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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:05Mon camarade de la première heure, Joseph Macescaron, bonsoir.
00:08Bonsoir Pierre.
00:09Essayiste, écrivain à succès, bonsoir Victor Hérault.
00:12Bonsoir Pierre.
00:13Journaliste politique à la valeur actuelle.
00:16Je vous souhaite autant de succès que aux camarades.
00:18Merci beaucoup.
00:19Joseph Macescaron qui est en train de rougir.
00:20Je vous en souhaite beaucoup plus.
00:21C'est trop bon.
00:22Invité politique ce soir, Sébastien Chenu.
00:24Bonsoir Sébastien Chenu.
00:25Bonsoir Monsieur.
00:26Député du Nord, vice-président du Rassemblement National.
00:30Quand vous avez vu cette agression antisémite ce week-end à Orléans, qu'est-ce que vous dites ?
00:37D'abord je veux avoir une pensée pour ce monsieur, ce rabbin qui a été agressé.
00:42C'est évidemment une sorte de nausée maintenant qui se répète.
00:46Les mots finissent par manquer mais parce que si on ne s'attache qu'aux mots,
00:51il n'y a alors qu'à redire ce qu'on dit à chaque fois que nos compatriotes de confession juive sont agressés.
00:57Mais il faut aller au-delà des mots.
00:58Et le problème c'est qu'aujourd'hui, il y a une sorte d'impuissance de l'État.
01:03Ce n'est pas la première fois, ça se répète de nombreuses fois.
01:07La société est fracturée.
01:08Tout ça a des raisons et des causes.
01:10Tout ça est alimenté par des discours.
01:12Mais moi j'en veux beaucoup évidemment à la France insoumise et on peut en parler.
01:17Mais je crois que le président de la République a une forte responsabilité là-dedans.
01:20Dans la déconstruction de notre société.
01:23Dans la communautarisation de notre société.
01:26Parce que son grand rêve, Emmanuel Macron, c'est une société à l'anglo-saxonne.
01:29Communautaire.
01:30Et je repense toujours à ce discours qu'il avait fait en 2017 à Marseille.
01:34Où il s'adressait aux Marseillais par communauté.
01:37Vous êtes des Maliens, je vois des Algériens, je vois des Maliens, je vois des Comoriens.
01:41Et je pense que ça en disait l'un de la façon dont ils considéraient notre pays.
01:46Et qu'ils ne l'avaient pas compris, vous voulez dire ?
01:48Évidemment, Emmanuel Macron n'a jamais compris la France.
01:50Et puis il n'a jamais aimé les Français, donc ça fait beaucoup.
01:52Pourquoi vous dites ça ? Il n'a jamais aimé les Français ?
01:54Parce que je pense qu'il n'a jamais donné les signes d'un attachement d'un président de la République à son peuple.
02:00Et mieux, d'un respect d'un président de la République à son peuple.
02:04Donc ça y est.
02:05Mais il a, je crois, cette culture.
02:08Je ne vais même pas dire que je lui en fais le reproche.
02:10C'est vraiment consubstantiel à son parcours, à sa vie, à ce qu'il est.
02:15Il voit la vie à travers un prisme anglo-saxon, donc communautaire.
02:19Et puis il n'était pas allé manifester, il n'était pas allé marcher contre l'antisémitisme.
02:23Parce qu'il pensait que ça pouvait déranger les communautés musulmanes en France.
02:29Ce qui, moi, me heurte.
02:30Parce qu'on peut être musulman et être offusqué des actes antisémites.
02:36Et il y a beaucoup de musulmans, laïcs, etc. qui sont aussi offusqués de cela.
02:40Mais qu'est-ce qu'ils le disent ?
02:42C'est vrai qu'il faudrait qu'on les entende davantage.
02:44Parce qu'on n'entend pas.
02:45Et finalement, on pourrait, à travers votre micro, leur dire qu'on aimerait les entendre.
02:51Leur demander pourquoi ils ne le disent pas.
02:53Qu'est-ce qui les retient ?
02:54Si on doit vivre dans une société anglo-saxonne où il y a un multiculturalisme assumé.
03:01Il n'y a qu'à voir dans les rues de Londres.
03:03En fait, sur le papier, ça existe.
