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00:00« Musique de générique »
00:0820h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:13« Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés sur France Info, à la radio et à la télé, Canal 27, de la TNT à la Une.
00:21Ce soir, les pourparlers directs en Turquie entre Russes et Ukrainiens sont désormais terminés.
00:26Les deux pays ont discuté d'un cessez-le-feu potentiel, d'une éventuelle rencontre aussi.
00:31Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky, mais rien de concret pour l'instant.
00:35Le président ukrainien qui a de nouveau rencontré ses alliés européens, dont Emmanuel Macron,
00:40eux-mêmes se sont entretenus avec Donald Trump.
00:42Beaucoup de rencontres, d'échanges de déclarations ces dernières heures ont décrypté tout cela ensemble.
00:47Comment lutter contre la mortalité infantile ?
00:50Le projet de loi qui prévoit notamment d'instaurer un moratoire de trois ans sur les fermetures de maternité,
00:55largement adopté hier soir en première lecture à l'Assemblée.
00:59Quels sont les enjeux de santé publique dans ce dossier ?
01:00Les enjeux politiques également dans des territoires à moins d'un an maintenant des élections municipales.
01:05Ce chiffre 4, comme le nombre de mesures annoncées par le ministère de l'Intérieur
01:09pour protéger les acteurs du secteur des cryptomonnaies après plusieurs enlèvements
01:14ou tentatives d'enlèvement ces derniers mois, un accès prioritaire aux numéros de la police, le 17 sera notamment proposé.
01:19Ces mesures sont-elles efficaces, suffisantes ?
01:21Pourquoi ces professionnels sont-ils particulièrement visés ?
01:24Nous en débattrons ce soir dans les informés et puis en fin d'émission.
01:28Comme chaque soir, les cartes blanches de nos invités.
01:30Bonsoir Marie-Esthèle Pêche, rédactrice en chef société à Marianne.
01:34Véronique Ressoult est également avec nous.
01:36Bonsoir, présidente de Backbone Consulting, maîtresse de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:41A vos côtés Raphaël Kahn.
01:42Bonsoir Raphaël, journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:47Et Quentin Calmet.
01:48Bonsoir, journaliste politique et parlementaire à Public Sénat.
01:54Commençons donc ces informés par la situation sur le front de la guerre en Ukraine.
01:59Une chose est sûre, toujours pas de cesser le feu à l'heure où nous parlons.
02:02L'idée a été évoquée par les délégations russes et ukrainiennes,
02:05qui se rencontraient directement pour la première fois en trois ans.
02:08Mais donc toujours rien de concret.
02:10Les présidents eux n'étaient pas là, grands absents de ces discussions en Turquie.
02:13Une future rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky a également été mentionnée par les deux délégations.
02:20Raphaël Kahn en attendait beaucoup, peut-être trop, de ces négociations en Turquie.
02:24Qu'est-ce qu'on en retient au final ?
02:26On n'a manifestement pas le même horizon temporel, selon qu'on se situe à l'est ou à l'ouest de l'Europe.
02:32Manifestement, Vladimir Poutine aujourd'hui c'est le maître du sablier.
02:35Il a décidé de faire durer.
02:37C'est sans doute son intérêt.
02:38En rappelant que c'est lui qui avait proposé ces négociations et c'est lui qui n'est pas venu.
02:41Oui, alors d'une certaine manière ça a permis quand même à Volodymyr Zelensky
02:44de mettre en évidence la duplicité de Vladimir Poutine
02:46avec cette proposition qu'il n'a lui-même pas honorée d'une rencontre directe entre Russes et Ukrainiens.
02:51Cette rencontre a eu lieu, il faut quand même le souligner, pour la première fois en deux ans.
02:54De ce point de vue-là, il y a quand même un progrès.
02:56Quand on entend le compte-rendu fait par la partie russe de cette rencontre,
02:59on a pris note d'une demande côté ukrainien d'une rencontre directe entre les deux chefs d'État.
03:03Comme si elle n'avait pas été déjà formulée maintes fois précédemment par Volodymyr Zelensky en personne.
03:08Où l'on dit aussi réfléchir à une possibilité d'un éventuel cessez-le-feu
03:12qui était pourtant posé comme condition préalable par une partie des occidentaux et par l'Ukraine elle-même
03:18au seuil de cette rencontre d'aujourd'hui d'Istanbul.
03:21Donc très clairement aujourd'hui, Moscou a cherché à gagner du temps avec l'aide d'ailleurs de Donald Trump
03:26qui a confié lui-même hier à ses menottements dans son avion présidentiel
03:30que rien ne se passerait sans une rencontre directe entre lui et Vladimir Poutine.
03:35On allait dire mais qu'attendez-vous donc pour décrocher votre téléphone ?
03:38Alors là on apprend de la bouche d'Emmanuel Macron à l'instant
03:41que Donald Trump compte échanger avec Moscou dans les prochains jours.
03:45S'agira-t-il d'un énième coup de téléphone ?
03:47Pas forcément suivi des faits mais de promesses entre les deux dirigeants.
03:50On a envie de dire maintenant il est temps d'agir.
03:52Mais en même temps l'histoire nous enseigna que dans ce type de conflit il faut s'armer de patience.
03:57Il avait fallu deux ans pour mettre un terme à la guerre de Corée
04:00et encore entre en 1953, entre 51 et 53 ont duré les négociations
04:04et encore ça ne s'est jamais soldé par un traité de paix
04:07mais par un simple cesser le feu qui est toujours observé aujourd'hui de part et d'autre du 38ème parallèle.
04:12C'est ce qui risque malheureusement d'arriver en Ukraine.
04:14On va revenir sur ce qu'a dit Emmanuel Macron, sur le rôle de Donald Trump également.
04:18Si on doit retenir une toute petite avancée concrète peut-être cet échange de prisonniers.
04:22Mais là encore c'est le nombre qui marque parce que le principe même des échanges de prisonniers
04:27c'est peut-être l'un des seuls canaux qui fonctionnent entre Kiev et Moscou depuis le début de cette guerre.
04:31Il y a eu à plusieurs reprises des échanges de prisonniers de part et d'autre.
04:35Donc on n'en vit rien de nouveau sous le soleil si ce n'est effectivement le nombre.
04:381 000 prisonniers, ça aura valu au moins le déplacement à Istanbul.
04:40Voilà dit Mirzalenski, on en parlait, qui s'est ensuite rendu en Albanie à Tirana
04:45pour rejoindre les dirigeants français Emmanuel Macron, allemands, Friedrich Merz, britanniques,
04:49Kersthammer ou encore polonais Donald Tusk qui s'étaient déjà tous vus le week-end dernier à Kiev.
04:54Emmanuel Macron qui a jugé inacceptable que la Russie n'ait pas à nouveau répondu
04:59à cet appel de cesser le feu des Américains et des Européens.
05:03On va écouter Emmanuel Macron.
05:05Dans ce contexte, nous allons continuer de nous coordonner avec nos partenaires européens,
05:09la coalition des volontaires et les Etats-Unis.
05:12Il y aura dans les prochaines heures des nouveaux contacts et des retours
05:15et nous apporterons les réponses requises.
05:17Nous continuons de nous battre pour la paix et nous continuons d'être aux côtés du président Zelenski
05:22et de nous coordonner très étroitement avec les Etats-Unis d'Amérique.
05:25C'est important, Quentin Calmet, de continuer à afficher cette unité, cette fermeté aussi en quelque sorte
05:30ou ce ne sont au final que des paroles ?
05:32Depuis plusieurs mois, la manche jouée par les Européens est la bonne.
05:37Depuis, en plus, l'élection du nouveau chancelier allemand,
05:40on voit qu'il y a maintenant un front commun des principaux orateurs pour l'Union Européenne
05:44et aussi la Grande-Bretagne qui s'est rajoutée à cette coalition des volontaires.
05:48C'est fou, ces deux Emmanuel Macron qu'on a dans la même semaine.
05:51Celui qui n'a plus aucun pouvoir sur la scène nationale mardi soir
05:58et celui sur la scène internationale qui est comme un poisson dans l'eau sur cette photo de famille à quatre
06:03et où on sent qu'il est parfaitement à l'aise et qu'il y a là-dessus maintenant un très bon tempo
06:09et une harmonie entre ses partenaires européens.
06:11D'ailleurs, on l'avait senti dans la première heure de l'émission de mardi soir
06:14où sur les sujets internationaux, il était là aussi très bon.
06:16Mais après, quand c'était sur les sujets nationaux, ça s'est tout de suite grippé.
06:19Et là, on voit qu'effectivement, cette photo de famille qui m'avait aussi beaucoup marqué aujourd'hui,
06:24je voulais aussi revenir là-dessus,
06:26elle dénote vraiment de deux Emmanuel Macron.
06:28Maintenant, c'est très impressionnant, très à l'aise sur ces sujets européens
06:30et parfaitement à sa place, on le voit ici.
06:32Emmanuel Macron qui dit ce soir que les Européens préparent toujours des sanctions contre Moscou
06:36en coordination avec Washington.
06:38Marie-Estelle Pech, c'est ceux en coordination avec Washington qui est important, notamment.
06:44Oui. Moi, ce qui m'a surtout frappée quand même, c'est que c'est pour parler.
06:50Ils relèvent quand même davantage d'une mise en scène, on a l'impression aujourd'hui.
06:54Une mise en scène diplomatique que d'un vrai dialogue de fond.
06:58Vous avez parlé tout à l'heure de l'asymétrie entre les délégations russes et ukrainiennes.
07:05On ne va pas revenir là-dessus.
