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Mercredi 7 mai 2025, retrouvez Laurent Deydier (Directeur Général Délégué, Hottinguer Banque Privée), Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni), Franck Lemery (Directeur Financier, Groupe Legrand), Frédéric Rozier (Coresponsable de la gestion de portefeuille, Mirabaud) et Pierre-Olivier Beffy (Gérant et chef économiste, Boussard et Gavaudan) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:00:13Vous nous retrouvez chaque jour à la télévision à 20h30 via vos box, vous nous trouvez également tous les jours en replay sur bsmart.fr
00:00:20ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:00:23Au sommaire de cette édition ce soir, en attendant le rendez-vous de la soirée et la communication de la réserve fédérale américaine,
00:00:30les investisseurs et les marchés sont attentifs au début de dégel des relations entre les Etats-Unis et la Chine
00:00:38avec une première phase de pourparler pour briser un peu la glace, reprendre contact des pourparlers qui vont se tenir ce week-end en terrain neutre en Suisse
00:00:48et qui rassembleront notamment le vice-premier ministre chinois et le secrétaire du Trésor américain, Scott Besant.
00:00:56Les attentes sont évidemment importantes autour de la question tarifaire notamment entre les Etats-Unis et la Chine.
00:01:04Le marché ayant rebondi ces derniers jours sur l'idée quand même d'une future normalisation,
00:01:10d'une désescalade tarifaire partant de niveaux de tarifs qui ressemblent plus à un embargo qu'entre choses entre les deux pays.
00:01:19Les marchés sont dans l'attente du rendez-vous de la Fed ce soir avec un peu de baisse à signaler sur les grands indices actions en Europe
00:01:27et aux Etats-Unis c'est plutôt une tendance mitigée en attendant ce rendez-vous.
00:01:33Les investisseurs ont l'occasion également d'arbitrer différents résultats d'entreprises, ceux de Legrand sont particulièrement salués par le marché.
00:01:41Le titre Legrand est en hausse de 2% après sa publication trimestrielle, une dynamique très importante autour des data centers
00:01:49qui représentent désormais 20% quand même du chiffre d'affaires de Legrand et une agilité de l'entreprise pour s'adapter justement aux tarifs mis en place autour du marché américain.
00:02:01Vous pourrez entendre dans cette émission, dans le dernier quart d'heure, Franck Lemery, le directeur financier de Legrand
00:02:07qui venait commenter les résultats et la stratégie du groupe.
00:02:12Et puis en fin d'émission nous reviendrons également sur les dernières tendances au sein de l'industrie ETF
00:02:16comme nous faisons chaque mois avec les équipes de Youmoney
00:02:19qui viennent nous présenter les détails de leur observatoire mensuel en termes de flux, de collecte, de positionnement des grands émetteurs d'ETF
00:02:28ou encore des lancements de nouveaux produits au cours des dernières semaines.
00:02:33Olivier Malteste, le directeur des investissements de Youmoney sera également avec nous en fin d'émission dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
00:02:39Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
00:02:55Bonsoir Pauline.
00:02:56Bonsoir.
00:02:56Tendance négative effectivement pour l'ensemble des indices actions européens aujourd'hui.
00:03:01Oui, le stock 600 recule aujourd'hui, une tendance partagée par les grands indices en Europe qui évolue en repli.
00:03:07Le CAC 47,1% évolue au-delà de 7600 points.
00:03:12Aux Etats-Unis, les grands indices ont ouvert en hausse modérée.
00:03:15Les investisseurs sont attentistes avant la Fed et attendent aussi les premiers pour parler entre la Chine et les Etats-Unis ce week-end en Suisse.
00:03:23Scott Bessen va y rencontrer le vice-premier ministre chinois alors que les droits de douane ont atteint jusqu'à 145% à l'encontre de la Chine
00:03:30qui, elle, avait répondu en mettant en place des tarifs de 125% contre les Etats-Unis.
00:03:35Ces espoirs de négociation ou de pourparler entre les Etats-Unis et la Chine permettent d'ailleurs au dollar de se stabiliser aujourd'hui, Pauline.
00:03:44Oui, le dollar a légèrement progressé en amont des premières discussions et avant la décision monétaire de la Fed, l'euro-dollar se traite aujourd'hui autour de 1,1350.
00:03:52Sur le marché obligataire, les taux longs sont stables. Le rendement américain à 10 ans évolue autour de 4,30%.
00:03:58En Europe, le rendement allemand à 10 ans s'établit à 2,50%.
00:04:02Le rendement britannique à 10 ans qui avait bondi ces derniers jours semble se stabiliser autour de 4,50%.
00:04:08Nouvelle série de publications d'entreprises avec Legrand qui figure parmi les leaders du jour et même en tête du CAC 40.
00:04:17Oui, Franck Lemery, directeur financier du groupe Legrand, viendra d'ailleurs détailler ses résultats en fin d'émission.
00:04:23Legrand grimpe de 3,5% après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes avec un bénéfice net en hausse de plus de 6% au premier trimestre.
00:04:32Les ventes progressent de plus de 7,5% en organique.
00:04:35Legrand confirme ses objectifs annuels.
00:04:38La forte demande d'intelligence artificielle contribue à des performances remarquables dans les data centers.
00:04:43Et puis les chiffres de Legrand, de Legrand, d'AXA étaient également attendus sans grand impact sur le cours de bourse.
00:04:49Oui, les investisseurs restent stoïques après la publication. L'assureur fait état de revenus en hausse et supérieurs aux attentes au premier trimestre
00:04:56et se dit bien positionné pour atteindre ses objectifs à horizon 2026.
00:05:01Veolia était également attendu. Le titre abandonne 2,5% après avoir fait état d'un chiffre d'affaires en hausse.
00:05:07L'entreprise confirme ses objectifs annuels.
00:05:10Sanofi chute de près de 4% après la nomination d'un médecin peu favorable à la vaccination à un poste clé à l'autorité sanitaire américaine.
00:05:18Au-delà de Sanofi, c'est tout le secteur pharmaceutique qui recule.
00:05:21Tout le secteur, à l'exception de Nouveau Nordisk, qui rebondit malgré l'abaissement de ses prévisions pour l'ensemble de son exercice.
00:05:29Oui, les investisseurs passent au-dessus pour se concentrer sur Ouigovis, son traitement contre l'obésité,
00:05:34pour lequel les ventes devraient rebondir aux Etats-Unis.
00:05:38Les résultats dépassent tout de même les attentes sur le trimestre avec un bénéfice net en hausse de 14%.
00:05:43Le titre gagne 5% au cours de la séance, après avoir divisé par 2 depuis l'été dernier.
00:05:48Et puis parmi les publications d'importance aujourd'hui aux Etats-Unis, vous avez retenu celles de Walt Disney et de Uber.
00:05:54Walt Disney, pour commencer, fait état de résultats supérieurs aux attentes grâce à la hausse inattendue d'abonnés sur Disney+.
00:06:01En outre, les clients des parcs aux Etats-Unis ont dépensé plus lors de leur séjour.
00:06:06Et Disney annonce justement l'ouverture d'un nouveau parc à Abu Dhabi.
00:06:09Ce sera le 7e dans le monde. Le titre bondit de plus de 10% dans les premiers échanges.
00:06:14Uber, au contraire, fait état d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes au premier trimestre
00:06:19et cède 6% à l'ouverture de Wall Street.
00:06:21Quels seront les rendez-vous à ne pas manquer demain sur les marchés, Pauline ?
00:06:25Même si demain est un jour férié en France pour l'armistice de la Seconde Guerre mondiale,
00:06:28le CAC 40 restera ouvert et les investisseurs prendront connaissance de la décision monétaire
00:06:33de la Banque d'Angleterre qui devrait baisser ses taux de 25 points de base.
00:06:36En Allemagne, la production industrielle et la balance commerciale de mars sont attendues.
00:06:41Et côté micro, on prendra connaissance des résultats de Coinbase.
00:06:44Tendance mon ami. Chaque soir, Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
00:06:493 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:07:03Pierre-Olivier Béfi est avec nous, gérant, chef économiste chez Boussary Gavodan
00:07:06et président fondateur de l'association L'Eco Avenir.
00:07:09Bonsoir Pierre-Olivier.
00:07:10Bonsoir Grégoire.
00:07:11Merci d'être là. Merci à Frédéric Rosier de nous accompagner.
00:07:13Bonsoir Frédéric.
00:07:14Bonsoir Grégoire.
00:07:14Vous êtes co-responsable de la gestion de portefeuille chez Mirabeau.
00:07:17Et à vos côtés, nous retrouvons également Laurent Dédier.
00:07:20Bonsoir Laurent.
00:07:21Bonsoir Grégoire.
00:07:21Directeur général délégué chez Autingre Banque privée.
00:07:24On a décidé collectivement qu'il n'y avait pas grand chose à dire
00:07:27sur la situation de tensions majeures quand même entre l'Inde et le Pakistan.
00:07:31Donc je réitère ma proposition.
00:07:33On en a parlé ensemble avant.
00:07:34Mais bon, c'est quand même deux puissances nucléaires.
00:07:38Alors les escarmouches sont assez régulières.
00:07:40Mais là, il y a quand même une petite tension avec l'idée potentielle d'une escalade.
00:07:46Le seul constat qu'on peut dresser, c'est que ça ne fait pas réagir les marchés,
00:07:51à commencer par les marchés concernés en Inde notamment.
00:07:54Ça a même monté.
00:07:55Ça a même monté, oui.
00:07:56Donc en même en Asie.
00:07:59Peut-être parce que c'est des deux puissances nucléaires.
00:08:02C'est peut-être pour ça aussi que le marché n'a pas réagi.
00:08:06Ça aurait été plus inquiétant si ça avait été deux belligérants d'une nature différente.
00:08:11Mais là, le marché effectivement passe largement dessus.
00:08:13Bon, on suivra ça.
00:08:14On garde toujours un oeil quand même quand deux puissances nucléaires
00:08:16effectivement s'affrontent sur la partie du Cachemire en l'occurrence entre eux.
00:08:24Bon, à garder la parole Frédéric.
00:08:25Revenons-en aux affaires plus traditionnelles des marchés,
00:08:29les questions tarifaires notamment, avec la perspective.
00:08:32Alors, je ne sais pas trop comment le qualifier parce que c'est vrai que la communication de la Maison-Blanche
00:08:36a encore été particulièrement erratique ces dernières heures.
00:08:39Donald Trump nous dit qu'il ne veut pas signer de deal, mais qu'il va quand même signer des deals.
00:08:43Que ne pas faire de commerce avec la Chine n'est pas un problème pour les États-Unis
00:08:48et qu'au contraire, ça leur fait gagner beaucoup d'argent.
00:08:51Et en même temps, Scott Bessent nous dit que ce n'est pas encore des négociations,
00:08:57mais on envoie quand même le secrétaire du Trésor en Suisse
00:09:00et on fait venir le vice-premier ministre chinois également.
00:09:04On n'envoie pas ces gens-là pour rien, j'imagine quand même, Frédéric.
00:09:07Non, au moins, il se parle.
00:09:08C'est déjà ça.
00:09:09Mais il a tort de penser effectivement que les entreprises américaines sont bien au-delà de cette problématique.
00:09:14Il n'y a qu'à voir les publications qu'on a eues, jamais un mot comme barrière douanière n'a été autant cité.
00:09:2390% des entreprises qui ont parlé de ça dans leurs publications.
00:09:26Qui sont les dix autres ?
00:09:28Oui, des valeurs domestiques.
00:09:30Mais lorsqu'on voit l'impact, par exemple, donné par notamment les entreprises de la consommation,
00:09:35quand des procteurs vous disent qu'il y aura un impact peut-être jusqu'à 1,5 milliard,
00:09:39que Mandelaise, Coca, bref, toutes les entreprises ont clairement dit qu'il va y avoir un impact là-dessus.
00:09:48Et même le consommateur américain est en train de changer sa façon de dépenser.
00:09:53Et on sait qu'il y a toujours un effet un peu retard sur ce genre de nouvelles.
00:09:57Mais on commence à percevoir les premières modifications, en tout cas pour les entreprises,
00:10:01les premiers signes quand même que les consommateurs américains sont en train de changer.
00:10:05General Mills, par exemple, qui nous explique qu'on consomme différemment, on sort moins,
00:10:10on se restaure plus à domicile, des choses comme ça qui sont observables,
00:10:15qui sont déjà observables et qui vont s'accélérer dans le temps.
00:10:17Donc oui, il y aura des conséquences.
00:10:19Il a tort de négliger l'impact que ça peut avoir sur l'économie américaine.
00:10:22Oui, bon.
00:10:23Et donc cette prise de contact en Suisse ce week-end, comment est-ce qu'il faut la prendre ?
00:10:29Parce qu'il y a beaucoup d'attente, j'imagine, quand même.
00:10:31Et il va bien falloir délivrer quelque chose, au moins en termes de communication.
00:10:34Est-ce qu'une communication peut suffire ou est-ce qu'on est déjà à un stade où il en faut plus
00:10:38pour que le marché continue de payer l'idée d'une désescalade ?
00:10:42La question qu'on peut se poser, c'est est-ce qu'il n'a pas déjà acheté un petit peu le fait qu'on allait trouver un accord ?
00:10:48Parce que lorsqu'on regarde un peu l'évolution du marché, c'est vrai que les valeurs les plus sensibles,
00:10:55notamment sur la supply chain, ont sous-performé.
00:10:59Supply chain basée en Chine ont sur-performé sur la phase de rebond.
00:11:02Mais il y a quand même une phase, notamment sur les valeurs technologiques, quasiment de 26% de hausse,
00:11:06sur le point bas qu'on a eu début avril.
00:11:09Donc la question, c'est est-ce que le marché n'a pas déjà anticipé ou relativisé, quelque part,
00:11:14les déclarations de Trump en disant de toute façon, quoi qu'il arrive, on va trouver un accord.
00:11:18Donc là, c'est un peu toujours le même sujet.
00:11:20C'est est-ce qu'il ne faudra pas peut-être même vendre la nouvelle si elle arrive ?
00:11:24En tout cas, peut-être participer à la dernière hausse qu'on va avoir
00:11:28et attendre l'impact final qu'on aura sur l'économie américaine.
00:11:31Mais le marché a peut-être déjà anticipé quand même le fait qu'on allait avoir un accord.
00:11:35Mais le marché attend quelque chose dès ce week-end, là ?
00:11:38Enfin, je veux dire, ce rebond de 2-3 semaines, là ?
00:11:41Je crois qu'avec Trump, on ne s'attend plus à rien.
00:11:44C'est un peu le truc, c'est qu'au départ, on surréagit sur chaque tweet.
00:11:48Mais vous avez remarqué ?
00:11:50On s'est un peu désensibilisés.
00:11:52Oui, c'est un peu la règle là-dessus.
00:11:55Ça tweet, mais ça tweet un peu dans le vent.
00:11:57Dire tout et son contraire dans la même phrase toutes les heures, c'est un peu lassant.
00:12:00Je pense qu'on s'habitue.
00:12:01C'est comme les conflits, malheureusement.
00:12:03Les marchés s'habituent et la communication de Trump, on s'habitue.
00:12:06Et on est plutôt dans une perspective où il y aura quelque part un accord,
00:12:10peut-être pas favorable, peut-être avec un impact sur l'économie,
00:12:13mais il y aura un accord au bout du compte.
00:12:14Pour suivre le sujet avec vous, Laurent, comment est-ce que vous prenez
00:12:20effectivement ce rendez-vous suisse entre la Chine et les Etats-Unis ?
00:12:24Est-ce qu'il y a déjà quelque chose à attendre de cette prise de contact ?
00:12:28Et comment le marché est positionné par rapport à ça ?
00:12:32Et dans le rapport de force entre les Etats-Unis et la Chine sur cette question tarifaire,
00:12:37en l'occurrence, qui a la main là aujourd'hui selon vous ?
00:12:41Je pense qu'il faut regarder aussi la problématique avec un angle un petit peu différent.
00:12:45Et le marché se rend compte que l'administration Trump,
00:12:48même si elle est très vocale sur la volonté d'avoir des tarifs
00:12:51et peut-être un accord favorable vis-à-vis de la Chine ou d'autres partenaires,
00:12:56le marché s'est rendu compte qu'il y avait une force de rappel énorme
00:12:58sur la sensibilité tôt, et particulièrement le 10 ans américain,
00:13:02face à cette dette colossale que les Etats-Unis ont accumulée
00:13:06depuis un certain nombre de décennies.
00:13:09Et il se dit, aujourd'hui, je pense, le marché,
00:13:11que cette administration ne peut pas faire n'importe quoi,
00:13:15parce que les fonds de type alternatif, des fonds spéculatifs,
00:13:21ou ne serait-ce que les acheteurs internationaux,
00:13:24peuvent à un moment dire, ok, on n'est pas d'accord, 4,50, 4,70,
00:13:29et là on rentre dans la zone un peu orange, voire rouge,
00:13:31et à 5, tout s'arrête.
00:13:33Et donc le marché croît, je pense, aujourd'hui,
00:13:35qu'il peut y avoir, entre guillemets,
00:13:37une espèce de désescalade très progressive.
00:13:40Alors quel est le chemin de la désescalade ?