03:05En réalité, quand il y a eu, après le 7 octobre, les juifs ne sortaient pas de leur maison à Londres.
03:11Donc, finalement, ce multiculturalisme anglo-saxon dont on nous parle,
03:15et que vous venez de mentionner à travers, peut-être, un rêve hypothétique d'Emmanuel Macron,
03:20en réalité, ça ne fonctionne pas non plus.
03:22Il n'y a pas qu'en France.
03:24Le multiculturalisme, c'est la multi-conflictualité.
03:29Alors que l'idée d'unir les gens autour d'une culture au sens large commune,
03:34de les faire adhérer à un ensemble de valeurs communes,
03:37pour ça, il faut des forces assimilatrices.
03:40Et puis, ça touche du doigt, évidemment, l'une des immenses problématiques qui est devant nous,
03:44pas derrière nous, devant nous, celle de l'immigration.
03:46L'immigration entraîne le communautarisme,
03:48le communautarisme entraîne un repli sur soi,
03:51et un repli sur soi entraîne, effectivement, une demande de droits différents.
03:55Bon, ben, on y est.
03:57Joseph Ness-Escaron ?
03:58Alors, j'ai entendu, parce que ce qu'on entend souvent,
04:01pratiquement à chaque fois,
04:02comme on avait entendu après l'incendie volontaire de la synagogue de Rouen,
04:08comme on avait connu, etc., celle de la Grande Motte,
04:11une nouvelle étape a été franchie.
04:13Alors, à force de franchir des nouvelles étapes,
04:15est-ce que vous ne pensez pas que l'antisémitisme est définitivement ancré en France ?
04:211570 actes antisémites en 2024.
04:24Définitivement, moi, je ne crois pas.
04:27Je pense que notre pays est suffisamment lucide, combattant,
04:32mature pour se dire qu'il faut lutter contre l'antisémitisme,
04:36mais il est installé, il est relayé, il a ses agents.
04:39La France insoumise est un agent de l'antisémitisme.
04:42L'antisionisme exacerbé, c'est de l'antisémitisme.
04:45Et donc, il y a aujourd'hui des tas de gens qui croient, même qui espèrent,
04:49dans le discours de la France insoumise,
04:50et on a ce qui n'était pas le cas, effectivement, avant,
04:53dans les années 80, 90, 2000, etc.,
04:55on a une force politique en France qui relaie un discours,
05:00ou en tous les cas, des signes de l'antisionisme et de l'antisémitisme.
05:06Pour vous suivre, est-ce qu'il ne faudrait pas,
05:08puisque c'est quand même un problème majeur aujourd'hui,
05:11est-ce qu'il ne faudrait pas demander la dissolution de cette formation ?
05:15Je crois que ça ferait pire que mieux,
05:17parce qu'en fait, c'est un mouvement politique qui recueille des millions de voix,
05:23il faut les combattre sur le fond, sur ce qu'ils proposent,
05:26démonter leur discours.
05:29Il y a des associations dont il faut demander,
05:31Urgence Palestine, etc.,
05:33la dissolution, elle ne se présente pas devant les électeurs,
05:35ces associations, mais elles fomentent, elles alimentent,
05:37elles travaillent autour de la France insoumise,
05:40donc tout ça, effectivement, je pense qu'Urgence Palestine...
05:43Mais est-ce qu'on parle d'une seule et même chose ?
05:46Quand vous avez vu la manifestation de samedi,
05:48est-ce que vous avez vu un drapeau français, Sébastien Chenu ?
05:51Est-ce que vous avez vu autre chose que des drapeaux palestiniens ?
05:54Non, non, mais d'abord, il faut dire une chose,
05:56cette manifestation était un bide absolu.
05:58C'est bien de commencer par là,
06:00parce qu'on peut aussi...
06:0290 000 personnes dans 20 000 appareils.
06:04On peut redouter que l'antisémitisme soit
06:06durement, profondément installé dans notre pays.
06:08On s'aperçoit quand même que leur manif
06:10était un total bide d'une vulgarité absolue,
06:13c'était navrant,
06:15ça aussi, ça rassure, c'est pour ça que je dis qu'il y a des raisons d'espérer.
06:18Finalement, c'était un bide.
