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  • 17/03/2025
Mettez vous d'accord avec Mehdy Raïche, Analyste politique, Alex Darmon, Jean Luc Bennahmias et Florence Berthout

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-03-17##

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News
Transcription
00:00Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:02Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec Mehdi Raïch, analyste politique.
00:07Bonjour !
00:07Alex Zarmont, journaliste politique.
00:10Votre chaîne YouTube Les Indécis propose des débats et des interviews politiques.
00:15Et on vous retrouve face à Eric Tegner, dans La Vérité en face,
00:18présenté par Patrick Roger, c'est tous les vendredis.
00:21Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
00:23ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:26Bonjour Jean-Luc !
00:27Et Florence Berthoud, maire horizon du cinquième arrondissement.
00:31Bonjour !
00:32Vous avez repris l'étiquette horizon ?
00:33Ça fait un moment.
00:34Ah bon ? La dernière fois je crois que ça n'y était pas.
00:36Ah non, pas du tout.
00:37Toujours ? D'accord, maire horizon.
00:40Depuis qu'Horizon existe, pratiquement.
00:42Et on a rendu hommage au cinquième arrondissement avec Hélène Lougaro,
00:47qui était avec nous il y a quelque temps et qui habite près de Notre-Dame.
00:52Côté cinquième.
00:53Absolument, côté cinquième.
00:55Et qui nous a raconté une très jolie histoire sur une corneille
00:58qui vient la voir dès qu'elle va sur les rives de Notre-Dame.
01:01Une corneille qui est toujours là et elle y voit un signe de Claude Nougaro.
01:06On va parler évidemment de la réforme des retraites.
01:10Pas de retour à la retraite à 62 ans.
01:12On va parler de Jean-Luc Mélenchon,
01:15qui s'indigne des accusations d'antisémitisme
01:18et de cette sortie qui a quand même beaucoup choqué ce week-end.
01:21Bref, beaucoup de sujets avec vous.
01:23Le SNU renouvelé pour Emmanuel Macron.
01:26Vos coups de cœur, vos coups de gueule, Florence.
01:29C'est important et j'en avais déjà parlé ici.
01:32J'ai envie de parler.
01:34J'en ai déjà d'ailleurs parlé sur votre antenne.
01:38Mais chaque année au mois de mars, quand le printemps arrive,
01:42l'Institut Curique est un fleuron de la recherche contre le cancer,
01:47qui est donc dans mon arrondissement,
01:49au plein cœur du quartier latin, le cinquième.
01:53Cette opération permet de récolter des fonds.
01:56C'est très important.
01:57L'année dernière, l'opération Junkie pour Curie,
02:01qui symbolise évidemment l'espoir pour lutter contre le cancer,
02:05a permis de récolter 1,7 million d'euros.
02:08Et l'opération démarre toujours place du Panthéon,
02:13au sein de ma mairie et puis devant le Panthéon,
02:16à quelques dizaines de mètres de l'Institut Curie.
02:19Je voudrais rendre hommage à tous ces chercheurs et ces chercheuses,
02:23ces soignants qui sont absolument extraordinaires.
02:26D'ailleurs, pour la première fois dans l'histoire de l'Institut Curie,
02:29c'est une femme, Madame Rougeul, qui dirige le centre de recherche.
02:41Sans la manne privée, il faut savoir qu'aujourd'hui,
02:46la recherche devrait fermer à Curie un jour sur trois.
02:53Pour symboliser un peu et matérialiser ce que ça représente.
02:57Donc c'est énorme.
02:58Chaque année, il y a un objectif particulier.
03:00Cette année, c'est pour lutter contre les cancers rares.
03:04C'est d'ailleurs...
03:06Celui qui a emporté Émilie Dequenne.
03:08C'est d'ailleurs celui...
03:10Une personne sur je ne sais combien de millions.
03:12Alors là, elle, c'était un sur un million.
03:14Mais ces cancers rares tuent beaucoup.
03:19Et la prévention, elle est essentielle.
03:23La détection, comme après, évidemment,
03:25la possibilité d'avoir des thérapies qui sont des thérapies adaptées.
03:30Donc la recherche fait beaucoup d'avancées.
03:34Mais il faut aller encore plus loin.
03:38Et donc cette année, ces cancers rares, c'est à peu près 3%.
03:42Des cancers en France.
03:45Donc inutile de vous dire que le dépistage
03:47et la possibilité d'avoir des thérapies adaptées
03:50sont tout à fait essentielles.
03:52Donc bravo, merci.
03:55Et donnez encore parce que les gens cueillent.
03:56Faites vos dons. Moi, je l'ai fait.
03:5792002.
03:5992002, vous envoyez un SMS.
04:02Vous inscrivez don, c'est ça ?
04:04Tout à fait.
04:05C'est don ou espoir ?
04:06C'est très bien fait.
04:08Le site, vous faites une janquille pour curer.
04:10Vous arrivez immédiatement sur le site.
04:14Et faites vraiment des dons.
04:17Ils sont utiles.
04:18Parfois, on se pose quelques questions sur où va l'argent.
04:22Mais là, vous n'avez pas à vous poser la question.
04:25Elle va vraiment pour soutenir les dons.
04:27Et merci aussi à tous ces artistes,
04:30ces personnes connues qui se mobilisent aussi bénévolement.
04:34Et puis un petit chapeau à Beaugrand qui est là tout le temps
04:37pour animer Christophe.
04:39Une janquille pour curer.
04:41Il faut envoyer espoir au 92002.
04:45Je l'ai fait, on peut le faire plusieurs fois même.
04:48Et c'est important parce que l'Institut Curie,
04:50vous l'avez rappelé, est un institut de pointe
04:54reconnu dans le monde.
04:56Je ne sais pas si quelqu'un veut réagir.
04:58Qui a la vocation d'ailleurs à devenir,
04:59qui est un des plus grands centres de cancérologie.
05:03Je ne serais pas capable de vous le dire là.
05:06Mais je ne serais pas, franchement, je ne sais pas.
05:08Il y a le budget fonctionnant et puis il y a le budget recherche.
05:10Donc là, on est vraiment sur le budget recherche.
05:12Les organismes privés, les entreprises,
05:14ils ont forcément des grands mécènes,
05:15soutiennent considérablement l'Institut Curie ?
05:18Oui, mais ce que nous disent quotidiennement les chercheurs,
05:24le président, le directeur du centre hospitalier,
05:27c'est que sans cette aide des plus petits donateurs,
05:31eh bien, on n'y arriverait pas.
05:33C'est une réalité.
05:34Plus d'un million d'euros, donc c'est considérable.
05:36L'année dernière, c'était un million sept cent mille euros
05:38qui ont été récoltés.
05:40Et on espère que cette année,
05:41on va arriver à dépasser les deux millions d'euros.
05:44Le million d'euros.
05:45Et ils développent aussi et surtout les unités pédiatriques,
05:49puisqu'il y a aussi, hélas, de plus en plus de cancers chez les enfants.
05:53Ils font un boulot formidable.
05:54Ils accueillent les parents.
05:56Il y a l'école pendant les traitements.
05:58Enfin, c'est absolument admirable.
06:00Ce que font ces gens, c'est admirable.
06:02Et quand vous donnez 100 euros,
06:03parce que le don, 5 euros, c'est une chose,
06:05mais si vous donnez 100 euros après déduction fiscale,
06:08c'est 34 euros.
06:11500 euros, c'est 170 euros après déduction fiscale.
06:14Donc, c'est beaucoup pour eux.
06:16Et en plus, il y a le risqué fiscal, à un moment donné.
06:18Exactement.
06:19Donc, Jean-Luc, un mot ?
06:20Vous donnez pour ce genre ?
06:24Non, vous donnez pas.
06:25Je donne beaucoup à beaucoup d'autres associations, structures,
06:29mais je ne donne pas.
06:30Je trouve que c'est très bien si les gens donnent à l'Institut Curie.
06:34Je pense que, quand même, la santé est un service public.
06:37Donc, voilà, je trouve toujours un peu étonnant,
06:39mais je ne critique pas ce que fait l'Institut Curie,
06:41il n'y a pas une seule seconde.
06:42Mais je pense que c'est quand même...
06:44Regardez le téléton, regardez le téléton.
06:48Mais c'est comme ça partout dans le monde.
06:49Partout dans le monde, il y a des...
06:51Oui, mais dans le monde, nous n'avons pas un système de sécurité sociale
06:53qui est le même que le français.
