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00:00Dans l'éco d'ici, où on fait le point sur l'économie en Isère, nous allons à Vorheb-Theoretsch où des entrepreneurs s'apprêtent à passer la nuit ensemble.
00:06En tout bien tout honneur pour la nuit de la résilience. C'est la deuxième édition avec des conférences, des tables rondes, des ateliers pour déconstruire l'échec et pour inciter à rebondir.
00:15Bonjour Éric Pirel.
00:17Bonjour.
00:17Merci d'être avec nous ce matin, parrain de l'association 60 000 rebonds en Isère qui aide les entrepreneurs confrontés à l'arrêt de leur activité, à une faillite ou autre.
00:26Et c'est vous qui organisez notamment cette nuit de la résilience à Vorheb. En quoi ça consiste ?
00:32Alors la nuit de la résilience c'est un peu l'anticonférence où on vient raconter comment on est tout beau, très fort et qu'on a tout réussi.
00:38C'est la conférence où on vient raconter comment on s'est planté, qu'est-ce qu'on en a appris et surtout comment on a rebondi.
00:44Parce que le but c'est de montrer que le rebond c'est possible, c'est même très important si on veut pouvoir réutiliser les énergies.
00:51Et parce qu'on apprend peut-être plus de ses échecs que de ses victoires, on dit souvent ça, mais c'est important de partager ses échecs aussi pour partager cette expérience.
00:59Oui parce qu'il y a encore un enjeu de changer un peu le regard de la société sur l'échec, marqué au fer rouge, côté loser, etc.
01:06Ça progresse beaucoup, mais il y a encore des enjeux et puis c'est l'occasion aussi de célébrer les rebonds.
01:14Parce que la nuit de la résilience, certes on raconte ses échecs, mais on fête aussi les rebonds des entrepreneurs accompagnés par 60 000 rebonds par exemple.
01:21Et le contexte est un peu compliqué, il n'y a jamais eu autant de défaillances d'entreprises en Isère et en France, est-ce que ça vous le sentez ?
01:28Est-ce que cette conjoncture économique pèse aujourd'hui ?
01:31Oui, sur les 12 derniers mois il y a environ 67 000 défaillances en France.
01:37Je n'ai pas les chiffres exactement en Isère, mais on est sur des tendances reloguées à la hausse également.
01:42Et c'est effectivement un record.
01:44L'association s'appelle 60 000 rebonds parce qu'il y en avait eu 60 000 en 2012 et à l'époque on pensait que ça allait être le record qu'on ne battrait jamais.
01:49Il va falloir changer de nom bientôt.
01:51Pas forcément, ce n'est pas ce qu'on souhaite en tout cas.
01:55Et donc oui, il y a cet enjeu d'accompagner, de faire preuve de solidarité et on n'a jamais accompagné autant d'entrepreneurs.
02:03On a une grosse trentaine actuellement en cours d'accompagnement par l'association sur le Grand Grenoble.
02:08Ça veut dire que vous les sentez tendus, inquiets aussi pour la suite ? Quelle est l'ambiance ?
02:13L'ambiance n'est pas si mauvaise parce que justement il y a cette solidarité, il y a ces groupes qui vont accompagner les entrepreneurs.
02:21On met en face de chacun d'entre eux un paramarraine, un coach.
02:24Le fait de se retrouver ensemble, de se donner des coups de main entre eux aussi, c'est quelque chose qui aussi est extrêmement puissant.
02:30Revaloriser l'image de soi et puis de participer à des événements comme ceux qu'on organise ce soir qui sont co-construits par l'ensemble des membres de l'association.
02:39La nuit de la résilience où vous faites intervenir d'autres personnes que le monde économique stricto s'en suit.
02:45Vous faites intervenir par exemple le chef Christophe Arribère ou encore le décathlonien Bastien Ozeuil.
02:50C'est quoi le message ? Pourquoi faire intervenir ces personnes-là ?
02:53Il y a deux enjeux. Le premier enjeu c'est regard croisé.
02:57C'est-à-dire qu'en fait quand on se loupe dans une compétition sportive, quand on loupe mille fois le foie gras aux fraises,
03:03c'est ce que nous avait raconté Christophe Arribère sur une édition précédente en 2016.
03:06Depuis je pense qu'il a fini par le réussir.
03:09On est dans une situation d'échec dans laquelle il faut continuer à se relever.
03:13Le décathlon est un super exemple aussi. Il y a quand même dix épreuves.
03:16Si on arrête après la première contre-performance, il y a des chances qu'on ne finisse pas les dix.
03:23L'idée c'est vraiment d'enrichir le regard, d'avoir des discours inspirants avec des personnalités qu'on ne rencontre pas forcément tous les jours,
03:32qu'on n'entend pas forcément tous les jours parler de ce genre de choses.
03:35Parce que c'est des exemples de succès quand même malgré tout.
03:38Athlète olympique, athlète olympique. Moi je n'y serai jamais, athlète olympique.
03:41J'ai renoncé à toute ambition dans ce domaine-là.
03:43On pourrait s'imaginer que c'est quelqu'un qui n'a connu que des succès. Eh bien non.
03:47Et c'est comme en tennis, on perd plus dans l'année qu'on ne réussit même les meilleurs mondiaux.
03:52Michael Jordan a raconté qu'il avait loupé beaucoup plus de paniers qu'il n'en avait marqué.
03:56La nuit de la résilience, ce soir ça débute à 18h30, celle d'Arosoir à Vaurep.
04:01Il est encore possible de s'inscrire ?
04:03Il est encore possible de s'inscrire et on aura même quelques places en plus sur place. La salle est flexible.
04:08Merci Eric Pirel, parrain de l'association 60 000 rebonds en Isère. Merci, belle journée.