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Avec Gisèle Rossat-Mignod, Directrice réseau Banque des Territoires chez Groupe Caisse des Dépôts , Victor Delage, Fondateur de l'Institut Terram et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME nationale .
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Transcription
00:00Agriculture et territoire avec à mes côtés aussi ce matin jusqu'à midi
00:09Olivia Détroya spécialiste des questions agricoles et agroalimentaires au Figaro Économie.
00:15Alors si vous n'étiez pas là nous avons eu deux ministres qui sont passés
00:19parce qu'il y en a énormément aujourd'hui au salon de l'agriculture
00:22évidemment le salon de l'agriculture pour beaucoup de politiques
00:24c'est l'occasion d'aller parler très concrètement aussi
00:27de la situation dans les territoires du pays
00:30de le ressentir, de le vivre en quelque sorte
00:33on se souvient d'Emmanuel Macron il avait bien vécu
00:35et effectivement ça avait secoué même un petit peu l'année dernière
00:37bon on va pas revenir sur cet épisode évidemment
00:39mais c'est toujours ça donc Marc Ferracci qui nous a dit en fait tout à l'heure
00:42le ministre de l'industrie
00:44qu'il allait lancer un fonds de soutien à l'agroindustrie
00:47de 500 millions d'euros
00:49et avec beaucoup d'effets de levier en fait derrière
00:52donc c'est ce qu'on va voir évidemment dans cette deuxième table ronde
00:56ce deuxième débat avec nos invités Olivier
00:59Amir Reza Tofighi qui est le nouveau président de la CPME
01:03ce sont l'ensemble des petites et moyennes entreprises
01:07qui riguent tout le territoire
01:09230 000 entreprises vous allez me corriger
01:11si je me trompe en fait tout à l'heure
01:13Gisèle Rossamignot, directrice du réseau Banque des Territoires
01:17chez le groupe La Caisse des Dépôts évidemment
01:20où vous soutenez bien sûr beaucoup de projets
01:24pour maintenir cette activité
01:26puisque c'est un peu SOS sauvons nos territoires
01:29et puis Victor Delage qui est fondateur de Terram
01:32c'est un think tank qui est spécialisé dans les territoires
01:34qui intervient assez régulièrement d'ailleurs sur Sud Radio
01:37alors Olivia entrons un petit peu dans le coeur du sujet
01:39sauvons nos territoires
01:41des invités au coeur des territoires et des campagnes
01:43qui sont en difficulté depuis plusieurs années
01:45on en entend souvent parler
01:47vous le vivez même probablement vous qui nous écoutez
01:49des commerces locaux qui ferment
01:51des industries ou des services qui se font plus rares
01:54et qui entraînent des pertes d'emplois
01:56alors le constat peut être sévère mais il n'est pas inéluctable
01:58c'est ce qu'on va voir ce matin
02:00en essayant d'explorer les pistes
02:02qui permettent de redonner des perspectives
02:04et surtout un horizon à nos territoires
02:07alors on va commencer par vous Amir
02:10on va prendre un exemple qui m'a marqué cette semaine
02:12sur le Cantal qui arrive à
02:14qui a réussi à renverser son déclin démographique
02:16à installer des commerces
02:18à faire revenir des populations
02:20et en plus on impulse ce changement
02:22et ce retournement de situation
02:24pour les entreprises et les populations
02:28bonjour et merci beaucoup pour l'invitation
02:30c'est bon on m'entend ?
02:32oui oui on vous entend bien
02:34alors le Cantal c'est un bon exemple
02:37alors déjà ce qu'il faut comprendre c'est que
02:39dans les territoires les TPE et les PME
02:41elles réussissent forcément mieux parce que c'est souvent des entreprises patrimoniales
02:43donc elles passent plus facilement les crises
02:45et donc c'est ce qui permet aussi
02:47à ces entreprises de tenir sur les territoires
02:50on a aujourd'hui
02:52la problématique qu'on rencontre dans ces territoires là
02:55c'est qu'il y a un cercle vicieux
02:57qui est que forcément comme il y a moins de services publics
02:59il y a moins de personnes qui viennent vivre dans les territoires
03:01et donc il y a plus de problématiques de recrutement
03:03et donc l'entreprise elle a des difficultés à recruter
03:05parce que forcément il y a moins de médecins
03:07il y a moins d'écoles
03:09et donc il y a moins de salariés qui veulent venir vivre dans ces territoires
03:11c'est ça la principale difficulté aujourd'hui
03:13la problématique du recrutement
03:15est une des principales difficultés partout en France
03:17mais dans les territoires ruraux
03:19elle est encore plus exacerbée
03:21parce que forcément c'est très compliqué
03:23de faire venir une personne dans un territoire rural
03:25s'il n'y a pas d'école ou s'il n'y a pas même d'infrastructure
03:27pour développer l'entreprise
03:29et donc le véritable défi
03:31c'est d'avoir une politique cohérente globale
03:33ça veut dire comment on arrive
03:35en même temps à installer des services publics
03:37comment on arrive à favoriser les entreprises
03:39pour qu'elles puissent se développer sur les territoires
03:41et donc il faut une vraie volonté politique
03:43un vrai investissement pour permettre à ces entreprises
03:45de se développer sur les territoires
03:47Des PME qui aiment autrement ces territoires
03:49peut-être davantage que les villes
03:51vous êtes plus urbain
03:53on va se dire des choses
03:55est-ce que les PME
03:57retournent aujourd'hui vers ces territoires
03:59et le maï comme le disait très bien tout à l'heure
04:01aujourd'hui les TPE et les PME
04:03sont déjà partout sur les territoires
04:05mais il y a eu aussi des impacts négatifs
04:07parfois quand on prend par exemple la désindustrialisation
04:09aujourd'hui on dit souvent
04:11un emploi dans l'industrie c'est trois emplois
04:13créé à côté
04:15et donc toute la désindustrialisation de la France
04:17a aussi détruit tout un tissu économique de TPE et de PME
04:19sur les territoires
04:21Gisèle Rossamignot
04:23c'est votre mantra
04:25d'aider un petit peu
04:27les territoires à garder leurs emplois
04:29et leurs activités
04:31comment vous faites dans l'exemple du
04:33l'exemple du Cantal
04:35que l'on évoquait tout à l'heure
04:37bonjour à tous
04:39effectivement la banque des territoires
04:41pour lutter contre la fracture territoriale
04:43pour assurer la cohésion sociale
04:45dans ces territoires c'est juste
04:47un tiers des français qui habitent dans
04:4980% et 90% des communes
04:51donc comment on résout ce déséquilibre ?