06:55La recherche, mobiliser, font tout à fait considérable.
06:58Mais je ne critique pas.
06:59Quand on me pose la question, est-ce que je donne des dons ?
07:02Oui, je vais vous faire la liste.
07:03J'ai la chance d'avoir une retraite plus que convenable.
07:06Je donne, évidemment.
07:08Et effectivement, quand on paye des impôts,
07:10parce que tout le monde ne paye pas d'impôts,
07:11il y a une déduction de 76 %, donc ce n'est pas rien.
07:14On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
07:17À tout de suite.
07:27Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Mehdi Raïch,
07:29analyste politique.
07:30Alex Zahr, mon journaliste politique.
07:32On vous retrouve également sur YouTube.
07:34Je rappelle le nom de votre chaîne, Les Indécis.
07:36Et on vous retrouve également le vendredi face à Éric Tegner,
07:40dans La Vérité en face, présenté par Patrick Roger.
07:43Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
07:45ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
07:48Et Florence Berthoud, maire horizon du 5e arrondissement de Paris.
07:51On va revenir sur la réforme des retraites.
07:54On ne touchera pas à la retraite à 62 ans.
07:57Pas de retour à la retraite à 62 ans, plus précisément.
08:00Bruno Retailleau qui menace de démissionner si la France cède à l'Algérie.
08:04On en parlait vendredi ici sur ce plateau.
08:07Jean-Luc Mélenchon également avec cette sortie très particulière hier
08:12face à Francis Letellier sur France 3, la refonte du SNU.
08:14Bref, beaucoup de sujets avec vous.
08:16On continue avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
08:18Peut-être juste, permettez-moi, un coup de gueule cette semaine.
08:20C'est la semaine de la langue française.
08:22Coup de gueule contre cette semaine qui ne sert à rien,
08:25où on continue d'employer des mots anglais,
08:28même au sein du gouvernement Choose France.
08:31Il y a plein d'anglicismes, il ne se passe rien.
08:34Et puis, en gros, on nous enquiquine cette semaine pour se donner bonne conscience.
08:38Donc, agissons, faisons en sorte que le français redevienne une langue utilisée.
08:44Prenons exemple sur nos amis québécois, c'est insupportable.
08:48Et qu'on renforce l'enseignement du français dès l'école primaire.
08:53C'est quand même ça le grand enjeu,
08:55pour que, quand on rentre en sixième, on maîtrise un peu les fondamentaux de la grammaire.
09:00Ce serait pas mal, quand même.
09:01Oui, oui. Jean-Luc, je vous ai vu sourire.
09:03C'est non ? Vous êtes d'accord ?
09:06Les expressions qu'on entend à la télé, souvent sur toutes les chaînes,
09:13sont des expressions, parfois, d'ailleurs, qu'il faut réussir à traduire.
09:17Quand on invente des noms en franglais bizarroïdes,
09:22Après, je suis d'accord, je pense que la langue française,
09:27plus qu'utile, c'est le moins qu'on puisse dire.
09:29En plus, elle est parlée dans le monde entier, largement.
09:31De moins en moins.
09:32Il y a de quoi la défendre.
09:34Il faut qu'elle évolue.
09:36Il y a le franglais, mais surtout, c'est faute de syntaxe permanente.
09:40Et cet orthographe qui est malmené matin, midi et soir.
09:46Oui, absolument.
09:47Wesh !
09:48Wesh, absolument.
09:49Wesh !
09:50Wesh, absolument.
09:51Wesh, wesh.
09:52Martine nous dit wesh, wesh.
09:53Voilà.
09:54Coup de coeur, coup de gueule, on continue.
09:56Alex, vous étiez...
09:58Samedi soir.
09:59Samedi soir au concert.
10:00Vous avez loupé le rugby ?
10:01Je l'ai regardé sur mon écran.
10:03Vous étiez au concert d'Enrico Macias et vous regardiez le match en même temps.
10:07Oui, je ne pouvais pas savoir que les deux allaient se télescoper.
10:11Oui, j'étais au concert d'Enrico Macias.
10:13C'est un coup de coeur pour Enrico Macias,
10:15qui à 86 ans fait une performance exceptionnelle sur scène.
10:19Franchement, c'est vraiment incroyable à 86 ans d'être toujours autant mobilisé
10:25et toujours avoir envie de faire la fête comme ça et les gens l'aiment.
10:28C'est vraiment formidable et on a passé un super moment.
10:31Donc bravo à lui et merci parce que c'est vrai qu'il y a eu des moments aussi très forts
10:34où il chantait la paix, il chante dans toutes les langues.
10:36C'est l'un des seuls chanteurs à chanter dans toutes les langues.
10:38Quand je dis toutes les langues, à part en anglais,
10:40il chante en arabe, en kabyle, en français, en hébreu sur la scène au même moment.
10:44Son public est vraiment diversifié, mais totalement.
10:48C'est vraiment formidable et j'ai adoré ce moment-là.
10:51Donc merci à lui et puis c'est un coup de gueule.
10:53Forcément, pendant ce concert, vous l'avez vu, vous avez pu le lire,
10:56il y a eu des boules puirantes qui ont été lancées juste avant l'entracte.
11:01Apparemment, ce seraient deux femmes qu'on n'a pas arrêtées
11:05qui ont déversé à l'entracte un liquide sur le sol.
11:08Ça sentait, c'était horrible.
11:11Horrible, mais ça avait déjà été fait.
11:17Parce qu'il a eu des positions de paix et qu'il a toujours dit
11:19que lui, il était autant pour la paix en Israël que pour le côté palestinien.
11:23Il a toujours eu ce discours-là, mais qu'il a toujours aussi défendu les Israéliens.
11:27Il a d'ailleurs chanté, il faut le dire, samedi soir,
11:29« Malheur à celui qui fait un enfant », cette chanson formidable,
11:32en hommage à la famille Zibas.
11:35C'est juste après que le liquide a été déversé,
11:38il l'a senti, il a tout de suite mobilisé les gens pour dire
11:40« C'est pas grave, on continue, on s'en fout. »
11:42Ils ont ouvert les portes et ils ont réagi au Dôme de Paris.
11:44Ça avait déjà été fait d'ailleurs, rappelez-vous,
11:46pour le match entre le Maccabi Tel Aviv et le Paris Basket,
11:48en Coupe d'Europe, où pareil, des boules puantes avaient été distribuées.
11:52C'est des méthodes minables, mais qui n'empêchent pas,
11:55quoi qu'il arrive, les gens qui doivent subir ça,
11:57de continuer à chanter et à regarder du sport et à faire la fête.
12:00Et à propos de langue française, on peut dire au sens littéral « C'est nosé à bon ».
12:04Oui, exactement.
12:06Et 86 ans, on a quand même des artistes.
12:09Je le rappelle, on a reçu Hugo Fresne il y a une semaine.
12:11Il était dans la salle.
12:1295 ans, il est incroyable.
12:14Il est encore sur scène et on a des artistes qui sont des artistes français.
12:20Il a été salué par Enrico Mafias, qui était dans la salle.
12:23Il était venu le voir et on pensait même qu'il allait chanter avec lui.
12:25C'était complet.
12:27Avec une ambiance de dingue, j'ai vu des extraits.
12:29C'était vraiment génial.
12:31Jean-Luc, coup de gueule.
12:34Oui, c'est un coup de gueule parce qu'on oublie rapidement parfois
12:36les événements dramatiques qui ont existé, notamment sur l'île de Mayotte.
12:40Ce que j'ai lu ce matin, c'est dans La Provence,
12:43mais ça devait être ailleurs aussi dans le reste de la presse.
12:45Les aides tardent totalement à arriver sur le logement, sur les écoles,
12:49sur la réfection des bâtiments, sur la réfection des différents magasins,
12:54sur la politique maritime pour arriver à Mayotte et ainsi de suite.
12:58Ils attendent.
13:01Je sais que c'est loin Mayotte.
13:05De mon point de vue, Nicolas Sarkozy a fait l'erreur de sa vie.
13:09Une des erreurs de sa vie, c'est d'avoir fait un département.
13:12Évidemment que ça ne ressemble pas à un autre département.
13:15C'est une évidence.
13:17Il y a eu plein d'événements dramatiques dans plein de départements,
13:21notamment sur la France territoriale.
13:24Mais je pense qu'à ce niveau-là, quand les Mahorais voient ça...
13:28Moi je les connais un peu plus,
13:30puisque Marseille est une ville où il y a beaucoup de Mahorais.
