Mercredi 14 mai 2025, retrouvez Aymeric Diday (Directeur de la gestion, Pergam), Florian Ielpo (Responsable Macro au sein de l'équipe Multi-Asset, Lombard Odier IM), Benjamin Louvet (Directeur de la Gestion Matières Premières, Ofi Invest Asset Management) et Jean-Jacques Friedman (Directeur de gestions déléguées, Vega IS) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Générique
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change.
00:11Pour rester à l'écoute des marchés, vous nous suivez tous les jours à la télévision à 20h30 via vos box.
00:16Vous nous retrouvez tous les jours également en podcast et en replay sur bsmart.fr.
00:21Au sommaire de cette édition ce soir, des marchés qui sont prêts à tout oublier.
00:27C'est la question qu'on va se poser. En tout cas, on a vu des grands indices actions et l'indice américain S&P 500 effacer toute la baisse enregistrée ces dernières semaines.
00:38Et depuis le début de l'année, le S&P 500 est revenu flat à l'équilibre par rapport au niveau du 31 décembre ou de la dernière séance de l'année 2024.
00:48Qu'y a-t-il derrière ce rebond ? Est-ce que c'est un rebond de circonstances ?
00:52Après avoir beaucoup baissé, il faut bien remonter.
00:55Ou est-ce que c'est un rebond qui peut amener de nouvelles perspectives ?
00:58Est-ce que les investisseurs sont prêts à repartir d'une page blanche après le choc du mois d'avril et le choc de Liberation Day ?
01:06On sent quand même que la tonalité de l'administration américaine sur le front commercial a changé avec de premiers deals.
01:13En tout cas, de premières négociations formelles qui s'accumulent depuis quelques jours maintenant.
01:19Un deal entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis et un cadre de négociations désormais fixé entre les Etats-Unis et la Chine qui ont permis de détendre considérablement l'atmosphère.
01:31Question que nous poserons à nos invités de Planète Marché dans quelques instants.
01:34Au-delà de ça, la séance n'apporte pas beaucoup d'éléments nouveaux puisque ce sont plutôt les résultats d'entreprises qui font bouger les valeurs aujourd'hui.
01:43On le voit d'ailleurs sur le marché français avec un titre Bouygues en tête du CAC 40 qui s'en sort bien après sa publication trimestrielle.
01:50A l'inverse, hors CAC, on notera et on retiendra les plongeons de plus de 10% des titres Alstom ou encore Beneteau.
01:57Pauline Grattel vous apporte toutes les explications et les détails de cette séance dans un instant.
02:02Et puis dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous ferons un focus sur le segment des matières premières.
02:07Alors que Donald Trump est en visite dans le Golfe en ce moment, nous évoquerons notamment la question du pétrole.
02:13Début du mois d'avril, l'OPEP a changé de stratégie avec 8 pays membres qui ont décidé de remettre sur le marché beaucoup plus de barils par jour que ce qui était prévu initialement.
02:26Qu'y a-t-il derrière ce changement de stratégie ?
02:30Quels sont les objectifs poursuivis par ces pays de l'organisation pétrolière ?
02:35Nous en parlerons avec Benjamin Louvet, directeur de la gestion de matières premières d'OFI Invest AM qui sera avec nous en visioconférence dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
02:54Mais d'abord, tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
03:00Bonsoir Pauline.
03:00Bonsoir.
03:01Si on regarde les indices actions, la séance est plutôt calme aujourd'hui.
03:03Oui, la tendance est positive aux Etats-Unis encore aujourd'hui avec un S&P 500 qui ouvre en hausse de l'ordre de 0,2%.
03:10Le Nasdaq qui a encore clôturé en hausse de plus de 1,5% hier progresse également légèrement dans les premiers échanges.
03:18En Europe, le stocks 600 évolue en léger repli.
03:20L'euro stocks 57, 0,5% au cours de la séance.
03:24En France, le CAC 40 est dans le rouge et 7, 0,5% après 4 séances de hausse lestées par les valeurs du luxe.
03:31Kering, LVMH et L'Oréal sont bons derniers au sein de l'indice.
03:34Oui, ces valeurs du luxe qui sont sous pression après un discours assez peu optimiste tenu par François-Henri Pinault.
03:43En effet, le patron de Kering a averti que la demande aux Etats-Unis avait nettement ralenti sur les produits de luxe.
03:49Il s'est exprimé devant les parlementaires dans le cadre de la commission d'enquête sur les aides publiques aux entreprises.
03:55Le titre Kering cède plus de 2% au cours de la séance.
03:58Intéressant de noter malgré tout que dans le secteur du luxe, un titre se distingue aujourd'hui.
04:04Après avoir publié pourtant des résultats passablement mauvais sur l'exercice passé, c'est le titre Burberry.
04:11Oui, le titre bondit de 15%.
04:13Le groupe fait état d'un recul moins important que prévu de ses ventes au premier trimestre, de 6% en données comparables.
04:20Le bénéfice d'exploitation est deux fois meilleur que prévu par les analystes sur la période, de quoi rassurer les investisseurs.
04:26Le groupe, en plein redressement, en profite également pour annoncer la suppression de 1700 postes dans le monde.
04:32Au sein du CAC 40, cette fois, le titre Bouygues est salué en vedette après la publication du groupe.
04:38Oui, la publication est appréciée par les investisseurs.
04:40Le titre évolue aujourd'hui en tête du CAC 40 en hausse de 3,5% au cours de la séance.
04:46Les perspectives sont confirmées et les attentes sont dépassées.
04:49Avec un résultat opérationnel deux fois supérieur aux attentes.
04:52Le chiffre d'affaires total, lui, progresse de 2,2% au premier trimestre.
04:57A l'inverse, hors CAC 40, on retiendra le plongeon d'Alstom.
05:00Alstom dégringole de plus de 16% après des perspectives jugées décevantes sur le chiffre d'affaires,
05:06le cash flow et la marge opérationnelle.
05:08Pourtant, l'entreprise fait état d'un premier trimestre relativement solide.
05:12Avec un chiffre d'affaires qui progresse de 18% sur un an, c'est même légèrement supérieur aux attentes.
05:17Les commandes aussi sont supérieures aux attentes et en hausse de 5% sur un an.
05:21Et puis dans le secteur du loisir, Beneteau plonge également après sa publication.
05:25Oui, même si le premier trimestre n'est pas la meilleure saison pour vendre des bateaux,
05:29Beneteau est sanctionné après sa publication puisque le titre chute de 15% au pire de la séance.
05:34Beneteau fait état d'un repli de ses ventes de plus de 40% sur un an.
05:38L'entreprise s'attend désormais à un premier semestre dans le rouge mais espère toutefois un rebond sur la deuxième partie de l'année.
05:44Un mot également du marché obligataire, Pauline, avec toujours ces mêmes tensions sur l'obligataire américain.
05:50Oui, le rendement américain à 10 ans remonte jusqu'à 4,50%, un seuil particulièrement scruté par les investisseurs.
05:56En Europe, le rendement allemand de même échéance s'établit entre 2,65 et 2,70%.
06:02Le dollar recule légèrement aujourd'hui face à un panier de grandes devises ramenant l'euro-dollar au-delà de 1,12%.
06:08Quel sera le programme de demain sur les marchés pour les investisseurs ?
06:10Les investisseurs prennent en connaissance demain de la première estimation du PIB pour le Royaume-Uni
06:14et de la seconde estimation du PIB pour l'ensemble de la zone euro pour le premier trimestre.
06:19Aux Etats-Unis, on prendra connaissance des ventes au détail et des prix à la production d'avril.
06:24Et côté résultats, Walmart, Alibaba et Engie sont attendus.
06:27Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
06:29les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
06:42Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
06:46Emeric Didet est avec nous, le directeur de la gestion de Pergam.
06:48Bonsoir Emeric.
06:49Encore quelque part.
06:50Florian Hielpoin, au côté également, le responsable de la macro chez Lombard, Odier, IM.
06:54Bonsoir Florian.
06:55Bonsoir.
06:55Et Jean-Jacques Friedman qui est également avec nous ce soir en plateau, directeur de gestion déléguée de Vega IS.
07:00Bonsoir Jean-Jacques.
07:01Bonsoir Grégoire.
07:02Anatomie de ce rebond, il aura fallu 4-5 semaines je crois au S&P 500
07:06pour retrouver les niveaux qui prévalaient avant le choc de la séquence Liberation Day,
07:12avant le 2 avril.
07:14Et désormais le S&P 500 est même revenu hier en clôture en tout cas,
07:18venu équilibrer son niveau par rapport à ce qu'on pouvait avoir en tout début d'année.
07:23Donc avant même l'installation de Donald Trump à la Maison Blanche.
07:30Qualification de ce rebond, je le disais Jean-Jacques, c'est un rebond de circonstances.
07:34Le marché a beaucoup baissé, ça rebondit de manière un peu mécanique.
07:37Ou est-ce qu'il y a l'idée qu'on peut passer à autre chose,
07:39que le pic des tensions commerciales est derrière nous
07:42et qu'on peut repartir, si je puis dire, d'une page blanche pour écrire une nouvelle histoire ?
07:48Non, je ne crois pas qu'on puisse repartir d'une page blanche.
07:50Ce qui est étonnant, ce qui m'a vraiment étonné,
07:53et ce qu'on étudie vraiment, ce sont vraiment les flux dans cette période.
07:56Et je les ai trouvés assez fascinants.
07:59Et même dans les commentaires finalement,
08:01c'est-à-dire qu'on avait vraiment l'ensemble des stratégistes négatifs.
08:04Et alors que d'habitude, historiquement,
08:06on pouvait dire que les privés suivaient finalement le conseil des stratégistes.
08:10et que d'abord, il y a les professionnels...
08:12Les privés, c'est les clients privés particuliers,
08:14c'est ça, les individuels quoi.
08:16Je trouve que vraiment,
08:17alors si on regarde les flux américains,
08:19ils ont été extrêmement présents,
08:21des flux records d'investissement des particuliers,
08:2340 milliards,
08:24au-delà même de ce qu'on pouvait imaginer,
08:26parce qu'il y avait quand même...
08:2740 milliards, c'est sur quoi ?
08:28Sur le mois d'avril ?
08:2840 milliards sur le mois d'avril,
08:29de subscription des clients privés.
08:31Donc c'était manifeste.
08:32Et nous, on l'a bien vu,
08:33c'est-à-dire que les gérants personnels
08:35qui gèrent vraiment des patrimoines privés
08:37et qui sont en relation avec les clients privés,
08:39je pense que massivement,
08:41tout le monde a vu ce niveau-là
08:43par rapport à vraiment l'état de panique,
08:45l'état de participation,
08:46enfin plein d'indicateurs techniques
08:47qui montraient finalement une forme de panique
08:49où c'était vraiment des niveaux d'intervention.
08:52Donc il y a eu un rebond,
08:53peut-être au-delà de nos attentes,
08:55mais ce que disaient les stratégistes à ce moment-là,
08:57restent valides.
08:58C'est ça qui est important,
08:59ce qu'a dit un économiste,
09:00restent valides.
09:01Donc ce qui est intéressant,
09:03c'est qu'on voit bien des coûts successifs
09:04finalement d'investisseurs arriver.
09:06Donc là, en ayant franchi de nouveau 20%
09:08sur le Nasdaq,
09:09avec une volatilité qui baisse,
09:11on risque d'avoir encore éventuellement
09:12un dernier mouvement haussier.
09:15Mais je pense que bien sûr,
09:16il y aura des impacts
09:17qui seront visibles sur les résultats des entreprises
09:19à partir du T2
09:20et plus massivement au T3.
09:22C'est nouveau dans la structure de marché,
09:25dans le fonctionnement des marchés,
09:26d'avoir cette catégorie d'investisseurs,
09:28les individuels,
09:30notamment aux Etats-Unis,
09:31qui sont un peu pionniers
09:33dans les mouvements de marché ?
