Mettez vous d'accord avec Virginie Le Guay, Christine Bouillot, Romain Marsily et Franck Dedieu
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
00:05Mettez-vous d'accord jusqu'à midi sur Sud Radio avec nos 4 débatteurs ce matin.
00:13Virginie Legay, journaliste, éditorialiste politique à France Info TV.
00:18Bonjour Virginie.
00:19Christine Bouillaud avec nous également,
00:21que nous connaissons bien bien sûr, journaliste Sud Radio, correspondante à Toulouse.
00:27Salut Christine.
00:28Bonjour Toulouse.
00:29On est ravis de vous avoir dans ce Mettez-vous d'accord.
00:31Franck de Dieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
00:35Franck, bonjour.
00:37À la une de Marianne, les opérations clandestines de l'Algérie en France.
00:42Oui.
00:43Vous pouvez dire bonjour dans le micro, vous avez le droit.
00:45Bonjour, je suis un peu intimidé Jean-François.
00:47Et Romain Marsili avec nous, vous êtes Romain, directeur général de Nouvelle Énergie.
00:54Le parti de David Lysnard.
00:55Le parti de David Lysnard.
00:56Bonjour Jean-François.
00:57Alors au menu aujourd'hui, les thèmes du jour,
00:59c'est la dernière information de la matinée Boilem-Sensal,
01:04condamné à cinq années de prison ferme à Alger.
01:07Nous évoquerons le voyage de Jordan Bardala et Marion Maréchal à Jérusalem.
01:13Est-ce qu'une page politique se tourne en pleine vague d'antisémitisme en France ?
01:19Nous parlerons des deux milliards supplémentaires pour l'Ukraine, ce sommet à Paris.
01:24Macron a-t-il raison de soutenir Zelensky ?
01:27Et si on y arrive, je vous rappelle qu'il n'y a quand même qu'une heure et dix minutes,
01:30c'est quand même très ambitieux tout ça,
01:32les ZFE supprimés en commission à l'Assemblée Nationale
01:35et toujours en ligne de mire cette lutte contre le dérèglement climatique
01:40qui n'en finit pas de prendre du retard.
01:43Il y a également évidemment vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:47J'ai envie de commencer par vous Virginie Le Guay.
01:52Ah bah oui, c'est votre première de cordée ce matin.
01:55Un coup de gueule contre Éric Lambart.
01:58Oui, qui est pourtant, je rappelle que c'est notre ministre de l'Économie et des Finances,
02:01qui pourtant était jusqu'à présent assez rigoureux et sérieux.
02:05Et je l'ai entendu ce matin sur France Inter
02:08se féliciter d'être extrêmement actif sur tous les fronts,
02:11entraînant avec lui l'ensemble du gouvernement et le Premier ministre.
02:14Or, je dois dire que moi je trouve que c'est plutôt d'immobilisme dont on peut parler,
02:19parce qu'à part un embouteillage législatif apparent,
02:22avec des petits textes et des petites lois qui n'ont pas de grandes conséquences
02:25sur la vie des Français, ou des conséquences, disons, anecdotiques,
02:28il ne va rien se passer.
02:29François Bayrou a eu beau proposer un programme qui, de mon sens,
02:33est totalement fictif, on met des mots les uns à côté des autres,
02:37mais il ne va rien se passer.
02:38Je trouve qu'il ne faudrait pas rentrer dans cette direction
02:42en disant qu'on fait beaucoup de choses, qu'on va faire beaucoup de choses,
02:45que c'est un mensonge qu'on dit aux Français,
02:47on ne va pas faire beaucoup de choses, on n'a pas de majorité,
02:49et les trois blocs de l'Assemblée nationale ne parviennent pas à travailler ensemble,
02:54et dans ces conditions, aucun grand texte, ou en tout cas texte structurant
02:57qui pourrait susciter des oppositions et des majorités, ne sera adopté.
03:00Il faut dire les choses clairement.
03:01Même pas la simplification de la vie économique qui est en discussion,
03:03il y a beaucoup de choses dedans quand même, non ?
03:05Oui, oui, oui, alors là je dirais un petit mot rapide,
03:07j'ai l'impression aussi que ça se fait un peu aux doigts mouillés,
03:09j'ai entendu hier des extraits des débats,
03:13alors on enlève ça, on fait ça, on vérifie ça, ça sert à rien,
03:16ça, ci, ça, ça.
03:17Je rappelle quand même que la simplification de l'État
03:21avait été annoncée par Emmanuel Macron en 2017,
03:24et qu'on s'y attaque maintenant, un peu en catastrophe,
03:27alors que rien n'a été fait sérieusement.
03:29Il faudrait mettre à plat, j'allais dire, direction par direction,
03:33ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas,
03:35et ne pas demander aux députés de faire un travail
03:37que l'exécutif n'a pas été capable de faire.
03:39Robin Marcelli qui fait des bons...
03:41Non mais je serais tenté de dire qu'étant donné l'obsession,
03:44même fois exprimée par le ministre,
03:46pour faire diminuer la rentabilité du capital et donc des investissements,
03:49il vaut mieux qu'il ne fasse rien, plutôt qu'il détache de tous les sens.
03:53Tout le monde aura à revendiquer, quinquennat après quinquennat,
03:56une forme de volonté de simplifier l'avis économique.
04:01Oui, ça c'est autre chose, mais en attendant,
04:03veuillons les actes, pour l'instant effectivement,
04:04on n'en voit pas encore la trace, à part des mots.
04:06Je vais poursuivre avec vous, ce sera à votre tour d'ailleurs,
04:09Christine Bouillaud, les coups de cœur et les coups de gueule,
04:12mais je crois qu'on marque une pause, c'est ça Jamel ?
04:15Allez, c'est parti, sur Sud Radio.
04:27Mettez-vous d'accord, et avant d'aborder les sujets du jour,
04:30notamment Boalem Sansal condamné en Algérie,
04:33les coups de gueule, les coups de cœur,
04:36je poursuis avec vous Christine Bouillaud,
04:39vous c'est un coup de gueule ce matin, hein ?
04:43Alors, c'est à la fois un coup de gueule, mais aussi un coup de cœur,
04:46en tous les cas un éclairage, parce que je suis pas mal,
04:51depuis quelques semaines, les affaires des violences
04:55dans les écoles catholiques du Sud-Ouest,
04:57Bétharame évidemment, mais Garezon également,
05:00du côté de Dax aussi, il y a plusieurs établissements
05:04qui ont effectivement vu d'anciens élèves,
05:09qui ont plus que nos âges à tous,
05:12donc qui sont retraités,
05:14et qui voient ressortir du fond de leur mémoire
05:17toutes les sévices, et quand on les écoute,
05:20ils viennent vers nous naturellement, ils nous écrivent,
05:22ils comptent vraiment sur les médias
05:24pour pas enterrer cette histoire.