04:53alors du coup comment est-ce qu'on résout ce déséquilibre
04:55d'abord on est très présent dans les territoires
04:57on est très présent dans les territoires
04:59et nous on adresse tous les projets
05:01portés par les collectivités locales
05:03les maires, les intercommunalités ou même des entreprises
05:05d'ailleurs puisqu'on contribue
05:07au développement des entreprises
05:09quel que soit le territoire et quel que soit le projet
05:11et donc je peux vous donner des exemples
05:13parce que les exemples c'est très parlant
05:15alors dans le Cantal, pour parler du Cantal
05:17puisqu'on est sur ce territoire là
05:19il y a quelques années on finançait deux projets
05:21dans le Cantal, en 2024
05:23on en a financé plus de 14
05:25et on a financé, je vous donne un exemple
05:27très parlant, on a financé le campus universitaire
05:29de Rivière, on a financé le restaurant
05:31universitaire et donc
05:33ça montre bien que dans ces
05:35territoires là il y a des projets
05:37qui viennent, qui sont portés par les élus locaux
05:39ou qui sont portés par les entreprises
05:41mais j'imagine qu'il faut dans ces cas là réfléchir
05:43territoire par territoire parce que
05:45les problématiques et les difficultés
05:47ne sont pas les mêmes dans le Cantal que dans les Hauts-de-France
05:49bien sûr que non
05:51il faut réfléchir territoire par territoire
05:53il faut faire du coups humains
05:55en fait la réussite c'est
05:57d'écouter les élus
05:59d'écouter les acteurs économiques
06:01d'écouter le monde associatif
06:03et de faire émerger
06:05un projet et ensuite
06:07évidemment de le financer. Et décourager les rêveurs ?
06:09Il faut un peu de rêve dans la vie
06:11parce que si on n'a pas de rêve et d'optimisme
06:13on est perdu mais néanmoins
06:15il faut du pragmatisme et de la réalité
06:17donc nous on est
06:19enthousiastes qu'on en a des rêveurs
06:21mais on fait atterrir les projets grâce à l'ingénierie
06:23qu'on apporte par exemple où on transforme
06:25une idée politique
06:27en un projet opérationnel. Oui
06:29ça c'est particulièrement important
06:31on va tout commenter avec vous Victor Delage
06:33tout à l'heure comme on l'a fait
06:35dans la table ronde précédente
06:37mais juste vous avez dit
06:39il faut qu'il y ait des services publics
06:41Amir Reza Tofighi je rappelle que vous êtes
06:43le nouveau patron des CPME
06:45il y a aussi l'accès à internet
06:47aux technologies modernes
06:49parce que c'est la clé évidemment
06:51pour faire du business et de l'économie partout
06:53Amir il faut cette infrastructure
06:55Alors déjà
06:57beaucoup a été fait avec tout le plan de déploiement
06:59de la fibre optique, il faut aussi se rendre
07:01compte de la chance qu'on a en France
07:03d'avoir un réseau de fibre qui a été
07:05fortement développé partout sur les territoires
07:07après il y a encore des zones blanches
07:09et ce qui est sûr c'est qu'une entreprise ne peut pas
07:11se développer dans des zones où on n'a pas encore
07:13une couverture numérique
07:15qui soit adaptée et après il y a aussi
07:17l'accompagnement de ces entreprises parce que
07:19on a encore une partie des TPE
07:21qui ne sont pas assez bien
07:23connectées, c'est à dire je ne parle pas
07:25d'une connexion physique. Donc on ne peut pas faire du business partout
07:27aujourd'hui. Non ce que je voulais dire c'est
07:29la sensibilisation des dirigeants à faire
07:31c'est à dire qu'on a aussi un rôle de sensibiliser
07:33les dirigeants à l'appropriation
07:35des outils techniques. Oui ça c'est vrai
07:37ça fera partie de vos priorités
07:39Bien sûr
07:41On parle beaucoup de l'intelligence artificielle
07:43évidemment pour accélérer
07:45il y a un match qui est en train de se jouer
07:47aujourd'hui sous nos yeux planétaire bien sûr
07:49Exactement et c'est également le rôle
07:51de la TPE c'est de sensibiliser
07:53d'accompagner les dirigeants sur l'appropriation
07:55de ces outils notamment de l'intelligence artificielle
07:57Gisèle vous parliez tout à l'heure
07:59de fracture territoriale, est-ce qu'il y a encore
08:01une fracture numérique aujourd'hui
08:03dans les territoires et comment on essaye de la résoudre ?
08:05Alors je dirais qu'il y a
08:0710 ans la principale fracture
08:09territoriale était la fracture
08:11numérique. En 10 ans
08:13comme ça vient d'être dit, on a fait un bond
08:15énorme. Il y a 10 ans
08:17on était à la 26ème place
08:19au plan européen en matière
08:21de raccordement à la fibre
08:23et aujourd'hui on est les
08:25premiers au plan européen
08:27et pourquoi on a réussi à faire ça ?
08:29Eh bien parce qu'on a fait un plan d'investissement
08:31massif de raccordement à la fibre
08:33et aujourd'hui on a 38 millions
08:35je ne sais pas si vous vous rendez compte
08:3738 millions de lignes
08:39FTTH qui existent en France
08:41FTTH on précise ?
