Les clefs d'une vie avec Chantal Goya

Sud Radio

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Transcript

00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.

00:03Sud Radio, les clés d'une vie, celle de mon invité.

00:0650 ans de scène devant des millions d'enfants

00:09qui vous ont permis de ne jamais quitter véritablement leur univers.

00:12Votre âme est celle d'une fée qui continue plus que jamais

00:15à exaucer le rêve des petits et des grands,

00:18offrir des rêves dont nous avons tant besoin.

00:20Bonjour Chantal Goyard.

00:21Bonjour, merci.

00:22Ça me fait tellement plaisir.

00:24Une fois de plus, on vous retrouve,

00:25parce qu'il y a ces 50 ans d'amour et de chansons

00:28au Palais des Congrès et dans toute la France.

00:30On va en parler.

00:32Et puis, je vous ai reçu un certain nombre de fois dans les clés d'une vie,

00:35mais j'ai encore trouvé de nouvelles choses.

00:36C'est vrai ?

00:37Oui, pour pouvoir évoquer votre parcours.

00:39Il y a plusieurs dates et on va évoquer 50 ans de parcours, justement.

00:42D'accord.

00:43La première date, c'est une date qui a tout changé,

00:46le 10 mai 1975, à la télévision.

00:49Écoutez.

00:50Adieu les jolis foulards, adieu tous les madrass.

00:54Si ce n'est qu'un au revoir, on se retrouvera.

00:57Cette histoire commence par un appel des Carpentiers,

01:00de Maréti Carpentier, je crois, Chantal Goyard.

01:02Absolument, Maréti m'appelle.

01:04J'étais à la campagne avec mes enfants qui étaient petits.

01:06Et tout d'un coup, Maréti me dit,

01:08écoute Chantal, il y a le numéro 1 de Carlos qui a fait Jean-Jacques,

01:11il nous manque 5 minutes.

01:12Si tu pouvais venir, ça serait tellement bien.

01:14Brigitte Bardot est malade.

01:16Est-ce que tu pourrais la remplacer ?

01:17Je ne me remplace pas, Brigitte Bardot, Maréti.

01:19Et tout d'un coup, Jean-Jacques, je lui explique,

01:21il me dit, écoute, je vais essayer de te faire une chanson.

01:23Une chanson peut-être pour les enfants qui parleront de la Martinique

01:27parce que ta maman est née là-bas et ta grand-mère aussi.

01:30Et voilà, c'est devenu Adieu les Jolis Foulards.

01:31Oui, vous n'avez pas voulu abandonner les Carpentiers

01:34parce qu'ils vous rendaient service à la fois avec Jean-Jacques

01:37et puis en intervenant dans les émissions.

01:39J'étais toujours dans les émissions des Amis.

01:41Chez Sylvie Vartan, je faisais des petites filles modèles.

01:45On a toujours dit, tiens, on va prendre Chantal.

01:48Et puis du coup, ça me rendait service aussi

01:50parce que c'était magique, ces émissions.

01:52Oui, parce qu'en plus, on a oublié que les Carpentiers

01:54ont commencé à la radio en faisant des séquences à Radio Luxembourg

01:57et qu'ensuite, en étant aux Etats-Unis, à New York,

02:00ils voient un show de télévision.

02:01Ils disent, on va faire le même en France.

02:03Ça a été le sachet à chaud pendant dix ans.

02:05C'est vrai.

02:05Et ils ont enchaîné avec les tops et les numéros un.

02:08C'est ça, les tops A et les numéros un, exactement.

02:10Alors, il se trouve que cette chanson a été écrite

02:12par rapport à la Martinique.

02:14La Martinique où il n'y a plus aujourd'hui qu'une seule sucrerie

02:17alors qu'il y en avait beaucoup.

02:18Ah oui, c'est vrai, oui, oui.

02:19Alors que la canne à sucre est une richesse totale.

02:22C'est vrai.

02:23Mes grands-parents s'occupaient aussi de Rome

02:25parce qu'ils avaient fait toutes les routes de la Martinique

02:29après l'histoire de la montagne Pelée.

02:32Et mon grand-père était là-bas avec ma grand-mère.

02:36Alors, il se trouve aussi qu'à Dieu les jolis foulards,

02:38puisque c'est votre seule télévision en théorie,

02:41vous décidez de bien vous habiller

02:42et vous trouvez des astuces.

02:44Quelles sont les astuces que je peux trouver ?

02:48Je mets des robes avec des ceintures

02:50pour pouvoir tenir la robe pour pas qu'elle tombe.

02:52Je mets mes chaussures, des rubans pour pas que ça soit trop grand.

02:55Enfin, je trouve des...

02:56Oui, vous avez peut-être d'autres astuces.

02:57Je crois que vous êtes allé à côté de chez vous, en Normandie,

03:00vous faire fabriquer votre petite robe.

03:01C'est vrai, c'est vrai.

03:02Ah mais oui, dis donc, avec un tissu en Liberty.

03:05Oui.

03:05Exactement, par une couturière à côté.

03:07Voilà, et vous avez trouvé comme figurant

03:09les enfants de votre village.

03:11De mon village, alors j'en avais dit,

03:13pour commencer, on va tous bien se laver les cheveux,

03:15pour avoir des cheveux bien brillants.

03:17Et du reste, mes fans, ils disaient que quand ils étaient petits,

03:19ils me disaient que j'avais des cheveux comme la danette.

03:23Des cheveux brillants, bien lisses.

03:25Ça, c'est quand même drôle, ça,

03:26parce que là, ça remonte à loin.

03:28Mais j'en avais dit, on va prendre le train,

03:30puis le métro, puis t'arriver au but de Chaumont,

03:32tous ensemble.

03:32Il y avait mes enfants aussi dedans.

03:34Exactement, et la chorale avait été rebaptisée

03:36chorale de sarcelle, je crois.

03:37Oui, c'est ça.

03:38C'est ça, c'était une chorale de sarcelle,

03:40alors que c'était des enfants qui chantaient

03:41pour la télévision, comme ça, avec nous.

03:44Voilà.

03:45Et ce qui est extraordinaire, Chantal Goya,

03:46c'est qu'à la fin de l'émission,

03:48Marity vous remercie,

03:49elle vous dit à bientôt,

03:51et vous répondez oui, mais à la maison.

03:52Oui, parce que pour moi,

03:53j'allais faire un bon dîner avec elle,

03:55mais je ne pensais pas faire une carrière.

03:56Je voulais la remercier en se disant,

03:58on va se retrouver à la maison pour dîner,

04:00ou venir dîner chez elle.

04:01Voilà, c'est tout.

04:01ou faire quelques apparitions à la télévision,

04:04dans les numéros 1,

04:06comme celle-ci qui est assez particulière

04:08avec Thierry Leluron.

04:08le Luron.

04:21C'était une des plus jolies télévisions

04:24qu'on ait faites tous les deux.

04:25Et Jean-Jacques me dit toujours

04:26que vous étiez incroyablement drôle

04:28et c'était vraiment très mignon de vous voir.

04:30Vous étiez de la même taille.

04:31Il me le disait encore il n'y a pas longtemps

04:33quand il y a eu tous les carpentiers

04:35qui sont passés dernièrement.

04:37Il m'a dit qu'on montre quand même

04:39les Piu-Piu, c'était quand même génial.

04:40En fait, les Piu-Piu, c'était les cafés-concerts

04:43du 19e siècle qui avaient mis au point

04:45le comique troupier

04:47et que vous les avez parodiés

04:49de façon extraordinaire avec le Luron.

04:51Dans le nord de la France, très connu.

04:54Le pays des Chetis,

04:55il y avait des Piu-Piu.

04:56Et le plus célèbre, c'était Ouvrard.

04:58C'est ça, Ouvrard.

04:59Qui a fini à l'Olympia à 90 ans.

05:02Oui, puis qui chantait J'ai la rate, qui se dilate.

05:04C'est ça que je devrais chanter,

05:05parce que des fois, ça ne va pas bien.

05:07Je risque, tout va bien.

05:09Et ce qui est extraordinaire, c'est que

05:11deux jours après l'émission,

05:12vous recevez un coup de fil de Mariti

05:14qui dit que le standard est bloqué

05:15depuis ton passage à la télévision.

05:17Oui, il n'y avait pas Internet à l'époque.

05:19Tout arrivait très vite.

05:20Il n'y avait que trois chaînes.

05:22Évidemment, ils ont reçu tellement

05:23de coups de fil et de lettres,

05:25surtout depuis 500 000 lettres

05:26dans des sacs postaux.

05:27Qui est cette jeune fille ?

05:28Je disais, mais elle ne va quand même

05:29pas répondre à tout ça.

05:30Mais comment je vais faire ?

05:31Il faut mettre des timbres partout.

05:32On n'y arrivera jamais.

05:33Et puis, on a fait, à la télévision,

05:35je crois que Mariti a répondu à tout le monde

05:37en disant, Chantal va enregistrer.

05:38Elle m'a dit, il faut que tu enregistres

05:39cette chanson pour les petits

05:40parce que tu leur ressembles,

05:42ta voix est comme eux.

05:43Et ça serait tellement bien,

05:45ça serait un joli cadeau.

05:46Et finalement, vous avez accepté

05:48de l'enregistrer, Chantal Goya,

05:50parce que votre père vous l'a demandé.

05:52Papa était très malade

05:53et il avait décidé de donner

05:54un petit peu de chou à ses enfants.

05:56On était cinq enfants.

05:57On n'en revenait pas nous-mêmes.

05:58Il m'avait dit, consacre-le aux enfants.

06:00Comme ça, moi, ça m'a permis

06:01de financer mon premier disque.

06:04Je n'avais pas de quoi faire de la phase B.

06:06J'avais mis juste la musique,

06:08mais pas ma voix.

06:09Mais ce qui est extraordinaire,

06:10c'est qu'aucune maison de disques

06:11n'en voulait au départ.

06:12Ah, personne n'en voulait

06:13parce que nous, à l'époque,

06:13on allait nous-mêmes amener nos disques.

06:15Et là-dessus, je me disais,

06:16ah, on va voir,

06:17puisque le public est là,

06:18ça va être magnifique.

06:19Rien du tout.

06:20On a déjà Claude François,

06:22on a Gérard Lenormand,

06:22Henri Salvador,

06:24mais Chantal Goyer,

06:24on n'en veut pas.

06:25Voilà.

06:25Et résultat, tout a changé.

06:27Un soir, vous êtes allé au Rex Club

06:29écouter ce chanteur.

06:38José Feliciano, chanteur aveugle.

06:41Et vous êtes allé comme ça

06:42pour le plaisir au départ.

06:43Jean-Jacques l'aimait beaucoup

06:44parce qu'il trouvait que c'était

06:45un très bon chanteur

06:46qui chantait des jolies mélodies.

06:48Moi, je voyais qu'il était minuit.

06:49Je me disais, demain matin,

06:50je me réveille pour aller

06:51amener mes enfants à l'école,

06:53comment j'allais me réveiller.

06:54Mais il m'a dit, attends,

06:55il va se passer quelque chose, Chantal.

06:58J'ai dit, mais quoi ?

06:58À l'entraque, tu verras,

06:59quelqu'un viendra te parler

07:00de la de les jolies foulards.

07:01Je lui dis, mais non, Jean-Jacques,

07:02on n'en parle même plus nous-mêmes.

07:03Tu sais bien que ça ne va pas se passer,

07:06je vais passer à autre chose.

07:07Et bien, il a eu raison

07:07parce que quelqu'un est venu.

07:09Il m'a dit, c'est si jolie,

07:10cette chanson.

07:11Qui va la sortir ?

07:12Je lui dis, il n'y a personne

07:13qui la veut,

07:13la bande est dans la voiture,

07:14si vous voulez.

07:21J'étais à 8h, vous voulez dire.

07:23J'ai dit, je n'ai pas loupé ça.

07:24Je suis avec mon sac en plastique,

07:26la bande dedans.

