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  • il y a 3 jours
Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Gregory Cohen, chef fondateur de OnePLACE Rungis et auteur de "Yalah ! Ma cuisine méditerranéenne" sort aux éditions Leduc le 16 mai prochain & Abdoulaye Kanté, policier et ancien enquêteur à la Police Judiciaire. Auteur de "Policier, enfant de la République" - Ed. Fayard

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##C_EST_EXCELLENT-2025-05-11##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, c'est excellent, Judith Bélaire.
00:04Bonsoir à toutes et tous, c'est excellent comme chaque dimanche à 19h.
00:08Il fait partie des chefs qui s'imposent au cœur de notre paysage gastronomique français.
00:13Grégory Cohen, vous avez ouvert depuis septembre dernier.
00:16One Place à Rungis, c'est un food court de 2400 m2 qui est dédié à 5 restaurants et au bien manger.
00:22Et puis vous venez aujourd'hui avec une petite exclue tout de même, votre livre Yalla, ma cuisine méditerranéenne.
00:27Ça sort aux éditions Le Duc la semaine prochaine, le 16 mai.
00:30Et vous venez nous raconter ici ce carnet de bord, comme vous l'appelez.
00:33C'est un carnet de bord gourmand, entre parenthèses gustatives, entre Athènes et Tel Aviv.
00:38On s'enlèche les babines, bienvenue.
00:39Merci.
00:40Avec plaisir.
00:41C'est excellent, c'est l'émission qui crée le lien.
00:43Il s'est engagé depuis plus de 20 ans dans la police nationale de la BAC au STUP,
00:46en passant par la PJ de Saint-Denis et désormais à la direction de la coopération internationale du ministère de l'Intérieur.
00:51Abdoulaye Kanté a participé à des opérations majeures, notamment lors des attentats du 13 novembre 2015 au Stade de France.
00:56La République m'a tendu la main, je lui ai donné mon cœur.
00:59Ce sont vos mots.
01:00Abdoulaye Kanté, dans votre livre « Policier en fond de la République » qui est sorti chez Fayard.
01:04Ce soir, vous venez nous raconter votre parcours et votre vision d'une police au service de tous.
01:07Bienvenue sur Sud Radio.
01:08Merci pour l'invitation.
01:09Et vous, chers auditeurs, bienvenue chez vous, évidemment.
01:14Alors, je le rappelle, Grégory Cohen, votre livre « Yalla, ma cuisine méditerranéenne » va sortir aux éditions Le Duc.
01:19Super exclu.
01:21Super exclu.
01:22J'adore.
01:23J'adore l'idée.
01:24En plus que vous venez chez moi pour la lancer, cette exclu.
01:27Alors, « Yalla », c'est aussi le nom d'un de vos restaurants, d'ailleurs, chez One Place.
01:31Oui, en fait, « Yalla », c'est le mot qui, pour moi, rassemble toutes les communautés.
01:38Et on en a vraiment, vraiment besoin en ce moment.
01:40Que ce soit Sir Emmanuel qui scandait « Yalla », que ce soit Calogero qui le chantait,
01:46que ce soit dans la vérité Sijeman où il y a du « Yalla », que ce soit dans n'importe quelle langue, en fait.
01:51Donc, c'est dans notre langage commun, aussi.
01:52Exactement.
01:53Et quelle que soit notre religion ou notre appartenance communautaire,
01:56« Yalla », ça veut dire la même chose.
01:58C'est hyper positif.
01:58C'est « Allez, on y va ».
01:59Et je trouvais que ce nom était génial pour appeler tout le monde à venir autour d'une table et à déguster ensemble.
02:05C'est ça, parce que ce que vous nous proposez, c'est vraiment de la nourriture qui se déguste ensemble.
02:09C'est une invitation aussi à explorer la richesse culinaire de la Méditerranée dans son intégralité.
02:14Oui, c'est exactement ça.
02:15En fait, c'est une cuisine qu'on appelle Levantine.
02:18Donc, c'était à l'époque, il y avait un empire qui était l'Empire Levantin et qui était très, très large,
02:23qui allait de la Turquie jusqu'à un bout de l'Égypte, qui prenait Israël,
02:30qui prenait une partie de la Méditerranée avec la Grèce aussi, et la Syrie et l'Irak.
02:37Et donc, en fait, il y a une richesse culinaire dont on a tous hérité.
02:43C'est un peu comme il y avait la route de la soie et après, il y a eu la route du houmous.
02:47Alors après, je ne sais pas comment vous prononcez.
02:49Non, il dit houmous, lui, il a dit.
02:50Voilà, je l'ai dit autrement, mais houmous, voilà.
02:53Maintenant, voilà, il dit houmous.
02:55Et donc, du coup, ça nous amène toute cette diversité, parfois avec des noms différents,
03:01mais qui sont à peu près les mêmes recettes et qui sont succulentes.
03:04Alors, ce que vous nous racontez, c'est cette cuisine, ce langage universel.
03:07Alors, il y a, par exemple, sur le partage, il y a les medzés, ces petits plats qu'on mange ensemble,
03:11comme justement le houmous que vous venez de citer.
03:14Et puis, il y a, par exemple, les bourrekas aussi.
03:16Ça, c'est la recette préférée de votre fille, Ambre.
03:18Et puis, on va arriver sur des choses grecques, sur l'île de Naxos aussi,
03:24des choses qui vous font penser à votre grand-mère.
03:27En fait, c'est que des expériences personnelles que vous nous amenez dans le goût.
03:30Oui.
03:31Souvent, on pose la question à des gens, on leur dit, c'est quoi votre Madeleine de Proust ?
03:35C'est quoi, en fait, votre plat préféré ?
03:38Voilà.
03:39Ça peut être la tchou-tchouka, ça peut être plein d'autres choses.
03:41En fait, la réalité, c'est que ce n'est pas vraiment le plat en lui-même qui est la Madeleine de Proust.
03:44C'est tous les souvenirs qui vont avec.
03:46C'est ce fameux couscous.
03:48Moi, j'avais une grand-mère qui faisait un couscous.
03:51Elle a raté tout, sauf ce couscous-là.
03:53Et c'était un couscous au beurre, avec du petit lait et des fèves à la vapeur.
03:57C'est un plat d'enfant.
03:59C'est un plat d'affaire.
04:00Sauf que, pour moi, le goût de ce couscous, c'est le goût des souvenirs que j'avais avec ma grand-mère
04:04et avec tout le monde autour de la table.
04:05C'est les rires.
04:06C'est l'innocence de la jeunesse quand tu les vois et que tu ne sais pas
04:09quels sont les problèmes qu'il peut y avoir derrière chaque adulte.
04:11Et où tu dégustes.
04:13Et tu dégustes avec une sérénité,
04:16avec quelque chose qui fait que ce moment-là, ce souvenir-là,
04:20fait que ce plat-là est le plat que tu as le plus aimé.
04:22Et en fait, c'est les voyages et c'est les rencontres
04:24qui font que ces plats-là ont une vraie valeur.
04:27C'est les souvenirs qu'on y attache.
04:28Alors, c'est une invitation au voyage, c'est une invitation au partage.
04:30On l'a dit, c'est un langage universel qui traverse les frontières.
04:32Le but, c'est rassembler aussi autour de la table.
04:34C'est essentiellement rassembler.
04:36Je pense qu'on peut tous être d'accord que quand on se met autour d'une table,
04:41on se pose, on mange, on déguste, on prend des plaisirs, on se tait.
04:47Et puis voilà.
04:48Alors après, ça peut être mouvement.
04:50C'est aussi les discussions autour d'une table.
04:52Mais peu importe.
04:53Le principe, c'est d'être autour de la table et de réussir à échanger, à parler et puis à déguster.
04:59Alors, il y a aussi, sur l'idée de cette cuisine qui tisse le lien entre les gens,
05:03dans votre cas, c'est un pont entre les cultures,
05:05puisque certaines de vos recettes sont partagées tant par les communautés juives que arabes ou perses, par exemple.
05:09Exactement.
05:10C'est vraiment ça.
05:11Et d'où le titre, d'où ce yal-là.
05:14On est tous...
05:16Un jour, on m'a demandé de faire une conférence sur un thème.
05:19C'était le dilemme identitaire dans la cuisine.
05:21Et en fait, je me suis vraiment posé cette question.
05:23Alors, il se trouve qu'il n'y a pas longtemps, j'ai fait le test ADN.
05:26Et c'est absolument dingue.
05:30Je suis à 60% juif séfarade, c'est-à-dire d'Afrique du Nord.
05:36Ensuite, je suis à 16% italien.
05:38Je suis à 8% asiatique.
05:39En gros, je suis l'arrière-petit-fils de Christophe Colomb.
05:45Et donc, voilà, on a voyagé.
05:46On a tous du sang mêlé.
05:47J'ai une partie de Kabyle, j'ai une partie de Sicile.
05:51J'ai évidemment la France qui coule dans mes veines et dans mon cœur.
05:54Mais on est vraiment tous divers.
05:57Ma religion, c'est la religion juive.
06:00Mais globalement...
06:01Mais être juif, est-ce que c'est être religieux, Grégory Cohen ?
06:03Non, c'est une identité, c'est assez drôle en fait.
06:05D'ailleurs, en plus, quand tu prends vraiment ça et que tu reviens sur le tout début,
06:09c'est un dieu unique et révélé.
06:10De cette religion, il y a ce que les chrétiens vont appeler l'Ancien Testament,
06:15qui en fait est la Torah, la Bible juive.
06:17Puis après, il y a eu le Nouveau Testament.
06:18Et puis après, il y a eu les musulmans qui sont arrivés.
06:21Mais ils descendent tous de la même colonne vertébrale.
06:23Donc en fait, on est tous réellement...
06:25On est tous juifs ?
06:26Mais on est tous frères, surtout.
06:28Non, mais je me permets d'intervenir.
06:30Parce qu'en fait, ce qui est quoi de plus beau d'être réellé autour d'un plat, en fait ?