06:20Mais, pardon, à l'inverse,
06:22il n'y a pas de contre-manifestation plus importante
06:24pour dénoncer l'antisémitisme.
06:26C'est ça qu'on a connu de grandes manifestations en France.
06:29Quand il y en a eu, elle a été boudée
06:31par le Président de la République.
06:33Je pense qu'il a fait une erreur impardonnable.
06:36Souvenons-nous, même Mitterrand, qui avait beaucoup
06:38à se faire pardonner dans ce registre-là,
06:40dans les manifs contre le racisme,
06:42était descendu quelques instants,
06:44ce qui signifie qu'il était au milieu
06:46des Français et qu'il avait fait
06:48pour lui ce combat-là.
06:52Emmanuel Macron laisse les Français
06:54dans le désarroi.
06:56C'est l'impuissance. C'est l'élite fascinée
06:58par le modèle anglo-saxon et c'est l'impuissance
07:00lorsqu'ils sont aux manettes.
07:02Et on n'entend pas le Président de la République
07:04sur des faits comme on a vu,
07:06cette manifestation.
07:08Lui qui, pour le coup, commande
07:10beaucoup de choses, on l'a vu.
07:12Moi, je ne l'ai pas entendu sur cette manifestation.
07:14On n'a pas vu un seul drapeau français.
07:16Si c'est mené par un, comment dirais-je,
07:18un parti républicain français,
07:21pourquoi est-ce qu'il n'y a pas un seul drapeau français
07:23et pourquoi il y a foison de drapeaux palestiniens ?
07:25On peut se poser la question.
07:2619h26, on va marquer une pause.
07:28Et dans un instant, avec vous Sébastien Chenu,
07:30on va revenir également sur les propos de Sophie Prima
07:32au grand rendez-vous Europe 1C News,
07:34hier, la porte-parole du gouvernement
07:36qui a dit qu'elle n'avait aucune pudeur
07:38à dire qu'il y avait en France un racisme
07:40anti-blanc. A tout de suite sur Europe 1.
07:42Europe 1 soir.
07:4319h21, Pierre de Villeneuve.
07:46Toujours avec Joseph Macézcaron, Victor Hérault
07:48et notre invité politique Sébastien Chenu,
07:51député du Nord, vice-président du Rassemblement
07:53national, hier, sur nos antennes
07:55C News et Europe 1.
07:57La porte-parole du gouvernement,
07:59Sophie Prima, a
08:01déclaré ceci,
08:03il n'y a pas de pudeur
08:05à dire qu'il y a un racisme
08:07anti-blanc, on l'écoute.
08:08J'habite dans un endroit, dans les Yvelines,
08:10avec beaucoup de population
08:12de toutes les origines, etc.
08:14Et il est arrivé, par exemple,
08:16à ma fille, au lycée,
08:18de se faire traiter de salle blanche.
08:20C'est du racisme, vraiment,
08:22à l'état pur.
08:24C'est du racisme anti-blanc, Sophie Prima.
08:26Dites-le.
08:27Oui, je veux bien le dire, c'est du racisme anti-blanc.
08:29Pourquoi est-ce que j'ai repris
08:31Sophie Prima ? Parce que
08:33aucun de nous trois
08:35autour de la table, Christophe Jacobizine,
08:37Mathieu Bocoté et moi,
08:39ne pensions qu'elle allait dire, bah oui, j'ai pas de problème
08:41à vous dire que c'est du racisme anti-blanc. On pensait qu'au contraire,
08:43elle allait dire, écoutez, voilà, etc.
08:45Ce tabou, à hier,
08:47sur notre antenne, était
08:49réglé. Donc, on a une porte-parole
08:51du gouvernement, du Bloc central,
08:53qui dit, il n'y a pas de problème, il y a effectivement
08:55un racisme
08:57anti-blanc qui existe en France.
08:59Est-ce que ça vous a surpris, vous, Sébastien Chenu ?
09:01Quelle audace !
09:03Alors là, je suis
09:05scotché sur mon fauteuil, mais enfin, ces gens nous ont fait
09:07perdre combien de temps, combien d'années
09:09pour reconnaître des banalités ?