07:27Il m'a dit, mais qui a produit ça ?

07:28Je lui dis, c'est moi,

07:29avec l'argent de mon papa.

07:30Je n'ai pas pu faire la phase B,

07:31mais si vous le voulez,

07:33je vous la donne.

07:34Il m'a dit, non, on va faire un contrat.

07:36Ah bon, on fait un contrat ?

07:37Nous, on était totalement comme ça.

07:40On ne pensait pas à l'argent, aux ventes.

07:42Et puis là-dessus, il l'a sorti.

07:44Et c'est vrai qu'un million de disques

07:45ont suivi pendant l'été.

07:47Mais c'est incroyable.

07:48D'ailleurs, je crois que vous étiez très émue

07:49quand vous avez signé le contrat.

07:52Vous pensiez que c'était un conte de fées impossible.

07:54Moi, je ne croyais pas.

07:55Je n'y croyais pas.

07:56Je me disais en moi-même,

07:57mais ce n'est pas possible.

07:58Je me souviens qu'il y avait l'été,

07:59il y avait deux tubes.

08:00Il y avait Porcettevas, Jeannette,

08:02et moi avec Adieu les Jolis Foulards.

08:04Mais du jour au lendemain,

08:05ça a changé votre vie.

08:06Vous êtes aperçue qu'il y avait quelque chose

08:09dans le cœur des enfants.

08:11Évidemment, tous les enfants sont venus vers moi.

08:13Et puis ça y est, j'ai fait par hasard

08:16une fois, je me suis dit,

08:18il faudrait peut-être aller sur scène

08:19ou faire d'autres albums.

08:21On va en parler.

08:22Mais surtout, cette chanson,

08:23Adieu les Jolis Foulards,

08:25s'il n'y a pas eu les Carpentiers,

08:26elle n'aurait jamais dû exister.

08:27Elle n'aurait jamais exister.

08:28Mais non, parce que moi,

08:29je n'étais pas branchée pour faire quelque chose.

08:32Je suivais le mouvement

08:33en allant faire des figurations

08:35avec Sylvie, Johnny et tous mes copains.

08:37Mais je n'étais pas branchée

08:38de faire un album et faire une carrière.

08:40Surtout que vous aviez vos enfants à élever

08:42et vous étiez en Normandie, je crois.

08:44J'étais près de Oudan.

08:46Il n'y avait pas loin de chez nous.

08:48Il y avait Michel Legrand,

08:50il y avait Louis Marceau,

08:52il y avait Vadim,

08:52enfin, il y avait tous les amis de Jean-Jacques

08:54qui n'étaient pas loin.

08:55Et moi, je me souviens que

08:56quand mes enfants étaient petits,

08:57ils avaient 4 ans et 6 ans,

08:58ce qui m'ennuyait,

08:59c'était d'aller les emmener à l'école

09:01alors que le bus passait devant chez moi.

09:02Alors, j'ai fait arrêter le bus.

09:03J'ai dit, écoutez, exceptionnellement,

09:05est-ce qu'ils pourraient s'arrêter ?

09:06Moi, je suis en pyjama,

09:07je les mets dans le bus

09:08et comme ça, ils vont à l'école.

09:10Aucun souci, mademoiselle.

09:11Il m'appelait la mademoiselle.

09:12Elle dit, non, mais je suis la maman.

09:13Et comme ça, le bus passait devant chez moi,

09:15près de Oudan.

09:17Et moi, je mettais les deux petits

09:18dans le bus et ils allaient à l'école.

09:19Et un soir, je crois qu'il y a eu une voiture

09:21qui s'est arrêtée devant chez vous

09:23alors que Jean-Jacques n'était pas là.

09:24Voilà, Jean-Jacques était à Paris.

09:27Il travaillait dans des enregistrements

09:29pour Maritier Gilbert Carpentier.

09:30Moi, j'étais toute seule

09:31et je me souviens que ma maison

09:32était assez isolée.

09:33Enfin, j'étais entourée de champs de maïs

09:35mais pas vraiment d'habitation.

09:37C'était un petit bourg

09:38qui s'appelait La Troque.

09:39Et là, je vois une voiture arriver

09:40et moi, je me souviens

09:41que j'avais dit à Jean-Jacques

09:42que je vais ouvrir le portail

09:42parce que si jamais il y a un souci

09:44que je puisse partir

09:45sans chercher la clé,

09:46le portail est fermé.

09:47Là, c'est une catastrophe.

09:48Et puis la voiture est arrivée,

09:49toute allumée.

09:51Je me suis dit, c'est qui ?

09:52Alors, il est passé devant le salon.

09:54Ensuite, il est passé devant l'entrée.

09:56Là, ça l'a mangé.

09:56On était à la cuisine

09:57avec ma fille

09:58qui avait à l'époque 6 ans.

10:00Et on ne dormait pas encore.

10:01Il était tard.

10:02Comme c'était le week-end,

10:03je me suis dit, viens,

10:03on va rester.

10:04On va se raconter des histoires.

10:05Et puis tout d'un coup,

10:06le monsieur sort.

10:08Je me suis dit,

10:09bon, il est bizarre celui-là.

10:10Mais enfin bon,

10:11très gentiment,

10:11il me demande

10:12où est la route de l'autoroute

10:14pour aller à Dreux

10:15et puis le Rouen,

10:18l'autoroute A13.

10:19Je lui dis,

10:19c'est tout au bout.

10:20Vous passez pas d'Antilly

10:21et puis vous arriverez là-bas.

10:22C'est un petit peu plus loin.

10:23Je vais amener un planche.

10:24Il va falloir que je me penche la tête.

10:26Il va me donner le coup du lapin.

10:28Alors je me mettais en arrière

10:29et puis avec un espèce de bâton parapluie,

10:32voilà, c'est par là.

10:33Vous faites ça.

10:34Vous voulez que je vous accompagne en voiture ?

10:35Non, non, je m'en vais.

10:36Puis il est parti.

10:37Mais il était bizarre ce monsieur.

10:39Puis tout d'un coup,

10:39moi le lendemain,

10:40j'avais Rémi Grimbach

10:41qui venait à la maison pour déjeuner.

10:43Le réalisateur.

10:44Il venait voir Jean-Jacques.

10:45Il m'appelle.

10:45Il me dit,

10:46Chantal, il est 13h,

10:4713h30,

10:4713h45,

10:49je ne peux pas venir chez toi.

10:50Il s'est rempli de flics dans la forêt.

10:52Je lui dis,

10:52mais qu'est-ce qui s'est passé ?

10:54Tu avais Jacques Messrine qui était chez toi.

10:56Je lui dis,

10:56ce n'est pas vrai.

10:57Ben voilà.

10:58Heureusement que Jean-Jacques n'était pas là.

10:59On sera encore avec lui,

11:00ça se trouve.

11:01Oh ben,

11:02je n'en sais rien.

11:03Mais heureusement,

11:03parce que du coup,

11:04il est parti très poliment.

11:05Après,

11:06il a fait des trucs effrayants,

11:07mais vers Deauville et vers...

11:09Voilà,

11:09je crois qu'il a kidnappé un pauvre fermier.

11:11Enfin,

11:11c'était une horreur.

11:12Voilà.

11:12Vous en êtes sorti avec les honneurs.

11:15Et puis,

11:15une autre date importante aussi

11:16qui a compté

11:17et dont vous êtes très bien sorti,

11:19c'est le 28 décembre 1978.

11:21A tout de suite sur Sud Radio

11:23avec Chantal Goya.

11:24Sud Radio,

11:25les clés d'une vie.

11:26Jacques Pessis.

11:27Sud Radio,

11:28les clés d'une vie.

11:29Mon invité,

11:29Chantal Goya.

11:3050 ans d'amour

11:31avec un spectacle nouveau

11:33au Palais des Congrès

11:34dans toute la France

11:34qu'on va évoquer tout à l'heure.

11:36Mais 50 ans d'amour

11:37qui ont commencé

11:38le 28 décembre 1978.

11:41Il est 14h à l'Olympia

11:43et vous rentrez sur scène

11:45avec cette chanson.

11:46Allons chanter avec nous.

11:50Allons danser avec nous.

11:53Avec nous.

11:54Alors,

11:55ce qui est extraordinaire,

11:56c'est qu'immédiatement,

11:57le public,

11:58les enfants,

11:592000 enfants,

12:00reprennent en chœur la chanson.

12:00Chantal Goya.

12:01Eh oui,

12:02voilà.

12:02C'est-à-dire qu'on sortait un album

12:04qui était très important

12:05qui avait été fait

12:06dans le sud de la France

12:07parce que moi,

12:08je chantais à Paris.

12:09J'avais tout le temps

12:09la voix enrouée

12:10à cause de l'humidité,

12:11la pluie,

12:11je ne sais pas.

12:12Et Jean-Jacques,

12:13je me souviens,

12:13il s'est énervé.

12:14Il a dit à Jean-Daniel Mercier,

12:15mon arrangeur,

12:16bon,

12:16allez,

12:16on descend dans le sud.

12:17Je connais un studio.

12:19On s'est trouvé

12:19dans le château de Jacques Loussier

12:21qui était Patrice Keff,

12:23le réalisateur

12:24qui faisait les albums

12:25pour les plus gros groupes américains.

12:28Aujourd'hui,

12:28ce château,

12:28il a été vendu à Brad Pitt

12:30et Angéline La Jolie quand même

12:31quand je chantais là-bas.

12:33Et puis,

12:35en un mois,

12:35deux mois,

12:36tout l'été,

12:36j'ai chanté là-bas.

12:37Mes vacances,

12:38ce n'étaient pas des vacances,

12:39c'étaient travailler

12:40avec les petits chanteurs

12:40d'Aix-en-Provence.

12:41Et ce qui me faisait peur,

12:44c'est qu'à chaque fois,

12:45il chantait ce matin

12:46un lapin.

12:47Oh là là,

12:48je dis,

12:48mais ça y est.

12:49Et on l'a chanté

12:49Allons chanter avec Mickey,

12:50c'est l'album.

12:51Il est Allons chanter avec Mickey,

12:52vous voulez vous danser

12:52grand-mère ce matin

12:53un lapin.

12:54Un album énorme.

12:56Oui,

12:56grâce à Armand Bigle

12:57qui était alors

12:57le président de Disney.

12:59Oui,

12:59Armand Bigle,

13:00il m'a reçu

13:01parce que j'avais chanté

13:02David Croquette avant

13:03et il m'a dit

13:03oh,

13:04ben venez me voir.

13:04Alors,

13:10j'avais des enfants petits

13:14mais il n'y a pas Mickey et Minnie

13:15en France,

13:16il n'y a que le journal de Mickey,

13:17est-ce qu'on ne peut pas

13:17les avoir en vrai ?

13:18Parce que Jacques Martin

13:19m'avait dit

13:19tu vas devenir la marraine

13:21de mon émission

13:21L'école des fans,

13:22tu vas voir,

13:22ça va être génial.

13:24Et moi,

13:24je lui ai dit

13:24ben moi,

13:24je vais t'amener

13:25à une belle surprise.

13:26Et c'est vrai

13:27qu'il m'a donné Mickey et Minnie,

13:28Bernard et Bianca.

13:30Enfin,

13:30tout le monde est venu

13:31sur le plateau

13:32Avenue de Wagram,

13:33là-bas à l'Empire

13:34pour chanter

13:35Allons chanter avec Mickey.

13:36Vous parlez du journal de Mickey

13:37mais Paul Vinclair

13:38va un jour proposer à Disney

13:40en 1934

13:41de faire le journal de Mickey.

13:42Il le voit à Londres.

13:43Personne ne l'avait fait

13:44dans le monde.

13:44Mais non !

13:45Et Walt Disney,

13:46n'y croyant pas,

13:46a accepté sur une carte de visite

13:48en disant

13:48je vous donne mon accord

13:49sans même négocier un contrat.

13:51Vous vous rendez compte

13:51c'était comme ça à l'époque.

