Lundi 12 mai 2025, retrouvez Christophe Brun (cofondateur, Betterise) dans SANTÉ FUTURE, une émission présentée par Alix Nguyen.
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00:00Et on termine cette émission avec la pépite santé. Salut David, bienvenue.
00:09Salut Alix.
00:10David, merci. Aujourd'hui tu reçois Christophe Brun, cofondateur de BetterEyes.
00:15Bonjour Christophe et bienvenue.
00:17Bonjour, merci.
00:19Christophe, il y a plus de 10 ans, vous développiez une plateforme visant à améliorer le suivi des patients en oncologie grâce à la télésurveillance.
00:26Où est-ce que vous en êtes aujourd'hui et quel impact est-ce que vous avez observé sur le suivi des patients ?
00:33Alors 2013, effectivement, on crée BetterEyes avec mon co-associé et ami Paul-Louis Beltante.
00:40Dans l'idée de proposer une approche qui permettait avec de la tech, je vous passe le détail, d'être très affin au sens affinité avec le patient qu'on a en face de nous.
00:51Et de permettre effectivement d'être capable de passer la bonne information au bon moment pour la bonne raison.
00:56Et on a fait ce travail autour de la prévention primaire, du wellness au départ.
01:01On a convaincu des mutuelles, des assureurs de proposer ces services à leurs adhérents.
01:05Excusez-moi, ça veut dire quoi la prévention primaire wellness pour ceux qui ne connaissent pas ?
01:10La prévention primaire. David Mercier ne connaît pas la prévention primaire.
01:12Donc la prévention primaire, c'est tout ce qui concerne l'avant-maladie, l'avant-médicament.
01:15C'est de se dire, je vais essayer d'avoir un bon comportement de vie aujourd'hui, de mieux dormir, de mieux manger, de moins fumer, de plus bouger.
01:22Donc en ayant ce bon comportement de vie aujourd'hui, je me prive, ce qui est positif, de maladies potentielles demain.
01:27C'est ça la prévention primaire en fait.
01:28Donc les assureurs et les mutuelles sont friands de ce genre d'approche pour leurs adhérents.
01:33Donc on a proposé aux assureurs mutuelles de mettre à disposition des adhérents ce type de service.
01:39Et en parallèle de ça, donc ça c'était notre modèle éco, ça nous permettait de gagner un peu d'argent.
01:42Et en parallèle de ça, on a fait de la médecine en étudiant et en travaillant assez tôt la mise au point de services de télésuivis à distance donc par définition sur les modèles d'oncologie
01:54pour permettre aux équipes de soins, avec une interface toute simple, d'avoir un certain nombre d'informations de leurs patients
02:00et connaissant ces informations, d'être capable d'adresser le bon geste médical aux patients.
02:03Alors on est un petit peu perdu, en tout cas moi je suis un petit peu perdu dans tout ce contexte de numérique en santé, d'intelligence artificielle.
02:16Est-ce que vous pouvez nous dire où est-ce qu'on en est aujourd'hui dans le numérique en santé ?
02:20Alors on est en février 2025 David, en tout cas vous ne le sauriez pas.
02:24Non, il y a beaucoup de choses. Alors la bonne nouvelle c'est qu'il y a beaucoup de choses.
02:28Et donc ça montre qu'il y a quand même un mouvement qui est créé autour de ça.
02:31Il y a beaucoup de projets dans différentes aires thérapeutiques sur différentes spécialités médicales,
02:37que ce soit les outils de diagnostic, que ce soit des medtech qui proposent des devices, des engins, des objets pour remplir certaines missions médicales.
02:47Il y a un certain nombre d'idées.
02:48D'accord, mais ce n'est pas très concret ça. Pour moi c'est un peu le labla.
02:54D'accord, alors il y a le monde du logiciel, c'est-à-dire qu'on propose via des outils numériques,
02:58par exemple des outils de télésurveillance, un engin numérique, un écran, une interface,
03:03qui permet aux équipes de soins de prendre en charge des patients à distance.
03:05D'accord.
03:06Donc ça c'est une part de ce qui existe aujourd'hui.
03:08Il y a dans toutes les thématiques, il y en a en oncologie, il y en a en cardio, il y en a sur différentes aires thérapeutiques.
03:13Il y a ensuite tout le domaine des medtech qui fabriquent des objets.