09:35Je crois que c'est de plus en plus.
09:36Il y a eu l'exemple finalement
09:36de spéculation à certains moments,
09:38si vous vous souvenez,
09:39contre des positions de hedge.
09:40Bien sûr, bien sûr.
09:41Voilà, c'est ça.
09:42Bien sûr, mais on a fait sauter
09:44des short-sellers à Wall Street
09:46grâce à des hordes de particuliers
09:49ces dernières années, bien sûr.
09:50On part en tête des problématiques plus vastes.
09:52C'est-à-dire qu'il y a un accès aujourd'hui
09:53à l'information, à la connaissance
09:55beaucoup plus répandue,
09:57beaucoup plus vaste.
09:59Et finalement,
10:00beaucoup de personnes restent finalement
10:01dans des modèles.
10:02On voit qu'il y a des modèles d'intervention
10:03à certains moments
10:04par rapport à leur contrôle des risques,
10:06par rapport à leur niveau
10:06de volatilité souhaitable,
10:08par rapport aux couvertures
10:09qu'ils ont exercées
10:10quand ils proposent en face
10:12quand ils sont contrepartis
10:14de produits structurés
10:15ou d'ETF à effet de levier, etc.
10:17Donc finalement,
10:17c'est souvent l'étude
10:18de ces différentes catégories
10:20d'investisseurs
10:21qu'à un moment donné,
10:22on peut voir que,
10:23contrairement souvent
10:23un peu au discours
10:24qui dit que des gens
10:25retournent un peu
10:25leur mouvement
10:27et leur appréciation,
10:28c'est plutôt différentes classes
10:29d'intervenants
10:30qui se succèdent.
10:33Voilà, également.
10:33Donc là, il manque encore finalement
10:35les fonds, les OPC.
10:37Oui.
10:38Oui, mais c'est intéressant.
10:39Dans la séquence,
10:39ce sont les particuliers
10:40qui prennent une forme
10:42de leadership.
10:43Oui.
10:43Et de ce point de vue-là,
10:45ça veut dire que,
10:46moi j'ai connu l'époque
10:46où quand les particuliers
10:47l'avaient en masse,
10:48c'était un signal contrariant
10:49pour les professionnels
10:50de l'investissement.
10:52Aujourd'hui,
10:53c'est plus aussi évident.
10:54Alors, c'est moins évident,
10:55mais il y a quand même
10:55un élément,
10:56c'est que je pense que,
10:57alors il y a un biais
10:58en comportemental,
11:00ça n'a pas un très joli mot,
11:01c'est une traduction,
11:02ça s'appelle le biais de récence.
11:02Ça veut dire que c'est plutôt
11:04ce qui s'est passé
11:05au cours des dernières années
11:06qui façonne la psychologie
11:09un peu de l'investisseur.
11:10Donc, comme à chaque fois
11:11quand il y a le décrochage,
11:12ça fonctionne et que ça marche,
11:13et nous-mêmes,
11:14on promeut finalement
11:15ces événements-là.
11:16Le biais de dip,
11:16acheter les creux de marché.
11:18Mécaniquement,
11:19il y a un peu ces éléments-là.
11:20Mais vous savez,
11:21vous connaissez,
11:22c'est je crois,
11:22Nassim Tarev
11:23qui avait écrit ça
11:23dans le Cigne Noir
11:25où il y a la dinde
11:26un peu de Noël
11:27qui voit à partir
11:27du 1er décembre
11:28le fermier la voir
11:29et la nourrir.
11:30Lui, il est très content
11:31chaque fois,
11:31il y a,
11:32et le 24 décembre,
11:32hop,
11:33il pierre son coup de couteau
11:34et la donne est étranglée.
11:35Donc, voilà,
11:36il faut un peu se méfier.
11:37Donc, je pense qu'il peut y avoir
11:38encore quelques éléments
11:39parce qu'il y a encore
11:40une frange finalement
11:40d'investisseurs,
11:41mais bien sûr,
11:42il y aura des conséquences.
11:43Ah oui, d'accord.
11:44Donc, on n'a pas vu
11:45encore toutes les conséquences
11:46de ce qui s'est passé
11:47autour du 2 avril
11:49et depuis notamment
11:50sur le front
11:50de la guerre commerciale.
11:52Vos commentaires,
11:53votre analyse
11:53de ce rebond de marché,
11:54je trouve que le point
11:55sur les flux
11:55est intéressant aussi.
11:57Oui, absolument.
11:58Ce qu'on voit,
11:59nous,
11:59c'est qu'on pense
12:00à ces situations
12:01comme la source
12:02d'une double incertitude.
12:04C'est-à-dire qu'au début,
12:06on a eu des effets balbutiants
12:07du 2 avril,
12:099 avril,
12:10les allers-retours
12:11que le marché a vu
12:12comme une montée
12:12d'incertitude.
12:13Moi, en tant que corporate,
12:16grande entreprise,
12:17comment est-ce que
12:18je vais gérer
12:18cette situation-là ?
12:19Donc, on a vu
12:20vraiment une montée
12:21de l'incertitude
12:22qui a pesé
12:23sur le sentiment de marché.
12:25Maintenant,
12:26on est face à un cadre
12:27qui a l'air assez bien établi.
12:28On a eu un deal
12:29en Grande-Bretagne,
12:30on a un pseudo-deal
12:32avec la Chine,
12:33disons un peu long comme ça.
12:34On sait qu'il y a
12:34un taux plancher,
12:36à peu près 10 %,
12:36on sait qu'il y a
12:37un taux au plafond
12:38qui doit être
12:38pas très loin de 30 %.
12:40C'est ce qu'on a appris
12:41en tout cas ces derniers jours.
12:42Et ça, ça retire
12:43une part de l'incertitude.
12:44Et c'est ce qui peut aussi
12:45aider à alimenter
12:46cette remontée de marché
12:47et la vitesse
12:48à laquelle le marché
12:49est en train de remonter.
12:51Ça n'enlève pas
12:52la deuxième partie
12:52de l'incertitude
12:53qui est ce que vous disiez,
12:54c'est-à-dire
12:55l'impact
12:56de ces mesures
12:58à moyen terme,
12:59notamment au T3,
13:00sur top line,
13:02bottom line.
13:03Alors,
13:03top line sera plutôt
13:04une problématique
13:05des actions au monde
13:06et bottom line,
13:07ce sera aussi
13:08une problématique
13:09des actions américaines.
13:10Et là,
13:10on va découvrir
13:10probablement dans les chiffres
13:12une situation
13:12peut-être moins glorieuse
13:13en tout cas
13:14que ce que le marché
13:14anticipe aujourd'hui.
13:17Pas les analystes,
13:18mais le marché lui-même.
13:19Aujourd'hui,
13:19si on fait le line-up,
13:20on doit se dire
13:21que les marchés
13:22sont à peu près
13:22au niveau du début
13:24de l'année,
13:24voire en-dessus
13:25du niveau du début
13:26de l'année.
13:27Les taux sont à peu près
13:28aussi élevés.
13:29Pour justifier
13:30la valorisation
13:31des marchés aujourd'hui,
13:32on doit voir
13:33une progression
13:33des earnings
13:34supérieure à ce
13:35qu'elle était attendue
13:36en début d'année,
13:3613%
13:37pour les actions américaines.
13:39Donc,
13:39le marché
13:40s'est remis en position
13:41d'être déçu, là ?
13:43On a les taux
13:45qui sont 80 points de base
13:47plus bas
13:47qu'en début d'année,
13:49ce qui peut donner
13:50peut-être 3-4% de plus
13:51que notre point de départ
13:52et avec un peu
13:53du bris,
13:54un peu de sentiment
13:55à différents types
13:56d'investisseurs
13:56qui rentrent sur le marché,
13:57on peut pousser
13:58un petit peu
13:58ces valorisations.
14:01Mais oui,
14:02on est aujourd'hui...
14:03C'est ce qu'on présente
14:05systématiquement
14:06à nos investisseurs.
14:07Le yield
14:08sur les actions américaines,
14:09c'est 4%.
14:10Le yield
14:10sur les obligations
14:11américaines à 10 ans,
14:12c'est 4,5%.
14:13Les taux cash aujourd'hui,
14:14c'est 4,3%.
14:15Il est assez clair
14:17qu'il n'y a plus
14:18de prime de risque,
14:19il n'y a plus
14:19de compensation
14:20aujourd'hui
14:20pour le risque
14:21d'investissement
14:22que vous prenez.
14:23Si vous êtes
14:23investisseur professionnel,
14:24vous y êtes sensible.
14:25Si vous êtes
14:25investisseur privé,
14:27peut-être que vous y êtes
14:28moins sensible.
14:29J'entends.
14:29A quelle vitesse
14:30on va voir
14:31les dommages
14:32que le marché
14:34a effacés
14:34assez rapidement
14:36malgré tout.
14:37Le choc d'incertitude
14:38a été encaissé
14:39par le marché.
14:40Maintenant,
14:40il va falloir voir
14:40comment il se transmet
14:41à l'économie réelle.
14:43A quelle vitesse
14:43est-ce que tout ça
14:44va se transmettre ?
14:45Très difficile à dire.
14:46On a vu le dernier rapport
14:47sur l'inflation hier.
14:48Je crois que tout le monde
14:50a regardé.
14:50Personne n'a vu
14:51de stigmates encore
14:53dans ce rapport
14:54d'inflation d'avril
14:54aux Etats-Unis
14:55des tarifs
14:57qui ont pourtant
14:57commencé à être appliqués
14:59à partir de ce mois-là.
15:00Où est l'inflation annoncée ?
15:02Il n'y a pour l'instant
15:02pas de chocs d'inflation
15:04qui viennent de ces droits
15:05de douane.
15:05Il y aura un surcroît
15:07d'inflation à venir
15:08dans les prochains mois,
15:11on va dire,
15:11les prochains trimestres.
15:12Mais tout ça est lissé
15:13par l'incertitude
15:15dans laquelle on vit.
15:16Il y a eu des phénomènes
15:16de restockage,
15:17de déstockage.
15:18C'est quelque chose
15:19de beaucoup plus diffus
15:20que ce qu'on pouvait craindre
15:21à un moment.
15:22Ça n'est pas le Covid.
15:23Le Covid,
15:23on a pu couper le contact
15:25sur le moteur de l'économie
15:27et le rallumer.
15:28Et on l'a lu
15:28quasiment avec un mois
15:30de décalage
15:30dans les chiffres économiques.
15:31Là, aujourd'hui,
15:32ça n'est pas le cas.
15:33Il y a des phénomènes
15:33d'anticipation.
15:34Les entreprises
15:35ont aussi appris
15:36à vivre
15:37avec ce risque
15:38des droits de douane
15:39parce qu'elles ont appris
15:40du premier mandat
15:41de Donald Trump.
15:42Aujourd'hui,
15:43les données qu'on appelle
15:44hard,
15:44c'est-à-dire les données
15:45qui sont globales,
15:46qui ne sont pas
15:46des données d'enquête,
15:47elles sont toujours bonnes,
15:49voire très bonnes.
15:50La saison du premier trimestre
15:54des résultats,
15:54elle est très bonne.
15:56La croissance des ventes
15:57surprend marginalement
15:58à la hausse,
15:58mais la croissance des earnings
15:59surprend à la hausse.
16:01On reste sur des niveaux
16:02de marge quand même
16:02très élevés là aujourd'hui.
16:03Et en progression.
16:04Et en progression.
16:06Quels sont les enseignements
16:07pour vous,
16:08Emmerich,
16:08de cette séquence
16:10qui va du choc
16:11de Liberation Day
16:12à l'effacement
16:13de ce choc
16:13en quelques semaines
16:14par les grands indices
16:16actions ?