08:43C'est le raccordement à la fibre
08:45évidemment pour ceux
08:47qui n'en ont pas encore
08:49il faut qu'on poursuive
08:51et évidemment les derniers kilomètres
08:53c'est toujours le plus dur
08:55mais néanmoins on a fait un bond substantiel
08:57et ça c'est vraiment grâce
08:59au travail de menée depuis 10 ans
09:01surtout le territoire national
09:03Victor Delage vous qui réfléchissez à ce qui attire
09:05nos citoyens sur les territoires
09:07est-ce qu'on a beaucoup parlé
09:09du télétravail, de l'économie numérique
09:11est-ce que ça change la donne pour les territoires
09:13ruraux et de façon durable ?
09:15Alors je pense que
09:17quand on réfléchit au télétravail
09:19il y a deux choses à avoir bien en tête
09:21la première c'est effectivement
09:23comment on fait venir ce qu'on appelle les néo-ruraux
09:25on pourra en reparler tout à l'heure
09:27mais comment on les fait venir sur ces territoires
09:29parce que
09:31effectivement quand vous vivez
09:33dans un pôle urbain, aller à la campagne
09:35c'est souvent quelque chose qui peut être idéalisé
09:37donc on peut être tenté de le faire
09:39mais une fois qu'on est sur place
09:41une fois qu'on a franchi le pas
09:43toute la question c'est comment on reste sur ces territoires
09:45Oui, tu ne seras pas en fauteuil
09:47Exactement, et on a vu
09:49on a beaucoup parlé de tous les urbains
09:51qui ont quitté les centres-villes
09:53pendant le Covid ou juste après
09:55la Covid-19, mais on est en train de voir
09:57aussi qu'il y a un effet boomerang avec beaucoup
09:59de ces gens-là qui sont en train de retourner
10:01soit dans leur territoire d'origine, soit dans des territoires similaires
10:03donc c'est vrai que le télétravail
10:05Pourquoi ils repartent ? Parce qu'ils n'ont pas
10:07les services comme le disait Amir
10:09tout à l'heure ?
10:11Service, style de vie, qui est quand même très différent
10:13Et puis la question du télétravail
10:15c'est très bien parce que ça vous permet
10:17de travailler à distance
10:19mais néanmoins, quand on parle d'isolement
10:21dans la ruralité, c'est typiquement
10:23quelque chose qui participe et assez largement
10:25Ce qui est aussi intéressant par contre
10:27dans le télétravail, peut-être plus intéressant encore
10:29c'est pour les ruraux
10:31qui ont du mal à s'intégrer
10:33sur le marché du travail depuis des années
10:35pour des raisons de mobilité
10:37pour des raisons sociales, etc
10:39et quand vous avez
10:41la possibilité
10:43un ou deux jours par semaine
10:45de travailler de chez vous, c'est quelque chose
10:47qui peut être très utile, d'autant plus pour les familles
10:49je rappelle qu'un collégien
10:51en moyenne, il fait 15 km par jour
10:53pour aller dans son collège
10:55un lycéen c'est 23 km
10:57donc quand vous êtes parent, c'est vrai que si vous pouvez
10:59réduire les kilomètres, c'est quelque chose
11:01C'est vrai, pour évidemment
11:03maintenir des activités
11:05ou relocaliser, ou attirer
11:07des entreprises, c'est particulièrement
11:09important parce qu'aujourd'hui
11:11il y a une trentaine d'années, on pouvait se dire
11:13ça passe, mais aujourd'hui, on veut
11:15les services à proximité immédiate
11:17sinon on quitte les territoires
11:19Allez, on poursuit dans un instant, sauvons nos
11:21territoires avec nos invités
11:23ici en direct du salon de l'agriculture
11:25Agriculture et Territoires
11:27Patrick Roger
11:29Patrick Roger
11:31Oui, jusqu'à midi
11:33en direct du stand de la coopération
11:35agricole avec Olivia
11:37détroyeur spécialiste des questions agricoles et agroalimentaires
11:39au Figaro Economie
11:41Alors, trois invités qui sont avec nous
11:43Amir Reza Tofighi
11:45qui est nouveau président de la CPME
11:47J'insiste évidemment parce que c'est vrai
11:49qu'il est là depuis
11:51un mois à peu près
11:53Gisèle Rossamignot, directrice Réseau
11:55Banque des Territoires
11:57dans le groupe de la Caisse des dépôts
11:59qui intervient pour
12:01accompagner tous les projets sur les territoires
12:03et on va en parler dans un instant, et puis Victor Delage
12:05qui est fondateur de Terram, c'est un
12:07signetant qui est spécialisé dans
12:09les territoires. Olivia ?
12:11Alors, le rôle des collectivités locales est majeur
12:13on le voit dans ce sujet de revitalisation
12:15des territoires, mais en période de
12:17crise financière et de disaide
12:19financière de l'Etat, est-ce que Amir
12:21c'est pas les entreprises qui doivent
12:23aujourd'hui prendre les devants
12:25pour revitaliser les territoires ?
12:27Nous prenons déjà les devants
12:29dans les faits, les entreprises
12:31Rappelons qu'il y a plus d'un million de TPE dans les
12:33territoires aujourd'hui, de toutes petites entreprises
12:35en ruralité
12:37En fait, qu'est-ce qu'une TPE
12:39sur un territoire ? C'est déjà une
12:41activité supplémentaire et qui permet justement de
12:43redynamiser un territoire
12:45La question c'est d'avoir une cohérence globale
12:47de l'action publique
12:49Par exemple, quand on voit que
12:51on baisse les dotations
12:53pour les collectivités territoriales, mais qu'on augmente
12:55leur capacité à faire
12:57du versement en mobilité, donc un impôt
12:59supplémentaire sur les entreprises
13:01qui va augmenter du coup sur toutes les régions
13:03on voit qu'il y a un manque de cohérence
13:05fiscale, c'est-à-dire qu'à un moment donné on dit
13:07il faut que les collectivités
13:09territoriales économisent
13:11de l'argent, mais derrière on leur permet
13:13d'aller récupérer l'argent sur les entreprises
13:15et donc, nos entreprises
13:17sur les territoires, elles développent de l'activité
13:19mais à un moment donné, s'il n'y a pas une cohérence politique
13:21s'il n'y a pas une cohérence économique
13:23elles ne peuvent pas en fait. Alors on parlait de cohérence politique
13:25ont été mis en place il y a quelques années
13:27des zones de revitalisation des territoires
13:29qui étaient censées
13:31aider les entreprises à venir
13:33Est-ce que ça a marché ça ?
