Mettez vous d'accord avec Mathias Leboeuf, Charles Alloncle, Jonas Haddad et Benoit Perrin
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NewsTranscription
00:00Vous êtes d'accord avec nos quatre invités, nos quatre débatteurs ce matin.
00:05Je commence par vous Mathias Leboeuf, bonjour.
00:09Bonjour.
00:09Journaliste et philosophe, on en a bien besoin de philosophie par les temps qui courent.
00:15Avec nous également Charles Alloncle, soyez le bienvenu.
00:19Merci.
00:20Il a mis une cravate Charles Alloncle.
00:21Mais toujours, à l'Assemblée c'est fortement recommandé.
00:25C'est le bon dress code.
00:26C'est ça.
00:26Vous êtes député de l'Hérault et porte-parole de l'UDR.
00:30Rappelez-nous, pour ceux qui nous écoutent, ce qu'est l'UDR aujourd'hui.
00:33L'UDR c'est l'Union des Droites pour la République.
00:35C'est le parti d'Eric Sotti, donc les Républicains qui ont fait alliance avec Jordan Bardella.
00:39Avec Jordan Bardella.
00:40Avec nous également Jonas Haddad, bienvenue.
00:43Bonjour.
00:44Vous êtes, vous, avocat, vice-président de la très belle région Normandie.
00:50Vous êtes estampillé les Républicains.
00:54Donc vous êtes un peu antagoniste avec votre voisin en face.
00:57Non, je ne vais pas l'assigner pour utilisation de propriété intellectuelle.
01:02En plus, on se connaît très bien Jonas.
01:04On se connaît.
01:05N'hésitez pas à débattre quand même.
01:07Et avec nous également Benoît Perrin.
01:09Vous dirigez la redoutable Association des Contribuables Associés, c'est ça ?
01:16Exactement.
01:17Et on fait pression sur les élus pour une meilleure gestion de l'argent public.
01:21Il y a de quoi faire.
01:22Les thèmes ce matin, ce seront les thèmes suivants.
01:26Ce matin, nous allons parler d'Emile.
01:28Ce fait divers, on peut discuter à l'infini de cette façon de présenter les choses,
01:32qui passionne tant les Français.
01:34Pourquoi un sondage de l'IFOP sur les inquiétudes des Français ?
01:40Vous verrez, on poseront la question.
01:42La cohésion sociale est-elle mal menée ?
01:45Est-elle en danger ?
01:47Et ce préavis de grève Sudrail à la SNCF jusqu'en juin,
01:51faut-il interdire les grèves pendant les vacances scolaires ?
01:54J'ai l'impression qu'on pose toujours la même question depuis à peu près 40 ans.
01:57C'est même antérieur à ma pratique du métier.
02:00Enfin, arrêtons d'emmerder les Français, a dit ce matin une personnalité sur notre antenne,
02:05le ministre Laurent Marcangeli.
02:07C'est parti.
02:08On va peut-être démarrer avec, comme d'hab, les coups de cœur et aussi les coups de gueule.
02:15Je ne sais pas pour qui je commence.
02:17Tiens, avec vous, Mathias Leboeuf, un coup de cœur.
02:21Oui, un coup de cœur, on va partir en Turquie.
02:24Pour les manifestations à Istanbul.
02:26C'est ça, pour la multitude de manifestants pacifiques à Istanbul.
02:31Alors, ces manifestants manifestent tout simplement parce que
02:34Erdogan a fait arrêter Ekrem Imamoglu qui est le maire d'Istanbul il y a 7 jours
02:39et qui est son principal opposant politique.
02:42Qu'est-ce qu'on reproche au maire d'Istanbul ?
02:45Qu'est-ce que reproche Erdogan au maire d'Istanbul ?
02:50Il est accusé de corruption et de soutien à une organisation terroriste,
02:56en l'occurrence le PKK qui est un parti autonomiste kurde.
03:02C'est ce qu'il reproche, c'est être l'opposant et soutenir les Kurdes.
03:06On lui reproche un peu tout et n'importe quoi.
03:10Je pense qu'Erdogan a envie de l'empêcher de se présenter aux élections présidentielles,
03:18notamment parce qu'un jour avant cette mise en garde à vue et cette détention abusive,
03:26figurez-vous que l'université d'Istanbul a invalidé le diplôme universitaire du maire.
03:33Il faut savoir que selon la loi turque, pour se présenter aux élections présidentielles,
03:37il faut justement un diplôme universitaire.
03:40Tout est fait pour l'empêcher.
03:43Depuis 7 jours, il y a une mobilisation assez massive qui ne faiblit pas,
03:48qui s'organise autour de milliers ou de dizaines de milliers de manifestants
03:52qui sont principalement des étudiants.
03:54Quand on regarde les vidéos, d'ailleurs, la plupart du temps,
03:56ils ont le visage masqué d'un foulard pour ne pas être reconnus par la police.
04:00Et puis, ces étudiants sont peu à peu accompagnés de gens plus âgés.
04:09On voit aussi des personnes âgées qui manifestent,
04:12notamment devant l'hôtel de ville d'Istanbul,
04:16mais il y a aussi des manifestations à Ankara et le mouvement continue à enfler.
04:23Il faut savoir que 1 400 manifestants ont été arrêtés,
04:29dont 7 journalistes, et notamment un journaliste de l'AFP, Yassine Haggoul,
04:35qui est en direction provisoire.
04:38C'est une situation qui, pour l'instant, reste contrôlée pacifiquement,
04:43mais qui pourrait éventuellement dégénérer.
04:46Et je trouve, pour le coup, qu'on n'entend pas beaucoup la voix des officiels français sur cette question.
04:51Je pense que ce serait peut-être bien qu'il y ait une voix officielle
04:54qui soutienne ces manifestants dans leur quête de démocratie.
05:00Avec un président turc mis en difficulté, ce qui pour lui est assez inédit.
05:05C'est pour ça que sa réélection a été un peu compliquée, du moins au départ.
05:10On peut matérialiser une vraie constatation sourde.
05:13Il y a eu le tremblement de terre, qui a été une déstabilisation pour lui aussi, mais pour cause.
05:16Et là, maintenant, il y a ces manifestations.
05:20Il reste à savoir s'il y aura un printemps turc.
05:22Si il y aura un printemps turc.
05:24Jonas Haddad, avec vous, coup de cœur.
05:26Cette fois, c'est pour la mobilisation en faveur de l'écrivain franco-algérien Boualem Sandsal.
05:32Oui, tout à fait. Hier, on a vécu un moment quasiment d'unité nationale,
05:36sauf, comme d'habitude, l'absence de la gauche,
05:39puisque devant le parvis de l'Assemblée nationale,
05:42étaient rassemblés à la fois le président du Sénat, le président de l'Assemblée nationale,
05:45des députés de tous les groupes, je dirais, de la droite au sens large du terme,
05:49incluant même jusqu'à La République En Marche.
05:52Pour un monsieur qui, en réalité, n'a qu'une faute,
05:55c'est de déplaire au régime algérien qui se comporte de façon dictatoriale avec lui.
06:00Je rappelle à nos auditeurs que, dans un procès qui a été bâclé,
06:04on a requis dix ans de prison ferme contre Boualem Sandsal,
06:07qui, bien évidemment, est un ressortissant algérien,
06:10mais qui est aussi un de nos compatriotes.
06:13Je fais un appel très fort à ce que tout le monde se mobilise pour lui,
06:16parce qu'on ne peut pas laisser un Français dans une jôle,
06:19dans un pays qui passe son temps à nous insulter.
06:22Je rappelle aussi que M. Boualem Sandsal a été mis en cause,
06:25bien évidemment pour ses prises de position concernant l'Algérie,
06:28mais jusqu'à son avocat, à qui on a reproché sa religion.
06:32François Zimré est de confession juive, en tout cas il le revendique comme cela,
06:36et le régime algérien a fait comprendre à M. Sandsal
06:39qu'il n'était pas pertinent d'avoir un avocat de confession juive.
06:42Où est la gauche ?
06:43Eux qui sont tellement pronds à faire des manifestations,
06:47des grandes banderoles,
06:49évidemment ils sont totalement absents de cette mobilisation,
06:52et ils vont même jusqu'à dire que la droite essaye d'instrumentaliser ce sujet,
06:56je pense qu'il faudra avoir une unité nationale.
06:58On l'a eu pour d'autres otages.
07:00Quand il s'agit d'Ingrid Bettencourt,
07:02quand il s'agit de tous ces gens qui ont été détenus pendant des années et des années,
07:05et là, bien évidemment, certains se couchent et se cachent.
07:09Donc nous on a un appel à la mobilisation générale
07:12pour faire en sorte de libérer cet écrivain qui était aussi un homme vieux
07:16et qui est détenu par le régime algérien.
