Jeudi 8 mai 2025, retrouvez Arthur Benzaquen (Président, Groupe Masada) dans INTROSPECTION, une émission présentée par Nina Urman.
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00:00Bonjour, le leadership ne commence pas à l'extérieur, mais à l'intérieur de nous.
00:13Bienvenue à l'émission Introspection, où nous explorerons ce qui fait un leader authentique et inspirant.
00:20Ses valeurs, ses échecs, ses remises en question, ses doutes, mais aussi ses victoires et ses transformations profondes.
00:27Je suis Nina Hurman et aujourd'hui, nous avons l'honneur et le plaisir d'accueillir Arthur Benzaken,
00:33un homme, un leader au parcours particulier, atypique, à la croisée de la créativité et de l'entrepreneuriat.
00:41Actuellement, Arthur est le président du groupe Masada, qui est un créateur de lieux d'exception et des expériences d'exception
00:49autour du sport, du bien-être et aussi de l'hospitalité.
00:54Préparez-vous à une conversation enrichissante, où nous allons plonger dans son parcours entre art, affaires et quête de sens.
01:05Bonjour, Arthur Benzaken, bienvenue à l'émission Introspection. Je suis ravie de vous accueillir. Comment allez-vous ?
01:12Formidable. Il fait beau, c'est les premiers jours de beau temps, donc on a l'impression de rééclore.
01:18C'est ça, c'est la réinvention, c'est le printemps magnifique. Donc, vous partez beaucoup de casquettes différentes.
01:25Vous êtes artiste, acteur, réalisateur, scénariste, en même temps businessman, entrepreneur, et en même temps fils, mari, papa.
01:36Qu'est-ce qui unit tout cela, toutes ces dimensions différentes ? Quel est le fil rouge ?
01:42C'est une bonne question, ça. Quel est le fil rouge ? Le désir, l'envie, la liberté. Voilà.
01:55En tout cas, toutes les casquettes dont vous avez parlé me plaisent. Donc, en fait, on va dire que je les vis avec le plus de gourmandise possible.
02:02Oui, voilà. C'est ce que j'ai ressenti quand je vous ai rencontré la première fois, c'est le désir pour la liberté et l'expression de soi.
02:10Donc, si je vous demande qui êtes-vous, Arthur Gonzaken, ou peut-être, je dirais, chaque vie est comme un livre unique,
02:19quel serait un petit peu le titre de votre livre à vous ?
02:22Quel serait le titre ?
02:27Je dirais, je dirais le saltimbanque.
02:36Ouais, je dirais le saltimbanque, parce que j'adore ça.
02:39En fait, j'adore le principe du saltimbanque. J'adore le principe de la gratuité du geste et de la générosité du geste.
02:46J'adore les saltimbanques pour ça. C'est-à-dire, en fait, d'être artiste de rue, je trouve ça formidable.
02:53Et en fait, on est dans un monde où c'est tellement compliqué que je pense que j'ai, au fur et à mesure, appris à le modéliser
02:59pour faire en sorte de pouvoir continuer.
03:03Et j'aime effectivement toute la dimension de liberté qui va avec le saltimbanquisme.
03:08Et le fait de le modéliser, justement, ça m'a permis peut-être de continuer à faire ce que j'avais envie de faire
03:15à l'endroit où j'étais, et puis de trouver la manière de gagner sa vie avec ça.
03:21Ouais, magnifique. Donc, parlons peut-être de votre parcours et comment vous vous êtes arrivée.
03:25Vous avez un parcours atypique, très singulier.
03:31Parlez, moi, peut-être vraiment du début, le petit Arthur.
03:35Alors, le petit Arthur, en fait, il se construit dans une famille
03:38de parents qui arrivent d'Afrique du Nord.
03:45Donc, de gens qui ont besoin, et de s'assimiler, et de construire.
03:52Donc, ils arrivent d'Algérie, de Maroc, du Tunisie,
03:55et puis eux-mêmes, de parents turcs, italiens, enfin voilà.
04:00Donc, ils ont fait deux enfants, qui sont mon frère et moi.
04:07Et donc, mon frère qui est l'aîné, ils ont fait, je pense,
04:11qui voulait être l'élite de la France.
04:13Donc, mon frère a fait Polytechnique.
04:15Oui.
04:15Et puis, effectivement, le premier étant déjà programmé, entre guillemets,
04:21le deuxième avait plutôt pas de cadre.
04:25D'accord.
04:26Donc, moi, j'ai grandi dans un environnement où, d'un côté, c'est enivrant, c'est très vaste.
04:36Et d'un autre côté, ça peut être très anxiogène,
04:38puisqu'en fait, quand il n'y a pas de cadre pour un enfant, c'est...
04:42Il n'y a pas de limite, il a cette liberté, mais comment je me construis ?
04:45Exactement.
04:47Et puis, mais bon, avec énormément d'amour.
04:51Donc, finalement, grâce à ce cadre, grâce à cet amour,
04:58et puis grâce, effectivement, à un frère qui avait fait, lui, Polytechnique.