00:13:42Je n'en ai aucune idée.
00:13:43Est-ce que le calendrier des 90 jours va être respecté ?
00:13:46Je n'en ai aucune idée.
00:13:47Est-ce qu'on attend quelque chose ce week-end ?
00:13:49Je n'espère pas.
00:13:50En revanche, ce que je regarde quand même de manière plus froide,
00:13:53c'est d'essayer d'avoir des sentiments sur les indicateurs durs,
00:13:56sur ce que nous disent les entreprises,
00:13:58ce que nous disent les consommateurs,
00:13:59quid de la conso, quid du capex ?
00:14:01Je vois quand même qu'aujourd'hui,
00:14:04on est en train tout doucement un peu de ralentir.
00:14:08Et donc si je regarde les marchés financiers
00:14:10dans une approche couple rendement-risque,
00:14:12on est beaucoup remonté.
00:14:14Est-ce qu'il reste de l'upside ?
00:14:15Oui.
00:14:15Oui, s'il y a un accord.
00:14:17Oui, si la Fed à un moment participe à la Fed,
00:14:20ce serait très dangereux si on avait un message.
00:14:22Mais le discours peut peut-être aider à alimenter
00:14:25une jambe de hausse supérieure.
00:14:26En revanche, si on regarde les indicateurs de manière froide,
00:14:29la volonté d'investir des entreprises,
00:14:31le sentiment du consommateur,
00:14:33là on se dit que le risk-reward,
00:14:35il est peut-être 5, 6, 7% à la hausse
00:14:37pour un scénario baissier
00:14:39qui peut largement dépasser le double-digit.
00:14:41Donc des 10 plus de baisse.
00:14:43Donc ma recommandation aujourd'hui,
00:14:46sachant qu'on va passer dans une phase
00:14:48un petit peu moins dynamique
00:14:50de communication des entreprises,
00:14:51la période des publications va bientôt s'arrêter.
00:14:53et donc on va se retrouver face au miroir macro et géopolitique.
00:14:58Ce n'est jamais des super favorables.
00:15:00Je ne parle même pas de l'effet saliné.
00:15:02Ça, c'est technique, c'est psychologique, peu importe.
00:15:04Ça n'a pas tellement marché.
00:15:05Peut-être prendre un peu d'argent,
00:15:06des investissements pour désinvestir
00:15:09et donc retirer de l'argent des marchés equity
00:15:11pour faire d'autres choses ou faire du cash.
00:15:13Vu la physionomie, ça me semblerait peut-être
00:15:15un peu opportun à court terme.
00:15:16Plutôt profiter effectivement de ce rebond
00:15:18pour se réalléger un peu
00:15:20pour ceux qui se trouvent encore un peu trop exposés.
00:15:26C'est ça.
00:15:27Le S&P a en deux, trois semaines
00:15:30effacé le choc de Liberation Day.
00:15:32Mais ce choc-là, il est encore à venir
00:15:34pour l'économie réelle,
00:15:35pour les agents économiques,
00:15:37pour les entreprises.
00:15:39Aujourd'hui, sans aucune visibilité.
00:15:41Alors le marché déteste l'incertitude.
00:15:43Mais corporate n'aime pas
00:15:44et les entreprises n'aiment pas l'incertitude.
00:15:46Parce qu'aujourd'hui,
00:15:47quand vous rencontrez des patrons,
00:15:49ils ont une vision de long terme
00:15:51qui est assez constructrice.
00:15:52En revanche, ils ont du mal
00:15:53à se projeter sur l'année
00:15:54parce qu'ils ne savent pas
00:15:56s'ils doivent protéger la marge,
00:15:58s'ils peuvent investir,
00:15:59investir plus vite,
00:16:00OPEX, CAPEX, embaucher,
00:16:02réduire la voilure.
00:16:03Et donc, on sent qu'il y a un flottement.
00:16:05Vous preniez l'exemple ce matin
00:16:06de Legrand qui a fait une super publication
00:16:08très au-dessus,
00:16:09elle va être commentée tout à l'heure,
00:16:10au-dessus du consensus.
00:16:13Ce que j'ai aimé,
00:16:13c'est qu'ils nous ont donné
00:16:14une espèce de guidance
00:16:15sur le coût des tarifs
00:16:16avec une tarification
00:16:17des droits douaniers
00:16:18sino-américaines
00:16:20entre 50 et 60 %.
00:16:21Est-ce qu'on sera à 30 ou 90 ?
00:16:23J'ai envie de dire,
00:16:23la balle est en l'air
00:16:25et on verra de quel côté
00:16:26elle va retomber,
00:16:26cette pièce ou cette balle.
00:16:28Il s'applique sur les hypothèses
00:16:29un peu des institutions internationales
00:16:31et de la FMI notamment.
00:16:32C'est ce qu'expliquera
00:16:32le directeur financier
00:16:33que vous entendrez tout à l'heure.
00:16:34Mais on a tourné l'interview hier
00:16:35pour être tout à fait transparent.
00:16:37C'est ce qu'il explique effectivement.
00:16:38C'est un scénario central
00:16:40qui implique un coût
00:16:42de 150, 200 millions d'euros
00:16:44sur le bénéfice annuel
00:16:45de Legrand.
00:16:46Ce qui est intéressant
00:16:47dans ce qu'il dit,
00:16:48je dévoile un petit peu,
00:16:48mais ça monte l'agilité
00:16:50des entreprises.
00:16:51C'est-à-dire que le discours
00:16:52c'est de dire,
00:16:53bon, une boîte comme Legrand,
00:16:54on importe 50 %
00:16:55de ce qu'on vend aux Etats-Unis.
00:16:56Donc voilà,
00:16:57le coût de 150, 200 millions.
00:16:5970, 80 % va être réglé
00:17:01par une hausse de prix.
00:17:031 à 2 % sur le produit final
00:17:05Legrand vendu aux Etats-Unis.
00:17:07Un peu d'ajustement
00:17:08dans la supply chain.
00:17:09On fera peut-être
00:17:09un peu plus au Mexique
00:17:10sous couverture du trade deal
00:17:12USMCA, etc.
00:17:15En revanche,
00:17:16pas question à ce stade
00:17:17de modifier structurellement
00:17:20notre empreinte industrielle.
00:17:22Le patron de Legrand
00:17:23le disait très bien ce matin,
00:17:24mettre des sites
00:17:25et des capacités supplémentaires
00:17:26aux Etats-Unis.
00:17:27Ils sont à 4 % de chômage.
00:17:28Qui va venir faire tourner
00:17:29nos vies aux Etats-Unis ?
00:17:30Exactement.
00:17:31Et ce qui est intéressant
00:17:32de cette période,
00:17:33c'est qu'une fois encore,
00:17:34alors peut-être que le marché
00:17:35avait été conservateur,
00:17:36le marché a été choqué
00:17:37par Liberation Day.
00:17:38Derrière,
00:17:39il y a eu cette dislocation
00:17:40quelques jours après aussi.
00:17:41On se souvient tous,
00:17:41un lundi,
00:17:42il y avait des titres
00:17:42qui baissaient à moins 10,
00:17:44moins 15,
00:17:44moins 25,
00:17:45pour même citer
00:17:46quelques boîtes
00:17:46que j'avais en tête
00:17:47dans la défense allemande.
00:17:48Donc c'était n'importe quoi.
00:17:49Dislocation de marché.
00:17:50Derrière,
00:17:50on reprend nos esprits.
00:17:51On a été un peu chaos-sonné.
00:17:54Aujourd'hui,
00:17:54ce qu'on regarde,
00:17:55il y a des exceptions.
00:17:57J'entendais bien sûr
00:17:57la consommation aux US.
00:17:58On pourrait parler de Apple
00:18:00qui nous a donné un chiffre
00:18:01quand même assez impressionnant.
00:18:03C'est cette capacité,
00:18:04une fois encore,
00:18:05quelle que soit la météo
00:18:07sur les marchés financiers
00:18:08et la macro,
00:18:09d'adaptation des corporate
00:18:10qui, une fois encore,
00:18:12démontrent que,
00:18:13sauf s'il y a une tempête
00:18:14force neuf
00:18:14qui souffle dehors,
00:18:16quand il y a un petit peu de vent,
00:18:17elles savent tout de suite
00:18:18faire piloter les voiles
00:18:20pour passer à travers.
00:18:21Et ça,
00:18:21c'est quand même
00:18:22le grand message
00:18:22à retenir encore de ce cure.
00:18:23Et on peut imaginer même
00:18:24que les dernières années
00:18:25de crises multiples,
00:18:27successives,
00:18:27polycrises,
00:18:28ont permis à ces entreprises
00:18:30de gagner encore
00:18:31en agilité.
00:18:33Clairement,
00:18:33j'ai envie de dire
00:18:34que malheureusement pour nous,
00:18:35depuis le Covid
00:18:35et on peut même remonter
00:18:36un petit peu plus loin,
00:18:37la crise financière,
00:18:39les crises,
00:18:39c'est tous les 12,
00:18:4018 mois,
00:18:40il y a toujours un phénomène
00:18:41exogène,
00:18:42politique,
00:18:43macro,
00:18:43micro.
00:18:44Et donc,
00:18:44ça bouge beaucoup
00:18:45et donc aujourd'hui,
00:18:46les management et les entreprises
00:18:47sont prêtes à réagir tout de suite.
00:18:50Très clair,
00:18:50on l'a beaucoup dit
00:18:51sur ce plateau et ailleurs
00:18:53et c'est même
00:18:53les chefs d'entreprise
00:18:54qui le disent.
00:18:55Encore,
00:18:55il y avait une grande conférence,
00:18:57Milken Conference
00:18:57aux Etats-Unis
00:18:58en Californie.
00:19:00Toutes les boîtes présentes
00:19:01ne disent pas
00:19:01qu'on ne veut pas de tarifs.
00:19:03Ils ont compris
00:19:03qu'il y aurait des tarifs.
00:19:05Fixez le niveau des tarifs,
00:19:06fixez les choses
00:19:07qu'on puisse avancer
00:19:09et passer au sujet suivant
00:19:11de comment on s'adapte justement.
00:19:13Comment vous regardez ?
00:19:14Alors,
00:19:15l'immédiateté de la rencontre
00:19:17Chine-Etats-Unis,
00:19:19première sans doute
00:19:20d'une série
00:19:21plus ou moins longue,
00:19:22Pierre-Olivier,
00:19:23et puis votre point étant de dire
00:19:25que ce n'est plus juste
00:19:26une guerre tarifaire,
00:19:27c'est une guerre
00:19:28de l'attractivité du capital
00:19:30qui est en train
00:19:30de se mener aujourd'hui
00:19:32dans le monde.
00:19:32Oui, tout à fait.
00:19:33Pour ce week-end,
00:19:34je pense quand même
00:19:35qu'il a les moyens
00:19:36de surprendre.
00:19:37Il y a des thématiques
00:19:38comme le fentanyl,
00:19:39ils ont mis 20%.
00:19:40On a des thématiques
00:19:41dans les tarifs
00:19:42qui ont été mis.
00:19:43N'oublions pas.
00:19:43Il y a des choses
00:19:44qui peuvent être enlevées
00:19:45assez facilement
00:19:46pour montrer un signe
00:19:48de bienveillance
00:19:49en disant
00:19:49« Les Chinois m'ont écouté,
00:19:51j'aurais décidé
00:19:52d'être vraiment gentil
00:19:52avec les Chinois. »
00:19:53On sait comment il parle,
00:19:54Trump.
00:19:55Je pense que c'est ça
00:19:56qui est intéressant
00:19:57pour ce week-end.
00:19:58Qu'est-ce qui va être
00:19:59vraiment délivré ?
00:19:59Après,
00:20:00sur les messages,
00:20:01qu'est-ce qu'ils vont dire
00:20:02en coulisses ?
00:20:02Je pense que personne
00:20:03n'en a aucune idée.
00:20:04Le deuxième point,
00:20:05c'est que les Chinois
00:20:05ont quand même
00:20:06une position de force
00:20:06importante.
00:20:10On voit très bien
00:20:10que les Américains
00:20:11se sont rendus compte
00:20:12qu'ils avaient fait
00:20:12une boulette
00:20:13en mettant des tarifs
00:20:14trop élevés trop fort,
00:20:16trop vite.
00:20:17Parce qu'en fait,
00:20:17le problème des Américains,
00:20:20c'est un problème
00:20:21de production.
00:20:21Ils veulent le produire
00:20:22chez eux.
00:20:23Le problème en Chine
00:20:23aujourd'hui,
00:20:24c'est un problème de demande.
00:20:25D'un seul coup,
00:20:25ils ne peuvent plus exporter
00:20:26le produit.
00:20:26C'est le miroir, bien sûr.
00:20:28Mais ce ne sont pas
00:20:28les mêmes enjeux
00:20:29d'un point de vue opérationnel
00:20:32pour faire,
00:20:33comme on l'a dit,
00:20:33si vous voulez produire
00:20:35plus de voitures,
00:20:37des puces aux Etats-Unis,
00:20:39etc.,
00:20:39il va falloir former
00:20:39plein d'ingénieurs,
00:20:40etc.
00:20:41Il ne suffit pas
00:20:41que mettre des tarifs.
00:20:42Donc, tout ça,
00:20:43ça va prendre du temps.
00:20:44Donc, si c'est juste
00:20:45pour se planter un couteau
00:20:46dans le dos tout seul
00:20:48et dire aux entreprises
00:20:51que vous n'avez pas
00:20:52trois ans,
00:20:53mais que vous avez
00:20:53une semaine,
00:20:54ce qui est impossible,
00:20:54ça ne sert à rien.
00:20:55Je pense que maintenant,
00:20:56ils sont passés
00:20:57en mode pragmatique.
00:20:59Mon avis sur les tarifs,
00:21:00c'est que quoi qu'il arrive,
00:21:02quel que soit le temps
00:21:03que ça prend,
00:21:03il y a la dureté
00:21:04de la position chinoise
00:21:05avec les Américains,
00:21:06de toute façon,
00:21:06qui veulent,
00:21:06à mon avis,
00:21:07baisser les tarifs.
00:21:08Et donc,
00:21:08dans ce cadre-là,
00:21:09je pense que les tarifs,
00:21:10c'est un peu derrière nous
00:21:11à mon sens.
00:21:12Ce qui n'est pas derrière nous.
00:21:13Et le temps joue pour la Chine, là.
00:21:14Et je pense que le temps
00:21:15joue pour la Chine.
00:21:15Après, les Chinois,
00:21:16aussi, l'autre point,
00:21:17c'est que je ne vois pas
00:21:17pourquoi les Chinois,
00:21:19ça va changer des dynamiques
00:21:21qui ont commencé
00:21:21avant cet épisode tarifaire,
00:21:23qui sont, par exemple,
00:21:25les doutes sur
00:21:26est-ce que, par exemple,
00:21:28la tech sont encore
00:21:29des valeurs de croissance.
00:21:30On passe d'un régime,
00:21:31quand même,
00:21:32où on investissait
00:21:32dans des entreprises
00:21:33qui avaient zéro capex
00:21:34et qui avaient une demande
00:21:35exponentielle.
00:21:37Voilà.
00:21:37Aujourd'hui,
00:21:38on est avec des entreprises
00:21:39qui nous expliquent
00:21:39qu'ils vont devoir mettre
00:21:40des centaines de milliards
00:21:42sur la table
00:21:43pour développer des modèles
00:21:44dont, à la fin,
00:21:46c'est sûr,
00:21:46on se rend compte
00:21:47du potentiel,
00:21:48mais dont les Chinois
00:21:48nous expliquent
00:21:49qu'ils les mettent
00:21:50en open source,
00:21:51ils sont complètement
00:21:52interopérables,
00:21:53ce qui n'est pas le cas
00:21:53de tout l'écosystème.
00:21:54Ce n'est plus le modèle
00:21:54de la plateformisation facile.
00:21:57Voilà, exactement.
00:21:58Déjà, par exemple,
00:21:58ça, c'est une question
00:21:59de fonds qui reste
00:22:00et qui avait commencé
00:22:01un peu avant les tarifs.
00:22:02Et je pense que celle
00:22:03qui se rajoute aux tarifs
00:22:04qui avaient commencé
00:22:05d'ailleurs aussi,
00:22:06parce qu'on le voit bien
00:22:06à travers le cours de l'or,
00:22:08c'est l'achat massif
00:22:09des banques centrales
00:22:09et pas que de la Chine.
00:22:10Mais on voit que les Chinois
00:22:11achètent énormément.
00:22:13Bien sûr,
00:22:14est-ce qu'aujourd'hui,
00:22:15si la Chine ne peut plus
00:22:16exporter ses produits,
00:22:18pourquoi elle financerait
00:22:19les déficits américains ?
00:22:20Et les déficits sont monstrueux.
00:22:22Et d'ailleurs...
00:22:23Les finances de moins en moins,
00:22:24de facto, déjà.
00:22:25Oui, oui, c'est sûr.
00:22:26La Chine se retire
00:22:27depuis des années.
00:22:28Ça, c'est une tendance.
00:22:29C'est une tendance
00:22:30qui est devant nous.
