C'est dommage.
16:35Sans doute qu'il y a des enjeux de l'image et de renommée derrière,
16:39on aurait pu vouloir entendre leur témoignage là-dessus.
16:43Pour rejoindre ce que disait Véronique,
16:45l'idée, et c'est ce que porte Sandrine Rousseau,
16:48et c'est en ça qu'elle était aussi véhémente
16:51et en colère lors de cette audition,
16:53c'est qu'elle dit qu'il ne faut pas minimiser la libération de la parole.
16:56Sans doute que les propos de Dominique Bessner
16:58vont faire en sorte que d'autres victimes
17:01vont avoir peur de témoigner,
17:03parce qu'il y a des hommes qui vont relativiser
17:05ce qu'elles ont vécu.
17:06Et que ça, c'est quelque chose qui va contre un mouvement,
17:09c'est délétère.
17:11Il faut encourager la libération de la parole des victimes.
17:14Et elle disait, tout ce que vous avez dit
17:16en relativisant les propos des victimes,
17:18ça va contre la lutte de cette émancipation.
17:21C'est en ça qu'on peut aussi entendre le débat
17:24qui se fait dans tous les pans de la société.
17:28Je ne vois pas en quoi compartimentaliser
17:31ces émancipations de la parole
17:34qui deviendraient rogner sur d'autres.
17:36Je pense qu'il faut accompagner.
17:39Le problème, c'est l'atteinte à la présomption d'innocence
17:42dont a été victime Julien Bayou, dans le cas précis.
17:45Oui, alors ça c'est encore un autre...
17:48Est-ce qu'il y a des problèmes avec cette...
17:51Sans rénoution ne s'est pas excusé.
17:53Et d'ailleurs la direction du parti non plus.
17:55Ils font comme si il ne s'était rien passé.
17:57Absolument, ça c'est une affaire politique.
17:59Elle est par ailleurs très importante.
18:02Amine Malouf, c'est pareil.
18:05On a quand même ces histoires de présomption d'innocence
18:08sur lesquelles on s'assied sans problème.
18:11Ce n'est pas la présomption d'innocence,
18:14mais pensez à l'affaire Quentin,
18:16qui avait tué Marie Trintignant.
18:18Il n'a jamais réellement pu reprendre son métier,
18:20alors qu'il a purgé sa peine.
18:22Alors on peut trouver que moralement...
18:24On est complètement sur autre chose.
18:27Oui, mais c'est la question du maître.
18:30Il n'a pu reprendre son métier.
18:32On peut trouver discutable qu'il figure en une
18:34d'un magazine de musique.
18:36En revanche, pour revenir sur MeToo,
18:38je pense à l'affaire Matzneff.
18:40Là, on est encore dans un autre domaine.
18:43Oui, mais si, parce que les faits
18:46souvent sont prescrits, malheureusement.
18:48C'est tout le problème de ces affaires.
18:50Les victimes portent plainte longtemps après.
18:52On peut en penser ce qu'on veut, mais c'est le cas.
18:55La justice met beaucoup de moyens
18:58quand ce sont des affaires médiatiques, encore une fois.
19:01Est-ce qu'elle peut se permettre ce luxe ?
19:04Oui, sans doute, c'est bien pour les victimes.
19:06On va s'arrêter là pour ce soir,
19:08parce que je veux aussi vous entendre
19:10sur l'actualité internationale,
19:12mais ce qui peut ouvrir le débat,
19:14c'est de mettre la lumière sur ces affaires-là,
19:16médiatiques, de part en part d'acteurs.
19:18Le harcèlement au quotidien, on n'en parle pas.
19:20On n'en parle pas.
19:23On n'en parle pas assez, le harcèlement au quotidien.
19:25Mais ils en parlent aussi, sur Facebook,
19:27tous les jours, il y a des témoignages.
19:29Ça n'a pas se retentir.
19:31Nous, on en fait, à Marianne.
19:33On a fait des articles, juste précisément,
19:35sur le harcèlement.
19:37En tout cas, les affaires médiatiques,
19:39elles ont au moins un mérite, c'est justement
19:41de rappeler aux femmes qu'on ne doit pas laisser faire
19:43et que non, ce n'est pas le cas.
19:45Avec la difficulté, pour un débat politique,
19:47d'être juste apposé à des faits judiciaires,
19:49et donc le politique qui doit empiéter
19:51la justice, et réciproquement,
19:53et la complexité lorsqu'elles s'entremêlent.
19:55Aller, passons à l'actualité internationale.
19:57À présent, Donald Trump qui s'exprime
19:59ce soir à la télévision américaine
20:01alors que les Etats-Unis continuent
20:03à faire pression sur la Russie.
20:05L'objectif, c'est bien sûr d'arriver à un cessez-le-feu
20:07avec l'Ukraine. Une trêve de 30 jours
20:09pour obtenir à terme, un jour, elle l'appelle.
20:11L'émissaire américain Steve Whitkoff
20:13a rencontré hier Vladimir Poutine.
20:15C'était hier soir. Donald Trump parle d'échanges positifs.
20:17Le Kremlin se dit prudemment
20:19optimiste après le 8 mai,
20:21hier soir, du président russe.
20:23D'accord pour une trêve, mais à ces conditions.
20:25Ce soir, Marco Rubio, le chef de la diplomatie
20:27américaine, utilise les mêmes
20:29termes, tandis que le président ukrainien
20:31Volodymyr Zelensky, lui,
20:33accuse Poutine de saboter, je cite,
20:35la diplomatie. Raphaël Kahn, est-ce qu'on
20:37peut dire que les choses avancent, et si oui,
20:39dans quelle direction ? Compliqué à dire
20:41parce qu'en fait, Donald Trump s'est
20:43réjoui un peu vite de la déclaration de
20:45Vladimir Poutine qui, certes, sur le principe
20:47accueillait l'idée d'un cessez-le-feu
20:49mais pour aussitôt poser tant de conditions
20:51que, en réalité, son 8 mai s'apparentait plutôt
20:53à un non. L'idée qu'il
20:55faudrait d'abord l'assortir
20:57d'une reprise
20:59par l'armée russe de l'intégrité
21:01de la région de Kours, c'est quasiment
21:03fait. Et il semble, d'ailleurs, on peut s'interroger
21:05sur le retrait, peut-être
21:07tactique, même, de l'Ukraine, qui pourrait
21:09s'opérer en concertation avec les Etats-Unis
21:11qui auraient donc peut-être dit en avance, avec
21:13Moscou, sur cet aspect des choses.
21:15Le gel de la ligne de front est la question que cela
21:17pose. Au-delà de cela, parce que la Russie revendique
21:19quatre oblastes aujourd'hui en Ukraine dont elle ne contrôle
21:21pas la totalité du territoire.
21:23Donc la question, c'est de savoir est-ce que les Ukrainiens
21:25de bonne grâce vont céder du territoire
21:27dans le cadre d'un éventuel accord de cessez-le-feu ?