06:33D'un bon plat, d'une bonne cuisine.
06:35Parce qu'en fait, j'ai envie de dire...
06:37Oui, juif, et alors ?
06:38Moi, ce qui m'intéresse, moi, le problème, c'est le plat, en fait.
06:41Bah oui.
06:41Moi, le plat, c'est là, par contre, ça me pose problème.
06:43Vous avez faim, là ?
06:44Bah là, oui, clairement.
06:45Je ne l'ai pas dit, mais bon, peut-être que j'ai essayé de retenir mon estomac
06:48pour qu'il évite de faire du bruit.
06:49Mais c'est vrai que je pense qu'à travers ce livre, ce qui est intéressant, c'est
06:52que de la manière dont vous le comptez, et je trouve que c'est un espèce de voyage,
06:56mais aussi, je trouve ça bien, cet esprit, on va dire, de réunion.
07:00C'est-à-dire qu'on se retrouve, peu importe d'où tu viens, peu importe qui tu es,
07:04tes problèmes, tu les mets de côté, juste simplement rassemble-nous pour essayer de manger
07:07et aussi de festoyer ensemble le rassemblement, en fait.
07:11Et je pense que ce qui nous manque dans notre société d'aujourd'hui, parce qu'on a
07:15tendance évidemment à avoir des problèmes, chacun a ses problèmes, mais quand on est
07:18autour d'une table, c'est-à-dire, peu importe d'où tu viens, on se retrouve et on passe
07:21un bon moment.
07:23Effectivement, c'est très juste.
07:25Et d'ailleurs, Grégory Cohen, cette France que vous nous racontez, c'est vraiment un carrefour
07:28des cultures et un carrefour des choses qu'on a envie de mettre en avant, quelles qu'elles
07:32soient.
07:33C'est-à-dire que c'est ça qui fait la richesse de la République aussi.
07:37Ah bah, c'est magnifique.
07:38Quand on prend la France et quand on prend les recettes qu'il y a en France, si on s'y
07:44juste pour se marrer, on se rend compte que la France, ça a été un pays d'immigration
07:48depuis toujours.
07:48Mais depuis toujours.
07:50Si on prend Nice, c'était Nizza, c'est italien.
07:53Si on prend l'Alsace et la Lorraine, elle a été allemande.
07:57Tiens, Alsace et Lorraine, très drôle.
07:58Si on prend par exemple la choucroute, on va dire, mais la choucroute, c'est quoi comme
08:02type de plat ?
08:03Si je vous demande, vous allez me dire Allemagne, vous allez me dire Alsace, la soucroute, elle
08:09vient de Chine, en fait.
08:11Elle a été découverte, c'est le chou fermenté qui était en Boko, qui était à l'époque
08:17toujours de la route de la soie, où on a ramené ça dans les bateaux parce que ça luttait
08:23contre le scorbut et il y avait un énorme port en Allemagne et à Hambourg.
08:31Et en fait, ça arrive là-bas, ils disent tiens, c'est pas mal, mais c'est pas hyper
08:36bon, c'est un peu acide, qu'est-ce qu'on peut faire ? Ah bah si on mettait des saucisses
08:40avec et si on mettait de la cartofone, du coup c'est devenu de la choucroute.
08:43C'est drôle ça, incroyable.
08:45Ça j'ai en Japon, pas du tout, rien à voir.
08:48Alors j'allais vous demander ce que c'est votre plat préféré et puis j'ai ouvert
08:50le livre et je suis tombé sur le couscous de Mémé Camille.
08:53Le couscous de Mémé Camille, c'est un couscous.
08:57Donc toutes les recettes qui sont dans ce livre, c'est des recettes qui sont super faciles
09:00à faire parce que toutes ces recettes-là, je les ai faites réaliser par des personnes
09:04non professionnelles.
09:05Oui, parce que le but c'est de rendre la culture de la cuisine accessible à tout le monde.
09:11Ah mais à tout le monde, c'est-à-dire que chacune de ces recettes est complètement faisable.
09:14Alors c'est marrant parce que j'ai appris il n'y a pas longtemps qu'il y avait des livres
09:17de chefs, ça s'appelait des...
09:20Je me trompe à chaque fois, table, machin, book.
09:24En fait, c'est des livres qui sont juste beaux.
09:26Tu les ouvres et en fait, tu ne peux pas faire les recettes.
09:28Et moi, je me suis dit, mais c'est tellement dommage.
09:29Ok, ils sont beaux, mais en fait, le principe de base, c'est vraiment la transmission.
09:33Et donc la transmission, c'est ça.
09:35Ça, c'est une partie où je raconte la cuisine de Mémé Camille.
09:39Vous dites que Mémé Camille, elle nourrissait les ventres et les âmes.
09:43Et ses déjeuners à cheval entre intérieur et extérieur restent gravés dans nos mémoires
09:46comme les plus beaux moments de famille.
09:48Oui, Mémé Camille, elle avait un tout petit appartement.
09:50C'était une toute petite bonne femme, mais elle avait sept enfants qu'elle a élevés
09:56quasiment seuls, dont ma grand-mère.
09:59Et donc, elle nous invitait à manger chez elle.
10:01Elle habitait dans le 15e arrondissement de Paris.
10:03Elle habitait un rez-de-chaussée et elle avait une chambre, une salle à manger, une cuisine.
10:09Et donc, on arrivait, on était peut-être une trentaine à venir déjeuner chez elle.
10:12Elle ouvrait les fenêtres du rez-de-chaussée et les gamins mangeaient dehors, dans la rue.
10:20Et derrière, sa cuisine donnait sur la cour.
10:23Et les cousins et les cousines mangeaient dans la cour.
10:26Donc, on avait des tablés absolument immenses.
10:28Et je me rappelle de mon arrière-grand-mère qui venait, qui nourrissait tout le monde.
10:32Et oui, elle nous a nourris spirituellement, émotionnellement.
10:36Et puis, elle nous a vraiment nourris aussi.
10:37Et alors, vous nous racontez aussi, par exemple, Istanbul, où vous nous racontez le simite qui fait rêver d'Istanbul, justement.
10:43Alors, racontez-nous ce que c'est, par exemple, ça.
10:45Le simite, c'est un pain rond, turc.
10:49Alors, il y avait beaucoup, à l'époque, de points...
10:51Alors, pour le visualiser, pour ceux qui ne voient pas, imaginez un bagel.
10:55Donc, c'est qu'à peu près tout le monde connaît.
10:56C'est un pain avec un trou au milieu.
10:58Et il se trouve qu'en Turquie, il y avait beaucoup...
11:00On devait se déplacer pour vendre les pains dans la rue.
11:03Donc, c'était des marchands de pain ambulants.
11:05Ils mettaient ça sur le bras, non ?
11:06Et donc, ils mettaient ça plutôt sur un grand balai ou un morceau en bois.
11:10Et tac, ils les empilaient les unes.
11:11Enfin, ils les mettaient à la queue de l'oeuf les uns et les autres.
11:14Et ils vendaient ça dans la rue.
11:15Et donc, c'est un pain qui est exceptionnel.
11:17Assez facile à faire, en réalité.
11:18Il faut se lancer sur les pains, oui.
11:20Alors, ce qui est intéressant aussi, dans la manière dont vous présentez les recettes,
11:23c'est qu'il y a comment faire et puis les erreurs à éviter, par exemple.
11:27Parce que c'est vrai que dans les recettes, des fois, on fait des bêtises, mais on ne se rend pas compte.
11:30Oui, ça...
11:32Et puis, les astuces.
11:32En fait, c'est vraiment pour simplifier la réalisation.
11:37Souvent, on va se dire, typiquement, j'ai fait un gâteau, je ne comprends pas.
11:44Il était cuit à l'extérieur, pas cuit à l'intérieur.
11:46Ok, très bien, erreur à éviter.
11:47Tu as mis ton four en chaleur tournante.
11:49Ah !
11:50Alors qu'un gâteau, il ne se cuit pas en chaleur tournante.
11:51Ah bah merci, je fais la connerie à chaque fois.
11:54Sauf que comme on ne le dit pas, on continue à la faire en se disant,
11:57ben merde, alors peut-être que je me suis trompé dans la recette.
11:59C'est peut-être pour ça que je n'arrive pas à faire le pain en question aussi.
12:02Donc, il y a effectivement plein de petits trucs comme ça.
12:04Et à chaque fois, je vais donner les erreurs à ne pas faire.
12:07Et puis, les trucs et astuces, et puis les dérivés.
12:10Et les tout doux, les notes tout doux de Grégory Cohen sur Sud Radio, c'est excellent.
12:14Le bon tip, ça.
12:15Voilà.
12:15Allez, on le prouve, vous restez avec nous.
12:17On est en compagnie, comme vous l'avez compris, du chef Grégory Cohen et du policier Abdoulaye Canté.
12:22Vous restez avec nous, à tout de suite.
12:23Bonsoir à vous qui nous écoutez, c'est excellent.
12:30Vous êtes ici chez vous.
12:31Nous sommes avec le chef Grégory Cohen à la tête de One Place à Rungis.
12:34Et puis son livre, Yalla, ma cuisine méditerranéenne, qui est sortie aux éditions Le Duc,
12:38qui va sortir surtout le 16 mai.
12:40Et puis Abdoulaye Canté, qui est policier à la direction de la coopération internationale du ministère de l'Intérieur.
12:44Et puis auteur de Policier, enfant de la République, c'est sorti chez Fayard.
12:48Alors, Abdoulaye Canté, je commence par vous demander, qu'est-ce que c'est, policier à la direction de la coopération internationale du ministère de l'Intérieur ?
12:54Alors, un policier, c'est dans cette direction, c'est un policier qui s'occupe de la sécurité diplomatique,
12:59notamment avec des échanges avec des policiers étrangers.
13:01D'accord.
13:02Et aussi qui assure la sécurité et l'encompagnement aussi des personnels étrangers quand ils viennent en France.
13:05D'accord.
13:06Donc, par exemple, vous avez beaucoup travaillé pendant les JO cet été.