00:22:31Et ça, c'est plus gênant,
00:22:32je pense, pour, par exemple,
00:22:33la valorisation
00:22:34à long terme des entreprises.
00:22:35C'est quoi le vrai PE
00:22:36dans un monde
00:22:37où le coût du capital
00:22:38est peut-être structurellement
00:22:39plus élevé ?
00:22:40Ou peut-être même
00:22:41le coût de la main d'oeuvre
00:22:42va être structurellement
00:22:43plus élevé ?
00:22:43Parce que la mondialisation,
00:22:45ça a été quand même
00:22:46quelque chose de fantastique
00:22:47pour les entreprises
00:22:48pendant 10 ou 20 ans.
00:22:49Alors, pour moi,
00:22:50c'est un peu comme le Brexit.
00:22:52Le Brexit, au début,
00:22:53on s'est dit
00:22:53« Ah, ça va être la catastrophe, etc. »
00:22:54Finalement, ça n'a pas été
00:22:55dans le temps la catastrophe.
00:22:56Mais le pays est en train
00:22:57de le payer dans le temps.
00:22:58Voilà.
00:22:58Là, c'est un peu pareil.
00:22:59Je pense que...
00:23:00On rentre peut-être
00:23:00dans un régime
00:23:01de valorisation structurellement
00:23:03moins élevé
00:23:03pour des secteurs
00:23:05cotés aujourd'hui
00:23:06sur des marchés boursiers.
00:23:08En tout cas,
00:23:09il faut prendre en compte,
00:23:10je pense,
00:23:10l'impact à long terme
00:23:11sur les taux,
00:23:12sur le coût du capital
00:23:13qui ne sera plus le même
00:23:14que ce qu'on a connu
00:23:15surtout entre 2009
00:23:18et jusqu'au Covid
00:23:20où les taux
00:23:20étaient quand même
00:23:21extrêmement bas.
00:23:22Encore une fois,
00:23:22le système avait commencé
00:23:23à réagir avec l'inflation.
00:23:24On a eu ce choc
00:23:25inflationniste post-Covid.
00:23:26Il y a pas mal de choses
00:23:27qui ont commencé
00:23:28à se mettre en place avant.
00:23:29Et à mon avis,
00:23:29ça, c'est peut-être
00:23:30la bonne thématique
00:23:31pour essayer de comprendre
00:23:32dans le monde
00:23:33par lequel on va.
00:23:34Bon, sur la boulette
00:23:35des tarifs,
00:23:36comme vous dites,
00:23:36ce qui est intéressant,
00:23:37c'est que Stephen Myron,
00:23:38qui est censé être
00:23:39le docteur
00:23:40de ce grand plan,
00:23:42lui, préconisait plutôt
00:23:43justement une approche graduelle
00:23:44en disant
00:23:45« Il faut pouvoir monter
00:23:46de 2% les tarifs
00:23:47chaque mois,
00:23:48chaque trimestre,
00:23:48etc. »
00:23:49Jusqu'à ce que la partie adverse
00:23:50effectivement cède.
00:23:51Mais il y avait une approche,
00:23:53il recommandait en tout cas
00:23:54une approche beaucoup plus graduelle
00:23:55qui n'est pas la méthode
00:23:56qui a été retenue
00:23:56le 2 avril dernier.
00:23:58Oui, je pense que Trump,
00:23:59il a un peu fait
00:24:00une Sarkozy.
00:24:02Il avait tous les pouvoirs,
00:24:04il est arrivé,
00:24:05il était euphorique
00:24:06et voilà,
00:24:07il s'est un peu pris
00:24:08les pieds dans le tapis.
00:24:10Bon, je pense que...
00:24:11L'erreur de jeunesse, quoi.
00:24:12Oui, je ne sais pas
00:24:13si c'est vraiment jeunesse,
00:24:14il commence à être bien haché,
00:24:15mais je pense que...
00:24:17Oui, non mais ça aurait été
00:24:18la meilleure approche en effet.
00:24:20Ah oui, bon.
00:24:23Une fois qu'on a dit ça,
00:24:24effectivement,
00:24:25est-ce qu'on est toujours
00:24:26dans l'idée
00:24:26que le marché américain,
00:24:28on l'évoquait déjà aussi
00:24:29un peu avec Laurent,
00:24:30on parle des valorisations
00:24:31structurelles
00:24:32qu'on peut attendre
00:24:32pour des marchés boursiers
00:24:33demain.
00:24:34Le marché américain,
00:24:35là on l'évalue quoi ?
00:24:36Toujours, ça se paye toujours
00:24:38une vingtaine de fois
00:24:38les bénéfices, c'est ça ?
00:24:40Un peu plus.
00:24:40Un peu plus, d'accord.
00:24:42Donc c'est toujours pas
00:24:43le grand bargain quoi.
00:24:45Non, il y a quelque chose
00:24:46d'intéressant,
00:24:47je veux revenir sur l'histoire
00:24:49des technos
00:24:49et je trouve qu'on ne réagit pas
00:24:50assez sur les CAPEX
00:24:52et rapporté à la croissance
00:24:54des revenus
00:24:54des entreprises américaines
00:24:55et notamment des GAFA.
00:24:58En réalité,
00:24:59on ne se rend pas compte de ça,
00:25:00mais les montants des CAPEX
00:25:01sont tellement importants,
00:25:03un CAPEX n'engendre pas,
00:25:05un dollar de CAPEX
00:25:05n'engendre pas
00:25:06un dollar supplémentaire
00:25:07de revenus.
00:25:08La réalité,
00:25:09à part Nvidia,
00:25:10la réalité,
00:25:10c'est que l'ensemble
00:25:11des entreprises,
00:25:12des grosses entreprises américaines,
00:25:13celles qu'on connaît,
00:25:15aujourd'hui,
00:25:15elles dépensent
00:25:17en investissement
00:25:18finalement pour garder
00:25:19leur position.
00:25:21Ça veut dire
00:25:21qu'en termes de valorisation
00:25:22et notamment
00:25:23si on est plutôt
00:25:24encore avec des taux élevés
00:25:25et une croissance économique
00:25:26qui diminue,
00:25:27c'est-à-dire que le potentiel
00:25:28de hausse sur ces entreprises
00:25:29sent quand même
00:25:31plutôt limité.
00:25:33Donc faire attention à ça.
00:25:35Sur le marché américain,
00:25:36quand vous payez
00:25:37grosso modo
00:25:3825, 26, 27 fois,
00:25:39on est dans une moyenne
00:25:41très haute plutôt
00:25:42et que vous avez
00:25:43cette problématique
00:25:44de croissance
00:25:45avec demain
00:25:47peut-être
00:25:47une problématique
00:25:48de supply chain
00:25:49parce qu'il va falloir
00:25:49remplacer quand même
00:25:50le technicien chinois,
00:25:53la supply chain chinoise,
00:25:54ça va compliquer
00:25:55quand même
00:25:55énormément les choses.
00:25:56Donc c'est pour ça
00:25:57que le message
00:25:57sur les techs américaines,
00:25:59après le rebond,
00:26:00le temps de mettre
00:26:01tout ça à plat,
00:26:02il va falloir quand même
00:26:03être assez prudent.
00:26:04Et finalement,
00:26:06le tournant du marché,
00:26:08c'est comme souvent
00:26:09c'est NVIDIA le 28.
00:26:11Pourquoi NVIDIA ?
00:26:11Ça fait trois fois,
00:26:12trois publications de suite,
00:26:14trois publications
00:26:14au-dessus des attentes,
00:26:16trois baisses.
00:26:17Trois baisses.
00:26:18C'est-à-dire que le marché
00:26:18attend toujours plus.
00:26:20Il attend toujours plus.
00:26:21Et je suis assez impatient
00:26:23honnêtement.
00:26:23On l'a vu sur Palantir
00:26:24cette semaine.
00:26:24Oui, Palantir,
00:26:25moins 12 ou moins 11
00:26:26ou moins 12.
00:26:27Et vous avez vu
00:26:28l'interview d'ailleurs
00:26:29du patron de Palantir.
00:26:31Il a dit le terme
00:26:33« on est en feu ».
00:26:34C'est extraordinaire,
00:26:35on est en feu.
00:26:37Avec les chiffres
00:26:38qui ont publiés, oui.
00:26:39Voilà.
00:26:40Mais c'est une boîte
00:26:40qui a pris 500% en un n'est pas.
00:26:42Mais c'est sur ces termes.
00:26:43C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:26:44le marché...
00:26:45On marche sur l'eau, quoi.
00:26:46On voit qu'il est...
00:26:47Et vous l'avez vu encore
00:26:48aujourd'hui sur des publications,
00:26:51il en veut énormément.
00:26:52Mais plus qu'énormément.
00:26:54C'est-à-dire que NVIDIA,
00:26:55avec un effet de surprise
00:26:56de 5-6% au-dessus
00:26:57du consensus
00:26:59sur les chiffres d'affaires,
00:27:00ça baisse.
00:27:00Ça baisse de 4, 5, 6, 7%.
00:27:03C'est à peu près
00:27:03la norme des 3 dernières
00:27:05publications de NVIDIA.
00:27:06Donc sur les technos...
00:27:08Un point commun
00:27:08qui rassemble ces valeurs,
00:27:09c'est la part de détention
00:27:11du retail.
00:27:11Oui.
00:27:12Non mais Palantir, NVIDIA,
00:27:14c'est les darlings
00:27:15du retail américain.
00:27:17C'est le côté moutonnier
00:27:18du marché aussi.
00:27:19C'est-à-dire que la hausse,
00:27:20en genre de la hausse,
00:27:21c'est notamment l'entraînement
00:27:22par ce qu'on a vu aussi,
00:27:23on peut le dire sur l'or aussi,
00:27:25en Asie,
00:27:26des choses comme ça,
00:27:26qui fait que c'est un des phénomènes
00:27:28auto-entretenus
00:27:28qui va générer
00:27:29de la volatilité future
00:27:30sur les marchés.
00:27:32Donc NVIDIA,
00:27:33c'est vrai que les derniers
00:27:33rentrant sur NVIDIA,
00:27:34ils en sont un peu de leur poche
00:27:35puisqu'on a perdu 30%
00:27:37à peu près
00:27:37sur les points hauts.
00:27:38Sur Palantir,
00:27:39avec une hausse comme ça
00:27:40que vous arrivez le dernier,
00:27:41vous prenez un 12-13%
00:27:43sur des publications records.
00:27:44Donc ça devient effectivement
00:27:45assez complexe
00:27:45parce que le marché,
00:27:46n'oubliez pas,
00:27:47c'est hyper concentré.
00:27:48C'est-à-dire que
00:27:49les mains des particuliers,
00:27:50c'est concentré
00:27:51sur une dizaine de valeurs
00:27:52à travers le monde.
00:27:53Mais ça veut dire,
00:27:53là, on est en train
00:27:53de chercher les successeurs
00:27:55des GAFAM, etc.
00:27:57Enfin, le monde de la tech
00:27:58va continuer de produire
00:28:00des entreprises innovantes,
00:28:01de forte croissance,
00:28:02qui vont doubler
00:28:03de chiffre d'affaires
00:28:03tous les 5 ans, etc.
00:28:05Ça va continuer d'exister.
00:28:06Tout à fait.
00:28:07Mais j'avais donné
00:28:07ce terme pour Microsoft
00:28:09qui a sorti des résultats
00:28:10exceptionnels, honnêtement,
00:28:11et assez surprenants
00:28:12sur la partie cloud,
00:28:14entre autres.
00:28:14C'est que ces entreprises-là
00:28:16continuent à avoir
00:28:17la faveur finalement
00:28:18des investisseurs
00:28:18parce que ce sont des utilities.
00:28:19La réalité,
00:28:20c'est qu'il y a une part
00:28:21de récurrence des revenus
00:28:22qui est extrêmement forte
00:28:23et en plus, derrière,
00:28:25vous avez la cerise
00:28:26sur le gâteau
00:28:26qui est cette partie AI
00:28:28qui prend de l'ampleur
00:28:29et la partie cloud
00:28:30qui prend de l'ampleur.
00:28:31Donc, je pense que le marché
00:28:32va se concentrer finalement
00:28:33sur ces entreprises
00:28:34avec une énorme récurrence
00:28:35de revenus,
00:28:36surtout dans un contexte
00:28:37d'incertitude
00:28:37comme on l'a actuellement.
00:28:38Ça va devenir
00:28:39des valeurs dividendes.
00:28:40C'est déjà les plus gros
00:28:41payeurs de dividendes au monde.
00:28:42Oui, mais ils sont en share buyback.
00:28:43Ils sont déjà
00:28:44sur des montants stratosphériques.
00:28:45Apple, ça doit être
00:28:46300, 400, 500 milliards
00:28:47de share buyback
00:28:48ces dernières années.
00:28:50Donc, on sait très bien,
00:28:51ils distribuent peu,
00:28:52mais par contre,
00:28:52ça rachète énormément
00:28:53des titres sur le marché.
00:28:55Laurent, si vous avez
00:28:56des commentaires, bien sûr.
00:28:56Puis, je veux bien revenir
00:28:58au point que vous faisiez
00:28:58tout à l'heure,
00:29:00effectivement,
00:29:00à quelle vitesse
00:29:01est-ce qu'on va voir
00:29:02quand même l'impact
00:29:03des tarifs,
00:29:04mais de l'incertitude,
00:29:06de la volatilité
00:29:07générée par cette conduite
00:29:10un peu erratique
00:29:10de politique économique
00:29:12aux Etats-Unis ?
00:29:13Quand est-ce qu'on va voir
00:29:14ça se matérialiser
00:29:15au-delà des discours
00:29:16des entreprises,
00:29:17dans des chiffres durs,
00:29:18ce que vous disiez,
00:29:19et à quelle vitesse
00:29:20ça se traduit
00:29:21et qu'est-ce que ça implique
00:29:22pour une banque centrale
00:29:24comme la Fed ?
00:29:25Parlons-en,
00:29:25puisque c'est le jour
00:29:25d'en parler.
00:29:27Alors, la vitesse
00:29:27de transmission
00:29:28à l'école Mirelle,
00:29:29elle est plus ou moins rapide,
00:29:31mais j'ai envie de dire
00:29:32que quand on écoute
00:29:33le discours des entreprises,
00:29:34beaucoup nous ont dit
00:29:35quand même
00:29:35que le premier trimestre,
00:29:36c'était le vent dans le dos
00:29:37au janvier-février
00:29:38et qu'à partir du mois de mars,
00:29:40il y a eu une espèce
00:29:42de poche d'air.
00:29:44Plus personne ne communique
00:29:46ou ils donnent
00:29:46une espèce de commentaire
00:29:47qualitatif sur ce qui s'est passé
00:29:49sur le début du Q2.
00:29:50Je crois que le rendez-vous
00:29:52va nous permettre
00:29:52d'avoir certainement
00:29:53un été animé,
00:29:54ce sera les publications
00:29:55semestrielles.
00:29:57D'ailleurs,
00:29:57il y a beaucoup de sociétés
00:29:58qui ne donnent plus
00:29:58de guidance annuelle
00:29:59et je pense que ce point
00:30:01de passage intermédiaire
00:30:02de mi-année
00:30:02qu'on aura à partir
00:30:03de mai-juillet
00:30:04jusqu'à début août,
00:30:05puis fin août,
00:30:05pour ceux qui sont
00:30:06un petit peu en retard
00:30:07dans leur capacité
00:30:09à consolider leur compte
00:30:10ou qui vont plus doucement
00:30:12parce qu'ils veulent avoir
00:30:12un été reposant.
00:30:14C'est Nvidia qui publie
00:30:15le plus tard,
00:30:15généralement,
00:30:16dans les grandes valeurs US.
00:30:17En revanche,
00:30:18quand on commence
00:30:18à regarder les indicateurs
00:30:19macro un peu avancés,
00:30:21c'est-à-dire les enquêtes
00:30:22de Fed régional,
00:30:24on voit que ça décroche,
00:30:25la confiance des consommateurs
00:30:26décroche.
00:30:27Donc, clairement,
00:30:28aujourd'hui,
00:30:29le signal,
00:30:29c'est qu'aux Etats-Unis,
00:30:31il y a un prolongement
00:30:32de ce trou d'air.
00:30:33Cette incertitude géopolitique
00:30:34des tarifs
00:30:35se traduit
00:30:36dans une prolongation.
00:30:37Donc, le premier semestre,
00:30:38il va être un exercice
00:30:39difficile pour les entreprises.
00:30:41Alors, si entre les deux,
00:30:42on arrive à avoir
00:30:43certains accords
00:30:44ou de nombreux accords
00:30:45avec l'Inde,
00:30:47peut-être l'Europe,
00:30:48peut-être encore moins,
00:30:49mais c'est-on jamais
00:30:50avec la Chine,
00:30:51à ce moment-là,
00:30:51le marché est capable
00:30:52de passer à travers
00:30:53entre guillemets
00:30:53cette vallée
00:30:54et de se dire
00:30:54« Ah oui,
00:30:55mais le deuxième semestre
00:30:56sera bon,
00:30:57l'année sera potentiellement
00:30:59bien meilleure,
00:30:59accélération,
00:31:00j'achète,
00:31:01c'est des nouvelles passées ».