21:29L'impossibilité de rejoindre l'OTAN, ça, ça
21:31semble totalement acté aujourd'hui, puisque les Américains
21:33eux-mêmes l'estiment envisageable.
21:35Et puis le changement de régime possible
21:37à Kiev, parce qu'on continue
21:39en Russie de parler de dénazification
21:41de l'Ukraine. Donc à partir du moment où on
21:43démonise l'ennemi...
21:45Ce qui a été, dès 2022, l'argument pour
21:47justement justifier cette invasion.
21:49Il semble difficile d'imaginer que la Russie
21:51accepte à ses portes ce qu'elle appelait elle-même
21:53anti-Russie, au moment du déclenchement de la
21:55guerre en 2022, et surtout la démilitarisation
21:57de l'Ukraine. C'est ce qu'exige la Russie.
21:59Or, aujourd'hui, la principale garantie de sécurité en l'absence
22:01d'Américains qui acceptent de l'assumer,
22:03ce sont les cent et quelques mille
22:05soldats ukrainiens.
22:07Sachant que les Européens réfléchissent aussi à
22:09éventuellement envoyer des militaires
22:11pour assurer cette sécurité. Marie-Estelle Pech ?
22:13J'ai l'impression qu'on assiste à un énorme jeu
22:15de poker menteur.
22:17Aucune partie, en fait,
22:19n'est véritablement
22:21en position d'être
22:23conciliable, en l'état actuel.
22:25Entre la Russie, qui veut une
22:27Ukraine désarmée, comme vous le rappelez,
22:29sans garantie de sécurité,
22:31et qui reconnaîtrait
22:33les territoires qui ont été pris
22:35par les Russes,
22:37qu'elle a déjà
22:39récupérés
22:41auprès des Ukrainiens.
22:43Les Ukrainiens qui veulent être dans l'Union Européenne
22:45et conserver
22:47une armée, alors que la Russie
22:49ne le souhaite pas. Les Etats-Unis
22:51qui veulent s'allier
22:53d'une certaine façon avec la Russie contre la Chine,
22:55en obtenant une paix impossible
22:57à obtenir en Ukraine, et au passage récupérer
22:59les terres rares des Ukrainiens.
23:01Sauf que les Russes, évidemment, n'accepteront
23:03jamais d'avoir une présence américaine
23:05en Ukraine.
23:07Je pense que la vraie question, finalement,
23:09c'est qui va porter
23:11le chapeau pour l'échec de ces négociations ?
23:13Comment ça va se passer
23:15dans les jours qui viennent, quand tout
23:17le soufflet va retomber ?
23:19L'idée, c'est que personne, finalement,
23:21ne veut sortir de ce conflit
23:23avec la position de vaincu, en quelque sorte.
23:25Tout le monde veut sortir
23:27avec la tête haute.
23:29L'écarte évidente qui était posée sur la table,
23:31c'était le fait que les Etats-Unis pouvaient
23:33très rapidement mettre la pression sur l'Ukraine.
23:35Ces moyens-là, ils l'ont fait immédiatement.
23:37Lorsque Donald Trump est arrivé
23:39à la Maison-Blanche, d'ailleurs, on se souvient,
23:41il avait dit qu'il terminerait la guerre.
23:43On n'avait pas imaginé que ce serait sur ce mode-là.
23:45Il allait utiliser ce levier
23:47qui est le seul qu'il a réellement
23:49pour agir sur la situation
23:51très rapidement.
23:53On l'a vécu la semaine dernière.
23:55L'arrêt d'envoi de munitions
23:57et de renseignements
23:59qui ont été repris mercredi dernier,
24:01lorsque l'accord a été trouvé entre Ukrainiens et Américains.
24:03On voit que
24:05maintenant que ces cartes-là ont été utilisées par les Américains,
24:07il n'y en a pas beaucoup d'autres
24:09parce que les sanctions sur le régime russe
24:11sont déjà inopérantes depuis 2014.
24:13Les Etats-Unis n'ont pas beaucoup d'autres leviers.
24:15C'est ce qui fait qu'il y a maintenant
24:17un ralentissement
24:19après une très forte accélération.
24:21On voit d'ailleurs ce soir le G7
24:23menacer à nouveau la Russie
24:25de nouvelles sanctions.
24:27Ça peut, Raphaël Kahn, avoir un quelconque effet
24:29sur les élections ?
24:31Les Etats-Unis sont habitués à s'associer à des déclarations
24:33qu'ils ne respectent pas par la suite
24:35parce que la parole de Donald Trump aujourd'hui
24:37est sujette à caution.
24:39C'est tout le problème depuis son arrivée à la tête des Etats-Unis.
24:41On est rentré dans une ère d'incertitude.
24:43On l'évoquera peut-être après avec la question des tarifs douaniers.
24:45Mais il est impossible aujourd'hui de se projeter.
24:47Donald Trump est capable de signer
24:49une déclaration conjointe avec le G7
24:51et de tourner le dos le lendemain.
24:53Il l'avait fait d'ailleurs lors de son premier mandat.
24:55L'avion décollait.
24:57Il était déjà revenu sur ses engagements précédents.
24:59Le gouvernement américain n'a pas renouvelé
25:01une autorisation de traité en dollars
25:03pour des banques
25:05d'utiliser les systèmes des banques russes
25:07pour leur permettre d'utiliser le système
25:09de paiement américain dans des règlements
25:11qui concernent des accords pétroliers
25:13déjà mis en œuvre.
25:15Joe Biden leur avait consenti cette possibilité
25:17qui était en fait un rare
25:19moyen d'échapper
25:21à l'ampleur des sanctions mais pour permettre
25:23de ne pas gripper totalement les échanges
25:25pétroliers de la Russie, de lui permettre de faire rentrer
25:27à nouveau des devises. Aujourd'hui,
25:29cette mesure-là pourra avoir un réel effet
25:31et donc elle interroge
25:33sur les intentions réelles des Etats-Unis
25:35aujourd'hui envers Moscou.
25:37Y a-t-il eu concertation ? Est-ce qu'il y a une possibilité
25:39demain de voir Donald Trump au contraire
25:41durcir réellement le ton vis-à-vis de Vladimir Poutine ?
25:43Et si oui, pourquoi ne l'assume-t-il pas dans le discours
25:45aujourd'hui ? Parce qu'il était tout miel hier
25:47après l'annonce
25:49par Vladimir Poutine d'un
25:518 mai. Tout ça, effectivement,
25:53est très étonnant, très étrange.
25:55Est-ce qu'il n'a pas intérêt non plus à faire durer
25:57éternellement ce conflit ?
25:59Alors, tout dépend
26:01de la dynamique sur le terrain.
26:03Son état-major serait plutôt partant,
26:05en tout cas pour reconquérir la totalité de course,
26:07ça semble une obligation pour lui
26:09avant d'aller à la table des négociations.
26:11Essayer de grappiller autant que possible du territoire.
26:13Ce qui est très délicat, c'est que
26:15suivant l'expert militaire auquel vous parlez,
26:17certains vous diront qu'en réalité
26:19avec l'arrivée de nouveaux matériels
26:21américains et occidentaux, les Ukrainiens pourraient reprendre
26:23un peu de sud, d'autant que la Russie
26:25faiblit également en termes d'effectifs.