07:18Allez, je vous ferai réagir sur ce plateau dans quelques instants
07:22sur ce que vient de dire Jonas Haddad,
07:25ce coup de cœur pour la mobilisation en faveur de Boalem.
07:28Sandsal, on se retrouve dans un petit moment.
07:40Je vais vous faire réagir tous les quatre,
07:42Mathias Leboeuf, Charles Allonc, le bon opérin,
07:45à ce que vient au coup de cœur de Jonas Haddad
07:49pour cette mobilisation en faveur de l'écrivain franco-algérien Boalem Sandsal.
07:55Je commence par vous, Charles Allonc.
07:57Est-ce que vous estimez qu'on en fait assez ?
08:01Non, bien sûr que non, et je rejoins totalement les propos de Jonas Haddad.
08:05Tant que cette personne qui est aujourd'hui enfermée
08:08simplement parce qu'elle est laïque,
08:10simplement parce qu'elle tient des propos libres,
08:13alors que Jonas Haddad a rappelé les conditions de détention,
08:17de santé, d'empêcher d'ailleurs même d'avoir une défense
08:20pour des raisons totalement fallacieuses.
08:22Moi, ce qui me chagrine, et on l'a vu à l'Assemblée nationale,
08:24et ça n'a pas fait suffisamment de bruit, d'ailleurs médiatique,
08:27de ce point de vue-là, alors que c'est un véritable scandale,
08:30c'est que toute la gauche unie s'est abstenue
08:33sur cette résolution qui exigeait de la part de la représentation nationale
08:37la libération de Boilem Sansalle.
08:39Pour moi, c'est d'une indignité absolue.
08:42On n'a même pas réussi à comprendre quels pouvaient être leurs motifs,
08:45quels pouvaient être leurs arguments, parce qu'au fond,
08:47ils n'en ont pas, si ce n'est un seul,
08:49qui est basement électoraliste,
08:51celui de flatter un électorat musulman hostile
08:54à la figure de Boilem Sansalle,
08:56et plus on avance, plus on s'enfonce dans l'indignité,
08:58et je trouve ça évidemment très malheureux.
09:00Mathias Leboeuf, je m'adresse au philosophe,
09:02est-ce qu'il peut y avoir des sujets frappés d'universalité ?
09:04Des causes ?
09:07Surtout la défense d'un penseur et d'un écrivain.
09:12Moi qui appartiens à la gauche,
09:14je suis particulièrement choqué
09:16de voir que justement la gauche
09:18ne se mobilise pas et ne défend pas un écrivain,
09:23qu'on soit d'accord ou pas d'ailleurs
09:25avec ce qu'écrit Boilem Sansalle et ses analyses.
09:29Je pense à Camus par exemple,
09:32ou à ces penseurs qui seraient montés au créneau
09:36bien évidemment dans d'autres époques,
09:39et je trouve incroyable, encore une fois,
09:42et là effectivement il y a quelque chose d'inquiétant pour la gauche,
09:46quelque chose de l'ordre de la perte de son âme.
09:50Alors est-ce que c'est pour des calculs électoraux
09:52du côté de la France insoumise ?
09:54Oui, bien sûr.
09:56Du côté du parti socialiste ?
09:59Je ne sais pas, je ne comprends pas.
10:01Je trouve ça incroyable.
10:03Tout autre sujet avec vous,
10:06pour votre coup de gueule cette fois-ci,
10:08Benoît Perrin,
10:10si vous parlez des nombres de fonctionnaires.
10:12Alors oui, on vient d'apprendre la via l'INSEE il y a quelques jours
10:14que la France comptait, tenez-vous bien,
10:1732 000 agents publics de plus en 2024.
10:21Alors c'est vrai que du coup,
10:22s'il y a un secteur qui ne connaît pas la crise,
10:24c'est bien le recrutement des fonctionnaires.
10:26C'est quand même une bonne nouvelle
10:28parce que 32 000 fonctionnaires en plus,
10:30eh bien c'est quasiment la moitié
10:32du nombre de fonctionnaires supplémentaires en 2023
10:34qui était d'à peu près 70 000.
10:36Aujourd'hui, on atteint 22%
10:38de l'emploi public
10:40qui concerne les fonctionnaires,
10:42et ce n'est pas un sujet...
10:43Nationaux, territoriaux, on mélange tout ?
10:45Exactement, et hospitaliers.
10:47Vraiment les agents publics
10:49dans leur globalité.
10:51Alors la masse salariale de l'État,
10:53c'est à peu près 20% des dépenses,
10:55c'est-à-dire 300 milliards sur les 1600 milliards
10:57de la sphère publique.
10:59On comprend bien que le sujet des fonctionnaires
11:01pèse lourd, en fait,
11:03dans tous les sujets liés au budget de l'État.
11:05Et pourtant, c'est un angle mort
11:07de la politique budgétaire en France.
11:09Je vais vous donner 2-3 chiffres qui sont, je crois, assez amusants.
11:11Sous Mitterrand, on a plus
11:13500 000 agents publics.
11:15Sous Jacques Chirac, avec ses deux mandats,
11:17plus 750 000. Sous Nicolas Sarkozy,
11:19plus 17 000 fonctionnaires.
11:21Sous Hollande, plus 145 000 fonctionnaires.
11:23Sous Macron, plus
11:25178 000 fonctionnaires.
11:27Et puis donc, en 2024,
11:29plus 32 000 agents publics.
11:31Donc on voit bien que ce n'est pas vraiment un sujet droite-gauche
11:33puisque, quel que soit le président de la République
11:35en place, on voit en fait
11:37les effectifs de la fonction publique
11:39qui ne cessent de croître.
11:41Donc oui, c'est vrai qu'encore une fois, cette année,
11:43il y a un petit effort qui a été fait, mais encore une fois,
11:45un effort sur l'augmentation.
11:47C'est-à-dire qu'en fait, quels que soient les présidents de la République
11:49qui se succèdent, on a toujours une progression
11:51et finalement jamais une diminution.
11:53Je crois que très concrètement, les solutions sont connues.
11:55Un, il faut naturellement
11:57ne pas remplacer tous les départs à la retraite.
11:59Deux, développer le dispositif
12:01de la rupture conventionnelle.
12:03Vous savez que la rupture conventionnelle, c'est un dispositif
12:05qui a été mis en place depuis 2020,
12:07qui ne rencontre pas un grand succès auprès
12:09des fonctionnaires à ce stade-là,
12:11mais je pense que c'est typiquement un investissement
12:13qu'il faut faire, c'est-à-dire très concrètement
12:15contre un Pécule,
12:17et bien demander, en tout cas proposer
12:19à des fonctionnaires de quitter la fonction publique.
12:21Vous vous récalez moins une fonctionnaire, c'est ça ?
12:23Non, assouplir le statut de la fonction publique
12:25qui obligerait certains fonctionnaires
12:27qui ne travaillent pas assez à changer de service
12:29sous l'ordre du décideur.
12:31Il y a du Elon Musk en vous, non ?
12:33Light.
12:35Charles, à l'oncle,
12:37sous Nicolas Sarkozy, il y a eu un grand nombre
12:39de suppression de fonctionnaires,
12:41et puis quelques années plus tard, nous disons
12:43il n'y a pas assez de policiers,
12:45il n'y a pas assez de magistrats,
12:47c'est quoi la bonne formule ? Vous êtes parlementaire.
12:49Nous à l'UDR, on a fait un certain nombre
12:51de propositions, un peu dans le sens
12:53de ce que Benoît Perrin vient d'avancer,
12:55de dégraisser et de réformer
12:57en profondeur
12:59l'Etat qui en devient totalement ovaise.
13:01Quelques chiffres pour abonder dans le sens
13:03de ce que vous disiez à l'instant.
13:05Si on compare
13:07le nombre de fonctionnaires qu'on a par habitant
13:09par rapport à la moyenne européenne, je crois qu'on a
13:11un fonctionnaire pour 50 habitants en France,
13:13là où en Allemagne, par exemple, c'est un fonctionnaire
13:15pour 87 habitants.
13:17Si on était au niveau de la moyenne de nos voisins
13:19européens, on devrait avoir
13:21un peu plus de 600 000 fonctionnaires en moins.
13:23On en a près de 7 millions.
13:25Ça montre l'ampleur
13:27de la tâche, de l'enjeu qui se dresse
13:29devant nous. Et je pense qu'aucun
13:31Français qui nous écoute aujourd'hui
13:33ne pourra convenir que malgré
13:35ce nombre de fonctionnaires où on
13:37décroche la palme, on a des services publics
13:39performants qui fonctionnent. Donc on a vraiment
13:41l'impression que plus on en embauche, plus
13:43on réalise des dépenses publiques,
13:45plus nos services publics se dégradent.
13:47Là-dessus, Jonas Haddad, le vice-président
13:49de la région Normandie,
13:51qu'est-ce qu'il dit ? Il n'y a pas assez de fonctionnaires ?
