Les Vraies Voix de l'emploi avec Hervé Guillou, ancien PDG de Naval Group, aujourd’hui vice-président du Conseil Général de l’Armement et figure clé de l’industrie de défense française ; Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense et de l’industrie et acteur politique majeur des enjeux stratégiques français ; Lénaïc Ségalen, déléguée générale de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale, un observateur privilégié de la transformation de nos forces et de nos institutions.
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NewsTranscription
00:00Travailleuses, travailleurs, c'est à vous que je m'adresse particulièrement ce soir.
00:04Mon programme en trois fonds.
00:06Premièrement, le plein emploi.
00:08Deuxièmement, le plein emploi.
00:09Troisièmement, le plein emploi.
00:11J'ai l'intention de chercher des boulots.
00:13De chercher ou de trouver de nouveaux chantiers, de nouveaux emplois.
00:17Ceci est financé par la Banque d'État de Floride.
00:19On ne va pas comme ça.
00:20Ce n'est pas professionnel.
00:22Et il y a des règles d'être que tu voudrais m'apprendre mon boulot.
00:25Pas de panique, nous sommes des professionnels.
00:28Il y a des gens qui travaillent ici.
00:30C'est du bon boulot.
00:32Sud Radio, 19h-20h, les vraies voix de l'emploi.
00:36On vous souhaite la bienvenue, les vraies voix de l'emploi.
00:38On est ensemble jusqu'à 20h avec Nicolas Leroy, DRH du groupe Fiducial et président du cabinet FICOBA.
00:44Bonsoir Nicolas.
00:45Bonsoir Lucille.
00:45Merci en tout cas d'avoir préparé cette émission puisqu'on va vous parler de l'industrie française face aux défis géopolitiques.
00:50Une émission exceptionnelle à la croisée des chemins entre l'emploi, les compétences, la souveraineté industrielle et la sécurité nationale.
00:57Le 3 février dernier, souvenez-vous, les dirigeants européens se sont donc réunis pour évoquer le sujet de la défense européenne dans un contexte des géopolitiques particulièrement tendu.
01:06Quel est l'état de l'armée française ?
01:08Est-ce que nous pourrions effectivement disposer des ressources nécessaires en cas de déclenchement d'un conflit ?
01:13On va en parler tout de suite avec nos invités.
01:15Les Vraies Voix Sud Radio.
01:18Alors pour en débattre et apporter un éclairage rare sur les coulisses de notre préparation nationale, on a le plaisir d'accueillir trois invités de tout premier plan.
01:25Alors on a Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense ou Nicolas Sassok-Sarkozy.
01:28Bonsoir Monsieur le Ministre.
01:29Bonsoir.
01:29Bonsoir.
01:29Hervé Guy, ancien PDG de Naval Group, qui est également co-président du dialogue de place sur le financement de la défense.
01:36Bonsoir.
01:37Bonsoir.
01:37Bonsoir.
01:38Bienvenue.
01:39Et Léna Xégalin, directrice générale du Campus des Industries Navales, qui est un organisme qui accompagne la filière des industriels de la mer sur les volets emploi, formation et compétences.
01:47Bonsoir.
01:48Bonsoir.
01:49Bienvenue.
01:50En tout cas, vous êtes la bienvenue.
01:51On va commencer par vous, Monsieur le Ministre, Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense et de l'Industrie, pour revenir un petit peu sur l'histoire, finalement, de l'armée, de la réforme de l'armée 1996, avec Jacques Chirac, où on n'est plus une armée de circonscription, c'est-à-dire que plus de constriction, pardon, excusez-moi, on est plutôt aujourd'hui sur une armée plutôt professionnelle.
02:16Oui, Jacques Chirac, en 1995, juste après son élection, a réfléchi et a tiré les conséquences de ce qu'il estimait être possible, avec l'effondrement du bur de Berlin, avec la désagrégation de l'Union soviétique en 1991, et donc, soyons honnêtes, la fin de la guerre froide et des moyens qu'il fallait préparer pour l'éviter.
02:42C'est vrai que la guerre froide n'est jamais devenue une guerre chaude, parce que l'Ouest, et en l'occurrence l'OTAN, ont mis sur la table des moyens qui étaient dissuasifs.
02:54Rappelons-nous également que Reagan, dans la guerre des étoiles, a obligé l'Union soviétique de l'époque à un effort financier qu'elle ne pouvait plus assumer, pour financer une technologie nouvelle qu'elle ne pouvait pas développer.
03:07Donc, la position de Chirac est assez logique, il y a les dividendes de la paix, pour prendre une formule qui était utilisée à l'époque, et nous avions, certes, un monde qui restait dangereux et tragique,
03:18mais avec la probabilité assez faible, pour parler en termes diplomatiques, d'une bataille sur le territoire national français.
03:28Je dis bien le territoire français, plutôt d'ailleurs entendu au sens du territoire européen métropolitain.
03:35Le territoire français, il était aussi outre-mer, la plus exposée.
03:38À partir du moment où on intervenait à l'extérieur de nos frontières, à raison d'accords bilatéraux que nous avions avec des États africains,
03:48à raison de décisions du Conseil de sécurité des Nations Unies, dont nous sommes partis en membres permanents pour intervenir dans tel ou tel pays,
03:57on intervenait à l'extérieur.
03:58Et à ce moment-là, Jacques Chirac, président, a estimé que l'on ne pouvait pas envoyer, en effet, des conscrits, des appelés, comme on le disait,
04:05qui faisaient leur service métier, non pas d'ailleurs qu'ils n'aient pas été volontaires.
04:08Moi, j'étais sous-lieutenant dans les années, je n'ose pas le dire, 70, quand on cherchait des jeunes pour aller au Tchad,
04:15ils étaient même des PDL, comme on dit, c'est-à-dire pendant la durée légale, c'était d'accord pour partir.
04:21Les jeunes aiment l'aventure, les parents, moins.
04:23Les mères de famille, pas du tout.
04:25Et donc, il fallait en tirer les conséquences.
04:29La bataille à l'extérieur, oui, avec des professionnels.
04:32Alors, pour rester un peu sur le côté géopolitique, avec l'arrivée de Donald Trump,
04:36un renversement, forcément, un peu de l'alliance, donc ça crée un trouble, forcément.
04:43Mais ça invite, en tout cas, l'Europe à réfléchir et à se réarmer, à se dire comment on peut se défendre.
04:49Et nous-mêmes, Français, comment on peut se défendre ?
04:52Oui, alors ça, c'est un autre aspect. Il y a Trump et il y a Poutine.
04:57L'un n'existe que parce que l'autre existe.
05:00Si Poutine, si Elsin avait une vie éternelle, la situation aurait sans doute été différente.
05:05Poutine a testé la résistance de l'Europe de l'Ouest à plusieurs reprises,
05:12et notamment en 2014 avec l'affaire de la Crimée.
05:15En 2008, évidemment, avec Nicolas Sarkozy,
05:18qui était à l'époque président de l'Union Européenne.
05:23C'était une présidence tournante de six mois.
05:25Et sur la Géorgie et l'Ossétie du Sud, l'Abkhazie,
05:31il est intervenu auprès de Poutine.
05:33Et Poutine a été un petit peu partagé.
05:35Il avait le sentiment qu'on pouvait faire chose avec les Européens,
05:39qu'en même temps, il résistait.
05:41L'affaire de 2014, à mon avis, l'a convaincu dans l'idée
05:46que toute intervention en Ukraine serait rapide
05:50et n'entraînerait aucune réaction européenne.
05:52Est-ce que le contexte actuel a été anticipé,
05:55même dans le pire des scénarios, il y a cinq, dix ans ?
05:57Oui.