26:27D'autres, au contraire, vous disent que le terrain
26:29montre bien aujourd'hui que l'Ukraine est sur le recul.
26:31Véronique ?
26:33Ça va être long, mais
26:35en gros...
26:37On l'entend, la petite musique,
26:39il nous dit que ça va être bientôt l'heure des infos.
26:41C'est que, globalement,
26:43pas très original,
26:45et on a moult sondages qui nous montrent que
26:47effectivement, les Français ont peur
26:49et que ce qu'on est en train de voir n'est pas très rassurant.
26:51Il y a quelque chose,
26:53on va en parler quand on parlera des droits de douane,
26:55mais c'est quand même très bizarre, tout se passe devant nous.
26:57Et normalement, ce genre de
26:59discussion, on apprend après,
27:01on vous raconte l'histoire après l'histoire.
27:03Là, ça se passe en direct,
27:05le président
27:07met des messages sur son
27:09réseau social
27:11trousse, vous avez Poutine
27:13qui communique en direct
27:15et qui donne ses conditions en direct. Bref,
27:17l'opinion publique est prise à témoin tout le temps
27:19et c'est un peu compliqué
27:21globalement pour répondre à la question.
27:23Moi, je ne suis pas militare et je ne peux pas vous dire
27:25si c'est bien ou mal, mais ce qu'on comprend,
27:27c'est que le fait que ça traîne un peu, c'est plutôt positif
27:29pour Poutine et que
27:31le sujet, il est
27:33en fait, les messages sublibinaux
27:35qu'il envoie à la population
27:37disent, c'est bien que je traîne mon temps
27:39dans le fond, et les Russes sont plutôt
27:41d'accord aussi sur ce point-là.
27:43Et votre réaction, celle d'Emmanuel Macron sur
27:45le réseau social X, on va en parler
27:47dans la seconde partie. Désinformé, il est 20h30.
27:55À 20h30 sur France Info,
27:57Benjamin Recouvreur. La Russie
27:59doit arrêter de gagner du temps et accepter
28:01la trêve en Ukraine. Emmanuel Macron
28:03met à son tour la pression sur Vladimir Poutine.
28:05Ce soir, au lendemain de la réponse en demi-teinte
28:07du président russe, les exactions
28:09en Ukraine et les déclarations dilatoires
28:11doivent cesser, écrit le chef de l'Etat
28:13sur son compte X. Sur le terrain,
28:15les troupes russes continuent de gagner
28:17du terrain, notamment dans la région russe
28:19frontalière de Kursk. Il est
28:21officiellement le nouveau visage du gouvernement
28:23canadien. Mark Carney a prêté
28:25serment aujourd'hui pour devenir Premier ministre.
28:27En pleine tempête avec le voisin américain,
28:29nous ne ferons jamais partie
28:31des États-Unis, a-t-il martelé, alors que
28:33Donald Trump répète sa volonté de faire du Canada
28:35le 51e Etat américain.
28:37Le lien avec l'Union européenne
28:39est dans ce contexte plus crucial que
28:41jamais, a-t-elle déclaré la présidente
28:43de la Commission européenne Ursula von der Leyen
28:45en le félicitant. Les lobbyistes
28:47de Huawei et Persona n'ont gratta
28:49dans les bâtiments du Parlement européen à Bruxelles
28:51et à Strasbourg. Leurs accès sont
28:53suspendus. En pleine enquête pour des
28:55soupçons de corruption sur les activités du groupe
28:57chinois des télécoms, des perquisitions
28:59ont eu lieu hier en Belgique et au Portugal.
29:01Ils sont soupçonnés d'avoir relayé
29:03des demandes d'intervention auprès d'eurodéputés
29:05contre des rémunérations
29:07ou des cadeaux jugés démesurés.
29:09Un changement de nom comme un hommage,
29:11le collège de Conflans-Saint-Honorin dans les Yvelines
29:13où enseigner Samuel Paty a pris
29:15aujourd'hui le nom de l'enseignant,
29:17assassiné en 2020 par un islamiste
29:19proche de l'établissement.
29:21Les sœurs du professeur et la ministre
29:23de l'éducation nationale Elisabeth Borne étaient
29:25présentes. Et puis le retour de la neige
29:27en France après l'Est. Le centre
29:29va être concerné. Trois départements
29:31sont en vigilance orange pour neige et verglas
29:33à partir de demain 6h.
29:35La Creuse, l'Allier et le Puy-de-Dôme,
29:37vigilance qui sera maintenue jusqu'à dimanche.
29:41France Info.
29:4320h, 21h.
29:45France Info, les informés.
29:47Victor Mathey.
29:49Bienvenue si vous nous rejoignez dans Les Informés
29:51avec ce soir Raphaël Kahn de France 24
29:53pour l'émission Le Monde.
29:55Dans tous ses états, Véronique Reyssoult,
29:57présidente de Backbone Consulting.
29:59Marie-Estelle Pech de Marianne, rédactrice en chef
30:01Société. Et Quentin Calmet,
30:03public Sénat, journaliste politique
30:05et parlementaire. Nous évoquions
30:07le conflit en Ukraine,
30:09l'invasion russe, plus de 3 ans
30:11et les tentatives
30:13pour sortir de
30:15cette guerre. Emmanuel Macron, vous l'entendiez
30:17s'est exprimé ce soir via le
30:19réseau social X. L'agression russe
30:21en Ukraine doit prendre fin. Les exactions
30:23doivent cesser. Les déclarations
30:25dilatoires aussi, écrit le président
30:27français. Les déclarations dilatoires,
30:29traduction, qui visent à
30:31gagner du temps. Quentin Calmet
30:33sur la position aujourd'hui
30:35du président Emmanuel Macron.
30:37On en parle régulièrement, mais
30:39dans ce conflit, il a voulu jouer longtemps
30:41les intermédiaires.
30:43Où est-ce qu'il en est aujourd'hui ?
30:45Il est accusé par certains médias
30:47et aussi l'ERN de jouer sur
30:49les peurs, d'avoir
30:51voulu faire peur aux Français.
30:53Après son allocution de mercredi dernier.
30:55Alors qu'on a vu un sondage
30:57aujourd'hui dire que
30:59c'est plutôt... C'est votre sondage, Véronique.
31:01Si je ne me trompe pas, 7 Français
31:03sur 10 vont dans le sens du président
31:05de la République.
31:07Il a même par moments...
31:09Pardon, Jean-Pietre, sur votre expertise.
31:11Je crois que...
31:13Il y a l'idée
31:15qu'on se réveille,
31:17que l'Europe ne peut pas laisser
31:19faire autour d'elle, alors que ça la concerne
31:21directement, que c'est sur le continent européen
31:23et que ça passe trop au-dessus
31:25de nos têtes. Et c'est vrai que ça rejoint
31:27une figure présidentielle d'Emmanuel Macron
31:29qui est identifiée depuis le 2017 comme
31:31très pro-européen, avec
31:33l'idée de secouer
31:35le cocotier, si vous me permettez l'expression,
31:37au niveau des instances européennes,
31:39avec beaucoup d'échecs depuis 2017.