03:16Par exemple la chirurgie orthopédique, avec une magnifique boîte dont on parle un peu en ce moment, qui s'appelle Euros,
03:22qui fait beaucoup de choses en chirurgie orthopédique et qui permet aux chirurgiens, pour leurs patients,
03:28d'avoir tout un tas d'objets qu'on implante dans le corps des patients, sur des genoux, sur de la hanche, sur plein de choses.
03:35Et il y a aussi un certain nombre d'outils qui sont développés aujourd'hui, qui permettent la recherche clinique.
03:41Et aux professionnels et aux grands acteurs de la pharma notamment, mais aussi des medtech,
03:47de faire des travaux, des études cliniques, pour mettre au point des médicaments, pour mettre au point de nouveaux objets.
03:53Alors merci beaucoup, c'est plus clair.
03:57En fait je me suis penché sur votre carrière, vous avez été rugbyman, vous avez travaillé ensuite dans le marketing,
04:03il n'y a rien à voir dans le domaine de la santé, vous avez ensuite créé une start-up dans le mobile,
04:10que vous avez revendue, donc c'était un premier succès en termes de création de start-up,
04:15et ensuite vous avez créé une start-up dans le numérique en santé.
04:19Et c'est aussi un succès puisque vous l'avez revendue à la société Résilience.
04:25Qu'est-ce qui fait que vous avez eu ces succès alors que vous n'êtes pas du tout dans le domaine de la santé ?
04:32J'aimerais bien comprendre.
04:34Alors une part de chance, sûrement, il en faut.
04:38Il en faut arrêter avec la chance.
04:39Mon associé avec lequel j'ai beaucoup travaillé, avec lequel je travaille encore aujourd'hui.
04:44Effectivement on avait créé une première société en 2007, l'iPhone est sorti en 2007,
04:49qui faisait des applications, les premières applications mobiles,
04:52que tout le monde utilise aujourd'hui beaucoup sur l'ensemble des protocoles qui existent,
04:55iPhone d'un côté, Android de l'autre.
04:57On a revendu cette boîte en 2011 à un groupe qui s'appelle Madvertise,
05:02et on s'est un peu vite embêté, et on s'est dit...
05:05Non mais d'accord Christophe, mais qu'est-ce qui fait que vous, vous avez réussi là où tant de sociétés échouent ?
05:11On a envie de savoir.
05:12Je vais vous le dire.
05:14En fait, pourquoi est-ce qu'on est allé dans la santé ?
05:17Parce qu'on s'est dit, on n'est pas trop mauvais dans l'univers tech, notamment l'univers mobile.
05:21Quels sont les cinq domaines qui concernent tout le monde aujourd'hui ?
05:2566 millions de Français sont concernés par l'éducation, le travail, le logement, le divertissement, les loisirs et la santé.
05:31Et on s'est dit, quels domaines on pourrait investiguer pour apporter cette connaissance qui est la nôtre dans le monde du numérique.
05:37Et on a choisi le monde de la santé en fait.
05:39Allez-y, allez-y David, vous voulez me dire quelque chose ?
05:41Très bien, mais il y a énormément de sociétés qui travaillent dans le numérique en santé.
05:48Les sociétés, beaucoup n'arrivent pas à percer et il y en a beaucoup qui échouent également.
05:53Et celles qui nous écoutent aujourd'hui, elles ont envie de savoir, puisqu'on est à Paris Santé Campus,
05:58où il y a beaucoup de numériques en santé, c'est très très important.
06:02Les sociétés ont envie de savoir quel est l'enjeu et qu'est-ce qui fait qu'elles vont pouvoir percer et réussir dans ce domaine.
06:10Alors nous, on a respecté trois choses.
06:12D'abord, on a été très pragmatiques.
06:13On s'est dit de quoi ont besoin les soignants et on a passé un temps important à comprendre le besoin des soignants et des équipes de soins
06:20quand elles ont besoin de s'occuper de leurs patients.
06:23Première chose.
06:24La deuxième chose, de l'autre côté de la barrière, j'ai envie de dire,
06:27on s'est aussi beaucoup intéressé à ce qu'était l'environnement du patient pendant son traitement, pendant sa maladie.
06:33Psychologiquement, comment est-ce que les patients traversent la maladie ?
06:35Comment est-ce que leur entourage la vit avec eux ?
06:38Donc, on a d'abord essayé de comprendre comment fonctionne la thématique de la santé chez ceux qui l'adressent et chez ceux qui malheureusement la subissent.