13:33Beaucoup de Comoriens, beaucoup de Mahorais.
13:35On en rencontre et on en discute.
13:37Ils se sentent souvent largement oubliés.
13:40C'est bon de le rappeler.
13:43C'est sûr que c'est horrible la situation là-bas.
13:46C'est vrai qu'on oublie assez rapidement les dramatiques d'événements.
13:50L'actualité efface toujours ce qui s'est passé avant.
13:53Après, il faut quand même le dire,
13:55il y a une loi d'urgence qui va être votée par le Parlement,
13:58qui va être discutée dans les jours qui viennent
14:00par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls,
14:03qui, à mon sens, et je trouve qu'on ne le dit pas assez,
14:06est quand même très en avance sur ces sujets,
14:10qui connaît, qui maîtrise ces sujets et qui se déplace énormément.
14:13Je regardais d'ailleurs il y a quelques jours,
14:15c'est le ministre des Outre-mer qui est le plus en déplacement
14:17aujourd'hui dans ces territoires-là.
14:19Et Mayotte, il en fait une priorité,
14:21puisque Jean-Luc va vraiment faire une loi d'urgence
14:23qui va passer en Conseil des ministres dans quelques semaines
14:25pour pouvoir faire en sorte d'accélérer l'aide.
14:27Ça ne sera jamais assez rapide.
14:29Mais pourquoi, Jean-Luc, c'est une erreur d'avoir fait de Mayotte un département ?
14:33Je voudrais comprendre.
14:35Parce que c'était demandé.
14:37Nous avons plein de territoires en Outre-mer.
14:39Celui-là est vraiment en Outre-mer, c'est le moins qu'on puisse dire.
14:41Nous, on va aller plus loin par rapport à cela.
14:43Comment régler la question ?
14:45Alors, si j'avais la réponse facile,
14:47ce serait évident que ce n'est pas évident.
14:49Mais enfin, il y a les îles Comoriennes juste à côté.
14:51On ne peut pas, à un moment donné,
14:53ne pas voir la problématique géopolitique
14:55dans ce coin très maritime,
14:59de voir comment on fait
15:01pour qu'il n'y ait pas à l'arrivée
15:03sur l'île de Mayotte
15:05des centaines de Mahorais.
15:07Mais en quoi le statut de département ?
15:09Je ne vois pas le rapport.
15:11Le statut de département coûte extrêmement cher
15:13et n'est pas valide par rapport à cela.
15:15Dans les autres territoires d'Outre-mer,
15:17ce ne sont pas des départements.
15:19Ce sont des territoires d'Outre-mer
15:21avec des réglementations spécifiques.
15:23Que ce soit les Antilles,
15:25que ce soit la Nouvelle-Calédonie,
15:27que ce soit la Guyane.
15:29Alors Mehdi, là aussi,
15:31on parle de quelqu'un
15:33qu'il ne faut pas oublier.
15:35Plus on en parlera et mieux ce sera.
15:37Oui, j'ai vu que François-Xavier Bellamy
15:39en a parlé ce matin.
15:41Moi, je suis plus que très inquiet.
15:43Je connais bien le cas algérien.
15:45Vous avez parlé de Boilem-Samsal.
15:47Il me semble que l'Algérie a rajouté
15:49un chef d'incubation en faisant de lui
15:51officiellement un traître et donc
15:53de la France un ennemi.
15:55Ce qui m'inquiète,
15:57c'est qu'on n'en parle pas assez.
15:59J'ai l'impression que lorsque j'entends
16:01Bruno Retailleau qui dit en substance
16:03« le dernier recours, la dernière cartouche
16:05qu'on aura dans le fusil pour faire pression sur l'Algérie,
16:07c'est les accords de 68 »,
16:09je vous assure que Théboune, il reprend à ma croûte
16:11et une tasse de thé. Il rigole.
16:13Aujourd'hui, je peux faire
16:15un parallèle avec la France,
16:17la situation européenne et l'Ukraine.
16:19La France est peut-être en capacité de montrer
16:21un petit peu les muscles concernant l'Ukraine
16:23parce qu'elle n'est pas toute seule,
16:25mais concernant le cas algérien, on est tout seul.
16:27On voit toute l'incapacité qu'on a
16:29sur ce sujet. Le rapport de force,
16:31je le dis et j'ai l'impression que
16:33la réalité me donne raison, c'est qu'on est
16:35incapable de faire ce bras de fer avec l'Algérie.
16:37L'Algérie, il ne faut pas oublier qu'elle n'est pas
16:39non plus toute seule. Elle a la Chine derrière, elle a la Russie.
16:41Je suis très inquiet pour la situation
16:43de Boalem Sansal, d'autant plus que
16:45pour l'Algérie, ça devient très symbolique.
16:47Puisque, comme ils deviennent officiellement
16:49un traître,
16:51c'est aussi
16:53une manière pour eux de faire pression
16:55à la fois sur la France. D'ailleurs, je pense qu'ils sont très contents
16:57de la situation avec Bruno Retailleau.
16:59Si Bruno Retailleau part, je pense que pour l'Algérie,
17:01c'est quand même une grosse victoire pour eux.
17:03Je suis plus qu'inquiet pour Boalem Sansal.
17:05Ça devient plus qu'un prisonnier politique,
17:07ça devient un symbole pour eux.
17:09On va m'excuser l'expression,
17:11mais du bras d'honneur qu'ils peuvent faire à la France.
17:13Même moi, d'origine algérienne,
17:15ça me perturbe un peu.
17:17Je nous trouve totalement impuissants.
17:19Qu'est-ce qu'il faut faire ? Parce que j'entendais
17:21Mathilde Panot ce week-end qui disait
17:23que c'est pas en faisant un rapport de force
17:25que ça va marcher.
17:27Pour le moment, on n'a pas fait de rapport de force.
17:29Ça a été une catastrophe totale.
17:31Ça, c'est la logorée
17:33d'extrême gauche.
17:35Soyons gentils, continuons à être très gentils
17:37et puis les affaires vont s'améliorer.
17:39C'est un peu ce qu'on a fait en disant
17:41mais non, eu égard
17:43à cette histoire particulière,
17:45ces accords de 68, ça n'a pas marché.
17:47Donc, il n'y a pas de solution au miracle
17:49mais en tout cas, il faut
17:51continuer ce rapport de force
17:53qui est un rapport de force, comme l'a dit le ministre de l'Intérieur,
17:55qui est un rapport de force gradué.
17:57Mais là où je rejoins
17:59tout à fait
18:01Mehdi, c'est que
18:03effectivement,
18:05la France est un peu isolée.
18:07L'Europe serait
18:09à nos côtés, on serait plus
18:11force, incontestablement.
18:13Et on voit toute l'incapacité de la France sur ce sujet.
18:15Une question peut-être pour Mehdi.
18:17Si aujourd'hui, Bruno Retailleau
18:19mettait ses menaces à exécution,
18:21c'est-à-dire qu'il démissionnait si on ne tenait pas
18:23sur le bras de fer qu'on essaie de lancer
18:25avec l'Algérie, est-ce que, un, ça serait
18:27une victoire pour l'Algérie,
18:29premièrement, et deuxièmement, est-ce que
18:31malheureusement, dans ce malheur, ça ne ferait
18:33peut-être pas du bien pour Boilem Sansalle,
18:35qu'il pourrait, en tout cas, le libérer
18:37en se disant, bon ben voilà, on a gagné.
18:39On voit qu'il y a une dissension en Algérie, ils sont plutôt contents,
18:41qu'il y a
18:43une félicité,
18:45je ne vais pas utiliser le mot félicité, mais
18:47ils sont heureux que la situation
18:49s'empoisonne toute seule.
18:51Le fait que ça se pourrit, et le fait qu'on
18:53voit à la fois que le chef
18:55de la diplomatie, qui est censé être Emmanuel Macron,
18:57n'incarne rien sur le dossier algérien,
18:59et que Bruno Retailleau, qui est ministre de l'Intérieur,
19:01n'a aucun pouvoir sur cette situation, ils en sont très contents.
19:03Donc plus la situation va se pourrir,
19:05plus Bruno Retailleau, s'il part,
19:07ils vont se dire, regardez, on a réussi à faire démissionner
19:09le ministre de l'Intérieur, ils n'ont aucun pouvoir contre nous.
19:11Donc Boilem Sansalle, on va le garder.
19:13Donc ça servira à rien.
19:15Ça servira à rien.
19:17J'ai un doute sur la...