13:35Oui, il y a eu en effet
13:39ça a changé depuis un an d'ailleurs
13:41ça a changé depuis un an
13:43pas que de noms mais aussi de règles
13:45ça concerne 17 000
13:47communes à peu près
13:49ça a surtout permis de garder l'économie sur les territoires
13:51de préserver l'existant
13:53ce qui est déjà
13:55beaucoup, parce que ça veut dire qu'on aurait
13:57peut-être perdu cette économie sur les territoires
13:59si on n'avait pas eu ces aides-là
14:01donc oui en fait, toutes les incitations
14:03fiscales, sociales permettent
14:05d'aider une entreprise à aller
14:07justement dans ces territoires-là
14:09maintenant la question c'est comment on va encore plus loin
14:11et on voit par exemple qu'on a les sujets d'infrastructure
14:13et on peut voir actuellement dans les débats
14:15notamment sur la 69
14:17c'est qu'il y a un moment donné il faut aussi que
14:19on puisse avoir pour les entreprises de l'accès facile
14:21la question de la mobilité
14:23l'accès de la mobilité, l'accès de l'infrastructure
14:25l'accès de permettre à ces entreprises-là
14:27de ne pas être trop loin de leurs salariés
14:29et trop loin de leurs clients finaux
14:31Et Marc Ferracci parlait tout à l'heure aussi
14:33de la volonté, toujours
14:35de simplification, simplification administrative
14:37et face aux normes
14:39c'est ce que vous demandez, vous réclamez
14:41également vous ?
14:43Bien sûr, prenons par exemple aujourd'hui
14:45Notre-Dame, prenons
14:47les JO, prenons Mayotte, à chaque fois on fait
14:49des lois d'exception pour réussir à aller vite
14:51ça marche très bien, il n'y a aucun
14:53drame social, il n'y a aucun atteinte
14:55à l'environnement, c'est juste que
14:57on corrige des règles qui n'ont plus aucun sens
14:59et ça va très vite, pourquoi on ne ferait pas
15:01de ces lois d'exception des lois ordinaires ?
15:03Pour justement aller beaucoup plus vite
15:05et arrêter de...
15:07Sans aller jusqu'à l'Elon Musk mais un petit peu
15:09dans ce sens quand même
15:11de simplifier, d'accélérer
15:13Avec beaucoup de pragmatisme et de réalisme
15:15Alors on voit que dans ces sujets
15:17de revitalisation des territoires
15:19on est au Salon de l'Agriculture, on parle beaucoup d'agriculture
15:21comment on fait Gisèle Rossamignot
15:23pour favoriser la diversification
15:25des territoires
15:27pas faire que du tourisme et de l'agriculture
15:29mais diversifier
15:31les secteurs
15:33présents dans nos territoires
15:35D'abord sur un territoire celui
15:47des projets
15:49et qui pour le coup
15:51mettent sur la table le projet
15:53pour voir en quelle mesure nous on peut les aider
15:55et bien sûr nous on a
15:57deux grands axes en fait
15:59la certitude que nous avons c'est que la transition
16:01écologique énergétique elle passera
16:03par les territoires avec le monde économique
16:05avec les élus, avec le monde économique
16:07et puis le deuxième
16:09pilier, on vient d'en parler à l'instant
16:11c'est que la cohésion sociale et territoriale
16:13passera aussi avec les élus
16:15et avec le monde économique
16:17et donc tous les projets qui rejoignent
16:19ces deux axes là sont des projets qui font
16:21du sens sur les territoires
16:23quand vous rénovez une école vous améliorez
16:25le service public, quand vous développez
16:27les maisons France Service vous améliorez
16:29le service public, quand vous développez l'industrie
16:31quand vous installez Miti Limer
16:33à Cancale, nous on a
16:35financé le développement
16:37et la croissance de Miti Limer
16:39et bien oui vous favorisez le développement
16:41économique et la cohésion sociale et territoriale
16:43dans ce territoire
16:45donc c'est à la fois très écosystémique
16:47le maire
16:49les élus
16:51le monde économique, le monde associatif
16:53et c'est ça qui fait un projet de territoire
16:55Dans cet écosystème il y a aussi les services publics
16:57on en est où aujourd'hui, est-ce qu'on arrive à faire revenir
16:59des services publics dans nos territoires
17:01et des médecins aussi
17:03qui est une thématique qui revient
17:05souvent. Alors sur le service public
17:07dont on est à l'oeuvre
17:09avec les maisons France Service
17:11c'est quelque chose qui s'est beaucoup développé depuis plusieurs années
17:13on en est à plus de 2700
17:15maisons France Service, pourquoi ?
17:17parce qu'on voit bien que dans les territoires
17:19il y a une vraie
17:21difficulté pour les français
17:23quand même à utiliser
17:25le service
17:27informatique, à avoir
17:29accès finalement
17:31à tout ce qui est nécessaire dans la vie du quotidien
17:33via le numérique
17:35et donc ces maisons France Service
17:37elles ont cet objet là
17:39et avec la poste
17:41la poste développe aussi et teste aujourd'hui
17:43des bureaux de postes mobiles
17:45donc il y a de l'innovation
17:47pour apporter du service public
17:49aujourd'hui dans les territoires, pour le renforcer
17:51et pour éviter ce sentiment
17:53d'abandon du service public
17:55Avec
17:57Amir, peut-être
17:59une dernière question à ce niveau là
18:01si vous aviez deux choses à demander
18:03parce que vous adressez souvent au pouvoir public
18:05bien sûr, pour garder
18:07des activités dans les territoires
18:09quelles seraient ces
18:11deux priorités en fait aujourd'hui ?