05:59Oui, alors oui, et en même temps, vous allez tout de suite comprendre
06:02que les conséquences étaient difficiles à mettre en œuvre,
06:07en tirant des conséquences effectives, pratiques.
06:09Oui, parce que l'idée...
06:12En matière de guerre, l'important, c'est de savoir qui est votre adversaire,
06:15ce qu'il est prêt à faire, et ce que vous êtes prêt à faire vous-même.
06:19La guerre, c'est une affaire politique, d'abord.
06:21Qui est l'adversaire ?
06:23Et veut-on le dissuader ou veut-on le combattre ?
06:27Et si on le combat, on le combat sur notre terrain ou sur son terrain ?
06:30Bon, ces questions-là, l'armée française, le ministère de la Défense,
06:34parfaitement conscient de tout cela.
06:37Il y a des têtes bien faites qui réfléchissent à longueur de journée.
06:41Beaucoup de civils.
06:43Un échange, d'ailleurs, permanent avec les industries d'armement.
06:47Pourquoi ? Parce qu'elles ont des informations que les hommes politiques n'ont pas nécessairement,
06:52que les militaires peuvent avoir, mais ont parfois après.
06:56Et donc, il y a en France une tradition militaire,
06:59et cette tradition militaire s'est adaptée à son environnement le plus moderne.
07:03On n'a pas des poireaux de base arrière, des scronugneux, des adjudants de batterie.
07:08De façon traditionnelle, on a des musclés du cerveau.
07:12Bon, simplement, les musclés du cerveau, quand ils se tournent vers le ministre...
07:16D'ailleurs, je vais dire en plaisantant, qu'est-ce qu'un bon ministre de la Défense ?
07:19Pour les militaires, c'est un ministre qui gagne ses arbitrages à Matignon.
07:24Quand il revient avec les poches pleines de budget, on dit « Ah oui, c'est un grand homme, il nous comprend ».
07:29Parce que, pour le reste, les militaires savent faire.
07:33Bon, ce n'est pas tout à fait vrai, il faut quand même que le lien entre politique et armée
07:39soit un lien construit et respectueux.
07:42Mais enfin, en gros, il faut de l'argent. Beaucoup d'argent.
07:45Et ça, on le sait bien, la France a des moyens limités,
07:49d'où en plus qu'elle consacre ses priorités à d'autres budgets, à d'autres dépenses.
07:55Et donc, oui, on réfléchit, non, on ne peut pas tirer toutes les conséquences matérielles des conclusions.
08:01Et en particulier, il y a l'argent et il y a les hommes.
08:05Les hommes et les femmes, d'ailleurs, puisque 10% des femmes...
08:07On va en parler, d'ailleurs.
08:08Voilà.
08:09Hervé Guillaume, quand on fait un état des lieux de l'armée française,
08:13le modèle de notre armée est quand même assez complet, aujourd'hui.
08:17C'était l'arbitrage qui avait été pris, déjà, depuis pratiquement 15-20 ans.
08:24Moi, j'ai participé personnellement à deux lois de programmation militaire
08:28en tant que représentant de l'industrie, que le ministre l'a rappelé.
08:31L'industrie est complètement associée à ce genre d'exercice.
08:35Puis j'ai ensuite participé aussi, en tant que représentant de l'industrie,
08:38à la dernière revue stratégique de défense, qui a été faite en 2017.
08:44Le choix a toujours été confirmé d'un modèle d'armée complet.
08:47Alors, ça veut dire quoi ?
08:49Ça veut dire trois choses.
08:51D'abord, la dissuasion, qu'il ne faut jamais oublier.
08:55Deux, la possibilité d'être dans des combats de haute intensité.
09:00Absolument.
09:00Et ça, on couvre à la fois le spectre aérien.
09:04Alors, après, on peut discuter combien de temps ça dure.
09:08Mais en tout cas, il y a toujours eu une préoccupation de rester présent.
09:12Et puis, trois, c'est ce qu'on appelle les OPEX,
09:14ou la lutte anti-surrorisme, ou la lutte asymétrique,
09:18à laquelle je rajoute, depuis une quinzaine d'années,
09:23les questions de nouveaux espaces, comme l'espace et comme la cyber.
09:29Mais on a toujours fait le choix d'un spectre complet.
09:32On n'a pas toujours les moyens de se le payer complètement.
09:34Donc, il y a un peu de bourrage, c'est ce qu'on appelle,
09:36dans les différentes lois de programmation militaire.
09:39Mais ça a toujours été quand même la volonté.
09:41La deuxième chose qu'il faut quand même souligner,
09:44puisque vous évoquiez l'arrivée du président Trump
09:47et les changements de posture des Etats-Unis,
09:50c'est que depuis le lancement, dans les années 60,
09:53de notre politique de dissuasion,
09:55on a toujours eu, non pas une politique autarcique,
09:58mais une politique de souveraineté en matière technologique,
10:03puisque je parle de ce que je connais, en tout cas,
10:05de technologie et d'emploi en matière de défense,
10:11qui est absolu.
10:12Un sous-marin nucléaire français n'a rien à demander aux Américains.
10:17Ce qui est très peu le cas de nos collègues européens.
10:22Donc, justement, la France est capable aujourd'hui
10:23de construire un sous-marin sans aucun aval de l'Europe ?
10:27Absolument, et pas que des sous-marins.
10:29Non, on peut avoir des pièces ou des équipements
10:33qui viennent d'autres pays européens.
10:34D'ailleurs, il y a une coopération exemplaire
10:36avec la Grande-Bretagne dans le domaine des missiles,
10:38avec MBDA.
10:40Dans le domaine naval, on a souvent coopéré avec les Italiens.
10:43On a un peu, trop peu, de coopération avec les Allemands.
10:48Mais en tout cas, nous n'avons pas à subir
10:50ce qu'on appelle les règles ITAR,
10:53qui sont des règles extraterritoriales américaines
10:55sur à la fois l'usage, mais aussi sur l'exportation,
11:00par exemple, d'objets qu'on construirait
11:02avec du matériel américain.
11:03Ça, nous sommes un des seuls pays du monde
11:05qui ait toujours eu cette ligne avec...
11:09Moi, j'ai dû connaître 12 ministres.
11:12Il y a toujours eu cette ligne directrice
11:14qui n'a jamais dévié.
11:16Et la dissuasion et la préoccupation
11:19de la souveraineté nationale en matière de défense
11:21ont toujours été quand même
11:22des lignes de conduite extrêmement constantes.
11:25Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause,
11:28on reviendra dans un instant sur les défis humains,
11:30les métiers, les compétences, le récrutement, la formation.
11:33L'importance, justement, de remettre tout ça
11:35un petit peu en route.
11:37On en parle avec nos invités dans un instant.
11:39Les Vraies Voix de l'Emploi,
11:49une émission passionnante.
11:52On parle d'industrie et de l'armement
11:54avec nos invités qui ont eu la gentillesse
11:57de venir avec nous aujourd'hui.
12:00Hervé Gérard Longuet qui est avec nous.
12:03Merci, M. le ministre, en tout cas,
12:04d'avoir accepté notre invitation.
12:05Ancien ministre de la Défense et de l'Industrie.
12:08Hervé Guillaume est avec nous.
12:10Ancien PDG de Naval Group
12:11et aujourd'hui président du Dialogue de Place
12:16sur le financement de la Défense.
12:17Et Lénaïc Ségalais qui est avec nous,
12:20directrice générale du Compos des Industries Navales.
12:23Cet organisme accompagne les filières
12:25des industriels de la mer
12:26sur le volet emploi, formation et les compétences.
12:29En tout cas, merci aussi d'avoir accepté notre invitation.
12:32Justement, allons directement sur le volet formation
12:35puisque c'est intéressant.
12:36Aujourd'hui, qu'on soit en formation actuelle,
12:40autant civile que militaire,
12:41est-ce qu'elles sont aujourd'hui
12:42à la hauteur de l'enjeu ?