06:46Et enfin, le troisième chantier, de façon tout à fait pragmatique, compte tenu des deux premiers,
06:50on s'est dit comment est-ce que notre connaissance et la tech qu'on maîtrise aujourd'hui va pouvoir répondre à ces enjeux-là.
06:54Et on a très vite fait de la médecine plutôt que de faire de la tech.
06:58Et si j'avais un conseil à donner aux gens qui réfléchissent à des projets, à des idées de développement de choses dans la santé, dans le numérique en santé,
07:03c'est plutôt que de faire de la tech, il faut en faire, parce que ce sont des solutions qui demandent de la technique,
07:09mais j'ai envie de dire que ça c'est bien la moindre des choses, il faut essayer de faire de la médecine,
07:12se mettre dans la peau du soignant, comprendre qu'il faut accompagner le soignant dans l'optimisation de sa mission.
07:18Il y a une erreur commune qui consiste à débouler un peu auprès des médecins,
07:22à leur dire on va changer votre façon de travailler, on va changer votre façon de prendre en charge les patients,
07:27on va essayer de disrupter votre secteur.
07:29Il n'y a rien de pire que pour un oncologue qui a ses patients dans les mains depuis 10, 15, 20, 30 ans quelquefois que d'entendre ça,
07:35et de ne pas souscrire à cette idée-là.
07:36Donc nous, on a été très clairs là-dessus, on leur a dit, on vient pour vous aider, on ne vient pas pour révolutionner votre secteur.
07:41Alors il y a aussi un autre sujet, c'est qu'il y a beaucoup de sociétés qui sont dans le numérique en santé,
07:47qui ne connaissent pas l'environnement du patient, et c'est un vrai sujet.
07:52Alors il y a un truc qui est vachement bien fait en France, ça s'appelle les associations de patients,
07:55il y en a beaucoup, il y en a dans toutes les thématiques.
07:57Voilà, et ça ne m'étonne pas, exactement.
08:01Typiquement chez Résilience, il y a une jeune femme qui s'appelle Anne-Sophie Robineau,
08:06qui est quelqu'un qui a été atteinte d'un cancer, de deux cancers même, dans ces jeunes années,
08:10qui était dans différentes associations de patients, et qui a rejoint Résilience,
08:14on l'a fait venir chez Résilience, pour qu'elle soit la bilingue problématique patient pour nous chez Résilience,
08:19et qu'on soit capable, au travers d'Anso, de faire redescendre auprès des gens qui s'occupent du projet,
08:24auprès des gens qui s'occupent de la tech, auprès des gens qui s'occupent des contenus,
08:26l'ensemble de ce qu'est la mentalité du patient, pour être bien sûr de lui adresser la bonne chose,
08:31et je dirais l'ensemble de la substantifique moelle dont les patients ont besoin,
08:34pour trouver un intérêt dans les outils qu'on leur propose.
08:37Est-ce que vous diriez que ce poste, dans les startups de numérique en santé, est essentiel ?
08:42Il y a deux postes essentiels, enfin il y en a trois aujourd'hui,
08:45il y a celui qui maîtrise la médecine, le directeur médical,
08:48celui qui maîtrise le réglementaire et la compliance,
08:49qui va être capable de prendre une solution et de l'emmener jusqu'au Graal quand même,
08:54dans notre système encore aujourd'hui, on n'a rien fait de mieux, qui est le remboursement,
08:57et effectivement le troisième profil qui est très important,
08:59c'est celui qui connaît et qui comprend ce dont on parle par rapport aux gens à qui on adresse les services.
09:04Le directeur médical s'éparle avec les soignants et comprend la problématique des soignants,
09:08alors qu'Anne-Sophie, typiquement chez Résilience, comprend très bien l'environnement patient,
09:11pour que les solutions qu'on propose soient idoines et correspondent bien à ce qu'est la mentalité du patient,
09:18son état d'esprit, sa psychologie, les problèmes qu'il traverse, ses doutes, son stress,
09:23enfin vous imaginez bien quand on est atteint d'une maladie comme le cancer,
09:26qu'on a un certain nombre de choses qui sont à côté de la maladie,
09:29qui viennent définir la personnalité qu'on est,
09:31et qui doivent indiquer aux fournisseurs que nous sommes nous, aux industriels,
09:35de fabriquer les solutions de la meilleure façon possible.
09:37Alors, on entend beaucoup de sujets autour des fonds qu'il faut déployer
09:45pour pouvoir créer une start-up de numérique en santé.