31:41On a pu le dire beaucoup, donc lorsque ça fonctionne mieux,
31:43on peut aussi lui reconnaître qu'il a...
31:45Beaucoup de discours grandiloquents sur l'Europe.
31:47Oui, le discours de la Sorbonne, il y en a eu d'autres.
31:49Il a été très volontaire et puis ça a
31:51souvent bloqué, notamment à cause
31:53de l'Allemagne. Maintenant,
31:55il y a un renversement complet
31:57de la politique
31:59européenne et allemande.
32:01D'un seul coup, ça fait qu'on a l'impression
32:03qu'il avait raison, il a eu des raisons, avant les autres
32:05et très tôt. Raphaël Kahn
32:07ou Véronique, comme vous voulez.
32:09C'était juste pour abonder, mais après je passe la parole
32:11à Raphaël. C'était sur le fait que
32:13oui, les Français sont
32:15plus que mobilisés.
32:17Le fameux 7 Français sur 10
32:19qui trouve que non seulement il n'a pas exagéré,
32:21voire même il sous-estime.
32:23C'est surtout intéressant de voir que
32:25quand on compare entre
32:27Canty et Cali, en quantitatif,
32:29on voit bien que les Français approuvent
32:31la position du Président de la République.
32:33Ce n'est pas sa cote de popularité qui monte,
32:35mais sa cote d'approbation de sa posture.
32:37Il y a une espèce d'effet drapeau.
32:39Et quand on regarde en qualitatif
32:41ce qui se dit, les Français
32:43trouvent que c'est la bonne posture,
32:45mais n'y croient pas, en disant qu'on est
32:47faibles, que malheureusement
32:49les accords européens sont compliqués
32:51à mettre en place et qu'ils sont
32:53contents que le Président prenne ses
32:55postures, que le Président soit ferme, mais ne
32:57pense pas que ça ne changera quoi que ce soit.
32:59Donc il y a une espèce de paradoxe.
33:01Le problème c'est qu'on se heurte au choc des réalités.
33:03Pas sûr d'abord que Vladimir Poutine soit sensible
33:05aux invectives, en réalité il a déjà
33:07un plan en tête, et pour lui
33:09l'Ukraine fait partie de l'arrière-cours de la Russie.
33:11La question
33:13c'est quelles sont ses intentions au-delà.
33:15Parce que j'entends bien
33:17qu'aujourd'hui les Français comprennent
33:19quel est le degré de la menace.
33:21Ça fait trois ans qu'on leur parle d'une guerre.
33:23D'ailleurs Emmanuel Macron a été rélu dans un contexte
33:25de guerre.
33:27La véritable question c'est, les Russes ont-ils
33:29l'intention de s'en prendre à l'Europe ?
33:31La guerre hybride a déjà débuté, de ce point de vue-là
33:33nous avons effectivement tous les indices
33:35des agressions russes au quotidien. Pour autant,
33:37y a-t-il une réelle menace physique
33:39existentielle pour l'Europe demain ?
33:41Les Français sont bien conscients que les chars russes ne vont pas
33:43débarquer sur les Champs-Élysées. Donc à un moment on va
33:45se poser la question d'apporter la preuve
33:47tangible que la Russie constitue bien
33:49une menace au quotidien qui justifie les sacrifices
33:51qui sont aujourd'hui demandés à la France.
33:53Pour l'instant, on n'en est qu'à prévoir
33:55un doublement du budget de la Défense dans les quatre ans
33:57mais on n'a pas expliqué comment on comptait s'y prendre
33:59et forcément cela va demander des sacrifices.
34:01Et pas expliquer non plus comment on va utiliser
34:03complètement cet argent, parce qu'en fait
34:05les Français voient bien que c'est dangereux
34:07mais ils n'imaginent pas que les chars russes
34:09seront à Paris demain. En revanche, ils voient bien
34:11au quotidien la complexité de l'ingérence
34:13les fausses informations qui sont
34:15partagées et d'ailleurs dans les questions
34:17qui sont posées souvent c'est
34:19en quoi un budget de la Défense
34:21va nous protéger de ces ingérences.
34:23Marie-Estelle.
34:25Oui, la question qui commence à se poser
34:27les Français quand même c'est comment on va
34:29financer cet effort de guerre alors qu'on a
34:31un déficit qui tourne autour de 5 à 6%
34:33aujourd'hui. Et ça c'est
34:35une petite musique qui ne va
34:37cesser de monter parce qu'on voit bien
34:39qu'avant l'épisode russe
34:41et américain, ukrainien de ces
34:43dernières semaines, on était déjà dans
34:45une situation où on ne parlait que du budget.
34:47Ça va nous revenir en boomerang, c'est évident
34:49et
34:51parce que finalement
34:53je ne sais pas si on va écouter
34:55peut-être à un moment donné l'interview d'Éric Lombard
34:57Éric Lombard. On va l'écouter
34:59tout de suite. Autre versant de ces relations
35:01diplomatiques, les augmentations
35:03de droits de douane annoncées par
35:05Donald Trump avec le Canada, le Mexique bien sûr
35:07mais aussi nous les Européens
35:09dernière annonce, hier la menace
35:11de taxer à 200% les champagnes, les vins
35:13et autres alcools en provenance d'Europe
35:15la meilleure défense c'est l'attaque.
35:17Voilà ce que dit donc le ministre français de l'économie
35:19Éric Lombard.
35:21C'est une guerre idiote, comme toutes les guerres
35:23d'ailleurs, mais si on veut pouvoir négocier
35:25avec lui, il faut qu'on se mette à armes égales
35:27donc on va aussi monter les tarifs, c'est une compétence
35:29de la Commission européenne, évidemment on parle
35:31à la Commission tous les jours
35:33et puis après il faut qu'on discute avec
35:35les Américains pour refaire baisser
35:37et la tension et les tarifs
35:39et c'est ce à quoi nous nous employons.
35:41Le ministre de l'économie Éric Lombard avie que ne partage
35:43pas l'eurodéputé et l'ancien ministre
35:45en charge de l'Europe, Nathalie Loiseau
35:47ce matin sur France Info.
35:49Non, il faut mettre en place la désescalade
35:51Donald Trump aime la paix
35:53mais il aime la guerre commerciale.
35:55Donald Trump, pour le moment, il fait beaucoup de bruit
35:57vous avez vu que sur les autres
35:59taxes, par exemple il y avait du Canada
36:01il y avait 100%, 200%, 300%
36:03et puis dans la même journée
36:05elles étaient ajournées, donc c'est beaucoup
36:07de gesticulation à titre de
36:09politique intérieure, on n'est pas obligé
36:11de se comporter comme Donald Trump
36:13dans des conditions comme celles-là.
36:15On escalade ou on désescalade ?