07:07Mais en réalité, on a l'impression quand même que chaque camp russe et ukrainien,
07:13il parle plus à ses alliés et à l'opinion politique mondiale
07:17qu'on n'a pas le sentiment qu'il y a une vraie volonté de faire avancer les choses.
07:22Et pour Kiev, ces négociations, c'est une preuve de bonne volonté,
07:25un outil pour conserver le soutien occidental, européen, etc.
07:29Pour Moscou, elles permettent d'afficher une posture constructive
07:33tout en continuant toutes ces opérations militaires.
07:36Puisque le président russe, il pense surtout à la façon dont il va continuer le conflit aujourd'hui.
07:41La veille de cette rencontre, donc hier, il a limogé son commandant des forces terrestres, Poutine.
07:50Un certain Oleg Salyukov.
07:53C'est le signe qu'il se concentre toujours sur le front.
07:56Il y a ces négociations d'un côté,
08:04ce semblant de négociation, il l'a déplacé.
08:08Au poste de secrétaire adjoint du Conseil national de sécurité,
08:12alors difficile de savoir si c'est effectivement une dégradation
08:14et pour quelles raisons il l'a fait.
08:15Mais effectivement, il l'a bougé.
08:17Et donc, on a encore une fois l'impression que ça s'inscrit, ces négociations,
08:20dans cette longue tradition de faux dialogues entre la Russie et les pays occidentaux.
08:25Enfin, et ses adversaires en réalité, qui sont notamment les pays occidentaux.
08:29A chaque moment de tension, Moscou a toujours su se montrer habile
08:32dans l'art du double langage diplomatique, un petit pas en avant.
08:35En réalité, on continue à travailler sur le front par derrière, etc.
08:40Vous évoquiez la réaction européenne, vous évoquiez les sanctions.
08:42On est au 17ème train de sanctions.
08:44Et il est question quand même là, ce qui a été décidé mercredi par l'Union européenne,
08:48de cibler les pétroliers fantômes.
08:50Ceux qui utilisent Moscou pour contourner les sanctions existantes.
08:55Notamment des navires qui éteignent leurs transpondeurs pour devenir invisibles,
09:00qui transportent d'ailleurs de navire en navire des marchandises dont on ignore même la nature,
09:04qui se livrent, ou qui se livreraient, ce sont les soupçons, à des opérations de sabotage.
09:09On a attendu aujourd'hui pour agir contre ces navires.
09:12De la même manière que la Russie continue de livrer du gaz à des Etats européens encore en début d'année.
09:17Donc c'est dire à quel point, malgré les 16 précédentes trains de sanctions,
09:21aujourd'hui la Russie évolue encore dans un angle mort finalement
09:26par rapport à ce qu'elle peut continuer d'obtenir sur les marchés internationaux face à la vigilance européenne.
09:31Véronique Raissoult, on parle de temps long, on parle aussi des chances qui sont souvent compliquées à comprendre,
09:37à suivre sur le long terme aussi pour les gens qui nous écoutent, qui nous regardent.
09:40Est-ce que c'est le sentiment aussi qui ressort dans les échanges sur les réseaux sociaux ?
09:43Oui parce que ce temps long, en fait on continue à bien sûr toujours beaucoup en parler,
09:46mais les volumes ont tendance à diminuer. En revanche le soutien à l'Ukraine a plutôt tendance à monter.
09:52Non pas que le public était moins en soutien, mais il y avait une forme de doute en se disant
09:58si la paix est au prix de certains sacrifices de la part de l'Ukraine, pourquoi pas.
10:03Là aujourd'hui on voit que le public est de plus en plus en soutien,
10:06en partie parce qu'il y a une immense crainte de Poutine et la réalité de son comportement aujourd'hui
10:12ne fait que renforcer ça. Après ce qui était le plus salué aujourd'hui et partout dans le monde,
10:17c'est les fameux mille prisonniers, alors sans doute par le chiffre, parce qu'effectivement c'est pas nouveau,
10:22mais c'était très salué et on voit bien que globalement les uns et les autres ont une forme de lassitude
10:27et d'incompréhension et puis les revirements perpétuels font que, à moins d'être un grand spécialiste,
10:33mais sinon c'est parfois un peu compliqué et puis il y a beaucoup d'informations contradictoires.
10:38Donc la seule chose qu'on peut retenir c'est que globalement le soutien monte
10:42et puis aussi, ce qui n'est pas négligeable dans l'opinion publique française, c'est que...
10:46Avec beaucoup de sources aussi, ce que les gens ne voient pas forcément effectivement,
10:49c'est que beaucoup d'émissaires parlent de leur côté, ce sont des représentants parfois divers.
10:53Donc c'est un peu compliqué et après quand même à noter que le soutien de la position d'Emmanuel Macron
10:58dans l'opinion publique, alors que c'est pas toujours simple la relation entre le Président de la République et les Français,
11:03là ils sont vraiment derrière lui, salut, et globalement il y a une grande majorité des messages qui disent
11:07voilà, il a la bonne position, il a la bonne posture, ce qu'il est en train de faire, c'est ce qu'il faut faire.
11:11Oui très rapidement, on vous disait tout ça pour ça, on pouvait s'attendre à quelque chose de cette rencontre en Turquie,
11:17on a le sentiment que maintenant l'étape d'après c'est la reconnaissance que veut Vladimir Poutine
11:21de son rôle à l'échiquier international et effectivement il attend cette rencontre avec Trump
11:26pour avoir ce rang-là au niveau des échanges internationaux et ce niveau de reconnaissance-là
11:31et non pas dans une négociation entre quatre murs où on pourrait sortir un plan touffu,
11:36on voit que la prochaine étape c'est visiblement en tout cas ce qui nous attend,
11:40c'est notamment qu'on avance sur le plan international et cette reconnaissance que lui attend dans le dialogue international.
11:46Raphaël Cave, encore un mot, on parlait de cette rencontre qui arrivera peut-être
11:50ou alors un nouveau coup de téléphone entre Donald Trump et Vladimir Poutine,
11:53dans quelles conditions il faut qu'il arrive ?
11:56Ce sera l'image de l'année 2025 avec la poignée de main Trump-Poutine,
12:00on attend ça effectivement depuis l'élection, on s'interroge, on se demande pourquoi elle n'a pas encore eu lieu,
12:06alors même que Donald Trump ne lésine pas sur les signes amicaux envoyés en direction de la Russie,
12:12donc c'est effectivement assez étonnant, est-ce qu'ils ne veulent pas donner le sentiment d'une collision ?
12:15Sachant que sans doute si Vladimir Poutine était venu en Turquie, Donald Trump qui n'était pas loin serait venu également.
12:20Très certainement, d'ailleurs c'est un peu l'œuf et la poule.
12:22Est-ce que Donald Trump n'est pas venu en Turquie parce que Vladimir Poutine hésitait ou l'inverse ?
12:28Toujours est-il qu'ils mettent un soin particulier à mettre en scène cette première rencontre que tout le monde attend,
12:34ils jouent avec cela et il faut un peu traîner, durer le suspense,
12:37ils ne peuvent pas se permettre effectivement, si rencontre il y a,
12:40qu'elle se termine par une simple poignée de main sans aucune décision ou annonce.
12:44Et dernière question sur ce sujet, Donald Trump qu'on a beaucoup dit du côté des Russes et de Vladimir Poutine ces derniers mois,
12:50s'est rapproché aussi des Européens ou du moins leur a donné des gages,
12:53est-ce qu'aujourd'hui on peut dire qu'il est entre les deux camps ou il penche ?
12:56Alors là encore il faut faire appel à des psychologues, des psychanalystes voire des psychiatres
13:00pour essayer de comprendre la psyché de Donald Trump,
13:03parce qu'on a pensé à un revirement au Vatican lors de sa rencontre en marge des obsèques, des funérailles.
13:09Avec là aussi une image assez incroyable.
13:12C'est vrai qu'à la suite de cela Donald Trump a durci le ton envers la Russie mais sans aucune conséquence.
13:16Encore une fois il n'a pas tapé du poing sur la table pour que Vladimir Poutine vienne à Istanbul
13:20et pour l'instant en tout cas il n'a pas réagi à l'absence de Vladimir Poutine à Istanbul,
13:23ce qui est quand même un camouflet d'une certaine manière pour les Américains qui s'étaient engagés très fortement pour ces négociations directes.
13:29Ce que l'on sait, c'est intéressant, Jean-Noël Barreau, le ministre français des affaires étrangères,
13:32nous indiquait mercredi que le sénateur américain Lindsey Graham, donc on s'est proche de Donald Trump,
13:36avait conçu un paquet de sanctions qui prévoit 500% de droits de douane sur les importations de pétrole russe.
13:42Et là effectivement, si Donald Trump fait ça, c'est une déclaration de guerre à la Russie.
13:45Et voilà, et pour l'instant effectivement on attend toujours cette rencontre Donald Trump-Vladimir Poutine,
13:51la fin de ces négociations en Turquie, ces négociations russo-ukrainiennes.
13:56La suite des informés dans un instant, 20h17.
13:58D'abord le Fil info avec Jeanne Mézias.
14:01Quatre anciens élèves du collège Osanam de Limoges déposent plainte pour crimes contre l'humanité,
14:06contre la congrégation religieuse des prêtres du Sacré-Coeur de Jésus de Betharame.
14:11Ils espèrent ainsi lever la prescription et obtenir une reconnaissance par la justice des violences physiques et sexuelles
14:17qu'ils disent avoir subies dans les années 60.
14:20La mortalité en hausse de 4% sur les routes en avril, soit 10 morts de plus que l'année dernière.
14:25C'est ce qu'annonce l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière
14:29qui recense une hausse de la mortalité des automobilistes, des piétons et des cyclistes.