05:02Alors, lui, pour le coup, extrêmement contraint, peut-être même trop.
05:07Alors, auto-contraint, parce qu'en fait, il a pris la mission très à cœur.
05:10Mais en fait, à deux, on a réussi, effectivement, à construire des choses formidables.
05:17Donc, ça, c'est des petits.
05:19Donc, on va dire un univers scolaire extrêmement chaotique.
05:25Je me souviens que vraiment, c'était pénible pour moi.
05:29Oui, c'était vraiment...
05:31Est-ce qu'il y avait beaucoup de comparaisons entre le frère ?
05:32Non, aucune.
05:33Non, du tout.
05:34Aucune.
05:35C'est là où je vous dis, en fait, deux éducations quasi parallèles.
05:39Mais alors, en revanche, ça restait des parents d'Afrique du Nord.
05:44Donc, en fait, ils pouvaient avoir la main lourde, tout ça, etc.
05:47Mais je n'ai jamais eu de doute sur l'amour.
05:49C'était juste l'impossibilité d'expression de la frustration, la main lourde.
05:54Mais effectivement, moi, j'ai redoublé deux fois.
05:58Et puis, je pense que j'ai changé de lycée, ma plus longue durée, c'était deux ans.
06:06Mais généralement, je changeais d'école tous les ans.
06:08Je me faisais virer, en fait, chaque fin d'année.
06:10Donc, effectivement, pas de cadre.
06:12Donc, en fait, je ne savais pas ce qu'était...
06:15Qu'est-ce que vous avez plu à l'école ?
06:16Est-ce qu'il y avait des sujets où c'était...
06:19Non, c'était les gens qui m'a plu à l'école.
06:22C'est ça, c'est en fait, c'est butiné.
06:24C'est de voir, en fait, des univers différents.
06:26Parce qu'en fait, je suis passé d'école publique à privée,
06:30à éventuellement une pension, à une autre école publique,
06:33à des quartiers différents,
06:35de Charenton, Hélène Boucher, dans le 20e,
06:39à Jean de La Fontaine, dans le 16e,
06:43à Charlemagne, école privée, un peu boîte à bac.
06:47Donc, en fait, on rencontre des gens différents,
06:51sociologiquement, culturellement, tout ça.
06:55Donc, ça, ça m'a plu.
06:57Et donc, après ?
06:58Et donc, après, j'arrête assez vite l'école.
07:01Je pense que je fais deux mois de Assas en droit.
07:05Alors là, quand il faut autogérer son travail,
07:09ce qui est le principe de la faculté,
07:11là, il n'y a plus personne.
07:12Donc, moi, j'ai un vertige énorme.
07:16Mais effectivement, j'arrête l'école.
07:18Et donc, je me mets à travailler.
07:20Donc, bon, pas mal de petits boulots.
07:22Et puis ensuite, très rapidement,
07:24je rencontre Raphaël Mézraï, à l'époque,
07:28et qui vient de signer sur Canal+.
07:30On est très copains.
07:31Et puis, on écrit,
07:33il décide de me prendre dans son équipe d'auteurs.
07:35Et j'écris les sketchs de Raphaël Mézraï
07:37pour Canal+,
07:38qui vient de signer sur Nulle Par Ailleurs.
07:41Et donc, je pense que j'ai 18 ans,
07:43quelque chose comme ça.
07:45Donc, très jeune.
07:46Oui, très jeune.
07:47Et 18 ans, ben voilà,
07:48Canal+, ça se passe très bien.
07:50On part à Cannes.
07:51À Cannes, à l'époque,
07:52le festival de Cannes
07:53vraiment appartenait à Canal.
07:54Et on se retrouve
07:55avec cette émission star
07:57qui est Nulle Par Ailleurs,
07:58sur la croisette,
07:59avec tout ça.
08:00Donc, tout ça est incroyable.
08:02Et puis, je fais deux saisons comme ça.
08:05Et ensuite,
08:07je rencontre Gilbert Royon,
08:10à l'époque,
08:10qui était président de IMI.
08:13Et j'étais un peu musicien,
08:15un peu mélomane.
08:15On parle à chaque fois
08:16qu'il me fait écouter ses titres.
08:19Je lui donne mon opinion.
08:20Et puis, il se trouve
08:21que je dois avoir
08:22un avis assez juste
08:24sur ce qui est potentiellement
08:26un tube ou non.
08:27Et donc, en fait,
08:27il décide de m'embaucher
08:28directeur artistique
08:30chez IMI.
08:31Et donc, voilà,
08:3220 ans, 21 ans, je deviens...
08:33Une surprise,
08:34une vraie surprise ou non ?
08:36Oui et non, oui et non.
08:37En fait,
08:38oui et non,
08:39ça devient très rapidement,
08:41d'ailleurs,
08:42quelque chose d'important
08:43dans ma...
08:45dans ma construction.
08:49C'est-à-dire que
08:49ce qui devient important,
08:51c'est le fait
08:51de m'auto-surprendre.
08:53C'est-à-dire que
08:54ce qui me plaît énormément,
08:56c'est vraiment
08:57la capacité
08:58de me réinventer moi.