13:53Il y a des trous partout ?
13:55Je pense que si on regarde ce qui avait
13:57été fait à l'époque sous Nicolas Sarkozy, ou ce que vous évoquez
13:59là, peut-être que la différence avec le recul
14:01qu'on a aujourd'hui, c'est de dire
14:03qu'il y a des endroits dans lesquels il n'y a pas assez de fonctionnaires,
14:05et c'est un homme de droite qui vous le dit, il y a des endroits
14:07où il y en a beaucoup trop.
14:09Donc en fait, c'est comme dans une entreprise.
14:11Quand vous arrivez dans une entreprise, vous ne dites pas
14:13qu'il faut couper toutes les fonctions. Vous dites
14:15qu'il faut augmenter les fonctions vitales, par exemple
14:17le commercial, et d'un autre côté, il faut couper
14:19toutes les fonctions qui sont
14:21forces d'inertie.
14:23Là où je rejoins ce qui a été dit, c'est notamment dans les comparatifs
14:25avec l'Allemagne, parce que si on va dans la finesse
14:27avec l'Allemagne, mais avec d'autres pays,
14:29je prends l'exemple de l'hôpital et de la santé.
14:31Qu'est-ce qui fait que dans l'hôpital
14:33on est en saturation ? C'est parce que par rapport
14:35aux autres pays, on a beaucoup plus de fonctionnaires
14:37pour l'administratif
14:39et le reporting dans l'hôpital,
14:41et beaucoup moins de fonctionnaires, c'est-à-dire des personnes
14:43qui seront en contact direct avec l'usager
14:45pour soigner les gens.
14:47Et vous pouvez reprendre cet exemple que je viens de vous donner
14:49pour la police et pour la justice.
14:51Et pour l'école.
14:53Ça veut donc dire
14:55que la question n'est pas une question de moyens.
14:57Les moyens sont là.
14:59Les fonctionnaires sont embauchés. C'est une question
15:01d'allocation de moyens.
15:03C'est pour ça que je pense qu'on ne peut pas dire
15:05que c'est du Elon Musk. C'est plus pour le coup
15:07n'importe quelle entreprise a besoin d'être
15:09restructurée pour faire en sorte que le poids
15:11de la masse salariale
15:13ne soit pas sur ceux qui font
15:15de la norme et de la bureaucratie,
15:17mais pour ceux qui soient en contact
15:19avec les usagers. D'autant qu'aujourd'hui,
15:21avec la révolution numérique, normalement, toutes ces parties-là,
15:23ça devrait dégraisser l'administratif.
15:25Bonaparte, vous validez ce qu'il dit ?
15:27Je valide complètement. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la fonction publique
15:29d'État, notamment sur Nicolas Sarkozy, a fait de gros efforts.
15:31Objectivement, effectivement,
15:33il y a eu une grande réforme, la fameuse RGPP,
15:35qui a sabré certainement de manière maladroite
15:37dans certains secteurs,
15:39notamment dans la police, effectivement,
15:41mais qui a permis quand même de contenir
15:43l'embauche
15:45d'agents publics. En revanche, on voit
15:47des énormes dérapages dans la fonction
15:49publique territoriale
15:51et dans la fonction publique hospitalière.
15:53Dans la fonction publique hospitalière, vous l'avez dit, il y a beaucoup d'administratifs,
15:55mais je crois
15:57qu'il faut vraiment concentrer nos efforts
15:59sur les collectivités
16:01locales qui ont embauché à tour de bras
16:03plus 44% en 20 ans
16:05de fonctionnaires. Il y a un moment où il faut dire
16:07stop. Alors que la population n'a augmenté
16:09que d'à peine un peu plus de 10%.
16:11Et Charles Alloncle, vous gardez la main
16:13pour votre coup de gueule ce matin.
16:15Vous me parlez quoi de la simplification ?
16:17C'est à tombir la ville-ministre Laurent Marcangeli
16:19chez nous, au micro de Jean-Jacques Bourdin
16:21sur Sud Radio. Absolument. Ce qui peut expliquer
16:23mon teint pâle, mes cernes
16:25saisissantes,
16:27c'est que depuis donc lundi matin,
16:29on a commencé un long tunnel d'examens
16:31du projet de loi de simplification
16:33en commission spéciale, exactement,
16:35donc tous les soirs à peu près
16:37un peu après minuit. On a énormément d'amendements,
16:39un peu plus de 1400 amendements dont on débat.
16:41De quoi vous parlez ? Vous allez supprimer ?
16:43Parce qu'on en parle depuis
16:45tant d'années, vous savez,
16:47les fromages de la République. C'est ça.
16:49Nous, ce qu'on aimerait... Vous y êtes vraiment,
16:51là, ou dans le cœur du sujet ? En fait, on aimerait
16:53pouvoir lutter contre la bureaucratie, on aimerait pouvoir
16:55supprimer des comités théodules
16:57qui souvent interviennent en doublon, en triplon.
16:59On a à peu près 1200 agences et opérateurs d'État
17:01qui nous coûtent 140 milliards chaque année,
17:03beaucoup d'ailleurs effectuent des compétences déjà réalisées.
17:05Combien d'agences, vous dites ? Combien d'agences ?
17:071200. Combien sur les 1200
17:09vous paraissent, on va dire, inutiles ?
17:11Nous, on a dressé une liste, déjà, de 100
17:13prioritaires qui, soit
17:15ne se sont pas réunis depuis des années...
17:17Une sur douze ? Déjà, on peut commencer avec Ludère,
17:19et on a chiffré tout ça,
17:21on a allé les chercher, on a fait une liste
17:23et on a déposé des amendements dans le cadre du
17:25premier article de ce projet de loi
17:27pour supprimer ces fameux comités théodules.
17:29Les critères qu'on a pris sont des critères objectifs,
17:31c'est soit le comité ne s'est pas réuni depuis des années,
17:33soit, en fait, il intervient
17:35en doublant ou en triplant avec certaines compétences
17:37de l'État ou de collectivité,
17:39soit, en fait, le propos
17:41n'est plus du tout justifié. Bon, on a déposé
17:43ces amendements, article 1, c'est ce qui a été
17:45débattu en tout premier lieu, et moi
17:47ce qui m'a frappé, donc c'est un peu le sens de mon coup de gueule,
17:49c'est la posture de la gauche avec la complicité
17:51des macronistes qui,
17:53sans aucune forme d'argument pour beaucoup de comités
17:55où on vient avec des chiffres, on vient avec des faits,
17:57s'opposent systématiquement à la suppression
17:59de ces comités, au nom du sacro-saint
18:01principe de « on va pas débureaucratiser ».
18:03Donc, je trouve ça très malheureux,
18:05et même pire que ça...
18:07Il faut interroger les intéressés, mais qu'est-ce que vous savez
18:09des motivations des uns
18:11et des autres à ne pas vouloir toucher
18:13à ce que vous appelez les
18:15comités théodules ? Et c'est là où il faudrait
18:17que les Français aient accès, d'ailleurs c'est en accès
18:19libre, mais il faudrait qu'ils regardent ces débats
18:21puisqu'à chaque fois on vient avec des arguments.
18:23On a parlé, par exemple, de l'OFB,
18:25vous savez, cet office qui ennuie,
18:27qui emmerde les agriculteurs chaque jour.
18:29Ça coûte à peu près 600 millions d'euros.
18:31On a parlé de l'ADEME qui nous coûte à peu près 4 milliards
18:33chaque année, qui finance
18:35des lobbies antinucléaires et qui sont là
18:37pour rédiger des rapports qui expliquent
18:39aux Français combien de jours d'affilée on peut continuer
18:41à porter son slip ou ses sous-vêtements, enfin ce genre
18:43de gabegis total. On a évoqué
18:45un certain nombre de commissions qui ne servent plus à rien depuis
18:47des années, la Commission Nationale de la Codification...
18:49Vous vous jugez que c'est
18:51pas utile, mais il y a peut-être des gens...
18:53C'est-à-dire que, si dès qu'on n'est pas d'accord avec
18:55vous, vous déterminez que le
18:57comité en question n'est pas utile...
18:59Je vais vous donner des exemples...
19:01Si vous avez une lecture politique
19:03de cette
19:05simplification, forcément,
19:07vous allez être en but
19:09à des oppositions.
19:11Si vous avez une lecture purement économique, et effectivement
19:13sur les comités qui ne se sont pas réunis,
19:15ça paraît effectivement logique.
19:17En revanche, le type d'argument que vous donnez,
19:19c'est que vous donnez votre avis sur
19:21l'utilité d'un comité.
19:23Pardon, mais l'ADEME, je trouve que ce n'est pas inutile...
19:25J'ai commencé...
19:27Rassemblez vos arguments,
19:29vous allez répondre à Mathias Leboeuf,
19:31sur l'ADEME.