14:34Le haut-commissaire des droits de l'Homme de l'ONU met en garde contre un nettoyage ethnique dans la bande de Gaza
14:40et déplore l'intensification des frappes israéliennes dans l'enclave palestinienne.
14:45Près de 90 personnes ont été tuées aujourd'hui selon les secours palestiniens.
14:49À un peu plus d'une semaine de Roland Garros en tennis le tenant du titre,
14:53Carlos Alcaraz se qualifie en finale du Masters 1000 de Rome.
14:56Il a battu l'italien Lorenzo Musetti.
15:09Nos informés de ce vendredi soir.
15:11Marie-Estelle Pech, rédactrice en chef Société.
15:14À Marianne Véronique Reyssoult, présidente de Backbone Consulting.
15:17Raphaël Kahn de France 24, l'émission Le Monde dans tous ses états.
15:21Et Quentin Calmet, journaliste politique à Public Sénat.
15:24Le deuxième débat du soir concerne ce texte de loi adopté hier en première lecture à l'Assemblée
15:29par les députés Projet de loi pour tenter de lutter contre la hausse de la mortalité infantile
15:34avec notamment ce moratoire de 3 ans qui permettrait de ne fermer aucune maternité en France pendant cette période.
15:40Rappelons qu'entre 2011 et 2024, pendant 13 ans, le taux de mortalité infantile en France
15:44est passé de 3,5 à plus de 4 décès pour 1000 enfants nés vivants.
15:48C'est ce que dit l'INSEE, tendance jugée alarmante
15:51et qui va à contre-courant de la plupart de nos voisins européens.
15:54Ce moratoire, Marie-Estelle Pech, c'est une bonne nouvelle ?
15:57Et tout dépend de quel point de vue on se place.
15:59Pour les députés Eliott, qui sont surtout issus de territoires ruraux, ultramarins, c'est une victoire.
16:05C'est l'un des députés Eliott, il faut préciser, qui a proposé ce sujet.
16:09Qui a mené la danse sur ce sujet, parce qu'il y a les municipales en ligne de mire
16:14et c'est un sujet absolument fondamental pour leurs concitoyens.
16:19Peut-être qu'on verra le côté politique un peu plus tard sur le côté sanitaire et médical.
16:23C'est-à-dire qu'effectivement, ce sont surtout les petites communes et les communes rurales
16:28qui, depuis les années 1970, ont vu ces multiplications de fermetures de maternités
16:33pour des raisons sanitaires.
16:36Plus de 700 maternités en France il y a encore quelques années, on est à 450 environ aujourd'hui.
16:41Est-ce qu'on peut établir un lien direct entre la baisse du nombre de ces maternités
16:45et cette mortalité infantile en hausse ?
16:47Oui et non.
16:48Il y a une pluralité de causes qui permettent d'expliquer cette augmentation de la mortalité infantile.
16:55Il n'y a pas une causalité mais une corrélation.
16:58C'est-à-dire qu'effectivement, vous avez davantage de mortalité infantile dans les départements ruraux.
17:04Dans un certain nombre de départements ruraux, je pense notamment au Lot.
17:07Et le député Eliott fait un lien direct en disant que les femmes qui sont à plus de 45 minutes d'une maternité
17:16ont beaucoup plus de chances d'avoir un enfant qui meurt à la naissance ou quelques jours après.
17:20Sauf que les raisons pour lesquelles on a cette mortalité infantile, elles sont en réalité multicausales.
17:29Vous avez l'obésité des mères, vous avez l'âge de plus en plus âgé de ces mères.
17:33Vous avez les conditions sociales dans lesquelles elles vivent qui peuvent être assez terribles.
17:38Les grossesses multiples.
17:41Vous avez aussi une multiplication évidemment de bébés qu'on sauve aussi paradoxalement.
17:46Puisqu'avant, ils ne naissaient pas parce qu'ils étaient trop malades.
17:50On avait beaucoup plus d'IMG, c'est-à-dire d'interruption médicale de grossesse.
17:54Maintenant, les femmes préfèrent accoucher, préfèrent que le bébé éventuellement meure naturellement dans les jours suivant la naissance.
18:00Vous avez aussi, je pense, à peu près une dizaine ou une quinzaine de causes différentes qui peuvent expliquer cette mortalité infantile.
18:07Mais certains préfèrent se focaliser effectivement sur l'aspect désertification médicale.
18:13C'est sans doute une des causes.
18:15Mais on manque cruellement en France en réalité de statistiques précises pour comprendre ce qui se passe.
18:21C'est une des demandes d'ailleurs d'avoir un registre précis.
18:23C'est ça qui va être intéressant.
18:25Parce qu'on parle un peu dans le vide, on pédale dans l'asse le moule.
18:27Les médecins, certains gynécologues vous dites mais non, ce n'est absolument pas pour cette raison, c'est pour cette raison, etc.
18:32Mais en réalité, on n'a pas d'explication très très précise et très fine.
18:35On ressent ce flou en quelque sorte.
18:37On ressent parce qu'il y a une bataille de chiffres de causes.
18:40La réalité, c'est qu'il y a énormément de témoignages.
18:42Il y avait un slogan qui sortait beaucoup cet après-midi qui était le droit de naître à la campagne était quand même un sujet.
18:49Evidemment, ça renvoie à la problématique des déserts médicaux.
18:51Et vous avez des professions qui se mobilisent.
18:54En particulier, vous avez le syndicat national des professionnels infirmiers qui soutient cette mesure.
19:00Et qui rappelle qu'il y a une causalité pour eux évidente et que ça n'est pas que la fermeture des maternités.
19:06C'est aussi une problématique avec les moyens des PMI, les services de protection maternelle et infantile.
19:13Et beaucoup disent qu'il faut une organisation aussi après l'accouchement.
19:17En disant qu'il faudrait une formation des 640 000 infirmiers.
19:21Et en disant qu'ils devraient pouvoir être formés aux premiers soins périnatales.
19:25Et que globalement, c'est un ensemble de causes.
19:29Evidemment, ils se félicitent tous de ce moratoire.
19:32En expliquant qu'il faudrait réorganiser les choses.
19:35C'est un problème de moyens.
19:36C'est un problème plus global.
19:38Et que ça n'est pas que les maternités.
19:40Beaucoup de témoignages.
19:42Et on parle des élections municipales à venir.
19:45Beaucoup rappellent que les maires sont mobilisés.
19:47Que c'est important de réactiver le territoire.
19:50Et que si on veut que les années hauts restent vivre dans les territoires.
19:54Il faut évidemment des maternités.
19:57Mais aussi des médecins.
19:59Des pédiatres.
20:01Des infirmiers.
20:02Et on va en écouter un.
20:03Un élu.
20:04Un maire.
20:05Il y a eu cette mission d'information sénatoriale en septembre dernier.
20:07Sur la périnatalité.
20:08Qui mettait en avant que la proximité était le mot clé.
20:11Sans doute.
20:12Proximité entre le lieu de soins.
20:14La maternité.
20:15Et les patients.
20:16Ce texte voulait aussi sortir du seuil.
20:18On va en parler.
20:19Qui voudrait que l'on ferme une maternité.
20:20Si elle n'effectue pas 1000 naissances par an.
20:22Comme l'avait préconisé l'académie de médecine.
20:25Il y a deux ans.
20:26Mesure qui entre donc en vigueur avec ce moratoire de trois ans.
20:29Mais trop tard.
20:30Déplore Arnaud Péricard.
20:31On va l'écouter.
20:32Maire horizon de Saint-Germain-en-Laye.
20:34Qui a perdu sa seule maternité en décembre dernier.
20:36La seule maternité de la commune.
20:38Il était tout à l'heure l'invité de France Info.
20:40Je ne néglige pas les difficultés.
20:42Je sais qu'il y en a.
20:43On fait moins de bébés qu'avant.
20:45Mais pour autant.
20:46Moi j'avais une maternité qui faisait 500 naissances par an.
20:48Certes.
20:49Elle en faisait un petit peu plus de 900 ou 1000 avant.
20:52Mais est-ce que c'est ça un seuil de dangerosité ?
20:55Personne n'a été capable de me donner des données objectives.
20:58Et fiables sur le sujet.
21:00Je comprends le sujet de la mortalité infantile.
21:06Je comprends la question de la sécurité sanitaire.
21:09Je trouve que parfois cet argument est un peu trop vite déployé.
21:13Pour justifier la fermeture de maternité.
21:17Quentin Calmet, on entend le ressentiment du maire de Saint-Germain-en-Laye.
21:20D'autres élus se retrouvent sans aucun doute dans le même cas.
21:23Des millions de Françaises et de Français aussi.
21:25Qui se disent à quelques mois près.
21:27Finalement la maternité de ma commune serait toujours là.
21:29Oui mais parce que les maires et les parents qui vont avoir un bébé se disent.
21:33La proximité ça doit être le premier argument.
21:35Il faut que la maternité soit le plus près possible de mon domicile.
21:39Alors qu'en fait on se demande si c'est le bon argument.
21:42Et on essaie peut-être de leur expliquer.
21:44Une maternité où il y a très peu d'accouchement.
21:46C'est une maternité qui est dangereuse.
21:48Parce que vous avez des personnels qui sont moins bien entraînés.
21:51Vous avez des personnels avec des plannings où il y a des trous.
21:54Donc pendant un créneau entier de la journée ou de la nuit.
21:57Il ne peut pas y avoir d'accouchement.
21:58Donc qu'est-ce que vous faites lorsque vous devez accoucher à ce moment-là ?
22:00Donc une maternité qui est mal organisée.
22:02Où il y a peu d'accouchement.
22:03C'est aussi dangereux.
22:04Et c'est quelque chose que les parents ont du mal entendre.
22:06Et que les élus aussi se font l'écho de cela.