05:26Mais je voulais venir, si vous le permettez,
05:28sur cette commission d'enquête parlementaire qui se tient en ce moment,
05:30à l'Assemblée Nationale, parce qu'en fait,
05:32ces concomitants, c'est assez rare qu'il y ait une commission d'enquête,
05:34et qu'en même temps, les faits continuent d'alimenter
05:37finalement la chronique judiciaire et la chronique dans les journaux
05:41à ce point-là. Je rappelle qu'hier, 36 plaintes
05:44ont été déposées du côté du tribunal de Tartre
05:47par d'anciens élèves qui ont raconté des choses absolument atroces
05:50qui se passaient dans cette école de Garezon,
05:53des coups de cravache, des enfants,
05:56je parle d'enfants qui sont plus jeunes que des collégiens,
05:59donc c'est vraiment des tout-petits qui sont attrapés par les parties intimes
06:02pour les faire taire, enfin voilà, des choses absolument hallucinantes.
06:05Mais je voulais revenir sur l'audition de Françoise Gulin,
06:08qui était cette enseignante de mathématiques,
06:11qui a tenté, du côté de Bétharame, d'alerter,
06:14et notamment d'alerter François Bayrou, qui était à l'époque
06:17ministre de l'Éducation Nationale, et on a compris
06:20à quel point cette enseignante avait tenté
06:23de saisir ce sujet. Elle disait qu'elle voyait dans sa classe
06:26des élèves qui s'écroulaient littéralement de fatigue,
06:29qui s'écroulaient sur leurs pupitres, parce que tout simplement,
06:32quand elle a essayé de comprendre ce qui se passait à l'internat,
06:35les élèves disaient à demi-mot qu'ils n'arrivaient pas à dormir
06:38parce qu'en réalité, on les réveillait en pleine nuit,
06:41on leur demandait de rester deux, trois heures debout, voire dehors,
06:44et qu'ils étaient tout simplement épuisés. Donc on a senti surtout
06:47le poids qu'elle avait sur les épaules aujourd'hui encore,
06:50de ne pas avoir réussi finalement à alerter,
06:53mais surtout l'omerta et les pressions dont elle a été l'objet
06:56à tous les étages, pour qu'elle se taise.
06:59Et je me souviens de cette phrase qu'elle disait hier,
07:02en tous les cas, de ce témoignage où elle explique qu'un jour,
07:05elle s'est retrouvée avec tous les autres enseignants,
07:08convoquée à une réunion avec le père Caricard,
07:11où il les menaçait tout simplement de se taire,
07:14sinon ils étaient soit virés, soit enfermés d'établissement,
07:17et a rajouté une phrase qui moi m'a surprise,
07:20donc j'espère que cette commission permettra d'aller au bout,
07:23où elle raconte le lien qu'il y avait entre ces écoles catholiques,
07:26ces institutions, et les rectorats respectifs,
07:29enfin l'éducation nationale. Elle parlait d'un simple guichet,
07:32un simple bureau qui était tout simplement,
07:35et je cite ces mots, en roue libre. Autrement dit,
07:38c'est un lien très étroit, et on voit à quel point,
07:41parce que c'est en parallèle avec ce qu'on a connu avec le phénomène
07:44pas de vagues, qui portait sur les violences sur les enseignants
07:47et là on a senti, on sent que c'était pas une omerta,
07:50c'était tout simplement une chape de béton armé
07:53qui était sur ces institutions, sur ces établissements,
07:56donc à suivre toutes ces auditions,
07:59et les résultats qui vont être donnés derrière,
08:02pour que plus jamais,
08:05parce que les victimes l'attendent vraiment, et on sent des douleurs,
08:08moi j'ai rarement vu dans mon métier,
08:11autant de témoignages convergents,
08:14et de gens qui ont un certain âge,
08:17un certain vécu, et qui voient remonter à la surface
08:20comme des égouts qui débordent
08:23tous ces souvenirs absolument atroces et épouvantables.
08:26Oui, Virginie Le Guay d'un mot sur ce qu'évoque Christine Bouillaud,
08:29qui est au plus près de ces affaires, sur cette parole qui se libère.
08:32Oui, je ne peux que souscrire pleinement à ce que vient de dire Christine Bouillaud,
08:35et j'ajouterais que François Bayrou,
08:38qui ne cesse de dire qu'il n'était au courant de rien,
08:41se trouve dans une situation très compliquée.
08:44D'ailleurs, lors du dernier Conseil Municipal de Pau,
08:47il a été très vertement interrompu et pris à partie
08:50par les différents conseillers municipaux d'opposition.
08:53Comment un responsable politique,
08:56qui a eu les fonctions qu'il a eues,
08:59et je parle de fonction nationale et de fonction locale,
09:02il a été député, président du Conseil Général, maire de Pau,
09:05comment n'a-t-il pas pu entendre ce que finalement tout le monde savait,
09:08ce qui semblait être un secret de polichinelle,
09:11et comment n'a-t-il pas pu pendant toutes ces années se saisir de ce dossier,
09:14qui est un dossier extrêmement douloureux et extrêmement important ?
09:17Moi, franchement, les bras m'entombent.
09:20Qu'il ait tenté ou qu'il ait eu du mal à croire ce qu'il entendait,
09:23ça reste une chose, mais qu'il dise qu'il n'a jamais rien entendu,
09:26ça s'apparaît hautement improbable, pour ne pas dire totalement improbable.
09:29D'un mot, Christine Bouillaud,
09:32François Bayrou peut-être va être entendu là-dessus ?
09:35D'après le calendrier qui nous est présenté, c'est à priori fin mai.
09:38En fait, ça sera quasiment à la fin de toutes les autres auditions
09:41qui sont menées actuellement.
09:44Et j'ajoute aussi qu'on aurait pu penser...
09:47Alors, il y a deux qu'on a rencontrés, nous les journalistes,
09:50lors de leur tournée dans le Sud-Ouest,
09:53deux députés, Violette Spilbout de Renaissance et Paul Vannier de LFI,
09:56qui font un travail très minutieux.
09:59Et il y avait une étape importante dans leur voyage dans le Sud-Ouest,
10:02c'était quand ils se sont rendus au diocèse de Bayonne,
10:05qui tient, quelque part, tout l'enseignement catholique du grand Sud-Ouest.
10:08Ça va de Bordeaux aux portes des Hautes-Pyrénées,
10:11enfin de l'ex-Midi-Pyrénées.
10:14C'est le seul diocèse, je le rappelle, qui avait refusé d'ouvrir ses archives
10:17à l'enquête à la Civis.
10:20Donc, on voit à quel point il est nécessaire,
10:23y compris pour l'enseignement privé,
10:26de vraiment repartir sur des bases complètement différentes
10:30de tout ce que les enfants ont connu, parce qu'il y a des choses...
10:33Hier à Tarbes, elle ne s'est pas exprimée,
10:36mais il y avait une jeune fille de 20 ans qui était là.