00:31:03Voilà, mais clairement,
00:31:04la séquence des publications
00:31:06du Q1
00:31:06a été satisfaisante,
00:31:08il n'y a pas eu
00:31:08trop de warning,
00:31:09globalement,
00:31:10les marchés sont revenus
00:31:11sur des points
00:31:11assez hauts en Europe
00:31:12et acceptables aux États-Unis
00:31:14avec des valorisations
00:31:15qui ne sont quand même
00:31:16pas cadeaux.
00:31:17Attention à la séquence
00:31:19de publication
00:31:19du premier semestre,
00:31:21clairement.
00:31:22Et dans le débat,
00:31:23j'aimais bien
00:31:23ce que tout à l'heure
00:31:24vous disait Pierre-Olivier
00:31:26sur le sujet
00:31:27des valorisations
00:31:28et je suis assez d'accord,
00:31:30je pense que la Chine
00:31:31a entre guillemets
00:31:31des cartes maîtresses
00:31:32aujourd'hui dans ses manches
00:31:33qu'elle n'avait pas
00:31:34il y a quelques années
00:31:35parce qu'elle a réorganisé
00:31:36aussi un petit peu
00:31:37son économie.
00:31:38Je prendrais peut-être
00:31:39deux, trois sujets
00:31:39très rapides.
00:31:41L'indépendance énergétique,
00:31:42on importait beaucoup avant,
00:31:44aujourd'hui ils ont
00:31:44cinq ans ou six ans
00:31:46d'avance sur le déploiement
00:31:47green tech
00:31:48qu'ils avaient prévu,
00:31:50donc ils ont une indépendance
00:31:51importante.
00:31:51Aujourd'hui,
00:31:52ils n'importent que 16%
00:31:52de leur consommation énergétique,
00:31:54ça veut dire que le prix
00:31:55du pétrole,
00:31:56du gaz,
00:31:57du LNG,
00:31:57c'est important
00:31:58mais ce n'est pas un facteur
00:31:59qui va disloquer leur économie.
00:32:01Sur la partie alimentaire,
00:32:02ils étaient beaucoup plus
00:32:03dépendants précédemment,
00:32:05aujourd'hui on n'est que
00:32:05sur 21%,
00:32:06donc il y a une certaine
00:32:08indépendance aussi.
00:32:09Et puis après,
00:32:10si on discute
00:32:11de la durée du mandat
00:32:13du président,
00:32:14il y a une durée
00:32:15à date illimitée
00:32:16et puis il y en a un
00:32:17qui a une durée
00:32:17à date limitée
00:32:18et il nous l'a rappelé
00:32:19d'ailleurs dans une communication
00:32:20il n'y a pas longtemps
00:32:21et donc dans la partie
00:32:23de poker,
00:32:23il y en a un
00:32:24qui peut jouer plus longtemps
00:32:24et puis qui s'est
00:32:25probablement organisée
00:32:27parce que ce n'est pas de nouveau.
00:32:29Trump a tapé le premier,
00:32:30l'administration Biden
00:32:31a continué,
00:32:32donc elle a amplifié
00:32:33le mouvement anti-Chine,
00:32:34protectionnisme,
00:32:35un pacte
00:32:36et donc il se doutait bien
00:32:37que de toute façon
00:32:37la nouvelle administration,
00:32:39que ce soit Kamala Harris
00:32:40et les démocrates,
00:32:41a lavé ce même discours,
00:32:43ça a été Trump,
00:32:44ça a été le même discours,
00:32:44donc ils avaient préparé
00:32:45entre guillemets
00:32:46leur protection.
00:32:47Donc aujourd'hui,
00:32:47je pense qu'ils ont
00:32:48un peu plus de munitions,
00:32:49bien évidemment
00:32:50que les annonces
00:32:50en les ont été brutales,
00:32:52violentes,
00:32:53elles ont voulu choquer
00:32:53mais à la fin,
00:32:55quand vous êtes capable
00:32:56de résister dans le bluff,
00:32:58vous avez certainement
00:32:58la capacité de gagner la partie.
00:33:00L'alimentation,
00:33:01très important
00:33:02parce que moi,
00:33:03je me souviens
00:33:03à première guerre commerciale,
00:33:04la Chine avait déjà
00:33:06bloqué son marché
00:33:07pour les exportations
00:33:09de soja américain
00:33:10par exemple,
00:33:11à tel point
00:33:11qu'il a fallu dépenser,
00:33:13j'ai en tête
00:33:13le chiffre de 200 milliards,
00:33:14plan de soutien
00:33:15aux farmeurs
00:33:16pour compenser
00:33:18les pertes
00:33:19et le nombre de faillites
00:33:20qui a explosé
00:33:21dans le secteur agricole
00:33:22américain.
00:33:22Là, on est parti
00:33:23peut-être pour la même histoire.
00:33:25Il va falloir remettre
00:33:26en place des plans
00:33:26de soutien
00:33:27pour les fermiers
00:33:28américains
00:33:29qui verront sans doute
00:33:30fermer le marché chinois
00:33:32en cas d'escalade
00:33:34trop prononcée.
00:33:36Sur la séquence macro,
00:33:37qu'est-ce que vous voyez
00:33:37arriver le premier
00:33:38en termes de dommages
00:33:39pour l'économie américaine ?
00:33:41Est-ce que c'est d'abord
00:33:42le marché du travail
00:33:42qui calanche ?
00:33:44Est-ce que c'est d'abord
00:33:45un premier choc de prix
00:33:47ou inflationniste ?
00:33:48Je ne sais pas
00:33:48comment est-ce que vous l'appelez.
00:33:50Important pour la Fed,
00:33:51j'imagine,
00:33:51dans la séquence.
00:33:52Oui, c'est un peu compliqué.
00:33:54Il y a beaucoup d'échappes
00:33:55qui jouent en même temps.
00:33:56Non, mais je pense
00:33:57que ce n'est pas évident.
00:33:59Après, le marché,
00:33:59il nous dit quoi ?
00:34:00C'est vrai que je suis assez d'accord
00:34:01avec ce qu'il vient d'être dit.
00:34:03Le marché, il nous dit,
00:34:04c'est cet été.
00:34:05Voilà, que la Fed
00:34:05va commencer à baisser en juillet
00:34:06parce que cet été,
00:34:07on va avoir les impacts,
00:34:08ce qui est assez logique.
00:34:08C'est-à-dire que le potentiel de récession,
00:34:10il est quand même là,
00:34:11présent aujourd'hui.
00:34:12Moi, je suis...
00:34:13Alors, sur la récession...
00:34:15C'est un peu la même question.
00:34:16C'est compliqué.
00:34:17Là aussi,
00:34:18moi, je pense d'abord,
00:34:18un, il n'y a pas de problème
00:34:19sur les ménages.
00:34:20Les enquêtes des ménages
00:34:21sont très mauvaises.
00:34:23Mais les bilans sont solides.
00:34:24Évidemment, par exemple,
00:34:26aux Etats-Unis,
00:34:26là où les enquêtes
00:34:27ont le plus chuté,
00:34:29il y a quand même
00:34:29un biais politique extrêmement fort.
00:34:31Bien sûr.
00:34:32Donc, il ne faut pas non plus
00:34:32trop surinterpréter ça.
00:34:35Pour avoir très bien l'INSEE,
00:34:36je sais que, par exemple,
00:34:36l'indicateur de confiance des ménages,
00:34:38il y a une correction très faible
00:34:40avec la consommation.
00:34:40Il faut vraiment s'en méfier.
00:34:42Et les ménages,
00:34:43on bénéficie quand même...
00:34:44Alors, peut-être moins aux Etats-Unis.
00:34:45Ils ont des problèmes
00:34:47de coûts de financement.
00:34:48Mais bon,
00:34:49le prix du pétrole
00:34:50a beaucoup baissé.
00:34:51L'expansion budgétaire
00:34:53continue aux Etats-Unis.
00:34:54Donc, le déficit public augmente
00:34:55malgré le DOJ, etc.
00:34:56En fait, ils sont en train
00:34:57d'augmenter plutôt
00:34:57le déficit public.
00:34:58C'est ce qu'on voit
00:34:59sur les données,
00:34:59en tout cas, en mensuel
00:35:00qu'on peut observer
00:35:01jusqu'à avril, jusqu'à présent.
00:35:04Donc, pour l'instant,
00:35:04je pense qu'il n'y a pas
00:35:05de grosses contraintes
00:35:06sur les ménages.
00:35:09Après, le point
00:35:09qui est plus gênant,
00:35:11c'est en effet
00:35:11l'investissement des entreprises.
00:35:12Donc là,
00:35:13ou l'investissement
00:35:14de manière générale
00:35:14puisque, par contre,
00:35:15ça chute dans le public,
00:35:16ça chute dans l'immobilier,
00:35:17ça continue.
00:35:18Les permis de construire
00:35:18continuent de baisser
00:35:19aux Etats-Unis.
00:35:20Et puis, bien sûr,
00:35:21pour les entreprises,
00:35:22ça a été bien dit,
00:35:24il n'y a aucune entreprise
00:35:25aujourd'hui qui peut faire
00:35:25des plans sur la comète.
00:35:27Il faut peut-être
00:35:27attendre 2-3 mois
00:35:28et que la situation
00:35:29soit peut-être un peu
00:35:30plus apaisée.
00:35:30Je ne sais pas
00:35:30si elle le sera complètement,
00:35:31mais en tout cas,
00:35:32on peut se projeter
00:35:32peut-être dans 2-3 mois
00:35:33dans la situation
00:35:34un peu meilleure.
00:35:35Voilà.
00:35:35Donc, je pense que
00:35:36l'investissement, lui,
00:35:36il est en train de chuter
00:35:37assez fortement.
00:35:38Mais encore une fois,
00:35:39si c'est juste
00:35:40une récession
00:35:41entre les mètres
00:35:41techniques
00:35:41qui ont un mémorandissement,
00:35:43ce n'est pas ça
00:35:44qui va intéresser
00:35:44les marchés.
00:35:45Après, par contre,
00:35:46si la guerre commerciale
00:35:48se réintensifie
00:35:50et qu'on s'aperçoit
00:35:51que finalement,
00:35:51tout ça,
00:35:52c'était juste un épisode
00:35:53dans un cycle
00:35:54un peu plus long
00:35:54parce que pour faire
00:35:55des accords commerciaux,
00:35:55on sait aussi
00:35:56que ça prend beaucoup de temps.
00:35:57Tout dépend
00:35:57de la nature des deals
00:35:58qu'on veut faire.
00:35:59Est-ce que c'est juste
00:35:59un truc, un mémorandum
00:36:01qu'on signe comme ça
00:36:01à la valite
00:36:02ou est-ce que c'est
00:36:03un vrai accord
00:36:04de libre-échange
00:36:05auquel cas, effectivement,
00:36:06ça passe devant le Congrès,
00:36:07ça prend du temps, etc.
00:36:08Voilà, et puis on peut avoir aussi,
00:36:09c'est assez classique
00:36:10dans les négociations,
00:36:12la panique
00:36:12de l'avant-dernier jour
00:36:14où on remet sur la table
00:36:16en disant
00:36:16moi, je ne signerai jamais
00:36:17cet accord-là
00:36:18et puis finalement,
00:36:18le lendemain,
00:36:19tout le monde s'embrasse.
00:36:20Donc, il va y avoir encore
00:36:21des événements
00:36:21qui font que je pense
00:36:22que la poursuite
00:36:23de l'incertitude,
00:36:24ça, c'est un élément
00:36:24quand même à avoir
00:36:25pour comprendre
00:36:26la profondeur
00:36:27en quelque sorte
00:36:28du ralentissement
00:36:29et des dommages.
00:36:30Mais après,
00:36:31aujourd'hui,
00:36:31je pense que,
00:36:32bien malin
00:36:33qu'il le sait à l'avance,
00:36:34je pense que le marché
00:36:34a mis un scénario
00:36:35probable en moyenne,
00:36:37voilà,
00:36:37il est assez cohérent,
00:36:38je ne suis pas sûr
00:36:39qu'on soit capable
00:36:40de dire exactement
00:36:42quels vont être
00:36:42les dégâts,
00:36:43voilà.
00:36:44Et après,
00:36:46il y a aussi
00:36:46une deuxième question
00:36:47qui est un peu sous-jacente,
00:36:48c'est qu'est-ce qui se passe
00:36:49en dehors des Etats-Unis ?
00:36:50Alors, il y a la Chine,
00:36:51à part,
00:36:51mais par exemple,
00:36:52pour l'Europe,
00:36:53bon, l'Europe,
00:36:54le travail est plutôt bien fait,
00:36:55on voit même que,
00:36:55pour le coup,
00:36:56l'immobilier repart,
00:36:57on voit en Allemagne,
00:36:58ça repart,
00:36:58parce que la Banque Centrale
00:36:59baisse les taux,
00:37:00contrairement aux Etats-Unis.
00:37:01Il va continuer ?
00:37:03Oui, je pense qu'ils vont continuer,
00:37:04après,
00:37:04ils vont le faire
00:37:04plus ou moins lentement,
00:37:06mais je crois que
00:37:06je l'avais dit la dernière fois,
00:37:07je trouve qu'on a tendance
00:37:09parfois à dire
00:37:10la fête fait des choses fantastiques
00:37:11et la BCE
00:37:12n'est pas toujours très bonne,
00:37:13mais moi,
00:37:13je trouve qu'au contraire,
00:37:14ça fait déjà un certain temps
00:37:16que la BCE donne des...
00:37:17Enfin, on voit où elle va,
00:37:18elle ira plus ou moins vite,
00:37:19mais c'est clair,
00:37:20bon,
00:37:21Powell,
00:37:21il change d'idée
00:37:22tous les six mois,
00:37:23donc on ne sait plus trop
00:37:23où il va lui.
00:37:24Il y a plus de visibilité en Europe,
00:37:26en fait, paradoxalement,
00:37:27sur l'aspect financier.
00:37:28La baisse des prix du pétrole,
00:37:29c'est très bon pour nous aussi.
00:37:30Bien sûr.
00:37:31Voilà,
00:37:31donc la baisse du coût de l'énergie,
00:37:32on a eu le contre-coût.
00:37:34Voilà,
00:37:35et puis le dernier point,
00:37:36c'est,
00:37:36alors nous,
00:37:37on est moins dans une...
00:37:38Il y a quand même
00:37:38la séquence budgétaire
00:37:39avec les Allemands,
00:37:40même si Merz a eu
00:37:41un peu plus de difficultés.
00:37:42Bon,
00:37:43il aura sans doute
00:37:44plus de difficultés
00:37:44à mettre en place
00:37:45de nouvelles choses,
00:37:46peut-être,
00:37:46des régulations,
00:37:47etc.
00:37:47Mais il pourra délivrer
00:37:48quand même
00:37:48ce qu'il a signé
00:37:49dans la coalition.
00:37:51Donc normalement,
00:37:51ça,
00:37:51ça devrait quand même
00:37:52se passer,
00:37:53c'est un problème d'exécution.
00:37:54Et en tout cas,
00:37:55je dirais en relatif,
00:37:56en termes de perception,
00:37:57on part,
00:37:57c'est le contraire des Etats-Unis
00:37:58qui ont eu des déficits monstrueux
00:38:00les dernières années
00:38:01qui ont fait que la demande
00:38:02était là pour tout le monde.
00:38:03Voilà,
00:38:04nous,
00:38:04on part d'une situation
00:38:04où il y a eu des efforts
00:38:06qui ont été faits,
00:38:07bon,
00:38:07pas trop en France,
00:38:07mais bon,
00:38:08nous,
00:38:08on a le biais français.
00:38:09Mais si on regarde
00:38:10justement autour,
00:38:11c'est une situation
00:38:12considérable en Asseline.
00:38:13Toutes les périphériques
00:38:14sont en surplus primaire
00:38:15aujourd'hui.
00:38:15Voilà,
00:38:16il y a encore le net
00:38:17et l'EU,
00:38:18il y a encore des crédits
00:38:19à dépenser.
00:38:20Donc voilà,
00:38:20donc l'environnement
00:38:21est peut-être plus résident.
00:38:22Donc go sur l'Europe, quoi.
00:38:24Oui,
00:38:24alors après,
00:38:25la manière dont on le joue
00:38:26parce que,
00:38:26par exemple,
00:38:26les entreprises européennes
00:38:28parfois sont très exposées
00:38:29au marché américain,
00:38:29donc après,
00:38:30il faut réfléchir.
00:38:31Mais par contre,
00:38:31oui,
00:38:32il y a quand même une situation.
00:38:33Sur le plan Macron,
00:38:33il y a un alignement
00:38:34quand même intéressant
00:38:35pour l'investisseur.
00:38:36Si on n'a pas de gros chocs nouveaux,
00:38:37que ça soit prix du pétrole,
00:38:38un choc financier,
00:38:39etc.,
00:38:40je pense qu'en relatif,
00:38:41c'est plutôt bien.
00:38:42L'Europe ou le reste du monde,
00:38:43enfin,
00:38:43en France aussi.
00:38:44D'accord avec ce schéma de marché,
00:38:46en relatif,
00:38:46le reste du monde
00:38:47va continuer de mieux faire
00:38:48que les Etats-Unis,
00:38:49là,
00:38:49pendant un temps encore ?