22:08Ils préfèrent toujours avoir l'argument de la proximité en premier.
22:11Le rapport sénatorial était intéressant.
22:13Vous le citiez il y a un instant, Victor Mathais.
22:15Les sénatrices disaient.
22:17Il ne faut pas forcément fermer ces maternités.
22:19Mais il faut fermer le plateau d'accouchement.
22:21Et avoir dans ces maternités qui sont plus proches.
22:23L'accompagnement pré- et post-natal.
22:26Avec tout ce qui se passe les mois avant et les mois après.
22:29Où là il y a des vrais problèmes d'accompagnement.
22:32Et des mères qui sont mal suivies.
22:33Parce qu'elles sont aussi trop loin du tissu médical.
22:36Et donc revoir l'organisation des soins.
22:38Et c'était au coeur de la conclusion de leur rapport.
22:40Remis au premier semestre 2024.
22:42Raphaël Kant, ce lien ou cet équilibre.
22:44Proximité, sécurité.
22:46C'est là aussi l'enjeu.
22:47Oui bien sûr.
22:48C'est du bon sens en vous écoutant.
22:50On ne veut pas étudier le cas des voisins de la France.
22:53Je suis très étonné de voir que parmi les propositions.
22:56Il y a la préconisation de créer un registre national des naissances.
22:59On apprend au passage qu'il n'existe pas.
23:01Ou pas en tant que tel.
23:02Sur les méthodes d'accouchement.
23:04Sur les préférences des mères.
23:06Ce qui est permis et ce qui est disponible dans les maternités.
23:08On n'a pas de données.
23:10Dans un état aussi jacobin et centralisé que la France.
23:12On croit rêver.
23:14Imaginez qu'on n'ait pas de registre national.
23:16Et de centralisation.
23:18On ne sait pas de quoi meurent les bébés.
23:20On n'est pas capable de savoir.
23:22Et donc effectivement.
23:24La proximité ce n'est pas forcément l'accouchement en tant que tel.
23:26Parce que là on imagine bien sûr.
23:28Les méthodes d'accouchement ça coûte extrêmement cher.
23:30Il faut quand même avoir cette donnée en tête.
23:32Mais en revanche l'avant et l'après.
23:34Ça permet justement de maintenir dans les territoires.
23:36Peut-être des familles.
23:38Voilà.
23:40Je me posais la question des moyens.
23:42Parce qu'on a dégringolé complètement la France.
23:44En quelques années.
23:46On était 1er ou 2ème il y a quelques années.
23:48On est 22 ou 23ème.
23:50Au niveau européen.
23:52Le problème c'est qu'encore une fois.
23:54On manque de données pour comprendre pourquoi.
23:56Je voudrais juste revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure.
23:58Sur le fait que les parents voulaient absolument la proximité.
24:00Ce n'est pas tout à fait exact.
24:02Ils veulent toujours aller dans les maternités.
24:04On va entendre des témoignages comme cette crainte de se dire.
24:06J'ai la maternité qui est à 2h de chez moi.
24:08Ce n'est pas rassurant.
24:10Mais ce qu'ils veulent.
24:12Vous avez aussi des gens qui vont préférer la maternité qui est niveau 3.
24:14Très haut degré de sécurité.
24:16Plutôt que celle qui est niveau 1 qui est à côté de chez eux.
24:18Et ça c'est un phénomène qu'on voit beaucoup.
24:20Y compris dans des territoires qui manquent de médecins.
24:26Et c'est vrai que c'est plus sécurisant.
24:28Quand on a un certain âge.
24:30On peut avoir des complications lors de la grossesse.
24:34On peut avoir une grossesse gémellaire.
24:36On ne va pas aller dans une maternité de niveau 1.
24:38Sans anesthésiste 24h sur 24.
24:40Sans gynécologue 24h sur 24.
24:44Et puis il ne faut pas oublier que derrière cette proposition des élus.
24:46Il y a aussi un enjeu économique.
24:48Un hôpital, une maternité, c'est des emplois.
24:50Une maternité qui ferme, c'est plein d'emplois en moins.
24:52C'est tout un tissu social qui se dégrade.
24:54Alors on peut regretter effectivement que depuis les années 70.
24:56On ait fermé peut-être trop de maternités.
24:58Peut-être que ça n'a pas été suffisamment pensé.
25:00Peut-être qu'on est allé trop vite.
25:02Trop loin.
25:04Mais il ne faut pas non plus oublier que les parents.
25:06Ils tiennent parfois un double discours.
25:08Et qu'en réalité ils agissent à l'inverse de ce qu'ils peuvent dire.
25:10Véronique Rexultat.
25:12Oui bien sûr c'est la sécurité.
25:14Mais il y a ce sujet des PMI.
25:16Et de l'accompagnement pré et post natal.
25:18Qui est vraiment important.
25:20Et là pour le coup les distances compliquent les choses.
25:22Qu'au moment d'accouchement on puisse anticiper.
25:24Et qu'on essaie de se rapprocher d'une maternité.
25:26D'une maternité qui est peut-être un peu plus.
25:28On va dire entraînée.
25:30Avec plus de matériel.
25:32Et plus d'équipement pour faire en sorte que l'enfant soit préservé.
25:34C'est une chose.
25:36Mais après l'accouchement.
25:38Il y a toute la période post natale.
25:40Avec le besoin de pédiatres.
25:42Qui ne sont pas les deserts médicaux.
25:44C'est une réalité.
25:46Et donc là il n'y a aucune ambiguïté dans les demandes que font les parents.
25:48Et les demandes que font les Français.
25:50Quant à quel mois ça peut être un enjeu pour les municipales de l'an prochain ?
25:52En l'occurrence c'est un enjeu.
25:54Pour qu'il y ait des propositions de loi.
25:56Qui soient adoptées dans l'hémicycle.
25:58Et qu'il y ait du monde pour la voter.
26:00Dans des niches.
26:02Ce sont des petits moments.
26:04Des moments de l'ordre du jour.
26:06Qui sont réservés.
26:08On pousse des marqueurs.
26:10Ce ne sont pas des textes qui sont très fouillés.
26:12Qui sont forcément très solides.
26:14Ce sont des textes d'affichage.
26:16On voit que c'est un enjeu.
26:18Juste un mot Victor.
26:20Dans le rapport sénatorial.
26:22Il y a eu un sondage CSA.
26:24Qui avait été commandé expressément par les sénateurs.
26:26Et qui dévoilait qu'une femme sur cinq.
26:28Une femme sur cinq déclarait.
26:30Ne pas être satisfaite des informations communiquées.
26:32Dans la période du suivi post-natal.
26:34Ca rejoint exactement ce que disait Véronique à l'instant.
26:36Une femme sur cinq qui dit être mal accompagnée.
26:38Après la naissance de son bébé.
26:40C'est énorme.
26:42Donc on voit qu'il y a un énorme travail dans cet accompagnement à faire.
26:44On parle beaucoup de l'aspect territoire rural.
26:46Mais il ne faut pas oublier.
26:48Que l'essentiel de l'augmentation.
26:50De cette mortalité infantile.
26:52C'est quand même en Seine-Saint-Denis.
26:54C'est dans les départements d'outre-mer.
26:56Et c'est quand même beaucoup lié aussi.
26:58Aux conditions sociales.
27:00Et pas forcément uniquement.
27:02A la distance entre la maternité.
27:04Et l'habitat de la mère.
27:06Il y a toute une question.
27:08De suivi pré-accouchement.
27:10Qui ne se fait pas.
27:12Il y a un problème.
27:14Avec le rapport médecin et femme enceinte.
27:16Qui ne se fait pas.
27:18Il y a des facteurs multiples.
27:20Et pas des critères simplement géographiques.
27:22Mais aussi sociaux ou médicaux.
27:24La seconde partie des informés.
27:26Dans un instant.
27:28Puisqu'il est 20h30 sur France Info.
27:36Et l'info c'est avec Benjamin Recouvreur.
27:38Un nettoyage ethnique.
27:40Voilà ce qui se joue à Gaza.
27:42Selon le haut-commissaire de l'ONU.
27:44Aux droits de l'homme.
27:46La situation humanitaire est toujours bloquée par Israël.
27:48Emmanuel Macron juge ce soir.
27:50Que la situation humanitaire dans l'enclave est intolérable.
27:52Le chef de l'état français.
27:54Estime que nous sommes en train d'atteindre.
27:56Un point inédit depuis le début du conflit.
27:58Emmanuel Macron assure par ailleurs.
28:00Que les Européens préparent toujours des sanctions.
28:02Contre Moscou.
28:04En coordination avec les Etats-Unis.
28:06Si la Russie n'accepte pas leur proposition.
28:08De cesser le feu de 30 jours.
28:10Il l'a dit depuis Tirana en Albanie.
28:12Où les Européens étaient réunis en sommet.
28:14La Russie refuse toujours.
28:16Après des pourparlers directs aujourd'hui.
28:18Avec les Ukrainiens à Istanbul.
28:20Ils n'ont pas abouti à d'avancées majeures.
28:22Les chasseurs appelaient à se mobiliser.
28:24Demain matin devant chaque mairie du pays.
28:26Pour dénoncer un acharnement contre leur activité.
28:28La fédération nationale des chasseurs.
28:30Réclame notamment la reconnaissance de la chasse.
28:32Comme patrimoine culturel à l'UNESCO.
28:34Mais aussi la défense des chasses traditionnelles.
28:36La commission européenne.
28:38Va devoir y répondre.
28:40Une initiative citoyenne européenne.
28:42La commission des thérapies de conversion.
28:44Contre les personnes LGBT+.
28:46A atteint le million de signatures aujourd'hui.