09:49Est-ce que vous, vous avez levé, comme beaucoup de start-up qui font du numérique en santé,
09:55des millions et des millions d'euros pour pouvoir créer BetterEyes ?
10:00Alors, dans un premier temps, non.
10:01BetterEyes créé en 2013, revendu en 2021 en Résilience.
10:04Entre 2013 et 2021, nous avions ce modèle éco-assureur et mutuel avec la prévention primaire
10:10qui nous permettait d'avoir des contrats qui finançaient...
10:12C'est quoi la prévention ?
10:13Qui finançaient nos travaux de recherche et de compréhension de ce que doit être l'outil médical.
10:19D'accord. Donc, en fait, dans les premières années, c'est-à-dire qu'au bout de combien de temps,
10:24vous vous êtes mis à vendre votre solution auprès des assureurs ?
10:28On a créé notre boîte en février 2013 et on s'était dit, si au 1er janvier 2015, soit quasiment deux ans après,
10:35on n'est pas capable d'avoir un contrat et de vendre des solutions, c'est que ça ne marche pas.
10:38Et on a eu un premier contrat au 1er janvier 2015 avec Harmonie Mutuelle à l'époque,
10:42qui était la première mutuelle à nous suivre. Il y en a eu d'autres après.
10:45Et donc, je termine, entre 2013 et 2021, vente de BetterEyes à Résilience.
10:49On n'a pas levé de fonds. On a travaillé avec nos mimines, voilà, si je peux dire.
10:53Et quand on a été racheté...
10:55C'est assez extraordinaire parce qu'en réalité, aujourd'hui, BetterEyes, comme vous l'avez dit au début,
11:02est l'une des deux sociétés numériques en santé à avoir obtenu le remboursement.
11:07En oncologie.
11:08En oncologie.
11:09Et vous n'avez pas fait de levée de fonds.
11:11Alors si, Résilience après, on a vendu, j'ai vendu BetterEyes à Résilience.
11:16Et sous Pavillon Résilience, il y a eu deux grosses levées de fonds.
11:18Ce que je veux dire, c'est qu'effectivement, il vaut mieux essayer de trouver une solution qui trouve son marché pour tenir sur ses pieds.
11:26Ensuite, il y a une nécessité de financer plein de choses.
11:28Quand on est passé sous Pavillon Résilience, avec d'autres ambitions, avec d'autres possibilités de répondre à ses ambitions,
11:34il a fallu lever des fonds, ce qu'a très bien fait Jonathan Benhamou, qui est la personne qui a créé Résilience et qui nous a racheté BetterEyes.
11:40Il y a eu une première levée de fonds en 2022 de 45 millions.
11:43Et il y en a eu une seconde l'année dernière d'une vingtaine de millions, je crois.
11:46Voilà, à peu près, 18 ou 19, je ne sais plus.
11:49Donc voilà.
11:50Et cet argent tombé dans l'escarcelle d'une boîte qui avance déjà dans son marché, lui permet d'aller plus vite, plus fort, plus haut.
11:57Et je dis toujours qu'une boîte, non seulement il faut qu'elle grossisse, mais il faut aussi et surtout qu'elle grandisse.
12:03Et on peut grossir avec ses mimines, comme je disais tout à l'heure, et on peut grandir grâce notamment à des levées de fonds
12:10qui permettent, avec ces modes de financement, d'aller chercher des nouveaux marchés, des études cliniques plus complexes
12:15et de compléter son approche pour être plus performant, plus vite.
12:17Alors, Jonathan Benhamou de Résilience, il avait le choix pour racheter plusieurs sociétés.
12:25Pourquoi il s'est dirigé vers BetterEye ? Quel est l'ingrédient clé qui a déclenché ?
12:32Il y en a deux. Il y en a deux. D'abord, humainement, ça a été une rencontre incroyable. On s'est très bien, très vite entendu.
12:38Voilà. Sur la vision, l'envie, sur la façon de faire qui est importante pour moi notamment.
12:46Jonathan est quelqu'un qui avait déjà fait un truc magnifique et c'est lui qui a créé PeopleDoc il y a 10 ans, qui l'a revendu.
12:51Ah, d'accord, oui. Voilà. Donc il a déjà fait un vrai truc.
12:54Il a fait ses preuces. C'était plutôt quelqu'un de plus jeune que moi, pour le coup.
12:59Donc il y a eu un aspect humain qui était très important.
13:01La deuxième chose, c'est qu'il a screené le marché français européen, lui voulant créer cette boîte Résilience dans le monde de l'oncologie.