00:38:51Sauf si on parle
00:38:52de risque déflationniste en Europe
00:38:54parce que c'est vrai
00:38:54qu'il y a beaucoup d'indicateurs
00:38:55aujourd'hui
00:38:56qui montrent quand même
00:38:56qu'on a un ralentissement des prix.
00:38:58Bon,
00:38:58on a dit,
00:38:58c'est sinon,
00:38:59en Suisse,
00:38:59ils vont rebasculer
00:39:00en taux négatif,
00:39:01directeur,
00:39:02je parle des taux de banque centrale.
00:39:03Il va falloir naviguer
00:39:05dans ce contexte-là
00:39:05mais c'est vrai
00:39:06qu'en termes de taux réels,
00:39:07si vous avez une inflation
00:39:09qui ralentit fortement,
00:39:11on a vraiment de la marge
00:39:12pour réduire encore les taux.
00:39:13Donc,
00:39:14c'est un super support
00:39:16pour les marchés européens
00:39:17et je vais rebondir
00:39:18sur ce qui a été dit
00:39:19sur la Chine
00:39:19parce que la Chine,
00:39:20en vérité,
00:39:20fait énormément de choses.
00:39:22Sur quel plan ?
00:39:23Officiel et non officiel,
00:39:25que ce soit monétaire,
00:39:26sur de la relance.
00:39:27Vous avez vu que,
00:39:28par exemple,
00:39:28ils ont arrêté
00:39:29la publication
00:39:29de plein d'indicateurs
00:39:30économiques.
00:39:31C'est-à-dire,
00:39:32lesquels qui publient encore ?
00:39:33Ils en publient
00:39:34tellement moins qu'avant déjà ?
00:39:36En gros,
00:39:37la réalité,
00:39:38c'est que je pense aujourd'hui
00:39:38que personne n'est vraiment
00:39:39au courant de ce qui se passe
00:39:40en Chine.
00:39:40C'est la boîte noire.
00:39:41C'est la boîte noire.
00:39:42Et ça donne aussi
00:39:43un avantage considérable
00:39:44dans les négociations.
00:39:46C'est que là,
00:39:46on arrive sur un pays,
00:39:48on ne sait plus très bien
00:39:49où ils en sont
00:39:49parce qu'ils ont supprimé
00:39:50toutes les indications,
00:39:52même le trafic,
00:39:53vous ne l'avez plus,
00:39:54le trafic autoroutier,
00:39:54vous ne l'avez plus,
00:39:55les décès.
00:39:56On a eu un pic
00:39:58de données publiées
00:39:59à l'arrivée de Xi Jinping
00:40:00et de lui,
00:40:00ça n'a cessé
00:40:02de s'effondrer.
00:40:03Là,
00:40:03si vous voulez,
00:40:04de toute façon,
00:40:04c'est des joueurs d'échecs,
00:40:05les Chinois.
00:40:06C'est des échecs.
00:40:07De go.
00:40:07De go.
00:40:09De go est beaucoup
00:40:10plus compliqué d'ailleurs.
00:40:11L'AI n'arrive même pas
00:40:13aujourd'hui
00:40:13à jouer au go
00:40:14parce que tellement
00:40:15c'est compliqué.
00:40:15Il n'y avait pas un
00:40:16qui s'était fait battre
00:40:16par un ordinateur
00:40:18de Microsoft ?
00:40:18C'est ça ?
00:40:20Qui avait battu
00:40:20le joueur de go.
00:40:21Les joueurs d'échecs,
00:40:22c'est plié facile,
00:40:23mais le joueur de go,
00:40:24il avait été battu.
00:40:25Bon, bref.
00:40:26Non, mais les Chinois
00:40:27arrivent quand même
00:40:28avec énormément d'armes
00:40:29parce qu'effectivement,
00:40:30c'était le patron
00:40:31de la SML
00:40:32qui avait raconté ça.
00:40:33Il a dit
00:40:33interdisez de vendre
00:40:34des machines à SML
00:40:36aux Chinois
00:40:37mais dans 2-3 ans,
00:40:39ils les auront
00:40:40et les fabriqueront.
00:40:41Et c'est ce qui se passe,
00:40:41c'est-à-dire qu'ils ont
00:40:42réadapté et réadaptent.
00:40:44On a vu sur l'automobile
00:40:45en LED tout électrique
00:40:47aller en Chine,
00:40:48mais en Chine,
00:40:49c'est incroyable.
00:40:50Ça fait 10 ans
00:40:50qu'ils seront déjà
00:40:51aux scooters électriques,
00:40:52partout,
00:40:53les véhicules électriques,
00:40:54c'est la même chose.
00:40:54Donc, vous faites des normes
00:40:55et plus vous faites de normes
00:40:56et plus vous empêchez
00:40:57les Chinois,
00:40:58plus ils mettent
00:40:58énormément de moyens
00:40:59à s'adapter
00:41:00et à devenir
00:41:01plus compétitifs qu'avant.
00:41:02Et donc,
00:41:03ce qui va se passer,
00:41:04c'est qu'on va voir
00:41:04le marché européen
00:41:05qui va inonder
00:41:06de produits chinois
00:41:07dans les prochains mois
00:41:09puisqu'il n'y a plus
00:41:10de débouchés américains,
00:41:11donc très déflationnistes aussi.
00:41:12L'économie
00:41:13assez restructurée
00:41:14avec la consommation intérieure
00:41:15qui est de plus en plus importante
00:41:16avec des plans de relance.
00:41:17Donc, la Chine,
00:41:18aujourd'hui,
00:41:18dans ses négociations,
00:41:19la Chine, je trouve,
00:41:21ne dévoile pas son jeu.
00:41:23Et l'investisseur en profite
00:41:25en achetant des actions chinoises
00:41:26aujourd'hui ?
00:41:26Le Heng Seng,
00:41:27il doit être à plus 12,
00:41:28plus 13,
00:41:28je crois,
00:41:28depuis le début de l'année.
00:41:29On a toutes les publications
00:41:30des grosses entreprises chinoises
00:41:31qui arrivent dans la séquence,
00:41:33donc on va voir ce que ça donne.
00:41:34Donc, ça revient investissable.
00:41:36Pour moi,
00:41:37ça l'était.
00:41:37On avait déjà parlé de ça,
00:41:38notamment au Nouvel An Chinois.
00:41:40Oui, je considère
00:41:42que le pays
00:41:42est tout à fait investissable.
00:41:44Bon,
00:41:44sur la logique d'investissement
00:41:45dans ce contexte,
00:41:48le schéma
00:41:48reste du monde
00:41:49versus US,
00:41:50le reste du monde
00:41:52peut continuer
00:41:52de surperformer
00:41:53encore un temps
00:41:54le marché américain ?
00:41:54Oui, je partage cette analyse.
00:41:55Alors, je mettrai
00:41:56une réserve sur la Chine
00:41:57parce qu'investir
00:41:57dans une boine d'art,
00:41:58c'est compliqué.
00:41:59Notre métier,
00:41:59c'est d'investir
00:42:00sur des choses rationnelles
00:42:01et tangibles
00:42:02et pas sur une spéculation
00:42:03qu'on ne maîtrise pas.
00:42:04Donc, nous,
00:42:04on fait sans la Chine
00:42:05aujourd'hui
00:42:06et on considère
00:42:07que c'est non investissable
00:42:08où on peut jouer
00:42:09en dérivée seconde
00:42:10avec quelques sociétés
00:42:11mais c'est des raccourcis
00:42:12sur lesquels
00:42:12on n'aurait pas envie d'aller.
00:42:14En revanche,
00:42:14oui, l'Europe,
00:42:14clairement,
00:42:15elle est,
00:42:16en termes de flux,
00:42:17si on regarde
00:42:17sur les cinq dernières années,
00:42:18elle a connu
00:42:18une décollecte massive.
00:42:20L'Europe aussi
00:42:21est considérée
00:42:21comme non investissable
00:42:22par des investisseurs
00:42:23qui ont le goût.
00:42:23Mais les banques américaines
00:42:24commencent à dire
00:42:25qu'aujourd'hui,
00:42:25il faut neutraliser
00:42:26la pondération européenne.
00:42:27Les plus grandes banques privées
00:42:29ont ce message.
00:42:31Ça veut dire
00:42:31qu'il y a un flux
00:42:31qui est devant nous encore.
00:42:33Il a commencé
00:42:34depuis un gros trimestre.
00:42:36J'ai envie de dire
00:42:36que dans la fête,
00:42:37il y a un absent
00:42:37entre guillemets.
00:42:39Alors après,
00:42:39on peut regarder par pays
00:42:40et vous allez me dire
00:42:41oui,
00:42:41mais il y en a qui fonctionnent
00:42:42et j'ai bien dans l'idée
00:42:42qui a fonctionné.
00:42:44Mais peut-être qu'à un moment,
00:42:44il peut y avoir un temps
00:42:45parce que c'est très domestique
00:42:47et cette reprise,
00:42:47elle va être domestique.
00:42:48Un temps pour les mid
00:42:49et small caps européennes
00:42:50qui sont un parent pauvre.
00:42:52J'ai envie de dire
00:42:53des performances depuis longtemps
00:42:54avec des décotes historiques,
00:42:56etc.
00:42:57Peut-être que ça deviendrait
00:42:58intéressant d'être plus curieux
00:43:00sur cet univers
00:43:00pour chacun des investisseurs
00:43:02qui le souhaitent
00:43:03d'aller creuser
00:43:03des stratégies
00:43:04autour de certaines mid caps
00:43:05ou de valeurs plus domestiques.
00:43:07Qu'est-ce qu'on peut rajouter
00:43:08comme argument
00:43:09à la liste des arguments
00:43:09qu'on a déjà énoncés
00:43:11en faveur de cette classe d'actifs ?
00:43:13Est-ce que par exemple
00:43:13l'aspect tarifaire,
00:43:15c'est le fait d'être
00:43:17plus local,
00:43:19plus domestique,
00:43:20plus petit ?
00:43:21En relatif,
00:43:23c'est bon d'avoir
00:43:24des mid et small
00:43:25par rapport à des large caps
00:43:26plus global,
00:43:27mondialisés
00:43:27avec des produits
00:43:28qui franchissent les frontières
00:43:29tous les jours ?
00:43:30À terme, oui.
00:43:31À court terme,
00:43:31on sent bien
00:43:32que la première manœuvre
00:43:34des investisseurs internationaux
00:43:35quand ils se repondèrent,
00:43:36c'est d'abord d'acheter
00:43:37des indices,
00:43:38soit passifs,
00:43:39soit d'acheter des large caps
00:43:40et d'être un peu actifs.
00:43:41Donc, ce n'est pas encore
00:43:42le moment.
00:43:43En revanche,
00:43:43je pense qu'entre
00:43:45l'impact minime
00:43:46des tarifs
00:43:47et des droits douaniers,
00:43:49la banque centrale
00:43:50qui est un facteur
00:43:50de redressement
00:43:51de l'économie progressif
00:43:52ou en tout cas
00:43:53de libération du capital
00:43:55avec de la liquidité
00:43:56et logiquement,
00:43:57à un moment ou à un autre,
00:43:58une inflexion économique
00:43:59qui devrait se traduire
00:44:01par un redressement
00:44:02des indicateurs avancés
00:44:03comme les PMI
00:44:04et à un moment ou à un autre,
00:44:05probablement la croissance.
00:44:06Il faudra savoir attraper
00:44:08ces mid-caps
00:44:09probablement
00:44:10après l'été
00:44:11à la rentrée.
00:44:11On a encore un peu de temps.
00:44:12Je n'ai pas un message
00:44:13ultra positif,
00:44:15mais dans la partie,
00:44:16il y a un joueur
00:44:16qui est un peu absent
00:44:17qui mériterait
00:44:18d'être zoomé
00:44:19à un moment ou à un autre.
00:44:20Peut-être Toto,
00:44:21mais il ne faut pas l'oublier
00:44:22parce que ça fait trop longtemps
00:44:23qu'on les a oubliés.
00:44:24C'est une séquence
00:44:24qu'on doit pouvoir voir
00:44:26à un moment.
00:44:27Dans le mécanisme,
00:44:29logiquement,
00:44:29cette séquence
00:44:29devrait arriver à un moment.
00:44:30En termes de tendance
00:44:32de marché,
00:44:32qu'est-ce qui vous intéresse ?
00:44:34Qu'est-ce qui vous paraît
00:44:34être intéressant
00:44:36justement à exploiter ?
00:44:37Je pense que
00:44:37ce qu'il faut surveiller
00:44:38sur l'Europe,
00:44:40c'est quand même l'euro aussi.
00:44:41Plus pour les scoops,
00:44:43moins pour les small caps
00:44:43et plus pour les grandes boîtes.
00:44:46Donc le risque de poursuite
00:44:47de la réappréciation
00:44:48de l'euro contre le dollar ?
00:44:49Oui, parce que ça a été
00:44:49quand même aussi
00:44:49un des arguments
00:44:50qui au début
00:44:52initient un peu
00:44:52le rating de l'Europe.
00:44:54Donc là,
00:44:54je pense qu'il faut
00:44:54faire un peu attention.
00:44:55On arrive à un moment
00:44:56où la toute hausse
00:44:56supplémentaire de l'euro
00:44:57deviendrait moins positif
00:44:59pour le marché ?
00:45:00Ça va inévitablement
00:45:02baisser les profits
00:45:03faits à l'étranger
00:45:04par les boîtes européennes.
00:45:05Ça sera mécanique.
00:45:07Après, là par contre,
00:45:08moi je suis un peu plus positif
00:45:10sur la déflation.
00:45:11Je pense qu'on peut avoir
00:45:12une inflation faible.
00:45:14Mais je pense que
00:45:15évidemment,
00:45:16il y a aussi
00:45:16la thématique chinoise
00:45:17qui va essayer
00:45:18de pousser
00:45:19ces produits à l'étranger.
00:45:20Mais les torel
00:45:22baissent beaucoup.
00:45:24Ça, je trouve ça
00:45:25très très bien.
00:45:26Il y a un deuxième
00:45:26aussi aspect
00:45:27qui...
00:45:27Très très bien, oui.
00:45:29Les toriels s'ajustent
00:45:30au potentiel
00:45:31de l'économie européenne.
00:45:33Oui, oui, c'est bien.
00:45:33C'est toujours mieux
00:45:34d'avoir des toriels bas
00:45:35quand on a 0% de croissance.
00:45:36Oui, voilà, c'est ça.
00:45:37C'était mon point.
00:45:38On peut plus que des toriels
00:45:39à 2 ou 3%, ça c'est sûr.
00:45:40Ça ne dérange pas
00:45:40d'avoir des toriels.
00:45:41Non, moi, voici
00:45:41le crédit repartit.
00:45:43Les banques
00:45:44avaient bien performé
00:45:44là-dessus aussi.
00:45:45Enfin, on voit
00:45:45que le crédit
00:45:46sur les données dures
00:45:47repart.
00:45:48Voilà, donc je suis un peu
00:45:49moins inquiet
00:45:50de ce point de vue-là.
00:45:51Mais je comprends aussi
00:45:51que par contre...
00:45:52Je ne sais pas si le Morgos
00:45:53c'est plus...
00:45:54Là, je fais un peu
00:45:54du fine-tuning.
00:45:56C'est peut-être
00:45:56le mot de déflation.
00:45:57Mais par contre,
00:45:57je comprends qu'il peut y avoir
00:45:58une inflation plus faible
00:45:59avec tout ce qui est
00:46:00l'argument de la Chine.
00:46:01Les risques déflationnistes
00:46:02ou une pression
00:46:03des inflationnistes
00:46:04trop forte
00:46:05qui nous ramènerait
00:46:06peut-être un peu trop
00:46:07en arrière.
00:46:07Il y a peut-être
00:46:08un dernier point d'ailleurs.
00:46:09Et ça donne du temps
00:46:09à des pays comme la France aussi
00:46:10qui budgétairement
00:46:11sont en situation difficile.
00:46:13Si on avait des taux longs
00:46:14qui montaient,
00:46:14ça sera très compliqué.
00:46:15Bien sûr.
00:46:16Et puis tout le monde
00:46:16ne fait pas d'austérité.
00:46:17Je ne dis pas qu'on va faire
00:46:18du très bon travail
00:46:19mais en tout cas
00:46:19ça nous donne un peu
00:46:19de temps.
00:46:20Le marché est gentil avec nous.
00:46:22L'Allemagne va relancer
00:46:23les pays périphériques
00:46:25qui ont assaini
00:46:25leurs finances publiques.
00:46:27C'est bien.
00:46:27On n'est pas obligés
00:46:27de tous faire le travail.
00:46:28Après, structurellement,
00:46:29il va falloir savoir
00:46:30quel modèle on veut avoir
00:46:31et ce qu'on produit.
00:46:32Ça, ça serait une autre question
00:46:33mais c'est très macro.
00:46:33On va y réfléchir
00:46:34pendant les jours qui viennent.
00:46:36Merci beaucoup Pierre-Olivier.
00:46:37Merci à vous trois.
00:46:38Pierre-Olivier Béfi,
00:46:39Boussard et Gavodan,
00:46:40Laurent Dédier,
00:46:41Autingre, Banque privée
00:46:42et Frédéric Rosier.