19:19Je ne sais pas si pour Bruno Retailleau,
19:21si c'est un coup politique de démissionner.
19:23J'en ai quand même grandement l'impression.
19:25Ou si c'est véritablement parce qu'il est impuissant
19:27face à la situation.
19:29Ce qui est sur la table, ce n'est pas que
19:31on va venir sur ce sujet-là
19:33tout à l'heure, j'imagine.
19:35Même si elle est tout à fait importante
19:37pour plein de raisons.
19:39Qui dépasse d'ailleurs le sort
19:41d'un incroyable écrivain courageux
19:43qui est Boilem Sansalle.
19:45Il y a aussi la question du narcotrafic.
19:47Parce que ce qui se passe à l'Assemblée nationale
19:49aujourd'hui n'est pas très réjouissant.
19:51Et on est en train
19:53de plier.
19:55Vraiment nos collègues parlementaires
19:57sont en train de plier.
19:59J'espère que la raison va l'emporter.
20:01Mais sur des points qui sont tout à fait
20:03essentiels pour lutter contre la criminalité
20:05organisée.
20:07On va marquer une pause, je vous donnerai la parole.
20:09C'est important de redire
20:11que Boilem Sansalle
20:13est toujours emprisonné.
20:154 mois en prison,
20:17en hôpital-prison.
20:19A tout de suite.
20:25Et nous continuons de débattre
20:27et de commenter l'actualité.
20:29Jean-Luc, on ne vous a pas entendu sur
20:31cette situation entre la France et l'Algérie.
20:33Bruno Retailleau qui menace de
20:35démissionner à leurs coups politiques.
20:37Parce qu'on l'évoquait ici avec Arnaud Stéphan
20:39vendredi. A savoir qu'il a besoin
20:41à un moment de quitter son poste de ministre
20:43s'il veut vraiment devenir
20:45le chef du parti.
20:47Et avoir des ambitions.
20:49Est-ce que ce n'est pas un aveu d'échec ?
20:51Mais qu'est-ce qu'on fait ?
20:53On a un homme de 80 ans, malade,
20:55qui est en prison en Algérie.
20:59J'ai utilisé très rapidement la pétition pour sa libération.
21:01Ça ne coûte rien.
21:03C'est bien de le faire.
21:05C'est normal.
21:09Bruno Retailleau est en
21:11lutte d'influence par rapport à
21:13M. Wauquiez. Très bien, on l'a compris.
21:15Je considère que
21:17relancer un conflit
21:19qui, de mon point de vue, n'existe pas
21:21entre la France et l'Algérie...
21:23Il existe du côté algérien.
21:27Il n'y a pas de conflit.
21:31Entre la France et l'Algérie.
21:35Il y a une histoire pas réglée, c'est sûr et certain.
21:37Mais ça, c'est plus les années 60.
21:39Là, on a un homme qui est emprisonné
21:41et l'argument qui a été donné la semaine dernière,
21:43c'est trahison en tente avec l'ennemi, c'est ça ?
21:45Oui, intelligence avec une conscience étrangère.
21:49Dans le monde entier, il y a des gens, malheureusement,
21:51qui sont en prison et qui ne devraient pas y être.
21:53Mais ce n'est pas l'argument, ça !
21:57Je donne mon avis. Je pense qu'on n'a plus l'intérêt
21:59d'être en guerre avec l'Algérie et avoir une politique
22:01virulente par rapport à l'Algérie.
22:03Je vous rappelle juste, mais tout le monde le sait
22:05autour de cette table, que c'est Emmanuel Macron
22:07qui a, quand il a déclaré
22:09par rapport au Maroc, que
22:11le territoire algérien n'était pas le territoire
22:13algérien, mais c'était le territoire marocain.
22:15Vaste problème, vaste question extrêmement délicate
22:17par rapport au Sahara. Oui, d'accord.
22:19Mais enfin, écoutez, à ce niveau-là,
22:21pour relancer une politique
22:23amicale
22:25entre la France et l'Algérie, on pouvait s'y prendre
22:27autrement. Enfin, on n'est pas obligés d'emprisonner
22:29un écrivain ? Non, je suis d'accord
22:31avec ça ! Je crois qu'on oublie qu'il était
22:33un ancien du FN.
22:35Mais prendre ça comme
22:37excuse pour relancer...
22:39Mais ce n'est pas une excuse !
22:41Les OQTF qui ne sont pas
22:43repris, etc.
22:45Mais enfin,
22:47la question des OQTF est d'une complexité
22:49absolue, tu le sais.
22:51Non, ce n'est pas d'une complexité absolue.
22:53Non, ce n'est pas complexe.
22:55On reprend ou on ne reprend pas ?
22:57Quand les gens
22:59qui sont en OQTF
23:01sont sur le territoire français
23:03depuis plus de 30 ans...
23:05Oui, mais ce n'est pas le cas, ce n'est pas ceux-là qui étaient visés.
23:07Là, on avait des gens
23:09qui étaient des délinquants
23:11notoires, avec un passeport,
23:13etc.
23:15Nous allons donc rentrer
23:17en relation
23:19inamicale avec l'ensemble
23:21des pays africains qui refusent
23:23de revoir arriver sur leur territoire les OQTF.
23:25Mais ce n'est pas l'ensemble des territoires
23:27africains ! On parle de l'Algérie.
23:29Mais moi, je parle de l'ensemble des territoires
23:31par rapport aux... puisqu'on parle des OQTF,
23:33je parle des OQTF ! Ce n'est pas le seul
23:35pays qui refuse de voir revenir
23:37ces ressortissants. Mais l'Algérie est déjà dans une situation
23:39inamicale avec nous.
23:41On ne va pas jouer les béni-oui-oui et dire
23:43vous êtes l'Algérie, parce qu'on a une histoire
23:45tumultueuse avec vous, on ne va rien faire.
23:47Ce n'est pas possible. À un moment, il faut quand même
23:49insister et mettre les poings sur l'isle.
23:51Ça débouche sur quoi,
23:53la guerre ?
23:55Et à l'inverse, ça débouche sur quoi ?
23:57Et à l'inverse, ça débouche sur quoi ?
23:59Les relations...
24:01Ayons des relations normales
24:03sur l'analyse de 30 ans,
24:0540 ans, 50 ans...
24:07Mais l'Algérie ne veut pas de relations normales !
24:09C'est bon, 60 ans,
24:11pardon de dire ça comme ça, mais
24:13c'est bon, ça fait 60 ans,
24:15c'est bon, on peut
24:17peut-être aussi...
24:19Tout le monde
24:21le voit bien, je l'ai dit dès le départ,
24:23mais si vous ne voulez pas le voir, moi ça ne me dérange pas.
24:25Monsieur Retailleau est dans
24:27une histoire interne
24:29qui est de savoir...
24:31Je vais faire un parallèle.
24:33Mais est-ce que disait Mehdi, il ne parlait pas de Bruno Retailleau ?
24:35Jusqu'à maintenant,
24:37c'est moi qui ai cité M. Retailleau.
24:39Je vais faire un parallèle, on ne va pas faire payer
24:41aux enfants allemands les crimes des nazis.
24:43Maintenant, c'est une histoire terminée. Même chose avec l'Algérie,
24:45on ne va pas nous faire payer à nous, Français,
24:47ce qui s'est passé il y a 60 ans. Je ne suis pas
24:49tributaire de cette histoire.
24:51Je suis désolé, à un moment...
24:53Le colonialisme n'était pas hélas
24:55qu'en Allérie.
24:57Il n'y a pas les mêmes rapports avec la Tunisie,
24:59le Maroc...
25:01Ça dépasse l'intérêt de l'Allemagne.
25:03Ça dépasse l'intérêt de ne pas le dire.
25:05On est naïfs sur ce sujet.
25:07En ce moment, il y a un Français
25:09qui est enfermé à l'étranger pour un délit d'opinion.
25:11Jean-Luc, tu parles
25:13d'Emmanuel Macron
25:15qui a reconnu
25:17la souveraineté du Maroc sur le Sahara,
25:19mais c'est quand même Emmanuel Macron qui a parlé de crimes contre l'humanité
25:21en 2017,
25:23des Français sur l'Algérie.
25:25C'est quand même les Algériens qui, au moment de Naël,
25:27ont fait preuve d'une ingérence totale,
25:29totale, en faisant des communiqués de presse,
25:31en répétant à tort et à travers
25:33que les Algériens devaient se mobiliser.
25:35Ce ne sont pas les Algériens,
25:37c'est la direction politique algérienne.