09:00Très vite,
09:01j'ai une angoisse
09:02quasiment du mot métier
09:03parce que j'ai l'impression
09:04que c'est quelque chose
09:05qui enferme.
09:06Je me dis,
09:06si on dit
09:06que c'est son métier,
09:08c'est-à-dire qu'on ne peut
09:08plus rien faire d'autre
09:09alors qu'il y a tellement
09:10de métiers...
09:10C'est un cadre, en fait.
09:11Et là, il faut se libérer
09:12de ce cadre.
09:13Après se réinventer,
09:14il faut activer
09:15de nouvelles ressources.
09:16C'est ça.
09:17Si elle se présente,
09:18en tout cas,
09:18cette nouvelle ressource,
09:19c'est qu'il faut l'accueillir.
09:20Donc, moi,
09:21quand on me propose ça,
09:22le fait d'être
09:23directeur de SISC,
09:24je trouve ça formidable.
09:26Et mes deux premières signatures,
09:29c'était LAM
09:29et Larousseau.
09:31Alors, je ne sais pas
09:32si vous étiez là,
09:33déjà, Nina,
09:34en France,
09:35à cette époque-là.
09:36Mais c'est deux
09:37très grands succès.
09:38En fait,
09:38on signe ça,
09:39je crois que c'est
09:4096,
09:4297.
09:44Donc, en fait,
09:45on fait deux fois
09:46deux millions de singles
09:47qui n'existent plus
09:48de nos jours
09:49de faire des scores pareils.
09:51On était à peine
09:52au début de Napster,
09:53donc il n'y a pas
09:53de téléchargement,
09:54c'est vraiment du physique
09:55à cette époque-là.
09:56Et puis,
09:58ben voilà,
09:59et puis c'est génial.
10:00Sauf que je me mets
10:02à la prod indépendante
10:03et donc,
10:03je reviens aux mêmes angoisses
10:06que la fac.
10:08C'est-à-dire que la prod indépendante,
10:10j'ai toujours,
10:10a priori,
10:11cette oreille,
10:12ce rapport assez fusionnel
10:16avec les artistes,
10:17avec les talents,
10:18avec les techniciens,
10:19mais très mauvais gestionnaire.
10:21Et donc,
10:22en fait,
10:22je dépose le bilan
10:23de ma boîte de prod.
10:26Ça me laisse une trace
10:28très forte.
10:29mais voilà,
10:31j'en profite pour me dire,
10:33mais en fait,
10:33mes parents,
10:34à ce moment-là,
10:34donc,
10:35ont monté le Ken Club,
10:36eux,
10:36en 1985.
10:39Ils sont en train de revendre,
10:40voire ils ont revendu.
10:42Et je m'oppose très,
10:42très fermement à la vente
10:43parce que j'ai cette sensation,
10:45justement,
10:45que nos icônes de demain
10:50sont beaucoup plus des sportifs
10:52que des rockers.
10:52Je viens du milieu de la musique.
10:54À ce moment-là,
10:55il y a Johnny qui fait un album
10:56qui ne performe pas trop.
10:57En revanche,
10:58on sort de France 98.
11:00Et là,
11:00on voit effectivement
11:02que nos idoles,
11:03de Thierry Henry,
11:05à Zidane,
11:05à Trézéguet,
11:06à tout le monde,
11:06à toute cette équipe de France.
11:07C'est sportif.
11:08Oui.
11:09Et puis même,
11:09au basket,
11:10on a les débuts de Tony Parker
11:12qui est au NBA.
11:14Voilà.
11:15On a des cantonats,
11:17même si c'est la génération d'avant
11:19qui performent en Angleterre.
11:21Et je me dis,
11:22en fait,
11:22mais nous,
11:23on a inventé,
11:24on est un peu les Auvergnats
11:25des clubs de sport.
11:27C'est-à-dire que mes parents
11:28sont arrivés,
11:28ma mère de chez L'Oréal,
11:30mon père qui naît,
11:31ils ont inventé le Ken Club.
11:32Et on a inventé
11:33les clubs de sport,
11:34particulièrement de haut de gamme.
11:36Et je leur dis
11:37que je veux absolument...
11:37Il ne faut pas vendre.
11:38Non.
11:39Impossible.
11:40Donc ça,
11:40c'est une intuition,
11:41c'est un désir,
11:42c'est...
11:43Non, non, non, non.
11:43C'est un mélange de tout.
11:44Oui.
11:45Alors,
11:45on va se dire,
11:45ceux qui sont un peu contre
11:47vont se dire,
11:48c'est juste un caprice.
11:50Ceux qui sont pour
11:51et vont écouter l'intuition
11:53en disant au contraire
11:54que c'est une fulgurance
11:55de l'intelligence
11:56à ce moment-là.
11:57Et puis moi,
11:58je vais juste dire,
11:58je ne sais pas quoi,
11:59c'est juste,
12:00ça ne peut pas se faire autrement.