10:39Donc, c'est une élève qui était dans cette école il n'y a pas longtemps.
10:42Donc, sans doute qu'il y a des choses qui ont perlé.
10:45En tous les cas, il est nécessaire...
10:48Vous parlez, Virginie, de François Bayreau,
10:51mais comment se fait-il que tous les autres ministres de l'éducation nationale
10:54qui se sont succédés de gauche et de droite,
10:57n'aient jamais saisi l'occasion, à un moment donné, de se dire
11:00qu'on regarde ce qui se passe au sein des établissements publics,
11:03mais que se passe-t-il au sein des établissements catholiques ?
11:06Oui, je parle de François Bayreau parce que c'est un responsable national
11:09et local, et qu'il a été interpellé directement.
11:12Je rappelle que ses enfants ont été scolarisés
11:15et que sa femme y a enseigné le catéchisme.
11:18Je parle de lui parce qu'il est le plus mêlé à tout ça.
11:21Je ne dis pas du tout qu'il en est responsable, soyons bien clairs.
11:24Et tourner la page, évidemment, ça passe par lever l'OMERTA.
11:27Coup de cœur, cette fois,
11:30Franck Dedieu de Marianne,
11:33une proposition de loi sur l'installation des médecins
11:36pour lutter contre les déserts médicaux.
11:39Je vous fais le pitch. C'est une bonne nouvelle pour vous ?
11:42Oui, tout à fait, parce que cette proposition de loi
11:45qui vise à lutter contre les déserts médicaux franchit
11:48une sorte de rubicon parce que
11:51elle évoque la question de la liberté d'installation.
11:54Et dans une certaine mesure, elle évoque le caractère
11:57un peu hybride du statut des médecins
12:00parce qu'ils ne sont pas des fonctionnaires,
12:03bien qu'exerçant tout de même une activité de service public.
12:06Ils ne sont pas des salariés,
12:09bien que leur rémunération soit plus ou moins fixe.
12:13Et ils ne sont pas exactement,
12:16et là, peut-être qu'ils vont bondir, des professions libérales.
12:19Ils ne sont pas exactement des professions libérales
12:22parce qu'ils sont payés par la sécurité sociale
12:25et ils ne sont pas exactement dans un marché.
12:28Donc par l'État. En fait, ils sont payés par l'État.
12:31C'est le propre de la liberté d'installation
12:34et du problème des déserts médicaux.
12:37C'est que la demande de soins est très supérieure à l'offre.
12:40Donc ils ne sont pas exactement des professions libérales.
12:43Et donc la question se pose de se dire
12:46pour limiter la liberté d'installation
12:49de manière à ce qu'il n'y ait plus de déserts médicaux.
12:52Et alors, cette loi agit de façon assez modérée, en vérité.
12:57Mais il n'y a pas beaucoup de courage.
13:00Il n'y a pas beaucoup de courage, c'est-à-dire ?
13:03Il y a quand même un courage.
13:06L'idée, c'est de dire que les jeunes médecins
13:09qui veulent s'installer dans des zones tendues doivent attendre
13:12qu'il y ait une plaque qui se libère.
13:15Et bien, on les oriente davantage vers des zones où il y a des déserts médicaux.
13:18Je suis pas sûr que ça règle le problème.
13:21Ça ne règlera pas tout à fait le problème.
13:24Si, Virginie, vous êtes jusqu'au boutiste
13:27et que vous voulez faire quelque chose de très soviétique
13:30vous êtes diplômée de l'université de Rouen
13:33vous allez demain dans la Creuse
13:36après tout on fait ça pour les professeurs.
13:39Les professeurs allaient lorsqu'ils débutaient avec le CAPES
13:43Derrière cette question
13:46qui est à la fois très concernante
13:49se pose une question de statut et qui est presque philosophique.
13:52C'est-à-dire que vous ne pouvez pas
13:55la liberté d'installation totale n'est pas compatible
13:58avec ce statut qui est celui
14:01là je vais vous rejoindre, peut-être payé par l'État.
14:04Vous voulez aller plus loin, nous à Marianne on a beaucoup discuté là-dessus
14:07on serait pour aller peut-être plus loin.
14:11C'est déjà pas mal, vous n'imaginez pas
14:14le lobby des médecins qui s'exerce sur les députés.
14:17On pourrait y passer une heure là-dessus.
14:20Vous évoquez la Creuse, moi je vous évoquerai notre désert médical
14:23qui s'appelle Paris.
14:26C'est un vaste sujet, on pourrait y passer beaucoup de temps
14:29mais c'est très intéressant, vous avez raison de le souligner.
14:32C'est un coup de coeur pour un livre
14:35de Jérémy Gallon publié par Gallimard
14:38Pompidou, l'intemporel.
14:41Je vois bien que vous êtes un soutien de
14:44David Lysnard, fan de Pompidou
14:47Jean-Georges Pompidou intéresse
14:50l'an dernier, effectivement, David Lysnard avait publié avec Christophe Tardieu
14:53aux éditions de l'Observatoire un excellent
14:56Les leçons de Pompidou qui s'attardait sur l'héritage politique
14:59vraiment passionnant. Et là cette année sort un nouveau livre
15:02de Jérémy Gallon, très différent, très complémentaire
15:05chez Gallimard, Georges Pompidou, l'intemporel
15:08en plus Jérémy Gallon est au Vergnia, donc il en parle avec
15:11coeur et de manière très personnelle. Il insiste
15:14sur la constance, l'enracinement, la culture
15:17de cet homme, Georges Pompidou. On n'est pas du tout dans la nostalgie
15:20d'ailleurs ce n'est pas du tout le cas non plus du livre de David Lysnard et de Christophe Tardieu
15:23C'est très agréable à lire
15:26On est pas surpris mais on admire la lucidité, la clairvoyance
15:29de Georges Pompidou sur de nombreux sujets. La géopolitique
15:32Jérémy Gallon s'y attarde beaucoup. Là, le danger
15:35des extrêmes. Georges Pompidou dans ses derniers discours
15:38parle aussi de la montée du fascisme
15:41qui est aussi un risque en Europe. Il parlait
15:44durant la guerre froide, c'était à la fois visionnaire et audacieux
15:47et puis donc l'écologie. C'était l'idée
15:50de projeter le pays dans la modernité en croyant dans le progrès
15:53en croyant dans la science. Donc on n'est pas du tout dans la nostalgie, on se dit
15:56qu'est-ce qu'on peut faire aujourd'hui pour que des profils
15:59comme celui de Georges Pompidou soient de nouveau au sommet de
16:02l'échiquier politique et de l'Etat. C'est pas à qui vous pensez
16:05Je vois un héritier naturel
16:08C'est très contestable
16:11Si vous contestez Pompidou, on peut y aller
16:14C'est pas Pompidou que je conteste
16:17C'est l'héritage. C'est-à-dire que
16:20vous avez effectivement une projection
16:23vers la science et le progrès
16:26C'est un élément important
16:29Il faut pas trop décontextualiser
16:32Mais il y a quand même
16:35le dénominateur commun par rapport à tout cela
16:38et par rapport notamment à l'après-guerre et au général De Gaulle
16:41c'est que tout cela soit se faire avec l'autorité
16:44et la vision de l'Etat
16:47L'Etat est un élément central dans le pompidolisme
16:50et quand je lis votre
16:54votre leader politique, je vois au contraire
16:57un désarmement de l'Etat
17:00Il s'est renforcé l'Etat sur ce pour quoi il a été pensé
17:03On n'a pas prévu ce matin de parler de la future campagne
17:06de David Dissner
17:09Merci Franck de Dieu d'ouvrir des fenêtres
17:12Dans un instant, nous évoquerons la condamnation
17:15à Alger de Bouallem
17:18Sans ça, il est 11h16 sur Sud Radio
17:21La suite de Mettez-vous d'accord
17:51Franck de Dieu, rédacteur en chef à Marianne
17:54et Romain Marsili, directeur général de Nouvelles énergies
17:57nous évoquant cette affirmation révélée ce matin
18:00Bouallem sans ça, l'écrivain franco-algérien
18:03condamné à 5 années de prison ferme
18:06à Alger
18:09Franck de Dieu, Marianne qui titre les opérations
18:12clandestines de l'Algérie en France
18:15Vous êtes au coeur du sujet
18:18La condamnation vous surprend ?