12:46Lénaïc Ségalais.
12:48Vous souhaitez peut-être que j'intervienne ?
12:50Oui, oui, c'est pour vous, c'est pour vous.
12:51C'est pour ça que je vous ai...
12:52Lénaïc Ségalais.
12:53Alors, effectivement, je peux peut-être
12:55illustrer mon propos
12:57par une phrase introductive.
13:00Selon un dernier,
13:01le dernier observatoire de la métallurgie,
13:04une étude a été effectuée
13:06sur trois métiers
13:08qui étaient identifiés
13:10comme étant très en tension
13:11à l'échelle de la filière industrielle.
13:14Donc, le métier de soudeur,
13:15chaudronnier et technicien de maintenance.
13:17Selon cette étude,
13:18on sait que l'appareil de formation actuel
13:20en France ne sera en capacité
13:22de former que la moitié de ce besoin.
13:25Donc voilà, ça illustre
13:26l'enjeu de recrutement
13:29et c'est la raison pour laquelle
13:30notre association,
13:32SINAV, a été créée
13:33pour justement répondre
13:35à l'enjeu d'arriver
13:36à ancrer dans nos territoires
13:39une main d'œuvre nationale qualifiée.
13:42M. Guillou en parlait tout à l'heure.
13:45La souveraineté de notre pays
13:48passera aussi par notre capacité
13:50à avoir en face de nos besoins
13:53en recrutement
13:54les compétences adaptées.
13:56Donc, on a deux défis.
13:58C'est déjà une révision
14:00de l'appareil de formation.
14:02Alors, pas en totalité, évidemment.
14:04L'appareil de formation en France
14:05est plutôt riche,
14:06mais encore faut-il
14:08qu'il soit adapté
14:09aux besoins de nos industriels.
14:12Et puis, on doit faire face
14:13à un autre enjeu
14:14qui est considérable aussi,
14:15c'est l'enjeu d'attractivité
14:17de nos métiers.
14:18Aujourd'hui, nos métiers sont à la fois
14:19peu, voire très mal connus
14:21du grand public,
14:23souffrent aussi
14:24d'une dizaine d'années
14:27de désindustrialisation en France
14:30avec une image
14:31qui est très négative
14:33pour notre public.
14:35Et des métiers souvent cités
14:39comme des voies de garage
14:40à l'époque,
14:40ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
14:42Alors, justement,
14:43vous avez beaucoup de difficultés.
14:44tous les postes
14:45que vous avez évoqués
14:46pénuriques sont pénuriques
14:47aussi pour le nucléaire,
14:48pour le naval, etc.
14:49Est-ce que le secteur
14:50de l'armement, justement,
14:52a plus de difficultés
14:53que ces industries-là
14:54pour recruter déjà
14:55ces profils pénuriques ?
14:57Est-ce que c'est un secteur,
14:58justement,
14:58qui est plus ou moins
15:00attractif
15:01par rapport à ces secteurs-là ?
15:02Je pense qu'on se bat
15:04à armes égales.
15:09Je pense que le secteur
15:10de l'armement,
15:10je ne pourrais parler
15:12que pour la filière
15:12des industriels de la mer,
15:14mais qui comprend
15:14le naval de défense
15:16qui représente
15:17une grosse part
15:18de notre activité.
15:21On travaille en interfilière
15:24au niveau de l'industrie
15:25et je pense
15:32de vous dire
15:36qu'on fait face
15:37aux mêmes enjeux
15:38de recrutement.
15:39Vous avez parlé
15:39de la défense,
15:40mais l'aéronautique
15:42a du mal à recruter aussi,
15:43le secteur automobile.
15:44Donc, il y a un pas
15:46qui est fait déjà
15:48en matière
15:49de réindustrialisation,
15:51mais on est encore
15:52bien loin
15:52de l'objectif.
15:55Et il faut savoir
15:55qu'aujourd'hui,
15:56à l'échelle de l'industrie,
15:58les métiers que j'ai cités
15:59tout à l'heure,
15:59donc principalement
16:00les métiers d'ouvriers
16:01et techniciens,
16:02chaudronniers,
16:03soudeurs,
16:04techniciens de maintien,
16:05ce sont des métiers communs
16:07à toutes ces filières.
16:09Et à cela s'ajoutent
16:10les nouveaux métiers
16:11dans l'activité drone,
16:13l'intelligence artificielle,
16:15etc.,
16:16qui viennent rajouter
16:16une complexité supplémentaire.
16:18Ce qui est important
16:20d'expliquer aussi,
16:22c'est que d'être soudeur
16:23ou chardonnier
16:25demande en tout cas
16:26du temps,
16:27de la maîtrise,
16:28de l'expertise.
16:29Donc, on parle vraiment,
16:30on peut parfois parler
16:31en année
16:31pour être véritablement
16:32un expert en plus.
16:33Un soudeur de coque
16:34de sous-marin,
16:35c'est entre 6 et 8 ans
16:36de formation.
16:37Oui, c'est ça.
16:38Donc, c'est très long.
16:40J'ai l'impression
16:40qu'on parle de médecins,
16:41c'est-à-dire qu'on est dans la même...
16:42Le pays a mis beaucoup de temps
16:43à se rendre compte,
16:44contrairement à l'Allemagne,
16:46qu'en fait,
16:46on ne peut pas construire
16:48une industrie de défense
16:50uniquement avec des ingénieurs
16:51et des PhD.
16:52Il faut aussi des techniciens
16:54et des ouvriers.
16:56Et c'est cet équilibre
16:57qui fait qu'on sait
16:59peut-être concevoir,
17:00mais on sait aussi qualifier,
17:02produire, maintenir.
17:04Et donc,
17:04il faut beaucoup de troupes.
17:07Et c'est ça.
17:08Est-ce que la formation professionnelle
17:09a anticipé, justement,
17:116 ou 6, 8 ans ?
17:12Il y a une inertie qui...
17:13Pas du tout,
17:14parce que la formation professionnelle,
17:15initialement,
17:16elle était poussée par l'offre,
17:19pas par la demande.
17:21Et c'est la première révolution
17:22qui a été faite,
17:24d'ailleurs,
17:24avec un campus d'aéronautique
17:26à Latrenne,
17:27près de Bordeaux,
17:29et puis ensuite,
17:29par le campus des industries navales,
17:31qu'on a copié.
17:34C'est, en fait,
17:35d'arriver à créer
17:37une vraie prévision d'emploi
17:38sur ces domaines-là,
17:42et ensuite,
17:43d'arriver à labelliser
17:44les formations
17:45pour qu'elles correspondent,
17:46finalement,
17:47aux besoins des technologies.
17:49La soudure,
17:50ça a changé
17:51en 30 ans,
17:51complètement.
17:52Donc,
17:53quand vous êtes
17:54dans le collège
17:55du fin fond de la Bretagne,
17:58vous n'avez pas forcément
17:58suivi ces évolutions,
18:00et ainsi de suite.
18:01Et l'ENAIC,
18:02par exemple,
18:02a mis en place
18:03200 labels,
18:04je crois,
18:05200 formations
18:07labellisées,
18:08et là,
18:09les gens sont sûrs
18:10de trouver un emploi.
18:11Mais donc,
18:11il y a à la fois
18:12de travailler
18:13sur l'attractivité
18:14pour leur montrer
18:15que c'est des métiers
18:15modernes,
18:16intéressants,
18:17qui ont évolué
18:19avec beaucoup
18:20d'informatique,
18:21de mécatronique,
18:22de co-botique,
18:23d'intelligence,
18:25de CAO,
18:26et ainsi de suite.
18:27Mais aussi
18:28que,
18:29en fait,
18:30les formations
18:31s'adaptent
18:32à la modernisation
18:33de tous ces métiers.
