Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix sud radio.
00:02Trois mots dans l'actu Félix qui sont procès, condamnation et crypto-monnaie.
00:06J'étais certaine que j'allais mourir, confie Kim Kardashian au procès de son braquage à Paris.
00:10L'influenceuse américaine a accepté en larmes les excuses du principal accusé.
00:14Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle.
00:18Le tribunal reconnaît aussi une très rare victimisation secondaire par les attaques systématiques de la défense sur les plaignantes.
00:25Et puis une tentative d'enlèvement glaçante filmée en plein Paris ce matin.
00:28Les malfaiteurs entraînaient la fille d'un patron des crypto-monnaies et son bébé avant d'être mis en fuite par le compagnon de la victime.
00:36Les vraies voix sud radio.
00:42Alors bon, on n'est pas à Cannes comme le suggère malicieusement un photographe à l'arrivée de Kim Kardashian ce matin.
00:52Mais les flashs effectivement étaient de sortie au vieux tribunal judiciaire de Paris sur l'île de la Cité.
00:57C'est là que se tient le procès du braquage de l'influenceuse américaine cette nuit de cauchemar dans un palace parisien en 2016.
01:04Procès en présence de nombreux curieux d'ailleurs arrivés à l'aube ce matin pour pouvoir y assister.
01:08On est étudiants en droit.
01:10Donc on trouve assez intéressant d'assister à un procès dans le cadre de nos études.
01:14Puis en plus de ça, c'est vrai que c'était assez sympa de suivre celui de Kim Kardashian.
01:18On a donné que c'est quelqu'un de notre génération qui fonctionne.
01:23La famille Kardashian est très reconnue mondialement, plus pour ma génération.
01:28Et parce que c'était un rôle un peu extraordinaire déjà.
01:33Tout le luxe qui est là dans sa vie, dans son quotidien, de se faire voler à Paris, c'est un peu intéressant.
01:40Kim Kardashian qui a pris la parole très émue cet après-midi en anglais avec un interprète.
01:46J'étais certaine que j'allais mourir à tel confié.
01:48Le président lui a lu la lettre d'excuse rédigée par le principal accusé quelques mois après les faits en 2016,
01:53mais qu'elle n'avait encore jamais lue avant aujourd'hui.
01:57En larmes, l'influenceuse américaine a indiqué accepter ses excuses.
01:59« Naturellement, c'est très émouvant, surtout que j'ai travaillé dans le secteur de la justice
02:03et que je veux devenir avocate, je crois, à la deuxième chance à lancer Kim Kardashian,
02:08qui s'était d'ailleurs déjà engagée chez elle aux Etats-Unis
02:11pour une amélioration des conditions de détention des prisonniers. »
02:14Philippe Belliger ?
02:15« C'est bien. Elle est venue et apparemment, elle a eu un comportement parfaitement digne.
02:21Que puis-je dire d'autre ? Qu'elle ait eu peur de mourir, je le crois volontiers. »
02:25Moi, ce qui m'interpelle dans cette affaire, c'est encore une fois,
02:28je les appelle depuis tout à l'heure les pieds nickelés,
02:30mais on les a avec l'affaire d'Acrypto,
02:32et puis les pieds nickelés avec ces anciens qui ont voulu réussir un coup de folie,
02:36qui n'ont rien fait du tout.
02:38Le grand banditisme, c'est plus ce qu'il était avant, dans les années 80.
02:42On avait un vrai grand banditisme.
02:43– Je ne sais pas si c'est du grand banditisme, là.
02:45Ils n'ont pas la prétention d'être qualifiés de grand banditisme.
02:48– Je les appelle les pieds nickelés.
02:49– Est-ce qu'on peut croire à leurs excuses ?
02:52– Oui, parce qu'ils ne vont pas dire au tribunal, non, je ne regrette rien.
02:55Parce que les excuses au tribunal, c'est un grand classique.
02:58– Évidemment, heureusement.
02:59– C'est un grand classique, mais tout le monde ne le fait pas.