13:08Exactement.
13:08J'ai patrouillé justement avec ceux qui vont faire les JO la prochaine fois, donc le LAPD.
13:14Donc, je suis bien content parce qu'on leur a montré le Made in France.
13:18Et alors, ils étaient impressionnés ou pas ?
13:19Ils étaient impressionnés.
13:21C'est vrai ?
13:21Ils se disent, mais comment on va faire ?
13:22Et bien, bon courage, good luck.
13:25Surtout qu'eux, ils ont la mer, donc c'est encore autre chose.
13:27C'est pas ça, c'est qu'ils n'ont pas forcément toutes les infrastructures,
13:29parce que Los Angeles, il y a tout à construire, parce que tout est loin.
13:32Mais surtout, tout à brûler, pardon de le dire.
13:34Il y a ça aussi.
13:35Donc, effectivement, je pense que le savoir-faire français a vraiment montré de quoi il était capable
13:40pendant cette période où tout le monde doutait.
13:42mais effectivement, on l'a fait et je pense qu'on n'est pas peu fiers.
13:44Bravo.
13:45Il y a de l'excellence dans la police.
13:47Oui, là, on peut le dire.
13:48On a beaucoup de choses à dire dessus, mais je pense que là, en matière d'organisation,
13:52de sécurité, je pense que tout le monde même était content pendant cette période
13:55qui était, on va dire, féerique pour tous.
13:58Je pense qu'on a su montrer qu'on était mobilisés et aussi présents.
14:01Alors, pour parler de vous un petit peu, Abdoulaye, grosso modo, ce que vous nous racontez
14:05notamment dans Policien en France de la République, c'est que c'est votre rencontre avec la République elle-même
14:09et ces valeurs qui a transformé votre vision du monde et votre manière de vous positionner.
14:12C'est une histoire parce qu'à la fois, à travers ce récit où j'ai voulu essayer d'expliquer un petit peu
14:19quel était mon attachement envers cette République qui m'a donné.
14:22Parce qu'enfant d'immigré, j'ai vécu au Mali pendant 13 ans.
14:25Je suis venu à l'âge de 15 ans.
14:27Par la suite, j'ai été élevé par la grande sœur de ma mère qui n'est plus qu'était ma deuxième mère.
14:31Et par la suite, engagement dans la mairie nationale pendant 3 ans.
14:35Donc, une expérience déjà sous le drapeau.
14:37C'est de là, je pense, arrivé mon amour pour cette République, les valeurs, le respect et aussi la collectivité.
14:42Parce que quand vous êtes jeune, 17 ans, vous êtes avec une collectivité de personnes qui viennent de partout.
14:48Et je pense que c'est à partir de là où j'ai compris ce que c'était vraiment déjà d'une servir le public,
14:53mais aussi être dans la collectivité.
14:55Après cela, un engagement de la police qui, aujourd'hui, a 26 ans, à travers différents services,
15:02notamment en police secours, en brigade d'antricriminalité.
15:04Quand vous avez fait un peu tout, quoi.
15:06En brigade d'antricriminalité, après brigade d'estupes, police judiciaire,
15:09et aussi, notamment, les attentats de l'ombre de 15,
15:13où j'étais primo-intervenant au Stade de France, mais aussi à la Sous-de-Saint-Denis.
15:17Je pense qu'il y a le film Novembre qui s'en inspire.
15:20Et voilà, aujourd'hui...
15:21Alors d'ailleurs, je l'ai vu il n'y a pas très longtemps, ce film, pour tout vous avouer.
15:24J'ai trouvé ça assez troublant et impressionnant de vérité.
15:28Est-ce que je me suis trompée ?
15:30Évidemment, comme dans tout film, on ne peut pas tout mettre.
15:32Il y a une partie fiction, mais il y a aussi une partie, une grosse partie,
15:35qui explique un petit peu toute l'investigation qui a été faite,
15:38notamment sur cette période qui était assez difficile.
15:40Et je veux aussi rendre hommage, aussi, à tous ces policiers qui étaient présents
15:44et qui se sont donnés, et aussi, rendre hommage, aussi, à tous mes collègues
15:48qui, aujourd'hui, font un travail, on va dire, à la fois difficile, mais remarquable.
15:51C'est un travail très dur que vous faites, Hamtolai.
15:53Ce n'est pas facile.
15:54Ce n'est pas facile parce qu'à travers ce bouquin,
15:56j'ai voulu essayer d'être au moins le moins technique possible,
16:00mais aussi de plus dans l'explication humaine.
16:02L'explication humaine, c'est quoi ?
16:03Vous savez, un policier, c'est aussi un être humain.
16:05Donc, en dessous de l'uniforme, il y a un être humain.
16:08Certains nous voient comme un robot.
16:09On dit, quand il y a des fois une action qui se passe,
16:12et on dit, ouais, mais bon, c'est votre formation,
16:14vous êtes formé pour ça, etc.
16:15Oui, effectivement, mais après, quand vous avez le côté humain qui est là,
16:18il faut aussi le prendre en compte.
16:20Alors, vous avez dit, vous avez écrit que porter l'uniforme
16:22et défendre votre métier, c'est devenu un véritable chemin de croix,
16:24et pourtant, vous n'avez pas lâché.
16:25C'est quoi ? C'est la conviction qui vous tient ?
16:27La constance.
16:28La constance, parce que quand on sait ce qu'on veut faire,
16:31et qu'on sait que, dans ce métier-là, vous savez, la police, c'est quoi ?
16:34C'est 5 millions d'interventions par an,
16:369 500 interventions par jour,
16:38une intervention toutes les 10 secondes à l'heure où je vous parle.
16:40Ce sont des femmes et des hommes, donc 152 000.
16:429 500 par jour.
16:439 500 par jour, donc c'est beaucoup.
16:45C'est beaucoup, oui.
16:46Et effectivement, oui, c'est un don de soi.
16:48Donc, le service du public, c'est au-delà de votre propre personne.
16:51Quand vous vous engagez dans la police,
16:53vous ne vous faites pas pour vous-même et pour les autres.
16:56Donc, c'est vraiment un don de soi.
16:58Et c'est vrai que...
16:59Vous le faites aussi un peu par passion, quand même.
17:01Évidemment, la passion, je pense que, oui,
17:02quand je dis que c'est un don de soi, c'est qu'on y croit.
17:05Vous savez, la meilleure des récompenses quand vous êtes policier,
17:07c'est de vous dire que je me lève le matin,
17:09je me dis que...
17:10Je n'attends pas forcément un merci,
17:11mais me dire que la personne est en sécurité et qu'elle retrouve le sourire,
17:14ben voilà, c'est tout ce qui est le plus beau.
17:15Abdoulaye, vous vous appelez Abdoulaye.
17:17Et certains disent que votre engagement est une trahison.
17:21Et pourtant, c'est exactement l'inverse.
17:22Qu'est-ce que vous avez envie de leur dire ?
17:24C'est ce qui fait un peu la problématique,
17:25c'est que souvent, aujourd'hui, on est à l'heure où il faut se justifier
17:28de ce que l'on est.
17:29Tout à l'heure, vous expliquez que, oui, voilà,
17:33vous êtes de religion juive ou autre et tout,
17:35donc j'ai envie de dire, et alors ?
17:36Et pourquoi ?
17:37On me dit, oui, vous êtes flics, noirs, musulmans,
17:39j'ai envie de dire, et alors ?
17:40Ce qui fait la beauté de notre diversité, de notre république,
17:42c'est qu'on est tout en un.
17:44Et on se retrouve sur des valeurs communes.
17:45Vous, c'est par rapport à la cuisine,
17:47moi, c'est par rapport à la sécurité des citoyens,
17:49et je pense que c'est ce qui compte le plus.
17:50Et c'est vrai que nous avons des...
17:52Je suis dans une espèce de tenaille identitaire,
17:54de part et d'autre, que ce soit d'un extrême
17:55qui estime que je n'ai pas ma place en France,
17:58et d'autres qui estiment que je suis un traître
17:59à ma cause, ou bien à mes semblables.
18:03Donc, j'ai envie de vous dire que, par rapport à cela...
18:05Parlons vrai, c'est ce qu'on appelle avoir le cul entre deux chaises,
18:07mais pourtant, on a l'impression que ça renforce
18:10cette position chez vous, en fait.
18:11Ça n'a pas l'air de vous déranger plus que ça ?
18:13Absolument pas, parce qu'il faut avoir, on va dire,
18:16la tête sur les épaules et savoir se dire
18:18mais en fait, quand ça vient des frustrés
18:20ou des personnes, je fais l'objet souvent d'attaques
18:22sur les réseaux sociaux, sur plein de choses,
18:25ou même sur des fois, sur des passages médias,
18:27parce qu'on se dit, mais qui est cette personne ?
18:29J'ai envie de dire que certains restent à leur position
18:31quand on leur envoie à leur identité
18:33ou à leur apparence, et moi, j'en dis non.
18:36C'est que je suis au-delà de ça, en fait.
18:38Parce que pour moi, les citoyens, quand vous êtes policier,
18:40vous servez n'importe quel citoyen,
18:42peu importe sa couleur ou son origine.
18:43Même quelqu'un qui vous insulte ou qui vous déteste,
18:45vous êtes là pour le servir.
18:46Alors du coup, celui qui me déteste
18:48et que je ne vais pas me laisser outragé,
18:51donc évidemment, il en prendra vers la justice,
18:53mais après, à travers les réseaux sociaux,
18:54donc on sait très bien que ce sont souvent
18:56les mêmes personnes frustrées qui vous insultent,
18:58mais après, en vrai, on sait très bien
19:00que derrière, ils viennent vous saluer
19:02et vous disent merci.
19:03Et ils font appel à vous en appelant le 17.
19:06Ça, c'est important, et ça peut nous servir à tous.
19:09Malgré certains dérapages
19:10et certains comportements racistes dans la police,
19:12vous le dites aussi, il y a une grande majorité
19:13de policiers qui sont dédiés à leur mission,
19:15et c'est ça, la police républicaine, en fait,
19:17que vous défendez.