18:34Bien sûr.
18:35Monsieur le ministre,
18:36Gérard Longuet,
18:36en fait,
18:37on parle d'attractivité
18:38de métier.
18:39Est-ce qu'il faut prendre
18:40un petit peu de hauteur
18:41et de se dire
18:41que finalement,
18:42il y a eu tellement
18:43d'industries bashing,
18:46on a tellement dit
18:47que ce n'était pas bien,
18:48que c'était sale,
18:48que c'était pendant des années
18:50quand même,
18:51avec une déindustrialisation
18:53de la France,
18:54qu'aujourd'hui,
18:55il faut retrouver
18:55de la souveraineté,
18:56peut-être redonner
18:57aux plus jeunes
18:59à l'école
18:59cette envie,
19:00justement,
19:00de partager ces métiers
19:02qui sont quand même
19:02incroyables.
19:04Oui,
19:04enfin,
19:04je crois qu'il y a surtout
19:05le fait que la main-d'oeuvre
19:07s'est déplacée en France,
19:08elle est passée
19:09dans les 30 glorieuses
19:11de l'agriculture
19:12et l'industrie,
19:13et puis après,
19:14on est passé vers le service.
19:16Il y avait une demande,
19:17et le sentiment
19:20qu'on pouvait
19:21sous-traiter l'industrie,
19:23c'est-à-dire un travail
19:23de production,
19:25à d'autres pays.
19:26Et là,
19:26je crois que c'est en effet
19:27pour la défense,
19:28pour la haute technologie,
19:29pour le nucléaire,
19:31une erreur absolue,
19:32il faut faire à la maison
19:33et il faut savoir le faire
19:34durablement.
19:36Or,
19:36l'un des problèmes,
19:37ça peut vous paraître paradoxal,
19:39c'est que l'État,
19:41qui est en fait
19:42celui qui finance
19:43la défense,
19:45mais qui commande
19:46d'une certaine façon
19:46l'énergie nucléaire
19:48et qui n'est pas
19:49complètement neutre
19:50dans les choix
19:51en matière de transport,
19:53change de politique.
19:54Et vous avez
19:55de temps en temps
19:56des efforts
19:57qui sont cassés.
19:58Sur le nucléaire,
19:59on était plutôt
20:00bien partis.
20:02Puis en 2012,
20:02tout s'est arrêté.
20:04Et quand on explique
20:05aux jeunes étudiants
20:06que telle filière
20:07n'a pas d'avenir
20:08parce que c'est
20:09la paix éternelle
20:09ou parce que c'est
20:10le renouvelable
20:11pour tous,
20:13forcément,
20:14les gens y regardent
20:15ce qu'il y a de l'avenir.
20:16Et quand on a besoin d'eux,
20:17ils ne sont pas là.
20:18L'État a quand même
20:19poussé le tertiaire.
20:20Moi, je vois
20:20les écoles d'ingénieurs.
20:21Aujourd'hui,
20:21il y a la moitié
20:22des promotions
20:22qui ne vont plus
20:23chez Naval Group,
20:24qui vont plutôt
20:24dans les banques,
20:25par exemple.
20:25Oui, mais ce n'est pas
20:26l'État qui les pose.
20:27C'est eux qui ont envie
20:27d'y donner de l'argent.
20:29Évidemment,
20:29mais quand vous prenez
20:30une promotion
20:32pour les techniciens,
20:34je suis persuadé
20:35qu'il n'y en a pas
20:35la moitié
20:35qui s'intéresse
20:37à la production
20:37et qui fait
20:38le métier d'ingénieur.
20:39L'autre moitié
20:40sont des analystes
20:42qui réfléchissent,
20:43qui font des algorithmes
20:45pour analyser ceci
20:46ou cela.
20:47Mais ça,
20:48si vous voulez,
20:48c'est un petit peu aussi...
20:50On va là
20:52où il y a de la demande.
20:53Il se trouve
20:53qu'il y a eu
20:54des besoins
20:54de financement
20:55considérables,
20:56des besoins
20:56d'études considérables
20:57et puis on a compté
20:59un peu trop
21:00sur la sous-traitance.
21:01Alors,
21:01vous avez dit,
21:02un pays comme l'Allemagne,
21:03j'ai regardé,
21:03c'est très intéressant,
21:04a réussi en partie
21:05avec la chune du mur
21:07de Berlin
21:08et avec la dislocation
21:10du pacte de Varsovie
21:11de l'Union soviétique.
21:13Vous avez des pays
21:13qui sont devenus
21:15des partenaires,
21:16la Tchéquie,
21:16la Slovaquie,
21:17la Pologne,
21:18la Hongrie,
21:19même la Roumanie.
21:21Et l'Allemagne
21:22a su répartir
21:24entre la matière
21:25gaie chez eux
21:26et puis
21:27les tenues en bleu,
21:29les cols bleus
21:29chez les autres.
21:31Nous ne l'avons pas
21:32fait cela,
21:32on est partis
21:33carrément plus loin
21:34et c'est un peu
21:35plus difficile
21:36parce que acheter
21:37à l'extérieur,
21:38ce n'est pas
21:40une sécurité.
21:40C'est certainement
21:40ce qu'on paye
21:41aujourd'hui
21:41au niveau de l'industrie.
21:43Oui,
21:43tout à fait.
21:45Allez,
21:45vous restez avec nous,
21:46on fait une petite pause,
21:47malheureusement,
21:47on en a quatre,
21:48il faut les assumer.
21:49Tant mieux.
21:50C'est bien,
21:50c'est une bonne nouvelle,
21:51on est très heureux
21:53et on est ensemble,
21:54bien entendu,
21:55avec l'ensemble
21:55de nos invités
21:56jusqu'à 20h.
21:57A tout de suite.
21:57On vous souhaite
22:07la bienvenue,
22:07on est ensemble
22:08jusqu'à 20h
22:10avec nos invités,
22:12avec Gérard Longuet
22:13qui est avec nous,
22:14ancien ministre
22:14de la Défense
22:15et de l'Industrie,
22:16Hervé Guillaume
22:16qui est ancien
22:17PDG de Naval Group
22:18et coprésident
22:19du dialogue de place
22:20sur le financement
22:21de défense.
22:23Et Lénaïc Ségalin
22:24qui est avec nous,
22:25directrice générale
22:25du campus
22:26des industries navales.
22:28En tout cas,
22:28merci d'avoir accepté
22:29notre invitation.
22:31Ce qui est important
22:32pour nous,
22:32c'est de dire
22:32comment on peut
22:33reconstruire peut-être
22:34une vision stratégique,
22:36relancer la partie
22:37industrielle aujourd'hui.
22:40Monsieur le ministre,
22:41Gérard Longuet,
22:43quel pays aujourd'hui
22:45peut aujourd'hui
22:47nous donner des idées
22:48et quel pays aujourd'hui
22:49d'Europe
22:50ou même un peu plus loin
22:51pourrait éventuellement,
22:53dont on pourrait
22:53s'inspirer par exemple ?
22:54Je vais vous dire aucun.
22:56Aucun parce que
22:57On arrête l'émission,
22:58c'est fini.
22:59La réponse est simple.
23:01Chaque pays
23:02a ses problèmes spécifiques.
23:04Ça dépend de l'adversaire
23:05et ça dépend de la taille.
23:07Si vous êtes la Finlande
23:09et que vous regardez
23:10la Russie,
23:10vous n'avez pas
23:11le même problème
23:12que si vous êtes la Chine
23:13et que vous regardez
23:13la Russie.
23:14Parce que vous n'avez
23:15pas le même perspective
23:16de combat.
23:17La Finlande ne peut pas
23:18imaginer un combat seul.