36:17On est en pleine escalade en tout cas
36:19et finalement on revit
36:21ce qui a suivi
36:23la crise de 1929, c'est-à-dire
36:25un début d'une sorte de protectionnisme
36:27international. Je pensais que vous alliez nous ramener
36:29simplement au premier mandat de Donald Trump
36:31Avec toutes les grandes puissances
36:33qui taxaient tout le monde, qui les taxaient
36:35en retour
36:37en tout cas il y a ce risque
36:39et on flingue évidemment les concurrents
36:41les uns après les autres
36:43puisque tout le monde se met à taxer
36:45donc tout le monde est perdant. Effectivement
36:47ce que dit Eric Lombard est exact
36:49on est dans quelque chose d'assez stupide
36:51mais pas tout simplement parce que c'est du
36:53protectionnisme
36:55c'est du protectionnisme
36:57en réalité de vengeance, on n'est pas dans
36:59quelque chose de... c'est indiscriminé
37:01ça touche tout, il n'y a plus
37:03de réflexion. On n'est pas
37:05par exemple quand il était question il y a quelques temps
37:07de taxer les automobiles chinoises
37:09électriques pour protéger les automobiles
37:11européennes, on visait quelque chose de précis
37:13là on est dans le...
37:15Il y a eu une réaction aussi de François Bayrou
37:17le premier ministre en marge d'un déplacement
37:19en Charente-Maritime, lui il souligne un risque
37:21d'affaiblissement de notre économie européenne
37:23et française. Il a raison Raphaël Kahn ?
37:25Oui et j'irais même au-delà, je pense qu'il y a un risque d'affaiblissement
37:27de notre pacte social parce que lorsqu'on voit
37:29la réaction des secteurs concernés, parce qu'en plus
37:31ces hausses elles sont sectorielles, c'est-à-dire que c'est pas forcément
37:33des hausses sur l'ensemble des importations
37:35ça touche l'acier, l'aluminium, le vin
37:37les spiritueux, pour nous le bourbon
37:39américain par exemple. Vous avez à chaque fois
37:41des secteurs de l'économie qui
37:43s'estiment injustement
37:45pris en étau
37:47victimes de mesures
37:49prises pour compenser
37:51des hausses sur d'autres secteurs qui ne les concernent pas
37:53directement. Et moi je crains qu'au final
37:55ça crée énormément de tensions au sein de la société
37:57ce qu'on avait d'ailleurs observé dans les
37:59années 30 lors du précédent
38:01épisode d'escalade protectionniste
38:03avec des sanctions et mesures de rétorsion
38:05et en même temps c'est un véritable piège
38:07parce qu'on ne peut pas se laisser faire, on ne peut pas
38:09laisser les américains imposer
38:1125 à 50% de taxes
38:13sur notre acier et notre aluminium, c'est totalement
38:15impensable, sans réagir.
38:17Durant le premier mandat, quand un calmet
38:19durant son premier mandat, Donald Trump avait augmenté
38:21déjà les droits de douane de nombreux
38:23produits européens, on s'en souvient
38:25certains avaient réussi à contourner
38:27finalement ces taxes supplémentaires
38:29ce sera le cas, on rappelle que ce sont
38:31des menaces pour l'instant, si ces menaces sont
38:33à l'exécution. Alors,
38:35elles sont très ciblées,
38:37comme ça vient d'être dit, c'est l'acier
38:39et l'aluminium européens, les vins
38:41et champagne français
38:43donc l'Union Européenne a déjà annoncé
38:45qu'en avril, une liste de produits
38:47américains ferait aussi l'objet
38:49Le Bourbon par exemple. Voilà, mais
38:51ils n'ont pas encore donné la liste de tous ces
38:53produits importés des Etats-Unis
38:55qui seront davantage aussi taxés
38:57en Europe, donc on va avoir
38:59une forme d'escalade, jusqu'où va-t-elle aller ?
39:01Est-ce que du coup, on va passer de l'acier, l'aluminium
39:03les vins français à encore d'autres produits
39:05qu'on exporte et donc qui vont
39:07du mal se vendre ? Est-ce que du coup, les prix
39:09à la consommation sur les produits importés
39:11des Etats-Unis vont augmenter très concrètement
39:13dans le panier des Français ?
39:15Est-ce que du coup, il va falloir qu'on change nos habitudes
39:17de consommation ? C'est un peu l'enjeu
39:19des prochains mois, avec à chaque fois que
39:21l'escalade monte, de nouvelles
39:23questions qui s'ouvrent et des
39:25choses de plus en plus concrètes pour les Français.
39:27En tout cas, ce qui est certain, c'est que la bourse dévisse
39:29à cause de ça, parce que tout le monde anticipe
39:31ces restrictions
39:33massives. Alors effectivement, encore faut-il
39:35qu'ils aillent jusqu'au bout, mais enfin, les menaces
39:37sont quand même plus fortes, je trouve, que lors
39:39du premier mandat de Donald Trump. On n'est pas
39:41tout à fait dans la même temporalité aujourd'hui.
39:43Ce qui est sûr, c'est qu'il dit tout son contraire d'un jour sur
39:45l'autre, depuis des semaines, et les marchés n'aiment pas ça.
39:47C'est vrai. Donc là, les marchés lui font payer.
39:49Ils aiment bien la stabilité. En plus,
39:51le 1er mars, l'annonce d'une décision,
39:53le 3 mars,
39:55l'annulation de cette décision, le 5 mars,
39:57cette décision qui est doublée. Et ça, les marchés ne peuvent
39:59que détester ça, quand vous
40:01devez faire des investissements, quand vous devez
40:03lancer des choses pour
40:05votre entreprise. Vous ne pouvez pas, comme ça,
40:07tous les 48 heures, revenir sur des décisions.
40:09Et forcément, les marchés l'ont fait payer à Donald Trump.
40:11Ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que tout se passe
40:13devant nous, ce qui ne se fait pas habituellement.
40:15D'abord parce que des accords commerciaux,
40:17normalement, ça prend des mois. C'est long.
40:19On liste les différents
40:21secteurs. On jauge.
40:23Enfin, voilà. Donc là, on a une opinion publique
40:25qui est prise à témoin à longueur de temps.
40:27Sachant que le 1er effet, c'est que
40:29à peu près partout, les uns et les autres défendent
40:31leur cause sectorielle,
40:33on va dire, qui a une forte...
40:35Enfin, un doute qui monte dans l'opinion publique
40:37et dans tous les pays sur la capacité
40:39à s'auto-organiser. Et puis,
40:41après, on voit bien, il y a des secteurs
40:43et des produits qui ne sont
40:45pas essentiels. Même si
40:47j'aime infiniment le champagne,
40:49ça n'est pas essentiel. On peut... Voilà.
40:51C'est comme ça que les uns et les autres le vivent.
40:53Et de l'autre côté, il y a des
40:55produits qui sont beaucoup plus compliqués.
40:57Et les Américains, en Europe, détiennent
40:59un produit dont on parle peu, mais qui, en revanche,
41:01en ligne, est souvent évoqué. C'est la tech.