03:01Donc, en fait, ce n'est pas si embêtant que ça en font pas.
03:04– Peut-être que certains qui ne l'en font pas
03:06sont plus sincères que certains qui en font.
03:08– Philippe Gérard, qui avait été avocat général.
03:10– Oui, mais enfin, ça ne fait jamais de mal d'entendre les excuses.
03:15On parlera peut-être de Depardieu dans quelques moments.
03:17– Si ça permet aux victimes de passer plus facilement la suite, c'est toujours bien.
03:23– Le deuxième mot, condamnation Gérard Depardieu reconnue,
03:26donc coupable d'agression sexuelle.
03:28– Le tribunal correctionnel de Paris le condamne à 18 mois de prison avec sursis
03:31pour avoir agressé sexuellement deux femmes sur le tournage du film
03:34« Les Volets Verts » en 2021.
03:36L'acteur devrait être aussi inscrit au fichier des auteurs d'infrastions sexuelles.
03:41Lors du délibéré, les juges notent la cohérence des récits des partis civils
03:44face à une défense jugée fluctuante.
03:47Le tribunal regrette aussi la dureté du débat,
03:50le préjudice généré par les attaques systématiques de la défense
03:53sur les partis civils, une rarissime reconnaissance de victimisation secondaire,
03:58soit une mise en cause directe du système de défense de Jérémy Assous,
04:02l'avocat de Gérard Depardieu, qui annonce faire appel.
04:04– À partir du moment où vous êtes mis en cause aujourd'hui
04:07dans une affaire dite d'agression sexuelle,
04:09vous êtes automatiquement condamné.
04:11Et peu importe si vous avez,
04:13et si on relève de multiples contradictions,
04:15des mensonges, voire des incohérences et des incompatibilités physiques.
04:19on considère que ce n'est absolument pas grave,
04:23et pire, on considère que le fait de remettre en cause les accusations
04:26est une agression supplémentaire.
04:29C'est-à-dire que nous sommes à un stade,
04:32on a passé une nouvelle étape,
04:34c'est-à-dire que maintenant, la défense même,
04:36dans ce type d'accusation, de procès, n'est plus acceptée.
04:41– Maître Jérémy Assous, l'avocat de Gérard Depardieu,
04:43qui va donc faire appel de sa condamnation à 18 mois de prison
04:46avec sursis pour agression sexuelle, propos recueillis par l'AFP.
04:49– Il ne faudrait pas que Jérémy Assous
04:51croit que tous les avocats sont traités sur le même mode que lui.
04:55Mais là où je le rejoins,
04:57il y a une tendance aujourd'hui des tribunaux
05:00à dénoncer la manière dont un prévenu ou un accusé est défendu,
05:06un avocat est libre de le faire comme il l'entend.
05:08Et deuxièmement, je trouve scandaleux,
05:11et je pense notamment au procès de Marine Le Pen
05:14et à celui de Gérard Depardieu,
05:16qu'un tribunal se permette de mettre en cause
05:20la stratégie de défense, on a le droit de nier,
05:23et si le tribunal n'est pas d'accord, il condamne.
05:26Un point, c'est tout.
05:28Mais il n'a pas ajouté une charge supplémentaire.
05:31– Complètement d'accord,
05:32mais il me semble aussi que la posture même
05:35dans la défense de l'avocat de Gérard Depardieu
05:38était par moments un petit peu provocante.
05:41et après, il ne faut pas s'étonner.
05:43– Voir même agressif.
05:43– Voir même agressif, oui.
05:45Et après, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait un retour de bâton.
05:47Quand on défend son client,
05:48on a aussi le droit d'être mesuré
05:50et un peu plus subtil qu'une agressivité.
05:54– Pierre-Yves, vous êtes en état de graphe.
05:57– Dès que je vous vois, mon cher.
06:00– Non, non, dès que je vous vois.
06:00– Le début de l'émission, c'est incroyable.