23:20C'est d'ailleurs
23:20la raison pour laquelle
23:21ce pays neutre
23:22est entré dans l'OTAN
23:23grâce à Poutine.
23:26Et son matériel
23:27à ce moment-là
23:27dépend de la coopération
23:29qui est la sienne
23:31dans le système
23:32de défense
23:32auquel elle adhère.
23:34La France
23:34est dans une situation
23:35différente.
23:35Hervé Guillaume
23:36l'a très bien dit.
23:37On a fait le choix
23:38de l'autonomie.
23:39C'est un choix
23:39d'ailleurs extrêmement difficile
23:40parce que
23:41la dissuasion
23:42s'est faite
23:44pour ne pas s'en servir
23:45et
23:46à un très haut niveau
23:47de technicité.
23:48On peut dire
23:49que c'est une histoire
23:49de fou.
23:50C'est de plus en plus technique
23:51et avec l'idée
23:52que ça ne servira
23:53de moins en moins
23:53probablement.
23:55C'est pourtant
23:55exactement ce qu'il faut faire.
23:57Il faut apporter
23:57la démonstration
23:58que l'arme
23:59dont vous disposez
24:00maîtrise toutes les autres.
24:04Toutes les autres armes
24:04comparables.
24:04En fait,
24:05c'est notre atout majeur.
24:06Voilà.
24:08Oui,
24:08mais ce n'est pas suffisant.
24:10On a parlé tout à l'heure
24:11et là je suis
24:11non pas en désaccord
24:13avec Guillaume
24:14mais je crois
24:15que quand on dit
24:15qu'on est
24:16combat de haute intensité
24:18on n'est pour l'instant
24:20pas tout à fait
24:21à la dimension.
24:23Ou alors
24:23sur une durée
24:23très courte.
24:25Oui,
24:25mais malheureusement
24:26ce n'est pas nous
24:26qui fixons
24:28la durée des guerres.
24:29On vous fait
24:30un petit conflit
24:30tranquille
24:31pour six jours
24:32ou une semaine.
24:33C'est l'ennemi
24:34qui décide.
24:35Le fait est
24:36que grâce
24:36à la construction européenne
24:37et moi qui suis
24:38un homme de l'Est
24:39je ne sais
24:40ce que ça veut dire
24:40on n'a pas d'ennemi
24:42en Europe.
24:43On peut s'entendre
24:44avec les gens
24:44ou pas s'entendre
24:45avec les gens
24:45on n'a pas d'ennemi.
24:46Le sol français
24:47n'est pas directement
24:48menacé par un voisin.
24:50Je pensais presque
24:51la même chose
24:52après la dislocation
24:54de l'Union soviétique.
24:56Je crois que
24:57alors sur Poutine
24:58il y a deux
24:59analyses très différentes.
25:01Je ne sais pas
25:01laquelle est la bonne
25:02aujourd'hui.
25:03La première
25:04qui doit dire
25:04ce type
25:05joue le rapport
25:07de force
25:08et sans vergogne
25:10et il ira
25:11le plus loin possible
25:12en toutes circonstances.
25:14Deuxième point de vue
25:15c'est des gens
25:15qui disent
25:16non non
25:16c'est le dernier
25:18coup d'essai
25:19d'un partisan
25:20du rapport
25:21de force
25:22et il a échoué
25:23ce qui est vrai
25:24d'une certaine façon.
25:25Son objectif
25:26était de faire tomber
25:27le régime de Zelensky
25:28il l'a renforcé.
25:30Son objectif
25:30était de faire en sorte
25:31que le glacis
25:33autour de la Russie
25:35soit reconstitué
25:36ce n'est pas le cas.
25:37Je citais
25:38la Finlande
25:38et la Suède.
25:39Donc
25:39on ne sait pas
25:41mais imaginons
25:42quelle est la force
25:43de la Russie ?
25:4417 millions
25:45de kilomètres carrés.
25:46une profondeur
25:47infinie.
25:49Et
25:49un régime politique
25:50qui permet
25:51à celui
25:52qui le dirige
25:53d'être assez
25:54désinvolte
25:55à l'égard
25:56de la vie
25:56de ses citoyens.
25:57Ça n'existe pas
25:58en Europe
25:59nous n'avons pas
25:59de profondeur
26:00de recul
26:01et ça n'existe pas
26:02heureusement
26:02sur le plan politique
26:03nous n'avons pas
26:04cette désinvolture.
26:06Et donc
26:06je crains malheureusement
26:08que la menace
26:09je dis
26:09pour des raisons
26:10structurelles
26:10ce n'est pas
26:11les personnes
26:12que j'incrimine
26:13mais quand vous avez
26:14la certitude
26:15de tenir vos hommes
26:17et d'avoir
26:18le recul
26:19nécessaire
26:19vous pouvez prendre
26:20des risques
26:21que les états
26:23baltes
26:23ne prendront
26:23jamais.
26:24J'avais une question
26:25sur l'autonomie.
26:26Est-ce que la réponse
26:27d'un point de vue
26:27industriel
26:28va être européenne
26:29ou est-ce qu'au contraire
26:30il faut travailler
26:31sur une industrie
26:32à d'armement
26:33française ?
26:34L'autonomie
26:35ce n'est pas
26:35l'autarcie.
26:37L'autonomie
26:38c'est avoir
26:39la capacité
26:40à assurer
26:41sa sécurité
26:42stratégique
26:43ça peut se décliner
26:44dans des petits
26:46cercles
26:46d'autarcie
26:47c'est ce qu'on fait
26:48sur certains éléments
26:49de la dissuasion
26:50mais ça peut aussi
26:51se décliner
26:52par des accords
26:53avec des partenaires
26:54fiables
26:55comme on fait
26:55dans les missiles
26:56avec MBDA
26:57ou dans un certain
26:58nombre d'autres domaines
26:59et sinon
27:00ça peut se décliner
27:01par une véritable
27:02politique de diversification
27:04industrielle
27:05ou de partenariat
27:06qui permettent
27:08de garantir
27:08la sécurité
27:09d'approvisionnement
27:10c'est ce qu'on fait
27:10en France
27:11pour l'instant
27:12avec l'uranium
27:12par exemple
27:13on se considère
27:15comme garantie
27:17finalement
27:17d'approvisionnement
27:18par la diversité
27:19de nos sources
27:21donc
27:21autonomie stratégique
27:23c'est pas
27:24de l'autarcie
27:25mais quand les allemands
27:26achètent du matériel américain
27:28plutôt que du matériel français
27:29est-ce que finalement
27:29la réponse serait pas plutôt
27:30alors ça c'est un autre sujet
27:33tout à l'heure
27:37monsieur le ministre
27:38a évoqué
27:39le cas de la Finlande
27:41l'Allemagne
27:42s'est retrouvée
27:42un peu dans la même
27:43situation
27:44à avoir une industrie
27:45de défense
27:46qui était
27:46quand même
27:47très en dessous
27:48des standards
27:49qui s'est beaucoup
27:50tourné vers les Etats-Unis
27:51qui ont d'ailleurs
27:52implanté des bases
27:53chez eux
27:55et donc
27:56tout le monde
27:57est devenu un peu
27:58héroïno-dépendant
27:59au matériel américain
28:01ça
28:02c'est pas les seuls
28:03et
28:05il va falloir du temps
28:07si
28:08l'Allemagne
28:10ou
28:10l'Italie
28:12ou l'Espagne
28:13veulent se désengager
28:14d'achats massifs
28:17aux Etats-Unis
28:17il va falloir des décennies
28:19pour arriver
28:20à retrouver
28:22des alternatives européennes
28:23ça va pas se faire
28:24en 5 minutes
28:24alors on peut
28:26avoir de la sous-traitance
28:27réciproque
28:28et des choses comme ça
28:29mais sur les
28:29objets majeurs
28:31par exemple
28:32la défense antimissiles
28:33balistiques
28:34ou
28:34un certain nombre
28:36de
28:36de sujets
28:38comme
28:38les avions de combat
28:40par exemple
28:41ben on voit bien
28:42que
28:43de toute façon
28:44il n'y a pas beaucoup
28:45d'alternatives
28:45il y a le Rafale
28:47et le F-35
28:47donc
28:49ça se basse
28:50le SAB
28:50comment ?