25:39Je suis d'accord avec toi.
25:41Aujourd'hui, c'est la direction politique algérienne.
25:43C'est quand même la direction politique algérienne qui représente
25:45la diplomatie algérienne. On ne peut pas se l'enlever non plus de la tête.
25:47Par conséquent, je veux bien
25:49qu'on dise que les Français sont responsables
25:51de tout et les Algériens de rien,
25:53mais en vérité, en diplomatie,
25:55les deux ont des responsabilités.
25:57Et là, il faut quand même avouer
25:59que les Algériens
26:01ont un parti pris
26:03qui a assez marqué, preuve en est
26:05encore malheureusement, la situation de Bolem-Sensal
26:07depuis ces derniers mois.
26:09On n'a aucune nouvelle, on ne sait quasiment rien
26:11et on doit rien dire.
26:13Et subir. Ce n'est pas normal.
26:15Je n'ai pas dit ça.
26:17Je te répondais, même si tu n'as pas dit ça.
26:19Sur la situation
26:21aujourd'hui qui est celle
26:23qu'effectivement, ce que disait
26:25Mehdi, l'Algérie fait un bras d'honneur à la France.
26:27Très clairement.
26:29C'est son intérêt de le faire aujourd'hui.
26:31Ça n'enlève en rien
26:33la responsabilité des hommes politiques et des femmes politiques
26:35françaises depuis 60 ans.
26:37On entend vraiment, à longueur
26:39d'année, il faut revenir sur les accords de 68.
26:41Il faut revenir sur les accords de 68.
26:43C'est vraiment un argument de campagne à chaque campagne électorale.
26:45Très bien. Ça n'enlève en rien
26:47leur responsabilité, mais il faut aussi le dire
26:49et il faut aussi le reconnaître, je pense, que les Algériens
26:51ont une part de responsabilité.
26:53Que le gouvernement algérien,
26:55quel qu'il soit, ait une part de responsabilité,
26:57je le reconnais aisément.
27:01Les Algériens en Algérie ne vivent pas en démocratie.
27:03C'est d'accord ?
27:05Je pense que le gouvernement utilise
27:07cette espèce de pseudo-détestation
27:09du colon
27:11français
27:13aussi pour essayer
27:15de ressouder
27:17contre un ennemi
27:19extérieur.
27:21Moi, je suis allée en Algérie il y a quelques années de ça.
27:23J'étais extrêmement
27:25surprise de voir à l'époque,
27:27par exemple, l'ancien président
27:29Bouteflika.
27:31J'avais vu le président Bouteflika,
27:33mais le président
27:35de l'équivalent de notre Assemblée nationale
27:37qui
27:39était dans un registre
27:41extrêmement guerrier
27:43qui consistait, par exemple,
27:45à parler en algérien et à reprendre
27:47la traductrice quand elle ne faisait pas
27:49la bonne traduction en français. On voit que tout ça
27:51fait aussi partie
27:53pour des gouvernants qui
27:55ne sont pas sur des assises aussi solides qu'on le pense.
27:57Il faut bien
27:59avoir ça en tête. L'Algérie,
28:01elle n'est pas une derrière son
28:03gouvernement.
28:05Désigner des
28:07ennemis extérieurs,
28:09ça fait partie
28:11des logiques
28:13politiques autocrates.
28:15Allez, on marque une petite pause et on se retrouve
28:17dans un instant.
28:23On continue de débattre et de commenter l'actualité.
28:25Ce qui a beaucoup fait réagir
28:27hier, c'est l'interview
28:29sur France 3 par Francis Letellier
28:31de Jean-Luc Mélenchon
28:33qui lui pose une question légitime
28:35sur l'affiche représentant
28:37Cyril Hanouna.
28:39Écoutez la réponse de Jean-Luc Mélenchon.
28:41L'affiche Cyril Hanouna, c'est une
28:43erreur ou pas ? Mais écoutez monsieur,
28:45pourquoi vous me posez cette question ?
28:47De quel droit ?
28:49Vous m'accusez ?
28:51Est-ce que vous m'accusez ?
28:53Alors taisez-vous, vous êtes en train de
28:55continuer une campagne qui a démarré à l'extrême droite.
28:57Il ne fallait pas publier ce visuel.
28:59Alors attendez.
29:01Maintenant on demande à l'extrême droite ce qu'on peut publier
29:03ou pas. Vous pensez que la tête de monsieur
29:05Hanouna, comme la mienne, ne peut pas
29:07être caricaturée. Moi je suis caricaturé
29:09continuellement. Vous voulez que je vous montre les caricatures
29:11de Charlie Hebdo ? Et ça n'est pas de l'antisémitisme.
29:13Pourquoi ça serait de l'antisémitisme ?
29:15Ça suffit ! Ça suffit
29:17maintenant !
29:19Ça suffit maintenant !
29:21C'est juste une chose.
29:23Moi j'ai franchement
29:25la nausée en l'entendant parler de Charlie Hebdo.
29:27Lui qui a fait l'éloge funèbre
29:29de Charbes. Lui qui dit
29:31qu'il compare les caricatures
29:33de Charlie Hebdo à une affiche
29:35de propagande électorale. Il n'y a pas d'autre
29:37mot. On n'est pas sur le même
29:39registre. Et ce matin j'ai entendu Philippe Val
29:41qui était le directeur de Charlie Hebdo
29:43qui racontait qu'il y avait une charte qui avait été mise
29:45en place avec Cabu
29:47pour justement
29:49être extrêmement prudent sur la caricature
29:51et sur tout ce qui pouvait
29:53être de nature raciste
29:55ou antisémite. Mais comparer Charlie Hebdo
29:57à une affiche politique
29:59appelant à un meeting, c'est absolument
30:01scandaleux déjà sur ce point-là.
30:03Oui, oui.
30:05Bien sûr. Mais vous voyez
30:07
30:09on a tout ce qu'un
30:11homme ou une femme politique ne devraient
30:13pas être, c'est-à-dire les responsabilités
30:15la plus totale.
30:17Une logique clientéliste
30:19qui fait qu'on
30:21oublie même
30:23toutes les références historiques. Parce que
30:25Mélenchon a des défauts, mais
30:27c'est inférieur d'histoire. Donc
30:29il ne peut pas ignorer
30:31ce que signifie cette
30:33affiche qui est une affiche qui utilise
30:35tous les codes des propagandes antisémites
30:37des années 30.
30:39Le nez, les oreilles, etc.
30:41Il le sait. Et
30:43la défense, c'est toujours l'attaque.
30:45Mais l'attaque au mépris
30:47des droits des journalistes.
30:49Au nom de quoi
30:51un journaliste n'aurait pas le droit
30:53de l'interroger ? Alors lui, il peut
30:55se défendre et dire qu'il n'est pas d'accord.
30:57Mais le seul fait de poser une question
30:59qui manifestement
31:01le met mal à l'aise
31:03est un crime de l'aise majesté.
31:05Donc on a le roi
31:07Mélenchon
31:09tout puissant, qui est toujours
31:11dans la toute-puissance et qui est très peu
31:13démocrate dans sa
31:15manière de conduire des débats.
31:17Il est assez mauvais
31:19acteur d'ailleurs. Et moi je
31:21salue notre confrère
31:23Francis Letellier qui est resté assez
31:25flegmatique et qui lui a dit merci.
31:27Il n'a pas fait de surenchère
31:29et ça ne sert à rien.
31:31Mais de quel droit vous me posez cette question ?
31:33Taisez-vous !
31:35Il fait deux sophismes.
31:37Il fait ce qu'on appelle une fausse analogie.
31:39On ne peut pas comparer une affiche, un visuel
31:41d'un parti politique à
31:43ce que fait Shirley Hebdo.
31:45Ce n'est pas comparable.
31:47On ne peut pas comparer ces deux choses.
31:49Et il fait un sophisme qu'on appelle de la double faute.
31:51C'est-à-dire qu'il va juger,
31:53il va dire oui c'est l'extrême droite, c'est les méchants, c'est Elon Musk.
31:55En gros c'est ça. Et c'est-à-dire qu'il se dédouane
31:57de la propre faute de son parti.
31:59C'est jamais sa faute.
32:01C'est un sophisme. Donc en fait il ne fait que de la rhétorique.
32:03S'il fait de la rhétorique, c'est parce que sur le fond
32:05il sait pertinemment qu'il est en tort.
32:07Tout ce dont il parle à ce journaliste,
32:09c'est uniquement pour intimider.