18:21Malheureusement, elle ne me surprend pas
18:24Elle s'inscrit dans un processus, une stratégie délibérée
18:27que nous décrivons dans Marianne
18:30autour de l'espionnage, l'intimidation, les menaces
18:33les culpabilisations à l'égard de ce qui peut
18:36représenter la France et notamment à l'égard
18:39des opposants algériens
18:42et si vous voulez, c'est l'ultime étape
18:45l'ultime étape, j'ai envie de vous dire
18:48malheureusement, on s'y attendait
18:51maintenant rien n'est encore joué
18:54On ne sait pas si c'est ultime, c'est une étape
18:57Elle est ultime, c'est-à-dire
19:00c'est l'étape suivante
19:03celle que nous commentons
19:06ce n'est pas l'ultime étape
19:09elle s'inscrit dans une logique qui est malheureusement
19:12connue
19:15et la réalité, c'est qu'est emprisonné
19:18un auteur
19:21pour atteinte
19:24où il y a une violation de la liberté d'expression
19:27qui devrait mobiliser
19:30tout le monde
19:33Il y a sur la table un scénario qui tourne
19:36de possibles supposées grâces
19:39J'ai lu attentivement tout ce qui a été écrit
19:42depuis que l'on connaît la condamnation
19:45qui est de 5 ans et de 500 millions
19:48de dinars
19:51qui est exactement la moitié
19:54de ce qu'avait requis le procureur
19:57et j'ai lu que c'était interprété
20:00par les autorités françaises
20:03comme un apaisement, comme si Alger
20:06accélérait la procédure
20:09mais voulait aussi la clore assez rapidement
20:12et qu'une grâce présidentielle n'était pas exclue
20:15Ce qui m'a interpellé, c'est que j'ai lu que l'accusation d'intelligence avec l'ennemi
20:18n'avait plus été retenue dans le cadre de ce procès
20:21que Boalem Sansal
20:24les faits qui lui sont reprochés
20:27ont été requalifiés de criminels à correctionnels
20:30ce qui est donc moins grave
20:33et ça permettrait à Alger de sauver la face
20:36et éventuellement de décider de le gracier
20:39Je crois que le ministre Jean-Noël Barraud
20:42doit aller là-bas sur place en avril
20:45et j'ai noté les déclarations plutôt apaisantes
20:48du président Théboune
20:51qui a dit il y a quelque temps au journal l'opinion
20:54si mes souvenirs sont exacts, je ne peux préjuger de rien
20:57quant à Emmanuel Macron, il a fait appel à la clairvoyance du président Théboune
21:00on voit qu'il y a un canal diplomatique qui est ouvert entre la France et l'Algérie
21:03c'est de la diplomatie
21:06est-ce que ça va aboutir à quelque chose
21:09qui serait effectivement une décision de gracier
21:12Boalem Sansal ?
21:15ça permettrait de décrisper énormément les relations
21:18et surtout je rappelle que Boalem Sansal a 80 ans
21:21est atteint d'un cancer et a passé
21:24ses derniers mois
21:27à l'hôpital Mustapha Pacha
21:30Romain Marcelli, c'est un combat de droite en France ?
21:33non, ça va être un combat qui devrait unir tout le monde
21:36on se rend compte que ce n'est pas forcément le cas
21:39l'autre jour il y avait une manifestation tout près de l'Assemblée Nationale
21:42toutes les composantes politiques n'étaient pas malheureusement rassemblées
21:45pour soutenir Boalem Sansal
21:48on se souvient de toutes les mobilisations qu'il y avait
21:51à juste titre, lorsque des journalistes
21:54Charles Bruneau, Chenet, Florence Sobna
21:57on se souvient aussi des affaires très différentes de Florence Cassez
22:00et Mme Bettencourt
22:03qui ont mobilisé, là il y a beaucoup plus de silence
22:06presque de lâcheté, or le seul crime de Boalem Sansal
22:09c'est d'être un esprit libre, c'est d'être un grand auteur français
22:12francophone, français, franco-algérien mais français
22:15donc c'est un compatriote qui critique les totalitarismes
22:18et c'est son seul crime, aujourd'hui
22:22ce matin c'est la condamnation à mort
22:25de ce grand esprit, à 50 prisons
22:28à son âge, lorsqu'on est malade
22:31c'est une condamnation à mort, il est emprisonné depuis 120 jours
22:34donc peut-être qu'il y a des espoirs
22:37je veux bien, ça fait depuis bientôt 4 mois qu'on nous dit que la diplomatie avance
22:40de fait, un homme malade
22:43est en prison de manière scandaleuse et infâme
22:46depuis 120 jours
22:50de ce qui arrive à Boalem Sansal
22:53vous diriez quoi ? qu'il y a une part d'ombre
22:56de ce qui relève de la diplomatie qui nous échappe ?