19:33Dans un court instant, on se retrouve
19:35après la pub.
19:47Avant d'aborder le premier sujet autour
19:49de l'enquête sur la mort du petit
19:51Émile, mettez-vous d'accord, messieurs,
19:53Charles Alloncle, député de l'Euro,
19:55porte-parole de l'UDR, vous vous êtes
19:57bossé en commission pour
19:59faire fondre les comités. Théodule,
20:01et à l'instant, Mathias Leboeuf, journaliste, philosophe,
20:03vous lui dites, Charles Alloncle,
20:05l'ADEME, c'est utile quand même ?
20:07Vous répondez quoi ? Qui décide
20:09ce qui est utile ou pas utile, Charles Alloncle ?
20:11J'ai commencé par les comités peut-être les plus politiques,
20:13l'OFB, l'ADEME, mais l'ADEME,
20:15en fait, ça vient en doublon d'énormément
20:17de compétences déjà assurées par l'Agence de l'eau,
20:19par les régions, et ça,
20:21ça a été l'objet de nos débats, et on pourra en parler des heures,
20:23mais il y a aussi d'autres comités qui, pour le coup,
20:25ont été prouvés objectivement qu'ils ne servaient à rien
20:27et qu'ils coûtaient de l'argent public aux Français.
20:29Je vous en donne deux ou trois,
20:31très simplement, mais il y a une liste longue comme le bras
20:33dont on a débattu pendant un peu plus
20:35d'une journée. Vous avez
20:37le Haut conseil de l'éducation artistique et culturelle.
20:39Alors généralement, plus il y a de lettres,
20:41plus c'est suspect. La seule réunion
20:43qu'ils ont organisée, c'était en 2021,
20:45et ça, ça a coûté à peu près 100 000 euros
20:47aux contribuables. La gauche, évidemment, avec la complicité
20:49des Macron et Niels, ils ont voté contre.
20:51On a la commission consultative
20:53de suivi des conséquences
20:55des essais nucléaires. Elle est toujours en place,
20:57elle nous coûte toujours de l'argent, alors que ça fait
20:59un peu plus de 30 ans que la France a abandonné
21:01tout essai nucléaire. Donc là, encore
21:031996, à nouveau, la gauche
21:05a voté contre la suppression.
21:07Elle coûte de l'argent pourquoi ? Il y a des gens qui sont payés pour ça ?
21:09Qui ne se réunissent pas,
21:11qui sont payés, qui émettent parfois, une fois
21:13tous les 4 ou 5 ans, un avis,
21:15peut-être un tout dernier exemple, le Conseil de
21:17normalisation des comptes publics, qui prévoit
21:19entre 2022 et 2026
21:21d'analyser simplement
21:2322 normes de comptabilité publique. C'est le rôle que nous
21:25on fait en commission, c'est le rôle des parlementaires.
21:27Et ça, ça a coûté un peu plus d'un million
21:29300 000, soit 65 000 euros
21:31par norme analysée.
21:33Benoît Perrin, vos contribuables associés, vous vous bêchez
21:35sur ces...
21:37Il y a le sujet des agences, et après il y a le sujet
21:39des comités théodules. Sur le sujet
21:41des agences, effectivement,
21:43la France n'a pas choisi.
21:45Vous avez la possibilité d'avoir soit
21:47du monde dans les ministères et du coup
21:49pas grand monde dans les agences, soit, comme l'a fait
21:51la Suède, très peu de personnes dans les ministères et beaucoup
21:53d'agences. Et la France, en fait, on a
21:55beaucoup de gens dans les ministères et on a beaucoup de gens
21:57dans les agences. Ce qui pose un gros plan.
21:59Et en plus,
22:01on a recours, alors c'est moins le cas ces 3 dernières
22:03années, pour les raisons que vous savez, mais
22:05en plus, on fait travailler des consultants.
22:07Le problème des agences, il est finalement assez simple,
22:09c'est qu'on a beaucoup de gens dans
22:11ces agences, quand même, 500 000 fonctionnaires,
22:13mais le problème central, à mon avis, il est celui-ci,
22:15c'est que vous n'avez même pas,
22:17vous avez à peine 22% des agences
22:19qui ont des contrats d'objectifs avec l'État.
22:21Autrement dit, vous avez les
22:2380% des agences qui fonctionnent presque
22:25en autonomie, c'est-à-dire sans
22:27le contrôle du
22:29ministère de tutelle. A mon avis,
22:31c'est ça le cœur du problème, c'est qu'en fait, ce sont des agences
22:33qui n'ont pas de contrôle. Et après, deuxième problème,
22:35c'est le sujet des comités théodules,
22:37il y en a 314, dont
22:39on peut effectivement se poser la question de leur utilité.
22:41Vous avez dit très justement tout à l'heure,
22:43il y a des commissions
22:45qui ne se réunissent pas.
22:47Vous avez raison,
22:49mais parfois, c'est le cas, et même quand
22:51les gens ne sont pas rémunérés, vous avez quand même un fonctionnaire
22:53qui envoie les convocations,
22:55qui écrit les comptes rendus
22:57de réunion, ça coûte toujours de l'argent.
22:59Et en fait, vous avez une liste
23:01comme ça, mais la liste,
23:03j'invite les auditeurs de
23:05Sud Radio à la regarder, c'est
23:07quelquefois, vraiment, vous avez des noms,
23:09le Conseil National du Bruit,
23:11qui n'en fait pas du tout d'ailleurs.
23:13Vous lisez les intitulés des commissions,
23:15vous en riez.
23:17Ce sont les chadocs, avec la voix de cloche piétue.
23:19Donc, effectivement, il faut faire le grand ménage.
23:21Et je crois qu'aujourd'hui, on est arrivé
23:23à de telles contraintes budgétaires,
23:25et c'est en quelque sorte l'avantage de la situation,
23:27qu'on va devoir faire du ménage.
23:29Mais le problème, c'est qu'il y a des gens qui ne veulent jamais faire le ménage, et c'est ça le problème.
23:31Jonas Haddad, un mot de la fin là-dessus.
23:33En fait, ce qu'il faut se dire quand même, c'est que
23:37on parle souvent de la part d'initiatives ministérielles.
23:39C'est-à-dire que je suis un ministre, j'ai envie de marquer
23:41mon passage, donc je vais demander,
23:43puisque je n'ai pas beaucoup d'idées,
23:45je vais dire, tiens, on va créer un Haut Conseil.
23:47Pour recaser un copain.
23:49Donc, en fait, la réalité,
23:51c'est que, moi, je ne conteste pas
23:53sur la base, l'utilité même de ces sujets-là.
23:55Mais, il est normal,
23:57sans hasard dans le spoil-système, que lorsqu'il y a
23:59un ministre qui en succède à un autre,
24:01il regarde si son prédécesseur
24:03a créé ce Haut Conseil pour une bonne raison.
24:05Donc, ne faisons pas là-dessus de questions
24:07de, je dirais, trop de principes,
24:09et d'utiliser les termes comme purge ou cure,
24:11parce que les gens ne comprennent pas. Ils vont se dire,
24:13attendez, en fait, on veut tout sabrer, etc.
24:15La question n'est pas là. C'est normal que dans
24:17une organisation qui s'appelle l'État,
24:19et bien, régulièrement, il y ait des revues de ce qui fonctionne
24:21et ce qui ne fonctionne pas. Et donc, on coupe
24:23quand il faut couper, et on crée quand il faut créer.
24:25Mais si on ne coupe pas
24:27et on superpose, et on superpose,
24:29et on superpose, à la fin, effectivement, c'est tellement complexe
24:31qu'on a besoin d'un cabinet de conseil pour comprendre ce qu'on a créé.
24:33Allez, le premier sujet du jour,
24:35l'enquête sur la mort du
24:37petit Émile, à 11h24,
24:39sur Sud Radio.
24:41Pourquoi cette tragédie
24:43suscite-t-elle
24:45autant de passion ? Factuellement,
24:47les quatre garde-à-vue des grands-parents,
24:49un oncle et une tante,
24:51sont prolongés. La trajectoire,
24:53vous l'avez vu, entendu, du grand-père est passée au crible.
24:55Les médias sont omniprésents,
24:57en direct, de la bouilladise
24:59du Auvergné. Vous vous entendez,
25:01bien des proches, et en boucle,
25:03un des témoins, chacun donne son avis.
25:05Je commence par vous,
25:07Mathias Leboeuf.
25:09Est-ce que l'instruction peut se dérouler
25:11à vos yeux,
25:13sereinement, dans ce climat,
25:15dans ce contexte ? Est-ce que vous êtes surpris par
25:17cet engouement, d'ailleurs ?
25:19Alors, surpris, non, parce que
25:21tous les ingrédients
25:23sont là pour
25:25comment dire,
25:27une histoire qui est non seulement
25:29pas banale, mais pour feuilletonner cette histoire
25:31aussi. Les médias,
25:33bien évidemment, s'en donnent un cœur joie.