16:17Peut-être que sur le dollar
16:18et les taux,
16:19c'est un peu différent.
16:20Effectivement,
16:20on n'est pas tout à fait
16:21revenu non plus.
16:22Il y a plein de choses
16:22super intéressantes
16:23dans cette période,
16:24dans cette séquence
16:24qu'on vient de connaître.
16:26C'est que finalement,
16:27on pensait connaître,
16:28parce qu'on a eu un Trump 1,
16:30connaître les effets
16:31d'un Trump 2.
16:32Mais finalement,
16:33on n'en est pas si loin.
16:34Parce qu'au final,
16:36on a un marché carbondi.
16:38On a un marché carbondi
16:39très vite.
16:40Parce que le rebond,
16:41il est extrêmement rapide.
16:43La différence avec le Trump 2,
16:44c'est que comme on a eu
16:45un Trump 1,
16:46on connaît quand même
16:47un peu les effets
16:48et au final,
16:50on est de plus en plus
16:51dans de l'immédiateté.
16:52Et c'est ça qui a
16:53un tout petit peu changé
16:54dans la perception
16:55des investisseurs.
16:56C'est pour ça qu'on voit
16:56plus en plus de particuliers,
16:57je suis assez d'accord,
16:58qui sont plus réactifs
16:59par rapport aux institutionnels.
17:02Mais pour ça,
17:04on a des reprises
17:06qui sont plus rapides,
17:07plus fortes.
17:07mais ça ne veut pas dire
17:09que ça change quoi que ce soit
17:10sur l'horizon de long terme
17:11par rapport à ce qu'on peut avoir
17:13en stratégie
17:13sur l'année 2025.
17:15Ça, c'est vraiment
17:16quelque chose d'important.
17:17Là-dessus,
17:17on peut en débattre,
17:18mais pour le moment,
17:20ça ne se passe pas si mal.
17:21Là-dessus,
17:22les chiffres,
17:23l'inflation,
17:23en effet,
17:24elle n'est pas mauvaise.
17:25Ça ne se passe pas si mal
17:26partant de 145%
17:28de tarifs sur la Chine.
17:29C'est ça la magie de Trump.
17:31C'est quand même
17:31de nous vendre un truc...
17:33Malheureusement,
17:33c'est du bruit.
17:35Oui, c'est impactant
17:36parce qu'il a cette façon
17:38de communiquer
17:39qui lui est propre.
17:42Évidemment,
17:42ce n'est pas agréable
17:43quand on gère de l'argent
17:44pour des clients
17:45sur les marchés financiers.
17:46C'est évident
17:47que cette volatilité,
17:48ce surcroît de volatilité,
17:49il faut être capable
17:50de le gérer.
17:52L'anticiper,
17:52c'est impossible.
17:53Donc évidemment,
17:55c'est là où se dire
17:56est-ce que c'est un rebond
17:56court terme ?
17:57Est-ce que c'est quelque chose
17:58qui va se poursuivre ?
17:59C'est quasiment impossible
18:00de savoir si c'est
18:01un rebond du chat mort
18:02et derrière,
18:03demain,
18:03Trump nous dit
18:04finalement non,
18:05les tarifs,
18:05j'avais dit 90 jours,
18:06je les passe à 30 jours.
18:07Il peut le faire.
18:09Et là,
18:09tout de suite,
18:10on a les marchés qui...
18:11Et puis 90 jours,
18:12ça arrive vite aussi.
18:13Il faut quand même
18:13qu'il se passe des choses
18:14dans les 90 jours.
18:15Il y a deux fois 90 jours.
18:16Il y a les 90 jours
18:17du 8 avril
18:19et puis les nouveaux 90 jours
18:22pour la Chine.
18:23Donc c'est pour ça
18:23qu'aujourd'hui,
18:25bien malin celui
18:25qui peut percevoir
18:27les rebonds
18:27de très court terme
18:28et les effets
18:29de très court terme.
18:30Par contre,
18:31l'agilité,
18:32pour le coup,
18:33pour les gérants,
18:34peut être intéressante
18:36dans ces périodes-là
18:37parce que
18:37prendre les rebonds,
18:39refaire du cash,
18:40c'est intéressant
18:41pour les clients.
18:43Ça induit plus de mouvements
18:44dans les gestions
18:45parce qu'il y a
18:46cette partie un peu tactique
18:47qui est dans l'allocation
18:49d'actifs
18:49qui permet de faire bouger
18:51son allocation à la marge
18:52qui peut être productive.
18:54Donc c'est ça
18:54qui est intéressant
18:55parce qu'on a quand même
18:56des mouvements de marché
18:58qui sont un tout petit peu
19:00prédictibles pour le coup.
19:02On sait que
19:02quand les marchés
19:03décrochent assez fortement
19:05pour des raisons politiques
19:06uniquement,
19:07parce que ce ne sont pas
19:08des raisons économiques
19:09mais quand c'est politique
19:09uniquement,
19:10historiquement,
19:11pour le moment,
19:11à chaque fois,
19:12ça se traduit
19:12par un rebond rapide.
19:14Donc le buy the dip,
19:15comme on disait tout à l'heure,
19:17pour le coup,
19:17il peut exister
19:18dans ces scénarios-là
19:19mais uniquement
19:19sur la partie tactique
19:21d'une gestion
19:22et d'une allocation d'actifs,
19:23pas sur l'allocation globale
19:24qui doit avoir
19:25son target
19:25beaucoup plus long
19:26en termes de visibilité
19:28pour l'investisseur.
19:29Sur la partie stratégique,
19:30qu'est-ce que vous dites,
19:31Emric,
19:31chez Pergam ?
19:32Il y a des dommages
19:33qui vont se matérialiser
19:34qu'il va falloir quand même
19:35évaluer
19:36dans la macro,
19:38dans les résultats
19:39et les chiffres d'affaires
19:40d'entreprise ?
19:40Oui et non
19:41parce qu'au final,
19:42pour nous,
19:43dans ce qu'on regarde,
19:44c'est que les Américains
19:45ne peuvent pas se fâcher
19:45avec leurs banquiers.
19:46Il y a un moment donné
19:47quand on a 7% de déficit,
19:49vous ne pouvez pas
19:49vous fâcher
19:50avec tous vos banquiers
19:50ou alors il va falloir
19:51émettre de la monnaie,
19:52l'acheter vous-même,
19:53créer des fonds
19:54et c'est ce que fait le Japon
19:54depuis 30 ans
19:56mais la réalité,
19:58c'est que vous ne pouvez pas
19:58vous fâcher
19:59avec votre banquier premier
20:00qui aujourd'hui,
20:01principalement,
20:01c'est la Chine.
20:02Donc,
20:02inévitablement,
20:05ils vont négocier,
20:06ils vont négocier leurs tarifs,
20:07ils vont essayer
20:08de faire le mieux qu'ils peuvent.
20:09Regardez ce matin
20:10chez les Chinois,
20:12ils disent
20:12on a gagné
20:13parce qu'ils sont américains.
20:14Oui,
20:14chacun dit ça.
20:16Oui,
20:16de toute façon,
20:17ça,
20:17oui,
20:18oui.
20:19Clairement,
20:19ça va être ce jeu-là
20:21mais à la fin de la journée,
20:22les Américains,
20:23ils n'ont pas de choix.
20:23S'ils veulent réaliser
20:24de la croissance
20:25et s'ils veulent que les investissements
20:26soient productifs,
20:28il va falloir à un moment
20:29intervenir sur les taux
20:31parce qu'en plus,
20:32il n'y a pas forcément
20:32énormément d'inflation
20:33donc la latitude,
20:34elle est donnée quand même
20:35à Powell,
20:35là pour le coup,
20:36beaucoup plus facile.
20:37Pas d'inflation
20:38jusqu'à,
20:39effectivement,
20:39à travers le mois d'avril,
20:40il n'y avait pas d'inflation.
20:41Le pétrole,
20:43il continue à être plutôt
20:44sur des niveaux bas.
20:46Non,
20:46il n'y a rien
20:47mais pour le moment,
20:48en tout cas,
20:48il n'y a pas de facteurs
20:49anti-baisse de taux
20:51qui sont avec un drapeau rouge
20:52surtout pas,
20:53ne le faites pas.
20:54Donc,
20:54c'est favorable quand même
20:56à l'investisseur
20:57et potentiellement
20:58aux porteurs obligataires
20:59et aux porteurs actions.
21:01Donc,
21:02ça milite quand même
21:03pour être constructif
21:04dans l'allocation d'actifs
21:05et donc pour le moment
21:06rester investi
21:07et diminuer les parts
21:08qu'on peut avoir
21:08en épargne de court terme
21:09pour les investir
21:10sur les marchés.
21:11Encore aujourd'hui.
21:12Donc,
21:12c'est pour ça
21:13que quand on voit les taux
21:13notamment aux Etats-Unis
21:14encore à 4,5%
21:15sur le 10 ans,
21:17il faut en avoir un petit peu.
21:18Ça s'achète.
21:19Ça s'achète
21:19parce que c'est des niveaux
21:20qui sont intéressants
21:21aujourd'hui
21:21pour l'investisseur.
21:24Donc,
21:24évidemment,
21:25ça peut aller plus haut.
21:26Personne ne sait.
21:27Mais en tout cas,
21:27en attendant,
21:28le carré,
21:29le rendement,
21:29il est là
21:30et il fournit
21:31de la performance
21:32à l'investisseur.
21:33C'est ça qui est intéressant.
21:34La grande question
21:34pour l'investisseur aujourd'hui,
21:36c'est le dollar.
21:37Oui.
21:37Parce qu'au final,
21:39vous regardez le marché mondial
21:39des actions en dollars,
21:40il perd encore 4% cette année
21:42pour le moment.
21:43Oui, bien sûr.
21:43Donc,
21:43celui qui a investi simplement
21:45en actions américaines,
21:46il perd de l'argent.
21:47Même si on a eu
21:47un beau rebond du dollar,
21:50effectivement,
21:51sur une ou deux séances,
21:53on reste très en dessous
21:54pour l'indice dollar
21:55des niveaux qui prévalaient
21:56avant Libération Day
21:58et même avant
21:59l'arrivée de Trump
22:00à la Maison-Blanche.
22:02Le dollar,
22:02d'ailleurs,
22:02qui réagit de plus en plus
22:04à des bruits
22:06de négociations
22:08qui intègrent
22:08justement ce facteur
22:10taux de change.
22:11Là,
22:11c'était le cas aujourd'hui
22:12en provenance
22:13de Corée du Sud.
22:14Un ministre japonais également.
22:16Là aussi,
22:16il y a des négociations
22:17encore avec les Etats-Unis
22:18qui évoquent l'idée
22:19que le taux de change
22:20fasse aussi partie
22:21de la négociation.
22:23On est en train
22:23de glisser
22:24du terrain commercial
22:25au terrain
22:26de la politique de change
22:28et de la politique
22:29de devise
22:29dans le cadre
22:30des discussions
22:31de l'administration Trump
22:33avec le reste du monde
22:34et notamment
22:34des pays d'Asie
22:35aujourd'hui,
22:36Florian ?
22:36Oui,
22:37les deux sont très liés
22:37au sens où
22:39lorsqu'on met en place
22:40des droits de douane
22:40sur une zone économique,
22:41on dégrade sa productivité.
22:43Quand la productivité
22:43se dégrade,
22:44généralement,
22:44votre monnaie
22:45se met à un petit peu
22:46de l'aile.
22:47Elle s'affaiblit.
22:47Voilà,
22:47s'affaiblit.
22:48Pourquoi ?
22:48Parce que les rendements
22:49attendus à long terme
22:49vont se dégrader
22:50sur les différents actifs
22:51que vous proposez
22:52dans votre économie.