22:59Oui, et surtout je rejoins ce que je dis
23:02parce que j'entendais ce matin un ami de Boalem Sansal
23:05qui s'exprimait et qui était sur la voie
23:08de cette petite musique
23:11qui monte du règlement
23:14en tous les cas plutôt positif de cette condamnation
23:18et qui disait lui, comme Boalem Sansal
23:21qui est franco-algérien, qui est écrivain, qui disait que pour pouvoir
23:24bénéficier d'une grâce présidentielle, il fallait qu'il y ait une condamnation
23:27et il fallait que, effectivement, cette condamnation tombe
23:30officiellement pour que, à l'occasion de la fête
23:33de l'Aïd, à la fin du Ramadan, à l'occasion des grâces
23:36présidentielles éventuellement pour la fête nationale algérienne
23:39le président algérien puisse annoncer une grâce présidentielle
23:42ça c'était sa théorie, donc il souhaitait lui
23:45en tant qu'ami de Boalem Sansal, une condamnation officielle
23:48de manière à pouvoir avoir une grâce présidentielle
23:51donc on voit qu'il y a de la diplomatie
23:54je me pose la question aussi, il y a eu
23:57énormément de brouhaha médiatique
24:00de tensions, de montées, et que le grand public
24:03finalement, si vous faites le tour des marchés
24:06a un peu découvert aussi, tout ça, ce jeu
24:09politique autour du cas de Boalem Sansal
24:13et on sent aujourd'hui qu'il y a une espèce de redescente
24:16sur le jeu diplomatique
24:19le travail de l'ombre, qui permettra
24:22sans doute un règlement, en tous les cas on l'espère pour lui
24:25parce qu'à 80 ans on n'a rien à faire en prison, ça c'est certain
24:28et qu'il puisse être soigné, mais on pense aussi
24:31à nos collègues qui sont détenus en Iran, dont on entend
24:34absolument aucune déclaration
24:37un de nos compatriotes a été libéré la semaine dernière
24:40il était détenu en Iran, et on comprend bien que ça a été un jeu diplomatique
24:43extrêmement serré et souterrain, qui ne faisait pas
24:46la une de l'actualité, mais qui avait lieu
24:49laissons faire la diplomatie
24:52ça a l'air de bien marcher pour l'instant
24:55je voulais simplement dire que pour que le président Tebboune
24:58éventuellement le gracie, il faut que
25:01ni le parquet ni Boalem Sansal ne fassent appel
25:04ça ne ferait que prolonger la procédure
25:07Marion Maréchal en Israël, on en parle
25:10dans Mettez-vous, d'accord, il est 11h28
25:13on se retrouve dans un instant
25:24Je ne sais pas si on va être d'accord, mais Jordan Bardella et Marion Maréchal en Israël
25:27le président du RN qui s'exprime
25:30aujourd'hui à Jérusalem à la conférence internationale
25:33de la lutte contre l'antisémitisme
25:36invitation officielle, il participe
25:39à cette conférence qui sera
25:42clôturée par Benjamin Netanyahou
25:45c'est une page tournée, Virginie Legay ?
25:48Non, franchement pas
25:51je rappelle quand même que cette invitation
25:54de l'extrême droite locale est la première
25:57d'un dirigeant du RN-IRFN
26:00qui a été créé il y a 53 ans
26:04avec des personnalités dont on ne pouvait pas dire
26:07qu'elles étaient très éloignées du régime nazi
26:10il faut quand même le dire, il faut quand même le souligner
26:13Vous évoquez les personnalités ex-Waffen-SS co-fondatrices
26:16qui étaient des proches de Jean-Marie Le Pen
26:19et je rappelle quand même qu'à la mort de Jean-Marie Le Pen il y a deux mois
26:22on a eu le droit à une série d'hommages sans grande nuance
26:25alors que Jean-Marie Le Pen a été l'incarnation
26:28même de l'antisémitisme et du négationnisme en France
26:31durant des années, donc il faut quand même dire les choses
26:34alors ce voyage sur le papier
26:37est sceptique, Virginie Legay
26:40plus que sceptique, et d'ailleurs il suffit de voir
26:43ceux qui sont encore dans l'entourage de Jean-Marie Le Pen
26:46pour voir qu'on n'est pas très éloigné de tout ça
26:49et je comprends bien l'entreprise dédiabolisation menée
26:52par le RN, je vois bien avec quelle persistance
26:55Jean-Marie Le Pen tente de la poursuivre
26:58mais je rappelle malgré tout que ce voyage
27:01a semé l'émoi dans des organisations juives du monde entier
27:04et que le déplacement
27:07est hautement polémique, de mon point de vue
27:10Romain Marcelli, les choses ne changent pas
27:13comme le dit Virginie Legay ?
27:16Je suis en grande partie d'accord avec ce qui vient d'être dit
27:19mais Israël, nous ne l'avons pas à juger, si Israël en tant qu'état souverain
27:22décide d'inviter ces deux personnes là
27:25à nous de nous faire l'arbitre des élégances
27:28cependant je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit
27:31il y a beaucoup de communication, peut-être beaucoup de personnes
27:34qui viennent d'un parti qui a beaucoup de choses
27:37à se faire pardonner sur le sujet
27:40et surtout, je crois qu'il faut aussi remettre ça dans le contexte
27:43de la continuité de ce que vous avez dit, d'une grave crise politique en Israël
27:46on est proche d'un relatif basculement
27:49au delà du contexte du conflit en cours
27:52il y a une crise politique totale
27:55avec un affrontement entre le cabinet et le gouvernement
27:58de Netanyahou
28:01et la justice, ce qui fait que l'Israël, qui est une démocratie
28:04il ne faut jamais l'oublier, connaît actuellement des grandes vagues
28:07de contestations, de manifestations, de personnes qui sont choquées par tout cela
28:10donc finalement, l'invitation par des ministres d'extrême droite
28:13de deux dirigeants français doit aussi se comprendre
28:16dans ce contexte là.
28:20Vous y voyez une forme d'habillage
28:23ou une forme d'accélération de l'histoire de la politique nationale ?
28:26C'est toujours la logique de la dédiabolisation
28:29du rassemblement national
28:32parce que, vous l'avez rappelé, cette invitation vient d'une partie
28:35de la classe politique israélienne
28:38mais ça sème aussi le trouble au sein de la communauté juive
28:41que ce soit en France, que ce soit en Israël
28:44donc ce n'est pas une invitation généralisée
28:47La question qu'il faut peut-être se poser
28:50c'est à quoi sert cette visite sur le plan politique
28:53intérieur français au rassemblement national ?
28:56Voilà pour Marion Maréchal et Jordan Bardella. On a la réponse
28:59c'est qu'on continue de se présenter comme étant le parti
29:02qui apaise, le parti qui lutte
29:05contre l'islamisme radical parce que c'est la seule façon
29:08que l'on a, selon le rassemblement national
29:11de sortir des conflits dans lesquels on est
29:14donc c'est, je dirais, la suite logique quelque part
29:17de cette opération séduction
29:20de montrer après, au sein de la communauté juive
29:23moi j'ai lu, j'ai entendu des réactions
29:26qui sont pour le moins troublées
29:29ce qui peut s'entendre, mais ça rentre aussi peut-être
29:32dans un mouvement de fond qui est plus large
29:35que ça, qui dépasse même les frontières de la France
29:38Franck Dedieu, quand nous voyons cette image de Marion Maréchal
29:41à côté d'Arnaud Klarsfeld, on a la petite-fille de Jean-Marie Le Pen
29:44et le fils de Serge et Béaté Klarsfeld
29:47les chasseurs de nazis, ensemble se recueillant
29:50devant un site
29:53en honneur des victimes du 7 octobre, vous vous dites quoi ?