25:35C'est un peu les atrides
25:37à côté de chez nous. C'est-à-dire que vous avez
25:39un enfant
25:41en bas âge, vous avez
25:43une famille, vous avez
25:45un environnement, comment dire,
25:47géographique et spirituel
25:49particulier, puisqu'on est
25:51dans des, comment dire,
25:53un contexte de
25:55catholicisme, si j'ai bien compris,
25:57un peu dur, voire
25:59un peu ésotérique.
26:01Donc, tout ça alimente, bien évidemment,
26:03les, comment dire,
26:05les supputations. Et puis,
26:07chaque jour, vous avez
26:09un nouvel événement.
26:11Alors, il y a, bien évidemment, la mise en garde
26:13à vue. Donc,
26:15on se demande pourquoi, avec
26:17des chefs d'inculpation,
26:19enfin, pas d'inculpation, mais je ne sais pas
26:21comment on dit,
26:23de garde à vue qui sont assez lourds.
26:25Et puis,
26:27j'ai vu, là, récemment, que le prêtre
26:29qui avait baptisé
26:31le petit Émile s'est suicidé.
26:33Et s'est suicidé en laissant une lettre
26:35et en laissant une lettre
26:37qui semblerait incrimine
26:39un peu la famille, enfin, en tout cas,
26:41parle de la famille en de mauvais
26:43termes. Donc, tout est là pour que,
26:45forcément, on
26:47ne puisse que se poser des questions
26:49et se demander ce qui s'est passé, quoi.
26:51– Charles Alloncle, pour
26:53poursuivre ce qui est dit à l'instant par Mathias Leboeuf,
26:55est-ce que le profil catholique-traditionaliste
26:57du grand-père
26:59qui est mis en avant, est-ce que c'est un élément
27:01d'après vous révélateur ? Et si oui
27:03ou non, révélateur
27:05en quoi, au juste ?
27:07– Moi, j'avais trouvé ça parfaitement indécent
27:09dans les heures qui avaient suivi la mort
27:11du petit Émile, toute l'instrumentalisation
27:13qui avait été faite autour de la
27:15foi, de la
27:17pratique spirituelle
27:19personnelle de cette famille. J'avais été
27:21très interpellé par ça,
27:23sans aucun fondement,
27:25sans aucun motif. La machine médiatique
27:27et politique aussi, ça a été emballé.
27:29Moi, je pense qu'il faut quand même avoir
27:31une pensée pour cette famille qui est
27:33complètement en train de se déstructurer, de se détruire.
27:35Pour les habitants de ce village
27:37aussi, qui, je pense, depuis à peu près
27:39deux ans, vivent épiés dans
27:41une bulle, ne sortant pas trop de chez eux,
27:43en parlant matin,
27:45midi et soir. Il faut quand même
27:47faire attention à ce tribunal médiatique
27:49qui prend une ampleur
27:51de destruction de plus
27:53en plus considérable.
27:55On lâche un nom en pâture,
27:57en lâchant un mot, un terme de présumé
27:59coupable un peu hypocrite, et derrière
28:01c'est toute une réputation, c'est toute une vie
28:03qui peut s'effondrer. On le voit de plus en plus
28:05aussi dans le domaine politique.
28:07Moi, je vois ça avec un peu de recul.
28:09Les faits divers disent beaucoup de
28:11l'état d'une société. Ça a été le cas notamment pour
28:13l'affaire du petit Grégory qui avait captivé les Français.
28:15Mais à l'époque, il n'existait pas de réseaux sociaux.
28:17Les Français ne glosaient pas
28:19matin, midi et soir.
28:21Sur le démémoire, on en parlait tout le temps.
28:23C'était la une des manchettes de journaux.
28:25La une des 20 heures, ça n'arrêtait pas.
28:27Ça avait fait d'ailleurs beaucoup de mal
28:29pour ce territoire.
28:31Tout ça pour dire, j'aimerais qu'on prenne quand même un petit peu plus
28:33de distance, que le secret de l'instruction soit
28:35moins violé et qu'on
28:37ne juge pas les gens alors qu'on ne les
28:39connaît pas sur des critères
28:41qui n'ont rien à voir avec le cœur de la famille.
28:43L'enquête sur la mort du petit Émile,
28:45question, passion et interrogation.
28:47Nous nous retrouvons à 11h29 dans un
28:49court instant sur Sud Radio.
28:51Sud Radio.
28:53Parlons vrai.
28:55Sud Radio.
28:57Le 10h midi, mettez-vous
28:59d'accord.
29:01Autour de l'enquête sur la mort du petit
29:03Émile, pourquoi suscite-t-elle autant
29:05de passion ? Il y a ce que nous
29:07communique ce matin Gilles Gansman,
29:09notre spécialiste média sur Sud Radio
29:11qui rappelle qu'il existe, c'est très
29:13intéressant, cette magazine
29:15consacrée aux faits divers et
29:17qu'il cartonne à la télé.
29:19Ce sont les plus belles audiences
29:21TV, c'est le genre le plus
29:23rentable, nous dit Gilles, depuis
29:25l'avènement de l'accusé.
29:27Et l'affaire
29:29Grégory d'ailleurs, elle fait toujours recette.
29:31Vous diffusez un docu, ça cartonne.
29:33Jonas Haddad, vous confirmez.
29:35C'est ce grand succès
29:37de dire ça parce que ça
29:39raconte des drames de ce genre
29:41à la télé, dans la presse.
29:43Je vous donne une anecdote personnelle.
29:45Je suis l'avocat dans le procès
29:47qui oppose des plaintes à Tariq Ramadan.
29:49On a eu des interviews
29:51dans Le Figaro, dans d'autres systèmes
29:53etc. Le moment dans lequel on a reçu
29:55le plus de réactions, c'est quand on a fait Détective Magazine.
29:57Détective.
29:59Détective Magazine, pardon je ne sais pas si on a le droit de le citer à l'antenne.
30:01Détective Magazine.
30:03Deuxièmement, il ne faut jamais oublier
30:05aussi que les prisonniers
30:07des meurtres
30:09les meurtres les plus abjects
30:11reçoivent des centaines de lettres d'admirateurs
30:13en prison et voire certains
30:15se marient ou ont
30:17des enfants.
30:19On est là dans une forme d'impensée de l'âme humaine
30:21c'est-à-dire qu'en gros dans laquelle la cruauté
30:23ça attire un certain nombre de personnes
30:25et c'est vrai que les audiences sont assez incroyables
30:27là-dedans. Là, dans l'affaire
30:29qui nous intéresse concernant Emile, c'est qu'il y a à la fois
30:31l'innocence de l'enfant
30:33la compassion qu'on peut avoir
30:35pour la population. On l'a évoqué un peu
30:37il y a un petit cocktail un peu religieux là-dedans
30:39mais voilà, on ne sait pas ce qu'on met là-dedans
30:41et il y a de la cruauté.
30:43Il y a un autre élément qui a été évoqué
30:45il y a un élément politique aussi puisque
30:47les parents du petit
30:49Emile ont appartenu à des mouvances
30:51d'extrême droite et donc
30:53c'est un cocktail qui agrège
30:55quand même pas mal de choses. Alors je ne dis pas
30:57qu'effectivement il faut préserver
30:59le secret de l'instruction, il faut préserver
31:01l'honneur et la dignité des
31:03familles. Moi je
31:05trouve que dans
31:07le récit il y a énormément d'éléments qui
31:09viennent alimenter justement cet intérêt.
31:11Après entre nous, excusez-moi,
31:13sur le
31:15secret de l'instruction c'est un gimmick
31:17qu'on entend beaucoup sur les plateaux.
31:19Je veux juste vous dire une chose, c'est que
31:21la Cour Européenne des Droits de l'Homme a défini
31:23les journalistes comme étant
31:25les chiens de garde de la démocratie
31:27et donc en fait elle a battu en brèche
31:29totalement le secret de l'instruction. Donc on se demande
31:31pourquoi ces derniers temps on a ouvert
31:33les vannes du secret de l'instruction.
31:35C'est parce qu'en fait il y a une protection européenne
31:37qui est intéressante.
31:39On est d'accord, les
31:41instructions désormais elles se lisent, elles sont
31:43à ciel ouvert dans les journaux.
31:45Un jour
31:47un journal d'investigation
31:49m'a appelé en disant on voulait vous parler
31:51d'un dossier et je ne savais même pas que j'avais
31:53été désigné par le client.
31:55Donc en fait c'était
31:57les forces de police certainement qui avaient fuité.