32:11Il fait de l'intimidation.
32:13Donc il est très agressif.
32:15Et pour ne pas aller sur le fond.
32:17Surtout pas.
32:19Si vous regardez le film The Apprentice
32:21qui raconte l'ascension de Donald Trump,
32:23et lisez le livre de Philippe Corbet
32:25qui s'appelle L'avocat du diable et qui parle de cet homme Roy Cohn,
32:27un avocat qui a tout appris
32:29à Donald Trump,
32:31il y avait trois recommandations
32:33qui étaient attaquées,
32:35c'est votre faute, et c'est tout à fait ça.
32:37Alex ?
32:39Cette séquence me met hyper mal à l'aise.
32:41Moi aussi.
32:43Vraiment hyper mal à l'aise, parce que ça fait des années
32:45qu'on répète que Jean-Luc Mélenchon
32:47et son parti La France Insoumise ont un problème avec les Juifs.
32:49Franchement.
32:51Et là, il pourrait au moins être honnête
32:53et dire que c'était une erreur,
32:55que l'affiche ne fonctionne pas.
32:57En plus il crie
32:59sur tous les toits qu'Elon Musk
33:01est le plus grand censeur
33:03et il utilise
33:05sa propre IA pour faire cette affiche.
33:07Tout est raté
33:09dans cette opération de communication,
33:11et même l'explication et la justification à la fin.
33:13Donc ça me met très mal à l'aise,
33:15parce qu'hier je n'ai pas eu un leader de La France Insoumise
33:17qui dit qu'on a fait une connerie,
33:19et c'est normal
33:21que ça soit interprété. Et je vous remercie,
33:23même, il pourrait demander, il pourrait remercier le journaliste
33:25de me poser la question et de pouvoir m'en expliquer.
33:27Il ne le fait à aucun moment.
33:29Ça c'est le premier point. Le deuxième point,
33:31c'est que je crois de mémoire de journaliste,
33:33et ça fait 10-15 ans que je suis journaliste,
33:35je n'ai jamais vu un homme politique
33:37parler avec une telle violence
33:39sur un plateau de télévision à un journaliste.
33:41C'était extrêmement violent,
33:43hier soir le plateau, et vous l'avez dit,
33:45M. Le Tellier, je trouve, a très bien réagi,
33:47il a envoyé la fin de l'émission, il a fait son travail,
33:49il lui a posé la question sans se démonter,
33:51il a été très digne, et c'est ce qu'on attend d'ailleurs du service public,
33:53qu'on pose les questions et qu'on ne juge pas, parce qu'à aucun moment
33:55il le juge, il lui dit vous me jugez, mais à aucun moment
33:57il le juge, et
33:59je le trouvais très digne, mais
34:01ça ne m'enlèvera pas de l'esprit et de la tête
34:03que dans les mois qui vont arriver,
34:05dans l'élection présidentielle qui va arriver, peut-être les municipales
34:07même avant, ça va être extrêmement violent,
34:09en réalité.
34:11Extrêmement violent.
34:13Jean-Luc, qu'est-ce que vous avez pensé de cette séquence ?
34:15Ce que je pense
34:17de l'affiche déjà, et d'une, c'est une grave
34:19erreur, parce que
34:21qu'il ne soit pas aperçu qu'effectivement
34:23ça avait des références historiques absolument
34:25nauséabondes, il y a un problème.
34:27Et ce n'est pas la première affiche de ce style.
34:29Mais pour le reste,
34:31après,
34:33je peux comprendre, je n'excuse pas,
34:35mais je peux comprendre que
34:37Jean-Luc Mélenchon,
34:39qui est la LFI en général,
34:41mais surtout Jean-Luc Mélenchon,
34:43dans ce qu'il peut entendre ici ou là, mais plus
34:45qu'ici ou là, à un moment donné
34:47est très énervé. Alors la séquence,
34:49face à l'hôtelier, est absolument
34:51à ce niveau-là,
34:53on sent vraiment qu'il est mal à l'aise, c'est le moins
34:55qu'on puisse dire, on sent qu'il est énervé, c'est le moins
34:57qu'on puisse dire, c'est pas la bonne personne
34:59en face qu'il avait, c'est clair et net.
35:01Mais c'est pas la...
35:03Moi je peux, cette espèce
35:05de discours continuel,
35:07je vais être très précis,
35:09qui fait penser que la LFI
35:11pourrait être antisémite,
35:13non, la LFI n'est pas antisémite.
35:15Voilà, c'est clair.
35:17Et si elle l'était, alors que les gens
35:19fassent des procès, et on verrait
35:21dans ces cas-là qu'il n'y a pas beaucoup d'attaques possibles
35:23par rapport à la LFI. Je ne suis pas
35:25un grand défenseur de la LFI, mais il faut
35:27arrêter de penser que le principal
35:29danger en France
35:31s'appelle la LFI.
35:33Pour moi, le principal danger en France
35:35s'appelle le rassemblement national.
35:37Il faut que le juge lui réponde parce que j'ai pas...
35:39Peut-être Mehdi et puis après Alex.
35:41Moi je l'appelle ça
35:43l'antisémitisme de Schrödinger.
35:45Alors qui est Schrödinger et ça veut dire quoi ?
35:47Schrödinger c'est un physicien, en gros c'est une expérience de pensée,
35:49on met un chat dans une boîte avec une capsule
35:51de poison, et en gros, tant qu'on n'a pas l'information
35:53que la capsule de poison est explosée, on estime
35:55que le chat est mort et vivant à la fois.
35:57C'est exactement ce que fait l'antisémitisme de Schrödinger.
35:59Ça a toutes les caractéristiques de l'antisémitisme.
36:01Ça pue comme l'antisémitisme.
36:03Ça a les codes de l'antisémitisme, mais par miracle
36:05ça ne serait pas de l'antisémitisme parce que c'est à gauche.
36:07Moi cette logique-là, je ne la comprends pas.
36:09Et l'argument qui est celui
36:11que vient de donner Jean-Luc et qui est aussi
36:13celui donné par la France Insoumise, qui est de dire
36:15« Attaquez-nous si on est antisémites ! »
36:17Regardez le comportement de Thomas Porte ou de Rima Hassan
36:19qui parlent sans arrêt toute la journée.
36:21Regardez le compte Twitter de Thomas Porte.
36:23Toute la journée, ça parle d'Israël et de Gaza.
36:25Ça parle d'antisionisme toute la journée.
36:27Vraiment, ça devient une obsession pour ce parti.
36:29On a le droit d'être obsession.
36:31C'est une obsession, ce n'est pas la même chose.
36:33L'antisionisme étant une forme d'antisémitisme.
36:35Une forme d'antisémitisme selon une résolution votée en 2018.
36:37Pardon ?
36:39Non, l'antisionisme est une résolution, je vous rappelle.
36:41Non mais Jean-Luc, juste.
36:43Je vais répondre à ce que tu as dit
36:45premièrement et deuxièmement, juste pour préciser,
36:47l'antisionisme depuis 2018 ou 2019,
36:49c'est une forme d'antisémitisme.
36:51Ça a été voté par l'Assemblée Nationale par une résolution
36:53et je crois que c'est le député Sylvain Maillard
36:55qui en était l'initiateur.
36:57Bon, après, on soit d'accord.
36:59Il faut le dire aux Juifs qui vivent en Israël
37:01qui sont antisionistes, car il y en a
37:03qui sont antisionistes en Israël, qu'ils sont antisémites.
37:05D'accord. Non mais c'est un autre débat.
37:07Qu'on soit d'accord ou pas.
37:09C'est un autre débat.
37:11On ne va pas rentrer dans ce débat.
37:13À la France Insoumise, tu dis
37:15qu'il faut qu'on arrête de dire que la France Insoumise est un parti antisémite.
37:17Moi, je n'ai jamais dit ça.
37:19Tu l'avais dit.
37:21D'accord. Très bien.
37:23Mais tu dis qu'il ne faut pas qu'on parte de ce constat-là.
37:25Je dis simplement qu'hier, ce n'est pas le premier
37:27entre guillemets, je mets des guillemets,
37:29le premier dérapage antisémite
37:31ou anti-juif que la France Insoumise
37:33pourrait faire.
37:35Si on veut le dire en étant maladroit, pas de problème.
37:37Mais hier, je dis que le leader de ce parti
37:39a l'occasion de pouvoir dire stop, il faut qu'on arrête
37:41d'apaiser les tensions
37:43et il ne le fait pas.