13:52Moi,

13:52je vais vous donner une anecdote

13:53que vous ne savez pas

13:54mon cher Jacques.

13:56C'est que je pris un train,

13:57j'étais en Autriche

13:58avec mes parents,

13:59j'avais 6 ans,

14:008 ans,

14:00parce que mon frère avait 6 ans,

14:02mes frères et sœurs

14:02venaient de naître.

14:03Nous sommes partis

14:04dans un train

14:04en vacances dans l'Arlberg

14:06et il y a un monsieur

14:07qui a demandé à maman

14:08de s'asseoir

14:08et maman lui a dit

14:09oui,

14:09vous pouvez vous asseoir

14:10au milieu des enfants

14:10et il lui a dit

14:12oh là là,

14:12votre petite,

14:13elle s'appelle comment Chantal ?

14:14Alors en anglais,

14:15en américain,

14:16il a dit

14:16oh,

14:17elle ressemble

14:17comme un dessin animé,

14:19mon visage.

14:19Moi,

14:19je regardais,

14:20j'écoutais

14:20et tout à coup,

14:21il a donné sa carte à maman,

14:23c'était Walt Disney.

14:24Incroyable !

14:24Qui allait lui-même

14:25chercher le château

14:26de la Belle au bas dormant

14:26en Autriche

14:28puisque c'est comme ça

14:28qu'il a réinventé.

14:30Il ne faut pas s'étonner

14:31de votre destin ensuite.

14:33Ah ben voilà,

14:33moi je me suis dit

14:34qu'est-ce que c'est que ça ?

14:35Je ne connais pas

14:35monsieur Walt Disney,

14:36c'est qui celui-là ?

14:37C'est bien.

14:38Alors,

14:38cet Olympia

14:39a été rempli en deux heures

14:41ce que vous n'auriez jamais imaginé ?

14:43Non,

14:43parce qu'on l'a fait

14:44dans une radio,

14:45on a fait un concours,

14:46je disais

14:46Jean-Jacques déjeuner

14:47avec les présidents,

14:50Monique Lemarcy,

14:50on peut la nommer

14:51et tout d'un coup,

14:52j'ai dit

14:53tout ça c'est bien

14:53mais moi j'aimerais bien

14:54aller chanter à l'Olympia aussi

14:55et Jean-Jacques m'avait dit

14:56mais comment ?

14:56C'est là où il y a Edith Piaf,

14:58Jacques Brel,

14:59tu n'es quand même pas chanté

14:59au milieu de la scène.

15:00Je me suis dit

15:00je vais me mettre sur le côté,

15:01ne t'inquiète pas.

15:02Et là tout d'un coup,

15:03je me souviens

15:04qu'il y avait André Torrent

15:05qui m'a dit

15:05j'ai une idée,

15:06on va essayer de tester Chantal

15:08à la radio

15:08de voir si c'est oui

15:09ou si c'est non.

15:10Je disais

15:10un stop ou encore,

15:11un truc comme ça.

15:12En deux heures,

15:13c'était oui.

15:14C'était complet.

15:15Et en fait,

15:15vous avez fait ce concert,

15:17ce premier gala

15:17pour une oeuvre,

15:18le Variety Club de France.

15:19Oui, Variety Club.

15:20Voilà,

15:20auquel appartenait Jacqueline Cartier

15:22qui, on l'a oublié,

15:23a écrit les mémoires

15:24de Joséphine Becker,

15:25les vrais.

15:26Exactement,

15:27c'est vrai.

15:27Et alors ce concert

15:29se passe tellement bien

15:30qu'à la fin,

15:31Bruno Cocatrix

15:31qui est en coulisses

15:32vous tombe dans les bras

15:33Chantal Goya.

15:34Il me tombe dans les bras,

15:35il avait une petite fenêtre

15:36qui regardait

15:37et voyait les artistes

15:38qui étaient sur scène

15:39et il a dit à Jean-Jacques

15:40tu devrais lui écrire

15:41des spectacles

15:42parce qu'elle vient d'ouvrir

15:43le Music Hall pour enfants.

15:44Et Jean-Jacques ne croyait pas

15:46en ce spectacle,

15:46il ne voulait pas

15:47que vous chantiez à l'Olympia.

15:48Mais non,

15:48il me disait cette rencontre,

15:50il y a eu Marlène Dietrich,

15:51il y a eu Jacques Brel,

15:51il y a eu Charles Trenet,

15:53Gilbert Becker,

15:54ses débuts,

15:55ce qui était de la folie

15:55et surtout Edith Piaf.

15:57J'ai dit mais c'est pas grave,

15:58je me mettrai sur le côté moi.

16:00Et puis pour vous,

16:01c'était une façon

16:01de remercier les enfants ?

16:04Oui,

16:04les enfants ont toujours été

16:05près de moi,

16:05les enfants,

16:06vous savez un jour ma fille

16:07m'a dit maman

16:12enfantème parce que

16:13vous avez la même énergie,

16:14des énergies très hautes

16:14et vous vous retrouvez.

16:16Et ça,

16:16on ne peut pas dire à un enfant

16:17va embrasser Chantal,

16:19va aller la voir,

16:19s'il ne veut pas,

16:20il n'y veut pas.

16:21Et puis vous faites ce spectacle

16:23avec vos moyens

16:23et il y a une chanson ultra connue

16:26qui est aujourd'hui un classique

16:27et que tous les enfants

16:28d'aujourd'hui interprètent

16:29et elle est née aussi

16:31sur cette scène.

16:32Alors il se trouve

16:42que le lapin

16:43qu'on voit dans vos spectacles,

16:45eh bien il a été construit

16:46je crois par une dame,

16:48un gène au lapin,

16:49une dame qui fabriquait

16:50des peluches géantes.

16:52Ah oui,

16:53c'est vrai.

16:53C'est vous qui m'avez...

16:54Je ne sais plus,

16:55j'ai tellement eu d'histoires

16:56qui sont arrivées

16:57mais oui c'est vrai certainement

16:58parce que comme ça devait n'arriver,

17:00moi je devais,

17:00j'étais complètement fascinée

17:02parce qu'elle m'amenait

17:02un grand lapin en plus,

17:03je disais quoi ça ?

17:04Et puis finalement

17:05c'était le lapin qui a...

17:06Mais oui,

17:07alors évidemment que je suis bête,

17:08c'est Marie-France Larouille.

17:09Exactement.

17:10Marie-France Larouille

17:11qui avait 18 ans à l'époque

17:12et avec mon producteur Roland Hubert

17:14parce que l'Olympia

17:15était tellement,

17:16je veux dire,

17:16à 11h du matin,

17:17à 14h et à 17h

17:18qu'on décide à ce moment-là

17:20d'aller au Palais des Congrès.

17:22Et mon producteur devient

17:23Roland Hubert,

17:25le papa d'Hervé Hubert

17:26qu'on voit partout à la télévision

17:27et Roland Hubert

17:28était un producteur génial

17:29qui a dit à Jean-Jacques

17:30« Faites ce que vous voulez Jean-Jacques,

17:33c'est pas une question d'argent,

17:34je ne veux pas qu'on parle

17:35de tout cela,

17:36faites rêver

17:36tous les petits Français

17:38et faites le plus beau spectacle

17:39que vous puissiez imaginer. »

17:41Mais au départ,

17:42vous aviez peu de moyens

17:43à tel point que je crois

17:43que pour le premier spectacle,

17:45vous avez emprunté

17:46des costumes

17:47au but de Chaumont.

17:48Oui, oui,

17:49parce que Michel Freinet

17:49m'avait prêté des costumes.

17:51On s'était servi

17:51de tous nos amis

17:52au but de Chaumont,

17:53de la SFP,

17:54des décors faits par...

17:55Michel Freinet

17:56faisait des costumes

17:56et puis il m'avait donné

17:58ma robe de princesse.

18:00J'avais des costumes

18:02grâce à...

18:02Parce qu'ils nous aimaient tellement.

18:04Ils étaient tellement heureux

18:05de faire des belles choses

18:06et je m'étais dit

18:07qu'avec eux,

18:08je peux faire de belles choses

18:09parce que j'aime les choses

18:10qui sont belles,

18:11que ça fasse plaisir au public

18:12et que ça les fasse rêver.

18:14Et ce qui est extraordinaire

18:14avec ce premier spectacle,

18:16c'est que vous n'avez pas voulu

18:17apprendre le texte

18:18et que vous avez improvisé,

18:19Chantal Goya.

18:19Moi, j'improvisais tout.

18:20J'ai écrivé sur un cahier à moi

18:22des espèces de textes

18:23que je me faisais à moi-même,

18:24des points de repère

18:24et dès qu'on était sur la scène,

18:26je mettais mon cahier

18:27sur le côté

18:28et terminais tout de suite dans ma tête.

18:30Et les enfants,

18:30tout de suite,

18:31crient,

18:31regarde,

18:31j'ai une belle robe

18:32et moi,

18:33j'ai mis mon pantalon de velours.

18:34J'ai dit,

18:34oh là là,

18:35mais c'est magnifique.

18:35Et Jean-Jacques me dit,

18:36mais on ne parle pas comme ça

18:37sur scène, Chantal.

18:38Mais qu'est-ce que c'est que ça ?

18:39J'ai dit,

18:39mais moi,

18:39je ne sais pas comment vous faites.

18:40Moi, je parle à tout le monde.

18:41Exactement.

18:41Et ça a marché.

18:42La seule chose que vous aviez répétée,

18:44je crois,

18:44c'était vaguement

18:45les balais d'Arthur Plachert.

18:47Arthur Plachert,

18:47tu étais là,

18:48me faisais travailler,

18:48mais à chaque fois,

18:49je disais,

18:49moi,

18:49je vais aller par là.

18:50Ah non,

18:51il faut aller dans l'autre sens.

18:52Ah bon,

18:52alors on va essayer,

18:53mais ça durerait longtemps.

18:54Je ne suis pas une vraie danseuse,

18:55alors c'était compliqué au début.

18:56Mais par contre,

18:57je savais,

18:58alors ça,

18:58c'est ce que m'avait dit Charles Trainet,

19:00tu as le sens des gestes

19:01et ces gestes que tu fais toi-même,

19:04on ne les apprend pas.

19:05Je sais que moi,

19:06je fais des gestes par moi-même,

19:08le panda,

19:09le truc du panda,

19:10l'Himalaya,

19:11c'est un grand truc pointu,

19:12comme ça,

19:12un triangle,

19:13et le lapin,

19:14évidemment,

19:14mais ça,

19:15c'était le geste des enfants,

19:16c'est le geste de ralliement

19:17de tous les enfants.

19:18Mais Charles Trainet,

19:19comme montant,

19:20comme piaf,

19:20répétait leurs gestes

19:21devant une glace

19:22avant un spectacle.

19:23Oh ben moi,

19:23je ne peux pas.

19:24Je sais même que le jour

19:25de votre enseigne,

19:26vous avez instinctivement

19:27lancé les bras en avant.

19:29Oui,

19:30comme ça,

19:30je mettais les bras en avant

19:31parce que je suis toujours,

19:32je suis heureuse de donner

19:33au public quelque chose,

19:35moi.

19:35Je ne donne rien vers moi,

19:36je donne tout dans l'autre sens.

19:38C'est-à-dire que

19:38tout ce que j'ai envie de faire,

19:39je le donne au public.

19:41C'est un geste que j'ai toujours eu

19:42en moi,

19:43même petite.

19:44Et qui est resté.

19:45Et qui est resté.

19:45Et puis,

19:46il y a un incident

19:46lors du premier spectacle,

19:48je crois,

19:49il y a un technicien

19:50qui passe derrière le rideau

19:51et le public crie

19:53Oh,

19:53la sorcière !

19:54Ça,

19:55c'était au palais des congrès.