31:59En l'occurrence là, ce dont on parle
32:01c'est-à-dire l'univers
32:03politique, spirituel,
32:05religieux, ne fait pas partie du secret
32:07de l'instruction. C'est-à-dire que le fait
32:09de gloser ou de dire
32:11que la famille est
32:13catho-tradie, que
32:15les parents ont appartenu à une
32:17mouvance d'extrême droite, ça ne fait pas partie
32:19du secret de l'instruction, ça fait même à la limite
32:21partie du travail du journaliste
32:23d'aller enquêter sur
32:25l'univers de la famille.
32:27Non mais le dévoilement...
32:29Si, parce que ça peut être un élément d'explication,
32:31ça peut être un élément de vengeance...
32:33Le dévoilement de certaines informations
32:35a des conséquences.
32:37La médiatisation de certains sujets n'est pas anodine.
32:39Regardez, après
32:41le prêtre qui y est baptisé, il s'est suicidé.
32:43On ne sait pas pourquoi.
32:45Non mais l'impact
32:47médiatique, il ne faut pas le sous-estimer.
32:49Ça débloque des choses
32:51dans des affaires. D'un mot, Bonapérin, nous sommes
32:53loin des contribuables dans cette histoire, mais
32:55vous avez un regard, vous, une sorte
32:57d'appétence pour eux.
32:59Je n'ai pas une appétence
33:01pour les faits divers. En revanche,
33:03il est évident qu'on fait
33:05tous un transfert, tous les pères de famille.
33:07Et surtout, quand on voit
33:09la tête d'ange
33:11de cet enfant,
33:13qui est beau comme un cœur,
33:15ça nous rappelle l'histoire du petit Grégory qui était aussi
33:17mignon comme un cœur. En tant que père de famille,
33:19il est évident qu'on fait tous un transfert.
33:21On se dit tous, effectivement, mais quelle
33:23douleur pour les parents, c'est absolument horrible.
33:25On souffre tous en regardant.
33:27Effectivement, on est partagé
33:29entre la douleur et en même temps
33:31la curiosité qu'on a tous, malheureusement,
33:33un peu malsaine de se dire, mais finalement, on a envie
33:35d'avoir la vérité, parce que cette histoire
33:37est tellement extraordinaire et tellement incroyable.
33:39On est père de famille, on se doute bien qu'un
33:41enfant de deux ans et demi ne peut pas parcourir les centaines
33:43de milliers tout seul. En plus,
33:45dans l'histoire, il est censé
33:47remonter une pente. On sait très bien que les enfants ont tendance
33:49à plutôt descendre.
33:51Donc, on est quand même tous surpris par cette histoire
33:53et du coup, un peu captivés, il faut bien le dire.
33:55Mathias Lepage.
33:56Puisque vous évoquez l'affaire du petit Grégory,
33:58effectivement, à une période où Internet n'existait pas,
34:00il y avait d'autres porte-voix.
34:02Souvenez-vous, Marguerite Duras, qui avait fait
34:04une tribune, je crois, dans Libération,
34:06et je crois que ça commençait par coupable, forcément
34:08coupable au sujet de Christine Villemin.
34:10Donc, de toute façon,
34:12c'est des affaires qui
34:14intéressent, parce qu'encore
34:16une fois, elles racontent quelque chose
34:18qui, à mon avis, c'est peut-être le philosophe
34:20qui fantasme, mais sont
34:22archaïques sur la nature
34:24humaine.
34:26On est convoqués à
34:28cette tragédie, au sens
34:30à la fois banal
34:32du fait divers, mais aussi au sens
34:34classique de ce que
34:36pouvaient être les tragédies grecques.
34:38Encore un mot avec vous là-dessus, Charles.
34:40À l'oncle, il n'y aurait beaucoup à en dire, mais...
34:42Oui, mais le parallèle
34:44avec Marguerite Duras, c'est assez intéressant.
34:46Je pense que dans ces moments-là
34:48de crimes sordides qui peuvent atteindre
34:50beaucoup de monde, il faut faire preuve d'un peu de pudeur,
34:52d'un peu de recul. La
34:54dignité et l'honneur d'une société est celle de ne pas
34:56remuer le caniveau, de ne pas
34:58agiter des drapeaux
35:00auxquels on...
35:02dont on est parfaitement étrangers.
35:04Marguerite Duras, à l'époque, aurait dû parfaitement s'abstenir
35:06de son déplacement,
35:08d'avoir écrit tout ça. Elle a fait
35:10beaucoup de mal, et aujourd'hui, ces mêmes journalistes,
35:12alors que le cadavre n'était pas encore retrouvé
35:14du petit Émile,
35:16auraient dû, je pense, s'abstenir et faire preuve
35:18de pudeur. Ça les aurait honorés d'aller fouiller
35:20dans les poubelles de
35:22Facebook avec l'avis des uns et des autres. Je pense
35:24honnêtement qu'on pourrait s'honorer
35:26à prendre de la distance, à épargner
35:28ces gens dont on ne sait rien,
35:30et ce serait au contraire l'honneur
35:32de notre moment et de notre société.
35:34Allez, gardez la tête froide, relatez
35:36les faits, si tant est que ce soit
35:38encore possible dans l'univers
35:40médiatique mondial
35:42que nous connaissons aujourd'hui.
35:44Le deuxième sujet, ce matin, sur
35:46Sud Radio, d'en mettez-vous
35:48d'accord, c'est ce sondage, cette
35:50enquête que publie le
35:52Figaro, réalisé par l'IFOP,
35:54et ce collectif dont on va parler,
35:56Agir Ensemble, sur l'anxiété
35:58des Français
36:00vis-à-vis de l'avenir, qui atteint un niveau
36:02inédit. L'enquête est très intéressante,
36:04je vous conseille de la lire dans le
36:06Figaro. Huit Français sur dix
36:08qui estiment que le risque
36:10d'une explosion sociale existe
36:12dans les prochains mois. Alors, il y a eu les gilets jaunes
36:14et les émeutes urbaines de 2023.
36:1642%, je vous donne
36:18deux, trois chiffres, parlent de
36:20guerre civile, une proportion à peu près
36:22égale de possibles assauts d'institutions
36:24comme l'Elysée, l'Assemblée nationale,
36:26donc c'est ce qui s'est produit avec
36:28le capital aux Etats-Unis.
36:30Le motif, les institutions,
36:32seraient trop affaiblies,
36:34elles ne sont plus considérées
36:36comme un rempart, et le
36:38multiculturalisme, lisez cette
36:40enquête, ce qui est vraiment très intéressant,
36:42passe désormais dans les préoccupations
36:44avant les
36:46inégalités sociales.
36:48Cette enquête a été réalisée par ce
36:50collectif Agir Ensemble,
36:52à la faveur d'une réunion publique
36:54ce soir au
36:56Dôme de Paris
36:58qui met sur la table
37:00d'ailleurs, d'une façon très précise, on va en venir,
37:02la question de l'islam
37:04radical, soirée où vont s'exprimer
37:06des ministres, Bruno Retailleau
37:08en ouverture, Emmanuel Valls
37:10en clôture, il y aura parmi les
37:12personnalités également l'ancien ministre
37:14de l'éducation, Jean-Michel Blanquer.
37:16Je crois savoir, Jonas Haddad,
37:18que vous vous y rendez ce soir.
37:20Que signifie cette réunion ?
37:22Quel est son but, clairement ?
37:24Je m'y rends, mais en fait, la
37:26grande matrice de cet événement, c'est de lutter
37:28contre l'islamisme, en tout cas
37:30qui fracture notre société,
37:32et je pense que plus profondément,
37:34ce qui est évoqué dans le sondage, c'est que
37:36on se rend compte que la fable
37:38multiculturelle est devenue une réalité
37:40multiconflictuelle.
37:42Dans une forme de guerre, un peu de
37:44larvée du tous contre tous,
37:46dans lequel la force, effectivement, d'avoir
37:48ébranlé tous les piliers de
37:50notre République, eh bien aujourd'hui, on se retrouve
37:52sans repère, même pour des jeunes,
37:54quelle que soit leur confession.
37:56Pourquoi il y a cette instabilité ?
37:58D'abord, parce qu'en partie, elle a été organisée,
38:00je rappelle quand même que ces derniers temps,
38:02on a eu, j'ai regardé cette statistique
38:04incroyable, plus de premiers ministres.
38:06Cette année,
38:08et de gouvernements, que ce qu'il y a eu
38:10sous la 4ème République et la 3ème, vous vous souvenez,
38:12on disait à l'époque, la 4ème et la 3ème
38:14c'est des régimes instables.
38:16Nous sommes le régime le plus instable qui existe
38:18depuis des centaines
38:20d'années. D'abord, premier point.
38:22Deuxième point, il y a eu
38:24les conséquences aussi du grand chamboulto
38:26qu'a organisé Emmanuel Macron, à savoir vouloir
38:28effacer les frontières de la droite et de la gauche
38:30et de pulvériser
38:32les partis politiques. Donc évidemment,
38:34les partis politiques avaient des déficits
38:36mais les partis politiques réussissaient
38:38à structurer le débat public.