06:03– Mais quand on parle de ces sujets,
06:06évidemment aussi tendancieux que ces affaires de viol,
06:10et tout ce qu'on peut imaginer, qui sont tristes, évidemment.
06:12Et la présomption d'innocence a l'impression qu'elle n'existe pas, en fait.
06:15– Ah, c'est pas vrai ?
06:16– Oh, si, si, ça fait peur.
06:18– Parce qu'on est jugé avant les juridictions.
06:20– Excusez-moi, je vous arrête.
06:22– Excusez-moi, Philippe Ligère,
06:24Julien Bayou, il n'a pas été atopisé par les accusations ?
06:26– Non, mais ça n'a rigoureusement rien à voir.
06:29– Si, si.
06:29– On n'est pas devant un tribunal, mon cher.
06:31– Non, mais là, c'est le tribunal médiatique.
06:33– Non, mais de parmi eux étaient jugés avant même qu'il soit devant le tribunal.
06:35– C'est ce que Bruno veut dire.
06:36– Oui, mais c'est ce que Bruno veut dire, c'est que…
06:38– Mais on est devant un tribunal, là, on n'est pas dans un tribunal médiatique.
06:40– Il a été jugé avant, mon cher Philippe, par les associations.
06:44– Par du tout.
06:44– Si, par les boussons et l'économie, mais si.
06:47– Mais le tribunal n'a pas…
06:50– Il restera toujours un doute sur la véracité, l'indépendance d'esprit,
06:57parce qu'on a l'impression que le jugement a été fait avant même que…
07:01– C'est faux.
07:01– J'ai dit, on a l'impression.
07:03– Mais vous trairez-vous ça ?
07:05– Non, mais il défunt sa profession.
07:05– Des différents messages.
07:06– Du tout, vous dites n'importe quoi, là.
07:09– Ah ben voilà, ben voilà, ben voilà.
07:11– Je n'ai pas une preuve.
07:14– Mais si, mais non, si l'impact médiatique en amont a un impact forcément sur Cécile.
07:20– Forcément.
07:21– Mais Cécile est la sagesse.
07:23– Alors il faut avoir le charme, le brillant et l'intelligence de Cécile pour intervenir.
07:29– Elle ne dit pas du tout la même chose que ce que dit mon ami Pommard,
07:33qui dit que le tribunal avait décidé d'emblée…
07:36– Non, je n'ai pas dit ça.
07:37– Non, non, je dis que…
07:38– Écoute.
07:40– C'est mon maître.
07:42– C'est même votre maître 50.
07:44– Troisième nombre, crypto-monnaie, avec cette scène glaçante ce matin en plein Paris.
07:49– Trois hommes au visage masqué ont traîné une femme d'une trentaine d'années et son bébé de deux ans.
07:54Ils tentaient de la traîner vers une camionnette.
07:56La fille, le petit-fils d'un PDG d'une société de crypto-monnaie,
08:00scène filmée par des riverains depuis les fenêtres.
08:02– Elle a fait du coup.
08:03– Oui, tu l'appelles, le 17.
08:05– Le 17, oui.
08:06– C'était ce matin dans le 11e arrondissement de Paris.
08:14Finalement, les trois hommes ont été mis en fuite par le mari de la victime.
08:17Elle-même avait eu le réflexe de s'emparer d'une des armes de poing d'un des agresseurs
08:21pour la jeter un peu plus loin.
08:23La camionnette, faussement floquée du sigle chronoposte,
08:26a été retrouvée à quelques rues de l'abandonnée.
08:29Nouvelle prise pour cible de personnalité liée à la crypto-monnaie
08:32après la séquestration et les mutilations sur un jeune dirigeant du secteur.
08:36Ça, c'était il y a quelques mois.
08:37– C'est terrible.
08:39– Le 1er mai, on a eu ce même type d'affaires,
08:43avec séquestration et ce qu'on peut imaginer.
08:47Et puis là, oui, effectivement, ça devient inquiétant, c'est clair.
08:50– Allez, merci beaucoup Félix Mathieu.
08:51Vous restez avec nous.