28:51le SAB
28:52avec le Gripen
28:52vous avez raison
28:53mais
28:54ça se bascule pas
28:55en 5 minutes
28:56c'est une affaire politique
28:58il est évident
28:59que lorsque
28:59les allemands
29:00ou les polonais
29:00achètent
29:01des F-35
29:02c'est
29:03techniquement
29:04le prétexte technique
29:07est que
29:07ces appareils
29:08peuvent accrocher
29:09les missiles nucléaires
29:10américains
29:11la vérité
29:12c'est qu'ils achètent
29:13aux Etats-Unis
29:14pour payer
29:15l'assurance
29:16de la protection nucléaire
29:17américaine
29:18Trump
29:19nous a rendu
29:19un immense service
29:20parce qu'en expliquant
29:21que cette
29:21France
29:21n'était pas
29:22garantie
29:23les Européens
29:24sont un peu
29:25plus libres
29:25de leur choix
29:27on pourra vendre
29:27des Rafales
29:28oui
29:28on en a vendu
29:30en Europe
29:31enfin
29:31mais c'est un très bon appareil
29:33je ne cherche d'ailleurs
29:34pas à le prouver
29:35par des démonstrations
29:36parce que
29:37moi on sert
29:38des armes
29:38mieux
29:39l'humanité se porte
29:40Lénaïque Ségalin
29:42qui est avec nous
29:43déléguée générale
29:43de l'institut
29:44des hautes études
29:45pas du tout
29:46pas du tout
29:46c'est les erreurs
29:51qui ont été faites
29:51tout à l'heure
29:52bref
29:52on revient
29:53quand on les écoute
29:53passionnés
29:55et passionnants
29:56il y a forcément
29:57quelque chose à faire
29:58pour attirer ces talents
29:59en disant
30:00voilà
30:00ce pourquoi
30:02tout ça est fait
30:03en fait
30:03finalement
30:04pour la défense
30:05française
30:05européenne
30:06pour le bien commun
30:08de tout le monde
30:09il y a forcément
30:09une histoire
30:10à raconter
30:11pour ramener
30:11ou les jeunes
30:13ou les
30:14ceux qui veulent
30:15qui ont envie
30:16de changer de carrière
30:17de revenir justement
30:18dans ces métiers
30:19de l'industrie
30:20de l'armement
30:20tout à fait
30:22je pense que
30:23vous soulignez
30:25du doigt
30:26quelque chose d'important
30:27aujourd'hui
30:27par rapport à notamment
30:28cette jeune génération
30:29c'est de donner du sens
30:30et l'esprit de défense
30:32l'esprit de défense
30:34il se cultive
30:36et aujourd'hui
30:37on a des outils
30:38qui existent
30:39et qui permettent
30:40de diffuser
30:40cet esprit
30:42de défense
30:42alors déjà
30:43nous
30:44au niveau
30:45du cinage
30:46puisqu'en fait
30:46on organise
30:47des missions
30:47de promotion
30:48à l'attractivité
30:49des métiers
30:50en compagnie
30:51des ambassadeurs métiers
30:52ça c'est très important
30:53à souligner
30:54c'est à dire que
30:55si moi je parle
30:56du métier de soudeur
30:57j'évite perdre
30:57en crédibilité
30:58donc c'est pour ça
30:59que c'est important
31:00d'arriver
31:00et ça on arrive
31:01à très bien le faire
31:01à mobiliser
31:02nos industriels
31:03notamment dans
31:04le naval de défense
31:05qui viennent parler
31:06de leur métier
31:06de leur passion
31:07et ça c'est un vecteur
31:09pour susciter des vocations
31:10qui est absolument
31:11essentiel
31:12après il y a un autre dispositif
31:14aussi que je trouve
31:15très intéressant
31:15puisque
31:16on parle de jeunesse
31:18n'oublions pas
31:19le rôle de l'éducation nationale
31:20et on a un dispositif
31:22qui est intéressant
31:22qui s'appelle
31:23le dispositif
31:23des classes de défense
31:24aujourd'hui
31:25ce sont 445 classes
31:27en France
31:28qui sont concernées
31:29et qui
31:29en fait
31:30permettent des partenariats
31:32entre l'armée
31:33et des classes
31:35donc sous l'initiative
31:36sur l'initiative
31:37d'un enseignant
31:38et là encore
31:39ça permet à ces jeunes
31:40de rencontrer
31:41des professionnels
31:42d'échanger avec eux
31:43de pouvoir leur poser
31:44des questions
31:46donc ces rencontres
31:47on y croit beaucoup
31:48nous aujourd'hui
31:49en tout cas
31:50j'ai envie de rester
31:51optimiste et positive
31:53bien sûr
31:53et on est là pour ça
31:54dans la démarche
31:55on a mesuré notre impact
31:56parce que souvent
31:57on nous dit
31:57promotion, attractivité
31:58des métiers
31:59ok
31:59mais alors quel est votre impact
32:00aujourd'hui ce qu'on sait
32:02c'est sur les 15 000 jeunes
32:04qu'on arrive à rencontrer
32:05chaque année
32:06dans les salons d'orientation
32:07qui viennent nous voir
32:08etc
32:08sur toute la France
32:10parce qu'on a les 5 régions
32:11partenaires
32:12dans ce collectif là
32:14on arrive
32:15à susciter des vocations
32:17chez 30%
32:18de nos jeunes
32:18ah oui c'est bien quand même
32:19c'est déjà
32:20je dirais
32:21un bel effort
32:22et quand on parle
32:23aux demandeurs d'emploi
32:25parce qu'on a aussi
32:26un lien de rapport
32:27avec France Travail
32:28nous n'oublions pas
32:28cette population aussi
32:30de personnes en reconversion
32:31professionnelle
32:32etc
32:32on arrive à susciter
32:34des vocations
32:35chez 40% d'entre eux
32:36pourquoi ?