22:54Ça,
22:54c'est une dévalorisation
22:57de votre monnaie
22:59disons négative,
23:00c'est-à-dire que
23:00ce n'est pas très agréable
23:01pour l'économie sous-jacente.
23:03Ce qu'il est en train
23:04d'organiser,
23:04c'est l'équivalent
23:06plutôt positif,
23:06c'est-à-dire qu'on négocie
23:08de façon à recevoir
23:09du soutien
23:10de la part
23:10de nos partenaires commerciaux
23:12pour ramener
23:13la valeur du dollar
23:14plus bas
23:14et ce qui va nous aider
23:15potentiellement
23:15à résorber
23:16une partie
23:16de notre déficit commercial
23:18avec ses partenaires
23:19commerciaux.
23:21Mais on est déjà
23:21dans l'accord de Mar-a-Lago.
23:23C'est son rêve.
23:24Son rêve.
23:24Est-ce que ce n'est pas
23:25en train de se faire
23:27sous nos yeux ?
23:28Et de revivre
23:29cette magnifique photo
23:30avec les ministres
23:31des Finances
23:32des pays du G7.
23:34C'est son rêve
23:34et simplement
23:35qu'il est calé en Floride.
23:38Disons que
23:39c'est une solution
23:40plus douce
23:41pour l'économie américaine
23:43que la solution
23:43où on met
23:44un taux effectif
23:45moyen
23:47de 25%
23:48sur les droits
23:49à l'importation.
23:50Ça, c'est peut-être
23:50un petit peu violent
23:51dans l'ensemble.
23:52Il y a eu une prise en compte
23:54quand même
23:54du message des marchés.
23:55Oui, les marchés actions
23:57ont dévissé.
23:57Il a été assez peu sensible
23:58à la baisse des marchés actions.
24:00Il a été davantage sensible
24:01à la remontée
24:01des taux obligataires
24:03à 10 ans.
24:05C'est un peu
24:05ce qui a flanché
24:06probablement
24:07le plan numéro 1.
24:08On arrive dans
24:09le plan numéro 2.
24:10On voit qu'il y a une séquence.
24:11On va dans une direction.
24:13Un dollar plus faible.
24:14La difficulté
24:14qu'il a aujourd'hui
24:16c'est que
24:16l'écart de taux court
24:18il reste important.
24:20Il y a ce graphique
24:20qui circule un peu partout
24:22où on voit
24:22le dollar
24:23versus l'écart
24:25des taux courts.
24:26Dans l'ensemble
24:26c'est le dernier facteur
24:27qui milite
24:28pour un dollar
24:29qui reste un peu plus fort
24:30que prévu.
24:31Là, il faudrait un petit coup de...
24:32Donc c'est Jérôme Poel
24:32qui est le dernier gardien
24:34du temple.
24:35surtout que ça transite
24:37par les taux courts.
24:38Donc c'est vraiment
24:38entre les mains
24:39de la Banque centrale
24:40le rapport
24:41sur l'inflation d'hier
24:42avec une absence
24:44de progression
24:44de l'inflation
24:45sur les biens.
24:46C'est quand même
24:46un message qui est très important
24:47parce que c'est par là
24:48que doit transiter
24:49cette inflation
24:49des tarifs.
24:51C'est un point
24:52en tout cas
24:52dans la direction
24:53de la Fed
24:54pourrait peut-être
24:55peut-être
24:56rajouter une petite coche
24:58dans la case
24:59qui l'amènera
24:59un jour ou l'autre
25:00à continuer
25:00ces baisses de taux.
25:01Si tant est qu'il n'y ait pas
25:05de rupture de tendance
25:06de ce point de vue-là
25:07sur les prochains rapports
25:08il y a peut-être
25:08encore un ou deux rapports
25:09avant le prochain meeting
25:10de la réserve fédérale américaine.
25:11C'est ça ?
25:12Oui absolument.
25:13Et sur les devises
25:14oui avec la Corée du Sud
25:15avec Taïwan
25:16avec le Japon
25:16ça peut bien se passer
25:17sans forcément imaginer
25:19le grand accord
25:20avec l'ensemble du G7
25:21mais partenaire par partenaire
25:23là
25:23des partenaires stratégiques
25:25quand même
25:25dans la région
25:26pour les Etats-Unis
25:27oui on peut obtenir
25:28des choses
25:28sur la politique de change.
25:30Ce que je trouve intéressant
25:32c'est
25:32comment dire
25:33que ça permet
25:34aux partenaires commerciaux
25:36des Etats-Unis
25:37d'arriver
25:38avec un élément
25:39de négociation
25:40sans ça
25:41il va être difficile
25:42de forcer
25:43les entreprises
25:43de chaque pays
25:44à cesser de commercer
25:46ou à accélérer
25:47leurs échanges.
25:49On vit encore
25:49dans un monde
25:49relativement capitaliste
25:51c'est difficile
25:52d'avoir une force
25:52de coercition
25:53qui permet de réduire
25:54ce déficit instantanément.
25:56Là travailler
25:56avec la monnaie
25:57c'est une approche
25:58potentiellement intelligente
26:00et ça donne
26:00des munitions
26:02en tout cas
26:02pour gérer
26:04activement
26:05ces négociations
26:05et ramener
26:06tout le monde
26:06à 10%.
26:07Dollar
26:08tendance
26:08plus bas
26:09plus bas
26:09je pense.
26:11Vendre du dollar
26:12pour acheter du yen
26:13ou il y a changement
26:13de politique monétaire
26:14ou de l'euro
26:14ça coûte de l'argent
26:15par rapport
26:16aux différentiels de taux
26:17et malgré tout
26:17il y a eu
26:18cette dépréciation
26:19du dollar
26:19et en fait
26:20je crois que
26:21la progression
26:21des dernières années
26:23du dollar
26:23c'est vraiment
26:24la rélocation
26:25de l'épargne
26:26en faveur
26:27de l'US.
26:28Au-delà même
26:29alors
26:30au-delà de tout
26:31L'aspiration
26:31des flux de capitaux
26:32quoi
26:32On avait
26:33une analyse
26:34qui nous montrait
26:35finalement
26:35les dernières progressions
26:37finalement des bourses
26:38et qui montrait
26:39américaines
26:39et qui montrait
26:40que c'est surtout
26:41en dehors
26:41des périodes
26:42de cotation
26:43américaine
26:43c'est-à-dire
26:44que ça progressait
26:45mais fortement
26:46c'est-à-dire que vraiment
26:47et les marchés européens
26:48aussi
26:48les investisseurs européens
26:49aussi
26:49allaient investir
26:50sur la bourse
26:52américaine
26:52là je crois
26:53qu'il y a peut-être
26:54quand même
26:54quelque chose
26:54qui s'est cassé
26:55là
26:55enfin il ne faut jamais
26:56dire qu'il y a
26:56un nouveau monde
26:57ça c'est un peu
26:58mais vraiment
26:58il n'y a qu'à voir
27:00auparavant
27:00dans la MSCI World
27:01la part de l'US
27:03qui était moins de 50%
27:05et super à deux tiers
27:06a vraiment progressé fortement
27:07et là je pense vraiment
27:08que ça peut commencer
27:09à faire un peu
27:10machine arrière
27:11et je pense
27:11que la dépréciation
27:12du dollar
27:12si en plus
27:13le spread se réduisait
27:15est à jouer
27:17la baisse de la proportion
27:20d'actifs américains
27:21s'est montée à 70%
27:22je crois
27:22au sein du MSCI World
27:24ça se fait au profit de qui ?
27:26on espère un petit peu
27:28au niveau européen
27:29parce que les investisseurs
27:30européens
27:30achetaient beaucoup
27:32aussi de parties US
27:33donc ça peut se faire
27:34un peu
27:34on était les premiers acheteurs
27:35oui bien sûr
27:35et de dettes américaines
27:37et d'actifs américains
27:38on dit toujours finalement
27:39que les surperformance
27:41européennes durent 2-3 mois
27:42c'est un peu même
27:43ce qu'on racontait là
27:44mais peut-être
27:45il y a quelque chose
27:45de plus fondamental
27:46ou au profit
27:47le cycle de baisse du dollar
27:48ça ne dure pas 2-3 mois
27:48si c'est un cycle
27:49de baisse du dollar
27:50de surperformance
27:51j'entends
27:51là c'est long terme
27:54en gros
27:55dans les 30 ou 40
27:56dernières années
27:56le dollar
27:56il a passé la moitié
27:57de son temps
27:58au-dessus de 1,20-1,25
27:58et la moitié en dessous
28:00c'est un peu la zone pivot
28:01on peut imaginer ça
28:03et peut-être même
28:04aller au-delà
28:04mais voilà
28:04on a l'impression
28:06que sur 1,10
28:07c'est plutôt 1,20-1,25
28:08ça devient assez consensuel
28:09l'idée du cycle
28:10baissier du dollar
28:11maintenant j'entends ça
28:12de partout
28:14il y a des consensus
28:15qui fonctionnent aussi
28:16le consensus peut fonctionner
28:18un temps
28:18il n'y a pas de doute
28:20on est peut-être aussi
28:21un peu dans des valuations
28:22compétitives des monnaies
28:23et c'est là où aujourd'hui
28:25ça va être bien
28:26très compliqué de savoir
28:28il faut savoir
28:28les monnaies
28:29les échanges
28:30c'est 99% d'échanges spéculatifs
28:311% d'échanges physiques
28:32donc pour les prévoir
28:35c'est quand même
28:35l'une des classes d'actifs
28:37les plus complexes
28:38et surtout
28:39pour qu'il y ait une monnaie
28:41qui baisse
28:41il faut qu'il y en ait une autre
28:42souvent qui monte
28:43et je ne suis pas sûr
28:44qu'on ait des économies
28:45qui soient suffisamment fortes
28:46et particulièrement l'euro
28:47pour parler de l'euro dollar
28:48par exemple
28:48qui soit suffisamment fort
28:49pour monter en face
28:51c'est pareil
28:52Trump
28:52pendant son premier mandat
28:54il a voulu mettre des tarifs
28:56mais sa monnaie
28:56elle a baissé d'autant
28:57donc au final
28:58tous les tarifs
28:59qu'il a mis en place
29:00vis-à-vis de la Chine
29:01les études ont montré
29:01que ça n'avait rien rapporté
29:03aux américains
29:03on se demande pourquoi
29:05il veut faire baisser
29:06sa vie d'ailleurs
29:06c'est mettre la charrue
29:07avant
29:08ah bah oui
29:09dans la séquence
29:10on voit bien
29:11il y a aussi un accord
29:12qui a impossibilité
29:13de réindustrialisation réelle
29:15par rapport à ce qu'ils vendent
29:17à l'heure actuelle
29:17c'est pas le change
29:18qui va modifier
29:19il est même peut-être
29:21en train de casser
29:22l'attractivité des Etats-Unis
29:24pour aspirer des capitaux
29:25nécessaires à la réindustrialisation
29:27il y a plein de boîtes
29:28qui commencent à dire
29:29il y a une petite banque
29:31régionale
29:32qui commence à dire
29:33nous pour investir
29:34déployer des investissements
29:35aux Etats-Unis
29:36il faut de la visibilité
29:37de la stabilité
29:37on n'a rien de tout ça aujourd'hui
29:38donc aucun plan prévu
29:40et on évalue
29:41toutes nos options
29:41pour nos activités américaines
29:43aujourd'hui
29:43il y a aussi
29:44il y a des boîtes
29:45qui vont investir
29:46il y a des boîtes
29:47qui viennent accélérer
29:48peut-être
29:49ou officialiser
29:51marketer
29:52des plans de dépenses
29:54d'investissement
29:54aux Etats-Unis
29:55mais il y en a d'autres
29:56pour qui c'est pas clair du tout
29:57avec un tel niveau de chômage bas
29:59et le retour des immigrés
30:00et une population
30:01qui est techniquement pas
30:02parfaitement au point
30:03on construit une usine
30:04qui est ce qu'on met de là
30:05oui bien sûr
30:05c'est ça
30:06c'est pour ça
30:06c'est pas gagné
30:07et c'est surtout
30:08encore une fois
30:09c'est très très dur
30:10de prévoir les monnaies
30:11il vaut beaucoup mieux
30:11aller investir
30:12parce qu'on a une conviction
30:14sur la zone
30:14parce qu'on a conviction
30:15sur les entreprises
30:16ou un secteur d'activité
30:18mais investir
30:19pour la monnaie
30:20uniquement pour la monnaie
30:21c'est rarement gagnant
30:23en fait