18:13L'exemple qui était donné
18:15sur le fait de réindustrialiser
18:17est un très bon exemple. Aujourd'hui
18:19si on veut aussi reconquérir l'économie dans les territoires
18:21il faut réindustrialiser parce qu'on comprend bien
18:23que l'industrie ce n'est pas à Paris, c'est partout sur les territoires
18:25et donc il y a une vraie ambition à avoir
18:27sur ce sujet sur lequel la France
18:29a complètement décroché
18:31on est un pays qui s'est complètement désindustrialisé
18:33les chiffres sont assez flagrants, on a 10%
18:35de notre PIB qui est l'industrie, c'est 16% en Europe
18:3719% en Allemagne. Donc le premier
18:39sujet c'est, il faut avoir une vraie politique de
18:41réindustrialisation. Le deuxième sujet
18:43et ça a été très bien dit, c'est d'avoir une cohérence globale
18:45de l'action publique, l'action économique
18:47c'est de dire comment on fait pour
18:49en effet avoir un retour du service
18:51public, on parlait tout à l'heure de
18:53médecins, d'avoir une cohérence globale
18:55parce qu'une entreprise elle ne peut pas arriver
18:57toute seule dans un territoire, il faut qu'il y ait une vraie cohérence
18:59dans l'action publique pour permettre à ces
19:01territoires de se redynamiser.
19:03Alors Victor vous montrez dans une de vos
19:05études très intéressante que les TPE
19:07et les PME aujourd'hui ça permet
19:09de protéger les territoires en période
19:11de crise.
19:13Comment on explique ce phénomène là ?
19:15Quels sont les ressorts qui permettent de
19:17stabiliser nos territoires grâce à la vie économique ?
19:19Alors je dirais qu'il y a plusieurs
19:21facteurs. La première chose
19:23c'est que les TPE sont les championnes
19:25de création d'emplois. Si vous regardez
19:27sur la période 2008-2017
19:29c'est 220 000 emplois qui ont été
19:31créés en solde net. C'est plus que
19:33les PME, c'est plus que les ETI, c'est plus
19:35que les grandes entreprises.
19:37Par ailleurs ce sont des entreprises
19:39qui ont l'habitude de travailler
19:41avec les écosystèmes locaux, qui participent
19:43à cette économie
19:45de proximité, ce qui est fondamental
19:47pour justement revivifier
19:49tous les secteurs qui se trouvent
19:51sur ces différentes typologies de territoires.
19:53Et puis dernière chose, ce sont
19:55des entreprises qui sont à la fois
19:57qui peuvent s'adapter très vite à la
19:59conjoncture et qui sont résilientes.
20:01Si vous regardez ce qui s'est passé...
20:03Mais qui peuvent être fragiles aussi en même temps.
20:05Beaucoup qui disparaissent mais beaucoup qui apparaissent.
20:07Et si vous regardez ce qui s'est passé à la suite
20:09de la Covid-19, tout le monde annonçait que ça allait
20:11être catastrophique pour les TPE.
20:13Et en réalité, elles ont plutôt bien
20:15résisté. En fait, leur force est qu'elles sont
20:17ubiquitaires, c'est-à-dire qu'elles sont présentes sur
20:19l'ensemble des territoires
20:21en France
20:23et avec proportionnellement
20:25une plus forte présence dans les territoires ruraux.
20:27Par exemple, si vous regardez dans Cap-Corse,
20:2960% des emplois
20:31viennent des TPE.
20:33Un des défis aussi, c'est d'attirer.
20:35On l'évoquait tout à l'heure pour l'agriculture, d'une façon
20:37générale, par rapport
20:39aux PME, aux TPE
20:41dans les territoires, c'est d'attirer les jeunes.
20:43Parce qu'évidemment, un jeune,
20:45ça ne le fait pas toujours rêver quand on
20:47va lui dire, écoute, tu vas travailler dans une petite
20:49entreprise. On évoquait
20:51le Cantal tout à l'heure
20:53ou en Bretagne. Il peut rêver
20:55autre chose. Il a des images planétaires,
20:57il voit évidemment
20:59qu'il y a des réseaux sociaux.
21:01Comment faire face à ça ?
21:03Est-ce que c'est un défi, cette formation
21:05et l'éducation
21:07des enfants pour les garder
21:09dans ces entreprises moyennes ?
21:11Moyenne, ce n'est pas péjoratif,
21:13Amir.
21:15D'ailleurs, il y a un défi plus global
21:17sur la transmission
21:19des TPE, des PME, puisque
21:21dans les 10 années qui viennent, on va avoir
21:23beaucoup d'entreprises pour lesquelles
21:25le dirigeant a entre 50 et 60 ans
21:27en moyenne, donc 55 ans, il va
21:29pouvoir transmettre. Il va
21:31falloir réussir à
21:33donner envie à des jeunes de reprendre
21:35ces entreprises et de les accompagner
21:37à travers des incitations fiscales
21:39ou à travers d'autres aides.
21:41C'est un vrai enjeu, un, d'encourager
21:43à l'entreprenariat et d'encourager
21:45à la reprise de leur entreprise.
21:47Il y a un vrai défi à avoir collectivement puisque
21:49on va avoir beaucoup de dirigeants qui vont partir à la retraite
21:51dans les années qui viennent. On a un peu cette idée que
21:53pour les jeunes comme pour les entreprises, quand on est
21:55en milieu rural, on est un peu loin des opportunités.
21:57Est-ce que cette mentalité-là
21:59change un peu et comment on peut
22:01encourager justement les jeunes
22:03et les entreprises à rester en milieu rural, à changer
22:05cette mentalité ?
22:07Aujourd'hui, à travers
22:09l'innovation, il y a beaucoup qui peut être fait
22:11et
22:13les TPE et le PME sur les territoires ont
22:15énormément encore d'activités à développer.
22:17Moi, je pense qu'il ne faut pas
22:19opposer
22:21le rural, l'urbain.
22:23Il y a de l'activité pour tout le monde.
22:25Il faut juste redonner envie d'être
22:27entrepreneur et redonner envie à
22:29tous ces jeunes aujourd'hui de reprendre ces entreprises
22:31qui sont sur les territoires et qui, pour beaucoup, marchent bien
22:33et qui ont juste besoin d'avoir un repreneur derrière
22:35une fois que le dirigeant partira à la retraite.