12:02Et donc,
12:04je mets pas mal de temps,
12:06mais j'arrive à convaincre
12:07mes parents
12:08qui, eux,
12:09tout d'un coup,
12:09viennent voir le polytechnicien
12:11en lui disant,
12:12qu'est-ce que tu en penses ?
12:14Et mon frère
12:14qui est moins
12:16férue du risque,
12:20particulièrement,
12:21ça m'était,
12:22entre parenthèses,
12:23la retraite de mes parents
12:24puisqu'ils vendaient quand même.
12:25Donc,
12:25ils pouvaient faire un cash-out
12:28et vivre un petit peu
12:30leur retraite.
12:31Il dit,
12:32oui,
12:32les chiffres,
12:33ça tient la route
12:34de ce qu'a présenté Arthur,
12:35mais après,
12:37c'est votre retraite,
12:38tout ça.
12:39Et donc,
12:39mes parents décident
12:40de se dire,
12:41oui,
12:41mais on veut,
12:42si ces chiffres tiennent la route,
12:44effectivement,
12:44on veut...
12:45On y va.
12:45Là, Arthur,
12:46peut-être passons
12:46à une partie
12:47un peu plus vulnérable,
12:51mais essentielle,
12:52leadership,
12:53authentique,
12:54inspirant.
12:56Quels sont peut-être
12:57les échecs
12:58ou des moments difficiles
13:00dans votre vie
13:00qui vous ont marqué ?
13:04Bon,
13:04là,
13:04on est en plein dedans.
13:06On est en plein dedans.
13:08En ce moment,
13:08on sort d'une période
13:09de Covid extrêmement lourde,
13:10on est dans une situation
13:12internationale
13:13particulièrement angoissante.
13:17Je ne suis pas sûr
13:17que j'aime le mot échec,
13:19en fait.
13:19C'est-à-dire,
13:20en fait,
13:20je pense que dans l'entrepreneuriat,
13:23on valorise tellement fort l'action
13:24que le fait de se tromper
13:27n'est jamais un échec.
13:31Le fait de se tromper...
13:32Il y avait un film
13:33avec Kazé Affleck.
13:36Je ne connais plus le titre,
13:38mais il faut chercher
13:39Kazé Affleck.
13:40C'était sur les histoires d'amour.
13:42J'adorais l'intro.
13:44Il disait qu'on se montait
13:45que dans ses relations de couple,
13:46c'était un mec
13:46qui était toujours perdu.
13:48Mais dans ses relations de couple,
13:50on ne grandissait jamais autant
13:52que lors d'une rupture.
13:54C'est-à-dire qu'on était
13:55en capacité de faire des bilans
13:57sur ce qui n'avait pas fonctionné
13:59et même chez soi.
14:00Bien sûr.
14:00Et même chez l'autre,
14:02de ce qu'on voulait,
14:03de ce qu'on ne voulait plus,
14:04de ce qu'on était capable de faire,
14:05de se connaître mieux.
14:07Cette partie de bilan
14:08faisait grandir dix fois plus
14:10en un mois
14:12que pendant dix ans d'une relation.
14:15Et en fait,
14:15c'est ce qui se passe dans un échec.
14:17Donc en fait,
14:18ce n'est pas un échec.
14:19Oui.
14:20À partir de là,
14:21c'est juste une capacité
14:22de grandir plus vite.
14:23Et c'est là où les entrepreneurs,
14:24parfois, effectivement,
14:26grandissent plus vite.
14:26C'est qu'en fait,
14:27ils ont une acceptation de l'échec.
14:29C'est ça.
14:29Une tolérance presque.
14:30Bien sûr.
14:31C'est la tolérance.
14:32Exactement.
14:33Parce qu'en fait,
14:34on a agi.
14:35En fait,
14:35avec la réflexion,
14:37on peut passer cent ans
14:38à ne rien faire.
14:39Donc l'action,
14:41elle nous permet de se dire
14:43ça,
14:44on l'a fait,
14:45on s'est trompé,
14:45ça ne fonctionne pas.
14:46Bim,
14:47on fait ça.
14:48Et donc,
14:48on va beaucoup plus vite
14:50et on fait face,
14:51en fait,
14:51à la réalité de ces choix.
14:54Moi, après,
14:55il se trouve justement
14:56que j'ai tellement valorisé
14:58la liberté
14:58que, au pire,
15:02j'ai un souvenir,
15:02un désir.
15:04Donc, en fait,
15:04il n'y a même pas...
15:05Vraiment,
15:06je...
15:07Donc,
15:07je ne suis pas fan,
15:08effectivement,
15:09du mouché,
15:10qu'après,
15:11il y a l'apreté,
15:13il y a la difficulté.
15:14C'est ce que je vous dis.
15:16Effectivement,
15:16nous,
15:16on a des salles de sport,
15:17on a un groupe de salles de sport.
15:19On a fermé pendant 14 mois
15:20pendant la période Covid.
15:21Oui.
15:22Avec un...
15:23Ça,
15:23ça doit être dur.
15:24En fait,
15:25sur papier,
15:26c'est même impossible.
15:29C'est même impossible.
