Retrouvez la chronique d'Elisabeth Levy
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Maxime Liedot.
00:03Soyez libre, 8h11 sur Sud Radio, et qui mieux qu'un être libre comme Elisabeth Lévy ?
00:08Bonjour Elisabeth !
00:09Bonjour Maxime, bonjour à tous !
00:11Alors, c'est ce que je disais avec Jean-François Killy également qui nous a rejoints dans le studio,
00:15on a ajusté la cravate, la queue de pie, le nœud papillon, parce que vous allez nous parler du Festival de Cannes.
00:20Oui, alors pas seulement, je vais commencer par une devinette.
00:23Quel est le point commun entre François Bayrou et Richard Gire ?
00:26Eh bien, vous aurez la réponse dans cet édito.
00:29Le Festival est donc de retour avec les marches, le glamour, etc.
00:34Enfin, glamour, glamour, glamour très sérieux, car il paraît qu'il ne doit plus y avoir de robe dénudée sur les marches.
00:41Les stars sont priées d'être décentes.
00:43Ce seraient les instructions données par le Festival.
00:47Exactement, on en parlait tout à l'heure.
00:48Voilà, et rendez-moi les années 70, s'il vous plaît, parce que vraiment, ça, ça m'attriste.
00:54On n'a déjà plus leur frasque sexuelle, maintenant on n'en aura même plus leur robe.
00:57Bon, hop, après, comme chaque année, c'est aussi, bien sûr, c'est la tradition,
01:02la révolution en tenue de gala, grande cause et haute couture.
01:07L'an dernier, c'était MeToo qui tenait la corde.
01:09On annonçait que des têtes glorieuses allaient tomber.
01:12Vous savez, il y avait une soi-disant liste qui circulait.
01:16Les journalistes salivaient.
01:18Bon, il n'y a pas eu grand-chose.
01:20En 2025, la tendance est à Gaza.
01:23Richard Gires, donc Almodovar, Costa Gavras, Julie Delpy signe un texte intitulé
01:28« À Cannes, Gaza ne doit pas être silencié ».
01:31Il me semble d'ailleurs que Gaza n'est pas silencié.
01:34On en parle beaucoup et a raison.
01:36Mais enfin, il faut dire qu'il y a du silence pour pouvoir faire du bruit.
01:40Alors, c'est le narratif.
01:41Le problème, ça n'est évidemment pas de se soucier du sort des Palestiniens de Gaza.
01:47Ça, c'est tout à fait légitime.
01:49C'est le narratif du Hamas, en fait, qui est adopté dans ce texte.
01:52Il mentionne pour la forme les terribles massacres du 7 octobre
01:55et puis il embraye sur le génocide.
01:58Le terme qui signifie, en gros, que les Juifs sont des nazis.
02:02C'est ça que ça veut dire, génocide.
02:04Il accuse l'armée israélienne de cibler délibérément des civils et des journalistes.
02:09Et pour conclure, cette belle journée...
02:12Alors, je ne vous cite pas tout le texte qui dit aussi
02:14que l'art doit lutter contre le fascisme, etc.
02:17Enfin bon, bref, comme d'habitude, ça vous avez l'habitude.
02:20Et pour conclure, cette belle journée, Juliette Binoche,
02:22qui était quand même bizarrement fagotée dans une sorte de bourgachique
02:26ou de robe de mariée bizarroïde,
02:29eh bien, elle dénonce.
02:30Elle dénonce quoi ?
02:31Les guerres, les misères, le dérèglement climatique
02:34et la misogynie primaire.
02:36Et l'exploitation des enfants, elle s'en fout, Juliette Binoche ?
02:39Ça, franchement, ça m'inquiète,
02:40parce qu'on n'a pas parlé de l'exploitation des enfants, Jean-François.
02:43Oui, la révolution commence sur la croisette.
02:46C'est un beau titre, me semble-t-il, pour un film.
02:48Mais moi, je vous écoute depuis le début de votre chronique, Elisabeth Lévy.
02:51Et au début, vous avez quand même parlé de François Bayou.
02:54Donc, quel est le rapport entre cette ironie grinçante
02:56qui vous caractérise sur le Festival de Cannes et le Premier ministre ?
02:59Alors, j'y arrive.