19:56Au moment où je suis,

19:57c'était en 84,

19:59au moment où je chante

20:00avec le dragon bleu,

20:01que je vais monter

20:01dans les bras du dragon bleu,

20:02que je suis dos au public

20:03avec tous les gosses

20:04qu'on va monter dans les mains du dragon.

20:06Qu'est-ce que je vois passer ?

20:08Eh bien,

20:08c'était l'heure de faire le ménage.

20:09Il passe avec son seau.

20:11Un monsieur très tranquille

20:12qui passe avec son seau,

20:14son balai

20:14et en avant,

20:15il a traversé toute la scène.

20:16Alors moi,

20:16je n'ai pas bougé

20:17et puis les gosses criaient

20:17Oh, la sorcière !

20:18Je dis,

20:19ben oui,

20:19ben oui.

20:20Et puis après,

20:20je dis,

20:20mais qu'est-ce que tu as fait ?

20:21C'était l'heure.

20:22Il était 4 heures.

20:23C'est à 4 heures que je passe.

20:24C'est génial.

20:25Jean-Jacques Debout était furieux en coulisses

20:26parce que vous n'aviez pas vu la sorcière.

20:29Ben non,

20:29moi,

20:29je n'avais pas fait attention.

20:30Pour moi,

20:30je faisais comme les enfants.

20:31Je disais,

20:32c'est normal,

20:32voilà,

20:33on ne va pas l'attraper,

20:35ce pauvre.

20:36Il fait son travail à une heure précise.

20:39Au contraire,

20:39il est très ponctuel.

20:40Mais seulement,

20:41je suis sur scène

20:41en plein spectacle.

20:44Alors,

20:44il se trouve qu'au départ,

20:45Jean-Jacques vous a donné

20:46quelques conseils,

20:47mais finalement,

20:48il vous a laissé carte blanche

20:49parce qu'il a compris

20:50qu'il valait mieux

20:50vous laisser carte blanche.

20:51Il vaut mieux,

20:52mais c'est peut-être pour ça aussi

20:53que si vous voulez

20:54qu'à chaque fois

20:55qu'il y a un spectacle,

20:56je ne suis pas la même.

20:57En fin de compte,

20:57je ne réagis pas

20:58de la même façon.

20:59Si le public est tellement différent

21:01d'une salle à l'autre

21:02que je réagis

21:02d'une manière

21:03complètement différente

21:04et c'est pour ça

21:05que souvent,

21:05je me dis,

21:06je ne pourrais jamais jouer au théâtre,

21:07ils vont tous être malheureux,

21:08moi,

21:08parce que je vais faire un texte à moi,

21:09ça va devenir une autre pièce.

21:11Et Lou de Funès,

21:12il était comme ça aussi.

21:12Exactement.

21:13Eh oui.

21:14Et même,

21:15au départ,

21:15vous ne pensiez pas

21:16qu'après ces deux représentations,

21:18ça marcherait aussi fort ?

21:23au Palais des Congrès

21:23qu'on allait enchaîner

21:24et que ça devenait de la folie.

21:26Mais vous savez pourquoi

21:27j'étais au Palais des Congrès ?

21:28Non.

21:29Moi,

21:30je vais vous raconter

21:30une anecdote qui est vraie.

21:32Eh bien,

21:32figurez-vous que la première fois,

21:34c'était un Noël

21:36pour,

21:36mettons,

21:37je ne sais plus quelle marque

21:38importante,

21:40un Noël des enfants.

21:41Et il m'avait choisi.

21:43Et moi,

21:43j'ai dit,

21:43je ne peux pas chanter

21:44sur une scène devant un rideau.

21:45Ce n'est pas possible.

21:47Alors,

21:47j'avais été au Palais des Congrès,

21:48j'avais vu ce qu'il y avait.

21:49Il y avait l'acte de Giselle

21:50par les Ballets de Kirov.

21:51Et c'était juste

21:52comme ça que je vois ça.

21:54Et là-dessus,

21:54je lui dis

21:55aux techniciens

21:56et à la direction générale

21:58du Palais,

21:58est-ce que vous pourriez

21:59leur demander

21:59de me laisser la forêt

22:00avec la petite cabane

22:01que je puisse chanter,

22:02moi,

22:02ces cinq chansons

22:03pour ce Noël spécial ?

22:05Ils ont demandé,

22:06ils ont accepté.

22:07Si elles ne nous abînent pas,

22:08ah non,

22:08il n'y aura que moi,

22:08je serai toute seule.

22:09J'ai dit à Jean-Jacques

22:10et Gilles Paquet à l'époque,

22:12qui était mon agent,

22:13venez au Palais des Congrès,

22:14vous allez voir quelque chose.

22:15Et là,

22:15quand il m'a vu débouler

22:16au milieu du décor

22:17du Ballet de Kirov,

22:18Jean-Jacques m'a dit

22:19ça y est,

22:20ça y est là maintenant,

22:20je vais lui faire une forêt.

22:22Elle est tellement à l'aise.

22:23Bah oui,

22:23j'étais dans mon univers

22:24et dans mon monde,

22:25à moi,

22:26celui des enfants.

22:27Voilà.

22:27Et ça a continué.

22:28Et il y a une nouvelle date aussi

22:30qui relève du conte de fées.

22:32C'est le 29 août 2001.

22:34A tout de suite

22:34sur Sud Radio

22:35avec Chantal Goya.

22:36Sud Radio,

22:37les clés d'une vie,

22:38Jacques Pessis.

22:39Sud Radio,

22:40les clés d'une vie,

22:41mon invité,

22:41Chantal Goya.

22:42Merci.

22:43Retour sur scène.

22:44Merci à vous d'être là

22:45une fois de plus.

22:46Pour ce retour sur scène

22:47au Palais des Congrès,

22:48le 25 mai

22:49est une grande tournée

22:50pour 50 ans d'amour,

22:5150 ans de scène.

22:52Il y aura deux séances

22:53au Palais,

22:5314h et 18h.

22:54Oui,

22:55et puis il y aura

22:55tous les zéniths derrière.

22:56Ah voilà.

22:56On va en parler tout à l'heure.

22:57Des zéniths, oui.

22:58Mais j'en reviens

22:59à une date importante,

23:00le 29 août 2001,

23:02la sortie de ce film.

23:03C'est la chanson du film

23:30absolument fabuleux

23:31de Gabriel Aguillon

23:32et là, ça relève du miracle aussi

23:33parce qu'un jour,

23:34je crois que vous recevez

23:35un coup de fil

23:35de Dominique Besnéa.

23:36Exactement.

23:37Dominique Besnéa

23:37qui est un grand ami

23:38que je salue,

23:39que j'embrasse très fort,

23:40me dit ma petite Chantal,

23:41il faut que tu sois

23:42absolument présente

23:42dans un film

23:43où tu joueras ton propre rôle

23:45dans absolument fabuleux.

23:47Je connaissais le film

23:48en Angleterre

23:49mais je ne savais pas

23:50qu'ils allaient en faire un

23:50en France

23:51avec, comment elle s'appelle,

23:53Josiane Balasco

23:55et puis Nathalie Haï

23:58et moi, je me disais

23:59mais qu'est-ce que

24:00je vais faire là-dedans ?

24:02Alors déjà,

24:02est arrivé le frère

24:03de Goldman à la maison

24:04qui a dit à Jean-Jacques

24:05est-ce que vous me prêtez

24:05votre femme

24:06parce qu'on va remixer

24:07Bécassine.

24:07Robert Goldman, oui.

24:09Robert Goldman, pardon.

24:10Et là-dessus,

24:11il me dit

24:11écoutez, je vous prête ma femme

24:12mais qu'est-ce que vous allez

24:13faire de ma musique

24:13et de ma chanson ?

24:14Vous verrez.

24:15Alors bon, d'accord.

24:16Je suis partie en studio

24:17mais voilà,

24:18en train de chanter

24:18Bécassine is my cousin

24:19avec des chœurs

24:20mais c'était marrant

24:21moi, ça m'amusait.

24:22Après, la robe de Bécassine

24:25va être faite

24:25par Jean-Paul Gauthier.

24:27J'ai dit, ah bon ?

24:27Jean-Paul Gauthier

24:28me fait une robe ?

24:29Ça, c'est génial.

24:30Alors, me voilà habillée

24:31par Jean-Paul Gauthier

24:31avec une robe hyper sexy

24:33puis après, c'est pas fini

24:35on va vous mettre

24:35les cheveux chocolat marron

24:37j'ai dit, chocolat ?

24:38Qu'est-ce que c'est que ça ?

24:39Il m'avait remonté les cheveux

24:40il m'avait mis des

24:41enfin un tout de fou

24:42hyper maquillé

24:43mais j'étais déjà prête

24:44comme ça à 7h du matin

24:45puis à un moment

24:46j'ai dit, qu'est-ce que

24:46je vais faire ?

24:47Mais on tourne à quelle heure maintenant ?

24:48Elle me dit, ah bon

24:49on va tourner vers 20h ce soir

24:50quoi ?