28:48Dans au moins 7 pays de l'Union.
28:50L'exécutif européen n'est pas pour autant.
28:52Obligé de légiférer sur le sujet.
28:54Seuls 8 pays dont la France.
28:56Interdisent ces thérapies de conversion actuellement.
28:58Et puis à jamais le premier.
29:00Une statue hommage à Bernard Tapie.
29:02A été dévoilée ce soir.
29:04Devant le stade Vélodrome de Marseille.
29:06Elle représente l'ancien président de l'OM.
29:08Porté en triomphe par 6 joueurs.
29:10En 1993.
29:12France Info.
29:1420h.
29:1621h.
29:18France Info. Les informés.
29:20Victor Mathey.
29:22Et bienvenue si vous nous rejoignez dans les informés.
29:24Avec ce soir dans le studio de France Info.
29:26Marie-Estelle Pech.
29:28Rédactrice en chef société à Marianne Véronique Reyssoud.
29:30Présidente de Backbone Consulting.
29:32Et maîtresse de conférences en communication de crise à Sciences Po.
29:34Raphaël Kahn.
29:36Journaliste à France 24.
29:38Le monde dans tous ses états.
29:40Et Quentin Calmet.
29:42Journaliste politique et parlementaire.
29:44C'est important à Public Sénat.
29:46Troisième thème de discussion.
29:48Ce soir dans les informés.
29:50Comment mieux protéger les acteurs du secteur des crypto-monnaies.
29:52Ces monnaies numériques sur Internet.
29:54Indépendantes des réseaux bancaires.
29:56La plus connue étant sans doute le Bitcoin.
29:58Une réunion avait lieu à Place Beauvau.
30:00Aujourd'hui au ministère de l'Intérieur.
30:02Après des enlèvements ou des tentatives d'enlèvements.
30:04Ces derniers mois.
30:06Une scène d'une grande violence filmée par des voisins.
30:08Les autorités à l'issue de cette réunion.
30:10Annoncent 4 mesures.
30:12Vous nous les détaillez Yannick Falt.
30:14Une collaboration renforcée.
30:16Avec la police et la gendarmerie.
30:18Pour vérifier la sécurisation des domiciles.
30:20Des acteurs de la filière.
30:22Un accès prioritaire au 17.
30:24Le numéro de police secours.
30:26Un briefing sécurité.
30:28Assuré par les unités d'élite.
30:30RAID, GIGN, BRI.
30:32Et une formation des policiers et gendarmes.
30:34Contre le blanchiment des crypto-monnaies.
30:36Des mesures immédiates.
30:38Avant un travail approfondi avec la filière.
30:40Engagée dès lundi.
30:42Dans la perspective d'un plan national d'action.
30:44Des consultations pilotées par le pôle cyber.
30:46Du ministère de l'Intérieur.
30:48Yannick Falt.
30:50Service police-justice de France Info.
30:52Avant de parler en détail de ces mesures.
30:54Un mot peut-être déjà de cette réunion.
30:56Et de ces annonces.
30:58Raphaël Kahn.
31:00Il était important que le gouvernement affiche son soutien.
31:02Il a été médiatisé depuis 2021.
31:04Il y a eu 10 agressions de ce type en France.
31:06Et elles ont tendance à se rapprocher dans le temps.
31:08A s'accélérer ces derniers mois.
31:10Avec notamment un cas qui a un peu marqué les esprits.
31:12Celui de David Ballande.
31:14Qui est donc l'un des fondateurs de crypto-monnaies.
31:16En janvier dernier.
31:18Qui a été libéré moyennant demande de rançon.
31:20Avec un doigt coupé.
31:22Ce qui n'est pas sans rappeler.
31:24D'ailleurs le baron en peint en 78.
31:26Sauf qu'à l'époque c'était Schneider.
31:28Et c'était l'industrie.
31:30Il est resté séquestré plus de deux jours.
31:32Cinquantaine d'heures.
31:34Et ce qui d'une certaine manière.
31:36Démontre qu'aujourd'hui.
31:38Dans l'esprit du grand banditisme.
31:40Puisqu'on imagine que pour organiser des rapes.
31:42Il faut être un minimum organisé.
31:44L'argent aujourd'hui se trouve là.
31:46Et l'argent facile.
31:48Parce que l'idée étant.
31:50Que de s'attaquer à des propriétaires.
31:52Ou au cas des crypto-monnaies.
31:54C'est d'avoir accès directement à leur portefeuille.
31:56De manière beaucoup plus simple.
31:58Dans une banque.
32:00Il n'y a plus de cash aujourd'hui.
32:02Pour arriver à faire un hold-up.
32:04Il faut se lever tôt.
32:06Avec les dispositifs de sécurité qui ont été mis en place.
32:08Ils présupposent.
32:10Ces voleurs.
32:12Que ce sera beaucoup plus facile.
32:14D'accéder au portefeuille.
32:16Et à la clé de sécurisation.
32:18Parce que c'est ça tout l'enjeu.
32:20De ces détenteurs de portefeuilles.
32:22De crypto-monnaies.
32:24C'est plus facile d'avoir accès.
32:26Vous avez parlé du fait de présupposer.
32:28Il y a beaucoup de présupposés.
32:30De fantasmes aussi.
32:32Autour de ces détenteurs de crypto-monnaies.
32:34Énormément de fantasmes.
32:36En fait c'est un sujet que les Français ne maîtrisent pas forcément.
32:38Il n'y a pas tant de gens que ça.
32:40Qui utilisent la crypto-monnaie.
32:421 sur 10 d'après les enquêtes.
32:44C'est quand même pas tant que ça.
32:46Et surtout on voit bien.
32:48Il y a même des débats d'experts.
32:50Certains vont vous dire que c'est au contraire extrêmement traçable.
32:52D'autres vont vous dire que c'est une rançon non traçable.
32:54Donc c'est ceux qui attirent.
32:56Les experts ne sont pas toujours alignés.
32:58Donc vous imaginez bien que les néophytes sont un peu perdus.
33:00Après il y a une réalité.
33:02Aussi d'un symbole.
33:04Parce que ce sont généralement des gens qui ont gagné.
33:06Qui gagnent énormément d'argent.
33:08Et donc ça fait fantasmer les gens.
33:10Qu'ils sont généralement assez jeunes.
33:12Et qu'ils étalent la réalité de leur vie.
33:14Je crois qu'il n'y a pas que des très grandes fortunes non plus.
33:16Non. Loin de là.
33:18Dans les spécificités quand même.
33:20Il y a le fait que.
33:22Vous ne savez pas quel est exactement le montant.
33:24Que possède la personne en crypto.
33:26Et vous pouvez même obtenir relativement facilement son adresse.
33:28Donc ça explique la complexité.
33:30Et l'importance de ce qui se passait aujourd'hui.
33:32Mais quand on regardait les messages.
33:34Hormis une unanimité.
33:36Pour condamner la violence des images que vous montriez.
33:38Et qui ont été énormément partagées.
33:40Cette tentative d'enlèvement dans le 11ème arrondissement.
33:42Beaucoup de gens qui saluaient d'ailleurs.
33:44Les passants et les citoyens.
33:46Qui avaient aidé cette femme qui a été attaquée.
33:48Quelques-uns pointaient le fait.
33:50Que ce ne sont peut-être pas des grands cartels.
33:52Et des grands génies.
33:54Parce que quand on regarde la façon dont ça a été fait.
33:56Avec la façon dont la voiture était.
33:58On pouvait se demander comment ils allaient sortir de cette situation.
34:00Mais globalement.
34:02Beaucoup de fantasmes qui sont.
34:04Et les attaques.
34:06Et la crypto.
34:08Oui c'était vraiment une histoire de pieds nickelés.
34:10Enfin faire ça en plein jour.
34:12Dans une rue passante.
34:14C'était un peu lunaire.
34:16Et d'ailleurs le père de la jeune femme.
34:18Aujourd'hui il a dit mais c'est incroyable.
34:20On n'est pas du tout protégé.
34:22Il y a une impuissance complète des pouvoirs publics.
34:24À notre sujet.
34:26Il avait l'air complètement désarçonné.
34:28D'où les premières critiques d'ailleurs.
34:30Qui sont déjà apparues à propos de ces mesures.
34:32Que l'on entendait il y a un instant.
34:34Et qui ne font pas forcément l'unanimité.
34:36Parce que peut-être jugées insuffisantes.
34:38Oui mais puis.
34:40En fait le problème c'est que.
34:42C'est que finalement pourquoi.
34:44On a autant de criminels qui s'attaquent.
34:46A ces propriétaires entre guillemets de cryptomonnaies.
34:48C'est parce que tout simplement.
34:50C'est le même milieu quoi.
34:52Les cryptomonnaies ça sert beaucoup au blanchiment.
34:54D'argent de la drogue.
34:56Le narcotrafic dont on sait qu'il explose en France.
34:58En fait est intimement lié à la cryptomonnaie.
35:00Ils s'en servent.
35:02Ils en abusent.
35:04C'est devenu une des alternatives.
35:06Un terme d'ailleurs qui est revenu.
35:08Chez plusieurs acteurs de la cryptomonnaie.
35:10Parler comme on l'a dit dans le narcotrafic.
35:12De mexicanisation de la France.
35:14Le marché immobilier.
35:16A l'étranger.
35:18Maintenant c'est la cryptomonnaie.
35:20C'est le nouvel exutoire pour l'argent sale.
35:22Et donc c'est pour cette raison.
35:24Que si vous voulez.
35:26Qu'on a cette focalisation.
35:28Et qu'on a ces crimes et ces enlèvements.
35:30A répétition ces derniers mois.
35:32Oui sur la frustration.
35:34Des professionnels du secteur.
35:36De la crypto.