30:24dans les
30:24en tout cas dans l'allocation
30:25d'actifs
30:26aujourd'hui
30:27mais
30:27moi j'ai toujours l'habitude
30:28de dire
30:29ne sous-estimons pas le dollar
30:31il a une capacité
30:32à revivre
30:35et à repartir de l'avant
30:36qui peut être
30:37extrêmement rapide
30:38surtout qu'encore une fois
30:39quand il y a une monnaie
30:40qui monte
30:41il y en a une autre
30:41qui baisse
30:42et je suis pas sûr
30:43encore une fois
30:43que l'Europe
30:44soit suffisamment forte
30:46pour justifier
30:47d'une monnaie forte
30:48et on le voit
30:48dans les discours
30:49quand on voit les discours
30:50sur les négociations
30:51entre les Etats-Unis
30:52et l'Europe
30:52ils disent
30:53toutes les zones
30:54on va y arriver
30:54la zone qui va être
30:55la plus complexe
30:57pour la négociation
30:58c'est les Européens
30:58parce qu'avant
30:59qu'ils arrivent
30:59à se mettre d'accord
31:00et vu la présidence
31:01qu'on a actuellement
31:01ça ne semble pas
31:03forcément gagner
31:03donc très clairement
31:05ça ne va pas plaider
31:06pour une monnaie
31:07non plus très forte
31:08en euros
31:08face au dollar
31:09dans votre sens
31:10c'est vrai qu'au moment
31:11du pire
31:12de la défiance américaine
31:13le débat
31:14était vraiment
31:15est-ce que ça peut être
31:16une baisse lente
31:17du dollar
31:18ou une baisse rapide
31:19vraiment
31:19et un des arguments
31:20c'était qu'il n'y avait
31:21aucune devise
31:21pour prendre le relais
31:22ah bah bien sûr
31:23comme monnaie de réserve mondiale
31:24c'est vraiment
31:25une dévaluation lente
31:26d'où la hausse pour de l'or
31:28il faut pouvoir absorber
31:29une demande infinie
31:30quand on est une monnaie
31:31de réserve mondiale
31:32et même l'euro
31:33aujourd'hui
31:34n'a peut-être pas
31:34les reins suffisamment solides
31:36pour absorber
31:37cette demande
31:38remplacer la demande
31:40de dollars américains
31:42ça
31:43la question sur le dollar
31:44ça amène aussi
31:45la question
31:45de la prochaine séquence
31:47de l'administration Trump
31:48et Scott Besson
31:49s'exprime régulièrement
31:50là-dessus
31:50en disant
31:50ah oui
31:51il y a la guerre commerciale
31:53guerre éclair
31:53c'est ce qu'on comprend
31:54il y a une vitesse
31:55dans le traitement
31:57de cette guerre commerciale
31:58qui laissera peut-être
31:59d'ailleurs des accords
32:01un peu flous
32:01vides
32:02etc
32:03mais la séquence suivante
32:04c'est un
32:05la séquence budgétaire
32:06et la séquence de dérégulation
32:07et c'est là où Trump
32:09est attendu
32:10avec un côté
32:11peut-être plus
32:12plus market friendly
32:13si je puis dire
32:14Florian
32:14c'est la séquence inverse
32:15de la première présidence
32:16c'est-à-dire qu'on a eu
32:17d'abord les bonnes surprises
32:18puis les mauvaises surprises
32:19lors de la première présidence
32:20là on est exactement
32:21dans le sens inverse
32:22mais il y a une raison
32:23pour laquelle on est
32:24dans le sens inverse
32:24c'est qu'il y a un problème
32:25de financement
32:26du trésor américain
32:27donc la première étape
32:28qui ne se posait pas
32:28en 2016
32:29exactement
32:29c'est un enjeu fiscal
32:30avant tout
32:31il faut arriver
32:32à financer
32:33la situation actuelle
32:35et en plus
32:36financer la fameuse baisse
32:37des taux d'imposition
32:39sur les entreprises américaines
32:41le ramener
32:41de 21 à 15%
32:43c'est-à-dire qu'il faut trouver
32:44à peu près
32:44900 milliards de dollars
32:46900 milliards de dollars
32:48mais qui a dit
32:49pas grand chose
32:50et les tarifs
32:51ne serviront plus à ça
32:52c'est-à-dire que
32:53le narratif
32:54tarif égale recette fédérale
32:56il est en train
32:57de tomber à l'eau
32:58en tout cas
32:58de s'affaiblir
32:59voilà
32:59il s'affaiblit seulement
33:00à la base
33:01il était peut-être possible
33:02d'en attendre
33:03400 milliards
33:04et là
33:05on serait plutôt
33:06à 280-300 milliards
33:07on est en train
33:08de réduire
33:09effectivement
33:09la manne financière
33:10qui va venir
33:11de ses droits de douane
33:13il reste
33:15et le doge
33:15ça patine
33:17on a tous vu le truc
33:18et il reste
33:19évidemment
33:19l'imposition
33:20sur la fortune
33:21des
33:22il avait commencé
33:23par dire non
33:23Trump
33:24récemment
33:25il a plutôt dit oui
33:26oui oui
33:26il avait commencé
33:27par dire non
33:27il y a encore 15 jours
33:28ou 3 semaines
33:29de ça
33:29je me souviens très bien
33:30de ce qu'il avait dit
33:30non non
33:31taxer ou surtaxer
33:33les patrimoines
33:34les plus riches
33:34rendez-vous compte
33:36mesdames messieurs
33:36ça les fait fuir
33:37et après ils ne reviennent pas
33:38donc parfois il a quand même
33:39des éclairs de lucidité
33:40mais là en l'occurrence
33:41il va falloir trouver
33:42d'autres moyens
33:44de faire
33:45et ce qui est assez intéressant
33:46c'est justement
33:46de voir dans la séquence
33:47hier on a un rapport
33:48sur l'inflation
33:49qui est meilleur qu'attendu
33:50du point de vue de l'investissement
33:51et néanmoins
33:52les taux longs
33:53aujourd'hui
33:53flirtent toujours
33:54avec 4,5%
33:55alors c'est pas la peine
33:56ne nous étonnons pas
33:57c'est pas que les taux
33:58attendent une remontée
33:59de l'inflation
34:00dans les 3 prochains mois
34:01et sont extrêmement
34:02nables
34:02c'est pas le sujet
34:02de la croissance nominale
34:03qui occupe les marchés obligataires
34:05c'est les taux réels
34:05on a toujours 2%
34:06de taux réels
34:07aux Etats-Unis
34:08aujourd'hui
34:08c'est-à-dire que les taux réels
34:09sont égaux à la croissance potentielle
34:11en Europe
34:12on ne supporterait pas
34:13la pression
34:13qu'aujourd'hui
34:14l'économie américaine
34:15est en train de supporter
34:15on a une vraie problématique
34:17fiscale aux Etats-Unis
34:19qui doit être réglée
34:20et surtout
34:21en tant qu'investisseur
34:23c'est-à-dire que
34:23si on veut l'upside
34:24si on veut justifier
34:25la valorisation actuelle
34:26on sera ravi
34:27de gagner 6% de marge
34:28avec les impôts
34:29avec les baisses d'impôts
34:32sur la société
34:32maintenant
34:33pour y arriver
34:34sans que ça vire
34:35au mini-budget listreuse
34:36parce que ça peut virer
34:38au mini-budget listreuse
34:39et là on aurait
34:40dollars down
34:41et les taux qui montent
34:42voilà
34:43ce serait une situation
34:44relativement délicate
34:45à gérer
34:46donc c'est pas forcément
34:47une situation
34:47qui amène des surprises
34:49automatiquement positives
34:50cette séquence budgétaire
34:52quelque part
34:52c'est
34:53quelque part
34:54l'engouement
34:55de Donald Trump
34:56versus ce que
34:57Scott Besson peut faire
34:58en termes de réalisme
34:59de réel politique
35:00et puis à côté de ça
35:01la Fed
35:02la Fed est toujours là
35:03s'il y a un problème
35:04de stabilité financière
35:06qu'avait fait la BOE
35:06et la Banque d'Angleterre
35:07lors du mini-budget
35:09lors du mini-budget
35:10de l'Estrass
35:10ils étaient intervenus
35:13et en dépit
35:14d'une inflation flambante
35:16ils avaient réussi
35:17néanmoins
35:18à calmer le marché
35:18donc on a deux joueurs
35:20qui peuvent nous aider
35:22c'est-à-dire
35:22Besson encore une fois
35:23qui reste écouté
35:24par les marchés
35:25qui reste apprécié
35:26par les marchés
35:26je pense en tout cas
35:27et Jérôme Powell
35:30en face de ça
35:30Donald Trump
35:31a très envie
35:32de délivrer
35:32ses bonnes nouvelles
35:33ah oui
35:34ça fait partie
35:35de ce pourquoi
35:36il a été élu
35:37effectivement
35:38maîtriser l'inflation
35:39et apporter
35:39des baisses d'impôts
35:40aux américains
35:42et si possible
35:42à ceux qui l'ont élu
35:44et la dérégulation
35:45des banques
35:46qui pourrait également
35:47apporter de la liquidité
35:48au marché
35:48des tréjuries américaines
35:50il ne faut pas négliger ça
35:51il y a des textes de loi
35:52donc pour la plomberie
35:53c'est bon quoi ça
35:53il y a un effet plomberie
35:55je pense qu'il ne vient pas
35:56nécessairement de Trump
35:57lui-même
35:58dans son cabinet
35:59il y a des gens
35:59qui ont compris
35:59qu'il y a un problème
36:00de plomberie
36:00dans le système bancaire
36:02américain
36:02qui pourrait apporter
36:03de la liquidité
36:04sur les tréjuries
36:04en les autorisant
36:05à détenir davantage
36:06une tréjurie
36:07On observe déjà
36:09beaucoup de défiance
36:10sur des maturités
36:11très courtes
36:11mais autour du mois d'août
36:12c'est ça visiblement
36:13la pression budgétaire
36:14le plafond de la dette
36:16pourrait se matérialiser
36:17au cours du mois d'août
36:18on a déjà
36:18des petits phénomènes
36:19de dislocation
36:20sur des parties de courbe
36:21très courtes
36:22comme ça
36:22sur des bills
36:23qui datent au mois d'août
36:25un peu de l'Europe
36:28quand même
36:28je veux bien
36:28qu'on redonne
36:29un petit peu
36:30les éléments
36:31face à ces risques
36:33américains
36:33qui perdurent
36:35est-ce que
36:35la situation européenne
36:37avec toutes les failles
36:39de l'Europe
36:39est-ce qu'on a quand même
36:41matière à se montrer
36:42un peu
36:43sous un jour
36:44un peu plus
36:44un peu plus attractif
36:46pour les flux
36:47justement
36:47Jean-Jacques
36:48Si déjà
36:50on investit un peu plus
36:51dans nos propres marchés
36:53théoriquement
36:54la porte était
36:55un peu ouverte
36:56avec l'Europe
36:58avec MERS
36:59à une amélioration
37:00donc elle est
37:01elle est toujours là
37:02avec l'idée
37:03que la BCE
37:04devrait aller
37:05en dessous
37:05d'un taux
37:06de son potentiel
37:07donc peut-être
37:08faire un demi
37:08un trois quarts
37:09enfin
37:09qu'importe
37:10finalement le niveau
37:10donc sur le papier
37:12oui
37:12mais la bourse
37:13elle a déjà pris
37:13une dizaine de pourcents
37:14face à des perspectives
37:16de gains
37:17de résultats
37:19qui sont en deçà
37:20de ça
37:21et on arrive
37:22à des niveaux
37:22de valorisation
37:23qui sont un peu
37:24plus exigeants
37:25alors souvent
37:26il y a une corrélation
37:27entre les niveaux
37:28de l'inflation
37:28et des multiples
37:29qui peuvent monter
37:30un peu
37:30donc si l'inflation
37:31se calme
37:32et on arrive
37:32on dit qu'historiquement
37:33si l'inflation
37:34est entre 1 et 2%
37:36des taux entre 1 et 2%
37:37c'est là où les multiples
37:38de valorisation
37:38sont le plus élevés
37:39d'accord
37:40donc voilà
37:40il y a ça
37:40mais voilà
37:41il y a une histoire
37:43en 2026
37:44soit qui se construit un peu
37:45mais on a déjà mangé un peu
37:46en 2025
37:47une partie de cette histoire
37:49donc oui
37:50ça paraît plus
37:51plus équilibré
37:53mais de là
37:55faire un marché