41:03C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous pouvez vous
41:05passer des réseaux sociaux. Ça, c'est facile.
41:07Enfin, c'est facile. En tout cas, on peut
41:09essayer d'avoir une offre alternative.
41:11Mais Google a
41:13une place hégémonique. Vous avez
41:15une réalité des serveurs
41:17pour héberger les données. Les entreprises
41:19dépendent beaucoup. Et là, c'est
41:21un peu plus compliqué. Donc, en fait, on voit bien
41:23que parler devant tout le monde et
41:25poser des jalons,
41:27oui, mais c'est un petit peu plus compliqué que ça.
41:29Et c'est pas très rassurant, pour le pire.
41:31Un dernier mot sur le sujet, Raphaël. Vous disiez, Véronique, qu'on voit tout en temps réel
41:33et ça va très vite. Pourquoi ? Parce qu'en fait, d'abord,
41:35parce que c'est Donald Trump et parce que
41:37la seule arme dont il dispose pour contourner le Congrès
41:39aujourd'hui, ce sont les décrets. Or,
41:41vous pouvez augmenter les tarifs douaniers par décret.
41:43Donc, il peut le faire sur sa simple volonté
41:45et, j'ai même envie de dire, sur sa simple humeur du jour.
41:47Comme en plus, il est
41:49véléitaire.
41:51Eh bien, il peut décider le matin, en se réveillant,
41:53de pénaliser le Mexique et, après une discussion qui se passe
41:55bien avec la présidente mexicaine, de retirer
41:57ses taxes. Parce que, et c'est là aussi,
41:59il est beaucoup plus sous pression
42:01sur les taxes qui concernent ses voisins immédiats
42:03aux Etats-Unis, sous pression de son opinion
42:05publique immédiate, que sur des
42:07biens importés d'Europe. Sachant qu'on a
42:09déjà vu plusieurs volte-faces, effectivement, avec le
42:11Mexique et le Canada. Allez, on continue
42:13à les informer dans un instant, 20 heures
42:15et 45 minutes, Emmanuel Langlois, pour
42:17Le Fil Info.
42:19Un symbole pour se souvenir, dans les Yvelines,
42:21le collège de Conflans-Saint-Honorin,
42:23où enseigné Samuel Paty a officiellement
42:25pris le nom du professeur
42:27d'histoire-géographie assassiné en 2020
42:29par un islamiste tchétchène,
42:31la ministre d'éducation Elisabeth Borne,
42:33ainsi que la sœur de l'enseignant
42:35assistaient à la cérémonie.
42:37Emmanuel Macron appelle ce soir
42:39la Russie à accepter la proposition
42:41américaine de cesser le feu en Ukraine.
42:43L'agression russe et les exactions
42:45peuvent cesser, tout comme les déclarations
42:47dilatoires, écrit le chef de l'État français
42:49dans un message posté sur X,
42:51alors que se tenait au Canada la réunion
42:53des ministres des affaires étrangères
42:55du G7. Vladimir Poutine,
42:57quant à lui, appelle les soldats ukrainiens
42:59à déposer les armes dans la région
43:01de Koursk, où l'armée russe a repris
43:03du terrain. Entrée en fonction
43:05aujourd'hui, Marc Carnet, le nouveau premier
43:07ministre canadien, affirme, lui, que son
43:09pays ne fera jamais partie des
43:11États-Unis, contrairement à ce que souhaite
43:13Donald Trump. Le
43:15tombont aussi entre
43:17Israël et le Hamas. L'État hébreu accuse
43:19le mouvement islamiste palestinien de
43:21n'avoir pas bougé d'un millimètre
43:23dans les négociations sur la trêve à Gaza.
43:25Il accuse aussi de mener une guerre
43:27psychologique, après l'annonce de sa
43:29disposition à libérer un otage
43:31et à rendre les dépouilles de quatre autres
43:33captifs.
43:35France Info
43:3920h, 21h,
43:41Les Informés, Victor Matei.
43:43Avant de passer aux cartes
43:45blanches de nos invités,
43:47un autre sujet dans Les Informés,
43:49le Nutri-score qui va évoluer.
43:51Ces lettres de A à E qui nous indiquent
43:53la quantité de sucre, de sel, de matière grasse
43:55dans les produits que nous mangeons.
43:57Il va se durcir notamment pour
43:59les plats transformés. C'est une bonne chose,
44:01Marie-Estelle Pech, d'aller faire un Nutri-score
44:03plus sévère, en quelque sorte ?
44:05Oui, parce que les industriels s'étaient
44:07adaptés à ce fameux Nutri-score depuis
44:09le temps qu'il existe, me semble-t-il.
44:11Ils avaient
44:13qu'enlever un petit peu de fibre,
44:15en rajouter un peu de fibre,
44:17enlever un gramme de sucre par-ci,
44:19quelques centimes, quelques milligrammes
44:21de sel par-là, pour pouvoir
44:23passer de D à C, puis de C
44:25à B, etc. Et donc,
44:27on s'est retrouvés avec des choses
44:29assez étonnantes dans les supermarchés,
44:31avec par exemple des paquets de céréales qui sont classés A,
44:33alors que tout le monde sait que c'est archi-sucré
44:35et que ce n'est pas forcément ce qu'il y a de meilleur
44:37pour la santé au petit-déjeuner.
44:39Mais ça, ce n'est pas indiqué sur l'étiquette du Nutri-score.
44:41Et donc, il était temps, effectivement,
44:43que le Nutri-score évolue.
44:45Et même si
44:47certains diront que l'idéal,
44:49ce n'est pas de
44:51manger des céréales, ce serait
44:53de... Enfin, il faudrait carrément
44:55une sorte de mode d'emploi
44:57du bien-manger, chaque fois qu'on achète
44:59un aliment, je pense que c'est impossible.
45:01Et donc, le Nutri-score, c'est un progrès,
45:03mais ce n'est pas suffisant, parce que, comme vous le savez,
45:05les industriels qui sont
45:07mal notés l'ont enlevé,
45:09l'enlèvent systématiquement de leurs étiquettes.
45:11Donc, pour le consommateur,
45:13finalement, c'est quand même assez compliqué
45:15de s'y retrouver.
45:17C'est ma question suivante, est-ce qu'il faudrait l'imposer et le rendre obligatoire ?
45:19Rappelez déjà, pour nos auditeurs
45:21et nos téléspectateurs,
45:23qu'il a été lancé en 2007, mais qu'il n'a jamais été
45:25rendu obligatoire. Et qu'aujourd'hui,
45:27je voyais les chiffres sur publicsenat.fr,
45:29on y a consacré un article, c'est très pratique,
45:31il n'y a que 50%
45:33des volumes de vente
45:35en 2022 qui comportent un NutriScore.