09:11Parce qu'en fait, pendant longtemps,
09:13ou par naïveté, ou par
09:15idéologie, ils ont
09:17dénoncé, ceux qui, comme nous, au
09:19Rassemblement national, autour de Marine Le Pen,
09:21dénonçons ce racisme anti-blanc, parce qu'ils
09:23pensent, en fait, que le racisme,
09:25c'est juste pour des minorités.
09:27Mais non, le racisme
09:29s'exprime, évidemment, de différentes
09:31façons, dont face à des populations
09:33qui sont parfois majoritaires,
09:35et donc, le racisme anti-blanc
09:37existe depuis toujours.
09:39Mais combien de sociologues
09:41ont démontré qu'il fallait que le racisme
09:43soit justement racisé, etc.
09:45Parce que nous n'avons pas besoin d'aller chez les sociologues.
09:47La droite parlementaire
09:49qui a gouverné ce pays,
09:51nous a diabolisés,
09:53nous a insultés, comme la gauche,
09:55évidemment, mais la gauche et son fond de commerce. Mais la droite
09:57a fait la même chose. Aujourd'hui, ils ouvrent les yeux.
09:59Mais vous savez, c'est dans la Bible, ce sont des aveugles,
10:01ce sont des aveugles qui guident des aveugles.
10:03Et bien, pendant
10:05des années, ils ont été,
10:07ou par naïveté, ou par idéologie, aveugles.
10:09Aujourd'hui, ils ouvrent les yeux, peut-être
10:11parce que, aujourd'hui,
10:13Jordan Bardella est en tête des Européennes, parce que les Français
10:15adhèrent à notre discours, et qu'on a ouvert les yeux
10:17d'abord de la société française,
10:19qui nous en donne quittus, d'ailleurs,
10:21et que maintenant, un peu à la traîne,
10:23eh bien, on a une porte-parole
10:25du gouvernement qui reconnaît que le racisme
10:27anti-blanc existe. Quelle audace !
10:29Mais les Français le savent depuis longtemps.
10:31Les Français n'ont pas entendu Mme Prima
10:33pour découvrir tout ça.
10:35Si le racisme est la hiérarchisation des races,
10:37l'anti-racisme est devenu
10:39malheureusement la hiérarchie des racismes.
10:41Et malgré le fait
10:43qu'un verrou ait sauté hier sur CNE
10:45à ce niveau-là, il en demeure encore,
10:47et j'aimerais lire à Sébastien Chenu une dépêche AFP,
10:49très courte, et j'aimerais que vous y réagissiez.
10:51Oui, mais je l'ai synthétisé pour vous.
10:53La porte-parole du gouvernement,
10:55donc Sophie Primas, a parlé de racisme
10:57anti-blanc, un concept porté par la droite
10:59et l'extrême droite, mais contesté par les sociologues.
11:01Ces sociologues jugent qu'une telle forme de racisme
11:03est soit résiduelle, soit
11:05ne peut exister en l'absence d'une
11:07discrimination systémique envers
11:09les blancs. Que répondez-vous à ces sociologues
11:11et à l'AFP ? Je rappelle que c'est l'AFP
11:13qui publie ce message.
11:15C'est ce que je disais tout à l'heure, en fait, ils pensent que le racisme c'est uniquement
11:17des minorités, et d'ailleurs c'est la traduction
11:19d'une nouvelle forme de racisme, c'est le
11:21wokisme, qui hiérarchise les
11:23minorités, et plus vous êtes la
11:25minorité de la minorité de la minorité, plus vous
11:27devez être la cause défendue, et plus vous devez
11:29avoir de droits au final. Tout ça est
11:31évidemment très dangereux, c'est évidemment
11:33alimenté aussi par le
11:35fait migratoire,
11:37aussi mal géré par ceux qui nous gouvernent depuis
11:39tant d'années, et aujourd'hui,
11:41il y a une petite prise de conscience,
11:43mais moi je crois que c'est un bel hommage,
11:45rendu finalement au discours
11:47que tient Marine Le Pen
11:49depuis des années, c'est-à-dire
11:51dire aux Français, vous savez ce que disait Jean-Anouilh,
11:53la sincérité c'est aussi
11:55une stratégie, et bien être sincère c'est
11:57reconnaître qu'effectivement le fait migratoire
11:59et le racisme anti-blanc
12:01sont des faits
12:03et non pas des fantasmes.