22:37Merci beaucoup. Allez, nous poursuivons ici en direct
22:39du Salon de l'agriculture sur
22:41ce SOS. Sauvons nos territoires.
22:43On voit qu'il y a quand même des pointes d'espoir
22:45énormément pour maintenir ces activités
22:47mais qu'il y a des défis qui se présentent
22:49à nous. C'est ce que nous allons voir
22:51encore jusqu'à midi sur Sudradier+.
22:53En direct
22:55du Salon international de l'agriculture
22:57depuis le stand de la coopération
22:59agricole. Agriculture
23:01et territoire. Patrick Roger.
23:03Avec Olivier Detroya,
23:05spécialiste des questions agricoles et agroalimentaires
23:07aussi au Figaro Économie.
23:09Encore quelques minutes ici en direct
23:11du stand de la coopération agricole
23:13au Salon de l'agriculture
23:15pour aborder ce qui est assez essentiel
23:17c'est-à-dire les services,
23:19les activités dans
23:21l'ensemble des territoires pour maintenir
23:23une population qui
23:25parfois revient. On l'a vu
23:27tout à l'heure avec le vice-président
23:29des maires ruraux qui nous disait
23:31que depuis quelques années
23:33c'est une petite commune de 1200
23:35habitants. Il revoyait
23:37des nouveaux habitants, des néos
23:39ruraux qui venaient s'installer.
23:41Souvent les néos ruraux sont très contents
23:43d'aller à la campagne et au bout d'un certain
23:45temps ils se disent qu'il n'y a pas
23:47tous les services à proximité
23:49et ils repartent. C'est ce que nous disait
23:51Victor Delage, fondateur de TERAM
23:53un think-tank spécialisé dans les territoires
23:55qui est avec nous pour nous accompagner
23:57et Gisèle Rossamignot, directrice
23:59du réseau de la Banque des Territoires
24:01à la Caisse des dépôts
24:03Olivia. Donc sur toutes ces
24:05activités. Alors on va évoquer effectivement
24:07des initiatives intéressantes
24:09peut-être à l'heure où il manque un peu d'argent
24:11pour financer le retour des services
24:13on voit des initiatives intéressantes notamment chez les agriculteurs
24:15qui sont les piliers des territoires
24:17et qui font des services
24:19d'hôtellerie, des points-relais, ce qui leur donne
24:21des revenus complémentaires. Est-ce que
24:23Gisèle Rossamignot, c'est une piste à explorer
24:25plus loin
24:27et surtout est-ce que c'est vraiment
24:29leur mission de faire ça ?
24:31Moi je ne sais pas si c'est leur mission
24:33en tout cas lorsque les agriculteurs
24:35s'organisent ou
24:37créent des structures pour diversifier
24:39leur activité, nous on regarde
24:41évidemment avec beaucoup d'attention
24:43sur le métier qui est le nôtre, qui est le métier
24:45d'investisseur, c'est-à-dire qu'on peut
24:47dans une société de projets contribuer
24:49apporter de l'argent et les accompagner
24:51dans un projet de diversification
24:53que ce soit
24:55j'ai en tête des projets de nôtourisme
24:57des projets de circuits courts
24:59de transformation
25:01évidemment de produits
25:03végétaux ou de produits animaux
25:05évidemment cela on l'en regarde
25:07et ça contribue aussi
25:09à une dynamique territoriale
25:11supplémentaire qui est
25:13nécessaire à ces territoires.
25:15Est-ce qu'il y a un phénomène plus qu'un autre, une tendance
25:17une mode justement dans les demandes
25:19qui arrivent, vous avez parlé des circuits courts
25:21mais d'une façon générale
25:23chez vous pour les projets ?
25:25Nous on regarde avec beaucoup de pragmatisme
25:27tous les projets, en fait évidemment
25:29notre sujet c'est qu'il faut que ce soit des projets
25:31qui soient économiquement solides
25:33Pourquoi ? Parce que si on amène
25:35évidemment un projet, une volonté
25:37vous l'avez dit tout à l'heure
25:39il ne faut pas que ce soit utopique
25:41que ce soit résilient, que ce soit résistant
25:43aux aléas aussi aujourd'hui
25:45mais j'ai en tête un développement
25:47de super-aide avec une société
25:49dans laquelle on est investisseur
25:51et bien il y a 100 super-aides
25:53qui se sont développées dans tout le sud-ouest
25:55avec 700 produits à disposition
25:57à des prix que l'on
25:59retrouve dans les grands magasins
26:01donc ça c'est des initiatives
26:03qui sont des initiatives aussi qui permettent
26:05de revitaliser les territoires
26:07c'est essentiel le commerce
26:09On a parlé pas mal des néo-héros
26:11de ces gens qui reviennent à la campagne
26:13on voit que ça peut créer des tensions
26:15avec la population
26:17quels sont les ressorts
26:19d'une grève qui prend entre ceux qui reviennent
26:21à la campagne et ceux qui y sont restés
26:23socialement parlant ?
26:25Non, tout l'enjeu
26:27effectivement c'est qu'il n'y ait pas d'entre-soi
26:29d'un côté comme de l'autre d'ailleurs
26:31Mais on voit quand il y a des gens qui reviennent
26:33à la campagne, on parle du chant du coq
26:35ou de l'église qui sonne à côté et qui empêche de dormir
26:37ça crée des tensions
26:39comment on va contre ça ?
26:41Non, il faut créer du lien
26:43vous avez parfaitement raison
26:45et là où les néo-ruraux peuvent parfois
26:47et de manière caricaturale être moqués
26:49en réalité leur expérience
26:51qu'ils ont pu acquérir
26:53en poursuivant leurs études
26:55post-bac dans des métropoles
26:57les premiers jobs qu'ils ont pu avoir
26:59ils peuvent vraiment apporter à ces micro-sociétés
27:01dans un village
27:03en créant effectivement
27:05un commerce de proximité
27:07en rachetant un PMU
27:09en s'impliquant dans de l'artisanat
27:11aussi de proximité
27:13donc non, il ne faut pas les opposer
27:15toute la difficulté
27:17effectivement c'est
27:19comment on fait pour créer ce lien-là
27:21sachant qu'effectivement généralement
27:23ceux qui restent dans ces territoires
27:25ils ont le sentiment d'être un petit peu relégués
27:27parce que depuis tout à l'heure on parle de tous les services
27:29qui sont mis à disposition et qui existent
27:31et ça on ne peut que s'en féliciter
27:33mais entre ce qui existe et le ressenti
27:35le ressenti personnel de ces gens-là
27:37qui ont souvent...