24:57avec Josiane Balasco

24:58elle buvait déjà sa bière

24:59moi j'ai bu mon coca

25:00je suis restée au moins 3h

25:01à parler avec tous les camionneurs

25:02qui hurlaient de rire

25:02et je peux pas rester

25:04dans une loge moi comme ça

25:05alors que Nathalie

25:06elle était là

25:07elle avait des odeurs magnifiques

25:09de parfums

25:10pour hydrater sa peau

25:11pour qu'elle soit toute belle

25:12moi j'avais rien de tout ça

25:13j'étais là-bas

25:14au milieu de tous ces gens

25:15puis après j'ai tourné

25:16et ça fait rire tout le monde

25:17parce que j'ai joué à fond

25:19il y avait Stéphane Berne aussi

25:20Oui exactement

25:20Ah bah oui

25:21Alors l'idée au départ

25:22c'est Gabriel Aguillon

25:23qui l'avait eue

25:23et il m'a raconté

25:24que quand il vous a proposé le rôle

25:26vous n'y avez pas cru

25:28Mais non je me disais

25:29c'est pas possible

25:29faire le rôle de Chantal Goya

25:31c'est pas important

25:31Chantal Goya quand même

25:32et bien si

25:33il le voulait absolument

25:34et bien

25:35sans savoir

25:37ça y est

25:38on était parti

25:39dans une autre chanson

25:41qui a fait

25:42toutes les boîtes de nuit

25:44de Française Navarre

25:45et toutes les radios branchées

25:46voilà

25:47et je suis passée de

25:48I've never been

25:49oui il fallait que je dise

25:51que j'étais been

25:51I've been

25:52et j'en dis

25:52ça c'est moi qui l'ai inventé

25:55alors là ils pleurent et de rire

25:56et puis ils ont vu

25:57que j'étais dans le personnage

25:58que je riais de moi-même

25:59et puis ça leur a beaucoup plu

26:00voilà

26:00et il se trouve

26:01que vous avez commencé

26:02à passer dans le discothèque

26:03à 3h du matin

26:04alors qu'en général

26:04à 22h vous êtes couchée

26:05moi je suis couchée à 22h

26:06vous vous rendez compte

26:07je suis quelqu'un

26:07je suis couchée comme les poules

26:09moi je ne me réveille pas

26:10je ne fais pas la fête

26:10tout ça je ne bois pas

26:11donc c'est pas possible

26:12de vrai je leur dis à tous

26:13parole de nuit

26:13ne voit jamais le jour

26:14parce que moi le matin

26:15quand j'y suis allée une fois

26:16alors on va faire ça

26:17moi le matin j'appelle

26:18alors qu'est-ce qu'on fait

26:19ah ben non

26:19tout le monde dort

26:20c'est fini

26:20c'est la nuit

26:21parole de nuit

26:22ne voit jamais le jour

26:22c'est bien ce que je dis

26:23et puis

26:24c'est pour dire tout ça

26:26que moi je ne suis pas

26:27quelqu'un qui boit

26:28et quelqu'un me réveille

26:30à 3h du matin

26:31dans la porte

26:32oula qu'est-ce qu'il se passe

26:33il faut vite te préparer

26:34te maquiller

26:35allez hop

26:35on va en boîte de nuit

26:36ah bon

26:36en bon j'ai mot

26:37je m'adapte à tout

26:38je mets un peu de blush

26:39sur la figure

26:40et là je vois

26:41je tombe dans un monde de fou

26:42un monde complètement fou

26:46et vous avez des messieurs

26:48en cuir

26:49qui dansent autour de vous

26:50il y en a partout

26:51qu'est-ce que je fasse

26:52ah bon

26:53ils sont bizarres

26:53mais c'est pas grave

26:54et puis alors

26:55tous les gays qui étaient là

26:56alors à chaque fois

26:57que je chantais

26:58Booba mon petit tourson

27:00pof

27:01ils s'embrassaient sur la bouche

27:02alors moi

27:02je tournais la tête

27:04je regardais le mur

27:04je ne voulais pas

27:05moi je suis très pudique

27:06je me disais

27:07oh là là

27:07puis j'avais peur que d'une chose

27:08c'est comme il y avait quand même

27:09la cigarette

27:10ils fumaient tous

27:10je me suis dit

27:11je vais brûler mes robes

27:12il suffit qu'une somme

27:14touche ma robe

27:14et qui est en tulle

27:16ou en mousseline

27:16alors je demandais toujours

27:18il a sorti

27:19elle est tout au bout

27:19évidemment

27:20elle n'était jamais derrière nous

27:20elle est tout au bout là-bas

27:21mais enfin j'ai bien rien quand même

27:23parce que c'est un monde

27:24qui m'a beaucoup amusée

27:25et franchement

27:26je n'ai jamais eu ça de ma vie

27:27c'était magnifique

27:29et je crois que votre premier choc

27:30ça a été quand vous êtes passée

27:31devant une discothèque

27:32le Scorpe

27:33et vous vous êtes demandé

27:34pour qui était ce

27:35mais il y avait la queue

27:36jusqu'à l'opéra

27:36ils me attendaient

27:37qui m'a donné

27:38mais non c'est vous

27:38j'ai commencé moi

27:39à l'hystérie

27:40l'hystérie générale

27:42mais vous savez

27:43les gays

27:44tout le monde gay

27:45ce sont des

27:46ce sont des

27:47des artistes aussi

27:48parce que

27:49toutes les modes

27:50tout ce qui vient

27:51tout ce qui va être

27:51la mode qui est devancée

27:53les fashion week

27:54tout ça

27:54on a beaucoup de personnes

27:56qui ont de l'imagination

27:57et voilà

27:58je n'aurais jamais autant remercier

27:59de m'avoir choisi un jour

28:00oui parce qu'en plus

28:01c'est arrivé à un moment

28:02où vous aviez quelques difficultés

28:04parce qu'il y avait eu

28:05bon ça marchait

28:06vous visez toujours quelques galas

28:07mais surtout à Paris

28:08parce que vous n'aviez plus

28:09les moyens d'aller en tourner

28:10je crois qu'il y avait eu

28:11un château

28:12et là aussi

28:12Jean-Jacques était un pionnier

28:13bien avant qu'on fasse

28:15le Puy du Fou

28:15et autre chose

28:16il a créé un spectacle

28:17dans un château

28:18le château de Saint-Loup

28:19c'est magnifique

28:19parce qu'il a écrit

28:20la légende de Saint-Loup

28:21on a eu

28:22tous les patrons

28:24le grand ministre

28:25qui a fait le

28:25Futuroscope

28:26qui est venu nous féliciter

28:28Philippe de Villiers

28:29parce que

28:29c'était le début de tout ça

28:30il nous avait fait

28:31un très très beau spectacle

28:32les artistes

28:34venaient de Paris

28:34en quart

28:35des grands artistes

28:36et Jean-Jacques

28:37évidemment avec son grand coeur

28:38il me disait

28:39oh non on va pas les envoyer

28:40à l'hôtel

28:41ils vont être malheureux

28:42allez on les garde tous à dîner

28:43mais attends ils étaient

28:44alors lui

28:45les artistes

28:46du spectacle de Jean-Jacques

28:47la légende de Saint-Loup

28:48ils étaient à peu près 50

28:49moi j'avais

28:50nous on était 20

28:51ça faisait déjà 70

28:52plus les copains

28:53qui allaient tous boire un coup

28:55venaient dîner

28:56ils venaient dîner

28:56c'est ça carrément

28:57je dis mais qu'est-ce qu'on va

28:58leur faire à dîner

28:59je passais ma vie

29:00chez le fermier

29:01qui me mettait des poulets

29:03il y en avait au moins

29:03je sais pas une vingtaine

29:04on préparait des grandes

29:05incettes de poulet

29:06on mettait des tables

29:07les unes derrière les autres

29:07puis les artistes arrivaient

29:09Jean-Claude Brial y arrivait

29:10il y a même un gros producteur

29:11américain qui est arrivé

29:12en disant mais c'est fou

29:13près de Paris il y a des vaches

29:14oui il y a des vaches

29:15tout près de Paris

29:15évidemment

29:16et il est arrivé

29:17non mais c'était des dîners

29:18où on était à peu près sans

29:19alors la bouffe

29:20évidemment il ne fallait pas

29:21il ne fallait pas s'attendre

29:22à une bouffe magique

29:23et ils adoraient

29:24alors je me souviens

29:25je faisais des boîtes

29:26de macédoine de légumes

29:27avec la mayonnaise

29:27et je touillais ça

29:28avec mes mains

29:29comme ça

29:29et hop en avant

29:30et tout le monde disait

29:31oh qu'est-ce qu'on est bien

29:31chez vous

29:32bah oui on est bien chez vous

29:33et puis le matin

29:33il fallait tous les réveiller

29:34ils dormaient sur des canapés

29:36ils dormaient je ne sais pas

29:36non mais c'est une organisation

29:38de fou

29:39ça c'est merci Jean-Jacques

29:40oui mais là aussi

29:41vous étiez en avance

29:41sur votre temps

29:42parce que ce spectacle

29:43aujourd'hui il ferait un carton

29:45il ferait un carton

29:46en plus c'était Michel Bernot

29:47qui a fait tous les arrangements

29:48et tous les artistes

29:49chantaient en direct

29:50en live

29:51et Jean-Jacques faisait le rôle

29:52du narrateur

29:53d'un personnage du 18ème siècle

29:56qui traverse le temps

29:57et puis il y avait même un cheval

29:59il y avait le fameux loup de Saint-Loup

30:01qui faisait peur à tout le monde

30:02mais grâce à l'histoire de Jean-Jacques

30:04tout le monde adorait ce loup

30:05et je me souviens que tout

30:06tout le village

30:07travaillait avec nous l'été

30:09il faisait les robes

30:10il préparait tout

30:11et puis Jean-Jacques

30:12leur avait fait faire

30:12comme une procession

30:13avec des flambeaux

30:14et puis de la bougie

30:16et puis d'un coup

30:16je dis mais c'est bizarre là-bas

30:17il y a comme du feu

30:18et l'autre il avait brûlé

30:19les cheveux de la dame

30:20qui était devant

30:20ah ça commençait bien

30:21non mais on a fait

30:22des trucs drôles

30:23mais vous voyez

30:24c'était un mini puits du fou

30:25parce que puits du fou

30:26aujourd'hui c'est extraordinaire

30:28alors il se trouve aussi

30:29que ça ne vous a pas empêché

30:30de continuer à faire des spectacles

30:32et il y en a un

30:32que vous avez repris récemment

30:34et qui est né

30:35pendant cette période

30:35en voici l'ouverture

30:37l'étranger histoire du château hanté

30:47alors ce qui est extraordinaire