00:46:43Mirabeau étaient les invités
00:46:44de Planète Marché ce soir.
00:46:55Le dernier quart d'heure
00:46:56de Smartbourg chaque soir,
00:46:57vous le savez,
00:46:58c'est le quart d'heure thématique
00:46:59et c'est un quart d'heure
00:47:00supplémentaire
00:47:01que nous vous offrons ce soir
00:47:02pour évoquer les résultats
00:47:04du premier trimestre de Legrand
00:47:06et la stratégie du leader
00:47:08mondial de la basse tension.
00:47:10Franck Lémery est à mes côtés
00:47:11en plateau,
00:47:11le directeur financier
00:47:12du groupe Legrand.
00:47:13Franck Lémery, bonsoir.
00:47:14Bonsoir.
00:47:14Merci beaucoup d'être avec nous.
00:47:16Je le disais,
00:47:17leader mondial de la basse tension,
00:47:18vous êtes spécialiste
00:47:19des infrastructures électriques
00:47:20et numériques
00:47:21dédiées à tous les types
00:47:22de bâtiments,
00:47:23que ce soit tertiaires,
00:47:24industrielles ou résidentielles.
00:47:26Vos chiffres du premier trimestre
00:47:28ont été publiés ce matin.
00:47:29Monsieur Lémery donne
00:47:30quelques métriques clés,
00:47:31vous me corrigez évidemment
00:47:32si je me trompe.
00:47:33Croissance organique du chiffre
00:47:35d'affaires de 7,6%.
00:47:36On est à plus de 11% de croissance
00:47:38si on rajoute les acquisitions
00:47:39qui ont été réalisées
00:47:41et même encore un peu plus
00:47:42avec les effets de change.
00:47:43Résultats opérationnels ajustés
00:47:45progressent de plus de 13%.
00:47:46470 millions d'euros
00:47:48pour une marge opérationnelle ajustée
00:47:50de 20,7%.
00:47:52Et les objectifs 2025
00:47:53sont pleinement confirmés
00:47:55par la direction du groupe Legrand.
00:47:57Quelles ont été les dynamiques
00:47:58sur ce premier trimestre
00:47:59qui ont porté cette croissance,
00:48:01ces résultats ?
00:48:02Et quels sont les contrastes
00:48:03que vous avez pu observer,
00:48:04Franck Lémery ?
00:48:05Bonsoir Grégoire,
00:48:07bonsoir à tous,
00:48:07merci de me recevoir
00:48:08sur ce plateau aujourd'hui.
00:48:10Les dynamiques,
00:48:11je crois qu'il y en a trois
00:48:11de dynamiques de marché.
00:48:13Une première,
00:48:14qui est la moins positive,
00:48:16c'est celle du marché
00:48:16de la construction,
00:48:18qui est un marché
00:48:18qui était plutôt à taux
00:48:19de ces dernières années
00:48:21et qui le reste.
00:48:22Nous savons qu'il y aura
00:48:23une reprise,
00:48:24la question c'est quand ?
00:48:25Mais le quand n'était pas
00:48:27pendant ce trimestre.
00:48:28La deuxième dynamique,
00:48:30et elle vient complètement
00:48:31valider notre stratégie
00:48:32et le pivot stratégique
00:48:33que nous avons fait
00:48:34dans notre portefeuille,
00:48:35c'est la dynamique
00:48:36autour des data centers.
00:48:37Les data centers
00:48:38représentent désormais
00:48:3920% du chiffre d'affaires
00:48:41du groupe Le Grand.
00:48:43Ils ont connu
00:48:43une croissance
00:48:44l'année dernière
00:48:45de 15% sur l'année pleine,
00:48:47de 30% sur le dernier trimestre
00:48:49et la croissance
00:48:50de ce trimestre
00:48:50est encore supérieure.
00:48:53Et puis,
00:48:53la troisième dynamique,
00:48:54là encore,
00:48:55qui s'inscrit complètement
00:48:56dans notre stratégie,
00:48:59stratégie qu'on a eu
00:49:00la chance de partager
00:49:00avec la communauté financière
00:49:02au mois de septembre,
00:49:02c'est bien évidemment
00:49:04les acquisitions,
00:49:06les acquisitions
00:49:07qui est vraiment
00:49:07le deuxième moteur
00:49:08de croissance
00:49:09du groupe Le Grand,
00:49:10avec là encore
00:49:11une dynamique
00:49:11assez positive,
00:49:13deux nouvelles acquisitions
00:49:14annoncées sur ce trimestre,
00:49:16ce qui porte
00:49:16à 10,
00:49:17le nombre d'acquisitions
00:49:18réalisées sur les 12 derniers mois,
00:49:22près de 500 millions d'euros
00:49:23de chiffre d'affaires acquis.
00:49:24Ce qui est un rythme de croisière
00:49:26en termes de croissance externe
00:49:27pour Le Grand
00:49:28depuis des années maintenant,
00:49:29Franck Lémery ?
00:49:30Tout à fait,
00:49:30c'est une accélération
00:49:33du rythme de croisière.
00:49:34La croisière,
00:49:35si on peut appeler ça
00:49:36une croisière,
00:49:37c'est effectivement
00:49:37de réaliser
00:49:38beaucoup d'acquisitions.
00:49:40Depuis 2010,
00:49:41pour prendre une date
00:49:42un peu symbolique,
00:49:44jusqu'à aujourd'hui,
00:49:45nous avons investi
00:49:467 milliards d'euros
00:49:47pour acheter des sociétés,
00:49:49donc acquis à peu près
00:49:493 milliards et demi
00:49:50de chiffre d'affaires
00:49:51pour faire 76 acquisitions.
00:49:55C'est un peu une industrie
00:49:56chez nous
00:49:57d'acquérir autant de sociétés.
00:50:00C'est le reflet de quoi,
00:50:02Franck Lémery ?
00:50:03Si on prend cette politique
00:50:04active, régulière
00:50:06de M&A,
00:50:07c'est le reflet
00:50:08d'un marché encore
00:50:08très fragmenté
00:50:10dans vos métiers.
00:50:11C'est le reflet aussi
00:50:12de poches de croissance
00:50:13et on peut reparler
00:50:14des data centers
00:50:15qui demandent aujourd'hui
00:50:16une réponse rapide
00:50:18face à une demande exponentielle
00:50:21ou en tout cas
00:50:21en très forte progression ?
00:50:23Oui, alors bien sûr,
00:50:24le premier point,
00:50:25vous l'avez évoqué,
00:50:26c'est un marché
00:50:27qui offre encore
00:50:28beaucoup d'opportunités.
00:50:30Et que ce soit
00:50:30dans les marchés
00:50:31assez traditionnels
00:50:33de la construction,
00:50:34du bâtiment,
00:50:36des prises,
00:50:38des interrupteurs,
00:50:39comme dans les data centers,
00:50:40notre marché
00:50:40est très fragmenté.
00:50:42Il est vaste,
00:50:43à peu près 130 milliards d'euros.
00:50:46Nous faisons 9 milliards
00:50:47à peu près
00:50:48dans ce chiffre d'affaires.
00:50:49Donc, il est vaste,
00:50:51il y a encore du terrain
00:50:51à conquérir
00:50:52et il est très fragmenté.
00:50:53Nous considérons après
00:50:54que la moitié du marché
00:50:56est opérée
00:50:57par des sociétés
00:50:58qui sont des sociétés
00:50:59petites,
00:51:00moyenne taille,
00:51:02encore possédées
00:51:03par des familles.
00:51:04Donc,
00:51:05beaucoup d'opportunités
00:51:06sur ce marché.
00:51:07Et puis,
00:51:07en face de ces opportunités,
00:51:08on va dire
00:51:09quelques caractéristiques
00:51:10du groupe Le Grand.
00:51:12La première,
00:51:13évidemment,
00:51:13c'est d'avoir
00:51:15une très forte génération
00:51:16de cash.
00:51:1713 à 15 %
00:51:18de notre chiffre d'affaires
00:51:20est converti
00:51:21en cash
00:51:22et à peu près
00:51:22la moitié
00:51:23de ce cash
00:51:24est dédié
00:51:25aux acquisitions.
00:51:26Donc,
00:51:27nos acquisitions
00:51:27sont autofinancées
00:51:28et nous avons
00:51:29d'ailleurs l'intention
00:51:30entre aujourd'hui
00:51:31et 2030
00:51:33d'investir
00:51:345 milliards d'euros
00:51:35en acquisitions.
00:51:37Donc,
00:51:37ça,
00:51:37c'est la touche
00:51:38Le Grand financière.
00:51:40Et puis,
00:51:40l'autre touche Le Grand,
00:51:41c'est un certain savoir-faire.
00:51:43Eh bien,
00:51:43quand on réalise
00:51:445, 6, 7,
00:51:4610 acquisitions par an,
00:51:48évidemment,
00:51:49nous avons un certain
00:51:50jeu de jambes
00:51:50pour les identifier
00:51:51et puis pour les arrimer.
00:51:53C'est quoi la clé
00:51:53de ce savoir-faire,
00:51:55effectivement,
00:51:55de réussir à bien intégrer
00:51:57autant de sociétés
00:51:58chaque année ?
00:51:59C'est devenu quelque part
00:52:00une forme d'industrie.
00:52:02D'abord,
00:52:02il y a un appétit naturel
00:52:03puisque c'est une opportunité,
00:52:04une opportunité de croissance.
00:52:06Lorsqu'un pays
00:52:06fait une acquisition,
00:52:08et je pourrais prendre
00:52:09l'exemple
00:52:10de l'Australie
00:52:11l'année dernière,
00:52:12nous avons fait
00:52:13une acquisition
00:52:13dans un domaine
00:52:14très traditionnel
00:52:15de conduit plastique.
00:52:18Donc,
00:52:18on n'était pas
00:52:19dans les segments
00:52:20à très forte croissance,
00:52:22mais du jour au lendemain,
00:52:23ou presque,
00:52:24nous avons doublé
00:52:25notre empreinte
00:52:26en Australie.
00:52:28Imaginez-vous
00:52:28dans les chaussures
00:52:31du patron du pays,
00:52:33sa vie change,
00:52:34sa taille change,
00:52:35sa relation
00:52:36à la distribution change,
00:52:37la possibilité
00:52:37de faire des synergies,
00:52:39il dégage des marges
00:52:39d'investissement
00:52:40pour justement aller
00:52:41sur le datacenter.
00:52:43Voilà.
00:52:43C'est une accélération formidable.
00:52:44C'est une accélération formidable.
00:52:45Donc, tout le monde
00:52:45a de l'appétit
00:52:46et puis,
00:52:47nous avons
00:52:48une bonne équipe
00:52:49de M&A
00:52:50et une bonne équipe
00:52:51d'arrivage.
00:52:52Bon,
00:52:53sur les datacenters,
00:52:54qui devient,
00:52:54vous l'avez dit,
00:52:5520% du chiffre d'affaires,
00:52:56qui devient quand même
00:52:57un métier important
00:52:59aujourd'hui,
00:52:59et d'ailleurs,
00:53:00avec d'autres,
00:53:01vous devenez un acteur clé
00:53:02de la transition
00:53:03à la fois énergétique
00:53:05et digitale,
00:53:07Franck Lémy.
00:53:07Sur les datacenters,
00:53:08comment on passe
00:53:09de 0 à 20%
00:53:11du chiffre d'affaires ?
00:53:12Enfin,
00:53:12en 5 ans,
00:53:13j'ai vu que la proportion
00:53:14a été multipliée
00:53:15par plus de 2,
00:53:16c'est ça,
00:53:16Franck Lémy ?
00:53:17Un tout petit peu moins,
00:53:18oui.
00:53:18En fait,
00:53:20entre 2017
00:53:22et l'année dernière,
00:53:23nous sommes passés
00:53:24d'environ 300 millions d'euros
00:53:25de chiffre d'affaires
00:53:26à 1,8 milliard.
00:53:28Voilà.
00:53:28Comment on réalise ça ?
00:53:30Et quelle est la place
00:53:30de Legrand,
00:53:31justement,
00:53:31dans ces infrastructures
00:53:33de centres de données
00:53:34aujourd'hui ?
00:53:35Alors,
00:53:36les raisons pour lesquelles
00:53:38nous sommes allés
00:53:39dans les datacenters,
00:53:40c'est tout d'abord
00:53:40qu'en tant qu'acteur
00:53:42du matériel électrique,
00:53:44on y est légitime.
00:53:45Un datacenter,
00:53:46c'est beaucoup de courant.
00:53:47Le datacenter,
00:53:48en 2030,
00:53:49consommera 4%
00:53:50de l'électricité mondiale,
00:53:52autant que le Japon.
00:53:54Donc,
00:53:54en tant qu'électricien,
00:53:55si je peux dire,
00:53:57nous y sommes légitimes.
00:53:58Ensuite,
00:53:59c'est un marché
00:53:59qui offre un certain nombre
00:54:00de caractéristiques
00:54:01que l'on apprécie beaucoup
00:54:02pour y faire du M&A.
00:54:03il est fragmenté.
00:54:05Les décisions
00:54:06qui sont prises
00:54:07dans les actes d'achat
00:54:09de nos clients
00:54:09sont des décisions
00:54:10qui reposent
00:54:11sur des critères techniques
00:54:12exigeants
00:54:13de la spécification.
00:54:16Et donc,
00:54:16de ce fait,
00:54:17le prix d'achat
00:54:19n'est pas évoqué
00:54:20dans les premiers critères.
00:54:23Il n'y a pas beaucoup
00:54:23de risques de commoditisation.
00:54:25Et puis,
00:54:26enfin,
00:54:28c'est un marché
00:54:30fragmenté
00:54:31où on peut faire
00:54:31des acquisitions.
00:54:33Et puis,
00:54:34c'est un marché formidable
00:54:34en termes de croissance.
00:54:36Je disais,
00:54:374% de l'électricité mondiale
00:54:39en 2030.
00:54:42Sur une décennie,
00:54:43le nombre de données
00:54:45produites
00:54:45doit être multiplié
00:54:46par 13.
00:54:46Donc,
00:54:47c'est un facteur
00:54:48de croissance formidable.
00:54:49Est-ce que ça va
00:54:49trop vite ou pas ?
00:54:50Il y a eu pas mal de...
00:54:52Bon,
00:54:52ça,
00:54:52c'est l'avis du marché
00:54:53financier aussi,
00:54:55Franck Lémery,
00:54:55d'essayer d'ajuster
00:54:56en permanence,
00:54:58mettre un prix
00:54:59en permanence
00:54:59sur les perspectives
00:55:00qu'on peut avoir
00:55:02notamment pour les infrastructures
00:55:03de centres de données.
00:55:05Il y a eu,
00:55:05ces derniers temps,
00:55:07du bruit un peu moins positif
00:55:08sur l'idée,
00:55:09peut-être,
00:55:09qu'on était un peu allé
00:55:10un peu trop vite,
00:55:11trop fort,
00:55:12en termes de déploiement
00:55:13de ces capacités
00:55:14autour des centres de données.
00:55:15C'est vrai
00:55:15qu'il y a eu
00:55:17quelques bruits
00:55:20sur le marché
00:55:21ou une petite musique
00:55:22sur le marché
00:55:22qui aurait pu prêter
00:55:23à penser
00:55:24qu'il y avait
00:55:24une forme
00:55:24de bulle
00:55:25autour de l'IA
00:55:27et qui cascadait
00:55:28sur les infrastructures
00:55:30de data centres.
00:55:31On peut penser
00:55:32à deux informations.
00:55:34Est-ce que DeepSeek
00:55:35finalement change
00:55:36considérablement la donne ?
00:55:38Je crois que désormais,
00:55:39tout le monde s'accorde
00:55:39à dire
00:55:39que DeepSeek
00:55:41ne change pas la donne,
00:55:42que DeepSeek
00:55:42vient en plus
00:55:44des larges
00:55:45langues web modèles
00:55:46et qu'au contraire,
00:55:46ça pourrait même être
00:55:47quelque chose
00:55:48qui va participer
00:55:49à une forme
00:55:50de démocratisation
00:55:51de l'intelligence artificielle
00:55:53et donc du coup
00:55:53plutôt être amené.
00:55:54C'est plus.
00:55:55Le patron de Nvidia
00:55:56est très clair
00:55:56sur le sujet DeepSeek.
00:55:57Il dit que ce n'est pas
00:55:58moins de plus
00:55:59Nvidia et de centres de données,
00:56:00c'est plus.
00:56:02Et puis,
00:56:02on a entendu
00:56:03quelques grands donneurs
00:56:04d'ordre
00:56:04type Microsoft,
00:56:06Meta,
00:56:07annoncer
00:56:09quelques redéploiements
00:56:10d'investissements.
00:56:12La réalité,
00:56:13ils l'ont confirmé
00:56:13encore dans la dernière semaine,
00:56:15c'est qu'on continue
00:56:16à parler
00:56:16de 70,
00:56:1880 milliards
00:56:19de capex
00:56:21sur l'année.
00:56:22Donc,
00:56:22c'est un marché
00:56:22très très solide.