32:37parce que concrètement
32:37on est en capacité
32:38de leur dire
32:39vous cherchez un boulot
32:40vous pouvez aller
32:41dans telle formation
32:42vous aurez un job
32:43à l'issue
32:45dans 99% des cas
32:47donc on est
32:48aujourd'hui
32:49et je dirais
32:50que ça c'est
32:51une fierté
32:51même si on a encore
32:52beaucoup de chemin
32:53à parcourir
32:54soulignons quand même
32:55les efforts
32:56qui fonctionnent
32:57on est aujourd'hui
32:58convaincu
32:59que ces rencontres
33:01cet engagement
33:01sur le terrain
33:02avec nos industriels
33:04est une des clés
33:05pour mobiliser
33:06donc nous on est prêts
33:07côté SINA
33:08on a déjà discuté
33:09avec nos interlocuteurs
33:10à se mobiliser
33:11plus particulièrement
33:12sur le secteur
33:14de la défense
33:15pour mobiliser
33:16cette jeunesse
33:17juste un petit mot
33:17avant de partir
33:18en pause
33:19de plus en plus
33:20de jeunes filles
33:22et de plus en plus
33:23de femmes
33:23c'est bien de le dire aussi
33:24oui
33:25alors on a là aussi
33:26beaucoup de chemin
33:28j'ai déjà entendu
33:29Hervé Guilloux le dire
33:30nous ne pouvons pas
33:31nous passer
33:32de la moitié
33:33de l'humanité
33:34pour répondre
33:35à nos enjeux
33:35de recrutement
33:36le talent
33:36de la moitié
33:37de l'humanité
33:37il y a du chemin
33:40à parcourir
33:40à l'échelle de la filière
33:42les femmes ne représentent
33:43que 25%
33:44encore des effectifs
33:45et si on regarde
33:45sur les métiers
33:46d'ouvriers et techniciens
33:47notamment dans le naval
33:48on n'atteint pas les 10%
33:49et pourtant
33:50ces métiers sont
33:50absolument accessibles
33:52à cette population
33:52donc oui c'est un public
33:54aussi à conquérir
33:56allez vous restez avec nous
33:57on fait une dernière pause
33:58et on revient avec nos invités
33:59on est ensemble
34:00jusqu'à 20h
34:00soyez les bienvenus
34:01et merci de votre fidélité
34:03à Sud Radio
34:03Sud Radio
34:05votre avis fait la différence
34:07j'adore vos débats
34:07on entend des choses
34:08qui changent un peu
34:09de la doxa généraliste
34:11qu'on entend trop partout
34:12Sud Radio
34:14parlons vrai
34:14Sud Radio
34:1519h20
34:16les vraies voix de l'emploi
34:18les vraies voix de l'emploi
34:21on parle d'armement
34:23et d'industrie
34:23aujourd'hui
34:24avec nos invités
34:25je peux vous assurer
34:26que ce soit à l'antenne
34:28ou hors antenne
34:28hors antenne
34:29c'est très intéressant
34:30avec Gérard Longuet
34:32qui est avec nous
34:32ancien ministre
34:33de la défense et de l'industrie
34:34et Hervé Guillaume
34:35qui est avec nous
34:35ancien PDG de Naval Group
34:36et co-président du dialogue
34:38de place sur le financement
34:39de défense
34:40et Lénaïg Segalet
34:42qui vraiment
34:43qui s'engage
34:44vraiment en tout cas
34:45dans sa direction
34:46directrice générale
34:47du campus
34:47des industries navales
34:49on parlait de l'inspiration
34:53Lénaïg Segalet
34:54tout à l'heure
34:55hors antenne
34:56avec nos deux invités
34:57de se dire
34:57qu'il faut effectivement
34:59des ambassadeurs
35:00des ambassadrices
35:01des gens qui montrent
35:02leur métier
35:03vous le disiez peut-être
35:04envoyer des gens
35:05en immersion
35:05proposer
35:07ce qui est bien aussi
35:08de dire aussi
35:08c'est les mutations
35:09c'est-à-dire qu'on devient
35:10dans ces métiers
35:11tout à fait mobile aussi
35:12c'est-à-dire qu'on n'est pas
35:14ancré dans un territoire
35:15on peut faire plein de choses
35:16on peut partir sur des plateformes
35:17on peut partir à l'étranger
35:19c'est ça aussi
35:20ce métier
35:21Oui tout à fait
35:23alors mutation
35:24ça peut faire peur
35:25surtout quand on parle
35:26à des populations
35:27ouvriers
35:28techniciens
35:28qui sont en général
35:29assez peu mobiles
35:30mais effectivement
35:31aujourd'hui
35:32l'industrie
35:34je vais parler
35:35de l'industrie
35:36non mais tout ça
35:36pour dire que c'est très large
35:37c'est-à-dire que
35:38c'est extrêmement large
35:39et vous pouvez
35:41moi par exemple
35:41dans mon équipe
35:43aujourd'hui
35:43j'ai un ancien chaudronnier
35:45qui fait de la communication
35:48donc vous voyez
35:49on a des parcours
35:51qui sont
35:51qui peuvent être absolument
35:53diversifiés
35:54avec effectivement
35:55la possibilité
35:56la possibilité
35:57pardon
35:57de travailler
35:58à l'international
35:59d'évoluer
36:00il faut le dire aussi
36:02les salaires
36:03dans ce secteur-là
36:05sont plutôt bien placés
36:06par rapport à d'autres
36:07secteurs d'activité
36:09avec une pérennité
36:10d'emploi
36:11qui est importante
36:12donc
36:12et puis
36:14qui plus est
36:15pour ceux
36:15qui sont
36:15attirés par la mer
36:17là je parle plutôt
36:18du naval de défense
36:19et bien on est plutôt
36:20sur les régions
36:21du littoral
36:21en matière d'emploi
36:22donc ça c'est sympa aussi
36:23alors justement
36:24Lénaïque vous avez
36:25un accompagnement
36:26des régions
36:26parce que c'est un travail
36:27de fond
36:27qui se fait
36:28on avait parlé tout à l'heure
36:29c'est quelque chose
36:30qui se fait au collège
36:31en quoi finalement
36:33les régions
36:34l'état vous aide
36:35dans justement
36:36cette évangélisation
36:37sur de ces métiers
36:38qu'on méconnait
36:39Alors les régions
36:41elles ont un rôle primordial
36:42sur ce sujet là
36:43puisque dans leur prérogative
36:44elles ont à la fois
36:45le sujet des formations
36:47professionnelles
36:48et le sujet
36:49de l'orientation
36:50donc on travaille vraiment
36:51en lien étroit
36:52avec nos cinq régions
36:53partenaires
36:54que sont la Bretagne
36:55la Normandie
36:56la région Pays de la Loire
36:57région Nouvelle Aquitaine
36:58et la région Sud
37:00sur ces sujets
37:01de formation
37:02donc comment concrètement
37:03nous on a fait
37:05on a réalisé une étude
37:06pour avoir
37:07une
37:08comment dire
37:09une estimation
37:10des besoins
37:10en recrutement
37:11au plus près
37:11des territoires
37:12et cette étude
37:12elle est fournie
37:13à la région
37:14elle est transmise
37:15à la région
37:16qui va pouvoir
37:16faire ses appels
37:17de formation
37:18au regard
37:19des besoins
37:20qui sont exprimés
37:21par notre filière
37:24par ailleurs
37:25on leur met à disposition
37:26aussi un certain nombre
37:27d'outils qu'on a développés
37:28on a parlé tout à l'heure
37:29de la promotion
37:30de l'attractivité
37:31des métiers
37:31on est très présent
37:32sur le digital
37:33j'ai une chargée
37:34de communication
37:35aujourd'hui
37:35dans l'équipe
37:36qui parle
37:36TikTok couramment
37:38voilà
37:39et ça c'est important
37:40aussi pour parler
37:41à la jeunesse
37:42pour créer
37:42cette communauté
37:43il faut aussi
37:44avoir les codes
37:45et on peut vite
37:47les perdre
37:47donc on a créé
37:49un certain nombre
37:50d'outils pédagogiques
37:51innovants
37:51que l'on met
37:52à disposition
37:53des régions
37:54pour les alimenter
37:54puisque les régions
37:55ont véritablement
37:56ce rôle d'orientation
37:57donc on travaille
37:58en lien très étroit
38:00avec les cinq régions
38:00que je vous ai citées
38:01Monsieur le ministre
38:02Gérard Longuet
38:03est-ce que finalement
38:04l'industrie de l'armement
38:05peut redevenir
38:07un ascenseur social ?
