Le parquet financier a requis jeudi à l'encontre de Nicolas Sarkozy une peine de sept ans de prison et de 300.000 euros d'amende, ainsi que cinq ans d'inéligibilité.
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00:00Monsieur, une réaction s'il-vous-plaît, monsieur, une réaction.
00:04Le parquet a demandé des peines très lourdes, pourquoi ? Pour essayer de compenser
00:34la faiblesse de sa démonstration. Et le parquet a dit qu'il fallait réparer, remédier à un soi-disant
00:44atteinte à la société et à la confiance du public. Moi je pense que ce qu'attend le public,
00:54c'est que les collaborateurs de la justice et notamment les membres du parquet ne viennent
01:02pas mentir devant un tribunal et devant vous. Comme le disait Jean-Michel Darroi, on a entendu
01:10des peines complètement hors sol, sans aucun rapport avec les trois mois d'audience, comme
01:15si on n'avait pas eu trois mois d'audience, comme si le parquet n'avait pas reculé à de nombreuses
01:20reprises sur différents points. Ceux qui ont participé ou assisté à l'audience les ont en
01:25tête. Et en dépit de tout ça, et comme le disait Jean-Michel Darroi, pour masquer ses faiblesses,
01:32pour dissimuler ses carences probatoires, le parquet parle fort et demande des peines élevées.
01:37Ce n'est pas ça la justice. Et on a encore quelques semaines de plaidoiries avec nos confrères et pour
01:47notamment Nicolas Sarkozy, démontrer que ces réquisitions, même s'ils sont dites avec un ton
01:52sentencieux qui se veut sévère, elles sont vides, elles sonnent creux. Le regret que nous avons en
01:58tout cas, c'est que les prévenus n'aient pas davantage admis, leur responsabilité pénale n'ait
02:02pas davantage admis les fautes qui ont pu être commises. Et parmi ces fautes, vous avez notamment
02:07ces rencontres qui interviennent entre Claude Guéant, entre Ortefeu et M. Sénoussi, qui étaient
02:14condamnés par compte humain à la perpétuité par les juridictions françaises pour des faits
02:18terrorisme. Et donc évidemment, ce sont des faits qui sont d'une gravité exceptionnelle. Et je
02:23pense aujourd'hui que c'est un moment historique parce que la République peut pleurer, mais en
02:27même temps la République peut pleurer, mais elle peut aussi compter sur une justice indépendante
02:30qui est allée jusqu'au bout de ce processus qui a été entrepris depuis plus de dix ans.
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