37:56unifié des capitaux
37:57avoir des éléments
37:59qui vraiment redonnent
38:01un pouvoir
38:02même s'il y a une réelle
38:04nouvelle tentative
38:05il y a une tentative
38:06d'avancer
38:07de franchir
38:08de nouvelles étapes
38:08il y a des parties
38:09très fort dans tout
38:09et voilà
38:10donc ça
38:10ça représente
38:11un contre-pouvoir
38:12et une difficulté
38:13malgré tout
38:14donc ça a l'air
38:15d'être dans le bon sens
38:16ça a l'air d'être constructif
38:17il n'y a pas de
38:18il n'y a pas de bulle en soi
38:19mais il y a des niveaux
38:21ce n'est pas particulièrement
38:22bon marché non plus
38:23donc il y a quelque chose
38:24qui se dessine
38:24mais voilà
38:26il faut rester
38:27vigilant
38:29c'est l'Europe
38:30c'est l'Europe
38:30bon qu'est-ce qu'on fait
38:33sur le plan
38:33de l'investissement
38:35alors je ne sais pas
38:35il faut définir peut-être
38:36un peu les horizons
38:37la partie tactique
38:38la partie stratégique
38:39mais comment on opère
38:40dans ces marchés
38:41et quel cadre
38:42on se fixe là
38:43pour la suite
38:43aujourd'hui
38:44je suis assez favorable
38:47là pour le coup
38:47c'est assez rare
38:48de parler de l'Europe
38:49en bien
38:50mais pour une fois
38:51en théorie
38:51c'est une opportunité
38:53un peu unique
38:54pour l'investisseur
38:55d'investir en Europe
38:56c'est-à-dire
38:56pour une fois
38:57il y a un potentiel
38:59d'amélioration forte
39:00sur la construction européenne
39:02parce qu'il y a
39:03le dogmatisme allemand
39:04sur les déficits
39:05qui est en train
39:06de tomber
39:07et ça
39:07c'est vraiment
39:09un énorme changement
39:10en théorie
39:10pour l'Europe
39:11parce qu'on va pouvoir
39:12enfin financer des projets
39:13en plus
39:14on a les Italiens
39:15qui supportent
39:17tous ces projets
39:18parce qu'il y a Mario Draghi
39:19derrière Mélanie
39:20qui est là
39:21et qui pousse
39:22dans ce sens-là
39:23potentiellement
39:25c'est extrêmement
39:26positif
39:27pour toute l'Union européenne
39:29si on arrive
39:30à le faire
39:31c'est un vrai changement
39:33un vrai changement
39:34de paradigme
39:35là pour le coup
39:35économiquement
39:36il y a des moyens
39:37pour le faire
39:38la banque centrale
39:38est prête
39:39à accompagner
39:41les grands projets
39:42donc
39:43pour une fois
39:44en théorie
39:45on est censé
39:46il y a des planètes
39:46qui sont alignées
39:47je ne sais pas
39:47moins des accès
39:49que d'habitude
39:49si on prend de la hauteur
39:50et qu'on enlève
39:51le volet politique
39:52et des personnes
39:52qui dirigent
39:53mais plutôt
39:54les ministres des finances
39:55ou les banquiers centraux
39:56on a plutôt tendance
39:57à dire
39:57c'est un méga boule market
39:58pour l'investissement
39:59en Europe
40:00parce que les entreprises
40:01vont avoir des moyens
40:02de financement
40:02potentiellement
40:03on a même parlé
40:04d'un gros mot
40:04qui était des régulations
40:05un tout petit peu
40:06bancaires
40:06alors là
40:07ça c'est quelque chose
40:07qu'on n'imagine pas
40:08moi j'ai un peu du mal
40:09à y croire
40:09mais ça serait
40:11pas plus de régulation
40:12en tout cas
40:13en tout cas
40:13si on arrête
40:13d'aller de l'avance
40:15sur la régulation
40:15ça serait quand même
40:16un jour
40:16qu'on puisse imaginer
40:17être constructif
40:19et clairement
40:20c'est extrêmement favorable
40:22surtout quand on le fasse
40:23aux Etats-Unis
40:24on a un petit peu
40:26moins de visibilité
40:26un stress
40:27parce que
40:28ce qui a été marqué
40:29on n'en a pas parlé
40:29mais il y a une défiance
40:30vis-à-vis du peuple américain
40:32c'est jamais aller aussi vite
40:33chez les investisseurs
40:34d'avoir une défiance
40:36aussi forte
40:36vis-à-vis
40:37de tout le continent américain
40:39la gouvernance
40:41la gouvernance
40:42des Etats-Unis
40:43le casting
40:43pose problème
40:44exactement
40:45et donc c'est pour ça
40:46qu'aujourd'hui
40:46en théorie
40:47pour l'investisseur
40:48repondérer
40:49et surpondérer
40:50la partie européenne
40:51se justifie
40:53et là
40:53normalement
40:55les institutions européennes
40:57que ce soit
40:58la commission européenne
41:00et la banque centrale
41:00devraient en profiter
41:02alors pour une fois
41:03je ne suis pas un fan
41:03de la politique monétaire
41:05européenne
41:05depuis des années
41:06mais là pour une fois
41:06elle fait le job
41:08elle continue
41:08c'est très bien
41:09et il faut qu'elle continue
41:11de manière active
41:12parce que c'est donner
41:13de l'opportunisme
41:14donner de l'opportunité
41:15à l'Europe
41:16d'être enfin
41:17sur le devant de la scène
41:19créer
41:20prendre des grands travaux
41:21que ce soit dans les infrastructures
41:22dans l'énergie
41:23et même si c'est
41:25entre guillemets
41:25avec les dogmatismes historiques
41:27des énergies renouvelables
41:28ou quoi que ce soit
41:28il faut y aller
41:29il faut oser
41:30parce que c'est
41:31des périodes
41:32des moments
41:32où il y a une porte
41:33qui s'est ouverte
41:34qui est le dogmatisme allemand
41:36qui est en train
41:37d'ouvrir totalement la porte
41:39donc c'est unique
41:41et c'est pour ça
41:42qu'aujourd'hui
41:43potentiellement
41:43il faut réinvestir
41:44en Europe
41:45pour le moment
41:46prendre des risques
41:47je crois que si on doit résumer
41:48les 400 pages
41:48du rapport Draghi
41:50en deux mots
41:51c'est prendre des risques
41:52voilà
41:52sur la logique
41:54d'investissement
41:55alors on n'a pas évoqué
41:55la Chine aussi
41:56mais qui est une zone
41:56en tout cas
41:57en termes d'action
41:58qui a plutôt bien fait
42:00depuis le début de l'année
42:00comment on participe
42:03au marché
42:04qu'on essaye de décrire
42:05là à ce stade
42:06aujourd'hui
42:07Florian
42:09plus globalement
42:10oui
42:10où est-ce qu'on a envie
42:12d'être
42:12dans cette situation
42:14de marché
42:14notre mantra
42:16d'investissement
42:17c'est la gestion des risques
42:18avant même
42:19de commencer
42:19à regarder
42:20les rendements attendus
42:21d'ailleurs
42:21ils sont positifs
42:22les rendements
42:23en excès du cash
42:24sont positifs
42:25en Europe
42:25ce qui n'est pas le cas
42:26aux Etats-Unis
42:27ce qui va parfaitement
42:28dans votre sens
42:29de notre côté
42:29quand on se met
42:30à screener les risques
42:31lorsqu'on se met
42:31à tenter de monitorer
42:33les différents risques
42:34qui composent
42:34notre portefeuille
42:35dans l'ensemble
42:35si on regarde juste
42:36les actions
42:36les risques ont augmenté
42:38du côté Amérique
42:39et ont diminué
42:40en relatif
42:40du côté Europe
42:42et du côté émergent
42:43donc aujourd'hui
42:44on observe
42:44dans les tendances
42:45de marché
42:46dans la volatilité relative
42:48et dans nos portefeuilles
42:49un mouvement
42:49qui nous amène
42:50progressivement
42:51à désinvestir
42:52marginalement
42:52des Etats-Unis
42:53pour aller chercher
42:54des opportunités
42:55partout ailleurs
42:56comme c'était le cas
42:57en 2022
42:58avec le monde obligataire
42:59où on a commencé
43:00à désinvestir
43:01des treasuries
43:01pour aller acheter
43:02des obligations chinoises
43:03parce qu'en Chine
43:04il n'y a pas d'inflation
43:06et les taux sont en train
43:07de baisser
43:07alors qu'aux Etats-Unis
43:08ils étaient en train
43:09de monter
43:09en vertu de la progression
43:10de l'inflation
43:11et des difficultés
43:12de financement
43:13qu'on évoquait
43:14alors si la partie
43:17moins positive
43:19pour nous évidemment
43:19c'est que ce genre
43:20de baisse
43:21puis de remontée
43:22en forme de V
43:23voire en forme de L
43:24elle est assez désagréable
43:26à traverser
43:27aujourd'hui
43:28on a une exposition
43:29de 105%
43:30au marché
43:30dans nos portefeuilles
43:31sachant que notre
43:32régime de croisière
43:33est à 150%
43:34et que notre point bas
43:36était à peu près
43:36à 80%
43:37globalement
43:38donc ce n'était pas
43:39non plus
43:39un énorme accident
43:41de notre côté
43:42tout ce qu'on a vu
43:43c'est une décélération
43:44du sentiment
43:44une reprise de sentiment
43:45et c'est du bruit
43:46comme vous le disiez
43:47il ne s'est rien passé
43:48de fondamental
43:48aujourd'hui
43:49on est content
43:51d'être revenu vers
43:51dans le marché
43:52on est content
43:53d'avoir réinvesti
43:54notamment en Equities
43:55et surtout
43:55on est très content
43:56d'avoir acheté du crédit
43:57parce que s'il y a
43:58un endroit dans le marché
43:59qu'on aime beaucoup
44:00justement parce qu'on est
44:01tout le temps
44:01en train de regarder
44:02le rendement attendu
44:03et là le buy the deep
44:04il est pleinement valable
44:05dans le crédit
44:06et il s'est réellement produit
44:08à vrai dire
44:09cette semaine
44:10c'est à dire que
44:11les yields ont commencé
44:11les données ont commencé
44:12à baisser
44:12et les spread de crédit
44:14ont commencé à se compresser
44:15de façon marquée
44:16uniquement cette semaine
44:17avec la désescalade
44:19de lundi
44:20l'annonce
44:20de lundi
44:22de la désescalade
44:23entre Etats-Unis et Chine
44:24et ça c'est un élément
44:26qui est intéressant
44:26parce que c'est rare
44:27qu'on ait un alignement
44:27de planète
44:28à la fois court terme
44:29et long terme
44:29l'Europe on s'interroge
44:30un peu peut-être à long terme
44:31on se dit à court terme
44:32il y a vraiment
44:32un joli alignement de planète
44:35notamment sur le high yield
44:36c'est à dire
44:37sur les obligations
44:38qui sont dotées
44:38moins bien que triple B
44:40là on a des rendements
44:41qui sont élevés aujourd'hui
44:42qui sont supérieurs au cash
44:44avec un rendement attendu
44:45qui est supérieur
44:45à celui des actions
44:46et c'est vrai en Europe
44:48c'est vrai en Asie
44:49et c'est vrai aux Etats-Unis
44:51donc dans l'ensemble
44:52quelque part on a
44:53encore pour notre côté
44:54une préférence pour
44:55un actif qui a un risque
44:57moindre que les actions
44:58il faut rappeler quand même
44:59que les obligations
45:00ont un risque moindre
45:01que les actions
45:01même high yield
45:02et un rendement attendu
45:04plus élevé
45:04ça nous semble être
45:05relativement textbook
45:07si je ne dis pas de bêtises
45:09c'est ce qu'on a vu
45:10l'an dernier
45:11on a vu des indices
45:12crédit high yield
45:13faire mieux que des indices
45:14actions
45:14c'est ça sur l'ensemble
45:15et vous avez en plus
45:16ce côté un peu all weather
45:18c'est à dire que
45:18si réellement il y a
45:19un accident de conjoncture
45:20un vous êtes compensé
45:22pour le risque
45:22et deux
45:23les taux des treasuries
45:24les taux allemands
45:26peuvent amortir