35:38Effectivement le ministère qui a convenu.
35:40Aujourd'hui de mesures de prévention.
35:42D'un programme de travail.
35:44Afin de rehausser structurellement.
35:46Le niveau de sécurité des professionnels.
35:48Du secteur de la crypto.
35:50Et donc là dessus.
35:52On n'a aucun détail exactement.
35:54Ce qu'on entendait parmi les critiques.
35:56C'est que c'est impossible de mettre un policier.
35:58Derrière chaque personne.
36:00Et puis aussi cette idée d'avoir un numéro.
36:02Une facilitation d'accès.
36:04A la police au 17.
36:06En disant une fois qu'on est enlevé.
36:08C'est comme les femmes battues.
36:10Si elles sont en train d'être frappées.
36:12On est dans quelque chose d'un peu incantatoire.
36:14Mais donc on devrait avoir la suite.
36:16Dès lundi prochain.
36:18Ils disent qu'ils vont se mettre au travail dès lundi prochain.
36:20Peut-être qu'il y a effectivement un angle mort.
36:22Dans l'action du ministère de l'Intérieur.
36:24Sur ce nouveau phénomène.
36:26Et visiblement un plan de réponse.
36:28A ce phénomène qui n'est pas prêt.
36:30Ou qui est visiblement difficile à sortir.
36:32Et pas immédiat.
36:34Qu'on pouvait attendre aujourd'hui.
36:36C'est que ce sont des fortunes.
36:38Au type de vie que mène leur détenteur.
36:40Évidemment.
36:42Aller enlever demain un Bernard Arnault.
36:44Ou un grand patron du CAC 40.
36:46C'est quasiment impossible.
36:48Parce que ce sont des gens qui mènent des vies extrêmement secrètes.
36:50Très protégés.
36:52Il est extrêmement difficile d'avoir un accès direct à eux.
36:54Dans la crypto.
36:56On a encore des gens qui sont des kidams.
36:58Et qui ont bâti des fortunes colossales.
37:00Ce qui explique le succès des cryptos.
37:02Parce que ce sont des rendements à 2 voire 3 chiffres.
37:04Des cryptos qui avaient mauvaise presse jusqu'à récemment.
37:06Le président des Etats-Unis et son entourage direct.
37:08Soit eux-mêmes entrepreneurs des cryptomonnaies.
37:10Fait à mon avis beaucoup pour les populariser aujourd'hui.
37:12Et puis il ne faut pas oublier.
37:14Leur niveau de vie n'a pas changé.
37:16Parce que ce sont des fortunes virtuelles pour beaucoup.
37:18Donc la réalité c'est que vous ne changez pas de train de vie.
37:20Parce que vous avez potentiellement beaucoup d'argent.
37:22Et quand on regardait comment s'exprimaient les professionnels.
37:24Aujourd'hui.
37:26En fait les uns et les autres disent.
37:28Il y a une autre façon aussi.
37:30Bien évidemment il y a des mesures de sécurité à prendre.
37:32Mais il y a aussi une autre façon.
37:34Les fameux criminels ou enleveurs.
37:36Ou kidnappeurs.
37:38Comprennent qu'en fait c'est extrêmement traçable.
37:40Contrairement au fantasme qui existe.
37:42La cryptomonnaie elle est extrêmement traçable.
37:44Donc plus ils seront pris.
37:46Très rapidement.
37:48Sur les rançons.
37:50Ce qu'il y a d'ailleurs pour la dernière.
37:52Moins ils seront tentés de partir.
37:54Et d'ailleurs sur cette traçabilité.
37:56Il y a peut-être la hiatus.
37:58Parce que le gouvernement.
38:00Le ministère de l'intérieur promet effectivement.
38:02Qu'on retrouvera plus facilement ses auteurs.
38:04Grâce à des informations etc.
38:06Et les détenteurs de cryptomonnaie disent.
38:08Mais non nous on voudrait rester complètement anonyme.
38:10Et au contraire.
38:12Il y a moins de traçabilité.
38:14Parce qu'il y a aujourd'hui des fichiers qui existent.
38:16Et où on retrouve à la fois les noms, les adresses etc.
38:18Les numéros peut-être.
38:20Je ne sais pas Marie-Esthèle Pleyche si vous voulez réagir à ça.
38:22Oui d'ailleurs il y avait.
38:24Une des initiatives législatives potentielles.
38:26Ça pourrait être d'interdire.
38:28Ce qu'on appelle les mixeurs de cryptoactifs.
38:30Qui permettent de rendre les transactions anonymes.
38:32Et qui facilite évidemment.
38:34Le blanchiment d'argent.
38:36Donc on est toujours dans ce balancement.
38:38Entre jusqu'où faut-il.
38:40Ou pas.
38:42Pouvoir tracer ces trafics d'argent.
38:44Ces mouvements d'argent.
38:46On voit qu'en tout cas.
38:48En attendant ces initiatives parlementaires.
38:50Le secteur est déjà en train de prendre les devants.
38:52Et sans attendre aussi de réponses de la part des pouvoirs publics.
38:54Il y a de moins en moins d'interventions sur les plateformes.
38:56Sur Youtube etc.
38:58On voit bien que dans les reportages.
39:00Qu'on a pu tourner depuis 10 jours.
39:02Plus personne ne veut afficher son visage.
39:04Tout le monde anonymise maintenant.
39:06Son identité.
39:08Lorsqu'il développe des raisonnements.
39:10Sur le développement de ces crypto-monnaies.
39:12Pour changer complètement la culture.
39:14De ce secteur.
39:16Ce qui pourrait mettre un terme une fois pour toutes.
39:18A ce type de risque et d'enlèvement.
39:20Et de danger.
39:22Ce serait tout simplement un crash des crypto-monnaies.
39:24Parce qu'un actif opaque.
39:26Qui ne vaut que par la confiance qu'on lui vaut.
39:28Ca me rappelle une chose.
39:30Moi c'est les dérivés de crédit.
39:32On a eu 2008.
39:34Ca peut tout à fait arriver demain.
39:36Ca va être un peu plus compliqué.
39:38Parce qu'il y a beaucoup de crypto-monnaies.
39:40Il n'y en a pas qu'une.
39:42La réalité c'est qu'il y a une spéculation.
39:44Qui ne fonctionne pas que avec les narcotrafics.
39:46Il y a certainement une corrélation dans les coûts.
39:48Entre crypto-monnaies.
39:50C'est ce qui s'est passé dans les dérivés de crédit.
39:52On le disait.
39:54Est-ce que les enlèvements ne sont pas nouveaux ?
39:56Est-ce que le gouvernement a tardé à réagir ?
39:58Pourquoi cette réunion maintenant ?
40:00Parce qu'il y a eu cette vidéo ces derniers jours.
40:02Qui a été assez impressionnante.
40:04Qui a été beaucoup diffusée.
40:06Est-ce que cette mesure n'aurait pas pu être annoncée il y a 6 mois ?
40:08Le secteur demande à ce qu'il y ait une réponse des pouvoirs publics.
40:10Face à cette demande.
40:12Et cette interview dans le Figaro.
40:14Où vous l'a mentionné.
40:16Où on parle effectivement de mexicanisation.
40:18Maintenant de la France.
40:20A cause de ces phénomènes de violence.
40:22La réponse politique devenait très importante.
40:24Il fallait absolument que l'exécutif réagisse.
40:26Après on a ces phénomènes de violence dans l'actualité.
40:28C'est toujours la même question.
40:30J'ai déjà eu ce discours sur ce plateau.
40:32Plusieurs fois dans cette émission.
40:34Que peut faire le politique face à une violence gratuite.
40:36Qui est en plus filmée.
40:38Qui est très impressionnante.
40:40Qui prend tout le monde un petit peu comme ça.
40:42Qui abte tout le monde quand on regarde la télé.
40:44Le politique peut-il faire quelque chose ?
40:46C'est la même chose pour les rodéos urbains.
40:48On a eu un pompier très gravement blessé la semaine dernière.
40:50Par un jeune de 19 ans.
40:52Multirécidiviste qui après avoir écrasé ce pompier.
40:54A fait demi-tour et est allé lui cracher dessus.
40:56À travers la vitre de la porte de la voiture.
40:58C'est des phénomènes qui sont extrêmement choquants pour l'opinion publique.
41:00C'est toujours la même question.
41:02L'exécutif, le gouvernement.
41:04Peut-il faire quelque chose face à ce déferlement de violence.
41:06Chez des jeunes de plus en plus jeunes.
41:08On voyait sur les images qu'ils n'ont pas l'air bien.
41:10Vous parlez de pieds nickelés.
41:12Pas bien organisés.
41:14Pas sûr de ce qu'ils font.
41:16C'est très préoccupant pour la société.
41:18C'est un phénomène mondial.
41:20La crypto-monnaie, par définition.
41:22Il n'y a pas de frontière.
41:24Tous les pays.
41:26On n'est pas les seuls à être en difficulté.
41:28Vis-à-vis de ces enlèvements.
41:30Il y en a partout.
41:32En Amérique du Sud.
41:34J'ai vu des papiers la semaine dernière.
41:36Qui parlaient également d'enlèvements.
41:38En France, on a une spécificité.
41:40Qui nous rend peut-être un peu plus vulnérables.
41:42C'est les départements d'outre-mer.
41:44Qui offrent des points d'entrée multiples.
41:46On est comme les autres.
41:48Les réponses ne sont pas forcément meilleures.
41:50Ailleurs non plus.
41:52Ces mesures annoncées par le ministère de l'Intérieur.
41:54Et de nouvelles réunions de travail.
41:56À partir de lundi.
41:58Les cartes blanches de nos invités.
42:00Dans un instant.