15:30Donc,
15:30comment se relever de cela ?
15:31Comment être résilient ?
15:32Comment y croire quand même ?
15:35En fait,
15:35il n'y a pas le choix.
15:37En fait,
15:38il n'y a pas le choix.
15:40Alors,
15:40sans faire de théologie,
15:41moi,
15:41je ne suis pas du tout religieux,
15:43tout ça,
15:43mais on sort de la période
15:44de Pâques.
15:45Oui.
15:46Et en fait,
15:47là,
15:47on nous apprend des histoires
15:49depuis qu'on est enfant.
15:50C'est-à-dire qu'effectivement,
15:51l'enfance,
15:52l'esclavage,
15:53c'est-à-dire qu'en fait,
15:54quand on est enfant,
15:54on est esclave.
15:55Et puis,
15:55en fait,
15:56à un moment,
15:56on a un besoin de liberté.
15:58On a besoin de s'en sortir.
16:00C'est extrêmement compliqué.
16:02Ce n'est pas possible.
16:03Et puis,
16:03finalement,
16:04les choses viennent naturellement.
16:06Alors,
16:06on ne va pas se dire que c'est des plaies,
16:07mais en tout cas,
16:07elles se viennent naturellement.
16:09Et puis,
16:09quand on a envie d'y arriver,
16:10on arrive devant la mer,
16:11c'est compliqué.
16:12Mais la mer,
16:12elle s'ouvre.
16:13Quand on a la foi,
16:14quand on a envie,
16:15quand on est entrepreneur,
16:16la mer s'ouvre.
16:17Et puis,
16:18quand on arrive de l'autre côté,
16:20on a réussi à traverser la mer.
16:21Mais oui,
16:21maintenant,
16:22il y a 40 ans de traverser du désert.
16:24Et puis,
16:24une fois qu'on a traversé ce désert,
16:26il y a le vaudor.
16:27C'est-à-dire que le vaudor,
16:28c'est ma liberté à moi,
16:30au détriment parfois
16:31de celle des autres.
16:32Et donc,
16:32effectivement,
16:33c'est là où tout d'un coup,
16:34on va chercher
16:35des tables de la loi.
16:36C'est-à-dire qu'on revient
16:37effectivement avec l'envie
16:38de vivre avec les autres,
16:40de vivre en communauté,
16:40etc.
16:41Et c'est là où
16:42l'entrepreneuriat,
16:44dans cette difficulté,
16:46on ne réfléchit pas.
16:47Il y a la mer à traverser,
16:49on traverse la mer.
16:50Et dans le désert,
16:50c'est pareil,
16:51on ne se retourne pas.
16:52Sinon,
16:52on se transforme
16:53en statut de sel.
16:54Donc,
16:54on continue à avancer
16:56et on ne sait pas comment.
16:58Mais ça a marché.
16:59Et donc,
17:00en fait,
17:00si vous me demandiez aujourd'hui,
17:02comme je ne suis pas encore
17:03à l'étape de me reposer,
17:05je suis incapable
17:06de vous dire
17:06comment ça a fonctionné.
17:07Vous êtes encore dans l'action.
17:07Je suis encore dans l'action.
17:09Mais effectivement,
17:10on a réussi à faire
17:10des résultats en exceptionnel,
17:13formidables
17:15pendant la période Covid.
17:17C'est-à-dire
17:18des ventes de clubs,
17:20on a changé de braquet,
17:22on a transformé des choses
17:23où on faisait de l'exploitation.
17:25Mais finalement,
17:25je me suis mis à faire
17:26de l'immobilier.
17:27C'est-à-dire,
17:27on a remembré
17:29les fonds de commerce
17:30et les murs.
17:32On a négocié des choses
17:33avec des bailleurs formidables.
17:35Et puis maintenant,
17:36effectivement,
17:37on s'en est sortis.
17:38Et puis voilà.
17:39Mais on continue,
17:40en fait,
17:40à créer
17:41pour se refocaliser maintenant
17:43sur les expériences
17:44exceptionnelles.
17:48Voilà, maintenant...
17:49Parlez-moi un petit peu
17:49du groupe Masada.
17:50Qu'est-ce que ça représente ?
17:51Parce que le mot ici,
17:52je sais que c'est très important
17:53pour vous.
17:54Ce mot Masada,
17:55qu'est-ce que ça représente ?
17:56Masada,
17:57ça représente
17:58déjà la forteresse
17:59imprenable.
18:01Ce que j'aime,
18:02c'est la dimension
18:03architecturale déjà.
18:05C'est-à-dire que
18:05c'est une des sept merveilles
18:08du monde
18:08juchée,
18:10on se dit juchée ?
18:11Oui, je crois.
18:11sur une falaise
18:14et même pas sur un roc,
18:17sur un rocher.
18:18Ce qu'ils ont construit
18:19il y a plus de 3000 ans,
18:22non,
18:22il y a plus de 2000 ans,
18:25cette forteresse,
18:27ce palais romain,
18:29dans le désert,
18:31et sur un roc,
18:31je pense qu'aujourd'hui,
18:32on ne serait même pas capable
18:33de le faire,
18:33même avec des grues.