45:37Déjà, relativiser
45:39le fait que ce n'est pas
45:41non plus quelque chose qui est
45:43si sévère que ça pour les
45:45industriels. Et donc, effectivement,
45:47on voit que maintenant, les produits plus gras et plus sucrés
45:49vont être moins bien notés. Pour donner
45:51une idée à nos téléspectateurs et à nos auditeurs,
45:53un coca light va passer de la note de
45:55B à C, et c'est ainsi
45:5730 à 40% des produits qui
45:59comportent un NutriScore qui devraient être
46:01moins bien notés, ou qui devraient changer
46:03de mode de calcul. Donc, il faut
46:05relativiser tout cela, mais
46:07effectivement, on peut se dire qu'un coca
46:09light avec la note C,
46:11c'est peut-être plus logique qu'un coca light
46:13avec la note B. En tout cas, c'est logique.
46:15Avant d'avoir quel chiffre avec Véronique Reyssoud,
46:17je vais vous prendre pour commentaire.
46:19Raphaël Kahn, est-ce que le NutriScore
46:21vous en servez pour faire vos courses ?
46:23J'avoue que je le regarde, je suis parfois très surpris de voir des frites
46:25notées A, des frites congelées notées A,
46:27de voir des céréales transformées
46:29notées A également,
46:31ou B.
46:33Je le regarde systématiquement, je m'en méfie
46:35beaucoup, et donc, c'est à la fois
46:37utile et trompeur.
46:39Véronique Reyssoud, c'est ce qui ressort ?
46:41Les Français font comme Raphaël Kahn,
46:43c'est qu'il y a une forme de défiance
46:45parce qu'effectivement, les industriels
46:47sont un peu impliqués dans la réalité
46:49de la construction de ce NutriScore.
46:51Pour autant, tout le monde dit
46:53que c'est de la revalorisation,
46:55de la reformulation.
46:57Mais comme les uns et les autres
46:59s'en méfient,
47:01vous avez dû entendre parler d'une petite
47:03appli qui s'appelle Yucca.
47:05Yucca a eu,
47:07vous voyez un petit chiffre, 900 000
47:09mentions autour de ce sujet,
47:11mais globalement, les uns et les autres
47:13ont essayé de trouver.
47:15Yucca, c'est une appli, n'importe quel produit,
47:17vous le passez. En plus, comme Yucca est renseigné
47:19par les gens, il faut avoir du temps.
47:21Il faut avoir du temps.
47:23Oui, mais pas forcément plus
47:25que de lire un NutriScore
47:27parce que c'est instantané, ça se scanne.
47:29Il y aura sans doute d'autres
47:31applis que Yucca, parce qu'elle est critiquée sur certains points,
47:33mais globalement, les Français
47:35et l'opinion publique en général dans tous les pays
47:37ont envie de repères. Il n'y a pas
47:39que sur la nutrition, il y a aussi
47:41sur les cosmétiques, sur plein de
47:43produits pour essayer de comprendre ce qu'il y a
47:45au-delà de la composition.
47:47Je voudrais qu'on dise un dernier mot.
47:49Quentin Calmet, c'est aussi devenu un sujet politique
47:51avec la ministre de l'Agriculture,
47:53qui a voulu donner son accord au début pour préserver
47:55le producteur de fromage, de charcuterie.
47:57D'ailleurs, elle a fini par
47:59signer le décret, mais elle dit bien qu'ils vont avoir
48:01un regard très attentif. Ça a été dit au Sénat
48:03la semaine dernière, effectivement. En même temps, on sort
48:05du Salon de l'Agriculture où
48:07on a enfin eu un salon apaisé,
48:09après un salon très compliqué, et où
48:11on a dit qu'il faut
48:13soutenir nos agriculteurs, nos producteurs
48:15de bons produits des régions. C'est quand même un
48:17hall entier, même deux maintenant, dans le Salon de l'Agriculture.
48:19On ne peut pas, le lendemain du Salon de l'Agriculture,
48:21sembler valoriser
48:23un Nutri-Score qui donne des
48:25mauvaises notes à tous ces Roqueforts,
48:27tous ces produits des régions, etc.
48:29Donc, elle joue un peu sur les deux plans.
48:31Disons qu'elle va être très attentive à Nijgenvar
48:33pour faire en sorte que les produits
48:35régionaux ne souffrent pas trop
48:37de ce Nutri-Score, à voir comment ça va évoluer.
48:39Allez, le temps passe, l'heure de la carte blanche
48:41de nos informés.
48:43Nouvelle rubrique dans votre émission.
48:45Une minute pour parler d'un sujet
48:47qui vous tient à cœur. Commençons avec vous,
48:49Véronique Reys-Soult. Étonnamment,
48:51mais alors très étonnamment, vous allez nous parler de réseaux sociaux.
48:53Étonnamment, quand j'ai reçu votre
48:55demande ce matin, je me suis dit
48:57je vais faire un truc sympa et léger, et puis en fait,
48:59non, je ne suis pas sûre du sympa et léger. Désolée.
49:01Je voulais vous dire que les réseaux sociaux
49:03peuvent souffler à l'oreille des médias
49:05qui eux-mêmes soufflent à l'oreille
49:07des politiques, et finalement ça force
49:09les politiques à prendre des positions. Une fois que je vous ai dit ça,
49:11vous m'avez dit super, merci beaucoup Véronique, c'est vraiment intéressant.
49:13Je vais vous demander de développer, vous avez une minute, mais il vous reste quelques secondes.
49:15En gros, c'est des comptes qui se revendiquent
49:17d'un mouvement qui s'appelle Afuera. Afuera,
49:19c'est quoi, vous vous rappelez Javier
49:21Millet ? Président argentin.