42:02Le temps de dérouler.
42:04Le fil info.
42:06A 20h45.
42:08Jeanne Mézias.
42:10Un échange de mille prisonniers.
42:12De chaque camp.
42:14C'est ce sur quoi se sont accordés l'Ukraine.
42:16Et la Russie.
42:18Après deux premiers pourparlers.
42:20Entre les deux pays.
42:22Depuis trois ans.
42:24La prochaine étape doit être une rencontre.
42:26Entre les deux présidents.
42:28Selon le négociateur en chef ukrainien.
42:30Si la Russie n'accepte pas de cesser le feu.
42:32Il y aura des sanctions.
42:34Réaffirme ce soir Emmanuel Macron.
42:36Le chef de la diplomatie iranienne.
42:38Indique n'avoir reçu aucune proposition écrite.
42:40De la part des Etats-Unis.
42:42Il y a eu des réactions sur le réseau social X.
42:44Quelques heures plus tôt.
42:46Donald Trump a affirmé l'inverse.
42:4813 animaux vivants.
42:50Interceptés en moins de deux semaines par la douane.
42:52En France.
42:54Des mésanges.
42:56Des perroquets.
42:58Des tortues.
43:00Récupérées dans le cadre de la lutte contre le trafic d'espèces protégées.
43:02Le trafic est une des principales causes de disparition des espèces menacées.
43:04D'extinction précise la douane.
43:06Olympique lyonnais.
43:08Paris.
43:10Coup d'envoi dans un peu moins de 15 minutes.
43:12A 21h.
43:14France Info.
43:1620h.
43:1821h.
43:20Les informés.
43:22Victor Matei.
43:24Et c'est donc l'heure des cartes blanches de nos informés.
43:26On commence avec vous Véronique Reyssoul.
43:28Tu auras-t-il bientôt des archéologues du numérique
43:30pour fouiller nos vies sur le net.
43:32Question qui ressurgit au moment de l'arrivée au Vatican
43:34du premier pape de l'histoire
43:36à avoir tout simplement un compte Facebook.
43:38Parce que l'archéologie du web
43:40c'est devenu un réflexe,
43:42ça va peut-être devenir un métier.
43:44Aujourd'hui, l'empreinte que l'on laisse
43:46sur le web
43:48c'est la mémoire de nos actes,
43:50de nos propos, a fortiori
43:52pour les personnalités.
43:54Et chaque personnalité publique
43:56sait aujourd'hui ou en tout cas
43:58devrait savoir que ce qu'il dit,
44:00qu'un vieux message qui traîne
44:02peut se retrouver, peut ressurgir
44:04surtout au moment où
44:06vous êtes mis sur le devant de la scène
44:08et que quelquefois vos propos
44:10peuvent même être analysés
44:12à l'aune d'une autre actualité.
44:14C'est vrai qu'au moment où le pape François
44:16Léon XIV
44:18quand son nom avant même
44:20qu'on sache que c'était Léon XIV
44:22les uns et les autres se sont jetés sur le web
44:24pour savoir mais qui est-il et sa page Facebook
44:26a parlé pour lui.
44:28Les uns et les autres ont été regardés, ont vu ses photos,
44:30ont vu ses déclarations, ont compris sa vie.
44:32On n'a même pas eu à attendre
44:34comme c'est le cas habituellement,
44:36les annonces officielles.
44:38Le Vatican a évidemment fait une annonce officielle
44:40après mais en fait les uns et les autres
44:42avaient déjà beaucoup découvert
44:44à travers ce compte Facebook.
44:46Le pape Léon XIV
44:48a donc été un peu un modèle.
44:50Il est aussi un modèle
44:52en soi sur les dérives que ça peut avoir
44:54parce qu'il y a un petit jeu qui a fini par arriver
44:56aussi, c'est mais quelle est son origine ?
44:58Alors les uns et les autres ont été
45:00cherchés là aussi.
45:02Et donc il y a
45:04une espèce de battle même si
45:06ça finit par être
45:08un peu plus amusant mais globalement là encore
45:10c'est le web qui donne des indications.
45:12Les français expliquent que peut-être
45:14il y aurait des liens avec Catherine Deneuve.
45:16C'est surtout quand même les archives,
45:18c'est surtout les généalogiques
45:20dans les...
45:22En fait ce sont les papiers dans les mairies
45:24qui sont numérisés.
45:26Mais en fait ils ont été
45:28les uns et les autres chercher les déclarations
45:30pour se dire qu'ils ont même imaginé
45:32qu'il était algérien alors qu'en fait non.
45:34C'est la filiation intellectuelle
45:36avec Saint-Augustin mais globalement vous l'avez compris
45:38c'est un métier qui va
45:40arriver aujourd'hui.
45:42Alors qu'est-ce qu'on apprend sur vous Véronique Ressoul ?
45:44Je fais très attention de ne pas dire
45:46grand-chose de passionnant hormis potentiellement
45:48ce que je peux faire médiatiquement, c'est tout.
45:50Marie-Estelle Pech, si vous avez écrit un papier sur le sujet
45:52C'est très amusant parce que
45:54chaque pays
45:56souhaite avoir un petit peu
45:58de l'origine du pape. Donc en France
46:00c'est Cocorico, il a plein de
46:02grands-parents et d'arrière-grands-parents français.
46:04En Espagne ils ont trouvé, moi j'en avais pas vu.
46:06Ils ont trouvé
46:08quelqu'un en Andalousie, il aurait une arrière-grand-mère
46:10qui viendrait de Grenade. En Italie pareil.
46:12Enfin chacun a son petit bout
46:14du pape donc tout le monde est content finalement
46:16apparemment
46:18d'en tirer une petite gloire
46:20l'espace de 24 heures.
46:22L'archéologie numérique voilà peut-être
46:24un futur métier.
46:26Jean-Luc Mécane, vous nous parlez du second tour
46:28de l'élection présidentielle en Roumanie
46:30qui aura lieu ce dimanche. Le candidat d'extrême droite
46:32qui est arrivé en tête assez largement d'ailleurs
46:34lors du premier tour est à Paris en ce moment. Il s'est affiché
46:36aujourd'hui aux côtés de Marion Maréchal
46:38lors d'une conférence de presse.
46:40Après des propos il faut le dire incendiaires
46:42hier à la télé contre la France.
46:44Oui qu'il a qualifié de pays d'ayatollah
46:46et d'ailleurs qu'il y aurait un avenir assez sombre
46:48et dont les jours seraient comptés
46:50sous la présidence dictatoriale d'Emmanuel Macron
46:52je résume en gros, c'était la teneur de son discours
46:54qui illustre assez bien en fait
46:56la psychologie de ces nouveaux
46:58partis d'extrême droite qui sont en train de prendre l'Europe
47:00alors par l'Est et le Sud
47:02mais qui pourraient bien gagner effectivement aussi
47:04la France et le Nord de l'Europe.
47:06Qui refuse d'ailleurs qu'on les qualifie d'extrême droite.
47:08Oui d'ailleurs lui-même le refuse. Il a pris la suite d'un autre candidat d'extrême droite
47:10c'est là où on rejoint la question aussi des réseaux sociaux
47:12puisque l'élection présidentielle roumaine
47:14devait se tenir en fin d'année dernière en novembre
47:16le premier tour avait vu le candidat d'extrême droite
47:18Kéline Georgescu arrivait en tête 23%
47:20elle, elle a été invalidée
47:22de quoi les électeurs roumains se sont vengés
47:24en portant cette fois son successeur
47:26en rappelant parce que vous disiez les réseaux sociaux des soupçons d'ingérence
47:28des soupçons d'ingérence via les réseaux
47:30exactement
47:32et bien c'est pas 23% qu'a réalisé
47:34Jean Chimion qui est dans la droite ligne
47:36de Kéline Georgescu, c'est 40%
47:38c'est à quel point les électeurs roumains ont décidé
47:40de maintenir
47:42leur choix et même de l'accentuer
47:44il pourrait donc effectivement devenir président
47:46en Roumanie et c'est un pays
47:48qui est un pays de bascule parce que proche de la Russie
47:50avec comme frontière des pays à l'imitrof
47:52avec la Moldavie et l'Ukraine
47:54ou d'ailleurs Jean Chimion
47:56et Persona non grata parce que lui
47:58veut tout simplement annexer la Moldavie
48:00et une partie de l'Ukraine donc on pourra avoir un pays
48:02qui basculerait clairement dans le camp de Vladimir Poutine
48:04Enjeu très important effectivement
48:06ce sera dimanche ce second tour de
48:08d'élection présidentielle alors en Roumanie
48:10quand un calme est votre carte blanche à propos de cette
48:12initiative citoyenne à l'échelle européenne
48:141 million d'européens
48:161 million qui appellent l'UE à interdire
48:18ce que l'on appelle les thérapies de conversion
48:20des personnes LGBT plus ces thérapies
48:22on le rappelle qui prétendent modifier l'orientation
48:24sexuelle ou l'identité de genre d'une personne
48:26Oui c'est ma collègue Audrey Bêtaz
48:28qui a attiré mon attention sur ce sujet ce matin
48:30on la connait Audrey, spécialiste des sujets européens
48:32qui vient souvent aux informer
48:34de l'Europe et qui me dit regarde
48:36il y a un sujet qui parle aux jeunes et qui est aussi
48:38trait à l'Union Européenne, la Commission Européenne
48:40qui fait le buzz sur les réseaux sociaux
48:42on a vu effectivement cette semaine des jeunes
48:44qui se sont emparés de ce sujet en disant
48:46signez de votre côté, signez tout le monde
48:48il faut qu'on ait 1 million et en plus il faut que ce soit réparti
48:50dans les différents pays de l'Union Européenne
48:52ça peut être un seul pays qui signe et hop
48:54la pétition devient d'un seul coup pour les 27
48:56donc il y avait un enjeu comme ça de mobilisation
48:58de la France qui était en retard par exemple par rapport à la Belgique
49:00on a vu aussi les artistes
49:02s'emmêler, Edith de Pretto
49:04Angèle, les partis politiques
49:06bien sûr la gauche mais aussi Renaissance
49:08Gabriel Attal qui a mis des messages
49:10qu'ils avaient porté aussi
49:12Gabriel Attal
49:14qui avait porté cette idée aussi quand il était au gouvernement
49:16puisque on a interdit en France
49:18les thérapies de conversion en 2022
49:20et donc dans la journée ça s'est fait
49:22on a atteint ce chiffre
49:24et donc maintenant il n'y a pas forcément de conséquences
49:26directes, la Commission Européenne
49:28simplement doit s'emparer du sujet
49:30et proposer quelque chose sur ce thème
49:32on n'est pas obligé de faire un texte
49:34en revanche ça montre que le sujet européen
49:36qui peut sembler parfois à des années-lumières
49:38pour les jeunes, cette semaine ça n'a pas été le cas
49:40et on a vu quelque chose qui a semblé vraiment
49:42intéresser les jeunes et on trouvait ça remarquable
49:44à la rédaction du public sénat ce matin
49:46c'est intéressant aussi peut-être, on a beaucoup parlé de référendum
49:48ces derniers jours, de participation
49:50citoyenne, de convention citoyenne
49:52aussi ces derniers temps
49:54c'est une autre forme avec des jeunes aussi
49:56qui s'emparent d'un sujet et au niveau européen
49:58ce qui était vraiment intéressant c'est qu'ils étaient
50:00vigilants au fait qu'il n'y ait pas de sur-représentation
50:02d'un pays, donc de voir qu'ils arrivent à
50:04s'organiser quand ils sont mobilisés
50:06et il y avait eu la même mobilisation sur le
50:08tous vivants et sur les pétitions autour
50:10des campagnes
50:12qui pouvaient être menées sur
50:14des comportements anti-environnementaux
50:16et là encore ça avait extrêmement
50:18mobilisé les jeunes.