18:34Donc en fait,
18:34ce qui a été fait à cette époque-là,
18:35déjà,
18:36c'est la prouesse architecturale,
18:38la beauté d'un lieu.
18:38Et j'aime ce côté imprenable,
18:42c'est-à-dire que
18:43moi, notre métier,
18:48c'est de prendre soin
18:49de citadins,
18:50parce que je viens de la ville,
18:51j'aime la ville.
18:52J'aime la ville
18:53avec tout ce qu'elle charrie
18:55d'anxiogènes,
18:57c'est-à-dire,
18:57j'aime même le stress
18:58de la ville.
19:00Je serais incapable
19:00de vivre dans un champ,
19:02de vivre...
19:03Une campagne tranquille ?
19:04Non, non,
19:05parce que ce n'est pas ma...
19:07Et j'adorerais
19:08j'adorerais être ce mec-là,
19:10mais je ne le suis pas.
19:11Donc en fait,
19:12j'aime l'adrénaline
19:13de la ville.
19:15Voilà.
19:15Après,
19:16c'est comment est-ce qu'on gère
19:17ces zones de stress
19:18pour ne pas arriver,
19:19justement,
19:20jusqu'au burn-out ?
19:21Oui.
19:22Mais par contre,
19:23comment est-ce qu'on valorise
19:24ce citadin ?
19:25C'est-à-dire,
19:26moi,
19:27c'est de lui
19:27que j'aime prendre soin.
19:28C'est...
19:29Quand on comprend
19:30le ruissellement
19:31de l'économie,
19:32on comprend que
19:33les premiers créateurs
19:34de richesses
19:35sont ces gens-là.
19:36Et c'est ce qui nous permet
19:37de ruisseller,
19:39c'est ce qui nous permet
19:40de vivre
19:41avec la démocratie,
19:43de vivre avec
19:44le plus de liberté
19:47pour d'autres,
19:47le plus de choix
19:48pour d'autres.
19:49Et donc,
19:50moi,
19:50je suis là pour prendre soin d'eux
19:51et je pense que le citadin,
19:52aujourd'hui,
19:54est probablement
19:54la personne
19:55la plus mal aimée.
19:57Il a besoin
19:57de ce bien-être,
19:58de l'eau d'exception,
19:59il a besoin
20:00de s'autosourcer.
20:03Exactement.
20:03Et en fait,
20:05il a besoin
20:06non pas d'un exil,
20:09mais d'un an d'enroi
20:10où il va se ressourcer
20:12pour pouvoir repartir
20:13plus fort.
20:13Et je trouvais que
20:15pour ça,
20:16Masada,
20:17on est cette parenthèse,
20:19on prend soin
20:20de ce citadin
20:22pour qu'il puisse
20:22retourner encore
20:23plus fort,
20:24avec encore
20:25autant d'envie,
20:27même si,
20:28effectivement,
20:28le monde aujourd'hui
20:30pêche
20:33par manque
20:34de reconnaissance.
20:36Donc,
20:36en fait,
20:36nous,
20:36on est là
20:36pour prendre soin de lui
20:37puisque,
20:38de toutes les façons,
20:39c'est viscéral
20:39chez l'entrepreneur
20:40en le fait de créer.
20:42Et donc,
20:42continuer à créer
20:43et nous,
20:44on prend soin de lui.
20:44Oui,
20:45j'adore.
20:46Donc,
20:46pas de regrets,
20:47en vrai.
20:48Pas de regrets
20:49sur ton parcours,
20:50pas de...
20:51Qu'est-ce que tu...
20:51Qu'est-ce que...
20:52Qu'est-ce que pensais ?
20:53Non,
20:54des regrets,
20:54non,
20:55puisque,
20:55voilà,
20:55même les choses
20:56qui m'ont le plus abîmée,
20:57on va se dire,
20:58avec le dépôt de bilan
20:59de ma boîte de prod
21:00quand j'avais 20 ans,
21:03ben,
21:03finalement,
21:03c'est ce qui...
21:05Ce qui a permis
21:06de vous réinventer,
21:08d'avancer.
21:08Oui,
21:08et puis c'est les fondations
21:09de ma construction,
21:10c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
21:11j'ai une construction,
21:13j'ai un directeur général,
21:15Rudy Hach,
21:16qui est formidable.
21:17On a tendance à se dire,
21:18en fait,
21:19Rudy s'occupe de tout
21:21et moi,
21:21je m'occupe du reste.
21:22Donc,
21:23en fait,
21:23effectivement,
21:24je m'occupe de ce qui n'existe pas encore
21:26et il s'occupe de tout ce qui existe.
21:27Donc,
21:27en fait,
21:28mais ça,
21:30pour faire ça,
21:31il faut se connaître intimement,
21:32il faut connaître ses limites
21:34et puis,
21:34il faut savoir s'entourer
21:36de gens meilleurs que soi,
21:38partout,
21:39tout le temps.