03:00Vous admettrez que tout ce sirop humanitaire cannois
03:03n'améliorera pas le sort d'un seul palestinien,
03:07ni d'un seul enfant dans le monde, ni il ne fera rien du tout.
03:09Et d'ailleurs, ce n'est pas le but.
03:11Eh bien, François Bayrou, c'est la même chose.
03:14Il a annoncé hier qu'il allait faire une loi pour abroger le code noir.
03:18Vous savez, ce texte de 1685,
03:21qui prévoyait des châtiments horribles
03:23et des règles applicables aux esclaves noirs.
03:26Alors, je rappelle que la France n'est pas seule
03:28à avoir pratiqué l'esclavage,
03:30mais une des premières à l'avoir aboli en 1848.
03:33Nous avons des lois, des cérémonies sur la mémoire de l'esclavage.
03:37Son abomination est enseignée à l'école.
03:39Donc, le code noir n'a évidemment...
03:41C'est ce que j'ai à vous le dire,
03:43c'est quand même un peu curieux.
03:44Mais évidemment, le code noir est un objet historique
03:48et c'est tout.
03:49Il n'a aucune réalité en France.
03:51Alors, la France est surendettée.
03:52Elle est rongée par l'insécurité,
03:54fracturée de toutes parts.
03:55Et Bayrou, que nous dit-il ?
03:57Il veut abroger un texte tombé en désuétude
04:00depuis deux siècles.
04:01C'est-à-dire, il mène un combat
04:02pour lequel il n'y a absolument pas d'ennemis.
04:05Au moins, c'est pratique, c'est pas risqué.
04:07Alors, pourquoi je vous dis que c'est la même chose qu'à Cannes ?
04:09Eh bien, parce que le but,
04:11Bayrou ne combat pas plus l'esclavage
04:13que les festivaliers de Cannes luttent pour Gaza.
04:17Ils veulent tous montrer leur belle âme.
04:19C'est ça l'affaire.
04:20C'est d'exposer sa vertu,
04:22de montrer, comme on n'est pas fasciste,
04:24pas populiste, pas réac,
04:26qu'on fait partie des beaux esprits de ce monde.
04:29On donne des gages, évidemment,
04:31à tout le corps progressiste.
04:32Les Américains appellent cela
04:33« virtue signaling »,
04:34« talage de vertu, justement ».
04:36Alors, non seulement tout ce dégoulinage
04:38de bons sentiments
04:40n'a pas la moindre influence sur le réel,
04:42mais ils sont en train de dessiner
04:44un monde dans lequel on s'ennuiera ferme.
04:46Et je, quand même, tiens à préciser
04:48que je suis aussi contre la guerre
04:50et contre la fin dans le monde.
04:51Je prépare quand même que ce soit dit.
04:52– Je suis rassuré.
04:53– Je suis rassuré.
04:55– Donc, il est là le lien
04:56entre François Bayrou et Richard Gilles ?
04:59– Oui, c'est l'aspect cosmétique des choses.
05:00– Vous avez souligné, Maxime Hedot,
05:02la ressemblance ce matin
05:03entre Robert De Niro et Éric Revelle.
05:06– Mais oui, que tout le monde remarque.
05:07– Non, sur cette histoire de code noir,
05:10vous savez, c'était les esclaves,
05:13ce que dit le texte de ce XVIIe siècle,
05:16considérés comme des êtres meubles.
05:19Il est vrai qu'heureusement,
05:20il n'y a plus d'esclaves aujourd'hui en France
05:22et qu'il n'y a pas d'êtres meubles non plus.
05:25C'est un combat très retour vers le futur
05:28pour se donner bonne conscience.
05:30Et nous avons suivi les trois heures de débat
05:32hier soir sur TF1 avec le président de la République.
05:35Et il est vrai qu'il y a quand même d'autres urgences.
05:39Vous avez raison de le souligner, ma chère Élisabeth.
05:41– Ce qui m'intéressait là-dedans,
05:43pourquoi j'ai fait la plus sérieuse ?
05:45D'abord, merci.
05:46J'ai suivi, je dois dire que j'ai fait
05:48un petit rattrapage ce matin
05:49grâce à votre excellente chronique,
05:51chère Jean-François,
05:52qui est vraiment dans le sérieux.
05:53Il était vraiment très bien.