45:27la partie taux
45:28peut amortir
45:29effectivement le choc
45:30logique d'investissement
45:31à ce stade
45:32Europe aussi
45:33pas forcément
45:34parce que politiquement
45:34ça peut se résoudre
45:35mais les deux dernières années
45:36les investisseurs européens
45:37investissaient plus
45:38aux Etats-Unis
45:39qu'en Europe
45:40je pense qu'aux Etats-Unis
45:41c'est pas seulement
45:42l'administration Trump
45:43elle est peut-être
45:44le symbole de quelque chose
45:45mais comme dit
45:45Psyp a pu l'être
45:46même si à l'époque
45:47je pense que
45:49l'exceptionnalisme américain
45:51au moins est contesté
45:52donc dans ce cas-là
45:53il y a une diversification
45:55un peu plus importante
45:56donc l'Europe
45:56dans ce cas-là
45:57oui
45:58peut-être même
45:59s'il n'y a pas
45:59tous les plans européens
46:01magnifiques
46:01qu'on imagine
46:02mais au moins
46:03cette réellocation
46:03je crois portera
46:04après sur les taux
46:06là aussi
46:07il me semble
46:08qu'il y aura un potentiel
46:08on ne sait pas
46:09il y a vraiment
46:10une question de financement
46:11est-ce qu'il y aura
46:13des choses inimaginables
46:15de nouveau
46:15de la part des banques centrales
46:17sur des nouveaux plans
46:18pour vraiment
46:19favoriser cet investissement
46:20et que la partie longue
46:22rebaisse
46:23et à ce moment-là
46:23ça veut dire que l'obligataire
46:25doit rentrer également
46:26je suis d'accord
46:27dans les portefeuilles
46:28et il peut y avoir aussi
46:29de nouveau une rotation
46:30vers des cycliques
46:31vers les valeurs de croissance
46:32qui sont en ce moment
46:33relativement délaissées
46:35bon on verra
46:35ce qu'il en est
46:36le seul geste qu'a fait
46:37Jérôme Poel
46:37pour l'instant
46:38c'est d'avoir réduit
46:39encore un petit peu
46:39la réduction du bilan
46:40de la réserve fédérale
46:41américaine
46:42on verra
46:43si le QT
46:45s'éteint
46:45effectivement
46:46prochainement
46:47rapidement
46:47ce sera un signal
46:48important peut-être
46:49pour les marchés
46:49de trésorisme
46:50merci beaucoup messieurs
46:51merci d'avoir été
46:52les invités
46:52de Planète Marché
46:52ce soir
46:53Jean-Jacques Friedman
46:54Vega IS
46:54Emeric Didet
46:56Pergam
46:56et Florian Hielpo
46:57Lombardodier IM
46:58le dernier quart d'heure
47:10de Smartbourse
47:10chaque soir
47:11c'est le quart d'heure
47:11thématique
47:12le thème ce soir
47:13c'est celui
47:13des matières premières
47:15nous en parlons
47:15avec Benjamin Louvet
47:16avec nous
47:17à distance
47:18en visio
47:19le directeur
47:19de la gestion
47:20de matières premières
47:20Dofi Invest
47:21Asset Management
47:22bonsoir Benjamin
47:22merci beaucoup
47:24d'être avec nous
47:25Donald Trump
47:26est donc en visite
47:27dans le golfe
47:28l'occasion quand même
47:29de parler du pétrole
47:30et de revenir
47:31sur les annonces
47:32de l'OPEP Plus
47:33le 3 avril dernier
47:35donc on était
47:36en pleine séquence
47:37tarifaire
47:37et au moment
47:38de Liberation Day
47:39on avait également
47:40l'idée de libérer
47:42quelques barils supplémentaires
47:43au delà de ce qui était prévu
47:448 pays membres de l'OPEP
47:48emmenés notamment
47:49par l'Arabie Saoudite
47:50annonçaient début avril
47:51leur volonté
47:52de mettre
47:523 fois plus de barils
47:54remettre sur le marché
47:563 fois plus de barils
47:57le jour que prévu
47:58initialement
47:59ce qui avait créé
47:59un petit choc
48:00sur les prix
48:01du pétrole
48:02qu'est-ce qu'on peut dire
48:03de ce changement
48:04de stratégie
48:04de l'OPEP
48:05Benjamin
48:06quels sont les objectifs
48:07poursuivis
48:07et est-ce que c'est
48:09j'allais dire
48:09gagnant-gagnant
48:10dans la relation
48:11entre le royaume
48:12d'Arabie Saoudite
48:14et l'administration
48:15américaine
48:16de Donald Trump
48:17bonsoir Grégoire
48:19alors sur la décision
48:21de l'OPEP Plus
48:22ce qui est important
48:24de noter c'est qu'en réalité
48:25la raison
48:26de cette
48:27hausse de la production
48:29c'est une pression
48:31mise par l'Arabie Saoudite
48:32sur certains
48:34Etats membres
48:34qui ne respectent pas
48:35les quotas de production
48:37on parle
48:38principalement
48:39de l'Irak
48:41et du Kazakhstan
48:43qui ne respectent pas
48:45leurs quotas
48:45et qui produisent
48:45au-dessus
48:46de la production
48:47qui leur est fixée
48:48et donc l'Arabie Saoudite
48:49commence un peu
48:49à s'impatienter
48:50je rappelle que l'Arabie Saoudite
48:51au-delà des coupes
48:53qu'elle a faites
48:53dans le cadre de l'OPEP
48:54a en plus
48:55daigné faire
48:57à titre personnel
48:58des coupes supplémentaires
48:59d'un million de barils par jour
49:01et donc là en fait
49:02elle dit
49:03aux autres membres de l'OPEP
49:04moi je veux bien
49:05jouer mon rôle
49:06de stabilisateur
49:07sur ce marché
49:08et aider à ce que
49:09le prix du pétrole
49:09ne baisse pas trop
49:10dans un contexte
49:11où la demande
49:11a tendance à ralentir
49:12mais il faut que tout le monde
49:13joue le jeu
49:13parce que sinon
49:14moi Arabie Saoudite
49:16je suis capable
49:16d'encaisser
49:17une baisse
49:18des cours du pétrole
49:19pendant quelques mois
49:20et des prix du pétrole
49:20fait pendant quelques mois
49:21ça sera beaucoup moins simple
49:22pour vous
49:22donc c'est aussi un moyen
49:24de faire rentrer
49:24tout le monde dans le rang
49:25alors le problème
49:26c'est que
49:26ça tombe à un moment
49:27enfin c'est tombé
49:28à ce moment-là
49:29à un moment
49:29qui n'était pas forcément
49:30très opportun
49:32puisqu'on était déjà
49:33dans un contexte
49:34où avec le Liberation Day
49:35et les nouvelles taxes
49:36annoncées par Trump
49:37d'un côté
49:38puis par la Chine
49:39en représailles
49:40et bien on avait
49:41une demande de pétrole
49:42une croissance
49:42de la demande de pétrole
49:43qui était revue en baisse
49:44par toutes les agences
49:45qui s'intéressent
49:47au marché du pétrole
49:47l'agence internationale
49:50et l'agence américaine
49:51à l'énergie
49:51et donc tout ça
49:52a mis une pression
49:53assez forte
49:53sur le prix du pétrole
49:55il se trouve que depuis
49:55on a eu un accord
49:58entre la Chine
49:59et les Etats-Unis
50:00qui a permis
50:01d'être un petit peu
50:02plus optimiste
50:03sur la croissance mondiale
50:04on a vu hier
50:05un certain nombre
50:05de cabinets d'analyse
50:07remonter leurs prévisions
50:08de croissance
50:08sur l'Europe
50:09sur la Chine
50:09et donc ça devrait soutenir
50:11un peu la demande
50:12du prix du pétrole
50:13mais en faisant
50:14ce mouvement
50:16de remettre du pétrole
50:18sur le marché
50:18l'Arabie Saoudite
50:21peut donner l'impression
50:22d'aider
50:23Donald Trump
50:24je rappelle que
50:25Donald Trump
50:25au dernier forum
50:26de Davos
50:26en visioconférence
50:27avait demandé
50:28l'aide de l'Arabie Saoudite
50:29pour faire baisser
50:30les prix du pétrole
50:31le problème
50:32c'est qu'aujourd'hui
50:33Donald Trump
50:34se retrouve dans
50:34des situations
50:34un peu compliquées
50:36où les prix du pétrole
50:37ont tellement baissé
50:38qu'on arrive sur des niveaux
50:39où pour les producteurs
50:41de pétrole de Chine
50:42c'est plus très intéressant
50:43de produire davantage
50:44et donc on le voit bien
50:45dans le nombre de forages
50:46qui sont réalisés
50:48aux Etats-Unis
50:48qui sont en baisse
50:49et le nombre de forages
50:51gaz plus pétrole
50:51depuis le début de l'année
50:52sont au plus bas
50:53et il n'y a plus vraiment
50:54de volonté
50:55sur ces niveaux de prix
50:56des producteurs
50:57de pétrole de Chine
50:58d'augmenter leur production
50:59puis il y a un deuxième
51:00élément qui est problématique
51:01pour Donald Trump
51:03c'est que
51:04la baisse des prix du pétrole
51:06vient contrarier
51:09un de ses plans
51:09qui est de faire baisser
51:10le déficit commercial américain
51:12parce qu'il ne faut pas oublier
51:12que depuis 2015
51:13et le développement
51:14du pétrole de Chine
51:15la très forte augmentation
51:16de la production de pétrole
51:17aux Etats-Unis
51:17fait qu'aujourd'hui
51:19les Etats-Unis
51:19sont exportateurs de pétrole
51:21et donc ça va un peu
51:22à l'encontre
51:23de ces objectifs
51:24et puis dernier point
51:25qui vient en plus
51:25encore compliquer
51:27la tâche de Donald Trump
51:28les différentes taxes
51:30qu'il a pu mettre
51:30notamment sur l'acier
51:32ont entraîné
51:34un renchérissement
51:34des coûts de production
51:35pour les pétroliers de Chine
51:36et on se retrouve aujourd'hui
51:37donc avec des pétroliers de Chine
51:38qui n'ont pas vraiment vocation
51:40à augmenter leur production
51:41dernier point Grégoire
51:43sur un peu plus long terme
51:44un élément intéressant
51:45dans les conférences
51:46sur le pétrole
51:47qui ont lieu en ce moment
51:48on commence à trouver
51:50des membres
51:51des producteurs
51:54de pétrole de schiste
51:55notamment Harold Ham
51:56qui est une figure emblématique
51:58de ce secteur
51:59et qui est très proche
51:59de Donald Trump
52:00qui commence à évoquer
52:01publiquement le fait
52:02que le pétrole de schiste
52:04pourrait atteindre
52:04son pic de production
52:05quelque part
52:06entre 2027 et 2030
52:07c'est-à-dire très bientôt
52:08et il ne faut pas oublier
52:09que c'est grâce à ce pétrole de schiste
52:11qu'on a réussi
52:12à absorber
52:13la hausse de la demande
52:14depuis 2008
52:15sinon sur le reste
52:17de la production
52:17on est plutôt
52:18sur un plateau
52:19donc ça voudrait dire
52:20qu'on pourrait rentrer
52:21dans une période
52:21qui pourrait devenir
52:22commencer à devenir compliqué
52:23à moins qu'on accélère
52:24sur la transition énergétique
52:25Bon, sur le front
52:27de la guerre commerciale
52:29alors il y a plein de sujets
52:30qui s'entremêlent
52:31mais on a compris
52:33que c'était une guerre
52:34des ressources en général
52:35pour Donald Trump
52:37les métaux
52:39les métaux industriels
52:40alors s'il ne dit pas de bêtises
52:41je crois qu'on attend
52:42des résultats d'enquête
52:43du Trésor américain
52:44par exemple sur le cuivre
52:45qui pourraient donner lieu
52:47à des tarifs
52:48peut-être spécifiques
52:49comme on les met régulièrement
52:51sur l'acier et l'aluminium
52:52qui sont toujours
52:53j'allais dire
52:54les usual suspects
52:55dans ces guerres commerciales
52:57et puis il y a bien sûr
52:58la question des métaux critiques
53:00est-ce qu'on a idée
53:02dans le cadre de négociations
53:05entre les Etats-Unis
53:05et la Chine
53:06de ce qui peut s'arranger
53:08sur la question
53:09des métaux critiques
53:11et des exports
53:11de métaux critiques
53:12par la Chine ?