13:07Il a cherché l'entreprise, l'entité qui avait les certifications, qu'on appelait le 2A à l'époque, qu'on appelle toujours le 2A d'ailleurs,
13:13qui permettait de prétendre aux remboursements. Et donc, comme ce 2A, nous avions mis 2-3 ans à l'avoir, parce que c'est très long, c'est très compliqué,
13:19bienvenue dans le système français, c'est très complexe, mais c'est très bien parce que ça fait une barrière à l'entrée.
13:23Jonathan, créant Résilience pour faire de la télésurveillance en oncologie, s'est dit, voyons s'il n'y a pas un acteur qui a avancé dans ce chantier de la certification.
13:30Et il nous a identifiés. Donc on lui a fait gagner 2-3 ans.
13:33Parce qu'en fait, lorsque je parle avec des investisseurs, des fonds d'investissement, Vici, etc., eux parlent souvent de chiffre d'affaires pour dire,
13:44on va investir dans telle ou telle société. Et en fait, je suis en train de comprendre que peut-être que
13:53les investisseurs devraient plutôt se concentrer sur des start-up numériques en santé qui ont déjà cet agrément 2A,
14:01ou bien qui ont le remboursement.
14:04Le modèle économique pérenne aujourd'hui, c'est celui de la solidarité nationale, pardon. C'est le remboursement.
14:10Pourquoi est-ce que les grands labos, les Big Four français, les Big Five mondiaux sont très riches ?
14:15C'est parce que c'est en général les États, l'argent public ou des assureurs privés comme aux US, qui financent les médicaments, les solutions, les devices, etc.
14:23Donc, le vrai sujet pour les fonds aujourd'hui, pour moi, c'est soit elles choisissent d'investir dans des boîtes, ce qu'elles font souvent,
14:30qui font par exemple minimum 2 millions de chiffres, voilà, et qui ont des contrats, très bien.
14:35Mais la boîte qui fait 2 millions de chiffres, qui a 10 contrats à 200 000 euros, si l'année prochaine, elle en perd 4,
14:40parce que dans les boîtes de ses clients, il y a 4 CEO qui s'en vont, il y en a 4 nouveaux qui viennent et qui ne renouvellent pas le contrat,
14:44tout d'un coup, ce n'est pas des modèles pérennes.
14:45Voilà. Alors que dans les modèles de remboursement, une fois que vous êtes accrédité par l'HAS en France notamment,
14:52et par d'autres organismes dans d'autres pays, à chaque fois que vous prenez en charge un patient,
14:56vous avez un revenu qui correspond à ce que touche l'industriel qui propose la solution.
15:00Donc le modèle pérenne et le plus intéressant, c'est quand même celui du remboursement.
15:04Vous avez déjà eu 2 sociétés, 2 succès ? Vous allez encore créer une autre société dans l'industrie de la santé ?
15:13Oui, parce que j'aime bien regarder un peu ce qui se fait, et je trouvais qu'autour de notre écosystème de la santé,
15:21autour de tous ceux qui font toutes ces solutions, tous ces logiciels, tous ces devices, etc.,
15:25il y a d'autres métiers qui existent, et notamment celui du recrutement.
15:28Et je suis tombé sur Manhattan, avec David Mercier.
15:33Alors, on n'est pas là pour parler de ça, mais...
15:35Mais si, parce qu'en fait, je le fais, pour le coup, parce que Manhattan apporte une vraie solution à quelque chose de nouveau,
15:42avec quelque chose de nouveau, par exemple, pardon, excusez-moi,
15:45avec un outil qui permet de sourcer très précisément les profils dont ont besoin les grands industriels de la santé,
15:51et ça répond à un vrai besoin avec une nouvelle façon de faire les choses.
15:54Et je pense qu'il y a aussi, pour les gens qui nous regardent et qui réfléchissent à d'autres solutions,
15:58à réfléchir à des métiers qui sont connexes à cet univers.
16:01Merci beaucoup, Christophe. J'apprécie vraiment votre intervention sur tous ces sujets qui nous touchent,
16:09parce qu'on est tous potentiellement clients. Alix, merci.
16:13Votre franchise. Merci, David. Merci, Christophe Brun, cofondateur de Betterize.
16:18Merci à vous.
16:19C'était la pépite santé, et merci au Paris Santé Campus de nous offrir cet écran.
16:24Rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle édition de Santé Futur.