19:17Oui, parce qu'en fait, je ne veux pas non plus
19:19venir avec un discours pour dire
19:21que tout est parfait dans la police,
19:22parce que sinon, ce serait un mensonge,
19:24ce serait des inepties, bien évidemment,
19:26parce que la police est à l'image de la société.
19:27Bien évidemment, on a aussi,
19:29je ne dirais pas les pauvres égaleuses,
19:30mais des personnes qui n'ont rien à faire chez nous
19:32et qu'il faut dénoncer, on le dénonce.
19:35Et c'est vrai qu'à partir du moment
19:36que j'ai commencé à prendre la parole
19:37et à écrire le livre,
19:38je voulais quelque chose d'équilibré,
19:39dire que oui, effectivement,
19:41la police est là pour vous,
19:41mais aussi, il peut y avoir des problématiques,
19:43mais il faut aussi leur dire
19:44qu'on a conscience de ces problématiques-là
19:46et qu'on fait en sorte de les effacer.
19:48Et comme dans l'ensemble de la société,
19:49vous avez des personnes avec lesquelles
19:50ça ne se passe pas forcément mal,
19:52il faut prendre ses responsabilités
19:53à pouvoir prévu guèrement les dégager.
19:56En France, finalement,
19:57il faudrait qu'on arrive à célébrer
19:59la diversité culturelle
20:00qui, en fait, est le ciment de l'Union nationale,
20:04j'ai envie de dire aussi.
20:05En fait, la France...
20:06Ça devrait être ça, quoi.
20:06Ce qui est bien, c'est qu'en fait,
20:08la France a une identité
20:09qui, pour moi, est quelque chose de très importante
20:11et ce n'est pas parce qu'il y a une diversité
20:13que ça veut dire que l'identité
20:14française va disparaître.
20:15Au contraire, ça se rajoute.
20:17Ça se rajoute parce que
20:18je pense aussi que ça peut se retrouver
20:19autour d'une cuisine,
20:20autour du sport,
20:22autour de certains métiers
20:23qui font l'excellence aussi.
20:24Moi, j'appelle ça l'excellence à la française.
20:27C'est excellent.
20:28Ah bien, voilà, exactement.
20:29Ce n'était pas un fait exprès.
20:31Mais tout ça pour dire
20:32qu'on se retrouve derrière
20:33tout un socle commun
20:34qui est à la fois cette République
20:35que l'on défend.
20:37Et pour moi, ça a son importance
20:38parce que pour notre jeunesse
20:40d'aujourd'hui, de demain,
20:42je pense qu'il est nécessaire
20:42de leur donner des outils
20:43et ne pas finalement tomber
20:45dans ce misérabilisme
20:47où c'est des discours victimaires
20:49qui tendent à opposer les gens.
20:51Et des outils, Grégory Cohen,
20:53c'est aussi ce que vous faites ?
20:54Vous apportez un début de réponse
20:55en mélangeant justement
20:56toutes ces saveurs,
20:57en célébrant cette diversité culturelle
20:59dans votre cuisine.
20:59On l'a déjà dit,
21:00mais on peut le redire.
21:01En fait, en écoutant Abdoulaye,
21:04je reviens sur mon passé.
21:07Moi, j'ai fait mon service militaire.
21:09À l'époque, il était obligatoire,
21:10mais je l'ai fait avec énormément de fierté.
21:13J'ai toujours considéré
21:15que j'étais bleu, blanc, rouge.
21:16Je n'ai jamais vu une différence
21:18de couleur, d'origine
21:20ou quoi que ce soit.
21:21Et en réalité, on a une histoire.
21:26Chacun a une histoire qui est propre.
21:29Et on a aussi une histoire commune
21:31qui est une histoire de notre pays.
21:34Ce pays s'est enrichi
21:35de toutes les différences qu'il y a eu.
21:38Quand on voit la situation géographique
21:40de la France,
21:41on est le pays d'Europe
21:42qui a le plus de frontières.
21:44On est le pays au monde
21:46qui a le plus de territoires ultramarins.
21:48Donc, on est un pays de voyage.
21:50On est un pays où les gens viennent.
21:53On est un pays où les gens partent aussi.
21:54Mais la réalité,
21:55c'est que tout ce brassage,
21:57toute cette richesse,
21:58toute cette culture différente
22:00fait qu'on est un pays
22:00mais vraiment profondément unique
22:02dans le monde.
22:04Et quand on regarde aujourd'hui
22:06des haters,
22:08en fait, on les appelle comme ça
22:09les gens sur les réseaux sociaux,
22:11ceux qui détestent.
22:13Il y a un truc aux Etats-Unis,
22:14on dit haters are gonna hate.
22:15En gros, ceux qui détestent
22:17détesteront toujours quoi qu'il arrive.
22:19C'est une minorité.
22:20On leur donne un porte-voix
22:21parce qu'ils parlent sur les réseaux.
22:23Si on regarde après
22:24le nombre de personnes
22:24qui les suivent,
22:25il y en a très peu.
22:26Donc en fait,
22:27on leur donne plus d'importance
22:28que la réalité.
22:29On a effectivement forcément,
22:31parce qu'on est tous diverses,
22:31on n'est pas tous des anges,
22:34on a tous plus ou moins
22:35des côtés un peu démons
22:36parfois qui peuvent nous submerger.
22:38Mais en réalité,
22:39notre société globalement,
22:40la majorité qu'on dit silencieuse
22:41dans notre société,
22:42elle est profondément bonne.
22:43Moi, c'est cette société-là
22:44qui me plaît énormément.
22:44On n'entend pas assez aussi.
22:45On n'entend pas assez.
22:46Elle est trop silencieuse parfois.
22:48Et les autres font beaucoup trop de bruit parfois.
22:50C'est une minorité hurlante,
22:51évidemment.
22:52C'est sûr que ça aussi,
22:53ce qui est quand même intéressant,
22:54dans le sens où,
22:55je pense que cette majorité silencieuse,
22:57comme on dit,
22:58c'est cette France du quotidien
23:00qui ne parle pas,
23:01qui au contraire,
23:02se dit que c'est le bon sens,
23:03juste la logique,
23:04qui fait preuve de nuance
23:05et qui ne va pas tomber
23:06dans cette espèce d'essentialisation
23:08qui souvent accouche d'absurdité.
23:10Et c'est vrai que ces personnes-là,
23:12justement,
23:12je pense qu'on veut se donner
23:14à ces gens-là.
23:14Et derrière,
23:15il y a aussi une volonté par certains
23:16de donner la parole
23:17à des personnes
23:18qui veulent,
23:19on va dire,
23:20alimenter cette haine.
23:21Mais ce qu'il y a,
23:22c'est que ce sont des personnes
23:22qui sont contradictoires avec eux-mêmes
23:23parce qu'ils sont en contradiction.
23:25Parce que, justement,
23:26ils se servent d'un réseau.
23:28Mais en fait,
23:29en vrai,
23:30ils ont besoin,
23:31on va dire,
23:32de nous,
23:33que ce soit des cuisiniers,
23:34que ce soit des policiers,
23:35des pompiers,
23:35etc.
23:36Donc,
23:36l'incohérence,
23:37le fait que des fois,
23:38on n'a pas toute sa tête.
23:39Et comment est-ce qu'on ferait
23:40pour retrouver un peu de cohérence
23:41dans tout ça ?
23:44En deux mots,
23:4640 secondes,
23:47il faut apprendre à se regarder.
23:49Il faut apprendre à s'écouter.
23:50Il faut réapprendre à parler,
23:52à communiquer,
23:52à dialoguer.
23:53Et puis,
23:54il faut se retrouver autour d'un bon plat
23:55et puis rigoler.
23:56Parce que si on rigole ensemble,
23:57c'est déjà gagné.
23:58Et il faut manger le couscous
23:59de mamie.
24:00De mamie.
24:01Exactement.
24:02Allez,
24:02vous restez avec nous.
24:03Vous êtes bien sur Sud Radio.
24:04Nous aussi,
24:05on est bien avec vous.
24:06On se retrouve après une courte pause
24:07avec le chef Grégory Cohen
24:08et le policier Abdelhaï Kanté.
24:10A tout de suite.
24:12Sud Radio,
24:13c'est excellent,
24:13Judith Belair.
24:14J'ai encore dit Yalla,
24:15mais ça,
24:15c'est l'influence de Grégory Cohen.
24:17C'est excellent sur Sud Radio.
24:19C'est l'émission qui crée le lien.
24:21C'est aujourd'hui pour vous
24:22le chef Grégory Cohen,
24:23fondateur de One Place à Rungis
24:24et puis auteur de Yalla,
24:25ma cuisine méditerranéenne
24:26qui est sortie aux éditions Le Duc,
24:28qui va sortir.
24:29Décidément,
24:29je vais y arriver.
24:29C'est le 16 mai.
24:30Et puis Abdoulaye Kanté
24:31qui est policier
24:31à la direction
24:32de la coopération internationale
24:33du ministère de l'Intérieur
24:34et qui signe policier
24:35en fin de la République
24:36chez Fayard.
24:38Alors,
24:38bon,
24:39Grégory Cohen,
24:39je vais commencer
24:39par vous demander
24:40vos produits fétiches,
24:41mais je sais que je pourrais
24:42les lire,
24:42vous allez nous les dire quand même.
24:44Lesquels vous avez
24:45toujours dans la main
24:46à côté de vous ?
24:46Les produits ou les ustensiles ?
24:47Les produits d'abord.
24:48Les produits,
24:48les épices.
24:50Les épices,
24:51mélange d'épices.
24:52Les épices,
24:53il faut faire un petit truc.
24:55Très souvent,
24:56quand on va en tourisme
24:57ou quand on veut
24:58aller acheter des épices,
24:59on voit des pyramides d'épices
25:00qui sont en extérieur.
25:01Surtout,
25:02n'achetez pas ça.
25:03Ah bon,
25:03pourquoi ?