53:14Alors la première chose
53:15Grégoire a noté
53:16c'est que vous avez raison
53:17les métaux critiques
53:18sont aujourd'hui
53:18une des principales préoccupations
53:20de Donald Trump
53:20juste un chiffre
53:21depuis qu'il est revenu
53:22à la Maison-Blanche
53:23il a pris 145 décrets
53:25sur tous les sujets
53:26ça va de la religion
53:27au wokisme
53:28en passant par
53:29les produits pharmaceutiques
53:30et bien au milieu
53:31de ces 145 décrets
53:33les produits
53:34qui sont le plus cités
53:36qui concernent
53:37le plus de décrets
53:37ce sont les métaux
53:38avec 8 décrets pris
53:39depuis sa prise de pouvoir
53:41et il y a aussi
53:42un autre changement
53:43intéressant à noter
53:43c'est que
53:44dans un des premiers décrets
53:45qu'il a pris
53:46juste après son investiture
53:48le 20 janvier
53:48il y a une définition
53:50de l'énergie
53:50qui est donnée
53:51et dans la définition
53:52de l'énergie
53:53on inclut
53:54les métaux critiques
53:55c'est un profond changement
53:56donc maintenant
53:57dès qu'on parle d'énergie
53:57aux Etats-Unis
53:58il y a eu un ministère
53:59de la domination énergétique
54:00qui a été créé
54:01un comité de la domination énergétique
54:02qui a été créé
54:03et il inclut
54:05les métaux
54:05ça montre bien
54:06l'importance de ce sujet
54:07mais ce sujet
54:08on le voit aussi
54:08dans son importance
54:10effectivement
54:10parce que
54:12c'est sans doute
54:12une des explications
54:14de la reculade
54:16et entre guillemets
54:17de la baisse des tensions
54:19entre la Chine
54:20et les Etats-Unis
54:21il ne faut pas oublier
54:21que quand Donald Trump
54:23a mis ses taxes en place
54:24sur la Chine
54:25la Chine a répondu
54:26par des taxes
54:27mais elle a aussi répondu
54:27à côté par une mesure
54:28toute simple
54:29qui consistait
54:29à mettre en place
54:30des licences d'exportation
54:31c'est-à-dire
54:32tout bonnement
54:33suspendre les exportations
54:34de cette terre rare lourde
54:36dont elle produit
54:38ou elle raffine
54:3899% de la production mondiale
54:40sans cette terre rare lourde
54:41vous ne faites pas
54:42de semi-conducteurs
54:43vous ne faites pas
54:43d'éoliennes
54:44vous ne faites pas
54:45de panneaux solaires
54:45vous ne faites pas
54:46de voitures électriques
54:48vous ne faites pas
54:49d'avions de chasse
54:52vous ne faites pas
54:53de sous-marins
54:55donc c'est vraiment
54:55un vrai sujet
54:57pour Donald Trump
54:57ce qui est étonnant
54:58c'est que pour l'instant
54:59dans le cadre
55:00des annonces
55:00qui ont été faites
55:01ce week-end
55:01après les négociations
55:03entre la Chine
55:03et les Etats-Unis
55:04il a été fait mention
55:05que toutes les contre-mesures
55:06non financières
55:09entre la Chine
55:11et les Etats-Unis
55:11seraient enlevées
55:12mais la mise en place
55:15de licences d'exportation
55:16sur les terres rares
55:17n'a pas été présentée
55:18comme une contre-mesure
55:19et on n'arrive pas
55:21à savoir aujourd'hui
55:22si cette mesure
55:23est levée ou pas
55:24mais Trump
55:25est clairement
55:26dans une situation
55:27où les métaux
55:28sont une vraie préoccupation
55:30donc on l'a dit
55:30il les a inclus
55:31dans les énergies
55:32il a passé un décret
55:34pour accélérer
55:35l'obtention des permis
55:36aux Etats-Unis
55:38pour les groupes miniers
55:39il a passé un décret
55:40qui fait scandale
55:42où il autorise
55:44les groupes miniers
55:44à aller explorer
55:45les fonds marins
55:46pour aller chercher
55:47des nodules polymétalliques
55:48ce qui serait
55:48une catastrophe écologique
55:49mais il a également
55:51mis en place
55:51vous avez raison
55:52de le mentionner
55:53une enquête
55:54dite section 232
55:55de l'accord sur le commerce
55:56qui vise à voir
55:58si le commerce
55:59sur un métal
56:00comme le cuivre
56:01est correctement
56:02organisé au niveau mondial
56:03ou si les Américains
56:05subissent des pressions anormales
56:07et donc il est envisagé
56:09possiblement
56:10de mettre des taxes
56:12sur les importations
56:13de cuivre
56:13aux Etats-Unis
56:14ce qui a complètement
56:15désorganisé
56:16le marché du cuivre
56:18au niveau mondial
56:18mais on en a peu parlé
56:20à la suite
56:21de ce décret
56:23lançant une enquête
56:24section 232
56:25sur le cuivre
56:26il a lancé
56:27une enquête
56:28sur l'ensemble
56:29section 232
56:30sur l'ensemble
56:30des technologies
56:31relatives
56:31au traitement
56:32des métaux critiques
56:33donc ça pourrait être
56:34beaucoup plus vaste que ça
56:35bref on le voit bien
56:36les métaux
56:37sont aujourd'hui
56:38au centre
56:38de la politique
56:39de Donald Trump
56:40et c'est clairement
56:40un des talons d'Achille
56:42majeur
56:43de l'administration américaine
56:44On retrouve de quelle manière
56:46dans les prix
56:47de ces métaux
56:48aujourd'hui Benjamin ?
56:50Alors pour l'instant
56:50on le retrouve
56:51à la marche
56:52parce que
56:52la mise en place
56:54des barrières douanières
56:55a fait craindre
56:56un ralentissement économique
56:57qui a donc fait craindre
56:57un ralentissement
56:58de la consommation de métaux
56:59il faut bien comprendre
57:00que le prix des métaux
57:01contrairement au prix
57:01des actions
57:02ou des obligations
57:02qui embarquent
57:03l'avenir de l'entreprise
57:05avec l'actualisation
57:06des flux futurs
57:07dans la valeur
57:07des actions
57:08ou des obligations
57:09le prix d'une matière première
57:10il est fixé spot
57:11c'est-à-dire en fonction
57:12de l'équilibre instantané
57:13entre l'offre et la demande
57:14donc tant que les tensions
57:16ne se matérialisent pas
57:17les prix tardent à monter
57:18mais plus ils tardent à monter
57:20moins il y a d'investissements
57:21dans le secteur minier
57:22et donc plus la hausse derrière
57:24risque d'être importante
57:24d'où la nervosité
57:26je pense
57:26qui est en train
57:26de gagner un petit peu
57:27le président américain
57:30il ne faut pas oublier
57:31une chose
57:32Grégoire
57:33c'est que
57:33le plus gros consommateur
57:35de métaux dans le monde
57:36c'est la Chine
57:36et l'Asie du Sud-Est
57:38dans son ensemble
57:38consomme 70%
57:39des métaux de la planète
57:40pourquoi je dis ça ?
57:41parce qu'il semble
57:42que la Chine
57:43ait une volonté
57:45d'accélérer
57:46sa transition énergétique
57:47qui est le principal
57:48pôle d'augmentation
57:49de la consommation
57:50de métaux
57:50et en fait
57:52ce qui s'est passé
57:52c'est qu'en 2022
57:53vous avez eu
57:54la Russie
57:55qui a envahi l'Ukraine
57:56et je pense qu'à ce moment-là
57:57les Chinois
57:58ont fait la liste
57:58de leurs forces
57:59et de leurs faiblesses
58:00et ils sont arrivés
58:00à la conclusion
58:00qu'une de leurs grosses faiblesses
58:01c'est que
58:02sur l'énergie
58:03ils étaient encore
58:04très dépendants
58:04de l'étranger
58:05et que s'ils voulaient avoir
58:06une force de négociation
58:09importante
58:09dans un monde
58:11qui se déglobalise
58:12l'indépendance énergétique
58:13est extrêmement importante
58:14et depuis
58:15ils ont considérablement
58:17accéléré
58:18sur leur transition énergétique
58:1965% des panneaux solaires
58:22installés
58:22ont été installés
58:23en Chine
58:2350% des éoliennes
58:2560% des véhicules électriques
58:27vendus dans le monde
58:28ont été vendus en Chine
58:28il y a une vraie volonté
58:30et cette volonté
58:30d'accélération
58:31on la retrouve encore
58:32cette année
58:33et ça
58:34c'est le principal moteur
58:35probable
58:36de la hausse
58:37de la demande
58:38sur les métaux
58:38donc on ne la retrouve pas
58:39aujourd'hui
58:40ce qui est plutôt
58:40intéressant pour les investisseurs
58:42parce que
58:43si elle n'est pas encore
58:44dans les prix
58:44c'est qu'elle peut venir
58:45dans les années qui viennent
58:46Benjamin Louvet
58:48directeur de la gestion
58:49matières premières
58:50d'Ophi Invest
58:51Asset Management
58:52qui était l'invité
58:53de ce dernier quart d'heure
58:53de Smart Bourse
58:54ce soir sur Bsmart for Change