37:45Il est dans la surenchère de la tension
37:47avec un journaliste qui lui pose la question pour lui dire
37:49vous comprenez qu'on puisse...
37:51Autre chose, ce n'est pas moi qui le dis,
37:53va voir, Jean-Luc, je t'encourage à le faire,
37:55les tweets de ses anciens compères
37:57sur X, que ce soit, je pense
37:59à celui de Clémentine Autain,
38:01qui nommément...
38:03Je suis très proche
38:05de Clémentine Autain.
38:07Regarde qui ?
38:09Clémentine Autain, la députée de Seine-Saint-Denis,
38:11NFP, qui elle-même
38:13dit que c'est honteux ce qui s'est passé.
38:15Mais je suis entièrement
38:17d'accord, j'étais encore avec Clémentine Autain
38:19samedi, elle venait signer son bouquin
38:21à Marseille, j'y étais.
38:23Donc si vous me citez pas
38:25Clémentine Autain, je suis entièrement d'accord.
38:27Après, je dis simplement que
38:29nous ne trompons pas d'adversaires
38:31et de dangers politiques en France.
38:33Je veux que Jean-Luc Mélenchon
38:35fasse erreur sur erreur.
38:37Soit énervé, soit irrité.
38:39Oui, c'est une évidence.
38:41A chaque fois qu'on avance,
38:43je ne sais pas si vous étiez là d'ailleurs, Jean-Luc,
38:45quand j'ai fait ce parallèle, c'est que dès qu'on dénonce
38:47quelque chose ou qu'on parle d'un sujet
38:49qui dérange, on nous dit, oui, mais il y a ça.
38:51Quand on parle des femmes battues,
38:53on nous dit, oui, mais il y a aussi des hommes qui sont battus.
38:55C'est pas le sujet, oui, il y a sûrement des hommes qui sont battus.
38:57Mais là, en l'occurrence,
38:59sur l'antisémitisme, je suis désolée, vous pouvez pas dire
39:01oui, mais l'adversaire c'est l'ERN.
39:03Ok, soit, mais on peut parler
39:05d'un problème qui existe, vous avez
39:07effectivement Clémentine Autain qui dit,
39:09si on suit la logique de...
39:11La polémique n'étant que le fruit d'une
39:13occasion par l'extrême droite, il ne voit pas
39:15que recourir à l'imagerie brune des années
39:1730 n'est pas possible.
39:19Je pense exactement à la même chose.
39:21Et ben voilà, pourquoi Jean-Luc Mélenchon
39:23et alors,
39:25petit paradoxe quand même, c'est qu'il a
39:27quand même eu Paul Vannier, deux jours avant,
39:29qui reconnaissait que ça avait été,
39:31que l'image avait été travaillée
39:33par l'intelligence artificielle.
39:35C'est une mauvaise excuse.
39:37Mauvaise excuse.
39:39Qui est l'image
39:41l'IA de Elon Musk.
39:43Avant de sortir une affiche,
39:45on regarde ce qu'il y a sur l'affiche.
39:47L'excuse de l'intelligence artificielle
39:49est une mauvaise excuse.
39:51Moi je voudrais
39:53dire deux choses. D'abord que
39:55l'idéologie
39:57délétère,
39:59populiste de l'extrême droite,
40:01ça ne peut en aucun
40:03cas constituer une excuse
40:05des faux pas.
40:07C'est plus que des faux pas.
40:09D'une partie des leaders,
40:11et en particulier de son leader
40:13Maximus.
40:17Ça ne peut pas.
40:19Et LFI, je ne sais pas
40:21si LFI est ou pas
40:23un parti antisémite,
40:25mais en tout cas,
40:27beaucoup de ses dirigeants
40:29nourrissent un antisémitisme
40:31d'atmosphère.
40:33Alors, on ne va pas faire
40:35les comptes aujourd'hui,
40:37mais je ne suis pas sûr,
40:39pardon de ce parallèle osé,
40:41mais je ne suis pas sûr que dans les années
40:4330, tous ceux qui adhéraient
40:45au parti nazi
40:47étaient forcément
40:49des nazis, on a vu ce que ça donnait.
40:51Mais ça devient
40:53vraiment délétère, délétère
40:55de laisser
40:57les leaders et les numéros 1
40:59entretenir
41:01cet antisémitisme
41:03d'atmosphère, et ils ont
41:05une part de responsabilité
41:07certaine, et
41:09il ne faut pas qu'on...
41:11Il faut regarder les choses en face.
41:13Juste, vous avez remarqué quand même, quand
41:15Francine se télépose la question, ce que lui répond
41:17Jean-Luc Mélenchon, vous êtes radins ou pas ?
41:19Oui, oui.
41:21Vous êtes radins,
41:23antisémites, radins...
41:25Et pourquoi il dit ça ?
41:27Je ne sais pas, je m'interroge...
41:29Par rapport aux questions qu'il pose et qui gènent...
41:31Il y a deux points qu'il faut mettre
41:33en avant. Le premier,
41:35c'est que pour un visuel de la sorte, pour une campagne de
41:37cette ampleur, c'est forcément validé
41:39par les cadres du parti.
41:41Les responsables, c'est Sofia Chikuru, Bastien Parizeau
41:43et Emmanuel Bompard. Ils sont tous dans la communication.
41:45Donc, à ce niveau-là,
41:47il y a un énorme loup
41:49chez les filles. Et dernier point,
41:51par leur action et la manière
41:53dont ils s'y prennent, ils rendent
41:55bankable leur haine.
41:57C'est eux, je suis désolé...
41:59Je crois que c'était Emmanuel Valls
42:01qui disait que... Non, je ne sais plus...
42:03Je ne sais plus qui disait que
42:05les filles étaient une machine à vote pour leur haine.
42:07C'est exactement ce qu'on est en train de faire.
42:09Bon, on va marquer une pause et on se retrouve dans
42:11un instant avec vous sur Sud Radio.
42:23Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
42:25Voilà, je dirais qu'on parle de la lutte
42:27contre le narcotrafic
42:29avec la proposition
42:31d'installer des mouchards
42:33dans les messageries chiffrées.
42:35La boîte noire.
42:37La boîte noire, voilà. Dans sa proposition
42:39de loi, le gouvernement a remis
42:41donc cet article
42:43controversé, voté au Sénat mais rejeté
42:45par l'Assemblée nationale.
42:47Florence, la lutte contre le narcotrafic,
42:49on voit... La lutte contre
42:51le narcotrafic, il faut bien
42:53comprendre que c'est la lutte
42:55contre la criminalité organisée.
42:57Parce que pendant des années, on a
42:59dit, alors, c'est pas bien, la drogue, etc.
43:01Mais c'est une vraie criminalité organisée.
43:03Et le problème,
43:05c'est que, comme souvent en France,
43:07on pêche à la fois
43:09par déni et puis
43:11par des renoncements successifs.
43:13Donc, moi,
43:15j'ai envie de reprendre la phrase d'Edouard Philippe,
43:17le plus grand risque,
43:19c'est pas le grand remplacement,
43:21mais c'est le grand renoncement. Et sur ce sujet-là,
43:23comme sur d'autres,
43:25c'est ce qui nous guette, le narcotrafic, ça fait
43:27plus de morts que le terrorisme.
43:29Alors, il n'y a pas...
43:31Le mort n'est pas
43:33ressenti de la même manière.
43:35Tout à fait.
43:37Et c'est un drame épouvantable.
43:39Donc, si on continue
43:41à employer de l'eau
43:43tiède, on n'obtiendra pas
43:45de résultats. Alors, bien sûr,
43:47les héritiers que nous sommes
43:49quand même de la philosophie des lumières,
43:51quand on va
43:53brider notre espace
43:55de liberté, ou avoir le sentiment que c'est l'espace de
43:57liberté qui est un peu bridé,
43:59ça gratte. Mais là, c'est
44:01la criminalité organisée. Donc, franchement,
44:03qu'il y ait des boîtes noires pour pouvoir
44:05s'introduire sur les systèmes
44:07de cryptage qu'utilisent matin,
44:09midi et soir
44:11les narcotrafiquants, c'est quand même
44:13une obligation.
44:15Sinon, on va avoir une loi
44:17qui va être un robinet de tiède.
44:19Il faut des sacrés garde-fous.
44:21Alors là, je suis tout à fait d'accord.
44:23Ça doit évidemment être fait sous l'autorité
44:25d'une commission totalement indépendante.