25:03Parce qu'en fait,
25:04les épices...
25:05Ça doit être enfermé
25:05dans un petit truc.
25:06Oui,
25:06il faut conserver la saveur.
25:08La réalité,
25:09c'est qu'il faut rentrer
25:09à l'intérieur de la boutique
25:10et demander à l'épicier
25:13de moudre les épices.
25:15Et là,
25:15on va avoir une saveur
25:16qui va être exceptionnelle
25:17ou alors mieux
25:17de les acheter en graines
25:19et de les moudre
25:20avec un mortier
25:21à la maison.
25:22Très équipé à la maison.
25:23À la maison,
25:24c'est pas si compliqué que ça.
25:25Parce que même
25:25si on n'a pas de mortier,
25:26on prend une casserole
25:29et on prend un verre
25:30et avec le cul du verre,
25:31on va écraser les graines
25:33et on va avoir la poudre qu'on veut.
25:34Et bien vous me donnez
25:35plein d'idées comme ça.
25:36Et du coup,
25:36c'est génial.
25:37Et du coup,
25:37si tu prends des graines de cumin
25:39et que tu les moues,
25:41tu vas avoir une odeur
25:43de poudre de cumin
25:44qui va être vraiment
25:45absolument incroyable.
25:46Si tu l'achètes dans la rue,
25:48tu vas avoir toute la poussière
25:49de la rue
25:49qui va s'être mis dessus
25:50et très très peu de goût
25:51au final.
25:52C'est ce qu'on remarque
25:53des fois souvent
25:53que le cumin est mis
25:55des fois sur les étals.
25:56En pyramide.
25:56En pyramide,
25:57mais il ne faut pas acheter ça.
25:58D'accord.
25:58Ça, c'est bon à savoir aussi
25:59pour ceux qui vont au soucaire.
26:00Qu'est-ce qu'il y a ?
26:01Il me faut un très bon couteau.
26:02Ça, c'est sûr.
26:02Alors, attendez,
26:03j'ai allé y arriver là.
26:04Il me devance.
26:06J'allais dire
26:06les trois utensils
26:07qu'il faut que tout cuisinier
26:08amateur devrait avoir
26:09et après,
26:10vous allez nous raconter
26:10vos utensils indispensables.
26:12Ok, le très bon couteau.
26:14Alors, on peut souvent
26:15un couteau,
26:16il faut l'aiguiser.
26:17Et à la maison,
26:18on se dit
26:18« Ah ouais,
26:18mais je n'ai pas de quoi
26:19aiguiser un couteau.
26:20Comment est-ce que je fais
26:20pour aiguiser un couteau ? »
26:21On va prendre de la porcelaine.
26:23On va retourner par exemple
26:24une tasse
26:25et avec le dos de la tasse,
26:29on va aiguiser son couteau
26:31et ça marche.
26:32C'est génial.
26:33Et du coup,
26:33il va vraiment bien couper.
26:35Moi, j'ai un truc
26:36pour aiguiser les couteaux quand même.
26:37Bravo, bien équipé, Judith.
26:39Mais si on n'a pas ça chez soi,
26:40on peut le faire
26:41avec de la porcelaine.
26:42On en apprend des trucs.
26:44On a...
26:45On a...
26:48Je pense à un truc...
26:51Par exemple,
26:52pourquoi la porcelaine,
26:53ça marche vachement bien.
26:54si on prend une bougie de voiture
26:55qu'on casse la bougie de voiture,
26:57juste le caillou
26:58de la bougie de voiture,
26:58si tu le lances
26:59contre une fenêtre,
27:00la fenêtre explose.
27:02Ça a une propriété
27:03très très forte.
27:04D'accord, merci.
27:05On en apprend.
27:06Non, c'est vrai.
27:07Ça, je savais,
27:08ça prend la bougie.
27:09Ça, on est arrivé.
27:11Bon, voilà.
27:12C'est des trucs
27:12pour tout le monde.
27:13J'ai mis des couteaux.
27:16Au cas où.
27:18Il nous faut une poêle...
27:18Si on veut casser
27:19la fenêtre de quelqu'un, quoi.
27:20Voilà, il faut une poêle
27:21ou une casserole,
27:22évidemment...
27:22Non, on ne fera pas ça
27:23quand même.
27:24Exactement, oui, c'est ça.
27:25Il faut une poêle
27:25ou une casserole
27:26de bonne qualité.
27:28Alors, anti-adhésive.
27:30Sur l'anti-adhésive,
27:31en fait,
27:31il y a un truc simple à faire.
27:32On va prendre
27:33un tout petit peu
27:33de matière grasse.
27:34On va prendre
27:34un papier absorbant.
27:36On va la mettre
27:37à fondre
27:38ou si c'est de l'huile neutre,
27:41on va la mettre
27:41sur notre casserole
27:43ou dans notre poêle.
27:44Et avec le papier absorbant,
27:45on va juste
27:46bien répartir exactement.
27:48Et du coup,
27:48on va créer une pellicule
27:49qui va être une pellicule
27:50qui va renforcer
27:51le fait d'être anti-adhésif.
27:53D'accord.
27:53Ça, ça marche bien.
27:54Et alors,
27:55un troisième ustensile, du coup ?
27:56Un troisième ustensile,
27:57un ustensile que j'adore,
28:00c'est la microplane.
28:02Qu'est-ce que c'est que ça ?
28:03Un microplane,
28:03c'est un ustensile
28:05pour zester
28:06les citrons,
28:07les oranges.
28:11Et ça, c'est hyper utile
28:13pour nous les chefs.
28:15Ça donne la petite touche
28:16en plus.
28:17Alors, puisqu'on est
28:18dans la tactique
28:18et la technique,
28:20Abdoulaye Kanté,
28:21on va vous poser
28:21des questions
28:22un petit peu techniques aussi.
28:23Par exemple,
28:23le geste ou le réflexe
28:24le plus important
28:25quand on est flic ?
28:27C'est le sang-froid,
28:29déjà.
28:29Le sang-froid
28:29face à certaines situations
28:31et aussi,
28:32par exemple,
28:32quand on est
28:33face à une situation
28:34où,
28:35je prends l'exemple là,
28:36en ce moment,
28:36il y a le phénomène
28:37des hauts-feux de tempéries
28:38où si vous avez
28:39un véhicule
28:40qui fonce sur vous
28:40ou quelqu'un
28:42qui fonce sur vous
28:43avec un couteau,
28:44on utilise évidemment
28:46la notion
28:47de légitime défense.
28:48Donc, évidemment,
28:49nous sommes armés.
28:50Toujours,
28:51évidemment,
28:53il faut savoir
28:53que quand vous êtes armés,
28:54on a des formations
28:56face à certaines situations
28:58assez critiques.
28:59Évidemment,
29:00quand vous sortez votre arme,
29:00il faut que toutes les conditions
29:01de légitime défense
29:02se soient réunies.
29:03Donc, je rappelle un petit peu
29:03les termes.
29:04Donc, il faut qu'il y ait
29:05un danger immédiat
29:06ou qu'il soit aussi proportionnel.
29:09Et la réponse doit être...
29:10Il faut qu'il y ait une riposte.
29:11Et la riposte doit être proportionnée ?
29:13Proportionnée.
29:14Proportionnée face à l'attaque
29:14immédiate.
29:16D'accord.
29:16Voilà, c'est ça.
29:17C'est pour ça qu'il y a eu un problème
29:17avec le petit maillet, par exemple.
29:20Exactement.
29:20Donc, sachant qu'un véhicule
29:22est considéré comme une arme
29:23par destination.
29:24Donc, face à un véhicule...
29:26D'accord.
29:26Effectivement, il faut que vous essayiez
29:27de trouver un moyen
29:28de le neutraliser.
29:29Qui dit neutraliser,
29:29donc faire usage de son arme.
29:31C'est vrai que souvent,
29:32certains caricaturent en disant
29:33oui, mais bon,
29:34vous aurez pu peut-être
29:34tirer dans le pneu
29:35ou bien sur le capot.
29:36Après, pour ceux qui ont
29:37la référence,
29:38celui qui était capable
29:38de faire cela,
29:39c'était Nicky Larsson.
29:40Donc, du coup,
29:41celui qui arrivait
29:42à viser, on va dire,
29:43la jante qui permettait
29:45de pouvoir basculer le véhicule.
29:46Mais dans la vraie vie,
29:47ce n'est pas ça.
29:48Et c'est vrai qu'on essaye
29:48plus ou moins d'avoir
29:49cette technique.
29:51On a trois tirs par an.
29:52Ça aurait pu arriver
29:52à n'importe qui, ça ?
29:54Malheureusement, oui.
29:55Malheureusement, oui.
29:56Moi, c'est déjà arrivé.
29:57Une petite anecdote,
29:58une fois, sur un véhicule volé,
30:00j'ai dû faire usage
30:00de mon arme
30:01parce que, voilà,
30:02cet individu
30:03n'a pas voulu,
30:04on va dire,
30:04obtempérer.
30:06J'ai dû dire
30:06et ça a évidemment
30:07touché le véhicule
30:09mais qui a tapé un poteau.
30:11Mais bon,
30:12c'était soit lui,
30:13soit nous.
30:15Donc, voilà.
30:16Mais bon,
30:16la personne n'était pas morte.
30:17Mais bon,
30:17c'est malheureusement ce genre.
30:18Comment on se sent
30:19quand on vit un truc comme ça ?
30:20Ah ben,
30:21comme je dis,
30:22il faut être solide psychologiquement
30:23parce que quoi qu'il arrive,
30:24vous savez,
30:25ce n'est pas la doctrine.
30:25Vous êtes suivi ou pas ?
30:26C'est le grand problème.
30:27C'est le grand problème,
30:28en fait,
30:28de la police
30:29où c'est une forme de tabou.
30:30J'en parle dans mon livre
30:31où on a une forme de tabou
30:33par rapport à l'excès psychologique
30:34par rapport à ça.
30:35Parce que vous savez
30:36que quand on fait face
30:36à certaines situations
30:37qui sont difficiles...