12:05Joseph Macescaron.
12:07Je vais juste pointer par deux mots
12:09de vocabulaire, de réflexion sur deux mots de vocabulaire.
12:11Le premier c'est le mot systémique
12:13qui était employé par Victor, parce que
12:15moi ce qui me frappe c'est dans le langage,
12:17dans la novlangue de
12:19cette extrême-gauche qui a gagné la gauche,
12:21qui est même parfois le centre-gauche,
12:23le mot systémique,
12:25ça veut dire en fait
12:27rien, ça veut dire c'est dans un ensemble,
12:29ça relève dans un ensemble, donc on parle
12:31de racisme systémique, on dit que
12:33la police est dans la violence
12:35systémique, que la
12:37discrimination est systémique,
12:39ce qui ne veut absolument
12:41rien dire.
12:43Ou alors paradoxalement, l'AFP démontre
12:45que cette hiérarchisation de racisme
12:47est systémique.
12:49Donc évidemment chez ces sociologues qui sont
12:51des experts en expertologie, on l'a compris,
12:53le mot systémique n'a pas de sens.
12:55Deuxièmement, simplement,
12:57c'est très simple, moi je pense qu'il y a
12:59aussi racisme,
13:01qu'il y a des mots
13:03qui désignent évidemment l'autre
13:05d'une manière péjorative.
13:07Bienvenue au club,
13:09depuis un bon moment pour les Blancs, c'est le mot
13:11BAPTOU, d'accord, le mot BAPTOU
13:13que les jeunes connaissent, le mot BAPTOU
13:15ça veut dire le Blanc, le Blanc, alors généralement
13:17le BAPTOU fragile c'est
13:19le Blanc qui est victime,
13:21le Blanc victime par définition,
13:23et que l'on peut maltraiter, et tout ça c'est
13:25vrai, donc dans le vocabulaire,
13:27dans le vocabulaire réel,
13:29cela existe, mais
13:31apparemment, les sociologues
13:33qui sont des experts en expertologie
13:35n'ont pas dépassé le sixième
13:37ou le cinquième arrondissement, et ne connaissent pas
13:39la langue française.
13:41Et puis l'idée d'enfermer
13:43tout le monde dans un état de victime permanente,
13:45moi me hérisse le poil,
13:47tout le monde est victime de tout,
13:49de l'État,
13:51moi je ne crois pas du tout à ce discours-là,
13:53je pense qu'il y a des gens qui subissent effectivement des
13:55discriminations, c'est à l'État de travailler
13:57pour effacer ça,
13:59mais ce discours
14:01qui place les gens
14:03immédiatement, et en particulier en fonction
14:05de leur couleur de peau ou de leur religion,
14:07en état de victime, c'est un discours qui est
14:09absolument anti-républicain,
14:11anti-universaliste, et qui ne peut les amener
14:13qu'à surplier sur leur communauté,
14:15puisque de toute façon on leur dit, vous êtes des victimes,
14:17l'État est un salaud,
14:19on vous doit réparation, on a maltraité
14:21vos parents, vos grands-parents,
14:23probablement vos descendants aussi finalement,
14:25donc ce discours-là,
14:27il vise à fractionner, fracturer
14:29notre société, il est évidemment porté
14:31par les sociologues, par les filles, etc.
14:33Est-ce que Scotty Bruno Retailleau demain le ministre
14:35de l'Intérieur ? Parce que la question qu'on pourrait se poser
14:37c'est, une fois qu'on a fait ce constat
14:39qu'il y a un racisme anti-blanc, qu'est-ce qu'on fait ?
14:41Est-ce qu'on fait des poursuites ?
14:43Est-ce qu'on invente quelque chose
14:45pour protéger justement
14:47certaines personnes qui sont victimes de ce
14:49racisme anti-blanc ?
14:51Est-ce qu'on peut
14:53attendre du ministre de l'Intérieur
14:55actuellement des actes ?
14:57Et je sais pas
14:59quel est votre opinion
15:01ou votre sentiment là-dessus ?
15:03Je sais que vous allez pousser un
15:05grand soupir Sébastien Chenier.
15:07Non, je souviens pas, c'est-à-dire qu'attendre des actes de Bruno
15:09Retailleau, ça fait longtemps que je n'en attends plus.