50:20Raphaëlle Kahn ou Marie-Sépée ?
50:22Sans toujours de résultats très concrets quand même, il faut le rappeler
50:24je pense à l'environnement
50:26les pétitions sur l'environnement
50:28ça a toujours beaucoup de succès
50:30on voit qu'il y a une sensibilité
50:32et que ça intéresse les gens. Je ne vais pas me mettre Véronique dans la poche
50:34on a des jeunes
50:36régulièrement sur le sujet
50:38Je sais qu'on n'est pas vraiment d'accord
50:40les consultations à Paris ont montré à quel point
50:42ce type justement de consultations
50:44ou de référendums est tellement dépendant du corps électoral
50:46qui se mobilise ou pas
50:48et en l'occurrence à Paris c'est souvent pas, donc en fait ceux qui votent
50:50en général sont ceux qui sont déjà d'accord avec la question posée
50:52ça dépend comment on pose la question
50:54c'est vrai
50:56Est-ce que vous voulez une ville avec plein de voitures
50:58polluantes pour répondre oui ou non ?
51:00Oui, de toute manière elle est formulée dans le but
51:02d'obtenir un succès
51:04ce qui me gêne un petit peu pour revenir
51:06à l'intervention d'Emmanuel Macron cette semaine
51:08c'est qu'en fait la question
51:10du référendum a été posée déjà depuis plusieurs semaines
51:12comme une méthode à des fins politiques
51:14avant de se poser la question du fond
51:16depuis le 31 décembre
51:18c'est ça, on se pose la question du comment
51:20parce que c'est censé être un moyen de relégitimer
51:22le pouvoir avant de se poser la question
51:24du pourquoi, or c'est quand même ça qui est
51:26essentiel, le référendum
51:28vient comme une finalité
51:30sur un sujet pressant
51:32sur lequel effectivement l'opinion se divise
51:34et de ce point de vue là
51:36à la limite François Bayrou au moins a eu le courage
51:38de se donner du contenu
51:40parce qu'il a cherché
51:42et qu'il n'a pas trouvé
51:44le seul but du référendum c'est de se légitimer
51:46quel que soit le sujet
51:48et d'ailleurs il n'aura sans doute pas la réponse qu'il souhaite dans ce cas là
51:50et on aura sans doute l'occasion d'en reparler dans les informés
51:52à votre tour Marie-Estelle Pêche
51:54vous avez choisi de revenir sur l'un des faits marquants hier
51:56au festival de Cannes
51:58un acteur accusé de violence par plusieurs ex-compagnes
52:00et qui en conséquence n'a pas été
52:02autorisé par le festival, sa direction en accord
52:04avec la production du film
52:06a participé à la présentation du long métrage
52:08justement avec son équipe
52:10oui c'est une première effectivement
52:12c'est à dire que cet homme quand même
52:14Théo Navarro-Mussy qui tient un rôle secondaire
52:16dans le film
52:18qui s'appelle Dossier 137 de Dominique Moll
52:20réalisateur de la nuit du 12
52:22oui exactement qui est un très bon film
52:24c'est inédit et je pense que ça signe
52:26vraiment un changement d'époque
52:28et je me demande si ça ne va pas un peu loin
52:30où est passée la présomption d'innocence
52:32on a l'impression qu'elle est tombée
52:34complètement aux oubliettes
52:36je rappelle l'histoire
52:38il est visé par une plainte
52:40par trois anciennes compagnes
52:42pour viol entre 2018
52:44et 2020
52:46cette plainte a été classée sans suite
52:48en avril 2025
52:50pour infractions insuffisamment
52:52caractérisées
52:54logiquement ça devrait s'arrêter là sauf que les compagnes en question
52:56ont émis l'idée
52:58qu'elles ont l'intention
53:00de déposer un recours en se constituant
53:02partie civile ce qui apparemment n'a pas été fait
53:04c'est ce que dit l'avocat de ce comédien
53:06il n'y a pas de traces
53:08de cette constitution de partie civile
53:10elles vont peut-être le faire
53:12combien de temps faut-il attendre
53:14pour vous le principe de précaution est poussé trop loin
53:16c'est à dire que pour le moment il est quand même
53:18présumé innocent
53:20et jusqu'à quand en fait
53:22devra-t-il par exemple être banni du festival de Cannes
53:24est-ce qu'il faut attendre
53:26Marie Frémaux le délégué du festival de Cannes
53:28dit qu'il faut que la procédure
53:30comme la procédure reste en cours en théorie
53:32parce qu'elle est en réalité suspendue
53:34il faudrait que la justice passe définitivement
53:36pour qu'il puisse revenir à Cannes
53:38ça implique que les plaignantes
53:40si elles sont déboutées une nouvelle fois
53:42elles peuvent faire appel, elles peuvent aller devant la cour de cassation
53:44ça peut prendre 10 ans
53:46il peut mettre sa carrière entre parenthèses pendant 10 ans en réalité
53:48ce monsieur
53:50en résumé la promesse d'un dépôt de plainte
53:52moi je trouve que c'est assez fou
53:54ça vaut condamnation, ça vaut condamnation publique aujourd'hui
53:56en tout cas au festival de Cannes
53:58parce que ça n'a pas, c'est pas quand même dans l'ensemble de la société
54:00peut-être un autre avis
54:02je suis totalement d'accord avec Marie-Estelle Pêche
54:04vous n'avez rien à ajouter
54:06mais René Grégole
54:08c'est compliqué parce que
54:10oui il peut mettre sa vie entre parenthèses
54:12mais enfin s'il est coupable
54:14c'est pas parce que les faits, c'est difficile de le montrer
54:16oui mais donc en fait
54:18le sujet c'est un cas de
54:20conscience en soi
54:22on avait déjà eu ce débat
54:24avec ces 4 mèmes informés sur Depardieu
54:26et effectivement sur Sandrine Rousseau
54:28c'est sûr que c'est une génération aussi
54:30qui aurait été extrêmement choquée
54:32que cet acteur monte les marchés
54:34et que le cinéma et le festival de Cannes en particulier
54:36a été très en retard
54:38dans la prise de conscience de cette avancée de la société
54:40et je pense que là il y a peut-être effectivement
54:42un mouvement inverse
54:44pour contrebalancer tout ce retard
54:46de prendre tout de suite des précautions
54:48c'était sur l'audition de Dominique Weissner
54:50je crois qu'on est tous d'accord autour de cette table
54:52la question de savoir si Dominique Weissner a une raison ou pas
54:54de dire que effectivement
54:56les auditions
54:58non pas dans les prétoires
55:00mais à des fins artistiques ne doivent pas se faire
55:02dans des chambres d'hôtel
55:04je parlais avec Alain Esquerre qui est le porte-parole des victimes
55:06de Bétharame, lui il disait
55:08c'est vrai que ce type de cas ça m'embête, je veux pas aller jusque là
55:10moi ce que j'aimerais c'est qu'on reconnaisse la sérialité
55:12c'est-à-dire quand on a vraiment un très très grand nombre
55:14de victimes, qu'on n'ait pas
55:16une prescription systématique, qu'on puisse avoir
55:18une forme de reconnaissance de l'Etat
55:20etc, etc, mais là bon
55:223 peut-être victimes, on ne sait pas
55:24et surtout c'est très récent
55:26elles sont pas allées jusqu'au bout de la démarche
55:28c'est une question du temps
55:30il est temps malheureusement de rendre l'antenne, merci à tous les 4
55:32d'avoir été avec nous, les informés
55:34reviennent demain matin, très bonne soirée Sœur Princesse