30:38Ben,
30:38ce n'est pas traumatisant, quoi.
30:40Oui.
30:40Et vous savez,
30:41sortir une arme
30:42et que,
30:43par exemple,
30:44si vous touchez quelqu'un
30:45ou vous tuez quelqu'un,
30:46c'est quelque chose
30:47qui n'est pas facile à vivre.
30:49Donc,
30:50c'est vrai qu'il faut avoir...
30:51Souvent,
30:51je dis dans mon bouquin
30:52que nous sommes les éponges
30:53de la société.
30:54Et c'est vrai qu'on éponge
30:55ce que la société
30:55ne veut pas avoir
30:59et que vous ne l'avez pas.
31:00C'est vrai qu'après,
31:00malheureusement,
31:01ça peut vous conduire
31:02à des choses
31:02qui sont un peu dramatiques.
31:03Je rappelle encore une fois
31:04que nous sommes
31:04un des métiers
31:07où il y a le fort taux de suicide.
31:09Et c'est vrai
31:09que c'est quelque chose
31:09qui n'est pas forcément...
31:10Donc, il faudrait peut-être
31:10mettre en place
31:11un vrai suivi psychologique.
31:13Dans mon livre,
31:13j'avais expliqué
31:14qu'il fallait...
31:15Et quand je dis vrai,
31:16c'est qu'une limite,
31:17une obligation.
31:17C'est que quand il y a
31:19une situation qui est difficile,
31:20il faut que votre chef de service...
31:22C'est qu'obligatoirement,
31:23pour faire une retour d'expérience,
31:24il faut que votre chef de service...
31:25On voit ça dans les séries.
31:26Donc, c'est vrai
31:26que ça devrait être
31:27dans la réalité.
31:28Parce que, vous savez,
31:29c'est très rapidement,
31:30c'est quelque chose de tabou
31:31parce qu'en fait,
31:31quand on est face
31:33à une situation,
31:33le policier est censé
31:35servir les autres
31:35et il ne faut pas
31:36qu'il se sente inutile.
31:37Et s'il se sent inutile,
31:38forcément, ça peut être
31:39un danger pour vous
31:40parce que s'il se passe
31:41quelque chose,
31:42s'il n'a pas toutes
31:43ses capacités mentales,
31:44peut-être que vous pouvez y passer.
31:46Vous insistez aussi,
31:47Abdoulaye Kanté,
31:48sur l'importance
31:48de la confiance
31:49entre la police et la jeunesse.
31:51C'est une confiance
31:51qui s'est fortement effritée
31:52depuis qu'il n'y a plus
31:53les policiers de quartier
31:53qu'on connaissait, etc.
31:55Comment est-ce que vous pensez
31:55qu'on peut réintroduire
31:57cette confiance ?
31:58Est-ce que ça peut être
31:58par un système de mentorat,
31:59par exemple ?
32:00Parce qu'au-delà de ça,
32:01moi, ce que je fais,
32:02c'est qu'en plus d'être
32:03policier encore sur le terrain
32:04et actif et tout,
32:05je suis très engagé
32:06sur la relation
32:06police-jeunesse
32:07et je fais vraiment
32:08beaucoup d'actions
32:10parce que, pour moi,
32:10il était nécessaire
32:11d'aller voir
32:12ceux qui,
32:13entre guillemets,
32:14ils ne nous aimaient pas
32:14ou ils ne nous connaissent pas.
32:15C'est vrai que j'ai cette expression,
32:16souvent, je dis que
32:17pour expliquer nos actions,
32:20pour être bien compris,
32:21il faut expliquer nos actions.
32:22Et la nécessité était
32:23d'aller dans des endroits
32:24qui ne sont pas forcément
32:25acquis à notre cause.
32:26Dans certains quartiers,
32:27je sillonne la France,
32:29travailler avec une association
32:30qui est très importante
32:32pour moi,
32:33où on va voir des jeunes
32:34qui n'ont pas forcément confiance
32:36et avoir un discours
32:37qui sort du côté institutionnel.
32:40En fait, ça leur fait plaisir, non ?
32:41Parce qu'ils voient quelqu'un
32:42qui peut-être leur ressemblent,
32:45peut-être qui peuvent
32:46comprendre leur code.
32:48Et c'est ça, en fait,
32:49et qu'ils parlent à peu près,
32:50je dirais comme eux,
32:51parce que je ne veux pas
32:51les voir comme des étrangers.
32:52Pour moi,
32:53ce sont des enfants de la République.
32:54Ce sont des enfants français.
32:55Mais juste simplement,
32:56ils ne se reconnaissent pas
32:57en ce qui se passe,
32:58on va dire,
32:59par rapport aux institutions.
33:00Parce qu'ils ont vraiment
33:01des lacunes
33:02sur la connaissance
33:02des institutions.
33:03Et ça, après,
33:04ce n'est pas de notre fait.
33:04C'est plus, j'ai envie de dire,
33:05une question de l'éducation,
33:06l'éducation nationale.
33:07Parce qu'à l'époque,
33:08il y avait des cours
33:09d'éducation civique
33:09qui, malheureusement,
33:10sont absents.
33:11On devrait tout à fait réinstaller.
33:12Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
33:13oui, pour moi,
33:13c'est important.
33:14Et quand on discute
33:14avec ces jeunes,
33:15au départ,
33:16il y a des réticences.
33:17Mais après,
33:17il y a de l'écoute,
33:18il y a des questions.
33:19Ils se ressentent frustrés
33:21parce qu'ils ont aimé
33:22que ça dure plus longtemps.
33:23Alors, les jeunes,
33:23c'est important dans le monde
33:24de la cuisine aussi.
33:25Les apprentis,
33:26ils ont une grosse place
33:27dans les cuisines.
33:28Parce que c'est comme ça
33:29qu'on apprend.
33:29C'est sur le terrain,
33:30en cuisine,
33:31avec un mentor aussi,
33:32Grégory Cohen,
33:32une personne de confiance.
33:34C'est essentiel,
33:35en fait.
33:35C'est les CFA,
33:36les centres de formation.
33:39C'est, pour moi,
33:40la filière de l'excellence
33:41parce qu'il y a une partie
33:43qui est théorique,
33:45qui est dans les écoles,
33:48dans les centres de formation,
33:50dans les lycées.
33:51Et ensuite,
33:53il y a une partie
33:53qui est une partie terrain
33:54où, dans ce cas-là,
33:58ils ont un patron
33:58et ils ont des obligations.
34:02Et c'est un très important,
34:04en fait.
34:04Et puis, ça ne rigole pas
34:04en cuisine, non ?
34:05Non, ça rigole.
34:06Alors, ça rigole,
34:07ce n'est pas non plus...
34:08C'est plus la cuisine,
34:09heureusement.
34:10C'est plus la cuisine.
34:10Non, c'est que c'était
34:11il y a 20 ans.
34:12Mais c'est hyper sérieux.
34:13C'est-à-dire que c'est un métier
34:13qui est dur.
34:14On démarre tôt.
34:16On travaille beaucoup.
34:18Donc, c'est un métier
34:19qui n'est pas un métier simple.
34:21Mais ça confronte les jeunes
34:23à la réalité de la vie.
34:26La vie, ce n'est pas
34:26un jeu vidéo.
34:27La vie, ce n'est pas la télé.
34:30La vie, c'est des gens
34:31qui se lèvent le matin.
34:32C'est des gens
34:32qui vont travailler.
34:34C'est des gens
34:34qui nourrissent les autres.
34:35C'est des gens
34:35qui protègent les autres.
34:37Et en fait,
34:39c'est un peu la même chose
34:40que ce que Abdoulaye disait.
34:41En fait, les jeunes,
34:43aujourd'hui,
34:44ils fantasment un inconnu
34:46dont quelque chose
34:47qu'ils ne connaissent pas.
34:48Donc, ils vont fantasmer
34:49le policier
34:50qu'ils ne connaissent pas
34:51en l'imaginant
34:51comme le grand méchant loup
34:52parce qu'il faut qu'il y ait
34:53de toute façon
34:54un némésis
34:55pour qu'on existe.
34:57Le jour où ils le rencontrent,
34:59ils se rendent compte
34:59que le mec,
35:00il est génial.
35:03Peut-être que dans sa jeunesse,
35:05il était comme eux.
35:07Et qu'au final,
35:08ils se disent
35:08« Attends,
35:09c'est exceptionnel.
35:10La cuisine,
35:11c'est la même chose. »
35:13Ils arrivent,
35:14ils vont rencontrer
35:15des chefs,
35:15ils vont rencontrer
35:16toute une équipe,
35:17ils vont faire partie
35:17d'une famille,
35:18ce qu'on appelle
35:18une brigade chez nous.
35:19Et du coup,
35:23dans cette brigade,
35:27ils vont se forger,
35:28ils vont grandir
35:29et nous,
35:29on va leur transmettre.
35:30C'est beau,
35:31c'est de la transmission
35:32et c'est excellent
35:33parce que c'est excellent
35:34sur Sud Radio,
35:35évidemment.
35:35On est avec Grégory Cohen
35:36et Abdoulaye Kanté.
35:37Vous restez avec nous,
35:38chers amis.
35:39On revient tout de suite,
35:40chers auditeurs,
35:40pour la fin de l'émission.
35:43Sud Radio,
35:43c'est excellent,
35:44Judith Bélair.
35:45Si vous nous rejoignez,
35:46bienvenue dans cet excellent
35:47sur Sud Radio,
35:48c'est la fin de l'émission,
35:48mais pas grave,
35:49il nous reste encore
35:49un peu de temps ensemble.
35:50On est avec le chef
35:51Grégory Cohen
35:52qui est à la tête
35:52de One Place à Rungis
35:53et auteur du livre
35:54Yalla,
35:55ma cuisine méditerranéenne
35:56qui sort aux éditions
35:57Le Duc le 16 mai.