29:56ça n'a pas de valeur ?
29:59Je partage vraiment ce qui a été dit, c'est-à-dire
30:02qu'il y a quelque chose de très artificiel
30:05C'est quoi ? C'est de la politique ?
30:08Et puis quelque part, vous l'avez dit Romain
30:11l'état d'Israël n'est pas un monolithe politique
30:14et il y a heureusement quand même
30:17des variations, des opinions
30:20qui s'opposent. Vous voulez dire quoi ? Qu'avec des travaillistes au pouvoir
30:23il n'y aurait jamais eu d'invitation ? Par exemple.
30:26Mais revenons sur cette invitation, par-delà le caractère
30:29franco-français qui a déjà été très bien analysé, moi je regrette
30:32simplement que c'est un choix aussi
30:35de la polarisation par rapport à la situation
30:38internationale au Moyen-Orient, d'inviter
30:41le Rassemblement National. C'est le choix du conflit
30:44c'est le choix d'inviter des gens à l'extrême
30:47Or peut-être qu'il faut à ce moment-là
30:50penser à l'après, penser à quelque chose
30:53qui soit plutôt fédérateur, inviter des gens
30:56autour de solutions
30:59Là on va quelque part mettre
31:02un peu plus de polarisation
31:05de conflits au moment où peut-être
31:08il est temps de passer à autre chose. Et c'est ça
31:11qui est regrettable pour la situation
31:14par-delà la situation politique franco-française.
31:17Nous verrons bien ce qui sortira de ces déclarations de Jordane Bardella
31:20à Jérusalem. C'est quand même un moment
31:23très particulier dans la vie politique, y compris de notre pays
31:26Tiens, je voudrais vous soumettre une déclaration
31:29de Bruno Retailleau, nous sommes donc
31:32au Dôme de Paris, c'était hier soir, qui était Bruno Retailleau
31:35ainsi que Manuel Valls, invités d'un
31:38meeting organisé par un collectif à agir ensemble
31:41nous en avons parlé largement sur Sud Radio
31:44Unis contre l'islamisme, le ministre de l'Intérieur
31:47qui est revenu sur le voile. Pour moi
31:50le voile ne sera jamais une marque
31:53de la liberté, parce que c'est un vrai marqueur de la soumission
31:56Je vous le dis, le voile n'a rien à faire
31:59dans les compétitions sportives, bien évidemment
32:02Le sport, c'est ce lieu
32:05c'est cette grammaire universelle, où on peut communier
32:08quelles que soient les origines, et quelles que soient les religions
32:11ou les croyances. Vive le sport, et donc abat le voile, bien sûr
32:14Christiane Bouillaud, déclaration qui fait un peu débat ce matin
32:17il y a une forme d'accélération
32:20dans les déclarations publiques autour de l'islamisme
32:23Oui, et du voile dans le sport
32:26et du voile dans le sport, alors c'est effectivement
32:29si seulement le sport avait
32:32ce seul sujet-là en préoccupation, mais ça c'est une parenthèse personnelle
32:35par rapport à ça, mais là il y a une accélération
32:38mais il y a surtout un tempo politique, c'est-à-dire que Bruno Retailleau
32:41enfin je pense, c'est mon analyse personnelle, je pense que tant
32:44qu'il est effectivement au ministère de l'Intérieur
32:47il faut qu'il imprime, qu'il marque, parce que
32:50c'est plus facile effectivement d'avoir une fenêtre
32:53dans ce temps politique pour lui, dans cette guerre qui s'installe
32:56avec Laurent Wauquiez pour la tête des DLR
32:59et pour les campagnes présidentielles éventuellement
33:02cette fenêtre qu'il a, cette place
33:05prépondérante quand on est ministre de l'Intérieur
33:08la résonance médiatique n'est pas tout à fait la même
33:11que quand on est en dehors du jeu
33:14ministériel, donc c'est vrai que pour lui, il faut qu'il continue
33:17c'est un marqueur qui fonctionne
33:20ça pose effectivement les jalons
33:23de sa politique et de ce qu'il souhaite pour l'instant faire
33:26après les résultats on verra, on verra que dans le milieu du sport
33:29sur cette question du voile
33:32c'est très divisé, le mouvement sportif
33:35n'est pas non plus là-dessus
33:38complètement aligné sur ce que dit Bruno Retailleau
33:41donc il va falloir que derrière il y ait des résultats et qu'on aille au bout
33:44puis n'oublions pas que sur cette histoire du voile
33:47dans le sport, François Bayreau a été obligé de siffler la fin de la récréation
33:50en convoquant tout le monde et en disant on arrête la cacophonie
33:53parce qu'il y en a deux qui ne sont pas opposés
33:56il y en a deux qui sont contre
33:59et ce n'est pas tout à fait les mêmes intérêts derrière quand même
34:02je le souligne. Je rappelle que plus de 2000 personnes étaient rassemblées
34:05à cette soirée au Dôme de Paris hier, organisée par
34:08Agir Ensemble, alors c'est une initiative d'une association
34:11qui est membre de ce collectif qui se définit
34:14elle s'appelle ELNET, comme une organisation
34:17indépendante dédiée au renforcement des relations entre la France
34:20l'Europe et Israël, très critiquée par
34:23Jean-Luc Mélenchon et Romain Marcelli
34:26comme des lignes qui se dessinent aujourd'hui et qui se figent
34:29Il ne devrait pas y avoir de lignes sur le combat
34:32contre l'islamisme, ça devrait rassembler tout le monde
34:35contre l'islamisme comme contre tous les obscurantismes
34:38donc c'est regrettable qu'il y ait des lignes de fracture
34:41qui existent aujourd'hui, là où je crois que la société française aurait vraiment besoin
34:44de se rassembler. Vraiment ?
34:47Il faut toujours le rappeler, même si c'est une évidence
34:50mais il faut quand même le rappeler, une écrasante majorité
34:53des personnes musulmanes ou de culture musulmane dans ce pays
34:56qui demandent qu'à travailler, qu'à entreprendre
34:59et je crois que parler de ces questions-là 24h sur 24 n'est pas
35:02forcément toujours habile. Il faut faire ça
35:05avec peut-être plus de finesse. En revanche, le combat contre l'islamisme
35:08doit être un combat absolument total qui concerne non seulement la France
35:11mais le monde entier, à commencer par les pays de culture musulmane
35:14où les premières victimes de l'islamisme
35:17sont les musulmans. Donc c'est un combat totalement
35:20global, il faut
35:23le politiser parce que c'est une question politique, il faut y réfléchir
35:26il faut arrêter avec les lâchetés, mais en même temps il faut aussi essayer
35:29à quand même réconcilier nos sociétés. Parce qu'avec tous ces modèles différents
35:32on parle du modèle français, on parle du modèle
35:35beaucoup plus communautariste dans les pays anglo-saxons
35:38on voit bien qu'on va vers un gouffre. Donc il faut être à la fois
35:41ferme, mais en même temps fédérée, discutée
35:44et c'est par la culture, par l'éducation qu'on s'en sortira aussi.