21:40Moi,
21:41je suis là pour amener
21:41les 0,2%
21:43qui vont donner...
21:44Parce que vous êtes très artiste,
21:45parce que vous avez cette créativité,
21:47parce que vous avez cet amour
21:49et ce désir
21:49pour les autres,
21:51je pense.
21:52Quelles sont les personnes
21:53qui vous ont influencées le plus
21:54dans votre parcours ?
21:56Ça va être bizarre
21:56de faire ce genre de référence,
21:59mais les premières personnes
22:00qui me viennent,
22:01c'est deux filles
22:03qui avaient fait
22:04une série télé,
22:06enfin,
22:06un format court sur Teva,
22:08à l'époque,
22:08qui s'appelait
22:09« Vous, les femmes ».
22:10C'était Judith Siboni
22:12et Olivia Cotte.
22:14Et en fait,
22:14donc,
22:15c'est plutôt artistique.
22:16Oui.
22:16Mais elles avaient fait
22:17un format court
22:18qui était éminemment drôle,
22:24éminemment intelligent
22:27et en même temps
22:27totalement décalé,
22:28extrêmement con.
22:29et j'avais adoré,
22:31alors généralement,
22:32c'est un humour d'ailleurs
22:33plutôt anglais,
22:34cet humour-là,
22:35il est très peu français.
22:37Et en fait,
22:38le fait qu'elle l'ait fait
22:41avec ce ton
22:41et avec cette force
22:43et avec cette liberté absolue,
22:45j'ai adoré
22:45parce qu'en fait,
22:46j'adorais le fait
22:47de pouvoir conjuguer
22:48l'intelligence
22:51et l'extrême connerie.
22:52À partir de là,
22:54en fait,
22:54on peut être
22:56totalement impertinent
22:57et faire du luxe.
22:59On peut tutoyer
23:02ses membres
23:03s'il le fallait
23:03et être dans
23:05du très haut de gamme.
23:06On peut faire
23:07de la communication
23:08parfaitement décalée
23:09et faire du service.
23:12Et donc,
23:12on peut faire
23:13de l'architecture
23:14et en même temps
23:15être populaire.
23:17C'est toujours quelque chose...
23:19Il y a tout à l'été
23:19un petit peu de la vie,
23:20les contradictions,
23:21mais qu'on peut
23:22quand même marier.
23:23Oui,
23:23parce que voilà,
23:24aujourd'hui,
23:25en fait,
23:25c'est ce qu'a fait
23:26parfois même un Z.
23:27C'est-à-dire qu'en fait,
23:29ils se sont dit
23:29attendez,
23:30ce n'est pas parce
23:30que ce n'est pas cher
23:31qu'on n'est pas capable
23:33d'être à la mode
23:34et faire beau.
23:34En fait,
23:35avant,
23:35quand ce n'était pas cher,
23:37il fallait que ce soit
23:37forcément quelque chose
23:39un peu de disgracieux.
23:41Et pareil,
23:42en architecture.
23:43C'est-à-dire qu'en architecture,
23:45moi,
23:46quand j'ai racheté
23:46Club Med Gym,
23:50à ce moment-là,
23:51effectivement,
23:51je ne sais pas,
23:51les murs étaient en crépit.
23:53Mais quand je posais
23:54la question aux équipes
23:55de l'époque,
23:56il me disait,
23:57oui,
23:58mais en fait,
23:58comme on n'est pas
23:59très haut de gamme,
24:00en fait,
24:00on était un peu
24:01en très de gamme,
24:02il disait,
24:03on ne veut pas
24:04que les gens se sentent
24:05agressés par quelque chose
24:06de trop beau.
24:07Je trouvais ça…
24:09Non,
24:09mais vraiment,
24:10ils pensaient vraiment
24:10que c'était une question
24:11de confort.
24:13Le fait de…
24:14parce que sinon,
24:15les gens ne se sentent pas
24:15à l'aise
24:16si c'est trop beau.
24:17Je trouvais ça fou.
24:18Justement,
24:20nous,
24:20les lieux d'exception,
24:21on a besoin
24:22de se sentir bien
24:23dans le…
24:24Exactement.
24:24Et on peut,
24:25pour le coup,
24:26faire des tarifs
24:26d'entrée de gamme.
24:28Là-dessus,
24:28ce n'est pas du tout…
24:31Ça ne rentre pas…
24:31Ce n'est pas vraiment
24:32plus cher de faire du beau.
24:35C'est plus cher
24:36de faire du luxe.
24:37Oui.
24:37Mais ce n'est pas forcément
24:38plus cher de faire du beau.
24:40D'accord.
24:40Très bien.
24:42Pour la fin,
24:42peut-être,
24:43j'aimerais bien
24:44qu'on parle
24:45peut-être des leçons
24:47ou un conseil
24:48pour les leaders
24:49de demain
24:49qui nous écoutent
24:51en ce moment,
24:52qui nous regardent
24:52et disent
24:52qu'est-ce que vous,
24:54Arthur Benzaken,
24:55vous tirez de votre parcours
24:56que vous aimeriez bien
24:57donner aux autres ?