35:58Puis on est aussi
35:59avec Abdoulaye Kanté,
36:00policier à la direction
36:00de la coopération internationale
36:02du ministère de l'Intérieur,
36:03je l'ai bien descendu,
36:04et auteur de policier
36:06Enfant de la République
36:06publié chez Fayard.
36:09Alors vous aviez
36:10une petite discussion
36:11hors antenne
36:12que j'aimerais
36:12que vous continuiez
36:13à l'antenne,
36:13justement sur le fait
36:15que l'incarnation,
36:16par exemple,
36:16ce que vous disiez Grégory,
36:17c'est que dans la cuisine
36:18pour ces jeunes-là,
36:19c'est souvent la maman
36:20qui fait à manger
36:21et que tout d'un coup
36:22arriver dans une cuisine
36:23où c'est un homme
36:24qui va incarner justement
36:25cette volonté aussi,
36:28cet ordre peut-être
36:29qui leur manque,
36:30ça change la donne.
36:31Ça change tout en fait.
36:32Je suis aussi parrain
36:33de la semaine du goût
36:34et donc je vais
36:35dans les écoles
36:35et je fais découvrir
36:39des nouveaux goûts
36:40à des gamins
36:41et au début,
36:43quand ils me voient arriver,
36:44ils se disent
36:44c'est un mec
36:46mais après,
36:47ils voient d'un seul coup
36:47la veste de chef
36:48donc l'uniforme,
36:49ils en imposent énormément
36:50parce que d'un seul coup,
36:51ils se disent
36:51waouh,
36:52c'est comme si c'était
36:52un costume,
36:53tu vois,
36:54ça crée un décorum
36:57et en fait,
36:57en réalité,
36:58c'est la même chose
36:59quand on a des jeunes
37:00qui viennent en cuisine,
37:01ils arrivent en cuisine
37:02et le chef,
37:03c'est un peu la figure
37:04paternelle
37:06qui va être là,
37:08qui va donner un cadre,
37:09qui va dire
37:10voilà,
37:11c'est ça les règles
37:11et il faut les respecter
37:16donc cadre,
37:18règles,
37:18respect,
37:19déjà,
37:19t'as quelque chose
37:20qui est un peu disruptif
37:22dans un fonctionnement
37:23d'un gamin
37:24qui a été livré à lui-même
37:25beaucoup,
37:26beaucoup,
37:26beaucoup de son temps
37:27donc il arrive là-dedans
37:28et puis derrière,
37:29il va se rendre compte
37:30que tout ça
37:31est dans un axe
37:33de le faire grandir,
37:35lui faire apprendre
37:36et lui permettre
37:37de réussir
37:37et donc,
37:38quand tu prends
37:39ces deux choses-là,
37:40c'est pas je te mets des règles
37:41mais t'as rien en échange,
37:42je t'impose un cadre
37:44mais tu n'en profiteras pas
37:46du reste,
37:47c'est au contraire,
37:48je te mets des règles,
37:49tu vas faire des efforts,
37:50voilà ce qui va se passer
37:51mais de l'autre côté,
37:53tu vas passer de commis,
37:55apprentis,
37:58sous-chef de parti,
38:01à chef de parti,
38:03etc.
38:03et tu grandis
38:04et à ton tour,
38:05tu vas en prendre d'autres.
38:06C'est très intéressant
38:09ce que disait Grégory,
38:10c'est que moi aussi,
38:11souvent,
38:12je suis aussi un peu
38:12dans cette espèce
38:13de l'entourage
38:13où je suis aussi
38:14certaine personne
38:15qui a envie
38:15de passer le concours
38:16de police
38:17et que justement,
38:18ils n'osaient pas
38:19parce qu'évidemment,
38:20avec des préjugés,
38:21donc ils n'osaient pas,
38:22mal vu et tout ça
38:23et que après,
38:24évidemment,
38:25mais qu'ils ont cette envie.
38:27Donc souvent,
38:28on a des passions cachées
38:29et qu'on n'ose pas
38:31parce qu'on n'a pas vu
38:32ce qu'on appelle
38:32le facteur d'identification,
38:34quelqu'un qui peut
38:34ou quelque chose
38:35qui peut nous permettre
38:35de pouvoir embrasser
38:36ce genre de métier
38:37et c'est vrai que souvent,
38:38les questions que j'ai,
38:39c'est,
38:40oui, mais je ne sais pas
38:40comment faire,
38:40comment il faut se préparer
38:41donc que ce soit au sport,
38:42au niveau de l'oral,
38:43etc.
38:44Et donc,
38:44leur donner certains
38:45de ces outils
38:45parce que le côté institutionnel,
38:48ces fois,
38:48souvent,
38:48les jeunes ne vont pas
38:49aller au plus loin
38:50donc ils se biberonnent
38:51sur des plateformes
38:52comme Snapchat,
38:53TikTok et tout
38:53et souvent,
38:54voilà,
38:55quand ils ont une incarnation
38:56et comme vous l'avez
38:57justement dit,
38:57c'est que quelqu'un
38:58qui arrive les voir
38:59et qu'il leur a dit
39:00écoutez,
39:00voilà comment ça se passe
39:01et tout
39:02et il y a des questions
39:02qui vont arriver,
39:03des interrogations
39:04et quand certains
39:04je suis notamment
39:06sur la formation
39:06de la police
39:07qui dure un an
39:08donc leur donner
39:09des outils
39:09notamment
39:10parce que ça dure
39:10cinq mois en école
39:12et après tout le reste
39:13c'est six mois
39:13sur le terrain
39:14donc au niveau des stages
39:16différents services
39:16et après,
39:18au niveau de leur expliquer
39:18leur évolution
39:19parce qu'il faut savoir
39:20que la police
39:20c'est plus de 150 métiers
39:21et c'est ça qui est passionnant
39:23et après à cela
39:24ils se préparent
39:25et ensuite après
39:26derrière,
39:26ils évoluent.
39:28Bon,
39:28écoutez,
39:29tout ça,
39:29on va parler de vous
39:30un peu maintenant
39:31puisque vous nous parlez
39:31des jeunes
39:32moi j'ai envie de savoir
39:32un petit peu
39:33vous jeunes
39:33comment c'était
39:34alors vous,
39:35vous avez commencé
39:36par la marine nationale
39:37vous l'avez dit
39:37Abdoulaye Kanté
39:38à 17 ans
39:39et puis après
39:40c'est la police nationale
39:41qu'est-ce qui vous a donné envie ?
39:43Est-ce que c'est une histoire
39:43de mentoring justement ?
39:44Est-ce que c'est le fait
39:46pourquoi vous n'êtes pas resté
39:47dans l'armée ?
39:47Parce qu'en fait
39:48l'armée je pense
39:49que j'avais fait le tour
39:50ça m'a formé
39:51j'ai quitté mon coulant familial
39:53vraiment jeune
39:54vraiment j'étais
39:55je finissais la adolescence
39:5613 et 17
39:57Ouais c'est ça
39:58donc 13 et 17
39:59donc du coup
40:00à 17 ans
40:01j'arrive dans ce corps
40:03qui pour moi
40:04est totalement inconnu
40:05et qui
40:05ça me faisait peur
40:07l'armée
40:07dès qu'on disait l'armée
40:08ça fait peur
40:08mais après c'est là
40:09que j'ai vraiment appris
40:10la rigueur
40:12et être à l'heure
40:13parce que
40:14ma tante Péasoda
40:15me disait que
40:16être à l'heure
40:17c'est déjà être en retard
40:18donc du coup
40:19c'est vrai que j'ai appris
40:20ce sens
40:21et après c'était
40:21une continuité
40:22une continuité
40:23où si j'ai un oncle
40:24qui m'a dit
40:24tiens mais pourquoi
40:25tu passerais pas
40:26qui est policier d'heure
40:27et qui m'a dit
40:27pourquoi tu passerais pas
40:28le concours police
40:29et je lui ai dit
40:29allez je suis quelqu'un
40:30de défi
40:31voilà donc c'est de là
40:32où est vraiment arrivé
40:33et quand vous êtes arrivé
40:34sur le terrain
40:35dans la rue
40:35et que vous avez vu
40:36la dureté de ce que c'est
40:37ça ne vous a pas du tout
40:38fait peur
40:39au contraire
40:40ça vous a engagé
40:41parce que
40:42quand vous êtes engagé
40:43et que pour les autres
40:44évidemment il y a
40:46la notion peur
40:46mais c'est ce qui vous fait
40:47en sorte qu'il faut
40:48que les autres n'aient pas peur
40:50donc vous êtes là
40:50pour les autres
40:50donc si vous même
40:51vous avez peur
40:52vous n'êtes pas en capacité
40:53de protéger les autres
40:53c'est vrai
40:54donc du coup
40:55cette peur
40:55et comment on fait
40:56pour la dégager la peur
40:57un petit conseil comme ça
40:59pour ceux qui ont du mal
41:00le conseil c'est que simplement
41:01vous savez que vous êtes formé
41:02pour justement
41:03si on a travaillé assez en fait
41:05c'est ça
41:05c'est ça évidemment
41:05c'est que l'on travaille
41:06et aussi on l'a en soi
41:07en fait je pense que
41:08on l'a en soi
41:09c'est à dire que
41:10quand on est convaincu
41:12de ce que l'on fait
41:12peu importe le métier
41:13je pense qu'après
41:14ça peut nous donner cette force
41:15pour essayer de vraiment
41:17aider et d'être
41:18dans l'excellence
41:18c'est à dire que
41:19quand vous avez peur
41:21la peur vous essayez de la vaincre
41:22parce que je sais
41:23de quoi je suis capable
41:24à partir du moment
41:25que tu sais de quoi
41:26que tu es capable
41:26ça peut te donner les outils
41:28à surmonter cette peur
41:29alors vous Grégory Cohen
41:31c'est d'abord le marketing
41:32qui vous appelle
41:34même si vous grandissez
41:35quand même dans la cuisine
41:35paternelle
41:36et puis grand maternelle
41:38et puis vous avez baigné
41:39dans un univers gastronomique
41:41depuis l'enfance
41:42qu'est-ce que c'est le déclic
41:43pourquoi vous êtes passé
41:44par le marketing d'abord d'ailleurs
41:45au début
41:46je commence à travailler
41:48à 13 ans
41:48dans les cuisines
41:49du restaurant de mon père
41:51le Galenvers
41:52jusqu'à mes 22 ans
41:55ensuite je fais mon service militaire
41:57ouais
41:57puis vous vous êtes dit
41:58je vais faire ma route quoi
41:59et ouais
42:00en fait
42:00quand je fais mon service militaire
42:01d'un seul coup
42:02c'était pendant la guerre du Golfe
42:03c'était en 90-10
42:04la première guerre du Golfe
42:05aïe
42:06et je suis dans l'armée de l'air
42:09et en fait
42:10je rencontre des camarades
42:11et là je me dis
42:13waouh
42:14moi qui ai travaillé
42:15depuis très tôt
42:16j'ai pas vraiment
42:18de camarades
42:19puisque j'allais pas au boom
42:20j'allais pas dormir
42:22chez les uns
42:22chez les autres
42:23je travaillais
42:23et là je me rends compte
42:25ce que c'est que
42:26que des potes de chambré
42:29que des blagues
42:31que des machins
42:31bref je reviens
42:32et je dis
42:32bah non
42:33je fais pas mon compagnonnage
42:34je continue pas la cuisine
42:35j'arrête
42:36je vais faire un tour du monde
42:37ça a dû plaire à votre père
42:38ça il a adoré
42:38je me renis
42:41il a compris
42:44ils ont compris
42:44ils ont compris
42:45que c'était peut-être
42:47trop tôt
42:47trop vite
42:48et voilà
42:49et donc
42:49je décide de m'émanciper
42:51et je fais le tour du monde
42:52je pars aux Etats-Unis
42:53pour la faire courte
42:53et je pose mes valises là-bas
42:55et c'est le marketing
42:56et la communication
42:57qui me branche le plus
42:57et pourquoi vous revenez
42:58à la cuisine après alors ?