35:47Et on en parle assez peu.
35:50Je rappelle qu'il y avait non seulement
35:53Bruno Retailleau et Manuel Valls
35:56qui sont respectivement le numéro 4
35:59et le numéro 2 du gouvernement, ce qui n'est pas rien.
36:02Je rappelle que vous avez parlé de ELNET
36:05ça veut dire European Leader Network et c'est quand même un lobby pro-israélien
36:08et je suis tout à fait d'accord avec ce qu'a dit Christine Bouillaud
36:11Bruno Retailleau il répond à son calendrier
36:14il répond au fait qu'il est candidat à la présidence de l'air
36:17qui doit se jouer à la mi-mai, c'est-à-dire assez bientôt
36:20Il parle aux électeurs des Républicains
36:23Il parle aux électeurs des Républicains et au-delà aux électeurs de droite.
36:26C'est la personnalité la plus populaire du gouvernement.
36:29Je parle bien pour les électeurs de droite.
36:32Et Bruno Retailleau qui dit peu ou prou les mêmes choses depuis 30 ans
36:35se retrouve aujourd'hui dans une exposition extrêmement forte
36:38du fait de son ministère et il entend utiliser à plein cette visibilité
36:41pour faire entendre sa voix
36:44et à la limite peu lui importe que François Bayrou
36:47qui dans un premier temps avait dit
36:50chacun est libre d'exprimer ses positions comme il l'entend
36:54Convoquer une réunion assez autoritaire à Matignon
36:57Réunion au cours de laquelle d'ailleurs je crois qu'il a dit
37:00ta gueule, ouvrez les guillemets, fermez les guillemets à Bruno Retailleau
37:03Bruno Retailleau il poursuit son chemin peu lui importe ce qu'on lui dit
37:06ou ce qu'on lui dit pas. Est-ce qu'il se sent suffisamment solide
37:09pour dire ce qu'il a à dire
37:12nonobstant les mises en garde du premier ministre
37:15Est-ce qu'il pense qu'il doit agir comme une voiture bélier
37:18c'est-à-dire défoncer toutes les positions pour faire entendre sa voix
37:21redonner vie à une droite qui était plus que moribonde
37:24c'est tout à fait possible. Est-ce que ça l'autorise aussi à penser
37:27à 2027 je n'en sais rien mais moi je rappelle
37:30une chose quand même essentielle c'est que au-delà des mots
37:33et Bruno Retailleau est très fort pour les utiliser
37:36il les utilise parfois bien, il les utilise parfois de façon
37:39séduisante pour les électeurs de droite, il va falloir qu'il ait des résultats
37:42et les résultats c'est une autre affaire on voit bien
37:45qu'il s'est heurté plusieurs fois à la réalité et qu'il s'est cogné
37:48à quelque chose qui ne dépend pas de lui
37:51l'exécution des OQTF leur renvoie dans leur pays d'origine
37:54on voit bien que ça se heurte, on ne laissait pas ses consulaires
37:57et que là c'est toute une question qui ne dépend pas que de lui
38:00Franck de Dieu, je vais vous faire réagir mais Christine Bouliot vous voulez intervenir je crois
38:03Oui, je voulais juste revenir sur ce que dit Virginie sur le côté rouleau-compresseur
38:06et y aller avec Thomas...
38:09expliquer ce qui se passe à l'intérieur du mouvement sportif
38:12avec cette question du voile parce qu'on entend beaucoup les hommes qui prennent position
38:16pour être confronté à ça
38:19dans ma vie privée parce que ça fait partie aussi
38:22de ce que je connais
38:25je pense que ce sujet là est extrêmement complexe pour les dirigeants
38:28et mouvements sportifs mais pour les athlètes elles-mêmes
38:31donc je pense que ça mériterait que ça soit discuté
38:34travaillé mais dans un calme
38:37et pas dans cette hystérisation complète
38:42un peu de subtilité, de discernement, de recul
38:45ça ne se passe pas sur les plateaux télé
38:48parce que c'est plus complexe que ça, c'est plus difficile à mettre en place
38:51c'est plus difficile à faire accepter, c'est plus difficile à faire comprendre aussi
38:54le mouvement sportif c'est un mouvement qui est essentiellement composé d'amateurs
38:57de gens qui donnent de leur temps
39:00leur week-end, leur soirée
39:03il y a peu de moyens qui sont octroyés à ça
39:06donc plutôt que de dire il faut enlever le voile et puis c'est comme ça et c'est pas autrement
39:09c'est comment on y parvient, comment on l'explique
39:12comment on le met en pratique et pour quelles raisons
39:15et comment on fait pour expliquer à la société au sens large
39:18que cette notion-là fait partie de notre république
39:21en termes de laïcité, je parle tout simplement
39:24et toutes ces questions-là méritent de la mesure
39:27et du calme parce que ça va finir à chaque fois
39:30par des drames, par une hystérisation
39:33qui est contre-productive évidemment
39:36Christine Bouillot, Franck Dedieu, je boucle avec vous
39:39on est dans le registre de la bagarre politique
39:42ou dans l'ordre des convictions ?