30:48c'est que Jean-Jacques Debout

30:49a adopté un principe

30:51qu'on ne trouve que

30:51dans les opérettes de jadis

30:52il y a toujours

30:53trois minutes d'introduction

30:55avant le spectacle

30:55ah ça il le fera toujours

30:57ce sont tous mes tubes

30:58qui passent musicalement

30:59et tout le monde se rappelle

31:00de ça

31:00du lapin

31:01de Bécassine

31:02tout le monde chante

31:03mais c'est une tradition

31:04qui vient aussi des Etats-Unis

31:05ça s'appelle une ouverture

31:07avec tous les airs

31:09les plus connus

31:10de ma carrière

31:10et ça ça ne se fait

31:12qu'avec Jean-Jacques

31:12personne ne le fait aujourd'hui

31:13bah oui mais aujourd'hui

31:14ils n'ont peut-être pas non plus

31:15tous les tubes

31:16que nous avons eu

31:16pendant des années aussi

31:17mais c'est surtout

31:19tout le grand orchestre

31:19qui joue ça

31:20et c'est très beau

31:21et le château hanté

31:22c'est magnifique

31:22je le rejouerai

31:23vous savez moi

31:23j'ai joué qu'un seul spectacle

31:25le soulier qui vole

31:25je l'ai rejoué

31:26mais maintenant je vais rejouer

31:27le château hanté

31:28la planète merveilleuse

31:29et le mystérieux voyage

31:31de marée rose

31:31exactement

31:32et on retrouvera

31:33entre autres cette chanson

31:35et ça ces spectacles

31:47d'une particularité

31:48ce sont les décors

31:49décors que vous avez

31:50miraculeusement préservés

31:52Chantal Goya

31:53dans un hangar

31:54oui j'ai gardé

31:55tous mes décors

31:55près de là où j'habite

31:56et

31:57personne ne le fait

31:58généralement

31:58ben non

31:59parce que les artistes

32:00ils chantent

32:01ils s'en vont

32:01mais ils ne sont pas

32:01producteurs peut-être

32:02et moi même si

32:03je n'étais pas productrice

32:04je dis qu'est-ce que

32:05vous allez faire

32:05de mes décors

32:05des robes

32:06oh ben ça va servir nulle part

32:08ça va être mis dans un coin

32:09on va les abandonner

32:10je dis mais moi

32:10je ne les abandonnerai jamais

32:11moi je vais les garder

32:12et au contraire

32:13ça a permis à des personnes

32:15de me faire rêver aussi

32:16parce que je ne peux pas

32:17être toute seule

32:18moi à faire des robes

32:18il y a toute une équipe

32:19importante

32:20et que je ne remercierai

32:21jamais autant

32:22parce que finalement

32:23c'est un travail

32:24c'est comme une famille

32:25qui travaille tous ensemble

32:26oui mais en même temps

32:27ce qui est extraordinaire

32:28c'est qu'au départ

32:29un jour on vous a proposé

32:30de faire un spectacle

32:31avec des effets spéciaux

32:32et non

32:33vous voulez travailler

32:34à l'ancienne

32:34ah non non

32:35c'est pas possible

32:36je me souviens

32:36l'arbre

32:37j'avais une robe blanche

32:39et mon arbre

32:40c'était une planche

32:41qui dessinait

32:42comme un arbre

32:42une planche

32:43sur laquelle

32:44devait être projeté

32:44un arbre

32:45et c'est moi

32:45qui avais l'arbre

32:46sur ma robe

32:46je dis mais c'est pas vrai

32:47alors je disais à l'arbre

32:49oh bah mon pauvre

32:50monsieur le chien

32:50vous êtes malade

32:51vous donnez un petit peu

32:52un petit truc

32:53pour vous faire revit

32:54pour vous redonner des couleurs

32:55moi j'étais toute colorée

32:57la robe était sur moi

32:58non mais c'était réussi

32:59ça ce truc là

32:59oui mais est-ce que

33:00le secret aussi

33:00de votre succès

33:02c'est pas aussi

33:03ce côté spectacle à l'ancienne

33:04avec des vrais décors

33:05bah évidemment

33:06moi je suis dans une enveloppe

33:08une enveloppe

33:08que m'a créé Jean-Jacques

33:09Jean-Jacques Debout

33:10parce qu'il m'a toujours vue

33:12avec des vrais décors

33:12et à l'époque

33:13Pierre Simonini

33:14qui travaillait avec Jean-Jacques

33:15Jean-Jacques arrivait avec des dessins

33:16et Pierre les retranscrit

33:18les retranscrit

33:19sur des décors

33:20sur des toiles

33:21et aujourd'hui

33:22j'ai la chance

33:22d'avoir retrouvé son fils

33:23Jean-Luc

33:23qui fait exactement

33:25ce que fait le papa

33:25parce qu'on a refait des toiles

33:26puisque le spectacle

33:28ça va être

33:29les quatre spectacles réunis

33:31donc il y aura évidemment

33:32l'arbre

33:32monsieur le chêne

33:33que j'ai gardé

33:34il y aura

33:34il y aura la petite lousiole

33:36avec son carrosse escargot

33:37il y aura la lune

33:38et il y aura le soulier

33:39mais heureusement

33:40que Simonini travaille

33:41depuis un mois

33:41avec toute une équipe

33:42pour refaire ce que son papa faisait

33:43ça c'est fabuleux

33:45il a même été en Italie

33:46il retrouvait tous les décors anciens

33:47qu'il avait gardés

33:48spectacle Chantal Goya

33:50le spectacle de Chantal Goya

33:51je vais le faire le mieux possible

33:53avec mon coeur

33:53mais quand vous entendez ça

33:55vous ne pouvez pas détruire tout ça

33:56c'est pas possible

33:56au contraire

33:58il faut les garder à vie

33:58et dans ces spectacles

34:00il y a aussi une autre chanson

34:01qui est un classique

34:02c'est le papa millepate

34:03ah mais il est plein

34:04c'est le papa millepate

34:07c'est le papa millepate

34:09il avance

34:10il recule

34:11de gauche à droite

34:12il déambule

34:13c'est le papa millepate

34:14c'est le papa millepate

34:16vous savez où il a écrit

34:18Jean-Jacques

34:18cette chanson

34:19c'est la chanson

34:19il l'a écrit

34:20on était parti en vacances

34:22on va dire

34:23c'est même pas des vacances

34:24il est parti 8 jours au Kenya

34:25dans un mât

34:26qui était magnifique

34:27au milieu des Massaïs

34:28et je trouvais que c'était

34:29tellement beau

34:30le soir tous les singes

34:31avec leurs petits

34:32leurs petits repartaient

34:33de la montagne

34:34ils repartaient dans leur maison

34:35mais ils étaient

34:36moi je sais pas

34:37200

34:37ils partaient comme ça

34:38et puis ils étaient contents

34:40tous les enfants

34:41parce que j'en avais amené des 10

34:42qui ne me connaissaient pas

34:42ils étaient contents

34:43parce qu'ils voyaient Babar

34:44qui était habillé

34:45ils disaient

34:45oh là là

34:46l'éléphant il a un pantalon

34:48une veste

34:48mais pas chez nous

34:49mais en tout cas

34:50ces gens étaient merveilleux

34:51vous avez fait des écoles pour eux

34:52et là il y avait un millepate

34:54par terre

34:54rouge

34:55et attention Jean-Jacques

34:56ne mettez jamais le pied dessus

34:58parce qu'il est épouvantable

34:59ce millepate

35:00et là il a écrit

35:01c'est le papa millepate

35:02il a avancé le recul

35:02de gauche à droite

35:03il déambule

35:04et moi je riais

35:05parce que je le vois sur scène

35:06il sera sur scène avec nous

35:07il est toujours là

35:08ce sera l'original

35:09de manière

35:09tous les personnages

35:10ce sont les originaux

35:12et dans la salle

35:12il y a les petits enfants

35:13de vos premiers spectateurs

35:15mais aussi en coulisses

35:16parce que les danseurs

35:17ce sont aussi quelquefois

35:18les petits enfants

35:18de vos premiers danseurs

35:19évidemment

35:19il y a les enfants

35:20de mes enfants

35:21c'est quand même fou

35:22parce qu'on ne se quittera jamais

35:24et en même temps

35:25dans ce spectacle

35:25il y aura 12 danseurs

35:26et 10 enfants

35:27chose que je suis très heureuse

35:28parce qu'un enfant

35:29d'abord c'est la plus belle école

35:31d'être sur scène

35:32pour lui

35:32et tous ceux qu'on a choisis

35:34ça fera plaisir aux enfants

35:35dans la salle

35:36il y aura plein de surprises

35:37oui mais il y a

35:38parmi les danseurs

35:39et les danseuses

35:40les enfants

35:41ou les petits enfants

35:42de vos premiers danseurs

35:43mais il y a surtout

35:45Rebecca Hampton

35:45qui était petite fille

35:46dans le soulier qui vole

35:47qui jouait avec la fille

35:49du mari de ma fille

35:51de ma soeur pardon

35:53pas de ma fille

35:54de ma soeur

35:54et toutes les deux

35:56elles étaient dans le soulier qui vole

35:57et j'ai gardé leur costume

35:58et j'ai toujours dit

35:58que le jour où j'arrêterai complètement

36:00je leur redonnerai leur petite robe

36:02quand elles étaient petites filles

36:03et elles m'amènent leurs enfants

36:04c'est leurs enfants

36:05qui viennent maintenant me voir

36:06et certaines

36:06elles sont trop grandes

36:07j'attends qu'elles fassent des enfants

36:09pour les mettre sur scène

36:10mais ce qui est étonnant aussi

36:11c'est que les enfants

36:12montent sur scène

36:13comme jadis

36:13mais poussés par leurs parents

36:15ou leurs grands-parents

36:16il y a quelque chose d'aujourd'hui

36:17qui est invraisemblable

36:18Jacques

36:18c'est que les enfants

36:20viennent tous s'habiller

36:20en bécassine

36:21il y en a 50 qui montent sur scène

36:23ou ils auront un petit chat beauté

36:25qui lui ne veut même pas l'enlever

36:26pour dormir

36:26ni pour aller à l'école

36:27il garde son costume

36:28ils ont entre 2 ans et 8 ans

36:30et tous ils courent sur la scène

36:32vers moi

36:33en m'attrapant dans les bras

36:34donc déjà

36:34ça c'est spontané

36:36il y en a même une autre jour

36:37qui m'a pincée

36:38pour voir si j'étais vraie

36:39je lui dis

36:39ben dis donc

36:40ça commence bien

36:40et puis alors

36:41tout le monde me dit

36:42alors t'as trouvé où la robe ?