00:56:24C'est un marché
00:56:25en plus
00:56:27pour lequel nous,
00:56:29nous ne comptons pas
00:56:29que sur
00:56:30l'intelligence artificielle.
00:56:32La croissance
00:56:32des données
00:56:33dont je parlais,
00:56:34bien sûr,
00:56:34c'est l'intelligence artificielle,
00:56:35mais c'est notre vie quotidienne,
00:56:36c'est le streaming,
00:56:37c'est le gaming,
00:56:38ce sont tous les ERP
00:56:40qui passent dans le cloud,
00:56:42toutes les solutions SaaS,
00:56:43enfin,
00:56:43beaucoup,
00:56:43beaucoup de choses.
00:56:45Nous,
00:56:45dans nos modèles,
00:56:46on avait mis
00:56:46une croissance raisonnable,
00:56:48high single digit.
00:56:49dans notre croissance 2025,
00:56:51on avait parlé
00:56:52de 10 à 20%.
00:56:53Ce que l'on voit
00:56:54sur les marchés
00:56:55aujourd'hui
00:56:55reste...
00:56:57C'est la confirmation
00:56:58de cette tendance.
00:56:58Absolument.
00:57:00Comment est-ce
00:57:00qu'un groupe mondial
00:57:01comme Le Grand
00:57:01s'adapte à l'incertitude
00:57:03et même la volatilité
00:57:04tarifaire
00:57:05qui marque
00:57:06le début
00:57:07de second mandat
00:57:09de Donald Trump ?
00:57:10Alors je vais répondre
00:57:11précisément
00:57:12au sujet
00:57:13des tarifs
00:57:14mais c'est vrai
00:57:14qu'il fait un peu école
00:57:15sur les savoir-faire
00:57:17de Le Grand
00:57:18en termes de gestion
00:57:18de crise
00:57:19puisque nous n'en sommes pas
00:57:21à la première.
00:57:23C'est un monde
00:57:23de polycrise.
00:57:24Voilà.
00:57:26Alors,
00:57:28revenons tout d'abord
00:57:29peut-être sur l'exposition
00:57:30de Le Grand
00:57:32au sujet des tarifs.
00:57:33C'est d'abord
00:57:33une exposition
00:57:34qui concerne
00:57:35quasi exclusivement
00:57:36notre marché américain
00:57:38et les importations
00:57:39que nous devons faire
00:57:40pour servir
00:57:41le marché américain.
00:57:42Les tarifs réciproques
00:57:45dans d'autres pays
00:57:47ne nous affectent
00:57:48quasiment pas.
00:57:49Aux Etats-Unis,
00:57:51environ 50%
00:57:53de ce que nous vendons
00:57:54est importé.
00:57:55D'accord.
00:57:56Avec deux grandes sources,
00:57:59la Chine,
00:58:0015-20%,
00:58:01le Mexique,
00:58:01environ 20%
00:58:03et puis quelques pays
00:58:04qui composent
00:58:05le reste.
00:58:08Aujourd'hui,
00:58:09la situation
00:58:10dans laquelle nous sommes
00:58:11sur les tarifs
00:58:13annoncés
00:58:13est finalement
00:58:14assez duale.
00:58:16On a d'une part
00:58:16avec la Chine
00:58:18une forme d'escalade
00:58:19depuis les annonces
00:58:20du 2 avril,
00:58:22c'est ça ?
00:58:22une escalade
00:58:24avec des tarifs réciproques
00:58:27qui pourraient monter
00:58:28jusqu'à 145%
00:58:29et puis avec les autres pays
00:58:31plutôt une situation
00:58:32de négociation.
00:58:34Voilà la situation
00:58:35de tarifs
00:58:36mis en place.
00:58:38Ce à quoi on assiste
00:58:40également,
00:58:40c'est que finalement,
00:58:42une forme de normalisation
00:58:43y compris des discussions
00:58:44avec les Chinois
00:58:45dans les derniers jours.
00:58:48Les marchés l'ont d'ailleurs
00:58:48anticipé.
00:58:49c'est un peu
00:58:50le scénario central
00:58:51du FMI.
00:58:52Les Chinois
00:58:53ont aussi reconnu...
00:58:54Et c'est l'hypothèse
00:58:54sur laquelle vous vous appuyez
00:58:55vous-même.
00:58:56C'est ça ?
00:58:56C'est effectivement
00:58:57notre scénario central.
00:58:59Dans ce scénario central,
00:59:00on parle quand même
00:59:01d'un impact financier
00:59:02de 150 à 200 millions de dollars.
00:59:04Sur un exercice plein ?
00:59:06D'accord.
00:59:07En 2025.
00:59:09Et ceci,
00:59:11la façon dont nous avons
00:59:12l'intention
00:59:13de l'adresser,
00:59:15c'est tout d'abord
00:59:16une augmentation
00:59:18des prix de vente
00:59:19comme beaucoup de nos pairs.
00:59:2070-80% du sujet
00:59:22passera par ces augmentations
00:59:24de prix de vente additionnels.
00:59:261-2% de plus
00:59:27aux bornes du groupe.
00:59:29Et ça n'abîme pas la demande
00:59:30quand on s'appelle le grand ?
00:59:32On verra.
00:59:33En tout cas,
00:59:33on ne pense pas
00:59:33qu'elle...
00:59:34Ce qui abîme la demande
00:59:35aujourd'hui,
00:59:36c'est finalement
00:59:36ce que vous évoquiez
00:59:37c'est plutôt la volatilité,
00:59:39la certitude
00:59:39et elle touche
00:59:40un peu tous les marchés
00:59:44qu'ils soient géographiques
00:59:45ou sectoriels.
00:59:46Et puis,
00:59:47on va,
00:59:48en plus de ceci,
00:59:50continuer à faire
00:59:51quelques petits mouvements
00:59:52tactiques
00:59:52sur la supply chain,
00:59:53sur le sourcing,
00:59:54quelques économies
00:59:55discrétionnaires
00:59:57dans les frais.
00:59:58Nous ne sommes pas
00:59:59encore entrés
01:00:00dans une logique
01:00:02un peu plus structurelle
01:00:03de revisite
01:00:04de notre empreinte industrielle.
01:00:05Je comprends.
01:00:06Nous sommes là.
01:00:07Oui, oui.
01:00:07Bon,
01:00:07une adaptation,
01:00:08effectivement,
01:00:09en attendant de voir
01:00:10où les choses retombent.
01:00:12C'est ce que demandent
01:00:12la plupart des patrons
01:00:13qui publient leurs résultats
01:00:14en ce moment.
01:00:15Un dernier mot de l'Europe
01:00:16pour évoquer notamment
01:00:18le cas de l'Allemagne,
01:00:19Franck Lémery.
01:00:19Alors,
01:00:19l'Europe,
01:00:20au global,
01:00:20c'est une croissance à tonne,
01:00:22mais il y a des disparités
01:00:23quand même géographiques
01:00:24avec des dynamiques
01:00:25positives dans certains pays.
01:00:27Vous citez le Royaume-Uni,
01:00:28vous citez l'Espagne
01:00:29et l'Allemagne.
01:00:29Absolument.
01:00:30Il m'intéresse
01:00:30qu'on dise un mot de l'Allemagne,
01:00:31même si c'est peut-être
01:00:32un petit marché pour vous.
01:00:33Est-ce que c'est un marché
01:00:34qui offre de nouvelles perspectives
01:00:36avec l'arrivée
01:00:37de Frédéric Schmerz
01:00:38aujourd'hui
01:00:38comme chancelier ?
01:00:40Alors,
01:00:40effectivement,
01:00:41l'Europe
01:00:42est en légère décroissance,
01:00:46moins 0,3%,
01:00:47like for like
01:00:48pour nous,
01:00:49avec des pays
01:00:50qui souffrent,
01:00:50la France,
01:00:51personne ne sera surpris.
01:00:52La situation
01:00:53des marchés immobiliers
01:00:54est très difficile
01:00:55en France actuellement.
01:00:57Et puis,
01:00:57quelques autres pays
01:00:58qui sont positifs.
01:01:00Alors,
01:01:00certains,
01:01:01parce que les marchés immobiliers
01:01:03y restent plus solides.
01:01:05C'est le cas de l'Italie
01:01:06et en plus
01:01:06avec une excellente
01:01:07performance commerciale
01:01:08dans nos équipes.
01:01:09Certains,
01:01:10parce qu'ils vont bénéficier
01:01:11également sur ce trimestre
01:01:13de nos nouvelles offres,
01:01:14que ce soit
01:01:14la santé connectée,
01:01:16que ce soit
01:01:17les data centers
01:01:17et on pense là
01:01:18au Royaume-Uni,
01:01:19on pense là
01:01:20à l'Espagne.
01:01:21Et puis,
01:01:22l'Allemagne
01:01:22qui est en croissance
01:01:25sur le trimestre,
01:01:27on ne sait pas encore
01:01:28si ce sera structurel.
01:01:29Ce qui est certain,
01:01:31c'est que lorsque l'on regarde
01:01:32le marché allemand,
01:01:34les dernières nouvelles
01:01:36pourraient être encourageants
01:01:38puisqu'on parle
01:01:39de rythme d'investissement
01:01:40très accéléré,
01:01:42le fameux plan Bazooka,
01:01:43dont on n'attend pas
01:01:44un impact direct
01:01:45sur nos métiers.
01:01:49On parle principalement
01:01:50d'infrastructures,
01:01:51d'armements,
01:01:52mais dans l'infrastructure,
01:01:53il pourrait y avoir
01:01:53un peu de logement collectif,
01:01:54donc tout ceci serait bénéfique.
01:01:56Par capillarité,
01:01:57ça pourrait aussi être bénéfique
01:01:58sur la croissance allemande
01:01:59et voire sur la croissance européenne.
01:02:02Donc,
01:02:02on voit ça plutôt
01:02:03d'un bon oeil.
01:02:04Ça ne peut pas être mauvais,
01:02:04en tout cas.
01:02:05Merci beaucoup,
01:02:06Franck Lémery.
01:02:07Franck Lémery,
01:02:07directeur financier
01:02:08de Legrand
01:02:09qui venait évoquer
01:02:10les résultats du groupe
01:02:11et la stratégie de Legrand.
01:02:12Le dernier quart d'heure
01:02:23de SmartBourse chaque soir,
01:02:25c'est le quart d'heure thématique
01:02:26et c'est l'occasion aujourd'hui
01:02:27de notre rendez-vous mensuel
01:02:29avec les équipes de Yomony
01:02:31qui partagent avec nous
01:02:32leurs analyses
01:02:33sur le marché ETF
01:02:35avec cet observatoire mensuel
01:02:37de l'industrie ETF
01:02:38et Olivier Malteste
01:02:39à mes côtés en plateau,
01:02:40directeur des investissements
01:02:41de Yomony.
01:02:41Bonsoir Olivier.
01:02:42Bonsoir Nicolas.
01:02:43Merci beaucoup d'être là.
01:02:44Rendez-vous un petit peu avancé.
01:02:46On prendra quelques jours
01:02:47de pause
01:02:47à l'occasion du 8 mai
01:02:49pour SmartBourse
01:02:51et donc on se voit aujourd'hui
01:02:52pour faire le bilan
01:02:53du mois d'avril
01:02:54en termes de collecte
01:02:56qui est quoi pour l'instant
01:02:57le plus petit mois de l'année
01:02:58en termes de collecte
01:02:59pour l'ensemble
01:03:00de l'industrie ETF en Europe ?
01:03:01C'est ça,
01:03:02ça ralentit un petit peu.
01:03:03Il y a deux manières
01:03:03de voir les choses,
01:03:04c'est-à-dire de se dire
01:03:05qu'effectivement
01:03:05on est à 15 milliards,
01:03:07un peu plus de 15 milliards
01:03:07de collecte sur le mois d'avril
01:03:09ce qui est plus bas
01:03:09que depuis le début de l'année.
01:03:11Si on se ramène
01:03:12sur l'année 2024
01:03:13pour comparer
01:03:14et pour voir par contre
01:03:15le vert à moitié plein
01:03:16c'était déjà plus bas.
01:03:19Alors il faut remonter
01:03:19à avril 2024
01:03:20pour avoir un aussi petit mois
01:03:21et on était à 7 milliards
01:03:22donc on peut se dire
01:03:24que structurellement
01:03:24le mois d'avril
01:03:25est toujours un petit peu
01:03:25plus faible
01:03:26et là si on ramène
01:03:2715 milliards à 7 milliards
01:03:28donc c'est plus faible
01:03:29que depuis le début de l'année
01:03:30mais par rapport à l'année dernière
01:03:31ça reste quand même
01:03:31relativement fort
01:03:32donc l'année 2025
01:03:35continue à être meilleure
01:03:37que l'année 2024.
01:03:38Y compris sur le mois d'avril
01:03:39qui a une caractéristique
01:03:41parce que je vois avril 23
01:03:42on peut remonter même
01:03:43jusqu'à avril 22
01:03:44c'est ça
01:03:45c'est quoi la saisonnalité
01:03:48spécifique
01:03:49de l'avril ?
01:03:50En termes de collecte
01:03:51ça se repose un petit peu
01:03:52je pense globalement
01:03:53c'est ce qu'on peut observer
01:03:54donc si on regarde
01:03:56juste depuis le début de l'année
01:03:56on peut se dire
01:03:57que c'est un petit mois
01:03:57et c'est vrai
01:03:58que c'est un plus petit mois
01:03:59que les précédents
01:03:59mais si on compare
01:04:00par rapport aux autres années
01:04:01on se rend compte que 2025
01:04:02reste quand même
01:04:03sur un vent porteur
01:04:04toujours pour la gestion
01:04:06des ETF
01:04:07la gestion passive
01:04:08du coindiciel
01:04:09d'une manière générale
01:04:09Bon
01:04:10ce petit mois d'avril
01:04:11comment est-ce qu'il s'est décomposé
01:04:13effectivement
01:04:13avec malgré tout
01:04:1415 milliards d'euros
01:04:15de collecte enregistrée ?
01:04:16Alors on voit quand même
01:04:17de la décollecte
01:04:18sur les obligations
01:04:19et les matières premières
01:04:20donc obligations
01:04:21on y reviendra
01:04:22c'est assez peu fréquent
01:04:24et donc la collecte
01:04:25c'est de toute façon
01:04:26massivement porté
01:04:27sur les actions
01:04:27avec pratiquement 14 milliards
01:04:2913 milliards 7
01:04:30de collecte
01:04:30sur les actions
01:04:31500 millions de décollecte
01:04:33sur les obligations
01:04:33et 1,3 milliard sur les matières premières
01:04:36alors si on focus tout de suite
01:04:37sur les matières premières
01:04:38l'or a décollecté
01:04:39donc on a eu un petit peu de collecte
01:04:41c'est vrai qu'on voit historiquement
01:04:42qu'il y a peu de collecte
01:04:43sur l'or
01:04:43sur les ETF
01:04:44même si l'or a tendance
01:04:45à s'apprécier
01:04:46depuis de nombreux mois maintenant
01:04:47et là on a vu une décollecte
01:04:49d'environ 700 millions
01:04:50sur l'or
01:04:51sur le pétrole
01:04:52ça fait pas grand chose
01:04:5350 millions environ
01:04:54donc c'est vraiment
01:04:55c'est plutôt flat
01:04:56globalement
01:04:57donc c'est plutôt l'or
01:04:58et les métaux précieux
01:04:59d'une manière générale
01:05:00les paniers un peu de matières précieuses
01:05:01qui ont expliqué cette décollecte
01:05:03donc 1,3 milliard décollecte
01:05:05globalement
01:05:05sur les matières premières
01:05:06c'est souvent
01:05:07qu'on est en décollecte
01:05:08sur les matières premières
01:05:09l'or qui a eu un run
01:05:10spectaculaire
01:05:11je crois qu'on a dû gagner
01:05:1220-30% depuis le début de l'année
01:05:13alors attention
01:05:14dollars, euros
01:05:15c'est pas tout à fait
01:05:16les mêmes performances
01:05:16parce que le dollar
01:05:17a quand même baissé de 10%
01:05:18donc en euros
01:05:19la performance
01:05:20est un peu amoindrie
01:05:21mais elle reste
01:05:21c'est ce qu'on voit souvent ensemble
01:05:22c'est que l'or
01:05:23c'est rare qu'on ait
01:05:25des forts volumes
01:05:26de collecte
01:05:27via les ETF
01:05:28il y a d'autres supports
01:05:29pour investir sur l'or
01:05:30c'est ce qu'on observe régulièrement
01:05:31si on rentre dans le détail
01:05:32des classes d'actifs
01:05:34plus traditionnelles
01:05:34comme les actions
01:05:35les obligations
01:05:36effectivement
01:05:36comment est-ce que
01:05:37la collecte d'actions a pu se répartir
01:05:39au cours du mois d'avril ?