39:45Moi je dirais parce que
39:48l'idée de la
39:51complexité, de la nécessité
39:54d'appréhender les choses avec discussion
39:57c'est vrai, tout cela est vrai, sauf que ça me rappelle exactement
40:00la problématique de 89 à Creil
40:03cette question du voile à l'école, vous comprenez
40:06c'est plus compliqué que ça, comment on va faire concrètement
40:09et la république a cédé
40:12et je crois que Bruno Rotaillot
40:15on peut avoir une lecture très partisane, politicienne des choses
40:18en fait c'est plus simple, il est au diapason de l'opinion publique
40:21et pas simplement l'opinion de droite
40:24il est au diapason de l'opinion publique
40:27qui est attachée à la laïcité dans le sport
40:30et d'une part
40:33et d'autre part il est aussi
40:36je dirais au diapason de la loi, c'est à dire que cette question là
40:39elle a été réglée dans la loi de 2004
40:42elle dit quelque chose
40:45et c'est pas parce que les fédérations sont confrontées à des problèmes au quotidien
40:48que moi je n'y suis pas
40:51à la différence peut-être de Christine, je ne suis pas
40:54concrètement sur les terrains de foot
40:57ça crée des problématiques qui sont bien plus importantes
41:00mais en revanche il y a aussi des questions de principe
41:03la république elle se fonde aussi sur des questions de principe
41:06et pas sur la base de l'ultra pragmatisme
41:09et la laïcité est un superbe principe libéral, une réforme dont on peut être très fier
41:12il y a des lois à appliquer et bien sûr qu'il faut de la mesure
41:15mais il ne faut pas céder au pas de vague
41:18parce qu'il y a quand même, et ça il faut le noter
41:21il y a un soft power frériste très puissant
41:24qui est pas seulement dans le sport
41:27qui veut aller, donc il faut défendre ça avec mesure et fermeté
41:30je crois qu'il y a une ligne à trouver
41:33tout n'est pas plastique, tout n'est pas pragmatisme
41:36il y a aussi des questions de principe qu'il faut savoir affirmer
41:39on va voir si la nuance s'applique au sujet suivant
41:42on va voir si le principe s'applique au sujet suivant
41:45les ZFE
41:48supprimés en commission à l'Assemblée Nationale
41:52dans un court instant, retour de Mettez-vous d'accord sur Sud Radio
42:03Alors les ZFE, les zones à faible émission
42:06qui font beaucoup de débats
42:09supprimés en commission
42:12spéciale à l'Assemblée Nationale
42:15commission dédiée au projet de loi sur
42:18la simplification de la vie économique ce matin
42:21chez Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio
42:24j'ai bon espoir qu'on amène cette suppression
42:27jusqu'au bout d'ici 15 jours à l'Assemblée à expliquer le député LR
42:30Yann Boucard
42:33je commence avec vous Christine Bouillaud
42:36j'ai l'impression que
42:39cette révolution ZFE a du
42:42plomb dans l'aile
42:45j'ai acheté ma voiture ce matin, j'habite Toulouse
42:48j'ai un bon diesel, je suis en critère 2
42:51et j'ai regardé avec nostalgie ma petite vignette
42:54qu'on m'a fait acheter il y a 3 ans
42:57puisque Toulouse faisait partie des premières villes à instaurer la ZFE
43:00alors que je rassure tout de suite
43:03tous ceux qui militent contre la ZFE, il y a eu zéro verbalisation
43:06et le diesel continue, même les critères 4, les camionnettes, tout le monde rentre
43:09moi j'ai l'impression d'assister
43:12à l'enterrement de cette mesure
43:15et ça me fait penser à la révolution des bonnets rouges
43:18la taxe poids lourd qu'on avait
43:21voulu mettre en place
43:24les portiques éco-taxes qui rouillent au-dessus de nos têtes sur les autoroutes
43:27et qui ont coûté très cher à l'État d'ailleurs
43:30mais la ZFE a coûté Valérie, parce qu'il fallait installer des panneaux
43:33il a fallu envoyer des vignettes
43:36donc tout ça, ça devait être effectivement effectif
43:39j'ai le sentiment, je m'arrêterai là, parce qu'il y a tellement à dire sur cette histoire
43:42que c'était en fait une réforme mal présentée
43:45mal expliquée, mal ficelée finalement
43:48et qui donnait l'impression d'opposer
43:51la France des villes et la France des champs
43:54et donc on se retrouve aujourd'hui avec un mouvement de contestation
43:57alors que très peu de villes mettent en application
44:00et je pense que le nombre d'infractions relevées
44:03aujourd'hui est à peu près proche de zéro
44:06je m'emmènerais juste par une chose
44:09c'est qu'en 2023, la France a été condamnée lourdement
44:12pour inaction sur la qualité de son air
44:15et que la pollution atmosphérique en fait partie des plus mauvais élèves de l'Europe
44:18donc il va bien falloir qu'on trouve une solution
44:21pour permettre aux gens de ne pas mourir
44:24parce qu'ils sont effectivement dans un air pollué
44:27c'est quand même assez symptomatique
44:30de ce qu'on est capable de produire finalement
44:33et de réformes qui vont a priori dans le bon sens
44:36mais qui sont au départ mal ficelées et surtout mal présentées
44:39vous êtes un diesel Christine Bouillaud
44:42on a ça en commun, cette petite révélation personnelle
44:45le diesel vous savez
44:48c'est quand même aujourd'hui
44:51vous faites le tour des campagnes et des proches banlieues
44:54on a plus de diesel même s'il y a de plus en plus de bornes électriques
44:57à l'époque on disait qu'il fallait acheter le diesel
45:00il fallait acheter ça, c'était l'alpha et l'oméga
45:03et d'un coup c'était devenu complètement paria
45:06Romain Marsili, est-ce que j'ai envie de vous dire
45:09fin du mois 1, fin du monde 0
45:12c'est une manche comme au tennis
45:15mais c'est un peu un débat binaire là quand même
45:18il ne faudrait pas que ce soit binaire
45:21je ne sais pas s'il y a une ZFE prévue à Bastia
45:24je n'espère pas mais après tout la créativité peut être sans limite
45:27on a commencé la lecture ce matin d'une tribune collective dans le Figaro
45:30signée par des maires et à commencer par David Dissnard
45:33qui souhaite la suppression totale des ZFE
45:36David Dissnard, maire de Cannes
45:39on a prise dans Nouvelle Énergie
45:42la suppression des maires de France
45:45sur les ZFE
45:48on a quand même un gros sujet
45:51il y a quand même 12 millions de véhicules qui sont exclus
45:54qui perdent tout de suite toute valeur économique
45:57donc il faut bien imaginer toutes ces personnes qui aujourd'hui
46:00perdent un bien, ne peuvent plus se déplacer
46:03donc il y a quand même une atteinte à un droit fondamental de déplacement
46:06c'est une question écologique mais aucune étude d'impact n'a été faite
46:09si aujourd'hui la France est condamnée
46:12il est quand même délirant de voir que notre pays
46:15qui est un modèle sur le plan énergétique est condamné
46:18alors que des pays comme l'Allemagne qui continuent à nous pourrir l'air avec leur charbon
46:22pied au plancher, il reste une minute, vous avez 30 secondes chaque heure
46:25je vais essayer d'être très clair, les ZFE ont été mis en place en 2019
46:28et renforcées en 2021, elles avaient pour but de diminuer
46:31les particules fines qu'on juge responsables
46:34des maladies respiratoires
46:37et qu'on évalue à 40 000 morts par an
46:40comme il a été dit, elles n'étaient pas
46:43accompagnées de ces fameuses mesures d'accompagnement
46:46elles ne donnaient lieu à aucune sanction
46:50ça crée une inégalité entre ceux qui ont les moyens d'avoir un véhicule propre
46:53et ceux qui n'en ont pas, ce qui est parfaitement exact
46:56il a d'ailleurs parlé d'écologie punitive
46:59c'est un modèle du genre
47:02c'est un cas d'école où l'écologie parfois
47:05peut prendre une allure officielle, juridique
47:08politique économique, antisociale
47:11et effectivement il y a la question
47:14de la pollution
47:18est-ce qu'on ne peut pas repeupler des villes moyennes
47:21des villes périphériques, plutôt que de vouloir installer des tours
47:24et de créer des distances entre le travail
47:27et le lieu d'habitation