05:54Parce que moi, je n'ai pas tout vu hier soir.
05:56Mais ce qui m'intéresse, si vous voulez,
05:58c'est que, comme vous dites,
05:59la bonne conscience,
06:00il y a aussi un terme anglais
06:01mais qui est très compliqué à prononcer.
06:03L'espèce d'étalage comme ça,
06:05de dire ce qui est important,
06:07ça n'est pas l'impact qu'on a sur le réel.
06:09Parce que vous comprenez bien que ni Bayrou,
06:12ni ses signataires de Gaza,
06:14si vous voulez,
06:15ses révolutionnaires en robe du soir,
06:17n'ont le moindre impact sur le réel.
06:20Ce qu'ils veulent, c'est montrer.
06:22Montrer qu'ils sont dans le bon camp,
06:24montrer qu'ils ne mangent pas de ce pas-là,
06:26montrer qu'ils se soucient des enfants de Gaza.
06:29En plus, si vous voulez,
06:30ce qui est marrant avec cette histoire
06:31de Gaza silencié,
06:33c'est que, c'est comme quand on vous dit
06:35est-ce qu'on a le droit de critiquer Israël ?
06:37Il ne me semble pas qu'on fasse silence.
06:41Et je crois qu'on a raison de ne pas faire silence.
06:43Moi, je n'étais pas d'accord
06:44avec les textes de Delphine Orvillère
06:46et je ne m'aime pas du tout d'accord.
06:48Mais ces textes existent.
06:52Enfin, il y a quand même...
06:54Donc, tout ça,
06:56c'est pour affirmer qu'on est bon.
06:57Voilà.
06:58Et quand Bayrou dit qu'il va abroger le code noir,
07:00qui me semble-t-il,
07:02il y a peut-être d'autres lois
07:03qui nous pourrissent la vie
07:05ou des lois de sur-administration
07:08qu'il faudrait modifier,
07:10pas celles-là.
07:11C'est l'aspect cosmétique des choses,
07:13en réalité, Jean-François Clé.
07:15On fait des effets d'annonce
07:16et je crois qu'aucun Français
07:17qui nous écoute s'intéresse à ça.
07:18Non, il est important quand même
07:20de poser des symboles sur la table,
07:22mais valider le code noir,
07:24c'est souligner ou créer un problème
07:26qui n'existait pas.
07:27Mais est-ce que c'est le rôle même
07:28du Premier ministre ?
07:28Ça n'existe pas, non.
07:29Non, c'est répondre à une question...
07:31C'est typiquement...
07:32C'est pour ça que j'ai rappelé
07:34que sur la mémoire de l'esclavage,
07:37il y a la journée, etc.,
07:38je m'arrête car Maxime regarde...
07:41Non, non, non, en quelques mots,
07:42Elisabeth,
07:42très vite, j'ai rappelé
07:43que sur l'esclavage,
07:44ce n'est pas comme si on ne faisait rien.
07:46Donc, on a même une loi
07:47complètement délirante
07:48parce qu'elle interdit
07:48de parler de l'esclavage
07:50inter-africain.
07:52Donc, ça, il ne faut pas en parler.
07:55Et donc, abroger une loi
07:57qui n'est pas...
07:58Peut-être pourrions-nous faire
07:59un référendum sur la question.
08:01Mais oui, on va y penser...
08:02Très bonne idée !
08:03On aurait dû leur poufler.
08:04Je vais poser peut-être la question
08:05à la porte-parole du gouvernement
08:06qui sera à 8h35 dans ce studio.
08:09On se rejoint dans quelques instants
08:10sur Sud Radio 8h20.
08:12On en parle très franchement.
08:13Hier, il y a eu un échange
08:14excessivement vif, intéressant,
08:16dynamique entre le maire de Béziers,
08:18Robert Ménard,
08:19et Emmanuel Macron
08:20sur un sujet dont on ne peut pas dire
08:22que le président soit absolument adepte.
08:24C'est l'insécurité,
08:25le trafic de drogue,
08:27les rodéos urbains.
08:28Ce sera le sujet de notre débat,
08:29de notre discussion
08:30dans quelques instants.
08:31Vous êtes sur Sud Radio.
08:32Restez-y.
08:32sur Sud Radio 8h20.
08:34sur Sud Radio 8h20.