42:59je reviens à la cuisine
43:00parce que
43:01j'ai mon premier divorce
43:03garde partagé
43:04de mes enfants
43:05je les ai tous les week-ends
43:07et donc je les ai du vendredi
43:10au lundi
43:11et je me remets
43:13à cuisiner pour mes enfants
43:14et je crée avec eux
43:18un bloc de cuisine
43:19qui s'appelle
43:19Un homme au fourneau
43:20ça nous crée un truc en commun
43:22et puis ça revient
43:25comme une passion
43:25et puis je remonte
43:29je monte mon premier restaurant
43:30le bab
43:31le bar à burger
43:31après un food truck
43:32le câble
43:33le camion à burger
43:34après des pâtisseries
43:36mon éclair
43:37et puis voilà
43:38après tout s'enchaîne
43:39bravo
43:40comme quoi
43:41la reconversion
43:42est possible à tout âge
43:43et dans quelques circonstances
43:44que ce soit
43:45c'est inspirant
43:46qu'est-ce que ça serait
43:46la plus grande satisfaction
43:48que vous retirez l'un et l'autre
43:49de vos métiers respectifs ?
43:51Grégory vous avez la parole
43:51vous la gardez
43:52c'est sympa
43:53et bien
43:54déjà nourrir les gens
43:59c'est un métier
44:00qui est juste
44:00exceptionnel
44:01accompagner
44:04accompagner
44:06des personnes
44:06dans leur travail
44:07c'est
44:07les faire grandir
44:08transmettre
44:09c'est super
44:10dans les choses
44:13que je fais
44:13que j'aime beaucoup
44:15c'est
44:15à l'hôpital
44:17changer l'alimentation
44:19dans les milieux hospitaliers
44:20c'est pas mal
44:20parce que c'est pas très très bon
44:21à l'hôpital
44:22donc ça je l'ai fait déjà
44:23à Saint-Louis
44:23et là on est en train
44:24de travailler
44:25à un projet
44:26avec
44:27Cochin
44:27et du coup
44:30ça c'est quelque chose
44:32qui me tient à coeur
44:32en ce moment
44:32et qui me fait très plaisir
44:33c'est un bel engagement
44:35et vous Abdoulaye
44:36alors qu'est-ce que vous préférez
44:37dans votre métier
44:37votre plus grande satisfaction ?
44:39Déjà que
44:39toutes les personnes
44:40en fait
44:40les citoyens
44:41que vous êtes
44:42puissent vivre
44:43vraiment dans toute quiétude
44:44et pouvoir profiter
44:45des bons plats de Grégory
44:47dans un restaurant
44:48en toute sécurité
44:48gardien de la paix
44:50c'est ça
44:50exactement
44:51gardien de la paix
44:51gardien des institutions
44:52donc gardien de votre paix
44:54et aussi
44:55au-delà de ça
44:56aller parler
44:56expliquer nos métiers
44:58dans les écoles
44:59parce que je pense
45:00que c'est de là aussi
45:01qu'on arrivera
45:02avec les plus jeunes
45:03je vais dans les lycées
45:04que ce soit dans les collèges
45:05parce que c'est aussi
45:06pour moi une passion
45:07d'aller voir
45:08transmettre
45:08aux plus jeunes
45:10évidemment
45:10quelle est l'utilité
45:11du métier de policier
45:12mais de manière simple
45:13de manière humaine
45:14de manière pédagogique
45:15et aussi surtout
45:16de manière de prévention
45:18parce que j'ai des enfants aussi
45:19et c'est vrai qu'aujourd'hui
45:20dans la société dans laquelle
45:21nous vivons
45:21où il y a beaucoup de défis
45:23beaucoup de problématiques
45:24il faut savoir parler
45:25il faut savoir échanger
45:26et non plus
45:27ne pas avoir de tabou
45:28aussi j'ai des projets
45:30notamment
45:30sur des sujets
45:33comme les rixes
45:33vraiment
45:34donc le cyberharcèlement
45:35etc.
45:36qui sont en train
45:37de se construire
45:38donc dans diverses écoles
45:40etc.
45:41c'est la transmission
45:42quoi
45:42c'est la transmission
45:43et aussi
45:43que voilà
45:45être ce facteur
45:46d'identification
45:46pour ces jeunes
45:47qui osent
45:48n'osent pas
45:49voilà
45:50essayer de venir
45:50dans ce métier
45:52et je leur dis
45:53voilà
45:54si vous voulez devenir policier
45:55donc voilà
45:55vous avez le site
45:56devenir policier.fr
45:58et vous verrez
45:59je ne savais même pas
45:59que ça existait ça
46:00et vous verrez
46:01qu'on est là
46:02pour vous expliquer
46:03et bienvenue chez nous
46:04allez une petite dernière
46:05pour la route
46:05il nous reste une minute 38
46:06que dirait l'adulte
46:07à l'enfant
46:08que vous étiez
46:08Grégory Cohen
46:09tout va bien se passer
46:11vous étiez inquiet petit
46:13ouais
46:13vachement inquiet petit
46:15et tout va bien se passer
46:17et surtout
46:18fais
46:20n'attends pas
46:21que les choses
46:23viennent à toi
46:23agis
46:25et puis proactif
46:26ouais
46:26avance
46:27très souvent
46:28quand on est gamin
46:28moi dans tout cas gamin
46:29je me posais
46:30une tonne de questions
46:31et je vivais
46:32à travers des films
46:34en me disant
46:35waouh
46:35mais à la télé
46:36j'ai vu que ça se passait
46:36comme ça
46:37etc
46:37la réalité de la vie
46:39elle est complètement différente
46:40et la réalité de la vie
46:41c'est que je lui dirais
46:42mets un pied devant l'autre
46:43tu vas voir
46:44tu vas commencer à marcher
46:45tu vas voir
46:45tu vas parcourir
46:46pas mal de choses
46:47puis à un moment
46:48tu vas te sentir à l'aise
46:49tu vas commencer à trotter
46:50puis après tu vas courir
46:51après tu vas sprinter
46:51tu vas devenir très longtemps
46:53et tu vas aller très loin
46:54bravo
46:54et vous Abdoulaye
46:55vous lui dites quoi
46:56c'est une citation
46:56que mon grand-père disait
46:57je l'ai écrit
46:58et qui est pour moi
46:59qui a tout un sens
47:00le jeune court vite
47:03mais l'ancien connait la route
47:04il y a celle-là
47:05et c'est vrai que
47:06voilà
47:06on peut avoir
47:07on est jeune
47:09feu-follet
47:09des fois on peut faire des erreurs
47:10mais n'oublions surtout pas
47:12que c'est dans le cas
47:13de la transmission
47:13que vous avez les personnes
47:15qui ont cette expérience
47:15qui acceptent
47:16qu'ils vous expliquent
47:18et par la suite après
47:18vous acceptiez pas ça
47:19quand vous étiez petit vous ?
47:21j'étais jeune
47:21d'accord
47:22donc quand on est jeune
47:23alors du coup
47:24quand vous allez parler aux jeunes
47:25vous savez de quoi vous parlez
47:26parce que je leur dis justement
47:27que j'étais comme vous
47:28donc ne le faites pas
47:29quel coca
47:29ok bah merci beaucoup
47:31merci pour l'invitation
47:32Yadoulaye-Cante
47:33Grégory Cohen
47:34je vous recommande
47:36Yalla
47:37Ma Cuisine Méditerranéenne
47:38ça apparaît le 16 mai
47:39aux éditions
47:40Le Duc
47:41c'est le livre
47:41à déguster presque
47:43de Grégory Cohen
47:45je vous le recommande
47:45et puis
47:46Abdoulaye-Cante
47:47vous aussi
47:48votre livre
47:49Enfants de la République
47:50policier
47:52Enfants de la République
47:52c'est chez Fayard
47:53et c'est encore un librairie
47:54toujours
47:55voilà
47:55bise
47:56merci à Julien
47:57qui réalise pour vous
47:58bye
47:58c'est un librairie
47:59c'est un librairie

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