27:39ce qui revient souvent c'est
27:41on paie les mêmes impôts que tout le monde
27:43mais on est relégué en seconde division
27:45on n'a pas du tout accès à la même chose
27:47on a publié une étude à l'Institut Terram
27:49sur les enjeux de mobilité au sein de la jeunesse rurale
27:51il faut des voitures
27:53toujours le prix de l'essence
27:55quand il avait flambé
27:57un jeune rural il dépense 528 euros par mois
27:59en moyenne pour se déplacer
28:01c'est plus de 5 smic par an
28:03si on compare à un homologue urbain
28:05du même âge
28:07c'est 300 euros
28:09donc c'est plus de 220 euros
28:11l'idée c'est réfléchir collectivement
28:13à comment on fait société
28:15et comment on arrive à raccorder ces deux mondes
28:17qui parfois se tournent le dos
28:19tout simplement parce qu'ils ne se connaissent pas assez
28:21Jézette Rosamigneux, ce sujet de la mobilité
28:23il est crucial dans les territoires
28:25est-ce que vous travaillez
28:27à financer des projets
28:29sortir un peu du tout voiture
28:31qui peut coûter cher
28:33pour des gens qui voudraient
28:35revenir dans la ruralité
28:37alors effectivement la mobilité
28:39d'abord il faut s'en occuper
28:41parce que c'est un impact sur le changement climatique
28:43et sur le climat qui est quand même majeur
28:45donc évidemment c'est un élément
28:47d'attention et de travail constant
28:49par contre
28:51à une problématique on n'aura pas une solution
28:53donc on revient à ce qu'on dit
28:55territoire par territoire
28:57et puis regarder évidemment
28:59la mobilité dite collective
29:01comment est-ce qu'on favorise le transport public
29:03comment est-ce qu'on développe
29:05la ramification du transport public
29:07comment on renforce aussi
29:09le transport ferroviaire
29:11ce sujet est évidemment crucial
29:13et puis après il y a un maillage
29:15plus fin et le maillage plus fin
29:17c'est par exemple aussi
29:19le partage
29:21le covoiturage
29:23c'est du transport collectif
29:25du maillage et puis in fine
29:27parce qu'il n'y a pas
29:29d'autres solutions c'est la voiture
29:31comment on développe les bornes électriques
29:33comment on développe l'accès à la voiture électrique
29:35vous soutenez des projets
29:37oui bien sûr
29:39on soutient des projets
29:41de financement de bornes électriques
29:43pour effectivement
29:45faire évoluer la flotte
29:47de voitures même si
29:49pour un jeune c'est encore onéreux
29:51la voiture électrique
29:53mais là c'est un sujet complexe
29:55où il faut prendre
29:57toutes les pistes possibles
29:59et sur un territoire voir laquelle
30:01est la plus adaptée ou lesquelles sont les plus adaptées
30:03Gisèle Rossamignot
30:05la Banque des Territoires
30:07là il y a des auditeurs qui nous écoutent
30:09et ils se disent ça m'intéresse
30:11pourquoi pas de prendre des activités
30:13comment faut-il
30:15s'y prendre par rapport à la Banque des Territoires
30:17il faut déposer un dossier
30:19en deux mots de façon très pratique
30:21d'abord la Banque des Territoires
30:23elle est sur tous les territoires
30:25donc c'est déjà ça
30:27il y a déjà 36 implantations sur tout le territoire
30:29que ce soit en métropole ou en outre-mer
30:31deuxième chose nous on porte des projets
30:33qui sont amenés soit par des entreprises
30:35et on finance par exemple les murs
30:37de l'entreprise
30:39soit par les élus
30:41donc il faut aller s'adresser à son élu
30:43à son maire
30:45et voir comment ce projet là
30:47peut faire sens sur le territoire
30:49et évidemment les collègues dans les territoires
30:51regardent
30:53et là vous allez intervenir ensuite pour aider
30:55de façon logistique et puis sur le financement
30:57alors on est un peu plus
30:59qu'une banque
31:01d'abord on apporte ce qu'on appelle en haut
31:03c'est de l'ingénierie, ça veut dire quoi ?
31:05c'est d'aider à transformer l'idée en un projet
31:07donc ça c'est la première des choses
31:09et ça il faut apporter de l'analyse
31:11ça on le fait puis après on peut apporter
31:13du financement, soit on prête de l'argent
31:15basiquement on prête de l'argent
31:17et donc on veut être remboursé
31:19mais on prête de l'argent ou on investit
31:21avec d'autres partenaires
31:23est-ce qu'il y a
31:25d'ailleurs une attractivité aujourd'hui
31:27des campagnes
31:29ce qu'on a évoqué
31:31en fait à quelques reprises
31:33Victor Delage après il y a eu
31:35comme le disait Olivier tout à l'heure
31:37l'après Covid bien sûr
31:39aujourd'hui ça fait rêver ou pas ?