38:40De la même façon, les syndicats, aujourd'hui,
38:42ne pèsent plus grand-chose puisqu'ils ne représentent que
38:447% des salariés du privé.
38:46Donc en réalité, quand vous n'avez personne
38:48vers qui vous tourner, c'est le cas notamment
38:50quand on voit la SNCF, ils n'ont même plus de syndicats parfois pour pouvoir
38:52parler, eh bien, il y a
38:54des bourgeons,
38:56il y a des émergences comme ça qui se créent.
38:58Donc on a vu les gilets jaunes,
39:00on a vu les émeutes,
39:02et de temps en temps, il faut bien le dire,
39:04les uns et les autres qui mettent du sel
39:06sur les plaies.
39:08En appelant, je me souviens par exemple
39:10Jean-Luc Mélenchon, souvenez-vous toujours
39:12de ça, qui a dit, lorsqu'il y a eu
39:14les émeutes urbaines, il a dit
39:16la faim justifie les moyens.
39:18Donc évidemment, il y a des risques de
39:20conflit dans notre pays
39:22et l'objectif de la soirée de ce soir, en tout cas de ce que j'en ai
39:24compris de la part des organisateurs, c'est de faire en sorte
39:26de dire, quelle que soit notre obédience politique,
39:28vous parlez de certaines personnes qui sont de droite,
39:30qui sont plus de la gauche républicaine,
39:32il faut qu'on prenne conscience de cela
39:34et notamment que l'islamisation rampante
39:36de notre société est en train de
39:38fracturer des territoires
39:40entiers de notre République.
39:42Que ce soit dans la santé, que ce soit dans
39:44l'éducation et que ce soit dans la police.
39:46Alors Juliette Rioufolle, qui prépare cette émission
39:48est toujours à l'affût de ce qui se
39:50passe en temps réel. Jean-Luc Mélenchon,
39:52vous le citiez à l'instant, Jonas Haddad,
39:54qui tweet, là, il y a 8 minutes,
39:56il écrit, le leader des
39:58insoumis, je vous lis son tweet,
40:00Bayrou a-t-il autorisé
40:02ses ministres Retailleau et
40:04Valls, je cite Mélenchon,
40:06à participer ce soir à un meeting de soutien
40:08à Netanyahou, organisé
40:10par le comité de soutien Elnett et
40:12financé par le milliardaire d'extrême droite
40:14Pierre-Edouard Sterrin, c'est ce qu'écrit
40:16Jean-Luc Mélenchon. Bayrou sait-il que le directeur
40:18exécutif d'Elnett, c'est une des associations
40:20membres du collectif
40:22qui organise ce soir
40:24cette réunion
40:26publique, sait-il que
40:28le directeur exécutif Arié
40:30Ben Seoum a osé dire
40:32publiquement, il le cite, tous les médecins,
40:34tous les journalistes, tous les humanistaires,
40:36tous les fonctionnaires des organisations internationales
40:38qui vivent à Gaza sont des
40:40agents du Hamas, tous,
40:42ça peut se discuter, ça aussi, les intervenants,
40:44ajoute Jean-Luc Mélenchon,
40:46comptent parmi les pires racistes et négationnistes
40:48connus, comment des ministres en exercice
40:50représentant le gouvernement
40:52de notre pays peuvent-ils s'associer à une telle
40:54sinistre comédie aux côtés de racistes
40:56islamophobes ? Charles Halong,
40:58je sais que vous allez réagir à ce que dit
41:00Jean-Luc Mélenchon, pas surpris
41:02par sa réaction, parce que
41:04nous sommes au cœur du sujet, là.
41:06Nous sommes au cœur du sujet, et je pense
41:08que cette réaction
41:10totalement excessive, mais
41:12dont Jean-Luc Mélenchon est coutumier,
41:14il l'a fait à dessein pour
41:16masquer un chiffre, d'ailleurs, que vous n'avez pas cité,
41:18qui m'a terrifié dans cette enquête,
41:20qui, vous avez raison, est parfaitement intéressante,
41:2236% des sympathisants
41:24de la France insoumise perçoivent
41:26l'islamisme, je parle pas de l'islam,
41:28l'islamisme de façon positive.
41:3036% des sympathisants
41:32de la France insoumise.
41:34Chiffre d'autant plus accablant
41:36que, sur les moins de 25 ans,
41:38pas simplement les sympathisants de la France insoumise,
41:40l'ensemble des Français de moins de 25 ans, c'est 30%.
41:42Donc on voit bien, progressivement,
41:44à quel point les masques tombent.
41:46Il y a quelques jours encore, je me suis opposé
41:48à la tenue d'une conférence,
41:50je l'avalue d'ailleurs le qualificatif
41:52de raciste, de fasciste, de la part de Raphaël Arnault,
41:54un député fichez qui
41:56invitait des organisations islamistes
41:58dans l'enceinte de l'Assemblée nationale,
42:00avec la complicité de
42:02Yael Brun-Pivet, qui ne s'est pas opposé à la tenue
42:04de cette réunion.
42:06On voit que, progressivement, dans tous les pans
42:08de la société, l'agenda
42:10de l'islam politique est en train
42:12de progresser, ça fait les choux gras
42:14de ces organisations de gauche
42:16qui voient que la démographie
42:18est tellement bouleversée depuis plusieurs
42:20dizaines d'années qu'en fait, sans trop
42:22rien faire, ils parviendront peut-être
42:24au pouvoir de cette façon-là.
42:26Je pense simplement que l'outrance d'un Mélenchon aujourd'hui
42:28dans sa dénonciation d'une enquête qui a l'air
42:30d'être réalisée de façon complètement honnête
42:32dans sa méthode, je ne sais pas qui
42:34la finance, je ne sais pas qui est derrière, mais dans la méthode,
42:36elle a l'air parfaitement honnête, comme tout sondage mené.
42:38Ces outrances sont là pour mieux masquer
42:40le caractère
42:42islamiste et profondément
42:44antisémite et dangereux pour la République,
42:46de la France Insoumise et d'une partie de ses alliés.
42:48Allez Benoît Perrin, je vous donne dans un instant
42:50la parole à votre tour, il est 11h46,
42:52minute sur Sud Radio,
42:54dans un instant, la suite
42:56de Mettez-vous d'accord.
42:58Sud Radio, c'est votre opinion
43:00qui compte. J'adore Sud Radio,
43:02il y a alors des choses positives
43:04à prendre et des
43:06informations que l'on n'a pas ailleurs.
43:08Sud Radio, parlons
43:10vrai. Sud Radio,
43:12le 10h midi, Mettez-vous d'accord.
43:14Allez, la dernière séquence
43:16de Mettez-vous d'accord, nous allons parler dans un instant
43:18de ce préavis de grève SNCF.
43:20Mais d'abord, je voudrais que nous bouclions, messieurs,
43:22autour de ce sondage
43:24dans le Figaro
43:26et de cette réunion publique ce soir
43:28au Dôme, vous vouliez rebondir là-dessus
43:30Benoît Perrin ? Oui, ce qui me frappe dans l'état
43:32de cette enquête, c'est qu'on voit que les Français sont finalement
43:34très lucides, finalement,
43:36sur le déclin qui a engagé d'à peu près
43:38depuis 40 ans en France,
43:40quel que soit le sujet, que ce soit l'école,
43:42que ce soit l'insécurité, le pouvoir d'achat, les finances publiques,
43:44l'économie, l'agriculture, l'énergie, bref,
43:46sur tous les sujets, on est en déclin. Alors, parfois,
43:48on était en déclin très, très,
43:50très dur. Parfois, les présidents de la République
43:52ont ralenti le déclin, mais en fait, on voit qu'on n'est
43:54absolument pas sur la voie du redressement.
43:56Les responsables politiques
43:58nous disent depuis 40 ans que tout va bien,
44:00qu'on peut dormir, alors qu'en fait, on est sur le Titanic
44:02et ils nous incitent à continuer à danser.
44:04Alors que franchement, la situation
44:06ne va pas bien, les Français sont lucides
44:08et effectivement, une explosion sociale
44:10n'est pas à écarter.
44:12Mathias Leboeuf.
44:14Oui, moi, globalement, je partage assez le constat
44:16qu'a fait Jeunas sur la crise de la représentation
44:18et la crise de la laïcité.
44:20La seule chose que je voulais dire brièvement,
44:22c'est que, de la même façon
44:24qu'on s'indigne et qu'on s'inquiète de l'entrisme
44:26de l'islam radical
44:28dans un certain nombre
44:30d'organisations ou de réunions,
44:32on doit aussi s'inquiéter
44:34de l'entrisme
44:36de certaines
44:38organisations d'extrême droite
44:40ou personnalités d'extrême droite.
44:42Mais quel est le rapport ?