36:44ben t'es pas au courant

36:45il y a une boutique dans le téléphone

36:46celle-là qu'on l'achète

36:47je lui dis

36:47ben dis donc

36:48il y en a un qui fait de l'argent

36:49il y en a un qui fait le costume

36:50de bécassine

36:51et qui le vend partout

36:52c'est extraordinaire

36:52c'est incroyable

36:53mais vous êtes même émue

36:55à la fin de chaque spectacle

36:56vous avez presque les larmes aux yeux

36:57mais oui

36:58parce que je vois les mamans

36:59qui m'ont connue petite

37:00et aujourd'hui

37:00leurs mamans sont peut-être plus là

37:02et puis vous savez

37:03je termine par une chanson

37:04qui sera toujours

37:04ma chanson fétiche

37:06c'est Adieu les jolis foulards

37:07bien sûr

37:07donc Adieu les jolis foulards

37:08c'est 1975

37:09et de là

37:10j'ai l'idée de faire un programme

37:12qui sera pas comme un programme

37:13parce que c'est un peu moi

37:13qui fais tout

37:14elle va pas m'amener un programme

37:15fait d'avance

37:15je vais faire un joli théâtre

37:17qui sera marqué 1975-2025

37:20il était une fois marée rose

37:21ça sera mon programme

37:23il y a une autre chanson

37:23qui termine un autre

37:24de vos spectacles

37:25oui

37:25je te ferai un signe en passant

37:29tout l'amour du monde

37:31tout l'amour du monde

37:33cette chanson est aussi extraordinaire

37:34parce que la salle

37:35est déchaînée avec cette chanson

37:37c'est les finales

37:38les beaux finales

37:38que ça va faire Jean-Jacques

37:39je sais que vous l'adorez

37:40cette chanson

37:40tu ne suis pas le seul

37:41non tout le monde

37:42mais là il y a une surprise

37:43il y a deux belles chansons

37:44qui vont avoir lieu

37:45ça sera pour mes 50 ans d'amour

37:46il y aura une très jolie chanson

37:48mais je ne vais pas dire

37:49comment être faite

37:50la mise en scène

37:50parce que c'est une surprise

37:51qui va s'appeler

37:52Ainsi

37:53Ainsi je suis arrivé d'Indochine

37:55Ainsi il m'est arrivé

37:56tellement de choses

37:57Ainsi je vous ai retrouvé

37:58Ainsi vous avez inventé

37:59un chemin qui s'appelle le rêve

38:00ça sera toute ma vie

38:02en trois minutes

38:02et un final

38:03comme il sait faire Jean-Jacques

38:05c'est un final

38:05comme on trouve à Broadway

38:06qu'il va appeler

38:0750 ans d'amour

38:08alors là je suis contente

38:09parce que là ça va faire

38:10il y aura tout

38:11tout le monde

38:12tout le monde va être debout

38:13à mon avis

38:13parce que ça c'est une très belle chanson

38:15Alors on va en reparler justement

38:16à travers la date

38:17de la première de ce spectacle

38:18le 25 mai 2025

38:20A tout de suite sur Sud Radio

38:21avec Chantal Goya

38:22Sud Radio

38:24Les Clés d'une vie

38:24Jacques Pessy

38:25Sud Radio

38:26Les Clés d'une vie

38:27Chantal Goya

38:28mon invité

38:29alors on a commencé

38:30à évoquer ce spectacle

38:31dont la première

38:32est le 25 mai 2025

38:34vous fêtez vos 50 ans de scène

38:36avec un spectacle

38:37dont les chansons

38:38n'ont pas été choisies au hasard

38:39Non

38:40j'ai voulu que ce spectacle

38:41soit avec beaucoup d'émotion

38:43et qu'on retrouve tout ce que le public a aimé

38:45et qu'il ne voit plus depuis très longtemps

38:46comme les Méquises

38:48les petits hérissons

38:48le papa millepattes

38:49la petite Loussiole

38:51qui va être là

38:51petite fille adorable

38:53qui va chanter

38:53ce qu'elle chantait avec moi

38:55en 1982

38:56le carrosse escargot

38:57qui va l'emmener dans l'îlot papillon

38:59et puis l'îlot papillon

39:00et bien évidemment

39:01le mariage du Titi Malia

39:02c'est la grande fête

39:03il y aura le pélican

39:04il y aura aussi

39:05le crocodile

39:07avec toutes les danseuses

39:08et puis il y aura des medleys

39:09alors les medleys

39:10je peux vous assurer

39:11que j'ai bien écouté

39:11ce que le public veut

39:12ils vont retrouver Pipotin

39:14parce que ça

39:14c'est vraiment quelque chose

39:16qu'ils m'ont demandé

39:16toute cette chanson

39:17il y aura le medleys

39:18avec les chansons connues

39:20et le medleys

39:20avec des personnages

39:21des personnages

39:22Zygépus

39:22et puis aussi

39:24Professeur Nimbus

39:26il y aura aussi

39:27Piu Piu Petit Poussin

39:28enfin que des chansons joyeuses

39:30que le public a adorées

39:31oui parce qu'il y a

39:32toute une génération

39:32qui ne connait pas

39:33ces personnages

39:34que vous avez chanté

39:36dans les années 80

39:37ben oui

39:37à chaque fois

39:38je vous dis

39:39mon public

39:40ils arrivent

39:40ils ont 3 ans

39:41c'est pas comme

39:42peut-être les autres

39:44ont un public

39:44qui s'en vont

39:45moi ils reviennent

39:45par les bébés

39:46par les tout petits

39:47alors les tout petits

39:48ben ils apprennent tout

39:50avec les parents

39:51qui sont aussi jeunes qu'eux

39:52qui ont 30 ans

39:53et il y a même une maman

39:55qui me dit

39:55oh là là

39:56Chantal

39:56j'ai envie de voir mon bébé

39:57dans 2 ans

39:57surtout continuer

39:58parce que j'aurais

39:59mais oui mais c'est fou

40:00ça d'entendre des choses

40:01pareil

40:01vous n'avez pas l'intention

40:02d'arrêter

40:02non j'arrête pas

40:03moi si je ne peux pas

40:04arrêter

40:04et puis qu'est-ce que

40:05je vais faire

40:05je vais tourner en rond

40:06et puis je vais revenir

40:07sur la scène

40:07de toute manière

40:08exactement

40:09alors il se trouve aussi

40:10que ce spectacle

40:11suit une tournée

40:14déjà

40:14il y a eu une tournée

40:14que vous avez prévue

40:15pour 20 dates

40:16et qui a été

40:16beaucoup plus longue

40:17que prévue

40:17oui on a fait

40:18une tournée de théâtre

40:18avec juste des danseurs

40:21pour les personnages

40:22et là c'est une grande tournée

40:23avec des zéniths

40:25avec les enfants

40:25qui seront sur scène

40:26on est en train de voir

40:28comment on va s'organiser

40:29parce qu'il faut

40:30que tout le monde soit heureux

40:31et que ça se passe bien

40:32mais en général

40:32ils sont tellement contents

40:33de venir en tournée

40:34c'est le samedi et dimanche

40:35c'est pas la semaine

40:36qu'ils travaillent

40:36ils ont l'école

40:37mais voilà

40:38c'est la plus belle école pour eux

40:39c'est d'être sur scène aussi

40:40oui et puis ces tournées

40:42se remplissent à vue d'oeil

40:43c'est-à-dire qu'on n'a même pas besoin

40:44de faire la demande

40:44il faut quand même

40:46il faut quand même le dire

40:47parce qu'il y a beaucoup d'événements

40:48on n'est pas tout seul

40:49sur la planète quand même

40:51il faut quand même le dire

40:52et vous voyez

40:53je vais commencer ma tournée

40:54par la Belgique

40:54à Bruxelles

40:55ça a toujours été ma chance

40:57et mon

40:57comment dit-on

40:58voilà

40:59Bruxelles

40:59la Belgique me porte chance

41:01et en plus

41:02le forêt national

41:04ça sera la cinquantième fois

41:06que je jouerai

41:07et les 50 ans

41:09car la première fois

41:10que j'ai joué là-bas

41:11c'était donc en 1980

41:12avec le soulier qui vole

41:1310 représentations

41:15même 12

41:15ils m'ont dit

41:1612 avec 10 000 personnes

41:18120 000 personnes

41:19il y avait qui avant moi

41:20il y avait le tennis avec Borg

41:21McEnroe

41:22il y avait Mick Jagger

41:23et Chantal Goya

41:24c'est vrai

41:24exactement

41:25alors vous n'auriez jamais imaginé ça

41:28bien avant de monter sur scène

41:29lorsque vous avez chanté ceci

41:31c'est bien Bernard

41:33le plus vénard

41:34de la porte

41:35sous la fenêtre

41:36le nifflaxon

41:38pour nous prendre les pas

41:40ça c'est une chanson

41:41tant que vous n'imaginiez pas

41:42monter sur scène

41:43Chantal Goya

41:43c'est une chanson mythique

41:44celle-là

41:44avec Mickey Baker à la guitare

41:46que m'avait mis

41:47Daniel Philippaki

41:48j'étais venue vraiment

41:49le voir

41:50pour être journaliste

41:51pas pour chanter

41:51c'était votre tout début

41:52c'était la première fois

41:5410 ans avant la scène

41:55ah mais oui

41:56je chantais pour faire plaisir

41:58à quelqu'un

41:58que je me disais

41:59si je le fais

41:59il va me prendre comme journaliste

42:00ça va être bien

42:01parce que c'était quand même

42:01un grand journaliste important

42:03qui a fait

42:04Salut les copains

42:04qui a fait tout ça

42:05et moi j'avais dans ma tête

42:06la correspondance

42:07d'un journal en Angleterre

42:09avec son journal

42:10Salut les copains

42:10ou Mlle Hachandre

42:11et puis voilà pas

42:12que j'ai le tout

42:12de l'autre côté maintenant

42:13il se trouve que

42:14Salut les copains

42:15c'est né par hasard

42:15en fait

42:16il avait une collection de disques

42:17chez lui

42:18il n'y avait pas de disques

42:19à Europe numéro 1

42:20quand il arrive

42:21donc il fait une émission de jazz

42:22et ensuite l'été

42:23il y a une fille

42:24qui s'appelle Cindy

42:25qui fait une émission

42:26Salut les copains

42:27avec son chat

42:27ça marche pas du tout

42:28et on l'appelle

42:30pour aider Cindy

42:31et il a gardé l'émission

42:32et c'est devenu

42:32Salut les copains

42:33ah mais c'est génial

42:34comme quoi il y a toujours

42:34quelqu'un ou quelque chose

42:35qui fait que

42:36ça se passe bien

42:38voilà

42:38et vous êtes devenue

42:39vous n'avez pas

42:40devenu journaliste

42:41mais vous avez été

42:41la une des journaux

42:42et Mademoiselle Achetendre

42:43qui est un journal d'ailleurs

42:45qui doit tout à Linn-Renaud

42:46car c'était au journal

42:47au départ un hebdomadaire

42:48pour enfants Linn

42:49qui est devenu

42:50Mademoiselle Achetendre

42:50ah voilà

42:51et vous avez fait je crois

42:52la couverture

42:53à bord de votre première voiture

42:54oui j'avais une petite hostine

42:56j'avais pas le permis

42:57alors ça m'énervait

42:57parce que je me disais

42:58quand je la conduise un jour

42:59j'ai passé mon permis

43:00et parce qu'avant

43:02j'allais en métro

43:02en autobus

43:03il fallait partir

43:04de Nogent-sur-Marne

43:05c'était une expédition

43:06et là j'ai rien dit

43:07je me suis à moi-même

43:08la seule façon

43:09de me débrouiller

43:10je vais filer

43:11dans Paris

43:11à l'étoile

43:12et là si j'arrive

43:13à passer le cap de l'étoile

43:14j'ai tout gagné

43:15voilà

43:15c'était à l'époque

43:16on pouvait circuler

43:17dans Paris

43:17ah bah oui

43:18on pouvait circuler

43:18c'est pas comme aujourd'hui

43:19bien sûr

43:20exactement

43:20et à l'époque

43:21vous n'imaginiez pas

43:22il y avait moins de voitures

43:22surtout

43:23oui

43:23et plus de talent

43:25et il se trouve aussi

43:27que vous avez chanté

43:28beaucoup plus tard

43:29une chanson

43:30qui touche encore

43:31le coeur des enfants

43:32et je crois

43:33qu'elle est dans le spectacle

43:33ça aussi

43:47il y avait des gestes précis

43:49ah bah il y avait

43:50Riri, Fifi, Loulou

43:51et n'oubliez pas

43:51que cette chanson

43:52c'était dans un numéro 1

43:53des Carpentier

43:54avec Jean-Côte Briali

43:55qui faisait

43:55hello, hello, hello

43:57la vie est belle

43:58et moi j'avais dit

43:59elle est géniale

44:00cette musique

44:01et on devrait la mettre

44:02avec Riri, Fifi, Loulou

44:03et pareil

44:04M. Bigle m'avait dit

44:06Armand Bigle m'avait dit

44:07ben voilà

44:07on va la prendre

44:08ça sera génial

44:08j'avais mis des petits gosses

44:09de mon village

44:10ils me disaient

44:10mais comment on va me reconnaître

44:11parce que moi

44:12je suis Riri, Fifi, Loulou

44:13on ne dira rien du tout

44:14c'est très compliqué

44:15je t'expliquerai après

44:16donc ils ont fait

44:18Riri, Fifi, Loulou

44:19qui sont les neveux de Donald

44:20mais ce qu'on ne sait pas

44:21c'est qu'en fait

44:22ils sont nés

44:22dans la bande dessinée

44:23en 1937

44:24car leur mère

44:25Della Doc

44:25a confié pour quelques semaines

44:27à Donald

44:27ses trois neveux schnappants

44:29et c'est resté dans la BD

44:30et on n'a jamais vu

44:32la mère

44:32on n'a jamais vu

44:33la sœur de Donald

44:35on ne l'a jamais vue

44:35alors il se trouve

44:37que ces chansons

44:38vous ne les avez pas

44:39interprétées depuis longtemps

44:39mais elles sont toujours

44:40présentes dans votre cœur

44:41vous vous en souvenez

44:42je me souviens

44:43de toutes mes paroles

44:44de tous mes gestes

44:44même quand j'ai fait

44:45Elliot le dragon

44:46sur la place

44:47à la mairie de Paris

44:48il y avait un grand dragon

44:49c'est Elliot le dragon

44:50Jean-Jacques avait écrit

44:51l'adaptation