01:05:40alors pour le quatrième mois consécutif
01:05:41on voit toujours
01:05:42des forts flux
01:05:43sur les actions européennes
01:05:45et les actions de la zone euro
01:05:46donc au premier
01:05:47c'est toujours les actions mondiales
01:05:48les grosses capitalisations mondiales
01:05:50ça c'est vraiment une tendance
01:05:51toujours très très forte
01:05:52sur les ETF
01:05:52donc c'est le premier
01:05:53mais pour la quatrième fois consécutive
01:05:55on a en deuxième
01:05:56et troisième position
01:05:57les actions européennes
01:05:58et les grosses capitalisations
01:05:59de la zone euro
01:06:00donc ça c'est quand même
01:06:01quelque chose
01:06:01qu'on voyait rarement
01:06:02et qu'on voit là depuis
01:06:03une petite tendance
01:06:04un mois ne fait pas une tendance
01:06:05mais quatre mois
01:06:06ça commence à dire
01:06:07quelque chose
01:06:08voilà exactement
01:06:09et on voit aussi
01:06:10on a vu des flux
01:06:11sur les actions japonaises
01:06:12et suisses
01:06:13mais c'est vrai
01:06:14qu'on a cette tendance
01:06:14sur les actions européennes
01:06:15qu'on observe depuis
01:06:17maintenant
01:06:17beaucoup quatre mois
01:06:18et en termes de décollecte
01:06:20par contre
01:06:21alors on retrouve
01:06:22les actions américaines
01:06:23que ce soit
01:06:23sur les grosses capitalisations
01:06:25les moyennes
01:06:25ou les petites capitalisations
01:06:27donc globalement
01:06:27de la décollecte
01:06:28sur les actions américaines
01:06:29sur le mois d'avril
01:06:30sur vraiment tout le segment
01:06:33grosses capitales
01:06:33moyennes et petites
01:06:35les émergents aussi
01:06:36et en termes sectoriels
01:06:38sur le secteur financier
01:06:39les craintes
01:06:39certaines récessions mondiales
01:06:41ont dû peser globalement
01:06:42donc c'est vraiment
01:06:44sur ces secteurs-là
01:06:46donc actions américaines
01:06:47que ce soit les grosses
01:06:48ou les petites capitalisations
01:06:49globalement
01:06:51secteur financier
01:06:52et les actions émergentes
01:06:53c'est assez cohérent
01:06:54avec les mouvements de marché
01:06:55la dynamique de marché
01:06:56qu'on a pu observer
01:06:57ces derniers temps
01:06:58c'est plutôt le reste du monde
01:06:59qui l'emporte
01:07:00sur les actifs américains
01:07:01dans leur ensemble
01:07:02et les actions notamment
01:07:04sur les marchés obligataires
01:07:05500 millions
01:07:06plus de 500 millions
01:07:07de décollectes
01:07:07effectivement
01:07:08qu'est-ce qui a
01:07:09moins séduit
01:07:10les investisseurs
01:07:11alors ce qui est intéressant
01:07:11c'est que si on reste
01:07:12comme ça sur cette vue
01:07:13un petit peu macro
01:07:14on a tendance à se dire
01:07:15si on sort les obligations
01:07:16c'est que c'est plutôt
01:07:17risque-on que risque-off
01:07:18donc on se dit
01:07:18c'est un petit peu étonnant
01:07:19si on rentre dans le détail
01:07:20ce qui est intéressant
01:07:21c'est qu'on voit que
01:07:22ce qui a souscrit
01:07:23quand même globalement
01:07:24sur les obligations
01:07:24c'est les obligations souveraines
01:07:26donc c'est vraiment
01:07:26du risque-off
01:07:28souveraine donc en euros
01:07:30et plutôt sur du court terme
01:07:31euros et dollars
01:07:32et en corporate
01:07:33ce qui a souscrit
01:07:34c'est l'investment grade
01:07:36pardon
01:07:36et vraiment sur du court terme
01:07:37donc on voit là
01:07:38un mécanisme plutôt
01:07:39risque-off du coup
01:07:41donc on revient sur du souverain
01:07:42et sur l'investment grade
01:07:44on va vraiment sur du court
01:07:45et ce qui a décollecté
01:07:46c'est vraiment tout ce qui est
01:07:47investment grade euros et dollars
01:07:49plus long
01:07:49de l'émergent
01:07:50et les high yields
01:07:52à la fois euro et mondial
01:07:53donc globalement
01:07:54là on voit
01:07:55de la décollecte
01:07:56sur ce qui est le plus risqué
01:07:57au point de vue obligataire
01:07:58donc en macro
01:07:59ça décollecte globalement
01:08:00ce qui est obligataire
01:08:02mais quand on regarde
01:08:02un peu plus dans le détail
01:08:03le mouvement de rotation
01:08:04qu'il y a pu avoir
01:08:05sur les obligations
01:08:05c'est quand même
01:08:06plutôt risque-off
01:08:07et donc on va plutôt
01:08:08sur du souverain
01:08:09sur des choses moins risquées
01:08:10dans un contexte
01:08:11d'environnement global
01:08:12certainement économique
01:08:12un peu plus
01:08:13d'incertitude
01:08:14si on regarde
01:08:17l'industrie ETF
01:08:17à travers le prisme
01:08:19ou le filtre
01:08:19de l'ESG
01:08:21avril marque
01:08:22un mois de décollecte
01:08:23c'est ça
01:08:24du thème OIG
01:08:25au sens A
01:08:25troisième mois
01:08:25consécutif de décollecte
01:08:27et là ça s'accélère
01:08:28de manière relativement nette
01:08:30des mois de décollecte
01:08:31globalement
01:08:32on en a vu
01:08:32mais pas tant que ça
01:08:34et là trois mois consécutifs
01:08:35ça commence à marquer
01:08:37là aussi une tendance
01:08:38pour reprendre vos mots
01:08:39et on voit surtout
01:08:40que ça s'accélère
01:08:41et ça décollecte
01:08:42à la fois sur les actions
01:08:43où on a 4,8 milliards
01:08:44de décollecte
01:08:45vraiment spécifiquement
01:08:46sur l'extra financier
01:08:47donc sur l'ESG
01:08:491,6 milliards
01:08:50sur l'obligataire
01:08:51donc ça décollecte
01:08:51des deux côtés
01:08:52de manière relativement
01:08:53importante
01:08:54le mois dernier
01:08:55sur les actions
01:08:56par exemple
01:08:56c'était 2 milliards
01:08:57de décollecte
01:08:57donc là on voit
01:08:58que ça s'accélère
01:08:59globalement
01:08:59donc l'épargne de marché
01:09:00globalement de l'ESG
01:09:02se diminue
01:09:03enfin diminue
01:09:03en actions et en obligations
01:09:04si on regarde juste
01:09:06sur la part actions
01:09:06maintenant on est à moins
01:09:07de 20%
01:09:08on était encore
01:09:09l'année dernière
01:09:10à 21-22%
01:09:11donc on voit
01:09:11que ça décollecte
01:09:12quand même globalement
01:09:13et sur la part obligataire
01:09:14on est à 20,9%
01:09:15donc il y a un peu plus
01:09:16d'obligataire ESG
01:09:17parce que les fils
01:09:17sont un peu plus faciles
01:09:19sur le corporette
01:09:22et on voit du coup
01:09:23là que le rythme
01:09:25de décollecte
01:09:26vraiment sur l'ESG
01:09:26s'accélère
01:09:27on est plus sur un rythme
01:09:29défense
01:09:30que l'ESG
01:09:31c'est ce qu'on voit aussi
01:09:33c'est ce qu'on sent
01:09:33dans l'air ambiant
01:09:35est-ce que les émetteurs
01:09:36insistent quand même
01:09:36avec l'idée
01:09:37que les nouveaux produits
01:09:38doivent être
01:09:38compatibles ?
01:09:40ce mois-ci on aura
01:09:41des nouveaux produits
01:09:41on va y revenir
01:09:42parlons des émetteurs
01:09:44Olivier effectivement
01:09:45donc BlackRock Leader
01:09:47ça ne change pas
01:09:49sur le mois d'avril
01:09:50ce qui est intéressant
01:09:51en termes de flux
01:09:52sur le mois d'avril
01:09:54c'est que Vanguard
01:09:54est arrivé en deuxième position
01:09:55donc là où ils sont
01:09:56eux quatrième
01:09:57en termes d'encours
01:09:57donc ils font un bon
01:09:59mois d'avril
01:09:59devant Amundi
01:10:01donc ils se classent
01:10:01en troisième position
01:10:02qui sont du coup
01:10:04quatrième
01:10:04depuis le début de l'année
01:10:06qui sont du coup
01:10:07troisième uniquement
01:10:08sur le mois d'avril
01:10:08Van Hick se place
01:10:10en quatrième position
01:10:12donc c'est un relativement
01:10:14petit acteur
01:10:14mais ça lui fait
01:10:15gagner une place
01:10:16globalement
01:10:16depuis le début de l'année
01:10:18en termes de collecte
01:10:19Van Hick très présent
01:10:20sur les thématiques
01:10:21globalement
01:10:22DWS
01:10:24qui a fait quand même
01:10:25de très très bonnes années
01:10:26en termes de collecte
01:10:27là se retrouve dernier
01:10:28sur le mois
01:10:28et en décollecte
01:10:30en décollecte massive
01:10:31néanmoins
01:10:32ils sont toujours
01:10:33quatrième en termes de collecte
01:10:34depuis le début de l'année
01:10:35mais ils font un mois d'avril
01:10:35plus compliqué
01:10:37du côté de DWS
01:10:39donc la filiale
01:10:40de Deutsche Bank
01:10:40ça reste une hiérarchie
01:10:42finalement assez stable
01:10:43oui
01:10:43il faut vraiment aller
01:10:44dans tous les émetteurs
01:10:45au niveau du 15ème
01:10:47dans le classement
01:10:48il faut descendre
01:10:4915ème, 17ème
01:10:50il y a des petits changements
01:10:50de place
01:10:51entre l'église générale
01:10:52il y a ce genre de choses
01:10:54et Deutsche Bors
01:10:55qui a déplacé
01:10:56Decken
01:10:57et Van Hick
01:10:58qui déplace
01:10:59l'église générale
01:11:00à la 15ème place
01:11:00donc là il faut vraiment
01:11:01descendre
01:11:02après les gros
01:11:03sont bien installés
01:11:04et après c'est plus
01:11:06BlackRock évidemment
01:11:07premier
01:11:07et puis Amundi
01:11:08et DWS
01:11:09Amundi représente
01:11:11un peu plus de 13%
01:11:12de parts de marché
01:11:12DWS un peu plus de 10
01:11:14donc voilà
01:11:15les positionnements
01:11:16sont quand même
01:11:16relativement
01:11:17stables
01:11:19d'un mois sur l'autre
01:11:20de toute façon
01:11:20en termes d'encours
01:11:21qu'est-ce qu'on peut dire
01:11:22des nouveaux produits
01:11:23qui ont été lancés
01:11:23au cours du mois d'avril
01:11:24Olivier ?
01:11:25Alors on a vu 16 ETF
01:11:26nouveaux
01:11:27donc lancés
01:11:28sur le mois d'avril
01:11:2911 actions
01:11:305 obligataires
01:11:31et sur ces 16 5
01:11:32qui prennent en compte
01:11:33de l'ESG
01:11:34donc il y a toujours
01:11:35quand même
01:11:36toujours de la création
01:11:37et toujours de la recherche
01:11:38en fonction des maisons
01:11:39sur l'idée de continuer
01:11:40à développer
01:11:41et à promouvoir
01:11:42l'ESG
01:11:43il y a des maisons
01:11:43qui sont spécialisées
01:11:45aussi dessus
01:11:45et qui insistent dessus
01:11:46si on regarde un petit peu
01:11:48sur le mois
01:11:48ce qu'on peut détecter
01:11:49c'est qu'Amundi
01:11:50a été très présent
01:11:51avec 9 produits actions
01:11:53du coup sur les 11
01:11:54et 5 de leurs 9 produits actions
01:11:56sont spécialisés
01:11:57sur les actions allemandes
01:11:59donc ça j'ai trouvé ça intéressant
01:12:00puisque c'est vrai qu'on
01:12:01le renouveau de l'Allemagne
01:12:02exactement
01:12:03ils ont été assez réactifs
01:12:04alors c'était peut-être
01:12:05prévu avant
01:12:06en termes de calendrier
01:12:06mais voilà
01:12:07il y a un DAX
01:12:08un MDAX
01:12:09qui prend en compte
01:12:10des critères extra financiers
01:12:11il y a un SDAX
01:12:12donc pour les 70
01:12:13plus petites capitalisations
01:12:14il y a aussi
01:12:15les 100 plus grosses capitalisations
01:12:16donc là vraiment
01:12:17c'est toute la gamme
01:12:18des actions allemandes
01:12:19on peut vraiment
01:12:19aller piocher
01:12:20donc c'est vraiment
01:12:21on est vraiment
01:12:22au coeur de l'actualité
01:12:23de la relance
01:12:25de la zone euro
01:12:26par l'Allemagne
01:12:26c'est intéressant
01:12:28je pense qu'ils avaient prévu
01:12:29avant puisqu'ils ont eu
01:12:30un hasard de calendrier
01:12:32parce qu'il faut un petit peu
01:12:32de temps quand même
01:12:33pour sortir et émettre
01:12:34des nouveaux ETF
01:12:35mais là c'est vraiment
01:12:36une activité
01:12:37sur l'obligataire
01:12:384 des 5 produits
01:12:40des 5 nouveaux produits
01:12:41sont vraiment sur
01:12:42les obligations américaines
01:12:44ça aussi c'est intéressant
01:12:44avec du côté de GlobalX
01:12:47un T-Build
01:12:48un 3 mois
01:12:48donc vraiment du cours
01:12:49et DWS
01:12:50qui a lancé 3 produits
01:12:513 7 ans
01:12:527 10
01:12:53et plus de 10 ans
01:12:54vraiment sur les obligations américaines
01:12:56c'est vraiment les tendances
01:12:58les tendances
01:12:58du à duration quoi
01:12:59exactement
01:12:59il y a un petit peu de tout
01:13:01bon comment est-ce que vous avez
01:13:03vous traversé le mois d'avril
01:13:04chez Yeomoney
01:13:05en termes de positionnement
01:13:06de logique
01:13:07d'investissement
01:13:08quels ont été les enseignements
01:13:09de ce mois
01:13:10et comment est-ce que vous
01:13:11vous êtes positionné aujourd'hui
01:13:12pour le compte des clients
01:13:13Olivier
01:13:14alors on a été
01:13:15on a mis un petit peu de prudence
01:13:16c'est-à-dire que sur nos profils
01:13:17diversifiés
01:13:18donc on prend souvent
01:13:18le profil qui est
01:13:19sur du long terme
01:13:20à 50% obligation
01:13:2150% action
01:13:22on a monté un petit peu
01:13:24la part des obligations
01:13:25donc on est passé à 55-45
01:13:26donc on a été
01:13:27un petit peu prudent
01:13:29pour protéger un petit peu
01:13:31et éviter de prendre trop de risques
01:13:32on est resté sur cette optique là
01:13:35en se disant
01:13:36même si les marchés
01:13:36ont bien remonté
01:13:37il reste quand même
01:13:37beaucoup d'incertitudes
01:13:38et la partie n'est pas finie
01:13:40la négociation ne fait que commencer
01:13:41et ce qu'on a fait aussi
01:13:43ce qu'on a cherché
01:13:43c'est d'une part à simplifier
01:13:45c'est-à-dire qu'on avait
01:13:46un pari sectorial sur la finance
01:13:48on a préféré le retirer
01:13:50pour éviter de prendre trop de risques
01:13:52dans un contexte un peu plus incertain
01:13:53en termes de croissance
01:13:54et on a augmenté notre part aussi
01:13:56dans les actions américaines
01:13:57on a augmenté notre part
01:13:59de Equally Weighted
01:14:01pour diversifier
01:14:02donc on s'est dit
01:14:02il vaut mieux être diversifié
01:14:04on avait un pari sur la zone euro
01:14:05qu'on continue effectivement
01:14:07de conserver
01:14:07et on se dit
01:14:08un petit peu plus de prudence
01:14:09même si on reste exposé
01:14:11quand même globalement
01:14:12on a beaucoup d'actions américaines
01:14:14aussi au global
01:14:15puisqu'on est sur des actions
01:14:16par nature
01:14:16et voilà
01:14:18de la diversification
01:14:19pas d'affolement
01:14:21pas d'énervement excessif
01:14:23mais voilà
01:14:23vraiment diversification
01:14:24pour traverser au mieux la tempête
01:14:26c'est ça
01:14:26et pas de biais trop fort
01:14:27pas de biais trop fort
01:14:28en attendant d'y voir un peu plus clair
01:14:29de voir un petit peu
01:14:30comment vont se passer les rotations
01:14:31et ouais
01:14:32bon
01:14:32il y aura déjà ce qui ressort
01:14:34et pour parler
01:14:35entre la Chine et les Etats-Unis
01:14:36dans les prochains jours
01:14:37si déjà c'est une étape importante
01:14:39vers la confirmation
01:14:41d'une désescalade
01:14:42ou d'une normalisation future
01:14:43sur la question tarifaire
01:14:45merci beaucoup Olivier
01:14:45Olivier Malteste
01:14:46avec nous chaque mois
01:14:47le directeur des investissements
01:14:48de YouMoney
01:14:49dans Smart Bourse
01:14:49sur Bsmart4Change
01:14:50Sous-titrage Société Radio-Canada
01:14:53Sous-titrage Société Radio-Canada