44:27Et il faut
44:29voir chaque année
44:31ce qui a été fait, parce que
44:33ce n'est pas neutre. Mais si
44:35on n'a pas la possibilité d'aller sur les
44:37réseaux cryptés, hélas,
44:39cette loi perd une partie
44:41de sa substance. Et c'est un peu la même chose, d'ailleurs,
44:43sur ce qu'ils ont appelé...
44:45Il y a la boîte noire et puis
44:47il y a le dossier coffre.
44:49Le dossier coffre, c'est arriver
44:51à avoir des témoins
44:53qu'on va vraiment protéger,
44:55comme toute chose étant égale par ailleurs.
44:57L'Italie l'a fait pour
44:59les témoins mafieux.
45:01C'est comme ça qu'ils sont arrivés
45:03à faire avancer la lutte
45:05contre les
45:07mafieux. Alors ça, ça se fait déjà.
45:09D'ailleurs, ça se fait l'autorité
45:11du magistrat. Le Conseil d'Etat a déjà
45:13dit deux fois qu'il était
45:15d'accord sur cette question de dossier coffre.
45:17Alors évidemment, à l'Assemblée, tout le monde
45:19n'est pas d'accord.
45:21Les filles n'est pas d'accord, évidemment, mais j'allais dire
45:23comme d'habitude. Mais est-ce que tout est bon pour
45:25lutter contre le narcotrafic ? Jean-Luc,
45:27vous êtes dans une ville où il y a beaucoup
45:29de narcotrafic. Pas plus,
45:31on en parle souvent, mais pas plus que la Seine-Saint-Denis,
45:33le Val-de-Marne, le Nord-Pas-de-Calais,
45:35la banlieue lyonnaise, et je pourrais citer un certain
45:37d'autres villes. C'est vrai, défendez Marseille.
45:39La lutte contre le narcotrafic est une lutte mondiale.
45:41Beaucoup de choses
45:43ont été essayées.
45:45Malheureusement, les grands
45:47dirigeants qui se sont occupés du narcotrafic
45:49au niveau mondial ont
45:51tous les mêmes analyses quand
45:53ils arrêtent d'être en obligation
45:55de travail, quand ils passent
45:57à la retraite, de dire
45:59on n'a jamais réussi
46:01à arrêter. Alors la lutte contre le narcotrafic
46:03est absolument indispensable, certes,
46:05mais comment en fait-on ?
46:07Est-ce qu'on mélange tout ? Est-ce qu'on mélange
46:09toutes les drogues, toutes les
46:11toxicomanies ? Est-ce que
46:13on est dans un système
46:15où il y a
46:17un certain nombre de pays, de très
46:19nombreux pays, qui légalise
46:21un certain nombre de produits, notamment la marée
46:23de Granoble. Et nous,
46:25nous sommes à ce niveau-là,
46:27on va être le dernier pays européen
46:29à ne pas réfléchir par rapport à ça.
46:31Ça ne règlerait pas tout.
46:33Mais pardonnez-moi, ce n'est pas du tout le sujet.
46:35On parle du narcotrafic.
46:37Enfin, on n'est pas en train de parler de le beuh,
46:39pardonnez-moi, même si...
46:41Il faut qu'il y ait du narcotrafic, il faut qu'il y ait de la vente.
46:43Non mais on parle
46:45de narcotrafic, on parle de blanchiment,
46:47on parle de trafic
46:49de trafic de cocaïne,
46:51on parle de trafic, on parle de corruption,
46:53on parle de produits
46:55de méta, en fait.
46:57D'assassinat, de meurtre.
46:59C'est ça le narcotrafic aussi.
47:01Qui vont, pardonnez-moi,
47:03financer aussi des réseaux terroristes.
47:05Pas que, mais aussi.
47:07C'est de la criminalité.
47:09C'est la criminalité.
47:11C'est pas la légalisation du cannabis,
47:13qui est un sujet, certes,
47:15mais ce n'est pas le sujet de la légalisation du cannabis.
47:17Daesh était l'un des plus grands fournisseurs
47:19de drogue au monde, il me semble.
47:21Daesh était l'un des plus grands producteurs
47:23de drogue au monde, donc oui, c'est intimement lié
47:25au terrorisme.
47:27Non, pas producteur, vendeur.
47:29Producteur ou vendeur, un titre et personnage,
47:31il n'y a pas de différence.
47:33Ce n'est pas du bon côté de la barrière.
47:35Parce que là, on est sur lutte contre le blanchiment,
47:37fermeture administrative de commerce
47:39soupçonnée de blanchiment.
47:41On est au-delà de la légalisation
47:43et on est au-delà du cannabis.
47:45Mais on est au-delà du cannabis, Jean-Luc.
47:47C'est une industrie.
47:49Oui, oui, oui, on est au-delà.
47:51Alors, 80% du narcotrafic,
47:53c'est sur le cannabis, je vous le rappelle juste clairement.
47:55Le reste, que ce soit l'héroïne,
47:57la cocaïne ou les autres produits.
47:59Non, non, non.
48:01Aux Etats-Unis, le fentanyl, c'est la première cause de mortalité.
48:03Le fentanyl,
48:05c'est la première cause de mortalité aux Etats-Unis.
48:07Le captagon, où il y a eu des saisons...
48:09Les drogues de synthèse, aujourd'hui...
48:11Simple rappel qui ne règlera
48:13extrêmement strictement rien dans ce que je vais dire,
48:15ils s'inventent, jour après jour,
48:17des produits qui ne sont pas encore illégaux.
48:19C'est des produits de synthèse.
48:21Les narcotrafricants, ils ont une telle
48:23manie financière, ils sont tellement puissants
48:25qu'aujourd'hui, ils ont carrément des industries
48:27de recherche pour créer de nouvelles drogues.
48:29Donc, si on ne combat pas
48:31ce sujet...
48:33J'écrivais là,
48:35juste, que nous étions bien seuls
48:37dans ces cas-là, à avoir
48:39cette politique telle que nous l'avons en France.
48:41Juste, que ce soit
48:43le cannabis, l'héroïne ou toute autre drogue
48:45ou substance interdite,
48:47quoi qu'il arrive,
48:49le narcotrafic en France fait des morts.
48:51Donc, par conséquent, on peut monter et descendre,
48:53il faut une loi, il faut pouvoir lutter au maximum
48:55contre cette loi, contre ce
48:57fléau, et enfin
48:59avoir un cadre qui permette de se dire
49:01qu'on avance sur ce sujet-là.
49:03Et qu'on est un peu plus efficace.
49:05Moi, je vais juste faire
49:07un pas de côté
49:09sur le fait que c'est enfin
49:11un texte politique à l'Assemblée nationale qui va arriver.
49:13Je pense que c'est important de le dire,
49:15c'est un sujet qui concerne l'ensemble des Français,
49:17que ce texte a été, dans sa
49:19majorité, adopté par le Sénat,
49:21et qu'on voit qu'il est en train
49:23d'être bloqué à l'Assemblée
49:25par la gauche.
49:27Et un peu détricoté.
49:29Même beaucoup détricoté.
49:31Et qu'à mon avis, il va y avoir enfin de la politique,
49:33et que c'est pas là-dessus que
49:35Bruno Retailleau met sa démission
49:37en jeu, mais à mon avis
49:39ça va jouer quand même à un moment donné aussi.
49:41Je pense que Darmanin et Bruno
49:43Retailleau ont fait le job
49:45de leur côté en appliquant et en posant
49:47des mesures qu'ils pensaient nécessaires.
49:49Maintenant il va falloir voir,
49:51avec ce texte qui va être débattu à l'Assemblée nationale,
49:53qu'on nous vend, depuis plusieurs mois
49:55d'ailleurs, qu'on nous vend même avant le nouveau gouvernement
49:57avec ces opérations
49:59XXL sur le terrain.
50:01C'est la concrétisation de tous ces mois de travail.
50:03On va voir si ce texte va être adopté.
50:05S'il n'est pas adopté,
50:07là encore, je pense qu'on aura aussi,
50:09à mon avis, au sein de l'Assemblée nationale,
50:11et d'ailleurs en commission mixte par étape,
50:13parce que vous savez qu'il y aura une navette à ce moment-là,
50:15qu'il y aura aussi un enjeu
50:17extrêmement politique, éminemment politique
50:19sur ce sujet-là,
50:21qui devrait aboutir dans les quelques jours qui arrivent.
50:23A suivre. Merci à tous les quatre.
50:25Très bonne journée sur Sud Radio.
50:27A demain.

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