24:59Je ne sais pas.
25:00Moi,
25:00je vais parler plus
25:00à ce moment-là
25:01aux entrepreneurs,
25:02mais les entrepreneurs,
25:04il faut une confiance…
25:08Enfin,
25:08une confiance…
25:09Il faut une confiance intime
25:10dans le fait
25:11de réaliser
25:12ses intuitions,
25:15ses rêves,
25:16ses désirs.
25:16Et donc,
25:18cette confiance intime,
25:19elle fait qu'à partir de là,
25:21on n'a pas peur
25:21de tout risquer.
25:24On a une meilleure vue
25:26d'ensemble.
25:27Et puis,
25:27encore une fois,
25:28au pire,
25:30on n'a pas…
25:32Je pensais,
25:34pardon pour la digression,
25:36alors que c'est censé
25:36être une conclusion,
25:37j'imagine,
25:37mais au pire,
25:42moi,
25:42pendant la période Covid,
25:43on a fermé 14 mois,
25:44on a fait 0 euro
25:45de chiffre d'affaires.
25:47Je me suis amusé,
25:49c'était pourtant vertigineux,
25:51mais je me suis amusé
25:51à me dire,
25:52qu'est-ce que je vais laisser
25:53à mes enfants ?
25:54Qu'est-ce qui se passe
25:55si on repart
25:55dans 50 mètres carrés
25:56demain avec les trois enfants
25:57et avec ma femme ?
25:59Et en fait,
26:00comme quoi,
26:01ça peut être exceptionnel,
26:04en fait,
26:04comme héritage,
26:06le fait de se dire
26:07qu'on peut repartir à zéro
26:09et regarder…
26:10Et reconstruire tout.
26:11Voilà.
26:12Et je me suis dit,
26:12est-ce que ce ne serait pas une chance ?
26:14Mais parce que si ça arrive,
26:16c'est ça.
26:16De toute façon,
26:17comment est-ce qu'on transforme,
26:18encore une fois,
26:19l'échec ?
26:20Si on retire tout,
26:21qu'est-ce qu'il reste ?
26:22Il nous reste notre cerveau,
26:23notre mindset,
26:24notre conscience,
26:26et on peut reconstruire tout.
26:27C'est cette foi, en fait,
26:28qui est un masada,
26:30qui est irraprochable
26:33parce qu'on a cette foi
26:36et ce désir
26:37et cet amour
26:37et cette liberté.
26:38Si j'ai un conseil,
26:40effectivement,
26:40à donner aux gens,
26:42c'est faites de l'aïkido.
26:44C'est-à-dire,
26:45transformez ce qui vous arrive
26:46comme force contre vous
26:48pour, en fait,
26:50l'utiliser
26:50et faire la meilleure prise possible.
26:53En fait,
26:53dans toutes les situations,
26:54il y a quelque chose à en sortir.
26:55Donc,
26:58quelle que soit la situation
26:59qui vous arrive,
27:02il ne faut jamais être abattu.
27:04Il faut se dire
27:04comment est-ce que je le transforme
27:06et ça peut être quelque chose
27:06de complètement ailleurs.
27:07Oui,
27:08ça va être le deuil de quelque chose,
27:10mais ça va être la naissance
27:11d'autres choses.
27:12En fait,
27:13concentrons-nous très vite
27:15sur la naissance
27:16de cet autre.
27:18Ça ne sert à rien
27:18de se retourner.
27:19De regarder en arrière
27:20et se retourner.
27:21Donc, en fait,
27:22et on se transforme
27:23en permanence
27:23et en fait,
27:24c'est ça qui est enivre.
27:26Voilà,
27:26moi,
27:26j'arrive à la fin de...
27:28Enfin,
27:29pas à la fin,
27:29pardon,
27:29mais surtout,
27:31jamais de finitude.
27:32Mais ce principe
27:34de se dire
27:34que j'ai hâte
27:36de savoir moi-même
27:38où est-ce que je serai
27:40dans X,
27:42je ne sais pas
27:43si c'est un an,
27:43deux ans,
27:44cinq ans,
27:44dix ans,
27:45quinze ans,
27:46et de savoir
27:47que cette personne-là,
27:49ce Arthur,
27:50dans cinq ans,
27:51dix ans,
27:52est-ce qu'il va réussir
27:53à étonner celui
27:54qui est là...
27:55C'est créé
27:56à travers du futur,
27:57en fait.
27:58Ouais, ouais.
27:59Voilà,
27:59en tout cas,
27:59ne pas être à l'endroit
28:00où on s'y attend
28:01nous-mêmes.
28:02Parce que ça,
28:03c'est rafraîchissant.
28:05C'est se réinventer
28:06en permanence.
28:09Ouais, j'adore.
28:10Je suis ravie,
28:11ravie, ravie.
28:11Merci beaucoup,
28:12Arthur,
28:13pour cet échange
28:14très enrichissant.
28:15Je vous remercie
28:16et je vous remercie
28:17à vous
28:18de nous avoir écoutés.
28:19Sous-titrage Société Radio-Canada