49:23Voilà, avec sa fameuse tronçonneuse,
49:25ça a lancé un mouvement qui s'appelle Afuera
49:27et qui dit il faut couper dans les dépenses
49:29inutiles, enfin voilà. Vous avez eu
49:31beaucoup de comptes qui se sont revendiqués
49:33de ce mouvement et qui ont proposé des
49:35solutions un peu innovantes pour trouver
49:37des améliorations du budget et pour diminuer
49:39la dette. Ces comptes
49:41ont porté des arguments qui étaient étayés
49:43par des grands économistes et des
49:45chercheurs internationaux et donc finalement
49:47les médias ont commencé à sortir
49:49parce que ces comptes étaient plutôt de droite
49:51et ils ont fini par imprimer un peu
49:53au-delà de la sphère normale. Les médias
49:55ont commencé à les regarder un peu et à relayer
49:57aussi un peu
49:59leurs solutions, par exemple
50:01baisser les pensions des retraites aisées pour rendre
50:03aux actifs le fruit de leur travail, enfin
50:05des éléments de langage qui commencent
50:07à passer des réseaux sociaux
50:09aux médias et des médias aux
50:11politiques et donc finalement c'est une sorte
50:13de libéralisation des libéraux par
50:15les réseaux sociaux et donc ça donne
50:17des gens comme monsieur Rotaillot
50:19ou monsieur Lissnard qui peuvent relayer
50:21une parole un peu plus décomplexée
50:23sur le sujet de la politique
50:25libérale, voilà. Raphaël Kahn,
50:27votre sujet à vous nous emmène,
50:29nous ramène à nouveau aux Etats-Unis
50:31plus précisément au cœur de l'université
50:33Columbia. Oui, moi je voulais parler de Marmoud
50:35Ralil, cet étudiant
50:37syrien menacé d'expulsion aux Etats-Unis
50:39pour avoir
50:41mené, participé activement,
50:43pris une part active à l'agitation pendant des
50:45mois sur le campus de Columbia pendant
50:47la guerre à Gaza et
50:49durant laquelle sous couvert d'antisionisme
50:51on s'en est pris à des étudiants juifs qui étaient
50:53de fait privés d'accès à l'université
50:55un peu à l'image de ce qu'on a observé ici même
50:57sur le campus de Sciences Po par exemple
50:59et ça fait écho finalement
51:01alors c'est sans doute une
51:03mauvaise réponse, je ne sais pas
51:05l'idée d'expulsion, en tout cas une réponse
51:07peut-être un peu brutale à une vraie question
51:09qui n'a pas été traitée, en tout cas pas prise
51:11sans doute à sa juste mesure
51:13dans un certain nombre de pays occidentaux
51:15et qui nous ramène pas plus tard que dimanche à la marche
51:17féministe de laquelle Jérôme Gage
51:19a été conspué et quasiment exclu
51:21pour avoir voulu rejoindre le collectif
51:23Nous Vivrons qui
51:25lui fait écho aux violences
51:27sexuelles commises
51:29le 7 octobre en Israël
51:31et qui pour cette raison-là est mise de côté
51:33par un certain nombre d'associations qui se disent
51:35féministes. Il y avait aussi d'autres insultes
51:37antisémites entendues dans cette manifestation
51:39Quentin, calmez votre carte
51:41blanche à vous, c'est la nouvelle feuille de route
51:43du ministre de la Santé, assez discret
51:45il faut le dire dans les médias. C'est passé
51:47inaperçu totalement. Et lui-même Yannick Noder
51:49on ne connaît pas toujours son nom. Non tout à fait
51:51il le reconnaît lui-même d'ailleurs puisqu'il était
51:53auditionné cette semaine au Sénat pour présenter
51:55la feuille de route du ministère de la Santé
51:57il le reconnaît lui-même, il est le 4ème
51:59ministre de la Santé en un an, en 2024
52:01donc avoir été nommé, ça fait beaucoup
52:03et on se dit qu'avec le
52:05parlement qui est morcelé en ce moment
52:07et cette très faible, cette absence
52:09même de majorité à l'Assemblée nationale
52:11il n'y a plus grand chose qui va avancer
52:13il n'y a plus beaucoup de dossiers qui sont poussés par
52:15les membres de l'exécutif. Et bien on a
52:17eu donc une surprise cette semaine avec
52:19ce ministre qui a porté beaucoup de sujets
52:21qui ne vont pas passer par du législatif
52:23et des nouvelles lois mais des choses très concrètes
52:25il a parlé de présenter dès la semaine prochaine
52:27en Conseil des ministres, mercredi, un plan
52:29sur la santé mentale des Français
52:31il va aussi relancer la lutte contre les déserts médicaux
52:33avec des choses très rapides
52:35qu'il peut mettre en place, aussi l'accès
52:37à l'IVG dans les territoires, la santé
52:39périnatale autour de l'accouchement
52:41aussi un plan national de maladies
52:43rares, beaucoup de sujets, même la lutte
52:45contre les alcools forts, il est d'accord pour faire des campagnes
52:47de publicité et donc on a été surpris
52:49en écoutant cette audition de tous ces sujets
52:51qu'il a proposé de relancer d'ici
52:53et qui auront un débouché concret
52:55je vous disais le Conseil des ministres
52:57de mercredi prochain pour ce qui est de la santé mentale
52:59et donc des choses qui, pour le rappeler
53:01la santé étant un sujet très sensible
53:03pour les Français, vont peut-être pouvoir avancer
53:05alors que la situation politique
53:07semblait pousser à une espèce de blocage sur
53:09des sujets concrets. Allez on termine avec vous
53:11Marie-Estelle Pech, spécialiste des questions d'éducation
53:13à Maria, vous avez choisi de nous parler
53:15de l'ouverture de cette inspection
53:17sur l'enseignement supérieur privé. Et oui
53:19cette semaine les ministres de l'éducation et de l'enseignement
53:21supérieur ont annoncé qu'une inspection
53:23interministérielle allait être missionnée
53:25sur le fonctionnement des établissements supérieurs privés
53:27à but lucratif
53:29et c'est important d'en parler parce que les dernières
53:31inscriptions sur Parcoursup viennent de
53:33se terminer et pour moi
53:35c'est un peu
53:37après le scandale du financement et du manque
53:39de contrôle des EHPAD et des crèches privées
53:41c'est le tour de cet enseignement supérieur
53:43privé lucratif qui concerne
53:45beaucoup d'étudiants
53:4726% des étudiants sont aujourd'hui inscrits
53:49dans l'enseignement supérieur privé
53:51environ 10 à 15% dans l'enseignement privé
53:53lucratif, c'est des centaines de milliers d'étudiants
53:55et il se trouve que le problème
53:57c'est la course à la
53:59rentabilité parfois extrême
54:01dans ces établissements avec des débouchés aléatoires
54:03des enseignants peu sérieux
54:05et à un tel point que
54:07j'ai appelé un avocat
54:09qui spécialise de fusion acquisition
54:11il m'a dit aujourd'hui ces écoles sont considérées
54:13par les investisseurs comme d'excellents
54:15actifs financiers voire les meilleurs
54:17parce que les parents paient
54:19dès le début de l'année et les étudiants sont engagés
54:21ensuite pour 3 ou 5 ans, c'est super stable
54:23quand on veut investir
54:25et c'est comme ça qu'on se retrouve avec des multinationales
54:27extrêmement lucratives
54:29et c'est une forme de hold-up
54:31parce qu'une fois que les étudiants ont payé
54:33ils se dédisent en réalité
54:35très rarement et en clair
54:37aujourd'hui une école ça se négocie au même prix
54:39qu'une start-up à succès, il faut le savoir
54:41et il faut tout de même rappeler
54:43que l'éducation c'est un bien spécifique
54:45et que quand on est dans un secteur éducatif
54:47on ne peut pas pousser les marges
54:49aussi loin sans compromettre la qualité
54:51C'est une ancienne dirigeante d'un de ces grands groupes
54:53qui me l'a confié cette semaine
54:55Et vous gardez la parole pour nous donner la une de Marianne
54:57cette semaine, Marie-Estelle
54:59Une une qui est consacrée à une enquête
55:01sur Dominique de Villepin
55:03sur comment se prépare-t-il à une éventuelle
55:05présidentielle, on ne sait pas s'il va y aller
55:07ou s'il ne va pas y aller, mais en tout cas on le voit partout
55:09Et on aura l'occasion
55:11d'en reparler
55:13sans nul doute dans Les Informés
55:15Merci à tous les 4 d'être venus ce soir
55:17Merci à tous ceux qui ont préparé
55:19et réalisé cette émission Les Informés
55:21Reviennent demain, très bonne soirée

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