44:52il m'avait dit

44:52écoutez

44:53on représentait tellement Disney

44:54que allez

44:56on va faire Elliot le dragon aussi

44:57ce qui est étonnant

44:58c'est quand vous avez commencé

44:59il n'y avait pas

45:00pratiquement pas

45:01chanteuse pour enfants

45:02il y avait quelques émissions

45:03de télévision

45:03de Jean Noël

45:04ou de Pierre Tchernia

45:05mais rien du tout

45:05mais oui c'est pour ça

45:06que Mariti m'a dit

45:07tu ressembles aux enfants

45:08tu as une voix

45:09qui correspond tellement

45:10à celle des enfants

45:11tu devrais chanter pour eux

45:12mais en fait

45:13vous ne l'imaginiez pas du tout

45:14mais non parce que moi

45:15vous savez quand on est

45:16j'ai fait en tant que jeune maman

45:18n'oublions jamais ça

45:19parce que moi j'étais une jeune maman

45:21et je m'ennuyais dans les squares

45:22j'allais aux tuileries

45:23je me promenais avec

45:24Jean Paul et Clarisse Petit

45:25après j'allais voir Guignol

45:27je me disais

45:27oh mais c'est génial

45:28pourquoi on ne me met pas

45:29là au milieu de Guignol

45:30moi je rêvais de plein de choses

45:32et puis finalement

45:33mes rêves sont devenus

45:34la réalité

45:35et ça vous a permis

45:36cette longue carrière

45:36de rencontrer des personnalités

45:38dont celle-ci

45:40qui a créé ce personnage

45:41que vous avez chanté

45:42oui car vous avez rencontré Hergé

45:55Hergé on était à l'hôtel Amigo

45:57à Bruxelles

45:58un hôtel mythique

45:59dont je peux en parler

46:00c'est pas la main de la grand place

46:02coup de téléphone l'après-midi

46:03oh là là

46:04j'ai dit mais vous êtes qui

46:05je suis Hergé

46:06ah non je ne crois pas

46:07vraiment vous êtes le vrai

46:08c'est comme tout le monde

46:09si je suis la vraie

46:09Jean Tal Goya

46:10et puis là-dessus il m'a dit

46:11Jean-Bretamou

46:12vous venez déjeuner demain

46:13à la maison

46:13j'ai quelque chose

46:14à vous proposer

46:15et comme le lendemain

46:16je ne chantais pas

46:17j'ai dit à Jean-Jacques

46:18Hergé m'a appelé

46:18il m'a dit c'est pas vrai

46:19oh là là

46:20je vais m'acheter une veste

46:20tout de suite

46:21pour aller

46:21il s'est acheté une veste

46:23moi j'ai mis ma plus belle robe

46:24on est parti déjeuner chez lui

46:26à peine arrivé

46:27il avait un grand colis

46:28que nous avons ouvert tous ensemble

46:29c'était son portrait

46:30par Andy Warhol

46:31rien que ça

46:31après on a déjeuné

46:32dans une grande table

46:33de salle à manger

46:34et là je lui ai dit

46:36qu'est-ce que vous avez dû voyager

46:37jamais

46:38j'ai tout inventé

46:39dans mes livres

46:40je n'ai jamais voyagé

46:41mais j'ai dit

46:42vous n'avez pas été

46:42là-bas au Mexique

46:44tout ça

46:44non non

46:44je ne suis jamais allée

46:45c'est eux qui ont copié

46:46qui ont copié

46:47les noms de mes villages

46:49dans les livres

46:49et puis il m'a dit aussi

46:51parce que ça il faut le dire

46:52la plus belle histoire

46:53qu'on m'a racontée

46:54c'est un petit garçon

46:54qui m'a dit

46:55j'ai vu Tintin dans un film

46:56mais il n'a pas la même voix

46:58que dans ses livres

46:59c'est extraordinaire

47:00ça c'est magique

47:00et là il a demandé

47:01à Jean-Jacques

47:01de faire une chanson

47:02qui s'appelle

47:03Comme Tintin

47:04et du coup

47:04j'ai dit

47:05moi je vais m'habiller

47:06comme Tintin

47:06et voilà

47:07c'est devenu comme Tintin

47:08exactement

47:08il se trouve aussi

47:09que Hergé

47:10ne imaginait pas

47:11travailler autrement

47:12que pour les enfants

47:13il a été très surpris

47:14lorsque les trois astronautes

47:15qui sont revenus de la Lune

47:16l'ont rencontré

47:17et lui demandaient

47:18un autographe

47:19parce qu'il était connu

47:20aux Etats-Unis

47:20mais oui

47:21Tintin sur la Lune

47:22évidemment

47:22et Hergé

47:24comme les autres

47:25dessinateurs de l'école belge

47:26pensaient qu'il travaillait

47:27pour les enfants

47:28sans imaginer

47:28ce que ça deviendrait

47:29ben oui

47:29puis il m'a dit lui-même

47:30vous savez

47:30pourquoi je vous ai demandé

47:32de venir

47:32parce que

47:33vous chantez Bécassine

47:34et Bécassine

47:35son visage

47:36regardez bien Tintin

47:37c'est le même rond

47:38le fameux rond

47:39que connaissent tous

47:40les dessinateurs

47:40quand ils sont très perfectionnistes

47:43ils savent ce que c'est

47:43que c'est un nom

47:44et moi regardez bien

47:45Tintin il a un nez

47:47une bouche

47:48et ses cheveux

47:49et regardez Bécassine

47:50ressemble beaucoup à Tintin

47:51sauf qu'elle n'a pas de bouche

47:52voilà exactement

47:53et puis Hergé avait un maître

47:55et ce maître

47:56c'était Alain Saint-Augan

47:57Saint-Augan

47:58qui a créé les personnages

47:59que vous avez chantés

48:00et revoilà

48:02nos deux amis

48:03Zig et Puce

48:04qui arrivent

48:07en zigzag

48:08de l'aérobus

48:10il ne manque jamais

48:13de nous faire rigoler

48:14Hergé a dessiné

48:16en s'inspirant

48:17d'Alain Saint-Augan

48:18qui avait créé

48:18dans le dimanche illustré

48:19Zig et Puce et Alfred

48:21et on les a toujours

48:22Zig et Puce

48:22ils vont être sur scène

48:23exactement

48:24ah bah oui

48:24vous savez qu'au départ

48:25c'était une petite bande dessinée

48:27oui

48:27mais Alfred ça a tellement marché

48:29le pingouin venu du pôle Nord

48:30Alfred le pingouin

48:31qui arrivait du pôle Nord

48:31je le dis

48:32le premier produit dérivé

48:33de l'histoire

48:34on achetait des milliers

48:36d'Alfred pour les enfants

48:37oh là là

48:38mais je ne savais pas

48:39il disait tel bonjour d'Alfred

48:40exactement

48:41et Zig et Puce aussi

48:42ça faisait partie

48:43de vos lectures

48:44vous lisiez des enfants

48:44je ne lisais pas

48:45Zig et Puce et Jean-Jacques

48:47oui

48:47mais il connaît tout Jean-Jacques

48:48c'est un livre vivant

48:49à lui tout seul

48:50enfin c'est plusieurs livres

48:51mais vous dans votre enfance

48:52vous ne lisiez pas beaucoup

48:52non

48:53non

48:53moi j'allais plutôt

48:54me promener

48:55j'allais me balader à Belleau

48:57voilà

48:57mais en même temps

48:58ça ne vous a pas manqué

48:59de ne pas découvrir

49:00ces livres

49:01ces BD

49:01avant de les chanter

49:02je ne savais pas

49:03je les ai vus

49:04quand un moment

49:04où je les chantais

49:05je me disais

49:05mais c'est drôle tout ça

49:06la semaine de Suzette

49:07tout ça je découvrais

49:08j'ai même fait mon journal

49:09à moi

49:09journal de Marie-Rose

49:10du coup

49:10Marie-Rose est née

49:12parce qu'un jour

49:13Jean-Jacques a dit

49:14tu ne peux pas t'appeler Chantal

49:15voilà

49:15j'ai dit à papa

49:16si je chante

49:17comment ça va se passer

49:18il m'a dit

49:19écoute ma petite Chantal

49:20j'aimerais bien

49:21que tu changes de nom

49:22parce que si ça ne marche pas

49:23de quoi on aura l'air

49:24et là dessus

49:25je me suis appelée Chantal Goyard

49:26et après Jean-Jacques m'a dit

49:28j'ai toujours rêvé

49:29quand j'étais petite

49:30d'une petite fiancée

49:30qui s'appellerait Marie-Rose

49:32et je pense que ce sera toi

49:33et c'est comme ça

49:34qu'il m'a appelée Marie-Rose

49:35d'ailleurs

49:35vous avez déjà appelé

49:36Chantal Goyard

49:37oui oui bien sûr

49:38Chantal Goyard

49:39à cause d'un peintre

49:40d'un grand peintre

49:41mais évidemment Goyard

49:42grâce à nos amis

49:44qui étaient à Biarritz

49:45à Arcang

49:47même où est enterré

49:48Luis Mariano

49:49tout ça tombait là

49:50ça tombait là-bas

49:51et tout le monde

49:51tout le monde va là-bas

49:52le voir

49:52et prier pour lui

49:54mais en tout cas

49:54nous on était au château d'Arcang

49:56et le grand grand propriétaire

49:58qui était le Marquis d'Arcang

49:59il m'avait assis

50:00sur un beau canapé

50:01avec un beau talout de Goyard

50:03derrière moi

50:03et là-dessus il m'a dit

50:04vous avez vu ce qui est derrière vous

50:05je dis alors là

50:06je ne crois pas

50:06mais c'est un vrai

50:07oui c'est un vrai

50:08et regardez

50:08il y a un petit page

50:09qui vous ressemble

50:10vous devriez vous appeler

50:11Chantal Goyard

50:12c'est comme ça que c'est né

50:13exactement

50:14et en plus

50:15Jean-Jacques

50:16il se trouve que

50:16parallèlement à votre succès

50:18Jean-Jacques a retrouvé le succès

50:19il a fait un spectacle

50:20au Bal Blomé

50:21voici quelques semaines

50:22qui a fait un triomphe

50:23il y a un problème

50:24il a beaucoup plus parlé

50:24que chanté

50:25il adore parler

50:26c'est fou

50:27à chaque fois le propriétaire

50:28venait me voir

50:28il me dit

50:29vous ne pouvez pas aller lui dire

50:30qu'il faut qu'il arrête

50:31parce que ça va être trop tard

50:32je ne peux pas aller lui dire

50:33il va m'engueuler

50:34personne n'osait lui dire

50:36il était tellement content

50:37mais c'était un joli spectacle

50:38parce qu'il a chanté ses chansons

50:40avec un orchestre formidable

50:41et du reste

50:42il va refaire maintenant

50:43au mois de novembre

50:44je l'annonce

50:44parce que je peux l'annoncer

50:45il va refaire le café de la danse

50:47à la Bastille

50:47le 30 novembre

50:48et là aussi

50:49c'est extraordinaire

50:50le retour de Jean-Jacques Debout

50:51avec le vôtre

50:52c'est un signe aussi

50:53d'une époque

50:54Chantal Goya

50:54ben oui

50:55Jean-Jacques

50:55c'est toute une époque

50:57ben voilà

50:58c'est Jean-Jacques Debout

50:59auteur-compositeur

51:00en plus il a dû s'adapter

51:02parce qu'il a écrit une chanson

51:03sur le balblommet

51:03c'est invraisemblable

51:04et cette chanson

51:05c'est à cause de cette chanson

51:07que le propriétaire

51:08l'a engagée

51:08quel est le secret

51:09de votre éternel jeunesse

51:10Chantal Goya

51:11c'est d'aimer les autres

51:12d'être proche des autres

51:13d'être avec les autres

51:14parce que moi

51:15toute seule

51:16non

51:17qu'est-ce que je ferais toute seule

51:18non

51:18c'est tout ce que le public

51:20m'a apporté

51:21ça m'a donné tellement de bonheur

51:22et tellement d'énergie

51:23que je serais

51:24voilà

51:25c'est de ma grande famille

51:26une famille qui est en France

51:28et qui était tellement belle

51:30et tellement généreuse

51:31avec moi

51:32oui

51:32et parmi les chansons

51:33que vous ne chanterez pas

51:34au Palais de Congrès

51:35j'en ai trouvé une

51:36et cette chanson

51:37je suis convaincue

51:38qu'elle vous correspond

51:38par rapport à votre forme

51:40car votre vie est un sport

51:51oui

51:52et j'ai chanté

51:52pendant les Jeux Olympiques

51:53au Palais des Congrès

51:54mais j'y suis arrivée quand même

51:55c'est extraordinaire

51:56là il fallait retrouver

51:57tous les gestes d'avant

51:58et j'y suis arrivée

51:59vous arrivez à tout

52:00de toute façon

52:01de toute manière

52:01j'ai un objectif

52:02c'est de jamais rien

52:03de jamais

52:04je suis quelqu'un

52:05qui va jusqu'au bout des choses

52:06et vous allez donc

52:07jusqu'au bout des choses

52:08au Palais des Congrès

52:09et dans toute la France

52:10avec des Zénith

52:10parce que c'est reparti

52:11pour un an voire deux

52:12oui parce qu'après

52:13on va décliner tous les Zénith

52:15en théâtre

52:16pourquoi pas

52:17et après on refera

52:18peut-être le château hanté

52:19mais moi vous savez

52:20ma vie c'est d'être sur scène

52:21comme un jour

52:22j'ai rencontré Pascal Obispo

52:23dans le train

52:24j'ai dit mais tu t'en vas où ?

52:25dans un théâtre près de Bordeaux

52:27mais tu sais Chantal

52:28c'est notre vie

52:28ben voilà

52:29c'est notre vie exactement

52:30continuez le plus souvent possible

52:32le plus longtemps possible

52:33et à chaque fois

52:34vous reviendrez

52:35dans les Clés du Nuit

52:35oh merci

52:36ça me fait tellement plaisir

52:37vous m'avez tellement invité

52:38que j'ose même pas

52:40mais là c'est tellement important

52:41parce que le public

52:42de Sud Radio me connait

52:43et je sais qu'ils me disent

52:45oh on vous a entendu

52:45oh là là c'est magnifique

52:47merci Jacques

52:48parce que vous préparez

52:49tellement bien les émissions aussi

52:50ça nous fait très plaisir

52:51et ben alors à la prochaine fois

52:52à une prochaine fois

52:53merci

52:54merci

52:54les Clés du Nuit

52:55c'est terminé

52:56pour aujourd'hui

52:56on se retrouve bientôt

52:57restez fidèles

52:58à l'écoute de Sud Radio

52:59merci

53:00merci

53:01merci

53:02merci

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