15:11Je vais entendre des paroles de Bruno Retailleau.
15:13Ce sont vos confrères du Figaro
15:15qui nous dévoilent ce soir qu'il n'y a pas de riposte
15:17que Bruno Retailleau nous a vendues, la riposte
15:19graduée face à l'Algérie, qu'en fait il n'y a rien.
15:21Rien n'a été acté, il n'y a aucune riposte
15:23graduée, il n'y a aucune liste donnée
15:25à l'Algérie de gens qu'il faut
15:27reprendre, et en fait Bruno Retailleau
15:29nous balade parce qu'il n'a pas les leviers.
15:31Il a une certaine forme de sincère idée, Bruno Retailleau,
15:33je ne lui enlève pas ça, il a des convictions,
15:35mais il n'a pas les leviers, il le sait d'emblée.
15:37Donc sur ça, comme sur tous les sujets que nous avons
15:39évoqués, ce sera pour faire plaisir
15:41à Victor, le ministre de la Parole.
15:43Alors aujourd'hui, Bruno Retailleau a réagi
15:45à cette nouvelle victime,
15:47victime âgée de 17 ans qui a reçu
15:49un coup de couteau au thorax,
15:51ça s'est passé devant le lycée des métiers
15:53Louis Armand à Hyères,
15:55sur la commune de Hyères,
15:57quartier connu pour des rixes
15:59et des rivalités entre les quartiers.
16:01Cet adolescent est décédé après
16:03une heure de réanimation. Écoutez le ministre de l'Intérieur.
16:05Ça veut dire que le combat continue,
16:07ça veut dire que cette société
16:09d'hyper-violence, il faut se mobiliser,
16:11il faudra aussi, et j'y crois profondément,
16:13changer la politique pénale
16:15pour les mineurs, parce qu'on a aujourd'hui
16:17une politique pénale qui était appropriée
16:19quand on était en 1945,
16:21mais aujourd'hui, il faut des peines courtes de prison.
16:23Dès qu'on a, par exemple,
16:25une incartade, un délit suffisamment grave,
16:27il faut des courtes peines de prison,
16:29dans des prisons qui soient différenciées,
16:31parce qu'on voit bien qu'il y a un ensauvagement des mineurs,
16:33il y a vraiment, pour certains mineurs,
16:35un sentiment d'impunité.
16:37Ce sentiment d'impunité,
16:39il faut le faire reculer. On ne le fera pas reculer
16:41avec de l'eau tiède. Il faut arrêter de dire que la sanction
16:43ne participe pas à la pédagogie, à la prévention.
16:45Non, il n'y a pas de prévention s'il n'y a pas de sanction.
16:47Des courtes peines
16:49pour les mineurs ?
16:51Oui, c'est dans notre programme.
16:53C'est dans le programme de Marine Le Pen.
16:55Oui, mais bon, je veux dire, au bout d'un moment,
16:57ils découvrent que nos solutions sont
16:59adaptées, sont en fait les bonnes réponses.
17:01J'entends Bruno Retailleau qui,
17:03en montrant les muscles,
17:05le sauveur de la droite, parle de l'ensauvagement.
17:07C'était la formule de Jean-Pierre Chevènement,
17:09il y a combien de temps ? 25 ans !
17:11Et on en est encore là ! Je veux dire, à un moment, il faut arrêter avec les mots.
17:13Nous, les courtes peines,
17:15dans tout le débat parlementaire, on a fait des propositions.
17:17Ils n'ont jamais rien voté.
17:19Ils n'ont jamais rien voté de ce qu'on propose.
17:21Les Républicains avec, les amis de Bruno Retailleau avec.
17:23Donc, à un moment, tout ça n'est pas très sérieux.
17:25Mais surtout, ça fait perdre...
17:27Vous n'attendez rien d'eux ?
17:29Ah non, je n'attends rien d'eux.
17:31Ça fait prendre du retard à notre pays
17:33parce que leurs agendas
17:35à M. Retailleau, à M. Wauquiez et aux autres,
17:37il est ailleurs et on le sait très bien.
17:39Ils n'ont pas les leviers. Donc s'ils sont là, c'est parce
17:41qu'en fait, ils courent après autre chose.
17:43Merci beaucoup Sébastien.

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