31:43alors en fait
31:45je vous sens circonspect en fait
31:47disons que je sais pas si c'est comme ça
31:49qu'il faut se poser la question
31:51si vous le permettez
31:53je crois que notamment quand on s'intéresse à la jeunesse
31:55ce qu'il faut avoir en tête
31:57c'est est-ce qu'elle souhaite oui ou non partir
31:59et si elle souhaite partir qu'est-ce qu'on fait
32:01pour qu'elle puisse être mobile
32:03parce que la mobilité géographique c'est quand même très lié à la mobilité sociale
32:05comme vous le savez
32:07et le problème c'est qu'aujourd'hui vous avez beaucoup de jeunes
32:09qui ont même
32:11dans leur panier le capital culturel
32:13le capital économique pour partir
32:15mais qu'ils ne le font pas parce qu'ils s'autocensurent
32:17ils s'autocensurent parce qu'ils se disent
32:19mon frère, ma soeur
32:21vont rester dans le coin, mes amis d'enfance aussi
32:23moi si je pars quand je vais revenir je serai le traître
32:25et dans ce cas là souvent ce qu'ils font c'est qu'ils partent
32:27et ils ne reviennent jamais
32:29moi je pense que c'est crucial
32:31quand vous êtes jeune si vous souhaitez partir
32:33de mettre des dispositifs en place
32:35pour que ces jeunes puissent aller voir à l'extérieur comment ça se passe
32:37et ramènent leur expérience
32:39tout leur savoir faire, leur expérience
32:41on a envie de revenir après ?
32:43il y en a beaucoup qui souhaitent revenir
32:45pour faire des enquêtes d'opinion
32:47parce que c'est très chouette
32:49de partir à l'étranger
32:51de partir dans une métropole pour poursuivre ses études
32:53mais quand vous avez
32:55connu ça vous avez toujours cette petite nostalgie
32:57qui vous ramène
32:59à ces territoires parce que vivre
33:01dans un sens urbain
33:03c'est quand même beaucoup d'anxiété
33:05c'est du temps dans les transports en commun, c'est la pollution
33:07c'est le bruit
33:09mais quand on voit que cette jeunesse
33:11aspire de plus en plus à une quête de sens
33:13effectivement vous avez beaucoup de jeunes
33:15qui souhaitent revenir sur ces territoires
33:17au delà de la nostalgie du retour au Bercail
33:19est-ce qu'il y a des territoires
33:21qui sont plus attractifs que d'autres aujourd'hui ?
33:23on parlait du Cantal tout à l'heure
33:25aussi à côté de Caen il y a des petites communes
33:27qui regarnent beaucoup d'habitants
33:29est-ce qu'il y a des endroits où les jeunes ont envie d'aller aujourd'hui ?
33:31toute la difficulté qu'on aborde de cette question là
33:33c'est que souvent on parle de la ruralité
33:35alors qu'en fait il existe des ruralités
33:37quand vous habitez dans
33:39moi-même le Cantal ça me parle bien
33:41je suis Auvergne, pute d'homme
33:43mais quand vous habitez effectivement
33:45dans le massif central c'est pas du tout les mêmes problématiques
33:47que quand vous habitez le long d'un littoral
33:49par exemple
33:51donc si vous regardez effectivement où il y a beaucoup de demandes
33:53et où il y a beaucoup de mouvements
33:55c'est quand même très concentré dans le sud-ouest de la France
33:57il y en a aussi dans le nord-est
33:59la diagonale du vide ça reste compliqué
34:01même si sur certains territoires
34:03ça part des Ardennes jusque dans le sud-ouest
34:05même si sur certains
34:07sur certains territoires bien identifiés
34:09parce qu'il y a aussi
34:11beaucoup de choses qui sont mises en place
34:13par les collectivités, par les maires etc
34:15pour attirer ces jeunes actifs
34:17effectivement
34:19vous prenez le cas du Cantal
34:21il y a pas mal d'innovations
34:23de projets qui sont mis en place
34:25pour ramener tous ces gens là
34:27c'est ce que vous voyez vous aussi Gisèle Rossamignot ?
34:29oui moi ce que je crois
34:31c'est qu'en fait il faut développer
34:33pour que les jeunes aient envie
34:35d'y rester ou d'y revenir
34:37des centralités
34:39il faut que le jeune
34:41il trouve ses propres besoins
34:43ses besoins c'est quoi ?
34:45c'est se loger, se transporter
34:47se nourrir, se soigner
34:49et travailler
34:51et puis un peu aussi de culture
34:53il faut qu'il ait les moyens
34:55d'avoir le sentiment de vivre comme tout le reste
34:57de la population
34:59donc développer les centralités
35:01dans un territoire très rural ou moins rural
35:03et bien nous c'est ce que nous faisons au quotidien
35:05la période d'isette budgétaire
35:07qu'on vit est-elle de nature
35:09à stopper cette dynamique
35:11que vous avez évoquée ?
35:13chez nous non
35:15à la banque des territoires et à la caisse des dépôts bien sûr que non
35:17pourquoi ?
35:19parce que d'abord les financements
35:21c'est sur le fonds d'épargne des français
35:23et les français épargnent beaucoup
35:25oui les français épargnent beaucoup
35:27bien sûr il faut que les collectivités
35:29puissent aussi accompagner leurs projets
35:31mais aujourd'hui
35:33il y a encore des capacités très importantes
35:35du côté des collectivités
35:37aussi pour réfléchir à les projets
35:39et à les financer avec nous
35:41parfait merci Gisèle Rossamignot
35:43écoutez il y a des auditeurs qui vous entendent
35:45et qui vont aller frapper à la porte de la banque des territoires
35:47et vous l'avez dit
35:49allez voir dans les mairies un peu auprès de chez vous
35:51merci aussi Victor Delage
35:53fondateur de Terram
35:55un think tank spécialisé dans les territoires
35:57merci à la coopération agricole
35:59qui nous a accueilli ici
36:01sur le stand depuis 10h30
36:03ce matin qui nous accueillera
36:05de nouveau vendredi matin
36:07avec la matinale de Jean-Jacques Bourdin
36:09ici de 7h à 9h moi également
36:11et Alexis Poulin qui va me succéder dans un instant
36:13qui sera également présent
36:15merci Olivia
36:17on vous lit
36:19dans le Figaro bien sûr
36:21Figaro économie spécialiste de toutes les questions
36:23d'industrie
36:25d'agro-industrie
36:27d'économie d'une façon générale
36:29et demain soir aussi rendez-vous
36:31les vrais voix seront en direct
36:33des vignerons indépendants
36:35ici au salon de l'agriculture
36:37bonne journée à l'écoute de Sud

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