44:46La menace en France aujourd'hui
44:48du délitement social, c'est l'extrême droite ?
44:50Moi, le rapport que je fais,
44:52c'est que les problèmes sont inquiétants
44:54mais parfois, les solutions qu'on croit pouvoir y apporter
44:56sont encore plus inquiétantes
44:58et moi, je n'ai pas envie de voir la France républicaine
45:00basculer dans un
45:02régime ultra-autoritaire
45:04et réactionnaire. Voilà le rapport.
45:06On a le droit de dire ça, Charles Alloncle ?
45:08On a le droit de dire ça, mais sauf que ça fait 50 ans qu'on entend ce même refrain
45:10qui commence à être un peu daté.
45:12Et aujourd'hui,
45:14les français sont lucides, plus de 80%
45:16voient que la cause majeure du délitement
45:18social, et de beaucoup de nos mots,
45:20c'est le multiculturalisme. Les français ont enfin
45:22ouvert les yeux. Donc il faut arrêter avec ce discours
45:24qui accale et qui désigne
45:26l'extrême droite comme la première menace
45:28pour la République. C'est totalement dépêchant.
45:30Pardon, mais l'islam radical,
45:32il n'est pas en situation d'être au pouvoir en France.
45:34L'extrême droite, elle est en situation
45:36d'être au pouvoir en France.
45:38Regardez au Royaume-Uni, regardez au Canada,
45:40regardez des députés comme Raphaël Arnault
45:42qui organise des colloques avec des islamistes.
45:44On n'en est pas loin, il faut ouvrir les yeux.
45:46Regardez ailleurs, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada.
45:48Raphaël Arnault, c'était à l'Assemblée nationale,
45:50c'était il y a quelques jours, une organisation qui a fait
45:52l'objet d'une dissolution.
45:54Que la France insoumise soit
45:56dans l'outrance permanente, bien évidemment,
45:58mais vous savez comme moi que la France insoumise
46:00ne sera jamais au pouvoir.
46:02C'est l'extrême droite, en tout cas,
46:04et vous êtes un partenaire de l'extrême droite.
46:06Rappelez-moi le score de Jean-Luc Mélenchon
46:08aux dernières présidentielles.
46:10Vous serez peut-être ministre bientôt,
46:12mais en attendant, moi je trouve que c'est une menace.
46:14Jeunesse à date, précision finale, puisqu'on parle de la SNCF.
46:16Je précise juste de façon finale que dans ce sondage,
46:18lorsqu'on dit que 30% des jeunes
46:20de moins de 25 ans ne reconnaissent pas
46:22la République comme étant la norme supérieure,
46:24ce n'est pas des gens d'extrême droite.
46:26Donc la menace, elle est plus
46:28sur l'islamisation d'une partie de notre jeunesse,
46:30je le dis clairement.
46:32Et deuxièmement, concernant le tweet
46:34de M. Mélenchon, et j'en termine par là,
46:36moi je me souviens, quand j'ai commencé la politique,
46:38on disait toujours, il faut arrêter d'importer
46:40le conflit israélo-palestinien, parce que ça met du sel sur les plaies.
46:42Je rappelle qu'on a la plus grosse communauté
46:44juive d'Europe et la plus grosse communauté
46:46musulmane d'Europe en France.
46:48Ce monsieur-là est un fauteur de trouble
46:50et un organisateur du chaos dans notre pays.
46:52Allez, traitement TGV pour le dernier sujet.
46:54Il nous reste un peu plus de 3 minutes
46:56sur la grève. À la SNCF,
46:58aura-t-elle lieu les vacances d'avril ?
47:00Les ponts du mois de mai menacés par un préavis
47:02de Sudrail,
47:04qui réclame entre autres une meilleure évolution
47:06des rémunérations. Préavis qui fait débat,
47:08ce qu'en a dit ce matin Laurent Marcangeli,
47:10le ministre de l'Action Publique,
47:12qui était l'invité de Jean-Jacques Bourdin.
47:14Moi je suis toujours
47:16particulièrement subjugué par les dates choisies.
47:18Là, encore une fois,
47:20j'ai l'impression vraiment que la recherche
47:22s'est emmerdée au maximum les Françaises et les Français.
47:24Et ça, en tant que ministre,
47:26en tant que responsable politique,
47:28je suis véritablement,
47:30encore une fois, choqué
47:32de voir que c'est ces dates qui sont choisies.
47:34Au final, qu'est-ce qu'on va pénaliser ?
47:36On va pénaliser la famille qui veut prendre ses vacances
47:38et qui veut partir pendant quelques jours.
47:40Et je ne trouve pas que ce soit très juste.
47:42Emmerder les Français,
47:44Bonapérin. C'est la répétition
47:46d'un film français trop connu.
47:48C'est-à-dire qu'on a l'impression qu'effectivement, à chaque période de vacances,
47:50on a droit à un autre préavis de grève.
47:52On parlait de grève vie.
47:54Grève, grévilliculture.
47:56Dans l'ancien SNCF.
47:58Les gens en ont marre.
48:00Les gens en ont ras-le-bol.
48:02On travaille dure toute l'année.
48:04Et ce sont des gens qui,
48:06vraiment le mot est utilisé,
48:08mais c'est vraiment le cas, qui prennent en otage les gens qui bossent,
48:10les étudiants qui retrouvent leur famille.
48:12Et puis ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que les Français sont quand même
48:14en droit de demander des comptes à la SNCF.
48:16Pour une raison très simple. La SNCF, c'est 20 milliards
48:18d'aides publiques. Donc l'aide publique, c'est l'argent des Français.
48:2020 milliards, c'est quoi ? C'est très simplement
48:22300 euros, enfants compris, vieux compris.
48:24Donc même les gens qui ne prennent pas le train,
48:26le train finance à hauteur
48:28de 300 euros par an la SNCF tous les ans.
48:30Donc il est quand même normal de demander des comptes.
48:32Et puis on a tous le sentiment que
48:34tous les prétextes sont bons pour faire la grève.
48:36Vraiment, tous les prétextes sont bons. Cette année, c'est
48:38parce qu'on veut leur mettre un logiciel
48:40pour gérer les plannings. Il faut quand même rappeler
48:42qu'il n'y a pas une année sans grève
48:44depuis 47 ans à la SNCF.
48:46Le total des jours perdus depuis la guerre,
48:48c'est 30 millions de jours.
48:50Dans les années 80, un cheminot fait grève
48:521,7 jour par an en moyenne.
48:54Par jour de grève, c'est 20 millions
48:56qui sont perdus par la SNCF.
48:58Il y a un moment où il faut arrêter le délire.
49:00La seule manière d'arrêter le délire, à mon avis,
49:02c'est de faire comme en Italie, c'est-à-dire
49:04d'interdire le droit de grève dans des périodes charnières.
49:06Faites court.
49:08Je voudrais simplement rappeler les privilèges
49:10dont bénéficient les agents
49:12de la SNCF. Je pense que les Français ne sont
49:14pas au courant, ça mérite d'être dit.
49:16Déjà, l'emploi à vie, le seul motif de licenciement,
49:18ça peut être pour faute grave.
49:20Le deuxième, ils bénéficient d'une centaine de cabinets
49:22de médecins généralistes et spécialistes
49:24avec une offre de soins gratuite
49:26et rien d'avancé. Un parc
49:28de plusieurs dizaines de milliers
49:30de logements sociaux réservés
49:32uniquement pour eux.
49:34C'est totalement le sujet. Les voyages gratuits,
49:36les voyages gratuits, les conjoints,
49:38c'est 16 voyages gratuits par an et puis après
49:40c'est 90% de réduction.
49:42Les parents, les grands-parents,
49:44les enfants,
49:46en termes de salaire,
49:48en termes de salaire,
49:50pour la quatrième année consécutive,
49:52ils ont eu leur salaire augmenté,
49:54plus de 20% d'augmentation
49:56de salaire, là où tous les Français
49:58n'ont pas eu des augmentations de salaire aussi importantes.
50:00Et ce n'est pas des privilégiés
50:02qu'il faut dénoncer.
50:04Supprimer vos avantages, vous serez légitimes
50:06pour critiquer les avantages des autres.
50:08Commencez par supprimer les avantages des députés.
50:10Non, c'est ce que vous faites pas.
50:12Supprimer les avantages des députés
50:14et après vous parlerez des avantages
50:16des gens qui travaillent.
50:18Et les députés, ils bossent de nuit.
50:24Merci, merci
50:26d'avoir participé à ce météo.
50:28Messieurs...
50:30Allez,
50:32dans un instant...
50:34Non, Jonas Haddad, c'est fini.
50:36Dans un instant, à midi,
50:38sur Sud Radio, nous retrouvons avec bonheur
50:40André Bercoff
50:42dans tous ses états, avec ses invités.
50:44A tout de suite.