38:09Totalement
38:09pour une raison
38:11d'ailleurs très simple
38:12c'est qu'il y a
38:14une stabilité
38:15l'employeur
38:16dans l'armement
38:17dès lors
38:18qu'il a confiance
38:19dans les capacités
38:20d'évolution
38:21d'un salarié
38:22cherchera toujours
38:23la stabilité
38:24de l'emploi
38:25parce qu'il sait
38:26d'abord
38:26on a une sécurité
38:27on peut juger
38:29du comportement
38:30du compagnon
38:31de l'ouvrier
38:32du technicien
38:34de l'ingénieur
38:35et on a envie
38:36de le promouvoir
38:37ne serait-ce que
38:38pour en recruter
38:39d'autres plus jeunes
38:40qui se disent
38:40bah tiens
38:40après tout
38:41c'est un bon canal
38:42j'ajoute ce que
38:43Madame Ségalène
38:45a évoqué
38:45c'est que les cinq régions
38:47dont elle parle
38:47sont des régions
38:49très sympathiques
38:49sont des régions
38:50du littoral
38:51ce sont des régions
38:51qui sur le plan
38:53démographique
38:54se développent
38:55ce qui évidemment
38:56peut rendre parfois
38:57l'accès au logement
38:59plus difficile
39:00parce que plus cher
39:01mais quand vous avez
39:03des grands pôles
39:03comme l'aéronautique
39:04le spatial
39:05à Toulouse
39:05et à Bordeaux
39:06également d'ailleurs
39:08à Nantes
39:09et à Saint-Nazaire
39:10quand vous avez
39:10l'électronique
39:12de défense
39:13dans la région sud
39:15finalement
39:17c'est un outil
39:19d'aménagement
39:19du territoire
39:20dans des territoires
39:21qui sont attractifs
39:22on a d'ailleurs
39:23le même problème
39:24à l'armée
39:26c'est qu'on a envie
39:27d'implanter
39:28nous avions
39:29une armée
39:30OPEX
39:30donc elle avait tendance
39:32à avoir des unités
39:33parachutistes
39:34des commandos
39:34des fonds spéciales
39:36opérations extérieures
39:37qui allaient plutôt
39:39vers le sud
39:41le sud-ouest
39:42parce que les conditions
39:44d'entraînement
39:44étaient plus comparables
39:45à ce qu'ils allaient connaître
39:46j'espère
39:48comme élu
39:49du Grand Est
39:50on va revenir
39:51un petit peu
39:52sur les territoires
39:54qui ont été industriels
39:55mais qui n'ont jamais été
39:56défenses
39:57pour des raisons évidentes
39:58on n'allait pas fabriquer
39:59des canons en Alsace
40:01ou en Lorraine
40:01puisqu'on s'en servait
40:03ça suffisait largement
40:04et ce n'aurait pas été prudent
40:06la région centre
40:07pour l'armement
40:08les pays de la Loire
40:10en effet
40:10la Bretagne
40:11la Normandie
40:12formidable
40:12c'est des régions
40:14qui joignent
40:15l'attractivité
40:16de développement
40:17et de réussite industrielle
40:18avec une attractivité
40:19de séjour
40:20Hervé Guillaume
40:22il nous reste
40:23deux minutes
40:24pardon
40:25j'ai envie de vous entendre
40:27forcément
40:27c'est devenu une passion
40:29chez vous
40:30parce que là
40:31l'intérêt c'est d'être
40:32aussi inspirant
40:32pour les auditeurs
40:33qui nous écoutent
40:34et on le voit à vos yeux
40:36on dirait un enfant
40:37de 10 ans
40:38quand on parle
40:38de l'industrie
40:39de l'armement
40:40en tout cas
40:40racontez-nous
40:43en deux minutes
40:44finalement
40:44c'est un métier
40:46qui est devenu passion
40:47c'est une passion
40:48d'abord
40:49on a l'impression
40:50d'être utile
40:51à son pays
40:51à rendre un peu
40:53à son pays
40:54tout ce qu'il nous a donné
40:55quand on était jeune
40:56avec l'éducation
40:57l'emploi
40:59et ainsi de suite
40:59et deuxièmement
41:01pour un ingénieur
41:02c'est absolument passionnant
41:05concevoir
41:07ou construire
41:07un porte-avions
41:08ou un avion de combat
41:10ou un système
41:12de défense
41:13des grands systèmes
41:15de télécom
41:15j'ai eu aussi
41:17la chance
41:17de diriger
41:17ce qui est maintenant
41:18Ariane Group
41:19et de faire des fusées
41:20parce que vous avez passé
41:21l'ensemble de votre carrière
41:22dans la défense
41:22à peu près
41:24dans le nucléaire
41:25et dans la défense
41:25c'est un passionnel
41:26concevoir des réacteurs nucléaires
41:28un technique atome
41:29c'est absolument passionnant
41:30et c'est un sport complet
41:32justement
41:33à cause de
41:34cette politique continue
41:35de souveraineté
41:36et ainsi de suite
41:37donc en France
41:38on sait tout faire
41:39et pour ça
41:40c'est un joyau industriel
41:42et moi
41:43si j'avais un souhait
41:44à exprimer
41:45c'est qu'on redonne
41:46en France
41:47à la politique industrielle
41:49toute la dimension
41:49qu'il doit avoir
41:51c'est vrai
41:52de la défense
41:53mais c'est aussi vrai
41:54tout ce qu'on parle
41:55on parle de matériaux critiques
41:56on parle de
41:57de dépendance stratégique
42:00sur un certain nombre
42:01de domaines
42:01redonner en France
42:04le souci
42:05de la politique industrielle
42:06ça me paraît
42:07absolument fondamental
42:08merci en tout cas
42:09mille fois
42:10d'avoir accepté
42:10notre invitation
42:11merci monsieur le ministre
42:12Gérard Longuin
42:13et d'avoir accepté
42:13d'être venu chez nous
42:15justement
42:15Hervé Guillou
42:16ancien PDG de Naval Group
42:18et coprésident du dialogue
42:19de place sur le financement
42:20de défense
42:20merci beaucoup
42:21Lénaïc
42:21Séguélin
42:22vous êtes directrice générale
42:24du campus
42:24des industries navales
42:25et très inspirantes
42:26et ça c'est chouette
42:27et dans un instant
42:29mon ex-co-animateur
42:30enfin ex
42:31non
42:32pas maintenant
42:34en tout cas
42:34passionné par l'armement aussi
42:36ah oui absolument
42:36les arguments tombaient
42:38en rafale
42:38dans ce débat
42:39c'était vraiment
42:39c'est logique
42:41ce ne sont jamais
42:42des mirages
42:42les débats
42:43sur Sud Radio
42:43on peut en faire des tonnes
42:46au milieu des vraies voix du foot
42:47on va commencer
42:48évidemment
42:49à parler du bilan
42:50de la journée de Ligue 1
42:51on connait le podium
42:52on sait le premier
42:53deuxième et le troisième
42:54il y a encore du suspense
42:55mais le gros danger
42:56c'est en bas
42:57on pense notamment
42:58à Saint-Etienne
42:59à Reims
42:59à Nantes
42:59et au Havre
43:00ensuite on parlera
43:02de la réforme
43:02de la Ligue de Football
43:03alors il y a une nouvelle
43:04qui est tombée
43:05cet après-midi
43:05il y aura peut-être
43:06des play-offs
43:07comme au rugby
43:07vous voyez un peu
43:08ça c'est une révolution
43:09ensuite on parlera
43:10des trophées UNFP
43:12et on finira
43:12avec l'arbitrage
43:13qui est devenu délirant
43:14parce que ceux qui vaut
43:15pénalty à Paris
43:16ne vaut pas pénalty à Barcelone
43:18ce qui est quand même surprenant
43:19avec vos comparses
43:20avec nos comparses
43:21bien évidemment
43:21Guy Carlier
43:22Emmanuel Galasso
43:22Quentin Fredon
43:24on aura Alexandre Corbeau
43:25du but football club
43:26et on aura Virginie Guillain
43:27qui est arbitre
43:28pour parler d'arbitrage
43:29en tout cas
43:29passez une très jolie soirée
43:31on vous retrouve demain
43:31à partir de 17h
43:32dans les vraies voix
43:33et merci de votre fidélité
43:34à Sud Radio
43:35Sous-titrage Société Radio-Canada